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Introduction

Les Savants Aventuriers ! Quoi de mieux pour apprendre un théorème, une formule mathématique que de

raconter dans quelles circonstances son auteur en a réussi le tour de force de sa découverte. En soi l’anecdote

peut marquer plus que l’invention et elle deviendra un point d’ancrage qui suscitera tant la curiosité que la

compréhension.

Le tableau ne serait-il pas encore meilleur si l’on imagine Descartes parcourir la France et les Pays-Bas, l’épée

au côté, défendant sa vie contre les bandits de grand chemin ? Fourier, le professeur qui révolutionna toutes les

techniques d’analyse moderne, faire cours devant les pyramides d’Egypte en 1799 ou encore Marie Curie, agent

secret du gouvernement français durant la première guerre mondiale ?

Ces sciences que l’on croit si pesantes par leur prétendue nature insipide ne prendraient-elles pas d’un coup, un

côté romanesque voire intriguant en ajoutant le sel de l’histoire, celui si incroyablement réel du contexte

historique dans lequel elles se sont construites ?

Dès lors c’est une porte plus que fondamentale que l’on peut ouvrir, simple et claire, celle de la pensée de

l’auteur, celle, dénuée de tout artifice mathématique, représente l’idée brute de ce que l’on peut se faire d’un

outil qu’il soit physique, mathématique ou chimique (savez-vous qu’Einstein est capable d’expliquer la relativité

restreinte avec un facteur à vélo, la formule de la vitesse et le théorème de Pythagore ?).

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Car au fil des siècles, ces savants ont rencontré bien plus que leur destin, la découverte théorique qui les rendit

célèbre, ou réussi l’invention dont nous sommes aujourd’hui encore les héritiers. Ils ont rencontré des rois, des

reines et des princes, des hommes politiques, des hommes de lettres, des généraux, des explorateurs. Ils furent

parfois eux-mêmes savants et homme politique, ou militaire, ou homme de lettres, récompensé à l’Académie des

Sciences, à l’Académie Française ou à celles des Beaux-Arts. Certains eurent le prix Nobel.

Ils ont de par leur actes, leur découvertes, leurs erreurs, leurs idées, profondément marqué notre culture moderne,

parfois bien au-delà de ce que l’on imagine. Il n’y a pas cent ans, mathématiciens, physiciens, naturalistes

exploraient des régions dangereuses et difficiles de notre planète. Ils étaient pilote, soldat artilleur, agent secret,

espion, prisonnier politique, incarcérés ou retenu prisonniers, chargés de fabriquer l’arme nucléaire. Il n’y a pas

deux cents ans, ils étaient comtes, sénateurs, canonniers, explorateur de l’Egypte et de l’Amazonie, ingénieur

militaire, secrétaire d’Etat, ministre ou président.

Leur aura était d’importance. On les recevait à la Maison Blanche, au Kremlin, au Palais des Tuileries. Dans leur

carnet d’adresses : Napoléon, Fréderic II ou encore l’Impératrice Catherine de Russie mais aussi De Gaulle,

Churchill, Roosevelt, Eisenhower, Kennedy.

Ils ont réussi à changer la face du monde. A créer le savoir qui donne une idée véritable de la nature de l’univers.

Ils ont interpellé les philosophes et les hommes politiques mais aussi les hommes de lettre. Ils ont réussi à

montrer comment le savoir se devait d’être utilisé pour le bien de tous et comment la technologie devait aider

l’humanité à progresser. Ils montrèrent aussi ce que ce pouvoir était capable de faire si justement il transgressait

cette règle simple que « l’homme et sa sécurité doivent constituer la première préoccupation de toute aventure

technologique ».

Ils ont inventé de nouvelles sciences, développé des applications technologiques incontournables. Leur nom a été

donné à des unités de mesure, des satellites, des cratères sur la Lune. La science et ses incroyables aventuriers a

même réussi le tour de force de créer sa propre littérature, fondée par de remarquables précurseurs comme Jules

Verne, Mary Shelley et H.G. Wells avant de devenir la littérature de science fiction, celle de scientifiques

(Asimov, Heinlein, Anderson, Williamson, Herbert) rêvant eux-mêmes à toutes les applications possibles de la

technologie moderne allant jusqu’à influencer la recherche et l’exploration spatiale dans les années 90 !

Derrière chaque découverte scientifique, derrière chaque théorème et chaque théorie nouvelle qui peut nous

sembler complexe voire incompréhensible se cache généralement un homme ou une femme et derrière cette

femme ou cet homme se cache une histoire. Et c’est dans cette histoire que nous allons découvrir comment ces

hommes et ces femmes remarquables ne furent pas uniquement de simples savants mais qu’ils possédaient en

eux la fibre de l’aventurier.

Nous verrons que par bien des aspects, la découverte scientifique n’est pas si inaccessible que nous avons

tendance à le penser et qu’il s’agit parfois d’une simple idée qui a su faire son chemin jusqu’à devenir une

théorie élaborée. Dès lors, c’est à l’idée et comment elle apparue que nous nous intéresserons.

Enfin, comme nous allons le voir, c’est parce qu’ils ont souvent eu une vie ordinaire avant ou pendant leur vie

extraordinaire que ces hommes et ces femmes auront réussi également le pari de laisser une trace remarquable,

dans notre culture, dans nos idées et notre monde moderne.

C’est donc à l’aide de ces trois critères, (un savant, un aventurier et une personne ayant réussi à marquer notre

temps), que nous allons traverser les époques et les âges, de l’Antiquité aux Années 60, pour nous plonger avec

fascination dans le monde des sciences sous un jour nouveau.

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Introduction

1. Archimède, l’aventurier malgré lui

2. Tycho Brahe, duelliste astronome

3. Evariste Galois, duelliste et mathématicien maudit

Seconde Partie : Aventuriers à la Révolution (1789, 1830, 1849)

4. Jean-Baptiste Biot, aventurier du paranormal

5. Gay-Lussac, l’aventurier explosif

6. Arago, aventurier président

7. Berthollet, aventurier d’Egypte

8. Monge, un mathématicien au Panthéon

Troisième Partie : Aventuriers de l’Empire et de la Restauration

(1804 – 1850)

9. Malus, l’aventurier silencieux

10. Conté, l’inventeur indispensable de Napoléon

11. Vivant-Denon, l’espion du Louvres

12. Fourier, le négociateur d’Egypte

13. Antoine César Becquerel, lieutenant du Génie durant la Campagne d’Espagne

14. Poncelet, capitaine du Génie durant la Campagne de Russie

15. Fresnel, le brillant ennemi de Napoléon

Quatrième Partie : Les Femmes Savantes & Aventurières

16. Médaillon de Laura Bassi et Emilie du Châtelet, la pensée de Newton en Europe

17. Médaillon d’Ada Lovelace et Stephanie Kwolek, l’informatique et le Kevlar

18. Marie Curie, l’aventurière de la première guerre Mondiale

19. Irène Curie, une femme de premier plan

Cinquième Partie : Aventuriers du XXe siècle

20. Bohr, duelliste au pistolet à eau

21. Gamow, l’espion farceur

22. Heisenberg, l’ours et l’avalanche

23. Friedmann et Schwartzschild, deux aventuriers sur le front

24. Albert Einstein

25. Max Planck, la science face à Hitler

Conclusion

Rappel : Langevin, l’aventurier septuagénaire

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Chronologie d’Archimède

Ingénieur, physicien et mathématicien grec qui vécut à Alexandrie et à Syracuse. Proche des tyrans de la cité, il

aida celle-ci à se défendre lors du siège de celle-ci par les troupes Romaines en -213 av. J.C.

Chronologie de Tycho Brahe

Astrologue, astronome et fabricant d’objet d’observation céleste (sextant, octant, arbalestrille). On lui doit la

création du mot nova pour désigner un objet stellaire plus tard rebaptisé supernova. Brahe était duelliste,

alchimiste, auteur d’un système solaire à deux centres, accepté par l’Eglise et l’Inquisition. Il mourut en laissant

le catalogue d’étoiles le plus précis de l’époque.

1546 Naissance de Brahe à Knudstrup

Etudie le droit et la philosophie à Copenhague et Leipzig

1572 – 1574 Etude de la nouvelle étoile apparue dans la constellation de Cassiopée

1573 Publication de Stella Nova

1576 – 1579 Devient Seigneur de l’île de Hven. Débute la construction d’Uraniborg

1576 – 1586 Observations sur l’île de Hven

Création d’un catalogue de 777 étoiles observées durant quarante ans.

1588 Fin de ses privilèges.

1599 Installé à la cour de Prague comme astronome Royal

1600 Arrivée de Kepler. Début des frictions avec le mathématicien allemand.

1601 Mort à Prague

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Chronologie de Johannes Kepler

Astrologue, mathématicien et astrophysicien, Kepler est le successeur de Brahe à Prague où il reprend le poste

de mathématicien impérial, titre qu’il gardera jusqu’à la fin de sa vie. Luthérien persécuté par les protestants et

les catholiques, il passera sa vie à fuir les guerres de Religion. On lui doit l’utilisation du mot satellite pour

décrire la lune ou les planètes médicéennes (lunes de Jupiter découvertes par Galilée). C’est également l’un des

premiers savants auteur de science fiction au XVIe siècle tout comme Huyghens.

1571 Naissance de Kepler à Weil der Stadt

1574 – 1576 Vit chez sa grand-mère alors que sa mère est partie à la recherche de son père, parti en guerre

1577 Découvre l’Astronomie

1580 – 1582 Ouvrier agricole entre neuf et onze ans.

1589 -1594 Etude de la théologie et des sciences humaines à Tübingen

1589 Son père disparait en guerre

1594 – 1600 Professeur de mathématiques à l’université de Graz

1596 Mysterium Cosmographicum, modèle géocentrique du système solaire avec des trajectoires

circulaires. Force d’attraction du soleil pour les retenir sur leurs orbites.

1600 Quitte Graz, expulsé pour motifs religieux. Part pour Prague. Assistant de Tycho Brahe.

1601 Astronome et Mathématicien Impérial à la cour du roi Rodolphe II.

1609 Astronomia Nova, calcul de l’orbite elliptique de Mars. Les Deux Premières Lois de Kepler.

1612 Mort de l’Empereur Rodolphe II. Kepler émigre à Linz.

1615 - 1621 Procès en sorcellerie de sa mère. Elle passe 14 mois en prison. Kepler assure sa défense durant

les six années de sa suspicion.

1615 – 1619 Recherche sur la relation entre l’espace et le temps dans le mouvement des planètes.

1619 Harmonius Mundi, troisième loi de Kepler.

1627 Publication des tables Rudolphines selon la volonté de Tycho Brahe et de Rodolphe II.

1630 Meurt à Ratisbonne alors qu’il tente de gagner Strasbourg. Sa tombe disparait durant la Guerre

de Trente Ans.

1634 Publication du Sommeil et du Voyage dans la Lune.

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Chronologie d’Evariste Galois

Jeune mathématicien français considéré comme surdoué et incompris même par les plus grands mathématiciens

de son époque (Lagrange, Poisson, Cauchy), Galois eut une vie courte et aventureuse. Il était profondément

républicain, aurait souhaité être polytechnicien et par manque de chance et de temps, rata vraisemblablement

une grande carrière scientifique. Il meurt à la suite d’un duel au pistolet.

1811 Naissance de Galois à Bourg-la-Reine

1828 Admission en Math Sup au Lycée Louis-le-Grand

1829 Présentation par Augustin Cauchy d’un premier mémoire de Mathématiques.

1830 Février Admission à l’Ecole Normale, échec à l’entrée de Polytechnique.

Avril Dépôt d’un mémoire pour le Prix de Mathématiques de l’Académie des Sciences

Juin Prix attribué à Niels Abel. Perte du mémoire de Galois par Fourier.

Juillet. Seconde Révolution. Les Elèves de l’X sont dans la rue.

Décembre. Exclusion de l’Ecole Normale

1831 Mai. Arrestation et premier séjour en prison. Acquitté en juin

Juillet. Seconde arrestation. Jugé en octobre et condamné à 6 mois de prison.

1832 Avril. Fin de sa peine de prison

Mai. Duel au pistolet

1843 Communication des écrits de Galois à Liouville professeur à Polytechnique.

Communication par Liouville des travaux de Galois à l’Académie des Sciences

Chronologie de Jean-Baptiste Biot

Physicien, mathématicien, chimiste, académicien des sciences et des lettres, la carrière de Jean-Baptiste de Biot

s’est déroulée tant en dehors qu’à l’intérieur des laboratoires. On le croise en Espagne, en pleine guerre contre

Napoléon pour mesurer le mètre. Il fait une ascension en ballon à 4000 m pour étudier la composition de l’air et

du magnétisme. Il met au point un appareil qui servira plus tard à Pasteur pour déterminer l’influence de la

structure tridimensionnelle d’une molécule sur la lumière. Grand écrivain, il est reçu à l’Académie Française.

Jean d’Ormesson est assis aujourd’hui dans son fauteuil.

1774 Naissance de Biot à Paris

1797 Professeur à l’Ecole Centrale de Beauvais

1800 Professeur de Mathématique au Collège de France (1801 -1862)

1803 Membre Correspondant de l’Académie des Sciences

Mission à l’Aigle pour le Bureau des Longitudes

1804 Ascension à 4000 m avec Gay-Lussac

1806 Astronome adjoint du Bureau des Longitudes

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Mesure du mètre en Espagne

1809 Titulaire de la Chaire d’Astronomie de la Faculté de Paris (1809 – 1848)

1811 Découverte de la polarisation des solutions. Essai sur l’essence de térébenthine.

1818 Essai de la polarisation de la lumière sur le camphre

1825 Astronome Titulaire au Bureau des Longitudes

1835 Loi de Biot appliquée aux sucres. Utilisation du saccharimètre.

1840 Doyen de la Faculté des Sciences de Paris (1840 – 1842)

1844 Communication sur l’acide paratartrique

1849 Louis Pasteur élucide le mystère de l’acide paratartrique

1856 Membre de l’Académie Française

1862 Décès à Paris dans le cinquième arrondissement.

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Chronologie de Gay-Lussac

Après Lavoisier, Gay-Lussac est considéré comme le père de la chimie moderne. Physicien, chimiste, il invente

l’analyse par dosage dont les techniques sont encore aujourd’hui utilisées. Dans son laboratoire, il manipule les

substances les plus dangereuses de l’époque, acide chlorhydrique, sulfurique, cyanhydrique, brome et échappe

plusieurs fois à de graves blessures à la suite d’explosion. Habile expérimentateur, il s’intéresse aussi à la

chimie industrielle qu’il va contribuer à développer. Directeur de Saint-Gobain, il sera également député puis

sénateur. Il invente tous les titres de composition que l’on croise aujourd’hui sur l’eau oxygénée, l’eau de Javel,

le vinaigre, les alcools.

1778 Naissance de Gay-Lussac à Saint-Léonard

1797 Admission à Polytechnique

1800 Entrée à l’Ecole des Ponts et Chaussées

1801 Assistant de Berthollet à Arcueil

1804 Ascension en ballon à 7000 m

1805 Tour d’Europe avec Humboldt

1806 Membre de l’Institut (académie des Sciences)

1809 Professeur à la Faculté de Paris

1810 Professeur à l’Ecole Polytechnique

1813 Etude de l’iode

1816 Rédacteur en Chef (avec Arago) des Annales des Chimie et de Physique instaurés par Lavoisier

1818 Méthode pour titrer la potasse

1820 Méthode pour titrer la soude

1824 Degré d’alcool dans le vin. Degré de Chlore actif. Titrage et Solution Normale

1825 Brevet de bougie stéarique avec Chevreul

1829 Maitre de l’essayage à l’Hôtel de la Monnaie

1831 Elu à la Chambre des Députés

1832 Invention de la Pipette Moderne. Titrage de l’argent. Professeur au Muséum d’Histoire Naturelle.

1839 Membre de la Chambre des Pairs

1840 Directeur à la Manufacture de Saint Gobain

1850 Mort de Gay-Lussac

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Chronologie de Thenard

Thenard, spécialiste de l’analyse chimique, était un expérimentateur dans la lignée de Vauquelin et Lavoisier.

Inventeur du bleu qui porte son nom en 1799, il devient célèbre en 1818 avec l’invention de l’eau oxygénée. Sa

carrière politique le propulse député et sénateur où il s’oppose à la Chambre Haute au très célèbre Victor Hugo.

1777 Naissance de Louis-Jacques Thenard à La Louptière, près de Sens.

1798 Admission à Polytechnique

1799 Fabrication du Bleu de Thenard

1801 Répétiteur à l’Ecole Polytechnique

1804 Professeur au Collège de France (1804 -1845)

1808 Obtention du Bore

1809 Professeur de la Chaire de Chimie de la Faculté de Paris (1809 – 1841)

1810 Elu à l’Académie des Sciences

1811 Obtient le silicium

1815 Professeur de Chimie à l’Ecole Polytechnique (1815 – 1835)

1818 Obtention de l’eau oxygénée

1825 Anobli Baron par Charles X

1827 Député à la Basse Chambre

1832 Pair de France. Conseiller Royal de l’Instruction Publique. Chancelier de l’Université.

1836 Démission de l’Ecole Polytechnique

1841 Démission de la Faculté

1857 Décès à Paris

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Chronologie d’Arago

Polytechnicien, républicain, opposant de Napoléon puis apprécié par celui-ci, aventurier du mètre en Espagne,

contributeur indéniable au développement de la science française, de la vulgarisation scientifique et notamment

à l’Académie des Sciences, Arago fut également l’inventeur d’un prototype d’électroaimant et président exécutif

de la France.

1786 Naissance de François Arago

1803 Admission à Polytechnique

1805 Détaché au Bureau des Longitudes

1806 Envoyé en Catalogne pour poursuivre les mesures de Méchain, avec Biot.

1808 Arago poursuit les mesures jusqu’aux Baléares.

1809 Retour en France et à Marseille. Elu membre de l’Institut (académie des Sciences)

1811 Sur la polarisation de la lumière avec Malus

1813 Chargé de Cours d’Astronomie à l’Observatoire

1815 Travaux sur les interférences avec Fresnel jusqu’en 1819

1820 Présentation par Arago de l’expérience d’Oersted à l’Académie.

1827 Heliographe de Niepce

1830 Secrétaire perpétuel de l’Académie. Directeur par intérim de l’Ecole Polytechnique après 29 juillet

jusqu’en décembre 1830.

1831 Député à la Basse Chambre

1835 Daguerréotype de Daguerre

1846 Découverte de Neptune par Le Verrier

1848 Février Ministre de la Marine dans le gouvernement provisoire de la Seconde République

Mai Elu directeur du comité exécutif de la seconde république

24 Juin Démission de la commission exécutive.

10 décembre Louis-Napoléon Bonaparte élu premier président de la Seconde République.

1853 Mort d’Arago

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Chronologie de Bonaparte

Bonaparte artilleur, doit une partie de ses victoires à Toulon qu’il reprend aux anglais grâce à ses

connaissances en mathématiques. Devenu général à la suite de la nuit du *** Vendémiaire, il part pour l’Italie

où il défait les armées ennemies. Il reçoit alors deux éminents savants français, Berthollet et Monge, le premier

qui lui donnera des cours de chimie et l’autre qui n’est autre que le fondateur de l’Ecole Polytechnique.

Bonaparte saisira l’occasion de devenir Académicien des Sciences et restera toute sa vie en contact avec les

savants. Il cherchera même à quitter l’Europe et gagner les Amériques en 1814 afin de devenir un nouveau

Newton.

1769 Naissance de Napoléon Bonaparte

1779 Admis à l’Ecole d’Artillerie de Brienne

1793 Affecté au siège de Toulon

1795 Répression des royalistes à Paris. Nommé Général de Division, commandant de l’Armée de l’Intérieur

1796 Nommé Commandant de l’Armée d’Italie

Victoire de Lodi, Castiglione, d’Arcole

1797 Victoire de Rivoli. Traité de Campo Formio. Admis à l’Académie des Sciences.

1798 Nommé Général en Chef de l’Armée d’Orient. Départ pour l’Egypte. Création de l’Institut du Caire.

1799 Expédition pour la Syrie, Jaffa, Saint Jean d’Acre, Aboukir. Retour en France.

1800 Création de la Banque de France, des préfets. Bonaparte Premier Consul.

1801 Victoire de Marengo. Paix de Lunéville.

1802 Paix d’Amiens avec les Anglais. Création de la Légion d’Honneur. Consul à vie.

1803 Vente de la Louisiane.

1804 Exécution du duc d’Enghien. Premier Empire.

1805. Victoire d’Ulm. Défaite de Trafalgar. Victoire d’Austerlitz.

1806 Victoire d’Iena.

1807 Victoire d’Eylau. Entrevue de Tilsit. Alliance FrancoRusse. Créaton de la cour des Comptes.

1808 Réforme de l’Université. Invasion en Espagne.

1809 Autriche déclare la guerre à la France. Victoire d’Eckmühl, Victoire de Wagram. Traité de Vienne.

1812 Fin de l’alliance Franco-Russe. Campagne de Russie. Victoire de la Moskova. Entrée dans Moscou.

1813 La Prusse puis l’Autriche déclarent la Guerre à la France.

1814 Victoire de Montmirail. Défection de Marmont. Capitulation de Paris. Abdication de Napoléon.

1815 Retour de Napoléon. Défaite de Waterloo. Arrivée à Sainte Hélène.

1821 Mort de Napoléon

1840 Retour des cendres de Napoléon à Paris.

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Chronologie de Monge

Monge est aujourd’hui enterré au Panthéon, qu’il a rejoint en 1989 avec Condorcet et Gregoire. Mathématicien,

Monge créer la géométrie descriptive. Républicain, il sera ministre de la marine, député, fondateur et directeur

de l’Ecole Polytechnique, membre de la commission des Arts en Italie, membre de l’expédition scientifique de

Napoléon en Egypte. Sous le Consulat et l’Empire, il devient Sénateur.

1746 Naissance de Gaspard Monge

1765 Engagé comme dessinateur à l’Ecole du Génie de Mézières

1766 Répétiteur de Bossut à l’Ecole

1792 Ministre de la Marine au sein du Comité Exécutif Provisoire

1793 Démission du Comité.

1794 Participe au projet de création de l’Ecole Polytechnique

1796 Première Mission en Italie jusque 1797

1797 Destitution de Carnot du Directoire. Proposition de son poste à Monge qui refuse.

1798 Seconde Mission en Italie

1798 Campagne d’Egypte jusqu’en 1799

1799 Nommé Sénateur

1800 Quitte la Direction de l’Ecole Polytechnique

1806 Président du Sénat

1808 Comte d’Empire

1816 Radié de l’Ecole, du Sénat et de l’Académie

1818 Décès de Monge à Paris, rue Napoléon aujourd’hui rue de la Paix.

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Chronologie de Fourier et Champollion

Fourier est abbé et professeur de mathématiques. On lui doit une des premières théories de l’effet de serre. Son

équation de la propagation de la chaleur de 1822 mettra trente ans plus tard les chimistes sur la piste de la non

réversibilité des phénomènes grâce à l’entropie. Négociateur en Egypte pour Napoléon, il dirigea un temps la

collection des cahiers d’Egypte, et fut également préfet de l’Isère. Il fut le protecteur du jeune Jean-François

Champollion avec lequel il fut ami.

1768 Naissance de Fourier

Admis à l’Ecole Normale

1790 Naissance de Champollion

1797 Professeur de Mathématiques à l’X

1798 Campagne d’Egypte

1802 Retour en France. Promu Préfet de l’Isère

1815 Démissionné de ses fonctions

1817 Elu à l’Académie des Sciences

1822 Secrétaire Perpétuel. Transformée et Séries de Fourier. Equation de propagation de la chaleur.

Champollion déchiffre les premiers hiéroglyphes

1824 Théorie de l’Effet de Serre

1826 Champollion conservateur du département d’égyptologie du Louvre.

Fourier élu à l’Académie Française

1828 Voyage en Egypte de Champollion

1830 Retour d’Egypte de Champollion. Décès de Fourrier.

1832 Décès de Champollion. Enterrés côte à côte à Paris.

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Chronologie d’Antoine Becquerel

Le fils d’Hector Becquerel sera le père d’une famille de savants français dont le flambeau sera repris par les

Curie et les Langevin au détour du siècle suivant ! Antoine est l’inventeur de l’ancêtre de la pile moderne, la pile

impolarisable. Tous les sujets auxquels il s’est intéressé, les piles thermoélectriques, la phosphorescence,

influencèrent les travaux de son fils Alexandre et de son petit fils, Henri, qui découvrit en 1894 la radioactivité.

En 1896, Marie et Pierre Curie isolèrent un sel de radium et Marie donna ce nom de radioactivité à la propriété

découverte par Henri Becquerel. Cette histoire se poursuit dans la chronologie de Marie Curie.

1788 Naissance d’Antoine Becquerel

1806 Admis à l’X

1809 Lieutenant du génie affecté en Espagne dans l’Armée d’Aragon

1812 Promu capitaine, renvoyé en France, chargé de cours à l’X.

1814 Participe à la Campagne de France

1820 Naissance d’Alexandre Edmond Becquerel, second fils.

1825 Amélioration du Galvanomètre d’Oersted

1829 Pile à Deux liquides. Membre de l’Académie des Sciences

1837 Titulaire de la Chaire de Physique Appliquée au Muséum d’Histoire Naturelle

1852 Naissance d’Henri Becquerel son petit fils.

1878 Décès à Paris

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Chronologie de Poncelet

Colonel et directeur de l’Ecole Polytechnique après en avoir été l’élève et officier durant la campagne de

Russie, Poncelet a poursuivi le travail de Lazare Carnot sur les machines mécaniques et de Monge sur la

géométrie projective. Les formes modernes du travail en physique lui doivent beaucoup. Il est l’organisateur de

cours libres qui furent donnés à Metz à partir de 1825 pour les industriels et les artisans.

1788 Naissance de Poncelet à Metz

1807 Admis à l’X puis à son Ecole d’Application du Génie de Metz

1812 Campagne de Russie dans le régiment du général Ney. Capturé et déporté à Saratov.

1814 Libération et retour à Metz

1821 Amélioration des Ponts-Levis

1822 Publication de ses travaux en géométrie projective inspirée de Monge

1824 Roue Hydraulique à Aube

1825 Cours de Mécanique à l’Ecole d’Application. Cours Industriels de Metz

1834 Admis à l’Académie des Sciences

1838 Titulaire de la Chaire de Mécanique de la Faculté de Paris

1848 Directeur de l’Ecole Polytechnique jusqu’en 1850

1867 Décès à Paris de Poncelet.

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Chronologie de Marie Curie

Henri Becquerel découvre la radioactivité. A sa suite, Pierre et Marie Curie vont devenir les chefs de file de

l’étude de cette découverte en France. Marie Curie, de renommée internationale sera reçue aux Etats Unis par

deux présidents. Après la mort de Pierre, c’est elle qui poursuit son cours de physique nucléaire à la Sorbonne.

1867 Naissance de Marie Sklodowska

1893 Licence de Sciences Physique, reçue major

1896 Agrégation de Physique, reçue major. Découverte de la radioactivité de l’uranium par Becquerel.

1897 Naissance d’Irène

1898 Découverte du radium et du polonium.

1900 Professeure à l’Ecole Normale des Jeunes Filles des deux Sèvres.

1903 Prix Nobel de Physique

1904 Naissance d’Eve

1905 Chef de Travaux à la Faculté de Paris

1906 Professeur de physique nucléaire en Sorbonne à la suite du décès de Pierre Curie.

1910 Obtention du radium métallique

1911 Affaire Langevin. Marie Curie évite la France entre 1911 et 1913

1914 Mission à Bordeaux pour emmener du radium à la Faculté de Bordeaux.

Mise en place des observatoires de radiographie mobile, les Curies.

1919 Institut du Radium

1920 Engouement pour le radium. Reçue à la maison blanche par le président Harding.

1928 Visite du président Doumergue à l’Institut du Radium

1929 Reçue à la Maison Blanche par le président Hoover

1934 Décès de Marie Curie

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Chronologie d’Irène Curie

Irène Curie a 17 ans lorsqu’elle s’engage sur le front deans les équipes de radiologie portative en berline

Renault, mise au point par sa mère. Décorée de la médaille du mérite, elle sera ensuite lauréat du prix nobel de

physique en 1935. A la mort de Marie et d’André Debierne, l’ami de la famille, elle reprend le cours de physique

nucléaire à la Sorbone. Première femme française à intégrer le gouvernement de Léon Blum en 1936, au sortir

de la seconde guerre mondiale, elle participe avec son mari Joliot, au CEA et à l’élaboration de la première pile

atomique française. L’histoire de la physique nucléaire en France se poursuit avec son mari, Frederic Joliot.

1897 Naissance d’Irène Curie

1917 Fait partie des assistants en radiologie formés par sa mère.

1918 Reçoit la Médaille Militaire.

1919 Assistante de sa mère à l’Institut du Radium

1934 Découverte de la radioactivité artificielle

1935 Prix Nobel de Physique

1936 Sous-Secrétaire d’Etat à la Recherche. Démissionne au bout de trois mois laissant sa place à Jean Perrin.

1937 Maître de Conférences à la Faculté de Paris.

1939 Dépôt de Brevet sur la pile et la bombe atomique.

1945 Commissaire au CEA

1946 Chaire de Physique Nucléaire de la Faculté de Paris après Pierre Curie (1905), Marie (1906) André

Debierne (1934). Directrice de l’Institut du Radium.

1948 Participe à la fabrication de la pile Zoé

1956 Décès d’Irène Curie

Chronologie de Max Planck

C’est dans un article paru en décembre 1900 que nait l’incroyable théorie des quanta, théorie reconnue par le

prix Nobel de physique 1928 que dix neuf ans plus tard. Planck esprit conservateur et en même temps novateur

en physique, inspirera deux autres grands physiciens de carrure internationale : Albert Einstein en 1905 et Niels

Bohr en 1911. S’il commence sa carrière d’enseignant bien avant le XXe siècle, il en traversera les cinquante

premières années et sera un fervent défenseur des droits de la femme à accéder à des postes d’enseignants ainsi

qu’à lutter contre le régime nazi dès 1933 ce qui lui vaudra la surveillance et l’inimité de Himmler. Les alliés

reconnaîtront son passé sans tâches et honoreront de son nom le plus grand institut de recherche allemande en

l’appelant, de son vivant, l’institut Max Planck.

1858 Naissance de Planck à Kiel

1878 Thèse de Doctorat

1889 Professeur de Physique théorique à Berlin, succédant à Kirchhoff

1895 Rédacteur en chef des Annalesn der Physik.

18

1899 Introduction de h

1900 Naissance de la Théorie des Quanta

1911 Organisation du congrès Solvay avec Nernst

1913 Recteur de l’Université de Berlin.

1900 Professeure à l’Ecole Normale des Jeunes Filles des deux Sèvres.

1919 Reçoit le Prix Nobel de Physique pour l’année 1918

1927 Démission de

1933 Rencontre avec Hitler

1945 Exécution d’Erwin Planck

1946 La société Kaiser Wilhelm devient la Société Max Planck

1947 Décès de Planck

19

Chronologie de Heisenberg

L’aventurier malgré lui. Il échappera à une avalanche alors qu’il est en promenade avec l’infatigable Niels

Bohr et fit une rencontre quelque peu saugrenue avec un ours alors qu’il était perdu sur un chemin de montage.

Heisenberg est l’auteur d’un principe fondamental de la physique quantique et l’un des contributeurs de cette

fameuse théorie qui désespérait tant Einstein. Durant la seconde guerre mondiale, il fut chargé de la direction

du programme nucléaire allemand dont on ne sait s’il fit son possible pour le saboter ou le ralentir.

1901 Naissance à Wurzburg

1920 Admis à l’Université de Munich avec Sommerfeld comme directeur de thèse

1923 Thèse de Doctorat

1925 Postulats de la mécanique quantique

1927 Principe d’Incertitude

1933 Reçoit le Prix Nobel pour l’année 1932

1939 Travail sur l’Uranprojekt

1942 Directeur du Kaiser Wilhelm

1945 Arrêté par les alliés et transféré en Angleterre

1951 Représentant de la délégation allemande au CERN

1976 Décès

Chronologie d’Albert Einstein

Le père de la relativité failli devenir : directeur de l’Institut Max Planck, professeur de n’importe quelle

université du monde, directeur de l’université de Jérusalem, président de l’Etat d’Israël.

1879 Naissance d’Albert Einstein à Ulm

1896 Admis au Polytechnikum de Zurich

1902 Ingénieur Seconde Classe au Bureau des Brevets de Berne

1905 Publication des quatre articles (mouvement brownien, relativité, effet photoélectrique).

1907 E=mc2

1912 Professeur à l’Ecole Polytechnique de Zurich

1915 Relativité Générale

1916 Ondes Gravitationnelles.

1917 Constante Cosmologique. Directeur du Kaiser Wilhelm Institute.

1919 Vérification de la Relativité par Eddington

1920 Tour du Monde. Début des Attaques racistes sur la relativité par Lenard et Stark.

1922 Théorie des champs unifiés (électromagnétisme et gravitation). Einstein reçoit le Prix Nobel 1921.

20

1925 Prédiction d’un état de la matière au niveau quantique : Condensat de Bose Einstein

1927 Cinquième Congrès Solvay : Dieu ne joue pas Aux Dés

1928 Freud dine chez Einstein

1932 Professeur à Princeton

1933 Départ d’Allemagne

1935 Paradoxe EPR.

1939 Découverte de la fission nucléaire. Vérification de E=mc2. Lette au président Roosevelt.

1940 Citoyen Américain

1945 Lutte contre la bombe atomique

1950 Lutte contre la bombe H

1952 Refuse la proposition de devenir président de l’Etat d’Israël

1955 Décès d’Albert Einstein

1989 Vérification du paradoxe EPR. Complétude de la mécanique quantique.

1995 Mise en évidence d’un condensat de Bose Einstein.