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1 Pour Dialoguer avec l'Univers Introduction Les nouvelles approches de la physique contemporaine étonnent : si elles sont ésotériques, à tout le moins encore théoriques et très diverses dans leurs approches et conclusions, elles sont aussi difficiles à intégrer. D’où la nécessité, pour moi, de reprendre les sujets de différentes manières tout en gardant à l’esprit qu’il s’agit de métaphores du Tout, puisque que le Réel, jamais nous ne reconnaîtrons vraiment. Toutes les approches pourtant ne se valent pas : aujourd’hui il est l’heure par exemple de quitter l’approche uniquement matérialiste et déterministe de l’univers, temps d’intégrer une possible conciliation- réconciliation entre science et spiritualité. Ici, le lien avec le Tout va se faire pour une grande part à travers la Conscience cosmique et la méditation. Soit, mais il serait utile de mieux comprendre certains enjeux majeurs de ces nouvelles approches. Je le ferai en lien avec la théorie de l’Univers Connecté de Nassim Haramein (ci-après NH) et celle de la Physique de la Conscience de Philippe Guillemant (PG), deux approches mises en lien aussi avec mes expériences pratiques. Mon approche se veut en lien aussi avec la tradition judéo-chrétienne revisitée dont je reste partisan. Si la méditation est pratiquée depuis des millénaires, elle a souvent été associée à une approche mystique avec évidemment des quêtes et délires de puissance ou du moins par la prétention d’atteindre par ce biais la sphère divine. Les approches de NH et PG nous permettent d’éviter cet écueil en définissant plus clairement de quoi il s’agit. En fait, l’Univers est vivant. Nous sommes en permanence en lien avec Lui via notre Conscience qui n’est pas localisée dans le cerveau, ni le produit limité de ce dernier. Nous donnons en permanence à l’Univers des informations et nous en recevons en retour ; cela se fait à travers le vie quantique, l’espace : c’est de là que nous sont donnés en retour les fameuses intuitions, prémonitions, inspirations, heureux hasards et synchronicités notamment mis en évidence par PG. Cet échange permanent d’information avec le divin n’est plus simplement une utopie théologique : elle peut se justifier par la théorie unifiée de la physique formulée par NH. La science et la spiritualité peuvent désormais se conjuguer harmonieusement. Encore faut-il apprendre à le faire…Ce qui va nécessiter des ajustements bien sûr mais surtout des désencombrements car nous sommes encore trop liés à des représentations périmées. La nouveauté demande à être connue, assimilée, et cela ne peut se faire sans effort. Le premier sera d’ordre conceptuel : je parlerai de la Conscience cosmique (notre âme- esprit) en dialogue avec la Source (l’univers holographique) que d’autres appellent le champ du point zéro, la Divine matrice, Dieu, etc. Il s’agit aussi de clarifier certains lieux communs, à commencer par la propension humaine à l’agressivité : quand est-elle naturelle, quand devient-elle pathologique ? Où situer la frontière ?

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1 Pour Dialoguer avec l'Univers

Introduction

Les nouvelles approches de la physique contemporaine étonnent : si elles

sont ésotériques, à tout le moins encore théoriques et très diverses dans leurs

approches et conclusions, elles sont aussi difficiles à intégrer. D’où la nécessité, pour

moi, de reprendre les sujets de différentes manières tout en gardant à l’esprit qu’il s’agit

de métaphores du Tout, puisque que le Réel, jamais nous ne reconnaîtrons vraiment.

Toutes les approches pourtant ne se valent pas : aujourd’hui il est l’heure par exemple

de quitter l’approche uniquement matérialiste et déterministe de l’univers, temps

d’intégrer une possible conciliation- réconciliation entre science et spiritualité.

Ici, le lien avec le Tout va se faire pour une grande part à travers la Conscience

cosmique et la méditation. Soit, mais il serait utile de mieux comprendre certains

enjeux majeurs de ces nouvelles approches. Je le ferai en lien avec la théorie de

l’Univers Connecté de Nassim Haramein (ci-après NH) et celle de la Physique de la

Conscience de Philippe Guillemant (PG), deux approches mises en lien aussi avec mes

expériences pratiques.

Mon approche se veut en lien aussi avec la tradition judéo-chrétienne revisitée dont je

reste partisan.

Si la méditation est pratiquée depuis des millénaires, elle a souvent été associée à une

approche mystique avec évidemment des quêtes et délires de puissance ou du moins

par la prétention d’atteindre par ce biais la sphère divine.

Les approches de NH et PG nous permettent d’éviter cet écueil en définissant plus

clairement de quoi il s’agit. En fait, l’Univers est vivant. Nous sommes en permanence

en lien avec Lui via notre Conscience qui n’est pas localisée dans le cerveau, ni le

produit limité de ce dernier. Nous donnons en permanence à l’Univers des

informations et nous en recevons en retour ; cela se fait à travers le vie quantique,

l’espace : c’est de là que nous sont donnés en retour les fameuses intuitions,

prémonitions, inspirations, heureux hasards et synchronicités notamment mis en

évidence par PG. Cet échange permanent d’information avec le divin n’est plus

simplement une utopie théologique : elle peut se justifier par la théorie unifiée de la

physique formulée par NH. La science et la spiritualité peuvent désormais se conjuguer

harmonieusement. Encore faut-il apprendre à le faire…Ce qui va nécessiter des

ajustements bien sûr mais surtout des désencombrements car nous sommes encore

trop liés à des représentations périmées. La nouveauté demande à être connue,

assimilée, et cela ne peut se faire sans effort.

Le premier sera d’ordre conceptuel : je parlerai de la Conscience cosmique (notre âme-

esprit) en dialogue avec la Source (l’univers holographique) que d’autres appellent le

champ du point zéro, la Divine matrice, Dieu, etc.

Il s’agit aussi de clarifier certains lieux communs, à commencer par la propension

humaine à l’agressivité : quand est-elle naturelle, quand devient-elle pathologique ?

Où situer la frontière ?

2 Pour Dialoguer avec l'Univers

On ne naît pas agressif, on le devient.

Est-il naturel d’agresser verbalement ou physiquement autrui ? De s’en

prendre à la personne de l’autre, ou à ce qui est important pour lui (parents, amis,

animaux, réalisations, objets) ? Dès qu’on est dans le manque de respect, on est dans

l’agressivité. Pour Yvane Wiart, cette dernière est intimement liée à l’enfance. « Les

agresseurs sont des gens qui n’arrivaient pas, dans leur relation avec leurs parents,

à voir leurs besoins affectifs et relationnels satisfaits. Et qui ont dû forcer quelque

chose dans cette relation pour avoir le dernier mot. Forcer les parents à s’occuper

d’eux, par exemple. Pour eux, il s’agit d’être vainqueur dans la relation à autrui. En

fait, aussi bien les agresseurs que les victimes ont appris à communiquer dans le non-

respect d’autrui. Dans un système de communication où c’est le plus fort qui gagne.

Ils ont donc appris soit à devenir le plus fort, soit à se soumettre.1 » En clair, ce sont

des gens irrespectueux qui passent en force pour obtenir ce qu’ils veulent. Ils n’ont

souvent d’ailleurs aucune considération pour autrui, aucun égard, peu d’attention,

d’estime, de compassion ou d’empathie pour leur prochain ! Cette relation est

construite, pensée, vécue, de manière maladive, dans le non-respect et le rapport de

force systématiques. Elle peut tout instrumentaliser en ramenant tout à soi ou encore

à une cause supérieure ; on peut instrumentaliser le profit, le sexe ou la religion par

exemple ! Cette pathologie est le fait des manipulateurs. Ils sont estimés à 4% de la

population avec une majorité d’hommes.

Il faut distinguer cette aliénation d’un affect plus banal appelée l’acrimonie : il s’agit

d’une aigreur, agressivité, mauvaise humeur momentanée, circonstanciée qui

s'exprime dans la manière de parler et des paroles acerbes.

Faire la différence également avec un manque de sérotonine. C’est un neurotransmetteur issu du tryptophane (un acide aminé) et un neuromodulateur aux effets multiples. On a constaté qu'il était présent en de faibles quantités chez les délinquants, en forte quantité chez les dirigeants. La colère est en partie liée à un bas niveau de sérotonine. Les facteurs qui font baisser le niveau de sérotonine : la séparation, la perte, le manque de relations sociales, l'absence de contacts physiques, les pensées négatives. Les facteurs qui font augmenter le niveau de sérotonine : les relations sociales, les contacts physiques, la passion amoureuse, les pensées positives, le sport, l'alimentation (légumes crus, d'hydrates de carbone, banane, prune, viandes blanches).

Il peut y avoir de l’agressivité dans l’animosité ou dans l’esprit belliqueux qui se

définit ainsi2 : Disposition persistante de malveillance qui porte à nuire à quelqu’un ;

chaleur excessive, d’une certaine violence dans un débat, dans une discussion verbale,

dans une querelle de plume.

Enfin, il y a une agressivité plus légitime liée à l’instinct de survie ou encore à

l’esprit de compétition. C'est une énergie éminemment précieuse et indispensable

à la vie. Elle est d'ailleurs présente chez tous les êtres vivants. Chez l'animal et chez

l'humain, elle prend la forme d'un dynamisme au service des besoins. C'est grâce à son

1 http://www.psychologies.com/Moi/Moi-et-les-autres/Relationnel/Articles-et-Dossiers/Stop-a-l-agressivite/4On-ne-nait-pas-agressif-on-le-devient#4 2 http://fr.wiktionary.org

3 Pour Dialoguer avec l'Univers

agressivité que l'animal chasse sa proie et défend son territoire. Pour cela, il mobilise

ses forces et les concentre sur l'attaque ou la défense, selon la situation.

De la même façon, c'est l'agressivité qui sous-tend les efforts de l'humain pour

conserver et entretenir sa vie. Il lui faut se mobiliser, prendre des risques, parfois

affronter, parfois fuir, d'autres fois combattre. Avancer, conserver ses acquis ou

défendre ce qui lui tient à cœur demande un constant investissement d'énergie.

Redisons-le : on ne nait pas agressif mais on peut le devenir selon les circonstances ou

en fonction de notre environnement qui peut se révéler très traumatique. Ainsi pour

J.-M. Delassus, si l’individu perd la référence à son inconscient ontologique, il se trouve

dans l’incapacité de vivre le rapport de soi à soi dans une harmonie suffisante ; il est

alors impuissant à être son être véritable. Il y a, en cette méconnaissance, plus qu’un

risque assimilé à la banalité de la vie. « Car l’homme qui ignore le sens de son être ne

pourra que ressentir une insatisfaction profonde qui le ronge. Sauf à se soumettre

pour n’être qu’un automate intégré aux institutions régnantes, il la combat par

l’avidité du pouvoir et la volonté de détruire ; il s’attache aux choses sans doute, mais

surtout à autrui où il projette ses déceptions et ses rancœurs. L’être humain est alors

l’être qui massacre. Il dépouille, il tue à défaut d’être parce qu’il y trouve la

justification de son moi dans l’appropriation, l’exploitation ou l’abolition de ce qui s’y

oppose. »

Mais comment le fait-elle concrètement ?

LA SYNCHRONISATION DES HÉMISPHÈRES

La plupart du temps, chaque hémisphère de notre cerveau engendre des

signaux qui sont indépendants des signaux générés par l'autre hémisphère. Par contre,

lors de certains états d'expansion de conscience, on a observé que l'activité électrique

des hémisphères se synchronisait. Les chercheurs ont remarqué que cette

synchronisation se produisait au cours de méditations profondes ou de périodes de

créativité intenses, lors desquelles les deux hémisphères tendent à s'harmoniser l'un à

l'autre pour atteindre un rythme unique et cohérent. Il existerait donc une corrélation

entre le comportement de l'homme et l'activité de ses ondes cérébrales. La

synchronisation favoriserait un sentiment d'unicité où l'individu

fonctionne d'une façon plus intuitive. Il peut être en son être véritable.

Ce sont les ondes gamma qui le permettent au mieux ; pour favoriser une grande activité cérébrale, il faut associer les 3 cerveaux majeurs – reptilien, mammélien et néocortex – à travers de l’intensité, de l’affectivité et de la raison. C’est le langage reconnu par l’Univers permettant l’échange d’information. Encore faut-il préciser de quoi on parle. Voici un tableau résumant ces fameuses ondes3

3 http://pierredubochet.ch/ondes-et-bandes-de-frequences.html

4 Pour Dialoguer avec l'Univers

Longueurs d’onde

Usage

0 Hz à 3 Hz 100 000 km à ∞ Champs magnétiques, ondes et bruits électromagnétiques naturels, ondes delta du cerveau (de 0,5 à 4 Hz, celles du sommeil profond, sans rêve).

3 Hz à 30 Hz 10 000 km à 100 000 km Ondes électromagnétiques naturelles, résonance terrestre de Schumann (7.8 Hz), ondes du cerveau humain (ondes thêta de 4 à 7 Hz en relaxation profonde, ondes alpha de 8 à 13 Hz en éveil calme, ondes bêta de 14 à 30 Hz en activités courantes), recherches en géophysique, raies spectrales moléculaires.

30 Hz à 300 Hz 1 000 km à 10 000 km Ondes électromagnétiques naturelles, ondes du cerveau humain (ondes gamma au-dessus de 30 Hz, grande activité cérébrales), ondes physiologiques humaines, ondes des lignes électriques, usages inductifs industriels, harmoniques des ondes électriques.

300 Hz à 3 kHz 100 km à 1 000 km Ondes électromagnétiques naturelles notamment des orages solaires, ondes physiologiques humaines, ondes électriques des réseaux téléphoniques, harmoniques ondes électriques, signalisation des trains.

3 kHz à 30 kHz 10 km à 100 km Ondes électromagnétiques naturelles, radiocommunications submaritimes militaires, transmissions par CPL (courant porteur en ligne à bas débit, de 9 à 150 kHz), systèmes de radionavigation, émetteurs de signaux horaires.

30 kHz à 300 kHz 1 km à 10 km Ondes électromagnétiques naturelles des orages terrestres, radiocommunications maritimes et submaritimes, transmissions par CPL (courant porteur en ligne à bas débit, de 9 à 150 kHz), radiodiffusion en OL, émetteurs de signaux horaires, systèmes de radionavigation GPS.

En comparaison :

La fréquence approximative du taux respiratoire au repos d'un adulte est de 0,25 Hz

Un tempo de 60 battements par minute correspond à une fréquence de 1 Hz.

Un pendule de 25 centimètres oscille à 1 Hz.

Un sprinter fait osciller ses jambes à un rythme d'environ 4 Hz.

La rotation d'un moteur automobile au ralenti est de 10 Hz (600 tr/min).

« On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est caché à nos yeux

(St-Exupéry) »

Contrairement aux idées reçues, le sentiment ne prend pas naissance dans notre esprit mais dans notre cœur. En fait, il peut contourner, s’il est pur, l’esprit, les filtres de la logique, des questions, du conditionnement, des jugements… Les sentiments créent des ondes électriques et magnétiques dans notre cœur et le sentiment change notre corps et notre monde par le seul fait de l’avoir ressenti. C’est ce que les anciens avaient compris.

◾Le champ électrique du cœur est 100 x plus puissant que celui du cerveau.

◾Le champ magnétique du cœur est 5000 x plus puissant que celui du cerveau. Notre cœur produit des champs qui changent notre corps et notre monde. Les croyances créent des ondes électriques, elles changent les ondes magnétiques, elles changent notre réalité physique, elles changent la matière. L'Institut de HeartMath (Mathématique du cœur) l'affirme : autour de chaque cœur humain, il existe un champ d’énergie.

5 Pour Dialoguer avec l'Univers

◾Ce champ d’énergie fait un diamètre de 2 à 3 mètres et peut être mesuré (mesure limitée par le lieu, ce champ semble faire une vingtaine de km).

◾2 personnes proches de 2 à 3 m partagent le champ d’énergie mutuelle.

◾ A chaque moment de la journée, notre cœur envoie des signaux à notre cerveau pour l’informer du type d’énergie à envoyer à notre corps. Cela se fait notamment à travers les ondes gamma.

◾A chaque moment de la journée, notre système nerveux connecté au réseau neuronal du cœur utilise le système nerveux sympathique et le système nerveux parasympathique. Faire l’expérience du sentiment, c’est ce que les moines ou les nones enseignent dans les monastères : Le sentiment est une prière. Les sentiments et les croyances sont profondément liées. Elles sont le reflet de nos convictions intimes développées tout au long de notre vie et constituent notre filtre d’encodage de la réalité. « On a découvert que le cœur contenait un système nerveux indépendant et bien développé, avec plus de 40.000 neurones et un réseau complexe et dense de neurotransmetteurs, de protéines et de cellules d'appui. Est-il intelligent ? Grâce à ces circuits tellement élaborés, il semble que le cœur puisse prendre des décisions et passer à l'action indépendamment du cerveau et qu'il puisse apprendre, se souvenir et même percevoir. Il existe quatre types de connexions qui partent du cœur et vont vers le cerveau de la tête.

Première connexion La communication neurologique au moyen de la transmission d'impulsions nerveuses. Le cœur envoie plus d'information au cerveau qu'il n'en reçoit, il est l'unique organe du corps doté de cette propriété, et il peut inhiber ou activer des parties déterminées du cerveau selon les circonstances. Cela signifie-t-il que le cœur peut influencer notre manière de penser ? Il peut influer sur notre perception de la réalité, et de ce fait sur nos réactions.

Deuxième connexion

L'information biochimique au moyen des hormones et des neurotransmetteurs. C'est le cœur qui produit l'hormone ANF, celle qui assure l'équilibre général du corps : l'homoeostasie. L'un de ses effets est d'inhiber la production de l'hormone du stress, et de produire et de libérer l'ocytocine, connue comme hormone de l'amour.

TROISIÈME CONNEXION

La communication biophysique au moyen des ondes de pression. Il semble qu'au travers du rythme cardiaque et de ses variations, le cœur envoie des messages au cerveau et au reste du corps.

6 Pour Dialoguer avec l'Univers

QUATRIÈME CONNEXION

La communication énergétique : le champ électromagnétique du cœur est le plus puissant de tous les organes du corps, 5.000 fois plus intense que celui du cerveau. Et on a observé qu'il varie en fonction de l'état émotif.

Quand nous avons peur, que nous ressentons une frustration ou du stress, il devient chaotique. Et se remet-il en ordre avec les émotions positives ? Oui. Et nous savons que le champ magnétique du cœur s'étend de deux à quatre mètres autour du corps, c'est-à-dire que tous ceux qui nous entourent reçoivent l'information énergétique contenue dans notre cœur. À quelles conclusions nous amènent ces découvertes ? Le circuit du cerveau du cœur est le premier à traiter l'information, qui passe ensuite par le cerveau de la tête.

Ce nouveau circuit ne serait-t-il pas un pas de plus dans l'évolution humaine ? Il y a deux types de variation de la fréquence cardiaque : l'une est harmonieuse, avec des ondes amples et régulières, et prend cette forme quand la personne a des émotions et des pensées positives, élevées et généreuses. L'autre est désordonnée, avec des ondes incohérentes.

Apparaît-elle avec les émotions négatives ? Oui, avec la peur, la colère ou la méfiance. Mais il y a plus : les ondes cérébrales sont synchronisées avec ces variations du rythme cardiaque, c'est-à-dire que le cœur entraîne la tête. La conclusion en est que l'amour du cœur n'est pas une émotion, c'est un état de conscience intelligente... On le voit bien, le cerveau du cœur active dans le cerveau de la tête des centres supérieurs de perception complètement nouveaux, qui interprètent la réalité sans s'appuyer sur des expériences passées. Ce nouveau circuit ne passe pas par les vieilles mémoires, sa connaissance est immédiate, instantanée, et pour cela, il a une perception exacte de la réalité. On dirait de la science-fiction.

Il est démontré que quand l'être humain utilise son cerveau du cœur, il crée un état de cohérence biologique ; tout est harmonisé et fonctionne correctement ; c'est une intelligence supérieure qui s'active au travers des émotions positives. Eh bien, il semble que personne ne l'utilise … C'est un potentiel non activé, mais qui commence à être accessible à un grand nombre de personnes.

Et comment puis-je activer ce circuit ? En cultivant vos qualités de cœur : l'ouverture vers le prochain, l'écoute, la patience, la coopération, l'acceptation des différences, le courage… 4». Nous pourrions tout aussi bien mentionner d’autres qualités : la générosité, la gratuité, la réciprocité, l’empathie, la compassion, la bienveillance, etc.

Notre cœur encode ces qualités et crée ainsi des ondes électriques et des ondes magnétiques : c’est le langage que le champ (le vide matriciel) reconnaît. Notre cœur produit l’onde qui signale des besoins/souhaits/désirs/attentes/espoirs à l’Univers qui va mettre en place les possibilités d’exaucement pour autant qu’il n’y ait

4 Anni Marquier ; Source La Vanguardia

7 Pour Dialoguer avec l'Univers

pas violation du libre arbitre ; ce que vous croyez dans votre cœur : c’est cela qui met en place la possibilité créée par le vide matriciel. La pensée seule n'est pas créative : il faut la lier à l'émotion, au sentiment, au langage du cœur pour que le vide matriciel, le champ, le divin puisse en tenir compte si l'environnement le permet, si le libre arbitre global est respecté. Le vide nous donnera en réponse ce qui peut être matérialisé ; ce n'est pas nous qui créons ; nous ne faisons que déposer de l'information sous forme de désir, souhait, attente, besoin. La réponse est l'information donnée en retour suivie d’effets. Mais évidemment, le divin ne donne pas suite à nos aspirations violentes, destructrices ou chaotiques ; l'amour venant du cœur n'est pas une émotion, c'est un état de conscience intelligente qui interprète la réalité sans s’appuyer sur les conviction intimes ou sur les expériences passées ; elle appelle une réalité non encore réalisée en la visualisant dans sa nouveauté et dans le bien qu’elle apporterait ; cette information se transmet au vide matriciel sans passer par le circuit des vieilles mémoires, par l’amygdale et l’hippocampe notamment ; si l’environnement le permet, la réponse positive fuse. On dirait de la science-fiction. Mais ça n’en est pas : PG l’appelait ce processus créatif la Théorie de la Double Causalité résumée en 7 points clés :

1. Notre destin est déjà réalisé sous la forme d'une ligne temporelle, 2. Notre ligne temporelle n'est pas figée : elle peut être remplacée par une autre

ligne qui lui est parallèle dans le présent (au sein du multivers), 3. TOUT CE QUI N'EST PAS DETERMINE PAR LE PASSE EST DETERMINE

PAR LE FUTUR, 4. La fonction du temps présent n'est pas de créer la réalité (déjà créée) mais de

choisir notre futur commun par l'effet cumulé de toutes nos consciences (1), 5. Ce choix est difficile car notre libre arbitre est généralement illusoire : la liberté

authentique nécessite un déconditionnement mental et un éveil spirituel, 6. Tout changement de ligne temporelle se fait par glissement ou déplacement le

long des dimensions supplémentaires intérieures de l'univers, 7. L’amour est l'essence de ce déplacement dans l'espace intérieur (7D ?), comme

la gravitation dans l'espace extérieur (3D): nous attirons et sommes attirés par ce que nous aimons.

Nous attirons réellement ce que nous aimons si – et seulement si – nos intentions sont généreuses et désintéressées ; elles devront aussi être pures, non partagées, nappées de reconnaissance. Il s’agit de les habiter intensément, avec reconnaissance et confiance. Voilà le langage que reconnaît le champ : être sans motif caché, sans juger de ce qui est vrai ou faux, bon ou mauvais, sans ego. Être entouré : sentir toute chose comme si nous allions/pouvions obtenir gain de cause en la confiant à l’Univers. C’est ainsi qu’il convient de demander dans la Seconde Causalité, celle qui ne dépend pas de nous. Dans la première causalité, bien des choses dépendent de notre volonté et de celle des autres. Ici, le divin n’intervient que très peu, seulement si l’environnement le permet, et bien sûr jamais pour nous contraindre à quoi que ce soit.

Il faut donc apprendre à changer nos gestes, nos comportements, nos pensées ou nos sentiments. Aller intensément vers ces « j’aime, parce que c’est tellement mieux, tellement plus beau, souhaitable, juste, etc. »

8 Pour Dialoguer avec l'Univers

Un telle démarche va nécessiter une révision complète de nos approches habituelles : si nous parvenons à être pleinement dans l’instant, notre requête se fait par le vide matriciel et la réponse donnée évite nos déterminismes biochimiques, tout particulièrement nos prédictions pessimistes, obsessionnelles ou névrotiques qui se traduisent invariablement en boucles de rétroactions négatives. Aller vers ce que nous aimons, c’est aussi se diriger vers ce qui est aimable ! C’est tourner le dos à cette négativité envahissante qui corrompt tout sans rien apporter de bon…

Pour se désencombrer

Il convient tout d’abord d’intégrer la nouveauté : « Le cubohectaèdre est la géométrie de base, la forme d’équilibre qui structure l’espace entre la formidable puissance d’absorption d’un trou noir (champ gravitationnel) et l’expansion de l’univers réalisé (champ électromagnétique). Le double vortex enchâssé dans la structure géométrique du cubohectaèdre est la dynamique de l’espace dont l’énergie est infinie et qui se comporte comme un super fluide, à la fois lien omniprésent et source de tout ce qui est. Vous pouvez vous

faire une idée de ce double vortex en visualisant le mouvement des masses d’air à la surface de notre planète où les rotations se font dans un sens dans l’hémisphère Nord et dans l’autre dans l’hémisphère Sud. Ce double mouvement inversé et superposé établit de façon synchrone la création de l’univers visible d’une part (le côté radiatif, le champ électromagnétique) et le feed back informationnel d’autre part (le côté contractif, le champ gravitationnel). Ce double tore est présent en toute chose, de la galaxie au quark en passant par les êtres vivants. C’est ce double mouvement de création et de feed back informationnel, intimement corrélé, qui permet la conscience qui ne peut être, par nature, que réflexive. La conscience n’est donc pas un épiphénomène mais découle de la nature même du processus de création de la réalité à partir de l’énergie infinie du « vide ». Comme cet espace que l’on qualifie faussement de « vide » représente 99.99999% du tout, cette énergie est partout, en toute chose, en tout être et disponible de façon illimitée. »

Il va falloir ensuite en tirer les conséquences : « La question est maintenant de savoir si nous accepterons individuellement puis collectivement d’approfondir et de faire notre cette connaissance unificatrice qui rend stérile et autodestructrice toute accaparation individuelle ou collective d’énergie. La générosité de la puissance infinie est la règle établie dans la création alors que la captation individuelle renseigne l’univers sur la peur du manque et la volonté de domination, d’asservissement. Cette captation induit l’autodestruction car le tout étant unifié, il n’est rien d’autre que Soi à asservir et à dominer et donc in fine à détruire. Les fausses croyances dans le manque, la crise, la pénurie, entretenues par une minorité névrotique paniquée par la peur de perdre leur autorité, leur pouvoir sur le plus grand nombre et le corollaire papier de ce pouvoir : l’argent, ces fausses croyances doivent donc être transcendées en de nouvelles qui intègrent ces données scientifiques d’abondance infinie et d’unité qui nous rendent tous solidaires et co-créateurs. Les divisions sociales, culturelles et religieuses sont les cancers fabriqués qui permettent aux tyrans dominants de maintenir leurs mains mises en masquant la vérité de la créativité propre à chacun et à tous. »

9 Pour Dialoguer avec l'Univers

Et changer nos approches méditatives : « La conscience encore une fois n’est donc pas un épiphénomène, elle est la nature même de tout ce qui est de par l’équilibre permanent création/information de ces doubles tores qui sont omniprésents et cela à toutes les échelles de la fractale. Le cerveau humain n’est qu’un capteur de cette conscience de base tout comme une radio est un capteur et une mise en son de la longueur d’onde radio où a été encodée l’information. Notre fonction est donc d’affiner cette perception pour rester en harmonie avec l’intention de la source. Dans le flux infini en expansion, la nage à contre-courant est suicidaire. Notre participation individuelle active doit aller dans le sens d’une symbiose collaborative avec le modèle universel enfin dévoilé. Cette symbiose coopérative est l’avenir radieux de l’humanité si elle souhaite en avoir un.5 »

Le point d’Éveil

Redisons cette symbiose coopérative : « nous sommes faits pour être harmonisés, en paix, créateurs et heureux. Nous sommes faits pour apprendre à aimer, nous sommes des centres d’amour et de compassion encore peu dégrossis, manquant de constance et de rectitude. La vie nous engage à aimer, elle ne fait que cela vraiment (P. Gaboury).»

Nous ne sommes pas faits pour être des marchandises, des esclaves ou des choses insignifiantes. Pour l’Univers toute vie compte, toute vie est précieuse, il n’y a rien à ajouter à la Vie, rien de spécial n’est à faire pour plaire à Dieu, il n’y a nulle part où aller pour gagner son estime, aucun pèlerinage n’est à faire, rien n’est à accomplir absolument pour mériter son soutien. Il n’y a ni obligation, ni contrainte, ni aucune volonté supérieure à suivre à la lettre. Tout pouvoir nous a été donné ! C’est le point d’éveil à intérioriser. Nous avons reçu la liberté de « dieuser » à notre convenance. Le divin fait l’expérience de lui-même sous des formes différentes : en tant que Tout, il se connaît dans les couples opposés : perfection/imperfection ; absolu/relatif ; éternité/temporalité ; fini/infini ; l’absolu/relatif ; chaos/harmonie, chair/esprit, etc. Nous sommes l’Univers qui fait l’expérience de lui-même sous des formes changeantes et diverses. Tout est dieu et rien ne l’est vraiment : nous y participons. Jésus Christ le disait fortement en Jean 14:6 C’est moi qui suis le chemin, la vérité et la vie. Personne ne vient au Père sinon par moi. Ces trois éléments nous incitent à devenir des centres d’harmonie et d’amour, à nous en aller vers ce que nous aimons en privilégiant le respect, la non-ingérence et la non-imposition, via un partenariat créatif. Jésus Christ ne disait-il pas en Jean 10:30 Moi et le Père, nous sommes un ? Nous informons l’Univers de ce que nous aimons, et Lui voit comment créer en retour des occurrences, des synergies ou des opportunités. Nous communiquons avec Lui en permanence ; nul ne peut ne pas communiquer, mais nous pouvons en revanche faire la tête, ignorer cette réalité, la nier de toutes nos forces ; notre condition humaine est cocasse, tragi-comique en somme ; vouloir ignorer la communication avec l’Univers

5 Erik Gruchet, http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/etonnant/article/doubles-tores-partages-127254.

10 Pour Dialoguer avec l'Univers

est du plus haut comique parce qu’elle se fait de toute façon ; ne pas en apprendre le langage est du plus haut tragique car nous aurions tout à y gagner !

Notre point singulier d’Éveil passe nécessairement par notre centre neuro-cardio-vasculaire et par notre liquide céphalorachidien ; là, nous pouvons atteindre en pleine conscience, en similitude avec le double vortex de la gravité et du champ électromagnétique, et visualiser le double mouvement inversé et superposé de la Sérénité et de la Confiance, et tout lui remettre.

Élever notre taux vibratoire

« Tout être humain possède un taux vibratoire définissant la fréquence d’énergie correspondante à son degré d’évolution spirituelle ; c’est la nature et le degré de son énergie qui caractérisent son taux vibratoire. L'énergie est en constant mouvement ; toutes les énergies vibrent à différentes fréquences. Le processus d'évolution s'accomplit par une augmentation du taux vibratoire, en réponse à l'action d'attirance des énergies supérieures. C’est la prise de conscience de ce besoin d’ajustement qui permet d’atteindre l’harmonie vibratoire nécessaire à un bon équilibre existentiel et à une progression spirituelle régulière.

Pour mesurer les taux vibratoires, on utilise le biomètre de Bovis: c'est une sorte de réglette que l'on utilise avec un pendule et qui fut conçue par le physicien Bovis. Elle détermine la valeur en Unité Bovis d'un lieu (UB). Le biomètre nous donne trois dimensions de 0 à 20 000 UB : niveau physique de 20 000 à 40 000 UB : niveau du corps éthérique, de 40 000 à 90 000 000 000 000 000 UB soit 16 zéro après le 9 ce qui correspond à des fréquences vibratoires ressenties jusqu'à 10 km : domaine du spirituel, hauts lieux cosmo-telluriques, perceptible seulement dans les plus grands sanctuaires.

Un nettoyage s’impose pour se libérer de nos peurs, de nos pulsions, de nos colères, qui nous polluent et contribuent à abaisser notre rythme vibratoire, de nos mauvaises habitudes de vie inculquées par une société de consommation, futile et matérielle, qui nous rabaissent en nous enfermant dans un comportement mécanique stéréotypé. Nous devons nous alléger, nous épurer, afin justement d’augmenter notre taux vibratoire en vivant consciemment en esprit. L'élévation du taux vibratoire d'un individu augmente son intuition, qui représente la capacité d'une personne à être inspirée par des êtres supérieurs désincarnés et les guides spirituels.

Les vibrations que nous émettons créent un champ autour de nous qui entre en contact avec les lieux, les êtres et les objets qui nous entourent ; cet échange de rayonnement a pour effet de nous rapprocher ou de nous éloigner les uns des autres.

Sur le plan sanitaire, le fait d’augmenter le taux vibratoire des cellules de l’organisme a pour effet de faire barrage à la maladie qui déclenche un abaissement du même taux. Le magnétisme curatif correspond à un transfert d’énergie du magnétiseur vers le patient ayant pour effet de relever son taux vibratoire.

L'énergie est en constant mouvement ; toutes les énergies vibrent à différentes fréquences. Le processus d'évolution s'accomplit par une augmentation du taux vibratoire, en réponse à l'action d'attirance des énergies supérieures. C’est la prise de

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conscience de ce besoin d’ajustement qui permet d’atteindre l’harmonie vibratoire nécessaire à un bon équilibre existentiel et à une progression spirituelle régulière.6 »

Elle est souvent illustrée par les 7 chakras : Faire le VIDE, pour être rempli par AUTRE CHOSE.

Ier Chakra : MULADHARA. Il correspond à la SURVIE physique, la reproduction de l'espèce et de la satisfaction des appétits physiques, ainsi qu'à la COMPÉTITION directe avec les autres pour assouvir ces appétits.

2è Chakra : SVADHISTANA. Il concerne la satisfaction émotionnelle, surtout sexuelles ; tout y est en mode binaire : sympathie & antipathie, amour & haine, désir & rejet, etc.

3è Chakra : MANIPURA. Il est lié à la POSITION SOCIALE et au PRESTIGE qui en découle, à la jouissance d'exercer le pouvoir et de dominer les autres. Le principe majeur est la VANITÉ de l’ÉGO et la VOLONTÉ de PUISSANCE.

4è Chakra : ANAHATA. Là, l'objet des efforts va dans un sens d'ADAPTATION et d'APPARTENANCE. L'émotion atteint un niveau supérieur, laissant la place au SENTIMENT. Il est le Centre du CŒUR (Empathie, amour).

5è Chakra : VISUDDHA. L'individu cherche à découvrir les lois de la nature et les autres principes cachés de l'existence, et surtout à la Conscience. Ce chakra est également appelé Centre de la PAROLE (Expression, communication).

6è Chakra : AJNA. Le principe qui gouverne l'expression de la Vie à ce niveau est l'AMOUR IMPERSONNEL. L'expression de la Conscience à partir de ce centre entraîne un mode de Connaissance intuitif de L’ÂME et amène un principe supérieur de VIE SPIRITUELLE à se manifester. Ce centre est également appelé Centre de CONSCIENCE CHRISTIQUE (Communion).

7è Chakra : SAHASRARA.

L'être dont la CONSCIENCE a atteint ce niveau est totalement LIBÉRÉ des contraintes et dévient une expression de la Volonté Divine, un Dieu-homme, puisqu'il ne s'agit plus d'un être humain qui essaie de s'améliorer, mais d'un Principe Divin qui aspire à quitter le monde sensoriel et ses illusions. C’est le Chakra de la DÉLIVRANCE (Illumination - Fusionnel avec le Divin).

La réalisation de soi passe par la spiritualité, l’intuition, la communication harmonieuse, par le centre de l’amour et de l’harmonie, la volonté, le plaisir, l’élan vital qui remonte ensuite vers le spirituel et ainsi de suite…Dans le double élan de la sérénité et de la confiance. À vivre en pleine conscience et en pleine lucidité.

6 http://ngsm.eu/taux-vibratoire/624-le-taux-vibratoire.

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Oser de nouvelles représentations

Philippe Guillemant situe l’humain à trois niveaux : 1) Celui de l’anima : c’est le stade de la conscience instinctive produite par le corps-cerveau ; ici, les vibrations relatives à la gravité quantique fonctionnent dans un espace-temps figé. Cette forme de conscience ne dispose d’aucun libre arbitre mais peut évoluer et se bonifier grâce au lien avec le soi individuel ou collectif. 2) Le niveau du moi : il est à la croisée de l’observation dans le présent et de l’intention déposée dans le futur ; à travers lui, notre conscience remet à jour en permanence notre ligne temporelle, notre futur, mais elle a besoin de recevoir du soi l’information à changer pour pourvoir ensuite exciter le vide quantique via le soi afin que le mécanisme de la réduction d’état puisse s’opérer. 3) Le niveau du soi : il concerne le système d’information capable d’orienter notre ligne temporelle en agissant directement, par excitation du vide quantique, sur la densification de futurs définis par nos dépôts d’intentions. Il pourra y avoir réponse si – et seulement si – le moi et le soi convergent dans le maintien de l’intention déposée pour modifier le futur. Si au contraire le moi perd son libre arbitre, s’il ne fait aucun effort pour densifier son futur, alors rien ne se passe. Le moi et le soi se déconnectent sans pouvoir rien apporter de nouveau.

Dans ce contexte, qu’en est-il de l’ego ? Il est, dans sa forme naturelle et conditionnée, une entité séparée du soi qui ignore ce que nous sommes censés faire sur Terre. Il méconnaît ainsi le sens de la vie qui consiste à améliorer sans cesse le quotidien en fabriquant des réalités toujours plus harmonieuses capables de s’inscrire dans une évolution digne de ce nom qui serait celle de l’Esprit ou de toute autre entité qui s’y rapporte. Une bonne connexion entre le moi et le soi procure de la joie teintée d’un sourire intérieur. À l’inverse, des liens insuffisants entre le moi et le soi peuvent nous faire basculer dans un mental calculateur, nous transformer en juge moral ou nous rendre esclaves de l’émotionnel. L’éveil de notre Esprit permet au mental de se reconnecter à l’intuition, le juge intérieur à la foi et l’ego au don de soi, ce qui est le plus sûr moyen de dépasser la pesanteur de notre passé et le poids de nos conditionnements multiples. C’est donc par la Connaissance du fonctionnement de l’univers, par l’Esprit qui seul peut orienter notre création et par l’Amour qui dit vers quoi nous désirons aller que nous sommes invités à créer et à vivre notre rôle d’observateur – capteur - acteur du divin. Le libre arbitre est la conscience que nous allons librement vers ce que nous aimons, sans obligation, imposition ou contrainte. Nous cessons alors de fonctionner comme des robots. Il est aussi l’assurance de pouvoir sortir du cadre restreint de notre corps-conscience cervicale par la Conscience Cosmique qui elle, via les trous de ver, est en lien avec la singularité.

Une antenne en connexion avec un champ

Pour Nassim Haramein, la dynamique de la structuration de l'espace est une géométrie en rotations de figures. L'échange d'information se fait en permanence vers l'intérieur et vers l'extérieur à la vitesse de la lumière. Ce champ magnétique définit aussi le fonctionnement de la conscience qui n'est évidemment pas localisée dans le cerveau ; c'est une antenne en connexion avec un champ, et cela se fait via le liquide céphalo-rachidien qui oscille à certaines fréquences. « Le liquide céphalo-rachidien est un liquide produit dans des cavités du cerveau appelées ventricules et coule autour du cerveau et de la moelle épinière. » Le champ énergétique de la conscience oscille et capte des informations différentes d'une personne à l’autre : l'antenne peut capter beaucoup d'informations

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ou, au contraire, beaucoup de bruit. L'ajustement, le rythme, va dépendre de notre état émotionnel qui a un effet sur la cohérence neuro-cardio-vasculaire ; notre captation sera aussi affectée par notre mode de vie ou par notre environnement. Là aussi, l'échange d'information se fait en permanence.

C'est une nécessité car nous sommes faits de quelque 100'000 milliards de cellules. Toute l'information est holographique ; elle passe par les molécules d'eau qui structure ensuite l'ADN, et non l'inverse ; si l'on retire les 10 couches d'eau présentent dans la structure de l'ADN, plus rien ne se passe ! C'est aussi le cas pour la conscience ou le corps : les cellules s'organisent de façon très complexe à travers le champ d'informations par des feed-back avec l'eau. La même chose se produit avec le spin, le vortex : le tourbillonnement est là où se trouve notre singularité ; au centre se trouve la quiétude et plus on l'atteint plus la dynamique tourbillonnaire du spin augmente autour de nous et avec elle l'inspiration ou l'influence autour de

nous. Tout cela même à la conscience que nous sommes UN ; c'est la plus haute connaissance, celle qui va nécessité de chacun-e des choix qui vont avoir un impact sur le champ morpho-génique; cela se fera par feedback successifs: nous donnons au champ de nouvelles informations dont il va tenir compte et nous donnant de nouvelles informations, etc.

Nommer la dysharmonie

Pour Maurice Bellet7, l'ennemi, c'est la tristesse absolue, sans forme, sans mot ni visage, l’innommable. Elle est silence, communion avec l'en-bas. Déchéance - d'un être humain défait, méprisable, hors chemin, maudit – assimilée à la folie, la décrépitude, au crime, à la vie ratée, au mensonge. Rien n'est grandeur ni splendeur ; tout y est compulsion, obsession, haine, répétition de rite, chute et désespérance ; en tout premier lieu manque de cette première assurance qui devrait nous protéger de la haine et du goût de la destruction. L'en-bas campe dans la tristesse d'être, d'être là, qui je suis, de subsister sans remède. Cassure livrée aux émotions infernales, d'une irrépressible amertume qui contamine tout, sans que ça puisse se soigner. Et il y a l'en-bas de l'en-bas traversée par la honte, la haine et la peur, toutes trois rapportées à soi. Ce lieu-là, il faut le traverser pour en sortir. Mais comment ? Il fascine en autant de « je ne peux pas m'en empêcher. » C'est la mort qui parle en toute horreur. Rien ne s'entend. Bête de l'abîme ou tout s'abîme. Pourrissement du cœur et de l'âme. Pas de miséricorde, donc pas de Dieu, juste un maître flou, champion de toutes les fureurs et férocités ; celles des incapables et des meurtriers zélés qui veulent construire un monde-camp, un camp heureux où les humains ne sont que des pions interchangeables sur l'échiquier gigantesque d'un en-bas peint en rose, un camp sous anesthésie. Impossible de poser une vue simple et cohérente : l'horreur du monde a contaminé aussi les bienfaits et les progrès de la civilisation, comme par en-dessous. La haine est affaire humaine : elle n'existe pas chez les animaux ; chez l’humain, elle veut la destruction par tous les moyens, pulsion indicible qui se ré-duplique en haine dans la haine, honte dans la honte, etc. Pour la guérir, il faudrait la dureté de la

7 La traversée de l'en-bas, Bayard 2013.

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tendresse qui ne cède rien au pouvoir du meurtre. Une haine absolue de la mort, qui est amour envers tout l'homme et tous les humains. Il y a un ce-sans-quoi à postuler sans lequel les humains seraient sous la domination de la mort ; il doit se trouver en amont de tout, un point d'appui indispensable, une source capable d'étancher notre soif. Ici, le relativisme comme l'intégrisme sont à éviter : le premier campe dans la peur, l'angoisse de perdre la réalité du monde contemporain ; l'intégrisme est dans l'angoisse de perdre la vérité. Ce qu’il faut, c’est la tendresse au-delà du mortifère. L'agapè n'est autre que la « divine douceur » ou « divine tendresse » qui peut se vivre au sein même de la maladie, de la souffrance, de la douleur, de la dépendance... Il est possible de vivre malgré tout dans cet état de profonde paix, miséricordieuse et rassérénant. Pleine de force intérieure, cette douceur ne doit pas être confondue avec la faiblesse et la mièvrerie. C'est bien elle dont le Christ nous parle dans le texte des Béatitudes et le sermon sur la montagne. Une « divine douceur » qui nous invite ainsi à quitter la voie de la tristesse et de la cruauté pour passer sur un chemin de joie et de grâce. Facile à dire ? L'agapè - qui est la présence de Dieu vivant en nous - est accessible à tous, même à ceux qui n'y parviennent pas, car seul importe le souhait de rester avant tout tourné vers une telle douceur, de la désirer. Et même si les moyens de l’atteindre manquent, l’important est de rester dans le désir de sortir de cette douloureuse tristesse d’être né. Maurice Bellet nous indique la voie, pleine de force intérieure, vers cette "divine douceur" ou cette "divine tendresse", présence de Dieu vivant en nous. Il le fait dans la radicalité d'une écoute sans complaisance : l'inouï demeure ce qui n'est pas (assez) entendu. Car trop souvent, nous cédons à l'Ordre du Chaos qui nous fait croire que la tristesse, le désespoir et la cruauté sont inévitablement liés à notre condition humaine. L'homme n'est-il pas un loup pour l'homme ? S'installe alors la logique du non-amour qui nous fait vivre dans l'illusion et le remplissage consumériste, déclinés en fureurs et férocités narcissiques, sadiques ou masochistes. Nous n'y serons jamais en repos ; nous n'y trouverons aucun répit ; certainement pas cette divine douceur qui nous murmure qu'il est bon d'être né et que la vie vaut la peine d'être vécue.

Dépasser l’Ordre du Chaos

L’élan premier nous est donné dans la manière dont l’Univers tient en équilibre : s’il était fait à part égale de matière et d’antimatière, tout s’annulerait ; pour qu’il soit, il faut un léger déséquilibre : à savoir 1 particule de matière de plus sur 1 million ! Et cela suffit. La signature du divin est dans ce déséquilibre positif ; s’il est Tout, il sera aussi l’Opposé-Au-Chaos (El Shaddaï dans la tradition juive). Une intention inscrite dans la réalité. Nous la rencontrons car au cœur du double spin de l’Univers, dans la tension de la Sérénité et de la Confiance, il en émerge l’énergie de l’amour agapè, l’élan vital qui fait quitter la voie de la tristesse, du désespoir et de la cruauté pour passer sur un chemin de joie et de grâce. Ce message est contenu dans le « nous sommes UN » de l’Univers Connecté. L’Opposé-Au-Chaos ouvre un lieu / un lien sans danger et sans peur. Il est non-jugement qui permet d’entendre ce qui est inaudible si l’on se tient obstinément du côté de la séparation, de la référence à un univers froid, cruel, insensible et hostile : alors rien ne vient combler les nuisances des ténèbres (angoisse, violence gelée, délire, le réprimé, mensonge, obsessions ou illusions). Tout ce qui renvoie à la faute première d’exister SEUL qu’il faut bien pourtant devoir quitter. L’interaction avec l’Univers est la fin de cette erreur : puisqu’elle donne absolument, sans préalable, justification ni

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mérite, droit et pouvoir d’être là, en entier et sans peur. Mais c’est Celui qui se donne à entendre qui fait toute la différence. Il s’agit d’aller du côté où l’on peut vivre dans un rapport harmonieux de soi à soi et avec son environnement proche ; cela réclame le décloisonnement des savoirs, espace et voie, l’envers et l’endroit du monde, face auquel on ne peut être neutre, car il en va des catégories du non-valable socialement, de l’infantile, de l’archaïque ou de primitif, de la pathologie, en somme du chaos initial qui se dit, comme un vide dans le vide, une absence dans l’absence, ce dont il faut bien sortir pour enfin pouvoir être en son être véritable. Cela réclame un pur consentement à l’ad-venant, à l’Inouï du nous sommes UN. Quelle joie : la tristesse, le désespoir et la cruauté ne sont pas une fatalité inévitablement liés à notre condition humaine. Nous pouvons y échapper aussi souvent que désiré par la méditation, en faisant taire ce qui menace la sérénité ; ou encore, tout simplement, en se faisant observateur neutre – amusé peut-être mais compatissant – de ce qui surgit en soi-même ou en l’autre. Apprendre le décalage de l’humour, à sourire de nos travers, à s’éloigner de ce naturel qui revient au galop. Le remettre doucement mais fermement à sa place. Comment ? En se positionnant autrement, ou encore en activant notamment le circuit de la cohérence neuro-cardio-vasculaire dont nous disions qu’il favorise les qualités de cœur : l'ouverture vers le prochain, l'écoute, la patience, la coopération, l'acceptation des différences, le courage, la générosité, la gratuité, la réciprocité, l’empathie, la compassion, la bienveillance, etc. Il s’agit de faire monter ce que nous voulons voir advenir dans notre réalité ou dans le moment présent, de remplir son Esprit de la pensée-sensation-volonté adéquate avant de se tourner vers l’action, ou même de la demander via notre Conscience Cosmique. Ne sommes-nous pas en lien constant avec la Source ? Redisons-le dans la Sérénité et la Confiance : Pour l’Univers toute vie compte, toute vie est précieuse, il n’y a rien à ajouter à la Vie, rien de spécial n’est à faire, il n’y a nulle part où aller pour gagner son estime, aucun pèlerinage n’est à faire, rien n’est à accomplir absolument pour mériter son soutien. Il n’y a ni obligation, ni contrainte, ni aucune volonté supérieure à suivre à la lettre. Tout pouvoir nous a été donné ! C’est le point d’éveil à intérioriser encore et encore… Il y a un ce-sans-quoi à postuler, quelque chose sans lequel les humains seraient sous la domination de la mort ; il doit se trouver en amont de tout, un point d'appui indispensable, une source capable d'étancher notre soif : c’est la divine tendresse de l’agapè, de l’amour fraternel. À nous d’y entrer en plénitude. Laissons monter en nous cette divine présence, cette divine contestation de l’Ordre du Chaos. Elle nous en contée en Jean 8:12 Jésus leur dit encore : C’est moi qui suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera jamais dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie.

L’énigme du prophète de Galilée

Pour Gerg Theissen, le phénomène Jésus est à situer dans une société éclatée parcourue par des tensions nées notamment de l’occupation romaine ; il y avait beaucoup d’agressivité ; tous rêvaient de voir Dieu chasser l’occupant et rendre à Israël sa splendeur. Un petit groupe de marginaux est apparu sous la conduite de Jésus ; ils ont fait l’expérience d’une spiritualité renouvelée en prônant une vision nouvelle de l’amour et de la réconciliation, tous deux destinés à régénérer la société de l’intérieur.

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Étaient-ils, au sens moderne du terme, des pacifistes ? Ou des doux rêveurs, pauvres en agressivité, insensibles aux problèmes de leur temps ? Les sources évangéliques démentent cette image d’Épinal. Jésus et ses adeptes ont mis au service de leur vision nouvelle une critique radicale de la richesse et de l’abus des biens matériels, du pouvoir du temple, des pharisiens et des prêtres, de l’exclusion des malades, des pauvres ou encore des tabous religieux. Ainsi, « une grande partie de l'agressivité était détournée, déplacée et symbolisée. C'est ce traitement de l'agressivité qui permit alors de créer l'espace nécessaire à la nouvelle vision de l'amour et de la réconciliation, dont le nouveau commandement de l'amour des ennemis occupait le centre. Le surgissement de cette vision elle-même reste une énigme, car on peut retenir la conclusion inverse : les différentes formes du traitement de l’agressivité présupposaient une absence d'angoisse, une nouvelle confiance fondamentale dans la réalité, celle qui rayonne de la figure de Jésus — jusqu'à aujourd'hui.8 » C’est précisément par cette absence d’angoisse et cette nouvelle confiance fondamentale que nous sommes appelés à transformer le quotidien, et plus largement le monde. Non pas par la force ou la violence des armes, mais bien par cette radicalité exigeante et exemplaire. La vision nouvelle de Jésus en appelle à la conversion des cœurs et des consciences ; la critique y a sa place ; la contestation aussi. Impossible d’y échapper, car le Maître nous renvoie toujours à l’absolu en tension avec nos petits accommodements et nos arrangements mondains. Son invitation à aimer nos ennemis, à ne pas nous comporter comme eux, amorce un changement de plan du salut divin. Jésus reste dans la continuité des prophètes qui l’ont précédé ; tout comme eux, il réclame la paix, la sécurité, la justice, la prospérité pour tous, vécues dans les relations fraternelles. Il va, par contre, annoncer la solidarité fondamentale de Dieu avec les plus petits de ses frères : les pauvres, les malades, les marginaux, les exclus. Le Royaume des cieux est pour eux d’abord. Cette nouvelle vision de la sollicitude divine va profondément choquer les bien-pensants et les nantis qui tenteront bien sûr de s’y opposer. Jésus tiendra bon, il va même monter à l’assaut de Jérusalem avec ses idées nouvelles ; c’est là que finalement le pouvoir religieux décidera de le faire taire. Pour Jésus, Dieu seul était bon, saint ou juste. Toutefois, cette réalité ne devait pas conduire les croyants à l’angoisse, à craindre son Jugement, mais à vivre au contraire dans la confiance et l’espérance. Le prophète de Galilée incarnait cet idéal en appelant ses frères et sœurs à le suivre et à mettre en pratique ses nouvelles idées bâties sur le principe fondamental d’une juste relation à trouver avec toute chose : soi-même, l’autre, Dieu, la nature, le pouvoir, l’argent, la matérialité, etc.

Les propositions du manifeste convivialiste9

« Le seul ordre social légitime universalisable est celui qui s’inspire d’un principe de commune humanité, de commune socialité, d’individuation, et d’opposition maîtrisée et créatrice. Principe de commune humanité : par-delà les différences de couleur de peau, de nationalité, de langue, de culture, de religion ou de richesse, de sexe ou d’orientation sexuelle, il n’y a qu’une seule humanité, qui doit être respectée en la personne de chacun de ses membres.

8 G.Theissen, Le christianisme de Jésus, éd. Relais Desclée, 1978, p.145. 9 http://www.lesconvivialistes.org/abrege-du-manifeste-convivialiste

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Principe de commune socialité : les êtres humains sont des êtres sociaux pour qui la plus grande richesse est la richesse de leurs rapports sociaux. Principe d’individuation : dans le respect de ces deux premiers principes, la politique légitime est celle qui permet à chacun d’affirmer au mieux son individualité singulière en devenir, en développant sa puissance d’être et d’agir sans nuire à celle des autres. Principe d’opposition maîtrisée et créatrice : parce que chacun a vocation à manifester son individualité singulière il est naturel que les humains puissent s’opposer. Mais il ne leur est légitime de le faire qu’aussi longtemps que cela ne met pas en danger le cadre de commune socialité qui rend cette rivalité féconde et non destructrice. De ces principes généraux découlent des : Considérations morales Ce qu’il est permis à chaque individu d’espérer c’est de se voir reconnaître une égale dignité avec tous les autres êtres humains, d’accéder aux conditions matérielles suffisantes pour mener à bien sa conception de la vie bonne, dans le respect des conceptions des autres Ce qui lui est interdit c’est de basculer dans la démesure (l’hubris des Grecs), i.e. de violer le principe de commune humanité et de mettre en danger la commune socialité Concrètement, le devoir de chacun est de lutter contre la corruption. Considérations politiques Dans la perspective convivialiste, un État ou un gouvernement, ou une institution politique nouvelle, ne peuvent être tenus pour légitimes que si : - Ils respectent les quatre principes, de commune humanité, de commune socialité, d’individuation et d’opposition maîtrisée, et que s’ils facilitent la mise en œuvre des considérations morales, écologiques et économiques qui en découlent ; Plus spécifiquement, les États légitimes garantissent à tous leurs citoyens les plus pauvres un minimum de ressources, un revenu de base, quelle que soit sa forme, qui les tienne à l’abri de l’abjection de la misère, et interdisent progressivement aux plus riches, via l’instauration d’un revenu maximum, de basculer dans l’abjection de l’extrême richesse en dépassant un niveau qui rendrait inopérants les principes de commune humanité et de commune socialité ; Considérations écologiques L’Homme ne peut plus se considérer comme possesseur et maître de la Nature. Posant que loin de s’y opposer il en fait partie, il doit retrouver avec elle, au moins métaphoriquement, une relation de don/contredon. Pour laisser aux générations futures un patrimoine naturel préservé, il doit donc rendre à la Nature autant ou plus qu’il ne lui prend ou en reçoit. Considérations économiques Il n’y a pas de corrélation avérée entre richesse monétaire ou matérielle, d’une part, et bonheur ou bien-être, de l’autre. L’état écologique de la planète rend nécessaire de rechercher toutes les formes possibles d’une prospérité sans croissance. Il est nécessaire pour cela, dans une visée d’économie plurielle, d’instaurer un équilibre entre Marché, économie publique et économie de type associatif (sociale et solidaire), selon que les biens ou les services à produire sont individuels, collectifs ou communs. »

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Consentir à la Vie

Comme formulé par François Jobin10, il convient de reconnaître qu’à la suite de Kant la philosophie a expulsé tout ce qui pourrait irriter la raison. L'ordre dans lequel la science et la technique nous confinent ne constitue pas le tout de la réalité ! La voie royale n'est pas celle qui consiste à se limiter à l'observable, au mesurable et à l'efficace. À hauteur d'homme, sans recours possible à la transcendance, la fermeture est totale. Plus de décentration possible, plus de méta-position, de métadiscours envisageable : on reste collé aux dimensions de l'expérience du visible, des faits et des lois qui gouvernent cet espace-là, dans l'incapacité de se référer à un ailleurs ou un autrement possible. En plus de cet enfermement positiviste et réducteur, il est à noter aussi l'hypocrisie de la raison qui fait abstraction de notre dimension affective, de notre ressenti des choses. La vie se connaît dans le fait de s'éprouver soi-même, dans l'auto-affection et l'auto-donation ; elle s'auto-révèle dans le cru de ce qui se montre, la vérité visible de cet en-dehors qu'est le monde. Dans la vérité christique, la révélation est ce qui est révélé, de sorte que pour Michel Henry Dieu est Vie, il est l'essence de la Vie, ou, si l'on préfère, l'essence de la Vie est Dieu. Dieu est en lui-même révélation, il est la Révélation primordiale qui arrache toute chose au néant, une révélation qui est l'auto-révélation pathétique, c'est-à-dire la souffrance et l'auto-jouissance absolue de la Vie. Comme dit dans l’épitre de Jean, « Dieu est amour », parce que la Vie s'aime elle-même d'un amour infini et éternel. Nous l'adorons en esprit et en vérité mais comme le disait Pascal c'est le cœur qui sent Dieu et non la raison. Voilà ce qu'est la foi : Dieu est sensible au cœur, non à la raison. Cette dimension fait alors que la Vie a une double dimension, profane et sacrée, que nous vivons en notre être au monde et dans la Vie de Dieu. Le Christ en est le révélateur et l'interprète. Mais il en est aussi le dénonciateur du mal. Aujourd'hui, l'homme, devenu automate, se réduit à son apparition dans la vérité du monde. Il erre dans une pseudo-vie où les hommes sont humiliés, abaissés, méprisés et se méprisent eux-mêmes ; ils se tiennent pour rien, admirent ce qui est moindre, détestent ce qui est plus qu'eux. Les robots, les automates, les abstractions les détournent de la Vie ; par nos faux savoirs, nous nous détournons de notre dignité et de notre responsabilité en fuyant la Vie. En la niant, nous nions Dieu. Il ne s'agit pas pour les croyants de passer en clandestinité, en résistance violente, de s'accommoder de tout mais de se désintoxiquer de l'esprit du monde en devenant christophore…Ou, pour le dire autrement, l’Univers Connecté nous invite à consentir à la Vie qui s’éprouve elle-même, s’auto affectionne et s’auto révèle. Masi tout est appelé à se faire de manière contrastée. Ainsi, notre cerveau est prédisposé à se souvenir plus fortement des interactions négatives qui priment sur les expériences positives. Néanmoins, les zones cérébrales qui sont impliquées dans nos intentions et notre attention nous permettent d’avoir un certain contrôle sur ce qui nous affecte. Dès lors, à moins d’être réellement dépressif, le fait d’être triste relèverait aussi d’un choix. Les mêmes zones cérébrales sont sollicitées que l’on fasse l’objet d’un rejet social, d’une déception amoureuse ou qu’on se brûle le bras en renversant une tasse de café. Donc, que la douleur soit physique ou morale, elle a le même fonctionnement ; en principe nous pouvons donc utiliser les mêmes médicaments pour traiter l’une ou l’autre ; ainsi, un médecin pourrait très bien nous prescrire du paracétamol pour traiter un chagrin d’amour ; mais est-ce vraiment

10 In La Sagesse ou la Vie.

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une bonne chose d’engourdir sa douleur ? Plus on fait l’expérience de la douleur plus on est enclin à apprécier les sentiments et les sensations contraires. C’est la magie du contraste : si on ne connaissait pas l’amertume ou la colère, alors on ne savourerait pas non plus pleinement les moments heureux. Et si on ne connaissait pas la peur, on n’admirerait pas non plus le courage. Peut-être que pour accepter pleinement et savourer la Vie, nous devons accepter la douleur, en tous cas les contrastes et les opposés. Dans une approche globale, le Chaos est un stimulant, un révélateur qui doit être contenu, maintenu à sa juste place pour que l’harmonie soit possible et qu’elle triomphe. Le chaos et l’harmonie sont intimement liés. Présents poru exprimer l’essence de la Vie. Pourquoi ne pas alors apprendre à écouter intensément ? À suivre cette essence-

information- énergie qui nous indique les meilleurs chemins à prendre tout en nous

garantissant le libre arbitre, c’est-à-dire la non-ingérence et la non-imposition ?

Pourrait-elle accomplir des miracles ?

La méditation m'a sauvé11

« L'ouvrage raconte l'histoire de Phakyab Rinpoché, un moine tibétain d'une

quarantaine d'années qui s'est confié à Sofia Stril-Rever, présentée comme indianiste,

écrivain et biographe du dalaï-lama, qui enseigne la méditation et le mantra yoga.

Le 16 novembre 2003, il prend la décision la plus importante de sa vie. Alors qu'il est

pris en charge gratuitement à New York, à l'hôpital Bellevue, dans le cadre du

programme des survivants de la torture géré par le ministère américain de la Santé,

il décide d'arrêter les soins. Et pourtant, il souffre d'une "nécrose destructrice" à la

cheville droite liée à des brutalités policières. Selon le diagnostic, le processus de

décomposition du cartilage, des os et des tissus est irréversible, trop avancé pour

envisager une chirurgie conservatrice. Tous les médecins consultés insistent sur

l'urgence de l'amputer, pour éviter une infection généralisée fatale. De plus, une

tuberculose osseuse ronge ses vertèbres.

Impossible d'accepter l'amputation

S'il prend cette décision ce 16 novembre, c'est qu'il vient de recevoir une réponse du

dalaï-lama en personne au courrier qu'il lui avait adressé en lui demandant de l'aider

dans son choix. Il faut savoir qu'il n'a jamais accepté l'idée d'une amputation. "Couper

n'est pas soigner", martèle-t-il régulièrement, déçu par cette solution proposée par

les médecins d'une nation si puissante. "Je préfère rester un lama à patte d'éléphant

(en raison de l'œdème monstrueux de sa jambe, NDLR), plutôt qu'à patte de souris (la

taille de la prothèse, NDLR)", fait-il dire à son interprète.

"La mutilation physique est invalidante", ajoute-t-il. En plus, "couper une partie de

ma jambe, c'est également détruire le support physique du système nerveux qui lui

correspond. Plus tard ce sera un obstacle dans mes pratiques de yoga de l'énergie

interne, car, aux stades avancés, ils requièrent de pouvoir faire circuler le principe

11 http://www.lepoint.fr/editos-du-point/anne-jeanblanc/le-pouvoir-de-la-meditation-sur-les-blessures-du-corps-29-11-2014-1885529_57.php#xtor=CS2-238.

20 Pour Dialoguer avec l'Univers

vital à travers un corps physique complet." Et cette intégrité est aussi importante

après la mort, a fortiori pour un moine bouddhiste.

Trois années de méditation

Alors la réponse du dalaï-lama vient le conforter dans sa décision : "Pourquoi

cherches-tu la guérison à l'extérieur de toi ? Tu as en toi la sagesse qui donne la force

de guérir. Une fois guéri, tu enseigneras au monde comment guérir." Il faudra trois

années de méditation très intense à cet homme initié dès l'âge de 16 ans pour que sa

cheville se régénère et qu'il puisse à nouveau marcher sans béquille et sans souffrir.

Les comptes rendus médicaux sont éloquents. Les médecins qui l'ont suivi parlent de

"guérison inexpliquée", voire "miraculeuse". Lui regrette que ces hommes de science

restent aussi hermétiques aux possibilités de la méditation, de la puissance de l'esprit

sur le corps. Mais une chose est certaine : bien peu de personnes dans le monde

peuvent atteindre le niveau de spiritualité de Phakyab Rinpoché. »

Ce texte écrit par ANNE JEANBLANC méconnait pourtant l’essentiel : le miracle ne

reflète pas le pouvoir de l’esprit sur le corps mais bien celui de la Conscience cosmique

sur la matière. Car c’est de là que la guérison est venue.

D’une manière générale, « on commence à décrypter les conséquences cérébrales des

pratiques de méditation. C’est le cas notamment de l’équipe de Richard Davidson, à

l’Université du Wisconsin-Madison qui travaille depuis de nombreuses années avec

le moine bouddhiste Matthieu Ricard. Ils ont montré que les personnes devenues

expertes de la méditation, après plusieurs milliers d’heures de pratique, ont une

réaction cérébrale très spécifique en EEG : leurs ondes gamma sont beaucoup plus

intenses que celles des sujets non entraînés. Ces ondes gamma s’accompagnent d’une

meilleure synchronisation de l’ensemble de l’activité électrique du cerveau et

l’augmentation de leur intensité montre que ces personnes sont extrêmement

vigilantes lors des exercices de méditation soutenue. Elles témoignent aussi

probablement d’une augmentation de la neuroplasticité, c’est-à-dire de la propension

des neurones à établir davantage de connexions.

En IRM fonctionnelle, les experts en méditation présentent non seulement une activité

faible du réseau du mode par défaut qui sous-tend les ruminations (voir la figure 5),

mais aussi une activité importante dans les régions du cerveau social participant à

l’empathie : l’insula et la jonction temporo-pariétale. L’épaisseur de certaines régions

corticales (cortex préfrontal, gyrus temporal supérieur, insula) peut même être

augmentée sous l’effet de la méditation, là aussi parce que les neurones sont

davantage connectés. Et le volume de l’insula augmente avec le nombre d’heures

passées en méditation.

D’autres études ont montré que la pratique de la méditation, même sur une courte

période (huit semaines), engendre une diminution du volume de certaines parties de

l’amygdale, impliquées dans la production de l’anxiété et activées par les événements

stressants. Enfin, les exercices de méditation modifieraient le métabolisme cérébral,

en diminuant l’activation des structures du réseau du mode par défaut associées aux

21 Pour Dialoguer avec l'Univers

risques de rumination. Ainsi, ces effets neuronaux des pratiques de pleine conscience

expliquent les résultats favorables obtenus sur l’humeur et le bien-être.12 »

Par la puissance de l’amour

Alex Orbito, donnait dans une vidéo13 quelques repères. Notre mantra devrait

être la présence de Dieu est partout donc

rien est impossible ! Une conviction intime

à ressentir profondément, à laisser

descendre en nous le calme, la sérénité et

la confiance. Nous le pouvons par la

respiration qui permet à notre esprit de se

concentrer sans vagabonder. Par le pardon

aussi qui nous fait sortir de la négativité ou

du ressassement. Mais surtout par l’énergie de l’amour qui est la plus puissante et la

plus « guérissante ». Elle s’obtient par la foi centrée sur le 3è œil, sur le corps astral. Il

importe d’apprendre à s’aimer soi-même globalement y compris nos imperfections. De

tout regarder avec le cœur car nombre de maladies proviennent de notre mental.

M. Orbito pratique aussi la guérison à distance ; il recommande de nettoyer notre cœur

et notre esprit pour en dégager une énergie plus pure qui nous relie au Tout. Dans une

pyramide, il y a une très forte connexion avec le cosmos et avec les énergies telluriques ;

ça aide le corps à mieux trouver son équilibre à travers l’eau. C’est pourquoi elle a été

utilisée de tout temps. Pour lui, nous sommes conviés à la guérison par le cœur.

Au-delà des polémiques touchant ces nouveaux guérisseurs, et des nombreux

charlatans qui gravissent certainement autour de ces pratiques, nous retrouvons ce

message véhiculé de toute part : nous sommes des centres d’amour et de compassion

mal dégrossis.

Amma a serré dans ses bras environ 29 millions de

personnes ; elle est considérée comme une divinité en Inde, parcourt

son pays et le monde depuis plus de trente ans afin de diffuser son

message d’amour et faire connaître son ONG « Embracing the world ».

En prenant les gens dans ses bras, Amma diffuse physiquement son

message d’amour, de douceur, d’apaisement et de service aux autres.

C’est quelque part l’expression des qualités maternelles qu’elle aimerait que l’on

développe tous. Depuis 1989, de nombreuses institutions sociales, éducatives et

médicales ont vu le jour à un rythme accéléré ; un orphelinat, un hospice, une maison

de retraite, un hôpital ultra moderne, trente-cinq écoles, quatre instituts

d'informatique, une école d'ingénieurs, une école d'infirmières, une école de

management etc., en plus d'actions de développement comme la construction de

25000 logements pour les sans-abris ou les pensions pour 50’000 familles déshéritées.

Pour ceux qui le lui demandent, Amma les guide sur le chemin qui mène de l'égoïsme

à la générosité et au don, de l'étroitesse à l'ouverture, de la frustration à la plénitude.

12 http://www.organize.ch/savoir-etre/40-le-cerveau-heureux 13 A voir sur https://youtu.be/S8CTF5UFTb8.

22 Pour Dialoguer avec l'Univers

S'embrasser en public ne fait pas partie de la culture indienne. En Inde, on attend de

la part des femmes une conduite plus discrète. Pourtant, Amma prend dans ses bras et

embrasse tous ceux qui viennent à elle, hommes ou femmes. Elle ne s'est pas mariée et

n'a pas eu d'enfant, mais elle est devenue la Mère de tous.

Gabriel Lesquoy : la nourriture pranique

L’amour nous convie aussi à d’autres

liens avec le Tout. Il est question de parcourir un

chemin initiatique en renforçant le processus

d’auto-guérison du corps qui va corriger les

désordres et dysfonctionnements acquis. Le but

n’est pas d’arrêter de manger mais de se nourrir

en conscience de cette nourriture du soleil, le

lumière appelée prana. Il s’agit de quitter nos

prisons que nous appelons peurs, croyances, préjugés, attitudes erronées, etc.

Car il n’y a pas de meilleure authenticité que celle de l’être qui se déploie au-delà des

conditionnements, dans le silence, l’immobilité et la verticalité. La nourriture pranique

permet une telle approche qui ne signifie pas de se priver de toute nourriture, mais de

tout approcher dans la lumière. Se nourrir du prana, c’est réaliser dans nos cellules que

nous sommes des êtres spirituels vivant une expérience humaine et non l’inverse. Mais

comment incarner l’humain en nous en étant déconnecté de notre humanité, c’est-à-

dire de notre cœur, de notre intuition et donc de notre conscience supérieure ? Notre

conscience inférieure, le mental égotique nous berce dans l’illusion de notre séparation

du Soi et de la Vie. Aussi, se nourrir du prana, c’est être unifié en pleine conscience à

notre globalité, le positif comme le négatif et ainsi, réintégrer le champ unifié

quantique dont nous sommes composés, qui est partout, comme en nous, et dont nous

n’avons jamais été séparés… Une incitation à vivre dans l’alignement vertical :

physique, mental, émotionnel et spirituel, mais aussi dans le couple cerveau gauche et

droit La danse de la Vie est le va-et-vient entre la conscience et l’inconscience, la forme

et le sans forme, le monde et la vacuité, le nommé et l’innommable, le temporel et

l’intemporel, le relatif et l’absolu. Se nourrir en conscience, se caler avec l’instant

présent, déployer l’authenticité de l’être, c’est se permettre de rayonner sans frontière,

sans limite, sans peur, sans colère, sans résistance aucune, devenir aussi fluide que

l’eau qui coule avec les pieds sur terre et la tête dans les étoiles, pleinement dans le

présent pour (s’)offrir la plus belle version de soi-même. Le but demeure le

bonheur à la bonne heure : cela se fait en lâchant les résistances, en quittant tout

contrôle, on trouve l’abondance et une joie de vivre au présent. Le mental dans sa niche,

la conscience déployée, le mental à son service en non l’inverse pour goûter l’ici et le

maintenant.

Se décliner en 5 dimensions.

(S’)offrir la plus belle version de soi-même. La quête n’est-elle pas évidente ?

Elle émerge en réalité de 5 dimensions. La première est celle de la densification

physique : une infime quantité d’esprit peut commencer à agir sur la matière. Ce

niveau de conscience est lié au couronnement du monde minéral.

23 Pour Dialoguer avec l'Univers

La deuxième dimension est celle du ressenti émotionnel : dans l’échelle des

royaumes vivants, cet état est le couronnement de l’âme végétale.

La troisième dimension est celle de l’intelligence rationnelle, donc du

domaine mental par lequel nous prenons conscience de notre individualité.

La quatrième dimension est celle de la conscience et de la spiritualité. Ici,

le concept de la séparabilité disparaît. On fait un avec l’Univers, avec tout ce qui existe.

Le cœur est le canal de l’âme qui permet l’ouverture au divin, à l’intuition, l’inspiration

et l’amour. Mais, pour atteindre cet état, il faut se défaire de nos constructions mentales

habituelles. C’est un travail très difficile, mais il faut lâcher prise, il faut faire le vide

pour espérer sortir de la troisième dimension.

La cinquième dimension est celle où l’âme s'ouvre à la Conscience cosmique,

le Principe d'organisation du Tout en lien avec le créé, le vide quantique et l'incréé. Il

n’y a plus de dualité ni de séparation stricte. C’est l’état de paix, de joie, d’amour qui se

manifeste par la créativité. Ici, le temps est un choix qui dépend de vous. Vous n’y êtes

plus soumis, mais vous le choisissez. Tout comme vous n’êtes plus uniquement ou

principalement soumis à un programme inconscient lorsque vous en prenez

conscience. Le passé-présent-futur est simultané comme empilé et nous pouvons y

accéder via notre Conscience cosmique et même l'orienter.

Une évolution mesurable

Dans les années 1950, le professeur Clare Graves14 a formulé sa théorie de

l’émergence cyclique des niveaux d’existence basée sur une hypothèse qui voudrait que

les sociétés planétaires évoluent en fait par elles-mêmes en façonnant les individus qui

ensuite par leur propre transformation influenceraient à leur tour la société dans

laquelle ils vivent. Ses études très documentées lui ont permis de mettre en évidence

des stades de développement spécifiques couvrant des périodes plus ou moins longues

de l’histoire de l’humanité. Il a pu constater une accélération des mutations surtout

depuis les années 1960 avec l’émergence d’individus qui vont fortement se démarquer

du besoin de compétition individuelle et destructrice pour se centrer sur des

motivations intérieures et des sentiments de compétence personnelle. De cette

mouvance vont naître d’autres personnalités pour qui le travail doit être englobé dans

un sens plus général de la vie. Leur approche devient plus globale encore, plus

interconnectée dans une macrovision qui privilégie l’expérience d’Être nécessitant un

bon équilibre entre le cerveau gauche et droit. Le stade suivant de l’évolution humaine

pourrait se situer dans la prise en compte de la complexité de l’univers, la création

d’outils planétaires globaux et sur un plan personnel, la prise au sérieux de nos

dimensions bio-corporelles, de nos facultés psychologiques et spirituelles. Pour

l’heure, si ces tendances existent déjà, elles cohabitent avec d’anciennes adaptations

issues du passé dont il faudra bien prendre congé. Mais la théorie de l’Univers

Connecté pourrait bien être le stade suivant de notre évolution.

Pourtant, une telle évolution ne se fera pas sans une redéfinition de l’agapè.

14 Le sujet est développé par Patrick Drouot in La révolution de la pensée intégrale, Dangles éditions, 2013.

24 Pour Dialoguer avec l'Univers

« Ainsi, si l'amour est relation, consentement mutuel, il est aussi ancré dans la

réciprocité et la responsabilité : le don est appelé à donner, le désir est joie dans le

désir que l'autre soit, et le devoir-être est à vivre sur l'appel à la plénitude de la vie. Il

y a opposition entre l'amour qui aime et le non-amour centré sur l'avidité

du Seul ! La vigilance est donc requise ici pour établir cette distinction car il y a

toujours à se dépêtrer de l'illusion pour goûter à l'amour communion-tendresse.

« Mais si, au lieu de prétendre ou de se dérober, on accepte cette condition de l'amour,

alors l'amour peut être la douceur de la vie. Quand « ça va bien », c'est cette tendresse

qui peut être ferme et doit l'être, chacun bien posé mais bien reçu, accepté tel qu'il est,

pourtant sans basse complaisance, avec colère et humour quand il le faut ; tendresse

assez sûre d'elle-même pour passer gaillardement à travers les orages, les

désagréments, les fatigues. C'est soin et aide réciproque, ferme assurance que l'autre

est là et ne lâchera pas, foi absolue qu'on peut faire fond sur lui, que quoi qu'il arrive,

il ou elle sera « mon prochain », secours, compréhension, assistance.15 » Y compris

dans la certitude du pardon qui se fait reconnaissance de nos faiblesses, de nos erreurs

ou de nos errances sans tuer l’amour ni remettre en question le meilleur de chacun, en

son être le plus vrai.

À l’inverse, quand l'amour est blessé, il risque en sa déchirure, toutes sortes de

démesures inhumaines : le silence, la rage, le froid, la jalousie, la culpabilité ou la

honte, mais il devient surtout haine conjuguée en logiques infernales car la haine est

l'amour lui-même devenu impossible qui se mue en destruction, en se déchirant du

dedans en une tristesse sans fond ou en ressentiment effrayant. Impossible d’être alors

pleinement dans le présent pour (s’)offrir la plus belle version de soi-même. C’est la

tragédie que nous vivons depuis la nuit des temps. Elle est due au fait que la conscience

ne pouvait pas pleinement émerger en restant conditionnée, entravée, par l’instinct.

En réduisant cette part de pilotage automatique, l’humain devenait capable de décider

de son adaptation au monde, d’agir donc de manière significative sur son

environnement. Bien sûr, le Vivant l’a voulu ; cela a pris beaucoup de temps d’ailleurs

pour y arriver si l’on songe à l’histoire de la Terre. La Vie cherche son chemin : qui

nous dit que l’évolution est achévée ? Ne se rea-t-elle pas seulement quand nous serons

capables de dieuser correctement, de vivre pleinement dans et par la Conscience

cosmique en lien avec l’Univers ? Tout semble l’indiquer, et c’est une bonne nouvelle

même si, bien sûr rien n’est garanti car le libre arbitre veut dire aussi la possibilité

d’aller dans le mur…

Lâcher prise et laisser venir

Pour (s’)offrir la plus belle version de soi-même, il faut nécessairement sortir de l’opposition entre l'amour qui aime et le non-amour trop centré sur l'avidité du Seul ! Lâcher la monomanie en somme qui consiste à tout ramener

15 Maurice Bellet, L’Explosion de la religion, Bayard 2014, p.149.

25 Pour Dialoguer avec l'Univers

à soi, à se centrer uniquement sur ses besoins, désirs, avantages, ses goûts, son caractère, ses forces, ses capacités, ses succès, - dont il convient bien sûr de faire étalage ! – son épanouissement personnel, etc. Et, au contraire, laisser monter l’état de paix, de joie, d’amour qui se manifeste par la créativité, le soin et l’aide réciproque, le tout vécu dans la dynamique du Don consenti sans obligation ni chagrin. Pour y arriver, une évolution est nécessaire : elle devra passer par l’abandon de la conviction intime disant qu’il fallait tout arracher à un univers hostile, vide, cruel, froid et indifférent à notre sort. Donc au dépassement de position classique athéiste/agnostique. Mais aussi de celle du religieux classique pour qui tout tourne autour d’une prétendue offense à Dieu qui, en retour, nous punirait ou nous récompenserait. C’est un fantasme dépassé à oublier. Mieux s’imprégner de ce que nous dit l’Univers Connecté : Le champ énergétique de la conscience oscille et capte des informations différentes d'une personne à l’autre : l'antenne peut capter beaucoup d'informations ou, au contraire, beaucoup de bruit. L'ajustement, le rythme, va dépendre de notre état émotionnel qui a un effet sur la cohérence neuro-cardio-vasculaire ; notre captation sera aussi affectée par notre mode de vie ou par notre environnement. Là aussi, l'échange d'information se fait en permanence. C'est une nécessité car nous sommes faits de quelque 100'000 milliards de cellules. Toute l'information est holographique ; elle passe par les molécules d'eau qui structure ensuite l'ADN, et non l’inverse ; si l'on retire les 10 couches d'eau présentent dans la structure de l'ADN, plus rien ne se passe ! C'est aussi le cas pour la conscience ou le corps : les cellules s'organisent de façon très complexe à travers le champ d'informations par des feed-back avec l'eau. La même chose se produit avec le spin, le vortex : le tourbillonnement est là où se trouve notre singularité ; au centre se trouve la quiétude et plus on l'atteint plus la dynamique tourbillonnaire du spin augmente autour de nous et avec elle l'inspiration ou l'influence autour de nous. Tout cela mène à la conscience que nous sommes UN ; c'est la plus haute connaissance, celle qui va nécessiter de chacun-e des choix qui vont avoir un impact sur le champ morphogénétique ; cela se fera par feed-back successifs : nous donnons au champ de nouvelles informations dont il va tenir compte et nous donnant de nouvelles informations, etc. L'être humain moyen a approximativement 100 trillions de cellules et chacune d'entre elles est constituées d'environ 100 trillions d'atomes, qui furent à l'origine créés au sein d'une étoile. Le modèle de la division cellulaire en biologie correspond à la structure fondamentale du tissu de l'Espace

26 Pour Dialoguer avec l'Univers

(cosmologie) au sein duquel il se divise. Une chance, sinon nous ne serions probablement pas en mesure de coordonner les quelque 100-200 TRILLIONS de réactions chimiques qui se produisent chaque SECONDE au niveau cellulaire à l'intérieur du corps humain !

Les champs morphiques16

Ils sont connus de la physique, sont des régions d’influences non matérielles s’étendant dans l’espace et se prolongeant dans le temps. Quand un système particulier cesse d’exister - lorsqu’un atome est désintégré, qu’un flocon de neige fond, ou qu’un animal meurt - son champ organisateur disparaît du lieu spécifique où existait le système. Mais dans un autre sens, les champs morphiques ne disparaissent pas : ce sont des schèmes d’influence organisateurs potentiels, susceptibles de se manifester à nouveau, en d’autres temps, et d’autres lieux, partout où et à chaque fois que les conditions physiques sont appropriées. Quand c’est le cas, ils renferment une mémoire de leurs existences physiques antérieures“. Et, plus la population étudiée comporte d’individus plus le champ morphogénique s’enrichit du comportement de tous ses individus. Mais, de même qu’on ne connaît les champs de gravitation, les champs électriques ou magnétiques que par leurs effets, les champs morphogéniques ne peuvent être décelés que par les actions qu’ils influencent. Actions influencées par le champ morphique On peut comparer le champ morphogénique d’une part à un gigantesque réservoir de la mémoire de l’espèce, c’est sa fonction passive, d’autre part à un inducteur d’organisation, c’est sa fonction active ou téléologique. Et cet inducteur d’organisation fonctionne de mieux en mieux grâce à l’apprentissage des membres de l’espèce. Sheldrake donne l’exemple des mésanges bleues qui, en Angleterre, ont appris à percer les capsules fermant les bouteilles de lait déposées par le laitier le matin à domicile : “Une analyse minutieuse des données a montré que la propagation de l’habitude s’est accélérée avec le temps, et que le comportement a été découvert par des mésanges individuelles“. MC Dougall réalisa en Angleterre des expériences sur les rats pour leur apprendre à choisir entre deux sorties d’une cage, l’une éclairée mais assortie d’une forte décharge électrique et l’autre sombre mais sans choc électrique. La première génération de rats commit 165 erreurs, la trentième n’en commettait plus que 20. La même expérience réalisée à 20 000 km de là, en Australie, montra que les rats australiens avaient bénéficié de l’apprentissage de leurs confrères anglais... Et tout ceci est naturellement transposable à l’homme." Le champ morphique, comme inducteur d’organisation, fonctionne de mieux en mieux grâce à l’apprentissage des membres de l’espèce. Il le sera mieux encore si nous sommes interconnectés dans une macrovision privilégiant l’expérience d’Être, et non la course à l’avoir ou au paraître ! Comment bien articuler ces trois dimensions ? « Paraître, c’est comparaître. Le regard d’autrui est à la fois ce que nous redoutons par-dessus tout et ce dont nous avons le plus grand désir. Comme le miroir

16 http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/etonnant/article/champs-morphogenetiques-la-memoire-103842.

27 Pour Dialoguer avec l'Univers

d’ailleurs… Pourquoi allons-nous au miroir ? Pour apprendre quelle image de nous les autres ont usage. Mais comme est éphémère cette prétendue apparence ! Tout miroir est déformant. Nous nous découvrons beau en celui-ci, laid en celui-là. Il semble donc que même le miroir ne saurait nous permettre d’accéder à une image claire et définitive de nous-même, mais toujours en devenir, et trouble. Il me faut donc paraître, paraître devant autrui, nous faire la proie de leur regard pour espérer nous connaître un peu mieux. Il faut donc paraître pour être, même si paraître, c’est toujours comparaître, et donc prendre le risque de présenter une apparence qui, bien loin de révéler ce que nous sommes profondément, le cache. Être et paraître. Ainsi être implique directement le fait d’exister alors que paraître le fait d’avoir l’air d’exister. L'être s'appuie sur ses valeurs propres et l'importance de trouver l'équilibre en soi. Etre vrai, naturel, sans masque, se sentir libre d’agir, libre de s’exprimer, oser un vrai « oui » ou un vrai « non... Le paraître s'appuie sur le regard des autres et sur leurs façons de nous positionner17. » Pour exister vraiment, ne faut-il pas pendre des risques ?

Les 7 flammes divines18

Il est possible d’aborder symboliquement ce champ morphique à travers les 7 flammes. Ces 7 rayons composent notre auréole de lumière. Les couleurs proviennent de la défragmentation de la lumière spirituelle. Chaque rayon est gouverné par un Chohan (prononcez kohan comme dans Archange) qui est le maître de l'intégrité de l'énergie. Un Archange est chargé de veiller à la distribution des énergies de ce rayon. Les anges distribuent l'énergie individuellement, en fonction de la demande. Chacun est relié à un ou plusieurs rayons en fonction de son œuvre quotidienne. On peut aussi choisir de lire tout le mantra de la couleur choisie et sentir la couleur descendre en nous par le chakra coronal. Les 7 flammes divines sont des inducteurs d’organisation du champ morphique. Elles nous connectent au Tout, et les uns avec les autres dans une macrovision qui privilégie l’expérience d’Être. Un exercice quotidien pour (s’)offrir la plus belle version de soi-même.

17 http://toulouse-socialiste.over-blog.org/2014/12/ma-philo-quelle-part-faire-a-l-etre-et-au-paraitre.html 18 Illustrations trouvées sur https://www.facebook.com/notes/céline-alvarez/les-7-flammes-sacrées/559875480696663/

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29 Pour Dialoguer avec l'Univers

Gregg Braden : "l’effet Maharishi"

Vous vous demandez peut-être combien d’individus sont nécessaires pour créer un certain type d’émotion dans leur cœur au point d’avoir des répercussions sur le monde ? On est en train de changer de paradigme à ce sujet : dans les années 1970 et 1980, lors des premières études faites sur "l’effet Maharishi" et sur la méditation transcendantale, il a été largement prouvé qu’il existe une interdépendance entre la conscience humaine et le monde environnant. Par contre, ce qui n’a jamais pu être démontré, c’est ce qui se passe précisément dans le corps des individus lorsqu’ils créent tel ou tel effet. C’est à cette époque qu’une nouvelle formule a été créée. Cette formule énonce tout simplement que si l’on arrive à créer un certain effet avec un certain nombre d’individus, il suffit d’atteindre la racine carrée d’1 % de cette population pour produire l’effet désiré sur l’ensemble de la population. C’est ce que l’on a appelé le phénomène de superradiance auquel on peut associer la théorie du champ morphique bien connue dans l’histoire « du centième singe ». Ken Keyes Jr raconte les faits suivants : Une espèce de singe japonais, le macaque japonais ( macaca fuscata ), a été observée à l’état sauvage sur une période de 30 ans. En 1952, sur l’ile de Koshima, des scientifiques nourrissaient les singes avec des patates douces crues en les jetant sur le sable. Les singes aimaient le goût des patates douces, mais trouvaient leur saleté déplaisante. Une femelle âgée de 18 mois, appelée Imo, pensait qu’elle pouvait solutionner le problème en lavant les patates dans un ruisseau tout près. Elle enseigna ce truc à sa mère. Leurs compagnes de jeu apprirent aussi cette nouvelle façon de faire et l’enseignèrent aussi à leurs mères. Cette innovation culturelle fut graduellement adoptée par différents singes devant les yeux des scientifiques. Entre 1952 et 1958, tous les jeunes singes apprirent à laver les patates douces remplies de sable pour les rendre plus agréables au goût. Seuls les singes adultes qui imitèrent leurs enfants apprirent cette amélioration sociale. Les autres singes adultes conservèrent leur habitude de manger des patates douces sales. À l’automne de 1958, un certain nombre de singes de Koshima lavaient leurs patates douces - leur nombre exact demeure inconnu. Supposons que lorsque le soleil se leva un matin, il y avait 99 singes sur l’île de Koshima qui avaient appris à laver leurs patates douces. Supposons encore qu’un peu plus tard ce matin-là, un centième singe appris à laver les patates. Alors quelque chose d’étonnant se produisit ! Ce soir-là presque tous les singes de la tribu se mirent à laver leurs patates douces avant de les manger. Un peu comme si l’énergie additionnelle de ce centième singe créa une sorte « de percée scientifique » ! Mais ce n’est pas tout : la chose la plus surprenante observée par ces scientifiques fut le fait que l’habitude de laver les patates douces se transmit de façon inexpliquée et simultanée à des colonies de singes habitant d’autres îles ainsi qu’à la troupe de singes de Takasakiyama sur le continent qui commencèrent aussi à laver leurs patates douces. C’est ainsi que le macaque japonais fut surnommé le « laveur de patates ».

Conscience et masse critique Cette histoire est remarquable car elle souligne deux points capitaux qu’il nous

serait utile de retenir pour notre avenir à court et moyen terme.

30 Pour Dialoguer avec l'Univers

Tout d’abord, pour qu’un tel changement soit possible, il ne suffit pas qu’un petit groupe adopte une attitude différente. Il ne s’agit pas ici de la domination exercée par une minorité utilisant la force et la coercition mais au contraire de l’accession d’un groupe a un niveau de conscience plus élevée. C’est ici la première clé.

Et voici la seconde. Bien que le nombre exact peut varier, ce « Phénomène du Centième Singe » signifie que lorsque seulement un nombre restreint de personnes apprend une nouvelle façon de faire, celle-ci peut devenir partie intégrante de la conscience de toute la communauté. En effet, à un moment donné, si seulement une personne de plus se met à adopter cette nouvelle prise de conscience, son champ d’action s’étend de telle sorte que cette prise de conscience est adoptée par presque tout le monde ! C’est le miracle des deux clés réunies.

NOTA : Le phénomène de "superradiance" ou "effet Maharishi" (du nom du Maître Spirituel indien qui fut le premier à le décrire) fut expérimenté pour la première fois à l’occasion d’une étude menée pendant le conflit israélo-libanais au début des années 1980. Cette étude consistait à réunir, dans les régions du Moyen-Orient dévastées par la guerre, des personnes formées à la technique de la méditation transcendantale élaborée par Maharishi Mahesh Yogi, et bien entraînées à développer en elles un sentiment de paix. Durant les périodes au cours desquelles elles éprouvaient toutes ensemble un sentiment de paix, le niveau de violence dans la région autour d'elles diminuait significativement. Les crimes, les meurtres et les accidents diminuaient, tandis que les activités terroristes cessaient. Et quand elles s'arrêtaient de focaliser leur attention sur l’harmonie, toutes ces activités reprenaient. Les résultats furent tellement évidents que les chercheurs purent déterminer le pourcentage exact de population nécessaire pour créer cet effet Maharishi. Il s'agit de la racine carrée de 1% de la totalité d'une population donnée, c'est-à-dire à peine un peu plus 8’000 personnes sur les 7 milliards que compte actuellement la population mondiale ! Il semblerait logique et naturel de supposer que pour changer le monde, il faille que l’immense majorité de la population du globe y consente. Mais c’est une erreur. Aussi bien les études menées autour de l’effet Maharishi que les observations ayant permis de vérifier la théorie du champ morphique sont là pour nous le rappeler. En vérité, ce qui est important, c’est que la nécessité d’un changement fasse l’objet d’une prise de conscience d’un nombre suffisant de personnes. Aller vers le bonheur à la bonne heure en restant serein et confiant, conscient de pouvoir compter sur l’effet canalisateur du champ morphique.

La compassion

Dans la tradition bouddhiste, la compassion, c’est de souhaiter que tous les êtres ne soient plus malheureux et soient libérés des causes de la souffrance. « Celui qui, à travers l’expérience de ses propres souffrances désire mettre fin à celles d’autrui, est le meilleur des êtres » est-il dit dans le Dharma. Cela revient à trouver la Joie et la Paix à l'intérieur de nous-même et les passer à ceux qui nous entourent.

Cela veut dire surtout que nous devons abandonner nos addictions aux

souffrances, ne plus céder aux désastres et aux drames de la douleur. Ne pas les créer dans notre vie ni les soutenir dans la vie des autres. Nous souffrons en réalité de notre attachement excessif au monde, aux biens matériels et aux gens. Le détachement seul peut libérer du cycle infernal des réincarnations puisque, dans la tradition bouddhiste,

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nous nous réincarnation jusqu'à ce que notre âme ait suffisamment appris et ait connu l'illumination pour ne plus avoir à se réincarner…Pourtant, n’est-ce pas alors sanctifier le vide, le néant de l’absolu détachement ? Tout cela pour une hypothétique délivrance et pour un Nirvana supposé ? La théorie de l’Univers Connecté nous autorise plutôt à penser l’éternité comme la mémoire divine de l’espace-temps que nous rejoindrons à notre mort physique. Quant à la question de savoir si nous avons mérité ce repos, ou si nous pouvons ne pas vouloir retourner au charbon, à refaire l’expérience d’une nouvelle incarnation, la réponse se pose dans la définition de ce que serait une compassion infinie.

Pour Lytta Basset19, si la compassion est bien la forme incandescente de l’amour, on peut dire qu’elle se tient au cœur de toutes les grandes religions, et probablement de toute philosophie humaniste. Quelles que soient les divergences doctrinales, la multiplicité des pratiques et la diversité des anthropologies propres à chacune, on finit toujours par se retrouver lorsqu’il s’agit de la relation interpersonnelle : l’être humain dans sa vulnérabilité, son dénuement, sa souffrance semble pouvoir mobiliser en tout croyant — en tout humaniste — le meilleur de lui-même, lui révélant des trésors de sollicitude insoupçonnés.

Mais pourquoi s’intéresser à la compassion au lieu de s’en tenir au précepte bien connu de l’amour ? C’est qu’il y a dans la compassion quelque chose d’imprévisible, d’irrépressible, d’inconnu même : on est « pris de compassion … » Par qui ? « Qu’est-ce qui nous prend ? » Qui nous prend ? Nous n’avons pas été consultés. Nous sommes pris… au dépourvu. Un courant, venu d’Ailleurs, s’établit avec autrui, que nous n’avions pas programmé et qui peut même nous irriter. Une telle expérience touche au plus intime de la vie spirituelle la moins égocentrée : cela vaut la peine d’y réfléchir.

Cela étant, il convient aussi de se démarquer de la compassion opium du peuple, en somme ! Ainsi le héros d’un roman de Dostoïevski s’interdit la compassion qu’il considère comme une faiblesse susceptible de renforcer la soumission à un ordre social injuste.

Il s’agit donc de repérer à quel moment la compassion est utilisée comme prétexte pour ne rien changer : « Votre situation de dénuement est votre ascèse ! ». L’approche bouddhiste de la compassion peut apporter un éclairage important : comment le bouddhisme intègre-t-il son idée d’accepter les choses comme elles sont à sa vision d’une compassion qui, elle, change les choses ? Et comment peut-il concilier son invitation au détachement avec l’importance qu’il accorde à la compassion envers tous les êtres ? C’est justement dans le désir de mettre fin à nos addictions, aux souffrances, ne plus céder aux désastres et aux drames de la douleur qui constitue un détachement agissant et exemplaire.

Une compassion agissante, telle est bien aussi la fine fleur de notre héritage juif. La Bible hébraïque, et le judaïsme avec se méfient des belles déclarations : la compassion, comme la justice, la vérité, etc., n’a tout simplement aucun contenu sans les actes qu’elle génère ou inspire. Elle est inséparable du respect pour autrui, de la lutte pour sa dignité et ses droits. C’est à ses fruits que l’on voit son origine divine. Dans le Talmud, on la voit émerger du terreau fertile du combat pour la justice.

On retrouve dans les évangiles le même accent sur la fécondité visible de la

compassion. Mais par rapport aux notions de pitié, de miséricorde, de charité — mots qui figurent également dans les textes —, la compassion apparaît comme quelque chose de tout à fait spécifique, qui se dit exclusivement avec un verbe – « être pris aux entrailles » — et qui se dit exclusivement de Jésus. Il s’agit donc de cerner une telle

19 Source : http://www.lachairetlesouffle.org/spip.php?article22

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spécificité, de voir pourquoi on ne peut ni contraindre ni même exhorter à la compassion. Il se pourrait qu’on touche là à l’identité réelle — au fondement de toute éthique : qui suis-je pour être pris-e ou ne pas être pris-e de compassion ? Dans la mystique chrétienne orientale, ne dit-on pas que vouloir « aimer son prochain comme soi-même », c’est essentiellement aimer son prochain comme étant une partie de soi-même — la partie « christique », en somme ? Être pris aux entrailles est en réalité une émotion qui surgit : c’est un engagement de tout l’être pour l’être de l’autre justement, ou encore pour fêter ensemble la merveilleuse danse de la vie. Une manière de se réjouir pour lui/elle, de se reconnecter à notre humanité par notre cœur, pour rayonner sans frontière, sans limite, sans peur, sans colère, sans résistance aucune. Et surtout, bien entendu, se réjouir de pouvoir sortir de l'amour blessé, de cette déchirure qui s’exprime et se conjugue alors en toutes sortes de démesures inhumaines : le silence, la rage, le froid, la jalousie, la culpabilité ou la honte, condensés en haine conjuguée en logiques infernales car la haine est l'amour lui-même devenu impossible qui se mue en destruction, en se déchirant du dedans en une tristesse sans fond ou en ressentiment effrayant. C’est une des souffrances majeures de notre condition humaine. Comment ne pas désirer y mettre fin en soi-même ou chez autrui ? Comment alors ne pas être agissant, dans le respect d’autrui et de ses droits, tout en étant ferme dans l’exigence de « ce sans quoi » nous sommes livrés au pouvoir du néant ?

Quid du Karma ?

La loi du Karma veut qu’on récolte ce qu’on a semé. Le mot en sanscrit signifie action. Dans cette approche, la vie terrestre est une école et toute âme doit apprendre à s’élever pour espérer en finir avec le cycle des réincarnations qui n’est pas une mince affaire puisque dans l’Hindouisme, par exemple, on peut être réincarné deux millions de fois sous forme végétale, six millions sous forme animale et cent mille fois sous forme humaine ! Aucune personne ne peut y échapper car nous sommes responsables de ce qui a été fait dans nos vies antérieures, dans celle du moment présent et dans nos vies futures. Pourtant, la loi du Karma n’est pas une punition mais une évolution. Elle s’applique à tout : la famille, le clan, la société, l’état, etc. Mais elle n’a rien à voir avec notre morale humaine car il nous est demandé l’équilibre total. Le karma créé en agissant, que ce soit avec le corps, la parole ou l'esprit, est essentiellement favorable ou défavorable, positif ou négatif, approprié ou non, juste, convenable, bon, bienveillant ou leurs contraires, en fonction de l’état d'esprit qui sous-tend l'action. Ainsi, si l'on donne quelque chose à quelqu'un de manière désintéressée, on crée du karma positif. Ce n'est pas le cas, en revanche, si l'on donne parce que l'on attend quelque chose en retour. Une trop grande bonté va donc être sanctionnée tout comme une trop grande méchanceté. Nous avons en permanence une leçon à apprendre ; ne pas y consentir se traduit souvent par une souffrance morale ou physique. Il peut y avoir une précipitation de l’apprentissage, une sorte de cascade de défis à relever. Mais nous gardons notre libre arbitre puisque nous sommes ne mesure de changer notre destin en corrigeant nos erreurs. Les entités célestes sont là pour nous guider vers la recherche de l’équilibre total, - elles nous entourent de leur amour immense -, mais elles ne sont pas là pour nous supprimer les épreuves ; tout nous retombe sous une pluie de conséquences bonnes et moins heureuses ; nous avons donc intérêt, à titre individuel et collectif, à envoyer de l’amour autour de nous et même à notre planète. Le karma sous-entend une forme de justice immédiate à laquelle nul ne peut échapper. Nous sommes confrontés aux conséquences de nos actes. Soit, mais l’est-on toujours

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et en toute circonstance ? Ne peut-on pas être au mauvais endroit au mauvais moment ? Né dans un environnement déplorable ? À une époque épouvantable ? Prétendre que tout est en liens de conséquences revient à dire qu’un super programme, une super intelligence agit pour nous créer la réalité adaptée à toutes nos vies, qu’elle en garderait la mémoire et aurait de surcroît la faculté de s’adapter au fur et à mesure de nos bonnes ou mauvaises actions pour changer notre futur. Tout cela en mode automatique immédiat et en interactions avec notre environnement. À travers une pédagogie de l’apprentissage patient et responsable : nous sommes guidés - peu importe le temps que cela prendra ! – vers l’équilibre total. Y a-t-il un autre choix, une autre possibilité ? APPAREMMENT, NON ! Mais si le but final est défini sans possibilité d’y déroger, alors nos choix sont limités ; quelque chose nous pousse à évoluer à notre rythme. Cette idée a été également défendue par Gregg Braden pour qui la Divine Matrice fonctionne comme un miroir qui nous confronte – c’est ce qu’il a appelé la Nuit de l‘âme – à nos peurs les plus handicapantes dans le but de nous en délivrer. Il y aurait donc un apprentissage nécessaire à faire avec, en face, une entité bienveillante et aimante. Réalité ou fantasme ? La métaphore de l’Univers Connecté parle elle aussi d’un apprentissage mais pas vraiment d’une école par laquelle toute âme devrait apprendre à s’élever pour espérer en finir avec le cycle des réincarnations. Il y a bien aussi une référence à l’équilibre total, à la singularité mais cette dernière n’est pas une condition de libération : elle est plutôt le spin, le tourbillonnement, là où est notre singularité ; au centre se trouve la quiétude et plus on l'atteint plus la dynamique tourbillonnaire du spin augmente autour de nous et avec elle l'inspiration ou l'influence autour de nous. Tout cela mène à la conscience que nous sommes UN ; c'est la plus haute connaissance, celle qui va nécessiter de chacun-e des choix qui vont avoir un impact sur le champ morphogénétique ; cela se fera par feedback successifs : nous donnons au champ de nouvelles informations dont il va tenir compte et nous donnant de nouvelles informations, et ainsi de suite. Nous n’avons pas besoin d’atteindre l’équilibre total car seul l’Absolu le peut ; plus simplement, pour l’Univers toute vie compte, toute vie est précieuse, il n’y a rien à ajouter à la Vie, rien de spécial n’est à faire, il n’y a nulle part où aller pour gagner son estime, aucun pèlerinage n’est à faire, rien n’est à accomplir absolument pour mériter son soutien. Il n’y a ni obligation, ni contrainte, ni aucune volonté supérieure à suivre à la lettre. Tout pouvoir nous a été donné ! C’est le point d’éveil à intérioriser. Nous avons reçu la liberté de dieuser à notre convenance. Le divin fait l’expérience de lui-même sous des formes différentes : en tant que Tout, il se connaît dans les couples opposés : perfection/imperfection ; absolu/relatif ; éternité/temporalité ; fini/infini ; l’absolu/relatif ; chaos/harmonie, chair/esprit, etc. Nous sommes l’Univers qui fait l’expérience de lui-même sous des formes changeantes et diverses. Tout est dieu et rien ne l’est vraiment : nous y participons activement si nous le voulons bien.

Toute chose émerge sur un fond contextuel

Tout est essentiellement favorable ou défavorable, positif ou négatif, approprié ou non, juste, convenable, bon, bienveillant ou leurs contraires, en fonction de l’état d'esprit qui sous-tend l'action et du contexte environnant. Tout est toujours une forme émergente sur un fond contextuel. Ainsi pour les Chinois, le Yin et le Yang sont deux parties d’un seul tout. Chacune de ses parties renferme les qualités de la

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partie complémentaire. Il est donc important de ne pas ni les séparer, ni les « dualiser » car en tout Yin il y a du Yang et en tout Yang se trouve du Yin. Du masculin dans le féminin, du bon dans le moins bon, etc. En somme, chaque chose a besoin de son contraire et chacune a besoin de l’autre pour exister ! L’une et l’autre sont inséparables. Notre conscience inférieure, le mental égotique nous berce dans l’illusion de notre séparation du Soi et de la Vie. L’approche spirituelle, au contraire, c’est être unifié en pleine conscience à notre globalité, le positif comme le négatif et ainsi, réintégrer le champ unifié quantique dont nous sommes composés, qui est partout, comme en nous, et dont nous n’avons jamais été séparés… Une incitation à vivre dans l’alignement vertical : physique, mental, émotionnel et spirituel, mais aussi dans le couple cerveau gauche et droit. La danse de la Vie est le va-et-vient entre la conscience et l’inconscience, la forme et le sans forme, le monde et la vacuité, le nommé et l’innommable, le temporel et l’intemporel, le relatif et l’absolu, le bien et le mal, l’harmonie et le chaos, la foi et le néant. Or, la vie se connaît dans le fait de s'éprouver soi-même, dans l'auto-affection et l'auto-donation ; elle s'auto-révèle dans le cru de ce qui se montre, la vérité visible de cet en-dehors qu'est le monde. Dans la vérité christique, la révélation est ce qui est révélé, de sorte que pour Michel Henry Dieu est Vie, il est l'essence de la Vie, ou, si l'on préfère, l'essence de la Vie est Dieu. Dieu est en lui-même révélation, il est la Révélation primordiale qui arrache toute chose au néant, une révélation qui est l'auto-révélation pathétique, c'est-à-dire la souffrance et l'auto-jouissance absolue de la Vie. L’une ne va pas sans l’autre ! Sans ce quelque chose nous serions livrés au néant, à la vanité de toute chose : tout serait absurde et vain ! Une quête absurde qui nous condamnerait à l’échec répétitif de Sysiphe ou pire à la lâcheté de l’habitude. L’essence de la Vie renvoie à l’Univers Connecté. Elle en est l’émanation comme tout ce qui émerge du vide matriciel. Tout est empilé en coexistence simultanée. La méditation nous aide à faire le vide pour être rempli d’autre chose. Par une « divine douceur » qui nous invite ainsi à quitter la voie de la tristesse et de la cruauté pour passer sur un chemin de joie et de grâce. Maurice Bellet nous indique la voie, pleine de force intérieure, vers cette "divine douceur" ou cette "divine tendresse", présence de Dieu vivant en nous. Il le fait dans la radicalité d'une écoute sans complaisance : l'inouï demeure ce qui n'est pas (assez) entendu. Car trop souvent, nous cédons à l'Ordre du Chaos qui nous fait croire que la tristesse, le désespoir et la cruauté sont inévitablement liés à notre condition humaine. Quelque chose émerge inexorablement. Une divine présence au monde comme à toute chose ; un équilibre précaire toujours à faire surgir de la nuit des passions destructrices. Ce qui se donne à vivre et à connaître demande une naissance : de sortir de l’indifférencié, d’une identité fœtale pour oser affronter l’altérité et la liberté.

Liberté et finitude

Naître à soi-même ne peut se faire sans se connaître libre, fort et faible, nu et sexué, en quête du divin. C’est la grande découverte racontée dans le récit de la chute

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d’Adam et d’Êve dont nous relèverons, à titre d’exemple, les éléments suivants principalement issus de la Kabbale :

« Na’hash, le serpent au sein de l’homme, est l’égoïsme radical qui pousse un être individuel à faire de lui-même le centre de tout l’univers. Moïse définit ce sentiment comme la passion réductrice d’une nature élémentaire qui est la source secrète avec laquelle le Créateur a animé toutes choses dans la nature ; nous la connaissons par le nom de l’instinct naturel. Na’hash ne doit pas être compris comme un être séparé, mais plutôt comme un mouvement central donné à la matière, une source occultée agissant dans la profondeur des choses. L’égoïsme de l’homme, ces passions aveugles qui nous sont communes aux premières étapes de notre évolution sont les rejetons de ce serpent – Na’hash. Ce mot signifie un instinct égocentrique déraisonnable dans toutes les langues orientales, il signifie une ardeur intérieure, un feu interne, agité par un violent mouvement et cherchant à s’étendre. Le chaldéen dérive de lui toutes les idées de peur, de peine, d’anxiété et de mal et de passions douloureuses. En arabe, syriaque et éthiopien, il signifie une affliction tourmenteuse.

Le Serpent est contraction, petitesse et inversion ; tandis que les hommes se battent et se querellent les uns avec les autres, ils ressemblent plus ou moins au vieux Serpent, chacun tirant la couverture à soi, anxieux de sa préservation.

Le Serpent pourrait être une réflexion du Messie [d’ailleurs, la valeur de Messie et de Na’ash est de 358, identité jusqu’en la réalité arithmétique qui est une suite de Fibonacci et donc nous donne le Nombre d’Or, Clé Universelle du beau et du bon, Tov]. Nous voulons voir ici le lien qui unit la femme au serpent dans le cycle cosmique de vie-mort. Mais nous retrouvons aussi le symbole de la lettre Thet, ce serpent se mordant la queue, et qui symbolise donc les énergies accomplies. Sa valeur est 9, symbole de perfection et préside comme nous l’avons vu au mot Tov, bon.

Le résultat du passage de l’interdit et de la prise de liberté de l’Homme a pour conséquence la Mort. Mais cette mort est également le début du cycle de transformation de l’humanité-enfant au sein du Paradis vers l’Humanité-adulte, réalisée par elle-même. Ainsi, la pseudo-chute d’Adam du fait d’Eve participe à un plan connu et prévisible. Cette transmutation qui aurait été impossible sous tutelle et sans liberté. La mort ainsi acquise par la transgression devient un élément de la mise en marche du cycle cosmique vie-mort et donc de la possibilité de changement. Le serpent Na’hash devient également pourvoyeur de la vie lorsqu’il est sous sa forme de Na’hash Ne’hosheth, ou serpent d’airain qui, dressé au sommet d’un bâton, guérit et donne la vie. Na’hash, Nun ’Heth Shin, est accompli avec l’adjonction de la lettre Tav dans le mot Ne’hosheth, Airain. Sous cette forme, le Serpent est identifié au Messie sur la croix « pour que tout homme qui croit en lui ait la vie éternelle ». Ainsi, encore l’on signifie qu’en la mort apparente, au travers du cycle, la vie est donnée.

Le Thet est ainsi le cycle par lequel l’Homme achèvera son évolution. Nous arrivons ainsi à l’essence du Serpent qui est double, féminin et masculin, terre et eau, lune et soleil, vie et mort, bien et mal… Sauf

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que ces contradictions apparentes se voient sublimées en Yesod… Tout en Un.

Mashiach (messie) et Na’hash (serpent) ont la même valeur numérique de 358. En surface, ils semblent représenter deux forces opposées, en essence ils sont liés. La tradition nous explique que lorsque l’ère messianique arrivera, nos instincts primaires seront « enlevés » et que tout sera transformé en bon. Cela signifie que ces instincts seront élevés et ne seront plus réprimés mais que la pulsion intime retournera à sa passion originelle de trouver sa réalisation dans la vie spirituelle de l’amour du Dieu vivant (Tikkunei Zohar 21 43a). La vie est une célébration qui doit être vécue et si l’on nie sa propre nature et ses désirs, alors on nie sa nature divine et humaine, on nie la gloire intrinsèque de notre essence divine. L’individu spirituel a besoin d’éléments positifs pour se transformer, il utilise ses désirs terrestres afin de les sublimer en des expressions créatrices et divines. Il élève le serpent afin de reprendre la route du royaume divin qui est en nous et autour de nous. »20

Ainsi, dans la torpeur de l’innocence, dans celle du Jardin et de la proximité avec Dieu, dans les dangers délimités, les interdits posés, il n’y avait pas d’humanité, pas d’altérité possible : juste un état fusionnel indifférencié. Même si le choix était possible, il fallait une incitation extérieure, un insoumis-tricheur-manipulateur-menteur pour inciter au passage à l’acte et permettre l’émergence de la conscience de la dualité, celle de l’altérité et enfin celle du bien et du mal. Dans le Jardin rien de tout cela n’était possible : la toute proximité du divin était pleinement nourrissante. Les créatures n’avaient aucune indépendance, aucune volonté, pas d’autonomie : elles étaient un peu comme les personnes à qui on enlevait le cervelet : des êtres amorphes. Mais une fois le fruit consommé, il n’était plus possible de revenir en arrière ; le lien symbiotique avec le divin était rompu, comme doit l’être le cordon ombilical qui relie la mère et l’enfant. Avec évidemment une conséquence logique : la séparation. La créature devient l’humain ancré dans un corps, dans des besoins, des désirs, des pulsions qu’il devra surmonter pourtant afin de rester un être spirituel-charnel. Cette prise d’autonomie a toutefois un prix lourd : la mortalité, la lutte pour survivre, un dur labeur, l’enfantement dans la douleur, et dans une mesure moindre l’antagonisme avec le serpent. L’éviction du Jardin est irrémédiable : le fruit défendu exclut l’innocence. Il ne peut y avoir de retour en arrière. La Création prend une autre tournure, un autre chemin. Il est dit ainsi en Genèse 3, 22 Le SEIGNEUR Dieu dit : L’homme est devenu comme l’un de nous pour la connaissance de ce qui est bon ou mauvais. Que maintenant il ne tende pas la main pour prendre aussi de l’arbre de la vie, en manger et vivre toujours ! 23 Le SEIGNEUR Dieu le renvoya du jardin d’Eden, pour qu’il cultive la terre d’où il avait été pris. 24 Après avoir chassé l’homme, il posta, à l’est du jardin d’Eden, les keroubim et l’épée flamboyante qui tournoie, pour garder le chemin de l’arbre de la vie.

20 http://la-source-des-sagesses.blogspot.fr/

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Tout retour au Jardin est exclu. L’humain doit désormais décider souverainement de TOUT bien et de TOUT mal. Et délimiter en conséquence les interdits protecteurs. Assumer sa volonté d’être dieu à la place de Dieu ! Le seul péché est au sens littéral : Hatta’t (ou Het’, Hatta’ah) en hébreu et hamartia en grec, soit un manquement de but ou une déviation d’une cible. Il n’est nulle part question d’une offense. Le récit parle d’une transgression et de ses conséquences que même Dieu ne peut éviter ! Ce qui n’empêche pas sa sollicitude : Gn 3,21 Le SEIGNEUR Dieu fit à l’homme et à sa femme des habits de peau, dont il les revêtit. Le principe de réalité devient celui résumé par la pyramide de Maslow :

il faut toutefois y ajouter un 6è étage, celui de la spiritualité. En elle va se jouer une quête spécifique de sécurité, de joie et de puissance. Ce besoin nous caractérise, que nous soyons croyants ou non. G.van der Leeuw, dans son étude de la phénoménologie de la religion, l’atteste : il y a chez l’humain un désir profond de ne pas accepter simplement la vie qui lui est donnée ; il y a donc recherche de puissance – et surtout de sécurité - pour avoir une vie plus riche, plus profonde, plus ample dans une quête du tout tantôt accessible tantôt inatteignable ; elle est expérience particulière, éprouvée, vécue mais aussi

révélation jamais entièrement expérimentée dans la vie, référence à quelque chose d'étranger ou d’absurde qui traverse le chemin de notre humanité en venant contester nos raisons de vivre et nos attentes. Un questionnement inévitable mais qui appelle des réponses diverses. Pour les croyants l’équivalent de « Ce sans quoi » nous serions livrés au néant justement. Ce par quoi nous parvenons à contenir nos ténèbres et la fascination pour le chaos de la violence.

Réconciliation – réunion – résurrection

L’essence du Vivant nous invite à élever nos instincts primaires pour que tout soit bon, que la vie soit suffisamment bonne et qu’il soit bon d’être né. Il s’agit de sortir de l’égoïsme radical, en somme de sublimer nos besoins terrestres en désirs plus nobles. Avec la théorie de l’Univers Connecté, cela devient plus aisé car nous ne vivons plus dans l’illusion de notre séparation du Soi et de la Vie. L’approche spirituelle, au contraire, c’est être unifié en pleine conscience à notre globalité, le positif comme le négatif et ainsi, réintégrer le champ unifié quantique dont nous sommes composés, qui est partout, comme en nous, et dont nous n’avons jamais été séparés… Une incitation à vivre dans l’alignement vertical : physique, mental, émotionnel et spirituel, mais aussi dans le couple cerveau gauche et droit. La danse de la Vie est le va-et-vient entre la conscience et l’inconscience, la forme et le sans forme, le monde et la vacuité, le nommé et l’innommable, le temporel et l’intemporel, le relatif et l’absolu, le bien et le mal, l’harmonie et le chaos, la foi et le néant. À nous de voir comment équilibrer le tout. Pas besoin d’une harmonie parfaite, nous dieusons dans le relatif mais avec pour repères normatifs l’amour fraternel, la compassion active en ce qui nous fait sublimer nos instincts primaires et la promesse de toujours pouvoir y revenir malgré nos échecs, nos manquements et nos fatigues ; nous voilà réconcilier avec le divin, unis et réunis autour d’un même défi, toujours ressuscités dans nos plus nobles élans. Notre identité fondamentale reste tragi-comique : quiconque veut tendre à la perfection est du plus haut comique ; mais à l’inverse quiconque entend se contenter de ses imperfections humaines est profondément pathétique ! Le tragi-comique nous permet ce regard

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amusé à l’encontre de tout ce qui parle en nous : l’ego, le mental et toutes nos pulsions narcissiques, sadiques ou masochistes. Prendre distance, ne pas s’identifier plus que nécessaire est un vrai bonheur et le commencement de la sagesse ; il y a des automatismes et des conditionnements à considérer comme des programmes autonomes complexes de robots biologiques sophistiqués. Rien en nous oblige vraiment à prendre tout cela au sérieux ! Faire le vide ou se désencombrer activement s’obtient en vérité en se laissant tomber en Dieu, dans le double spin de la sérénité et de la confiance, là précisément où tout se joue, où, en fait, tout est possible. Nous aurons à chercher dans ce vortex la force de quitter l’archaïque pour naître en quelque sorte d’en-haut en combattant : « L’impuissance ou le refus à vraiment naître, la contre-naissance qui est, pour qui l’éprouve, condamnation de son existence même.

La violence, qui fait de l’autre un esclave, une chose ; l’amour y est, en vérité, haine, et même plus bas ; mépris.

La solitude, l’enfermement en soi-même, et d’abord par le corps même : nul autre à aimer.

L’enfermement dans le semblable, l’effet de miroir qui stérilise la relation.

Le règne des fantasmes, de l’imaginaire qui réduit l’autre à ce qu’on y projette.

La violence qui s’exerce par l’argent.

La tromperie, la trahison, l’abandon.

La stérilité. On peut y être jeté, on peut le faire subir à l’autre21. »

C’est l’inhumain si présent jusque dans la banalité de nos vies. Clairement : ce qu’il convient de quitter. Un choix toujours à refaire, une lutte à mener sa cesse. Un équilibre à trouver en dehors de ces obsessions-fascinations humaines, sans toutefois retourner la violence contre soi-même en se mortifiant ou en se contraignant. Quitter le mortifère est une joie, pas une servitude, encore moins une expiation souffrante. C’est un changement de cap, un bienheureux consentement nourri d’une conscience aigüe de ce qui s’est joué dans l’évolution humaine : pour que la conscience puisse émerger, il a fallu faire sauter le verrou de l’instinct qui, auparavant, dictait sa loi. Désormais, notre adaptation au monde va dépendre majoritairement de nos choix, donc de nos valeurs et de nos interdits. Précisément de nos définitions du bien et du mal. La tradition judéo-chrétienne nous invite à rejoindre ce qui est bien /tov en hébreu. Ce mot revient souvent dans la bible et signifie : agréable, beau, utile, bon. Il indique également que quelque chose ou quelqu'un répond aux attentes. En plus le mot hébreu bonheur provient de cette même racine ! Le texte de Genèse 1 "Cela était bon, très bon même" décrit plutôt comment le monde devrait ou pourrait être. Ce à quoi Dieu rêvait et rêve encore. Dans Michée 6 au verset 8, on peut lire : "Il t'a fait connaître, ô homme, ce qui est bon ; et qu'est-ce que le Seigneur réclame de toi si ce n'est que tu agisses selon l'équité, que tu aimes la fidélité et que tu marches modestement avec ton Dieu ?" Ici aussi, c'est le mot TOV qui est employé. Le rêve de Dieu n'a pas changé ! À nous de le vouloir également ! Cela reste le défi que le livre de l’Ecclésiaste résumait si bien « Dieu fait toute chose belle en son temps. Il a implanté au tréfonds de l’être humain le sens de l’éternité. Et pourtant, l’homme est incapable de saisir l’œuvre que Dieu accomplit du commencement à la fin. (3.11). »

21 Maurice Bellet, le Dieu pervers, éditions du Cerf, 1990, p. 252-253.

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Le sens de l’éternité, le goût du spirituel. La curiosité aussi, cette envie d’explorer et de percer les mystères de la vie et du Vivant.

Un immense réservoir d’énergie Philippe Guillemant affirmait : « À propos de l'amour, j'ai de plus en plus

tendance à croire qu'il peut être puisé dans un immense réservoir d'énergie qui se trouve tout autour de nous et je me demande même s'il ne s'agirait pas de l'énergie du vide, en tout cas je le ressens comme une source de lumière intérieure. Pour accéder à ce réservoir, je suis certain qu'il faut passer par le canal de l'être intérieur ou âme, ce qui nécessite tout d'abord une prise de conscience que nous sommes des machines organiques et que nous sommes à ce titre perpétuellement conditionnés par nos pensées, nos émotions et nos sensations. Notre ego essaie de gérer seul toute cette mécanique, et en le laissant faire continuellement nous faisons une erreur, car ainsi l'ego ne fait que se renforcer et empêcher l'esprit de parvenir à la conscience. » Le Professeur Linus Pauling, prix Nobel de chimie et Prix Nobel de la paix disait : « La vie, ce n’est pas les molécules mais les liens qui existent entre elles. » « En s’envoyant et en recevant de l’énergie, précise Lynne Mc Taggart, les particules subatomiques créent, le temps d’un battement de paupière, des particules virtuelles. Ce petit échange ne représente pas beaucoup d’énergie, environ un demi-watt. Mais lorsqu’on additionne toutes les particules subatomiques qui font cet échange d’énergie à travers tous les éléments de l’Univers, on arrive à une quantité d’énergie inimaginable. Ce champ d’énergie géant, nous y sommes tous connectés, même aux plus lointains confins de l’Univers. Nous devons nous concevoir nous-mêmes comme autre chose qu’un ensemble d’éléments solides. Je ne suis pas seulement un paquet de cellules différent du vôtre. A un niveau quantique, nous sommes, vous et moi, comme des petits nœuds sur la même corde, nous faisons partie d’un immense champ d’énergie auquel nous sommes tous reliés : c’est cela, la réalité qui nous englobe. Nous envoyons en permanence de l’information à ce champ. Et c’est aussi par ce moyen que nous pouvons recueillir de l’information. C’est un réseau géant. » Un immense réservoir d’énergie issu du vide et de nos intentions. De nombreuses expériences semblent indiquer que notre conscience n’est pas enfermée dans notre crâne, mais semble être une « substance » qui irradie hors des limites du corps physique. Une énergie ordonnée capable de traverser l’espace et le temps. « On sait aujourd’hui que les pensées sont une forme d’émission de biophotons – ces particules de lumière porteuses d’énergie émises par tous les organismes vivants : plantes, animaux, êtres humains. Elles créent une énergie qui émane de nous en permanence, explique la journaliste scientifique. Le fait d’orienter ses pensées vers un objectif précis – ce que les scientifiques appellent « l’intention » ou « l’intentionnalité » – semble produire une énergie assez puissante pour transformer la réalité physique. L’intention est donc une flèche d’information et d’énergie décochée par notre Conscience cosmique connectée à l’Univers, et plus particulièrement à la Vie dont nous sommes l’une des manifestations. L’introduction de la conscience d’elle-même est une étape de l’évolution de la Vie : vers quoi ?

Sous la grâce de l’Amour

Ici, l’intuition de Saint Augustin prend son véritable sens : « Aime et fais ce que tu veux », disait-il avec raison. Nous ne sommes pas ici dans une tension du vouloir, du savoir, du devoir, du valoir ou du pouvoir. Nous sommes rappelés à un état,

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à une grâce d’où tout peut découler : l’Esprit est dans la vie et la vie dans l’Esprit, sans violence aucune ni dichotomie. Cette communion particulière nous est dite de diverses façons : - Dieu, en son étymologie latine, est la lumière du jour (dies). - Le mot lumière en hébreu (owr) signifie : briller, être éclairé, répandre la clarté, devenir brillant - Lumière en grec (phos) apparaît plus de 50 fois dans le nouveau testament : le mot signifie littéralement émanation d'énergie lumineuse, comme rayonnent certains corps tel le soleil, le feu. - Jésus dira : « C’est vous qui êtes la lumière pour le monde » (Mt 5,4). Il invitait ainsi ses auditeurs à faire la distinction entre ce qui est du monde et ce qui est de Dieu. Chez Jean, Jésus nous dit : « je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres mais il aura la lumière de la vie (Jn 8, 12) » ; il est puissance créatrice divine. Il n'est pas une force cosmique mais bien le révélateur. Ses paroles son esprit de vie qui donne vie au monde. Celui qui croit en lui est déjà passé de la mort à la vie ; il donne la gloire, il est la résurrection. Le croyant accueille la révélation de l'amour fraternel : il surmonte sa peur, s'ouvre à la joie dans laquelle toute peine est surmontée ; il s'ouvre à la clarté, à la connaissance de Dieu et de celui qu'il a envoyé. À la lumière par opposition aux ténèbres du refus de voir et de croire dont nous sommes prisonniers. Certaines personnes s’en échappent lors d’une Expérience de Mort Imminente (EMI/NDE). Ce fut le cas pour Mellen Thomas Benedict : il vit actuellement en Californie où il développe avec beaucoup de succès des technologies basées sur la lumière à effet cicatrisant, dont la connaissance lui provient, en partie, d’informations qui lui ont été données lors de son EMI. Avant cet événement, il était agnostique. Après, sans vouloir appartenir à une religion, il est devenu croyant. Voici des extraits de son message. « Nous sommes la plus magnifique des créations. L’âme humaine, la matrice humaine que nous formons ensemble est absolument fantastique, élégante, exotique, une multitude de magnificences. Je ne peux même pas exprimer comment mon opinion a pu changer à cet instant à propos de l’humanité. Et je m’exclamai : « Oh, Dieu, je ne savais pas comme nous étions beaux ». A tous les niveaux, les plus hauts ou les plus bas, sous quelque forme que vous soyez, vous êtes la plus magnifique des créations. Je Lui demandai : « Est-ce que cela veut dire que le genre Humain sera sauvé ? » Alors, dans une explosion de fanfare avec une douche d’étoiles tournoyantes la Grande Lumière me répondit : « Souviens-toi de cela et ne l’oublie jamais : vous vous sauvez, vous vous rachetez, vous vous guérissez vous-mêmes. Vous le pouvez toujours. Vous le pourrez toujours. Vous avez été créés avec le pouvoir de le faire depuis avant le commencement du monde ». « À cet instant ma compréhension s’élargit encore. Je réalisai que NOUS AVONS DÉJÀ ÉTÉ SAUVÉS. Nous étions destinés à nous sauver nous-mêmes comme tout le reste de la création divine. C’est pourquoi il nous est donné une seconde chance. Je remerciai la Lumière de Dieu de tout mon cœur. Je ne pouvais exprimer qu’une totale appréciation « Oh ! cher Dieu, cher Univers, cher Grand Soi, J’AIME Ma Vie. ». « Nous avons tous un Soi le plus élevé, c’est-à-dire une partie de notre être qui est une âme supérieure. Elle me fut révélée dans sa forme énergétique la plus pure. On pourrait la décrire réellement non pas comme un tunnel mais bien plus comme une

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connexion directe avec la Source. La Source à laquelle chacun de nous est connecté. Ainsi la Lumière me montrait la matrice du Soi le plus élevé. Savez-vous ce qu’il y a de l’autre côté d’un Trou Noir ? Nous, notre galaxie, qui a été retraitée à partir d’un autre univers. Dans sa configuration d’énergie, elle ressemble à une fantastique ville de lumière. Toute énergie, de ce côté du Big Bang est lumière. Chaque sous-atome, atome, étoile, planète, même la conscience elle-même est faite de lumière et a une fréquence et/ou une particule. La Lumière est une substance vivante. Tout est fait de lumière, même les pierres. Donc tout est vivant. Tout est fait de la Lumière de Dieu. Tout est très intelligent. La Lumière m’expliqua que la mort n’existe pas. Nous sommes immortels. Nous avons déjà été vivants pour toujours ! Nous sommes une partie de la nature, de ce système vivant qui se recycle lui-même indéfiniment. Toutes mes questions ont eu une réponse. Chaque être humain a une vie différente et un lot de questions à explorer. Certaines de nos questions sont Universelles, mais chacun de nous explore d’une façon unique ce que nous appelons la Vie. Car toute forme de vie depuis les montagnes, jusqu’à la moindre feuille de chaque arbre est unique. Et ceci est très important pour nous dans cet Univers. Parce que Tout contribue au Grand Tableau, à la plénitude de la Vie. Chacun de nous littéralement est Dieu, Dieu s’explorant lui-même dans une Danse de Vie infinie. Votre unicité contribue à l’accroissement du Vivant. La terre est un grand producteur d’énergie et la conscience individuelle en émerge et se développe en chacun de nous. Pour la première fois je pensais à moi comme à un être humain et j’étais heureux de l’être. D’après ce que j’avais vu, j’aurai été heureux d’être un atome dans cet Univers. Un simple atome. Car, être une partie humaine de Dieu…… c’est la plus fantastique des bénédictions. C’est une bénédiction au-delà de la plus folle projection de ce que peut être une bénédiction. Pour chacun d’entre nous, être la partie humaine de cette expérience est à la fois terrifiante et magnifique. Qui que nous soyons, où que nous en soyons, cinglés ou non, chacun de nous et nous tous, sommes une bénédiction pour la planète, à l’endroit exact où nous en sommes ». L’objet vers lequel l’amour se porte, se tourne, est la sensation de communion avec la lumière divine vécue dans le lâcher-prise et le laisser venir. Nous ne pouvons y accéder directement car notre mental est bien trop conditionné. Mais en prenant une juste distance, dans celle de l’observateur-acteur- capteur du divin, nous pouvons librement laisser l’énergie lumineuse de la foi, de la grâce ou de l’amour, devenir la lumière du jour, celle qui nous éclaire, répand de la clarté dans nos choix, nos décisions ou nos intentions. C’est une expérience unique de plénitude et de joie. Tout est fait de lumière, tout y conduit. Une autre tradition millénaire nous le dit.

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Le Merkabah22Elle est mentionnée dans une vision du prophète Ezéchiel en 1,4 ss : "Je regardai : c'était un vent de tempête soufflant du nord, un gros nuage, un feu jaillissant, avec une lueur autour, et au centre comme l'éclat

du vermeil au milieu du feu ... L'aspect de ces roues et leur structure avait l'éclat de la chrysolite. Toutes les quatre avaient même forme ; quant à leur aspect et leur structure : c'était comme si une roue se trouvait au milieu de l'autre. Elles avançaient dans les quatre directions et ne se tournaient pas en marchant." Cette étrange vision a donné lieu à toutes sortes de spéculations.

Un feu, un vent, un char, un trône céleste. Le Merkabah est un champ de lumière généré par la rotation rapide de formes géométriques spécifiques qui affectent simultanément le corps et l’esprit d’un individu. C’est un véhicule qui peut aider le corps, l’âme et l’esprit, à accéder et à expérimenter d’autres niveaux de réalité ou de potentiels de vie. Elle permet d’accéder à de nouveaux niveaux de conscience et qui aide les humains à atteindre leur plein potentiel. L'élévation du niveau de rotations modifient notre cerveau, les glandes pituitaires et pinéale notamment, notre adn et bien sûr les structures géométriques des corps émotionnel, mental et spirituel. Toute information de fréquences

élevées est reçue par ces glandes qui, au moyen de votre corps inférieur, vous permettent de vous relier à des plans de conscience supérieurs. Il est important de le comprendre car toutes vos capacités d’évolution sont enfouies dans ces glandes et étroitement reliées aux fréquences vibratoires de votre schéma génétique. Si vous désire vraiment effectuer un saut quantique dans vos vies, je vous recommande d’accorder de l’attention à ces deux diamants qui sont la partie centrale de votre chakra couronne, le maître de la communication inter dimensionnelle. Grâce à eux vous pourrez communiquer avec la Divinité qui est en vous, et avec l’Univers. La glande pinéale sécrète la mélatonine ; elle sécrète du DMT (diméthyltryptamine), une substance psychotrope hallucinogène qui jouerait un rôle dans les rêves. Elle est activée par la lumière, et elle contrôle les différents biorythmes du corps. Elle travaille en harmonie avec l’hypothalamus qui dirige la soif du corps, la faim, les désirs sexuels et l’horloge biologique qui détermine notre processus de vieillissement.

22 Le résumé qui suit est inspiré de http://la-source-des-sagesses.blogspot.ch/2015/02/merkabah-methode-pour-

activer-votre.html>

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Merkabah Masculin

Merkabah Féminin Un merkabah commence comme une forme de tétraèdre à double minuscule au milieu de la poitrine. Comme plusieurs couches se développent, il devient de plus en plus sphérique. Au bout de quelques mois de développement, elle apparaît comme une sphère de lumière autour d’une personne, d’environ 1 pied diamètre plus grand que la taille de la personne. Cela signifie que pour une personne de taille moyenne, la merkabah est une sphère d’environ 6 à 7 pieds de diamètre. La glande pituitaire, ou hypophyse, est sous le contrôle de l'hypothalamus auquel elle est attachée. On la qualifie parfois de glande maîtresse car elle sert d'agent de liaison entre le système nerveux et le système endocrinien. Certaines de ses hormones stimulent la production d'hormones spécifiques par d'autres glandes endocrines. L'hypophyse produit plusieurs hormones, dont l'une a pour fonction de réguler la rétention d'eau par les reins. Une autre déclenche les contractions de l'utérus pendant l'accouchement, et stimule ensuite la production de lait par les glandes mammaires. L'une des hormones pituitaires les plus importantes est l'hormone de croissance. Elle contrôle la croissance en régulant la quantité de nutriments absorbée par les cellules. L'hormone de croissance agit également en conjonction avec l'insuline pour maintenir le taux de sucre dans le sang. Nous fonctionnons comme des transmetteurs – décodeurs d’énergie de lumière supérieure. Des changements importants se produisent dans le cerveau ainsi que des échanges chimiques et électromagnétiques au niveau de l’énergie. C’est un moment pour ressentir, honorer, accepter et reconnaître notre corps émotionnel et aussi pour apprendre à le contrôler. Le processus de création d'un nouveau Je est en marche : Nous sentons que nous ouvrons nos sens intérieurs et la clairvoyance, la claire-audience etc. nous semblent naturelles et normales. Nous commençons à perdre notre attachement émotionnel aux autres et aux choses matérielles. A ce moment-là, la peur disparaît car les champs énergétiques de tous les corps sont réalignés à partir du cœur. Quand ces glandes sont totalement ouvertes, actives et fonctionnent au niveau le plus élevé, le vieillissement et la mort cessent. Lorsque la glande pinéale est totalement ouverte, nous avons une expérience multidimensionnelle. Les glandes pituitaires et pinéales sont complètement ouvertes et travaillent ensemble à créer « l’Arc de l’Alliance », un arc-en-ciel lumineux qui se courbe depuis le sommet de la tête jusqu’au troisième œil et qui sert de décodeur à un langage d’une dimension supérieure.

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Sous leur influence, nous réalisons que tout en étant réel, le libre arbitre est aussi une illusion, car il est seulement là pour nous guider et nous permettre de ne faire qu’Un avec l’Esprit. Les peurs liées à la survie disparaissent, concentrées sur l’Ici et Maintenant. A présent, nous nous sentons incroyablement enracinés, connectés, centrés, utiles et désirant uniquement servir. Alors nous nous sentons continuellement connectés et nous agissons guidés par le Christ qui est en nous. Notre Intention, de même que

notre Motivation, vise toujours ce qu’il y a de plus élevé, bien que les autres, à cause de leurs problèmes et de leurs conflits intérieurs, puissent choisir de ne pas le voir. C’est à la 9e étape que l’on commence à s’accrocher à notre JE SUIS. Les trois dernières étapes unifient tous les champs énergétiques, tous les chakras sont unifiés et nous devenons totalement connectés avec notre présence JE SUIS. La régénération cellulaire est accomplie. Le temps n’est plus linéaire mais simultané – passé, présent et futur coexistent – tout existe parallèlement. Il n’y a plus de séparation et nous manifestons entièrement notre vision du Paradis Terrestre et exprimons l’extase de l’Esprit. Elle se manifestera par de nouveaux gouvernements, un nouveau système financier, un nouveau système d’éducation, une meilleure répartition de la nourriture et des ressources etc. Tout sera redéfini lors de l’étape finale de l’Ascension de la Terre afin que tout existe dans la joie, l’égalité et l’harmonie. L’avenir sera-t-il spirituel ? Peut-être, pourquoi pas ! Il faudra pour y arriver veiller à mieux développer le chakra du cœur.

Le 4è chakra23 C’est le point central des énergies. Il constitue un véritable "pont"

entre le plan physique de notre être (trois premiers chakras) et le plan spirituel (trois chakras suivants). Fondamentalement, il est ouvert ou fermé ! Il génère du positif et ne peut donner du négatif. L’amour n’y est pas charnel ou passionnel. Il rayonne vers l’extérieur et il est plein de compassion. Il exprime une divine empathie plutôt que l'extension d'un besoin ou d'un désir. Quand il est fermé, cela pousse l’individu à être exigeant, excessivement critique, possessif, d'humeur changeante, déprimé, maître en amour conditionnel. Cela donne une tendance à une générosité excessive dans le seul but d'avoir une reconnaissance en retour. Tendance à un excès de passions amoureuses non partagées et dévastatrices. Cela se traduit aussi par un sentiment de supériorité dû à un amour de soi trop exclusif. Sentiment d'être exploité et incompris des autres en raison de l'amour excessif qu'on leur porte. Quand il est faible ou bloqué, le négatif se traduit en : Paranoïa, indécision, désir de s'accrocher aux objets ou aux gens, peur du rejet et besoin d'être constamment rassuré. Incapacité à aimer, indifférence. Incapacité à manifester son amour par peur du rejet et de l'échec. Déceptions amoureuses fréquentes, sentiment de rejet. Manque de générosité, égoïsme, repli sur soi, sentiment de solitude.

23 Jean-Paul Thouny, http://www.energie-sante.net/fr/eh/EH114_4e-chakra.php

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En pratique donc, ouvrir son 4è chakra, cela veut dire remplir son Esprit, sa Conscience d’amour, de compassion, d’empathie, de positivité surtout. S’ouvrir à une conviction intime qui soit la plus pure possible : Chacun de nous littéralement est Dieu, Dieu s’explorant lui-même dans une Danse de Vie infinie. Notre unicité contribue ainsi pleinement à l’accroissement du Vivant. Cela conduit, comme dans le Kyudo, le tir à l'arc japonais, cet art martial traditionnel japonais, à privilégier des valeurs esthétiques, morales et éthiques, tout particulièrement la Vérité, la Bonté et la Beauté. La Vérité est la réalité qui précède le tir. La bonté, dans le Kyudo, est envisagée comme une valeur morale. Atteindre à la beauté représente le but suprême de tous les arts. C'est une forme de Vérité qui s'exprime à travers le Bon. Ainsi dans la pratique de cet art martial, la solennité se combine avec l'harmonie des mouvements et de l’esprit travaillant conjointement pour éveiller le sens du beau. En transposant cette approche, nous pouvons y voir une invitation à être pleinement dans ce que nous sommes ou faisons, en état de grâce, de vérité, de bonté, dans l’harmonie de l’esprit travaillant à éveiller le sens du beau. C’est en quelque sorte une invitation à consentir à la positive attitude24 qui pourrait consister en ceci : S'entourer de gens positifs. S'éloigner des rabat-joie. Être difficile à offenser. Pardonner facilement. Être honnête et intègre. Éviter les conflits inutiles. Souhaiter du bien aux autres. Aimer ce que l'on possède déjà et se concentrer surtout sur ce que nous avons, non pas sur ce que nous voulons. Tous les jours, être reconnaissant pour notre vie, nos talents et tous les avantages dont nous jouissons. Ne pas se comparer aux autres. Etre plutôt heureux de leurs succès. Ne pas se plaindre des situations difficiles. Il est plutôt préférable de chercher l'avantage qui se cache derrière celles-ci. Lorsque nous sommes inquiets, se rappeler que plusieurs de nos soucis passés ne se sont jamais réalisés. Ne pas critiquer les autres, à moins que ce ne soit absolument nécessaire. Ce qui est très rare. Accepter d'être critiqué, et si applicable, se servir de ces suggestions pour devenir une meilleure personne. Être ouvert au changement. Focaliser sur les opportunités qu'il nous présente. Voir les échecs comme une occasion de progresser. Réagir rapidement aux pensées négatives. Respecter tout le monde, en particulier ceux "qui ne le méritent pas".

24 http://www.evolution-101.com/attitude-positive/

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Aussi régulièrement que possible, faire un effort pour encourager, supporter ou complimenter les gens autour de vous. Éviter de faire subir aux autres nos frustrations, colères, ou d'impatiences. En cas de problème, avoir le réflexe de nous orienter rapidement vers la recherche de solutions plutôt que de focaliser sur la difficulté de la situation. Sourire davantage. Prendre le temps d'accueillir les changements que la vie nous apporte plutôt que de résister et de les rejeter trop vite. Voir la richesse dans la différence et reconnaître la contribution unique de chacun. Il s’agit encore et toujours de se dégager du négatif. De se centrer sur l’être. De consentir à une Recette de joie : Prenez-vous tels que vous êtes. Enlevez votre pelure d’égoïsme. Arrachez les graines des pensées malveillantes. Enlevez tous les préjugés et tracas. A cela, ajoutez la conviction profonde que la vie vaut la peine d’être vécue. Mélangez bien. Ajoutez une idée pratique : vous êtes quelqu’un. Assaisonnez d’un grain d’humour et d’optimisme. Sucrez avec de l’amour. Puis ajoutez une ferme résolution : celle de faire de votre mieux à chaque heure de chaque jour, quoiqu’il arrive. Laissez mijoter pendant 365 jours. Garnissez de sourires et de mots aimables. Servez avec douceur et courage. Vous verrez l’effet ! Utopique, la positive attitude ? Pas si sûr car selon les études de Mme Tali Sharot, professeur en neurosciences et en psychologie à l’University interactifity Collegede Londres, l’optimisme est une caractéristique commune à 80 % de la population humaine. Les travaux réalisés par l’équipe du Pr Sharot en IRM fonctionnelle (technique d’imagerie du cerveau en action) montrent que plus une personne est optimiste et plus deux régions cérébrales particulières, impliquées dans les émotions (l’amygdale) et la motivation (le cortex cingulaire antérieur rostral), vont s’activer exagérément. Comme si les bénéfices attendus étaient surestimés. En cas de mauvaises nouvelles ou de pronostic défavorable, le gyrus frontal inférieur gauche répond intensément alors que le gyrus frontal inférieur droit, normalement responsable du traitement des menaces, demeure moins actif et plus paresseux. La Pr Sharot pouvait ainsi affirmer « Nous avons découvert que le biais d’optimisme se maintient quoi qu’il arrive, car les gens corrigent plus sensiblement leurs prédictions en réponse à des informations positives concernant le futur qu’en réponses aux informations négatives. »

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Notre cerveau est donc programmé pour nous aider à voir la vie en rose. Tout comme il est, par instinct, capable de scanner tout ce qui se présente à nous en nous suggérant la voie qui nous permet de rechercher le contentement, d’éviter la douleur, et surtout de garder une possibilité de fuir le danger. Nous pouvons compter sur ce mécanisme précieux qui nous permet de fonctionner en mode automatique dans nos occupations quotidiennes. Il y a toutefois une exception de taille : le schéma s’inverse pour les personnes qui ont subi de gros échecs ou vécu de forts traumatismes ; tout est scanné alors en fonction d’un danger potentiel, tout est perçu comme une menace ; le corps entier est en hyper vigilance permanente. L’hippocampe et le cerveau logique sont fortement entravés, empêchant la modération et la pondération ; l’amygdale est suractivée, ce qui se traduit par nombre de pathologies d’anxiété que le corps répercute en temps réel. Nous sommes donc aussi le résultat de nos traumatismes qui vont, obligatoirement, bloquer ou entraver le bon fonctionnement de notre 4è chakra. De toute façon, il faut – et il est bon - de se désencombrer du poids de la négativité. Cela évidemment réclame un travail sur soi-même et un apprentissage. Donc une pratique et des exercices quotidiens. Pour quels résultats ?

Le pire est-il toujours certain ?

La loi dite de Murphy le prétend. Mellen Thomas Benedict est persuadé du contraire ; il a reçu cette réponse divine au demeurant limpide lors de son EMI/NDE : « Souviens-toi de cela et ne l’oublie jamais : vous vous sauvez, vous vous rachetez, vous vous guérissez vous-mêmes. Vous le pouvez toujours. Vous le pourrez toujours. Vous avez été créés avec le pouvoir de le faire depuis avant le commencement du monde ».

Où faut-il chercher un tel pouvoir ? Dans ce qu’il est courant d’appeler le subconscient ? Joseph Murphy le pensait et l’a formulé à travers l’idée de la puissance du subconscient. Sachant que nous prenons environ 6'000 décisions inconscientes par jour, il serait peut-être judicieux de s’en préoccuper. Murphy proposait une approche ciblée dont voici un extrait en dix règles fondamentales :

1. La maison des trésors est en vous. Cherchez au-dedans la réponse au désir de

votre cœur. 2. Le grand secret commun à tous les grands hommes de toutes les époques est

leur capacité de prendre contact avec les pouvoirs de leur subconscient et de libérer ces pouvoirs. Vous pouvez faire de même.

3. Votre subconscient détient la réponse à tous les problèmes. Si vous lui suggérez avant de vous endormir : « Je veux me réveiller à six heures », il vous réveillera exactement à cette heure-là.

4. Votre subconscient est le constructeur de votre corps et il peut le guérir. Bercez-vous chaque soir avec l’idée de la santé parfaite, et votre subconscient, en serviteur fidèle, vous obéira.

5. Toute pensée est une cause, toute condition un effet. 6. Si vous voulez écrire un bon livre, une merveilleuse pièce, prononcer de

meilleures conférences, donnez-en l’idée, avec amour, de façon bien sentie, à votre subconscient ; il répondra en conséquence.

7. Vous êtes semblable à un capitaine qui fait naviguer son bateau. Il faut qu’il donne des ordres convenables (pensées et images) à votre esprit

subconscient qui contrôle et gouverne toutes les expériences de votre vie.

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8. N’employez jamais les termes « Je n’ai pas les moyens » ou « Je ne peux pas ». Votre subconscient vous prendrait au mot et ferait en sorte que vous n’ayez pas d’argent ou la possibilité de faire ce que vous voulez. Affirmez : « Je puis faire toutes choses par la puissance de mon esprit subconscient. » 9. La loi de la vie est une loi de croyance. Une croyance est une pensée entretenue par votre esprit conscient. Ne croyez pas que quelque chose puisse vous nuire. Croyez en la puissance de votre subconscient pour vous guérir, vous inspirer, vous fortifier et vous enrichir. Il vous est donné selon votre croyance. 10. Changez vos pensées, vous changerez votre destinée.

Se peut-il que la loi de la vie en soit la foi ? La Bible nous dit de façon simple,

claire et merveilleuse : Quiconque dira à cette montagne : transporte-toi et jette-toi dans la mer et ne doutera pas dans son cœur, mais croira que ce qu’il dit se fera, il aura tout ce qu’il dit. C’est pourquoi je vous dis, tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l’avez déjà reçu, cela vous sera accordé (Mc 11,23-24).

Ainsi pour Murphy, le pouvoir de recevoir serait lié à la foi. Ou plutôt, ce n’est pas la chose en laquelle vous croyez, mais la croyance maintenue dans votre propre esprit qui donne un résultat. Peu importe que la chose à laquelle vous accordez foi soit vraie ou fausse, vous obtiendrez des résultats. Votre subconscient réagit à vos pensées. Il suffirait donc de surveiller nos pensées et nos convictions intimes, de bien les orienter pour que notre subconscient fasse le reste en nous comblant de ses bienfaits. « Je puis tout par la puissance de mon propre esprit subconscient ». Tout en découle : les conditions, expériences et évènements. Il faut donc en maîtriser le scénario par la pensée. Murphy rejoint en cela ce verset du livre des Proverbes en 4.23 : Prends garde à ce que tu penses au fond de toi-même : c'est plus important que tout, car ta vie même en dépend. Marc-Aurèle quant à lui, l'empereur romain, aimait à dire : « Ce ne sont pas les faits qui déterminent notre vie, mais ce que nous en pensons. » En réalité, il faudrait plutôt dire : « Je puis tout par la puissance de ma Conscience cosmique » ; ce n’est pas juste la pensée seule qui fait tout : pour être efficace, elle doit être couplée avec la conviction intime, l’intentionnalité, le sentiment ou l’émotion déposés auprès de l’Univers. Notre dépôt sera ce à quoi nous accordons foi, aussi unique que nos empreintes digitales ! Car notre perception du Réel se fait à travers un réseau de convictions intimes, un filtre spécifique d’encodage de la réalité. Et cela peut nous jouer des tours ! En bien ou en moins bien : la science appelle cela l’effet placebo et nocebo. Deux histoires véridiques l’attestent : L’état général d’un patient hospitalisé dans un hôpital régional autrichien se dégrade. Les médecins ne comprennent pas pourquoi. Ils annoncent qu’ils vont soumettre son cas à un professeur venu de Vienne. Le jour arrive ; les médecins présentent au malade le professeur qui consulte le dossier en prononçant tout doucement « moribundus ». Le malade a entendu vaguement et se dit alors que le fameux professeur a trouvé ce qu’il avait. Son état s’est très vite amélioré et bientôt il fut guéri. Que se serait-il passé s’il avait compris qu’en réalité le médecin avait dit « moribond » ? C’est l’effet placebo. À l’inverse, une peur panique ou une très forte conviction intime peut conduire à la mort. Un journaliste américain voulait faire un reportage sur les conditions dans lesquelles les mexicains traversent la frontière américaine en utilisant les trains de marchandises. Il se rend donc à la frontière ; on était en novembre, il

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faisait déjà froid. À la gare frontière, il fallait se faufiler entre les policiers, les chiens, les rails. Notre journaliste se risque de nuit ; il parvient de justesse à se faufiler dans un wagon sans se faire attraper. Il referme la porte sans vérifier s’il pouvait la ré-ouvrir. Peu à peu le froid devient intense. Le journaliste entend un bruit inquiétant comme s’il s’était enfermé dans un wagon congélateur. La panique le saisit. Il tente d’ouvrir la porte : impossible. Il est prisonnier. Il va écrire sur les murs du wagon son agonie et sera retrouvé mort de froid. Pourtant, ce qu’il avait entendu était un simple ventilateur ! Oui, nous pouvons mourir de peur ! En fait, nous nous sauvons, nous guérissons, ou nous aidons nous-mêmes à travers la Singularité, dans ce lieu de Sérénité et de Confiance où nous pouvons déposer nos attentes, nos besoins, nos souhaits en sachant que le Vivant nous aidera ou nous donnera la meilleure réponse disponible surtout si nos intentions sont belles, bonnes, généreuses ou désintéressées, et bien sûr, si l’environnement le permet. Car tout est régit par le libre arbitre, donc par la non-ingérence et la non-imposition. Nous informons l’Univers de ce que nous aimons, et Lui voit comment créer en retour des occurrences, des synergies ou des opportunités. Nous communiquons avec Lui en permanence ; nul ne peut ne pas communiquer, mais nous pouvons en revanche faire la tête, ignorer cette réalité, la nier de toutes nos forces ; notre condition humaine est cocasse, tragi-comique en somme ; vouloir ignorer la communication avec l’Univers est du plus haut comique parce qu’elle se fait de toute façon ; ne pas en apprendre le langage est du plus haut tragique car nous aurions tout à y gagner !

Changeons nos convictions intimes et nous changerons notre destinée

Comme l’écrivait Placide Gaboury « on ne détruit pas les ténèbres en luttant contre elles, mais en allumant la lumière. On ne détruit pas le mal en luttant contre lui, mais en faisant le bien. On ne détruit pas la haine ou la peur en s’acharnant contre elles, mais en laissant monter la tendresse-amour. C’est en allant vers l’est qu’on s’éloigne de l’ouest. C’est en allant vers plus de vie qu’on dépasse la mort. C’est en allant vers ce qui dure qu’on est libre de ce qui ne dure pas.25 » Par-là nous serons UN,en dialogue interactif avec le Vivant. Bien conscients d’avoir à dieuser de notre mieux en limitant le chaos autant que possible. Nous pourrons nous appuyer sur l’arke, cette énergie transcendante et bénéfique, « ce-par-quoi » nous sommes sans être livrés au néant, à la mort, à ses pulsions archaïques, « ce-grâce-à-quoi » nous connaissons cetteliberté qui nous rend libres d’oser la dynamique du libre arbitre. Mais pur changer la destinée, nous devrons changer nos repéres. Dans l’une de ses conférences, Nassim Haramein disait : « Le Nouveau Testament parle de l’arche vivante, de la pureté de cœur, de la pureté d’intention qu’on doit avoir pour être avec l’arche. Et de fait, c’est quand les deux sont réunis quenous tenons le nouveau niveau de civilisation (ou que nous arriverons au stade suivant de civilisation). Quand la technologie extérieur correspond avec nos connaissances intérieures et que les connaissances intérieures correspondent avec la technologie extérieure. Tout n’est pas qu’intérieur – comme le pensent la majorité des spiritualités – et tout n’est pas qu’extérieur – comme le pensent beaucoup de physiciens, mais ce sont les deux conjoints : intérieur et extérieur, c’est la rétro alimentation. »

25 In Paroles pour le cœur.

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L’avenir dira si nous pouvons y consentir. Suivre la flamme bleue de la volonté divine, de l’action et de l’audace. La flamme jaune de la sagesse et des hautes pensées. La flamme rose des consiliateurs et des amoureux de la vie. La flamme blanche de la pureté des intentions et de la clarté des actions. La flamme verte qui favorise la snté et la prospérité. La flamme or et rubis de pacifistes et de l’entraide fraternelle. La flamme violette enfin qui stimule les transformations et favorise l’alchimie de la transcendance. L’avenir dira si nous pouvons quitter un monde basé sur la pénurie pour entrer dans

une nouvelle ère d’abondance avec l’énergie gratuite, non polluante, la maître de la

gravitation et des voyages interstellaires. Tout devient imaginable. Dans ses moments

visionnaires, le physicien Jack Scarfati disait que cela permettra « l’immortalité

virtuelle, la solution à la crise de l’énergie en utilisant l’énergie du point

zéro, le décryptage du code de communication esprit-cerveau,

l’utilisation de molécules comme minuscules ordinateurs super-rapides,

la télépathie supraluminique, la création d’entités énergétiques au-delà

de l’espace-temps, la création d’une flotte de vaisseaux interstellaires, et

la communication avec des formes d’intelligence inférieures et

supérieures. » L’avenir appartient aux visionnaires. La médecine quantique est née

de ces réflexions. Fritz-Albert Popp, un biophysicien allemand, a prouvé que les ondes

électromagnétiques sont en même temps des biophotons, des particules de lumière

émises par nos cellules, qu’il a réussi à filmer. Ces minuscules courants lumineux,

invisibles à l’œil nu, portent les informations et contrôlent notre organisme. La maladie

pourrait alors se définir comme un défaut d’information, de quoi changer radicalement

nos approches millénaires.

Des changements sont en cours. Nous aurons , bien sûr, à surveiller le choix de nos technologies. Mais tout aussi sûrement, nous aurons à changer nos mentalités. Le Ciel nous murmure sans cesse depuis la nuit des temps : « N'espère rien de ce qui est pris de force. Ne crois pas au soi-disant droit des plus forts, des plus adaptés ou méritants ; ose le libre arbitre. » Car pour les humains, dans leur aveuglement, « seule la force impose une vérité, et la force n’a rien d’intellectuel, elle contraint avec ses armes ; par le glaive, par le combat, par le meurtre, par la torture, par le chantage, par la peur, par le calcul des intérêts, elle oblige les esprits à s’entendre provisoirement sur une doctrine. La vérité au singulier, c’est une victoire, c’est une défaite, au mieux un armistice. Mais ce n’est ni la vérité ni la paix.26 » La positive attitude est une voie incontournable, bien imagée par ces mots de Khalil Gibran : « J’ai appris -disait-il- le silence du bavard, la générosité de l’avare, la bonté du méchant. Je dois être reconnaissant envers tous ces maïtres-là ! » C‘est aussi oser l’innovation du mouvementconvivialiste : « Le seul ordre social légitime universalisable est celui qui s’inspire d’un principe de commune humanité, de commune socialité, d’individuation, et d’opposition maîtrisée et créatrice. » Parier sur les petits gestes assumés de fraternité comme nous le raconte cette histoire : « Un jour, dit la légende, un incendie commence à ravager la jungle. Affolés, hommes et bêtes fuient en tous sens. Seul un petit colibri, sans relâche, fait l'aller et retour de la rivière au brasier, une minuscule goutte d'eau dans son bec, pour la déposer sur le feu. Un toucan à l'énorme bec l'interpelle : "Tu es fou colibri, tu vois bien que cela ne sert à rien." "Oui je sais, répond le colibri, mais je fais ma part." Interloqué, le toucan

26 Éric-Emmanuel. Schmitt, dans son roman intitulé l’Évangile de Pilate.

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commença à faire de même, bientôt imité par dix, cent toucans. Les éléphants s'y mirent… Voyant le manège des animaux, les villageois s'y mirent également… Au bout du compte, il y eut bien quelques plumes roussies et quelques pieds brûlés, mais cette nuit-là, un petit colibri a sauvé la forêt. »

Préférer ce qui est saint au sacré

Au nom de l'émancipation de la raison, certaines voix ont condamné le christianisme en affirmant que cette doctrine aberrante revenait à crucifier la vie et à sanctifier le néant. Il semble de bon ton également de rejeter la religion, l'ethnie, les politiques ou la lutte des classes. Est-ce bien raisonnable justement ? S'il est juste de dénoncer la violence cachée dans les approches religieuses, peut-on en rester là ? Prôner simplement l'abandon de la religion comme si cela allait régler le problème de la violence humaine ?

En réalité, la violence est partout dans l'univers comme dans la vie. Cela devrait nous conduire à reconnaître la tension de l'être et du non-être. "Cette dialectique tournerait au tragique si le non-être l’emportait et supprimait l’être, mais si le non-être était éliminé, l’être serait fade, inerte, stagnant, dépourvu de mouvement, sans élan ni espérance ; il ignorerait l’amour. Le négatif à la fois menace de tuer et vivifie le positif qui l’affronte. Le dynamisme du positif vient de ce qu’il porte en lui un négatif qu’il défie, endigue et

domine.27" C'est justement le fondement du religieux, ce qui nous revendique entièrement pour nous mener à la vraie vie. "La paix et l’harmonie sont toujours à inventer, à construire, à cultiver. Elles demandent effort, combat, engagement. Elles n’arrivent pas parce qu’on a supprimé les motifs de désaccord, mais parce qu’on a appris à les gérer autrement que par la violence.28" Selon une formule de Paul Ricœur, il convient alors de mener « le combat de la religion contre la religion au sein de la religion » pour séparer le bon grain de l'ivraie, la religion authentique de sa sœur aliénée. Quand Castellion, à la suite du bûcher de Michel Servet, apostrophe Calvin par cette question : « Nous diras-tu, à la fin, si c'est le Christ qui t'a enseigné à brûler des hommes ? », il oppose l'évangile au représentant d'un pouvoir, d’une église et d’une cité violentes, à l’organisation oppressive et intolérante. Nous devons justement à Jésus Christ d'avoir introduit la distinction entre le sacré, dans lequel s'origine nombre de violences, à ce qui est saint relevant plutôt de l'amour et de la non-violence. Tout peut être déclaré sacré : la nation, la terre, le peuple, le Temple, la pureté rituelle, le sabbat, la Loi, la différence sexuelle, la richesse, le profit, le pouvoir des clercs, l'armée, l'église, le pape, Mahomet, la Bible, le Coran, etc. Et tout manquement ou toute atteinte au respect de ces notions sacrées doivent être punies. C'est alors l'escalade symétrique incontrôlable. La justification de la violence. L'illusion d'un ordre stable à protéger par l'imposition fanatique. Ce qui conduit invariablement aux dérives de l'obéissance formelle, hypocrite, extérieure.

27 http://andregounelle.fr 28 Idem

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Face à toutes ces dérives, Jésus Christ nous apprendra à préférer fermement la sainteté au sacré, la libre obéissance du cœur, le négatif défié, endigué et dominé, jusque - et y compris - dans l'amour des ennemis. La dynamique du positif, voilà ce qui est saint, à chercher partout dans le mouvement bienheureux du Tout-Opposé-au-Chaos, Dieu en d’autres termes. Nous opposerons au Chaos naturel ou engendré le désir ferme que l'amour soit la vérité de tout et l'épreuve de vérité, selon la formule de Maurice Bellet; la fin de la confusion et la quête d'une opportunité:

Le tout vécu dans la bienveillance, la bonne volonté, le libre arbitre, la bienfaisance, le soin mutuel, le respect, l'accueil non-violent qui sont à l'image et à la ressemblance de la Tendresse supposée du Père. Le négatif menacera toujours de tuer le positif tout en le vivifiant. Comme le dira l'apôtre Paul, si tout est permis,

tout ne convient pas ! La paix et l'harmonie sont à l'opposé de la violence du besoin qui ramène tout à soi, au chacun pour soi ou encore à l'épanouissement personnel. Le danger est bien réel comme le dénonce Maurice Bellet: « La violence absolue est mort de la parole et mort de la pensée qui ne connaît plus que le ciment et le chaos, la propagande et la destruction. C’est un pouvoir absolu qui définit lui-même les limites, qui a emprise sur les bourreaux, les victimes ou les exclus. C’est un virus mutant qui transforme un bien en un mal dérivé (la morale qui devient oppressive ; la révolution qui anéantit la liberté, la raison triomphante qui engendre un délire universel, le dieu d’amour qui devient dévoration et condamnation, etc.). » « (…) Le virus a muté. Sous le couvert d’une société tolérante et ouverte, la parole et le visage obsédants sont ceux de l’individu lui-même, dans le miroir déformant de la pub. L’économie dévore tout façonnant un homme en morceaux mal ficelés ; c’est la déshumanisation directe par un pouvoir sans visage. Il n’y a que le Réel et ce qu’il peut t’offrir ! Montée en jouissance et en puissance, envie compulsive, succès par le meurtre et l’annihilation d’autrui. Une urgence d’appétit qui ne connaît que la hâte de la satisfaction. Triomphe de l’infantile, négation de l’angoisse, absence totale dans un bonheur surfait. Les malheurs et les douleurs de la vie sont seulement ce à quoi l’on ne pense pas, ou qu’on subit comme une bête. Nous sommes victimes consentantes de l’économie, aliénés à la réussite matérielle, à l’épanouissement personnel devenu le but principal de la vie avec à la clé la réussite dont évidemment il convient de savoir faire étalage en toute circonstance.

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(…) Le système dominant avale tout en termes marchands, dans le triomphe de l’immédiat, de l’affectif, dans la fuite de tout questionnement. C’est le magma culturel. Le Grand Tout et Rien de la Jouissance.29» La sainteté ne confond pas les moyens et les fins ; elle réclame une définition lucide d'un inter-dit structurant, d'une limite à la liberté humaine. Ainsi : Personne n'a le droit de vie ou de mort sur autrui, ni d’utiliser la violence pour dominer, exclure, avilir ou exploiter un autre humain par des moyens économiques,

politiques, spirituels, religieux, émotionnels, sexuels ou encore de le traiter comme un objet, une chose insignifiante. La fin ne justifie pas les moyens. Au nom justement du libre arbitre, le désir de paix et d'harmonie conduit naturellement à ne rien vouloir ni espérer de ce qui est pris, obtenu par la force, la ruse, le chantage affectif, la dette imposée, la manipulation, la mystification, la collusion, le déni, la rage, etc. Redisons-le : "La paix et l’harmonie sont toujours à inventer, à construire, à cultiver. Elles demandent effort, combat, engagement. Elles n’arrivent pas parce qu’on a supprimé les motifs de désaccord, mais parce qu’on a appris à les gérer autrement que par la violence." Cet apprentissage ne confond pas non plus la fascination pour l'avoir, la richesse, le paraître, la jouissance, la gloire ou le pouvoir. Nous les gérons autrement par la créativité et l'effort librement consenti. Par la conscientisation qui favorise le dégagement des fureurs et férocités liées à notre vie et à notre environnement. Nous apprenons à aimer et à nous aimer sans tristesse ni enflure, sans vomir ni dévorer, mais en embrassant tout, l'entier de ce que nous sommes en pleine conscience, en responsabilité aussi. Dans sa relecture de Kant, Paul Ricoeur plaidait pour " la fondation d’un nouveau langage et d’une nouvelle ontologie" qui soit "un espace de médiation pour le langage symbolico-religieux dont le rôle consiste à présenter indirectement l’Inconditionné au moyen de fictions et de descriptions : ce nouveau langage serait fait à la fois de concepts-limite et de représentations figuratives de l’Absolu qui déploieraient "une nouvelle compréhension de soi", "des modalités éthiques et des projets de liberté." "Le poète dit, l’herméneute interprète, l’éthicien articule.30 " Le poète nous dira le génie de l'Un, son Invitation et ce qu’Il entend favoriser; sa "mécanique interactive" du libre arbitre, de l'indéterminé accessible via notre Âme-Esprit (notre Conscience cosmique); nous y apprendrons comment la spiritualité peut agir sur notre corps-conscience biologique via les ondes gammas; comment le divin nous est favorable par ces dons mystérieux que sont les intuitions, les inspirations, les prémonitions, heureux hasards et les synchronicités; nous découvrirons comment nous pouvons influencer nos lignes temporelles et donc orienter notre futur par notre Âme-Esprit: comment l'Amour, et avec lui les pouvoirs extraordinaires du don de soi et du détachement généreux, agissent comme par magie dans notre vie. Nous aurons à

29 L'amour déchiré, Desclee de Brouwer (2000), 30 P.Ricoeur, Herméneutique et philosophie biblique, p. 280 et 282.

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harmoniser l’intérieur et l’extérieur, la première et la seconde causalité : en osant rechercher dans les deux cas le vrai, le bien et le beau. L’harmonie suffisante opposée au chaos. Elle ne se contentera pas du moindre mal ni de la facilité ; elle évolue entre les contrastes et les contraires, le tragique et le comique, le charnel et le spirituel, le frai et le faux, le mensonge et la sincérité. Tout et son contraire en somme, indissociables, supposés même quand ils sont niés, présents même quand ils sont discrets. En tensions dialectiques forcément. C’est pourquoi on ne peut évoluer qu'en acceptant ses erreurs et ses limites ; c'est la base de tout qui permet de lâcher les pensées toxiques, de prendre du recul de lâcher prise tout en laissant venir du positif. Le but demeure d'être honnête avec soi-même. Il faut pour cela pouvoir assumer ses objectifs, ses exigences ou ses craintes, de manière intègre dans ses dires et ses actes, ses envies – petites ou grandes à concrétiser – sans en faire un drame. Nous le ferons dans la première causalité, celle qui dépend de nous et aussi dans la Seconde causalité, celle qui dépend du divin et de ce qu’il va pouvoir matérialiser pour nous. Et puis, notre préférence ira vers l’Inouï dont nous parle si bien Maurice Bellet. « La divine douceur est paix, profonde paix, paix miséricordieuse, apaisement. C'est une main douce et maternelle, qui sait, qui conforte, qui répare sans heurt, qui remet dans la juste place. C'est un regard comme celui de la mère sur l'enfant naissant. C'est une oreille attentive et discrète, que rien n'effraie, qui ne juge pas, qui prend toujours le parti du bon chemin d'homme, où l'on pourra vivre même l'invivable. Elle est ferme comme la bonne terre sur qui tout repose. On peut s'appuyer sur elle, peser sans crainte. Elle est assez solide pour supporter la détresse, l'angoisse, l'agression, pour tout supporter sans faiblir ni dévier. Elle est constante comme la parole du père qui ne plie pas. Ainsi est-elle le lieu sûr où je cesse d'être à moi-même frayeur. C'est pourquoi c'est sottise de la croire faiblesse. Elle est la force même, la vraie, celle qui fait venir au monde et fait croître. L'autre, celle qui détruit et tue, n'est que l'orgie de la faiblesse. Mais la divine douceur sauve tout, elle veut tout sauver. Elle ne désespère jamais de personne. Elle croit qu'il y a toujours un chemin. Elle est inlassablement inlassable à enfanter, soigner, nourrir, réjouir et conforter. La divine douceur est charnelle, elle est du corps. Elle ne se passe pas en idées et discours, en décisions, en états d'âme. Elle ne se soucie pas d'exhorter ou d'expliquer. Elle est dans les mains, le regard, les lèvres, l'oreille attentive, le visage, le corps entier. Elle est dans les gestes du corps. Elle est l'âme aimante du corps agissant. Elle est la beauté aimante du corps humain. La divine douceur est sans preuve. Elle ne se donne pas par des arguments, des explications, des justifications. Elle paraît naïve et désarmée devant le soupçon ; en fait, elle y est indifférente. Car elle se goûte.

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Pourquoi divine ? parce qu'elle ne serait pas humaine ? C'est tout l'inverse : elle est divine d'être humaine, entièrement humaine en vérité. Elle est l'amour d'amitié. Elle est l'amour par-delà l'amour, parce qu'elle ne cherche ni preuve, ni satisfaction, ni possession, ni rien de semblable. Elle ne se donne pas par devoir, mais par goût. Elle ne sait même pas qu'elle se donne. Elle est d'un naturel exquis. Elle peut se faire service, et de mille façons. Mais elle est d'abord elle-même, ô douceur divine, et ce don-là précède tous les autres. Elle est présence, elle est hospitalité, elle est parole échangée. Elle est compassion. Elle est la discrétion même. Oh, qu'elle est désirable ! Elle est le sel de la vie. Mais le moment où on le sait est celui de la douleur.31 »

S’en remettre à la Source

Ainsi, il nous est donné de pouvoir nous en remettre à cette douce Présence aimante. Nous avons l’opportunité de le faire en tout temps et en tout lieu, car nous existons par Elle, en lien permanent. Nous Lui disons en temps réel qui nous sommes, qui nous avons été et ce dont nours désirons devenir. Et la Source, si nos demandes sont constantes, vraies, bonnes et belles, se charge de voir comment y répondre dans le respect du libre arbitre et de notre environnement. Nous avons donc tout intérêt à nous en remettre à la Source, à dialoguer avec Elle en permanence. À bien conscientiser notre rôle d’observateur / capteur / acteur du divin. Nous aurions tout intérêt à laisser cette douce Présence aimante nous pacifier. Mieux encore : laissons-là nous guider, nous conseiller, nous apporter aide et soutien. C’est à nous en vérité d’accepter pour cela d’élever notre fréquence vibratoire. Nous le ferons en nous désencombrant de nos fascinations consuméristes, de nos peurs, pulsions malsaines, de nos colères, bref de tout ce qui nous pollue en abaissant notre rythme vibratoire. Le but est de nous vider de l’inessentiel, de nous alléger sans contrainte ni violence. De vivre consciemment en esprit et en vérité. Ce faisant, nous verrons notre taux vibratoire s’élever et, avec lui, notre champ individuel s’étendre. C’est par ce besoin d’ajustement d’une meilleure harmonie vibratoire que nous pouvons goûter à l’aide divine, à un bon équilibre existentiel et à une progression spirituelle régulière.

Il nous faudra éviter ainsi la dérive de la raison triomphale, qui pétrifie tout, et celle opposée d’une dissolution dans l’affectivité. S’ajuster nécessite de reconnaître avec Kierkegaard que la subjectivité est la vérité. Que notre condition humaine soit marquée du sceau du péché qui se manifeste par l’angoisse que nous fuyons – ou recherchons - doublement : dans l’objectivation scientifique et dans la violence. C’est seulement par cette ruse que l’humain peut – comme le démontre le philosophe Michel Henry32 – « oublier sa condition de Fils généré dans la vie, mais à son insu et sans cesse l’angoisse manifeste cette condition. » La ruse crée l’abîme, le paradoxe car nous sommes corps, esprit et sexualité. Cet assemblage hétérogène crée l’angoisse qui fait apparaître deux modes différents, l’objectivité du monde et l’affectivité invisible de la vie par laquelle le corps objectif est aussi chair vivante. L’angoisse y est désir irrépressible vécu dans la dualité attrait-répulsion. Et pour sortir de là, il ne

31 http://famille.delaye.pagesperso-orange.fr/Sagesse/bellet.htm 32 https://www.cairn.info/revue-philosophique-2001-3-page-339.htm

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suffit pas de se laisser tomber en Dieu car le saut s’effectue de la vérité du monde à celle de la vie, de l’illusion à la certitude d’une vérité bien réelle qui se fera à l’inverse pour le péché, de l’illusion à la vérité. La subjectivité demeure pour Michel Henry fondamentalement la vérité, et le dédoublement constant des concepts auquel il procède, entre ego et moi, chair et corps (les premiers termes de chaque couple affecté du vecteur de vérité, les seconds, de celui d’illusion), traduit cette impossibilité à penser la subjectivité comme non-vérité et donc comme réalité exigeant fondamentalement d’être sauvée. Pour Michel Henry, Dieu est Vie, il est l'essence de la Vie, ou, si l'on préfère, l'essence de la Vie est Dieu. Dieu est en lui-même révélation, il est la Révélation primordiale qui arrache toute chose au néant, une révélation qui est l'auto-révélation pathétique, c'est-à-dire la souffrance et l'auto-jouissance absolue de la Vie.

La catégorie du péché se révèle ici comme inimitié envers l’essence de la Vie. Refus de cette Révélation primordiale qui arrache toute chose au néant. Il y a une différene qualitative avec la tentation ou la tricherie. Les neurones du cortex préfrontal, des zones ventromédiane et du dorsolatérale créent un afflux de dopamine et d’adrénaline dans la lutte entre l’impulsivité et l’auto-contrôle : c’est ce que nous appelons la tentation. Tricher amène une dominance du système linbique plus émotionnel. La retenue permet de meilleures résultats y compris dans nos relations interpersonnelles ou sentimentales. Pourtant, si c’est mieux de se contrôler pourquoi est-ce si facile de céder à la tentation ? Les IRM de psychopathes révèlent de légères différences physiologiques : leur cerveau présente moins d’activités dans le cerveau pré-frontal, et il y a une quatitié moindre de matière grise dans leur système paralymbique. Ils pourraient aisni être « connectés », équipés pour faire le mal. La catégorie du péché n’a donc rien à voir avec des manquements ou des pathologies mentionnés. Elle est enracinée au contraire – et bien plus profondément- dans la tension entre la vérité révélée et l’illusion mensongère. Une tension qui se réduplique entre l’absolu et le relatif, le corps-esprit biologique et la Conscience cosmique. Le bien et le mal. Paul Ricoeur, dans sa lecture de Kant, postule une idée positive de la liberté qui puisse consentir au vouloir d’un être raisonnable et d’une certaine manière tout-puissant dans l’approche d’un souverain bien, et dans l’espoir de pouvoir y participer en un mouvement infini tendu vers des choses plus élevées, qui elles-mêmes doivent contenir la continuation et la persistance indéfinie de l’existence. C’est ce que Kant appelait l’attente (Erwartung). L’espérance qui s’en rapporte au souverain bien procède fondamentalement de la demande à l’attente, dans un mouvement qui fait passer de l’éthique à la religion. Mais la dimension d’espérance de la liberté va devoir à son tour espérer une continuation ininterrompue, un progrès qui puisse durer toute une vie et même au-delà. Face au postulat de l’immortalité, la liberté se déploie dans la dimension temporelle-existentielle ; face à l’existence de Dieu, elle va se comprendre comme l’équivalent philosophique du don qui demeure bien entendu pour Kant une catégorie du Sacré. Il faudra bien pourtant postuler une connexion (Zusammenhang) qui justifie le principe d’un accord entre ces deux dimensions de la liberté et du souverain bien. Or, ce postulat n’a de valeur que pour autant que nous le voulions ! C’est en somme l’approche la plus imagée du Royaume de Dieu selon les Évangiles, ce que nous pouvons espérer, mais c’est aussi une tension qui nous situe entre la nuit du pouvoir et la crise du mal radical. En termes chrétiens, l’espérance, à la fois spéculative et pratique, est à vivre par-delà Vendredi-Saint comme exigence d’effectuation du souverain bien dans la réalité, tout en sachant que cela justement ne peut nous être donné, que nous ne pouvons que le rencontrer. Ici, le mal radical, le mal véritable, le

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mal du mal, ce n’est pas la violation de l’interdit, la subversion de la loi, la désobéissance, mais la fraude dans la totalisation, dans la mise en œuvre concrète du souverain bien, fraude qui va se rencontrer bien sûr dans l’État, l’Église ou toute autre institution. Le mouvement de la liberté religieuse qui va de la demande à l’attente et au don est toujours en procès, en examen critique, toujours appelé à devoir se régénérer, se repenser. Ce procès philosophique est proche du kérygme chrétien de la résurrection. Dans la tradition chrétienne, c’est l’œuvre de l’Esprit que nous demandons et attendons qui est un don de Clarté venant corriger nos errances dans la mise en œuvre concrète du souverain bien. Il ne peut y avoir délire et désir de puissance que dans la fraude banalisée ou justifiée. C’est notre aliénation fondamentale d’humains imparfaits devant assumer une liberté finie et limitée. Cette fraude dans la totalisation va se retrouver bien sûr aussi dans la raison instrumentale et technicienne qui se contente d’un moindre mal au nom du profit. Ainsi, l’existence en procès ou le kérygme de la résurrection renvoient-ils à la Révélation primordiale qui arrache toute chose au néant. Nous y goûtons uniquement en lien avec la Source, en dialoguant avec Elle. C’est notre attente, notre espérance, notre accomplissement ; la seule manière de sortir de l’attrait-répulsion pour le tragique et le comique.

L’union tragi-comique avec la Source

Pierre Bühler33 rappelle que la foi chrétienne est un système de convictions qui doivent nécessairement être ouvertes, mises à l'épreuve des faits, de la réalité, des défis d'incertitude et des crises que suscitent la vie comme notre adaptation à l'évolution spirituelle. Sa pensée peut se résumer ainsi : L'apprentissage ne peut se faire sans tâtonnements, sans essais ni erreurs. Il nécessite une clarification des rapports entre la foi et la raison, entre la raison et la déraison, entre la foi et l'incroyance, entre foi et mystique. Ainsi quand la raison se désavoue en se laissant déterminer par l'irrationnel, elle tombe dans l'illusion-faiblesse (comique). Quand au contraire elle prétend tout maîtriser, elle tombe dans l'illusion-force (tragique). Quand la foi devient indifférence, apathie ou croyances vagues elle devient à son tour illusion-faiblesse (comique). Quand la foi se ferme au doute, à l'incertitude ou à la contestation, elle devient illusion-force (tragique). La foi interpelle la raison en lui rappelant qu'elle se situe dans l'évolution au 8è jour de la création. Et la raison à son tour interpelle la foi en l'invitant à ne pas croire à des non-sens établis. Ce cadre est défini par la réalité ultime, par cette Parole divine qui vient contester l'humain pour le faire sortir de ses ornières et l'amener à mieux prendre en compte l'appel du sens qui ne saurait être simple soumission à la dure réalité sélective de l'évolution. À l'inverse, cette Parole contredit aussi toute tentative de dépasser magiquement notre réalité humaine. La mystique, qui présuppose un lien privilégié au Créateur donné à l'intérieur de l'humain, n'échappe pas à la règle : quand elle se perd dans l'irrationnel, dans la jouissance de sensations touchant soi-disant au divin, elle devient illusion-faiblesse du plus haut comique. Quand au contraire elle se targue de pouvoir conduire l'humain à la réalité ultime par la seule contemplation ou la connaissance, elle devient illusion-force du plus haut tragique. Le piège consiste à vouloir réfuter la complexité de la réalité ou à souhaiter lui correspondre par des voies obscures et irrationnelles. Cette mutation violente du désir conduit l'humain à vouloir être dieu à la place de dieu – maître de tout y compris de son destin ou de la nature – ou le pousse à vouloir être comme Dieu.

33 La synthèse qui suit est inspirée librement de Science et foi font système, Une approche herméneutique. Par Bühler Pierre - Karakash Clairette, éd. Labor et Fides 1992.

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La tradition chrétienne réfute ces deux approches en les opposant à la croix : en elle se dit l'abandon du juste, son renoncement, son impuissance, son refus de toute violence ajoutée ou de toute solution magique. Nous pouvons y contempler le choix gratuit du génie de l’Amour, celui du libre arbitre vécu dans la libre acceptation et la non-imposition, pour que de l’horreur puisse naître une autre spiritualité. Nous sommes bien dans la dure réalité de l'évolution. Dans un appel et un dévoilement : nous pouvons y contempler cette humanité à la fois juste et pécheresse, capable de raison et pourtant toujours en délire de violence. Le passage de l'évolution culturelle à l'évolution spirituelle pose dès lors la question du Souverain bien, de l'éthique, des valeurs et normes qui nous permettent mieux de la rendre possible sur un plan individuel et sur un plan collectif. Des valeurs et des normes à mettre en résonance avec soi-même, la vie, Dieu ou les autres. La tradition chrétienne met sur ce point au centre de toutes les normes et valeurs l'amour de l'humanité comme expression du don fait en Jésus notamment : le don d'amour et l'amour du don sont ainsi les fondements de notre humanité profonde que nous vivrons dans une structure appel-réponse, tantôt en concordance et tantôt en discordance, en lien avec cette Parole qui nous encourage ou nous résiste. Et la question du péché vient ici se poser en termes de résistance et d'absurdité, de délires de puissance ou de volonté d'être dieu. Un travail permanent de relecture individuel et collectif s’avère ici nécessaire pour qui veut pouvoir s’imprégner de l’Amour – de sa dynamique et de sa logique propre – et le laisser nous bousculer. La foi chrétienne est alors dé-fascination des obsessions tragiques de la vie et transgression vécue dans la référence reconnaissante à un Dieu libérateur, à la fois le Tout-Opposé-au-Chaos et cette douce Présence aimante. Cette Révélation primordiale nous arrache au néant : elle est ce-par-quoi l’attrait-répulsion pour le tragique ou le comique est suspendu et dépassé quand finalement nous consentons à être en la Source cette douce Présence fraternelle ; nous ne le serons jamais définitivement bien sûr ! Mais, nous le vivons en liens avec la Source, dans les échanges d’informations, donc dans ce dialogue incessant à travers le vide. Nous y puisons et nous y recevons ce désir de privilégier le vrai, le bon et le beau chaque fois que c’est possible. Il est enraciné au contraire – et bien plus profondément- dans la tension entre la vérité révélée et l’illusion mensongère. Une tension qui se réduplique entre l’absolu et le relatif, le corps-esprit biologique et la Conscience cosmique. Le bien et le mal. Et surtout l’illusion et le mensonge qui nous font passer à côté de l’essence de la Vie comme de l’Univers Connecté. Le vrai, le bon et le le beau émergent de notre partenariat avec la Source. Il est temps de s’y risquer et de s’y exercer. En osant tout d’abord assumer un nouvel héritage scientifique.

Sortir de l’illusion et du mensonge déterministe

Les adeptes de la Raison universelle postule néanmoins en résumé: le principe de Raison = le principe de Causalité logique = le principe ultime = Dieu = la nécessité issue de la simplicité logique = les principes logiques universels = les mathématiques = l’expression naturelle de la Raison universelle = le multivers = l’infinité des mondes = le cosmos matériel = la nature = la réalité = la vérité ... la Raison intime = le Désir intime = l’être intérieur = l’âme matérielle = le microcosme = la Causalité interne qui forge ses idéaux rationnels = la conscience morale animée par le plaisir de soi-même = l’ensemble des sentiments qui découlent de l’essence de l’individu = les raisons associées à la conscience d’exister = les désirs mêlés au sentiment de soi = les rêves de l’enfant qui découvre la réalité = le cœur de l’homme libéré ... l’amour de la Raison universelle = le sentiment d’immanence lié à l’idée de Causalité universelle = la déification de la Raison humaine venant de la reconnaissance

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de la parenté qui unit son esprit (un microcosme) avec la nature toute entière (le macrocosme) = la vénération de la puissance infinie qui se manifeste à travers son essence libérée = la joie d’être l’égal des dieux éternels = le salut = l’amour intellectuel de Dieu = l’amour philosophique de soi = la disposition de l’âme qui produit la liberté du sage = la complète sincérité intellectuelle et sentimentale = le respect indéfectible pour sa propre pensée = l’amour héroïque de son Désir = le cœur glorieux de l’esprit libéré qui exalte ses désirs intimes et impose ses raisons aux mondes ... L'homme prométhéen dans toutes sa splendeur. C'est aussi une approche athée et militante ancrée dans le critique de Nietzsche voulant que les religions monothéistes crucifient la vie en sanctifiant le néant. Il s'agit dès lors pour ses adeptes ( S.Hawking. R.Dawkins, M.Onfray, L.Ferry, etc.) de combattre ces superstitions millénaires qualifiées d'abomination en leur préférant un humain conquérant: " Je préfère réaliser honnêtement mes maladresses, mes échecs et mes fautes présentes. Je ne me cache pas ma condition. Je préfère la vérité qui balaye au mensonge qui empoisonne. En dépit, de ces terribles nouvelles, je suis libéré du fardeau. Je ressens cet immense plaisir de savoir qui je suis. Je décide désormais en toute conscience qui je veux devenir et où je veux aller. Je ne subis plus ma condition. Je suis près à refaire ce monde. Je ne suis plus l’homme originel qui suit le sort que le hasard a accidentellement imposé sur cette planète. J’ai refusé mon sort. Alors, seulement j’ai été libre de devenir ce que je suis au plus profond de moi-même. Devant l’incompatibilité entre l’ordre de ce monde et les désirs de tout esprit libéré, la plupart des âmes plient et perdent le sens de leur vie. L’espèce à laquelle j’appartiens est prête à faire plier le monde pour exister." L'humain devient sa propre finalité: " Toute autorité supra-individuelle entre en opposition frontale avec l’hyper-humanisme de l’homme libéré. Nous condamnons toute forme de théologie, même naturaliste. L’homme n’a pas à se soumettre à l’esprit des lois de la nature, à la cruauté de la sélection naturelle, au supposé mouvement de l’histoire, pas plus qu’à l’ordre social hérité, mais bien à utiliser les lois de la nature pour vaincre la nature et y imposer ses valeurs34." Jusqu'où: au transhumanisme ? Ce mouvement intellectuel et culturel estime que le handicap, la souffrance, la maladie, le vieillissement ou la mort sont des aspects inutiles et indésirables de notre condition humaine ; il prône donc l’usage des sciences, des biotechnologies et des techniques émergentes, pour améliorer les caractéristiques physiques et mentales des êtres humains. Des entreprises se sont déjà mises au travail, en Chine, en Corée et aux USA, en pariant qu’il y aura toujours une demande et une clientèle fortunée pour acheter leurs produits. Tout récemment, le géant Google s’est lancé dans cette course à l’innovation en devenant le leader mondial de la robotique. En 18 mois, il a acquis les huit principales entités mondiales dans ce domaine et nommé Ray Kurzweil, un inventeur génial dans le domaine de l’intelligence artificiel, comme directeur de son projet. Google a pour objectif de réaliser la fusion entre l’intelligence artificielle et l’intelligence biologique par la création d’êtres hybrides à la fois homme et machine. Pourra-t-on un jour transférer l’esprit humain dans des circuits intégrés ? De telles approches vont engendrer des problèmes éthiques considérables tout particulièrement dans la manière de traiter équitablement les humains améliorés et les autres. Où va-t-on situer la frontière entre la clause du besoin

34http://www.willeime.com

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et celle de la nécessité ? Nos démocraties auront grand besoin de repères et de valeurs pour canaliser la soif de profits des entreprises privées et faire respecter les droits universels. Des changements de paradigmes dans nos compréhensions du réel sont évidemment nécessaires. Mais cela devrait nous permettre d'échapper aux enjeux de type: patates ou pommes de terre? Bonnet blanc et blanc bonnet? Religion de la Raison universelle ou Principe divin? Déterminisme ou intelligence créatrice ? Si les débats sont légitimes, il y a toutefois un passage obligé vers la fin du matérialisme résumé ainsi par Philippe Guillemant :

Le philosophe Pierre-André Stucki signale avec raison la contradiction centrale du déterminisme : quand ce dernier veut rendre le monde intelligible, il ne peut le faire qu’en s’appuyant sur la conscience humaine dont il lui faut pourtant dénoncer la fausseté de principe. Mais s’il le fait, le voilà contraint à devoir « témoigner d’un minimum de respect à la conscience de soi ». Du coup, il ne peut plus prétendre tout expliquer ! « Il lui faut avouer ses limites, et s’en tenir au cas où ce qu’il désigne comme cause est bien un phénomène, au même titre que ce qu’il désigne comme effet. » Tout semble alors être ramené à des effets de probabilités et de statistiques. Si une cause est suivie d’effets en un nombre suffisant, cela permettra tout au plus d’en déduire « une généralisation plausible, mais il n’y aura pas de quoi rejoindre la mentalité déterministe. L’humiliation devant la toute-puissance et, à sa suite, devant l’universelle causalité, a perdu sa raison d’être quand tout le monde se révèle seulement comme plus ou moins probable.35

35 Citations in Les ruines de la chrétienté, visite guidée, Labor et Fides 2013, p.142.

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Il est temps d'oser d'autres approches. Connaissons-nous l’origine et de la masse, et celle de l’électron ? Que se passerait- il si nous comprenions enfin que la nature de la masse est liée à la conscience ? Les découvertes d’Haramein sont focalisées sur une géométrie fondamentale de l'espace qui nous connecte tous, et ce, à des échelles

quantiques et moléculaires aux objets cosmologiques de l'univers. Ces derniers mois, Haramein et l’astrophysicienne, le Dr. Amira Val Baker, ont réussi à développer la solution holographique de la masse du proton (le noyau d'un atome) á l'électron et à l'atome d'hydrogène. Cette solution est extrêmement précise et décrit maintenant l’atome dans son ensemble, comme une structure holographique, et confirme que nous vivons dans un Univers connecté où chaque point contient tout. L'échange d'informations dans la structure holographique de l'espace, produit notre expérience quotidienne de la réalité, y compris toutes ses forces (forte, faible, électromagnétique et gravité). Ces découvertes révolutionnaires nous conduisent à un nouveau modèle de la connaissance méta-empirique. Ce modèle décrit la conscience comme une interaction avec le champ holographique d’informations, qui imprègne tout. Les structures cérébrales et micro-cellulaires agissent comme une antenne ou un émetteur/récepteur qui reçoit et transmet l'information qui va et vient dans le champ primaire holographique. Nous sommes enpermanence reliés à la Source. C’est ici qu’il faut situer la dynamique de l’illusion et du mensonge : je peux fuir cette réalité ou l’accepter ; m’y opposer, la narguer, l’ignorer, elle n’en demeure pas moins l’hypothèse la plus probable de notre rapport au Tout. Mais cela ne veut pas dire que cette dynamique soit automatiquement créative, qu’il suffise de s’y ajuster pour que tout change magiquement dans notre vie et autour de nous. Le libre arbitre est le filtre modérateur incontournable émanant de la Source. Nous vivrons donc en permanence entre le mensonge – la volonté de n’en faire qu’à notre guise – et l’illusion d’un vis-à-vis interventionniste. En réalité, nous sommes invités, incités à faire la plus haute expérience de nous-mêmes et de la Vie : : « nous sommes faits pour être harmonisés, en paix, créateurs et heureux. Nous sommes faits pour apprendre à aimer, nous sommes des centres d’amour et de compassion encore peu dégrossis, manquant de constance et de rectitude. La vie nous engage à aimer, elle ne fait que cela vraiment (P.Gaboury). » Les sceptiques ne manqueront pas de ricaner. Le poète chrétien Khalil Gibran leur répondait : « … la vie est réellement obscurité, sauf là où il y a élan. Et tout élan est aveugle, sauf là où il y a savoir. Et tout savoir est vain, sauf là où il y a travail. Et tout travail est vain, sauf là où il y a amour. Et lorsque vous travaillez avec amour, vous vous liez à vous-mêmes, l’un à l’autre et à Dieu aussi. » Travailler avec amour : n’est-ce pas préférer en tout temps si possible comme en tout lieu le Vrai, le Bien, le Beau, l’utile, le nécessaire ou l’agréable ? Socrate avait, dans la Grèce antique, une haute réputation de sagesse. Quelqu'un vint un jour trouver le grand philosophe et lui dire: "Sais-tu ce que je viens d'apprendre sur ton ami?" - Un instant, répondit Socrate, avant que tu ne me racontes tout cela, j'aimerais te faire passer un test très rapide. Ce que tu as à me dire, l'as-tu fais passer par le test des trois passoires? - Les trois passoires?

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- Mais oui, reprit Socrate. Avant de raconter toutes sortes de choses sur les autres, il est bon de prendre le temps de filtrer ce que l'on aimerait dire. C'est ce que j'appelle le test des trois passoires. La première passoire est celle de la vérité. As-tu vérifié si ce que tu veux me raconter est vrai? - Non, pas vraiment. Je n'ai pas vu la chose moi-même, je l'ai seulement entendu dire... - Très bien ! Tu ne sais donc pas si c'est la vérité. Voyons maintenant. Essayons de filtrer autrement, en utilisant une deuxième passoire,celle de la bonté. Ce que tu veux m'apprendre sur mon ami, est-ce quelque chose de bien ? - Ah non ! Au contraire ! J'ai entendu dire que ton ami avait très mal agi. - Donc, continua Socrate,tu veux me raconter de mauvaises choses sur lui et tu n'es pas sûr si elles sont vraies. Ce n'est pas très prometteur ! Mais tu peux encore passer le test, car il reste une passoire, celle de l'utilité. Est-il utile que tu m'apprennes ce que mon ami aurait fait ? - Utile ? Non pas réellement, je ne crois pas que ce soit utile... -Alors, de conclure Socrate, si ce que tu as à me raconter n'est ni vrai, ni bien, ni utile, pourquoi vouloir me le dire ? Je ne veux rien savoir et, de ton côté, tu ferais mieux d'oublier tout cela ! À ces trois passoires, nous pouvons ajouter l’illusion mensongère de la force ; le psaume 62 nous y invite en ces termes : 10 Ne vous fiez pas aux méthodes violentes, n’espérez rien de ce qui est pris de force. Si vos ressources augmentent, n’y accordez pas d’importance. Une merveilleuse invitation à sortir du mensonge illusoire de nos désirs et délires de puissance, de richesse, de gloire et de jouissances ! Une histoire d’Ancient Testament le dit à merveille : 1 Rois 19,9 Arrivé à l’Horeb, Élie entra dans une caverne, où il passa la nuit. Alors le Seigneur lui adressa la parole : Pourquoi es–tu ici, Élie ? 10 Il répondit : Seigneur, Dieu de l’univers, je t’aime tellement que je ne peux plus supporter la façon d’agir des Israélites. En effet, ils ont rompu ton alliance, ils ont démoli tes autels, ils ont tué tes prophètes ; je suis resté moi seul et ils cherchent à m’ôter la vie. 11 Sors, lui dit le Seigneur ; tu te tiendras sur la montagne, devant moi ; je vais passer. Aussitôt un grand vent souffla, avec une violence telle qu’il fendait les montagnes et brisait les rochers devant le Seigneur ; mais le Seigneur n’était pas présent dans ce vent. Après le vent, il y eut un tremblement de terre ; mais le Seigneur n’était pas présent dans le tremblement de terre. 12 Après le tremblement de terre, il y eut un feu ; mais le Seigneur n’était pas présent dans le feu. Après le feu, il y eut le bruit d’un léger souffle. 13 Dès qu’Élie l’entendit, il se couvrit le visage avec son manteau, il sortit de la caverne et se tint devant l’entrée. Il entendit de nouveau une voix qui disait : Pourquoi es–tu ici, Élie ? 14 Il répondit : Seigneur, Dieu de l’univers, je t’aime tellement que je ne peux plus supporter la façon d’agir des Israélites. En effet, ils ont rompu ton alliance, ils ont démoli tes autels, ils ont tué tes prophètes ; je suis resté moi seul et ils cherchent à m’ôter la vie. Le Seigneur était dansle bruit d’un léger souffle. C’est là qu’Elie devra trouver le courage d’affronter son peuple et son destin. Dans le souffle qui se veut d’abord et toujours une douce Présence aimante qui tente de dire à son messager :

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« Elie, tu ne me trouveras pas dans ces événements effrayants que sont le feu et les tremblements de terre. Je ne suis pas le Dieu des manifestations exceptionnelles. Je ne suis pas le Dieu du tonnerre qui détruit, du feu qui dessèche, De la destruction et de la punition. Je suis là, dans la brise Dans le silence, le vide. C’est là que tu me trouveras. Je ne suis pas ce Dieu qui veut faire peur, Qui veut impressionner Qui veut montrer ma supériorité Sur les autres dieux Ou sur les humains. Je suis Dieu avec les hommes Je suis ton Dieu, Pour lequel tu es passionné, Le Dieu d’Israël et de la promesse. Dieu silence, Dieu soupir Dieu qui dit son attachement Sa présence, son amour. Sa passion pour nous ses créatures et pour le libre arbitre. » Alors seulement un vrai dialogue avec la Source peut commencer. Nous puvons envisager et demander une autre orientation de nos futurs. Ainsi va la route du temps… (Philippe

Nussbaum,

novembre 2016.)