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Invitation à nous arrêter · sculpture de Saint Sébastien au début des années 1970. C’est un bloque horizontal en tôle peint en grise, long de plus de six mè-tres. Il était

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Invitation à nous arrêter

Il s’agit des autres habitants de la vi-lle, ceux de fer, de bronze, de granite,de béton ou de marbre, dont les ex-pressions nous interpellent depuis lesendroits les plus inattendus de SaintSébastien. Ce sont des personnagesdu passé qui cherchent à trouver leurplace dans notre mémoire ou alors cesont des créations d’artistes qui expri-ment leurs inquiétudes actuelles.

Bien que souvent regardés sans vrai-ment être vus, comme s’ils étaient unélément insignifiant du paysage urbain,leurs traits figés remplissent de signifi-cation l’espace commun. Ce sont deshabitants de nos références collectives.

Connues ou à découvrir, évidentes ouénigmatiques, voyantes ou discrètes,chacune de ces 56 sculptures enplein air sur lesquelles nous allonsnous arrêter dans ce guide constitueune source d’inspiration pour l’imagi-nation, une invitation à nous arrêterafin d'observer avec un autre regardce qui nous entoure de plus près:Saint Sébastien.

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Le Peigne du Vent Eduardo Chillida

Lieu: Promenade Eduardo Chillida (2-B) | Date: 1977

Eduardo Chillida 1924-2002

Cet endroit fascinant, ouvert à la mer sur unedes extrémités de la baie, est né sous la colla-boration, qui a aussi conçu d’autres fruits desuccès, entre Eduardo Chillida et l’architectede Saint Sébastien Luis Peña Ganchegui. L’ar-chitecte a su parfaitement intégrer une sériede plateformes, de gradins et d’espaces de gra-nit rose dans l’orographie abrupte de la côte,atteignent son apogée dans les trois sculptu-res en fer massif – de plus de dix tonnes depoids – que Chillida avait conçues et léguées àsa ville. Avec ces sculptures l’artiste voulaitpeigner le vent du nord-ouest. Chillida avaittravaillé pendant des années sur cette idée, jus-qu’à ce que dans les années 1970 il ait pu lamatérialiser sur demande de la Mairie de SaintSébastien. Tout près de la maison, où le sculp-teur vivait depuis 1982, la nature et la trace del’homme cohabitent dans l’intimité la plus inha-bituelle à l’endroit peut-être le plus magique deSaint Sébastien. Un espace qu’on n’a curieu-sement pas inauguré à l’époque, plutôt récem-ment, trente ans après, dans le cadre d’unesérie d’hommages. Un endroit où le vent cares-se le fer et, par les perforations du pavement,la mer traverse la pierre.

Eduardo Chillida, une des références de l’avant-garde artistique basque et européenne du XXe,est né à Saint Sébastien le 10 août 1924. Aprèsavoir vécu à Paris durant les années les plusdures de la guerre civile, il revient dans sa patrie.De retour chez lui, il se prépare à entamer desétudes en architecture à Madrid. SimultanémentChillida continue ses entraînements au footballgrâce auxquels il devient gardien de but de l’é-quipe Real Sociedad. Pourtant très vite un autrechemin se présente devant lui, cette fois-ci défi-nitive le chemin de l’art. Le mariage de Chillidaavec Pilar Belzunce, en 1950, donne une impul-sion incomparable à son génie créatif. Sa mei-lleure oeuvre commence à prendre forme : une

grande famille de huit enfants,suivie par les premières exposi-tions individuelles, les premiersprix, sa contribution à l’art -importante et très personnelle.Pendant plus d’un demi-sièclecet homme, débordant de bontéet doté de grandes capacitésintellectuelles, s’est consacré àla création artistique ainsi qu’àses désirs de liberté, de paix etde tolérance. Durant tout cetemps il n’a pas ménagé sesefforts face aux obstacles.

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Son empreinteIl était courant de voir Chilli-da se promener tout au longde la baie de La Concha ou àOndarreta. Sa présence peuttoujours être ressentie à tra-vers les sculptures qui se trou-vent sur cet itinéraire. Par con-tre, là où vit réellement la for-ce créatrice de Chillida c’est àChillida-Leku –un musée etbien au-delà. Il est situé auxalentours de Saint Sébastien.

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L’effigie de Catalina de Erauso

Lieu: Place de Gorgatxo (3-E) | Date: 1990

Ce buste, dédié à une femme peu convention-nelle, se situe dans les jardins de la résidenced’une grande femme… L’effigie de Catalina deErauso (1592-1650) se trouve dans les jardinsdu Palais de Miramar – résidence d’été de la rei-ne Marie Christine. Catherine était la première àvenir au promontoire, qui sépare les plages deLa Concha et Ondarreta, car à cet endroit setrouvait le couvent des religieuses de l’ordredes dominicains, dans lequel elle entre lorsqu’e-lle a à peine quatre ans. Son caractère turbu-lent n’arrivait pas à s’adapter au calme et la dis-cipline propres à la vie monastique. Dès qu’ellea quinze ans, déguisée en homme, la jeune filles’enfuit du couvent en direction des Amériques,où elle passerait le reste de sa vie.

Le Pico del Loro (le Bec du Perroquet) - dé-nomination sans connotations ornithologi-ques, qui est simplement le résultat de la dé-génération du toponyme basque Loretope -constitue non seulement la séparation entredeux plages, mais aussi la limite naturelleentre le centre de la ville et son enclave d’o-rigine – le quartier d’El Antiguo. La statue setrouve au coeur de ce quartier plein de per-sonnalité, tout près du fronton et de la pa-roisse de San Sebastian martyr. C’est unepièce de bronze creux, d’une hauteur dequatre mètres, posée sur un piédestal depierre. Sa réalisation en hommage auxjoueurs de pelote basque à été confiée parla Mairie de Saint Sébastien au sculpteurJoxe Alberdi (né à Azkoitia en 1922).

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Hommage au joueur de pelote basque

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Zeharki

Lieu: Jardins d’Ondarreta (2-D)Date: 1983

José Ramón Anda

Au début des années 1980, le sculpteur nava-rrais José Ramón Anda (né à Bakaikoa en1949) gagne avec cette œuvre le premier prixdu concours Biennale de la Sculpture de SaintSébastien. Elle est constituée de trois grandscylindres irréguliers en béton qui forment uneespèce de menhir contemporain. Les troispièces créent un espace intérieur qui invite lespectateur à contempler l’œuvre de l’inté-rieur. Zeharki constitue un point de trans-cendance dépourvu de toutes sortes d’orne-ments dans un contexte de jardins très entre-tenus où prédomine le brouhaha dès que lesoleil se pointe.

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Monument à la Reine Marie Christine

Lieu: Jardins d’Ondarreta (2-D) Date: 1942

Saint Sébastien garde un souvenir tendre de

Marie Christine de Habsbourg-Lorraine, car

c’est elle qui avait décidé, en 1887, que la cour

royale espagnole passerait les étés à Saint

Sébastien. Sa décision a donné un élan

extraordinaire au développement et à la

croissance de la ville, à peine sortie des limites

des anciennes murailles. Marie Christine était

l’épouse du roi Alphonse XII et reine régente

depuis la mort du monarque en 1885 jusqu’à

la montée au trône de son fils Alphonse XIII en

1902. Installée dans les jardins d’Ondarreta en

1942, la sculpture du madrilène José Diaz

Bueno est une des multiples preuves de

reconnaissance de la ville envers la reine.

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La religieuse sous-lieutenantLa religieuse combat comme unhomme de Sanlúcar de Barra-meda jusqu’en Amérique, sousle prénom de Catherine ou celuide Pedro, Francisco, Alonso etbeaucoup d’autres alias mascu-lins. Elle ne révèle son identitéféminine qu’en 1623. Selon lesrumeurs le pape lui-même l’au-rait autorisée à continuer à por-ter des vêtements d’homme.

Lieu: Jardins de Miramar (3-D) | Date: 1993

Mikel Etxeberria

José Díaz Bueno

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Monument à FlemingEduardo Chillida

Le visiteur peut contempler le cadeau le plus pré-cieux que Chillida ait offert à sa ville – le “Peignedu vent” – et “L’embrassade à un ami bien aimé”.Par la suite il peut observer “L’hommage àFlemming” qui domine la baie de La Concha.Dans les années 1950 Eduardo Chillida avait dé-dié plusieurs de ses sculptures aux grands hom-mes qu’il admirait. Par exemple : le peintrefrançais Georges Braque, le mathématicien ita-lien Luca Pacioli et Alexander Fleming – le bacté-riologue qui a découvert la pénicilline. L’original de cette oeuvre était réalisé parChillida en 1955. Sur demande de la Marie deSaint Sébastien, en 1991 l’architecte JoaquínMontero, très rattaché à Chillida, crée le comple-xe des terrasses qui accueillent, au milieu de laPromenade de La Concha, l’oeuvre sculptée engranite, ainsi que son piédestal.

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Monument à Pío Baroja

Lieu: Promenade de Pío Baroja (3-E) | Date: 1972

Nestor Basterretxea

Comme l’oeuvre de José Ramón Anda, citéeplus haut, cette sculpture, réalisée par l’ar-tiste Nestor Basterretxea (né à Bermeo en1924) pour rendre hommage à Pío Baroja, agagné le prix du concours biennal de lasculpture de Saint Sébastien au début desannées 1970. C’est un bloque horizontal entôle peint en grise, long de plus de six mè-tres. Il était installé en premier sur la placede la Trinité, mais puisque cet endroit neplaisait pas à l’artiste, la sculpture a ététransférée à son emplacement actuel.

La Besarkada (l’embrassade) n’est pas uniquementune dénomination, puisqu’elle représente aussitout l’esprit de la stèle en acier créée par EduardoChillida pour rendre hommage à son ami RafaelRuiz Balerdi – peintre originaire de Saint Sébastienqui est né en 1934 et décédé en 1992. Cetteoeuvre d’une hauteur d’un peu plus d’un mètre,située dans le Pico del Loro, date de 1991. C’estune donation d’Eduardo Chillida à sa ville, aprèsson exposition rétrospective réalisée dans le palaisdu Miramar (situé à proximité) en 1992.

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Lieu: Pico del Loro (3-D) | Date: 1991

Eduardo Chillida

7 Stèle en souvenirde Rafael Ruiz

Balerdi

Dans le caniveauAvant d’arriver à l’exception-nel emplacement actuel, cetteoeuvre de Chillida a eu une vieplus que mouvementée. L’au-teur l’avait réalisée pour lesjardins d’Ategorrieta. Par lasuite elle a été transférée auMont Urgull et a aussi passéune saison dans la zone hos-pitalière de la ville. Déclaréeperdue pendant plusieursannées, elle a finalement réap-paru dans un caniveau duquartier de Martutene, près del’atelier où Chillida avaitapporté l’oeuvre à restaurer.En 1991 elle a en fin trouvé unemplacement adéquat.

De grands artistesAprès la disparition d’Oteiza,Chillida et Amable Arias,Nestor Basterretxea constitue,aux côtés des peintres Sistiagaet Zumeta, la mémoire vivantedu groupe Gaur, qui est à la ba-se de la rénovation de l’art bas-que depuis plusieurs décenniesdéjà. Bien loin de regarder dansle passé, Basterretxea est enpleine forme artistique et dansune phase de grande activité.

Lieu: Terrasse arrière du palais Miramar (3-E)Date: 2004

Les salons du palais qui était autrefois royal,hébergent des cérémonies, des salons et desrencontres de toutes sortes. En septembre2004 on y a réalisé la Foire de l’Art Contem-porain de Donostia-Saint Sébastien, une ren-contre d’artistes plastiques qui ne s’est plustenue depuis lors. Au cours de la foire, on ainstallé sur la terrasse arrière du Miramarune sculpture avec des formes féminines etmaternelles, en marbre noir de Markina.‘Amanaria’, de Gotzon Huegun Burgos, né àDonostia, allait si bien avec cet endroit qu’onl’a laissée ici.

Amanaria9

Lieu: Promenade de La Concha (3-D) | Date: 1955

Gotzon Huegun

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Lieu: Place de Zaragoza (6-D)Date: 1988

Lieu: Jardins d’Alderdi-Eder (6-C)Date: 1973

Koldo Merino / Bernard Baschet

Antxon Ayestaran était le directeur, de1968 jusqu’à sa mort en 1986, d’une desinstitutions les plus emblématiques deSaint Sébastien – l’Orphéon Donostiarra. Lasculpture dédiée à la mémoire de cet hom-me très apprécié à Saint Sébastien est,comme il se doit, un ensemble sculpturalsonore inauguré en 1988, composé d’unedouble colonne en béton du sculpteur deSaint Sébastien Koldo Merino dans laquelleest insérée “La voix” uvre en acier inoxyda-ble du français Bernard Baschet.

Les petites figures de bronze de DonQuichotte et Sancho Pança qui mon-tent à cheval peuvent être apprécié-es depuis 1973 dans un recoin desjardins d’Alderdi-Eder. Elles étaientconçues plusieurs décennies aupara-vant par le sculpteur de SévilleLorenzo Coullaut-Valera (1876-1932). Quoiqu’il y ait des gens quicroient que cette sculpture n’est plusqu’une simple réplique en miniaturedes célèbres figures que cet auteuravait conçues pour la Placed’Espagne à Madrid, en réalité ce quis’est passé c’est exactement le con-traire. C’est-à-dire, la célèbre pairede Cervantès, Don Quichotte etSancho Pança, qui se trouve àMadrid, est, en fait, la réplique, tan-dis que celle de Saint Sébastien estl’originel. Pour réaliser la première,Coullaut-Valera a fait un prototype,une première sculpture, celle qui setrouve près de La Concha.

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Hommage à AntxonAyestaran

Sculpture de Don Quichotteet Sancho Pança

Lorenzo Coullaut - Valera

Oroimena - Mémoire

Lieu: Jardins d’Alderdi-Eder (6-C) | Date: 2007

Aitor Mendizabal

“La ville de Saint Sébastien, rend hommage aux victimes du terrorisme et de la vio-lence.” Ce sont les mots qu’on peut lire, en basque et en espagnol, au bas de la sculp-ture, qui a été inaugurée le 30 janvier 2007, une date qui coïncide avec l’anniversairede la mort de Ghandi et le Journée Mondiale de la Paix. Des victimes directes du te-rrorisme et ses proches sont venus pour l’inauguration de ce monument, qui - sur l’i-nitiative du Cercle Municipal des Victimes et de l’hôtel de ville de Saint Sébastien ré-glait une obligation courante. Situé dans les jardins centraux d’Alberdi-Eder, le mo-nument dédié à tous les personnes concernées par le terrorisme est fait en bronze eten cuivre. Avec une forme en prisme triangulaire, le monolithe mesure quatre mè-tres de hauteur et il pèse 1.500 kilos.

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Des blessuresLe créateur lui-même, AitorMendizabal, a expliqué queles fentes visibles sur la su-perficie du monolithe sym-bolisent les blessures quirésultent de la violencedans la société basque. Lasuggestion d’un arbre cou-pé veut signifier « l’arrêtbrusque qu’on donne à lavie avec un assassinat » enles mots de Mendizabal,sculpteur, qui est né àCaracas et qui a aussi uneautre sculpture publiqueremarquable dans la ville,l’ensemble ‘Ateak-Portes ‘,situé sur la place de Irun.

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Construction vide

Lieu: Promenade Nuevo (4-B) | Date: 2002

Jorge Oteiza

Bien que la “Construction vide” de JorgeOteiza soit installée dans la Nouvelle prome-nade de Saint Sébastien en octobre 2002,l’oeuvre est en réalité une reproduction àgrande échelle d’une pièce appartenant à lasérie de onze sculptures, réalisées par l’ar-tiste en 1957 qui la même année avait reçule prix du 6e concours bisannuel de SaoPaulo (Brésil). La sculpture est constituée dedeux pièces en acier qui pèsent 12,5 et 10,5tonnes chacune, et elle est installée sur uneplateforme en béton recouverte de bois. Audébut des années 90 Oteiza avait repris sesrelations avec Saint Sébastien, assez dété-riorées dans le passé suite aux diverses cir-constances. Par conséquent, plusieurs pos-sibilités avaient été envisagées pour qu’il re-trouve sa place dans le paysage de la ville.C’est finalement l’artiste lui-même qui achoisi son emplacement, en rendant sa“Construction vide” la porte que la ville ouv-re vers la mer.

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Jorge Oteiza1908-2003

Rendus frères

Jorge Oteiza et Eduardo Chi-llida sont restés longtempséloignés l’un de l’autre, jus-qu’à ce qu’ils se réconcilienten 1997 en se prenant dans lesbras. Après cette embrassadesymbolique mais éphémère,c’est la baie de La Concha quiles a rendus frères pour tou-jours. C’est une baie qui a leprivilège d’un côté de peignerle vent avec la création d’E-duardo Chillida et de l’autre,d’ouvrir une fenêtre à la meravec l’oeuvre de Jorge Oteiza.

Poète, sculpteur, cinéaste, essayiste, agita-teur d’idées et imaginateur de l’avenir... Lesmots et les dates ne suffisent pas pour défi-nir Oteiza. On peut dire qu’il est né à Orio en1908; il était un enfant peureux et un jeunechargé de faire vivre toute sa famille. Il s’in-téresse à l’architecture mais commence desétudes de médecine. Aux alentours de sestrente ans Oteiza s’o-riente vers l ’art, vit àMadrid et en 1935 parten Amérique du Sud. Là-bas il trouve le guide desa vie - Itziar Carreño,avec laquelle il se marieet revient au Pays bas-que en 1948. A cetteépoque il est déjà entiè-rement dédié à la sculp-ture, mais décide de l’abandonner en 1960,après avoir prédit la fin de l’art contempo-rain. Plus tard il revient sur sa décision etcontinue d’imaginer et de proposer des mi-lliers de chemins nouveaux pour l’art et pourla vie. Oteiza était fâché avec certains, aimépar beaucoup d’autres et admiré par pres-que tous. Par la suite Itziar a disparu; il avieilli; il est devenu une légende. Oteiza nousa légué son oeuvre, sa pensée, son regardunique et original et nous a quitté au prin-temps. Mais il était déjà devenu immortel.

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Monument au Sacré Coe ur

Lieu: Mont Urgull (5-A) | Date: 1950

Federico Coullaut - Valera

Le Sacré coeur qui couronne le Mont Urgullest, sans doute connu par tous à SaintSébastien, puisqu’il est visible de presquetoute la ville. Les autorités civiles, militaireset ecclésiastiques s’étaient donné rendez-vous le 19 novembre 1950 pour inaugurercomme il se doit ce monument, réalisé enpartie grâce aux dons de la population. Bienque l’idée de sa construction existe depuis1926, la Mairie n’a décidé à la mettre enoeuvre qu’en 1938. Le choix de l’emplace-ment du monument était accordé à l’évêque,et le prélat avait choisi ce qui a de plus visi-

ble dans les alen-tours : le châteaude la Mota dumont Urgull.

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ÉnormeLe monument du Sacré coeur,oeuvre du sculpteur madrilè-ne Federico Coullaut-Valera(1912-1989), est remarquablepar ses dimensions. Sa hau-teur totale est proche des 29mètres si on prend en comptela hauteur de la base, la cha-pelle et la figure. La taille de latête est de 1,76 mètres et desmains 1,40 mètres. D’autrepart, la figure a une largeur deplus de quatre mètres.Certains disent qu’à quatre ki-lomètres à l’intérieur des te-rres on peut toujours perce-voir le dos de la statue.

Le cimetière des anglais

Le mont Urgull, transformé en parc, ne pou-rra pas se défaire facilement de son passémilitaire, dévoilé par les nombreuses batte-ries, les murailles et autres constructionsfortifiées qui nous rappellent son importan-te fonction stratégique. Ces restes architec-toniques, solides et sans ornements, con-trastent avec le côté romantique et mêmeparfois magique du cimetière des anglais.Assez détérioré avec le temps et commeconséquence de l’instabilité des flancs de lamontagne, ce site accueille, à l’ombre d’uneplaque commémorative, les restes des offi-ciers anglais de la Légion Condor tombéslors des combats livrés autour de la ville et,notamment, de la batail le d’Oriamendi(1837) entre Hernani et Andoain. D’autresAnglais, tués au cours d’autres batailles,sont également enterrés ici.

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Lieu: Mont Urgull (4-A) | Date: 1924

Une inaugura-tion solennelle Grâce à un vieux film récem-ment restauré, nous savonsaujourd’hui que l’inaugura-tion du Cimetière des Anglaisen 1924 a été très solennelle.Le navire de guerre anglaisMalcom mouillait dans labaie. La cérémonie était prési-dée par les reines MarieChristine et Victoria Eugénie,en présence de l’enfant Jaime,de nombreux ambassadeurset des autorités locales. Undrapeau de Saint Sébastien aété soulevé pour faire découv-rir la plaque commémorative,écrite en espagnol et en an-glais, dédiée à “la mémoiredes vaillants soldats britanni-ques qui ont donné leurs viespour la gloire de leur pays etpour l’indépendance et la li-berté de l’Espagne”.

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Torse

Lieu: Mont Urgull (5-A) | Date: 1963

Eduardo Chillida

Eduardo Chillida réalise ce torse nu en hom-mage à Pedro Arana Aizpurua (1922-1961),conseiller régional et fervent défenseur destamborradas (processions de tambours) desenfants de Saint Sébastien. Léguée parChillida à la ville et inaugurée en 1963, l’o-euvre est basée sur un plâtre de 1948. Ellefait partie des quelques rares sculptures enbronze faites par Chillida, dont on peut devi-ner la signature sur la jambe droite. A causede sa petite taille elle peut passer inaperçuedans un environnement aussi vaste que lemont Urgull, mais son extrême délicatessevaut la peine d’être remarquée.

Le buste d’Ignacio Zuloaga (Eibar 1870 -Madrid 1945), le peintre basque le plus em-blématique de la fin du XIXe et du début duXX, préside la place qui porte son nom. Aumême endroit se trouve le musée de SanTelmo, où certaines de ses oeuvres peuventêtre admirées. Un grand ami du peintre – lesculpteur de Zumaia Julio Beobide (1891-1969), réalise ce petit buste en 1938 lorsqueZuloaga est au tout début de sa carrière : sapremière exposition individuelle datait d’àpeine deux ans.

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Buste d’Ignacio Zuloaga

Lieu: Place de Zuloaga (6-A) | Date: 1938

Julio Beobide

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Des voisinsMalgré une différence d’âgede vingt ans, Zuloaga et Beo-bide ont travaillé en étroitecollaboration à plusieursreprises. Ils avaient mêmeinstallé leurs ateliers de tra-vail (actuellement transfor-més en musées) tout près l’unde l’autre, dans un endroitprécieux proche de la plagede saint Jacques de Zumaia.

Lieu: Jardins d’Alderdi Eder (6-C) | Date: 1973

Lieu: Qai (5-B) | Date: 1901

José Díaz Bueno

Le buste situé dans une niche au milieu duport des pêcheurs – dont l’original avait étéréalisé en 1901 par le Catalan JacintoMatheu – ne nous rappelle pas un artiste, unpoliticien ou un intellectuel, mais un simplepêcheur – le courageux José Maria ZubiaMari. Né à Zumaia en 1809, il avait participéà de nombreux sauvetages. Il disparaît en1866 dans la baie de la Concha, en essayantde sauver l’équipage d’une petite embarca-tion attrapée dans la tempête. Le buste grâ-ce auquel Mari continue de surveiller la baieest une reproduction de l’oeuvre d’origine,qui s’est détériorée au fil du temps.

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Monument à Mari Jacinto Matheu

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Buste de l’écrivain José Mª Salaverría

Le nom de aita (père) parlequel était connu José MariaZubia n’a aucune connota-tion religieuse. Il est la simpleexpression de la confianceque lui accordaient les arrant-zales (pêcheurs) qui sortaienten mer.

Aita Mari

Au début des années 1970 plusieurscréations artistiques ont été installées dansles jardins d’Alderdi Eder. Parmi elles figureun petit buste en ciment peint en blanc deJosé Maria Salaverría (1873-1940), oeuvredu sculpteur madrilène José Diaz Bueno. LaMairie voulait rendre hommage à l’écrivainde Saint Sébastien qui était un observateurperspicace des coutumes, des traits et despaysages de sa ville natale. José MariaSalaberria entame sa brillante carrière dansplusieurs journaux de Saint Sébastien et latermine à Madrid.

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Beste aldean

Lieu: Place de Zuloaga (6-A) | Date: 2004

Eduardo Chillida Belzunce

Le long procès de restauration du dernier bâtiment d’appartement de la rue 31d’août, qui mène à la place de Zuloaga, a rendu possible l’achèvement de sa faça-de avec une oeuvre murale verticale singulière d’une hauteur de neuf mètres.L’ensemble de pièces en terre cuite, aux nuances grises et ocre, représente l’in-térieur d’un appartement et une fenêtre à travers laquelle on peut voir la baie deLa Concha. Selon son créateur, Eduardo Chillida Belzunce « c’est la vue que lesvoisins de la maison auraient si creusait un tunnel droit qui arrive à l’Aquarium ».Bien sûr, l’oeuvre montre ce qui se trouve ‘sur l’autre côté ‘ (‘Beste aldean’).

Une aperture presque ronde comme unoeil peint en bleu casse un block rectan-gulaire de ciment. Le monolithe réalisépar Augustín Ibarrola peut paraître fa-mil ier au voyageur. En 1988, leGouvernement Basque lui a confié unesérie de douze pièces égales pour déco-rer les ports de Gipuzkoa et Bizkaia. Lemonolithe du quai de Saint Sébastien estl’un de ces douze ‘ yeux ’ qui semblentobserver la Mer Cantabrique.

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Lieu: Port (5-B) | Date: 1988

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Terre cuiteLes 61 plaques de terre cuitequi forment l’oeuvre muraleont été réalisées lors d’unprocès artisanal minutieux.Après que le sculpteurRamón Ruiz Cabestany aitmodelé le matériel, ChillidaBelzunce peignait chaquepièce, lesquelles avaient étébrûlées dans l’atelier nava-rrais du sculpteur. Les modi-fications que la chaleur pro-voquait dans les couleurs ontfait nécessaire des nombreu-ses répétitions et retouches.

Agustín Ibarrola

La Piété

Lieu: Eglise de San Vicente (6-B) | Date: 1999

Jorge Oteiza y José Ramón Anda

La santé de Jorge Oteiza commençait déjàà se détériorer lorsqu’en 1999 sa Piété aétait installée sur la façade fraîchement ra-valée d’un des plus beaux temples de SaintSébastien – l’église de San Vicente. C’étaitsûrement la première oeuvre d’Oteiza acqui-se par la capitale de Gipuzkoa. L’artiste achoisi lui-même l’emplacement sur la façadeprincipale, juste à côté de la porte latéraledonnant sur la rue du même nom. Il a aussipersonnellement dirigé l’installation de l’o-euvre avec son habituelle vigueur. La réali-sation de cette sculpture d’une hauteur d’unpeu plus d’un mètre et demi est basée surune des 27 esquisses faites par Oteiza pourla frise du Sanctuaire d’Aranzazu entre1953 et 1969. Le sculpteur José RamónAnda, ami d’Oteiza, avait la charge de don-ner forme en aluminium à la maquette initia-le de l’artiste, en comptant constammentsur le soutien et la collaboration du grandcréateur d’Orio.

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La protestationIl est difficile pour la “Piété”conçue par Jorge Oteizad’assumer avec résignationla mort de son fils. Sa“Piété” est une mère déchi-rée par la douleur qui serebelle et proteste. “Toutemère ferait la même chose”,a dit Oteiza au moment del’inauguration de la sculp-ture en septembre 1999.

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Hommage à Sarriegui

Lieu: Place de Sarriegui (6-B) | Date: 1894

Nino Barriuso

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La ressemblanceComment était Sarriegui? Sion regarde la seule photo-graphie conservée par sesdescendants, elle n’a rien àvoir avec l’homme aux che-veux bouclés et aux yeux glo-buleux représenté dans sonancienne effigie. Le nouveaubuste, où il semble être à l’é-coute de la musique, lui res-semble beaucoup plus.

Le musicien Raimundo Sarriegui est né en1838 à l’hameau Echeverri d’Egia et est dé-cédé en 1913. Il est la seule personne à pou-voir se vanter d’être l’auteur de la musiquede Saint Sébastien. Sa musique peut être en-tendue lors de la quasi-totalité des fêtes po-pulaires de Saint Sébastien, qui commencentpar la Marche de San Sebastián et sont sui-vies par tout le reste des pièces qui compo-sent la célèbre tamborrada (procession detambours). Commerçant de profession etmusicien par vocation, Sarriegui animaitsans relâche les rues de son quartier en com-posant des dizaines de pièces que presquetous les habitants de la ville sont capables defredonner. Il décède en allant rendre visite àun ami pharmacien et le premier hommageque la ville lui a rendu après sa mort était lasuspension de la Tamborrada de l’année sui-vante. Par la suite une place avec un bustelui est dédiée. Le buste était l’oeuvre de JoséLopetegi, également créateur du tambouri-neur, dont la statue a accompagné Sarrieguisur la place pendant des années. Les deux fi-gures en ciment se trouvaient à l’autre boutde l’endroit où est situé aujourd’hui le nouvelensemble de sculptures, réalisées, à l’occa-sion de la rénovation de la place, par le sculp-teur et professeur de la faculté des beaux-arts de l’Université du Pays Basque NinoBarriuso. Les sculptures fondues en bronze,installées le jour de San Sebastián en 2002,sont beaucoup plus grandes que les précé-dentes – le tambourineur par exemple a unetaille de deux mètres – ce qui donne un ca-ractère monumental qui manquait à l’anté-rieur hommage à Sarriegui.

Buste de José MariaUsandizaga

Lieu: Place de Gipuzkoa (6-B) Date: 1916

Josep Llimona

Le monument dédié au musicien de Saint Sébastien José Maria Usandizaga(1887-1915) est un des éléments les plus romantiques de la place de Gipuzkoa.Le talent de ce jeune artiste a été révélé très tôt. Malgré sa mort prématurée, ilnous a laissé des oeuvres inoubliables comme l’opéra “Mendi Mendiyan” ou l’o-pérette espagnole Las Golondrinas (Les hirondelles). La ville a vraiment voulugarder un souvenir d’Usandizaga. A cette occasion en moins d’un an, le grandsculpteur moderniste de Catalogne Josep Llimona (1864-1934), très connu à l’é-poque, a été chargé de réaliser une sculpture en son honneur.

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Le concert Les fonds nécessaires pour laconstruction de la sculptureont été collectés grâce auxrecettes d’un concert, offertpar l’Orphéon Donostiarra.La Mairie a aussi contribué àla réalisation de cet hommageà José Maria Usandizaga enpayant le transport.

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Buste du PèreDonostia

Buste de Pío Baroja

Lieu: Promenade de la República Argentina (7-B)Date: 1974

Lieu: Place de Oquendo (6-B) Date: 1972

José María de Vera

Victorio Macho

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Des bustessur la façadedu PalaisForal

Lieu: Place de Gipuzkoa (6-C) Date: 1885

Marcial Aguirre

La place de Gipuzkoa, où se situe le PalaisForal, siège de la Députation Forale de Gipuz-koa, est l’élément central du premier agran-dissement de la ville qui a contribué à sa crois-sance harmonieuse à la fin du XIXe siècle. Lestyle de cette place aux portiques rappellecelui des places de village. Le palais de cons-truction classique qui s’y trouve depuis 1885est l’oeuvre de l’architecte Goikoa. Les bus-tes de cinq personnalités connues de Gipuz-koa sont incrustés en forme de frise sur safaçade principale, à la hauteur du premierétage. Ils sont réalisés par le sculpteur de Ber-gara Marcial Aguirre. Le tout est couronnéd’un grand blason de Gipuzkoa.

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Les illustres personnalités de GipuzkoaLes effigies sont dédiées aux cinq personnali-tés de Gipuzkoa qui ont le plus contribué à laglorieuse histoire d’Espagne. Au XVIe siècleJuan Sebastián Elcano, de Getaria, est le pre-mier à faire le tour du monde et durant lemême siècle, Miguel de Legazpi, né à Zuma-rraga, soumet les îles Philippines au pouvoirdu roi d’Espagne et fonde Manille. Andrés deUrdaneta, né en 1508 à Ordizia, était soldat etmarin avant de devenir moine et son périplemarin l’a beaucoup aidé dans l’évangélisationdes Philippines. Le marin de Pasaia Blas deLezo, qui avait commencé comme midship eta fini sa carrière comme Général de l’Armadaespagnole, était un des militaires les plus émé-rites du XVIIe siècle, de même que Antonio deOquendo, né à Saint Sébastien. Leurs proues-ses héroïques ont contribué à la gloire de laMarine Royale espagnole.

Dans une zone verte de la Promenade de laRepública Argentina, à côté de l’hôtel MaríaCristina et en regardant vers la rivièreUrumea, on retrouve un petit buste enbronze de José Gonzalo Zulaika (1886-1956), réalisé par José Maria de Vera etinstallé dans les années 1980. José GonzaloZulaika entre dans l’ordre des capucins en1908 et selon les usages de celui-ci ildevient le père José Antonio de Donostia(dénomination basque de Saint Sébastien). Ilcommence à composer en travaillantcomme enseignant à Lekarotz, et de 1918jusqu’à sa mort n’arrête pas de créer descantiques religieux, des messes, des dansesbasques, des oeuvres pour piano, etc.

Personne ne peut décrire cette oeuvremieux que Baroja lui-même. En inaugurantle buste en 1935 il a dit : “ Si un jour les gensne se souviennent plus de moi mais que lebuste reste à cet endroit, je me contenteraisde savoir que ceux qui le regardent dans lefutur sachent que celui qui a servi de modè-le à la statue était un homme qui adorait lavérité, haïssait l’hypocrisie et le mensongeet, bien que certains disent le contraire dansson temps, qu’il était un basque aimant pro-fondément son pays”.

Aita DonostiaLe Père Donostia – un desgrands compositeurs de lamusique basque du XXe siècle,a d’une part laissé une oeuvretrès riche. D’autre part, en tantque musicologue et chercheur, ila parcouru tout le Pays basqueespagnol afin de recueillir etpréserver l’extrême richesse dupatrimoine musical de la région.

CentenaireLe buste en bronze de PíoBaroja (Saint Sébastien 1872- Madrid 1956), oeuvre deVictorio Macho, est unecopie de l’original réaliséeen 1972 à l’occasion du cen-tenaire de sa naissance.Quant à l’original – il appar-tient aux fonds du musée deSan Telmo.

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Antonio de Oquendo

Lieu: Place de Oquendo (7-B) | Date: 1894

Marcial Aguirre

La sculpture qui rend hommage à Antonio deOquendo (Saint Sébastien 1575 - La Corogne1640) sur la place qui porte son nom était ré-alisée sur demande de la Mairie de SaintSébastien par le sculpteur de Bergara MarcialAguirre en 1878. Celui-ci est l’auteur des effi-gies dédiées aux illustres personnages deGipuzkoa qui décorent la façade du PalaisForal. Durant trois ans l’artiste a dû luttercontre l’Académie Royale des Beaux Arts deSan Fernando. Cette institution ne donnaitpas carte blanche à la construction de lasculpture en évoquant des points de détail :l’Oquendo d’Aguirre leur semblait trop jeuneou ils doutaient de l’authenticité historique desa cuirasse... A ces difficultés pour l’auteursont venus se rajouter les problèmes definancement, mais en fin de compte lastatue a pu être inaugurée le 12 sep-tembre 1894 – date anniversaired’une victoire capitaled’Oquendo contreles Hollandais.

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Le personnageAntonio d’Oquendo était lefils de Miguel de Oquendo,marin emblématique qui ajoué un rôle crucial dans l’In-vincible Armada. Antonio deOquendo entre dans la flottemilitaire espagnole à 17 ans etse révèle très vite comme étantun excellent officier. Il a servipour le roi Philippe III et sonsuccesseur Philippe IV. Sacarrière s’est déroulée en gran-de partie dans le Nouveaumonde. Elle était parsemée degrandes victoires et d’épiso-des plus obscurs à cause des-quels à plusieurs reprises il aété privé de ses responsabilitéset il est même allé en prison.Cependant, à la fin de sa carriè-re Oquendo se retire avec tousles honneurs et une réputationirréprochable.

Effigie du compositeurTomás Garbizu Iñigo Echeberria

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Lieu: Place d’Oquendo (7-B) | Date: 1992

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Lieu: Jardins de la Reina Regente (6-B) Date: 1954

Iñigo Echeberria a réalisé ce buste en bron-ze du musicien Tomás Garbizu (Lezo 1901 -1989) en 1992, sur demande de laDéputation Forale de Gipuzkoa, qui de cettefaçon a rendu hommage à une des figuresles plus remarquables de la musique basquedu XXe siècle. Sa vie professionnelle étaitconsacrée à l’orgue : pendant de nombreu-ses années il était l’organiste de l’ambassa-de de France à Madrid. A partir de 1954 ildevient professeur de cet instrument auConservatoire de Saint Sébastien.Cependant Garbizu n’était pas uniquementun musicien de formation solide qui, tout lelong de sa vie, a offert de concerts inoublia-bles et a reçu de grands prix. Il était en mê-me temps un compositeur très créatif dansplusieurs genres. Une partie de son oeuvrereste inédite.

Ce buste, qui se trouve dans le jardin centralde la Reine régente, est réalisé et donné à laville par Julio Beobide. Il vaut la peine d’êtrevu car il dévoile la maîtrise qu’a atteinte dansce type d’oeuvres le sculpteur de Zumaia. Dansce petit îlot vert, Gipuzkoa rend hommage àSecundino Esnaola (Zumarraga 1878 - SaintSébastien 1920) – compositeur d’innombra-bles chansons qui ont enrichi le répertoirepopulaire basque. Les habitants de la ville sesouviennent aussi qu’il a dirigé l’OrphéonDonostiarra de 1902 jusqu’à sa mort en 1929.

Bien que les compositionsles plus connues de TomásGarbizu soient de caractèrereligieux, il n’a pas dédaig-né la musique populaire.Dans les années 40 et 50 il amême écrit de la musiquepour de nombreux films.

Et le cinéma aussi

Au-delà de ses nombreuxmérites en tant qu’hommeet artiste, en 1908Secundino Esnaola a aussieu l’audace et la “valeur”de créer un coeur mixte, cequi constituait le premierpas vers la participation ré-volutionnaire des femmes àl’Orphéon Donostiarra.

Révolutionnaire

Buste deSecundino Esnaola

Julio Beobide

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Lieu: Place d’Euskadi (7-B) Date: 1971

Dédiée au chorégraphe José Ignacio Iztueta,cette sculpture de Nestor Basterretxeasemble avoir matérialisé en l’air la stèle dela pirouette du plus audacieux desdanseurs. Dans cette oeuvre en métal,caractérisée par une sensation simultanéede mouvement et de manque de gravité,l’artiste a réussi à travailler un matérieldélicat qu’il a forcé et plié pour obtenir lerésultat désiré. Malgré son apparencefragile, le fer peint de couleur crème s’estmontré très résistant en soutenant en l’airpendant plus de trente ans un danseurimaginaire. Imaginé peut-être par Iztuetalui-même...

Chant à IztuetaNestor Basterretxea

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Par exemple...Pas loin de là, dans le hallde caisse d’épargne Kutxa(C. Garibay) le public peutadmirer un pur exemple dece que Mendiburu étaitcapable de faire avec lebois. En effet, entre 1976 et1977 il a créé, à la demandede cette entité bancaire,deux pièces murales ainsiqu’une boiserie riche à trèsfort caractère organique.

IztuetaLe chorégraphe José Igna-cio Iztueta (1767-1845) anon seulement joué un rôlefondamental quant à laconservation et la revalori-sation des danses populai-res basques, mais il a aussiécrit une histoire très détai-llée de Gipuzkoa.

Herri Txistu Otza

Lieu: Avenue de la Libertad, 1 (7-C) Date: 1975

Remigio Mendiburu

Bien que dans la majorité des cas la sculptu-re soit présente dans les rues grâce à la vo-lonté des administrations, pour une fois c’é-tait le constructeur du bâtiment, situé audébut de la principale artère de la ville, quiavait chargé le sculpteur d’HondarribiaRemigio Mendiburu (1931-1990) à réaliserl’oeuvre qui grimpe le long de la façade. Soncaractère novateur ressortait dans l’envi-ronnement fondamentalement classique etsurprenait les habitants de l’époque. Plusd’une douzaine de tubes creux en acierinoxydable traité au chalumeau, d’une hau-teur entre douze et quinze mètres, s’entre-lacent de manière sinueuse comme destroncs tordus ou des racines géantes. Ayantbeaucoup travaillé le bois, Mendiburu estcapable de transmettre à l’acier sa natureet son essence, comme peu d’autres peu-vent le faire.

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La Croix de la paix

Lieu: Cathédrale du Buen Pastor (6-D) | Date: 1997

Eduardo Chillida

En 1997, la Cathédrale du Bon pasteur a fê-té ses cent ans, et Eduardo Chillida lui a faitun cadeau magnifique : de 800 kg d’albâtrel’artiste a extrait une croix – BakearenGurutzea ou la Croix de la paix. La croix estremarquable, entre autres, parce que l’au-teur a gardé la texture d’origine de la pierre.Depuis, cette pièce austère d’où émane laforce de l’essentiel, couronne le tympan duportique central de la cathédrale, laquelleconserve aussi deux autres croix du mêmeauteur. La croix d’albâtre est en fort con-traste avec la création de style néogothiqueconstruite au goût de la vi l le de SaintSébastien à la fin du XIXe siècle. Une autrecroix de Chillida est conservée dans la basili-que de Sainte Marie, à côté du bénitier.

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Stèle

Lieu: Place du Centenario (7-E) Date: 1970

Ricardo Ugarte

De nombreuses oeuvres, qui peuvent êtrevues dans les rues de Saint Sébastien, sontle résultat du Concours international bisan-nuel de la sculpture. La Mairie a organisé ceconcours durant trois ans (de 1969 à 1971)dans l’objectif d’enrichir le patrimoine artis-tique de la ville en sculptures. “Zeharki” deJosé Ramón Anda et “l’Hommage à PíoBaroja” de Basterretxea figurent parmi cescréations. La stèle de Ricardo Ugarte (né àPasaia en 1942) en fait partie aussi. Elle aété inaugurée le jour de San Sebastián (le20 janvier) en 1970. C’est une sculpturerationnelle en fer métallisé avec du zincd’une hauteur de 10 mètres. L’auteur aréussi à créer un jeu d’équilibre entre lescubes vides de différentes tailles et la sta-tue est devenue l’élément caractéristiquede la zone.

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PionnierPour la majorité des habitants de la ville, habi-tués aux bustes délicats et aux effigies roman-tiques, la stèle constituait leur premier con-tact avec l’avant-garde en sculpture. Son ins-tallation a eu comme conséquence de vives ettrès diverses polémiques.

Lieu: Parc d’Amara (7-E) | Date: 1919

Ce premier hommage de la villede Saint Sébastien à la reineMarie Christine, inauguré en1919, a été conçu par leMadrilène José Luis Diaz Buenoet réalisé par León Barrenechead’Irun grâce à des fonds collectéspar la population. La reine estflanquée de la charité et la vertu;le petit peuple et les intellectuelssont représentés dans la frise. Lastatue a dû être restaurée plu-sieurs fois.

Monument dédié à la Reine Marie Christine

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José Luis Díaz Bueno | León BarrenecheaLieu: Place de los Etxeberri (7-G) Date: 1991

Lieu: Place de los Mercaderes (7-G)Date: 1989

Tomás Hernández Mendizábal

La place des Etxeberri, à Amara Berri, expérimente un choc de couleurs et onpeut presque dire que de musique grâce aux ’ Trikitilaris ’. Deux figureshumaines stylisées, l’une avec un tambour de basque et l’autre avec unetrikitixa ou accordéon diatonique, évoquent les sons les plus vifs du folklorebasque. Tomás Hernández Mendizábal, qui a réalisé cette oeuvre par ordrede la Mairie de Saint Sébastien, a utilisé du métal peint en couleurs vives.

La place des Mercaderes, àAmara Berri, rend hommageau secteur commercial commel’une des bases pour le déve-loppement de la ville. Sur laPlace de Mercaderes il y a unesculpture légère, une structu-re de prismes creux limités despetits carrés en fer, qui suggè-re les figures des marchands. Ils’agit d’une oeuvre, qui étaitdonné à la ville par son auteur,Manuel Santo Domingo. Cedernier était pendant des an-nées l’architecte municipal deSaint Sébastien.

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Trikitilaris

Les MarchandsManuel Santo Domingo

AffichisteBien qu’il aussi soit peintreet sculpteur, Tomás Hernán-dez Mendizábal est surtoutconnu pour sa facette dedésigner graphique. Le Jaz-zaldia de Saint Sébastien, leCarnaval de Tolosa et beau-coup d’autres fêtes et festi-vals de Gipuzkoa sontdepuis 1965 annoncés par lesaffiches réalisées par l’artis-te, qui ont une personnalitésingulier.

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Frise sans titre

Lieu: Carlos I (7-G) Date: 1973

Remigio Mendiburu

Des centaines de personnes empruntent tousles jours le passage souterrain qui unit lesnombres pairs et impairs de l’avenue CarlosI. Il est probable que très peu d’entre euxsavent que la figure vers laquelle ils se diri-gent, quand ils désirent aller du côté pair, estl’oeuvre d’un des plus remarquables sculp-teurs basques : Remigio Mendiburu. Cetteoeuvre en fer, de quatre mètres de long et dedeux mètres de haut, a été installée en 1973à la demande de la Députation Forale deGipuzkoa, moment qui coïncide avec le plusgrand développement urbain de la zone.

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Qu’est-ce que c’est?Remigio Mendiburu n’adonné aucun nom à ces for-mes abstraites, articulées pardes figures cylindriques, quis’appliquent au mur defaçon horizontale. Par consé-quent tous ceux qui emprun-tent le passage ont chacunune théorie différente.

Buste du Duc de MandasJosé Joaquín Barriola

Le parc de Cristina Enea est uneauthentique oasis verte au milieu de la ville.Ce terrain de 100 000 m2 a été acheté,entretenu avec soin et transformé enrésidence par Fermín de Lasala y Collado(1832-1917). C’était un libéral de SaintSébastien d’une longue carrière politique etdiplomatique. Il était député, sénateur,Ministre de l’Equipement, ambassadeurd’Espagne à Paris et à Londres... Il a étéprincipalement connu à cause de son faiblepour les oeuvres publiques. Devenu duc deMandas grâce à son mariage avec CristinaBrunetti, duchesse de Mandas et deVillanueva et comtesse de Belálcazar, il alégué à sa mort à la ville la propriété et toutce qu’elle contenait. La ville garde lesouvenir du duc avec ce buste, oeuvre deJosé Joaquín Barriola (1895-1984), qui setrouve dans le même jardin.

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Lieu: Parc de Cristina Enea (8-E) | Date: 1926

Le duc de Mandas lègue à laville ce magnifique héritagesous de strictes conditions,qui consacrent l’usagepublic du parc et interdisentsa modification ainsi que lechangement du nom, donnéen hommage à la duchesse.

L’héritage

Colombe de la Paix

Lieu: Place Aita Donostia (8-H) | Date: 1988

Nestor Basterretxea

A la fin des années 80, la Mairie de SaintSébastien a chargé Nestor Basterretxea de laconstruction de cette oeuvre monumentale,symbolisant la promesse de la ville de vivreen accord avec les principes de paix, de liber-té et de cohabitation. Afin de représentercette idée, le sculpteur de Biscaye a justementutilisé le symbole universel de la paix et a crééune grande colombe. Elle a une hauteur de7m et une largeur de 9m. Avec des profilstranchés, la statue est réalisée en fer recou-

vert de polyesterblanc. Conçue pourêtre vue de face,depuis 1993 elle setrouve sur la placedu Père de SanSebastián, à côté dustade d’Anoeta.

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A côté de la merQuand elle a été installéepour la première fois à SanSebastián en 1988, la Colom-be de la Paix de Basterretxeaavait un emplacement tout àfait différent. Elle était poséeet inaugurée, lors d’unegrande fête en faveur de lapaix, sur la Promenade de laZurriola, à côté de la mer. Ace moment là l’actuel Kursa-al – les célèbres cubes deMoneo – n’était même pasencore un rêve, et la Colom-be s’élevait en solitaire face àla mer pendant de nombreu-ses années, jusqu’à ce que lesoeuvres de réhabilitation dela Promenade de la Zurriolane l’aient obligée à se trans-former en oiseau migrateur.

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Lieu: Place d’Irún (8-G) Date: 1996

L’installation d’un centre commercial et ledéveloppement d’une nouvelle zone urbaineau milieu des années 90 ont été à la base duréaménagement de la place située au boutdu quartier d’Amara qui, jusqu’alors étaittombée dans l’oubli. A ce moment caractéri-sé par le changement, la Mairie avait sélec-tionné le projet du sculpteur AitorMendizabal (Venezuela, 1949) et avait déci-dé de présenter un élément du passé dansun style futuriste. Par conséquent, l’artiste aintégré dans les deux grandes «portes» demarbre, cuivre et bronze les restes d’un an-cien monument, érigé en 1913 à la mémoiredes habitants de Saint Sébastien qui, centans auparavant, avaient dirigé les travauxde reconstruction de la ville, pratiquementdétruite au cours d’une bataille en août1813. La sculpture est l’élément central d’u-ne fontaine cybernétique.

Les illustreshabitants de la villeLe monument du Centenaire,en souvenir des illustres habi-tants de Saint Sébastien qui,réunis à Zubieta, ont décidéde reconstruire la ville, a étéinstallé de façon très solenne-lle dans les jardins d’AlderdiEder en 1913. La vie du monu-ment a été courte et les “illus-tres” ont changé plusieursfois d’emplacement durantles années, jusqu’à ce qu’ilstrouvent enfin leur place aumilieu du quartier d’Amara.

Ateak – PortesAitor Mendizabal

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Lieu: Esplanade devant le stade d’Anoeta (8-H) | Date: 2006

Lieu: Anoeta, devant le fronton Atano III (8-H) Date: 2005

Taller de Deba

Mariano Juaristi Mendizábal, né à Azkoitia,connu à tout le monde comme Atano III, estconsidéré par beaucoup de gens comme lemeilleur joueur de la pelote basque de tousles temps. Pour le centenaire de sanaissance, Pilotaren Batzarra a commandéun compatriote du joueur de faire ce buste,dans lequel dont il s’agit de refléter lemoment d’impatience générale et de tensiondu sportif entre deux points.

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Atano IIIXebas Larrañaga

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Alberto Ormaetxea

Alberto Ormaetxea, né àEibar, est un personnage cléde l’histoire de la Real Socie-dad. Pendant les années 60, ilétait joueur prééminent de l’é-quipe et formait un triomémorable avec Gorriti etMartínez. Dans les années 80il a vécu comme en tantqu’entraîneur l’époque doréede l’équipe, qui a gagné deuxfois consécutives le cham-pionnat de la ligue. La sculp-ture a été inaugurée exacte-ment lors des actes de célé-bration du 25ème anniversai-re du triomphe de 1981.

Des champions

En octobre 2005 un homme modeste, très aimé à Saint Sébastien, a décédé.Alberto Ormaetxea était l’entraîneur de la Real Sociedad (club de football deDonostia) pendant les temps les plus glorieux de cette équipe de football. Leclub lui-même a chargé l’atelier de Deba d’un monument commémoratif, unbuste en bronze, travail de Mariano Plaza, et intégré dans une pièce de mar-bre noir de Markina.

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Lieu: Entrée à Kutxaespace de la Science (5-H) Date: 2005

Après une visite active comme l’exige le Kutxaespace des Sciences, aprèsavoir essayé de nombreuses expériences, on est heureux de pouvoir sereposer assis sur un banc. Et d’autant plus que notre voisin sur le banc estl’un des scientifiques les plus importants de toutes les époques, AlbertEinstein. Dans le cadre du cinquantenaire de sa mort et de sa célèbre théoriede la relativité, le musée a chargé Javier San Miguel de cette oeuvre enbronze, qui nous permet de nous asseoir à côté du génial Einstein.

Albert EinsteinJavier San Miguel

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A LilliputIl est probable que Einsteinlui-même se sente à l’aise àl’entrée du Kutxaespacedes Sciences. Dans ses jar-dins on trouve de diversesinstallations qui démon-trent des principes de laphysique et une collectionde modèles, ‘Gipuzkoa enminiature’, qui reproduitles monuments principauxdu territoire à l’échelle.

Gaztelu

Lieu: Miramón, A côté de l’entrée du Centre de Formation de Kutxa (5-H) Date: 1994

Ricardo Ugarte

L’idée du château comme lieude mémoire collective de toutun peuple est récurrent dansl’oeuvre de Ricardo Ugarte,né à Pasaia, dont la série‘Gaztelu ‘ (Château) s’estétendue dans l’espace et dansle temps. À Miramón on trou-ve l’un de ces châteaux styli-sés en fer d’Ugarte, un artistequi est convaincu que « l’en-tourage naturel d’une sculp-ture est l’extérieur, dans desespaces communs, sur desrues, des places, dans des jar-dins …, dans le contact avec lepeuple ».

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Manuel Martínez Flamarique, mieux con-nu comme Manolo Chopera, est le repré-sentant d’une dynastie célèbre d’entre-preneurs du secteur taurin. Quand il estdécédé en 2002, les arènes d’Illumbe,avec lesquelles San Sebastián a récupérésa tradition taurine, a reçu, après sa der-nière restauration, beaucoup de pétitionsd’offrir pour rendre hommage à Chopera.Cela a été fait par la figure d’un taureauen acier corten, du sculpteur navarraisFaustino Aizkorbe.

Hommage àManolo Chopera

Lieu: Rond-point à côté des arènesd’Illumbe (8-H) Date: 2004

Faustino Aizkorbe

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MémorialEn plus de regarder en bas deses plus de trois mètres de hau-teur sur les arènes d’Illumbe, lasculpture en hommage à Mano-lo Chopera existe aussi dansd’autres versions à petite éche-lle. Une copie de l’oeuvre est letrophée qui est remis chaqueannée lors de la RencontreMondiale des Futurs Toréadors‘Mémorial Manolo Chopera’.

Lieu: Quartier d’Igeldo (1-C)Date: 1916

Miguel Fermin-Oa

45 Sculpture en souvenir deJuan Miguel Orcolaga

Au début du XXe siècle, les habitants deSaint Sébastien, et surtout les hommes de lamer, commençaient la journée en lisant “lebulletin” météorologique de Juan MiguelOrcolaga – “le météorologue” d’Igeldo, dontles observations étaient très prisées. Le pè-re Orcolaga, qui avait été vicaire de Zarautz,a fondé en 1914 l ’ObservatoireMétéorologique d’Igeldo. Celui-ci est tou-jours en fonctionnement et continue d’êtreun des plus importants du Cantabrique.Actuellement le buste d’Orcolaga se situe àcôté du fronton.

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Moby DyckAdolfo Schlosser

Sans titreAndrés Nagel

Comme beaucoup d’autres oeuvres, ce che-val à trois pattes, monté par un équilibriste,est resté pendant des années à l’attente d’unemplacement définitif, jusqu’à ce qu’en 1996il ait été installé sur le rond-point de l’avenuede Tolosa. Fait sur demande de la Mairie deSaint Sébastien, ce bronze de grandes dimen-sions est situé sur une des plus importantesartères d’accès à la ville, juste à côté du cam-pus de Saint Sébastien de l’Université du PaysBasque. Après la dernière réhabilitation duquartier, ce cheval à réminiscences mytholo-giques habite la forêt particulière de la zone.

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Lieu: Place de Europa - Ibaeta (1-F) | Date: 1996

Sans frontières

Né à Saint Sébastien en 1947,Andrés Nagel est aujourd’-hui parmi les artistes espag-nols les plus connus mon-dialement en arts plastiques.Le long de sa carrière très cré-ative il a constamment passéles frontières (jusqu’à en effa-cer les limites) entre les gen-res artistiques, les discipli-nes, les techniques et lesmatériaux. Il a appliqué sacréativité et sa maîtrise desdifférentes techniques dansla sculpture, la peinture, l’i-llustration et la gravure.

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Lieu: Place José María Sert (1-F) Date: 1990

FontaineFrancisco López Hernández

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L’architecte de Saint Sébastien JoaquinMontero est l’auteur de projets aussi em-blématiques que le musée de la sciencede Miramón. Il a travaillé en étroite colla-boration avec Eduardo Chillida pour l’a-ménagement de l’espace Chillida-Leku. Leparc de Zubimusu, qui surprend à certainsendroits par sa délicatesse, est aussi sacréation. Ce parc est souvent rempli d’en-fants qui ne le quittent qu’à la tombée dela nuit. Il y en a que deux qui restent – lesdeux enfants en bronze créés parFrancisco López lesquels, pris dans unmur de béton, écoutent attentivement leconstant murmure de l’eau qui alimentele lac du parc. Ce lac accueille aussi uneautre sculpture : un dantzari (danseur) quien théorie aurait dû danser l’aurresku(danse basque) toutes les heures, maisdepuis des années il reste silencieux com-me les patients enfants en bronze.

Cette sculpture est inspirée de la légen-daire baleine blanche, fruit de l’imagi-nation d’Herman Melville. Créée en1990, elle était oubliée durant des anné-es dans les jardins de la place du Cente-naire. Après avoir changé de place en1992 à cause des travaux de réhabilita-tion de la zone, l’oeuvre de Schlosser,acquise par la Mairie de San Sebastiánd’une galerie madrilène, a réapparu en2003 dans un endroit beaucoup plusapproprié à sa nature : le lac de la placeJosé Maria Sert dans le quartier deVenta Berri. En fin la grande queue engranite et acier émerge de l’eau et nondu gazon comme c’était le cas aupara-vant, et le nouvel emplacement permetde mieux apprécier sa beauté.

Lieu: Parc de Zubimusu (1-E)Date: 1992

Depuis AutricheNé à Leitersdorf (Autriche)en 1939, Schlosser vie enEspagne depuis 1967. Laréflexion sur la nature estconstamment présente dansson oeuvre. En 1991 il a reçule Prix National des Arts.

Les réalistesFrancisco Lopez Hernández,aux côtés de son frère Julio(sculpteur aussi) et le peintreAntonio Lopez, est un des per-sonnages les plus remarqua-bles de l’école réaliste contem-poraine espagnole. Ils ne sontpas unis par des liens familiaux,mais ils sont liés en revanchepar des décennies d’étroiteamitié et de collaboration.

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Les silhouettes

Lieu: Intxaurrondo. Place Pablo Sorozabal (12-D)Date: 1990

Agustín Ibarrola

Celaya et Ibarrola, qui pendant les annéesdifficiles avant la transition militaient en-semble au sein du parti Communiste, sesont retrouvés de nouveau l’un à côté del’autre dans le quartier d’Intxaurrondo.Ibarrola a créé spécialement pour cette pla-ce l’ensemble de six panneaux en acierCorten dans lequel se détachent de nom-breuses silhouettes. En fait, il a travaillé surle projet de l’oeuvre en collaboration avecl’architecte qui a dessiné la place.

Ce monolithe d’une hauteur de huit mètresen plaque d’acier est constitué de deuxplanches rectangulaires unies dans unangle droit dans la partie inférieure et quise croisent à partir de la moitié. Il est basésur une maquette réalisée longtempsauparavant par l’Equipo 57 – un collectif quien plus de la sculpture a travaillé dans lapeinture, le design et le cinéma. LeGouvernement basque, responsable del’aménagement de la zone, a chargéAgustin Ibarrola de la réalisation dumodèle. L’oeuvre est aujourd’hui située surle rond-point entre la Promenade de Monset la Promenade de Zarategi.

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Lieu: Intxaurrondo. Place de Gabriel Celaya (12-D) Date: 1984

Formes en croissanceKoldobika Jauregi

Le sculpteur Agustín Iba-rrola, né à Basauri en1930, a laissé sa tracedans la quasi-totalité desmouvements artistiquesles plus novateurs desdernières décennies. Pour la réalisation dece long tunnel en spirale il a utilisé des tra-verses de chemin de fer – matériau aveclequel il a fréquemment travaillé. Ce “Jeud’enfants” et l’ensemble de sculptures “Lessilhouettes” ont été installés à Intxaurrondoà la demande du Département d’urbanismedu Gouvernement basque au début desannées 1990, mais l’oeuvre qui nous inté-resse est d’une période antérieure.

51 Jeu d’enfants

Lieu: Intxaurrondo Sur. Place Sagastieder (11- E)Date: 1994

Agustín Ibarrola

Durant un temps, le cheval était un des axesprincipaux du travail du sculpteur KoldobikaJauregi (Alkiza, 1959). Parmi les artistesbasques c’est celui qui manie le mieux le boiset qui a actuellement le plus de reconnais-sance internationale. Cette sculpture à rémi-niscences totémiques de huit mètres de hautet qui pèse plus de 120 tonnes se base préci-sément sur la superposition de têtes de che-val. Cependant cette fois-ci l’artiste n’a paslaissé à nu le coeur du bois. Il a sculpté sonoeuvre dans du marbre gris provenant de lavallée de Lastur, à Gipuzkoa.

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Lieu: Quartier d’Intxaurrondo, Place Bernart Etxepare (12-D)Date: 1991

MonolitheEquipo 57

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Parmi les élargissementsles plus récents de la ville,Intxaurrondo est un quar-tier jeune, doté de spacieu-ses places et rondpointsauxquels sont venues s’in-tégrer d’intéressantes oeuv-res sculpturales.

Intxaurrondo

L’Equipo 57, constituée parles artistes de Cordoue JuanCuenca, Juan Duarte et JuanSerrano, Angel Duarte deCaceres et Agustín Ibarrolade Biscaye, a contribué defaçon primordiale au renou-veau de l’avant-garde enEspagne entre 1957 et 1962.

L’Equipe

CAT ESCUL 08 frances 2/4/08 10:34 Página 36

Lieu: Quartier d’Añorga (1-H) Date: 1990

C’est l’unique sculpture à Saint Sébastiencréée en souvenir d’Antxon Ayestaran, quiétait pendant de nombreuses années le di-recteur de l’Orphéon de Saint Sébastien.L’oeuvre a la particularité d’une part de setrouver dans son quartier - Añorga et d’au-tre part d’être réalisée à la demande de sesvoisins par l’artiste de Saint Sébastien MikelCristti (1955). La vie d’Antxon Ayestaranétait dédiée à la musique et à sa diffusion. Ila créé des ateliers de musique qui ont renducet art plus accessible pour des centainesd’enfants. Pour maintenir le souvenir de cethomme, l’artiste a créé un bloque rectangu-laire en fer de plus de deux mètres, croisépar cinq ouvertures verticales, qui ressem-ble à une partition retournée.

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Mikel Cristti

Mikel Cristti travaillait com-me aide-architecte quand su-bitement la vision d’uneoeuvre d’Oteiza lui révèle leconcept de la sculpture. Aveccette oeuvre à caractère mini-maliste, il recherche plus àsuggérer qu’à enseigner.

Suggestion

Hommage àAntxon Ayestaran

Zergatik

Lieu: Añorga Txiki (1-H) | Date: 1979

José Antonio Díaz de Quevedo

Sur une pelouse du quartier d’Añorga, quelques formes quisuggèrent un être humain, peut-être tombant, soulèvent desquestions pour le spectateur. Zergatik (Pourquoi) cache, à côtédu fait, qu’il rend curieux, une caractéristique secrète. Díaz deQuevedo a utilisé un matériel très spécial pour sa réalisation :des tubes, des tringles, de la tôle et de la ferraille provenant dela démolition d’une vieille installation de ‘ Cementos Rezola ’.

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