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Vous prévoyez un séjour à Cuba? La société et la culture cubaines vous intriguent? Au-delà des clichés, des vieilles voitures et des slogans révolutionnaires, l’île demeure méconnue des millions de touristes et de visiteurs qui s’y rendent chaque année et change rapidement. Ce livre vous donne les clés essentielles pour comprendre Cuba.
• Comment cerner les réalités sociales et économiques de Cuba?• Comment s’intégrer sur place et favoriser des échanges inoubliables?• Comment respecter les us et coutumes?• Comment négocier avec ses interlocuteurs cubains?
À travers les témoignages de Cubains, Hector Lemieux aborde la musique, le rhum et les cigares. Il évoque aussi la dissidence, le rêve d’exil des habitants, le tourisme sexuel ou médical. Il décrit les systèmes économique et politique d’une société passionnante qui change et s’ouvre de plus en plus à l’étranger.
COMPRENDRE
IsRaËl
Reporter spécialiste de Cuba, Hector Lemieux partage ses aventures cubaines depuis de longues années dans les colonnes du Figaro, du Soir, du Temps et du Télégramme.
« Voici un livre pour ceux qui veulent connaître davantage de Cuba que son rhum et ses plages. » André Désiront, La Presse
« De la sexualité en passant par le salaire de Fidel, notre collègue fouille les plis intimes de Cuba. »Philippe Regnier, Le Soir
« Toutes les clés, sans les clichés et sans les a priori idéologiques qui déforment souvent la vision. »Didier Aubin, Ouest-France
« Court et excellent. »Lio Kiefer, Le Devoir
17,95 $ / 14,99 € ttc en France
ISBN: 978-2-89464-364-8
Livre entier et extraits disponibles en format numérique
CubaCOMPRENDRE
CubaCOMPRENDRE
Réussissez votre séjour
Découvrez l'art de vivre à la cubaine
Évitezles faux pas
Nouez des relations fructueuses
PC_Comprendre-Cuba(3648).indd 1-3 13/12/04 11:41:26
HAÏTI
ÎLES CAYMAN
JAMAÏQUE
FLORIDE(ÉTATS-UNIS)
Floride(ÉTATS-UNIS)
BAHAMAS
Détroit de Floride
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Sierra del Rosario
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Baie desCochons
Cayo Largo
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Puntadel Este
Sierra
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CayoGuillermo
CayoCoco
CayoLas Brujas
Penínsulade Ancón
Sierra Maestra
Archipiélago de los
Jardines de la Reina
Archipiélago de los Canarreos
A r c h i p i é l a g o d e Sabana -Camagüey
Parque NacionalCiénaga de Zapata
Valle deViñales
Parque NaturalTopes de Collantes
GranParque Nacional
Sierra Maestra
Parque NacionalAlejandro de Humboldt
Base navaleaméricaine
PicoTurquino
Lagunade la Salina
Grand Cayman
Little Cayman
GreatExuma
LongIsland
Isabela de Sagua
El Jíbaro
Esmeralda
Vertientes
GuamoGuayabal
Guáimaro
Viñales
La SalinaLa Fé
La Demajagua
NuevitasFlorida
Manzanillo
MoaSanta Cruz del Sur
La Fe
BejucalGüines
Guanajay
Colón
Guardalavaca
Nueva Gerona
Cárdenas
Morón
Mantua
San Miguel de los BañosLasTerrazas
Cojimar
Guisa
Media Luna
Mayarí Arriba
Matanzas
Remedios
El Cobre
Gibara
Soroa
Puerto Esperanza
Las Tunas
Holguín
Bayamo
Guantánamo
Ciego de Ávila
Pinar del Río
Cienfuegos
La Havane Varadero
SanctiSpíritus
Santa Clara
Camagüey
Trinidad
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Baracoa
Banes
CAMAGÜEYLAS TUNAS
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GUANTÁNAMOGRANMASANTIAGODE CUBA
PINAR DEL RÍO
MATANZAS
CIENFUEGOS
VILLA CLARA
SANCTISPÍRITUS
CIEGODE ÁVILA
LA HABANA
ISLA DE LAJUVENTUD
Montego BayJérémie
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West End
George Town
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communiquer
Le plaisir de mieux
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Hector Lemieux
2e édition
« La Révolution cubaine n’est pas du Shakespeare. C’est une tragédie à l’espagnole, semblable aux courses de taureaux. La mort y surgit
grimaçante au milieu des vivats et des chants d’une sarabande infernale dansée par sept millions d’hommes et de femmes en proie à la démence. »
Victor Franco La révolution sensuelle, 1962
À toi, belle M., lorsque tu seras libre de lire ce livre.À toi K., puisses-tu me dire un jour qui tu es.
CUBACOMPRENDRE
Toute photocopie, même partielle, ainsi que toute reproduction, par quelque procédé que ce soit, sont formellement interdites sous peine de poursuite judiciaire.
© Guides de voyage Ulysse inc.Tous droits réservésBibliothèque et Archives nationales du QuébecDépôt légal – Deuxième trimestre 2014ISBN 978-2-89464-364-8 (version imprimée)ISBN 978-2-76580-804-6 (version numérique PDF)ISBN 978-2-76580-805-3 (version numérique ePub)Imprimé au Canada
Auteur : Hector Lemieux
Éditeurs : Daniel Desjardins, Olivier Gougeon
Correcteur : Pierre Daveluy
Adjointe à l’édition : Julie Brodeur
Infographistes : Annie Gilbert, Judy Tan, Philippe Thomas
Cartographe : Philippe Thomas
Directeur des éditions : Claude Morneau
Photographies : page couverture, © Sarah J. Bartell; quatrième de couverture : Un musicien à Trinidad © iStock-photo.com/elmvilla; Terrasse de La Havane © Thierry Ducharme; Un kiosque de souvenirs à la plage © iStockphoto.com/MmeEmil
Remerciements :
L’auteur remercie Daniel Desjardins pour avoir cru en ce projet. Merci aussi à Olivier Gougeon pour sa patience lors de nos échanges entre Cuba et Montréal et à Claude Morneau pour avoir mené à bien cette deuxième édition. Merci à toute l’équipe d’Ulysse, à qui je dois le succès de la première édition.
Merci Bruno H. pour tes pertinentes analyses et ton regard éclairé sur Cuba, pour ton enthousiasme, pour ta relecture de ce livre et ton amitié.
Merci aussi à Luc A. pour tes conseils éclairants. Tous mes remerciements à Patrick P.
Merci à mon ami Rene l’ex-guérillero désabusé, à Ramón le dissident rebelle pour son courage, à N. le mouchard sympathique, à K. la trop vigilante, à Dalia ma pétillante amie communiste, à Yanitza, Alberto, Yaimara, Yoleimy, Mari, Glenda et ces innombrables Cubains que j’ai croisés. Merci enfin à mes parents pour m’avoir insufflé le goût des voyages dès mon enfance.
Merci aussi aux journalistes du Figaro, du Soir, du Télégramme, du Temps, de Liaisons sociales et d’Entreprise et Carrières qui accueillent régulièrement Hector Lemieux dans leurs colonnes. Merci à tous mes collègues qui ont parlé de Comprendre Cuba dans leurs médias respectifs.
Guides de voyage Ulysse reconnaît l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour ses activités d’édition.
Guides de voyage Ulysse tient également à remercier le gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.
Guides de voyage Ulysse est membre de l’Association nationale des éditeurs de livres.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives CanadaLemieux, Hector, 1966- Comprendre Cuba 2e édition. (Comprendre) Comprend un index. ISBN 978-2-89464-364-8 1. Cuba - Mœurs et coutumes - 21e siècle. 2. Cuba - Guides. I. Titre. II. Collection : Comprendre (Éditions Ulysse).F1760.L45 2013 390.097291’0905 C2013-941755-9
Som
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Avant-propos 7
Civilisation cubaine 13
Un peu d’histoire 13Avant l’arrivée des Européens 13Les débuts de la Conquête (XVIe siècle) 13
La colonie espagnole (XVIIe–XIXe siècles) 14
Les guerres de libération (1868-1898) 14
La guerre hispano-américaine (1898) 15
Les interventions américaines (1898-1933) 15
L’ère de Fulgencio Batista (1933-1958) 16
La Révolution 16Les premières années de la Révolution (1959-1962) 17
L’embargo et les sanctions américaines 17
De la crise des missiles à la chute de l’Union soviétique (1962-1990) 19
De la période spéciale à la maladie de Fidel (1990 à 2006) 19
De 2006 à 2010 20
Le système politique 21
La dissidence 22
En Floride 22À Cuba 23
L’exil des Cubains 24
L’immigration illégale, la fuite de l’île 25
Les voies légales de l’exil 26
La culture 27
Une architecture métissée 27Une littérature engagée 27Les arts plastiques 29La musique 30La danse 31Le cinéma 31Le théâtre 32Les médias 32
La religion 33
Les relations des religions avec le régime 33
La religion catholique 33La santería 34
Sommaire
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La vie au quotidien 35
Brève histoire de la langue cubaine 35
Les différences linguistiques 36
L’argent 37Le peso cubano 37Le peso convertible 37Le dollar 37
Le système de santé 38De bons résultats 39Les carences du système 39La gratuité 40La médecine cubaine à l’étranger 41
Le tourisme médical 41
Le système d’éducation 41L’éducation, politique à tous les niveaux 42
Les carences de l’éducation 42Les différents stades de la scolarité 43
L’enseignement supérieur et l’organisation des universités 43
Bilan globalement positif 44
Les transports 44Le bus (la guagua) 44Le train 45L’automobile 46
Les taxis 47Les bicitaxis 47À bicyclette 48À pied ou en calèche 48
Les télécommunications 48La révolution du téléphone portable 48
Internet, l’âge de pierre 49L’internet, symbole de la censure 50
La télévision de l’ennui 50Le canal éducatif et les telenovelas 51
Contourner la censure 51
Rationnement et libreta 52La libreta, le carnet de rationnement 52
Une misère sans famine 52La malnutrition s’aggrave 53
Le règne de la débrouille 53Les remesas (transferts de fonds de l’étranger) 54
Trafics en tous genres 55Délinquance 55
Les sports et les jeux 55Le baseball ou pelota 55La boxe 56L’athlétisme 56Les dominos 56
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Som
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La vie en société 57
Les classes socioéconomiques 57
Cuba échappe aux schémas traditionnels 57
La majorité silencieuse 58
Vers une classe plus aisée 59
Les Cubains et leurs cousins de Miami 60
La nomenklatura 61
Les couleurs de peau 61
Le racisme 62
La sexualité 62
Le tourisme sexuel 63
Le jineterismo, une prostitution différente 63
Être jinetera, un espoir de liberté 64
Le gouvernement, souteneur de ces dames 64
La place des femmes 65
L’homosexualité : les erreurs de l’histoire 66
Une acceptation sous contrôle 67
Les étrangers, les Cubains et la peur de l’autre 67
On ne parle pas aux étrangers 67
Les CDR : gardiens
de la Révolution et délation 68
Les yeux du régime 69
Les critiques sont discrètes 69
La jeunesse 70
Le tourisme 70
Une mine d’or pour Cuba 71
Le tourisme national 72
Les hôtels tout-compris 73
Les casas particulares (gîtes) 73
Les paladares
(restaurants privés) 74
Les plaisirs de la vie 75
La cuisine traditionnelle 75
Les réalités gastronomiques
du quotidien 75
L’histoire du rhum cubain 76
Le ron (rhum), partie intégrante
de la vie des Cubains 76
Les cocktails 77
Les refrescos 77
Les cigares 78
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Affaires et monde du travail 79
Portrait économique de Cuba 79
L’évolution historique de l’économie 80
L’agriculture, symbole économique déchu 80
Les grandes données macroéconomiques 82
L’économie au quotidien 83
Économie parallèle 84
Une consommation anémique 85
La présence des sociétés étrangères 85
Culture du travail 86
L’entreprise 86
Les salaires 87
La fin de l’égalité salariale 88
Le pillage dans les entreprises 88
Faire des affaires ou préparer un échange culturel à Cuba 89Le contexte cubain 90Ce qu’il faut savoir 90Les premières approches 91La préparation d’un voyage commercial 92
La préparation d’un voyage culturel 92
Inviter des artistes ou des partenaires commerciaux 93
Les conditions d’investissement 93Les formalités administratives 93Les infrastructures 94Le cadre financier 95Les relations avec les partenaires cubains 95
Des rencontres fructueuses 96La bureaucratie 97La gestion du personnel 97
4
Épilogue 99
Bibliographie 101
Index 103
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Avant-propos
Nouvelles esquisses cubainesCuba est née d’une mauvaise rencontre entre des aventuriers espagnols au XVe siècle et des indigènes paisibles. Les premiers massacrent rapidement les seconds. Les Espagnols ont besoin de main-d’œuvre pour exploiter leurs mines d’or puis la canne à sucre. Ils importent des esclaves d’Afrique. Attirés par l’appât du gain, des corsaires des grandes puissances européennes entrent dans la danse et mènent des raids pendant plusieurs siècles contre les ports de l’île. Les Anglais, les Français et beaucoup plus tard les Américains et les Soviétiques gratifient aussi Cuba de leur présence plus ou moins heureuse. Tout au long de son histoire, la grande île se métisse, si bien qu’il est difficile de saisir l’âme de son peuple si mélangé. L’écrivain cubain Abilio Estévez a dit : « Cuba est une île et un mystère. » La plus grande île des Caraïbes est une énigme pour au moins deux raisons. D’une part, elle est encombrée de méchants clichés qui masquent sa réalité. D’autre part, personne ne peut explorer librement ses coulisses.
Les vieilles voitures américaines sont l’un de ces clichés. Or, Cuba roule plus en Lada et dans des voitures européennes ou asiatiques qu’en Chevrolet des années 1950. Autre mythe, le Che, cet ange chevaleresque, guérillero martyr porté aux nues par des générations d’Occidentaux. Ernesto Che Guevara a pourtant été aussi un bourreau appliqué, et il n’est plus aujourd’hui qu’une icône sur les casquettes ou les t-shirts. L’Argentin est d’ailleurs le produit dérivé le plus vendu à Cuba. Les jeunes Cubains ne s’y intéressent pas. La jeunesse cubaine préfère les mélodies italiennes romantiques et les mouvements sensuels du reggaetón aux vieilles chansons révolutionnaires. Mais
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alors, quid de la salsa? Elle est toujours bien là, mais elle a moins d’importance pour les nouvelles générations. Le quotidien de Cuba est imprégné de ces nouvelles réalités, parfois déroutantes.
Au premier regard, l’ancienne colonie espagnole semble monolithique. Pourtant Cuba a beaucoup changé depuis quelques années. Le président Raúl Castro a rompu avec la politique socialiste de son frère pour insuffler une bonne dose de capitalisme dans la société cubaine. Le cadet de Fidel a annoncé qu’il prendrait sa retraite de la vie politique en 2018! Certes, les politiciens cubains sont imprévisibles, mais cette fin de règne annoncée est déjà une révolution en soi. Au regard de la plupart des voyageurs, Cuba est très pauvre. Les salaires moyens ne dépassent pas 10 dollars par mois. Un médecin généraliste gagne 23 dollars mensuellement, et un retraité doit se contenter d’une pension de 6 à 8 dollars. Étonnamment cependant, de plus en plus d’adultes possèdent désormais un téléphone portable dont la valeur et l’abonnement dépassent une année de salaire. D’autres possèdent une voiture. Dans cette terre de contrastes où la faim tenaille les estomacs, les habitants vivent aussi vieux qu’en Europe ou au Canada. Quelles sont les raisons de ce mystère?
Pour comprendre Cuba, il faut explorer ses coulisses, aller au-delà des premières impressions et croiser mille fois ses sources pour avoir l’heure juste. Il est impossible d’obtenir des chiffres crédibles dans la grande île. Les paramètres sont trop différents de l’Occident. Pour savoir, il faut écouter les habitants et se résoudre à l’approximatif. Les amateurs de réponses claires seront déçus. Cuba est trop métissée pour être carté-sienne, trop loin de nos schémas d’analyse.
De Santiago à La Havane, le voyageur ne voit rien d’autre qu’un pays figé depuis la Révolution de 1959. Ce spectateur a besoin de clés pour comprendre l’île. Celles qu’on lui donne sont souvent rouillées. L’étranger mérite mieux qu’une gorgée de Cuba Libre sur les couplets dégoulinant de la Guantanamera. Les Cubains, eux, ne fredonnent l’air de ce symbole national de la chanson cubaine qu’avec les touristes, pour obtenir un pourboire, et ils boivent leur rhum pur.
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Découvrir Cuba est difficile; le système cubain est unique et sa société, bien complexe. Rien n’est blanc ou noir. Rien n’est gris non plus. Cuba est une dictature féroce, et les plages idylliques masquent parfois trop facilement les matraques. Les écuelles des Cubains sont souvent vides et lorsqu’elles sont pleines, ce n’est que de riz et de hari-cots noirs. Pourtant, n’en déplaise aux anticastristes, il y a dans ce régime socialiste tropical plein de bonnes choses qui marchent. L’éducation en est une. Le système de santé en est une autre. La police et l’absence d’insécurité et d’incivilités aussi, pour-rait-on dire sans cynisme.
Après avoir mangé pendant 30 ans à la table de l’ogre soviétique, Cuba partage désor-mais son menu avec ses nouveaux frères de la gauche latino-américaine, le Venezuela, la Bolivie et, dans une moindre mesure, le Brésil. La Havane fraternise avec Beijing, son nouveau pourvoyeur en bus et en locomotives. Si Cuba réalise aussi de nombreux échanges commerciaux et culturels avec le Canada et l’Europe, faire des affaires au sens large dans l’île demande une bonne connaissance des réalités sociales et du monde du travail cubain.
Dans ce livre ponctué de petites chroniques sur la vie de tous les jours des habitants de la grande île, nous avons tenté de décrypter les systèmes sociaux, culturels et écono-miques de Cuba pour permettre d’aller encore plus loin. Les voyageurs canadiens découvriront ainsi qu’il est possible de se faire soigner gratuitement chez le médecin en un clin d’œil ou d’obtenir une jolie dent neuve chez le dentiste en échange d’un petit cadeau. Ils apprendront l’existence passée d’une étrange colonie canadienne près de Camagüey. Les Français se passionneront pour les soirées de Carla ou pour le train français. Les Suisses découvriront le salaire de Fidel, alors que les Belges aimeront les légendes de l’exil des Cubains ou cette partie de dominos avec les derniers compa-gnons de Che Guevara. De moins en moins rebelle, l’île est toujours aussi sensuelle. Elle a beaucoup à offrir, mais pour cela il faut connaître l’autre Cuba, cette inconnue, celle que nous vous faisons découvrir. Laissez-vous séduire. Comme les Cubains, vivez toujours dans le présent. En dépit des changements de ces dernières années, le futur de Cuba est si incertain.
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Quelques données…
...généralesSuperficie : 110 900 km2 Monnaies : peso cubano (code : CUP,
symbole : $), peso convertible (code : CUC, symbole : CUC$)
…démographiquesPopulation (2012) : 11,2 millions
Densité : 102 hab/km² (France 112 hab/km2, Canada 3,3 hab/km2)
Population urbaine (2012) : 76% (France 86%, Canada 81%)
Les plus grandes villes (2012) : La Havane (2,1 millions), Santiago de Cuba (514 000), Camagüey (330 000)
Langue officielle : espagnol
Religions : les Cubains sont très majoritairement catholiques ou pratiquent aussi la santería (parfois les deux en même temps) et, dans une moindre mesure, sont protestants, orthodoxes, Témoins de Jéhovah ou juifs.
Espérance de vie (2010) : 78 ans hommes; 81 ans femmes (France et Canada 82 ans)
Taux d’alphabétisation : 99,8% (France et Canada 99%)
Indice de développement humain (PNUD-classement 2012) : 59e sur 186 pays (Canada 11e, France 20e)
Taux de chômage (2012) : 3,2%
…économiquesPIB (2011) : entre 50 et 70 milliards de dollars (à parité de pouvoir d’achat), selon les sources (Canada : 1 736, France : 2 773)
Revenu national brut/hab. (2011) : entre 2 000 dollars US et 9 900 dollars US (à parité de pouvoir d’achat), selon les sources (Canada : 42 000, France : 45 000)
Les exportations (2011) : Canada 12%, Chine 13%, Venezuela 40%, Pays-Bas 11%, autres 24%
Les importations (2011) : Venezuela 42%, Chine 9%, Espagne 7%, Brésil 4 %, États-Unis 3%, Canada, 3,5%, autres 31,5%
Indicateurs de consommationTéléphones pour 1 000 hab. (2012) : 120 téléphones portables et 100 téléphones fixes (France : 980 téléphones portables et 630 téléphones fixes, Canada : 760 téléphones portables et 520 téléphones fixes)
Utilisateurs d’Internet pour 100 hab. (2012) : entre 10 et 15, selon les sources (France : 83, Canada : 86,8)
Il va de soi que ces statistiques sont pour information. Elles n’ont souvent aucun sens à Cuba, variant du simple au double ou au triple selon les sources.Sources : ONU, PNUD, Oficina Nacional de Estadísticas de Cuba, Ambassade du Canada à La Havane, Ambassade de France à La Havane, Internet World Stats, Union internationale des télécommunications, Banque mondiale
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À qui ce livre est-il destiné?
• Aux touristes qui ne veulent pas bronzer idiot.
• À ceux qui connaissent Cuba et veulent en savoir plus.
• Aux organisateurs d’échanges culturels et humanitaires.
• Aux entrepreneurs, aux investisseurs, aux importateurs ou exportateurs et à tous ceux qui veulent y faire des affaires.
• À tous ceux qui ont des amis cubains.
• Aux curieux.
Hector Lemieux
Hector Lemieux décode l’actualité cubaine depuis une quinzaine d’années pour les médias les plus prestigieux de la planète. Cuba est pour ce baroudeur une passion de tous les instants. Sa connaissance poussée du monde cubain lui permet d’éviter les clichés et de faire découvrir à ses lecteurs une autre Cuba, parfois touchante, parfois insolite, mais toujours éclairante. Son quotidien est celui des Cubains de la rue, dont il décrypte sans complaisance les joies et les peines.
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La mariposa blanca
L’élément graphique qu’on retrouve au fil des pages de ce livre est une mariposa blanca, la fleur nationale de Cuba. Son nom espagnol signifie « papillon blanc ». En plus d’être très présent à Cuba, ce jasmin a joué un véri-table rôle dans l’histoire du pays. Pendant les guerres de libération face à l’Espagne, les femmes demeurées dans les villages inscrivaient des messages sur ses pétales afin d’informer les rebelles cachés dans les montagnes des mouvements des soldats espagnols et des batailles en cours dans les vallées. Devenue emblématique, cette fleur blanche exprime la pureté et l’indépendance.
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1Civilisation cubaine
Un peu d’histoireCuba a été, pendant près de quatre siècles, la perle de l’Empire espagnol. Elle a attiré toutes les convoitises. Rien d’étonnant à ce qu’elle devienne cette île aux cultures et aux religions métissées.
Avant l’arrivée des EuropéensAvant la venue des caravelles de Christophe Colomb en 1492, puis l’arri-vée du conquistador Diego Velázquez de Cuéllar en 1511, les groupes autochtones de Cuba (Siboneys, Taïnos, Arawaks et Caraïbes) coexistaient sans trop d’encombre. Les Siboneys vivaient de la pêche. Le principal groupe, les Taïnos, préférait se consacrer à l’agriculture, tout comme les Arawaks. Les Caraïbes,
peuple plus guerrier que les autres, étaient anthropophages. Ils ont mené une guérilla acharnée aux conquistadors dans les premières décennies de l’arrivée de ces derniers.
Les débuts de la Conquête (XVIe siècle)Lorsqu’ils débarquèrent sur l’île, les Espagnols annihilèrent très vite toute forme de résistance autochtone. Ils brûlèrent le chef des insurgés taïnos, Hatuey, avant de déporter les indigènes dans des mines. En quelques décennies, les Taïnos et les autres autochtones avaient quasiment cessé d’exister. D’une centaine de milliers avant l’arrivée des
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Un peu d’histoire
conquistadors, ils n’étaient plus que quelques milliers au milieu du XVIe siècle. Peu après leur disparition, ils furent remplacés par des esclaves importés d’Afrique pour les travaux dans les mines. Parallèlement, les Espagnols fondèrent des municipalités dans l’ensemble de l’île, dont La Havane. En 1555, des corsaires français brûlèrent la ville. Les Espagnols transformèrent peu à peu La Havane en une cité fortifiée qui devint la capitale du pays en 1607.
La colonie espagnole (XVIIe–XIXe siècles)Aux XVIIe et XVIIIe siècles, Cuba prit une importance stratégique considé-rable, tant pour les Espagnols que pour les autres nations européennes qui disputaient régulièrement l’hégémonie castillane dans la région. Par sa situation géographique, la grande île était, comme elle l’est toujours, une porte d’entrée vers les routes commerciales maritimes des Amériques. Pendant plus de 200 ans, le commerce y fut celui de la canne à sucre, du tabac et du café, les pierres angulaires du développement de l’île. L’Empire espagnol opta pour le développement d’une économie dont le monopole des échanges était contrôlé obligatoirement par la Couronne.
Au milieu du XVIIIe siècle, durant la guerre de Sept Ans, l’Espagne s’allia à la France contre l’Angleterre. Mal lui en pris. Les Anglais occupèrent La Havane en 1762. Ils ne la rendirent aux Espagnols l’année suivante qu’en échange de la Floride. Entre-temps, les Britanniques avaient brisé le monopole ibérique. Ils introdui-sirent la notion de libre-échange avec le reste du monde. Ils ouvrirent les ports cubains au commerce, ce qui fit croître l’économie de l’île. À la fin du XVIIIe siècle, Cuba était devenue prospère. De 1791 à 1810, La Havane serait passée de 44 000 à 96 000 habitants, puis à 130 000 habi-tants au milieu du XIXe siècle. C’était alors
la ville la plus peuplée de la Couronne espagnole après Madrid et Barcelone. D’après un recensement de 1830, il y avait dans l’île 800 plantations de canne à sucre, 640 de café et 1 600 de tabac.
Si Cuba, le joyau de la Couronne espa-gnole, s’est autant développée, c’est sous l’impulsion de l’esclavage. Celui-ci deviendra tout au long du XIXe siècle l’un des principaux déclencheurs et enjeux des guerres d’indépendance de l’île.
Les guerres de libération (1868-1898)La révolte des esclaves à Saint-Domingue en 1791, puis les victoires de Toussaint Louverture et surtout de Jean-Jacques Dessalines contre le colonisateur fran-çais, en 1803, qui menèrent à l’indépen-dance et à la création d’Haïti en 1804, donnèrent des velléités d’indépendance à Cuba. Carlos Manuel de Céspedes, un riche planteur, donna le « la » en libé-rant ses esclaves en 1868. Il déclencha cette année-là la première des guerres de libération de Cuba (il faudra attendre les toutes dernières années de la colonie espagnole, en 1886, pour que l’esclavage soit aboli). La première guerre d’indépen-dance dura une décennie, jusqu’en 1878. Bien qu’elle fût un échec pour les insurgés et que l’Espagne accordât plus d’autono-mie à l’île, cette première guerre incita les rebelles à persévérer.
En 1895, le général Antonio Maceo et José Martí menèrent un nouveau combat jusqu’en 1898. Malgré des effectifs de 300 000 hommes, les Espagnols ne parvinrent toujours pas à mater la rébel-lion, qui utilisa les premières techniques de guérilla. En 1898, les Espagnols avaient de facto perdu la guerre contre les rebelles, et ils cherchaient une voie pour sortir honorablement du bourbier cubain. Les guérilleros d’Antonio Maceo ne purent toutefois jamais profiter de leur « victoire », que récupérèrent les
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Faire des affaires ou préparer un échange culturel à Cuba
respecter les us et coutumes du pays, c’est encore plus vrai à Cuba. Un Canadien ou un Européen devra tenir compte du contexte cubain, de l’histoire mouve-mentée du pays et des rapports tendus avec les États-Unis, qui ont généré une forte méfiance envers les étrangers. Les Cubains sont fiers d’avoir tenu tête à la première puissance mondiale, et ils sont très susceptibles à ce propos. Il est impé-ratif d’éviter les conversations à tour-nure politique. Pour autant, les relations doivent être à la fois décontractées et respectueuses. Un interlocuteur occiden-tal devra savoir offrir de petits cadeaux à ses vis-à-vis sans pour autant donner l’impression de faire l’aumône. Pour une première rencontre, une entrée en matière peut se faire autour d’un café et d’une discussion informelle. À l’instar des Nord-Américains, les Cubains attachent une grande importance aux cartes de visite. Ils s’attendent à une réponse lors d’un échange de lettres ou de courriels. Ne pas respecter ces règles peut couper court à toute relation économique ou culturelle future. Enfin, il est très impor-tant, notamment pour les Canadiens, habitués à des relations peu hiérarchi-sées, de se souvenir que la bureaucra-
tie cubaine a généré un fort respect du protocole et de la hiérarchie.
La bureaucratieLa bureaucratie cubaine est une insti-tution en soi. Les Occidentaux suppor-teront mal le poids des fonctionnaires (particulièrement les Nord-Américains qui sont habitués à une bureaucratie minimaliste et plus efficace). Tant dans les échanges commerciaux que dans la vie quotidienne, il faut se plier à de longues attentes, à la signature de très nombreux papiers, dont il est souvent difficile d’ob-tenir une copie. La patience est de mise, et se mettre en colère ne fait pas avancer les choses.
La gestion du personnelLa gestion du personnel est codifiée par le service des ressources humaines. Dans ses grandes lignes, cette gestion du personnel ressemble théoriquement à celle pratiquée en Europe ou au Canada. Les employés sont payés toutes les deux semaines ou tous les mois. Ils ont droit à cinq semaines de congés payés, à des congés de maladie et à des congés de maternité. Dans les faits, la présence d’un régime communiste a changé la donne. Le
Une direction des ressources humaines presque comme les autres
Yirina, la jeune quarantaine, est directrice des ressources humaines d’une entreprise informatique de La Havane. L’entreprise compte une centaine de personnes. « Je m’occupe des contrats de travail et de la paie », explique Yirina. Outre ces fonctions, la Cubaine gère les 24 jours ouvrables de vacances auxquels ont droit les employés, ainsi que toutes les questions liées à la santé au travail. « C’est une société un peu particulière. Tous les travailleurs sont jeunes et ce sont presque tous des garçons », ajoute Yirina. Dans l’entreprise de cette dynamique quadragénaire, les choses ne seraient pas complètes sans le programme de récompenses (estimulación) pour les meilleures équipes. Les travailleurs peuvent ainsi percevoir quelques dollars supplé-mentaires de bonis chaque mois. Yirina conclut : « C’est très bien, mais toutes les entreprises n’ont pas des programmes d’estimulación. C’est seulement vrai pour notre secteur, ainsi que pour l’hôtellerie et le secteur bancaire. » w
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Faire des affaires ou préparer un échange culturel à Cuba
personnel est peu motivé vu les minces chances d’avancement et les bas salaires. La mise en place de bonis (estimula-ción) produit des résultats variables, d’autant plus que lesdits bonis sont parfois bien minces. Les secteurs straté-giques comme la santé (pour les Cubains qui partent travailler au Venezuela) ou l’énergie, ou ceux qui rapportent des devises, comme le tourisme, sont privi-légiés. Les employés y sont mieux traités et récompensés. Les autres doivent se contenter de récompenses symboliques, comme des médailles. Selon Juan Carlos Espinosa, coordinateur des études à
l’Instituto de Estudios Cubanos de l’Uni-versité de Miami, il existe, au total, plus de 26 médailles du travail (mais pour les Cubains, aujourd’hui, seule compte la rémunération). Beaucoup parmi la jeune génération refusent désormais de travail-ler dans une entreprise pour 10 CUC par mois et préfèrent se livrer à d’autres activités (trafics, commerce, prostitu-tion). Les employés des sociétés où il y a une participation étrangère (tourisme notamment) ont institutionnalisé le pillage des entreprises. C’est un facteur important à considérer avec lequel l’en-trepreneur étranger devra composer.
Les conditions pour réussir son entretien avec des partenaires cubains
• Parler espagnol.
• Ne jamais parler de politique.
• Faire preuve de modestie tant dans le propos que dans l’attitude vestimen-taire.
• Ne jamais perdre son sang-froid (notamment lors de retards).
• Bien comprendre que Cuba est un marché latino, donc macho. Un homme sera généralement mieux perçu qu’une femme.
• Ne pas oublier que la plupart des Cubains ne sont jamais sortis de leur pays.
• En cas d’incidents, utiliser la dérision pour se sortir du problème.
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desafios, La Habana, Editorial Jose Martí, 2012. � MORAND, Paul. Hiver Caraïbe, Paris, Flammarion, 1991.
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Index
A
Accords Cuba- Venezuela 82
Alonso, Manuel 31Alphabétisation 42Architecture 27Armée 21, 72, 91Arts plastiques 29
B
Ballet Nacional de Cuba 31Balseros 25Banques étrangères 95Baseball 55Batista, Fulgencio 16, 23, 25Bicitaxi 47Bicyclette 48
Bière 78Blogueurs 24, 50Boxe 56Buena Vista Social Club 30Bureaucratie 89, 97Bus 44
C
Canadiens de Cuba 71Canal éducatif 51Canne à sucre 14, 19Carnet de rationnement 24, 52, 59, 76
Casas de la música 30Casas particulares 73Castro, Fidel 16, 17, 18, 19Castro, Raúl 20, 33, 52, 65, 69
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Celular 49Censure 51Centrale des travailleurs de Cuba 86
Che Guevara 17, 19, 25Chine 85Chômage 86Cigares 78Cinéma 31Cinemoviles 32Classe aisée 59Classes socioéconomiques 57
Cocktails 77Colonie espagnole 14Comités de Defensa de la Revolución (CDR) 68
Congés 97Conquistadors 13Consommation 79, 85Couleurs de peau 61Crise des missiles 19Cruz, Celia 30Cuba Libre 77Cubanismes 36CUC 37, 59Cuisine traditionnelle 75Culture 27
CUP 37, 58Cyberjournalistes 33
D
Dames en blanc 24Danse 31Diago, Juan Roberto 30Dissidence 22, 33, 66Dollar américain 37, 58, 89Dominos 56Douanes 54, 90Droits des femmes 65
E
École 41Économie 80, 82, 83, 92Économie parallèle 84Écrivains 28Éducation 41Égalité hommes-femmes 65Église catholique 33Embargo américain 78, 80, 85
Entreprise 86Étrangers 67, 84, 90, 97Exil 26
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Index
F
Faim 75Femmes 65Festival Internacional del Cine Pobre 32
Feuilletons 51Floride 22, 24Formalités administratives 93
G
Gestion du personnel 97Granma 32Gratuité 40, 84Guagua 44Guantánamo 15Guerre hispano- américaine 15
Guerres de libération 14
H
Histoire 13Hôtels tout-compris 73
I
Implantation commerciale à
Cuba 91
Institutions financières
étrangères 95
Internet 50
Investissement 80, 90, 93
J
Jeunesse 70
Jeunesse dorée 61
Jeux 55
Jineteras 49
Jineterismo 63
Jineteros 63
Journaux 32
L
Lam, Wilfredo 29
Langue cubaine 35
Libreta 52, 58, 59, 75
Littérature 27
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M
Machisme 65Malnutrition 53Marché noir 57, 59, 84Mariel, port de 25Mariposa blanca 11Martí, José 28Médecin 41, 42Médias 22, 32, 50Mexique 26Miami 22, 24, 25, 60Misère 52Mules 54Musique 30
N
Nomenklatura 48, 58, 61, 73
O
Opposition politique 23, 24, 34
Orishas 34
P
Paladares 74Partenaires cubains 98Peinture 29Pelota 55Peón, Ramón 31Période spéciale 19Peso convertible 37Peso cubano 37Peur de l’autre 67PIB 80Pillage dans les entreprises 88
Police 52, 55, 60, 67, 69Port de Mariel 25Prostitution 63
R
Racisme 62Radio Martí 22Refrescos 77Reggaetón 30Religion 33Remesas 54, 58, 60, 82Répression 23, 24, 55
Index
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Ressources humaines 97Restaurants privés 74Révolution 16, 65, 68Rhum 76
S
Salaires 87Salsa 31Sánchez, Yoani 58Sanctions américaines 17Santé 38Santería 34Scolarité 43Secteur public 83Sexualité 62Sociétés étrangères 85Sports 55Supermarchés 85Système d’éducation 41Système de santé 38Système politique 21
T
Tabío, Juan Carlos 32Taxis 47Taxis collectifs 47Taxis pirates 47
Télécommunications 48Telenovelas 51Téléphone 48Téléphone portable 48Télévision 50Théâtre 32Théâtre culto 32Tourisme 59, 70, 72, 82, 87, 90
Tourisme médical 41Tourisme sexuel 63Train 45Transferts de fonds de l’étranger 54
Transports 44Travail 86TuKola 78
U
Universités 43
V
Vélo 48Voitures 46Voyage commercial 92Voyage culturel 92
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