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22 ème ANNÉE 2 eme TRIMESTRE N° 86 — AVRIL / JUIN 2003 REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE REVUE TRIMESTRIELLE Le numéro : 9 Abonnement France : 25 Histoire et monographie des familles. Héraldiques. Documentation. Publiée l’Union des Cercles Généalogiques et Héraldiques de Normandie ISSN 02 94 7382

ISSN 02 94 7382 REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE · 2014. 1. 3. · REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE GÉNÉALOGIE & HISTOIRE N° 86 - AVRIL / MAI / JUIN 2003 page 4 Marié avec noble dame

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  • 22ème ANNÉE

    2eme TRIMESTRE

    N° 86 — AVRIL / JUIN 2003

    REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE

    REVUE TRIMESTRIELLE Le numéro : 9 € Abonnement France : 25 €

    Histoire et monographie des familles. Héraldiques. Documentation. Publiée l’Union des Cercles Généalogiques et Héraldiques de Normandie

    ISSN 02 94 7382

  • SERVICES GÉNÉRAUX

    héraldique

    Associations affiliées Voir plus loin la rubrique Nouvelles de l’Union & des Associations affiliées

    Numéros Anciens

    Union

    Correspondance générale concernant l’Union, changements d’adresse, adhésions à la section générale, renseignements….

    Revue Articles, Quartiers normands, Questions & Réponses, Com-munications, Nous sommes tous cousins, Varia, etc.

    Jacques MERLE du BOURG 10 parc de Brotonne, 76130 MONT-SAINT-AIGNAN

    Bibliothèque de l’Union

    Bulletins, livres, relevés de mariages ou au-tres… destinés à la Bibliothèque de l‘UCGHN

    BIBLIOTHÈQUE MUNICIPALE (à l’attention de l’UCGHN)

    BP 27216, 14107 LISIEUX CEDEX tél: 02-31-48-66-50 & courriel : [email protected]

    site : www.bmlisieux.com

    REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE 20 rue Petit-de-Julleville, 76000 ROUEN

    • année 1986 : n° 18 à 20 • année 1987 : n° 21 à 23 • année 1993 : n° 45 & 45 sup - n° 46, 47 et 48 • année 1994 : n° 51 et 52 et 50 & 50 sup • année 1995 : n° 55 et 56 & 56 sup Chaque numéro simple 10F & numéros avec supplé-ment 15F. • année 1996 n° 57 & 59 (chaque numéro 45F) n° 60 & 60 sup (les 2 numéros 60F) l’année complète (sauf 58, épuisé) : 110F • année 1997 n° 61 & 63 (le numéro 45F) n° 62 & 62 sup – 64 & 64 sup (les 2 numéros 60F) l’année complète 160F • année 1998 n° 67 (le numéro 45F) n° 66 & 66 sup - 68 & 68 sup (les 2 numéros 60F) l’année complète (sauf n° 65, épuisé) 120F • année 1999 n° 69 & 71 (le numéro 45F) n° 70 & 70 sup - 72 & 72 sup (les 2 numéros 60F) l’année complète 160F • année 2000 n° 73 & 74 & 76 (le numéro 45F) n° 75 & 75 sup ((les 2 numéros 60F) l’année complète 160F

    Ajoutez les frais d’expédition à vos commandes

    France métropolitaine & Europe • 16F pour 1 numéro • 23F pour 2 ou 3 numéros • 34F pour 4 à 10 numéros • 50F pour 11 numéros & plus Dom-Tom (par avion) • 21F par numéro Autres continents (par avion) • 30F par numéro

    Libellez vos chèques en francs français

    à l’ordre de : UCGHN (C.C.P. Rouen 2350 10 Z)

    Nous attirons votre attention sur l’épuisement de certains numéros anciens. C’est pourquoi nous avons modifié les modalités d’ac-quisition des numéros disponibles.

    Profitez de ces prix intéressants !

    U.C.G.H.N. - Boîte Postale 06 50480 SAINTE-MÈRE-ÉGLISE

    courriel : [email protected] site: http://www.ucghn.org

    REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE 20 rue Petit-de-Julleville, 76000 ROUEN

    courriel : [email protected]

    Numéros spéciaux (listes des familles étudiées)

    • 1987 (4300 familles) : 10F • 1992 (9000 familles) : 50F • 1995 (10 000 familles) : 100F

  • REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE 22e année – n° 86 2e trimestre 2003 avril - mai - juin

    ♦ Le Mot de la présidente ........................................................................... 2

    GÉNÉALOGIE & HISTOIRE ♦ La famille Hecquard à Ver (Manche)

    par Charly Guilmard ........................................................................ 3 ♦ A propos d’une attribution tardive de prénoms au dix-huitième siècle

    par François Grandpierre ................................................................. 8 ♦ Le Mystère Delaquaize

    par Paul Lecouvreur ........................................................................ 9 ♦ Bravo Colbert !

    par Roger Dubois ............................................................................. 10 ♦ Compléments, additifs , précisions...

    par Denis Vatinel, Claude Touraine & Jean-François de Martel .............................................................. 11

    HÉRALDIQUE ♦ Les symboles de la République (Le Coq - 1e partie)

    par Pierre Bacquet ........................................................................... 14 ♦ Enregistrement d’armoiries

    par Guy Jacobs ................................................................................ 16 ♦ Le blason de Cailly-sur-Eure

    par Dominique Dubus ...................................................................... 17

    DOCUMENTATION ♦ Soldats de Criquiers (Seine-Maritime) dans les armées de Napoléon

    par Francis Pinguet ......................................................................... 18 ♦ A l’origine du nom Canu

    par Jean Canu .................................................................................. 20 ♦ Ils ont quitté la Normandie

    Mariages de Normands à Rostronen (22) par Michel Ropers & Michel Poncet ............................................... 21

    ♦ Protestants de Rouen en 1699 (8e partie) par Denis Vatinel .............................................................................. 22

    ♦ Questions ................................................................................................... 26 ♦ Réponses ................................................................................................... 41 ♦ Communications ....................................................................................... 48

    QUARTIERS NORMANDS ♦ voir notre numéro supplémentaire

    ♦ Bibliographie normande

    par Jean-Pierre Raux & Jérôme Thuillier ....................................... 52 ♦ Nous sommes tous cousins .................................................................... 53 ♦ Nouvelles de l’Union et des Associations .............................................. 61 ♦ Bibliothèque de l’UCGHN à Lisieux (liste des ouvrages)

    par Michel Loiseleur ........................................................................ 68 ♦ Varia ........................................................................................................... 74 ♦ Nouveaux sociétaires et abonnés............................................................ 76

    page 1

    SOMMAIRE

    UNION des CERCLES GENEALOGIQUES et HÉRALDIQUES

    de NORMANDIE (UCGHN) Membre de la

    Fédération Française de Généalogie

    Siège social : Archives Départementales de Seine-Maritime, 76100 ROUEN

    n° SIREN : 398 087 213 – code APE : 913

    Conseil d’Administration Présidente

    ANNE BLOT-LEMAITRE présidente de l’APGN

    Président honoraire JEAN-PIERRE RAUX

    président et fondateur du CG 27

    Vice-Présidente MICHÈLE JOURDREN secrétaire du CGRSM

    Secrétaire général CHARLES SOHIER

    administrateur du CG 50

    Trésorier JEAN-PAUL PORTELETTE vice-président du GGHSM

    Trésorier adjoint JACQUES DELORME trésorier du Cégécal

    Membres fondateurs COMTE d'ARUNDEL de CONDÉ

    (président honoraire), COMTE DE GEN-

    NES (secrétaire général honoraire) et Jac-

    ques MERLE du BOURG.

    Membres du Conseil PIERRE ANCEL (trésorier du CGPCSM),

    MONIQUE BOCQ-PICARD (vice-

    présidente de l’APGN), Cécile FRAN-

    ÇOIS (présidente du Cégécal), ROBERT

    GROS (membre de la Section générale),

    JEAN-CLAUDE LECLERC (vice-président

    et membre fondateur du C.G. 27), ANNET-

    TE LESSERTOIS (vice-présidente du

    CGRSM), MICHEL LOISELEUR

    (bibliothécaire, membre du CG. 27), Gé-

    rard SEIGNEUR (vice-président du

    CGPO) et JEANNINE SENTIER

    (présidente du CGPCSM).

    Membres d’honneur Les présidents d'honneur de la Fédéra-

    tion : DUC DE LA FORCE (†), BARON

    ÉDOUARD DE NERVO (†), BARON JAC-

    QUES AMEIL, GASTON SAGOT (†).

    Les Directeurs des Archives départementa-

    les du Calvados, Eure, Manche, Orne &

    Seine-Maritime ; les Conservateurs des

    Bibliothèques municipales de Rouen &

    Lisieux ; le Conservateur des Archives

    municipales du Havre ; le directeur du

    Service Historique de la Marine à Cher-

  • L e XVIIe congrès de la Fédération Française de Généalo-gie a eu lieu du 9 au 11 mai 2003 à Limoges. Depuis de nombreuses années, les congrès se doublent d'un salon de gé-néalogie où se regroupent associations et professionnels. Quel changement depuis ma première participation au congrès d'Arras au siècle dernier ! L'informatique faisait ses premiers pas, les bases de données naissaient et Internet était encore dans les limbes.

    L 'organisation de ces journées est sans faille. La qualité des conférenciers est remarquable , tous ayant la même passion à partager.

    T outes les associations de généalogie présentes sont in-formatisées. La Fédération en partenariat avec la Di-rection des Archives de France ouvre le portail de généalo-gie. Cet évènement est relayé par les médias au niveau na-tional.

    M ais pourquoi, alors que le nombre de généalogistes augmente, le nombre des congressistes est stable, voi-re en baisse. Le renouvellement est modéré, si on excepte nos amis Canadiens toujours en quête de l'origine de leur premier ancêtre masculin, et les élèves du collège Daguer-re.

    I l n'y pas de réponse unique. Les congrès seraient-ils éli-tistes ou ne correspondraient-ils pas aux attentes des généalogistes ? Pourtant c'est un lieu privilégié de ren-contres et d'échanges fructueux entre participants.

    Anne Blot-Lemaître Présidente de l’UCGHN

    Toute reproduction est soumise à l’accord préalable de l’UCGHN

    Directeur gérant : Anne Blot-Lemaître 44 rue Hoche 93500 PANTIN Dépôt légal : 2er trimestre 2003 Commission paritaire de presse : n° 64517 du 15 juin 1982 - ISSN 02 94 7382

    Imprimé pour le compte de l’UCGHN par l’Imprimerie Nouvelle, 76190 YVETOT

    Copyright

    La composition de la Revue étant arrêtée le premier jour du deuxième mois de chaque trimestre, les articles et commu-nications parvenant après cette date ne peuvent paraître, au plus tôt, que dans le numéro du trimestre suivant.

    Les manuscrits, publiés ou non, ne sont pas rendus .

    Articles et communications engagent la

    Comité de rédaction Michèle Jourdren, Annette Lessertois, Olivier Poupion

    & Jean-Pierre Raux (rédacteur en chef)

    N° 86 – AVRIL / MAI / JUIN 2003 page 2

    REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE ÉDITORIAL

  • REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE GÉNÉALOGIE & HISTOIRE

    N° 86 - AVRIL / MAI / JUIN 2003 page 3

    Généalogie & Histoire

    La famille Hecquard à Ver (Manche)

    sieurs de la Bouillonnière, de la Maudouterie, de la Foulerie, etc.

    (XVIIe siècle - Généalogie sélective)

    Charly Guilmard

    A FAMILLE Hecquard est implantée dans la paroisse de Ver depuis des temps très anciens. On la retrouve en effet dans la toponymie à travers les lieux-dits de « la Hecquardière » (village situé sur les bords de l’Airou, en amont

    du moulin d’Airou et du Valdairou) et le « Village Hecquard » (au nord de la commune). Nous les trouvons sieurs de la Bouillonnière, de la Mandouterie, de la Foulerie, de la Vimondière, etc. Plusieurs d’entre eux ont occupé des charges de judicature et on relève des alliances avec plusieurs familles nobles : de Pierres, de Caumont, de Collardin1. Cette famille est toujours représentée de nos jours.

    N TROUVE, dans l’ascendance de nos enfants, deux branches distinctes qui semblent cependant appartenir à une seule et même famille : les sieurs de la Bouillonnière et ceux de la Mandouterie et Foulerie. Nous allons les évo-

    quer succinctement l’une et l’autre, en utilisant la numérotation sosa-stradonitz considérant que le de cujus est Ludovic Guimard. Nous occulterons, volontairement, les branches collatérales éloignées.

    Branche des sieurs de la Bouillonnerie

    ES RECHERCHES réalisées à partir des registres paroissiaux de Ver et des relevés réalisés par Roger Dutertre, que nous remercions au passage, ne nous permettent pas d’élaborer avec certitude la filiation des tous premiers degrés

    rencontrés dès 1614. En l’absence de données filiatives dans l’énoncé des premiers actes, nous ne pouvons donner que des éléments déduits et incertains pour les premières générations. Le plus ancien représentant de cette famille, sieur de la Bouillonnière, que nous rencontrons sur les registres est :

    I. Paul [Paoul] Hecquard, sieur de la Bouillonnière (sosa 57 648)

    Il est décédé à Ver le 13 septembre 1614 à l’âge de 78 ans environ. Il serait donc né vers 1536. Il a été inhumé dans le cimetière en présence de « maistre Louis Sohier, prêtre, curé du Mesnil-Amant, Clermont Le Chevallier, Gilles Pierre et plusieurs autres. » Il fut marié avec Jacqueline Poirier (sosa 57 649) décédée à Ver et inhumée le 28 avril 1629 en pré-sence entre autre de Bertran Hecquard (son petit-fils ?). Ce sont vraisemblablement les parents de :

    II. Robert Hecquard, sieur de la Bouillonnière (sosa 28 824)

    Décédé à Ver et inhumé le 4 novembre 1636 en présence de Me Jean de Beaumont, Me Clermont Le Chevallier, Me Gilles Pierre prêtres, et plusieurs autres. Nous ne connaissons pas le nom de son épouse. Il est probablement père de :

    1. Bertran Hecquard (sosa 14 412), qui suit.

    2. Me Nicolas Hecquard, avocat, sieur de la Bouillonnière.

    1 Marguerite Louise de Collardin, fille de François, écuyer, sieur des Esanges et de Jeanne Françoise Le Thimonnier, de la paroisse

    de la Trinité, avait épousé Jean François Hecquard, sieur de la Vimondière (décédé entre 1751 et 1767) de qui elle eut une fille : Marie Françoise Gabrielle Victoire Hecquard, baptisée le 14 octobre 1751, nommée par François de Collardin, écuyer, de la Tri-nité, et par noble dame Marie Bertrande de Rochefort de Ver. Veuve, Marguerite de Collardin épousera à Ver le 26 février 1767, Jean Desponts, sieur des Jardins, laboureur.

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  • REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE GÉNÉALOGIE & HISTOIRE

    N° 86 - AVRIL / MAI / JUIN 2003 page 4

    Marié avec noble dame Marie de Pierres2. C’est lui qui dut faire construire le manoir de la Grande Bouillonnière. La partie manable consiste en un long corps de logis, composé de deux parties dont l’étagement est dissy-métrique, au centre, une élégante tour d’escalier polygonale. « Noble sieur Me Nicollas Hecquard, sieur de la Bouillonnière, vivant advocat » a été inhumé à Ver le 5 janvier 1656 en présence de nombreux prêtres dont les curés de Cérences et Beauchamps. De son mariage sont issus :

    A. Gervais Hecquard, baptisé à Ver le 30 mars 1629. Parrain : Me Gervais Dairou , sieur du Valdairou, conseiller assesseur de la juridiction prévôtale de Normandie. Marraine : honnête femme Jeanne Dai-rou, épouse de Me Julien de Beaumont.

    B. Charles Hecquard, baptisé en 1630. Inhumé à Ver le 1er juin 1633 dans la nef de l’église, par Me Cler-mont Lechevallier, prêtre.

    C. Suzanne Hecquard, baptisée à Ver le 22 décembre 1631. Parrain : Me Jacques de La Mare, bourgeois de Gavray. Marraine : noble demoiselle Suzanne de Caumont, femme de Me Gervais Dairou, sieur du Valdairou.

    3. Me François Hecquard, sieur de la Belinière3, conseiller du roi, lieutenant général au bailliage de Saint Sau-veur Lendelin. Né vers 1607. Il épouse après 1632, noble dame Suzanne de Caumont, fille héritière pour moitié de Jean de Caumont, écuyer, seigneur de Gourfaleur4 et veuve de Me Gilles Dairou, assesseur du prévôt de Nor-mandie. Elle tenait, par héritage, la moitié de la seigneurie de Gourfaleur avec sa sœur Judith de Caumont, ma-riée à Me Jean Pignard, sieur de Haultboscq, avocat à Cérences. Ce dernier vendit, moyennant 14 000 livres, la part de sa femme le 4 juin 1653 à Pierre Béron, anobli en 1655, maître de la monnaie de Saint Lô. François Hec-quart, quant à lui, vendit la part de sa femme à ce même Pierre Béron, le 21 juillet 1654 pour le prix de 15 000 livres5.

    François Hecquard est décédé à Ver et inhumé le 12 septembre 1669 en présence de Me Paul [Paoul] Hecquard, avocat et Me Gilles Hecquard « les Champs ». Suzanne de Caumont, sa veuve, est décédée à Gavray (au village de la Bélinière ?) le 20 février 1682, et inhumée le lendemain à Ver en présence de Me Louis Hecquard, prêtre, son fils, et de Me Jean Dairou, sieur du Valdairou, son petit-fils. D’où :

    A. Louis Hecquard, prêtre. Baptisé à Ver le dimanche 9 novembre 1636 (âgé de 2 mois et demi). Parrain : Me Jean de Beaumont, prêtre, curé de Ver. Marraine : noble demoiselle Judith de Caumont, épouse de Me Jean Pignard, sieur du Haultboscq.

    B. Jacques Hecquard, baptisé à Ver le 13 février 1639. Parrain : messire Jacques de Sainte Marie, écuyer, seigneur d’Agneaux, Canisy. Marraine : noble demoiselle Ysabeau de Blaye, épouse de noble homme Me Pierre Le Poupinel, seigneur et patron de Valencey, conseiller du roi, lieutenant général.

    C. Judith Hecquard, baptisée à Ver le 10 septembre 1642. Parrain : Me Jean Dairou, sieur du Valdairou. Marraine : Judith de Caumont, femme de Me Jean Pignard.

    III. Bertan Hecquard, sieur de la Saulière (sosa 14 412)

    Il épouse à Ver le 16 octobre 1622 dlle Claude Le Boulleur (sosa 14 413), veuve de Me Nicolas La Lispure ( ?). Il est indiqué fils de Me Robert Hecquard. Le mariage est célébré en présence de Me Clermont Le Chevallier, prêtre, Me Ber-tran Collot ( ?), sieur des Chambres, de Julien de Beaumont et de plusieurs autres. Les époux sont décédés la même année (1636) date où une épidémie de peste a sévi dans la région6 : Bertran Hecquard a été inhumé le 4 novembre « en-terré au Saint Lieu du cymetière de céans par le serviteur dud. Deffunt Berthran Hecquard » et « honneste femme » Claude Le Boulleur, le 12 novembre, en présence de Michel Hecquard et Jean Hecquard. De ce mariage, il avaient eu :

    1. Marie Hecquard, baptisée à Ver le 12 octobre 1623. Morte de la peste comme ses parents et inhumée à Ver le 19 octobre 1636. Parrain : Me Bertran Collot, sieur des Chambres. Marraine : noble demoiselle Marie Louvel, épouse de noble homme Jean Bernard, sieur de la Fleuderie7.

    2 La famille de Pierres, implantée à Cérences, paroisse voisine, portait les armes suivantes : d’argent au chevron de gueules accom-

    pagné de trois lionceaux, 2 en chef et 1 en pointe, de même, les deux en chef affrontés. 3 La Belinière ou Blinière, village situé sur le territoire de la paroisse de Gavray, en limite avec Ver. 4 La famille de Caumont, seigneur de Gourfaleur portait : Ecartelé d’argent, chargé au 1er et 4e quartier de trois merlettes de sable ;

    au 2e et 3e d’une quintefeuille de gueules. Suzanne de Caumont est la tante de nos enfants. 5 Chartrier de Béron (Gourfaleur) déposé aux Archives départementales de la Manche. cf. Le fief de la Porte à Coutances, Christiane

    Daireaux, Viridovix, n° 18, pp. 25-26. Pierre Béron, anobli en 1655, seigneur et patron de Gourfaleur, sieur de la Porte (fief assis à Saint Nicolas de Coutances) portait : d’or à trois merlettes d’argent. Il fut, comme son père Daniel, maître de la monnaie de Saint Lô. Il appartenait à la Religion Prétendue Réformée.

    6 Dans la seule année 1636 la peste a fait environ 55 victimes à Ver entre juillet et fin décembre. 7 Jean Bernard, sieur de la Fleuderie, maréchal des logis d’une compagnie ordinaire du defunt comte de Torigny, qui a fait sa preuve

    de noblesse devant les commissaires au régalt de la taille, à Avranches le 31 juillet 1624 (décédé entre 1624 et 1632) marié avec Marie Louvel (+ ap 1658). Cf La famille Bernard, par Philippe de Montjouvent, in Héraldique et Généalogie, n° 137, oct-déc. 1995. La famille Bernard portait : de gueules à deux fasces d’argent accompagnées de trois molettes d’éperon de même, deux en chef, et une en pointe.

  • REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE GÉNÉALOGIE & HISTOIRE

    N° 86 - AVRIL / MAI / JUIN 2003 page 5

    2. Augustin Hecquard (sosa 7 206), qui suit.

    3. Pierre Hecquard, baptisé à Ver le 7 avril 1630. Parrain : noble homme Me Pierre Le Poupinel, seigneur et pa-tron de Valencey, conseiller du roi, lieutenant général en la vicomté. Marraine : dlle Marie de Bouchefontaine, femme du sieur de la Gardille.

    4. Anne Hecquard, baptisée à Ver le dimanche 24 octobre 1632. Parrain : noble homme Olivier de Beaumont, sieur de Lisle ( ?). Marraine : noble demoiselle Anne de Pierres.

    5. Paul Hecquard, baptisé à Ver le mercredi 8 mars 1634. Parrain : Me Paul Cannuet, sieur de La Butte. Mar-raine : honnête femme Michelle de Beaumont.

    IV. Augustin Hecquard (sosa 7 206)

    Baptisé à Ver le 13 août 1626. Parrain : Me Augustin Collot, sieur de Montfort. Marraine : noble demoiselle Marie de Pierres, femme du sieur de la Bouillonnière. Nous ne connaissons pas le nom de son épouse, ni la date de son décès. Il est le père de :

    V. Suzanne Hecquard (sosa 3 603)

    Baptisée à Ver le 5 novembre 1651. Parrain : Pierre le Chevallier. Marraine : noble demoiselle Suzanne de Caumont, fille du seigneur de Gourfaleur. Mariée à Ver le 23 juin 1669 avec Guillaume Hecquard (sosa 3 602), laboureur, né le 10 mai 1643, fils de Guyon Hecquard (sosa 7 204) et de Jacqueline Ernouf (n° 7 205), de la branche des Hecquard « Maudouterie ». Mariage célébré en présence de Me Sébastien Briens, prêtre et Me Louis Hecquard, aussi prêtre.

    Branche des sieurs de la Maudouterie

    Le premier personnage que l’on rencontre dans les registres paroissiaux de Ver est :

    I. Julien Hecquard, sieur de la Maudouterye (sosa 14 408)

    Né avant 1578, il se marie en 1597 avec Christine Callipel (sosa 14 409), née avant 1582. Julien Hecquard est décédé à Ver et inhumé dans le cimetière le mercredi 30 janvier 1630, en présence de Me Guillaume Guidon, Georges Paris, Clément Le Chevallier, Gilles Pierre, prêtres, Me Julien de Beaumont, François Martin, Richer, Bertran et Julien Hec-quard, Robert le Roux et plusieurs d’autres. Sa veuve, Christine Callipel, est décédée à Ver et inhumée le vendredi 23 novembre 1645, en présence de Me Clément Le Chevallier, Gilles Pierre, Georges Paris, et plusieurs autres. De leur mariage, ils eurent :

    1. Michel Hecquard, sieur de la Maudouterie.

    Né avant 1598, il épouse avant 1622 Anthoinette Le Goguelin. Il est décédé à Ver et inhumé dans le cimetière le 7 avril 1679 en présence de Me Adrien Le Chevallier et Me Louis Hecquard, prêtres. Son épouse avait été inhu-mée à Ver le 13 juillet 1662. De leur mariage sont issus de nombreux enfants et une descendance abondante. Nous n’étudierons que celle qui suit :

    A. Paul Hecquard, sieur de l’Espine. Baptisé à Ver le dimanche 29 juillet 1635. Parrain : Me Paul Can-nuet, sieur de la Butte. Marraine : Renée Le Conte, épouse de Me Gervais de Beaumont, sieur de Beaumont, conseiller assesseur du grand prévôt de Normandie. Il se marie à Ver le 12 mars 1668 avec Dlle Jeanne de Beaumont, née en 1646, fille de Me Pierre de Beaumont, sieur de Lisle, avocat, conseil-ler du roi, lieutenant assesseur de la juridiction prévôtale de Normandie et de Geneviève Le Conte. Le mariage est célébré par Me Nicolas Hecquard, prêtre, curé de Bricqueville sur Mer. Témoins : Michel Hecquard, père du marié, Me Jacques Hecquard, sieur de la Foulerie, avocat au parlement de Rouen, Me Pierre de Beaumont et Jean de Beaumont. Dont plusieurs enfants, parmi lesquels :

    a. Me Jacques Hecquard, avocat, sieur de la Maudouterie. Baptisé à Ver le 25 mars 1669. Par-rain : Me Jacques Juilley, conseiller du roi, receveur des tailles en l’élection de Coutances représenté par Me Michel Hecquard, sieur de la Maudouterie. Marraine : honnête femme Renée de Beaumont, épouse de Me Jacques Hecquard, sieur de la Foulerie, avocat résident en la cour du parlement. Il épouse Marie Huard (née avant 1690). Il est décédé avant 1715. Il eut plusieurs enfants parmi lesquels une fille, Jeanne Geneviève Hecquard, baptisée à Ver le 20 février 1710 (inhumée à Ver le 21 septembre 1740) mariée dans cette paroisse le 12 septembre 1730 avec Louis Charles Jean Guichard, lieutenant général de la police à Ga-vray, fils de feu Thomas Claude Guichard, capitaine major de la bourgeoisie de Gavray et de Marthe Henriette Bernard. Le mariage fut célébré en présence de Me Jacques Guichard, conseiller du roi, vicomte de Gavray, et de Jeanne Guillemette Le Maître son épouse ; de

  • REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE GÉNÉALOGIE & HISTOIRE

    N° 86 - AVRIL / MAI / JUIN 2003 page 6

    Marie Huard, mère ; de Dom Louis Huard, prieur de Saint Jacques de Ver ( ?) oncle de l’épouse ; de Me Jean Baptiste Hecquard ; de Me Charles Duhamel, sieur de Boisradier, conseiller et avocat du roi au bailliage et vicomté de Vire ; de Me Jean François Le Noir, vicaire de ce lieu et de plusieurs autres.

    b. Me Jean François Hecquard, prêtre, prieur commendataire de Notre Dame de Fors. Baptisé à Ver le 27 mai 1682. Nommé par Me Jean Fonnard, prêtre, curé de Ver et par Dlle Françoise Duhamel, femme de Pierre de Branicourt ( ?) conseiller du roi, assesseur de la justice de Normandie. Jean François Hecquard est cité en 1716 en qualité de prêtre, prieur commenda-taire de Notre Dame de Fors (Deux-Sèvres, arrondissement de Niort, Poitou).

    B. Guyon Hecquard (sosa 7 204), qui suit.

    II. Guyon Hecquard, laboureur, sieur des Ourmeaux (sosa 7 204)

    Né avant 1606, il se marie à Ver le samedi 19 avril 1625 avec Jacqueline Ernouf (sosa 7 205), fille de Philippe Ernouf, de Hudimesnil, en présence de Me Clermont Le Chevallier, Guillaume Hecquard, prêtres, Julien Hecquard, et plusieurs autres. Guyon Hecquard « les Ourmeaux » est décédé à Ver et inhumé à l’âge de 80 ans le 17 juin 1686 en présence de Jean et Guillaume Hecquard, ses fils. D’où plusieurs enfants, parmi lesquels :

    1. Jean Hecquard, laboureur, sieur de Boisroger. Baptisé à Ver le 29 mars 1637. Parrain : Me Jean Guisle (sosa 7 484) sieur de Saint Martin, receveur de la baronnie de Valencey. Marraine : Renée Le Conte, femme de Me Ger-vais de Beaumont, conseiller assesseur de la juridiction provinciale de Normandie. Marié à Ver le 15 janvier 1666 avec Andrée Le Chevallier, fille de feu Gratien Le Chevallier, en présence de Me Michel Hecquard « Mau-duiterie », Pierre Hecquard, Louis le Noir et plusieurs autres. Décédé à Ver et inhumé le 12 janvier 1716 (son épouse inhumée le 8 novembre 1699). Postérité Hecquard.

    2. Guillaume Hecquard (sosa 3 602) , qui suit.

    III. Guillaume Hecquard, laboureur, sieur de la Pallière (sosa 3 602)

    Baptisé le 10 mai 1643 à Ver et nommé par Me Guillaume de Beaumont, sieur de la Commune (sosa 3 742)8. Il épouse à Ver le dimanche 23 juin 1669 Suzanne Hecquard (sosa 3 603) baptisée à Ver le 5 novembre 1651, fille d’Augustin Hecquard, de la branche des sieurs de la Bouillonnière (voir supra). Guillaume Hecquard « La Pallière » est décédé avant 1692. Ils eurent deux filles :

    Jacqueline Hecquard (n° 1801), qui suit.

    Magdeleine Hecquard, née le 16 septembre 1681, baptisée le lendemain. Parrain : Julien Hecquard, fils de Guyon. Marraine : Magdeleine Hecquard, femme de Jean Hecquard « Les Longchamps ». Décédée à Ver le 29 septembre suivant.

    IV. Jacqueline Hecquard (sosa 1 801)

    Née avant 1676. Mariée à Ver le mardi 5 février 1692 avec Jean Briens (sosa 1 800) laboureur, sieur de Saint Jean, fils de Pierre. Mariage célébré en présence de Me Jean Hecquard, prêtre, de Jacques Le Gascoing, écuyer, sieur de La Halle, de Pierre Collibert, sieur de la Chaussée, Louis Couillard, huissier, et Jacques Hecquard « Mauduiterie ». Jean Briens est décédé à Ver le mercredi 4 mars 1716. De leur mariage sont issus plusieurs enfants, parmi lesquels :

    V. Nicolas Briens laboureur, sieur de Saint Jean (sosa 900)

    Né vers 1700, marié à Ver le 30 mai 1733 avec Marie Leclerc (sosa 901), fille de Jacques Leclerc et de feue Jeanne Martin, en présence de Jacques Leclerc, père, Jean Cornet, Pierre Cornet, Antoinette Toutain, Marie Tanquerey, Jacque-line Martin, Jean François Le Noir, Nicolas Belin et plusieurs autres. Nicolas Briens est décédé à Ver le jeudi 22 avril 1751. Son épouse est décédée dans cette même paroisse le vendredi 3 septembre 1762. Postérité : Biens, Legros, Née, Guilmard.

    Charly Guilmard est membre du CG 50. On lui doit, entre autres, une Généalogie sélective de la Famille Dairou à Ver (RGN n° 85, janv. fév. mars 2003).

    8 Futur curé de Ver.

  • N° 86 – AVRIL/ MAI / JUIN 2003 page 7

    REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE GÉNÉALOGIE & HISTOIRE

    Paul HECQUARD (sosa 57 648)

    sieur de la Bouillonnière ° ca 1536 + Ver 13.09.1614

    x Jacqueline POIRIER

    Robert HECQUARD (sosa 28 824)

    sieur de la Bouillonnière + Ver 22.08.1624

    Bertran HECQUARD (sosa 14 412)

    sieur de la Saulière + Ver 04.11.1636

    x Claude LE BOULLEUR + Ver 12.11.1636

    Augustin HECQUARD (sosa 7 206)

    b Ver 13.08.1626 - + ? nommé par

    Marie DE PIERRES x ?

    Suzanne HECQUARD (sosa 3 603)

    b Ver 05.11.1651 à Ver nommée par

    Suzanne DE CAUMONT

    Me Nicolas HECQUARD avocat

    sieur de la Bouillonnière + Ver 05.01.1656

    x Marie DE PIERRES

    Gervais HECQUARD, ° Ver 30.03.1629

    nommé par Gervais DAIROU

    Me François HECQUARD conseiller du roi

    lieutenant général au bailliage de

    Saint Sauveur Lendelin ° ca 1607 -+ Ver 12.091669

    x après 1632 Suzanne DE CAUMONT

    veuve de Me Gilles DAIROU

    Louis HECQUARD prêtre

    b Ver le 09.11.1636

    Julien HECQUARD (sosa 14 408)

    sieur de la Maudouterie ° av 1578

    + Ver 30.01.1630 x Christine CALLIPEL

    (sosa 14 409)

    Guyon HECQUARD (sosa 7 204)

    sieur des Ourmeaux x Ver 19.04.1625

    Jacqueline ERNOUF

    Guillaume HECQUARD (sosa 3 602)

    laboureur sieur de la Pallière b. Ver 10.05.1643

    Jacqueline HECQUARD (sosa 1 801) x Ver 05.02.1692

    Jean BRIENS, laboureur, sieur de Saint Jean + Ver 04.03.1716

    Postérité BRIENS, LEGROS, NÉE, GUILMARD

    x Ver 23.06.1669

    Tableau généalogique simplifié de la famille HECQUARD

    de Ver (Manche)

  • REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE GÉNÉALOGIE & HISTOIRE

    N° 86 - AVRIL / MAI / JUIN 2003 page 8

    A propos d’une attribution tardive

    de prénoms au dix-huitième siècle

    par François Grandpierre

    RADITIONNELLEMENT et conformément aux règles figurant dans les rituels des diocèses, les prénoms sont attribués à l’enfant lors du baptême ou, en cas d’ondoiement pratiqué pour cause de péril de mort, au moment des

    cérémonies supplétives.

    L PEUT ARRIVER qu’à la suite d’une erreur matérielle, le ou les prénoms figurant dans l’acte de baptême soient différents de ceux que les parrain et marraine ont donnés de sorte qu’il peut s’avérer nécessaire de faire rectifier une

    telle erreur.

    OUS l’Ancien Régime et comme le font apparaître des décisions rencontrées dans les registres paroissiaux, les rectifications d’actes de l’état civil, de même que tout ce qui regarde l’état des personnes, relèvent du juge laïque

    puisque « l’official1 ne peut connaître de la réformation des registres de baptêmes, mariages, morts et vêtures » et que « cette connaissance appartient aux juges séculiers »2 , c’est-à-dire aux baillis ou à leurs lieutenants civils ; en principe, le juge d’Eglise n’est pas compétent en cette matière3.

    AIS il arrive que des particuliers saisissent une juridiction ecclésiastique qui, malgré les règles de compétence, retient l’affaire ; pour ce faire, une requête est adressée à l’official de l’évêché ou de l’archevêché qui statue sur

    la demande de rectification après avoir pris l’avis du promoteur4 et fait procéder à l’audition de témoins. Ainsi et par exemple, au mois d’octobre 1724, Françoise Aimable Charlotte Asselin de Frenelles, épouse d’Henri Joseph de Manneville, demande que son acte de baptême, dressé le 12 juin 1696 en l’église Saint-Laurent de Rouen, soit rectifié puisque « celui qui a rédigé l’acte … a mis par mégarde le nom de Marie au lieu de celui d’Aimable »5. Par sentence du 22 novembre 1724, le vice-gérant6 de l’official de Rouen a « ordonné qu’à la marge du registre vis-à-vis de l’acte de baptême sera transcrit l’acte en entier dans lequel seront employés les noms de Françoise Amable Charlotte duquel acte sera tiré extrait et sera notre présente sentence jointe audit registre … » ; de fait, la transcription de l’acte rectifié et l’original de la sentence figurent au registre de l’année 16967 . A noter que, ne suivant pas exactement la requête, le juge retient comme prénom, non pas Aimable, mais Amable.

    OURTANT, les registres des baptêmes, mariages et sépulture de la paroisse Saint-Godard de Rouen font apparaître un acte de « nomination » suffisamment rare pour être signalé.

    NTITULÉ, selon la mention portée en marge, « Nomination Louise Françoise Sophie Carié Dugravié », l’acte est conçu en ces termes : « Le mercredi quatre septembre mil sept cent soixante seize a été supplée par Monsieur Outin

    licencié ès loix curé de cette paroisse la cérémonie de la nomination à une fille née le premier de septembre mil sept cent quarante neuf du légitime mariage de Monsieur Joseph Carié écuyer sieur du Gravié ancien gendarme de la garde du Roy, chevalier de l’ordre royal et militaire de St Louis # et de noble dame Françoise Félicité de Pardieu ses père et mère et batisée le même jour et an en cette église, laquelle ditte fille a été nommée ce jourd’hui Louise Françoise Sophie par Messire Claude Delamotte écuyer seigneur de St Plancher, ancien capitaine d’infanterie et noble

    1 L’official est un prêtre, licencié en droit ou en théologie, auquel l’évêque a délégué le pouvoir de rendre la justice en ses lieu et

    place ; il est compétent en matière spirituelle et ecclésiastique, tant à l’égard des clercs qu’à l’égard des laïques, notamment quant à la validité des sacrements.

    2 M***, conseiller au présidial d’Orléans, Traité de la jurisdiction des officiaux, Paris 1769, p. 160. 3 Lorsqu’il est prétendu que les juges d’Eglise ont outrepassé leurs pouvoirs, entrepris sur la juridiction temporelle ou contrevenu aux

    décrets canoniques, aux libertés de l’Eglise gallicane, aux édits royaux ou aux arrêts des cours souveraines, un recours, nommé appel comme d’abus, peut être porté devant le Parlement.

    4 « On donne, en général, le nom de promoteurs à ceux qui, dans les Cours d’Eglise, remplissent les fonctions des ministres publics et donnent des réquisitoires, à peu près de la même manière que les procureurs du roi et fiscaux le font dans les tribunaux laïques », M***, conseiller au présidial d’Orléans, op. cit., p. 437.

    5 Archives de l’officialité de l’archevêché de Rouen, A.D.S.M., G 5045. les cotes G 5043 à 5047, intitulées « réformation de noms » dans l’inventaire, contiennent des actes d’un grand intérêt généalogique et, notamment, des actes suppléant les actes de baptême que des curés ont omis de dresser après la cérémonie.

    6 Le vice-gérant est le lieutenant de l’official. 7 Bibl. mun. de Rouen, R.P. n° 278.

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    N° 86 - AVRIL / MAI / JUIN 2003 page 9

    D(emois)elle Marie Magdeleine Françoise Poerier Damfreville parrain et marrainne. # ancien maréchal des logis des gendarmes de la garde et mestre de camp de cavalerie. Approuvé le renvoy ». Suivent les signatures8.

    ÉPOURVU d’indication des prénoms, l’acte de baptême est ainsi rédigé : « Le même jour premier de septembre mil sept cents quarante neuf une fille née du légitime mariage de Monsieur Joseph Carié écuier sieur du Gravier

    gendarme de la garde du Roy chevalier de l’ordre militaire de St Louis et de noble dame Françoise Félicité de Pardieu ses père et mère a été batisée par noble et discrette personne Messire Louis François Poerier prestre abbé commendataire de l’abbaye de Nostre Dame de Royal Pré sindic général de la chambre du clergé et du diocèse con(seill)er de Grande Chambre au Parlement de Rouen et noble demoiselle Marie Françoise Poerier d’Amfreville parrain et marraine ». Suivent les signatures.

    N MARGE de cet acte, figurent les mentions : « Bat. de Françoise Félicité Carié », désignée par les prénoms de sa mère, et, d’une autre main, « N(ot)a : le quatre septembre 1776 laditte fille a été nommée Louise Françoise

    Sophie » ; à la suite de l’acte, est apposée la mention : « Voyez le registre de mil sept cent soixante seize le quatre septembre ».

    INSI donc, et alors que Louise Françoise Sophie Carie du Gravier est âgée de vingt-sept ans, l’autorité ecclésiastique répare l’omission affectant l’acte de baptême qui ne comporte aucune attribution de prénoms.

    Toutefois, l’acte de « nomination » ne fait aucunement référence à une quelconque décision de l’official ou du juge civil et nulle requête qui aurait été présentée par Louise Françoise Sophie Carie du Gravier n’a été retrouvée dans les archives de l’officialité de Rouen. Il n’est donc pas possible de savoir si la « nomination » résulte de l’initiative personnelle du curé de Saint-Godard ou d’une sentence qui n’a pas été conservée.

    L SERAIT intéressant de rechercher à partir d’actes de baptême, si Louise Françoise Sophie a été marraine, ou à partir d’actes notariés, le ou les prénoms qui lui était usuellement donnés avant 1776. Des chercheurs étudiant la

    généalogie de la famille Carie du Gravier9 connaissent peut-être la réponse.

    François GRANDPIERRE est membre du GGHSM. On lui doit, entre autres, Les Prénoms aux environs de St Romain de Colbosc sous l’Ancien Régime (cf. RGN n° 81, jan. fév. mars 2002).

    Le Mystère Delaquaize

    par Paul Lecouvreur

    NDLR : A propos de la rubrique « Ils ont quitté la Normandie » sur les Normands en Nouvelle-Calédonie par Armelle Malaval-Quinquis et Gabriel Quinquis (RGN n° 82, pp. 13) et extrait du bulletin du Cercle généalogique de Nouvelle-Calédonie, Paul Lecouvreur (adhérent du CGRSM) nous soumet l’énigme suivante :

    EPUIS plusieurs années, je me pose des questions sur un « cousin germain de mon arrière grand-mère paternelle », ce « cousin » étant décédé en Nouvelle-Calédonie. Voici ce que je connais de cet homme : il s’agit de : Delaquaize

    8 Les parents de Louise Françoise Carie du Gravier, mariés en l’église Saint-Godard de Rouen le 14 mai 1743, étaient Joseph, écuyer,

    sieur du Gravier, fs + Jean Abraham, avocat au parlement, et Marguerite Chapelle, d’une part, et Françoise de Pardieu, fa + François Alphonse, chev., seigneur du Croisset, et Marguerite de La Chesnaye, veuve de Nicolas François de Cantel, chev., seigneur de Parfontaines, d’autre part ; voir : acte de mariage, Bibl. mun. de Rouen, R.P. n° 202, et dispense de deux bans, A.D.S.M., pièces annexes aux actes de mariage, G 5077.

    9 Robert Hector Joseph Carie, sieur du Gravier, issu d’une famille rouennaise, alliée à plusieurs familles nobles, a été anobli par lettres patentes données à Versailles au mois de juin 1767 et enregistrées à la Cour des aides de Rouen le 5 mars 1768 (mémoriaux, A.D.S.M., 3 B 57) et au Bureau des finances de la généralité de Rouen le 21 mars de la même année (Vérification de lettres, A.D.S.M, C 2311, f° 34). Il portait « un écu d’argent à une étoile de gueules accompagnée de trois têtes de cerf de sable ayant leurs cols et posés de profil deux en chef et l’autre en pointe, cet écu timbré d’un casque de profil orné de ses lambrequins de gueules, d’argent et de sable ».

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    N° 86 - AVRIL / MAI / JUIN 2003 page 10

    Alphonse Aristide, né à Caudebec en Caux le 26 novembre 1827, et décédé à Nouméa (Nouvelle-Calédonie), à l’hôpital de l’île de Nou le 10 août 187610. L’acte de décès précise qu’il est fils de feu François Pascal [Delaquaize] et de feue Rose Aimée Vassé, qu’il était marié à Emilie Olympe Rouxel, et qu’il était encore cordonnier lors de son décès.

    UX ARCHIVES municipales de Rouen, j’ai trouvé un acte daté du 10 avril 1884 qui est la transcription de l’acte de Nouméa. J’ai ensuite trouvé des renseignements complémentaires aux Archives départementales de Seine-

    Maritime ainsi qu’aux Archives municipales de Rouen : le couple Alphonse Aristide Delaquaize et Emilie Olympe Rouxel a eu un fils nommé Louis Armand, né le 11 novembre 1873 à l’Hospice général de Rouen, mort le 25 juin 1874 chez ses père et mère à Rouen, rue aux Ours n° 95, âgé de 7 mois. Cet acte précise les métiers des parents : Alphonse Aristide Delaquaize est dit « cordonnier » et Emilie Olympe Rouxel « piqueuse de bottines ».

    UX ARCHIVES départementales, on trouve l’acte de mariage des parents Delaquaize, à savoir le 2 mai 1821 à Caudebec-en-Caux, mariage entre François Pascal Delacaisse [Delaquaize], ouvrier tanneur, puis mégissier, né à

    Caudebec en Caux le 6 juin 1797, et Rose Aimée Vassé, domestique, née à Yainville le 14 septembre 179111.

    N EXAMINANT ces documents, on voit que Alphonse Aristide Delaquaize était cordonnier en 1874 à Rouen et en 1876 à Nouméa lors de son décès. S’est-il expatrié comme colon en Nouvelle-Calédonie pour y faire fortune ? A-t-

    il été malade pendant la traversée et hospitalisé dans l’île de Nou à l’arrivée ? A signaler que les deux témoins de son décès sont : Alfred Antoine Lenfant, magasinier de 2e classe, et Ne… Bouvant, 1er commis aux vivres ; on pourrait penser que ce sont deux marins attachés au navire qui les a conduits jusqu’à Nouméa ou deux employés de l’hôpital !

    OMMENT était organisée la colonisation ? Y avait-il une prime alléchante pour inciter les volontaires à s’expatrier ? Notre cordonnier a-t-il emmené sa femme Emilie Olympe Rouxel dans cette aventure ?

    UTRE hypothèse : selon le Larousse, l’île de Nou (ou île Dubouzet) est une petite île située dans la rade de Nouméa où se trouvait le pénitencier principal du bagne, supprimé en 1896. L’hôpital de l’île de Nou est-il aussi

    l’hôpital du bagne ? De là à supposer que notre cordonnier aurait été envoyé au bagne, il n’y a qu’un pas ! Pour quelle raison ? Pour une question de droit civil ? Un meurtre par exemple ? Ou aurait-il été mêlé aux mouvements de rue lors de la Commune ? Cela semble peu probable car, si on a déporté de nombreux Communards de Paris au bagne de Nou, à Rouen, quelques militants seulement ont participé au soulèvement de la Commune12. Voilà quelques pistes qu’il serait intéressant de développer… Par ailleurs, quelqu’un pourrait-il fournir une bibliographie sur le bagne de Nou et sur les conditions de la colonisation ?

    Paul LECOUVREUR, né en 1925, est membre du CGRSM.

    Bravo Colbert ! ou quand l’histoire d’une famille rejoint l’histoire avec un grand H

    par Roger Dubois

    10 cf. acte d’état civil n° 164 de la mairie de Nouméa. 11 cf. ADSM 4 E 6564, acte n° 3. 12 cf. Histoire de Rouen, p. 373, publié sous la direction de Michel Mollat, Éditions Privat, 1979.

    USSI étonnant que cela puisse paraître, Jean Baptiste Colbert, surintendant des finances de

    Louis XIV, qui joua un rôle si important au dix-septième siècle, est en quelque sorte à l’origine des deux familles de mes enfants, les Dubois et les Coulmeau. Qu’on en juge :

    I cet homme célèbre, connu pour avoir introduit en France l’industrie de la glacerie, alors monopole

    de Venise, et avoir permis ainsi de réaliser les miroirs de la galerie des glaces du château de Versailles, n’avait pas été à l’origine de la création de la Compagnie de St. Gobain en 1665 ;

    I, pour fabriquer le verre de ses glaces, ladite Compagnie de St. Gobain n’avait pas eu besoin de

    soude, et dû créer pour cela la Soudière de Chauny ; I, pour fabriquer cette soude, la sus-dite Compagnie ne s’était pas trouvée dans l’obligation

    d’avoir, logiquement, de l’acide sulfurique ;

    I la nécessité d’importer de la pyrite pour fabriquer son acide sulfurique n’avait pas incité cette

    Compagnie à créer l’usine de Grand Quevilly, implantée dans le port de Rouen ;

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    N° 86 - AVRIL / MAI / JUIN 2003 page 11

    AMAIS le jeune Roger Dubois, en dépit de son amour inné de la chimie (dixit son père en le

    présentant au directeur de l’usine pour le faire embaucher) n’aurait pu entrer dans la filière chimique qui l’a conduit à la Poudrerie du Bouchet (Seine-et-Oise).

    I, toujours Colbert, devenu amiral de la Flotte, n’avait pas constaté la nécessité de mieux

    organiser la fabrication de la poudre à canon pour l’armée et les vaisseaux du roi-soleil ;

    ’IL n’avait pas eu l’idée d’utiliser la force hydraulique des rivières pour mouvoir les moulins

    à poudre ;

    I, pour implanter une poudrerie en région parisienne, il n’avait pas eu l’heureuse idée de

    choisir la Juisne qui se jette dans l’Essonne, elle-même affluent de la Seine à Corbeil, assez près de Draveil :

    AMAIS mademoiselle Jeanne Coulmeau ne serait venue dans ce coin perdu du Bouchet, lieudit de

    Vert-le-Petit.

    AIS, grâce à Colbert, dont le buste en bronze

    trônait au centre de la place d’armes, entrée majestueuse de la Poudrerie nationale du Bouchet, ce « lieudit » était devenu en 1939 un « haut lieu » de l’armement chimique, et l’évolution des réalisations industrielles créées par cet illustre ministre avait généré, tant à Rouen qu’au Bouchet, des établissements qui attirèrent - chacun de leur côté - Roger Dubois et Jeanne Coulmeau, les plaçant sur une voie qui devait finalement les réunir pour un travail en commun.

    ES meilleurs historiens considèrent Colbert comme un grand homme, promoteur de la grandeur

    française. Toutes les décisions de ce grand homme contribuèrent-elles au bonheur de l’humanité ? Je l’ignore. Ce dont je suis certain, c’est que deux d’entre elle furent le point de départ du bonheur de Roger Dubois et de Jeanne Coulmeau. Bravo Colbert !

    Roger DUBOIS est membre du CGRSM. On lui doit Deux énigmes concernant Sophie, ma mère (cf. RGN 77, jan. fév. mars 2001).

    Compléments, additifs, précisions…

    Famille Mariage I (cf. RGN n° 85, p. 6)

    par Denis Vatinel

    Anne MARIAGE fille unique de Nicolas MARIAGE, gentilhomme flamand, et de Marguerite LE SEIGNEUR a épousé (cm Rouen 12.12.1608 rec 21.02.1609) Robert TOUSTAIN, écuyer, seigneur de Honguemare, conseiller au parlement de Normandie, et est morte en 1616, sans postérité.

    Ses armes étaient : de gueules à la face de trois pièces ou trois jumelles d’or, au chef cousu d’azur, chargé d’une fleur de lys d’or, accostée de deux sautoirs alliés d’argent.

    Source : Généalogie de la famille Toustain, sl, sd, pp. 174-175). J’ajoute qu’il n’y a qu’un seul couple TOUSTAIN / MARIAGE.

    Famille Mariage II (cf. RGN n° 85, p. 6)

    par Claude Touraine

    Concernant cet article, j’ai découvert à Colomby (50), un acte relatif à ce patronyme, postérieur à l’époque de référence, les XVIe / XVIIe siècle :

    Acte de décès / mairie de Colomby / Arrondissement de Valognes / Du dixième jour du mois de messidor, l’an neuf de la République Française / Acte de décès de Jacques Antoine Diguet / décédé le dix messidor / à deux heures du matin, profession / de cultivateur, âgé de soixante douze ans / né à Colomby département de La Manche / demeurant à Colomby le dit Jacques Diguet uni en mariage avec Jeanne / Catherine Mariage / fils de [laissé en blanc] / et de [laissé en blanc] / Sur

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  • REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE GÉNÉALOGIE & HISTOIRE

    N° 86 - AVRIL / MAI / JUIN 2003 page 12

    la déclaration à moi faite par le Citoyen Jean Desmiares [ ?] / demeurant à Colomby, profession de / cultivateur qui a dit être beau fils du / défunt et par le Citoyen Jean Louis Dupont / demeurant à Colomby profession de / cultivateur qui a dit être voisin du défunt. Et ont signé [suivent les signatures] / Constaté par moi Jean Baptiste le bas / maire de village de Colomby faisant les fonctions / d’officier public de l’état civil, soussigné [suit la signature].

    Source : AD50, cote 5 Mi 850.

    Famille Mariage III (cf. RGN n° 85, p. 6)

    par Jean-François de Martel

    ROISER les sources… Ce sont les confluents qui font les grande rivières ! Merci à M. Lepicard pour le long article consacré à la famille Mariage. Et je ne saurais trop remercier tous ceux qui épluchent les registres paroissiaux pour

    nous fournir de remarquables instruments de travail. Je complète mes informations qui permettront à M. Lepicard d’améliorer ses propres données. Le document qui m’a permis d’établir la parenté d’Elisabeth et Marguerite MARIAGE est le contrat de mariage de Marguerite du 25 août 1674. Pour le reste, l’essentiel a été déduit des tables de mariage, complété parfois par les contrats.

    1. Elisabeth MARIAGE, mariée à Claude DE LA GOMBAUDE, procureur aux eaux et forêts de Vernon, d’où :

    1.1. Marguerite Élisabet DE LA GOMBAUDE, de Saint Vincent, mariée à Saint Vincent le 4 septembre 1674 à François LE GAY, de St Pierre l’Honoré, fils de Jean et et Marguerite PHILIPPE (St Vincent t.g. M). Dans leur contrat du 25 août 1674 (classé à la date du 29 octobre), André DE LESTOILE, oncle de Marguerite, donne 2000 livres à sa nièce (2 E1 2511).

    1.2. Claude Rémy DE LA GOMBAUDE, fils aîné, de St Pierre l’Honoré, marié le 18 avril 1684, à St Lô, à Marie DE LA MARE, de St Lô, fille de Louis et de Marie FONTAINE (mariés à St Herbland le 28 janvier 1646). (St Herbland t.g.M et St Lô t.g. M.). Dans leur contrat du 17 avril 1684, l’aïeule maternelle de Marie, Marie DUPUIS, veuve de Louis DE LA MARE, et remariée à Anthoine DE HÉNAULT, chirurgien, est présente, ainsi que Catherine FONTAINE, veuve de Robert DU VAL, tante de Marie. (2 E1 2774).

    Claude Rémy DE LA GOMBAUDE est présent au mariage de ses deux beaux-frères (et signe aussi à leur contrat du 04.01.1699), Jean et Louis DE LA MARE, fils de Louis, mercier, et de Catherine BERTHET (2e épouse de Louis DE LA MARE, veuf de Marie FONTAINE) :

    - Jean DE LA MARE, de St Maclou, marié le 21 juin 1691, à St Jean, avec Madeleine MOLART, de St Jean, veuve de Noël DUPONT, fille de Sébastien, mercier, et d’Elisabeth DUCLOS.

    - Louis DE LA MARE, épicier, de St Michel, marié le 15 janvier 1699, à St Martin du Pont, avec Marie MARTEL, de St Martin du Pont, veuve de François DESEVAUX, fille de Jean et de Marie LE SONNEUR (et sœur de mon ancêtre). (St Martin du Pont t.g. M et RP 348).

    U SUJET de la famille DE LA GOMBAUDE (GONBAULT, GOMBAULDE), Rémy DE LA GOMBAUDE est cité comme « ymagier et / ou maitre machon, demeurant à Vernon », entre 1562 et 1572, dans plusieurs dépouillements de la

    série G, et par Eustache de La Querière dans sa description de St Jean. Charpillon cite Antoine DE LA GOMBAUDE, notaire à Vernon en 1624 (Charpillon, t. II : 976). Dans les vérifications de provisions d’office, Rémy DE LA GOMBAUDE succède à son père, Antoine, comme receveur des deniers communs patrimoniaux (?) et d’octroi de la ville de Vernon. (C 1302 : p. 33). Charpillon cite encore Me Remi DE LA GOMBAUDE, garde du scel aux obligations de la ville et vicomté de Vernon, en date du 15 septembre 1665. (Charpillon, t. II : 976).

    ANS l’acte notarié du 13 février 1670 (2 E1 2506) Michel MARIAGE, sr de Valleville, seul représentant de la famille, se porte garant de ses frères, Pierre, sr du fief Ardam, et Nicolas, pour vendre plusieurs biens à André de

    L’Estoile, résidant paroisse St Vincent.

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  • REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE GÉNÉALOGIE & HISTOIRE

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    Plusieurs éléments sont susceptibles d’éclairer la recherche :

    Michel MARIAGE réside rue Estouppée (actuelle rue Etoupée), sur la paroisse St Patrice. Il est tuteur des enfants de Robert, intendant général aux Eaux et forêts de Rouen, alors décédé. Un des biens vendus consiste en une maison qui provenait de la succession de leur père, Robert MARIAGE, sr du Mont Grimont, qui lui-même le tenait de sa mère, Laurence FILLASTRE, veuve de Michel MARIAGE. Cette dernière l’avait acquise de Georges LANGLOIS, de Plainbosc, par contrat passé devant Théroulde le 18 mai 1594. Cette maison était situé sur la paroisse St Michel et bornée d’un bout par les représentants Adrien LE SEIGNEUR, de Reuville (plusieurs alliances FILLASTRE / LE SEIGNEUR). D’autres biens vendus consistaient en deux pièces de terre plantées de vignes assises en la paroisse « St laurens dandely soubz le Chasteau gaillard », une pièce de terre assise en la paroisse de Bouafle, une autre assisse en la paroisse de Thosny. Est présent Guillaume DE MONTGOUBERT qui signe Mongoubert.

    AR ailleurs, on trouve les baptêmes de plusieurs enfants de Michel MARIAGE et Laurence FILLASTRE, sur la paroisse St Jean (je n’ai pas trouvé celui de Robert) :

    ?a. dernier jour de mai 1574. Michel fils de (sans nom du père ; s’agit-il de Michel Marriage, étant donné les parrainages ?) nommé par h. h. Jacques Le Seigneur, Berthelemy Halle, et la veufve de Jehan Fillastre laisne.

    b. 3 mai 1756 (St Jean) : Nicolle, fille de Michel Mariage, nommée par madame Nicolle Langlois, Jehan Fillastre et Alison Fillatre (Nicolle Mariage est citée trois fois comme marraine dans d’autres baptêmes).

    c. 4 mars 1577 (St Jean) : Alonce fils de Michel Mariage nommé par Alonce Le Seigneur, Marguerite Fillatre et Corneille Coupre ( ?).

    d. 21 février 1578 (St Jean) : Marie, fille de Michel Mariage, nommée par Perette Fillastre, Guillemne Fillastre et Marguerite Du Four.

    e. 2 février 1580 (St Jean) : Jehan, fils de Michel Mariage nommé par h. h. Jehan Voysin grenetier du Roy Francoys Fillastre et Marie Fillastre.

    f. 2 février 1581 (St Jean) : Marguerite, fille de Michel Mariage, nommée par Pierre Bondor, Marg[ueri]te Du Chesné et Marye Guenet.

    g. vendredy 3 septembre 1583 (St Jean) : Francoyse, fille de h. h. Michel Mariage, nommée par damoyselle Francoyse Carrel, Anne Le Boucher et n. h. Pierre Pilatte.

    h. 17 septembre 1584 (St Jean) : Claude, fils de Michel Mariage, nommé par n. h. Me Claude Huillard ( ?) « conseiller a La court Magnien de La croix », et Anne de Mussy. (Cette dernière était marraine, en 1592, de la fille aînée de mon ancêtre Claude Martel, avec sa mère Romaine Le Seigneur, ainsi que Michel Malet).

    2. Marguerite MARIAGE x André DE L’ESTOILE, fils de Romain et Marie L’HERMITTE, d’où trois filles (St Vincent : RP 631 et t.g. M) :

    2.1. Marguerite de L’Estoile, de St Vincent, mariée le 15 février 1678, à St Vincent, avec François le Chandelier, fils de Jacques et de Marie Cécille, de St Lô. (St Vincent t.g. M.)

    2.2. Élisabeth de L’Estoile, mariée en 1681 à François Ridel.

    2.3. Anne de L’Estoile, mariée en 1685 à Thomas Gueudeville, fils de Simon et Ysabeau Philippe.

    Romain DE L’ESTOILE et Marie L’HERMITTE résidaient sur la paroisse St Vincent où j’ai relevé le baptême de deux enfants :

    a. dernier jour de novembre 1633 (St Vincent) : André, fils de Romain Delestoille et Marie Lermitte, nommé par André Paulmier et Ysabeau Delestoile.

    b. 30 août 1636 (St Vincent) : Madeleine, fille de Romain Delestoille et Marie Lermitte, nommée par Adrien Delestoille et Ester Bigot.

    N CE QUI concerne la famille DE L’ESTOILE, Nicolas DE L’ESTOILE et Madeleine GRENIER résidaient aussi sur la paroisse St Vincent où j’ai relevé le baptême d’un enfant :

    16 août 1638 (St Vincent) : Adrian, fils de Nicolas Delestoille et Magdeleine Grenier, nommé par Adrien Delestoille, pbre, et Marie Lermitte.

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  • REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE HÉRALDIQUE

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    Héraldique

    Les Symboles de la République

    Le Coq (Ière partie) (Symbole très populaire pour les Français,

    mais assez discret en héraldique, reconnaissons-le)

    par Pierre Bacquet

    URIEUSEMENT, ce symbole le plus populaire des Français est assez peu présent dans nos armoiries. Quelques particuliers l’arborent sur leur blason (a priori guère plus d’une trentaine), et le fier animal orne quelques rares

    villes de notre pays également comme ceux, entre-autres - et selon un choix tout à fait arbitraire - des villes de Mazamet : d'azur au coq d'or crêté, becqué et barbé de gueules, surmonté de trois abeilles aussi d'or rangées en chef et Gaillac : d'azur au coq d'or surmonté de trois fleurs de lys du même rangées en chef.

    OUS le trouvons aussi sur des armoiries communales étrangères et là, rien n’explique par exemple l’émigration de notre volatile vers la Suisse - en principe pays neutre - qui nous fait la nique grâce à deux communes qui exhibent

    un coq hardi (ayant une patte levée) sur leurs armoiries. Bussigny-près-Lausanne : Coupé d'argent et de gueules au coq hardi et chantant de sable brochant, becqué, crêté et barbé de gueules et même l’un d’eux chantant ! (dont le bec est ouvert) : Grandevent Canton de Vaud : Palé d'argent et d'azur au coq hardi et chantant de gueules brochant. C’est dire que, même dans un pays on ne peut plus neutre, le symbole de la France s’affiche hardiment !!! (mais non, je ne suis pas cocardier… Je badine !).

    Chronologie historique

    Utilisé dès l’Antiquité, on ne peut assurer que le coq servit d’enseigne aux Gaulois, encore qu’il apparaisse sur certaines monnaies gauloises. Il deviendra cependant symbole de la Gaule et des Gaulois à la suite d’un jeu de mots facile, le terme latin « gallus » signifiant à la fois coq et gaulois ; mais l'animal ne servait pas encore d'emblème aux tribus de La Gaule.

    Moyen-Age (476 à 1453)

    Au Moyen Age, le coq gaulois est largement utilisé, mais surtout comme symbole religieux, signe d'espoir et de foi.

    Haut Moyen-Age (Ve au XI-XIIe)

    Quasiment disparu au haut Moyen-Age, on retrouve le coq aux XIIIe et XIVe siècles connaissant un succès grandissant dans les prophéties italiennes hostiles à la présence française dans la péninsule. Le coq est alors l'inverse dérisoire de l'aigle impériale (en héraldique, aigle s’emploie toujours au féminin, alors que notre coq conserve sa masculinité ! …), ainsi que dans les prophéties anglaises de la guerre de Cent Ans où le fier

    léopard britannique « dévaste les lys et fait fuire les coqs ».

    Renaissance (fin XIVe au début XVIIe)

    Il réapparaît en Allemagne dès le XIVe siècle pour évoquer la France. C'est à partir de l'époque de la Renaissance que le coq commence à être rattaché à l'idée de Nation française qui émerge peu à peu. Sous le règne des Valois et des Bourbons, l'effigie des rois est souvent accompagnée de cet animal censé représenter la France sur les monnaies, en-têtes de papier timbré, dans les gravures, peintures, etc. Versailles et le Louvre connaissent le coq qui, cependant, reste un emblème mineur. En 1665, une médaille officielle fut frappée pour la délivrance du Quesnoy : le coq gaulois perché sur un olivier met en fuite le lion de Flandre. C'est ainsi, progressivement, que la figure du coq est devenue la représentation symbolique du peuple français la mieux partagée par tous.

    Révolution française (1789 – 1799)

    Mais c'est la période révolutionnaire qui va consacrer le coq comme représentation forte de l'identité nationale. On le voit figurer sur un écu, orné du bonnet

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  • REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE HÉRALDIQUE

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    phrygien, sur le sceau du Premier consul et l'allégorie de la fraternité porte souvent un bâton surmonté d'un coq. On le retrouve aussi au revers de la pièce de 24 livres or (7,63 g) frappée en 1793.

    La Révolution française en a effectivement fait un large usage. C’est le symbole de la France ou plus précisément celui de la Vigilance, rejoignant ainsi en quelque sorte le coq des églises qui attend le lever du jour, image du Soleil de justice, c’est-à-dire du Christ. On le trouve notamment représenté sur des assiettes en faïence et sur le sceau du Directoire.

    Directoire (1795 – 1799)

    Le Directoire conserve le fier volatile, au milieu d’autres objets, sur son sceau ; il est placé au sommet du casque de la France représentée assise, sur le papier à lettres du Premier consul, se trouve aussi sur un écu, orné du bonnet phrygien et des lettres R.F., sur une médaille de 1801. Quelques spécimens de notre gallinacé seront apposés en ornement supérieur de la grille du château des Tuileries mais là, je n’ai pas retrouvé de date précise, juste une reproduction (auteur inconnu) d’un dessin-aquarelle de la fin XVIIIe à la plume et encre de Chine.

    1er Empire (1804 – 1814)

    Proposé en 1804 comme emblème à Napoléon Ier par une commission de conseillers d’État, il fut refusé par l’Empereur pour la raison suivante : « Le coq n'a point de force, il ne peut être l'image d'un empire tel que la France ».

    Napoléon substitue l'Empire à la République et dès lors l'aigle remplace le coq. Il se fit donc rare dès ce moment. Et pour entériner son idée sur le volatile (et non le mettre en pâté, encore que…), Napoléon Ier parlait ainsi du coq: « Un oiseau qui chante sur le fumier ». C’est dire la haute estime qu’il lui portait !

    Plus tard sous le couvert de l’humour, Coluche reprendra la même image pour brocarder les Français à propos de leur fierté et dira : « Les Français ne sont pas forts dans le sport. Savez-vous pourquoi ils ont choisi le coq comme emblème ? C'est parce que c'est le seul oiseau qui arrive à chanter les pieds dans la m… ! »

    La 1ère Restauration (1814 - 1815)

    (interrompue par les Cent Jours)

    Étrangement, notre volatile national est particulièrement discret durant cette courte période. A-t-il battu en retraite devant l’aigle napoléonienne pour vivre en exil comme un coq en pâte ? Est-ce à dire qu’il passa à la casserole ? Aurait-il à ce moment sombré dans le fond d’un poêlon et succombé aux accommodements néfastes (pour lui) du vin ?

    La seconde Restauration (1816 - 1830)

    Plus sérieusement en 1817, sous la Restauration, on déclarait encore à la Société royale des antiquaires de France : « Le coq, gallus, animal consacré au dieu Mars, le symbole de la vigilance, du courage et de la valeur, fut l’emblème des Gaulois ; il est encore celui des Français. »

    Les Trois Glorieuses (27-28-30 juillet 1830)

    L’imagerie s’empara du coq lors de la révolution de 1830. Après une période d'éclipse, les Trois Glorieuses réhabilitent l'image du coq français et le lieutenant général, duc d'Orléans, c'est à dire Louis-Philippe, signera le 30 juillet une ordonnance indiquant que le coq devrait figurer sur les drapeaux et les boutons d'uniformes de la garde nationale. Les drapeaux tricolores de l’armée en furent sommés : le coq remplaçait ainsi en quelque sorte l’aigle impériale, et la patte dextre du volatile s’appuyait sur une boule marquée du mot France.

    Le sceau de l’État montre l’écu royal (armes d’Orléans puis tables de la loi représentant la Charte) posé sur six drapeaux dont la hampe est surmontée du coq. La IIe République fit graver le sceau de l’État qui sert encore, à peine rectifié, pour sceller les constitutions : la Liberté assise y tient un gouvernail marqué d’un coq à la patte posée sur une boule. On retrouvera encore le coq sur la hampe des drapeaux de l’armée, mais le prince-président y mettra l’aigle de son oncle.

    IIe République (1848 – 1851)

    Le sceau de la IIe République représente la figure de la Liberté tenant un gouvernail marqué du coq, mais le coq continue d'être utilisé parallèlement au symbole de l'aigle, préféré par Napoléon II, comme signe de la permanence de l'Empire.

    (à suivre)

    De gueules au coq d’argent

  • N° 86 – AVRIL / MAI / JUIN 2003 page 16

    REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE HÉRALDIQUE

    Enregistrement d’armoiries par Guy Jacobs

    Lors de sa dernière réunion, la commission héraldique de l’UCHGN a enregistré les armoiries suivantes:

    Blason n° 86 : Élisabeth Servais D'argent, au chevron de sable, accompagné - en chef, à dextre, d'une mitre pourpre ornée d'or, à senestre, d'une fontaine jaillissante d'azur et en pointe, d'une forêt de

    sinople posée sur une motte du même.

    Devise: Servatus Silvae (« au service de la forêt »)

    (servatus : origine latine du patronyme Servais) Symbolique: Le blasonnement est axé principalement sur la forêt, domaine de prédilection de la famille Ser-vais. La mitre d'évêque est celle de St Servais, évêque de Tongres en Belgique qui est à l'origine du patronyme familial. La famille aurait des origines belges antérieures au XVIIIe siècle (non vérifiées à ce jour). Enfin, la fon-taine représente la source d'eau ferrugineuse de Sermai-ze, petite ville d'eau depuis les Romains (colonie sarma-te). Blason dessiné par Guy Jacobs.

    Blason n° 87 : Denis Ducastel

    Ecartelé en sautoir, au 1 de sinople au château à deux tours couvert d'or, ouvert et ajouré de sable, au 2 et 3 d'azur plain, au 4 de sinople au livre ouvert d'or au si-gnet de gueules ; un filet (en sautoir) d'or brochant sur la partition . Un écusson de gueules chargé d'une croix

    de saint Olaf d'or brochant sur le tout.

    Devise : De la discussion jaillit la lumière. Symbolique: Le sautoir en filet représente une croix de saint André

    qui rappelle le prénom de mon père, André, et mon-tre ainsi la filiation.

    En plaçant du vert dans le blason j'ai voulu symboliser ma mère par sa couleur préférée. Le sinople repré-sente aussi les verts pâturages de la Normandie.

    En plaçant du bleu dans le blason j'ai voulu symboliser mon épouse par sa couleur préférée. - L'azur repré-sente aussi la mer de la Normandie maritime.

    Les meubles seront donc posés par conséquent sur le sinople, sur la terre et non dans la mer (puisque ce ne sont pas des objets maritimes.) Par cette disposi-tion des meubles et de l'écusson, on obtient un équi-libre vertical (comme un pal. ) En laissant l'azur non chargé, on aère le blason et on laisse la possibilité aux descendants de le compléter avec leur goût per-sonnel pour se différencier des branches collatérales.

    Blason dessiné par Guy Jacobs.

  • N° 86 – AVRIL / MAI / JUIN 2003 page 17

    REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE HÉRALDIQUE

    Le livre est ouvert pour marquer la connaissance que l'on acquiert chaque jour ; un livre fermé n'a pas d'utilité. Le signet montre un livre de valeur et symbolise la beauté.

    Les meubles sont d'or pour créer une unité de métal avec l'or de la croix de saint Olaf. On peut voir aussi un jeu de mot avec un livre d'or.

    L'écusson : La croix simple ou double de saint Olaf ap-paraît sur les drapeaux des pays scandinaves. Elle représente ici, par la reprise des couleurs du blason de la Normandie, l'apport viking dans la culture nor-mande et sa différenciation avec les autres provinces françaises d'origines latines. Cet écusson symbolise mon attachement à ma province, mes actions consa-crées à sa défense et mes racines (97% de mes ancê-tres sont normands)

    Erratum : dans la Revue Généalogique Normande n° 85 (Janvier, février, mars 2003), le blason de Joseph Toutain a été enregistré sous le n° 84 et non 86 ; de même celui de Roger Boileux a été enregistré sous le n° 85 et non 84.

    Le château symbolise le patronyme Ducastel qui se pro-nonçait autrefois Ducâté. Un câte[l], forme normano-picarde d'origine latine, correspond à l'ancien fran-çais châtel (un châtel, des châteaux.) On ne trouve des Ducastel qu’en Normandie orientale et en Picar-die. Pour ma part, la ligne agnatique remonte en Normandie à ce jour en 1674.

    Le château possède deux tours pour symboliser mes deux enfants; ainsi la lignée familiale est représentée sur ce blason. Le château et les tours sont couverts dans le style des châteaux de l'époque de mes ancê-tres les plus lointains connus.

    La porte et les fenêtres du château sont ouverts, symbole de l'accueil, de la convivialité et de l'amitié.

    Le livre représente d'une part ma profession dans l'édi-tion, d'autre part la revue normande Le Pucheux que j'ai créée, deux principales passions de ma vie qui tournent autour du livre et de la recherche histori-que.

    A près l'homologation des blasons de Caugé (1984), Le Boulay-Morin (1992), Saint-Pierre-de-Bailleul (1998] et du canton d'Evreux-nord (1986), le village de Cailly-sur-Eure, à une dizaine de kilomètres au nord-est d'Evreux, a inauguré son blason le 30 novembre 2002.

    A u nom du Cercle généalogique de l'Eure, et comme pour les villages pré-cités, Dominique Dubus, sol-licité par la municipalité de Cailly-sur-Eure, a travaillé avec les habitants volontaires pendant plusieurs mois, lors de longues soirées.

    D 'abord des séances d'initiation, pour que chacun s'imprègne des règles, du vocabulaire et de la grammaire héraldiques. Puis, après avoir fouillé les ar-chives, s'être remis l'histoire locale en mémoire, D. Du-bus l'a conjuguée avec les caractéristiques actuelles du village.

    A près plusieurs projets, le conseil municipal a adop-té l'un d'eux. Le Conseil français d'Héraldique a homologué ce blason qui sera désormais reconnu au plan national.

    F rançois Loncle, ancien ministre, député, présidait l'inauguration avec le conseiller général du canton et les représentants des villages alentour, invités par le maire. Une soixantaine de personnes étaient présentes pour une population de 243 habitants.

    L a famille de Mailloc, détentrice éminente des fiefs du village, figure l'histoire par les maillets qui meublaient ses armes. L'eau, omniprésente autour du village, devait être représentée. L'eau, le cresson et les bois concourent à l'aspect verdoyant, chaleureux et tou-ristique de la région. Un soleil d'or en sera le symbole.

    L e nouveau blason de Cailly-sur-Eure se lit donc ainsi : D'azur, à la barre d'argent chargée de deux tiges de sept feuilles de cresson de sinople, accompa-gnée d'un soleil d'or mouvant de l'angle dextre du chef, constitué de trois maillets juxtaposés en quart de cercle, les manches formant rayons.

    U n nouveau village de l'Eure est maintenant sur les rangs : Saint-Aubin-sur-Gaillon. Il en sera rendu compte dès son homologation.

    Le blason de Cailly-sur-Eure (Eure)

    par Dominique Dubus

  • REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE DOCUMENTATION

    N° 86 - AVRIL / MAI / JUIN 2003 page 18

    Documentation

    Soldats de Criquiers (Seine-Maritime) dans les armées de Napoléon

    par Francis Pinguet

    E VOUDRAIS évoquer ici quelques habitants de Criquiers qui se sont illustrés dans les guerres de la Révolution et de l’Empire. Certains ont encore de la famille à Criquiers ou dans la région, mais j’ai pu constater que la plupart sont

    oubliés aujourd’hui, même de leurs descendants directs. Deux siècles, c’est peu au regard de l’histoire de l’univers, mais les mémoires familiales s’arrêtent vite.

    OUS POUVONS observer de nos jours comment s’opère ce phénomène d’oubli, et peut-être tenter

    d’y remédier : au 11 novembre, des cérémonies ont lieu dans tous les villages de France devant les monuments aux morts. Sur ces monuments, qui ont pour la plupart été érigés dans les années 20, sont gravés les noms de ceux qui ont été tués à la guerre de 14-18. On a ensuite ajouté les noms de ceux qui sont morts pendant la seconde guerre mondiale, et parfois aussi de ceux qui sont morts en Indochine ou en Algérie. On trouve parfois, mais très rarement, des monuments où sont inscrits les noms de ceux qui sont morts en 1870. J’ai publié en 1999, un numéro de la Revue du Randillon sur le sujet (n° 19). Pour cela j’étais allé dans tous les villages du pays de Bray, photographier chaque monument aux morts et relever les noms qui y étaient inscrits. J’avais ainsi recensé environ 2500 Brayons « morts pour la France » pendant la première guerre mondiale. En recopiant tous ces noms, je pensais à tous ces hommes qui étaient morts à la guerre, à leurs familles, à cette saignée terrible dans toute la France dont nous subissons encore les conséquences aujourd’hui. Les municipalités et les associations d’anciens combattants et du Souvenir Français entretiennent fidèlement ces monuments où des dépôts de gerbe ont lieu chaque année au 11 novembre, au 14 juillet, au 8 mai et le jour de la fête du pays, mais il est évident que l’oubli s’installe et que tout cela devient de plus en plus abstrait.

    ORS DES premières commémorations de l’armistice de 1918, les anciens combattants qui étaient autour

    du monument aux morts étaient effectivement des anciens combattants, les noms inscrits sur le monument étaient connus de tous les habitants du village. Chacun y avait là un père, un fils, un mari, un camarade. Maintenant, avec les mouvements, même limités, de population, la plupart de ces noms sont inconnus des habitants actuels de ces villages. Combien d’habitants de Criquiers connaissent encore, ne serait-ce qu’un des

    noms inscrits sur le monument aux morts de Criquiers ?

    I LES DERNIERS anciens combattants de 14-18 ont maintenant tous disparus dans notre région, il y a encore de nombreux témoins de la seconde guerre mondiale. Mais les rangs s’éclaircissent d’année en année et il serait urgent de recueillir leurs témoignages : comment se sont passés l’exode, l’occupation, la libération, à Criquiers ? Bien sûr, certains dossiers restent épineux, comme la résistance, la collaboration, le marché noir, les règlements de compte d’après-guerre…

    ES GUERRES de la Révolution et de l’Empire sont, elles, suffisamment éloignées dans le temps pour

    qu’on puisse en parler sans raviver des plaies ou réveiller de vieux démons. Mais la contrepartie de tout cela c’est qu’elles sont maintenant oubliées, au moins dans leur aspect régional. On parle souvent de Napoléon, de ses armées, de ses grandes batailles, éventuellement de ses maréchaux, mais rarement de ses simples soldats qui étaient pourtant en première ligne sur les champs de bataille. Certains venaient de Criquiers…

    N 1849, E.-A. Pape a publié Aumale et ses environs (réédité en 1990 par Res Univeris). Dans

    cet ouvrage, il a recensé les anciens combattants des guerres napoléoniennes dont certains étaient alors encore vivants. Dans le cadre de cet article, je vais devoir résumer, mais on pourra remarquer que certains habitants de Criquiers ont parcouru des distances incroyables, le plus souvent à pied, dans les armées de Napoléon et ont participé à des batailles célèbres. Ils devaient en avoir des choses à raconter lorsqu’ils sont revenus au village. Hélas, il semble bien que personne n’ait songé à noter leurs souvenirs.

    OICI DONC une liste de vingt-cinq anciens combattants de guerres presque légendaires (avec

    quelques noms d’avant la Révolution ou au contraire d’après l’Empire) :

    J

    N

    L

    S

    L

    E

    V

  • REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE DOCUMENTATION

    N° 86 - AVRIL / MAI / JUIN 2003 page 19

    BALAVOINE Joseph. Né à Haucourt en 1786. Caporal au 3e régiment de fusiliers de la garde impériale, il combattit en Autriche, en Espagne, etc. Lieutenant de la garde nationale d’Haudricourt de 1830 à 1834, il fut capitaine de la 2e compagnie de Criquiers de 1834 à 1845.

    BLAIS François. Né à Criquiers le 26 décembre 1783. Il participa à toutes les grandes batailles de Napoléon : blessé d’un coup de feu à la jambe gauche à Austerlitz, d’un deuxième à la tête à Heilsberg, d’un troisième au genou gauche à Eylau, d’un quatrième dont la balle lui traversa une épaule à Weimar, il eut les pieds et les mains gelés à la retraite de Russie. Fait prisonnier par les Autrichiens à Dresde en 1813, rentré en France en 1814, il fut décoré du Lys par le roi Louis XVIII.

    BLAIS Nicolas François. Né à Criquiers le 31 décembre 1794. Blessé d’un éclat d’obus à la main gauche au pont de Leipzick (ndlr : Leipzig ?), d’une balle au genou droit à Brienne, et d’une autre à l’épaule gauche à Fleurus. A Brienne, ayant vu son chef de bataillon frappé par boulet, il se jeta dans la mêlée, pour tâcher de le sauver au péril de sa vie, mais ce brave était déjà mort. Porté pour la croix parce qu’il avait arrêté dans Nancy deux espions russes, il ne fut en fait ni décoré ni retraité. Conseiller de la fabrique de l’église de Criquiers pendant six ans, il était en 1849 premier lieutenant de la première compagnie de la garde nationale de Criquiers.

    BOULLE Jacques Joachim. Né à Criquiers le 5 janvier 1801. Il combattit en Espagne, à Madagascar et fut garde-champêtre à Criquiers pendant plusieurs années.

    BOULLE Pierre Emery. Né à Criquiers le 20 juillet 1773. Il compta 15 ans de service en Italie et à Naples. Il mourut à Criquiers le 13 mai 1830.

    BREQUIGNY Charles. Né à Criquiers le 27 août 1776. Il compta près de 13 ans de campagne pendant la Révolution et sous l’Empire : en Hollande, en Allemagne, en Italie, en Egypte et en Syrie. Il assista, en autre, à la bataille des Pyramides, à la révolte du Caire, et au siège de Saint Jean d’Acre. Il fut garde-champêtre de Conteville.

    BUÉE Nicolas. Né à Criquiers le 16 mai 1771, il y mourut le 6 avril 1843. Il fit douze ans de campagne en Hollande, en Allemagne, en Italie, en Egypte, en Syrie, etc. Il participa à la bataille des Pyramides et au siège de Saint Jean d’Acre.

    BUÉE Pierre Alexis. Né à Criquiers le 20 mars 1785. Il fut blessé à Iéna d’un coup de feu. Il combattit en Prusse et en Allemagne.

    CAGNARD Adrien. Né à Criquiers, mort à Lille. Il fut volontaire à la 6e compagnie du 5e bataillon de Paris.

    COUVREUR Jean Nicolas. Né à Paris en 1774. Il partit volontaire à 17 ans.

    DELIEZ François. Né à Criquiers le 5 février 1790, il combattit en Espagne où il participa aux sièges de Valence, Tarragone, Lerida, Tortosa et en France. Grenadier à pied de la garde impériale en 1814, il fut congédié après la bataille de Waterloo (1814). Capitaine de la 1ère compagnie de Criquiers, il fut membre du comité local d’instruction primaire de 1843.

    DIGEON Charles Damas. Né à Criquiers le 11 décembre 1810. Il fit les campagnes de Belgique et de Vendée, et devint capitaine de la garde nationale de Beaufresne en 1840.

    DION Pierre François. Né à Criquiers, il mourut à Montaigu le 4 juin 1807. Il fut fusilier au 26e de ligne.

    GY Jean Louis. Né à Beaufresne le 4 décembre 1774. Il fut blessé d’un coup de feu au bras à Ypres.

    HENRY François Aimé. Né à Criquiers le 11 janvier 1801. Brigadier au 5e escadron du 17e chasseur à cheval, il combattit en Espagne.

    HENRY Pierre. Né à Criquiers. Il fut tué sur le champ de bataille de Villagarna en Espagne par un boulet qui lui fracassa la jambe et causa sa mort.

    HORCHOLLE Jacques. Né à Conteville en 1769. Il mourut à Criquiers le 1er juillet 1837. Blessé de trois coups de feu à Lannoy, au siège de saint Jean d’Acre, et au combat de Taro en Italie. Il fit quatorze ans de campagne, participa aux guerres de la Révolution et de l’Empire, combattit en Hollande, en Allemagne, en Italie, en Egypte et en Syrie. Le capitaine Horcholle, chef du bataillon de Conteville de 1830 à sa mort, longtemps membre et trésorier de la fabrique de l’église de Criquiers, fut inhumé avec une grande pompe et M. Vigneron, adjoint au maire de la commune, prononça sur sa tombe un discours d’adieu.

    MORIN Casimir. Né à Criquiers le 2 octobre 1807. Chasseur à cheval pendant huit ans, il fut sous-lieutenant de la 1ère compagnie de Criquiers, de 1843 à 1848, et élu membre du conseil municipal en 1849.

    MORIN Pierre François. Né à Criquiers le 4 juillet 1798. Après avoir fait les campagnes de 1823 et 1824 en Espagne, il fut sergent fourrier de la1ère compagnie de Criquiers, puis facteur rural du bureau d’Aumale.

    RENAULT Jean Baptiste Étienne. Né à Saint Aubin en Rivière le 15 mai 1808. Il fit les campagnes de 1831 et 1832 au siège de la citadelle d’Anvers.

    SACQUÉPÉE Pierre. Né à Criquiers le 12 février 1783. Grenadier à pied au 2e régiment de la garde impériale, il fut chevalier de la Légion d’honneur le 28 novembre 1813. Blessé de deux coups de feu au pied et à la jambe, il combattit en Espagne, au Portugal et en Belgique. Il mourut à Criquiers le 4 novembre 1843. Chef de bataillon de Conteville, il fut pendant huit ans conseiller municipal.

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    THERAIN Pierre François. Né à Criquiers, mort à Boulogne sur Mer le 21 février 1810, il fut fusilier à la 1ère légion de la Seine-Inférieure.

    VARIN François. Né à Criquiers, mort à Cambrai le 9 germinal an 2. Il fut volontaire à la 6e compagnie de bataillon de Paris.

    VARIN Jean dit Tranche Montagne. Né à Criquiers en 1709, mort à Criquiers en 1793. « Le brave sapeur assista à la prise de Berg-op-Zoom le 16 septembre 1747. Depuis 64 jours, la tranchée était ouverte et la ville résistait toujours lorsque Jean Varin, armé de sa hache, se précipita contre une des portes, l’enfonça à coups redoublés et entra dans la place où l’armée le suivit bientôt. Ne pouvant être fait chevalier de St Louis, puisque les officiers et les nobles avaient seul le droit de porter cette décoration, il reçut du maréchal Valdemar, comte de Lowendall, devant toute l’armée, une petite hache d’honneur en argent qu’il porta toujours à sa boutonnière. M. Lasseur, ancien juge de paix du canton d’Aumale, possédait en 1849 une gravure datant de 1787 et représentant ce fait d’armes. Sur le premier plan, on voyait Varin sa hache sur l’épaule, conduit par un officier devant le maréchal entouré de son état-major. Dans le fond du tableau, on

    voyait la ville dont les murs étaient couverts de soldats assiégeants et assiégés, puis les tranchées ouvertes en avant. » Qu’est devenue cette gravure ?

    VARIN Jean Baptiste Firmin. Né à Criquiers le 27 septembre 1802. Canonnier à pied de la garde royale, il devient en 1830, lieutenant de la garde nationale de Criquiers. Et il fut conseiller et trésorier de la fabrique de l’église de Criquiers.

    UELQUES UNS d’entre nous reconnaîtront peut-être dans cette liste un ancêtre direct, du côté paternel ou maternel. S’ils en ont gardé quelques souvenirs, qu’ils n’hésitent pas à nous en faire part.

    A propos de l’origine du nom Canu

    par Jean Canu

    E QUOTIDIEN Ouest-France publie chaque dimanche un article de Jean-Louis Beaucarnot sur l’origine et l’étymologie de patronymes présentées par les lecteurs. L’article débute toujours en affirmant que les patronymes

    n’apparurent qu’au XIIe / XIIIe siècle. Pourtant le patronyme Canu figure déjà dans les chartes des abbayes normandes et les rôles de l’Échiquier de Caen dès le XIe1. On y cite en 1080 (en latin) : Robertus Canutus, Simon Canutus, Bertin, Ricard, Safred, Rogerus Canutus. Il en est de même en 1084, 1198, 1203.

    AR AILLEURS, des historiens locaux, se référant à Robert Wace, Dudon de Saint Quentin et Guillaume de Jumièges, ont écrit, au XIXe siècle, et ont été relayés en 1999 par R. Lerouvillois dans son premier volume sur l’Histoire de

    Cherbourg, qu’au cours des invasions normandes au Xe siècle, un chef de bande, nommé Rioulf, régnait sur le Nord Cotentin et La Hague en particulier. C’est là que le roi du Danemark Harold vint le rejoindre en 940 avec vingt-deux navires sur soixante, qui se répartirent ailleurs. Il était chassé de son royaume par son fils Swein. Il vint demander asile au duc de Normandie Guillaume Ier, fils de Rollon. Il participa à des combats en 945 et ne rentra dans son pays que vers 963, grâce au duc de Normandie.

    A PRÉSENCE de ces anciens pirates devenus, comme dit Dupont (I-160)2 opulents seigneurs, établis depuis plus de vingt ans, permet de penser qu’ils fondèrent des familles et transmirent à leurs enfants leurs propres noms. Un

    autre auteur au pseudonyme d’Harald Norske écrit : « Les Knut, nom courant au Danemark (même des rois) ne survivent-ils pas dans les Canu d’aujourd’hui, comme les Ingouf, Anquetil, Aze, Beuve, Hérouf, Houyet, Hostingue, Hulmer, Quetil, Turquetil, Touroude, etc. »

    1 publié par Lechaudey d’Anisy dans les Antiquaires de Normandie, t. 15 et 16. 2 ndlr : une indication bibliographique n’aurait pas été inutile.

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    ERTAINS ont avancé que Canu n’était qu’un prénom. Pourtant, voici trois exemples récents du contraire : en 1936, lors du naufrage du Pourquoi-Pas, un des compagnons de Paul-Émile Victor était un Danois du nom de Eigul

    Knuth3 ; parmi les acteurs du film Sissi, en 1955, figure Gustave Knuth ; en 1960, Ove Knuth, fils du comte Victor Knuth épousa la prince