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Jacques Carlu, Louis-Hippolyte Boileau et Léon … · Art Deco Society du monde entier rappellent son universalité rayonnante. 5 scénoGraphie ... en sculpture ou en tapisserie

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Couverture : Maurice Picaud dit Pico Bas-relief de la façade d’entrée du Théâtre des Folies-Bergères (représentant la danseuse Anita Barka) 1928

© Photo : Bérangère Lomont. Design : Guillaume Lebigre.

Jacques Carlu, Louis-Hippolyte Boileau et Léon Azéma, architectes

Palais de Chaillot - Aile Paris 1937

© Cité de l’architecture & du patrimoine. Photo : Nicolas Borel.

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dossier de presse

sommairep. 4 | IntroductIon

p. 5 | ScénographIe

p. 6 | l’expoSItIon

Art Nouveau, Art Déco : faites la différence !

Les architectes et les motifs de l’Art Déco

Une époque inventive et trépidante

L’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes, Paris 1925

L’Art Déco en France

Les expositions internationales

Les paquebots, ambassadeurs de l’Art Déco

L’Art Déco dans le monde

Les galeries d’exposition de la Manufacture de Sèvres

p. 27 | eSpace-atelIer « grandIr en 1925 »

p. 29 | générIque de l’expoSItIon

p. 33 | publIcatIonS

p. 34 | commISSarIat de l’expoSItIon

p. 35 | SémInaIre « art déco. une modernIté à rebourS »

p. 37 | cycle de fIlmS « l’art déco à l’écran »

p. 39 | autour de l’expoSItIon

p. 40 | le palaIS de chaIllot

p. 41 | partenaIreS

p. 50 | ImageS preSSe

p. 59 | InformatIonS pratIqueS / VISIteS guIdéeS

1925, quand l’art déco séduit le mondeexposition 16 octobre 2013 - 17 février 2014palais de chaillot – Galerie haute des expositions temporaires

contacts presse Cité de l’architecture & du patrimoineAgostina Pinon | 01 58 51 52 85 | 06 03 59 55 26 | [email protected] Loizel | 01 58 51 52 82 | 06 86 75 11 29 | [email protected]

HexagrammIngrid Cadoret | 09 51 51 14 71 | 06 88 89 17 72 | [email protected]

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introduction

1925 est une date historique qui, pour les Français, s’identifie avec l’Exposition des Arts décoratifs et industriels modernes, illustration d’une gloire et d’une puissance retrouvées, illusion d’une paix universelle. Pour n’être point la plus considérable des expositions françaises, elle sera, malgré les critiques, celle qui aura sinon le plus de retentissement, en tout cas la plus grande influence en Europe, en Afrique, au Japon, en Chine, en Australie, au Brésil, au Canada ou aux États-Unis. Le New-York Art Déco, du Chrysler à l’Empire State Building en passant par le Rockefeller Center, lui doivent beaucoup. De très nombreux architectes, décorateurs, peintres et sculpteurs français, sont appelés sur les grands chantiers internationaux de la décennie qui suit. Les ambassades françaises et les paquebots ont été leur cheval de Troie.

En 1900, embarrassés par la tradition, les créateurs français ont été dépassés. L’Art Nouveauincarné magnifiquement par Guimard et célébré à raison aujourd’hui pour ses qualités, estdevenu compromettant. Les académiques grincheux, qui n’ont pas désarmé, parlent de stylenouille ou vermicelle.

En 1925, il faut être moderne. Le développement de l’aviation et de l’automobile l’exige, amenant la construction des premiers garages et aérodromes. La guerre a amené son lot de désolation. Le Nord et l’Est de la France ont besoin de nouveaux équipements et logements. Ils sont les terres privilégiées pour les premiers exemples du nouveau style. Si l’Art Déco est souvent associé au luxe – les grands magasins et les boutiques se développent et créent leurs lignes de décoration – il est tout aussi vrai qu’il a orienté le dessin des Habitations à Bon Marché et des Cités jardins.

La femme moderne fait son apparition. C’est la garçonne qui fume, conduit, pilote des avions et choisit son architecte. Elle n’oublie pas d’être élégante et les couturiers inventent pour elle le Sportwear. Les étrangers à Montparnasse, car Paris 1925 est le centre du monde, ont amené un levain neuf dans la vieille pâte de nos couleurs. Cubisme certes, pour un appel à un ordre géométrique, mais Joséphine Baker, laissant tomber pour un instant sa ceinture de banane, remet les pendules à l’heure en rappelant ce que l’art moderne doit à la culture africaine.

Plus qu’une date, 1925 est donc un état d’esprit. Les Années Folles succèdent à la Belle Époque, l’Art Déco à l’Art Nouveau. Au travers de cette apparente continuité, apparaissent et s’imposent les symptômes d’un art mondial et moderne. Ce mouvement, né dans le champagne d’une paix retrouvée, sera adopté et adapté par chacun. Aujourd’hui, les Art Deco Society du monde entier rappellent son universalité rayonnante.

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scénoGraphie

L’exposition s’organise linéairement dans une scénographie - signée Nicolas Groult, Sylvain Rocca et Valentina Dodi - reprenant les formes géométriques caractéristiques du style Art Déco, volontairement épurées afin de mettre en valeur le propos et les œuvres tout en proposant une visite rythmée.

section pré-exposition Art Nouveau - Art Déco : faites la différence !

section 01 Les architectes et les motifs de l’Art Déco

section 02 Le contexte

section 03L’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes, Paris 1925

section 04 L’Art Déco en France

section 05 Les expositions internationales

section 06 Les paquebots, ambassadeurs de l’Art Déco

section 07 L’Art Déco dans le monde

section post-expositionLes galeries d’exposition de la Manufacture de Sèvres

espace-atelier«Grandir en 1925» Réservé au jeune public

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l’exposition

La Cité de l’architecture & du patrimoine, installée dans le palais de Chaillot, chef-d’œuvre de l’architecture Art Déco, présente la première grande rétrospective française rendant hommage à une esthétique qui a su unir des créateurs du monde entier et acquérir une popularité pérenne et dont l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels de 1925 à Paris a signé l’apogée.

Né de l’impulsion des créateurs français tels que les architectes Henri Sauvage, Robert Mallet-Stevens, Roger-Henri Expert, Pierre Patout, Louis Süe, les décorateurs André Mare, André Véra, et Jacques-Émile Ruhlmann, les couturiers Paul Poiret et Jean Patou ou encore les sculpteurs Martel, Janniot, Sarrabezolles…, il est le fruit d’une vision commune émanant de champs artistiques variés.

Maquettes et dessins d’architecture, mobilier, peintures, sculptures et objets d’art, expliqueront les singularités du style Art Déco sur une surface de 1 100 m².L’exposition s’organise selon une suite de séquences thématiques qui s’attachent à démontrer les clés du succès international du style Art Déco et ses influences dans les différents domaines artistiques.

© Nicolas Groult, Sylvain Roca et Valentina Dodi © Nicolas Groult, Sylvain Roca et Valentina Dodi

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art nouveau, art déco : faites la différence !Bien que si proches dans le temps, les styles Art Nouveau et Art Déco diffèrent considérablement.

« Design » avant la lettre selon les Modernes, le style Art Nouveau (1890-1914) s’est affirmé comme une authentique rupture, en réaction à l’éclectisme décadent du Second Empire. Si la nouveauté, la virtuosité et la technicité de ce style charmèrent nombre de contemporains, son exubérance et l’égocentrisme de ses hérauts eurent cependant raison de sa diffusion et de sa postérité.

Né avant la Première Guerre mondiale, l’Art Déco qui lui succède (1919-1940), avec ses formes géométriques simples et épurées, plus adaptées aux nouvelles machines et à la vie moderne, devient le premier style véritablement industrialisé. Conçu à la source, dans un raffinement de formes et de matières, par des créateurs œuvrant souvent à plusieurs mains pour assouvir le goût du luxe d’une clientèle de prestige, il sera plus aisément déclinable pour le plus grand nombre et commercialisable afin de conquérir le monde.

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Léonard Agathon (dit), Van Weydeveldt Agathon Danseuse du surtout du Jeu de l’écharpe biscuit de porcelaine dure nouvelle Sèvres, Cité de la céramique

© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) © Martine Beck-Coppola

Martel Jan © ADAGP & Martel Joël © ADAGP Joueuse de luth 1934 Sèvres, Cité de la céramique

© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) © Martine Beck-Coppola

section pré-exposition

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les architectes et les motifs de l’art déco

❚❙❘ les portraits d’architectes

Contrairement à l’Art Nouveau, porté par quelques architectes de renom, tels Guimard, Jourdain ou Lavirotte qui œuvrent à l’art total en solo, l’Art Déco est largement diffusé sous ses différentes formes d’expression par des architectes de cette tendance et l’ensemble des métiers d’art : maîtres verriers, ferronniers, fresquistes, sculpteurs, qui concourent à l’œuvre architecturale. L’existence de ces équipes, souvent nées à l’Ecole des Beaux-Arts ou à la Villa Médicis, est l’une des caractéristiques essentielles de l’Art Déco. L’Architecture « clé de voûte de tous les Arts » est un thème récurrent en peinture, en sculpture ou en tapisserie.

En 1913, le Théâtre des Champs-Elysées de Perret, entouré de Bourdelle et Denis, est le premier exemple de cette manière de travailler. Qu’ils soient classiques comme Roger-Henri Expert ou modernistes comme Robert Mallet-Stevens, cette notion du travail à plusieurs mains les différencie des architectes puristes du Style international. Mallet-Stevens s’entoure toujours des maîtres verriers Barillet et Le Chevallier et des sculpteurs jumeaux Jan et Joël Martel ; le ferronnier Subes et le sculpteur Sarrabezolles font partie de la « bande à Expert » ; Patout est systématiquement appelé par son ami Ruhlmann qui convoque également les sculpteurs Janniot et Bernard et les peintres Dupas et Bouquet. Laprade a le même goût et complète l’équipe par le fresquiste Ducos de La Haille tandis que Roux-Spitz s’adresse au sculpteur Delamarre et au ferronnier Edgar Brandt. À terre ou sur les paquebots, l’Art Déco est une entreprise collégiale. Le terme d’ensemblier fait d’ailleurs son entrée dans le dictionnaire et ils seront nombreux à le revendiquer.

section 01

Louis Bouquet Albert Laprade, entouré (de gauche à droite) du sculpteur Janniot, du peintre Bouquet et de son modèle Josépha, du décorateur Jacques-Emile Ruhlmann et de l’architecte Bazin 1931 Huile sur toile

Collection particulière © DR

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Louis Süe & André Mare Étude de motif avec draperie et bouquet. Étude de pour la Compagnie des arts français vers 1919-1928

© Fonds Louis Süe, SIAF/Archives d’architecture du XXe siècle

section 01

❚❙❘ les motifs de l’art déco

À la recherche d’un nouvel art de vivre dans lequel dominent l’élégance et la simplicité des formes, architectes et ensembliers-décorateurs vont réinterpréter les volumes et les décors. Tournant résolument le dos à l’Art Nouveau, mais soucieux de la tradition, ils empruntent à l’Antiquité et aux siècles passés des motifs qu’ils vont épurer jusqu’à les géométriser.

Les colonnes, réduites à des fûts sans bases ni chapiteaux, n’ont plus le rôle de support comme dans les ordres antiques. La ligne droite supplante la courbe et le « coup de fouet » caractéristiques de l’Art Nouveau. L’ornement issu de la nature s’éloigne du réalisme, le répertoire floral se limite à des fleurs stylisées, volontiers regroupées dans des corbeilles, cantonnées dans des cadres bien déterminés qui n’acceptent aucun débordement. Sculptées en méplat ou traitées en garde-corps de balcons, les corbeilles fleuries ornent les façades des immeubles de l’entre-deux-guerres, à Paris, à Reims et dans les villes touchées par la première Reconstruction. Inspirées des fleurs dessinées au gabarit par les céramistes du XVIIIe siècle, les roses sont de plus en plus schématisées, voire épurées par le dessinateur Paul Iribe. Celle qui porte son nom devient la griffe du couturier Paul Poiret.

Les décorateurs de mobilier, dont Jacques-Émile Ruhlmann est un des plus talentueux, privilégient l’élégance du graphisme, soutenue par la richesse des matériaux utilisés : bois précieux incrusté d’ivoire, acajou, palissandre ou ébène.

À partir des années 20, la géométrie domine l’ensemble du décor : les lotus antiques prennent la forme de triangles, les roses celle de spirales. Des arcs-de-cercles, des roues à rayons, des engrenages placés à l’arrière-plan traduisent le mouvement, la vitesse étant une des conquêtes des Années Folles.

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une époque inventive et trépidanteLa période trépidante qui a suivi la victoire de 1918 est caractérisée par un furieux appétit de vivre facilité en Europe occidentale par la prospérité économique, le développement des échanges, le rayonnement de Paris, une frénétique envie de changement qui touche non seulement les créateurs, mais les classes aisées et que certains penseront également étendre aux moins favorisés. Les étrangers déferlent à Paris vivifiant la création hexagonale. C’est en ce sens que l’on peut dire qu’il y aura un état d’esprit Art Déco, que certains sociologues aujourd’hui qualifient même d’émancipateur.

❚❙❘ la femme moderne

Après la fin de la Grande Guerre, se vérifie une véritable rupture de société. La femme est désormais sur tous les fronts : science, sport, art, architecture, mode, design. Représentative de ces nouvelles amazones, Tamara de Lempicka, grâce à son talent de peintre – un cubisme édulcoré mais efficace au service du portrait – peut s’offrir un atelier moderniste construit par Robert Mallet-Stevens. C’est à sa sœur, la talentueuse Adrienne Gorska, qu’elle confie l’aménagement intérieur du studio-atelier tout en aluminium. Aux Actualités Pathé, elle est présentée comme « une femme moderne dans un intérieur moderne ». Une sculpture de Chana Orloff a été choisie pour trôner au bas de l’escalier de la mezzanine. Cette dernière s’est fait construire, à Paris, un atelier par Auguste Perret, autre gloire de la nouvelle architecture.

Dans le domaine de la conquête de l’air, c’est Hélène Boucher qui tient la vedette. Multipliant les exploits de voltige ou de vitesse, elle devient la coqueluche des médias et des photographes tels Robert Doisneau qui l’immortalise dans le cockpit de son Caudron ou au volant de sa Renault 6 cylindres Vivasport dont elle assure la publicité. Amie et confidente de Dolly Van Dongen, fille du peintre, elle milite avec ses consœurs Maryse Bastié et Adrienne Bolland dans le combat féministe en faveur du droit de vote pour les Françaises.

Emilio Vilà Gouache publicitaire La Samaritaine, Paris, 1927 Gouache sur carton Grands Magazins de La Samaritaine

© La Samaritaine/Didier Cocatrix photographe

section 02

Georges Lepape La Toque rouge, une toque pour l’automobile 1928 Dessin Gouache sur papier

© Musée des Années 30 (M-A30), Boulogne-Billancourt

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❚❙❘ l’architecte et le couturier

La Compagnie des arts français, tant voulue par Louis Süe et André Mare voit officiellement le jour en 1919. Dès 1921, Jean Patou commande, aux deux décorateurs, l’aménagement de sa maison de couture située à Paris, au 7, rue Saint-Florentin, près de la Concorde. L’architecte et le couturier ne se quitteront plus et les succursales de Biarritz ou de New York voient le même tandem agir de concert. C’est encore à Louis Süe que Jean Patou – comme Jeanne Lanvin l’avait fait avec Armand Rateau et Paul Iribe pour Arpège – confie les dessins des flacons de parfum dont Le Sien, premier parfum unisexe, ou bien encore le célébrissime Joy.

Louis Süe avait déjà été sollicité en 1909 par un autre couturier parisien, Paul Poiret, le génial créateur qui libéra le corps de la femme avec sa célèbre robe-fuseau. Poiret fait de nouveau appel à lui pour la Maison Martine, sa boutique de décoration de la rue du Faubourg-Saint-Honoré.

❚❙❘ l’automobile et l’aviation L’effort déployé lors de la Première Guerre mondiale amène des nouvelles avancées technologiques dans l’aviation et l’automobile. Mis en scène par un cinéma naissant, le mouvement et la vitesse vont inspirer les artistes et les architectes. Ces derniers sont confrontés aux nouvelles problématiques et aux nouveaux besoins d’un monde qui change, qui communique et qui se transporte vite, de plus en plus vite.

Voyager par les airs est désormais possible. Henri Farman transforme son bombardier – Le Goliath de 1917– en premier avion de ligne. Pour aller très vite d’une capitale à l’autre, les architectes Art Déco conçoivent leurs premières aérogares, tours de contrôle et pistes d’atterrissage. Les peintres, les sculpteurs et les affichistes s’emparent de la légende en racontant à l’infini les nouveaux exploits et les distances conquises.

Louis Renault comme André Citroën commencent à fuseler leurs voitures, ce qui produira les fameuses Torpédos. Les sculpteurs créent des bouchons de radiateur ou « mascottes » qui racontent l’époque et célèbrent ses gloires : Suzanne Lenglen, Dranem, Mistinguett ou Le Kid de Charlie Chaplin. Les architectes Robert Mallet-Stevens, Michel Roux-Spitz, Albert Laprade, rivalisent d’imagination pour ranger et « empiler » les automobiles dans de très fonctionnels garages.

Ettore et Jean Bugatti Bugatti type 40 1927

© DR

Homme élancé. Bouchon de radiateur automobile Collection particulière Paris

© Michel Legrand

section 02

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❚❙❘ influente afrique

« À la Grande Exposition des Arts Décoratifs à Paris, en 1925, la prédominance du motif nègre était évidente parmi les notes réellement nouvelles et distinctives en matière de décoration. […] On peut presque dire qu’il y a une forme du sentiment, une architecture de la pensée, une expression subtile des forces les plus profondes de la vie qui ont été extraites de la civilisation nègre et introduites dans le monde artistique moderne », affirme Paul Guillaume dans un discours à la Fondation Barnes.

La culture africaine est portée par les grandes figures des Années Folles. Joséphine Baker, surjouant avec malice la sauvage, devient l’ambassadrice de la culture africaine et de son histoire en promouvant les expositions du Musée d’Éthnographie du Trocadéro.

Al Brown, le boxeur noir américain, en fit de même lorsqu’il finance en 1931, par la recette de l’un de ses matchs à succès, la Mission Dakar-Djibouti de Marcel Griaule et Michel Leiris. Habib Benglia, le premier acteur noir du théâtre et du cinéma français, ne fut pas en reste en imposant sa silhouette dans des films comme La Grande Illusion ou Les Enfants du Paradis.

❚❙❘ cinéma et cinémas Déjà colorisé, bientôt parlant, plus tard en technicolor, le cinéma devient pendant l’entre-deux-guerres le spectacle populaire par excellence. Chaque commune ou presque dispose d’une salle, signalée par une façade moderne en style Art Déco.Puis la salle participe au spectacle, les Américains inventent les salles dites « atmosphériques », où les décors, issus de leur imaginaire à l’historicisme fantaisiste, accompagnent le spectateur pendant les entractes. Le Rex parisien témoigne de cette approche où la spectatrice dépose d’abord son pékinois au chenil, rafraîchit son carré au salon de coiffure de l’établissement avant d’entrer en salle.En 1932, Henri Belloc, en utilisant les artifices de l’électricité, effectue une nouvelle révolution. Il abandonne les décors et habille les façades des cinémas avec des néons. Le modèle s’exportera dans le monde entier.À côté de ces salles aux dimensions de plus en plus importantes - le Gaumont Palace pouvait accueillir six mille spectateurs - apparaissent les Cinéac, Cinintran et autres cinémas d’actualités qui permettent à leurs clients, pour un faible coût, de s’informer des dernières nouvelles, en attendant un train, ou en s’abritant de la pluie.

Charles Adda Projet de cinéma, bd Poissonnière, Paris 2e, perspective extérieure

© Fonds Charles Adda, SIAF/Cité de l’architecture & du patrimoine/Archives d’architecture du XXe siècle

section 02

Gabriel Moiselet (1885-1961)Le Masque nègre 1929,Huile sur toile, Collection H. Gros

© Marc Guermeur

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l’exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes, paris 1925 L’exposition révèle bien une volonté de production, de diffusion et de conquête des marchés.C’est ainsi que les Grands Magasins du Louvre, des Galeries Lafayette, du Printemps et du Bon Marché confient leurs pavillons à des architectes de renom. Une Rue et une Galerie des boutiques ouvriront aussi respectivement sur le Pont Alexandre III et sur l’Esplanade des Invalides.Les grandes manufactures de l’État sont présentes et rivalisent de moyens pour séduire les visiteurs, notamment étrangers.Le pavillon de L’Ambassade Française porte bien son nom et son ambition, celle de montrer l’excellence hexagonale dans toutes ses composantes : mobilier, ferronnerie, éclairage. Tous les grands noms de la décoration y sont réunis, y compris Jacques-Émile Ruhlmann qui présente également, à part et à ses frais, son remarquable Hôtel du Collectionneur.Impensable d’oublier le tourisme dont le pavillon éponyme, d’une modernité extraordinaire au pied du Grand Palais Belle Époque, est confié à Robert Mallet-Stevens. Son beffroi à horloge sera copié dans le monde entier, de Tunis à Rio.L’Exposition, va séduire, bien au-delà de nos frontières.

❚❙❘ les pavillons

PoMoNE - LE BoN MArché La ligne de décoration du Bon Marché est dirigée par Paul Follot depuis 1923. Le pavillon est dessiné et construit par Louis-Hippolyte Boileau, l’architecte de la maison mère de la rue du Bac à Paris. Le pavillon propose l’aménagement pour un hall, une salle à manger, un fumoir et un boudoir, un cabinet de travail, une chambre d’homme et une chambre de dame, le tout réalisé par les ateliers Pomone. Le décor extérieur de fleurs et d’arabesques est réalisé d’après des cartons de Brodowitch ; le bas-relief La Nouveauté sculpté par Céline Lepage. Les mosaïques sont de Labouret, les glaces gravées de la société Ruhlmann et Laurent, la rampe en fer forgé du grand escalier de Van Mullem. Les bas-reliefs intérieurs sont de Céline Lepage, Raoul Josset et Ernesto Canto da Maya. Ce dernier, artiste originaire des Açores vivant en France, deviendra le grand sculpteur Art Déco portugais.

Paul Follot Coiffeuse et son tabouret en laque Duco vers 1926

© Galerie Michel Giraud / photographe Stéphane Briolant

Paul Follot réalisera les décors des paquebots Lusitania, Héliopolis, Cairo et Queen Mary pour le compte de la grande compagnie anglaise Warring & Gillow. Remis à son compte en 1931, Paul Follot signera l’une des suites luxueuses du Normandie en 1935.

section 03

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StUDiUM - LES GrANDS MAGASiNS DU LoUvrE Studium est la ligne de décoration des Grands Magasins du Louvre à laquelle participe, depuis 1923, un ancien élève de l’École Boulle, Étienne Kohlmann. Il en deviendra le directeur artistique de 1927 à 1937. Pour le pavillon de l’Exposition de 1925, il fait équipe avec Georges Djo-Bourgeois.

Le pavillon qui fait face à ceux des trois autres grands magasins est construit par Albert Laprade et décoré de ferronneries d’Edgar Brandt. Son intérieur est composé d’un bureau par Georges Djo-Bourgeois ; d’une chambre de dame par Étienne Kohlmann, décorée par le peintre Louis Bouquet et le sculpteur de Léon Leyritz ; d’une salle de bain ornée d’une sculpture de Marcel Gaumont ; d’un boudoir meublé par André Fréchet et décoré par le peintre André Marty et le sculpteur Laurent Malclès ; d’une salle de réception par André Fréchet, décorée par le peintre Charles Martin ; d’une salle à manger meublée par Maurice Matet. Albert Laprade y développe des coursives et terrasses qui ne sont pas sans rappeler ses réalisations au Maroc et évoquent celles à venir comme le Musée des Colonies de la Porte Dorée de 1931.

LA MAîtriSE - LES GALEriES LAFAyEttE La Maîtrise est la ligne de décoration des Galeries Lafayette, confiée à Maurice Dufrêne dès 1922.Ce pavillon à l’architecture hollywoodienne et à l’escalier majestueux, est imaginé et construit par Joseph Hiriart, Georges Tribout et Georges Beau. Joseph Hiriart est l’auteur de nombreuses villas Art Déco dont la célèbre Leihorra à Ciboure. D’imposantes colonnes, coiffées de sculptures en leur sommet, encadrent une immense verrière réalisée par le maître verrier Jacques Gruber. À l’intérieur, se succèdent un hall, une chambre de dame et une chambre d’homme, un petit salon par Gabriel Englinger et Suzanne Guiguichon, une salle à manger, une bibliothèque, et enfin un salon de thé.

PriMAvErA - LE PriNtEMPS En 1925, il faut rivaliser d’audace et le pavillon, dessiné par Henri Sauvage – architecte du spectaculaire immeuble à gradins de la rue Vavin à Paris (1912) – et Georges Wybo – architecte des futurs Prisunic – est très remarqué. La toiture originale de cette hutte en béton armé est recouverte de grandes lentilles en verre coulé, exécutées par René Lalique, qui donnent l’impression d’être « de gros galets au moment où ils sont encore mouillés par la mer ». L’ossature, construite par les frères Perret, se compose d’une coupole de 20 mètres de diamètre, reposant sur un système de poutres et de huit poteaux. L’intérieur est confié à la décoratrice et directrice de l’ensemble Charlotte Chauchet-Guilleré, conseillée par son mari René et par Jacques-Emile Ruhlmann.

Henri Sauvage Pavillon «Primavera» à l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes 1925

© Fonds Henri Sauvage, SIAF/Cité de l’architecture & du patrimoine/Archives d’architecture du XXe siècle

section 03

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section 03LA MANUFActUrE DE SèvrES La réalisation de ce spectaculaire pavillon revient à son administrateur Géo Lechevallier-Chevignard qui s’est appuyé sur le talent du décorateur Henri Rapin. Pierre Patout et André Ventre en sont les architectes-en-chef. Il s’agit de deux pavillons réunis par un jardin agrémenté d’un bassin en son centre. Le jardin composé par Henri Rapin présente des œuvres en grès cérame ou terre cuite exécutées notamment par Gaston Le Bourgeois, Max Blondat ou Jean-Baptiste Gauvenet. Il voisine avec le Jardin des Nymphéas composé par Albert Laprade, lequel a placé une figure de sa fille Arlette, sculptée par René Letourneur, au sommet des arches de son entrée.

À l’intérieur des pavillons décorés par le peintre Octave Guillonnet et le sculpteur Émile Bracquemond, sont proposés aussi un salon de lumière par Henri Rapin, une salle à manger par René Lalique, une salle de bain par Pierre Patout et Jan et Joël Martel.

Directeur de la Manufacture à partir de 1920, Lechevallier-Chevignard met un point d’honneur à accueillir de jeunes créateurs et artistes étrangers qui s’impliqueront dans le courant Art Déco. La Manufacture prend part à toutes les manifestations artistiques internationales de cette période, notamment depuis Montréal en participant au « train-exposition France-Canada » en 1921 ; ou à la New York World’s Fair de 1939.

Henri RapinVue du jardin situé entre les deux pavillons de Sèvres réalisés pour l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925 à Paris1925Dessin, imprimé 24,9x32,4 cmSèvres - Cité de la céramique, Sèvres© Manufacture de Sèvres

1 - Vase «Aubert» n° 25, à décor or et plâtre sur fond vertPorcelaine tendreSèvres, Cité de la céramique© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) © Martine Beck-Coppola

2 - Henri Rapin Vase Rapin n°10 porcelaine Sèvres, Cité de la céramique© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) © Martine Beck-Coppola1 2

Pierre Patout (forme), Jean-Baptiste Gauvenet (décor)Vase Patout ou Pot à tabac 1926, SèvresCéramique, Grès / 27x16 cmSèvres, Cité de la céramique

© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) © Martine Beck-Coppola

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section 03

L’AMBASSADE FrANçAiSE À l’exposition de 1925, l’un des principaux pavillons est celui de L’Ambassade française. Il est réalisé par la Société des Artistes Décorateurs sous le patronage du ministre des Beaux-arts.

L’idée d’une « ambassade » est dûe aux commissaires généraux qui pensent que le goût français pourra ainsi s’exporter au travers d’une représentation à l’étranger. C’est donc un programme officiel qui comprend appartements de réception, appartements privés et une galerie d’art. L’ensemble plutôt réussi regroupe la plupart des décorateurs-ensembliers du moment, champions des belles matières ou modernistes : Ruhlmann, Leleu, Groult, Brandt, Subes, Malclès, Jallot, Dunand, Bianchini, Süe et Mare, Rapin, Chareau, Mallet-Stevens, Jourdain. Cet effort sans précédent est suivi de quelques réalisations majeures comme la Légation de France à Belgrade (Roger-Henri Expert, Carlo Sarrabezolles, Raymond Subes et Jules Leleu), les ambassades d’Ankara (Albert Laprade) ou d’Ottawa (Eugène Beaudoin, Louis Leygue, Alfred Courmes, Jean Prouvé).

Jacques-Émile Ruhlmann Bahut dit Meuble Elysée Mobilier Marqueterie de loupe d’amboine vernie et ivoire sur bâti de chêne et tulipier, bronze argenté 1920 Mobilier National, Paris Collections du Mobilier National

© Mobilier National / photographe Philippe Sebert

Jan Martel & Joël Martel Challenge des Hespérides vers 1934 Verre, cuir et bois Collection particulière

© Sabine Hartl photographe

LE PAviLLoN DU toUriSME Le pavillon du tourisme, malgré sa modestie, est l’un des pavillons les plus représentatifs de l’exposition de 1925, en premier lieu, son programme exprime le développement naissant de cette nouvelle occupation de la société. Son architecture est, elle aussi, exemplaire. Les visiteurs de l’exposition découvrent un vocabulaire architectural moderne, au sens où l’entendait son concepteur, Robert Mallet-Stevens. La composition du pavillon est faussement symétrique. Elle met en scène une tour plus haute que la longueur du pavillon. Il se présente ainsi comme le précurseur d’une nouvelle architecture urbaine, image

que renvoient encore les décors des films de Marcel L’Herbier dessinés par Robert Mallet-Stevens, notamment pour L’Inhumaine.

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section 03

L’hôtEL DU coLLEctioNNEUr Dans l’Hôtel du Collectionneur, Jacques-Émile Ruhlmann, surnommé « le pape de l’Art Déco », développe toute l’étendue de son savoir-faire d’architecte-ensemblier. Une publication de l’époque restitue très précisément la liste des collaborateurs de l’aménagement : Bourquin réalise les lambris dorés ; le sculpteur Charles Hairon, les bois sculptés ; Émile Gaudissard, le tapis ; François-Émile Decorchemont, Frédéric Kiefer, Ève Le Bourgeois, les objets dans les vitrines ; Joseph Bernard les sculptures sur le Bureau de dame et sur la cheminée ; François Pompon, son Ours si célèbre.

Jacques-Émile Ruhlmann conçoit l’un de ses chefs-d’œuvre d’ébénisterie, le très gracieux Bureau de dame à cylindre en ébène de macassar et denticules d’ivoire. L’architecture du pavillon est confiée à son ami Pierre Patout et la sculpture extérieure Hommage à Jean Goujon est réalisée par Alfred Janniot. À la suite de l’exposition de Paris, Jacques-Émile Ruhlmann est appelé à New York en 1926, Tokyo en 1928, Barcelone et Porto en 1929.

❚❙❘ le renouveau du jardin Les jardins de l’Exposition de 1925 sont à l’image de la transformation qui s’est progressivement opérée dans la conception des jardins avant-guerre. Le renouveau de l’art du jardin est à rechercher dans deux directions différentes, sinon opposées. La première s’apparente à une forme de nationalisme, le jardin à la française, avec sa maîtrise du végétal et la géométrie de sa composition, revendiquée par Pierre Véra dans un texte de référence dès 1912. La seconde est la redécouverte du jardin « maure », également géométrique et surtout limité en surface où l’eau, entre fontaines et filets cristallins, joue un rôle très important.

Les réalisations de Laprade notamment, à l’Exposition de Paris, traduisent ces deux références à la géométrie du jardin à la française et à l’usage parcimonieux de l’eau et des matériaux de briques et de céramiques des jardins « maures ».À l’Exposition de 1925, à côté des jardins Laprade, les frères Martel produisent des arbres on ne peut plus géométriques, des arbres en béton.

Jacques-Emile Ruhlmann Tasse à café et sous-tasse 1933 Réédition de 2007 d’après le modèle original porcelaine nouvelle / 6,6x13,9x16,5 cm Sèvres, Cité de la céramique

© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique)

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❚❙❘ la rue et la Galerie des boutiques La Rue des Boutiques sur le Pont Alexandre III est imaginée et composée par Maurice Dufrêne. Pendant la durée de l’Exposition de 1925, une cascade, lumineuse la nuit, coule du tablier du pont vers la Seine en contre-bas. Les boutiques sont au nombre de quarante et regroupent plusieurs professions et métiers d’art représentés par certains grands noms de l’époque dont Sonia Delaunay, René Joubert, Pierre Petit, René Lalique, Pierre Imans ou Siégel & Stockmann.

La Galerie des Boutiques sur la terrasse de la gare des Invalides est aménagée par l’architecte Henri Sauvage avec des mosaïques de Gentil et Bourdet au sol et des décorations de façades par le sculpteur staffeur Raynaud. Les boutiques sont au nombre de vingt dont celles de la revue L’Illustration de l’éditeur Marcel Baschet, de Jean Luce ou René Prou.

❚❙❘ la diffusion des idées : le portfolio Le portfolio, très en vogue dans les années 1920 et 1930, constitue un support idéal pour l’édition d’art. Il est constitué d’un ensemble de planches reproduisant des plans, dessins ou photographies, souvent réalisées au pochoir jusque dans les années 1920. Les portfolios sont surtout des recueils de modèles favorisant la diffusion des formes, des styles et des idées. Leurs auteurs sont les artistes et architectes les plus engagés comme Jacques-Émile Ruhlmann, René Herbst ou Robert Mallet-Stevens, Jean Badovici. Les thèmes qu’ils abordent sont aussi variés que les disciplines touchées par l’Art Déco : mobilier, sculpture, arts décoratifs, ferronnerie, mode, architecture…

Quelques collections prestigieuses ont particulièrement contribué à la diffusion de ce style, comme le Répertoire du goût moderne (1928-1929), recueils d’architectures intérieures des grandes figures de l’époque, ou L’Art international d’aujourd’hui, constituée de 18 volumes illustrant chacun une discipline artistique.

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l’art déco en franceIl n’est pas une ville en France qui n’ait un édifice Art Déco, et pourtant cette appellation recouvre différentes formes d’expression : néoclassicisme, régionalisme, modernisme…Ces trois origines partagent une architecture à laquelle participe non seulement l’architecte, mais aussi les artistes et artisans qui concourent à l’œuvre : peintres, fresquistes, sculpteurs, maîtres verriers, ferronniers … C’est en définitive l’une des caractéristiques essentielles de l’Art Déco.

❚❙❘ boutiques Les boutiques et magasins sont sans doute les premiers vecteurs de la découverte et de la diffusion de l’Art Déco dans les villes. À cela deux raisons principales : les nouveaux matériaux et l’éclairage artificiel. Les bandeaux lumineux, caractéristiques de nombre de ces boutiques, donnent une dimension nocturne inconnue jusqu’alors à ces nouveaux temples. Le travail de Pierre Patout succédant à Fernand Chanut aux Galeries Lafayette est représentatif de cette évolution. L’Art Déco est alors le plus sûr signe de la modernité, avec son sens de la mise en scène, de l’éclairage et du décor.

❚❙❘ tourisme L’extraordinaire développement de l’automobile et de l’aviation accompagne une liberté de déplacement inconnue auparavant. En Normandie, sur la Côte Basque ou la Côte d’Azur, de nouveaux grands hôtels voient le jour ; le thermalisme connaît un regain d’activité ; les sports d’hiver apparaissent. Pas une station touristique grande ou petite ne saurait se passer d’un casino, voire d’un dancing, pour le divertissement d’une nouvelle clientèle. Bars, cafés, restaurants développent une image plus dynamique que celle héritée de la Belle Époque. Les salles de spectacle ne sont pas en reste : les salles Pleyel et le théâtre des Folies Bergère sont inaugurés à la fin des années 20.

Charles Adda Réaménagement du magasin des Chaussures Raoul rue de Rivoli, Paris 4e, perspective de la devanture 1928-1931

© Fonds Charles Adda, SIAF/Cité de l’architecture & du patrimoine/Archives d’architecture du XXe siècle

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Henri Sauvage Immeuble d’habitation, square Gabriel-Fauré et rue Legendre, Paris 17e : perspective 1927-1931

© Fonds Charles Adda, SIAF/Cité de l’architecture & du patrimoine/Archives d’architecture du XXe siècle

❚❙❘ habitations L’habitation, qu’elle soit sociale, bourgeoise ou « princière », ne résiste pas à l’Art Déco. La villa Noailles, à Hyères, par Robert Mallet-Stevens, inaugure le nouveau style de l’hôtel particulier, qui culminera avec la villa Cavroix, à Croix (59), du même architecte.Plus modestement, la bourgeoisie s’empare de l’atelier d’artiste pour en faire un lieu de réception comme Henri Sauvage et son Studio Building rue La Fontaine à Paris. L’Art Déco se retrouve également dans les Habitations à Bon Marché (HBM), construites à partir de 1913 à la place des anciennes fortifications de Paris. Les architectes Louis-Charles Boileau, Félix Dumail, Marc Solotareff ou Ali Tur,

simplifient les géométries et les lignes de ces immeubles sociaux.

❚❙❘ équipements publics Les progrès techniques au début des années 20 concernent la distribution du courrier, l’automatisation des standards téléphoniques, la circulation de l’information. La France connaît alors la création de très nombreux bureaux des Postes Télégraphes Téléphones. Joseph Bukiet en Île-de-France, Michel Roux-Spitz, François Le Cœur, et d’autres équipent la France de bâtiments siglés PTT.Les progrès de la médecine autorisent le regroupement des maladies dans un même édifice – une cité hospitalière – en remplacement des modèles pavillonnaires : l’hôpital de Lille ou l’hôpital Beaujon à Clichy en sont des exemples. Le goût du sport, porté par le renouveau des Jeux Olympiques, donne naissance à ces grands stades encore célèbres de nos jours comme celui de la ville de Bordeaux de Raoul Jourde et Jacques D’Welles, ou Gerland à Lyon de Tony Garnier, mais aussi Roland-Garros à Paris. Il marque également la création de piscines, comme à Roubaix ou la piscine Molitor à Paris.Les programmes culturels, réalisés pendant l’entre-deux-guerres, sont plus rares et plus tardifs. Bibliothèques à Reims et à Toulouse, musées à Paris à l’occasion de l’Exposition internationale « Arts et techniques dans la vie moderne » de 1937 : musée de l’Homme, musée d’Art Moderne…

❚❙❘ industrie L’architecture industrielle de l’époque représente elle aussi l’expression d’un langage architectural qui répond de sa modernité.Georges-Henri Pingusson dessine la centrale thermique de Vitry-sur-Seine ; les architectes et ingénieurs Coyne et Decelle et les architectes Brochet et Chabert sont associés à la réalisation du barrage et de l’usine de production hydroélectrique de l’Aigle qui sera à l’origine par exemple des travaux de l’architecte Claude Parent sur les centrales nucléaires. À Déols-Châteauroux, l’usine d’aviation Bloch est dessinée par Georges Hennequin. Albert Laprade dessine l’immeuble du journal l’Echo du Nord sur la grande place de Lille.

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les expositions internationales En 1925, la France renoue avec les grandes expositions en inaugurant l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes au mois d’avril. Cette exposition marque un changement par rapport aux expositions universelles antérieures, dont la dernière s’est tenue en 1900, et qui avaient pour vocation le thème de l’industrie et des produits. L’Exposition de 1900 avait laissé sur un plan stylistique un sentiment d’insatisfaction : dominé par la reproduction industrielle des grands styles classiques français, l’art décoratif avait marqué le pas. L’objectif de l’Exposition de 1925 est bien de promouvoir un nouveau style décoratif français.

En 1931, l’Exposition coloniale internationale est organisée sur le site du bois de Vincennes. Elle a pour objectifs de faire découvrir « la plus grande France » et de présenter les apports de la métropole dans les pays colonisés. Le succès populaire est au rendez-vous avec 8 millions de visiteurs qui ont ainsi fait le tour du monde en un jour.

L’Exposition internationale de 1937, intitulée « Arts et Techniques dans la Vie moderne », consacre un retour de la technique : l’Art et la Technique ne s’opposent pas, leur union est au contraire indispensable. Dans une tentative d’harmonie et de paix, l’Exposition de 1937 veut démontrer que « le beau et l’utile doivent être indissolublement liés » (Edmond Labbé, commissaire général). En fait, de cette exposition, le public n’a souvent retenu a posteriori que l’affrontement prémonitoire des pavillons de l’Allemagne et de l’URSS, oubliant la première présentation au public d’un nouvel objet domestique, la télévision, et les grandes commandes de la IIIe République, le Palais de Tokyo et la transformation de l’ancien Palais du Trocadéro en Palais de Chaillot, dans le style Art Déco.

Léon Jaussely, Albert Laprade et Léon-Emile Bazin Musée des colonies à l’Exposition coloniale internationale de Paris, 1931, vue d’une perspective du bâtiment 1929

© Fonds Jaussely. Académie d’architecture/Cité de l’architecture & du patrimoine/ Archives d’architecture du XXe siècle

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les paquebots, ambassadeurs de l’art déco

Pour séduire leur clientèle, les constructeurs de paquebots vont se mettre au goût Art Déco. La réalisation de deux d’entre eux force l’admiration pour l’envergure et la somptuosité de leur décor : L’Île-de-France et le Normandie de la Compagnie Générale Transatlantique.

L’Île-de-France navigue plus de trente ans, après son voyage inaugural Le Havre- New York du 22 juin 1927. À bord règne l’atmosphère sans soucis des Années Folles. La pièce maîtresse en est le salon de thé des premières classes où l’on retrouve les « mousquetaires » de l’Hôtel du Collectionneur de 1925 : Pierre Patout pour l’architecture, Jacques-Émile Ruhlmann pour le mobilier, Jean Dupas pour la grande peinture centrale et Alfred Janniot pour la sculpture.

Le Normandie voit le jour en 1935. Le Président de la République, l’actrice Gaby Morlay ou l’écrivain Blaise Cendrars sont à bord pour sa croisière inaugurale Le Havre- New York le 29 mai 1935. Élégant, très rapide, il devra sa renommée à la richesse et à l’ampleur de ses aménagements conçus par les architectes Richard Bouwens de Boijen, Roger-Henri Expert, Pierre Patout et Henri Pacon. Si l’on s’en tient à sa seule salle à manger, on ose à peine y croire : 86 mètres de long, soit 13 mètres de plus que la Galerie des Glaces à Versailles. Elle ne possède pas de fenêtres mais la lumière semble surgir de partout, diffusée par des appliques, des lustres, des lampadaires géants réalisés par René Lalique se réfléchissant sur des dalles de verre murales gravées par Auguste Labouret. Le bar-fumoir reçoit les quatre admirables panneaux de laque d’or sculptés de Jean Dunand. Le grand salon est décoré par les panneaux de verre églomisés de Charles Champigneulle sur des dessins de Jean Dupas. Quatre années durant, le Normandie sillonnera l’océan pour la plus grande gloire de l’Art français. Il fera route également vers le Brésil en abordant Rio de Janeiro en 1939. Certaines de ses décorations sont aujourd’hui visibles dans des grands musées américains.

Jean-Maurice Rothschild Chauffeuse provenant du grand salon en première classe du paquebot Normandie, 1935,

© Collection Écomusée de Saint-Nazaire cliché Jean-Claude Lemée photographe

Louis Süe (1875-1968) et André Mare (1885-1932)

Siège provenant du Grand salon du paquebot Île-de-France

1927

© Collection Écomusée de Saint-Nazaire/cliché

Jean-Claude Lemée photographe

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l’art déco dans le monde

L’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925, qui se tient à Paris, agit comme un catalyseur pour la diffusion de ce style « protéiforme » dans le monde, pour plusieurs raisons.La première est sans doute la place de Paris et de l’École des Beaux-arts dans la formation des artistes et des architectes. Ainsi Wallace K. Harrisson, l’un des architectes du futur Rockefeller Center, considère comme un parcours obligé un passage à l’École des Beaux-arts.La deuxième est plus conjoncturelle. En 1925, la France apparaît sans rivale sur la scène de l’art décoratif : les dernières étoiles de l’Art Nouveau se sont éteintes et les architectes et artistes français, regroupés autour des ateliers des quatre grands magasins, d’une ambassade française, et de quelques autres pavillons, offrent une richesse, une diversité et surtout une capacité à travailler ensemble, sans commune mesure. Ce succès est le leur, et nombre d’entre eux sont appelés à œuvrer dans nos ambassades, les paquebots des compagnies maritimes françaises, les anciennes colonies, et plus largement à l’étranger.

❚❙❘ rio, são paulo Au Brésil, les liens sont solides depuis le début du siècle et les créateurs de l’Art Déco sont nombreux à s’y illustrer. Le Normandie y fait escale à plusieurs reprises et son décor influencera fortement celui du Jockey Club de São Paulo. Dans une très longue liste, il convient de mentionner Alfred Agache qui, après s’être intéressé à Canberra en Australie, est invité à tracer formellement les plans de Rio de Janeiro, Recife, Porto Alegre et Curitiba. Joseph Gire construit à Rio le Copacabana Palace en 1920, et surtout, en 1928, A Noite, le premier gratte-ciel sud-américain de 23 étages. Henry Sajous édifie le Palais du Commerce ainsi que l’immeuble Mesbla de Rio de Janeiro, puis à São Paulo le Jockey Club (décor de Jules Leleu et Jean Dunand).C’est Paul Landowski qui réalise le très célèbre Christ qui domine la baie de Rio.

❚❙❘ new York, chicaGo et montréal Après l’Armory Show à New York en 1913, l’Exposition des Arts décoratifs de 1925 à Paris, vue comme une « féerie scintillante » par le journaliste du Decorative Furnischer, est la deuxième exposition à avoir eu autant d’influence aux États-Unis et au Canada.À Chicago, l’architecte Edward H. Bennett demande à Marcel Loyau, lauréat en 1925, de venir réaliser la stupéfiante Fontaine Buckingham, de 85 mètres de diamètre, qui fait face au Grand Lac. À San Francisco, en 1927, Templeton Crocker, banquier californien, charge Jean-Michel Frank de la décoration de son appartement. Sur Lexington Avenue, Edgar Brandt, signe les portes de la Cheney Silk Company à motif de jets d’eau. Sa société Ferro Brandt fait connaître l’Art Déco aux États-Unis. Toujours à New York, Wallace Harrison commande à Alfred Janniot les somptueuses portes sculptées du Rockefeller Center sur la 5e avenue.À Montréal et à Toronto, Jacques Carlu aménage les grands magasins Eaton et, à Ottawa, Eugène Beaudoin construit, avec le canadien Marcel Parizeau, la première ambassade française dans ce pays désormais souverain. Ernest Cormier, architecte canadien qui a fait ses études à Paris, est le principal représentant de la tendance Art Déco au Canada.

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❚❙❘ tokYo Le Prince Asaka et son épouse la Princesse Nobuko, après la visite de l’Exposition des Arts décoratifs industriels et modernes de 1925, ils décident la construction d’une villa dans le style moderniste, menée par l’architecte Gondo Yokichi. La décoration intérieure est entièrement confiée à Henri Rapin qui a participé à l’Ambassade Française et à l’Hôtel du Collectionneur. Miroirs, éclairages, papiers peints, portes laquées, encadrements de fenêtres, poignées, placages de bois précieux, parquets marquetés, tout vient de France.

L’ornementation fait maintes fois allusion au goût japonais. Les motifs de poissons, iris stylisés, chrysanthèmes ou vagues se retrouvent sur les cache-radiateurs, les bouches d’aération ou les devants de cheminée. Rapin fait également appel à René Lalique pour les chandeliers et au sculpteur Branchot pour les bas-reliefs décoratifs. Cette résidence princière habrite actuellement le Tokyo Metropolitan Art Museum.

❚❙❘ shanGhai Shanghai conserve 165 immeubles Art Déco classés. L’architecte Paul Veysseyre, arrivé en 1920 en Chine, s’associe à Alexandre Léonard pour ouvrir une agence à Shanghai. Le Club Sportif Français leur apporte une rapide reconnaissance. Il est l’endroit chic de la ville réputé pour sa piscine, sa salle de bal, ses terrasses avec kiosques à musique et son décor de fresques et vitraux Art Déco. En 1934, le Journal de Shanghai publie les soixante réalisations de l’agence : immeubles Gascogne, Béarn, Magy, Amyron ; Poste de Police Mallet ; Musée Heude ; école Remi ; Chung Wai Bank. Les deux architectes construisent également leurs villas personnelles.

Du côté chinois, la Société des Architectes de Shanghai publie la revue The Builder qui consacre son premier numéro à l’Exposition des Arts décoratifs de 1925. Parmi les jeunes architectes, souvent partis faire leurs études à l’étranger, Liu Jipiao est une figure méconnue mais révélatrice des liens qui se tissent alors entre les deux pays. En charge d’une partie des aménagements du Pavillon chinois de 1925, il est au fait des nouveautés formelles. Quand Lin Fengmian fonde l’École des Beaux-arts de Hangzhou en 1928, il propose à Liu Jipiao de prendre la tête du département de Design.

❚❙❘ saïGon, hanoï, dalat et phnom penh L’ancienne Indochine française, après une période faste de construction dans les années 1900, voit se développer tout naturellement une mode Art Déco : Ernest Hébrard construit à Hanoï l’Université indochinoise (1927) et le Musée de l’École française d’Extrême-Orient (1931), en multipliant les citations locales ; Paul Veysseyre construit à Dalat la Résidence du gouverneur (1937) ainsi que le Palais de l’empereur Bao Daï avec un mobilier de Foinet, les Brasseries et Glacières d’Indochine à Cho Lon et Saïgon ; Félix Dumail, la Banque d’Indochine à Saïgon (1928) et à Hanoï (1930) ; Louis Chauchon, la clinique Saint-Paul à Saïgon (1939) et plusieurs villas ; Paul Moncet associé à Reveron réalise à Dalat la gare dans le goût « Deauville » (1938) ; Félix Godard, l’aérogare d’Hanoï (1936) ; Henri Cerutti, l’hôtel des Postes d’Hanoï (1942).Au Cambodge voisin, à Phnom Penh, Louis Chauchon réalise le Marché central (1935), véritable prouesse architecturale avec son dôme de béton culminant à 26 mètres de hauteur.

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❚❙❘ belGrade

Embrassant « l’esprit des temps modernes », la Serbie change très rapidement et la ville de Belgrade se transforme en un rien de temps en véritable « petit Paris ». Tout en même temps, les valeurs nationales, présentes dans l’art traditionnel et médiéval, sont incorporées au style Art Déco. Les immeubles de Belgrade vont se couvrir de bas-reliefs aux sujets variés : musique, sport, loisir, travailleurs aux champs et symboles des temps modernes, automobiles et avions. Leurs architectes – Dragiša Brašovan, Branko et Petar Krstić, Milan Zloković, Milan Sekulić, Milutin Borisavljević, Dušan Babič et Duro Borosić – ont pour la plupart fait leurs études ou séjourné à Paris. L’artiste Dusan Jankovic a notamment collaboré avec la Manufacture de Sévres et plusieurs maisons d’éditions françaises.En 1924, le Ministère des Affaires étrangères français commande à Roger-Henri Expert sa nouvelle Légation de France. Richement décorée par Carlo Sarrabezolles, Jules Leleu et Raymond Subes, sa construction ne se termine qu’en 1935. Devenue Ambassade, elle est aujourd’hui reconnue comme un joyau de l’Art Déco.

❚❙❘ alGer, casablanca et tunis La construction moderne en Algérie, très prolifique, est soutenue par l’implantation de succursales d’entreprises de construction françaises telles que les agences Hennebique et Perret. Les ingénieurs Charles Bonduelle ou Henri Dop collaborèrent avec les architectes Charles Montaland, René Lugan ou Paul Guion. C’est ainsi que s’élève en 1930 l’immeuble du Gouvernement général d’Alger, rebaptisé aujourd’hui Palais du Gouvernement, premier bâtiment de grande hauteur construit à Alger. Après l’instauration du protectorat français au Maroc, le général Lyautey fait construire à Casablanca un des plus grands ports d’Afrique ce qui provoque une véritable explosion urbaine. C’est l’occasion pour des architectes formés en Algérie ou en Tunisie – Hyppolite Delaporte, Auguste Cadet, Edmond Brion, Marius Boyer et Albert Greslin – de montrer leurs talents. On voit alors s’élever des bâtiments combinant les grands principes d’une architecture moderne avec la tradition architecturale marocaine ou arabo-andalouse comme les immeubles Levy-Bendayan (1928), Moses Assayag (1930) ou encore celui de l’INCAMA.Parmi les plus remarquables édifices réalisés à Tunis figurent la synagogue de Victor Valensi et l’immeuble appelé Le Colisée, construit entre 1931 et 1933 par Marcel Royer et George Piollenc, l’architecte du réaménagement du théâtre des Folies Bergère à Paris.

Dušan Janković Projet d’affiche du bal « Mille et deuxième nuit » à Belgrade, Paris 1923, gouache, encre, papier, 61 cm x 48,5 cm Musée des arts appliqués, Belgrade

© Musée des arts appliqués, Belgrade

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les Galeries d’exposition de la manufacture de sèvres

Henri Rapin (1873-1939), moins célèbre que Jacques-Emile Ruhlmann, fut cependant l’un des décorateurs les plus actifs et reconnus des Années Folles. Il était le directeur des travaux d’art de la Manufacture de Sèvres de 1920 à 1938.

C’est tout naturellement qu’il fut choisi pour orchestrer la décoration du Pavillon de la Manufacture à l’Exposition de 1925 dont l’architecte était Pierre Patout. La thématique du « Cabinet d’un amateur de céramique » lui permit de présenter les nouvelles créations réparties dans les différentes pièces et circulations d’un appartement luxueux. Le Salon des Lumières où la porcelaine s’était adjoint la fée électrique fut très remarqué et envié. À la suite de la manifestation, le Prince Asaka du Japon demanda à Henri Rapin de venir lui aménager sa résidence moderniste de Tokyo.

section post-exposition

Jean Beaumont, Henri-Joseph Lasserre, Félix Aubert Vase Aubert N°40 - Chasse au tigre ; camaïeu rose porcelaine Sèvres, Cité de la céramique

© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) © Martine Beck-Coppola

Fontaine Anne-Marie (active 1928-1938) peintre sur porcelaine à la Manufacture de SèvresVase de Blois, à sujet «Paradis terrestre» / Dos Porcelaine Sèvres, Cité de la céramique

© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) © Martine Beck-Coppola

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espace-atelier

Grandir en 1925 couleurs, formes et harmonie

du 16 octobre 2013 au 17 février 2014 dans le cadre de l’exposition « 1925, quand l’art déco séduit le monde »cité de l’architecture & du patrimoine / galerie haute des expositions temporaires

Pour faire découvrir la période de l’Art Déco au jeune public, à travers le style et l’ornement qui le caractérise mais aussi par les méthodes d’éveil par le jeu, un espace présente l’univers de l’enfant en 1925, tandis qu’un atelier permet d’expérimenter les innovations pédagogiques de l’époque toujours enseignées dans les écoles.Trois stages sur le thème sont ouverts pendant les vacances scolaires.

❚❙❘ Grandir en 1925

Présenté dans le parcours de l’exposition 1925, quand l’Art Déco séduit le monde, l’espace Grandir en 1925 offre un regard sur la nouvelle attention portée aux enfants dans les années 20.

Portfolios en couleur, tissus, papiers peints, jeux, jouets et livres témoignent de l’intérêt que portent alors artistes, décorateurs et illustrateurs à l’univers enfantin. Cette époque voit aussi l’émergence de pédagogies nouvelles, soucieuses de développer la sensibilité artistique et l’épanouissement de l’enfant à travers jeux et outils favorisant l’autonomie et l’initiative. Inspirés par les artistes et pédagogues de cette période, et spécialement crées à l’occasion de l’exposition, des jeux accessibles à tous permettent aux enfants accompagnés de leurs parents d’expérimenter librement le style Art Déco : géométrie, équilibre, composition, rythme, couleur et ordre.

Espace accessible avec le billet de l’expositionExposition ouverte aux familles et aux enfants en dehors des horaires d’atelier

Jeux de construction N.D. Collection particulière

© DR

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❚❙❘ l’atelier « couleurs, formes et harmonie »

du 19 octobre au 15 février 2014

L’atelier invite les enfants de 7 à 12 ans, par petits groupes à choisir parmi les thèmes présentés ceux qu’ils souhaitent découvrir par le jeu. Libre à eux de reproduire ou inventer des motifs Art Déco à partir d’un jeu de Tangram revisité, construire en miniature des bâtiments colorés en jouant sur les équilibres et les formes élancées des architectures des années 20, décliner motifs et textures en s’inspirant des variations graphiques des décorateurs de l’époque, éprouver symétrie, ordre et géométrie des pavillons de l’exposition de 1925 ou exercer leur sens de l’observation et de la déduction en recomposant papiers peints motifs et tentures décoratives de style Art Déco.

Atelier pour les enfants de 7 à 12 ans / Tous les mercredis et samedis à 15h30 Durée : 1h30 / Tarif : 8 € / Achat à l’avance aux caisses, sur citechaillot.fr ou sur le réseau Fnac Vacances de Toussaint (sauf le vendredi 1er novembre) : lundi, mercredi, jeudi, vendredi et samedi à 15h30 Vacances de Noël (sauf le 25 décembre et le 1er janvier) : lundi, jeudi, vendredi et samedi à 15h30

❚❙❘ les staGes vacances autour de l’art déco

Pendant les vacances scolaires ont lieu des stages à destination du jeune public menés par des plasticiens, artistes et architectes, en lien avec les collections et les expositions.

Durée : 3 séances de 3h / de 14h30 à 17h30 Tarif forfaitaire : 85€ / 14 enfants max par stage Réservation : [email protected] Informations : 01 58 51 50 19

UN Décor Art Déco de 8 à 12 ans

du lundi 21 au mercredi 23 octobre 2013

Rose Marie Crespin, plasticienne, propose aux enfants de s’inspirer de l’Art Déco afin d’imaginer un élément de décor à insérer dans une façade de bâtiment. Réalisé en argile et avec des objets détournés, cet ornement reprendra les codes et le vocabulaire décoratif de cette période haute en couleurs : géométrisation, symétrie et composition florale.

MA chAMBrE : UN cUriEUx PEtit théâtrE de 7 à 11 ans

du mercredi 23 au vendredi 25 octobre 2013

Juliette Costiou, plasticienne, lance un défi aux enfants : imaginer leur propre chambre Art Déco ! Projetés dans les années 1930, ils conçoivent une maquette à partir de carton, papiers et tissus. Ils s’approprient les motifs décoratifs et créent leur propre mobilier. Une chambre théâtre, véritable terrain de jeux à remporter à la maison.

MAqUEttE MEMory de 9 à 14 ans

du lundi 28 au mercredi 30 octobre 2013

Pauline de Divonne, architecte, initie les enfants à la maquette d’architecture en s’inspirant d’une sélection d’oeuvres de la galerie contemporaine. En se souvenant des formes trouvées sur les façades et en les combinant entre elles, ils réinventent un bâtiment.

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Générique de l’exposition

1925, quand l’art déco séduit le mondeUne exposition produite et présentée par la Cité de l’architecture & du patrimoine

CommissariatEmmanuel Bréon, conservateur en chef du patrimoine, musée des Monuments français, Cité de l’architecture et du patrimoine Philippe Rivoirard, architecte DPLG, historien, enseignant à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-Val de Seine Avec la collaboration deBénédicte Mayer, attachée de conservation, musée des Monuments français, Cité de l’architecture et du patrimoine ScénographieNicolas Groult, Sylvain Roca et Valentina Dodi

GraphismeGraphica : Igor Devernay, Bertille Saunier, Virginie Poilièvre Coordination et productionEstelle Tessier, chargée de production Régie des œuvresHélène Perrel, régisseurLaetitia Antonini, adjointe au régisseurAélys Catta, attachée de régieBarbara Lefebvre, assistanteDenis Bouvier, adjoint au régisseurJulien Lefrançois IconographieMarielle Blanc, iconographeLaure Grisonnet, assistante multimédia MultimédiaJérôme Richard, responsable pôle diffusionLaure Grisonnet, assistante multimédia

AudiovisuelAude Mathé, chef de projet audiovisuel et photographieJulien Borel, chef de projet audiovisuel MaquettePhilippe Velu

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Frise de l’espace enfantFrançois Cusson

Recherches et archivesFlorence Allorent, attachée de conservationDavid Peyceré, conservateur en chef du patrimoine, responsable du centre d’archivesMarcos Carvalho Canto, chargé d’études documentairesAlexandre Ragois, chargé de recherchesCamille Bonnard, stagiaireMiao Sun, stagiaireThaïs Bihour, stagiaire Programmation audiovisuelleRémi Guinard Communication et partenariatDavid Madec, directeurGuillaume Lebigre, directeur artistique Développement et mécénatGuillaume de la Broïse, directeurCaroline Gorre-Cusinberche, responsable du pôle mécénatJulie Baron, chargée de mécénat Direction des publicsAnne Ruelland, directriceMathilde Châtelet, chargée de coordination et de productionIsabelle Pellegrin, chargée d’action culturelleEnora Prioul, chargée d’action culturelleCharline Robert, stagiaire Direction du bâtimentBénédicte Bancal, directriceFabien Maillard, chef de service sécurité, sûreté et accueilBenali Mokhtari, adjoint au chef de service sécurité, sûreté et accueil Direction administrative et financièreNadine Bellou, contrôleuse de gestionMarieke Podevin, juristeDominique Ragain, en charge des marchés

ÉclairageSpeeg et Michel

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Montage de l’expositionAgencement scénographique : SEDMenuiserie, vitrines et encadrements de l’espace enfants : Esprit VolumePeintures : AP2RRevêtement du sol : AP2RImpressions graphiques : ATC GroupeInstallations électriques : Phase 4 Réalisation des bornes multimédiaOpixido TraductionEileen Powis : cartels et panneaux de salleJohn Crisp : bornes multimédia

remerciements Guy AmsellemPrésident de la Cité de l’architecture et du patrimoineLuc LièvreDirecteur général délégué de la Cité de l’architecture et du patrimoineLaurence de FinanceDirectrice du musée des Monuments français ainsi que les commissaires de l’exposition tiennent à remercier ceux qui ont apporté leur soutien à cette manifestation réalisée avec le concours exceptionnel de : La ville de Boulogne-Billancourt,Musée des Années 30,Pierre-Christophe Baguet, maire La Cité de la céramique, Sèvres,David Caméo, présidentÉric Moinet, conservateur en chef

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Entreprises mécènes et partenairesLa Compagnie de Saint-Gobain, mécène principal Manufacture de soieries PrelleTarkett FranceGalerie B. Éditions internationales du patrimoineStockman, ParisEntreprise TIM Collections publiquesBibliothèque municipale, ReimsChâteau-musée Grimaldi, Cagnes-sur-merCité de la céramique, SèvresÉcomusée de Saint-NazaireLes Arts Décoratifs, ParisMédiathèque de l’architecture et du patrimoineMobilier national, ParisMusée Antoine-Lécuyer, Saint-QuentinMusée d’Aquitaine, BordeauxMusée d’Art et d’Histoire, Saint-DenisMusée d’Art moderne André-Malraux (MuMA), Le HavreMusée de l’Air et de l’Espace, aéroport Paris-Le BourgetMusée des Années 30 (M-A30), Boulogne-BillancourtMusée des Arts et Métiers, ParisMusée des Beaux-Arts de la ville de Paris, Petit Palais Collections particulièresGeneviève Appert-SarrabezollesNicolas Barré et la famille Barré-LapradeÉlisabeth CailletHubert CavaniolFrançois-Xavier et Nicole ClédatAyants droit de Raymond DelamarreEdwige Anne DemeurisseGalerie Michel GiraudHenri GrosAlain-René HardyFrédéric JéromeFrancis LamondFlorence Langer-MartelMichel LegrandAgnès MalpelFrançois MelcionJean de MoüyYan RougierAleksandra SarrabezollesDominique SuisseAriane Tamir

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publications

1925, quand l’art déco séduit le monde

Ouvrage collectif sous la direction d’Émmanuel Bréon et Phillippe Rivoirard, co-édition Norma / Cité de l’architecture & du patrimoine, 2013, 280 p., 24x28, relié 45€, broché 39€.

Une trentaine de spécialistes des différents domaines qui ont fait la gloire de ce style, développent les thèmes abordés dans l’exposition. Après l’inévitable confrontation avec l’Art Nouveau, on campe le contexte qui a permis l’essor de l’Art Déco, et on aborde l’évolution, après la Première Guerre mondiale, de la société, de l’industrie, de la situation des femmes, de la mode, du sport, du goût, la découverte de l’art africain, l’affirmation du graphisme et des différents métiers qui œuvrent pour une clientèle qui aime le luxe et les objets extraordinaires. Comment un style, porté au plus haut degré de raffinement par les artistes français, après l’Exposition de Paris en 1925, essaime en France et partout dans le monde.

Si la mode a contribué beaucoup à sa diffusion, les architectes et les décorateurs ne sont pas en reste. Ils marqueront du sceau Art Déco des quartiers entiers, souvent avec des adaptations locales, en Europe (Belgique, Serbie...), en Amérique du Nord (New York, Chicago, Montréal...), en Amérique du Sud (Rio, São Paulo...) et en Asie (Shanghai, Hanoi, Saigon, et à Tokyo on voit la construction de la résidence du prince Asaka), sans oublier l’Afrique (Casablanca, Tunis, Alger...).

L’ édition de l’ouvrage à bénéficié du mécénat de la Compagnie de Saint Gobain.

Direction de la publication Emmanuel BréonConservateur en chef du patrimoine, musée des Monuments français, Cité de l’architecture et du patrimoine

Philippe RivoirardArchitecte DPLG, historien, enseignant à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-Val de Seine

AuteursFlorence AllorentLuc BeneplancEmmanuel BréonMaurice CulotVéronique DerbierPhilippe DufieuxLaurence de FinanceFrançoise GedAlain-René HardyJean-Marc HofmanJean-Marc IrolloFrancis LamondIsabelle LaurinMichèle LefrançoisDavid Liot

Bénédicte MayerCorinne de MénonvilleLaurence MouillefarineRosalind PepallEmmanuelle PolleBojana PopovicÉvelyne PosséméMilan ProsenGérald RemyRenaud RichebéPhilippe RivoirardMárcio RoiterNicolas Sainte Fare GarnotDaniel SicardJohanna Zanon

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PUBLicAtioNS à L’occASioN DE L’ExPoSitioN « 1925, qUAND L’Art Déco SéDUit LE MoNDE »

un chef-d’œuvre art déco ambassade de france à belgrade

Ouvrage collectif sous la direction de Emmanuel Bréon et Stanislav Sretenovic Éditions internationales du patrimoine Collection : Résidences de France

Date de parution : juillet 2013 / 244 pages / 136 illustrations Format : 24 x 31 cm Présentation : couverture rigide et jaquette en coffret

Langues français et serbe / Prix : 79 € TTC ISBN : 979-10-90756-05-2

les 101 mots de l’art déco

Emmanuel Bréon, Victor Bréon, Philippe Rivoirard, Charlotte Rivoirard

104 pages Format : 10 x 21 cmPrix : 12,90 €ISBN : 978-2-35733-278-2

1925, quand l’art déco séduit le monde

Jérôme Coignard, Jean-François Lasnier et Axelle CortyConnaissance des arts, Hors-Série, octobre 2013, 68 p., 10€.

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séminaire

art déco. une modernité à reboursEn collaboration avec l’INHA (Institut National d’Histoire de l’Art)

Responsable Jean-Philippe Garric (INHA) Membres de l’équipe Antonella Tufano (ENSAPLV), Philippe Sénéchal (INHA), Odile Nouvel, Laurence de Finance (CAPA), Emmanuel Bréon (CAPA), Léa Catherine Szacka (Labex CAP / ENSAPLV), Tim Benton (Open University)

La Cité de l’architecture & du patrimoine, qui présente du 15 octobre 2013 au 17 février 2014 une vaste exposition consacrée à l’Art Déco, et l’INHA ont décidé de se rapprocher pour organiser un séminaire de recherche sur les enjeux d’une relecture de cette période. Il s’agit d’approfondir les questions – notamment historiographiques – qu’implique aujourd’hui une présentation de ce mouvement et des œuvres qui s’y rattachent.L’ « Art Déco », qui recouvre un ensemble de productions témoignant à la fois de l’entrée résolue de la tradition classique française dans le XXe siècle et d’une tentative de cette même tradition de se succéder à elle-même, en dépit des coups de boutoir dont elle fit alors l’objet, mérite d’être rediscuté. Quelle définition et quelle extension convient-il de lui donner ? Forgée à partir d’une hybridation de styles et de références issues de la période néoclassique et d’une esthétique industrielle ; conçue comme la continuation d’un supposé « génie français » et reconstruite à postériori comme une « autre modernité », dans une perspective de légitimation de démarches artistiques réfractaires au moderne, cette notion apparue dans les années 20, mais largement reformulée depuis par l’historiographie – en particulier dans les années 70-80 – en liaison étroite avec les développements du postmodernisme international, se prête tout particulièrement à une réflexion sur l’usage de l’histoire de l’art, de l’histoire de l’architecture et du patrimoine dans la création contemporaine. Les objectifs scientifiques sont de contribuer à une histoire de l’histoire de l’art et de l’architecture au service de la création contemporaine, en interrogeant les controverses artistiques qui, autour de l’Art Déco, se sont accompagnées d’engagements historiographiques.L’objectif institutionnel et d’organiser un débat scientifique ouvert, en marge d’une grande manifestation culturelle, qui permettra de tirer parti de cette présentation publique pour reformuler les perspectives de recherche que recèle aujourd’hui ce domaine.

vendredi 22 novembre 2013 vendredi 13 décembre 2013 vendredi 17 janvier 2014vendredi 07 février 2014

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vendredi 22 novembre 2013 / après-midi / cité de l’architecture & du patrimoine– « Art Déco : le moderne des postmodernes » sera consacré à la réinvention de l’Art Déco dans les années 70-80. Le séminaire réunira des acteurs de cette période et de jeunes historiens qui l’aborderont d’un point de vue rétrospectif.Responsables : Léa-Catherine Szacka et Elodie Lacroix

vendredi 13 décembre 2013 / après-midi / Inha– « Les Modernes contre l’Art Déco » reviendra sur la critique adressée à l’Art Déco par les avant-gardes, notamment à partir de la publication par Le Corbusier de L’Art décoratif aujourd’hui (1925).Responsable : Tim Benton

vendredi 17 janvier 2014 / après-midi / cité de l’architecture & du patrimoine– « L’ornement et le décor » posera la question du statut de l’ornement et du décor, dans un style qui en réduit l’importance tout en lui accordant une place centrale dans sa définition et ce au regard de mouvements contemporains qui s’affirment par son rejet. Responsable : Laurence de Finance

vendredi 7 février 2014 / après-midi / Inha– « Les politiques d’un style » s’intéressera à la dialectique entre un style national qui se conçoit comme l’héritier de l’universalisme classique et ses expressions internationales, coloniales, ou régionales.Responsables : Rossella Froissard et Emmanuel Bréon

Les horaires ainsi que les noms des intervenants seront communiqués ultérieurement.

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cycle de films « l’art déco à l’écran »

du 26 octobre au 30 novembre 2013dans le cadre de l’exposition « 1925, quand l’art déco séduit le monde »cité de l’architecture & du patrimoine / auditorium

Contrepoint de l’exposition « 1925, quand l’Art Déco séduit le monde », associant films de fiction et documentaires, ce cycle s’envisage comme un prolongement cinématographique permettant, d’une part, de replacer ce mouvement architectural et décoratif dans le contexte sociopolitique, artistique et mondain où celui-ci a connu son essor, tant en en France que sur les aires géographiques où il s’est exporté ; et d’illustrer, d’autre part, la façon dont cette esthétique a imprégné le 7e art à travers l’apport de grands créateurs pour ses décors intérieurs ou extérieurs.

En ouverture, L’Inhumaine, de Marcel L’Herbier, film emblématique entre tous, sera projeté en ciné-concert, sur une musique originale d’Aidje Tafial, accompagné au violoncelle, à l’accordéon et à la batterie par un trio contemporain. Shanghai Gesture, où l’esprit art déco, dans les avatars extrême-orientaux des costumes et du décor, a véritablement valeur de symbole, voisinera avec King Kong, hommage ambigu à la symbolique imaginaire du gratte-ciel le plus iconique de New-York en son temps. À bord du Normandie dévoilera – en couleurs, déjà ! – l’éblouissant design du paquebot à la destinée tragique qui fut, en son temps, le fleuron de la flotte commerciale française. L’Arpète de Donatien, perle méconnue de la période du « muet », clôturera le premier volet de ce florilège.

>> Samedi 26 octobre - ciné-concert 18h30 l’InhumaIneFilm muet de Marcel L’Herbier. Avec Georgette Leblanc, Jaque Catelain. France, 1924, 35mm, n/b, 2h15 Accompagnement musical d’Aidje Tafi al. Vincent Pierani (accordéon), Guillaume Latil (violoncelle), Aidje Tafi al (batterie) Film présenté par Mireille Beaulieu (chercheur en histoire du cinéma, programmatrice et journaliste)Une cantatrice adulée et dominatrice repousse les avances de ses prétendants. Follement épris mais ignoré par la diva, un jeune savant menace de se suicider, puis simule un accident de voiture mortel. La honte et le scandale submergent la chanteuse. Bouleversée, elle finit par s’intéresser au sort du miraculé, attisant la jalousie de son favori, un inquiétant fakir indien. Mordue par un serpent elle est transportée dans le laboratoire du savant et sera sauvée par lui in extremis : l’inhumaine est enfin domptée.... Sur un scénario de Pierre Mac Orlan, cet oeuvre unique (partition originale de Darius Milhaud) participe d’un syncrétisme moderniste propre au contexte de l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925 : Robert Mallet-Stevens pour les extérieurs,

Alberto Cavalcanti, Claude Autant-Lara et Fernand Leger pour les décors, sans compter le mobilier de Pierre Chareau et Michel Dufet, les sculptures de Joseph Csaky et les robes de Paul Poiret… Jaque Catelain, comédien fétiche du cinéaste et véritable icone de l’Art Déco, y campe le rôle principal. L’Inhumaine constitue une synthèse unique des recherches esthétiques de son époque. Film restauré par les Archives françaises du Film du CNC Remerciements à Eric Le Roy et à Marie-Ange L’Herbier

>> Samedi 2 novembre 18h30 KIng Kong Film de Merian C. Cooper et E. Schoedsack. Avec Fay Wray, Robert Armstrong, Bruce Cabot. États- Unis, 1933, 35mm, n/b, VOSTF, 1h40King Kong emportant sa dulcinée jusqu’au sommet du plus haut gratte-ciel de New-York, et y agonisant sous le feu nourri des avions de chasse, ne serait-il pas un hommage indirect à ce fleuron de l’Art Déco signé de l’architecte H. Craig Severance, édifice inauguré deux ans avant le tournage du film, et qui reste encore aujourd’hui le symbole du skyline de la métropole américaine ? Ce premier King Kong est lui-même le ferment d’un mythe cinématographique qui donnera lieu à une bonne quinzaine d’avatars ou parodies.

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>> Samedi 9 novembre 18h30 au bonheur deS dameSFilm de Julien Duvivier. Avec Dita Parlo, Ginette Maddie, Andrée Brabant, Pierre Gingand. France, 1929. Musique : G. Thibaudeau, vidéoprojection, n/b, 1h25Une jeune provinciale débarque à Paris pour travailler dans la boutique de son oncle drapier. Lui fait face un étincelant grand magasin, « Le Bonheur des dames », ou elle se fera embaucher. Cette première adaptation du roman de Zola est aussi le chef d’oeuvre de Julien Duvivier. Le cinéaste transpose l’intrigue à l’époque moderne, les Galeries Lafayette lui servant de décor réel.

>> Samedi 16 novembre 18h30 ShanghaI geSture(The Shanghai Gesture) Film de Josef Von Sternberg. Avec Gene Tierney, Walter Huston, Victor Mature. États-Unis, 1941, 35mm n/b, VOSTF, 1h38Dans le Shanghai des concessions étrangères, des comparses au nom d’emprunt évoluent dans un opulent casino, propriété d’une mystérieuse « Mother Gling-Sling ». La jeune Poppy Smith, sous l’influence d’un indolent égyptien, plongera dans la décadence : dans le rôle, la débutante Gene Tierney. Dans cette Babel cosmopolite de Shanghai, les décors intérieurs et les somptueux costumes proposent une construction plastique symbolique qui puise ses références, pour une très large part, dans l’Art Déco.

>> Samedi 23 novembre 18h30 à bord du normandIe Documentaire d’Éric Lange. France, 2005,vidéoprojection, n/b et couleur, 50mnLe 29 mai 1935, le Normandie, dernier fleuron de la Compagnie Générale Transatlantique, quitte le port du Havre pour son voyage inaugural vers New-York. Exploit architectural en mouvement, ce géant des mers incarne le génie technique et le point culminant de l’art ornemental français. Il est la vitrine de la création artistique des années 30 : s’y trouvent rassemblés les marques (Lalique) et les grands noms de la peinture, de la décoration et de l’architecture d’alors (Louis Dejean, Alexandre Turpault, Jean Dunand, Raymond Subes, Louis Sue, Louis Garin, etc.) Les images tournées en couleur par Jean Vivie constituent un materiau rare. Remerciements à Lobster Films

Projection précédée de deux documentairesdu CNDP

le muSée deS artS afrIcaInS et océanIenSVidéoprojection, n/b & couleur, 3mn (extrait)Construit par l’architecte Albert Laprade, l’ancien pavillon d’honneur de l’exposition coloniale de 1931 fut, un temps, le musée des Colonies, avant d’abriter jusqu’en 2003 le Musée des Arts africains et océaniens. Malgré son titre, l’extrait projeté ici ne s’intéresse qu’à la partie Art Déco du film.

l’expoSItIon colonIaleVidéoprojection, n/b & couleur, 12mnLyautey, pacifi cateur et administrateur du Maroc, fut en charge d’organiser, en 1931, une exposition coloniale à Vincennes. Il s’agissait d’en faire la vitrine féerique de l’Empire français. Cette enquête historique révèle, derrière le spectacle et la fantasmagorie, l’esprit de la colonisation, qui fut aussi l’air du temps de la période Art Déco.

>> Samedi 30 novembre 18h30 l’arpÈteFilm muet de Donatien. Avec Lucienne Legrand, Blanche Bernis, Pauline Carton, Raymond Guérin, Jaque Catelain. France, 1929, 35mm, n/b, 1h36Accompagnement musical inédit, par Guillaume Baurens (guitare) et Renan Richard (saxophone)L’arpète jeune et jolie employée du couturier Pommier, menacé par la faillite, accepte de jouer une riche bourgeoise feignant d’acheter toute la collection, dans le dessein d’appâter un riche américain amateur d’art, lequel, conquis, rencontre un peintre qui n’est autre que son fils depuis longtemps parti, mais qui est aussi l’amant de l’arpète. Au dénouement de cet imbroglio, devenue propriétaire de la maison Pommier, la petite couturière épousera le peintre… Satire des milieux mondains et artistiques des Années folles, le film témoigne aussi, tant par ses costumes (Germaine Lecomte) que par ses décors (ameublements des Galeries Barbès et du studio Lutétia ; fers forgés de Malartre et Tonnelier), de l’esthétique de la décennie postérieure à la Grande guerre.Film restauré par les Archives françaises du Film du CNC Remerciements à Eric Le Roy

Second volet du cycle en janvier et février 2014

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autour de l’exposition

cours publics d’histoire et d’actualité de l’architecture

l’ornement d’architecture. héritaGe et innovations, controversesProgramme 2013-2014

>> les cours du jeudidu 4 nov. 2013 au 10 avr. 2014 / 18 séances, de 18h30 à 20h30par Antoine Picon, Gilles Sauron, Pascal Liévaux, Philippe Plagnieux, Étienne Hamon, Catherine Chédeau, Alexandre Gady, Dominique Massounie, Jean-Michel Leniaud, Jean-Philippe Garric, Valérie Nègre, Estelle Thibault, Simon Texier, Marie-Jeanne Dumont, Roberto Gargiani, Brenda Lynn Edgar, Valery Didelon

Abonnement pour les 18 séances de 2h00 TP : 160 € TTC / TR* : 120 € TTC (incluant 2 visites commentées de la collection de sculpture monumentale du musée des Monuments français)

À la séance : dans la limite des places disponibles, une inscription est possible. TP: 10€ TTC TR*: 6€ TTC

À l’occasion de ces cours sont organisées des visites commentées de la collection de sculpture monumentale du musée des Monuments français.– Samedi 30 novembre 2013, avec Philippe Plagnieux– Samedi 7 décembre 2013, avec Étienne Hamon

>> deux Journées d’étude consacrées à l’ornementmardi 25 et mercredi 26 mars 2014

Le programme ainsi que le bulletin d’inscription sont disponibles par téléchargement sur www.citechaillot.fr/auditorium/Cours public d’histoire de l’architecture

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Jacques Carlu, Louis-Hippolyte Boileau et Léon Azéma, architectes Palais de Chaillot - Aile Paris 1937

© Cité de l’architecture & du patrimoine. Photo : Nicolas Borel

le palais de chaillot

Élevé en 1937 pour l’Exposition internationale des Arts et techniques dans la vie moderne, le palais de Chaillot est l’un des exemples les plus marquants du classicisme architectural monumental des années 30.

Entre les deux guerres mondiales sa réalisation a rencontré et subi difficultés, hésitations, errements, opacité et polémiques dans sa programmation, sa commande et son élaboration. La mise en scène magistrale à laquelle les architectes Carlu, Boileau et Azéma ont abouti, n’en est que plus remarquable et méritoire. Dans la perspective de l’exposition internationale programmée en 1937, par mesures d’économies, on envisageait de réutiliser le Palais du Trocadéro, construit par l’architecte Davioud pour l’exposition de 1878, après l’avoir soumis à un “camouflage” extérieur et à des transformations internes.

Le bâtiment de Davioud, implanté au sommet de la colline de Chaillot, est à l’époque considéré comme le témoin désuet du style éclectique fin de siècle. Il est composé d’une immense rotonde - dans l’axe du Champ de Mars - abritant une salle des fêtes de 5 000 places, flanquée de deux tours et de part et d’autre, symétriquement, de deux grandes ailes curvilignes. L’une située à l’Ouest abrite le Musée de l’Ethnologie ; l’autre, côté Est, est réservée au Musée de Sculpture comparée voulu par Viollet-le-Duc, au Musée Indochinois et aux ateliers de moulage des Musées Nationaux. Après de multiples péripéties, trois concours sont lancés en octobre 1934 : le premier pour le camouflage des façades, le second pour la transformation interne et le troisième pour l’édification d’une tour «signal» sur la place du Trocadéro.

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L’équipe Carlu, Boileau et Azéma remporte une des huit mentions décernées au concours de camouflage. Carlu ayant été nommé architecte en chef du palais de Chaillot en janvier 1935, son équipe est retenue pour réaliser le projet. Très rapidement, par étapes et esquisses successives, les architectes vont faire évoluer le concept de camouflage vers celui d’une transformation de plus en plus audacieuse, jusqu’à faire disparaître l’élément central de l’ancien palais, pour y créer le vide, l’ouverture, qui fait contre-point à la tour Eiffel. Projet mûrement travaillé et réfléchi plutôt que fruit d’un geste architectural, le parti adopté n’en est pas moins volontaire, puissant et lumineux par sa justesse et sa simplicité. Le plan d’ensemble et la structure du vieux Palais sont préservés pour servir d’ancrage au projet définitif de la composition qui s’organise selon trois axes :

- La salle des fêtes et les tours sont rasées pour faire place au parvis sous lequel le nouveau théâtre est construit ; - Les ailes sont doublées en largeur côté jardin afin d’accueillir l’ensemble des collections muséales ; - Les volumes des pavillons placés aux extrémités des ailes sont amplifiés et plus particulièrement ceux flanquant le Parvis dans le but de fortifier la brèche. Le parti de monumentalité est renforcé par l’emploi d’un vocabulaire architectural au classicisme moderne : façade rythmée de pilastres et de hautes baies vitrées, pavillons couronnés de massives corniches, monumentales volées d’escalier reliant les différents niveaux. Le projet des bassins et des fontaines à l’emplacement des anciennes cascades est confié à Thiers, Maître et Expert.

L’aménagement de la salle de spectacle revient aux frères Niermans et la décoration du grand foyer à Suë et Jaulmes.

Le décor sculpté de Chaillot s’imposa comme un manifeste en faveur de l’ornementation. Pas moins de cinquante-sept sculpteurs furent appelés à la décoration du palais et de ses jardins, chacun apportant sa touche d’originalité et son style aux commandes imposées. Parmi les exemples les plus frappants, figurent les groupes sculptés coiffant l’attique des pavillons de tête de chaque aile, dus aux sculpteurs Alfred Bottiau et Denis Gélin, côté jardin, Raymond Delamarre et Carlo Sarrebezolles, côté place du Trocadéro.

Le décor peint du palais fait preuve de la même diversité, en faisant appel à des artistes représentants des tendances picturales éloignées, depuis les anciens Nabis et anciens Fauves aux peintres de la jeune peinture française, comme le contraste entre la facture très classique de la fresque La Tragédie de Louis Billotey, dans le grand escalier, et le dramatisme de la composition d’Henry de Waroquier.

Le palais de Chaillot cristallisa, selon Bruno Foucart, un moment de l’art français : « Le Moment 1937 (…) préparé depuis les années 20, de l’exposition de 1925 à celle de 1937, en passant par le palais de la Porte dorée en 1931, en embarquant dans cette exposition flottante qu’était le paquebot Normandie lancé en 1935 ». 1

1 Bruno Foucart, « À la recherche d’une ‘solution française’ dans la création artistique de l’entre-deux-guerres. Le Moment 1937 », Essais et mélanges en l’honneur de Bruno Foucart. Volume I : Deux siècles précurseurs. Deux siècles précurseurs. Textes de Bruno Foucart, Éditions Norma, Paris, 2008, p. 393-405.

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partenaires

Saint-Gobain a accompagné de nombreuses révolutions architecturales depuis sa création en 1665. Celle de l’art déco n’est pas anecdotique, avec l’émergence d’une architecture de

lumière dont le Pavillon de verre de Saint-Gobain réalisé par Jacques Adnet et René Coulon pour l’exposition internationale de 1937, est un bel exemple, malheureusement éphémère…L’Art déco, c’est aussi une révolution française qui s’est exportée et Saint-Gobain, aujourd’hui présent dans 64 pays, ne peut y être que sensible.

Enfin l’Art Déco, c’est un art total, auquel Saint-Gobain a pu apporter son concours, qui reste une source d’inspiration pour de nombreux créateurs.Alors que Saint-Gobain s’apprête à fêter ses 350 ans, le Groupe est très heureux de soutenir une exposition qui met en lumière un courant artistique majeur et d’y présenter des documents issus de ses collections.

Saint-Gobain, leader mondial de l’habitat, qui conçoit, produit et distribue des matériaux de construction est un fidèle soutien de la Cité de l’architecture dont les projets entrent souvent en résonance avec son passé ou son avenir. En effet, Saint-Gobain imagine l’habitat de demain, un habitat intelligent et économe en énergie, un habitat respectueux de l’environnement, adapté aux besoins de chacun, un habitat beau et utile, deux adjectifs que l’Art Déco s’est pleinement approprié.

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Le musée des Années Trente de la ville de Boulogne-Billancourt est l’un des musées les plus importants dans son domaine. Il est consacré à la période à la fois riche et foisonnante de l’art classique et aux divers courants du réalisme de l’entre-deux-guerres. Cette période a été particulièrement faste pour Boulogne-Billancourt grâce aux nombreux artistes, architectes et industriels qui ont fait de cette ville un véritable symbole des temps modernes.

Sur 3000 m2, on peut y admirer un fonds qui témoigne de l’ambiance d’une époque :• peintures de Bernard Boutet de Monvel, Alfred Courmes, Maurice Denis,

George Desvallières, Amédée de La Patelière, Eugène Poughéon, Jean Souverbie, Henry de Waroquier…

• sculptures d’Henry Arnold, de Joseph Bernard, Charles Despiau, Alfred Janniot,Paul Landowski, Robert Wlérick, des frères Jan et Joël Martel…

• meublesdesgrandsensembliersdécorateursRuhlmann,Leleu,Follot,SueetMare,Printz, Herbst, Sognot, Mallet-Stevens, Siclis…

• documentsetmaquettesd’architecture.

Des thématiques spécifiques comme les artistes voyageurs, le renouveau de l’Art sacré, l’art du paysage ou encore l’art du portrait offrent un regard transversal sur la production artistique de l’entre-deux guerres.Depuis 2010, le musée poursuit son développement avec la création de nouvelles sections permanentes, ouvertes sur de nouvelles thématiques : l’art animalier, le design industriel (dépôt de la collection d’Olivier Frénoy), l’orfèvrerie (dépôt des collections du musée Bouillet-Christofle) et en 2012, la mode et le costume (dépôt des collections du musée Galliera).Par ailleurs, le musée des Années Trente dispose d’un centre documentaire conséquent. Des chercheurs peuvent venir y consulter plus de 20 000 dossiers d’artistes et dossiers thématiques concernant la période de l’entre-deux-guerres ainsi que 4 000 livres et 3 800 revues.

MA-30/musée des Années TrenteEspace Landowski - 28, avenue André-Morizet - 92100 Boulogne-Billancourt - 01 55 18 53 00www.boulogne-billancourt.com

Horaires : du mardi au dimanche de 11h à 18h - Fermé les 1er janvier, 1er mai et 25 décembreAccès : Métro Ligne 9 (Marcel-Sembat) - Ligne 10 (Boulogne-Jean-Jaurès)

Bus Lignes 126 et 175 (Hôtel de ville)Parking public de l’Hôtel-de-ville

Contacts presse Cécile Fize, direction de la Communication, attachée de presse de la VilleTél. 01 55 18 40 42 - [email protected]ées municipaux Sandrine Bosser - Tél. 01 55 18 46 41 - [email protected] Lai - Tél. 01 55 18 46 44 - [email protected]

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La Cité de la céramique - Sèvres & Limoges est un établissement public administratif du ministère de la Culture et de la Communication. Il regroupe depuis 2010, la Manufacture nationale de Sèvres et le Musée national de la céramique de Sèvres et, depuis 2012, le Musée national Adrien Dubouché de Limoges.Grâce aux synergies respectives, ce nouvel établissement vise à la création d’un

Pôle international de la céramique et des arts du feu, offrant une nouvelle lecture des collections rassemblées et leur plus large diffusion nationale et internationale, une politique globale des publics, la création d’un centre de recherche scientifique et appliquée sur la céramique, une mise en valeur de l’ensemble immobilier et la poursuite du développement de la création et de la production de porcelaine.

Un peu d’histoireLa Manufacture nationale de Sèvres, fondée en 1740 à Vincennes puis déplacée à Sèvres en 1756, a pour mission de produire des objets d’art en porcelaine grâce à des techniques rigoureusement manuelles, transmises de génération en génération, depuis le XVIIIe siècle. Membre du Comité Colbert depuis 1986, Établissement du patrimoine vivant depuis 2012, elle représente pleinement l’excellence des métiers d’art et de la création en France, car ses savoir-faire sont désormais uniques et se sont enrichis des contributions successives des artistes invités. L’établissement consacre plus de 50 % de sa production à la création contemporaine dans le but de préserver les enjeux de la tradition et de la modernité, afin de séduire par la nouveauté, retenir par la qualité et se différencier par l’audace. À chaque époque se sont conjugués les savoir-faire des artisans, l’imagination et le talent des artistes venus se ressourcer à la Manufacture et qui ont contribué, ensemble, à donner à l’institution son identité.Créé au tout début du XIXe siècle par Alexandre Brongniart, administrateur de la Manufacture nationale de Sèvres, le Musée se donne alors la vocation de réunir, conserver et présenter les céramiques de tous les temps et de tous les pays. À côté des terres cuites et vernissées, la faïence, le grès, la porcelaine, les vitraux, les émaux peints et la verrerie complètent ce vaste panorama des arts du feu. Après 200 ans d’existence, cette collection de référence mondiale compte aujourd’hui plus de 55 000 objets de céramique dont près de 5 000 porcelaines de Sèvres et 230 000 pièces en dépôt, hors-les-murs. Le Musée Adrien Dubouché est riche quant à lui d’environ 16 000 œuvres, dont la plus belle collection de porcelaines de Limoges. La Cité de la céramique comprend aujourd’hui à Sèvres, avec son équipe de conservation, quelque 200 agents dont 120 céramistes agents de l’État formés spécifiquement pendant trois ans au centre de formation interne. Ils sont répartis dans 27 ateliers, exercent une trentaine de métiers différents et produisent quelques milliers de pièces chaque année. 25 % de la production de porcelaine sont attribués aux grands corps de l’État (palais de l’Élysée, hôtel Matignon…) ; l’autre partie est commercialisée dans ses deux galeries à Sèvres et à Paris.

Aujourd’huiLa production de porcelaine a renoué avec la création la plus contemporaine du XXIe siècle. De tout temps, plasticiens et designers – depuis Boucher, Duplessis, Falconet au XVIIIe siècle, Carrier-Belleuse, Rodin au XIXe siècle, en passant par Ruhlmann dans les années 1930, Decoeur, Mayodon, Calder, Poliakoff dans les années 50-60, et plus récemment Pierre Alechinsky, Zao Wou-ki, Jean-Luc Vilmouth, Louise Bourgeois, Fabrice Hyber, Yayoi Kusama, Ettore Sottsass, Bertrand Lavier, Pierre Soulages, José Lévy, Christian Biecher, Pierre Charpin, Michele de Lucchi, Barthélémy Toguo… – ont enrichi le répertoire de formes et de décors à Sèvres. Les collections du Musée se sont considérablement accrues, notamment pour la période contemporaine, grâce à une politique d’acquisition dynamique. Aux portes de Paris, Sèvres - Cité de la céramique est un lieu de jubilation pour tous les curieux amateurs d’art et de culture par la diversité des événements qui y sont organisés. La céramique matériau noble et durable s’y décline sous toutes ses formes : sculptures modestes ou monumentales, arts de la table, objets décoratifs, art, design... Ouverts à tous, familles, scolaires, amateurs de pratique artistique, des visites, des ateliers, des conférences sont proposés tout au long de l’année.

Cité de la céramique - Sèvres & Limoges2 place de la Manufacture - 92310 Sèvres (France)Tél. : +33 1 46 29 22 00 | [email protected] | www.sevresciteceramique.fr

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Galerie B. - Spécialiste de la moquette à dessin sur mesure - est née de l’association de deux profils complémentaires, unis par le goût du design, de l’architecture, et la passion pour l’art. Bérangère Thiébaud, architecte DPLG, a effectué sa carrière auprès des plus grands groupes de revêtements de sol européens. Depuis 30 ans elle accompagne architectes et promoteurs dans

leurs projets à travers le monde. Roxane Bernini, diplômée de l’ESSEC, a fait ses armes en marketing et communication auprès des plus grandes maisons de luxe. Elle apporte cette vision de l’esthétique adaptée à l’univers de l’hôtellerie.

Elles mettent aujourd’hui au service de leurs clients leur expérience du design et de l’image. S’appuyant sur les plus grands fabricants européens et les centaines de personnes qui travaillent dans les usines, Galerie B. apporte le conseil artistique et technique nécessaire à la création et au développement des revêtements de sol des projets hôteliers, assurant un service « clé en main » .

Désireuse de promouvoir les talents, Galerie B. s’efforce de soutenir des artistes et artisans détenteurs de savoir-faire uniques, porteurs de regards particuliers, vecteurs d’émotions, à l’instar de l’exposition B.POP organisée du 17 au 22 septembre 2013 à l’Espace Beaurepaire à Paris.C’est dans cet état d’esprit que Galerie B. est heureuse aujourd’hui de pouvoir apporter sa contribution à l’exposition 1925, quand l’Art Déco séduit le monde de la Cité de l’architecture & du patrimoine en reproduisant en moquette un dessin inspiré de Ruhlmann. Les fondatrices de Galerie B. ont une histoire intimement liée au mouvement Art Déco, l’un des architectes de leur famille ayant exercé auprés d’Auguste Perrer et d’Henri Prost – et réalisé son talent, comme tous les architectes de l’époque, tant dans la construction que le mobilier.Ainsi, Galerie B. considère comme une prolongation de ces passionnantes années que de pouvoir accompagner de son mécénat l’exposition des oeuvres Art Déco, elle-même éditant des tapis dont l’inspiration est empruntée à cette époque.

Galerie B.www.carredexception-galerieb.com | [email protected]

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Héritière d’une fabrique née en 1752, la plus ancienne des manufactures de soieries d’ameublement lyonnaises est la seule qui soit restée une entreprise familiale depuis 5 générations. C’est aussi la seule à avoir conservé son atelier, construit en 1880, sur la célèbre colline de la Croix Rousse à Lyon, fief historique des soyeux lyonnais. Là, les héritiers des « canuts », ouvriers travaillant manuellement sur des métiers à bras, ont pu retisser ces dernières décennies le brocart d’or et d’argent de la chambre Louis XIV à Versailles (25 années de recherches et de tissage au rythme de trois

centimètres par jour!), et le broché à plumes de paon en relief des rideaux et tentures murales de la chambre Marie-Antoinette.

Plus récemment, la Manufacture Prelle a retissé les rideaux du Grand Foyer de l’Opéra Garnier, le damas du théâtre de l’Odéon, les somptueux lambrequins du Foyer de l’Opéra Comique. Elle a procédé également à la restauration de la Salle du Grand Couvert et du Salon de Mercure à Versailles, ainsi qu’à la réhabilitation du Château de Champs-sur-Marne, qui vient d’être réouvert au public. Ces prestigieuses réalisations n’ont été possibles que grâces aux fabuleuses archives détenues par la Maison.

La période Art Déco est également largement représentée dans le patrimoine de Prelle. Dès 1913, apparaissent dans les collections textiles des dessins de Louis Süe, de Groult ou de Palyart. Viennent ensuite les tissus de Charles Stern, de Süe et Mare, de Maurice Dufrêne, de Suzanne Lalique... Enfin, l’exposition des Arts Décoratifs de 1925 voit le succès de Jacques-Emile Ruhlmann, dont « la maison du collectionneur » décline des étoffes d’exception dont les dessins appartiennent à Prelle.

Dépositaire depuis deux siècles et demi des plus riches traditions et de l’incomparable savoir-faire de la soierie lyonnaise, la Manufacture Prelle connaît aujourd’hui un regain d’activités, exposant partout dans le monde les soieries d’ameublement qui ont fait sa réputation en joignant aux méthodes traditionnelles les techniques informatiques les plus modernes – du métier à bras à l’ordinateur.

A partir d’octobre 2013, nous prolongerons l’évènement de la Cité de l’architecture & du patrimoine – dont nous sommes partenaires – en organisant une mise en situation de nos archives textiles Art Déco dans notre show room de la Place des Victoires.

Manufacture Prelle, showroom - 5 Place des Victoires - 75 001 ParisManufacture Prelle - 7, rue Barodet - 69 004 Lyonwww.prelle.fr

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Fondé en 1886, Tarkett est l’un des leaders mondiaux du secteur des revêtements de sol. Les solutions intégrées

de revêtement de sol Tarkett répondent aux besoins spécifiques des architectes, maîtres d’ouvrages, et professionnels du bâtiment. Elles contribuent à améliorer la qualité de vie du particulier, mais également la qualité de l’environnement.

Un large catalogue de produits intégrant le PVC, le linoléum, le stratifié, le parquet, les surfaces sportives et les accessoires permet de répondre aux projets les plus complexes.

Par ailleurs, Tarkett s’est résolument placé du côté du développement durable en élaborant des produits recyclables, sans phtalate et avec une émission de COV proche de zéro. Enfin, Tarkett a obtenu pour ses gammes de parquets et son Linoléum la certification Cradle to Cradle (niveau argent), qui distingue les produits dont tout le cycle de vie procède d’une conception respectueuse de l’environnement.

Contacts presse : Stéphanie DuclosArticle Onze01 55 60 94 46 - [email protected]

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L’exposition 1925, quand l’Art Déco séduit le monde est à portée de Thalys pour les visiteurs qui viennent d’Amsterdam, de Cologne ou de Bruxelles.

•Amsterdam–Paris-Nord,jusqu’à10foisparjour,en3h16!•Cologne–Paris-Nord,5foisparjouren3h14!•Bruxelles-Midi–Paris-Nord,jusqu’à25foisparjour,en1h22!

Un bon plan Thalys !

• Sur présentation d’un justificatif de voyage Thalys, les visiteurs bénéficieront d’uneréduction sur le billet d’entrée de l’exposition (6€ au lieu de 9€) à la Cité de l’architecture & du patrimoine.

Mais Thalys, c’est aussi…

•DesservicessupplémentairesenComfort 1 : attentions du personnel de bord, repas servi à la place, journaux mis gratuitement à disposition et enfin, pour l’arrivée à Bruxelles ou à Paris, possibilité de réserver un taxi.

•Accéderàl’InternetWiFià300km/hàborddetouslesThalys.

Contact presse : Charlotte De Thaye ( 00 32 (0)2 504 05 69 [email protected]

thalys.com

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Urban Pulse  : l’application mobile gratuite qui vous emmène à l’exposition 1925, quand l’Art Déco séduit le monde 

et vous guide à la sortie : cafés, restos, transports… Tout ce qui bouge dans Paris est sur Urban Pulse !

Urban Pulse vous guide dans la Cité de l’architecture et du patrimoine (et dans tout Paris !)

Avec l’application gratuite Urban Pulse, toute la programmation de la Cité de l’architecture & du patrimoine est dans votre mobile pour ne rien manquer et profiter au mieux de tous les événements. L’application vous guidera pour accéder à la Cité et après votre visite, vous donnera toutes les indications sur les cafés, restaurants, transports… dans le quartier. Urban Pulse c’est l’application « tout-en-un » qui a toujours une bonne idée pour sortir et découvrir tout ce qui bouge autour de vous.

Téléchargez l’application Urban Pulse gratuitement sur Androïd et Iphone !

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imaGes presse

architecture

1Charles AddaRéaménagement du magasin des Chaussures Raoul, rue de Rivoli, Paris 4e, perspective de la devanture,1928-1931© Fonds Charles Adda, SIAF / Cité de l’architecture & du patrimoine / Archives d’architecture du XXe siècle

2Charles AddaProjet de cinéma, bd Poissonnière, Paris 2e, perspective extérieure© Fonds Charles Adda, SIAF / Cité de l’architecture & du patrimoine / Archives d’architecture du XXe siècle

3Léon Jaussely, Albert Laprade et Léon-Emile BazinMusée des colonies à l’Exposition coloniale internationale de Paris, 1931, vue d’une perspective du bâtiment1929© Fonds Jaussely. Académie d’architecture / Cité de l’architecture & du patrimoine / Archives d’architecture du XXe siècle

4Henri SauvagePavillon « Primavera » à l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes, Paris,1925, vue d’une perspective extérieure (cliché anonyme)© Fonds Henri Sauvage, SIAF / Cité de l’architecture & du patrimoine / Archives d’architecture du XXe siècle

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Henri Sauvage Pavillon « Primavera » à l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes, Paris, 1925, étude en élévation pour la façade principale© Fonds Sauvage. SIAF / Cité de l’architecture & du patrimoine / Archives d’architecture du XXe siècle

5Henri SauvageNouveaux magasins de La Samaritaine, quai du Louvre, Paris 1er, élévation sur le quai1925-1929© Fonds Henri Sauvage, SIAF / Cité de l’architecture & du patrimoine / Archives d’architecture du XXe siècle

6 Henri SauvageImmeuble pyramidal à gradins «Giant Hôtel», Paris, 7e, perspective aérienne1927© Fonds Henri Sauvage, SIAF / Cité de l’architecture & du patrimoine / Archives d’architecture du XXe siècle

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Henri SauvageImmeuble d’habitation «Studio building», rue La Fontaine et rue des Perchamps, Paris 16e, vue de lafaçade au coin de la rue du Général-Largeau et de la rue des Perchamps en fin de chantier (cliché anonyme)1926-1927© Fonds Henri Sauvage, SIAF / Cité de l’architecture & du patrimoine / Archives d’architecture du XXe siècle

8Georges WyboGalerie marchande© Fonds Wybo, SIAF / Cité de l’architecture & du patrimoine / Archives d’architecture du XXe siècle

9Edouard-Jean NiermansComplexe hôtelier de luxe, Nice, concours : élévation latérale1925-1929© Fonds Ed.-J. Niermans. Famille Niermans / Cité de l’architecture & du patrimoine / Archives d’architecture du XXe siècle

affiche de l’exposition

Maurice Picaud dit PicoBas-relief de la façade d’entrée du Théâtre des Folies-Bergères (représentant la danseuse Anita Barka)1928© Photo : Bérangère Lomont. Design : Guillaume Lebigre.

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10Henri Sauvage Immeuble d’habitation, square Gabriel-Fauré et rue Legendre, Paris 17e : perspective1927-1931© Fonds Sauvage. SIAF / Cité de l’architecture & du patrimoine / Archives d’architecture du XXe siècle

11Georges WyboHôtel George-V, Paris 8e : perspective du bâtiment du coté de la rue Georges-V 1928© Fonds Wybo. SIAF / Cité de l’architecture & du patrimoine / Archives d’architecture du XXe siècle

12Henri Sauvage Transformateur électrique pour l’Exposition internationale des arts décoratifs modernes, Paris,1925 : vue de la réalisation (cliché Albin Salaün) © Fonds Sauvage. SIAF / Cité de l’architecture & du patrimoine / Archives d’architecture du XXe siècle

13Henri Sauvage, L.-M. Charpentier et L. d’EscrivantGrands magasins Decré, Nantes : vue de la façade achevée à l’angle des deux rues (cliché anonyme)1931 © Fonds Sauvage. SIAF / Cité de l’architecture & du patrimoine / Archives d’architecture du XXe siècle

14Charles Adda Établissement de bains de mer dit «Bains pompéiens», Deauville : élévation des cabines 1920-1931©Fonds Charles Adda. SIAF / Cité de l’architecture & du patrimoine / Archives d’architecture du XXe siècle

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Hector GuimardCastel d’OrgevalVillemoisson-sur-Orge1904-1905Maquette échelle 1/100 - H 25/ L 36 / Pr 26© Cité de l’architecture & du patrimoine / musée des Monuments français / Hervé Ternisien

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Robert Mallet-StevensVilla Cavrois1929-1932Maquette échelle 1/100 - H 32 / L /71/ Pr 51© Cité de l’architecture & du patrimoine / musée des Monuments français / Hervé Ternisien

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mobilier

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Jacques-Emile RuhlmannBahut dit Meuble ElyséeMobilierMarqueterie de loupe d’amboine vernie et ivoire sur bâti de chêne et tulipier, bronze argenté1920 Mobilier National, ParisCollections du Mobilier national© Mobilier National / photographe Philippe Sebert

2Paul Follot Coiffeuse et son tabouret en laque Ducovers 1926© Galerie Michel Giraud / photographe Stéphane Briolant

3Pierre Patout Siège provenant de la grande salle à manger en première classe du paquebot Île-de-France1927 © Collection Écomusée de Saint-Nazaire/cliché Jean-Claude Lemée photographe

4Louis Süe (1875-1968) et André Mare (1885-1932)Siège provenant du Grand salon du paquebot Île-de-France1927 © Collection Écomusée de Saint-Nazaire/cliché Jean-Claude Lemée photographe

5Jean-Maurice Rothschild Chauffeuse provenant du grand salon en première classe du paquebot Normandie 1935© Collection Écomusée de Saint-Nazaire/cliché Jean-Claude Lemée photographe

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Graphisme

1

Georges Lepape Profil de femme1924Dessin Crayon, lavis et encre© Musée des Années 30 (M-A30), Boulogne-Billancourt

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Emilio VilàGouache publicitaire La Samaritaine, Paris,1927 Gouache sura cartonGrands Magazins de La Samaritaine© La Samaritaine/Didier Cocatrix photographe

3

Georges Lepape La Toque rouge, une toque pour l’automobile1928Dessin Gouache sur papier© Musée des Années 30 (M-A30), Boulogne-Billancourt

4

Dušan JankovićProjet d’affiche du bal « Mille et deuxième nuit » à Belgrade, Paris1923Gouache, encre, papier, 61 cm x 48,5 cmMusée des arts appliqués, Belgrade© Musée des arts appliqués, Belgrade

5Louis Süe & André MareÉtude de motif avec draperie et bouquet. Étude de pour la Compagnie des arts françaisvers 1919-1928© Fonds Louis Süe, SIAF/Archives d’architecture du XXe siècle

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automobile

1Ettore et Jean BugattiBugatti type 401927© DR

2Femme élancéeBouchon de radiateur automobileCollection particulière, Paris© Michel Legrand

3Homme élancéBouchon de radiateur automobileCollection particulière, Paris © Michel Legrand

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tissus

1

Art NouveauEdward Colonna pour les Établissements BingLes Iris bleu 1899Satin faconnéRetissage contemporain par la Manufacture de Soieries Prelle, Paris© Manufacture de Soieries Prelle, Paris

2

Louis Süe La Vigne1913Damas cuivre fond noirRetissage contemporain par la Manufacture de Soieries Prelle, Paris© Manufacture de Soieries Prelle, Paris

3

Louis SüeLampas aux vasques fleuries1913Taffetas façonné chaîne maquette fond bleuArchives de la Manufacture de Soieries Prelle, Paris© Manufacture de Soieries Prelle, Paris

4

Charles SternLes jets d’eau et perroquets1917Damas soie et cotonRetissage contemporain par la Manufacture de Soieries Prelle, Paris© Manufacture de Soieries Prelle, Paris

5

Henri StephanyPigeons à la vasque fleurie, Pavillon du Collectionneur, Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes, Paris, 19251925DamasRetissage contemporain par la Manufacture de Soieries Prelle, Paris© Manufacture de Soieries Prelle, Paris

6

André GroultLes éventails1925Damas gris perle et ecru, soie & cotonArchives de la Manufacture de Soieries Prelle, Paris© Manufacture de Soieries Prelle, Paris

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Edward BenedictusLes jets d’eau 1925Satin beige et bleuRetissage contemporain par la Manufacture de Soieries Prelle, Paris© Manufacture de Soieries Prelle, Paris

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peintures & sculptures

1Jean DupasLe Vin et la Vigne1925© Mairie de Bordeaux, photo Lysiane Gauthier

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Tamara de Lempicka Portrait de Suzy Solidor1933Château-musée de Cagnes-sur-Mer© 2013 Tamara Art Heritage/Licensed by Museum Masters NYC

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Gabriel Moiselet (1885-1961)Le Masque nègre1929, Huile sur toile,Collection H. Gros© Marc Guermeur

4

Martel, Jan  Martel, JoëlChallenge des Hespéridesvers 1934Verre, cuir et boisCollection particulière© Sabine Hartl photographe

5

Évariste JonchèreBuste d’Habib Benglia (face)1934Bronze sur socle en bois sculpté et peint / 33x17x23© Musée des Années 30 (M-A30), Boulogne-Billancourt

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Buste d’Habib Benglia (profil)1934Bronze sur socle en bois sculpté et peint / 33x17x23© Musée des Années 30 (M-A30), Boulogne-Billancourt

6Tête de mannequin de femme blondeSiegelObjets divers Plâtre peint© Musée des Années 30 (M-A30), Boulogne-Billancourt

7Tête de mannequin de femme bruneSiegelObjets divers Plâtre peint© Musée des Années 30 (M-A30), Boulogne-Billancourt

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céramique

1

Léonard Agathon (dit), Van Weydeveldt Agathon Danseuse du surtout du Jeu de l’écharpeBiscuit de porcelaine dure nouvelleSèvres, Cité de la céramique© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) - © Martine Beck-Coppola

2

Jean Beaumont, Henri-Joseph Lasserre, Félix Aubert Vase Aubert N°40 - Chasse au tigre ; camaïeu rosePorcelaineSèvres, Cité de la céramique© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) - © Martine Beck-Coppola

3

Gustave-Louis Jeaulmes © Droits réservésVase Aubert : le retour de la moissonPorcelaine dure Sèvres, Cité de la céramique© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) – ©Martine Beck-Coppola

4

Fontaine Anne-Marie (active 1928-1938) peintre sur porcelaine à la Manufacture de SèvresVase de Blois, à sujet «Paradis terrestre» / DosPorcelaine Sèvres, Cité de la céramique© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) - © Martine Beck-Coppola

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Louis-Jules Trager, Décorateur à la Manufacture de Sèvres D’après Jean BeaumontVase (revers Adam et Eve)Porcelaine dureSèvres, Cité de la céramique© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) – © Martine Beck-Coppola

6Grand vase de forme balustre en porcelaine blanchePorcelaineSèvres, Cité de la céramique© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) – © Martine Beck-Coppola

7Vase «de Blois» à panse tronçonnique et col courtPorcelaine dureSèvres, Cité de la céramique© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) – © Martine Beck-Coppola

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Henri RapinVase Rapin n°10PorcelaineSèvres, Cité de la céramique© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) – © Martine Beck-Coppola

9

Jean BeaumontVase Aubert : grand vase orné de deux réservesPorcelaine dureSèvres, Cité de la céramique© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) – © Martine Beck-Coppola

10 Auguste Roubille © Droits réservésPot au chat grand feu, porcelaine dure© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) – © Martine Beck-Coppola

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11Vase «Aubert» n° 25, à décor or et plâtre sur fond vertPorcelaine tendreSèvres, Cité de la céramique© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) – © Martine Beck-Coppola

12Vase «d’Ormoy» ; vase boule, à décors de poisson noir et orPorcelaine dureSèvres, Cité de la céramique© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) – © Martine Beck-Coppola

13

Jacques-Emile Ruhlmann (forme), Sarah Stern Lalique, dite Suzanne (décor)Vase Ruhlmann n°21927 Sèvres Céramique / 50,5x37,5 cmSèvres, Cité de la céramique© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) – © Martine Beck-Coppola

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Pierre Patout (forme), Jean-Baptiste Gauvenet (décor)Vase Patout ou Pot à tabac1926, SèvresCéramique, Grès / 27x16 cm Sèvres, Cité de la céramique© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) – © Martine Beck-Coppola

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Marcel Prunier © Droits réservésJean-Baptiste Gauvenet Danseuses Gauvenet n° 2, n° 3, n° 1 (de g. à d.)ensemble Porcelaine dure nouvelle / 28x19x9 cm Sèvres, Cité de la céramique© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) – © Droits réservés

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Marcel Prunier © Droits réservésJean-Baptiste Gauvenet Danseuses Gauvenet n° 2 et Danseuse n° 1 (de g. à d.)Porcelaine dure nouvelle / 28x19x9 cmSèvres, Cité de la céramique© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) - © Christian Jean

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Jean-Baptiste Gauvenet (modèle), Georges Odartchenko (décor)Danseuse Gauvenet n°1 (rouge)1925, SèvresCéramique porcelaine tendre silicieuse / 30x20x10 cmSèvres - Cité de la céramique© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) - © Christian Jean

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Martel Jan © ADAGPMartel Joël © ADAGPJoueuse de Luth1934Sèvres, Cité de la céramique© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) – © Martine Beck-Coppola

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Jacques-Emile RuhlmannTasse à café et sous-tasse1933Réédition de 2007 d’après le modèle original Porcelaine nouvelle / 6,6x13,9x16,5 cmSèvres, Cité de la céramique© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique)

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Henri RapinVue du jardin situé entre les deux pavillons de Sèvres réalisés pour l’Expositioninternationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925 à Paris1925Imprimé / 24,9x32,4 cmSèvres - Cité de la céramique, Sèvres© RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique)

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informations pratiques

exposition

1925, quand l’art déco séduit le monde

16 octobre 2013 – 17 février 2014

Entrée Plein tarif 9€ ; tarif réduit 6€

Ouverture tous les jours de 11h à 19h / Fermé le mardiNocturnes exceptionnelles les jeudis, accès jusqu’à 21h (fermeture à 22h) Fermeture des caisses à 18h15 (jeudi à 20h15) Fermeture progressive des salles à partir de 18h45 (jeudi à 20h45) ;

Accueil des groupes à partir de 11h15 Groupes scolaires et centres de loisirs ayant réservé une activité (visite animée et visite- atelier) : accueil sur réservation les lundis, mercredis, jeudis et vendredis entre 9h et 18h.

Plus d’informations sur citechaillot.fr

visites Guidées

Visites guidées pour les individuelsMercredi 13 novembre à 15h30Mercredi 27 novembre à 15h30Mercredi 4 décembre à 15h30Mercredi 18 décembre à 15h30 Visites commentées par Emmanuel Bréon et Philippe Rivoirard, commissaires de l’exposition Durée : 1h30. Tarif : 5 € (entrée non incluse)Achat à l’avance aux caisses ou sur le réseau Fnac

Visites guidées en groupeDurée : 1h30Groupe de 10 à 14 personnes : 160 €Groupe de 15 à 19 personnes : 200 €Groupe de 20 à 30 personnes : 250 € Inclus le droit d’entrée et la visite guidéeEn français ou en langue étrangèreRéservation à [email protected]

cité de l’architecture & du patrimoinepalais de chaillot – 1 place du trocadéro - paris 16e

mo trocadéro - citechaillot.fr

L’exposition a bénéficié du soutien de la Compagnie de Saint-Gobain, Prelle, Galerie B., Tarkett France et Siegel-Stockman