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Phébus JANVIER - MAI 2016

JANVIER - MAI Phébus · et se transformait en paysages étranges, chaos de rochers, de grottes, de vallées, de précipices. Mes ailes écrêtaient des pics vertigineux, surplanaient

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PhébusJ A N V I E R - M A I 2 0 1 6

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N o t E d E s é d I t E u R s

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Contre les croque-morts de la raison et les fana-tiques de tous bords, rendons la parole à la littérature. Celle qui réchauffe l’esprit comme Phébus la peau. Aux livres qui cherchent à éblouir

à tout prix, nous préférons la fiction qu’illuminent une langue et un propos. Qu’elle explore nos sociétés ou le quotidien à enchanter.En 2016, Phébus fête ses quarante ans, avec une nouvelle maquette et une ligne éditoriale repensée. Nouveaux arrivants, nous revendiquons notre enthousiasme comme première qualité. Et chérissons, en capitaines Haddock des textes, la première page de Rhum. Blaise Cendrars y dédiait son ouvrage « aux jeunes gens d’aujourd’hui fatigués de la littérature pour leur prouver qu’un roman peut aussi être un acte ».En route ! Nous vous souhaitons de beaux voyages.

N o t E d E s é d I t E u R s

N I l s A h l & l ou I s c h EVA I llI E R

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Camarade Wang achète la France

s t é p h A N E f I è R E

phébus

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JAN

VIER

9:HSMHPC=^VUY^X:

À paraître le 7 janvier 2016288 p. - 19 €

littérature française

Wang Desheng, vice-Ministre du Commerce de la République populaire de Chine, est en visite en France. Sa garde rapprochée ? Huit collaborateurs et six très jolies camarades de lit. Son objectif ? Faire ses courses dans le pays, comme dans un vaste discount center. Rien ne l’arrête, et surtout pas les scrupules. Ni le peu de résistance de ses interlocuteurs français. La délégation profite allègrement de leur cupidité pour acheter entreprises, hôtels, terres agricoles...Jusqu’à ce qu’une belle universitaire croise la joyeuse équipe. Elle rêvait d’être interprète, juste le temps d’une cérémonie. Mais quand les raviolis à la chair de crabe sont délectables, on n’hésite pas à se resservir.

Après vingt ans dans le monde chinois, Stéphane Fière nous offre une satire experte. De quoi rire à gorge déployée mais aussi frémir. Et si c’était là notre réalité ?

s t é p h a n e f i è r e est l’auteur de quatre autres romans, publiés aux Éditions Bleu de Chine, aux Éditions de l’Aube et chez Métailié. La Promesse de Shangaï a paru en Babel.

s t é p h A N E f I è R E

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« Je contemplais pour la première fois le spectacle éblouissant de la mer de nuages. Au-dessus, un ciel bleu d’une pureté idéale. À ma gauche, un soleil comme on n’en peut voir de la terre, car elle est toujours enveloppée de vapeurs imperceptibles qui tamisent les rayons lumineux, les décomposent ou les ternissent.Là-haut c’était de la lumière vierge dans de l’air vierge. C’était une volupté de voir et de respirer. Je glissais sur les flots figés d’un océan d’argent. En descendant plus près, cette mer, prenait du relief et se transformait en paysages étranges, chaos de rochers, de grottes, de vallées, de précipices. Mes ailes écrêtaient des pics vertigineux, surplanaient des abîmes inondés de blancheur. Dans ma tête c’était un rêve qui se déroulait. Le souvenir de la vie ordinaire flottait lointain et flou. »

9:HSMHPC=^VUZV[:À paraître le 7 janvier 2016 448 p. - 23 €

Mémoires

RolA N d g A R Ro s

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Blaise Cendrars l’appelait le « document le plus extraordinaire, et le plus pittoresque et le plus vivant que l’on puisse lire sur les débuts de l’aviation ». Voici la première édition intégrale des Mémoires de Roland Garros. Ou comment un gamin de vingt ans se passionne pour « ce peu de bois et de toile qu’anime une pensée humaine » jusqu’à devenir

quatre ans plus tard, en 1913, le premier homme à traverser la Méditerranée dans les airs.

Son histoire prouve qu’on peut être héros et poète. Garros enchante de lyrisme la course aux records. Il sait se faire gouailleur pour décrire les tournées aux Amériques et les virées entre trompe-la-mort. Il y a du Jules Verne dans ses souvenirs qui mêlent la technique à la fantaisie, les financiers aux aventuriers, les dandys aux boxeurs.

Préface de Philippe ForestDossier de Jean-Pierre Lefèvre-Garros

JAN

VIER

littérature française

roland garros est né à La Réunion. Pionnier de l’aviation, il fut recordman du monde d’altitude. Héros de la Première Guerre mon-diale, il mourut au combat en 1918.

MémoiresRolA N d g A R Ro s

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Gregorius

À paraître le 7 janvier 2016 400 p. - 23 €

b E N g t o h l s s o N

Traduit du suédois par Rémi Cassaigne

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Stockholm, au début du xxe siècle. Le pasteur Gregorius, un homme d’âge mûr, inspire le dégoût à sa jeune épouse Helga. Cette dernière l’évite avec l’aide complaisante de son médecin, l’intrigant Dr Glas, qui leur prescrit l’abstinence la plus stricte. Frustré, Gregorius se noie dans d’incessantes ratiocinations.Dépassant le simple jeu littéraire, Bengt Ohlsson offre avec Gregorius une variation brillante autour d’un personnage secondaire du classique Docteur Glas de Hjalmar Söderberg (1869-1941). Son tour de force : rester proche de son modèle tout en composant un roman singulier, qui voit le bon Dr Glas devenir quatre-vingt-dix-neuf ans plus tard un personnage secondaire dans la vie du pasteur Gregorius.Traduit dans une dizaine de langues, ce texte a valu à son auteur le très prestigieux prix August en 2004 – la principale distinction littéraire suédoise.

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«Une variation brillante sur un personnage secondaire du classique Docteur Glas (1905) de Hjalmar Söderberg»

littérature étrangère

Sortie simultanée de Docteur Glas de Hjalmar Söderberg en Libretto

à n o t e r

b E N g t o h l s s o N

Traduit du suédois par Rémi Cassaigne

b e n g t o h l s s o n est né en 1963 à Stockholm, où il vit toujours. Il est chroniqueur pour le grand quotidien national Dagen Nyheter. En 2004, le prestigieux prix August lui est décerné en Suède pour Gregorius, et ce n’est qu’en 2011, alors que l’auteur est encore inconnu en France, que paraît aux Éditions Phébus son neuvième roman, Syster, suivi en 2012 par Kolka.

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« Je regarde le village et vois ses adultes travailler, ne pas répondre et s’efforcer d’enfouir les secrets têtus qui les lient. Je regarde son Idiot, son coucher, sa belle, ses animaux au sort cruel, souvent. Je me cache dans les champs ou dans les forêts, comme le vieux sanglier gris, comme l’ouvrier disparu, et descends jusqu’à mi-corps dans la rivière aux deux lits où dort le silure. Je lève enfin les yeux vers le ciel, ouvre la bouche et bois la pluie, bois son soleil, et regarde au-delà l’univers infini dont je fais partie et que le maître nous montre du doigt, à nous qui nous amusons dans la classe, indifférents au drame qui attend.»

À travers cielJ E A N l u c c A t t A c I N

9:HSMHPC=^VUY][:À paraître le 3 mars 2016 160 p. 15 €

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littérature française

MA

RS

Que faut-il à un premier roman pour atteindre un état de grâce ? Le sens du rythme, sans doute, des images simples pour sonder la matière dont le réel est fait, une générosité jamais en défaut pour les hommes et les animaux. Les chapitres se succèdent comme autant de saynètes qui se font écho. Jusqu’au dénouement funeste qui relie la terre des hommes à l’éternel mouvement des astres.Dans la lignée des grands poètes du quotidien, un roman sensible sur l’éveil au monde. Une écriture lumineuse toute de fraîcheur, à l’écoute de la nature.

jean luc cattacin , né en 1962, s’inspire dans À travers ciel de ses vacances d’enfant dans la Marne. Il publie en mars chez Vendémiaire un essai sur l’Irlande : Les Libérateurs de l’Irlande.

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Le dernier colonelJ E A N l o d s

Depuis qu’il y a une forteresse, il y a un colonel pour la commander. Et une fille de colonel pour dévaler la colline et aller danser. Entendez-vous la musique des fêtes ? Elle vient de la mer comme l’odeur du large. Qui reconnaîtra que le métal des notes commence à se fêler ? Car au nord la nappe miroitante des marécages semble irrésisti- blement avancer. De plus en plus

souvent, les cavaliers en patrouille sentent les sabots de leur monture s’enfoncer dans le sol élastique. Une tempête approche. Et, avec elle, des ennemis insaisissables sur des chevaux légers. Ils font tous partie d’un mal plus vaste que le vieux colonel devine mieux que quiconque. Un mal qu’il porte en lui comme son pays au point de se confondre avec elle… La vieillesse.

À paraître le 3 mars 2016 208 p. 17 €9:HSMHPC=^VUZU^:

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Le dernier colonelJ E A N l o d s

littérature française

MA

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jean lods est né en 1938. Il a passé son enfance et son adolescence à l’île de La Réunion. Encouragé par Jean Cayrol et Raymond Queneau, il publie en 1977 La Part de l’eau. Le premier de cinq romans chez Gallimard et Calmann-Levy, dont La morte saison retenu dans la dernière sélection des prix Renaudot et Femina en 1980 et Quelques jours à Lyon sélectionné pour le prix Renaudot 1994.

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maintenant ou jamaisJoseph O ConnorTraduit de l’anglais (Irlande) par Carine Chichereau

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Au début des années 80, à la fac de Luton, près de Londres, Robbie, un adolescent de dix-sept ans, né à Dublin, fait la connaissance de Fran, jeune homme d’origine vietnamienne incroyablement libre et extra-vagant. De leur étonnante amitié naît les Ships in the Night, un groupe de rock, que rejoignent les jumeaux Trez et Seán. De leurs débuts en Angleterre et aux États-Unis jusqu’à leur succès inattendu, sans occulter leur séparation, Robbie tente de se souvenir de tout, bien des années plus tard. D’interviews fictives en extraits de journaux intimes, alternant entre les années 80 et les années 2010, Maintenant ou jamais est un roman musical, mais aussi le huis clos psychologique de quatre jeunes gens liés pour toujours par les aventures rock de leur jeunesse. Un récit sur l’amitié, ainsi qu’un témoignage ironique sur les dérives du star système et l’importance en Grande-Bretagne de la musique pop rock des années 80.

MA

RS

littérature étrangère

Traduit de l’anglais (Irlande) par Carine Chichereau

9:HSMHPC=^VUW\V:À paraître le 3 mars 2016 400 p. 23 €

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Né en 1963 à Dublin, frère aîné de la chanteuse Sinéad O’Connor, jour-naliste à The Esquire et à l’Irish Tribune durant dix ans, Joseph O’Connor est considéré comme l’un des écrivains les plus importants de sa génération. Son œuvre est traduite en trente-cinq langues. Découvert en France en 1996 avec Les Bons Chrétiens (Libretto, 2010), il est primé des deux côtés de l’Atlantique lorsque paraissent L’Étoile des mers (Phébus, 2003), puis Redemp-tion Falls (Phébus, 2007).

PHÉBUSL’Étoile des mers, roman, 2003.Redemption Falls, roman, 2007.

Muse, roman, 2011.Les Âmes égarées, nouvelles, 2014.

LIBRETTODesesperados, roman, 2000.

Inishowen, roman, 2003. Les Bons Chrétiens, nouvelles, 2010.

du meme auteur

Joseph O Connor

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«Je m’appelle Robbie Goulding. Autrefois, j’étais musicien. Pendant cinq ans, dans les années 1980, j’ai été le guitariste des Ships. Il y a longtemps que je travaille à ces mémoires.Commandés dans les premiers mois du xxie siècle, ils paraîtront une bonne décennie plus tard – enfin. Le temps est un éditeur qui modifie les points de vue, met en italiques certains souvenirs, en souligne d’autres et déterre des chronologies que vous n’aviez pas vues, plongé au cœur des événements. Et ce livre, comme son auteur, a changé au fil des années, il a pris du volume, puis rétréci, grossi de nouveau, survécu aux recalibrages et à ces évolutions collectives qu’on appelle le Destin. À un certain stade, il était marqué par la colère, destiné à régler de vieux comptes, puis il s’est transformé en témoignage sur l’amitié perdue. C’est à présent le livre que j’aurais aimé qu’on me donne à lire quand je me suis lancé dans le rock’n’roll. Mes mémoires en auraient été bien différents.Pour des raisons qui paraîtront évidentes par la suite, je ne me rappelle pas tous les éléments de cette histoire. Aussi, ici et là, me suis-je appuyé sur les souvenirs de mes anciens camarades, relatés pour l’essentiel lors d’interviews, où ils s’expriment avec leurs mots à eux. Fait inévitable, leur récit diffère par moments du mien, mais la vie manquerait d’épaisseur si nous chantions tous les mêmes mélodies et retenions les mêmes événements. Nous vivons une époque où tout est public, surtout la vie privée. Quand j’étais jeune, c’était le contraire. Bowie chantait devant des gens qui ne savaient rien de lui. La mystique, on appelait ça à l’époque.»

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du meme auteur

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Mise en gardek l A u s M A N N

phébus

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klaus mann est né le 18 novembre 1906 à Munich. Adversaire du nazisme, il quitte l’Allemagne en 1933 et est déchu de sa nationalité en 1934. Son talent s’est aussi bien exprimé dans le roman que dans

l’essai, le théâtre et l’autobiographie. Il se suicide à Cannes, le 21 mai 1949.

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littérature étrangère

9:HSMHPC=^VU[[U: À paraître le 17 mars 2016 56 p. 7 €

Sélection d’une dizaine de textes extraits de Contre la barbarie, publié en 2009 chez Phébus, Mise en garde se concentre sur les efforts de Klaus Mann pour convaincre ses amis et lecteurs de la gravité et de la portée de ce qui se trame en Allemagne dans les années 1930.Car au-delà d’une révolte de la jeunesse ou du désespoir né de la crise économique, Klaus Mann dénonce une barbarie nouvelle, une barbarie qui n’a besoin que de notre indifférence et de notre paresse pour prospérer. Une barbarie, surtout, qui menace le monde entier. Alors que les livres et les articles se multiplient aujourd’hui pour offrir analyses et réflexions nouvelles sur les attentats de janvier et de novembre 2015 à Paris, et sur leurs conséquences politiques, il nous semble plus urgent que jamais de relire Klaus Mann, et son brillant plaidoyer.

«N’avons-nous pas le droit de vous mettre en garde, vous qui êtes des sympathisants et nos amis à l’étranger ? De vous mettre en garde contre les tendances qui, dans vos propres pays, visent à créer chez vous des conditions analogues à celles de l’Allemagne ; et de vous mettre instamment en garde contre le danger qu’elles représentent pour la paix dans le monde ?»

Mise en gardek l A u s M A N N

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Apaise le tempsM I c h E l q u I N t

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michel quint est né le 17 novembre 1949 à Leforest dans le Nord-Pas-de-Calais.Parallèlement à sa carrière de professeur, il écrit pour le théâtre, avant de se lancer dans le roman noir. En 1989, il obtient le grand prix de littérature

policière pour Billard à l’étage paru aux éditions Calmann-Lévy et décide alors de se consacrer pleinement à l’écriture.En 2000, il rencontre le succès avec Effroyables jardins, qui fut tour à tour récompensé par le prix Ciné-Roman et le prix de la nouvelle de la Société des gens de lettres, porté à l’écran par Jean Becker et adapté au théâtre. Véritable best-seller, il a été traduit en vingt-cinq langues et vendu à plus d’un million d’exemplaires en France.Il est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages dont L’espoir d’aimer en chemin, Max, Avec des mains cruelles et Fox-trot.

AVR

IL

littérature française

9:HSMHPC=^VUYXV: À paraître le 1er avril 2016 112 p. 12 €

Une libraire, ça crée des dettes. D’argent parfois bien sûr, mais surtout de cœur. Lorsque Yvonne meurt, les souvenirs affluent pour Abdel, un jeune professeur de Roubaix. Il se revoit enfant entre les murailles de bouquins, prêt à avaler tout Balzac sans rien y comprendre. De là à accepter la succession, il y a un pas… que l’inconscient fait à l’aveuglette. Le voici bientôt en butte aux problématiques économiques du métier. Mais aussi aux dangereuses archives photographiques de son aînée. En fouillant les cartons, c’est tout un pan de la guerre d’Algérie qui renaît, entre partisans du fln, harkis et OAS. En quoi ce passé concerne-t-il les habitués de la librairie ? Sans trop se garder de l’amour, Abdel mène l’enquête.Généreux avec ses personnages comme avec le lecteur, Michel Quint nous offre un roman sur les racines d’une France multiculturelle, portée par la culture et l’entraide.

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« La petite librairie ne quitte l’ombre de l’hôtel de ville de Roubaix à aucun moment du jour. Et aucune saison ne fait exception. Que règne cette canicule moite du Nord, le temps frileux de brumaire ou un hiver de diamant, le soleil effleure à peine sa façade. Le printemps, l’été ne sont ici qu’une idée étrangère, une nécessité acquittée en douce par la nature, comme les demoiselles en fleur se doivent d’ôter vite fait leur maillot mouillé à la plage sous une serviette mal nouée. Si on leur aperçoit le saint frusquin l’espace d’un éclair, c’est bien le diable. Sur le flanc droit de l’édifice municipal blafard et arrogant, aux fastes pour remises de médailles, la rue est une tranchée demi obscure. Elle descend, on pense être à une des portes de l’enfer, et non, elle remonte vers la large lumière des boulevards favorables aux parades patronales d’autrefois, vers les maisons des anciens maîtres du textile, à peine plus loin. Juste au creux de l’artère, de l’intérieur du magasin qu’on peut dépasser d’un seul pas allongé comme pour sauter un ruisseau, on n’a d’horizon qu’un haut mur aveugle de pierre noircie et de brique sale. Même pas de ciel. L’univers ici n’est jamais nu.L’endroit est organisé tout en long, à la manière de ces bars aux Amériques, si étroits qu’il faut rentrer le ventre pour se glisser dans les reins d’un client accoudé au comptoir. La caisse est juste derrière la vitrine où les épaules d’un pas mal costaud, les hanches d’une femme un peu bien féminine n’entreraient pas sans se faufiler de biais. La librairie projette sur le trottoir un bref flux lumineux, comme un petit Achéron, un fleuve des morts pour parc d’attractions. Mais peut-être nulle part ailleurs

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dans la ville l’espace n’est aussi brillant, éblouissant quand on sort de l’obscurité extérieure. Vivant. Des volumes brochés y tournent le dos du sol au plafond, de l’entrée à la porte qui mène à la resserre et à l’appartement du dessus, comme dans un dortoir de gamins punis pour insolence, excès d’intelligence. La seule enseigne peinte, dehors, dit « Livres » en cursives.Du temps de Georges et Julie Lepage, un nom prédestiné, les années 1960 et avant, la librairie fournissait en manuels scolaires les associations de parents d’élèves dont le siège et les entrepôts, une vaste friche industrielle, faisaient le coin de la première transversale, à gauche. Les lycéens des établissements publics venaient y récupérer contre une caution leur barda de papier, la collection annuelle, maths, français, histoire-géo et compagnie, quinze bons kilos de savoir. Des milliers de potaches, encombrés de ces bouquins qui les feraient souffrir une année entière. Les cautions étaient rarement restituées en échange des livres mutilés. Chaque année Georges et Julie profitaient ainsi d’une rentrée d’argent assurée et d’un lieu de stockage. Ce fut leur âge d’or. Jusqu’à la mort de Georges, en 62 et celle de Julie en 68. Bien après, les commandes publiques sont devenues plus rares. La librairie Lepage a perdu le marché scolaire, trop important pour elle. Aujourd’hui le local de l’association de parents est ailleurs, approvisionné par une grosse chaîne de librairies. L’ancien bâtiment a été vendu à une start-up, semble-t-il, ou une agence de communication, ou à personne, difficile de se faire une idée rien qu’à passer sous les hautes fenêtres sales.»

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Longue marche, suite et fin

Un cas de conscienceA l E x A N d R E d u M A s

Un jour après dîner, alors qu’il raconte ses exploits à des aristocrates anglaises admiratives, Garibaldi se voit poser une question bien indiscrète par la jeune comtesse d’Argyle : « Quel est l’acte de votre vie si agitée qui vous a laissé le plus de regrets ? » L’illustre général n’hésite pas. C’est une injustice qu’il a faite… à un chien. Un cas de conscience fut publié dans le journal Le Soleil entre le 4 et le 17 juin 1866, expurgé de longs passages anticléricaux. Voici pour la première fois ce court roman dans son intégralité. De quoi savourer la virtuosité narrative d’Alexandre Dumas au service des rocambolesques aventures d’un chien garibaldien.M

AI

alexandre dumas chez phébus

Histoire de mes bêtes, 2000.Le Chevalier de Sainte-Hermine, 2005.

Les Blancs, les Bleus, 2006.Les Compagnons de Jéhu, 2006.

Le Chevalier d’Harmental, 2006.Le Salut de l’Empire, 2008.

en libretto :Le Trou de l’enfer, suivi de Dieu dispose, 2008.

Ali Pacha, 2009.Le Chevalier d’Harmental, 2010.

La Guerre des femmes, 2010.

littérature française

texte établi et présenté par claude schopp

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bernard ollivier est l’auteur de la trilogie Longue marche. Il a également publié aux Éditions Phébus Nouvelles d’en bas (2001), L’Allumette et la bombe (2007), La vie commence à 60 ans (2008), Aventures en Loire (2009), Histoire de

Rosa qui tint le monde dans sa main (2013) et Sur le chemin des Ducs (2013). Fondateur de l’association Seuil, il se consacre aux jeunes délinquants en leur proposant le voyage comme une alternative à la prison.

Après les hauts cols de l’Anatolie et du Pamir, les déserts du Taklamakan et de Gobi, Bernard Ollivier continue le récit de sa longue marche depuis la France jusqu’à Istanbul.

Longue marche, suite et fin

b E R N A R d o l l I V I E R A V E c b é N é d I c t E f l A t E t

littérature française

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Au nom du roiA l E x A N d E R k E N t

1819. Adam Bolitho est une nouvelle fois appelé sur les côtes de Freetown, capitale de la Sierra Leone, afin d’intervenir auprès de l’officier supérieur en place. La traite des Noirs est désormais interdite par nombre de nations, mais des centaines de milliers d’esclaves circulent encore illégalement. Quelqu’en soient les risques, la Royal Navy se doit d’intervenir. La vie de ces êtres humains en dépend et vaut bien tout l’or du monde.Pour Adam, récemment marié et plus passionné que jamais, l’Afrique sera le creuset de belles amitiés et d’alliances insoupçonnées, mais aussi de redoutables trahisons menaçant ce qu’il a de plus précieux.

littérature étrangère

traduit de l’anglais par luc de rancourt

La dernière aventure du capitaine Bolitho

alexander kent, de son vrai nom Douglas Reeman, est né à Thames-Ditton en Angleterre, en 1924.

Qualifié par le New York Times de « maître incontesté du roman d’aventures maritimes » et unanimement reconnu comme l’héritier de Forester, Alexander Kent doit son succès à sa parfaite connaissance de la vie à bord.

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Les nouvelles couvertures de Phébus sont imprimées sur une carte japonaise de 244 grammes, le Leathac Tsumugi, avec pour caractère le Day Roman. La maquette imaginée par Héloïse Jouanard s’inspire des chartes graphiques de la collection depuis 1976. Le papier intérieur est un Munken Premium de 80 ou de 90 grammes, selon la taille du volume. Cette association confère souplesse et sensualité à nos ouvrages.

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Contacts presse :Blandine de Caunes

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