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L e risque de violence, d’ex- ploitaon et de mauvais traitement ne cesse d’augmen- ter, en parculier à l’endroit des femmes et des filles, dans les situaons d’urgence telles que les conflits ou les catastrophes naturelles. En pa- rallèle, les systèmes naonaux et com- munautaires ainsi que les réseaux de souen social s’af- faiblissent. Les inégalités existant entre les sexes d’avant la situaon de crise peuvent alors s’aggraver, ceci est le cas typique de nombreux pays affectés par la crise humanitaire. Au Mali, d’après l’EDSM 2012-2013, dès l’âge de 15 ans, près de quatre femmes sur dix (38%) ont subi des vio- lences physiques principalement exer- cées par : leur mari/partenaire actuel ou le plus récent (65%); la mère ou la ma- râtre (20%); le père ou le mari de la mère (14%); et/ou le frère ou la sœur (15%). Suite à la crise humanitaire au Nord du Mali, les stasques recueillies de 2012 à 2016 par les membres du Sous Clus- ter VBG indiquent un total de 9.943 (cfr. graphique ci-dessous) cas de VBG dé- clarés dont 90% des survivants sont des femmes et des filles. Les types de vio- lences rapportés incluent les violences sexuelles, les agressions physiques, les mariages forcés, les dénis de ressources, et les violences psychologiques et émo- onnelles. Au 1er trimestre 2017, 758 cas de VBG ont été rapportés à travers le GBVIMS dont 93% des survivants sont des femmes et des filles (cfr. p2). Ces stasques ne sont qu’une infime pare de l’iceberg car les violences restent encore sous rapportées en raison de plusieurs facteurs : la peur de représailles, la pression et la sgmasaon sociales, et surtout l’indisponibilité et l’inaccessibilité des services de prise en charge de qualité (cfr. carte ci-dessus). BULLETIN VBG “A BANAˮ = VBG STOP AUX VIOLENCES BASEES SUR LE GENRE Janvier à Mars 2017 L’insuffisance des services de prise en charge des survivants est générale, 96% des acteurs font la prévenon dans la région de Tombouctou Légende Localités Couverte Non couverte % des localités n’ayant pas de services psychosociaux: Kidal: 73% Mop: 86% Gao: 33% Ségou: 54% KAYES SEGOU MOPTI SIKASSO KOULIKORO Contexte de la réponse VBG au Mali : DANS CE 3 ème NUMÉRO : Contexte de la réponse VBG au Mali , p1 Les stasques GBVIMS du 1er trimestre 2017, p2 Les acons des membres du Sous Cluster VBG, p4 Atelier bilan du numéro vert, p5 Code de Conduite sur l’EAS, p7 Enquête Démographique et de Santé au Mali de 2013 : EDSM-V, Taux de prévalence de l’excision : 91% chez les femmes de 15 à 49 ans et 69% chez les filles de 0-14 ans. Mariage précoce tranche d’âge 25-49 ans : 20% en union avant 15 ans, 50% avant 18 ans. « Elle tue plus de jeunes femmes que le cancer ; Elle affecte une femme sur trois dans le monde ; Elle marque la personne survivante pour la vie : Elle, c’est la Violence ! » Source : Campagne « Tous Unis » du Secteur Général des Naons Unies: Violence à l’égard des femmes : état des lieux 1 Bulletin du Sous Cluster Violence Basée sur le Genre N°3 (Janvier-Mars 2017)

Janvier à Mars 2017 - humanitarianresponse.info · e risque de violence, d’ex-ploitation et de mauvais traitement ... en raison de plusieurs facteurs : la peur de représailles,

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Le risque de violence, d’ex-ploitation et de

mauvais traitement ne cesse d’augmen-ter, en particulier à l’endroit des femmes et des filles, dans les situations d’urgence telles que les conflits ou les catastrophes naturelles. En pa-rallèle, les systèmes nationaux et com-munautaires ainsi que les réseaux de soutien social s’af-faiblissent. Les inégalités existant entre les sexes d’avant la situation de crise peuvent alors s’aggraver, ceci est le cas typique de nombreux pays affectés par la crise humanitaire.

Au Mali, d’après l’EDSM 2012-2013, dès l’âge de 15 ans, près de quatre femmes sur dix (38%) ont subi des vio-lences physiques principalement exer-cées par : leur mari/partenaire actuel ou le plus récent (65%); la mère ou la ma-râtre (20%); le père ou le mari de la mère (14%); et/ou le frère ou la sœur (15%).

Suite à la crise humanitaire au Nord du Mali, les statistiques recueillies de 2012 à 2016 par les membres du Sous Clus-ter VBG indiquent un total de 9.943 (cfr. graphique ci-dessous) cas de VBG dé-clarés dont 90% des survivants sont des

femmes et des filles. Les types de vio-lences rapportés incluent les violences sexuelles, les agressions physiques, les mariages forcés, les dénis de ressources, et les violences psychologiques et émo-tionnelles.

Au 1er trimestre 2017, 758 cas de VBG ont été rapportés à travers le GBVIMS dont 93% des survivants sont des femmes et des filles (cfr. p2). Ces statistiques ne sont qu’une infime partie de l’iceberg car les violences restent encore sous rapportées en raison de plusieurs facteurs : la peur de représailles, la pression et la stigmatisation sociales, et surtout l’indisponibilité et l’inaccessibilité des services de prise en charge de qualité (cfr. carte ci-dessus).

BULLETIN VBG “A BANAˮ = VBG

STOP AUX VIOLENCES BASEES SUR LE GENREJanvier à Mars 2017

L’insuffisance des services de prise en charge des

survivants est générale, 96% des acteurs font la

prévention dans la région de

Tombouctou

Légende

LocalitésCouverte

Non couverte

% des localités n’ayant pas de services psychosociaux:

Kidal: 73%Mopti: 86%Gao: 33%Ségou: 54%

KAYES

SEGOU

MOPTI

SIKASSO

KOULIKORO

Contexte de la réponse VBG au Mali : DANS CE 3ème NUMÉRO :

Contexte de la réponse VBG au Mali , p1

Les statistiques GBVIMS du 1er trimestre 2017, p2

Les actions des membres du Sous Cluster VBG, p4

Atelier bilan du numéro vert, p5

Code de Conduite sur l’EAS, p7

Enquête Démographique et de Santé au Mali de 2013 : EDSM-V,

Taux de prévalence de l’excision :

91% chez les femmes de 15 à 49 ans et 69% chez les filles de 0-14 ans.

Mariage précoce tranche d’âge 25-49 ans :

20% en union avant 15 ans, 50% avant 18 ans.

« Elle tue plus de jeunes femmes que le cancer ; Elle affecte une femme sur trois dans le monde ; Elle marque la personne survivante pour la vie :

Elle, c’est la Violence ! »

Source : Campagne « Tous Unis » du Secteur Général des Nations Unies: Violence à l’égard des femmes : état des lieux

1Bulletin du Sous Cluster Violence Basée sur le Genre N°3 (Janvier-Mars 2017)

Cependant, Il est important de souligner que même un seul cas de VBG est de trop! La situation actuelle des VBG est bien en-deçà des chiffres ici mentionnés qui se rapportent aux cas déclarés auprès des prestataires des services utilisant le GBVIMS sur environ 20% des localités au Mali. Le tableau réel est alors plus inquiétant surtout quand on se rend compte que la perpétuation de ces violences porte atteinte à la résilience de la société et rend plus difficile la reconstruction et la réconciliation. Plusieurs recherches confirment les conséquences importantes des VBG, en particulier sur la santé physique, sexuelle et mentale

des personnes survivantes ainsi que le bien-être de leur famille et de leur communauté. Le coût du traitement de la VBG draine les ressources existantes du pays et

réduit la capacité des survivants (femmes et hommes) à contribuer au progrès social et économique du pays.

Statistiques annuelles des cas de VBG déclarés

La réponse VBG telle que renseignée le GBVIMS (Système de Gestion des informations sur les VBG)

Violence psychologiques: 6,1%Dénis de ressources: 12,8%

Mariage forcé: 8,6%Agression physique: 21,9%

Agression sexuelle: 41,5%

Viol: 9,1%

Typesde VBG

Sur 758 cas de VBG déclarés, 51% sont des violences sexuelles dont 9% de viol

341 cas d’abus sexuels sur les enfants dont 86% d’agression sexuelles( 83% sont des MGF) et 14% sont des cas de viol

Parmi les survivants: 88% sont des résidents; 10% des PDIs, 2% sont des personnes rapatriés/retournées et des ressortissants étrangers

Tranche d’âge des survivants

Les services fournis

Les données partagées ne sont que les cas rapportés signalés, et ne sont pas représentatives de l’incidence totale ou la prévalence des violences basées sur le genre (VBG) au Mali. Ces tendances statistiques sont générées exclusivement par les prestataires de services de VBG qui utilisent le système de gestion d’information VBG pour la collecte des données dans la mise en œuvre des activités de réponse aux VBG, dans un nombre limité d’endroits du Mali et avec le consentement des survivants. Ces données ne doivent pas être utilisées pour le suivi direct avec les survivants ou les organisations pour le suivi des cas supplémentaires. Les informations suivantes ne doivent pas être partagées à l’extérieur de votre organisation / agence / cluster/ Ministère. Le défaut de se conformer à cette consigne pourrait entraîner la révocation de partage des données pré-approuvées et / ou le refus de futures demandes de données.

2 Bulletin du Sous Cluster Violence Basée sur le Genre N°3 (Janvier-Mars 2017)

• 14% des 543 survivants qui se sont présentés n’ont pas reçu de soins médicaux ;

• 69% des 168 survivants dans le besoin de sécurité n’ont pas reçu des services d’hébergement en lieu sûr (safe house);

• 41% des 421 survivants dans le besoin de réinsertion socio économique n’ont pas bénéficié d’un appui souhaité;

• En raison de la culpabilisation, du coût de prise en charge, de la lourdeur des procédures judiciaires, de la stigmatisation, de la pression sociale et la peur des représailles, 92% des 465 survivants et 84% des 545 survivants dans les besoins des services de sécurité et d’assistance juridique ont déclinés la référence à ces services.

L’assistance aux survivants de VBG reste insuffisante

Au regard de la situation décrite ci-dessus, il est crucial et urgent de renforcer et étendre les interventions VBG afin d’assurer que les survivant(e)s accèdent à des services de prise en charge holistiques gratuits, tous au même endroit —One Stop Center—appropriés dans toutes les localités des régions affectées par les conflits armés (modèle à droite).Le Sous Cluster VBG plaide pour l’adoption d’une loi spécifique contre les VBG afin de mettre fin à l’impunité !

Message de plaidoyer

« L’accès à l’information sauve la vie »

Les membres du Sous Cluster VBG ont mené des actions de prévention contre les violences basées sur le genre. Ces actions

se sont traduites en terme de sensibilisations sur les conséquences des mariages précoces, des agressions physiques, des violences sexuelles, l’importance de la fréquentation des services, le mécanisme de répression, les 6 types de VBG, (Viol, agression sexuelle, agression physique, mariage forcé, déni de ressources, et les violences psychologiques)les méfaits des MGF, les droits et devoirs des époux, les concepts de base de VBG.

Environ 37.744 personnes ont été touchées par ces sensibilisations communautaires dont 11.845 hommes et garcons et 25.899 femmes et filles dans les regions de Gao (Bourem), Tombouctou (Gourma Rharouss), Mopti (Douenzta; Socoura, Fatoma, Ban-diagara); Bamako, Kayes; Koulikoro (Kati).

« Pour l’histoire, nous avons deux jeunes filles âgées de 12 et 14 qui après avoir participé à une séance de sensibilisation sur le mariage précoce devant les autorités qui peuvent les venir en aide, se sont rendues auprès du Commandant de brigade (car selon elles si elles allaient vers la mairie ou ailleurs peut- être ceux-ci auraient soutenu la décision de leur parent) pour dénoncer leur parent qui voulaient les déscolariser pour les donner en mariage malgré leur volonté de poursuivre leurs études. Ainsi les parents furent convoqués pour prendre un engagement à laisser les filles poursuivre leurs études. Ceci d’une manière pacifique et dans l’intérêt premier des enfants. » Rapporté par une ONG membre du Sous Cluster VBG.

3Bulletin du Sous Cluster Violence Basée sur le Genre N°3 (Janvier-Mars 2017)

Renforcement de capacités Afin de contribuer à l’amélioration de la qualité de la prise en charge des survivants, UNFPA Mali a conduit deux formations de suite sur la gestion clinique de viol et autres violences basées sur le genre pour 65 agents de santé dont 25 agents formateurs. Un autre membre du Sous Cluster VBG notamment L’ONG MSH a renforcé les capacités de 228 points focaux dans les communes de Mopti, Socoura et Fatoma sur les VBG, MGF et le marriage des enfants afin de permettre une bonne mise en oeuvre des activités de prévention et d’orientation des survivants vers les services de prise en charge. Implication des hommes dans la lutte contre les VBG:

A Bandiagara (Mopti) CARE Mali a formé 60 hommes sur les VBG. Ces hommes sont principalement des leaders religieux; politiques

et communautaires engagés pour la lutte contre les VBG dans leur communauté.

Formation des formateurs sur la prise en charge clinique des violences sexuelles, janvier 17, SégouPhoto: UNFPA, Mali

Quelques actions des partenaires du Sous Cluster VBG en images

UNFPA Mali en collaboration avec l’ONG NRC a distribué des kits de dignité à 320 femmes déplacées à Tenenkou dans la région de Mopti.

Atelier sur l’engagement des hommes dans la lutte contre les VBG dans la région de Mopti

Contenu des kits de dignité

4 Bulletin du Sous Cluster Violence Basée sur le Genre N°3 (Janvier-Mars 2017)

Atelier bilan de l’utilisation du numéro vert :

Du 13 au 14 mars 2017, le Ministère de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile en partenariat avec ONU Femmes a organisé un atelier avec les partenaires VBG pour faire le bilan de l’utilisation du numéro vert au Mali. Cette ligne verte s’inscrit dans le cadre du projet sur « la prévention et la prise en charge holistique des victimes de VBG au Mali » lancée en Mars 2014. A l’issue des travaux de cet atelier, les recommandations ci-dessous ont été formulées :

• Impliquer la police nationale dans le GBVIMS ;

• Renforcer les capacités des forces de sécurité sur les VBG et

la prise en charge psychosociale de premier secours (PFA)

• Prendre en compte le numéro vert dans l’état des lieux des VBG du MPFEF ;

• Accentuer les actions d’information et sensibilisation des communautés sur le numéro vert 80 333 et les encourager à

l’utiliser pour dénoncer les VBG ;

• Renforcer la collaboration entre les forces de sécurités et les acteurs de la lutte contre les VBG afin de mieux répondre aux attentes de l’utilisation du numéro vert 80 333 ;

• Appuyer la ligne verte pour assurer son bon fonctionnement.

Au sein d’un centre de santé communautaire les femmes et les filles assistent à une sensibilisation sur les VBG dans la région de Mopti. Photo: ONG MSH

Un sketch sur les conséquences des MGF et le mariage précoce dans une communauté à KoulikoroPhoto: ONG Tagne

La coordination du groupe de travail VBG à Mopti. Ici, les membres à la sortie d’une réunion de coordinationPhoto: UNFPA Mali, Déc 16

5Bulletin du Sous Cluster Violence Basée sur le Genre N°3 (Janvier-Mars 2017)

Une cartographie des structures intervenant dans la prevention et la réponse aux VBG au Mali

13 ONG: APDF, ODI Sahel, GAAS Mali, AJM, JUPREC, ODEF, SAVE The Children, Islamic Relief, IAMANEH, MSH, YA G TU, CARE, IAMANEH -SuisseStrutures Etat: DRS, DRPF, Hopital Régional, CSRéf de Mopti, Youarou, Teninkou, Douentza, Bankass, Koro, Bandiagara, UN: OCHA, UNFPA, UNHCR, UNICEF, OSWPA/MINUSMA

9 ONG: AMSS, SAVE The Children, WILDAF, IMC, CAID Mali, CARE, WOYE KONDEYE, Islamic Relief, Mercy Corps .Strutures Etat: DRS, DRPF, Hopital Régional, CSRéf de Tombouctou, Niafunke, Goundam, Rharouss, Dire, Service Social

10 ONG: GREFFA, SAVE The Children, ODEF, OXFAM, SiniSanuman, IRC, AMSS, HED TAMAT, Mercy Corps, Collectif Cri de CoeurStructures Etat: DRS, DRPF, Hopital Régional, CSRéf de Gao, Bourem, Menaka, AnsongoUN: OCHA, UNFPA, UNHCR, UNICEF, OSWPA/MINUSMA11 ONG: ASSAFE, JUPREC, WILDAF,

SiniSanuman, ODEF, APDF, WOIYE KONDEYE, AJM, ASDAP, ACTED, Soutoura,Structures Etat: DNPF, DNS,UN: OCHA, UNFPA, UNHCR, UNICEF, OSWPA/MINUSMA

3 ONG: EFFAD, IEDA, AMSSStructures Etat: DRS, DRPF, CSRef UN: OCHA, UNHCR, UNICEF, OSWPA/MINUSMA

9 ONG: APDF, JUPREC, ASSAFE,CARE, ASDAP, AMAPROS, IAMANEH , Soutoura, Oxfam

5 ONG: AMSOPT, STOP SAHEL, Soutoura, AJM, IAMANEH

2 ONG: Soutoura, Save The Children

4 ONG: ODEF, JUPREC, TAGNE, AMAPROS, Soutoura

L’accès des survivants aux services de prise en charge holistique de qualité reste encore un défi à relever malgré la présence des organismes humanitaires sur le terrain.

Message Clé 1Tous les services offerts par les ONG humanitaires y compris la sécurité alimentaire et les articles non alimentaires, la protection, l’éducation, l’eau et l’assainissement, le logement, etc. Tous les services sont gratuits pour les soins de santé, les déplacés internes. Personne n’a le droit de leur demander de payer de l’argent, d’avoir des relations sexuelles ou autre faveur en échange de service.

Message Clé 2Si vous entendez quelqu’un demander à un PDI de l’argent, des faveurs sexuelles ou d’autres en échange d’un service, signalez l’incident à toute organisation ou organisme comme: IMC, IRC, DRC, UNICEF, UNFPA, MSF, NRC,CICR, UNHCR, MINUSMA, Droits de l’Homme ou UN Police ,GREFFA, AMSS, AMAPROS, AJDM, JUPREC etc..

Mettre fin à la violence basée sur le genre — Ce qu’il faut connaitre

6 Bulletin du Sous Cluster Violence Basée sur le Genre N°3 (Janvier-Mars 2017)

Message Clé 3Les personnes déplacées vulnérables incluent les enfants non accompagnés, les enfants séparés, les femmes enceintes, les personnes handicapées, les femmes célibataires et les personnes âgées. Ces personnes ont besoin d’une aide spéciale. Merci de toujours veiller sur et s’assurer qu’ils sont en bonne santé, sinon, prière les référer à toute organisation humanitaire en place.

Message Clé 4Il y a des services disponibles dans les centres de santé pour toute personne victime de viol. Si vous êtes pris en charge dans les 72h après le viol, vous avez une chance de prévenir la transmission du VIH, les infections sexuellement transmissibles et les grossesses non désirées.

Message Clé 4Toute personne a le droit d’être protégée et d’être à l’abri de la violence et des abus. Si vous rencontrez un problème, adressez-vous à la Police ou aux acteurs de la protection les plus proches pour obtenir de l’aide.

Message Clé 5Des services de soutien psychosocial sont également offerts aux personnes déplacées, y compris les femmes et les enfants victimes de violences telles que le viol, les agressions physiques, le mariage forcé ou précoce, la violence émotionnelle, etc. ... Si vous connaissez quelqu’un qui a vécu cette expérience, merci de le référer au centre de santé le plus proche pour obtenir de l’aide ou tout autre intervenant de la protection dans votre milieu.

CODE DE CONDUITE SUR L’EXPLOITATION ET L’ABUS SEXUELS

Les humanitaires sont tenus de respecter les standards de haut niveau de conduite et d’intégrité et doivent, en toute circonstance, traiter la population locale avec respect et dignité. L’exploitation et l’abus sexuels (EAS) sont des comportements inacceptables formellement interdits à tous les humanitaires. Ces actes portent atteinte à l’image et à l’intégrité de nos organisations et minent la confiance du public dans l’organisation.

Il est strictement interdit aux humanitaires de se livrer à :

Tout acte d’exploitation et abus sexuels (EAS), ou toute autre forme de comportement sexuel à caractère humiliant, dégradant ou servile ;Toute activité sexuelle avec un enfant (toute personne âgée de moins de 18 ans), la méconnaissance de l’âge réel ne peut être évoquée comme moyen de défense ;L’utilisation des enfants ou adultes pour offrir des services sexuels à autrui ;L’offre de l’argent, d’un emploi, de biens ou de services a des prostituées ou toute autre personne en échange de faveurs sexuelles ;La visite des lieux de prostitution ou de tout autre endroit déclaré interdit La sollicitation de toute faveur sexuelle en échange d’une assistance (telle que la nourriture ou tout autre bien) fournie aux bénéficiaires de cette aide, y compris les réfugiés, les personnes déplacées ou toutes autres personnes vulnérables.

7Bulletin du Sous Cluster Violence Basée sur le Genre N°3 (Janvier-Mars 2017)

Ont contribué à ce bulletin, les membres du Sous Cluster VBG ci-dessous

Avec l’appui technique de l’UNFPA

SOUTOURA AMASOPTTAGNEHED Tamat

Josiane YAGUIBOUReprésentante UNFPA-MaliEmail : [email protected] Bamako, Mali

Cheikh MBENGUEReprésentant Adjoint UNFPA- MaliEmail: [email protected] Bamako, Mali

Fabiola Wizeye NGERUKA Coordinatrice Sous-Cluster VBG UNFPA- Mali Email: [email protected] Mobile : +22371590620

Contact : pour toute information

Réaliser un monde où chaque grossesse est désirée chaque accouchement est sans danger et le potentiel de chaque jeune est accompli.

Bulletin du Sous ClusterViolence Basée sur le Genre