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85°"'Année—№99 ABONNEMENTS Trois Moîs. . 4 fr. Six Mois. . . ; 7 fr. Un An . . . . 12 fr. En dehors dn déparltment: 16 fr. ETRANGER 25 FRANCS INSERTIONS Annonces, la ligne. 1.80 Réclames 2 fr. Faits locaux 2.60 Journal Politique et Littéraire D'Intérêt Local, d'Annonces Judiciaires d'Avis Divers FONDE EN 1841 . PARAISSANT LE MERCREDI & LE SAMEDI RÉDACTION & ADMINISTRATION : 4- PLACE DU MARCHÉ-NOIR Mercredi 11 Décembre 1929 LE NUMERO 1 5 Ч П 3 Les Aboonements sont payables d'a- vance et l'acceptation de trois nu« méros engage pour una mnée. La quittance est présentée à l'aboand sans dérangement pour lui. eSC/С/ Nantes 154-28 i irectesr: Д. GIROUARD i Téléphone 1-95 LEÇON DECHOSES Trente-cinq parlementaires ap- partenant à divers groupes de la Chambre viennent de visiter le Maroc. Nul doute qu'ils ne rap- portent de ce voyage d'observa- tion et d'études un profitable, enseignement. Ils y ont vu, en effet, un très vieux pays, endormi depuis bien des siècles, et qui ressuscite mer- veilleusement grâce à l'intelli- gence et à l'énergie d'une élite française, grâce à cette étonnante faculté d'assimilation et d'adapta- tion qui permet au génie de notre race de s'épanouir dans les contrées les plus diverses, sous les conditions et les climats les plus différents. Ils y ont vu des Français, ve- nus de toutes les provinces de la métropole, travailler ensemble, vivre en paix, pratiquer une soli- darité d'ailleurs indispensable, mépriser les querelles, le désor- dre des assemblées, les vains tumultes des partis et, dédai- gneux des creuses idéologies, se garder comme de la peste du virus politicien. Les résultats ? Il y a moins de vingt ans, en 1911, le Maroc était un pays sauvage, en proie à l'a- narchie, à la misère, à l'insécu- rité. Aujourd'hui, le voyageur débarque en une ville immense, Casablanca, dont le port gran- diose, déjà trop petit, dépasse en tonnage celui de Bordeaux. Il ad- mire les quartiers neufs jalonnés d'imposants édifices, les longues avenues où s'alignent de coquet- tes villas fleuries. Il contemple l'activité fiévreuse des laages ar- tères bordées de magasins moder- nes. Il parcourt, dans de confor- tables cars ou dans des trains élec- triques de vastes campagnes ou- vertes à la grande culture, à l'ex- ploitation scientifique. Partout il voit l'indigène tra- vailler sous la direction de cadres français et collaborer avec nous... Les villes surgies du bled, con- naissent un confort, une beauté, une organisation que bien peu de nos cités ont pu réaliser en un siècle et davantage. Et comme décor à ce prodi- gieux essor économique, une beauté captivante, la couleur, le pittoresque orientaux, une végé- tation splendide, le prestige des vieux monuments et des grandes ruines, où d'année en année, cir- culent davantage les touristes. Voilà, en un bref raccourci, l'œuvre de la France. Là comme en Indochine, comme dans le reste de l'Afrique du Nord, com- me partout où nous avons su vouloir, le « miracle français B s'est opéré. Encore une fois, quelle n'est pas la vitalité féconde d'une na- tion capable, en si peu de temps, d'un tel effort de colonisation, et, malgré de terribles difficultés, d'une expansion si riche de réa- lités et de promesses, d'un rayon- nement intellectuel et moral aussi vaste et aussi brillant ! Car c'est là, une œuvre bien fran- çaise. Militaires des temps héroï- ques de la conquête et de la paci- fication administrateurs — et à leur tête le grand africain Lyau- tey, — chefs d'industrie, colons, tous ont déployé sur cet antique sol, maintenant animé et pros- père, les belles qualités d'initia- tive, de ténacité, d'endurance, qui sont, quoiqu'on dise, bien de chez nous... Seulement, chez nous, dans la métropole, ces qualités sont trop souvent paralysées par des règle- ments étroits, des lois absurdes, desadministrationsbrouillonnes. Trop souvent elles sont étouffées, annihilées par les luttes intesti- nes, les déchirements funestes, les querelles mortelles, savam- ment entretenus par la ruse, l'en- vie ou la sottise des politiciens et des parasites qui constituent leur clientèle et leurs troupes mili- tantes. Voilà qui explique tout, au Maroc, en Algérie, en Indochine, et ailleurs... Chaque fois qu'on laisse notre race d'élite être elle-même, dans le sens naturel de son clair génie, elle accomplit, dans tous les do- maines, des choses capables d'é- merveiller le monde. Elle étend au loin, spontanément, notre influence et notre bienfait, com- meTarbreses nouveaux rameaux. L'œuvre française au Maroc en est l'éclatante et vivante preuve. Voilà la grande leçon de poli- tique expérimentale que mes- sieurs les parlementaires pour- ront tirer de leur rapide mais instructif voyage. Puissent-ils s'en inspirer dans leurs actes, ne jamais l'oublier, et l'enseigner à leurs électeurs, qui l'ignorent ou la connaissent encore si mal ! ALBERT CONSTANT. iiiii»iiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiin"Tn NOUVELLES EXPRESS La date de l'ouverture de l'exercice financier sera-t-elle modifiée ? Un projet de la loi la reporterait au I " Avril au lieu du !"• Janvier. Le conseil des ministres sanctionne un important mouvement diplomatique. Un train déraille en Belgique : lo morts, 75 blessés. 71 marins ont disparu pendant la tem- pête. L'examen du budget de la gaerre se poursuit à la Chambre. vtr La tempête fait toujours rage dans tout l'ouest de la France. M"" Curie recevrait, parait-il, la cra- vate de commandeur de a légion d'hon- neur. iiimniiiiiiiiiiiiintiiiiiiimamiimii Le Labeur Parlementaire Certes, il faut reconnaître que les Cham- bres — la Chambre surtout — ont accom- pli un beau progrès en ne diluant pas ù l'infini la discussion budgétaire. Il reste encore pas mal d'importuns qui cherchent à caser un discours. Beaucoup de propagande est à faire pour persuader nombre de représentants du peuple qui ne sont pas à l'académie, mais comme dans un chantier et qu'ils doivent agir comme en un centre moteur. Vous connaissez l'usage en vigueur dans les chambres anglaises. Les législateurs po- sent des questions et souvent l'Exécutif y répond par un oui et par un. non. Splen- dide exemple de brièwtél L'Exécutif, c'est souvent un sous-secré- taire d'Etat. Le ministre est au travail. Il г le loisir d'accomplir de la bonne besogne. Chez nous, disputés entre les réceptions et les séances parlementaires, les ministres ne sauraient concevoir et réaliser un des- sein de longie haleine. En somme, la place des ministres e-st dans... leurs ministères. Celle des députés et sénateurs au Parlement. On ne songe pas sans terreur h ce qui adviendrait si, dans les séances budgétaires, les Chambres étaient au complet. Elles ne supporteraient pas les bavards. Par les journaux, les ora- teurs ont l'impression de s'adresser au pays. Mais, par une fort heureuse et nou- velle habitude, la presse abrège; elle omet souvent la harangue d'un fâcheux; cette épée de Damoclès, ce risque intimide à l'avance l'homme qui a plus sa personne Л mettre en relief que la cause de la France à servir.- Les Assurances Sociales C'est une étrange fortune que colle de la loi sur les Assurances Sociales, volée par la presque unanimité des deux Chambres et qui, à 11 veille de son application, est vivement crifquée par la partie la plus sé- rieuse de l'opinion, aussi bien parlemen- taire que nationale, alors q\ie son principe est accepté par toas. M. André Chaumeix expose dans Figaro, que le projet de loi sur les assurances so- ciales représente une des plus folles aven- tures de notre histoire iwlitiquo : Elle est un danger financier, parce qu'elle s'applique à un très grand nombre d'assurés, qu'elle oblige les particuliers des cotisations el l'Etat à des contributions louides, qu'elle entraîne tout un système bureaucratique coûteux, qu'elle menace l'économie nationale d'une surcharge écra- sante, montant à des milliards, lille est un danger moralj parce qu'elle annonce la prétention de préserver automatiquemenl contre tous les risques, qu'elle ruine la pré- voyance, qu'elle déconseille l'effort, qu'elle oblitère le sens de la responsabilité, qu'elle provoque dans le corps médical, dont l'au- torité bienfaisante provenait de la science et de la conscience, une diminution de la dignité professionnelle. Jamais aucune loi n'a soulevé tant d'appréhensions et tant de réclamations ». Aussi la loi toute entière est-elle à refai- re. Qui donc s'y opiX)se, d-mande M. Chau- meix : « Qui réclame un fantôme de loi tout de suite plutôt qu'une loi réelle un peu plus tard Quelques théoriciens du syndicalis- me lévolutionnaire, auxquels le Parlement n'a pas su résister. A force de parler du programme de la C. G. T. de ses réformes et de sa sagesse, quelques groupes parle- mentaires ont oublié que les C. G. T. pour- suivent une œuvre révolutionnaire et ils ont fini par les prendre pour des conseil- lers. Les meneurs de la Confédération Gé- nérale ont promis ?i leurs troupes la loi sur les assurances sociales iqomme une mer- veille. Peu importe que la merveille soit un monstre et qy^'èlle soit inapplicable; il s'agit do pouvoir dire que la loi est en vigueur, afin d'éviTer les sarcasmes des communistes ». Dans L'Avenir, .Senatus dit quel ralentis- sement do notre acti\ité commerciale résul- tera fatalement de la loi des assurances sociales. Et il adjure ses aveugles partisarîS de consentir à la remanier : » Pour s'attirer les faveurs de la multi- tude, certains ont conçu le plan ridicu'o d'opérer d'un seul coup cette véritable ré- volution dans notre législation 'de pro. voyance sociale. En vv-iin on leur offre de procéder par é;taj)es isuoccsslves, afni de laisser à l'organisme social le temps de s'habituer de cette médication nouvelle, lia ne veulent rien entendre non plus, au mo ment où ils votèrent cette chose informe qu'ils ont appelée la loi des retraites ou- vrières et qui a sombré dans le ridicule; ils recommenceront l'avenîure, et dans les mômes "conditions « Il faut avoir le courage de montrer fi la population ouvrière que ses prétendus défenseurs la conduisent h une grande dé- sillusion. Il faut avoir le courage de re- connaître qtr'on s'est trompé et qu'en pro- testant avec une énergie impressionnante, les agriculeurs on eu raison. Il faut avoir le courage de ne faire aucune différence entre les salariés qu'ils appartiennent de l'agriculture, qui sait crier, ou à l'indus- trie, qui attend le secours du ciel. Il faut reprendre la loi à pied d'œuvre, procéder prudemment, économiquement, et songer qu'en frappant le patron on exécutç l'ou- vrier. n yEnseignement Cette question est vaste. Elle est com- mandée i>ar des principes généraux que l'on ne peut négliger. Mais elle a des cô- tés précis qui doivent Cire étudiés et qui exigent l'action précise et iniînédiate. La gratuité de l'enseignement n'est qu'un de ses aspects. Nous entendons, en toute occasion, et nous voyons se croiser les mots d'école unique, de gratuit de ren- seignement isecondaire, de mpnopple de l'enseignement à tous les degrés, etc... Fuut-il se laisser éblouir par les mots ?. Faut-il voir tout le problème sous l'angle unique de l'intention secrète, qui d'ailleurs ne fait guère do doute ? Faut-il confondre el mettre dans le mémo sac tous les pro- jets avec toutes les parties de ces projets avec tous les dessins avoués cl inavoués ? Nous no le pensons pas. Nous estimons qu'une mise au point très précise doit 6lro' faite. La gratuité. On en ixirle beaucoup. On fait de la fa- cile démagogie ayec ce mot. Des maîtres farceurs en usent avec un art consommé. De quoi s'agit-il? El d'abord les contribuables savent asseï ce que représente actuellement déjà le ca- ractère g'raluit de l'cnseiglnement. Ils lo soldent par quelque trois milliards d'im- pôts affectés à cette gratuité. Mais on lo veut ainsi, soit ! Et ce n'est pas cela qui nous intéresse. Donc, celte prétendue gratuité existe déjà. Elle existe pour l'enseignement pri- maire. Mais elle n'est pourtant pas géné- rale. Et c'est en cela qu'elle est inique. Elle n'existe quo pour ceux qui veulent une éducation libre-penseuse et la'ique. Elle n'existe pas pour ceux qui veulent ime (klucatlon confessionnelle. Ces derniers sup- iwrtent l'énorme injustice de payer leur part do l'école gratuite des autres, tout ei». payants seuls et entièrement leur propre école. 11 faut faire cesser cette énormité. Que les prolestants, s'ils le désirent, aient leur école protestante; que les libres- I^enseurs aient leur école catholique : Bien ! Mais, dès lors que l'Etat veut rendre gra- tuit l'enseignement, il faut quo son budget alimente également toutes ces écoles au pro- rata du nombre de leurs élèves. S'il ro- préf.ente toutes les familles pour l°s aider dans leur rôle éducateur, il n'a pas le droit de dépouiller les familles catholiques et protestantes au seul profit des familles libres-penseuses en ne faisant servir les impôts do tous qu'au seul avantage des éco- les laïques. Il n'a pas lo droit d'imposer l'école laïques, le moule libre-penseur k toutes les consciences ïï'enfants. Les pa- rents ont le droit de choisir leur école. Et si l'école est gratuite, elle ddît l'être pour tous. Réclamons donc sans trêve la proportion nellé scolaire. CONSTITUTION DES CAISSES PRIMAIRES D'ASSURANCES SOCIALES MM. les Présidents des Conseils d'Admi- nistration des Sociétés ou Unions de Socié- tOs de Secours Mutuels, Syndicats profes- sirnnels ou Unions do Syndicats, Caisses d'Assurances ou de Réassurance Mutuelles Af.ncoles, et groupements spontanés d'as- fv.rés susceptibles d'être autorisés à cong- lit ver les Caisses Primaires d'Assurances s< notes, sont informés que la Préfecture cirnt dès maintenant à leur disposition des Staiuts-Modèles, ainsi que des instructions relatives à la constitution des Caisses Prî- n f ires, pour les service maladie, maternité, poins aux Invalides et décès. S adresser ou écrire à la Préfecture, Ser- vlcjj des Retraites Ouvrières et Paysanne?.

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  • 8 5 ° " ' A n n é e — № 9 9

    ABONNEMENTS

    Trois Moîs. . 4 fr. Six Mois. . . ; 7 fr. Un An. . . . 12 fr.

    En dehors dn déparltment: 16 fr. ETRANGER 25 FRANCS

    INSERTIONS

    Annonces, la ligne. 1.80 Réclames — 2 fr. Faits locaux — 2 .60

    Journal Politique et Littéraire D'Intérêt Local, d'Annonces Judiciaires d'Avis Divers

    — FONDE EN 1 8 4 1 — . P A R A I S S A N T L E M E R C R E D I & L E S A M E D I

    R É D A C T I O N & A D M I N I S T R A T I O N : 4 - P L A C E D U M A R C H É - N O I R

    Mercredi 11 Décembre 1929

    LE NUMERO

    1 5 Ч П 3 Les Aboonements sont payables d 'a-

    vance et l'acceptation de trois nu« méros engage pour una mnée.

    La quittance est présentée à l'aboand sans dérangement pour lui.

    eSC/С/ Nantes 154-28 i irectesr: Д . G I R O U A R D i Téléphone 1-95

    LEÇON DECHOSES Trente-cinq parlementaires ap-

    partenant à divers groupes de la Chambre viennent de visiter le Maroc. Nul doute qu'ils ne rap-portent de ce voyage d'observa-tion et d'études un profitable, enseignement.

    Ils y ont vu, en effet, un très vieux pays, endormi depuis bien des siècles, et qui ressuscite mer-veilleusement grâce à l'intelli-gence et à l'énergie d'une élite française, grâce à cette étonnante faculté d'assimilation et d'adapta-tion qui permet au génie de notre race de s'épanouir dans les contrées les plus diverses, sous les conditions et les climats les plus différents.

    Ils y ont vu des Français, ve-nus de toutes les provinces de la métropole, travailler ensemble, vivre en paix, pratiquer une soli-darité d'ailleurs indispensable, mépriser les querelles, le désor-dre des assemblées, les vains tumultes des partis e t , dédai-gneux des creuses idéologies, se garder comme de la peste du virus politicien.

    Les résultats ? Il y a moins de vingt ans, en 1911, le Maroc était un pays sauvage, en proie à l'a-narchie, à la misère, à l'insécu-rité. Aujourd'hui, le voyageur débarque en une ville immense, Casablanca, dont le port gran-diose, déjà trop petit, dépasse en tonnage celui de Bordeaux. Il ad-mire les quartiers neufs jalonnés d'imposants édifices, les longues avenues où s'alignent de coquet-tes villas fleuries. Il contemple l'activité fiévreuse des laages ar-tères bordées de magasins moder-nes. Il parcourt, dans de confor-tables cars ou dans des trains élec-triques de vastes campagnes ou-vertes à la grande culture, à l'ex-ploitation scientifique.

    Partout il voit l'indigène tra-vailler sous la direction de cadres français et collaborer avec nous... Les villes surgies du bled, con-naissent un confort, une beauté, une organisation que bien peu de nos cités ont pu réaliser en un siècle et davantage.

    Et comme décor à ce prodi-gieux essor économique, une

    beauté captivante, la couleur, le pittoresque orientaux, une végé-tation splendide, le prestige des vieux monuments et des grandes ruines, où d'année en année, cir-culent davantage les touristes.

    Voilà, en un bref raccourci, l'œuvre de la France. Là comme en Indochine, comme dans le reste de l'Afrique du Nord, com-me partout où nous avons su vouloir, le « miracle français B s'est opéré.

    Encore une fois, quelle n'est pas la vitalité féconde d'une na-tion capable, en si peu de temps, d'un tel effort de colonisation, et, malgré de terribles difficultés, d'une expansion si riche de réa-lités et de promesses, d'un rayon-nement intellectuel et moral aussi vaste et aussi brillant ! Car c'est là, une œuvre bien fran-çaise. Militaires des temps héroï-ques de la conquête et de la paci-fication administrateurs — et à leur tête le grand africain Lyau-tey, — chefs d'industrie, colons, tous ont déployé sur cet antique sol, maintenant animé et pros-père, les belles qualités d'initia-tive, de ténacité, d'endurance, qui sont, quoiqu'on dise, bien de chez nous...

    Seulement, chez nous, dans la métropole, ces qualités sont trop souvent paralysées par des règle-ments étroits, des lois absurdes, desadministrationsbrouillonnes. Trop souvent elles sont étouffées, annihilées par les luttes intesti-nes, les déchirements funestes, les querelles mortelles, savam-ment entretenus par la ruse, l'en-vie ou la sottise des politiciens et des parasites qui constituent leur clientèle et leurs troupes mili-tantes.

    Voilà qui explique tout, au Maroc, en Algérie, en Indochine, et ailleurs...

    Chaque fois qu'on laisse notre race d'élite être elle-même, dans le sens naturel de son clair génie, elle accomplit, dans tous les do-maines, des choses capables d'é-merveiller le monde. Elle étend au loin, spontanément, notre influence et notre bienfait, com-meTarbreses nouveaux rameaux.

    L'œuvre française au Maroc en est l'éclatante et vivante preuve.

    Voilà la grande leçon de poli-tique expérimentale que mes-sieurs les parlementaires pour-

    ront tirer de leur rapide mais instructif voyage. Puissent-ils s'en inspirer dans leurs actes, ne jamais l'oublier, et l'enseigner à leurs électeurs, qui l'ignorent ou la connaissent encore si mal !

    A L B E R T C O N S T A N T .

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    NOUVELLES E X P R E S S

    La date de l'ouverture de l'exercice financier sera-t-elle modifiée ?

    Un projet de la loi la reporterait au I " Avril au lieu du !"• Janvier.

    Le conseil des ministres sanctionne un important mouvement diplomatique.

    Un train déraille en Belgique : l o morts, 75 blessés.

    71 marins ont disparu pendant la tem-pête.

    L'examen du budget de la gaerre se poursuit à la Chambre.

    v t r La tempête fait toujours rage dans tout

    l'ouest de la France.

    M"" Curie recevrait, parait-il, la cra-vate de commandeur de a légion d'hon-neur.

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    Le Labeur Parlementaire Certes, il faut reconnaître que les Cham-

    bres — la Chambre surtout — ont accom-pli un beau progrès en ne diluant pas ù l'infini la discussion budgétaire.

    Il reste encore pas mal d'importuns qui cherchent à caser un discours. Beaucoup de propagande est à faire pour persuader nombre de représentants du peuple qui ne sont pas à l'académie, mais comme dans un chantier et qu'ils doivent agir comme en un centre moteur.

    Vous connaissez l'usage en vigueur dans les chambres anglaises. Les législateurs po-sent des questions et souvent l'Exécutif y répond par un oui et par un. non. Splen-dide exemple de brièwtél

    L'Exécutif, c'est souvent un sous-secré-taire d'Etat. Le ministre est au travail. Il г le loisir d'accomplir de la bonne besogne.

    Chez nous, disputés entre les réceptions et les séances parlementaires, les ministres ne sauraient concevoir et réaliser un des-sein de longie haleine.

    En somme, la place des ministres e-st dans... leurs ministères. Celle des députés et sénateurs au Parlement. On ne songe pas sans terreur h ce qui adviendrait si, dans les séances budgétaires, les Chambres étaient au complet. Elles ne supporteraient pas les bavards. Par les journaux, les ora-teurs ont l'impression de s'adresser au pays. Mais, par une fort heureuse et nou-velle habitude, la presse abrège; elle omet souvent la harangue d'un fâcheux; cette épée de Damoclès, ce risque intimide à l'avance l'homme qui a plus sa personne Л mettre en relief que la cause de la France à servir.-

    Les Assurances Sociales C'est une étrange fortune que colle de la

    loi sur les Assurances Sociales, volée par la presque unanimité des deux Chambres et qui, à 11 veille de son application, est vivement crifquée par la partie la plus sé-rieuse de l'opinion, aussi bien parlemen-taire que nationale, alors q\ie son principe est accepté par toas.

    M. André Chaumeix expose dans Figaro, que le projet de loi sur les assurances so-ciales représente une des plus folles aven-tures de notre histoire iwlitiquo :

    Elle est un danger financier, parce qu'elle s'applique à un très grand nombre d'assurés, qu'elle oblige les particuliers des cotisations el l'Etat à des contributions louides, qu'elle entraîne tout un système bureaucratique coûteux, qu'elle menace l'économie nationale d'une surcharge écra-sante, montant à des milliards, lille est un danger moralj parce qu'elle annonce la prétention de préserver automatiquemenl contre tous les risques, qu'elle ruine la pré-voyance, qu'elle déconseille l'effort, qu'elle oblitère le sens de la responsabilité, qu'elle provoque dans le corps médical, dont l'au-torité bienfaisante provenait de la science et de la conscience, une diminution de la dignité professionnelle. Jamais aucune loi n'a soulevé tant d'appréhensions et tant de réclamations ».

    Aussi la loi toute entière est-elle à refai-re. Qui donc s'y opiX)se, d-mande M. Chau-meix :

    « Qui réclame un fantôme de loi tout de suite plutôt qu'une loi réelle un peu plus tard Quelques théoriciens du syndicalis-me lévolutionnaire, auxquels le Parlement n'a pas su résister. A force de parler du programme de la C. G. T. de ses réformes et de sa sagesse, quelques groupes parle-mentaires ont oublié que les C. G. T. pour-suivent une œuvre révolutionnaire et ils ont fini par les prendre pour des conseil-lers. Les meneurs de la Confédération Gé-nérale ont promis ?i leurs troupes la loi sur les assurances sociales iqomme une mer-veille. Peu importe que la merveille soit un monstre et qy '̂èlle soit inapplicable; il s'agit do pouvoir dire que la loi est en vigueur, afin d'éviTer les sarcasmes des communistes ».

    Dans L'Avenir, .Senatus dit quel ralentis-sement do notre acti\ité commerciale résul-tera fatalement de la loi des assurances sociales. Et il adjure ses aveugles partisarîS de consentir à la remanier :

    » Pour s'attirer les faveurs de la multi-tude, certains ont conçu le plan ridicu'o d'opérer d'un seul coup cette véritable ré-volution dans notre législation 'de pro. voyance sociale. En vv-iin on leur offre de procéder par é;taj)es isuoccsslves, afni de laisser à l'organisme social le temps de s'habituer de cette médication nouvelle, lia ne veulent rien entendre non plus, au mo ment où ils votèrent cette chose informe qu'ils ont appelée la loi des retraites ou-vrières et qui a sombré dans le ridicule; ils recommenceront l'avenîure, et dans les mômes "conditions

    « Il faut avoir le courage de montrer fi la population ouvrière que ses prétendus défenseurs la conduisent h une grande dé-sillusion. Il faut avoir le courage de re-connaître qtr'on s'est trompé et qu'en pro-testant avec une énergie impressionnante, les agriculeurs on eu raison. Il faut avoir le courage de ne faire aucune différence entre les salariés qu'ils appartiennent de l'agriculture, qui sait crier, ou à l'indus-trie, qui attend le secours du ciel. Il faut reprendre la loi à pied d'œuvre, procéder prudemment, économiquement, et songer qu'en frappant le patron on exécutç l'ou-vrier. n

    yEnseignement Cette question est vaste. Elle est com-

    mandée i>ar des principes généraux que l'on ne peut négliger. Mais elle a des cô-tés précis qui doivent Cire étudiés et qui exigent l'action précise et iniînédiate.

    La gratuité de l'enseignement n'est qu'un de ses aspects. Nous entendons, en toute occasion, et nous voyons se croiser les mots d'école unique, de gratuit de ren-seignement isecondaire, de mpnopple de l'enseignement à tous les degrés, etc...

    Fuut-il se laisser éblouir par les mots ?. Faut-il voir tout le problème sous l'angle unique de l'intention secrète, qui d'ailleurs ne fait guère do doute ? Faut-il confondre el mettre dans le mémo sac tous les pro-jets avec toutes les parties de ces projets avec tous les dessins avoués cl inavoués ?

    Nous no le pensons pas. Nous estimons qu'une mise au point très précise doit 6lro' faite.

    La gratuité. On en ixirle beaucoup. On fait de la fa-

    cile démagogie ayec ce mot. Des maîtres farceurs en usent avec un art consommé. De quoi s'agit-il?

    El d'abord les contribuables savent asseï ce que représente actuellement déjà le ca-ractère g'raluit de l'cnseiglnement. Ils lo soldent par quelque trois milliards d'im-pôts affectés à cette gratuité. Mais on lo veut ainsi, soit ! Et ce n'est pas cela qui nous intéresse.

    Donc, celte prétendue gratuité existe déjà. Elle existe pour l'enseignement pri-maire. Mais elle n'est pourtant pas géné-rale. Et c'est en cela qu'elle est inique. Elle n'existe quo pour ceux qui veulent une éducation libre-penseuse et la'ique. Elle n'existe pas pour ceux qui veulent ime (klucatlon confessionnelle. Ces derniers sup-iwrtent l'énorme injustice de payer leur part do l'école gratuite des autres, tout ei». payants seuls et entièrement leur propre école.

    11 faut faire cesser cette énormité. Que les prolestants, s'ils le désirent,

    aient leur école protestante; que les libres-I^enseurs aient leur école catholique : Bien ! Mais, dès lors que l'Etat veut rendre gra-tuit l'enseignement, il faut quo son budget alimente également toutes ces écoles au pro-rata du nombre de leurs élèves. S'il ro-préf.ente toutes les familles pour l°s aider dans leur rôle éducateur, il n'a pas le droit de dépouiller les familles catholiques et protestantes au seul profit des familles libres-penseuses en ne faisant servir les impôts do tous qu'au seul avantage des éco-les laïques. Il n'a pas lo droit d'imposer l'école laïques, le moule libre-penseur k toutes les consciences ïï'enfants. Les pa-rents ont le droit de choisir leur école. Et si l'école est gratuite, elle ddît l'être pour tous.

    Réclamons donc sans trêve la proportion nellé scolaire.

    CONSTITUTION DES CAISSES PRIMAIRES D'ASSURANCES SOCIALES

    MM. les Présidents des Conseils d'Admi-nistration des Sociétés ou Unions de Socié-tOs de Secours Mutuels, Syndicats profes-sirnnels ou Unions do Syndicats, Caisses d'Assurances ou de Réassurance Mutuelles Af.ncoles, et groupements spontanés d'as-fv.rés susceptibles d'être autorisés à cong-lit ver les Caisses Primaires d'Assurances s< notes, sont informés que la Préfecture cirnt dès maintenant à leur disposition des Staiuts-Modèles, ainsi que des instructions relatives à la constitution des Caisses Prî-n f ires, pour les service maladie, maternité, poins aux Invalides et décès.

    S adresser ou écrire à la Préfecture, Ser-vlcjj des Retraites Ouvrières et Paysanne?.

  • ínformations CONSEIL ÜES MINISTIŒS

    Le Conseil des ministres a tenu audien-ce hier mardi après-midi, à l'Elysée, sous i« présidence de M. Gaston Doumergue.

    LA SITUATION DE M. FEItNAND liOUISSON

    Le bruit avait couru à la Chambre que M. l'ernand Bouisson réncontrerait des dif. ficultés pour sa réélection à la rentrée 03 janvier du fait même du groupe auquel U appartient. On lui rejyrochait, notammenl, d'avoir, dans l'exercice de sa fonction pré-sidentielle, eu des complaisances pour li cabinet Tardieu.

    Des dernières informations recueillies dans les couloirs du Parlement, il résulta que les socialistes maintiendront leur con-fiance au Président Bouisson étant désireux de conserver dans leur groupe un homma exerçant une des plus hautes fonctions of-ficielles. '

    §§§ L'ARCHEVEQUE DE PARIS

    La consécration épiscopale de Mgr F.'K dier aura Uu, le dimanche 29 décembre.

    L'accueil fait à Rome dans tous les nu-lieux, au nouvel archevêque de Paris a élé extrêmement chaleureux. Et le souverain pontife lui oi déclaré, « J'ai tenu à vous donner moi-même la. cansécration épisct,-paite et cela pour témoigner de nXon esti-me particulière et de toute ma bicnveillah-ce envers le diocèse de Paris el la France entière ».

    Mgr Verdier a informé le Pape de sa rev-cantre avec le Président lie la 'République, atanl son départ de Paris.

    Le Pape s'est montré très touché par e geste du Présidem.

    -§§§ LE FEMINISME ANGL.AIS

    De noniibrcux journaux, annoncent qvc les autorités de Paignton (comté de Dc-von) ont décidé de confier les fomliôhs de capital,ne de jnrt à une jeune fille de 21 ans, Miss Stella Gale.

    C'est la première fois, en Angleterre, qu'une femme est nommée à un poste de ce genre, exigeant des connaissances sp^'-ciales.

    LES MÉFAITS DE LA TEMPETE

    La tempête, qui continue à souffler >iir la France, a oecasionjié des dégâls impor-tarUs sur le réseau téléçjraphiciue et tél '-phonique et jeté une certaine perturbation dfms le senice.

    Au poiiM de vue télégraphique, de h. i5.

    L'.\CTIVIT£ DES NATIONALISTES ALLEMANDS

    Le manifeste du docteur Schacht dirigé contre le Gouvernement en même temps que contre les créanciers de l'Allemagne, est considéré comme une mnrqiie de l'acti-vité persistante des nationalistes en Alle-magne qui, séparés pour la plupart du docteur Hugenberg, n'en persistent pas moins à désirer la révision du traité de Versailles et, notamment une rectification des frontières orientales du Reich, au détri-ment de la Pologne.

    LE CONFLIT SINO-RUSSE Par un télégramme adressé au Gouver-

    nement de Moukden, le Gouvernement de Nankin approuie Is conditions des Soviets pour Ic: règlement du différend du che-min de fer de l'Est chiimis.

    Un télégramme de Moscou dit que les Soviets ratifient l'accord conclu à NikotsI: et nomment un délégué cjui décidera avec un r présentant chinois, du lieu oà sera discuté la rétablissement du statu quo, sur la question du chemin de fer.

    §§§ LA GREFFE DES OLIVIERS

    ÉN ALGÉRIE Les résultats obtenus en Algérie par Ir-

    greffe des oliviers sauvages ont été généra-lement satisfaisants et rémunérateurs. Le gouvernentent gméral a décidé d'encoura-ger cette pratique et de donner des primes à cet effet. Des crédits ont été demandas aux délégations financières pour l'étendre' dans toutes les régions de la colonie où elle peut-être appliquée.

    Elections Consulaires

    ET RÉGIONALE

    Prix du Pain Lo kilo de pain pesé : i franc gS. Le pain de i kilo 5oo pesé • : 3 francs. Le pain de 3 kilos ordinaire pesé; 5 fr. 8">

    AVIS DE LA MAIRIE Les entrepreneurs et fournisseurs de la

    ville doivent remettre leurs mémoires el factures avai| le 10 janvier igSo.

    EMPRUNT MUiMCrPAL DE i.000.000 DE FR. Tirage au sort des obligations rembour-

    sable au avril 19З0. 1G47 274 06G 1602 1964 627 З71 658 383 359 85.2 i860 1З07 i i o 426 914

    11З8 6З7 4З6 1955 567 i465 ii59 1162 i852 33 .1З8З. .478 1657 6ri 229 770 i!58o 345 1978 i865 277 i5i i45 i3G3 1067 Í23a 991 1942 619 i44i 279 З00

    1741 З89 663 i688 464 53i i,45i 1007 i586 798 1124. 9З6 i384 877 i464 19/19 ii354 i85 818 i433 i553 i664 1476 792 i554 120З i4i3 797 584 1091 646 ii48 1228 4oo i3g2 ii53 i65 З77 860 i46

    202 1З02 1792 1З10 719 296 1128 1727

    96З 8o4.

    CAISSE D 'ÉPARGNE DE SAUMUR

    Séanc;cs des 5, 7, 8 décembre 1929 Sous la Présidence de MM. Florisson,

    Rénard, Dumée Versements de i i5 déposants. i3 nou-

    veaux : 186.668 francs. Remboursement : 111.076 francs.

    CHATÎ AO Le tolido offert par la coiTunune des Cer-

    queux-sous-Passayant a été installé au mu-sée du .Château par M. lo Conservateur Va-lotaire.

    C'est une jolie pièce et très rare, que chacun voudra voir en visitant nos intéres-sants musées.

    Sorutin de ballottage du dimanche i5 décembre 1929

    de 10 heures à 16 heures

    Au Tribunal de Commerce Juges Titulaires :

    MM. M E N I E R Auguste C H A P I N Maurice MARQUIS André

    Juges Suppléants :

    MM. G O B L E T Marcel C H E V A L I E R Constant-H'^i H U L I N René

    Le vole a lieu séparément en . deux ur-nes : Juges Titulaires — Juges suppléants.,

    * • »

    Courez vite à la Salle Carnot retenir vos places ix)ur les représentations du

    Jeu de l'Amour et du Hasaixl do Marivaux

    On dansera chez M'me Belissa^-d do Paul Croiset

    idimancho i5, à i5 heures 3o, lundi 16, h. S.0 heures 3o.

    Prix des places : 5 francs; 3 francs et francs.

    -§§§-

    CHAMBRE DE COMMERCE

    3» Catégorie (Cart: Verte) M. T R A V A I L L É P a u l

    Il ne sera pas adressé de circulaires, seuls les bulletins seront envoyés dans les sections de vot« pour le i5 décembre.

    Le Gala des ßiedailies Utilitaires

    décision. Personne ne pèse sur la mienne, je vous l'affirme. Mais ne me demandez pas plus que je no puis vous promettre.

    — Soyez confiante! appuya l'ingénieur, ne craignez r'en de moi; mais je vous gué-rirai I

    Elle hocha tristement la lôto, puis . on-dú t :

    •—• Hé bien ! nous sommes fiancés, mon ami. Allons chercher la bénédiction de mon père.

    Telles furent ces n)élancoliques fian-çailles.

    Comme, seul avec René Malard, le jeune homme lui exprimait à la fois son émoi devant l'offre de Prosper, son semi-désen-chantement auprès de Solange, le vieux cé-libataire répondit :

    — Ce n'est pas ainsi, en effet, que jp voyais les choses. J'espérais que tu arrive-rais au cœur de Solange par une progres-sion lente, par une action presque insen-sible qui la réconcilierait avec les hommes et la vie. Je ne me doutais pas que Pros-per allait te la jeter dans les bras, ni surr tout qu'elle se laisserait faire. Slais l'événe-ment peut Qmpner des résultats inespérés. Solange, en l'acceptant pour mari, te don-ne déjà la prouve de son estime. C'est un bon point acquis. toi maintenant de sa voir te faire aimer. Un mari, par son tact, peut gagner bien vite du terrain auprès d'ime jeune fille, comme, par sa maladres-se, se l'aliéner à jamais. Songes-y bien...

    Ce fut un véritable succès que remporta hier au soir, le beau concert offert par les médaillés militaires. Le programme en était d'ailleurs très prometteur et les ar-tistes furent I ovationnés comme il conve-nait, particulièrement nos concitoyens et amis MM. Marc Leclerc et Paul Décard

    Le temps nous manque pour narrer

    Au fond, tu ne ¡wuvais guère attendre de sa sena'bilité à vif une guérison radicale el si prompte. C'est une convalescente qui l'est confiée; sa santé morale déi)end du médecin que tu lui seras. Aie la main lé-gère; moins tu feras saigner la plaie en la pansant, plus tôt elle sera cicatrisée. Sols pour elle le confident auquel on peut tout dire en toute sécurité et abandon. Qu'elle s'habitue à compter sur loi et à te pren-dre pour guide. Après cela, qu'il vous vien-ne un enfant; alors l'amour lèvera dans le terrain que tu auras patiemment et sage-ment amendé.

    — Soit!... Vous me montrez le but et je tâcherai de l'atteindre. Mais que me voici loin de mon .rêve!... Ah! avoir obtenu So-lange d'elle-même, la devoir à son élan spontané, conquise, par la persuasion de mon appel!... Je sens trop qu'elle se rési-gne à notre union parce que son père la désire et qu'elle veut rien voir en moi le reflet de son ami d'enfance... Mais quel rôle ingrat m'est dévolu!

    —- Ingrat?... Non pas, sublime au con-traire, protesta Malard. Revivifier un cœur stérilisé, lui rendre l'épanouissement au. quel il a droit, être le rayon fécondant d'un sol dévasté par le gel, quelle tâche plus haute, plus exaltante, plus fertile en joies, si on la réalise!... Voilà l'œuvre qui s'offre à ta vje. Souviens-toi que les obs-tacles surmontés sont l'attrait de l'asoen-siori et demeurent sa récompesse. GomBîen

    cette splendide soirée : nous en donnerons samedi prochain un compte-rendu très détaillé. Que nous lecteurs veuillent bien no vis excuser.

    Comité de Propagande et de Vente du Timbre antituberculeux

    Le Comité de proiwgande et de vente du Timbre Antituberculeux de l'Arrondisse-ment de Saumur, s'est réuni le jeudi 5 dé-cembre, sous la présidence de M. le sous-préfet, dans une sallo du théâtre. A c i t e réunion étaient convoqués les maires, les membres du Corps enseignant et le Clergé de toutes les communes des tEois cantons de Saumur, ainsi que les personnes qui apportent au fonctionnement du Dispensai-re une aide efficace oi!i s'y intéressent par-(liculièrement.

    M. le Général oommandant l'Ecole de Cavalerie s'était fait représenter par M. le Médecin commandant des Cilleuls.

    En ouvrant la séance M. le sous-préfet remercie chaleureusement et félicite en mê-me temps les personnes présentes qui ont affronté une véritaBle tempête pour venir à la réunion pour laquelle elles étaient convoqué-es, puis il rend compte de ce qui a été fait depuis le commencement de la campagne de vente du timbre.

    Des réunions dit-il, ont eu lieu dans chaque chef-lieu de canton et celle d'au-jourd'hui en clôturera la série. Celles-ci ont toutes élé présidées par lui et il a constaté l'accueil bienveillant qui lui a été réservé à lui-même et aux membres du Comité qui l'accompagnaient. A chaque réunion une causeria sur la lutte contre la Tuber-culose a été faite par des membres du Co-mité MM. Mayaud, Courtoison, Menant ou Philippi.

    Les explications que donnait lui même M. lo sous-Préfet avaient pour but de p '̂é-ciser comment devraient fonctionner les CJomltés locaux et jcantonaux, qui, cette année ont, grâce à nos réclamations réité-rées repris leur autonomie de la première campagne.

    M. le sous-préfet se montre heureux de dire toute la reconnaissance du Comité aux personnes qui ne c aignant point leur pei-ne l'ont accompagné dans les tournées et à toutes les dames vendeuses dont la tâ-.che est si délicate et souvent si ingrate. ( Il remleiVîie auslsil Aiyemen îles personnes qui ont mis leur voiture automobile à la disposition du Comité pour les tournées, à titre tout à fait gracieux, réduisant ainiî considérablement les frais occasionnés par la propagande.

    M. lo sous-préfet soinnet enfin à l'assis-tance une liste de personnalités proposées pour constituer le Comité d'honneiir de l'arrondissement du Timbre Antitubercu-leux.

    Ce Comité d'Honneur comprend toutes les personnalités de l'Arrondissement : Con-seillers généraux des dix cantons, les mai-res des chefs-lieux do canton, les notabili-tés et les memhires bicaifaite^s du dis-pensaire puis il passe la iwrole au très dé-voué et sympathique Mi. Courtoison, Pré-sident de la Société de Secours Mutuels de Saumur et Secrétaire de la Fédération des Sociétés de Secours Mutuels de France qui, dans une très intéressamte causerie et par des chiffres éloquents et irréfutables fait

    plus précieux est un cœur ardemment conquis que celui qui s'est laissé simple-ment surprendre. Mais il faut vouloir; le sauras-tu ?

    — Je saurai I répliqua ardemment Cos-me.

    VU L'HEURE CRITIQUE

    L'annonce du mariage de Mlle Morland avec l'ingénieur qui avait ramené la pros-périté dans l'usine, fut accueillie avec fa-veur el considérée comme une revanche par la société chalonnaise. Certes, elle dé-cevait certaines ambitions, qui avaient cou-ché en joue soit l'un, soit l'autre des deux fiancés, jMJur un fils ou pour une fille. La valeur financière que représentait le jeune inventeur lui avait acquis droit de natura-lisation dans ce monde où l'étiage social se mesure aux écus. En revanche, cette nouvelle entra c-omme une épine dans la vanité de M® Vantore, en dépit de la fièvre avec laquelle il édifiait à la fois sa lucra-tive union avec sa cliente divorcée et l'é-chafaudage de ses visées politiques. De ces côtés-là, tout allait au gré de ses ambitions; il tenait Mme Marp^ul à sa dévotion, et sa propagande électorale gagnait du terrain chaque jour, car avcun scrupule n'entra-vait ses manœuvre.^. N'importe! il se dé-pitait d'avoir trop précipitamment pris l'alarme devant le péril qui avait menacé Solange dans sa fortune. En temporisant, il aurait pu tout gagn^ : la femme et

    compresdre le devoir de tout citoyen dg s'intéresser au Timbre Antituberculeux, celte bienfaisante petite vignette ayant dé-jà à son actif tant de bienfaits et qui per. met do soulager tant do misères.

    Dans son exposé si vibrant et si plein d'une ardeur enthousiaste M. Courtoison énumère les résultats déjà obtenus.

    Prenant des exemples dans une brochure de M. le docteur Amsler, médecin chef des dispensaires de Maine-et-Loire il fait un exposé de ce que l'on obtient quand hs mesures de prophylaxie et d'hyg'ène sont prises.

    M. le docteur Amsler, dit-il, ayant fait une étude extrêmement sérieuse et sévère, a pris cent familles de tuberculeux dans lesquelles cinquante ont eu recours aux dispensaires et ont appliqué les mesures d'hygiène et de prophylaxie qui leur étaient recommandés; les cinquantes dans lesquel-le aucune mesure n'a été appliquée.

    Dans les 5o familles ayant eu i84 enfmts et où aucune mesure ou précaution n'a été prise, où la contagion s'est exercée libre-ment autour du malade il a été relevé 124 décès par la tuberculose où de manifesta-tion tuberculeuse : 17 sont encore atteints de tuberculose.

    Dans les 5o familles où il y a eu 178 en-fant se trouvant en contact d'un père, d'u-ne mère, d'un frère ou d'une sœur atteint de tuberculose contagieuse et où des me-sures appropriées ont été prises et les no-tions d'hygiène appliquées à l'intérieur du foyer, les placements nécessaires' effectués au bon moment la mortalité globale ac-tuelle se chiffre par 7 décès parmi ces 178 enfants, 6 de ces décès dus à la tube'-.-u-lose.

    N'est-ce donc pas là la preuve péremptoi-re et irréfutable de l'utilité des dispensai-res et que la tujierculose peut être guérie si on prend les mesures nécessaires ? N'est-ce pas la preuve indispensable de combat-tre le terrible fléau ? N'est-ce pas pour ce-la qu'il faut de l'argent, beaucoup d'ar-gent que seule peut procurer la petite vi-gnette bienfaisante en même temps qu'elle faiit ^ n œuvre éducative ? ?

    En achetant le timbre on collabore effi-cacement à la lutte et en aidant à se soi-gner ceux qui sont malades on se préserve soi même du mal.

    Après M. Coiirtoison qu| est très apjiau. di et félicité par M. le sous-préfet la pa-, rôle est donnée à M. le docteur des Cilleuls qui iaii) autojfité dans la manière donne des conseils d'hygiène et fait un pressant appel en yiue de combattre le ter-rible mal qui chaque année enlève à la France tant do vies précieuses en môme temps qu'il est pour nous et les nôtres une éternelle menace.

    Le Secrétaire du Comité, J. B. R.

    §§§ Un triste dimanche

    Au lieu du soleil quand m,êm6 espéré malgré la tempête continuelle, ce fut une bonne partie de la journée de dimanche un déluge copieux, des alternatives d'é-claircies et finalement une bise cinglante et froide.

    Héiasl la foire de Saint-Nicolas n'a pas été encore favorisée au grand dam des fo. rains et des visiteras. Les environs n'ont

    l'argent : Cet instrus, qui prenait sa pla-ce, n'aurait-il pas pu arriver plus tôt, tan-dis que lui, Vantore, régnait en maître dans le cœur de Solange. Opportunément tout risque aurait disparu de la situation fina'ncière de Morland, le nouveau venu ne l'aurait pas délogé de ses positions, et c'eût été lui, Arsène, qui eût profité de l'aubaine.

    Son âme envieuse s'irritait de ce que la fortune revînt à Solange quant la jeune fil-le lui avait échappé. Mme Marséul ne pou-vait compenser pour la compagne jeune, belle, élégante, qu'il aya^ laissé envoler après l'avoir tenue en cage... Stupide bé-vue", mais irréparable... Il importait d'aH-leurs à son orgueil que personne ne se doutât de son dépit. Seulement i j gardait en réserve une rancune tenace à celui qui, si promptement, l'évinçait et s'installait en sa place. Vantore remuait déjà en lui des velléités do revanche.

    — Va toujours, marmonnait-il les denfs serrées. Va, mon bel ami, jouis si tu le peux de ton triomphe. D'abord tu n'as que' mes restes. Puis, en dépit de tes inventions; mirifiques, je te prépare de la tailature. Une fois député, mon influence sur les eo^ mités syndicalistes saura fomenter, en sous-main, quelques anicroches, telle une bon-ne grève, à jeter dans tes roues... Avec Ar-sène Vantore tu n'auras pas le dernier mot I

    (A Suivre):

  • point « donné » et l'affluence ne fut ¡ws celle qu'on attendait.

    Nous avouons que c'est fort regrettable car réellement la place Verdun était bien achalandée et jamais encore on n'avait vu pareille profusion d'attractions.

    La plupart d'ailleurs avaient un joli ca-chet artistique, d'autres unç envergure ex-traoïtlinaire, le.

    Pour obtenir le résultat, les auteurs évi-tent de gâter la sauce ayec les piments d'u-ne lubricité trop affranchie, mais ils ne dé-daignent pas de la relever d'une petite pointe de grivoiserie qui passe auprès du public pour innocente et gaie plaisanterie; mafs qu'on ne peut recommander à la ieunesse.

    L'arlistic Cinéma nous donne cette se-maine (( Nostalgie » et « Un direct au cœur ».

    « Nostalgie » est un film d'origine alle-mande. La scène se passe en Russie et à Paris. Là mise en scène a été soignée et a obtenu d'heureux effets surtout au début dans l'évocation de la révolution russe.

    A part deux situations délicates et une scène finale déplaisante, rien de grave à relever contre la morale; c'est un film qu'on peut à la rigueur aller voir en fa-mille.

    Nous n'avons aucun renseignement sur : « L̂ n direct au cœur ».

    (Revue des Lectures).

    LIGUE DE LA. MORALITÉ PUBLIQUE —o

    CHRONIQUE DES SPECTACLES

    La touméa Baret nous donne vendredi prochain Mo sœur et moi comédie de MM. Berr et Louis V^rneua, jouée pour la pre-mière fois à l'Athénée le i i avril 1928.

    L'histoire de l'aristocratique prio.cesse Irène de Jaix — c'est

  • que vous voudrez de ce suc, au lieu d'eau, et avec de la iarine de froment faites-en des petits iwins de la longueur de la main, sans levaih, . t de deux doigts d'épaisseur. Faites cuire ces petits pains au four, avec le pain blanc ordinaire, et quand ils se-ront cuits, vous les remettrez encore deux autres fois au four, après que le jiain en aura été tiré, afin de les réduire en bis-cuits très secs, et ces biscuits en poudre pour l'usage suivant.

    Prenez de cette poudre le poids d'un de-mi-écu d'or pour les enfants, d'un écu pour les personnes grandes et délicates; d'un écu et demi pour les personnes ro-bustes, et la prenez dans du bouillon ou dans du lait; ce remède est très excel-lent ».

    On trouve aussi les Indications suivan-tes dans le Dictionnaire des drogues (p. 776). « On prépare un rob ou un extrait de grains de sureau, en exprimant le suc et en le faisant évaporer sur le feu jus-qu'à consistance de miel; ii est propre pour la dysenterie; la dose en est depuis un scru-pule jusqu'à une dragme. » U)ne mention analogue est faite à la p. SSa du Diction-naire botanique et pharmaceutique de 1768.

    Prendre trois ou quatre fois par joiir une tasse à café d'infusion do feuilles de ron-ce, en ajoutant à chaque tasse, au moment de boire, une cuillerée à café d'amidon.

    FIÈVRE. — Faire un signe de croix, se découvrir, puis saisir une jeune pousse do pêcher. La prendre de la main gauche et, un couteau à la main droite, dire en coupant la tige : « Au nom de sai,nt Jean, saint (petit nom de la personne traitée), jo te coupe la fièvre ». Ensuite, tourner la

    . branche coupée entre les doigts, en la te-nant de bas en haut, puis de gauche à droite, en redisant une fois, et deux fois, la prière précédente. Recommencer à cou-per la branche, en disant la même invo-cation. Renouveler ime troisième fois, en ayant soin de réunir entre ses doigts les morceaux coupés et tourner deux fois en invoquant comme ci-dessus. Conserver dans la main gauche les trois fragments de la branche coup>ée, les jeter derrière soi, par-dessus son épaule gauche, en disant : c( .\u nom de saint Jean, je te chasse ». Faire un signe do croix, comme au début, puis ré-citer un Pater et un Àue, et se recouvrir

    Placer sur la poitrine un cataplasme de terre, aspergée d'eau bénite.

    Infusion chaude do Benoîte (Geum urba-nurnS), ou de Centaurée {Erythrœa Ccntau-ri uni).

    Les propriétés sudorifiques de la petite centaurée sont connues depuis longtemps. (Cf. Dictionnaire des drogues simples, p. 21/O-

    Infusion d'absinthe et de grandes m.ar-guerites {I^ucanthemum vulgare), une poi-gnée de chacune, dans un litre de vin blanc. Laisser infuser vingt-quatre heures, et prendre un petit verre à jeun le matin.

    FIÈVRE GI2RÉBRALE. — Mettre de gros-ses limaces rouges sur l'estomac.

    FIÈVRE TYPHOÏDE. — Envelopper la plante des pieds avec xm mélange effectué avec un kilog de pâte et un kilog de gros sel. Laisser en place pendant quatre heu-res, puis l'enlever et l'enterrer. La fièvra aura dès lors presque disparu.

    Mettre im pigeon vivant sur la tête du malade, et appliquer aux pieds un cata-plasme d'oignons pilés.

    ICTÈRE. — Boire du bouillon de carottes. INCONTINENCE NOCTURNE D'URINE. —

    Piendre des vers de terre bien rouges, les griller au feu et les réduire ensuitia en poudre, et faire absorber la poudre délayée dans un peu d'eau.

    LARYNGO-TRACHÉITE. — Piler du per-sil, ajouter un peu d'huile, verser sur une feuille de chou rouge chauffée et appli-quer sur lo cou. Compléter cette médica-tion en faisant gargariser le malade avec une infusion de nervures de feuilles de choux rouges et d'écorce de saule noir {Sa-lix cinerea? car Salix nigricans no pousse pas dans la région).

    LITHIASE BILIAIRE. — Faire brûler du genêt à balais (encore vert); prendre une cuillerée à café de la, cendre ainsi obtenu", la dissoudre dans l'eau tiède, et faire boi-te au malade.

    MENINGITE. — Mettre un craixiud vi-vant, sous chaque pic