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J’étais maladeet vous m’avez visité
Journal de la paroisse catholique de Viroflay - No 528 - février 2018
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http://viroflay-catholique-yvelines.cef.fr
Visiter les malades« Le service de l’Église envers les malades
et ceux qui s’occupent d’eux, doit se
poursuivre avec une vigueur toujours
nouvelle, dans la fidélité au mandat du
Seigneur et en suivant l’exemple très
éloquent de son Fondateur et Maître. »
Ces mots du message du Pape pour
la 26e journée mondiale du malade
(11 février 2018) nous disent la solli-
citude qui doit être celle de tous les
chrétiens envers les personnes forte-
ment atteintes dans leur santé. Ce sont
ces frères et sœurs qui nous appellent à
venir auprès d’eux, et c’est aussi le Christ
lui-même qui s’identifie à eux et qui nous
appelle en disant : « J’étais malade, et vous
m’avez visité » (Mt 25, 36).
Si cet appel est une exigence pour le
chrétien, nous savons qu’il résonne
aussi dans le cœur de tout homme.
N’ayons donc pas peur de nous faire
proches de ceux qui sont malades chez
eux, en maison de retraite, dans les
hôpitaux. Soyons avec eux aussi dans
leurs derniers instants. Et moi-même,
prêtre de Jésus Christ, conduisez-moi
jusqu’à eux. n
Abbé Bruno Bettoli, curé de Viroflay
édito
Vous aimez les grasses matinées ? La messe vous ennuie ? Les deux ?… Pour vous : un cadeau en page 12 à découper !
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D ans notre vie, il y a des joies et des épreuves. La santé est un cadeau quand on l’a,
une épreuve quand elle est altérée, provisoirement ou durablement. Cela fait partie de la vie mais com-ment le vivre dans la foi chrétienne ?L’épître de Jacques, dans le nou-veau Testament, nous décrit ce qui a été très tôt une pratique dans les communautés chrétiennes :« Quelqu’un parmi vous est-il malade ? Qu’il appelle les prêtres de l’Église et que ceux-ci prient sur lui, en l’oignant d’huile au nom du Seigneur. Et la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le rétablira, et s’il a com-mis des péchés, ils lui seront pardon-nés. » (chapitre V, versets 14-15).Ce faisant, les communautés chré-tiennes se mettaient à l’exemple du Christ, à qui on amenait les malades, les infirmes pour qu’il leur impose les mains. Jésus se fai-sait proche de ceux qui souffraient. Ainsi, lorsqu’il croise le cortège funèbre du fils d’une veuve :« En voyant la femme, le Seigneur fut rempli de compassion pour elle et lui dit : “Ne pleure pas !” » (Évangile Luc, chapitre VII, verset 13).
Et nous, que faisons-nous ?Quand nous frappe une grosse épreuve de santé, passagère ou durable, nous tournons-nous vers le Christ ? Le sacrement des malades, c’est cela : la grâce de Dieu donnée dans un moment d’épreuve. Ce n’est pas le sacre-ment de la mort : le rituel parle sur-tout de guérison. Personnellement, je l’ai vécu deux fois. Alors, on se sent fragile. Même avec de bonnes chances de s’en tirer (ce fut mon cas), l’aide de Dieu, avec qui on a tant bien que mal essayé de che-miner, on la demande, on l’implore.La vieillesse n’est pas une mala-die, mais nos moyens physiques, mentaux parfois, diminuent. Il faut renoncer à notre autonomie. Comme l’illustre cette parole de Jésus à Simon-Pierre même si ce n’est pas son sens premier :
« … Quand tu étais jeune, tu met-tais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. » (Évangile de Jean, chapitre XXI, verset 18)C’est pourquoi, ce sacrement est aussi proposé à des personnes âgées, pour demander à Dieu de les accompagner et les soutenir.Vous êtes dans le grand âge, éprou-vés dans votre santé : grands ou petits, n’hésitez pas et venez, le 11 février, à la messe de 11 h, entourés de la communauté des chrétiens qui vous accueille et prie avec vous, recevoir la grâce du Seigneur, sa bénédiction et sa force, pour traverser l’épreuve et vivre de sa vie. n
Denis Rosset
Recevoir le sacrement des malades : de quoi s’agit-il ? Qui est concerné ?
À noterSacrement des malades lors de la messe du 11 février à 11 heures :vous souhaitez davantage d’informations pour vous ou pour un proche ?Appelez le 01 30 24 13 40
« Demandons à Dieu de nous accompagner dans l’épreuve de la maladie. » Le 11 février, à la messe de 11 heures à Notre-Dame du Chêne, le sacrement des malades sera proposé. À qui et pourquoi ?
L e Marché de Noël proposait cette année un nouveau stand : offrir un ou plusieurs de nos talents cachés. « De quel talent, de quel
don le Seigneur m’a-t-il doté pour en faire profiter un voisin, une personne inconnue ? » s’interrogeaient les donateurs.Beaucoup de talents se sont alors révélés. Les plus attachants sont venus d’adolescents ou même d’enfants : l’un a proposé une fois par semaine de faire vos courses à trottinette, l’autre de distraire une personne avec des jeux de société, d’autres une soirée récréative avec trompette et violon, l’organisation et l’animation d’une chasse au tré-sor, la réparation d’un vélo. Les plus magiques proposaient de participer à un après-midi fami-lial de chants de Noël ou une soirée d’animation avec guitare et chansons populaires.La découverte de ces talents a permis – et conti-nue – de créer du lien entre néophytes et pas-sionnés, entre générations, et entre des parois-siens qui jusqu’alors ne se connaissaient pasCes échanges ont surtout permis de mesurer la richesse des dons partagés et de confirmer que Notre-Dame du Chêne possédait de véritables talents. Laissons maintenant germer ces graines et agir l’Esprit saint. n
Rosane Le Guen
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J e souffrais en permanence depuis de longues années d’une maladie respiratoire devenue
invalidante. On m’avait proposé la greffe depuis 2014 – ce que je refu-sais à cause des risques. J’attendais une autre solution. J’étais allée plusieurs fois à Saint Nicolas des Champs. J’avais compris qu’il n’y aurait pas de guérison miraculeuse.Une amie m’a proposé le sacre-ment des malades. Je voulais être accompagnée dans la prise de décision d’accepter la greffe. Je ne voulais pas laisser à mes enfants le sentiment que je me serais laissé mourir.J ’a i reçu le sacrement en février 2017, j’étais accompagnée d’une de mes filles et de mes amis. Après le sacrement, j’ai compris qu’il fallait que je m’en remette au Seigneur quelle que soit la façon de guérir. Le sacrement a été pour moi une étape importante. La grâce reçue par ce sacrement a été que j’ai pris la décision de l’opération.J’ai été opérée le 15 juillet 2017. Une semaine avant l’opération j’ai invité mes quatre enfants dans mon appartement et ensemble
nous avons prié en demandant l’intercession de saint Charbel 1.L’opération s’est extrêmement bien passée. Elle a été très simple, pas de complication. J’étais tout de suite réveillée en sortant du bloc. Les poumons du donneur étaient compatibles. Il n’y avait pas d’anti-corps. La suite à moyen terme est bonne. C’est déjà le cinquième mois, et je vais bien !Je voudrais clamer que le sacre-ment des malades n’est pas réservé aux gens qui vont mourir ; j’ai la cinquantaine ! J’ai ressenti la
confiance, que je n’étais pas seule dans l’épreuve. Spirituellement ma souffrance n’était pas vaine. Elle avait une finalité.Le sacrement m’avait encoura-gée à avoir l’humilité d’accepter ce qu’on me proposait, d’avancer en confiance dans la maladie, de rester à l’écoute de la volonté du Seigneur, de m’en remettre à sa volonté ; quand on est alors accompagné, on est en confiance. n
FD1. Saint Charbel est un ermite maronite
libanais du XIXe siècle.
J’ ai reçu deux fois le sacre-ment des malades. La pre-mière fois c’était avant une
intervention chirurgicale impor-tante avec 50 % de chance de réus-site. Le sacrement des malades fut un grand moment de bonheur. En allant à l’hôpital, je ressentais une
grande sérénité, un calme absolu et aucune appréhension, car je savais que le Seigneur était présent à mes côtés ; et l’intervention s’est très bien passée.La deuxième fois ; j’ai reçu le sacre-ment des malades lors de la jour-née des malades en février 2016.
Je vivais un moment difficile et ressentais le besoin de retrou-ver la paix intérieure ; et lors du sacrement j’ai reçu cette grâce et retrouvé la confiance et la paix. Merci mon Dieu. n
YM
I l y a quelques années, nous avons été confrontés à la maladie de notre plus jeune fille. Lorsque
j’ai appris que la paroisse propo-sait le sacrement des malades dans le cadre de la messe dominicale, je me suis souvenue d’un respon-sable de catéchisme, qui avait reçu lui-même ce sacrement quelques années plus tôt, et qui nous avait dit avec humour les mots suivants : « comme vous pouvez le constater, le sacrement des malades ne fait pas mourir ! ».C’est donc tout naturellement que j’ai demandé au Père si notre
petite fille pouvait participer à cette cérémonie. Notre fille, qui avait tout juste quatre ans, était un peu agitée par un lourd trai-tement de corticoïdes et a bien distrait l’assemblée, en particulier son entourage beaucoup plus âgé. Elle a néanmoins reçu ce sacre-ment avec une grande solennité et j’ai toujours pensé que nous en étions ressorties toutes les deux beaucoup plus fortes pour pour-suivre notre long combat contre la maladie. n
OL
D epuis deux ans, nous portons la communion à Madeleine qui ne peut
plus se déplacer facilement.Même si cette mission est assez simple, elle exige d’être faite sérieusement après une petite initiation.La paroisse met à notre disposi-tion un petit livret pour guider notre prière.N’étant pas toujours disponibles, nous nous relayons avec une autre paroissienne pour assurer ce ser-vice. Ainsi Madeleine peut rece-voir l’Eucharistie presque tous les week-ends.
Progressivement, ce temps de prière avec Madeleine, toujours très riche, a créé, un lien fort entre nous :le partage de l’Évangile domini-cal nous édifie réciproquement et prolonge l’assemblée domini-cale fraternelle et chaleureuse de notre paroisse.Lorsque nous traversons une épreuve ou une difficulté, nous la partageons avec elle et nous sommes assurés de sa prière.Nous apprenons à veiller un peu sur elle et avons découvert le réseau de bonnes âmes qui l’en-tourent dans sa vieillesse.
Beaucoup de personnes diminuées par l’âge ou la maladie sont isolées et attendent de pouvoir recevoir l’Eucharistie. Elles comptent sur nous, paroissiens vaillants, pour maintenir le lien avec le Christ et avec notre communauté. C’est un service simple, peu contraignant et pour lequel nous recevons autant que nous donnons. n
Erlé et Clara
J’ ai reçu le sacrement des malades à deux reprises. Le sacre-
ment des malades m’a conforté dans la foi et dans l’espérance en la résurrec-tion et la vie éternelle. Et chose importante, il m’a permis également de rece-voir le pardon de Dieu. n
AF
Je ne suis pas venu pour les bien portants, mais pour les malades
« Être accompagnée »
La foi et l’espérance
« Une grande sérénité »
Personnes ayant reçu le sacrement, proches des personnes malades ou bénévoles apportant la communion, ils ont accepté de témoigner pour Notre-Dame du Chêne.
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Face à la maladie d’un jeune enfant
Apporter la communion
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À noterPour apporter la communion, contacter : Christiane Donger au 01 30 24 12 94 ou [email protected]
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L a Rochefoucauld 1 nous disait « Je n’ai peur de rien, à part de la mort… parce que la mort,
comme le soleil, est la seule chose qu’on ne peut pas regarder en face ».
Pourquoi a-t-on peur de la mort ?C’est parce que nous avons perdu l’habitude de la côtoyer. Il y a 100 ans, une personne de 40 ans avait connu une dizaine de deuils proches. Désormais seulement 25 % des décès ont lieu au domi-cile. Les familles sont dispersées et parfois les liens familiaux sont appauvris. La mort est virtuelle, on
la voit dans les films ou les jeux, mais elle n’est plus « familière ».Mais cette difficulté à affronter la mort n’est pas uniquement liée à notre société contemporaine. L’Homme est fondamentalement dans une dynamique de vie. Perdre un être cher est infiniment dou-loureux ; même Jésus a pleuré son ami Lazare (Évangile de Jean 11,
33-35). La mort est un arrache-ment de la terre. Si nous, catho-liques, sommes convaincus que la mort est un passage vers la Vie éternelle, cela n’enlève pas la dou-leur de l’absence, mais ouvre une espérance qui permet de croire que la personne défunte est près de son Seigneur.Avec Visitatio, le service d’accom-pagnement de la fin de vie à domi-cile que je contribue à développer, nous constatons à quel point ce temps de la fin de vie est à vivre intensément et surtout à parta-ger. Notre équipe, composée de professionnels et de volontaires, contribue à aider les proches, les amis, les voisins à entourer la per-sonne malade pour sortir du tout médical et favoriser des échanges vrais, la transmission de souvenirs, le rapprochement des fratries, la préparation spirituelle au grand départ… C’est difficile, on se sent
gauche, envahi par l’émotion, mais tous les témoignages montrent à quel point ce temps est plein. Cela se fait simplement, d’abord par des actes de charité concrète, par une attention ajustée à leur corps sou-vent souffrant. L’écoute qui favo-rise l’émergence des émotions, ou une simple présence, quand la communication est difficile, sont des trésors pour ceux qui restent et un baume pour ceux qui partent. Faites-vous ce cadeau inestimable : « On pense que ce sont les vivants qui ferment les yeux des mourants. En réalité, ce sont les mourants qui ouvrent les yeux des vivants 2. » n
Jean-François Vié www.visitatio.org
1. François de La Rochefoucauld, 1613-1680, moraliste français du XVIIe siècle.
2. Citation de Gian Domenico Borasio dans Mourir.
Avec d’autres Viroflaysiens, je suis membre de Visitatio, le service d’accompagnement de la fin de vie à domicile.
Face à la fin de vie
De quoi s’agit-il ?Selon la loi Claeys-Leonetti de 2016, « Toute personne majeure peut rédiger des directives anticipées pour le cas où elle serait un jour hors d’état d’expri-mer sa volonté. Ces directives expri-ment la volonté de la personne relative à sa fin de vie en ce qui concerne les conditions de la poursuite, de la limi-tation, de l’arrêt ou du refus de traite-ment ou d’acte médicaux. »
Des directives anticipées pour quoi faire ?Réfléchir à ce que je souhaite jusqu’aux derniers instants de ma vie, c’est un acte de lucidité et de courage. C’est aider de façon anti-cipée mes proches et mon méde-cin, grâce au dialogue instauré. Ils prendront alors les meilleures décisions, respectueuses de la
déontologie médicale et de mes attentes exprimées. En ce sens, les directives anticipées sont utiles et méritent d’être encouragées.Dans la pratique, il n’est cependant pas facile de les rédiger. Comment, par avance, prévoir ce qui me sera bénéfique dans des situations diffi-ciles que je ne peux toutes imagi-ner ? D’autant qu’on n’a pas forcé-ment le même avis devenu malade que lorsqu’on est bien portant…Alliance Vita propose un formu-laire né des nombreuses années d’écoute assurée par son service d’aide SOS fin de vie (voir enca-dré). Ce document est ancré dans le réel, car inspiré par les mul-tiples témoignages reçus. Il invite à un accompagnement médical et humain profondément respec-tueux des personnes en fin de vie et de leur entourage.Concrètement, le formulaire est inséré dans un guide explicatif téléchargeable sur le site sosfin-devie.org. Il est constitué de deux parties : ce que je souhaite voir
respecté si je ne suis plus capable de m’exprimer, et la personne de confiance que je choisis.Ayons conscience que nous serons de plus en plus sollicités, à tout âge, pour rédiger ces directives antici-pées : lors d’un séjour à l’hôpital, à l’entrée dans une maison de retraite, ou au cours d’une consul-tation médicale…Autant commencer à y réfléchir et à se préparer, sachant que ce docu-ment est révisable à tout moment. En parler à son médecin et choisir sa personne de confiance consti-tuent un bon préalable ! n
L’équipe Alliance Vita de Viroflay
Le 19 octobre dernier, l’équipe d’Alliance Vita de Viroflay (comme une centaine d’équipes ailleurs en France) est allée à la rencontre des Viroflaysiens pour leur parler de « directives anticipées ».
Directives anticipées : comment s’y préparer ?
À noterContact par mail à [email protected] ou par téléphone au 01 42 71 32 94.
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Notre équipe, composée
de professionnels et de volontaires, contribue à aider
les proches, les amis, les voisins à entourer la personne malade pour sortir du tout médical et favoriser des échanges vrais,
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V i e p a r o i s s i a l eV i e p a r o i s s i a l e
« Pèleriner » c’est se mettre en marche et cheminer intérieurement, accepter de se laisser toucher, trans-former par le Christ. Partir dans le cadre d’une proposition paroissiale est un plus pour le moment vécu ensemble et un ciment pour la communauté. Chacun est parti avec une motivation et une attente diffé-rentes et chacun aura reçu parfois au-delà de ce qu’il attendait. Signe particulier : les familles venues en nombre, 17 jeunes de moins de 18 ans, une composante forte du pèlerinage. Nous vous invitons à commencer avec nous ce voyage sur les pas du Christ dans ce pays où la paix est si fragile.
Quelques échos des plus jeunes…Baptiste, Félicité, Louise, Louis Marie, Antoine… Quand leurs parents leur ont annoncé le départ en Terre Sainte, les jeunes pèlerins de notre groupe, ravis de l’aventure ont, pour certains, émis quelques réserves : « Ne va-t-on pas trop prier ? » « Est-ce que ça va être dangereux dans ce pays en guerre ? »Leurs préventions sont vite tom-
bées. Ils ont tout aimé, surtout le désert du Néguev, la Mer Morte, la traversée en bateau du lac de Tibériade… Et sont eux-mêmes étonnés d’avoir été moins tou-chés par les lieux saints : « On a été gênés par la foule des visiteurs et le décorum ».Ils sont aussi ravis d’avoir ainsi eu l’occasion de mieux connaître notre nouveau curé le Père Bettoli : « On a vu que l’on ne fait pas que prier, on a pu parler, jouer avec lui et il nous a fait rire avec ses bonnes blagues ».Certains soulignent que voyager en groupe avec des paroissiens de tous âges leur permettra de les retrouver sur le parvis le dimanche pour échanger avec eux.Les enseignements, les temps en équipes de partage et les com-mentaires de la guide leur donnent envie de se plonger dans l’Ancien Testament et d’approfondir leur foi : « Ça n’était jamais ennuyeux et ça nous a fait prendre conscience que l’on ne connaît pas grand-chose » disent-ils.Ce matin, jour du départ, au détour d’un couloir de l’hôtel Casa Nova à Jérusalem, j’entends :
« Oh non, déjà fini… C’est vraiment trop court ! »
… et du curé de la paroisse, au Jourdain, sur les lieux supposés du Baptême du ChristQuel cadeau pour moi ! Arriver dans une nouvelle paroisse et, dès le deuxième mois, passer une semaine en Terre Sainte avec près de 70 paroissiens, cela n’arrive pas tous les jours. Tout était prêt : je n’avais plus qu’à faire ma valise.Un moment a été particulière-ment significatif. C’était au lieu du baptême de Jésus. Après avoir rappelé l’épisode biblique et fait renouveler la profession de foi baptismale des pèlerins, j’ai versé de l’eau du Jourdain sur chacun en lui disant : « Si quelqu’un est dans le Christ, il est une créature nouvelle » (2Co 5, 17). Après que j’ai fait aussi la démarche, tous ont prié pour moi et mon ministère. En plagiant saint Augustin, je dirais : « pour vous, je suis prêtre ; avec vous je suis chrétien ». n
Jocelyne Le Pivain
Sur les traces de Jésus
Légendes des photos, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres." Jean 13,14 (Vitrail de la cathédrale de Chartres)
Légendes des photos, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres." Jean 13,14 (Vitrail de la cathédrale de Chartres)
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Pour une publicité
dans ce journal06 60 40 51 86
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a c t u a l i t é s a c t u a l i t é s
Depuis le 3 décembre 2017, les évêques de France ont modifié le texte du Notre Père. En quoi consiste cette modification ?Depuis que la liturgie a pu être célébrée en français, nous disions « et ne nous soumets pas à la ten-tation », alors que nous dirons désormais « et ne nous laisse pas entrer en tentation ».
Avant tout, que voudriez-vous nous dire sur cette prière ?Il s’agit de la prière chrétienne par excellence. Elle a été enseignée par le Christ lui-même à ses disciples, et il leur a prescrit de prier ainsi. Depuis, l’Église la transmet à tous ceux qui deviennent chrétiens par le baptême.
Si cette prière est si vénérable, comment est-il possible de la changer ?Nous ne changeons pas les sources
de l’Écriture ni de la Tradition. Nous avons principalement deux versions, dans l’Évangile, en grec, ainsi que la version latine et ne nos inducas in tentationem qui n’ont jamais varié. C’est simplement la traduction en français que l’on a cherché à améliorer pour être plus fidèle à ces sources et au sens de la foi de l’Église qui est sans cesse nourrie de l’ensemble de la Bible.
Quelles sont donc les raisons de ce changement ?Premièrement, la traduction pré-cédente pouvait laisser entendre que Dieu pourrait être l’auteur de la tentation, ce que l’Écriture nie absolument. Dieu, en effet, ne peut être tenté de faire le mal, et lui-même ne tente personne. Deuxièmement, il s’agit clairement « d’entrer quelque part ». Le choix de retrouver ce sens permet de faire écho à l’épisode biblique où
les fils d’Israël, se sentant aban-donnés, tentèrent le Seigneur et où Moïse appela ce lieu Massa, qui signifie “Tentation”. Il est intéressant aussi de rapprocher cette demande du Notre Père de l’exhortation du Christ à ses disciples à l’heure de son agonie : « Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation. » n
Propos recueillis par Hervé Rabec
Éclairage de l’abbé Bettoli, curé de Viroflay.
Le nouveau Notre Père
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N’hésitez pas à copier et à diffuser ce dessin d’Agnès Kiefer !
Hommage posthume à un ami de Viroflay
Né le 7 août 1914 et mort le 2 octobre 1986, l’abbé Jean Carmignac a consacré une grande par-tie de sa vie aux origines et aux traductions des évangiles de Matthieu, Marc et Luc. Il s’appuya beaucoup sur les textes en hébreu, araméen, grec et latin, et notamment sur les manuscrits trouvés dans des grottes à Qumran, en Cisjordanie, dans les années 50. En janvier 1969 il pré-senta une thèse à l’Institut catholique de Paris devant le cardinal Daniélou pour laquelle il obtint la mention la plus élevée Summa cum laude. Il écrivit de nombreux articles et livres, notamment A l’écoute du Notre Père. Il anima également un groupe d’étude de la Bible à Viroflay, de 1982 à 1986.
Hervé Rabec (avec l’aide de Roger Le Masne)
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Journal “Notre-Dame-du-Chêne”Abonnement année 2018 – 28, rue Rieussec – 78220 Viroflay
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Télégrammes paroissiaux D u 1 1 n o v e m b r e a u 2 0 d é c e m b r e 2 0 1 7Nous avons célébré le baptême de : Victor Vezier, Anastasie La Combe, Élie De Laage, Martin Charmetant, Jules Planchon, Manon D'herouville, Abigaïl Der La Burgade, Marion Corneille Trouiller, Victor Fauco.Nous prierons pour : Serge Bailly (87 ans), Marcelle Daguillon (95 ans), Denise Etievant (83 ans), décédés ces dernières semaines.
Une pUblication de la paroisse catholiqUe de Viroflay http ://Viroflay-catholiqUe-yVelines. cef. fr
directeUr de la pUblication : Monsieur l’abbé Bruno Bettolirédaction : Hervé et Marie-Aude Rabec, e-mail : [email protected] : 28, rue Rieussec- Viroflay – Tél. : 01 30 24 71 87 – 20 Eédition et pUblicité : Bayard Service – Île-de-france-centre – 18 rue Barbès – 92128 Montrouge Cedex – Tél. : 01 74 31 74 10 – www.bayard-service.comsecrétaire de rédaction : Sophie Agueh – mise en page : Cécile Martinimpression : L’Artésienne (62) Liévin – photo de coUVertUre : © ALAin PinOGes/CiriCCe numéro a été tiré à 6 300 exemplaires – dépôt légal : 3e trimestre 2018
Journal de la paroisse catholique de Viroflay
Un enfant de Viroflay devient archevêque de Paris !Archevêque de Paris depuis le 6 janvier der-nier, Monseigneur Michel Aupetit a grandi à Chaville et à Viroflay. Il fit des études de médecine, et exerça jusqu’en 1990, avant d’entrer au séminaire. Il était évêque de Nanterre depuis avril 2014. Connu et appré-cié pour son grand sourire et sa gentillesse, il est également réputé pour ses chroniques « ciselées » sur Radio Notre Dame, où son humour, ses connaissances médicales et sa foi se mêlent avec intelligence.
Inf s paroissialesMesses dominicales• Samedi : 18 h, Notre-Dame du Chêne.• Dimanche : 9 h 30, Saint-Eustache.
11 h, Notre-Dame du Chêne. 18 h 30, Saint-Eustache.
Messes de semaineÀ la maison paroissiale :• Lundi : 9 h (hors vacances scolaires).À Saint-Eustache :• Mardi et mercredi : 19 h • Jeudi et vendredi : 9 h,
avec adoration jusqu’à 10 h 30 (le 3e vendredi du mois, messe pour les malades) • Samedi : 9 h.
Accueil à l’église Notre-Dame du ChêneDu lundi au vendredi de 14 h 30 à 17 h 30 (17 h de décembre à mars).
Accueil et secrétariat28, rue Rieussec – Tél. : 01 30 24 13 40Du mardi au samedi de 9 h 30 à 12 h.
Permanence de l’abbé Bruno Bettoli• Vendredi de 17 h 45 à 19 h 30.
Confessions• à Saint-Eustache mardi et mercredi de 18 h à 19 h,
jeudi et vendredi de 9 h 30 à 10 h 30, samedi à 9 h 30 après la messe.
• à Notre-Dame du Chêne durant la permanence.
© A
lain
PIN
OG
ES/C
IRIC
Coupon à présenter à l’entrée de l’église Notre-Dame du Chêne le dimanche 11 mars à 9 h 30 :
Bon pour un mini-stage « Grâce Mat’ » de 1 h 15 de découverte de la
messe (pour tous âges).