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J’étais malade et vous m’avez visité Journal de la paroisse catholique de Viroflay - N o 528 - février 2018 61 e année - 4 E http://viroflay-catholique-yvelines.cef.fr Visiter les malades « Le service de l’Église envers les malades  et  ceux  qui  s’occupent  d’eux,  doit  se  poursuivre  avec  une  vigueur  toujours  nouvelle, dans la fidélité au mandat du  Seigneur  et  en  suivant  l’exemple  très  éloquent de son Fondateur et Maître. »  Ces  mots  du  message  du  Pape  pour  la  26 e journée  mondiale  du  malade  (11  février  2018)  nous  disent  la  solli- citude  qui  doit  être  celle  de  tous  les  chrétiens  envers  les  personnes  forte- ment atteintes dans leur santé. Ce sont  ces frères et sœurs qui nous appellent à  venir auprès d’eux, et c’est aussi le Christ  lui-même qui s’identifie à eux et qui nous  appelle en disant : « J’étais malade, et vous  m’avez visité » (Mt 25, 36). Si cet appel est une exigence pour le  chrétien,  nous  savons  qu’il  résonne  aussi  dans  le  cœur  de  tout  homme.  N’ayons donc pas peur de nous faire  proches de ceux qui sont malades chez  eux,  en  maison  de  retraite,  dans  les  hôpitaux. Soyons avec eux aussi dans  leurs derniers instants. Et moi-même,  prêtre de Jésus Christ, conduisez-moi  jusqu’à eux.  n Abbé Bruno Bettoli, curé de Viroflay édito Vous aimez les grasses matinées ? La messe vous ennuie ? Les deux ?… Pour vous : un cadeau en page 12 à découper !

J’étais malade - Notre-Dame du chêne · 2018. 2. 11. · sait le sacrement des malades dans le cadre de la messe dominicale, je me suis souvenue d’un respon-sable de catéchisme,

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J’étais maladeet vous m’avez visité

Journal de la paroisse catholique de Viroflay - No 528 - février 2018

61e

ann

ée -

4 E

http://viroflay-catholique-yvelines.cef.fr

Visiter les malades« Le service de l’Église envers les malades 

et  ceux  qui  s’occupent  d’eux,  doit  se 

poursuivre  avec  une  vigueur  toujours 

nouvelle, dans  la  fidélité au mandat du 

Seigneur  et  en  suivant  l’exemple  très 

éloquent de son Fondateur et Maître. » 

Ces  mots  du  message  du  Pape  pour 

la  26e  journée  mondiale  du  malade 

(11  février  2018)  nous  disent  la  solli-

citude  qui  doit  être  celle  de  tous  les 

chrétiens  envers  les  personnes  forte-

ment atteintes dans leur santé. Ce sont 

ces frères et sœurs qui nous appellent à 

venir auprès d’eux, et c’est aussi le Christ 

lui-même qui s’identifie à eux et qui nous 

appelle en disant : « J’étais malade, et vous 

m’avez visité » (Mt 25, 36).

Si cet appel est une exigence pour  le 

chrétien,  nous  savons  qu’il  résonne 

aussi  dans  le  cœur  de  tout  homme. 

N’ayons donc pas peur de nous  faire 

proches de ceux qui sont malades chez 

eux,  en  maison  de  retraite,  dans  les 

hôpitaux.  Soyons  avec  eux  aussi  dans 

leurs derniers  instants. Et moi-même, 

prêtre de  Jésus Christ, conduisez-moi 

jusqu’à eux. n

Abbé Bruno Bettoli, curé de Viroflay

édito

Vous aimez les grasses matinées ? La messe vous ennuie ? Les deux ?… Pour vous : un cadeau en page 12 à découper !

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D ans notre vie, il y a des joies et des épreuves. La santé est un cadeau quand on l’a, 

une épreuve quand elle est altérée, provisoirement  ou  durablement. Cela fait partie de la vie mais com-ment le vivre dans la foi chrétienne ?L’épître de  Jacques, dans  le nou-veau Testament, nous décrit ce qui a été très tôt une pratique dans les communautés chrétiennes :« Quelqu’un parmi vous est-il malade ? Qu’il appelle les prêtres de l’Église et que ceux-ci prient sur lui, en l’oignant d’huile  au  nom  du  Seigneur.  Et  la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le rétablira, et s’il a com-mis des péchés, ils lui seront pardon-nés. » (chapitre V, versets 14-15).Ce faisant, les communautés chré-tiennes se mettaient à  l’exemple du  Christ,  à  qui  on  amenait  les malades,  les  infirmes  pour  qu’il leur impose les mains. Jésus se fai-sait proche de ceux qui souffraient. Ainsi,  lorsqu’il  croise  le  cortège funèbre du fils d’une veuve :« En voyant la femme, le Seigneur fut rempli de compassion pour elle et lui dit : “Ne pleure pas !” » (Évangile Luc, chapitre VII, verset 13).

Et nous, que faisons-nous ?Quand  nous  frappe  une  grosse épreuve  de  santé,  passagère  ou durable,  nous  tournons-nous vers  le Christ ? Le sacrement des malades,  c’est  cela :  la  grâce  de Dieu  donnée  dans  un  moment d’épreuve. Ce n’est pas  le sacre-ment de la mort : le rituel parle sur-tout de guérison. Personnellement, je l’ai vécu deux fois. Alors, on se sent fragile. Même avec de bonnes chances de s’en tirer (ce fut mon cas),  l’aide de Dieu, avec qui on a tant bien que mal essayé de che-miner, on la demande, on l’implore.La vieillesse n’est pas une mala-die, mais nos moyens physiques, mentaux  parfois,  diminuent.  Il faut renoncer à notre autonomie. Comme l’illustre cette parole de Jésus  à  Simon-Pierre  même  si ce  n’est  pas  son  sens  premier : 

« … Quand tu étais  jeune,  tu met-tais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu  étendras  les  mains,  et  c’est  un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. »  (Évangile de  Jean, chapitre XXI, verset 18)C’est pourquoi, ce sacrement est aussi  proposé  à  des  personnes âgées, pour demander à Dieu de les accompagner et les soutenir.Vous êtes dans le grand âge, éprou-vés dans votre  santé :  grands ou petits, n’hésitez pas et venez, le 11 février, à la messe de 11 h, entourés de  la communauté des chrétiens  qui  vous  accueille  et prie avec vous, recevoir  la grâce du Seigneur, sa bénédiction et sa force, pour traverser l’épreuve et vivre de sa vie. n

Denis Rosset

Recevoir le sacrement des malades : de quoi s’agit-il ? Qui est concerné ?

À noterSacrement des malades lors de la messe du 11 février à 11 heures :vous souhaitez davantage d’informations pour vous ou pour un proche ?Appelez le 01 30 24 13 40

« Demandons à Dieu de nous accompagner dans l’épreuve de la maladie. » Le 11 février, à la messe de 11 heures à Notre-Dame du Chêne, le sacrement des malades sera proposé. À qui et pourquoi ?

L e Marché de Noël proposait cette année un nouveau stand : offrir un ou plusieurs de nos talents cachés. « De quel talent, de quel 

don le Seigneur m’a-t-il doté pour en faire profiter un voisin, une personne  inconnue ? » s’interrogeaient les donateurs.Beaucoup de talents se sont alors révélés. Les plus attachants sont venus d’adolescents ou même d’enfants : l’un a proposé une fois par semaine de faire vos courses à trottinette, l’autre de distraire une personne avec des jeux de société, d’autres une soirée récréative avec trompette et violon, l’organisation et l’animation d’une chasse au tré-sor,  la réparation d’un vélo. Les plus magiques proposaient de participer à un après-midi fami-lial de chants de Noël ou une soirée d’animation avec guitare et chansons populaires.La découverte de ces talents a permis – et conti-nue – de créer du lien entre néophytes et pas-sionnés, entre générations, et entre des parois-siens qui jusqu’alors ne se connaissaient pasCes échanges ont surtout permis de mesurer la richesse des dons partagés et de confirmer que Notre-Dame du Chêne possédait de véritables talents. Laissons maintenant germer ces graines et agir l’Esprit saint. n

Rosane Le Guen

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J e  souffrais  en  permanence depuis de longues années d’une maladie  respiratoire devenue 

invalidante. On m’avait proposé la greffe depuis 2014 – ce que je refu-sais à cause des risques. J’attendais une  autre  solution.  J’étais  allée plusieurs fois à Saint Nicolas des Champs.  J’avais compris qu’il n’y aurait pas de guérison miraculeuse.Une amie m’a proposé  le sacre-ment des malades.  Je voulais être accompagnée  dans  la  prise  de décision d’accepter la greffe. Je ne voulais pas  laisser à mes enfants le  sentiment  que  je  me  serais laissé mourir.J ’a i   reçu  le  sacrement  en février 2017,  j’étais accompagnée d’une de mes filles et de mes amis. Après  le  sacrement,  j’ai  compris qu’il fallait que je m’en remette au Seigneur quelle que soit  la  façon de guérir. Le sacrement a été pour moi une étape importante. La grâce reçue par ce sacrement a été que j’ai pris la décision de l’opération.J’ai été opérée  le 15  juillet 2017. Une  semaine  avant  l’opération j’ai invité mes quatre enfants dans mon  appartement  et  ensemble 

nous  avons  prié  en  demandant l’intercession de saint Charbel 1.L’opération  s’est  extrêmement bien passée. Elle a été très simple, pas de complication. J’étais tout de suite réveillée en sortant du bloc. Les poumons du donneur étaient compatibles. Il n’y avait pas d’anti-corps. La suite à moyen terme est bonne.  C’est  déjà  le  cinquième mois, et je vais bien !Je voudrais clamer que  le sacre-ment  des  malades  n’est  pas réservé aux gens qui vont mourir ; j’ai la cinquantaine ! J’ai ressenti la 

confiance, que je n’étais pas seule dans l’épreuve. Spirituellement ma souffrance n’était pas  vaine. Elle avait une finalité.Le  sacrement  m’avait  encoura-gée à avoir  l’humilité d’accepter ce qu’on me proposait, d’avancer en confiance dans  la maladie, de rester  à  l’écoute  de  la  volonté du  Seigneur,  de  m’en  remettre à sa volonté ; quand on est alors accompagné, on est en confiance. n

FD1.  Saint Charbel est un ermite maronite 

libanais du XIXe siècle.

J’ ai reçu deux  fois  le sacre-ment des malades. La pre-mière fois c’était avant une 

intervention  chirurgicale  impor-tante avec 50 % de chance de réus-site. Le sacrement des malades fut un grand moment de bonheur. En allant à l’hôpital,  je ressentais une 

grande sérénité, un calme absolu et  aucune  appréhension,  car  je savais que le Seigneur était présent à mes côtés ; et l’intervention s’est très bien passée.La deuxième fois ; j’ai reçu le sacre-ment des malades lors de la jour-née des malades en février 2016. 

Je  vivais  un  moment  difficile  et ressentais  le  besoin  de  retrou-ver  la paix  intérieure ; et  lors du sacrement j’ai reçu cette grâce et retrouvé  la  confiance et  la  paix. Merci mon Dieu. n

YM

I l y a quelques années, nous avons été confrontés à la maladie de notre plus  jeune fille. Lorsque 

j’ai appris que  la paroisse propo-sait le sacrement des malades dans le cadre de  la messe dominicale, je me suis souvenue d’un respon-sable de catéchisme, qui avait reçu lui-même ce sacrement quelques années plus tôt, et qui nous avait dit avec humour les mots suivants : « comme vous pouvez le constater, le sacrement des malades ne fait pas mourir ! ».C’est  donc  tout  naturellement que j’ai demandé au Père si notre 

petite  fille  pouvait  participer  à cette cérémonie. Notre  fille, qui avait  tout  juste quatre ans, était un peu agitée par un  lourd trai-tement de corticoïdes et a bien distrait  l’assemblée, en particulier son entourage beaucoup plus âgé. Elle  a néanmoins  reçu ce  sacre-ment avec une grande  solennité et j’ai toujours pensé que nous en étions ressorties toutes  les deux beaucoup plus  fortes pour pour-suivre notre  long combat contre la maladie. n

OL

D epuis  deux  ans,  nous portons  la  communion à Madeleine qui ne peut 

plus se déplacer facilement.Même si cette mission est assez simple,  elle  exige  d’être  faite sérieusement  après  une  petite initiation.La paroisse met à notre disposi-tion  un  petit  livret  pour  guider notre prière.N’étant pas toujours disponibles, nous nous relayons avec une autre paroissienne pour assurer ce ser-vice. Ainsi Madeleine peut  rece-voir l’Eucharistie presque tous les week-ends.

Progressivement,  ce  temps  de prière  avec  Madeleine,  toujours très  riche,  a  créé,  un  lien  fort entre nous :le  partage  de  l’Évangile  domini-cal  nous  édifie  réciproquement et prolonge  l’assemblée domini-cale fraternelle et chaleureuse de notre paroisse.Lorsque  nous  traversons  une épreuve  ou  une  difficulté,  nous la  partageons  avec  elle  et  nous sommes assurés de sa prière.Nous apprenons à veiller un peu sur  elle  et  avons  découvert  le réseau de bonnes âmes qui  l’en-tourent dans sa vieillesse.

Beaucoup de personnes diminuées par l’âge ou la maladie sont isolées et attendent de pouvoir recevoir l’Eucharistie.  Elles  comptent  sur nous,  paroissiens  vaillants,  pour maintenir le lien avec le Christ et avec notre communauté. C’est un service simple, peu contraignant et pour lequel nous recevons autant que nous donnons. n

Erlé et Clara

J’ ai reçu le sacrement des malades à deux reprises.  Le  sacre-

ment  des  malades  m’a conforté dans la foi et dans l’espérance en la résurrec-tion et  la vie éternelle. Et chose  importante,  il  m’a permis également de rece-voir le pardon de Dieu. n

AF

Je ne suis pas venu pour les bien portants, mais pour les malades

« Être accompagnée »

La foi et l’espérance

« Une grande sérénité »

Personnes ayant reçu le sacrement, proches des personnes malades ou bénévoles apportant la communion, ils ont accepté de témoigner  pour Notre-Dame du Chêne.

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Face à la maladie d’un jeune enfant

Apporter la communion

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À noterPour apporter la communion, contacter : Christiane Donger au 01 30 24 12 94 ou [email protected]

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L a Rochefoucauld 1 nous disait « Je n’ai peur de rien, à part de la mort… parce que la mort, 

comme  le  soleil, est  la  seule chose qu’on ne peut pas regarder en face ».

Pourquoi a-t-on peur de la mort ?C’est parce que nous avons perdu l’habitude  de  la  côtoyer.  Il  y  a 100 ans, une personne de 40 ans avait connu une dizaine de deuils proches.  Désormais  seulement 25 % des décès ont lieu au domi-cile. Les  familles sont dispersées et parfois  les  liens  familiaux sont appauvris. La mort est virtuelle, on 

la voit dans  les  films ou  les  jeux, mais elle n’est plus « familière ».Mais cette difficulté à affronter  la mort  n’est  pas  uniquement  liée à  notre  société  contemporaine. L’Homme est  fondamentalement dans une dynamique de vie. Perdre un être cher est  infiniment dou-loureux ; même Jésus a pleuré son ami Lazare  (Évangile de  Jean 11, 

33-35). La mort est un arrache-ment de  la terre. Si nous, catho-liques, sommes convaincus que la mort  est  un  passage  vers  la Vie éternelle, cela n’enlève pas la dou-leur de l’absence, mais ouvre une espérance qui permet de croire que la personne défunte est près de son Seigneur.Avec Visitatio, le service d’accom-pagnement de la fin de vie à domi-cile que je contribue à développer, nous constatons à quel point ce temps de la  fin de vie est à vivre intensément et  surtout  à parta-ger. Notre équipe, composée de professionnels et de volontaires, contribue à aider  les proches,  les amis, les voisins à entourer la per-sonne malade pour sortir du tout médical et favoriser des échanges vrais, la transmission de souvenirs, le rapprochement des  fratries,  la préparation  spirituelle  au  grand départ… C’est difficile, on se sent 

gauche, envahi par l’émotion, mais tous  les témoignages montrent à quel point ce temps est plein. Cela se fait simplement, d’abord par des actes de charité concrète, par une attention ajustée à leur corps sou-vent souffrant. L’écoute qui  favo-rise  l’émergence  des  émotions, ou une simple présence, quand la communication est difficile,  sont des trésors pour ceux qui restent et un baume pour ceux qui partent. Faites-vous ce cadeau inestimable : « On pense que ce sont  les vivants qui  ferment  les yeux des mourants. En réalité, ce sont  les mourants qui ouvrent les yeux des vivants 2. » n

Jean-François Vié www.visitatio.org

1. François de La Rochefoucauld, 1613-1680, moraliste français du XVIIe siècle. 

2.  Citation de Gian Domenico Borasio dans Mourir.

Avec d’autres Viroflaysiens, je suis membre de Visitatio, le service d’accompagnement de la fin de vie à domicile.

Face à la fin de vie

De quoi s’agit-il ?Selon la loi Claeys-Leonetti de 2016, « Toute personne majeure peut rédiger des directives anticipées pour le cas où elle serait un jour hors d’état d’expri-mer sa volonté. Ces directives expri-ment la volonté de la personne relative à sa fin de vie en ce qui concerne les conditions de la poursuite, de la limi-tation, de l’arrêt ou du refus de traite-ment ou d’acte médicaux. »

Des directives anticipées pour quoi faire ?Réfléchir  à  ce  que  je  souhaite jusqu’aux derniers instants de ma vie, c’est un acte de lucidité et de courage. C’est aider de façon anti-cipée mes proches et mon méde-cin, grâce au dialogue instauré.  Ils prendront  alors  les  meilleures décisions,  respectueuses  de  la 

déontologie médicale et de mes attentes exprimées. En ce sens, les directives anticipées sont utiles et méritent d’être encouragées.Dans la pratique, il n’est cependant pas facile de les rédiger. Comment, par avance, prévoir ce qui me sera bénéfique dans des situations diffi-ciles que je ne peux toutes imagi-ner ? D’autant qu’on n’a pas forcé-ment le même avis devenu malade que lorsqu’on est bien portant…Alliance Vita propose un  formu-laire né des nombreuses années d’écoute assurée par son service d’aide SOS  fin de  vie  (voir  enca-dré). Ce document est ancré dans le  réel,  car  inspiré  par  les  mul-tiples témoignages reçus.  Il  invite à  un  accompagnement  médical et humain profondément respec-tueux des personnes en fin de vie et de leur entourage.Concrètement,  le  formulaire est inséré  dans  un  guide  explicatif téléchargeable sur  le site sosfin-devie.org. Il est constitué de deux parties :  ce  que  je  souhaite  voir 

respecté si je ne suis plus capable de m’exprimer, et la personne de confiance que je choisis.Ayons conscience que nous serons de plus en plus sollicités, à tout âge, pour rédiger ces directives antici-pées :  lors d’un séjour à  l’hôpital, à  l’entrée  dans  une  maison  de retraite, ou au cours d’une consul-tation médicale…Autant commencer à y réfléchir et à se préparer, sachant que ce docu-ment est révisable à tout moment. En parler à son médecin et choisir sa personne de confiance consti-tuent un bon préalable ! n

L’équipe Alliance Vita de Viroflay

Le 19 octobre dernier, l’équipe d’Alliance Vita de Viroflay (comme une centaine d’équipes ailleurs en France) est allée à la rencontre des Viroflaysiens pour leur parler de « directives anticipées ».

Directives anticipées : comment s’y préparer ?

À noterContact par mail à [email protected] ou par téléphone au 01 42 71 32 94.

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Notre équipe, composée

de professionnels et de volontaires, contribue à aider

les proches, les amis, les voisins à entourer la personne malade pour sortir du tout médical et favoriser des échanges vrais,

la transmission de souvenirs…

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Page 5: J’étais malade - Notre-Dame du chêne · 2018. 2. 11. · sait le sacrement des malades dans le cadre de la messe dominicale, je me suis souvenue d’un respon-sable de catéchisme,

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V i e p a r o i s s i a l eV i e p a r o i s s i a l e

« Pèleriner » c’est se mettre en marche et cheminer intérieurement, accepter de se laisser toucher, trans-former par le Christ. Partir dans le cadre d’une proposition paroissiale est un plus pour le moment vécu ensemble  et  un  ciment  pour  la communauté. Chacun est parti avec une motivation et une attente diffé-rentes et chacun aura reçu parfois au-delà de ce qu’il attendait. Signe particulier :  les  familles venues en nombre,  17  jeunes  de  moins  de 18 ans, une composante  forte du pèlerinage. Nous  vous  invitons  à commencer avec nous ce voyage sur les pas du Christ dans ce pays où la paix est si fragile.

Quelques échos des plus jeunes…Baptiste,  Félicité,  Louise,  Louis Marie, Antoine…  Quand  leurs parents  leur  ont  annoncé  le départ en Terre Sainte,  les  jeunes pèlerins de notre groupe, ravis de l’aventure ont, pour certains, émis quelques réserves : « Ne va-t-on pas trop prier ? » « Est-ce que ça va être dangereux dans ce pays en guerre ? »Leurs préventions sont vite tom-

bées. Ils ont tout aimé, surtout le désert du Néguev,  la Mer Morte, la  traversée en bateau du  lac de Tibériade… Et  sont eux-mêmes étonnés  d’avoir  été  moins  tou-chés par les lieux saints : « On a été gênés par la foule des visiteurs et le décorum ».Ils  sont  aussi  ravis  d’avoir  ainsi eu l’occasion de mieux connaître notre nouveau curé le Père Bettoli : « On a vu que l’on ne fait pas que prier, on a pu parler, jouer avec lui et il nous a fait rire avec ses bonnes blagues ».Certains soulignent que voyager en groupe avec des paroissiens de tous  âges  leur permettra de  les retrouver sur le parvis le dimanche pour échanger avec eux.Les enseignements,  les  temps en équipes  de  partage  et  les  com-mentaires de la guide leur donnent envie de se plonger dans l’Ancien Testament  et  d’approfondir  leur foi : « Ça n’était  jamais ennuyeux et ça  nous  a  fait  prendre  conscience que l’on ne connaît pas grand-chose » disent-ils.Ce  matin,  jour  du  départ,  au détour  d’un  couloir  de  l’hôtel Casa Nova à Jérusalem, j’entends : 

« Oh non, déjà fini… C’est vraiment trop court ! »

… et du curé de la paroisse, au Jourdain, sur les lieux supposés du Baptême du ChristQuel  cadeau  pour moi ! Arriver dans  une  nouvelle  paroisse  et, dès le deuxième mois, passer une semaine en Terre Sainte avec près de 70 paroissiens, cela n’arrive pas tous  les  jours. Tout était prêt :  je n’avais plus qu’à faire ma valise.Un  moment  a  été  particulière-ment  significatif.  C’était  au  lieu du baptême de Jésus. Après avoir rappelé  l’épisode biblique et  fait renouveler  la  profession  de  foi baptismale des pèlerins,  j’ai versé de l’eau du Jourdain sur chacun en lui disant : « Si quelqu’un est dans le Christ,  il est une créature nouvelle » (2Co 5, 17). Après que j’ai fait aussi la démarche,  tous ont prié pour moi et mon ministère. En plagiant saint Augustin,  je  dirais :  « pour vous, je suis prêtre ; avec vous je suis chrétien ». n

Jocelyne Le Pivain

Sur les traces de Jésus

Légendes des photos, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres." Jean 13,14 (Vitrail de la cathédrale de Chartres)

Légendes des photos, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres." Jean 13,14 (Vitrail de la cathédrale de Chartres)

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a c t u a l i t é s a c t u a l i t é s

Depuis le 3 décembre 2017, les évêques de France ont modifié le texte du Notre Père. En quoi consiste cette modification ?Depuis que  la  liturgie  a pu être célébrée en français, nous disions « et ne nous soumets pas à la ten-tation »,  alors  que  nous  dirons désormais « et ne nous laisse pas entrer en tentation ».

Avant tout, que voudriez-vous nous dire sur cette prière ?Il s’agit de la prière chrétienne par excellence. Elle a été enseignée par le Christ lui-même à ses disciples, et  il  leur a prescrit de prier ainsi. Depuis, l’Église la transmet à tous ceux qui deviennent chrétiens par le baptême.

Si cette prière est si vénérable, comment est-il possible de la changer ?Nous ne changeons pas les sources 

de  l’Écriture  ni  de  la Tradition. Nous avons principalement deux versions, dans  l’Évangile, en grec, ainsi que la version latine et ne nos inducas  in   tentationem  qui  n’ont jamais varié. C’est simplement  la traduction  en  français  que  l’on a cherché à améliorer pour être plus  fidèle  à  ces  sources  et  au sens de  la  foi de  l’Église qui est sans cesse nourrie de l’ensemble de la Bible.

Quelles sont donc les raisons de ce changement ?Premièrement,  la traduction pré-cédente pouvait  laisser entendre que Dieu pourrait  être  l’auteur de  la tentation, ce que  l’Écriture nie absolument. Dieu, en effet, ne peut  être  tenté  de  faire  le  mal, et  lui-même ne  tente personne. Deuxièmement, il s’agit clairement « d’entrer quelque part ». Le choix de retrouver ce sens permet de faire écho à l’épisode biblique où 

les  fils d’Israël,  se  sentant aban-donnés,  tentèrent  le Seigneur et où  Moïse  appela  ce  lieu  Massa, qui  signifie  “Tentation”.  Il  est intéressant  aussi  de  rapprocher cette  demande  du  Notre  Père de  l’exhortation du Christ à ses disciples à  l’heure de son agonie : « Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation. » n

Propos recueillis par Hervé Rabec

Éclairage de l’abbé Bettoli, curé de Viroflay.

Le nouveau Notre Père

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N’hésitez pas à copier et à diffuser ce dessin d’Agnès Kiefer !

Hommage posthume à un ami de Viroflay

Né le 7 août 1914 et mort le 2 octobre 1986, l’abbé Jean Carmignac a consacré une grande par-tie de sa vie aux origines et aux traductions des évangiles de Matthieu, Marc et Luc. Il s’appuya beaucoup sur les textes en hébreu, araméen, grec et latin, et notamment sur les manuscrits trouvés dans des grottes à Qumran, en Cisjordanie, dans les années 50. En janvier 1969 il pré-senta une thèse à l’Institut catholique de Paris devant le cardinal Daniélou pour laquelle il obtint la mention la plus élevée Summa cum laude. Il écrivit de nombreux articles et livres, notamment A l’écoute du Notre Père. Il anima également un groupe d’étude de la Bible à Viroflay, de 1982 à 1986.

Hervé Rabec (avec l’aide de Roger Le Masne)

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Abonnez-vous ! Réabonnez-vous !Nom : ..........................................................................................................................Adresse : ..................................................................................................................... Abonnement : 20 E – soutien : ..........E de préférence en chèque bancaire ou postalà l'ordre de journal Notre-Dame du Chêne

Journal “Notre-Dame-du-Chêne”Abonnement année 2018 – 28, rue Rieussec – 78220 Viroflay

Télégrammes paroissiaux D u 1 1 n o v e m b r e a u 2 0 d é c e m b r e 2 0 1 7Nous avons célébré le baptême de : Victor Vezier, Anastasie La Combe, Élie De Laage, Martin Charmetant, Jules Planchon, Manon D'herouville, Abigaïl Der La Burgade, Marion Corneille Trouiller, Victor Fauco.Nous prierons pour : Serge Bailly (87 ans), Marcelle Daguillon (95 ans), Denise Etievant (83 ans), décédés ces dernières semaines.

Une pUblication de la paroisse catholiqUe de Viroflay http ://Viroflay-catholiqUe-yVelines. cef. fr

directeUr de la pUblication : Monsieur l’abbé Bruno Bettolirédaction : Hervé et Marie-Aude Rabec, e-mail : [email protected] : 28, rue Rieussec- Viroflay – Tél. : 01 30 24 71 87 – 20 Eédition et pUblicité : Bayard Service – Île-de-france-centre – 18 rue Barbès – 92128 Montrouge Cedex – Tél. : 01 74 31 74 10 – www.bayard-service.comsecrétaire de rédaction : Sophie Agueh – mise en page : Cécile Martinimpression : L’Artésienne (62) Liévin – photo de coUVertUre : © ALAin PinOGes/CiriCCe numéro a été tiré à 6 300 exemplaires – dépôt légal : 3e trimestre 2018

Journal de la paroisse catholique de Viroflay

Un enfant de Viroflay devient archevêque de Paris !Archevêque de Paris depuis le 6 janvier der-nier, Monseigneur Michel Aupetit a grandi à Chaville et à Viroflay. Il fit des études de médecine, et exerça jusqu’en 1990, avant d’entrer au séminaire. Il était évêque de Nanterre depuis avril 2014. Connu et appré-cié pour son grand sourire et sa gentillesse, il est également réputé pour ses chroniques « ciselées » sur Radio Notre Dame, où son humour, ses connaissances médicales et sa foi se mêlent avec intelligence.

Inf s paroissialesMesses dominicales• Samedi : 18 h, Notre-Dame du Chêne.•  Dimanche : 9 h 30, Saint-Eustache. 

11 h, Notre-Dame du Chêne. 18 h 30, Saint-Eustache.

Messes de semaineÀ la maison paroissiale :• Lundi : 9 h (hors vacances scolaires).À Saint-Eustache :•  Mardi et mercredi : 19 h • Jeudi et vendredi : 9 h, 

avec adoration jusqu’à 10 h 30 (le 3e vendredi du mois, messe pour les malades) • Samedi : 9 h.

Accueil à l’église Notre-Dame du ChêneDu lundi au vendredi de 14 h 30 à 17 h 30 (17 h de décembre à mars).

Accueil et secrétariat28, rue Rieussec – Tél. : 01 30 24 13 40Du mardi au samedi de 9 h 30 à 12 h.

Permanence de l’abbé Bruno Bettoli•  Vendredi de 17 h 45 à 19 h 30.

Confessions•  à Saint-Eustache mardi et mercredi de 18 h à 19 h, 

jeudi et vendredi de 9 h 30 à 10 h 30, samedi à 9 h 30 après la messe.

•  à Notre-Dame du Chêne durant la permanence.

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Coupon à présenter à l’entrée de l’église Notre-Dame du Chêne le dimanche 11 mars à 9 h 30 :

Bon pour un mini-stage « Grâce Mat’ » de 1 h 15 de découverte de la

messe (pour tous âges).