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privee A proximitP de la nature, au d&ri- ment de la centralit@ et de son corollaire, I’espace public *I. Ce livre critique de la tension amena- geante d’une epoque qui ne correspondrait plus A la vie urbaine d’aujourd’hui ne decrit pas simplement la ville comme une systeme socio-spatial ou comme partie d’un reseau de villes, mais comme produit d’un amenagement du milieu faisant inter- venir les techniques, les representations de lieux de vie en sociW, et le milieu existant, du nature1 au construit. Ce llvre est B recommander car il est I’oeuvre d’une gkographe qui n’hesite pas 8 introduire la nature comme dimension urbaine dans son etude, a Iui donner mPme un r6le fondateur dans I’urbanisa- tion americaine alors que les disciplines de la ville ont effacP de leur analyse la dimen- sion concr@te et naturelle des milieux urbains. La geographic, elk-m@me, a pro&d@ a la substitution progressive de la dimension economique et sociale de I’espace urbain a la dimension materielle de la ville, essen- tiellement apprehendee, jusque dans les annees 1960, par I’analyse morpholo- gique. ParallHement, la nature a et6 Pcartee par le r6le que I’utopie urbaine lui a fait jouer et par la recherche de sa maltrise tech- nique dans I’urbanisme. Pourtant les problemes d’environnement urbain conferent aujourd’hui aux rapports soci&Ynature une importance accrue et font de leur comprehension une question sociale vive. Nathalie Blanc (Chercheur associC Ladyss, CNRS) Cinvention des pratiques dans I’agriculture. Vulgarisation et production locale de connaissance Jean-Pierre Darn? Karthala, publie avec le contours du CNRS, 1996,194 p. L ‘ouvrage de Jean-Pierre Dar& s’appuie sur quelque trente-cinq ans d’interven- tions et de @flexions de I’auteur puis du groupe qu’il a constitue en 1983, le Cerdal (Croupe d’experimentation et de recherche : developpement et actions localisees). Loin d’etre confine B des ques- tions strictement agricoles, ce travail engage chacun A r@flPchir sur les processus de production de connais- sances dans la sock%@,dans le tours des activites quotidiennes. II invite Pgalement B questionner, non pas la vie de labora- toire, mais les relations entre chercheurs, techniciens de terrain et praticiens, et envisage ces rapports entre science et pratique en s’efforcant d’eviter les Ccueils du scientisme aussi bien que ceux du populisme. Cette rr?flexion epistemolo- gique fait appel aussi bien aux travaux de la linguistique qu’a ceux de I’ethnologie et de la sociologic, disciplines de reference de I’auteur ; le ton est didactique et les exemples cites, puises dans les tres nombreux travaux de terrain de I’auteur et de son groupe, sont Pclairants. Le preambule de ce manuel 8 I’usage des jeunes g&&rations engagkes dans la recherche et le dPveloppement est particu- lierement heureux car I’auteur nous presente son itineraire personnel dans un univers dont il a d’abord partage la foi dans le progks. On y lit en filigrane I’his- toire de la vulgarisation et du developpe- ment agricole. Les neuf chapitres de I’ou- vrage sont rassembles en quatre parties. La premiere, qui regroups trois chapitres, est intitulee : a Decrire la production de connaissance dans le travail a.J.-P. Dark y justifie I’intMt et m@me la nkessite de privilegier I’etude des r&eaux, et en premier lieu du reseau local, car c’est au groupe qu’il assigne une fonction eminente dans ce qu’il nomme a laproduc- tion des normes ou mode/es qui encadrent et rendent possible I’octivit& des hdividus * (p. 54). Ce groupe professionnel local (G.P.L.) qui se situe au coeur des recherches - actions menees par le Gerdal est informel et constitue en fait de I’ensemble de ceux qui se reconnaissent entre eux comme agriculteurs sur le territoire d’une commune (ou d’une vallPe, note Darre). (1 Le GPL est co-actifdans un domaine au mains, celui de la production de connaissance poursavoir quoifuire n (p. 75). En d’autres termes : x Toute introduction d’une nouveauk? technique implique une rt%abora- tion de la jacon de concevoir la r&lit@ et d’&aluer /es actes, une r&isron des normes duns ces deux domaines * (p. 74). Que le G.P.L. soit producteur de normes n’implique nullement I’absence de conflits et une indiff&enciation des pratiques, c’est ce qu’indique le titre m@me du premier chapitre, ” Formes sociales et IibertP des choix individuels 9 de la seconde partie intitulee : X Pensee scientifique, pensee de la pratique : versant formes sociales m. En effet la norme est concue * commesyskkme de variantes : /a norme dit /es choixpossibles, pour un groupe ou un milieu donn& n (p. 88), et I’auteur insiste sur les multi-apparte- nances des agriculteurs membres du C.P.L., par lesquelles les idP,es circulent et se transforment. L’auteur observe aussi que * /es flets destructeurs d,ecertaines inno- vations sur un tissu social ne sent pas analy- sables au premier chef comme effets de logiques techniques, mais comme effets provoqups, le voulant ou non, par un groupe ou un ensemble de groupes sociaux sur un ensemble d’outres groupes sociaux. m La troisieme partie, intitulCe : * Pensee scientifique, pen&e de la pratique : versant formes de connaissance 8, aborde tout d’abord r les processus d’assimilation a I’expPrience locale n (titre du chapitre 6), en confrontant le langage et les systemes de classement des eleveurs et des techni- ciens, mais aussi les logiques de la produc- tion des eleveurs aux logiques du calcul des techniciens. J.-P. DarrP aboutit B la conclusion que, contrairement a la convic- tion implicite de beaucoup d’enseignants ou de vulgarisateurs, la science n’est pas la theorie de la pratique des praticiens. II milite pour une pCdagogie qui permette a la culture technique locale des praticiens d’avoir un avenir, c’est a dire de se trans- former sans soumission passive au discours scientifique-technicien, mais en intCgrant et maitrisant progressivement des techniques nouvelles, en fonction de leur veritable int&@t pour les agriculteurs ou eleveurs. Dans cette perspective, il invite le chercheur 8 entendre le praticien, c’est-&dire A reconnaitre que les m@mes mots n’ont pas le m@me sens pour I’un et I’autre et done a faire d’abord en sorte de s’entendre sur le sens des mots. Or, note malicieusement J.-P. Dark, les eleveurs, par exemple, sont plus entrain& 8 ces ajustements du sens que les scientifiques : NLes Beveurs sent soumis, de faGon constante, b la pression du discours scientifique-tech- nique alors que, c&2 chercheurs, cOst plutdt /‘inverse /. .I. Cette in&gcM d’experience produit une int?galitP Ppist&mologique : /es @ieveurs SontfamiliarisPs avec la consid&ation que plusieurs fa@ns de voir les chases peuvent coexister, que leur v&itP n’estpas n&essaire- ment celle du chercheur, et inversement n (p. 147). La quatrieme et derniPre partie de I’ou- vrage, intitulee : a Les voies de la coop&a- tion D,constitue precisement une invite aux chercheurs et techniciens a se familia- riser, eux aussi, non seulement avec la langue et I’univers des Pleveurs, mais Pgalement avec leur v&it@, leurs aspira- tions. II propose de renoncer au schema diffusionniste classique (r&ultats scienti- fiques-diffusion-mise en ceuvre), de passer de I’assimilation de B I’assimilation A, en prenant en compte le point de vue des sujets. Cette r@volution copernicienne s’Pnonce ainsi : = Ce quepeut apporter la connaissance scientifique aux praticiens, ce n’est doncpas le systPme conceptuel cens6 commander leurs pratiques, ce sent /es - NSS. 1998, vol. 6. no 3. 73-85

Jean-Pierre Darré,Editors, ,L'invention des pratiques dans l'agriculture. Vulgarisation et production locale de connaissance (1996) publié avec le concours du CNRS,Karthala 194

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privee A proximitP de la nature, au d&ri- ment de la centralit@ et de son corollaire, I’espace public *I. Ce livre critique de la tension amena- geante d’une epoque qui ne correspondrait plus A la vie urbaine d’aujourd’hui ne decrit pas simplement la ville comme une systeme socio-spatial ou comme partie d’un reseau de villes, mais comme produit d’un amenagement du milieu faisant inter- venir les techniques, les representations de lieux de vie en sociW, et le milieu existant, du nature1 au construit. Ce llvre est B recommander car il est I’oeuvre d’une gkographe qui n’hesite pas 8 introduire la nature comme dimension urbaine dans son etude, a Iui donner mPme un r6le fondateur dans I’urbanisa- tion americaine alors que les disciplines de la ville ont effacP de leur analyse la dimen- sion concr@te et naturelle des milieux urbains. La geographic, elk-m@me, a pro&d@ a la substitution progressive de la dimension economique et sociale de I’espace urbain a la dimension materielle de la ville, essen- tiellement apprehendee, jusque dans les annees 1960, par I’analyse morpholo- gique. ParallHement, la nature a et6 Pcartee par le r6le que I’utopie urbaine lui a fait jouer et par la recherche de sa maltrise tech- nique dans I’urbanisme. Pourtant les problemes d’environnement urbain conferent aujourd’hui aux rapports soci&Ynature une importance accrue et font de leur comprehension une question sociale vive.

Nathalie Blanc

(Chercheur associC Ladyss, CNRS)

Cinvention des pratiques dans I’agriculture. Vulgarisation et production

locale de connaissance

Jean-Pierre Darn? Karthala, publie avec le contours du CNRS, 1996,194 p.

L ‘ouvrage de Jean-Pierre Dar& s’appuie sur quelque trente-cinq ans d’interven-

tions et de @flexions de I’auteur puis du groupe qu’il a constitue en 1983, le Cerdal (Croupe d’experimentation et de recherche : developpement et actions localisees). Loin d’etre confine B des ques- tions strictement agricoles, ce travail engage chacun A r@flPchir sur les processus de production de connais- sances dans la sock%@, dans le tours des activites quotidiennes. II invite Pgalement B questionner, non pas la vie de labora- toire, mais les relations entre chercheurs, techniciens de terrain et praticiens, et

envisage ces rapports entre science et pratique en s’efforcant d’eviter les Ccueils du scientisme aussi bien que ceux du populisme. Cette rr?flexion epistemolo- gique fait appel aussi bien aux travaux de la linguistique qu’a ceux de I’ethnologie et de la sociologic, disciplines de reference de I’auteur ; le ton est didactique et les exemples cites, puises dans les tres nombreux travaux de terrain de I’auteur et de son groupe, sont Pclairants. Le preambule de ce manuel 8 I’usage des jeunes g&&rations engagkes dans la recherche et le dPveloppement est particu- lierement heureux car I’auteur nous presente son itineraire personnel dans un univers dont il a d’abord partage la foi dans le progks. On y lit en filigrane I’his- toire de la vulgarisation et du developpe- ment agricole. Les neuf chapitres de I’ou- vrage sont rassembles en quatre parties. La premiere, qui regroups trois chapitres, est intitulee : a Decrire la production de connaissance dans le travail a. J.-P. Dark y justifie I’intMt et m@me la nkessite de privilegier I’etude des r&eaux, et en premier lieu du reseau local, car c’est au groupe qu’il assigne une fonction eminente dans ce qu’il nomme a laproduc- tion des normes ou mode/es qui encadrent et rendent possible I’octivit& des hdividus * (p. 54). Ce groupe professionnel local (G.P.L.) qui se situe au coeur des recherches - actions menees par le Gerdal est informel et constitue en fait de I’ensemble de ceux qui se reconnaissent entre eux comme agriculteurs sur le territoire d’une commune (ou d’une vallPe, note Darre). (1 Le GPL est co-actifdans un domaine au mains, celui de la production de connaissance poursavoir quoifuire n (p. 75). En d’autres termes : x Toute introduction d’une nouveauk? technique implique une rt%abora- tion de la jacon de concevoir la r&lit@ et d’&aluer /es actes, une r&isron des normes duns ces deux domaines * (p. 74). Que le G.P.L. soit producteur de normes n’implique nullement I’absence de conflits et une indiff&enciation des pratiques, c’est ce qu’indique le titre m@me du premier chapitre, ” Formes sociales et IibertP des choix individuels 9 de la seconde partie intitulee : X Pensee scientifique, pensee de la pratique : versant formes sociales m. En effet la norme est concue * commesyskkme de variantes : /a norme dit /es choixpossibles, pour un groupe ou un milieu donn& n (p. 88), et I’auteur insiste sur les multi-apparte- nances des agriculteurs membres du C.P.L., par lesquelles les idP,es circulent et se transforment. L’auteur observe aussi que * /es flets destructeurs d,e certaines inno- vations sur un tissu social ne sent pas analy-

sables au premier chef comme effets de logiques techniques, mais comme effets provoqups, le voulant ou non, par un groupe ou un ensemble de groupes sociaux sur un ensemble d’outres groupes sociaux. m La troisieme partie, intitulCe : * Pensee scientifique, pen&e de la pratique : versant formes de connaissance 8, aborde tout d’abord r les processus d’assimilation a I’expPrience locale n (titre du chapitre 6), en confrontant le langage et les systemes de classement des eleveurs et des techni- ciens, mais aussi les logiques de la produc- tion des eleveurs aux logiques du calcul des techniciens. J.-P. DarrP aboutit B la conclusion que, contrairement a la convic- tion implicite de beaucoup d’enseignants ou de vulgarisateurs, la science n’est pas la theorie de la pratique des praticiens. II milite pour une pCdagogie qui permette a la culture technique locale des praticiens d’avoir un avenir, c’est a dire de se trans- former sans soumission passive au discours scientifique-technicien, mais en intCgrant et maitrisant progressivement des techniques nouvelles, en fonction de leur veritable int&@t pour les agriculteurs ou eleveurs. Dans cette perspective, il invite le chercheur 8 entendre le praticien, c’est-&dire A reconnaitre que les m@mes mots n’ont pas le m@me sens pour I’un et I’autre et done a faire d’abord en sorte de s’entendre sur le sens des mots. Or, note malicieusement J.-P. Dark, les eleveurs, par exemple, sont plus entrain& 8 ces ajustements du sens que les scientifiques : N Les Beveurs sent soumis, de faGon constante, b la pression du discours scientifique-tech- nique alors que, c&2 chercheurs, cOst plutdt /‘inverse /. .I. Cette in&gcM d’experience produit une int?galitP Ppist&mologique : /es @ieveurs SontfamiliarisPs avec la consid&ation que plusieurs fa@ns de voir les chases peuvent coexister, que leur v&itP n’estpas n&essaire- ment celle du chercheur, et inversement n (p. 147). La quatrieme et derniPre partie de I’ou- vrage, intitulee : a Les voies de la coop&a- tion D, constitue precisement une invite aux chercheurs et techniciens a se familia- riser, eux aussi, non seulement avec la langue et I’univers des Pleveurs, mais Pgalement avec leur v&it@, leurs aspira- tions. II propose de renoncer au schema diffusionniste classique (r&ultats scienti- fiques-diffusion-mise en ceuvre), de passer de I’assimilation de B I’assimilation A, en prenant en compte le point de vue des sujets. Cette r@volution copernicienne s’Pnonce ainsi : = Ce quepeut apporter la connaissance scientifique aux praticiens, ce n’est doncpas le systPme conceptuel cens6 commander leurs pratiques, ce sent /es

- NSS. 1998, vol. 6. no 3. 73-85

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moyens d’inint@grer des mat&laux conceptuels nouveaux d leur propre systPme conceptuel, assock! ZI leurpratique * (p. 160). S’adressant au scientifique, au technicien, au conseiller de terrain comme au chercheur en sciences sociales, I’auteur suggere ainsi une voie de cooperation : aider les prati- ciens a modifier leurs propres facons de voir, au lieu d’essayer de les convaincre de les oublier et de les remplacer. Tel est le programme de travail que s’est assign@ de tr& longue date Jean-Pierre Darre, qu’il a su appliquer de maniere exemplaire et faire partager B ceux qui ont et@ conduits 8 travailler avec lui, en France comme B I’etranger, au Gerdal ou ailleurs.

Jacques Remy (Inra)

BlODlVERSlTf

La biodiversite. Tout conserver ou l.out exploiter ? Marie-Helene Parizeau (textes r&mis

par) De Boecket a I’llniversite, collection (1 Sciences, ethiques, sociMs p, 1997, 214 u., 195 F.

C et ouvrage est une exploration pluri- disciplinaire de differentes facettes de

la diversite biologique. Le concept cle biodiversite est synonyme de conserva- tion des &osyst&mes mais egalement d’exploitation des ~1 ressources natu-

relies *. Lorsqu’il est traduit en termes biologiques, Pconomiques, juridiques et politiques, des inter&s et des valeurs 0pposCes apparaissent. Plus largement, la biodiversite nous oblige a penser notre relation B la nature : doit-on tout conserver et reduire I’@tre humain :I I’evo- lution naturelle 7 Ou doit-on tout contrbler, voire techniciser, la nature et I’@tre humain ? Le concept de biodiversite aurait peut-$tre cette vertu de nous inspirer a la fois des moyens pratiques et des visees philosophiques.

BIOTECHNOLOGIES La maitrise du vivant

Patrice Debr@

Flammarion, collection fl Dominos n, 1998, 128 p., 41 F.

Tout @tre vivant se compose d’une ou d’un ensemble de cellules qui assurent sa survie, sa croissance et sa reproduction. Comprendre leur fonctionnement est indispensable au progres de la biologie et de la mbdecine. Chomme a appris :I cultiver le vivant, a le reproduire et a le transformer. L’auteur, medecin et cher- cheur, fait le point sur ces biotechnologies et biotherapies qui faconnent un monde nouveau.

EcoNOMIE ET ENVIRONNEMENT

L’etat entrepreneur en lnde et au Br&il.

konomie du sucre et de l’ethanol

Pierre Audinet

CHarmattan, collection = Alternatives rurales *, 1998, 312 p., 160 F.

L a canne .?I sucre seduit. Son exploita- tion a longtemps evoque la possibilite

d’un d&eloppement industriel durable des zones rurales tropicales. Comment, d& lors, expliquer qu’en depit du volonta- risme dont on fait preuve les pouvoirs publics pour favoriser son expansion I’in- dustrie de la canne a sucre se soit si faiblement diversifiee 7 Pour le comprendre, I’auteur a croise les r&ultats d’une enquCte empirique menee dans les deux plus grands pays producteurs de canne a sucre du monde, I’lnde et le Br&il, avec les avancees rPcentes de la theorie economique. II a mis en parallele des experiences de diversification longues et de grande ampleur, comme celle du Br&.il substituant I’ethanol de canne a I’essence automobile, avec les choix publics et les instruments des politiques de substitutions d’importations.

Depassant les evaluations de I’efficience des politiques publiques, ce livre demonte les ressorts de I’innovation d’un secteur agro-industriel et les relations entre I’inter- vention de l’etat et le changement tech- nique, source de competitivite. De cette analyse emergent des pistes utiles pour penser a I’avenir des formes publiques d’incitation a I’innovation industrielle.

DEVELOPPEMENT DURABLE

Valuation for Sustainable Development.

Methods and Policy Indicators

Sylvie Faucheux, Martin O’Connor (Cd.)

Edward Elgar, collection * Advances in Ecological Economics m, 1998, 326 p.

C et ouvrage collectif presente les r&.ul- tats des travaux de recherches effec-

t&s au C3ED de I’universite de Versailles. II developpe une perspective ecologique et economique de la durabilite aux niveaux regional, national et interna- tional. II explore les perspectives du d&e- loppement durable ayant recours aux methodes eprouvees dans la realit empi- rique et met egalement I’accent sur les dimensions scientifiques, economiques et socio-politiques.

NSS. 1998. vol 6, no 3. 73-85