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JEUDI 13 NOVEMBRE 1884 JOURNAL FEUILLE PO AGRICOLE, COMMERCIALE, INDUSTRIELLE, SCI L«a Annonces Judiciaires et Légales pourront être Annoncesjudiciaires. i f c. la ligne. Av» divers. . . iB c. — Réclames ................50 c. la ligne. -Ayt»diversrépétés.. 18 c. s’abonne à Voiopnes, ckes Louis LLCE. Prof" Gérant rue des ttelipieuses. Jt*es Annonce, et Abonnement» sont reçut A K e p , A l'Acet 1 Agence BLAVETTE etfc A l'Agence VM i OVEK. cm +OW7MJVÆM , camamt mmsmwrm* Cette feuille Las Mt adressée su» ialempuoe a n Aboutés qui sont toujours eoaudér* comme tels, jusqu’à coctr*-w\lre de leur part. IsUres, paquets et arpent ma sont reçus qu’afranchis. Prix du numéro 15 o. — Légalisé : 25 cent. Un an........................... 6 fr. ** Six mois ............................. 3 90 Trois noA. . * A— aksawnrt» t o f t des 1** M il dasUfsand». VALOGNES, LE 13 NOVEMBRE 1884 LA LOI ÉLECTORALE DU SÉNAT Le paragraphe 2 de l’article premier de cette loi est ainsi cpnpu : « Les membres actuels, sans distinction entré les sénateurs élus par l’Assemblée na- tionale ou le Sénat et ceux qui sont élus par les départements et les çbloj nies, conservent leurs fonctions peté dant le temps pour lequel ils ont été nommés. ■ (Amendement Lenoël.) j Cet amendement qui a été accepté par la majorité du Sénat est selon nous juste et équitable. La loi ne doii pas avoir d’effet rétroactif. Nous sa vous bien que l’inamovibilité n’est pa; du goût de beaucoup de personnes un certain nombre de bons espriti pensent que l’inamovibilité rend iroj indépendants ces hommes qui n on| plus à rendre compte de leur mandai qu'à leur conscience. Cela est vrai eij principe, mais cette indépendance n’esl-elle pas'une garantie contre les pressions, les préoccupations d’unp réélection plus ou moins prochaine? Si nous sommes partisan de l’ina- movibilité, nous voudrions que le candi- dat qui sollicite l’honneur de siéger au palais du Luxembourg offrit toutes les garanties de capacité, de savoir et d’aptitudes que réclame cette haute assembée. Pour être élu sénateur amovible ou sénateur inamovible, nous demander rions, outre l àge de cinquante ans aü moins, que le candidat eût occupé une haute situation dans l’Etat. Par exem- ple, pour être sénateur, nous pensons que tous les hommes illustres qui reni- flent d immenses services au pays puissent seuls être candidats, et, par- tant, choisis par les électeurs, quels qu’ils soient, chargés d’élire les séna- teurs. Nous ne ferons pas la nomenclature de ces capacités, tout le monde sait ce que nous entendons par hommes il- lustres qui ont rendu d’immenses ser- vices àu pays et qui ont occupé defe positions supérieures dans toutes les carrières, I Quant à l’exclusion des membres d familles qui Ont régné en Frianee, c'ei selon nous un accroc, qu’on nous passé cette expression, à l’égalité, une des bases du régime actuel. Quoi gu’il en soit, quel que soit le mode d’election des sénateurs, qu’ils soient inamovibles ou non, nous sou- haitons que le Sénat fasse une loi qui satisfasse, non pas tout le monde, mais la grande majorité des Français et que l’on s'occupe aussitôt des affaires qui attendent depuis longtemps leur tour, lois qui devraient avoir toujours là priorité sur ces questions, pour ainsi dire de personnes, qui pourraient fort bien être renvoyées aux calendes grec- ques. X. Les députés auront à se prononcer sur ces différentes modifications. Cet article était écrit lorsque nous avons appris que le Sénat venait dé voi- ler la loi électorale, présentée par le Gouvernement et modifiée par l’amen- dement Lenoël. Nous lui souhaitons longue vie, et surtout d’heureux résultats dans l’in- térêt de la paix et de la tranquillité pu- blique. CHRONIQUE PARLEMENTAIRE Les séances de la Chambre Haute ont été remplies par la discussion de la loi sur la réforme électorale du Sénat. Voici quelles sont les principales mo- difications: les 75 sénateurs inamovi- bles sont supprimés par extinction, mais M. Lenoël, sénateur de la Manche a fait adopter un amendement mainte- nant l’élection de 75 sénateurs par le Sénat, lesquels seront nommés pour une période de m uf ans. Les membres des familles ayant régné sur la France ne pourront être élus sé- nateurs. L’élection des délégués des conseils municipaux aura lieu dorénavant pro- portionnellement au nombre des conseillers municipaux. En outre le Sénat a déclaré que les militaires des armées de terre et de mer ne pourraient être élus sénateurs, sauf : l “Lcs maréchaux et les amiraux; 2° Les officiers non pourvus de com- mandement, maintenus sans limite d’â- ge dans la première section du cadre de l’état-major général ; 3“ Les officiers généraux placés dans la première section du dit cadre ; 4* Les militaires de la réserve et de l’armée territoriale. La chambre a terminé la discussion des 229 articles composant le projet de loi portant modification au codj d’ins- truction criminelle Puis elle alçolé un projet de loi établissant une contribution foncière sur les propriétés battes en Al- gérie, et s'est occupée d'un projet de loi relatif au vinage. Elle a en outre décidé que la description d i budjet commencerait jeudi. LA CHINE On télégraphie de Londres, 10 no- vembre. Les journaux du soir disent qne l’on s’attend à un arrangement prochain du conflit franco chinois La Chine reconnaîtrait le traité de Tien- Tsin et la France renoncerait à demander une indemnité. Un armistice est sur le point d’ètre conclu, ce qui permettrait aussi de régler la question de la frontière du Topkin. — La Franee assure que, pour bien in- diquer à la Cliiue qu» la France ne désar- mera pas. aussi longtemps^qu’un traité définitif de paix n’aura pas été signé, le conseil a décidé l’envoi immédiat de quatre mille hommes de renfort — On mande de Hong Kong, 12 no- vembre. Les Chinois ont attaqué les Français à Ke-Lung. mais ils ont été repoossés avec de grandes perles Les- perict-des Fiançais sont insignifiantes. *• Les Français ont capturé la eanonnière Chinoise Féikoo li est probable que celte dépêche se rap- porte au fait annoncé le 29 par une autre dépêche datée de Ke-Lung 7 novembre. vernement soutiendrait énergiquement de- vant la commission de la Chambre les propositions de la commission du Sénat. On ses» aussi occupé du choléra, et le gouvernement a été avisé que des mesures trè» rigoureuses allaient être prises contre les provenances de France par l’Autriche, l’Allemagne et la Belgique — De nouveaux troubles viennent de se produire à Montceau les-Mioes. Une manifestation tumultueuse a eu lieu devant la caserne de gendarmerie. Le sous préfet et le procureur de la Ré- publique sont partis immédiatement pour Montceau. — Trente-neuf perquisitions ont été fai- tes A Montceau-les-Mines, sans incident. De nombreux papiers relatifs à une société secrète ont été découverts. Nouvelles étrangères Angleterre Samedi soir a eu Heu une explosion aux mines de houille de Hochin, près Tredegar, Quinze mineurs qui étaient au travail ont dû périr. Quatre corps seulement ont été retrouvés. Belgique Une explosion de grisou a eu lieu dans une houillère de Wasmes Vingt ouvriers ont été tués et cinq blessés A u tr ic h e -H e n fr le Le phylloxéra a fait son apparition dans les environs de Vienne. Une commission spéciale, ayant à sa tété le ministre de l'a- griculture, s’est rendue sur les lieux pour organiser les mesures à prendre pour la destruction du phylloxéra. Les grandes voies ferrées ont beaucoup assaini Paris,et d’ailleurs l’épidémie sera nous l’espéons bénigne h Paris, comme ailleurs. — Deux décès cholériques, dont celui d’un frère de la doctrine chrétienne, oui été constatés à Toulou — On a constaté à Bruxelles, 3 cas de choléra d'un caractère bénin et non aûivis de mort. Nouvelles de lu Normandie Par décision, en date du 16 octobre 48H4, M. le Ministre de l'Agriculture « ac- cordé à des habitants du département de là Manche, un secours de 7,i52 fr. 35 a^nsi ^înceriàies è divers................. ïî Pertes de bestiaux................. 6<80 fr. 75 Accidents divers.................... ?3ifr. t.e Choléra Informations Le Conseil s’est occupé mardi matin de la question agricole. Il a été décidé qne M Méline, ministre de r’sgrculture, se maintiendiart devant la commission sur le terrain adopté par le président du Conseil, dans sa réponse à l'interpellation de M. de Rots, c’fest-à-dire accepterait en principe l’établissem înt d’un droit protecteur sur les bestiaux et les céréales, mais réserverait pour la der- nière heure la fixation de l'importance de ce droit, afin de ue pas favoriser la spécu- lation. H a été ensuite convenu que le projet de loi électorale du Sénat voté mercredi par cette Assemblée serait demain déposé sur te bureau de la Chambre, et que le gou- Le choléra est à Paris Le premier cas qui a été signalé remonte à mardi delà eemairre dernière. Depuis l’épidémin a ga- gné tous les quartiers de la Capitale, et les dernières nouvelles constatent pour la jour- née de mar Ji 149 cas, dont 56 suivis de mort, hier mercredi, de minuit à 2 heures du soir, 59 cas, 28 décès. . Comment le choléra est-il venu à“?aris f Nul ne saurait le dire ; mais dit LiVppose étaut donné le quartier où il a pris nais- sance, qu’il a été importé par les chiffons accumulés rue Ste-Marguerite. Il est heureux que le choléra ne soit arrivé dans la capitale qu’au moment de l’hiver. C’est un mal du midi qui se déve- loppe à la chaleur, et qui couve en quelque sorte pendant l’hiver. Il est certain, qu’à cette époque, le cho- léra se développera beaucoup moins qu’il ne l’eût fait aux mois'de juillet et d’août. Un asile de vieillards, situé avenue de Breteuil, a été durement atteint, {iundi sur 37 décès, en en comptait 23 à l’asile de Breteuil. Ensemble. 7,152 fr. 55 — Une élection au conseil généraV a eu lieu hier dans le canton de Torigny (Man- M. Pommier, candidat républicain,^os concurrent, a été élu par 1,685 voix. Siège — Le célèbre violoncelliste Nathan, fl1**» dernièrement doDiiaitdes concerts dans les principales villes du département et qui s’élait fait entendre il v aquelques semaines à Vaiognes, a succombé b une congestion pulmonaire; il était âgé de 62 ans. Les pommes. — Le dernier marché' de Saint-LÔ était largement approvisionné ; lés pommes se sont vendues de 2 tr. fo » 2 fr. 50 l’hectolitre; Quatorze wagon» de pommes à cidre ont été expédiés samedi dans diverses directions "par » gtthé de Sat!e marché 3e Conïaùces ètàS.t également bien approvisionné de porûme^l On ■a^eon- -staté une certaine augmentation suri les marché- précédents. Elles sésont vendues entre 1 fr. 25 et t fr. 59 le dcmi-hecto- , ) JLI’ jL ) <i<*û litre. Aux cultivateurs — La semaîüe ,der- nière. quatre belles vachefT ippartehànt a un riche propriétaire dè -Sont en- trées dans un champ de trèfle -et vingt minutes après, elles étaient mortes.- ’. Ces taits ne se renouvellent raaltienrfu- «ement que trop Souvent, et les fermiers feront bien d’y veiller, principalement a l’automne et au printemps - ...... Les vaches sont très avides de peut trè- fle, elles l’absorbent avec nne telle vora- cité qu’une demi-heure saftiL pour les repaiire ; en temps de brouillard j d«_ga délétères et carboniques se-mêlent a îa rosée; en outre, une muUitnde a r a i- gnées s’y promènent et yfénl Kii^.Sîînr c’est autant de poïsonS irrémédiables «pour Quand on les donduit aa Jréfle* Véviter les rosées matinales et ne laisser les ani- maux paître que très peu de teU»Ps- Fenllet* di J0QR1AL BE VAI4&HIS LE m m m m m m m George » OHIVET ( suite) — Une simple visite de politesse, mur- mura monsieur Moulinet, dominé par 1é- nergie du duc. Je ne comprends pas .. — Vous ne comprenez pas ! interrompit le jeune homme avec un écrasant dédain, c’eat là votre seule excose! Mais Moulinet était trop infatué de lui- même pour se laisser plos longtemps mal- mener . même par un homme qu’il consi- dérait comme étant d’une essence supé- rieure. I1prit un air digne, et, s'inclinant avec gravité : — Si j’ai des torts, mon gendre, dit-il, je vous prie de me les faire connaître : je suis prêt à les réparer. Mais en rappelant » mon gendre », il porta an plus haut point l'irritation du jeune homme. Et, pprdant tontp mesure, le duceoopa ia paroi#*, ortie fois définitive- ment. à l'ancien joge au tribunal de com- merce par un « As>ez, monsieur!* rineiant comme on coup de cravache. Puis osant, pour la première fois depuis qn’ii était en- tré, regarder Claire qui restait imperturba- blement assise : — Ma tante, je vous dois des explications, souffrez que je vous les donne. Claire, je ne sortira t pas d’ici sans que vous m’ayez pardonné. A ces mots, qui lui étaient enfin person- nellement adressés, et quelle semblait at- tendre, mademoiselle de Beaulieu se leva fièrempnt, et regardant son fiancé avec une sérénité admirable. __Mais, doc, vous ne devez pas d expli- cations, dit-elle, tranquillement, et vous n’avez pas besoin de pardon. Vous vous mariez, m’à-t-on dit, avec la fille de mon- sieur. Et dans ces seuls mots, Claire prodi- gua des trésors d'impertinence. Vous aviez bien le droit de le faire, il me semble. N’é- tiez-vous pas libre comme js 1étais moi- même. ? , , , , En entendant ces paroles, le duc se de- manda s’il n’était pas le jouet d’un rêve. Il regarda Claire, la baronne et sa tante, »t les vit sans émotion apparente, sans tris- tesse et sans colère. Il s’attendait à essuyer des iarmes et il ne trouvait que des sourires Etait-il donc possible que, pendant cette année qu’il avait si fatalement employée, mademoiselle de Beaulieu se fût ainsi déta- chée de lui T __Votre fiancée est venue m’annoncer l’heureuse nouvelle, poursuivi» Claire ; cela est fort bien, et je ne veux pas être en reste avec vous. Faisant a!or§ quelques pas vers la ter- rasse elle adressa a Philippe un signe de la main Dévorée par la curiosité, Aihénaïs suivit hardiment le maître de forges et. en un instant, le salon se trouva rempli par tous les hôtes du château. __U faut, messieurs, que je vous pré- sente l’un à l'autre, dit mademoiselle de Beaulieu avec un sang-froid effrayant. Et, df-ignam le dur i Ph'llPP'; « }e d“ filigny, mon cousin» dit-elle. Pots se naot vers Gaston et le bravant du regard : Duc, M. ûerblay, mon fiancé! Le tonnerre, en tombant sur le château, n’eût pas produit une commotioD pareille à celle que ressentirent tous les spectateurs de celte scène. Le duc, écrasé, chancela. Aihénaïs eût le vertige, et son teint ver- meil devint couienr de cendre. Le baron et la baronne échangèrent des regards pleins de surprise. S«*uls Bacbelie et Suzanne ne marquèrent aucuo étonnement Le notaire, parce qu’il avait sourdement travaillé à amener ce dénouement; Suzanne, parce que, dans son adoration pour son frère, elle n’avait point douté que mademoiselle de Beaulieu ne finit par céder au mérite irré- sistible de Philippe. Le duc montra que la pratique de la di- plomatie ne lui avait pas été ioutiie. Il se remit promptement, et. composant une att-tude irréprochable, il adressa a M. Der- blay un grâcieux t-ourire — Recevez mes compliments, monsieur, dil-ii, d’une voix qui ne trembla pas trop; vous épous- z une femme dont bien pen de nous auraient été dignes. Si terrassée qu’elle fût par la fou- droyante riposte que loi avait adressée ma- demoiselle de Beaulieu, Aihénaïs comprit qu’il fallait a tout prix faite bonne conte- nance. Elle s’avança à son tour et, regar- dant Claire avec attention : — Tontes mes féiiritations, dit elle. Et, à mi-voix, avec an perfide sourire : C’est un mariage d'amour! Mademoiselle de B*aniieu frémit, et, brusquement, tonte l'horreur de sa position lai apparat. L ’homme qa'eile adorait était là, devant elle et il allait partir avec sa ri- vale. moment, la révélation inatten- due qui venait 3e lai être faite ayant dissipé sa colère, il causait avec Atbéaaw, lui te- nant le bout des doigts, en riant avec l’abandon d’an homme heureux. Et elle, Claire, avait, dans un mouvement d’in- domptable orgueil, décidé de sa vie, aliéné sa liberté. Elle venait de se promettre à uo homme qu elle ne pouvait pas aimer, car son cœur était plein du douloureux et cher souvenir d’nn antre Elle jeta sur le duc un regard d’angoisse mortelle. Elle fut sur le point de traverser le salon, de l’enlever aux coquetteries voulues et exagérées d'Athéna!?, et delui dire toute la vérité. Mais elle la vit si calme, si indifférent, si léger, qu’un re- tour de colère et de fierté la sanva de sa faiblesse. Elle voulut, désespérément ne pas paraître avoir été abandonnée. Elle sa- crifia résolument tout son avenir à cette victoire d'amour propre, et, enveloppant Blieny et mademoiselle Moulinet dans un même coup d'œil triomphaut, elle mur- mura : — Je serai mariée avant eux. si favorables renseignements sur M Derblay, et, de plus, très touçhée da la délicatesse désintéressée avec laquelle èe. çoaduisait le maître de forges, elle vit d uo œil plus étonné qu'ihquïét se décider celle union. Elle regretta que Claire n’eût pas consenti à attendre quelque temps afin de choisir un IX Les apprêts do m ‘riage se firent avec one iacrovab'e rapidité Tout le monde à Beau- lieu et à Pont-Avesnes sembla se faire com- plice de Claire Philippe partit brusquement dan» le Berry pour y chercher des papiers qui lui étaient indispensables Le marqnis, en même temps, prit le chemin de Paris. La poste et le télégraphe marchèrent à qui mieux mieux pour activer les foomis-enr». Une agitation violente remplaça le calme dans lequel la marquise vivait depuis nn an. L’excellente femme, étourdie par les événements, accepta, sans trouver Vaotorité nécessaire pour là dUcnter, la brusque dé- termination de sa fille. Se fiant à Bachelin qui lai avait donné de ________quelque temps a mari qui fût de son mouBè.‘‘WàtèVl!e se demanda en même temps sf mi 'nônâ'fùe, Ayant de la fortune et trariôm,!qdrait, dâM ce siècle positif, consenti à é^oiûsèr’ÉiR^e- moisellede Béaulirti sans dot. LA téûbùse lui parut si douteuse qo’elîe en vifrf Sf con- sidérer comme une rare bônrte ftfrfuài'la rencontre de M. Drrblay à ÏTiéure étift^ue. Claire fit tout ce qui dépendait d’éîte pour endormir la défiance de sa thefre^ 'ltii'fflo- c irer une absolue sécurité: Elle ffrontrt tin visage rayonnant et dbnna Vtûus i"îI!psîon do bonhenr. Seule là baronne fut^dÀnA le secret de ses angoisses rt dé êeM fe$rfcto. Elle assista A'ses défaiffàucSes eftsltna ses colères. Enfermée dans sa Chambre Ularre passa des ’johrnées sans fifre’üWé* pafbte, accablée physiquement et moralement, n’ayant pas la force de faire un pas, duê, les ye*ax sombres et fe frmtt pffssé, sor-une ebaise longn*vDtfns‘‘so'é' cWiéàu endolori, elle rrtsassaitsaûs cesse les entets épisodes de la rupture, ne pouvant, pas s’habituer à cet écroulement 'socdtiltt‘ fie toutes ses espé-ances Elle cherCbait cbm- roent elle avait pw fftéfriler une telle infor- tune. Et elle ne frouvait aucun reproche A s'adresser. Tout venait de la haine de sa rivale et de la lâcheté de son fiance. (A Suicre.) T T ?'» t n 10 ’-Tjlfr*' A

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JEUDI 13 NOVEMBRE 1884

JOURNALF E U I L L E PO

AGRICOLE, COMMERCIALE, INDUSTRIELLE, SCI

L«a Annonces Judiciaires e t Légales pourront être

Annonces judiciaires. i f c. la ligne. Av» divers. . . iB c. —

Réclames................50 c. la ligne.-Ayt» divers répétés.. 18 c. —

O» s’abonne à Voiopnes, ckes Louis LLCE. Prof" Gérant rue des ttelipieuses.Jt*es Annonce, et Abonnement» sont reçut A K e p , A l'Acet

1 Agence BLAVETTE etfc A l'Agence V M i OVEK.

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Las

Mt adressée su» ialempuoe an Aboutés qui sont toujours eoaudér* comme tels, jusqu’à coctr*-w\lre de leur part.

IsUres, paquets et arpent ma sont reçus qu’a franchis.

P r i x d u n u m é r o 1 5 o . — L é g a l i s é : 2 5 c e n t .

Un an........................... 6 fr. **Six mois............................. 3 90Trois noA. . *

A— a k sa w n rt» t o f t des 1** M i l d a sU fs a n d » .

VALOGNES, LE 13 NOVEMBRE 1884

LA LOI ÉLECTORALE DU SÉNAT

Le paragraphe 2 de l’article premier de cette loi est ainsi cpnpu : « Les membres actuels, sans distinction entré les sénateurs élus par l’Assemblée na­tionale ou le Sénat et ceux qui sont élus par les départements et les çbloj nies, conservent leurs fonctions peté dant le temps pour lequel ils ont été nommés. ■ (Amendement Lenoël.) j

Cet amendement qui a été accepté par la majorité du Sénat est selon nous juste et équitable. La loi ne doii pas avoir d’effet rétroactif. Nous sa vous bien que l’inamovibilité n’est pa; du goût de beaucoup de personnes un certain nombre de bons espriti pensent que l’inamovibilité rend iroj indépendants ces hommes qui n on| plus à rendre compte de leur mandai qu'à leur conscience. Cela est vrai eij principe, mais cette indépendance n’esl-elle pas'une garantie contre les pressions, les préoccupations d’unp réélection plus ou moins prochaine?

Si nous sommes partisan de l’ina­movibilité, nous voudrions que le candi­dat qui sollicite l’honneur de siéger au palais du Luxembourg offrit toutes les garanties de capacité, de savoir et d’aptitudes que réclame cette haute assembée.

Pour être élu sénateur amovible ou sénateur inamovible, nous demander rions, outre l àge de cinquante ans aü moins, que le candidat eût occupé une haute situation dans l’Etat. Par exem­ple, pour être sénateur, nous pensons que tous les hommes illustres qui reni­flent d immenses services au pays puissent seuls être candidats, et, par­tant, choisis par les électeurs, quels qu’ils soient, chargés d’élire les séna­teurs.

Nous ne ferons pas la nomenclature de ces capacités, tout le monde sait ce que nous entendons par hommes il­lustres qui ont rendu d’immenses ser­vices àu pays et qui ont occupé defe positions supérieures dans toutes les carrières, I

Quant à l’exclusion des membres d familles qui Ont régné en Frianee, c'ei selon nous un accroc, qu’on nous passé cette expression, à l’égalité, une des bases du régime actuel.

Quoi gu’il en soit, quel que soit le mode d’election des sénateurs, qu’ils soient inamovibles ou non, nous sou­haitons que le Sénat fasse une loi qui satisfasse, non pas tout le monde, mais la grande majorité des Français et que l’on s'occupe aussitôt des affaires qui attendent depuis longtemps leur tour, lois qui devraient avoir toujours là priorité sur ces questions, pour ainsi dire de personnes, qui pourraient fort bien être renvoyées aux calendes grec­ques. X.

Les députés auront à se prononcer sur ces différentes modifications.

Cet article était écrit lorsque nous avons appris que le Sénat venait dé voi­ler la loi électorale, présentée par le Gouvernement et modifiée par l’amen­dement Lenoël.

Nous lui souhaitons longue vie, et surtout d’heureux résultats dans l’in­térêt de la paix et de la tranquillité pu­blique.

CH RO NIQ U E PA RLEM ENTA IRELes séances de la Chambre Haute ont

été remplies par la discussion de la loi sur la réforme électorale du Sénat.

Voici quelles sont les principales mo­difications: les 75 sénateurs inamovi­bles sont supprimés par extinction, mais M. Lenoël, sénateur de la Manche a fait adopter un amendement mainte­nant l’élection de 75 sénateurs par le Sénat, lesquels seront nommés pour une période de m uf ans.

Les membres des familles ayant régné sur la France ne pourront être élus sé­nateurs.

L’élection des délégués des conseils municipaux aura lieu dorénavant pro­portionnellement au nombre des conseillers municipaux.

En outre le Sénat a déclaré que les militaires des armées de terre et de mer ne pourraient être élus sénateurs, sauf :

l “Lcs maréchaux et les amiraux;2° Les officiers non pourvus de com­

mandement, maintenus sans limite d’â­ge dans la première section du cadre de l’état-major général ;

3“ Les officiers généraux placés dans la première section du dit cadre ;

4* Les militaires de la réserve et de l’armée territoriale.

La chambre a terminé la discussion des 229 articles composant le projet de loi portant modification au codj d’ins­truction criminelle Puis elle alçolé un projet de loi établissant une contribution foncière sur les propriétés battes en Al­gérie, et s'est occupée d'un projet de loi relatif au vinage. Elle a en outre décidé que la description d i budjet commencerait jeudi.

L A C H I N E

On télégraphie de Londres, 10 no­vembre.

Les journaux du soir disent qne l’on s’attend à un arrangement prochain du conflit franco chinois

La Chine reconnaîtrait le traité de Tien- Tsin et la France renoncerait à demander une indemnité.

Un armistice est sur le point d’ètre conclu, ce qui permettrait aussi de régler la question de la frontière du Topkin.

— La Franee assure que, pour bien in­diquer à la Cliiue qu» la France ne désar­mera pas. aussi longtemps^qu’un traité définitif de paix n’aura pas été signé, le conseil a décidé l’envoi immédiat de quatre mille hommes de renfort

— On mande de Hong Kong, 12 no­vembre.

Les Chinois ont attaqué les Français à Ke-Lung. mais ils ont été repoossés avec de grandes perles Les- perict-des Fiançais sont insignifiantes. *•

Les Français ont capturé la eanonnière Chinoise Féikoo

li est probable que celte dépêche se rap­porte au fait annoncé le 29 par une autre dépêche datée de Ke-Lung 7 novembre.

vernement soutiendrait énergiquement de­vant la commission de la Chambre les propositions de la commission du Sénat.

On ses» aussi occupé du choléra, et le gouvernement a été avisé que des mesures trè» rigoureuses allaient être prises contre les provenances de France par l’Autriche, l’Allemagne et la Belgique

— De nouveaux troubles viennent de se produire à Montceau les-Mioes.

Une manifestation tumultueuse a eu lieu devant la caserne de gendarmerie.

Le sous préfet et le procureur de la Ré­publique sont partis immédiatement pour Montceau.

— Trente-neuf perquisitions ont été fai­tes A Montceau-les-Mines, sans incident. De nombreux papiers relatifs à une société secrète ont été découverts.

Nouvelles étrangères

A n g le te r r eSamedi soir a eu Heu une explosion aux

mines de houille de Hochin, près Tredegar, Quinze mineurs qui étaient au travail ont dû périr. Quatre corps seulement ont été retrouvés.

B e lg iq u eUne explosion de grisou a eu lieu dans

une houillère de Wasmes Vingt ouvriers ont été tués et cinq blessés

A u t r ic h e -H e n f r leLe phylloxéra a fait son apparition dans

les environs de Vienne. Une commission spéciale, ayant à sa tété le ministre de l'a­griculture, s’est rendue sur les lieux pour organiser les mesures à prendre pour la destruction du phylloxéra.

Les grandes voies ferrées ont beaucoup assaini Paris,et d’ailleurs l’épidémie sera nous l’espéons bénigne h Paris, comme ailleurs.

— Deux décès cholériques, dont celui d’un frère de la doctrine chrétienne, oui été constatés à Toulou

— On a constaté à Bruxelles, 3 cas de choléra d'un caractère bénin et non aûivis de mort.

N o u v e l l e s d e l u N o r m a n d i e

Par décision, en date du 16 octobre 48H4, M. le Ministre de l'Agriculture « ac­cordé à des habitants du département de là Manche, un secours de 7,i52 fr. 35 a^nsi

^înceriàies è divers.................ï îPertes de bestiaux................. 6<80 fr. 75Accidents divers.................... ?3ifr.

t . e C h o lé ra

InformationsLe Conseil s’est occupé mardi matin de la

question agricole.Il a été décidé qne M Méline, ministre

de r’sgrculture, se maintiendiart devant la commission sur le terrain adopté par le président du Conseil, dans sa réponse à l'interpellation de M. de Rots, c’fest-à-dire accepterait en principe l’établissem înt d’un droit protecteur sur les bestiaux et les céréales, mais réserverait pour la der­nière heure la fixation de l'importance de ce droit, afin de ue pas favoriser la spécu­lation.

H a été ensuite convenu que le projet de loi électorale du Sénat voté mercredi par cette Assemblée serait demain déposé sur te bureau de la Chambre, et que le gou­

Le choléra est à Paris Le premier cas qui a été signalé remonte à mardi delàeemairre dernière. Depuis l’épidémin a ga­gné tous les quartiers de la Capitale, et les dernières nouvelles constatent pour la jour­née de mar Ji 149 cas, dont 56 suivis de mort, hier mercredi, de minuit à 2 heures du soir, 59 cas, 28 décès. .

Comment le choléra est-il venu à“?aris f Nul ne saurait le dire ; mais dit LiVppose étaut donné le quartier où il a pris nais­sance, qu’il a été importé par les chiffons accumulés rue Ste-Marguerite.

Il est heureux que le choléra ne soit arrivé dans la capitale qu’au moment de l’hiver. C’est un mal du midi qui se déve­loppe à la chaleur, et qui couve en quelque sorte pendant l’hiver.

Il est certain, qu’à cette époque, le cho­léra se développera beaucoup moins qu’il ne l’eût fait aux mois'de juillet et d’août.

Un asile de vieillards, situé avenue de Breteuil, a été durement atteint, {iundi sur 37 décès, en en comptait 23 à l’asile de Breteuil.

Ensemble. 7,152 fr. 55— Une élection au conseil généraV a eu

lieu hier dans le canton de Torigny (Man-

M. Pommier, candidat républicain,^os concurrent, a été élu par 1,685 voix. Siège

— Le célèbre violoncelliste Nathan, fl1**» dernièrement doDiiaitdes concerts dans les principales villes du département et qui s’élait fait entendre il v aquelques semaines à Vaiognes, a succombé b une congestion pulmonaire; il était âgé de 62 ans.

Les pommes. — Le dernier marché' d e Saint-LÔ était largement approvisionné ; lés pommes se sont vendues de 2 tr. fo » 2 fr. 50 l’hectolitre; Quatorze wagon» de pommes à cidre ont été expédiés samedi dans diverses directions "par » gtthé de

Sat!e marché 3e Conïaùces ètàS.t égalementbien approvisionné de porûme^l On ■a eon- -staté une certaine augmentation suri les marché- précédents. Elles sésont vendues entre 1 fr. 25 et t fr. 59 le dcmi-hecto-, ) JLI’jL) <i<*ûlitre.

Aux c u l t iv a t e u r s — La semaîüe ,der- nière. quatre belles vachefT ippartehànt a un riche propriétaire dè -Sont en­trées dans un champ de trèfle -et vingt minutes après, elles étaient mortes.- ’.

Ces taits ne se renouvellent raaltienrfu- «ement que trop Souvent, et les fermiers feront bien d’y veiller, principalement a l’automne et au printemps - . . . . . .

Les vaches sont très avides de peut trè­fle, elles l’absorbent avec nne telle vora- cité qu’une demi-heure saftiL pour lesrepaiire ; en temps de brouillard j d«_gadélétères et carboniques se-mêlent a îa rosée; en outre, une muUitnde a r a i ­gnées s’y promènent et y fén l Kii^.Sîînr c’est autant de poïsonS irrémédiables «pour

Quand on les donduit aa Jréfle* Véviter les rosées matinales et ne laisser les ani­maux paître que très peu de teU»Ps-

Fenllet* di J0QR1AL BE VAI4&HIS

LE

m m m m m m m

George » OHIVET

(suite)

— Une simple visite de politesse, mur­mura monsieur Moulinet, dominé par 1 é- nergie du duc. Je ne comprends pas ..

— Vous ne comprenez pas ! interrompit le jeune homme avec un écrasant dédain, c’eat là votre seule excose!

Mais Moulinet était trop infatué de lui- même pour se laisser plos longtemps mal­mener . même par un homme qu’il consi­dérait comme étant d’une essence supé­rieure. I1 prit un air digne, et, s'inclinant avec gravité :

— Si j’ai des torts, mon gendre, dit-il, je vous prie de me les faire connaître : je suis prêt à les réparer.

Mais en rappelant » mon gendre », il porta an plus haut point l'irritation du jeune homme. Et, pprdant tontp mesure, le duceoopa ia paroi#*, ortie fois définitive­ment. à l'ancien joge au tribunal de com­merce par un « As>ez, monsieur!* rineiant comme on coup de cravache. Puis osant, pour la première fois depuis qn’ii était en­tré, regarder Claire qui restait imperturba­blement assise :

— Ma tante, je vous dois des explications,

souffrez que je vous les donne. Claire, je ne sortira t pas d’ici sans que vous m’ayez pardonné.

A ces mots, qui lui étaient enfin person­nellement adressés, et quelle semblait at­tendre, mademoiselle de Beaulieu se leva fièrempnt, et regardant son fiancé avec une sérénité admirable.

__Mais, doc, vous ne devez pas d expli­cations, dit-elle, tranquillement, et vous n’avez pas besoin de pardon. Vous vous mariez, m’à-t-on dit, avec la fille de mon­sieur. Et dans ces seuls mots, Claire prodi­gua des trésors d'impertinence. Vous aviez bien le droit de le faire, il me semble. N’é­tiez-vous pas libre comme js 1 étais moi- même. ? , , , ,

En entendant ces paroles, le duc se de­manda s’il n’était pas le jouet d’un rêve. Il regarda Claire, la baronne et sa tante, »t les vit sans émotion apparente, sans tris­tesse et sans colère. Il s’attendait à essuyer des iarmes et il ne trouvait que des sourires Etait-il donc possible que, pendant cette année qu’il avait si fatalement employée, mademoiselle de Beaulieu se fût ainsi déta­chée de lui T

__Votre fiancée est venue m’annoncerl’heureuse nouvelle, poursuivi» Claire ; cela est fort bien, et je ne veux pas être en reste avec vous.

Faisant a!or§ quelques pas vers la ter­rasse elle adressa a Philippe un signe de la main Dévorée par la curiosité, Aihénaïs suivit hardiment le maître de forges et. en un instant, le salon se trouva rempli par tous les hôtes du château.

__U faut, messieurs, que je vous pré­sente l’un à l'autre, dit mademoiselle de Beaulieu avec un sang-froid effrayant. Et, df-ignam le dur i Ph'llPP'; « } e d“ d« filigny, mon cousin» dit-elle. Pots se

naot vers Gaston et le bravant du regard : Duc, M. ûerblay, mon fiancé!

Le tonnerre, en tombant sur le château, n’eût pas produit une commotioD pareille à celle que ressentirent tous les spectateurs de celte scène. Le duc, écrasé, chancela. Aihénaïs eût le vertige, et son teint ver­meil devint couienr de cendre. Le baron et la baronne échangèrent des regards pleins de surprise. S«*uls Bacbelie et Suzanne ne marquèrent aucuo étonnement Le notaire, parce qu’il avait sourdement travaillé à amener ce dénouement; Suzanne, parce que, dans son adoration pour son frère, elle n’avait point douté que mademoiselle de Beaulieu ne finit par céder au mérite irré­sistible de Philippe.

Le duc montra que la pratique de la di­plomatie ne lui avait pas été ioutiie. Il se remit promptement, et. composant une att-tude irréprochable, il adressa a M. Der- blay un grâcieux t-ourire

— Recevez mes compliments, monsieur, dil-ii, d’une voix qui ne trembla pas trop; vous épous- z une femme dont bien pen de nous auraient été dignes.

Si terrassée qu’elle fût par la fou­droyante riposte que loi avait adressée ma­demoiselle de Beaulieu, Aihénaïs comprit qu’il fallait a tout prix faite bonne conte­nance. Elle s’avança à son tour et, regar­dant Claire avec attention :

— Tontes mes féiiritations, dit elle. Et, à mi-voix, avec an perfide sourire : C’est un mariage d'amour!

Mademoiselle de B*aniieu frémit, et, brusquement, tonte l'horreur de sa position lai apparat. L’homme qa'eile adorait était là, devant elle et il allait partir avec sa ri­vale. moment, la révélation inatten­due qui venait 3e lai être faite ayant dissipé sa colère, il causait avec Atbéaaw, lui te­

nant le bout des doigts, en riant avec l’abandon d’an homme heureux. Et elle, Claire, avait, dans un mouvement d’in­domptable orgueil, décidé de sa vie, aliéné sa liberté. Elle venait de se promettre à uo homme qu elle ne pouvait pas aimer, car son cœur était plein du douloureux et cher souvenir d’nn antre Elle jeta sur le duc un regard d’angoisse mortelle. Elle fut sur le point de traverser le salon, de l’enlever aux coquetteries voulues et exagérées d'Athéna!?, et delui dire toute la vérité. Mais elle la vit si calme, si indifférent, si léger, qu’un re­tour de colère et de fierté la sanva de sa faiblesse. Elle voulut, désespérément ne pas paraître avoir été abandonnée. Elle sa­crifia résolument tout son avenir à cette victoire d'amour propre, et, enveloppant Blieny et mademoiselle Moulinet dans un même coup d'œil triomphaut, elle mur­mura :

— Je serai mariée avant eux.

si favorables renseignements sur M Derblay, et, de plus, très touçhée da la délicatesse désintéressée avec laquelle èe. çoaduisait le maître de forges, elle vit d uo œil plus étonné qu'ihquïét se décider celle union. Elle regretta que Claire n’eût pas consenti à attendre quelque temps afin de choisir un

IX

Les apprêts do m ‘riage se firent avec one iacrovab'e rapidité Tout le monde à Beau- lieu et à Pont-Avesnes sembla se faire com­plice de Claire Philippe partit brusquement dan» le Berry pour y chercher des papiers qui lui étaient indispensables Le marqnis, en même temps, prit le chemin de Paris. La poste et le télégraphe marchèrent à qui mieux mieux pour activer les foomis-enr». Une agitation violente remplaça le calme dans lequel la marquise vivait depuis nn an. L’excellente femme, étourdie par les événements, accepta, sans trouver Vaotorité nécessaire pour là dUcnter, la brusque dé­termination de sa fille.

Se fiant à Bachelin qui lai avait donné de

________quelque temps amari qui fût de son mouBè.‘‘WàtèVl!e se demanda en même temps s f mi 'nônâ'fùe, Ayant de la fortune et trariôm,!qdrait, dâM ce siècle positif, consenti à é^oiûsèr’ÉiR^e- moisellede Béaulirti sans dot. LA téûbùse lui parut si douteuse qo’elîe en vifrf Sf con­sidérer comme une rare bônrte ftfrfuài'la rencontre de M. Drrblay à ÏTiéure étift^ue.

Claire fit tout ce qui dépendait d’éîte pour endormir la défiance de sa thefre ' l t i i'fflo- c irer une absolue sécurité: Elle ffrontrt tin visage rayonnant et dbnna Vtûus i"îI!psîon do bonhenr. Seule là baronne fut^dÀnA le secret de ses angoisses rt dé êeM fe$rfcto. Elle assista A'ses défaiffàucSes eftsltna ses colères. Enfermée dans sa Chambre Ularre passa des ’johrnées sans fifre’üWé* pafbte, accablée physiquement et moralement, n’ayant pas la force de faire un pas, duê, les ye*ax sombres et fe frmtt pffssé, sor-une ebaise longn*vDtfns‘‘so'é' cWiéàu endolori, elle rrtsassaitsaûs cesse les entets épisodes de la rupture, ne pouvant, pas s’habituer à cet écroulement 'socdtiltt‘ fie toutes ses espé-ances Elle cherCbait cbm- roent elle avait pw fftéfriler une telle infor­tune. Et elle ne frouvait aucun reproche A s'adresser. Tout venait de la haine de sa rivale et de la lâcheté de son fiance.

(A Suicre.)

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Page 2: JEUDI 13 NOVEMBRE 1884 JOURNALmediatheque.mairie-valognes.fr/wp-content/uploads/2020/... · 2020. 4. 27. · de ces capacités, tout le monde sait ce que nous entendons par hommes

JOURNAL DE VALOGNES

Yv

L obligation de n’ouvrir à l'exploitation ciiaque année qu’un nombre limité de ki­lomètres ne permet pas d'entreprendre et de poursuivre simultanément l’exécution

.ü deux sections dp Carenlan à Carteret eide Larentan à la Haye-du-Puits

Dans cette circonstance, le ministre destravaux publics, sur la proposition de la compagnie, a dû donner la préférence à la section qui desservira le port de Carteret. Quant a |a ligne de la Haye-du Puits, elle seia construite à son heure, et les travaux en seront menés avec activité.

— M llatnard, curé de Saint Martin de- onaulieu, est nommé chapelain des Au­gustines de Barenton.

M üaiiguet, vicaire à Montmartin, est nommé curé de Saint-Martin-de-Chau- lieu.. vic®ire * Aucey, est transféréà la Chaise-Baudouin.

**^,®9*» curé de Grimesnil, est dé­cédé le 2 novembre, dans sa 57e année.

i m i N f A e * _ Le pat'on du liât eau anglais, qui a été pris en fraude de pèche d huîtres, dans les eaux françaises, a passé, le 5 courant, devant le tribunal correction-

ke tribunal a prononcé uue retenue de six semaines du sus dit bateau dans le port de Granville.

. T Dim: nche dernier, vers dix heures et demie du matin, un charretier de M. Ro­bert, négociant à Avranches, passait au PontaubauM, conduisant une voiture atle lée de deux chevaux, pour se rendre à Saint-Georgçs-de-Gréhaigne (Bretagne).

11 aperçut, dans ce bourg, un individu portant le costume des pensionnaires de Pontorson, et séns chaussures. Le conduc­teur questionna cet individu, lui deman­dant ou il avait l'intention d’aller, Celui-ci ayant répondu qa il voulait se rendre 5 Li­sieux, il lui offrit de Je prendre dans sa voilure et de faire, route ensemble.

Arrivé à Pontorson, le conducteur invita son singulier voyageur à prendre une con sommation que l’autre accepta II ar­rêta donc à là porte d'un café ef là se fit prêter main-forte par le maître’du café et deux autres hommes pour nêintégrér à laospice le pauvre aliéné, qui poussait des ens : à I assassin ! tout le long du chemin

II parait qu il s'était échappé, en trou­vant moyen de soustraire la clef de la porle de la Salle où il se trouvait et en escaladant ensuite les murs de clôture • . 0,1 .ne saurait trop louer la présence d esprit, 1 adresse et le dévouement de

' de M Robert, qui a su ramenera 1 etablissement ce malheureux errant qui pouvait devenir dangereux.

A m të ^ r v ii tc . — Lundi dernier, vers sept heures du soir, un incendie sYst dé­clare au domicile de M. Nicolle Usé de 61 ans, propriétaire à Auderville. ’ *'

M. Nicolle avait allumé un feu de paille de glu et s était endormi auprès, peu de temps après il se réveillait en proie à de vives douleurs occasionnées par le feu qui lui brulail les pieds. il-,apercevait alors que sou lit était en flambes, il voulut lut­ter si ul contre l'incendie^ se refusant à ap- ppler du secours

Lorsque ses voisn s s’aperçu: ent de l’in­cendie, il « était plus temps d’essaver de sauver 1 habitation Ils-durent se borner ù faire la pari du fou pour préserver les ha­bitations voisines.

Les pertes s'élevant à 3980 fr.. ne sont pas couvertes par l'assurance

Nicolle a reçu de très-graves brûlures. Un désespère de le sauver.

S r » « « r S m - Petit-Pierre de Sor- josville, n a que 26 ans. et déjà son casier judiciaire est orné de dix condamnations

. I l d y a quelques jours de la maison centrale ou il venait de purper une con­damnation de dix-huit mois, ii s'étaii bien iruuve du régime péuiitnciaire Voulant a route force retourner en prison, il n’a rien imaginé de mieux à faire que de couper deux poteaux télégraphiques sur la roule de Bricquebec à Carteret. La gendarmerie de Bncquebec s est gracieusement mise a ia disposition de Petit-Pierre pour 1» con­duire a Valognes et ie remettre entre tes mains de M. Je Procureur de 1a Républi­que. *

€^um eille. — Lundi soir, vers six heures; sur la route de Couvilleaux Pieux, un nommé L... qui conduirait une voilure chargéde pommes a été renversé par uue voilure de maître qui a continué sa rouie sans que le malheureux L. ., ait pu recon­naître le conducteur.

Aux cris poussés par L. . des voisins sont accourus et I ont fait transporter à «on domicile dans une voiture à ressorts

Un médecin appelé en toute hâte, a constaté la fracture du bras et de la jambe.

G o u v i l l e . — Samedi dernier vers neuf heures et demie du soir, MM. Cosson instituteur; Desvallées, cordonnier et Es- nouf, cultivateur, tous les trois demeurant a Gouville, partirent pour la pêche

Arrivés au banc de la Roque, Esnouf qui avait des lignes tendues sur ce banc’ se mit à les amorcer, landis que ses com­pagnons péchaient du iançon. Leur inten­tion était d aller aux rochers, et jugeani que 1 heure était propice, Cosson et De«- vallées sc dirigèrent de ce côté. Esnouf, dont ia besogne n’était pas achevée, refusa de les suivre et rentra chez lui.

Depuis lors, Cosson et Drsvallér-s n'ont pas reparu. J1 n y a pas de doute à avoir les malheureux ont péri au retour, et la mer a porté leur cadavre sur un autre ri­vage.

En effet, dans la même nuit, vers une heure du matin, le sieur François Ybert cultivateur à Gouville, et ie sieur Emile Levjonnais. également en mer. entendirent à plusieurs reprises des cr> de détresse des appels à l’assistance, parlant du rocher * le Calii2o< , à 7 on 800 mètres de l’endroit ! ou ils se trouvaient et dans l’impossibilité ! de porter aucun secours

Ces cris, assurément, étaient poussés ! par Cosson et Des va liées qui, après s’être n-n-ïos an rocher, ne pouvaient plus en re ! venir; la m r avait déjà remonté de cin- j quante centimètres et pour v arriver, ies pêcheurs avaient dû traverser l'eau, sur I

une longueur de 2 ou 30o mètres, à une hauteur de 1 mètre 33 â mer basse.

Le lendemain, beaucoup de personnes se rendirent aux abords du Catilion, mais elles ne découvrirent ri n, sinon la cami­sole et le cacheriez de Cosson. L’un et l’au­tre savaient nager un peu, et, pour» ssayor de se sauver, ils s'étaient probablement débarrassés de leurs effets

M. Cosson. l’instituteur, était ù?é de 32 ans; il laisse quatre jeunes enfants. *1. Desvallées avait 32 ans, et laisse égale­ment deux enfants en bas âge.

MPerque». — Un vol avec esca­lade et effraction a été c munis aux Per- ques, au préjudice d’un nommé Cauvin, qui a été arrêté.

M a r r e y . — Ces jours derniers, le nommé Blin, avait installé, dans sou gre­nier, une forte trappe pour prendre lés rats et les assommer. Un de se> petits en­fants. mouté pour jouer dans ce grenier, s est m is une main sous le piège trop bien conditionné et a eu trois doigts écrasé.-..

■M'ont f u r v i l l e . — Lu même temps qu’une médaille d’argent élait décernée par le mini-ire à M Girard, capitaine des sapeurs pompiers, pour s’être distingué en combattant de nombreux incendies, une menliou honorable était accordée à M. Vic­tor Lestard, épicier à Montfarville, pour avoir arrêté un cheval atlcié à une voi­ture.

O e ie v i l le . — La dame veuve L..., ùgée de 57 ans, a été trouvée, jeudi der­nier, pendue au baldaquin de son lit, dans son domicile, à Oeieville. On croit que cette infortunée a mis Gn à ses jours par suite du violent chagrin qu elle éprouvait de la mort de sou mari, décédé il y a peu de temps.

— Il est interdit de monter ên wagon avec une arme à fe.i chargée. Le 9 octobre, un chasseur de Millièmes, pre­nait le train à Périers, et s’installait dans un compartiment de troisième : en dépo­sant son fusil sur la banquette le coup par­tit; par bonheur, il n’y avait pas d'autres voyageurs.

Cette imprudence, qui pouvait avoir les suites ies plus graves, vaut a son auteur, 100 francs d amende.

M la u v ilte in M»lnre — F oire Tous­sa in t. — Cette foire, ia plus importante de tout le nord du département, a été favo risée, cet‘e année, par un temps superbe: aussi était-elle abondamment pourvue d'a­nimaux, de denrées et de marchandises de toute espèce.

Les chevaux de tout âge et les poulains s’y trouvaient su. tout en si grand nombre qu’au dire de tous, elle égalait sous ce rap­port la foire de Lessay.

Eiie a aussi soutenu dignement sa vieille réputation de très-bonne foire : les trans­actions y ont été excessivement nomhreu scs et les prix bien meilleurs qu’aux foires précédentes.

Les bouchers, boulangers, débitants et étalagistes ont fait, comme il élait aisé de le prévoir, d’excellentes affaires.

S a iu t-O en im -le -G a rn i — M o rt ac­cidentelle. — Jeudi, 6 novembre, ou a retrouvé dans le bois de la Couture, à Saiiit Denis-ie-Gast, jr corps d'un sieur Armand Lfebasnltër. journalier à Gavray, disparu depuissamedi soir. Le malheureux tordant aller à la chasse de nuit, s’esl tué avec son fusil ; on suppose que-Lebasnier aura voulu monter dans un arbre au pied duquel son cadavre a été retrouvé et qu'une branche aura pressé sur la détente de l arme. Le coup lui a enlevé tout un côté de la tête. Lebasnier était célibataire et âge de 33 ans; il était estimé dans la commune.

S a i n t - — Dans sa séance du 31 octobre, le conseil municipal deSt-l.o, sur le rapport de îa commission de ca.-er- nement, a chargé une délégation, compo­sée de MM. Houssin-Dumanoir Bernard et Amiard, de tenter, auprès de l’autorité militaire, une dernière et suprême dé­marche pour obtenir un régiment, en of­frant une augmentation de subvention.

T o u r l a v i l l e . — Le trois novembre dernier un bieo triste accident est arrivé à Tourlaville.

Un jpune homme de 26 ans, Martin, Louis, domestique chez Mme Le Poitevin, villaee de Baubonrg, conduirait deux che­vaux an pâturage.

Monté sur l’un d'eux avec un simple licou, il est tombé si malheureusement qu il est mort des suites de celte chute.

Quinze jours environ avant, il était éra- leme it tombé de cheval et s’éta.t démis den\ côtes; il n’avait repris son travail que depuis la veille.

Relevé par des personnes passant sur la route, ce pauvre jeune homme n’a pas tardé à rendre le dernier soupir.

T in tle fo n la in e — Le 19 septembre dernier, jeur de le fête de Vindefontaine, trois hommes et une femme entrèrent, vers neuf heures du so*'r, chez les époux Cauvin, anberpi-te*. Après avoir pris une consommation, l’un des hommes que l’on a reconnu depuis, pour un nommé Jnle=- Désirê Larue, né à Calignv, ouvrit un pa- replnie en proposant à la dame Cauvin de le lui vendre ; la dame Cauvin ayant refusé. La> ne se dirigea vers un vaisselier, en te­nant toujours son parapluie ouvert, pour se cacher, et pour tirer à Ini un tiroir dans lequel il prit un porle-monnaie contenant environ 45 francs. L’aubergiste s’aperçut de la manœuvre et voulut reprendre son porte-monnaie, mais le vol» ur prît la fuite avec ceux qui lavai-nt accompagné.

Larue n’a pu être arrêté II -si condam­né, par défaut, à quatre mois d’emprison­nement.

A l’andience publique d<* mardi dernier, du tribunal civil de Cou tances. M. Je pré­sident Jartfi a procédé au lira?eaa sort d»s jurés appelé? à siéger pendant JaseSïion de? assises de ia Manche 4' trimestre de J «Si). »jni s'ouvrira à Conîances, le lundi 1" décembre prochain, sous la présidence de M. Aymé, conseiller à la Conr d’appel

de Caen, qui aura pour assesseurs MM Jar tel, président du tribunal civil, et Dalidan, juge au même siège.

MM.J 1RES TITULAIRES.

Nicolle, Auguste, propriétaire à Monlmar tin-en-G.

Gaillard, Bien-Aimé, propriétaire à Lam- berville

Adam, Aimable, gendarme retraité, à Bric quevi»le -sùr-Mer.

Gain. Auguste, cultivateur à Marlinv&st.Gront, Désiré, piopriétaire à Mesnil Gar­

nierVoricet, François, cultivateur à Marché-

sieux.Gaillard. Pierre,cultivateur à La Colombe.Goupil-CJiiinere, Louis, cultivateur à Sar

f.aroqîie^Ttfîe, adjoint à'CourcyUamel, Félix, receveur en retraite à Sar- * tilly

Lefebvre, Edmond, ingénieur civil à Ca- rentan.

Guillot, Charles, maire à Blaiuvilfo.Dnbo.urg, Auguste, propriétaire à ParignyTarfel, Pierre, ancien négociant à St-Lo.Durais, Marc, propriétaire à La Roudriiaye,Davy, Louis, maire aux Biards.Noyau. Joseph, marchand de meubles à

Cherbourg.Lerouvillois, Nicolas, propriétaire à Be-

noistville.Paiis, J -B. cultivateur à Digulleville.Gibiult, Michel, propriétaire à Hauteville-

sqr-MerGuéiprd. Jean, cultivateur à Bretteville.Papillon, Jean, propriétaire - Néhou.Dribèl, Jean, propriétaire à St-Lonet-sur-

Vi^‘.Mangin, Thimotée, propriétaire à Brille-

vastHallotl Charles, propriétaire à St Jean de­

là RivièreLeblond, Adrien, clerc de notaire à Picau-

villeGanne, François, géomètre à Blainville.Goulet, Désiré, propriétaire à Marigny.Hubert, Paul, propriétaire à La C’roix-

Av ranch in.Dépérswzel,' Léon, propriétaire à Cou-

tanccsLeboucher, Jeau propriétaire à Bouillon.Lefèvre, Edouard, adjoint à St-Ebremont-

de-B.Hamel. Aimable, propriétaire à i.rpentvGenvresse, Louis, cultivateur à MesnildreyLerebour, Henry, propriétaire à Si-Hiiaire-

du-Hant.Tourout, François, propriétaire à St-Nico-

îas-du-Bas.

MM.JCBES SUPPLEANTS.

Leclerc, Théophile, mercier à Coutances. Lejolive , Alphonse, avoué a Conîances. Bnudry, Arnaud, quincaillier à Coutances. Leli^pvre, Michel, receveur municipal à

• Coulances.

FAITS DIVERS

Cette semaine, un ancien notaire de Pa ris, M. AlfreiLdala Palme, a été tué par nn de ses domestiques.

Cet homme était au service de M. de la Palme depuis 28 ans, on suppose que c’est dans un état subit de folie furieuse qu'il a commis son crime H s’est brûlé la cer­velle immédiatement après.

A Bagnolet, près Paris, un vieillard a été assassiné et jeté dans un puits Jus­qu’ici on n’est pas parvenu à arrêter l’as­sassin. i

9 — , 0 9 0 i r aiaratm — Tout

•aue» pour mm Ao---------- - — Tout augmente, même leshomards. Dernièrement un jeun»- boudiné des hautes couches en a payé un 6011.000 tr. Vous avez bien lu : six cent mille francs.

Voici comment:Le vicomte de Croissi avait commis l’in

signe folie de dévorer son patrimoine. C’est ce qui arrive souvent aux vicomtes Son noiaire lui fit entendre qu’avec son nom ii pourrait réparer ses folies en épousant Mlle Anasiasie Pacaud. fille de M. et de Mme Pacaud, boutiquiers retirés. « La de­moiselle, dit-il est charmante, bien élevée et aura 600,000 de dot ; le père, un excel­lent homme; la mère, un collet-monté, très à cheval sui les principes. •

Bref, le mariage fut convenu. II y a quelques jours, de Croissy voulut enferrer sa vie de garçon - un enterrement d». première classe

Il dîna chez Voisin avec toute sa bande Dans la soirée, il fut abordé par une femme, la figure voilee. Ce qui se dit entre eux se­rait trop long à raconter

Troublé par les fumées du champagne, il acc»*pfa les avances de la belle et com­manda un souper dans lequel fisorsit un magnifique homar-l La femme fit preuve du plus robuste appétit, mais sans ôter son voile, malgré les prières de Croissy, qui en crevait de dépit.

« Je l’ôterai, disait-elle, quand nous au­rons fini »

Le repas terminé, deCroissv, pava l’ad- ditioo qui s’élevait à 80 fr. »-t alors rappela à son invitée sa promesse. Une main fine et blanch».* souleva le voile de Croissy écar- qoiila yeux, mais aussitôt poussa un cri de stupéfaction

Il avait devant lui Mme Pacaud en per­sonne, ronge comme le homard qo'elle avait dévoré.

■ Mon eendre. s’écria-t-eJie. tout est rompu : Jamais? Jamais! entendez-vous je ne donnerai Anastarie à jm homme qui dépense 8«fi francs avec une funme qu’il présupposait êlre,... ce que je ne suis pa*. .

Et h* pauvre de Crois-\, après m’avoir raconté c#*tte lamentai*!»* aventure aj >nta ïristemei.-i : • Autrefois, on avait un ho­mard pour 10 francs; aujourd’hui ii coûte 6U0.006 francs »

L (Si étonnant comme ton! augmente.

VARIETESAnecdotes Normandes

Louis XI e t la N o r m a n d eAnecdotes lloucnnaises du w* siècle

(Suite )

11 y avait bien lù q u e lq u es m alir.s qui d isaien t tout bas que lo zèle du je u ü c hom m e p o u r les lib e rté s du pays n’était pas ce qui lui ten a it le p lu s au c œ u r A le s en c ro ire , ils r a ­yaien t vu m ain tes fois re g a rd e r la

f jolie, voisine d ’en l'ace avec une persé- 1 ra n c e e t due application qu i re s se m ­

blaient beaucoup ù de l’e x ta se ; au po in t que, d a n s ces m o m en s-lù , il ne voyait p a s le sc h a là n ts e n tr e r d a n s sa p ro p re boutique, et que lo rsq u 'i ls lui p a rla ien t e t le touchaien t, on a u ra it d it q u ’il se réveillait en s u rsa u t. Do p lu s , à tout p ropos, il é ta it chez la voisine ; c’é ta it le leu, c ’éta it la lu m iè re , p u is ceci, pu is cela : q u e n ’éta it-ce p a s? Ils a jo u ta ien t q u ’a u m ilieu de to u s ces so in s e m p re ssé s , la douce Alice n’avait point l’a ir trop cou rro u cé e t sem b la it p ren d re le to u t en patience. Quoi qu ’il en soit, n ô tre je u n e hom m e d it ce jo u r - là de bien be lle s ch o ses p o u r l’au to rité p a te rne lle , p o u r les li­b e rté s n o rm andes, e t ch acu n d’ap p lau ­d ir, de m u rm u re r à l’envi.

Ces N orm ands d ’a lo rs é ta ien t gens peu en d u ran s , et difficiles à vivre. F ussiez -vous duc, roi, dau p h in , r é ­gen t, évè.jueou pape, si v o u s le u r de­m andiez quelque chose de nouveau vite ils consu lta ien t la C h arte n o r­m an d e ; s i elle é ta it p o u r vous, à la bonne h eu re ; s a n s quoi, je vous baise les m a in s , e t pas de nouvelles. P our un Louis XI, avec de p a re ille s g en s, il n’y avait p a s d’eau à boire. Qu’il faisait bien m eilleu r ê tre duc de B ourgogne! c’é ta ien t c eu x -là qui av a ien t le cham p lib re et les coudées fran ch es d an s le u rs E tats! Combien ils a u ra ie n t été su rp ris , ces bons p rin ces, de voir le s R ouennais se m e ttre a in si m arte l en tê te , parce que le ro i voulait m a rie r une je u n e fille de le u r c ité ! la g ran d e m erveille v ra im en t! chez eu x , chaque jo u r , on ne voyait p as a u tre chose Là. poin t de fille, point de veuve un peu riche , qui se m a riâ t a u tre m e n t que de p a r m o n se ig n eu r le d u c de B o u r­gogne, ou de p a r m o n se ig n eu r le com te de Charolois, son fils, ou de p a r le s se ig n eu rs de le u r cour. Elle é ta it habile, m a foi, la m è re qui cachait si bien sa fille, q u ’elle p a rv en ait à la m a rie r selon s a fan ta isie. Qui lecroi- ra ? on avait vu d es veuves de la veille, se re m a rie r, dès le len d em ain , avec des hom m es de le u r g ré , ta n t ces dam es ha ïssa ien t l’a rb itra ire ! C’était ne p as p e rd re de tem s ; m a is m a lh e u r à celles qui é ta ien t m o in s p rom ptes, m a lh eu r au x sc ru p u leu sesq u i fa isaien t tro p long deuil ; la v ig ilance ducale é ta it là , celle ci un veneur, c e lle - là un a rch e r , cette a u tre un pal (renier, chacune enfin q u e lq u e varle t d ’un des deux princes ou de l’un d es se ig n e u rs de le u r cour. Ces je u n e s filles, ces je u n e s fem m es, don t on d isposa it a in si s a n s les co n su lte r , d o n n a ien t- e lles tou jou rs le c œ u r avec la m ain ? T o u s ces m a riag es p a r o rd re to u r n a ie n t-ils in faillib lem ent à bien ? je ne Poserais ju * e r ; m ais que l rem ède? L es ducs le roulaie 'nt a in si. L e u r p a r­le r de penehans du cœ u r, de m ariag es d’inclination , c’é ta it jo u e r à se faire re g a rd e r de trav e rs . Ils n e connais sa ien t que les m a riag es de ra iso n ; h o rs de là, selon eux, po in t de bon h eu r. A ce com pte, q u e l’on devait e tre h eu reu x d an s le s E ta ts d e s ducs de B ourgogne!

Louis XI é tan t dauph in , avait long- tem s vécu à la c o u r c?e ces ducs, to u jo u rs l’œ il au x ag u e ts , voyant tout, observan t tout, re r ‘a rq u a n t so i­g n eu sem en t les bonnes co u tu m es ; il n avait g a rd e de la is se r p a s s e r celle- là. Cette m an ière in g én ieu se e t neuve de ba ttre m onnaie , d 'ê tre g énéreux s a n s bou rse dé lie r, lui rev en ait p lu s que je ne s a u ra is d ire ; il l ’avait notée favorab lem ent s u r se s tab le tte s ; d e ­venu ro i, il ne l ’oub lia p as, e t voulut la m e ttre en p ra tique Au fait, le tré ­s o r roya l n ’a u ra it ja m a is suffi pour re co n n aître les m ille et m ille serv ices de to u t g en re q u e l’on ren d a it à un Roi qui a \a i t tan t d a ffa ires : non p a s que je veuille p a rle r ici des g a g es de ses dom estiques, des officiers de s a m a i­son ; de ceux-là, il n ’en av a it cu re , et le s payait peu ou point ; le s actions d éclat, les faits h é ro ïques, g u è re da­van tage ; tém oin cette in trép id e N or­m an d e qui avait sau v é la" ville de S aiu t-L ô , e t à qui il do n n a , p o u r toute récom pense , so ix an te c cu s et un g ran d m erci ; certes, la C ham bre-des- com plcs n ’eut pas le m o t à souffler M ais, en revanche, ces affidés, ces a g en s in trép ides, p rê ts à tout e n tre ­p ren d re , a tout o ser , à to u t Faire, se re n d a n t, se Louant co rps , âm e et con science , ne red o u tan t ni p lu ie , ni g re le , ni Dieu, ni diable , ni potence ei. pa r-d e ssu s tou t cela, d isc re tsc o m - m e des con fesseu rs, a h ! ceux -là ils é ta ien t bien payés, au ss i ils p u llu la ien t a u to u r de lui, c’é ta it m e rv e ille : il d i­sait a l ’un : viens ici. e t il venait incon tinen t ; a l’au tre : fa is ce la Dieu sait quoii. e t c’eta-î p re sq u e a u ss itô t fait (pie dit ; à un tro isièm e, va-t-en Jà- bas <au diable, p a rfo is), ef il y courait com m e le veut. N otre c lievaucheu r é ta it le cette confrérie , et un d e s coqs; un g ran d drô le , fort com m e un tu rc , a u x fo rm es du co rp s bien a rrê té e s , s a u f le visage qui tenait q u e lq u e neiî ■de 1 én igm e ; au d e m e u ra n t, s a n s foi, s a n s loi, s a n s peu r, s a n s re p e n tir to u t e n tie r au m ieux payant, p a r ie r re .

p a r m e r, d a n s le feu, voire m êm e d a n s l’a ir, si a lo rs on e û t connu les ballons; ingam be et le ste , d a n s tous les sen s qu e vous voudrez l’en ten d re , et s a u ­tan t à p ieds jo in ts p a r-d e ssu s les sc ru p u le s com m e p a r-d e ssu s les fos­sés. Il fa lla it que le pè le rin eût fait qu e lq u e chose de bien pressé , de bien sec re i, de bien no ir, et, pour tout d ire , de bien ag ré ab le à Louis XI, c a r s a ­chez que ce Roi lui avait déjà donné une rich e h é ritiè re (j’ignore de quel pays), don t il av a it dévoré lu dot en un clin d ’œ il ; e ile en était m orte à la peine, la p au v re fem m e! e t m a in te ­n a n t il lui fa isait p ré sen t de la fille un ique d ’un g ro s m archand , belle, bien é levée, c h a rm a n te , riche su rtou t, p o u r Üésile, c 'é ta it le poin t capital. V raim ent L ouis XI n ’avait rien de m ieux à d o n n e r p o u r l’heu re . M ais quoi i s ’il c h â tia it bien, il récom pen­sa it bien a u ss i , le bon m aître . Seule­m ent, d a n s le s tro is parties , a lo rs co n n u es , du m onde , Rouen éta it peu t-ê tre la d e rn iè re ville s u r laquelle il fa llû t te n te r un ep are illeép reu v e , et, de to u te s les b o u rgeo ises de Rouen, d am e E stienno te , fem m e de Jeh an Le T e!lier, é ta it cer ta in em en t la m oins d isposée à s ’y la is se r p rend re . La bonne dam e lût la le ttre du Roi en so s ig n an t, p u is p a rc o u ru t lo drô le de ce vif e t rap id e re g a rd de fem m e et de mèror, qu ’il ne fau t g u è re e sp é re r de tro m p e r ; ap rè s quo i, elle le sava it p a r c œ u r com m e s e s p a te n ô tre s ; et si Désile eû t é té a u ss i c la irvoyant qu 'e lle , s ’il é ta it don n é à l’hom m e de dev iner s u r le v isag e d’une fem m e ce que , à tou te force, e lle ne veut point q u ’on y voie, i\ y a u ra it lu cette s en ­tence s a u s appel-: tu n’a u ra s poin t m a fille, ou j ’y pe rd ra i m on nom d’E stienno tte . M ais a lo rs , n o tre chc- v au ch cu r eû t vite enfourché son bidet, et p e u t-ê tre l’eû t-o n vu reven ir b ien­tôt avec qu e lq u e le ttre de ju ssio n qui eû t m is tout ie in o n d e bien en peine. Il fa lla it donc g a g n e r du tem s et a jo u rn e r le g a la n t s a n s lui d o n n er de soupçons. « Mon m ari, lui dit-elle , e s t p m i à la fo ire du L e n d it(ce qui é ta it vrai), j e va is lu i é c r ire ; en reve­n a n t d a n s q u e lq u e s jo u rs , vous s a u ­rez s a réponse. » Voilà Désile parti. Dame E stienno te re sp ire , et Dieu sait com m e elle b én issa it le ciel dé ce que son m ari n ’é ta it p o in t là ! c a r avec un hom m e si fa ib le e t si peu reux , tout eû t .été à l’a v e n tu re ; non pas que ce bon bou rgeo is n ’a im â t tend rem en t s a fille, e t qu ’il ne s e fû t p rom is cent fois de ne la d o n n e r qu ’à un m archand com m e lui. qui pû t lui a id e r à suppor­te r so/i a n tiq u ité e t son estâ t de m a r ­chandise. com m e on p a rla it a lo rs ; m ais il n’en fa lla it pas tan t que le nom du Roi Louis XI, p ou r faire tre m ­b le r le bonhom m e de tous ses m em ­bres, e t p o u r qu ’il d o n n â t les m ains à tout ce q u ’on a u ra it voulu. D ans une foire, J eh an Le T ellie r valait son p e ­s a n t d’o r ; m a is revenu au logis, il ne sava it que re s te r a ss is , tout le long d e s jo u rs , s u r un banc de chêne à accoudo ir com m e o n en voyait tan t a lo rs d a n s la G ra n d 1 R ue et d an s la rue du Gros-Orloge. ne bougeant non p lu s qu ’un te rm e , h o rm is p ou r sa lu e r les voisins e t le s v o is in es; et, m a foi, à to u t propos, e t de quoi qu’il fût q uestion , p a r le z à m a fe m m e , c ’éta ti tou t ce qu ’on pouvait* avo ir du bon m arch an d . De te ls hom m es, il y en a p lu s qu ’on ne c ro it ; m ais, ô Prov i­d en ce ! ils o n t p resq u e tou jou rs des fem m es de - c œ u r, de tè te e t de ré so ­lu tion , qu i, p o u r le bien des affaires, p re n n e n t le s rê n e s de l’ad m in is tra ­tion, à le u r c o rp s défendan t, cela va s a n s d ire , m a is le s p ren n en t enfin , e t les tien n en t bien ; les choses n ’en vont p a s p lu s m al. Dam e E stienno te é ta it de ces fem m és-là , concevant vite, vou lan t fo rtem en t, exécu tan t s an s délai. D ésile n ’avait pas les ta lons to u rn és , q u e la voilà qui p rend s a cape e t s e s p a tin s , e t co u rt à l’Hôtel-de - Ville, où e lle avait des am is.

Au conse il de ville, on lit la le ttre du R oi; on la re fit ; e lle é ta it form elle, la s ig n a tu re , le sceau , rien n’y m a n ­quait. Voilà des. m un ic ipaux bien e m ­pêchés, et n on s a n s su je t; ce Louis XI, é ta it un roi d ’une volonté si abso lue, d’une o p in iâ tre té si tenace! Qui p o u r­ra it d ire ju s q u ’o ù ira it s a ;ra n c u n e ? A ussi, a v an t d ’a r r iv e r a u fait. M es­s ieu rs les échev ins e t conse illeu rs de ville d isco u ru re n t fort, e t b ia isèren t lo n g -tem s . Celui ci voulait qu ’on eû t re c o u rs à l’appu i du se ig n eu r d’E ste- lan ; celui-là qu e l’on écrivît à m o n ­s ie u r le bailli;* cet au tre à m onsei­g n e u r le p a tria rch e , évêque u ' B aveux. V ient le to u r de Robert de ;a F on taine, qu i, d o n n a n t p lus fran ch e­m ent au but, s ’en va d ire que la p r ière du. R o i va lo d com m andem ent, et qu’il en fa l lo it p a sse r p a r où S a M ajesté coulait. P o u r le coup, R oger Gouël n ’y put p lu s te n ir . Q uand il s ’ag issa it de liberté , ce R oger (iouël n’en tendait p a s ra ille rie , e t, p a r m a lheu r p ou r DesiJe, c’é ta it un d e s influens du con­seil. « Eh quo i! s 'e c r ia - t- il , le Roi n 'a - t- i l p a s confirm é la C harte des Nor­m a n d s? où e s t l 'a r tic le qui lui p erm et de d isp o se r de la m ain de nos filles ? Les ro is d A n g le te rre qui nous on t gou­v e rn és p en d an t tren te a n s , et nous ont tan t g rev és, n ’eu ssen t pas o sé l’en tre p re n d re . E n N orm andie , nous som m es f r a n c s e t libres, ce serait s e r ­v itude .-i ie Roi m a ria it les filles sa n s le g ré des p a re ils . Il ne s ’a g it p a s ici du bien du ro y a u m e e t de "la chose publique, m ai? d a ffa ires de fam ille ri ne re g a rd e n t que n o u s seu ls . p«,.ir conclu re , ce m ariag e ne doit point se faire. D aine E siienno te esi fem m e de tel»' et de s e n s : q u e lle trouve un biais; si on la to u rm en te , les conse ille rs de ville ne doivent poin t lui m an q u er au b«5soin ; en to u t c as , je réponds de moi, e t on sa it com m en t je m a p ­pelle . »

'« P S

A

Page 3: JEUDI 13 NOVEMBRE 1884 JOURNALmediatheque.mairie-valognes.fr/wp-content/uploads/2020/... · 2020. 4. 27. · de ces capacités, tout le monde sait ce que nous entendons par hommes

JOURNAL DF VALOGNES

La so rtie é ta it un peu h a rd ie p o u r to te m s , e t si T ris tan -l’lle rm ite eû t été lû, il y a u ra it trouvé au m oins la m oi­tié à red ire . M ais R oger G ouël av a it p a rlé avec une c h a le u r qui e n tra în a ces h o m m es indécis, et ju s q u ’à R obert de la F o n ta in e lui m êm e, tout h o n ­teu x de l’av is tim ide q u ’il venait d ’é ­m e ttre .

(A su ivre).

C « t i» e d 'É p a r c n e «le V a lo g u e »Séance du 9 Novembre 1884

Solde du aux Déposants le 2 Nove. t,9 I3 ,G 4 i H Reçu de 54 Déposauts dont t2

nouveaux.................................... 19,990 6»Ensemble 1,993,632 75

Rembourse a 23 Déposants. . 17,641 i>7Solde du aux déposants le 9 Xove. 1,913,990 88

L’Administrateur, Le Caissier,CAPELLE. J . OOUBAUX

C H A R A D E

TrioletSur la terre on frémit, sitôt que mon tout

[gr o n d e

On montre mon premier , on cacïie mon [second

Celui ci rend méchant, celui-là vous rend[bon.

Sur la terre on frémit, sitôt que nion tout [gronde

Beau métal, mon premier est le maître du [monde

Mou deux fait peur à tous, il est vieux, [laideron

Sur la terre on frémit sitôt que mon tout [gronde

On montre mon prem ier , on cache mon [second.

Dernier mot : Verveine

E tat civil

P u b l i c a t io n s d e W o r io g e ii .

Joseph-Félix Delisle, propriétaire àValognes, et Marie Saulnier, sans pro- fesrion, à Chàfean-Chinou (Nièvre).

Paul-François-Théodore Hamel, et Angé­lique-Clémentine Ferrand, domestique à Valognes.

Louis.MartinT-Martinière, pâtissier à Va­lognes, et Maria Célma l.aignel. sans pro­fession à Valognes.

François Jean-Baptiste Morsalines, fac­teur rural à Valognes, et Célina Elisa Rou­land, sans profession a Valognes.

X aisitaricld r

4 Novembre. Angèle Àiphonsine Eugénie Aubert, rue des Religieu ­ses.

D écèso — Eugène -«Adolphe Gougeon,

marié, 73« ans. rue de l'HOtei-Dieu

C —- HéloTs» Grisel, 14 ans, rueBinguet.

Revue Financière.Paris, le 1 1 Novembre 1884.

L’épidémie cholérique-préoceupe beau­coup en ce moment et les affaires s’en ressentent. Hier on assistait à une véri­table bourse de samedi.

Le 3 % perd o 20 centimes à 7S.25.L'Amortissable 0.15 centimes à 78.81 4/2.Le 4 4/2 0.22 centimes 4/2 à 107.60.'Les consolidés anglais viennent avec

1/16 de baisse à la première cote à 100 5/8 et 1/16 à la seconde à luo 9/16.

Le 3 % se traite à 78.25 L’Amortis.'a- ble à 79.75 Le î 1/2 a 107.60.

L'Itahen s’échange à SG.62 1/2.Gomme il n est pas question, du moins

pour le moment, de l’élévation du taux de l’escopipte. la Banque de France ne cote plus que 5105.

L'action djj Crédit Foncier esta 1285 Les obligations du Crédit Foncier sont fer mes, les Communales 3 % nouvelles sont surtout recherchées, ell-s participeront 1rs 5 décembre et 5 février prochain aux tirages des lots VariaDtdelOOO à 100,000 fr. tout en n’ayant que dés titres libérés de 35 francs. La prime de ces titres est appe­lée à prendre un nouveau développement.

La Banque de Paris fait 720 francs. La Banque d’Escompte 5l0. Le Crédit Indus-

' triel et Commercial 680.Sur le Crédit Lyonnais la baisse est en

core plus sensible, il a fait 505, ce qui prouve que nous avions raison en conseil­lant de vendre à 530.

Les Chemins Méridiênnàux de Tltalie marchent vers 700 fr. C’est le cours que leur assigne le revenu de 35 francs qui sera distribué pour l’exercice courant Ces actions sont appelées à occuper en Italie, la place qu'occupent ici celles de nos grandes lignes de Chemins de fer

La Société Mnfne)|e de Reports voit ?p développer sa clientèle de déporants. Nulle part les dépôts ne trouvent d'aussi bonnes conditions Je icvenu. avec un disponibilité constante. Le* cai.ifali.-Ies q i attendent l'occasion d’nn placement définitif et tous ceux qui possèdent des ri -ssources mom< n- tané»s ne peuvent tirer on meilleur parti de leur fonds qu’en !»s portant à la Société Mutuelle de R* ports.

Crédit \ iaffer — Nos appreiafion* sur celte compagnie se confirment chaque jour Elie a repris déjà, sou* rinfin.ncc de sa nouvelle administration, n n bon courant d affaires. Nous avions raison de dire qu’elle .-e maintiendrait au rang qne lui assigne *a longer existence.

La Sociéfé des Immeubles de France est toujours dans des cou lilion* de fonction­nement qui ju-tifi ni des cours hier, s ipé rieurs à een\ que ta cote enregistre. File a fait dt-rniêrerijerit one réalisai on immo- ; biiiére qui influera très henrinsemenl sur les résultats de i’evercico. L allen lion de | 1 épargne dura se porter sur les titres de cette Société en raison de hur sécurité et do leur rendement élevé. |

Lis chemins (b- fer français subissent l’efïet de la réaction

Le Nord à 1622.50 Le Lyon à f 205 L’Orléans à 1305.Le .Midi à 1150.L’Est à 762.50.L’Ouest à 820

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fi/'eir* o ^ é r e f f o »il** l'JtifttrffSg*

L’ambassatleur américain a Vienne, M. Kcrson- v;cni do coinimciiquer au Gouvernement des Etats- Unis une description ires jtitçrpàsanli* d’une opô.a. tiori • reiriarqiialilq île cliiiià^ic c-ffôt-tuêe rrècniinent par le proFe.'se'.ir lîillroth. de Vienne. î.e but de coite operation était le déplacement d'un tiers de l’estomac. L'opération Rit accomplie-et le malade se rétatblit, c’est la seule fois qu 'une opérât on de ce eenre j ’ai en du succès. La maladie que le pr ofesseur Biirolli pré- iendait çuén'r était le cancer de l'estomac.dont les

Le malade manque d’appétit : il a dans l’estomac m:e sensation de iliTailkwe .enrayante = des glaires s amassent autour dos dents, ''particulièrement le ma­lin, ei il a dans la houéhe une saveiif.-desagîi-ablo. Loin de faire dis àraitre celle défaillance la nonn itu te semble l’augm enter; les veux du malade devien­nent enfonces et le blanc prend une teinte jau n e ; ses: mains et scs pieds deviennent froids et visqueux au- louclier, et une respiration froide se deejare siumlta-; nément Le malade sc sent aussi constamment accaf-, blé de fatigue e t so n . sommeil ne ,Li: produit anv cun repos. Ensuite,1 il devient nerveux, irritable et taciturne, et il est as adii d’idées noires II éprouvé du vertige, une sorte'- d'étourdissement quand il se levé subitement. Les intestins deviennent constipés; la peau est seclie et parfois brillante ; le sang s’é­paissit et ne peut pas circuler. De fréquenté'renvois de nourriture ont lieu, tantôt d’un goût aigre, tantôt ayant une saveur douceâtre, et 1res souvent ac­compagnes île palpitations de cœur, et le malade croit éprouver une maladie effrayante de ccl o r­gane

Quoique ce ma! soit alarmant, ceux qui en sont affliges peuvent cesser de le craindre, parce que sur I.Odt» cas, il y en a Q9P lesquels le cancern’existe pas. La Dyspepsie csî Je vrai nom de la ina- inaîadie et les personnes qui en sont atteintes pour-, r.mt la combattre en employant le vrai moyen de la guérir Le remede qui assurément s’attaque à celte affection est la Tisane des Skakers, préparation vé­gétale qui extirpe nui ica lement de l’economie la cause du mal.

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D-in: le cas où les intestins ne seraient pas actif, il faudrait prendre une ou deux pilhdes américaines des Shakers au moment de sc mettre au lit, tandis que la Tisane des Shakers devrait être prise trois fois per jour, immédiatement après le repas

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É v ite r le s c o n tr e fa ç o n »

C H O C O L A Tm e n I E B

A V I SPar son testament du 21 février 1882,

M. Constant J AI-QU Et. propriétaire à Néhou. a légué’ ù la Fabrique de Saint- Georges-de-Néhou la somme dq‘ 3,000 (r. pour fondation Je services .religieux.

Le Trésorier ne connaissant ifas tous les héritiers du dit Co n st a n t J ACQUET, pré­vient les intéressés qu’ils aient à déposer leurs réclamations à la Préfecture de Saint-Lô.

Néhou, le 7 novembre 1884. ;Le 7'rêiorier,

Alfred J?ÉBERT.

É*lide de M* POLET, notaire )ï Octeville- sur Cherbourg

50,000 FR ANCS i placer sur première hypothèque. — Un fraction­nerait au besoin.

Étude de M* LE MAR1NEL,notaire à Saint- Sanveur le-Vicomle

V S W D R Sfa r adjudication îotfflTaïfr

LE SAMEDI 15 NOVEMBRE 1884 à d e u x h eu re s a p rès m id i

En l’étude et far le minisîôre de Me LE MARINEL

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Tr 123, dé. Coût. 4 08ar. Cberb. 7 13

L'Edileur-Proprielairc-Leranf ; Louis LLCE. Valognes, imprimerie MÂRTLN, Louis LUCEJ.4Gç1q<irg.et Socgesseur, Libraire, rue Religienses

CsriiM i psr f ImprimeurLe Maire ae raiognes, certifie véritable

la signature Louis LLCE.itecu

Enregistre a Valognes, le folio case

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