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JIB 2003: fidèlesàelles-mêmes

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Page 1: JIB 2003: fidèlesàelles-mêmes

En 2002, les JIB, manifestation d~sormais incontournable des professions de la biologie m~dicale, ont franchi une nouvelle ~tape. avec une augmentation de 18 % de leur fr~quentation : 6 440 visiteurs, dent 15 % d'~trangers. Les JIB sent devenues un nouveau rendez-vous de la biologie fran~aise et europ~enne.

[~ a formule des JIB a confirme sa validite, avec son contenu scientifique : les jour-

nees des societes savantes, et son espace de debat et de presentations innovantes : le Care scientifique, et la participation active des industriels du diagnostic in vitro (IDIV) et des societes de services pour le Labm : 123 exposants, dont 8 societes etrangeres en 2002 sur plus de 3 800 m 2. Le taux de satisfaction des th6mes proposes par les organisateurs des journees de confe- rences est de 95 °/o, selon le sondage post- .liB en 2002. Le concept du Cafe scientifique recueilte pres de 100 % des suffrages : un vrai plebiscite. Globalement, sur le plan technologique, les JIB permettent la decouverte d'innovations, la formation continue et la perception des ten- dances du marche des systemes analytiques et des nouveaux parametres. De ce point de vue, les visiteurs sont pleine- ment satisfaits, a montre le sondage post-sa- lon, les 300 visiteurs interroges etant pour moitie des directeurs de Labm priv&

Le programme 2003

LA BELGIQUE est I'h6te des JIB. La Journee de la Societe beige des pharmaciens speciali- ses en biologie clinique (le 13/11 ) aura pour theme la biologie sans fronti6res dans le cadre de la liberalisation europeenne de la biolo- gie : cette societe est une association de de- fense professionnelle qui regroupe des phar- maciens hospitaliers et prives. LA JOURNEE ABTL/TECHNIClENS (le 13/1 1 ) a pris pour theme la place du technicien dans le laboratoire d'analyses medicales : I'ABTL est I'Association beige des technologues de la- boratoire. Ce sera une journee & la fois tech- nique et medicale.

LA JOURNEE DE BIOLOGIE CUNIQUE |NSERM/SFBC

(le 1 2/1 1) aura pour theme la biologie des addictions. En fait, il s'agit d'un theme plus large, qui abor- dera aussi bien ]es aspects neurobiolo- giques et medico-legaux que les facteurs de vulnerabi l i te genet ique et comporte- mentale aux addictions, I'hypothese d'une chronebiologie de la dependance, les mar- queurs biologiques de tabagisme et d'al- coolisme, autres addictions. LA JOURNEE SFBC (le 13/11 ) s'ouvre sur la pre- sentation d'une innovation biologique remar- quable : les marqueurs de la fibrose hepatique, sous forme de panel dent les valeurs permet- tant d'evaluer le score (stade) de la fibrose, sans obligation de recourir & la ponction-biopsie hepatique (PBH). On y parlera aussi de standardisation en en- zymologie, de reproduction, d'hormone de croissance, de normes en bacteriologie... LES JOURNP=ES BIOLOGIQUES DE LARIBOISI~:RE

(le 14/11), qui furent les Dimanches de Lari- boisiere, entament ieur 43 ~ annee d'existence, avec un theme essentiellement moderne : la biologie aux urgences. On se souvient que ce fut I'un des themes du colloque du SNBH I'an dernier & Arcachon : instructif. Dans I'autre partie de cette session, un sujet <, chaud ,, : la biologie delocalisee en milieu hospitalier... LA JOURNEE OU GROUPE FORMATION DE LA SFBC (14/11) a retenu le theme du dia- gnostic et du suivi des gammapathies mo- noclonales. Enfin, LA JOURNEE DU SDB (Ie 15/11 ) propo- se elle aussi un theme federateur : I'integration de la biologie frangaise (l'exception culturelle) dans I'Europe de la biologie. En seconde par- tie, un sujet de I'heure : la reforme de notre systeme de sant&

Le Caf~ scientifique Espace convivial et interactif de presenta- tions/discussions, il s'ouvre avec la presen- tation de I'Encyclopedie medico-biologique des I~ditions Elsevier par le Pr Jean-Claude Nicolas (le 13/11 ). Sur le plan biologique, & retenir la presentation de I'inter6t de la detection ultra-sensible de I'antigene HBs dans le diagnostic et le suivi de I'hepatite [] (bioMerieux, le 14/11). Le bilan et l'avenir du SARS (Institut Pasteur, le 13/11 ), le nouveau dispositif des maladies & declaration obligatoire (Invs, le 14/11 ), la nouvelle technologie LOCI ® (Luminescent oxy- gen channeling immunoassay, Dade Behring, le 14/11 ), des solutions pour la gestion/trans- mission des resultats d'anaiyses (France Tele- com), la presentation du concept Geslab (le 15/11) sent parmi les themes inscrits. Rappelons aux bioiogistes qu'ils peuvent s'ins- crire sur le site du SDB (www.sdbio.fr)... 05 I'on trouve plein d'informations passionnantes par ailleurs.

J.-M. M.

@ @ ~ @ @ @ @ @ @ @ @ @ @ @ @ © @

8iotech fran~ise au Japoa

L e Japon a accorde son premier brevet & IDM (Immune-Designed Molecules),

societ6 de biopharmacie qui a developp6 un vecteur ceilulaire presentateur d'antigenes, utilisable comme vaccin cellulaire centre le cancer : le Dendritophage ®. C'est la gamme Cell Drugs developpee par IDM centre les cancers. II s'agit de vaccins therapeutiques et protecteurs centre les rechutes, utilisant les proprietes des cellules dendritiques, cellules immunitaires encore mal connues. @@@

14 Revue Frangaise des Laboratoires, septembre 2003, N ° 355

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tics France,

m~dicale

le

four- ® et

~alua- e des dbles,

Zaires rela- tion des

6sultats de ~iet d'une

~nt se

: en Jmmu-

~porte seules

enomiques)

ie Geslab et ~S ont men~ nt concr~-ti-

J,-M. M.

~e~ Deux vaccins sont en phase 2 (cancer de la prostate, melano- me). Le produit est dej& brevete en Australie, en cours au Canada et en Europe, peut-6tre bientc~t aux I~tats-Unis.

J.-M. M.

Rougeole, coqueluche : stratdgies vaccinales depass6es p lusieurs pays d'Europe

signalent une recrudes- cence de la rougeole, sous forme de flambees de cas (source : www.euvac.net). La Grande-Bretagne n*echappe pas A la regle, mais pour d'autres raisons. La rougeole y fait son retour, pour une raison differente : depuis 1998, nombre de families refusent de faire vacciner leurs enfants par le ROR (rougeole-oreillons- rub6ole), #. la suite de la publi- cation dans le Lancet d'une etude contestable, accusant la valence rougeole d'etre & I'ori- gine d'un nouveau syndrome pediatrique associant entero- pathie et autisme. Depuis 5 ans, malgre les dementis au plus haut niveau (OMS notamment), on assiste & une degradation de la couver- ture vaccinale, qui fait craindre une recrudescence prochaine des cas de rougeole infantile et de ses complications respi- ratoires et cerEbrales fatales (1 deces/500 cas). Dans les annees 1960, la Grande-Bretagne enregistrait 800 000 cas par an. En 1988, dix ans apres I'introduction du ROR, 9 1 % des enfants etaient vaccines (recommandation OMS : 95 %). Dix ans plus tard, I'article du Lancet, trop mediatise, relan?ait I'anti-vacci- nalisme. Malgre les etudes montrant I'absence de lien entre vaccination anti-rougeole et autisme, le taux de couverture vaccinale a rapidement chute : il n'etait plus que de 85 % en 2002. Dans certaines zones urbaines, comme & Londres, il est m6me tombe 9. 64 %. La rougeole qu'on rencontre aujourd'hui se presente sous la forme de flambees etendues de progression tres rapide, sur- tout depuis 1998.

C'est un signal d'alarme. Mais le temps que I'opinion admette que le vaccin anti-rougeole ne declenche pas Fautisme, il fau- dra bien trois ou quatre ans!

R e t o u r de la c o q u e l u c h e Un autre <, retour ,> (r6emergence) est signal6 dans d'autres pays d'Europe : ce[ui de la coque- luche, malgr6 g6n6ralement un taux de couverture optimal. La situation apparaTt m6me plus grave qu'on le pensait : la perte de I'immunite vaccinale, prouvee biologiquement, intervient beau- coup plus t6t qu'& la pr6-adoles- cence. Ainsi au Danemark, depuis le 1 °r septembre, on revaccine les enfants de 5 ans contre la coqueluche avec le vaccin trivalent DTP dipht6rie, tetanos, coqueluche. La coqueluche est une maladie endemique au Danemark, avec des flamb6es 6pid6miques tous les 3-5 ans. C'est une maladie redoutable pour les tres jeunes enfants non encore vaccines. Les enfants primo-vaccin6s per- dent leur immunite, deviennent vulnerables & la maladie et ris- quent de contaminer les tres jeunes non vaccines, un risque bien identifie en France egale- ment. La revaccination des enfants et des adolescents assurerait une immunisation d'environ 10 ans. Ce probleme de Santo publique donne raison aux specialistes de la biologie vaccinale, qui recla- ment depuis plusieurs annees I'institution d'analyses perio- diques pour verifier le titre des anticorps vaccinaux et la persis- tance ou I'attenuation de la pro- tection immunitaire acquise.

J.-M. M.

Revue Frangaise des Laboratoires, septembre 2003, N ° 355 15

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I1U .UI,;UIlII i I

En France, une proportion d'un peu plus de 1% de la popu- lation est porteuse d'anticorps contre /e virus de l'h~patite C (VHC) - ce qu'ont confirm~ d'aiiieurs ies campagnes successives de d~pistage gratuit des bioiogistes lib#raux. Ce qui donne quelque 600 OOO s~ropositifs, dont la rnajorit~ est porteuse chronique du VHC.

D e ce fait, on peut s'attendre #. I'appari- tion de cirrhose dans 0,5 & 30 % des

cas, dont 5 & 15 % font le lit d'un cancer & 5 ans, selon les chiffres cites par I'lnserm dans une recente expertise collective. II reste surtout & decouvrir les sujets qui sont encore dans la phase silencieuse de la mala- die et s'ignorent contamines (contaminants). Cette etude montre I'evolution de I'hepatite C depuis une douzaine d'ann6es. Par exemple, on approche du risque minimum (incompres- sible ?) lie & la transfusion sanguine. Le risque transfusionnel est d6sormais esti- me aujourd'hui & 1 h6patite pour 6 650 000 dons. De nouveaux modes de contamination retiennent L'attention : usage de drogues par injection, piercing et tatouage sans asepsie, transmission en milieu de soins.

N o s o c o m i a l i t 6 :

d e l ' o r i g i n e ~ n o s j o u r s

La transmission nosocomiale rut & I'origine le fait de la reutilisation des materiels d'injec- tion et d'exploration endoscopique avec des

techniques de st6rilisation insuffisamment efficaces. A partir de 1994, la Direction generale de ta sante imposait I'utilisation de materiel & usage unique et la resterilisation des endoscopes. Mais dans les ann6es qui ont pr6cede ces mesures, des patients ont ete contamines : une etude chez [es don- neurs de sang (2001) a retrouv~ une exposi- tion nosocomiale chez le tiers d'entre eux (exploration, chirurgie). Dans la meme serie, 20 % etaient ou avaient (}te usagers de drogue injectees. Sinon, hors transfusion, I'exposition nosocomiale est aujourd'hui impliqu6e dans 15 % des patients. Souvent ancienne (jusqu'& 20 ans), elle implique un effort de m6moire.., ou de recherche d'un dossier medical. Le risque de contamination persiste : chez [es sujets hemodialyses (incidence annuelle d'infection : 0,5 %) ; en cas d'antecedents d'interventions chirurgicales et d'actes d'en- descopie ,, souvent du fait d'un d~ficit d'ap- plication des r~gles d'hygi~ne universelles ,,, selon I'lnserm. La transmission de soignant positif (par accident d'exposition au sang) &

patient reste rare (chirurgie : 0,04 & 0,37 %), I'inverse aussi (0,01 & 1,9 o/o). Le rapport de I'lnserm le note : la prevalence de I'infection & VHC regresse depuis plu- sieurs annees. Neanmoins, il faut s'attendre & une augmentation du nombre de carcinomes hepato-cellulaires (cancers primitifs du foie) et de dec6s.., au moins jusqu'en 2030. Car les effets positifs des mesures de prevention (ville, h6pital), de I'intensification du depista- ge clinique et biologique des s6ropositifs, de I'impact des nouveaux traitements (interf6- ron, anti-viraux...) ne se feront pas sentir avant plusieurs annees.

J.-M, M.

n~se

~st qu'une 6tape du :, dont I'emploi est ; cancer m~tasta- tnaire (non ~ petites incr~atique. 'J. Folkman, 1971), lgiogen6se tumore- en ~vidence qu'en

!GF par I'~quipe du clnnage de ce fac-

Iract6riser et prou- ticorps monoclonal )ntrer en 1993 qu'il ~le et la croissance ient les premieres :umab. Le m~eanis- Iorsque la tumeur,

du bit de sa creissance, augmente ses besoins en oxyg~ne. En qaelque sorte, la creation de nouveaux vaisseaux est une r~action de d~.fense de la tumeur contre le risque d'hypoxie. Les facteurs de croissance tumoraux ,, r~veillent ,, en quelque sorte un m~canisme ossoupi de prolife- ration des cellules endoth~liales vasculaires, dont on salt qu'elles ne prolif~rent pas spontan~ment. En ce sens, le VEGF appara~ comme le facteur de croissance le plus sp~cifique de la prolif~.ration endoth~liale, via des r~.cepteurs sp~cifiques : VEGFR 1 et 2. Le d~.veloppement d'agents anti- angiog~niques est I'une des grandes voies de recherche th~rapeutique actuelle. Parmi les candi- dats, rangiopo'l'~Une, d~riv~e d'un antagoniste natu- rel endothelial (Ang-2) susceptible d'inverser la fonction prolif~retive du VEGE

J.-M. M.

16 Revue Franc;aise des Laboratoires, septembre 2003, N ° 355

Page 4: JIB 2003: fidèlesàelles-mêmes

A l z h e i m e r : p e n s e z au

diab te : p e n s e z &

D~s les ann~es 1980, on a constat~ I'association diab~te et troubles cognitifs. Des explications ont ~t~ avanc~es : I'hyperglyc~mie chronique, en favorisant la formation de produits de glycation, pourrait crier des I~sions vasculaires et endoth~liales, voire de I'ADN et des mitochondries, au niveau c~r~bral, favorisant m~me la formation de d~p6ts amyloTdes spdcifiques de la maladie d'Alzheimer.

D 'c autres theories avancent ]ue I'hyperglycamie chro-

nique pourrait perturber les fonctions des neurotransmet- teurs cerabraux, mais qu'on peut aussi retenir les consequences circulatoires de I'hyperglycemie, notamment les attaques care- brales. II existe d'ailleurs une theorie circulatoire (demence vasculaire) de la maladie d'Alzheimer et demences appa- rentaes (DSTA). A I'inverse, les episodes d'hypo- glycamie seraient egalement impliquas dans les perturbations & long terme des foncfions cognitives. Enfin, on n'acarte pas I'hypothese d'un terrain genatique favorable & I'appari- tion simultan6e du diabete et de la maladie d'Alzheimer. Or le dia- bate peut etre ravalateur de la resistance a I'insuline et respon- sable d'une hypertension, deux facteurs qui ont ega]ement un impact sur le cerveau. Selon deux auteurs americains, epidemiologistes et internistes (~1, parmi les plus recentes etudes explorant I'association diabete et perte des fonctions cognitives (damence), deux retrouvent un risque de 60 & 100 O/o de declin cogniflf chez les sujets diabe- tiques par rapport aux non dia- betiques. II semble que pour retrouver cette association, Furl- lisation de tests alabores est necessaire. Or, ]e test le plus uti- lis6, le MMS (mini mental test) est seulement cons]dare comme un test de suspicion.

Une meilleure maftrise de la gly- cemie et de la tension arterielle, sur le mode ,, agressif ,,, selon la terminologie anglo-saxonne, serait susceptible de freiner le daclin cognitif chez les sujets o diabatiques. Certaines donnees suggerent une amelioration en 3 ~ & 6 mois. Mais on croit aussi avoir note un biais : I'influence ~ d'une prise en charge globale t therapeutique, educative, psy- chologique, par rapport & une l prise en charge standard... En fait, on manque tout simplement t d'etudes random]sees suffisam- o merit Iongues chez des diabe- tiques de type 2 &ges. Compte tenu de ]a fraquence t de I'association diabete-HTA, o le traitement de cette derniere peut etre un facteur de recupa- ration ou de franation de perte cognitive, comme I'a montre ~ I'enquete europeenne Systheur (Systolic hypertension in Europe.), o qui n'a cependant retenu que des sujets non diabatiques, o L'atude ameficaine ouvre une i piste interessante : la frequence , du diab@e dans une population &gee dotae d'une Iongue espa- ~ rance de vie impose qu'on s'in- teresse de plus pres aux autres consequences de cette maladie I qui n'est pas que metabo]ique.

J.-M. M.

~'~ Edward W. Gregg, Arleen Brown, Clinical Diabetes (Americal Diabetes Association, www.diabetes.org) 21 (2003) 113-11&

'~ anti-thrombotique de Sanofi- Synthelabo/Organon (fonda-

parinux sodique) obtient de ]a FDA I'indication supplementaire de ,, pr6vention prolong6e des thromboses veineuses pro- fondes, pouvant conduire ~ une embolie pulmonaire, chez les patients op6r6s pour une fracture de la hanche ,,, indication en cours d'evaluation pour ]'Europe. II est d6j& indique dans la pre-

vent]on des TVP & risque d'EP apres operation de fracture de hanche, pose de prothese de hanche, pose d'une prothese de genou. Arixtra ~ est actuellement le seul anti-thrombotique ben6ficiant aux #tats-Unis de I'indication de prevention. Uetude Penthifra-Plus a notamment montre une r6duc- tion de 95,9 % du risque post- operatoire de TVP par rapport au placebo.

R6gressio~s de ~a d# diab~t@ Une recente etude (~ montre que la micro-albuminurie n'est pas un parametre immuable ou forcement expansif mais une valeur dynamique susceptible de regresser jusqu'& des valeurs d'excretion normale. Son dosage chez 386 patients suivis pendant plusieurs annees a permis d'observer une reduction moyenne de 58 % (52 & 64 %), non pas tant gr&ce au trai- tement (inhibiteur de I'enzyme de conversion) mais surtout, semble- t-il en rapport avec la normali- sation des chiffres de tension

micFo,oalbL~mi#~rie

systolique (< 115 mm Hg), d'he- moglobine glyqu6e (< 8 °/o), de cholest6rol (< 1,98 g/L) et de tri- glyc6rides (< 1,45 g/L). Ces constatations indiquent que la progression vers la n6phropathie diabetique n'est pas inexorable. II est important d'en etudier les nombreux determinants pour mieux les contr61er.

J,-M. M.

(1) N. En9 L J. Med. 23 (2003) 2285-2293.

imer S.

e

Revue Fran(;aise des Laboratoires, septembre 2003, N ° 355 1 7

Page 5: JIB 2003: fidèlesàelles-mêmes

L'incidence de i'infection ~ virus West Nile (WNV), ou Nil occidental, a iargement augment~ en Am~rique du Nard (Etats-Unis : 4 156 cas, 264 d~c~s ; Canada : 325 cas) en 2002. On note aussi I'extension du territoire touch~ et I'allongement de ia saison de contamination. L'ann~e 2003 ne sera pas meilleure : d~j& 715 cas au 20 aoEd aux E:tats-Unis...

~ utre sujet d'inquietude, les modes de ~ t ransm iss ion : contact percutane & par- tir de serum ou de tissu contamin6, trans- plantation d'organe ou de tissu, allaitement au sein, transmission materno-feetale trans- placentaire et transfusion sanguine. C'est ce demier mode de transmission du vi- rus qui inquiete particulierement les autorites nord-americaines et les amine & alerter les etablissements de transfusion sanguine (EFS) europeens. Chez les donneurs europeens, nombre de su- jets ant effectue un sejour dans les zones d'en- demie nord-am6ricaines et ant pu 6tre conta- min#s sans le savoir, restant asymptomatiques ou vaguement symptomatiques.

Entre le 28 aoet 2002 et le 1 ~' mars 2005, les C D C d'Atlanta ant re(~u notification de 61 cas possibles d'infection & WNV associes & une transfusion sanguine. Sur ces 61 cas, 21 etaient effectivement dus & des transfusions pro- venant de 14 donneurs.

Pire : sur ces donneurs, 5 n'avaient pas sou- venance de symptSmee evoquant I'infection & WNV. On voit, en termes transfusionnels, que des sujets peuvent avoir une viremie euffisan- te pour ~.tre contaminants quand la ,, dose d'inoculation ~ est atteinte et qua le receveur est r6ceptif. Les 9 autres donneurs ant le sou- venir de symptSmes evoquant t'infection & WNV, les uns avant le don de sang, les autres apres. On se trouve donc devant un nouveau risque tranefusionnel, qui va obliger les EFS & recourir & un test de depistage sur les dons, & traiter les PSL et les produits derives du sang. Parallelement, les EFS du Royaume-Uni ant diffuse cet 6te une information ciblee en di- rection des donneurs reguliers et potentiels. Du fait que les donneurs de sang britanniques sont habitues & voyager vers les Etats-Unis et le Canada, il est recommand~ qu'un delai de r6tention leur soit impose s'ils sont effective- ment alias dans ces pays. Ainsi, 28 jours d'observation sont impos6s aux donneurs ayant quitte une zone de contami- nation, & compter de la date de leur depart de cel]e-ci, ou ayant voyage en periode & risque

(l°r juin-30 novembre), ou ayant dej& eu une in- fection & WNV (ou suspectes tels), ou ayant eu des sympt6mes evocateure (cephalee, fi~vre) sur place ou Iors du retour vers le Royaume-UnL Les memee precautions vis-&-vis des natio- naux revenant d'Amerique du Nard sont adop- tees par plusieurs pays europeens: France, Allemagne, Pays-Bas, Irlande, Lithuanie, Mal- te, Norvege, Portugal, Suede, Suisse. II n'y a pas, pour I'instant, de risque de trans- mission intra-europeenne, mais il peut deve- nir reel en cas de rechauffement climatique et d'importation de vecteurs. Rappelons qu'en France ]'infection & WNV est pour I'instant uni- quement une zoonose.

J.-M.M.

S A R S : il est I& pour rester

, SARS is here ta stay,, (le SARS est I~ pour rester), titrait un article r~cent de la revue Nature (allusion la romance connue : Our lave is here to sta~. C'est effoctivement le sentiment de tous les dpidz}miolo- gistes, et m~me si ralerte roondiale du premier semestre est pass~e, la preoccupation des respon- sables de la sant~ est de crier une veille sanitaire et de se pr~munir contre des flamb~es de syndrome aigu respiratoire s~v~ra ~ Comnavirus (SARS-COV). La coordination des moyens de veille sanitaire est n~cessaire. Dans ce but, rOMS a diffuse- un docu- ment d~crivant les crit~res d'alerte et les mesures prendra d~s la fin d'une flamb~e de cas.

Ainsi sent d~finis t~ois niveaux de surveillance, tir~s de rexp~ence c]inique, biologique et ~pid~roiob- gique que le SARS a donn~ rL, cemment aux services de sant~ de plusieurs pays. 1. Zone patentielle de r~-~mergence du SARS-CoV. Pays ideatifi~ comme ayant ~t~ pr~c~demment no

~tunt potentiellement une source d'~pid~mie de SARS. Veille recommand~e : ~tudes de rinfection sur l'animal et chez rhomroe, organisation d'une alerte au SARS, surveillance renforc~e. 2. R~gions charni~res. Pays ayant eu rexp~rience d'une transmission locale active ou I'entr~e d'un grand hombre de cas au cours de la derni~re ~pid~- mie, Veille recommand~e : service d'alerte SARS et veille renforc~e. 3. Zones ~ faible risque. Pays n'ayant jamais signal~. de ces de SARS ou rapport~ seulement des cas import~s ou une faible transmission locale durant la derni~re ~pid~mie. Veille recomroand~e : recherche de cas-alertes chez ies professionnels de sant& les patients, les visiteurs d'une unit~ d'hospitalisation. & D~fiattions dun cas-aierte de SARS. Deux profes- sinnnels de sant~ ou plus dens la mSme unit~ de soins r~pondant aux cr'~res d~inissant un cas de SARS et avec apparition de raffection dans la mime p~riode de 10 jours ; cu affection d'origine nesoco-

miale chez 3 personnes ou plus (prefessionnels de sant~ et/ou patients e'dou visiteurs) dans ta n ~ e unit~ de soles et r~poudant ~ la d~finition clinique do SARS et avec apparition de la maladie dens la m~me p~riode de 10 jours. Le SARS a fair au total 916 morts sur 8 422 cas, soit un taux de mortalit~ de 11%. La rupture de la cha~- ne de contamination a ~t~ annonc~e le 5 juin par rOMS, soit sa ma~rise en 4 reals, malgr~ le retard pris en raison d'une attitude pusillanime et irrespon- sable des autorit~s politiques chinoises. En France, 441 cas possibles ont ~t~ suivis, dont 434 oat pa 8tre ~cart~s, 7 ~taat class[s comme probables, en rap- port avec l'~pideroie asiatique, dent 3 porteurs d'un SARS-COV, PCR ~ rappui (statistique Invs au 1/8/2003). Ce m~me ranis de juin, la Commission eurel~enne a onnonc~ une s~rie de tonsures com- munes pour maitriser les prochaines flamb6es de SARS.. qui ne manquerent pas de r~apparai'(re : tel eat le g~nie des maladies ~mergentes.

18 Revue Fran.caise des Laboratoires, septembre 2003, N ° 355

Page 6: JIB 2003: fidèlesàelles-mêmes

dans le monde ?

D es donnees epidemiologiques completes sur la tuberculose pour 2001 dans le

monde ont ete publiees par rOMS cette annee. On estime ainsi & 8,4 millions le nombre de nouveaux cas, dont 10 % provien- nent d'Europe oe le taux de detection d6pas- se 70 % dans 35 des 51 pays de la zone Europe de i'OMS. Ces chiffres confirment que la tuberculose continue de progresser dans le monde & un taux de 0,4 % par an, mais plus rapidement dans les pays sub- sahariens et dans plusieurs pays de I'ex-

Union sovietique. En Afrique sub-saharien- ne, la progression de la tuberculose est [lee & la precarite et au sida endemique, tandis qu'en Europe de I'Est, est en cause la desor- ganisation des services de sant& L'OMS ne cache pas son inquietude deva~nt le risque de desorganisation des programmes de lutte antituberculeuse du fait du quadru- plement de la prevalence dans certains pays africains parallelement & la progression du si- da, de la mont6e des resistances aux anti-tu- berculeux et de I'insuffisance de la mise en place du programme de soins DOTS (traite- ment court intensif sous surveillance direote) : 155 pays sur 210 etats-membres. Le pro- gramme DOTS rencontre un succes global de 82 % (I'OMS vise au mieux 85 °/o), mais il est moindre en Afrique : 72 O/o en moyenne.

D O T S : l a France a u s s i

Dans la region Europe, le taux de couverture par DOTS depasse 90 % dans plusieurs pays, mais rappelons que ce chiffre dolt etre inter- preteen fonction de la qualite de I'organisa- tion sanitaire des pays. Ainsi, un de nos par lementa i res deman- dait recemment au ministere de la Sante si la France souscri t au programme DOTS et s'il est efficace. Or , ce programme a surtout ete initie pour les pays en voie de develop- pement, pour eviter les traitements spora- diques et la rupture de I'observance (suivi the- rapeutique et biologique), qui favorisent la montee des resistances aux anti-tuberculeux, ainsi que pour les populations marginales, m6me dans les pays industrialises, pour la m6me raison. La France dispose d'un systeme de sante qui prend en charge la tuberculose de fagon efficiente et n'a jamais tenu pour acquise la , , disparition ,, de la tuberculose, dont les me- dias annoncent periodiquement le ,, retour ..... Les echecs du programme DOTS le plus sou- vent identifi6s sont attribu6s, selon I'analyse de I'OMS, & I'insuffisance d%quipes medicales qua- lifi6es (m6decins, biologistes), a un echec de la decentralisation des moyens et des structures de Sante publique, & une non adhesion du sec- teur prive au programme et & une implication faible du politique. Sur ce terrain, medecins et biologistes sans frontieres auront encore long- temps & faire. UOMS devrak publier & la fin de I'annee un rapport sur la montee des resistances aux anti-tuberculeux.

J.-M.M.

Asph'ine~': pr6vention cardiovascu/ah'e primaire

B ayer Pharma a depose & la FDA

un dossier de deman- de d'extension d'AMM pour Aspirine ® (acide

.acetyl-salicylique) : prevention primaire de I'infarctus du myocarde. Cette prescription preventive concernerait les patients & risque et se trouve d'ailleurs en conformite avec les recommandations des experts (medecine preventive, Association americaine de car- diologie/AHA). En Europe, cette AMM est dej& accordee en Belgique, Italie, Grece, Portugal et Turquie, elle est en attente dans plusieurs autres pays. UAMM pour preven- tion secondaire (risque de recidive ou de d6ces apres un premier infarctus) aete don- nee par la FDA dans les annees 1980, en AIlemagne en 1993.

BCtaf~en~': t :em~tat~e amb~a~te

~ c h e r i n g (Berlin) annonce un important " ~ p r o g r e s du Betaf6ron% interferon beta- l b pour le traitement de la sclerose en plaques (SEP) : la possibilite de le conserver & temperature ambiante pendant un certain temps. Jusqu'ici, la conservation entre 2 et 8 °C etait indispensable pour garantir la stabilite et I'activite du produit, lyophilisat & reconsti- tuer avec un solvant pour injection, d'o~ pro- blemes pour les patients amenes & se depla- cer. La temperature ambiante ne devra pas depasser 25 °C, ni une duree de 3 mois & compter du jour de la delivrance en pharma- cie, avec respect de la peremption. La pharmacie dolt maintenir le stockage entre 2 et 8 °C jusqu'au moment de I'achat. Betaferon ® est indique dans les formes de SEP remittente-recurrente et secondaire- ment progressive.

Revue Frangaise des Laboratoires, septembre 2003, N ° 355 19