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SUIVEZ L’INFO SUR AQUITAINE.FR AUTOMNE 2014 LE JOURNAL D’INFORMATION DU CONSEIL RéGIONAL N°54 CRA/ALBAN GILBERT QUENTIN SALINIER C’est la rentrée ! Logement, formation, emploi, mobilité... La Région, premier partenaire de la jeunesse. RÉFORME TERRITORIALE Quelle Région pour demain ? La réforme territoriale qui est en cours va redessiner profondément notre région : à la fois son territoire, mais aussi, il faut l’espérer, ses compétences. Quelle sera alors sa capacité d’action à l’issue de la réforme ? Page 3 TRANSPORT Le Regio2N entre en gare Découvrez dès cet automne, pour la première fois, le Ter Aquitaine à deux niveaux : le Regio2N. Page 10 ACTION RÉGIONALE Priorité à l’emploi Développement économique, innovation, accompagnement des entreprises, formation professionnelle, apprentissage, orientation sont autant de compétences que mobilise la Région pour répondre au défi de l’emploi sur tout le territoire aquitain. Page 4 FORMATION/DORDOGNE Pôle d’excellence aquitain du cuir et du luxe La Région redonne à ce savoir-faire industriel ses lettres de noblesse. Page 5 BOMBARDIER/ MATHIEU DUNET CRA/ALBAN GILBERT

Journal Aquitaine n°54 Automne 2014

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journal d'information du conseil régional Aquitaine réforme territoriale, rentrée, jeunesse, formation, cuir, régio2N, aerocampus, lycées, boris diaw, elisabeth Daynès

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AUTOMNE 2014

Le journaL d’information du conseiL régionaL

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C’est la rentrée !

Logement, formation, emploi, mobilité...

La région, premier partenaire de la jeunesse.

RÉFORME TERRITORIALE

Quelle Région pour demain ?La réforme territoriale qui est en cours va redessiner profondément notre région : à la fois son territoire, mais aussi, il faut l’espérer, ses compétences. Quelle sera alors sa capacité d’action à l’issue de la réforme ? Page 3

TRANSPORT Le Regio2N entre en gare Découvrez dès cet automne, pour la première fois, le Ter Aquitaine à deux niveaux : le Regio2N. Page 10

ACTION RÉGIONALE Priorité à l’emploi Développement économique, innovation, accompagnement des entreprises, formation professionnelle, apprentissage, orientation sont autant de compétences que mobilise la Région pour répondre au défi de l’emploi sur tout le territoire aquitain. Page 4

FORMATION/dORdOGNE Pôle d’excellence aquitain du cuir et du luxe La Région redonne à ce savoir-faire industriel ses lettres de noblesse. Page 5

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l’aquitaine n°54 AUTOMNE 2014

sommaire AUTOMNE 2014 N°54

Les jeunes ont été les premières victimes de la crise. Plus d’un sur cinq sont aujourd’hui au chômage. C’est pour lutter contre cette injustice qu’a été lancé

en 2010 le Pacte aquitain pour la jeunesse.Il s’agissait d’abord, au travers

de ce pacte, de garantir l’égal accès à toutes les formations, que l’on ait opté pour des études courtes ou longues, la voie générale, la voie professionnelle ou l’apprentissage.

Aucune filière n’a le monopole de l’excellence ; toutes, en revanche, doivent pouvoir y conduire. C’est la raison pour laquelle je veille à ce que les efforts soient équitablement répartis.

Alors que la première phase des travaux d’extension de l’IEP de Bordeaux s’achève, près de 11 millions d’euros ont été alloués au CFA de Mont-de-Marsan qui vient d’ouvrir ses portes à la rentrée. Cette année, la Région investit par ailleurs 115 millions d’euros au profit des 154 lycées publics d’Aquitaine pour leur construction et leur rénovation, ainsi que 14 millions d’euros pour l’acquisition de mobilier et de matériel pédagogique ou de maintenance. Un investissement qui va au-delà des seules compétences transférées par l’État et qui porte ses fruits : en 2014, les résultats au baccalauréat dépassent les 90 % en Aquitaine, toutes filières confondues, et placent notre région au-dessus de la moyenne nationale.

Outre la qualité et la diversité des formations proposées, c’est la suppression des obstacles à la réussite, et donc l’égalité des chances, que vise à promouvoir la Région au travers de politiques innovantes dans le domaine de l’hébergement, de la mobilité ou de la santé.

Première région de France en matière d’aide aux jeunes locataires – et notamment auprès des étudiants –, l’Aquitaine a créé le dispositif de caution locative étudiante (CLE), que reprend le gouvernement aujourd’hui. Preuve que les régions françaises, en plus d’être particulièrement créatives sur le plan technologique, peuvent aussi l’être en matière d’innovation sociale.

Malgré toutes ces difficultés propres à notre époque, contre lesquelles nous nous efforçons de lutter, nous avons toujours veillé à ce que les pratiques sportives, culturelles et créatives continuent d’occuper une place centrale dans la vie des 16-25 ans. Les associations, les festivals que nous soutenons, au premier rang desquels le festival des Lycéens et des apprentis, en sont une bonne illustration.

Sur dix euros dépensés par la Région, six vont aujourd’hui à la jeunesse, sous une forme ou sous une autre. Cet effort, nous le maintiendrons. Pour une raison très simple : la jeunesse n’est pas seulement une classe d’âge, elle est notre avenir. Elle mérite donc toute notre attention.

L’Aquitaine le journal d’information du Conseil régional d’Aquitaine. Hôtel de Région, direction de la communication, 14, rue François-de-Sourdis 33000 Bordeaux – Tél. : 05 57 57 80 00. Directeur de la publication : Alain Rousset. Codirecteur de la publication : Philippe Buisson – Directrice de la communication : Pascale

Groulaud – Rédacteur en chef : Brice Ancelin – Responsable d’édition : Sébastien Blanquet-Rivière – Rédaction : Anne Chaput, Orianne Dupont, Laure Espieu, Maialen Heguy-Lucu, Audrey Marret, Martial Peyrouny – Conception graphique et réalisation : A noir, [email protected] – Photos une : Alban Gilbert – Photographes : Lawson Body Hugues, Guillaume Bonnaud, Jean-Pierre Bost, Philippe Caume, Mathieu Dunet, Alban Gilbert, Hervé Lefèbvre, Julien Panié, Alain Schroeder – Impression : Lenglet – N°ISSN : 1634 -2917. Journal imprimé sur du papier 57 g recyclé fabriqué à partir de pâte blanchie sans chlore, issu de forêts gérées durablement. L’usine est certifiée IMPRIM’VERT et ISO 9001-2000.

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À la une> Réforme territoriale : quelle Région pour demain ? En bref> Industrie et défense : un bel avenir pour les PME aquitaines> Bordeaux : le nouveau stade bientôt opérationnel

EmploiRégion Aquitaine : objectif emploi > Un Pôle d’excellence aquitain du cuir et du luxe en Périgord> Comment la maintenance aéronautique va relancer la filière

en Aquitaine

16-25 ansLa Région aux côtés de la jeunesse> Équipements : nouveaux investissements pour la rentrée> Aides au logement : la France sur les pas de l’Aquitaine> Décrochage scolaire : multiplier les chances de réussite > Restauration : le bio s’invite au restau > Pass conduite : un sésame pour l’emploi> Formation/nouvelle chance : soutenir l’emploi > ENT, environnement numérique du travail : vers un lycée 2.0> International : une aide, de nouveaux horizons > Festival des Lycéens et des apprentis, partagez vos passions !

Transport> Le Regio2N entre en gare> Lignes routières régionales : l’offre se modernise> Tarification : du nouveau pour les déplacements des étudiants

Développement durable> Efficacité énergétique : des lycées exemplaires> Hydroélectricité : plus de performance et moins d’impact> Photovoltaïque : soutenir l’autoconsommation des

entreprises

Jeunesse et sport> Une autre carrière après le sport de haut niveau> Opération Sac ados : l’autonomie dans leurs bagages> Secours populaire : journée mémorable pour les oubliés

des vacances

Culture > Silence, on tourne en Aquitaine !> Mon libraire, mes livres et moi> Expo : les visages de la préhistoire

Langues régionales/lengas regionalas/ eskualde hizkuntzak/> Occitan : Per lèu trapar la lenga !> Basque : Bertsulariak norgehiagoka

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L’ÉDiTo ALAIN ROUSSETPRéSIDENT DU CONSEIL RéGIONAL D’AqUITAINE

pAgE 15 LA pARoLE Aux éLus

innover pour La jeunesse

Visite du lycée des Métiers La Morlette, à Cenon (33), lors de la rentrée, le 2 septembre.

pAgEsACTUALITéS03 ET06

pAgEsACTIONS RéGION04 à 12

pAgEsBIEN VIVRE13 à 14

l’aquitaine n°54 AUTOMNE 2014

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ACTUALITÉSÉVÉNEMENT

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ACTUALITÉSÀ LA UNE

Il a déjà fait couler beaucoup d’encre, et pour cause. Le projet de réforme territoriale

propose de nouveaux contours aux régions françaises. À l’heure où nous bouclons cette édition, la carte adoptée par l’Assemblée na-tionale en première lecture redes-sine 13 régions dont une grande région comprenant l’Aquitaine, le Poitou-Charentes et le Limou-sin. Carte qui devra à nouveau être examinée par les deux chambres du Parlement.

L’autre volet – le plus impor-tant selon nous – de cette réforme concerne les compétences des collectivités. Il sera soumis au Parlement dès ce mois d’octobre. Il s’agit ici de rendre plus lisible et plus efficace l’action des collecti-vités territoriales. Comment ? En définissant clairement le rôle de chacune, en leur attribuant des compétences propres et bien spécifiques. Quelles seront alors exactement les conséquences de cette réforme pour l’Aquitaine ?

Un nouveau territoire D’un point de vue géographique, d’abord, la nouvelle région ainsi dessinée ferait 84 060 kilomètres carrés pour 5 836 598 habitants, soit 15,3 % du territoire national (1er rang des 13 régions), pour 9,2 % de la population métropoli-taine (4e rang des 13 régions). Une grande région, donc, en partie tra-versée par la ligne à grande vitesse (LGV) qui reliera en 2017 Paris à Bordeaux en deux heures. Ce re-découpage prendrait tout son sens si cette LGV se prolongeait jusqu’à l’Espagne, pour alors en former la colonne vertébrale. Ce que le pré-sident de la Région Aquitaine ap-pelle de ses vœux. La géographie de ce nouveau territoire, c’est aus-si 720 kilomètres de côtes, trois ports et autant d’oppor tunités en matière d’énergies marines, de pêche, d’ostréiculture, de tou-risme, de transport maritime…

Unir ces trois régions, c’est encore officialiser la complé-mentarité industrielle qui existe entre ces territoires, à l’image du Pôle des métiers du cuir et du luxe* de Thiviers (24) – qui a pour vocation d’accueillir des entreprises aquitaines, limou-sines et pictocharentaises –, de la collaboration engagée en 2009 entre les pôles de compétitivité Route des Lasers, en Aquitaine, et Elopsys, en Limousin, ou en-

core du récent partenariat entre Aeroteam, en Poitou-Charentes, et Aerospace Valley.

Des précédents historiques Historiquement, cette nouvel le carte ne sera pas une premiè-re pour l’Aquitaine. Déjà au xiie siècle, sous le règne d’Alié-nor d’Aquitaine, qui siégeait à Poitiers, la région s’étendait à l’est au-delà du Limousin et bénéficiait – du nord au sud – d’une large façade atlantique, synonyme de dynamisme éco-nomique et d’ouverture sur le monde. Aujourd’hui encore, la Région Aquitaine, ce n’est pas un centre économique cen-tralisé, mais bien une région polycentrée, avec ses bassins économiques et ses centres de compétences sur tout le terri-toire, à l’image de l’exemplaire bassin de Lacq, dans les Pyré-nées-Atlantiques, ou la filière aéronautique, dans le Béarn, représentée par des entreprises leaders comme Turboméca, Messier-Bugatti-Dowty ou Dassault Aviation, sur la rive gauche de l’Adour. Sans oublier l’Eurorégion Aquitaine Euskasi, résolument ouverte sur le Sud.

De nouvelles compétences En plus de celles existantes, le projet de réforme prévoit d’attri-buer de nouvelles compétences aux Régions. L’objectif : renforcer leur rôle en matière d’emploi et de formation. Les conseils régionaux auraient alors le premier rôle dans le soutien au développement éco-nomique. Une façon de confirmer l’engagement du Conseil régional d’Aquitaine sur les questions de croissance, d’innovation, d’ex-portation, d’anticipation des mutations économiques et donc d’emploi**. En ce sens, la région aurait pour compétence exclusive la définition des régimes d’aides aux entreprises et de soutien aux pôles de compétitivité.

Chef de file du tourisme, de la culture et du sport, elle par-tagerait en revanche encore ces compétences avec l’État et les autres collectivités locales. Mais elle verrait son rôle se renforcer en matière de transport (trans-ports non urbains routiers et scolaires), de voirie et de gestion des collèges, simultanément à la disparition possible des conseils généraux à l’horizon 2020.

Une question de moyens Autant de compétences qui viendront donc s’ajouter à celles déjà existantes : de l’éducation (lycées, formation profession-nelle, apprentissage, orientation, logement, etc.) au développe-ment écono mique (recherche, innovation, développement industriel, etc.), en passant par l’aménagement du territoire (transport, environnement, déve-loppement territorial, etc.). Pour être efficace, cette réforme devra

cependant être plus explicite en-core quant au rôle des régions sur les questions d’emploi. De sorte qu’elles puissent assumer la res-ponsabilité de toute la chaîne éducation – orientation – forma-tion – emploi – développement économique – innovation.

À ces nouvelles compétences, il importe aussi de donner aux régions les moyens de leur action. Plus de compétences doivent appeler plus de moyens et une fiscalité adaptée. Ce doit

aussi être la possibilité, pour les régions, de disposer d’un pouvoir réglementaire, qui leur permettrait d’adapter la loi et la fiscalité aux spécificités de leur territoire. //

* Lire notre article en page 5.** Entre 2006 et 2011, l’emploi dans la région Aquitaine a progressé de 4,1 %, contre 1,7 % dans l’ensemble des régions, hors Île-de-France (Insee Analyses, Aquitaine, n°1 - juin 2014).

RÉFORME TERRITORIALE

Quelle Région pour demain ?La réforme territoriale qui est en cours va redessiner profondément notre région : à la fois son territoire, mais aussi, il faut l’espérer, ses compétences. Quelle sera alors sa capacité d’action à l’issue de la réforme ?

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MARMANDE

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ARCACHON

BLAYE

LIBOURNE

LANGON

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LE VERDON-SUR-MER

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BAYONNE

OLORON-SAINTE-MARIE

PAU

MONT-DE-MARSAN

BORDEAUX

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LIMOGES

ANGOULÊME

GUÉRET

POITIERS

LA ROCHELLE

87HAUTE-VIENNE

23CREUSE

79DEUX-SÈVRES 86

VIENNE

17 CHARENTES-MARITIMES

64PYRÉNÉES-

ATLANTIQUES

24DORDOGNE

47LOT-ET-

GARONNE

40LANDES

33GIRONDE

19CORRÈZE

16CHARENTE

Ostréiculture

Maïs

Ovins

Palmipèdes gras

Fruits & Légumes

Bovins

Pommes

Cognac

Éolien

Biomasse

Géosciences

Solaire

Porcelaine

Port

Vignoble

Temps detransporten train

LA NOUVELLE RÉGION, CE SERAIT :

1re région française (hors Île-de-France) pour l’effort

budgétaire recherche et transfert de technologies : 103 millions d’euros.

3e région française pour le PIB : 153 119 millions d’euros.

5e région française pour la création d’entreprises.

2,5 Milliards d’euros de budget

11 pôles de coMpétitivité labellisés

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P lus que jamais, le Conseil régional reste engagé dans la lutte contre le

chômage. Avec la réforme terri-toriale en cours, il entend bien voir confirmé son rôle de chef de file du combat pour l’em-ploi. D’abord en poursuivant sa politique active de soutien à l’industrie en Aquitaine, ap-puyée sur une conviction : une économie régionale forte n’est possible qu’avec une industrie régionale performante.

Une industrie forteVoilà tout l’objet du plan ETI (entreprises de taille inter-médiaire), auquel la Région consacre 30 millions d’euros pour développer des actions spécifiques autour de l’innova-tion, de l’internationalisation, des ressources humaines et de la formation.

Un modèle d’entreprises vers lequel tendent les PME régionales. C’est notamment le rôle du plan Usine du futur qui vise à améliorer la productivi-té de nos entreprises à travers la modernisation de leur outil de production, la formation et l’amélioration des conditions de travail.

Le soutien de la Région à l’économie, c’est aussi l’appui aux filières d’excellence à tra-vers les pôles de compétitivité (Aerospace-Valley, Route des la-sers, Xylofutur…) et les clusters (Inno’vin, Eurosima, Topos,

Aquitaine Robotic…). Sans ou-blier les filières qui fourniront les emplois de demain : la silver economy, la santé, la propulsion et les moteurs, les énergies re-nouvelables et le numérique.

Soutenir les entreprises innovantes La performance des entreprises aquitaines – et donc de l’em-ploi – passe également par une recherche publique d’excellence. L’idée : créer des passerelles de transfert de technologies de l’université vers l’entreprise, dans un esprit gagnant/gagnant.

L’objectif : créer les conditions propices à l’émergence des pro-duits, et donc des emplois de demain. En ce sens, la Région crée et soutient les centres de ressources technologiques que sont Alphanov, CANOE, CATIE ou INEF 4*.

Startup Région Le dispositif Startup Région est, lui, destiné à soutenir les entreprises innovantes à haute densité technologique. Pour ce faire, il favorise l’implan-tation durable de chercheurs internationalement connus,

actions région climat énergieactions région emPlOi

Pleins phares sur les métiers et la formation Véritable porte d’entrée sur les métiers et l’alternance, Aquitaine Cap Métiers, association créée sous l’impulsion du Conseil régional, informe les Aquitains sur les formations, les diplômes et les perspectives professionnelles en région. Elle s’appuie notamment sur le réseau des Espaces Métiers Aquitaine, la plateforme téléphonique CapInfo* et la base de données sur les formations continues en Aquitaine**. Le dispositif (DIMA)***, l’insertion dans les CFA ou encore

le dispositif Nouvelle chance pour l’alternance font partie des actions qui aident les jeunes à trouver des contrats en apprentissage.Aquitaine Cap Métiers porte également l’Observatoire régional emploi formation (OREF), qui produit des statistiques et analyses sur le marché du travail, l’emploi et la formation professionnelle dans la région. Un bon outil pour identifier les mouvements de main-d’œuvre et l’évolution des besoins en compétences des entreprises. Innovante dès l’origine et précurseur du Service public régional d’orientation (SpRO), elle sera tout naturellement le fer de lance de cette nouvelle

responsabilité régionale fixée par la loi du 5 mars 2014, relative à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale.

* N° Azur 0 811 06 06 10 (prix d’un appel local depuis un poste fixe).Horaires d’ouverture : du lundi au vendredi, de 13 h 30 à 17 h 30.** Disponible sur le site Inter-net d’Aquitaine Cap Métiers. *** Dispositif d’initiation aux métiers de l’alternance.

aquitaine-cap-metiers.fr

développement économiqUe

Région Aquitaine : objectif emploi Développement économique, innovation, accompagnement des entreprises, formation professionnelle, apprentissage, orientation sont autant de compétences que mobilise la Région pour répondre au défi de l’emploi sur tout le territoire aquitain.

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il soutient les startups et dé-veloppe les technopoles. Il en-courage également l’émulation, avec des projets de résidences d’entrepreneurs et de nouveaux modèles d’incubateurs.

emploi : connecter l’offre et la demandeÊtre le chef de file de l’emploi et de la formation en région, c’est faire se rencontrer l’offre et la de-mande. Alors que 20 000 of fres d’emploi se révèlent non pour-vues en Aquitaine, les chômeurs font face à un dispositif d’accom-pagnement émietté, complexe,

et donc inadapté. En réponse, et forte d’expériences réussies (l’AÉROCAMPUS de Latresne (33) ou le Pôle d’excellence des métiers du cuir et du luxe**, à Thiviers, [24]), la Région entend renforcer le service public régio-nal de l’orientation, de l’emploi et de la formation en Aquitaine.

Précurseur de cette nou-velle responsabilité, Aquitaine Cap Métiers en sera l’outil pri-vilégié pour anticiper l’évolu-tion des emplois et des forma-tions, orienter et informer les Aquitains (voir notre encadré ci-dessous).

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Le 1er octobre dernier, Aquitaine Cap Métiers a

intégré ce nouveau bâtiment situé à Pessac et entièrement

financé par le Conseil régional.

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actions régionEMPLOI

développement économique

Région Aquitaine : objectif emploi Développement économique, innovation, accompagnement des entreprises, formation professionnelle, apprentissage, orientation sont autant de compétences que mobilise la Région pour répondre au défi de l’emploi sur tout le territoire aquitain.

Service numérique de l’emploiLe service numérique de l’em-ploi est une innovation phare du Conseil régional à destina-tion des demandeurs d’emploi, des stagiaires de la formation professionnelle, ainsi que des apprentis. Ce site Internet ré-gional leur permettra de dé-poser leur CV et de recevoir les offres d’emploi correspon-dantes à leur profil dans leur boite mail. Les entreprises, quant à elles, pourront déposer gratuitement leurs offres d’em-ploi et de contrats en appren-tissage. Elles recevront direc-tement les CV correspondant à leurs besoins.

Pour réduire la fracture nu-mérique et assurer l’égalité d’ac-cès des Aquitains au service nu-mérique de l’emploi, la Région dispose déjà des Espaces Mé-tiers Aquitaine (EMA), implan-tés sur le territoire par Aqui-taine Cap Métier. Il s’agit d’un espace de premier accueil et de première information, ouvert à tous, situé dans des missions lo-cales, des CIO, des agences Pôle emploi ou encore des maisons de l’emploi. Au nombre de 11 à l’été 2014, ils seront 20 dès la fin de cette année. //

* Plus d’informations sur ces dis-positifs : http://www.aquitaine.fr/actions/innovation-et-develop-pement-economique/economie** Voir nos articles en page 5.

L e Pôle d’excellence aqui-tain du cuir et du luxe est situé à Thiviers (24), dans

le nord-est de la Dordogne, à proximité de la vallée de l’Isle, territoire historique des indus-tries de la chaussure et de l’habil-lement dans ce département. Une main-d’œuvre alors abondante, principalement féminine, rendue disponible grâce à la mécanisa-tion de l’agriculture, a attiré de nombreuses entreprises du sec-teur dans la période de l’après-guerre, pour compter jusqu’à 8 000 emplois à son maximum entre 1968 et 1975. Un nombre d’emplois qui, à la fin des an-nées 1990, ne s’élèvera plus qu’à 2 500, du fait, notamment, de l’ouverture à la concurrence internationale*, et à moins de 1 000 aujourd’hui. C’est donc pour retourner cette situation que le Conseil régional s’engage résolument dans la création du Pôle d’excellence aquitain du cuir et du luxe, afin de redonner à ce savoir-faire industriel territorial ses lettres de noblesse.

Au cœur des entreprisesCe pôle est né de l’accompa-gnement par le Conseil régio-nal de l’entreprise Repetto, qui affichait une volonté de déve-loppement, mais manquait de personnel qualifié. La Région a très vite réfléchi à la pérennisa-tion du projet pour l’ensemble des entreprises du territoire dans les secteurs du cuir et du luxe. Une étude d’opportunité – menée par les services de la Région en lien avec les profes-sionnels du Centre technique du cuir – a rapidement montré les difficultés récurrentes pour la profession à recruter du per-sonnel qualifié et à le former en interne, dans un contexte de vieillissement de leurs effectifs, et donc de nombreux départs en retraite.

valoriser la filièreAujourd’hui, nombre d’entre-prises moteurs du secteur du cuir et du luxe gravitent au-tour de Thiviers : Hermès, la Maroquinerie nontronnaise,

la sellerie CWD, Repetto… Ce pôle d’excellence va donc per-mettre de former salariés et de-mandeurs d’emploi, de donner un coup de projecteur sur les métiers de la filière au public et d’accueillir les entreprises du secteur pour des séminaires. Il est le fruit d’un investissement régional d’un million d’euros

pour le bâtiment et de 50 000 euros pour le matériel pédago-gique. Ce sont 500 m² compo-sés d’un plateau technique de 400 m² consacré à la formation et 100 m² de show room** dédié à la valorisation de la filière qui viennent s’implanter en plein cœur de la Dordogne.

L’inauguration du pôle par le président du Conseil régio-nal s’est déroulée le 19 sep-tembre dernier. Les premiers séminaires d’entreprise ont débuté le 23 septembre et une première formation pour huit demandeurs d’emploi commen-cera le 3 novembre.

Les compétences locales déjà présentes en ébénisterie permettent d’envisager éga-lement des projets communs comme l’aménagement des ca-bines dans le secteur de l’aéro-nautique. //

*Source : Économie de la Dordogne, Pierre Delfaud, Éditions Sud-Ouest, 2010** Salle d’exposition

RetouRnement teRRitoRiAl

un pôle d’excellence aquitain du cuir et du luxe en périgord Inauguré par le président du Conseil régional le 19 septembre dernier, ce pôle d’excellence jouera un rôle majeur dans la formation des salariés et des demandeurs d’emploi dans le secteur du cuir et du luxe.

Racheté par le Conseil régional, l’ancien site militaire de Latresne

(33) est désormais une vérita-ble plateforme ressource pour l’ensemble de la filière aéronau-tique et spatiale.

Avec ses 26 ha, ses deux han-gars à avions, ses 7 000 m² d’es-pace pédagogique, sa salle de réa-lité virtuelle, son « serious game » ou encore ses tablettes tactiles, ce campus accueille 200 élèves en formation initiale chaque année (du bac professionnel aux diplômes d’ingénieur). Et les ré-sultats sont là : 100 % de réussite à tous les bacs professionnels, des effectifs multipliés par quatre

en trois ans, 14 organismes de formation implan tés sur site, 150 salariés…

AéROCAMPUs Aquitaine, c’est aussi le créateur du premier lycée professionnel franco-alle-

mand, un campus entreprises qui permet la réalisation de sé-minaires, de sessions de forma-tion continue et de formations de formateurs, de colloques, d’événements profes sionnels…

Toutes activités con fon-dues, 14 000 person nes ont été accueillies sur le site en 2013. Convaincue de la pertinence de ce dis positif – labellisé « Cam-pus des métiers et des qualifica-tions » par le ministère de l’édu-cation nationale – la Région a investi 18 millions d’euros pour le lancement du projet. Un pro-jet qui fait des émules, puisque Clermont-Ferrand inaugurait son pôle AéROCAMPUs Au-vergne le 1er septembre dernier, en attendant AéROCAMPUs Dubaï en 2015. //

http://www.aerocam-pus-aquitaine.com

AéRocAmpuS AquitAine/lAtReSne

comment la maintenance aéronautique va relancer la filière en Aquitaine En l’espace de trois ans, AéROCAMPUs Aquitaine est devenu un pôle de maintenance aéronautique de référence internationale.

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actualités EN BREF

L’Aquitaine est la première région à avoir signé une convention (renouvelée

cette année) avec la direction gé-nérale de l’armement (DGA) ; le Conseil régional facilite ainsi l’ac-cès à de nouveaux marchés pour les PME aquitaines. En quatre ans, la première convention entre le Conseil régional d’Aquitaine et la DGA a permis d’identifier les entreprises susceptibles de déve-lopper une technologie applicable à la fois à l’armement et au civil. Quatre-vingts entreprises ont été accompagnées par des représentants de la Région et de la DGA. Vingt-deux d’entre elles ont participé à des projets colla-boratifs. Cette convention permet donc concrètement de créer un lien entre les entreprises, les labo-ratoires aquitains et le ministère de la Défense – très implanté dans la région – et aide par là-même les entreprises à monter en maturité,

à développer leurs technologies. L’Aquitaine a été la première ré-gion de France à formaliser un tel partenariat.

Un tremplin vers les marchés d’aujourd’hui et de demainLes domaines qui retiennent l’at-tention de la DGA sont les ma-tériaux intelligents, la chimie, la photonique, la robotique et les drones. Pragma Industries, instal-lée à Bidart (64) et productrice de piles à combustible, fait partie des entreprises qui ont mené à bien un projet dans le domaine mili-taire. « Nous avons développé un groupe électrogène, notamment pour les postes radio militaire plus léger et plus économique avec Nexter (groupe industriel de l’armement terrestre), explique Pierre Forté, PDG de Pragma Industries. Ce produit est au-jourd’hui la pierre angulaire de

notre économie, il nous a permis d’augmenter notre chiffre d’af-faires et de recruter des salariés. » Sans ce lien privilégié entre la Ré-gion et la DGA, Pragma Industries ne se serait pas intéressée au mar-ché militaire. « Il est difficilement accessible pour une PME de dix personnes », reconnaît le PDG. //

Dernière ligne droite pour le chantier du nouveau stade. Le gros œuvre ter-

miné, une véritable fourmilière est à l’ouvrage pour achever et équiper la structure. Suivront, à l’automne, les aménagements extérieurs, pour une inaugura-tion au printemps 2015.

C’est une enceinte multifonc-tionnelle de nouvelle génération qui entrera alors en fonctionne-ment un an avant le lancement de l’Euro 2016, dont plusieurs matchs sont programmés sur son terrain. D’une capacité de

42 000 places assises, elle de-viendra la plus grande scène de la façade Atlantique, conçue pour accueillir des manifesta-tions diversifiées, sportives, mais aussi culturelles, d’envergure nationale et internationale. Un élément de rayonnement pour le territoire et un lieu unique de rassemblement, pour lequel la Région a investi 15 millions d’euros, sur un budget total de 200 millions. //

http://www.nou-veau-stade-bordeaux.com

IndUstrIe et défense

Un bel avenir pour les PMe aquitaines

InfrastrUctUre sPortIve

Bordeaux : le nouveau stade bientôt opérationnel

L’inauguration de la nouvelle enseigne de promotion des produits du Sud-Ouest, Maison Sud-Ouest France, aura lieu fin octobre, dans la ville de Chengdu, dans l’ouest de la Chine (province du Sichuan). Positionnée sur un créneau haut de gamme, la bannière développera une formule club, avec un espace de 2 700 m2 répartis sur plusieurs niveaux entre show-room, bar à vin, boutique et restaurant. On y retrouvera vins, charcuteries, pruneaux, armagnac, et autres produits

agréés « Sud-Ouest France ». Un gage de qualité, pour une clientèle de citadins chinois curieuse et fortunée. Après le Hubei, où une première maison, suivie d’un comptoir, avaient ouvert en juillet 2013, la marque poursuit son déve-loppement, et devrait inau-gurer encore plusieurs autres vitrines commerciales dans le Sichuan en 2014. Elle cible ainsi un marché plus mature, où les consommateurs sont familiarisés avec la culture française et accordent beaucoup d’importance

à l’authenticité des produits. Ainsi, chaque bouteille, chaque bocal est équipé d’un scellé d’authentification, avec code à bulles inviolable, ga-rantissant la sécurité sanitaire et l’absence de contrefaçon. En scannant l’étiquette, le client peut en plus avoir accès à toutes sortes d’infor-mations concernant l’origine et l’histoire du produit. Pour les producteurs, une telle opé-ration leur permet d’avoir un accès direct au consommateur sur ces nouveaux marchés et de valoriser leurs produits

dans un lieu dédié. Quant au Conseil régional d’Aqui-taine, l’appui en termes de logistique et de conseil qu’il apporte à ces initiatives constitue un soutien actif à l’effort d’expansion à l’export de ces entreprises agro-ali-mentaires. Le coup d’envoi de la nouvelle Maison Sud-Ouest France sera d’ailleurs donné en même temps que le forum PME France Chine et la 15e foire internationale de l’Ouest à Chengdu. //

http://sudouestfrance.fr/

agroalIMentaIre

Chengdu accueille la deuxième Maison Sud-Ouest France en Chine

Si l’Aquitaine est historiquement le lieu de localisation des activités militaires sur son territoire, elle poursuit surtout sa stratégie d’innovation en développant des activités duales, civiles et militaires.

CHIFFRES CLÉS

21 000 personnes (civils et militaires) travaillent pour le ministère de la Défense en Aquitaine.

10 millions d’euros ont été financés par la DGA pour des projets de recherche impliquant des PME aquitaines.

4 thèses sont cofinancées par la DGA et la Région Aquitaine chaque année.

16 000 employés travaillent dans des grands groupes industriels de l’armement en Aquitaine.

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Pragma Industries a pu développer

ce groupe électrogène pour, entre

autres, les postes

radios militaires, en partenariat avec Nexter Electronics,

filiale à 100 % de Nexter, groupe industriel

de l’armement terrestre.PRaGMa iNDustRies

l’aquitaine n°54 AUTOMNE 2014

Accompagner la réussite des jeunes, c’est d’abord leur donner les moyens

matériels d’étudier. Pour les plus de 100 000 lycéens qui ont fait leur rentrée dans les 154 ly-cées publics aquitains, la Région investit 14 millions d’euros en 2014 dans du matériel pédago-gique, informatique, du mobilier ou encore du matériel de mainte-nance. Parmi ces investissements, des équipements aussi divers que des machines-outils, des oscilloscopes, des microscopes, des ordinateurs, des tablettes, des vidéoprojecteurs… Ces in-vestissements concernent éga-lement tout le mobilier scolaire et administratif, l’équipement de restauration ou encore l’outillage pour la maintenance au sein des différents établissements. L’ac-compagnement de la Région, c’est encore 19 millions de repas servis chaque année dans les cantines des lycées avec comme objectif

premier de favoriser les circuits courts et l’agriculture biologique. L’investissement du Conseil ré-gional, c’est aussi 115 millions d’euros par an dans la construc-tion, l’évolution et la rénovation des bâtiments, à l’image du lycée à énergie positive de Bergerac ac-tuellement en chantier. Accès au logement Soutenir la jeunesse, c’est aussi lever les obstacles majeurs du quotidien. À ce titre, l’accès au logement représente souvent une difficulté de taille. C’est pourquoi la Région poursuit l’amélioration des conditions d’accueil dans les résidences lycéennes, tout en augmentant l’offre en lits pour les 14 245 lycéens internes. À la rentrée 2014, 366 places ont été réhabilitées ou rénovées, dont 144 lits au lycée Louis-de-Foix, à Bayonne (64) et 142 lits au ly-cée Kastler, à Talence (33). Pour les étudiants, les apprentis, les

stagiaires de la formation profes-sionnelle ou encore les élèves du secteur paramédical et social, le Conseil régional va au-delà des compétences qui lui sont transfé-rées par l’État et propose des aides à la caution locative, des garanties pour financer son loyer, des dis-positifs d’accès à des chambres meublées chez l’habitant. Sans oublier le fort investissement dans la construction et la réhabilitation des logements étudiants, à l’image de la résidence François-Mauriac, à Pessac (33), inaugurée cet été par le président de Région et la ministre en charge des universi-tés, et qui offre 290 places.

Égalité des chances L’aide à l’accès au logement traduit le principe d’égalité des chances, systématiquement porté par l’action du Conseil régional à destination des jeunes. Une éga-lité des chances qui se manifeste aussi à travers la diversité des

formations et des modes de for-mation que défend l’institution : filières générales, bien sûr, mais également technologiques, ap-prentissage, microlycée, forma-tions sanitaires et sociales, lycées agricoles et viti-vinicoles…

L’égalité des chances, ce sont encore des aides directes et indi-rectes pour que tout un chacun puisse accéder à une formation adaptée, synonyme de qualifica-tion et d’intégration profession-nelle : bourses d’études, fonds so-cial d’aide aux apprentis, chèques qualification jeunes, coups d’pouce, primes transport-hé-bergement et restauration aux apprentis, constituent autant de solutions « sur-mesure ».

Créativité et mobilité La jeunesse, c’est aussi l’âge de tous les possibles. Le Conseil régional soutient naturellement la créativité et le désir d’entre-prendre des jeunes Aquitains. Le festival des Lycéens et des appren-tis illustre particulièrement bien ce soutien : sur deux jours, 22 000 lycéens présentent à leurs pairs 200 projets sélectionnés par un jury. Des projets qui touchent des domaines aussi variés que la musique, la danse, le théâtre, mais aussi les sciences, l’écriture ou encore le sport.

Porter l’élan de la jeunesse, c’est également lui ouvrir de nouveaux horizons. Et quoi de mieux que l’étranger pour dé-couvrir une nouvelle langue, une autre culture ou encore d’autres façons de travailler à travers un stage professionnel ? Le pro-gramme Aquitaine cap mobili-té propose 16 solutions pour la mobilité des jeunes. //

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dossier16-25 ANS

RENTRÉE

La Région aux côtés de la jeunesse Qu’ils soient lycéens, apprentis, étudiants ou jeunes actifs, la Région accompagne au quotidien leur réussite sur tout le territoire aquitain, au-delà des compétences qui lui sont transférées par l’État. Construction, équipement et entretien des lycées, restauration, logement, mobilité internationale, aides financières, orientation sont, entre autres, au cœur de l’action régionale.

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ACCOMPAGNER LA RÉUSSITE DES JEUNES, C’EST D’ABORD LEUR DONNER LES MOYENS

MATÉRIELS D’ÉTUDIER.

CHIFFRES CLÉS

115 Mc consacrés chaque année à la construction et à la rénovation des lycées.

14 Mc consacrés en 2014 à l’entretien et au fonctionnement des lycées.

19 millionsde repas servis chaque année dans 134 points de restauration en Aquitaine.

154 lycées publics en Aquitaine.

l’aquitaine n°54 AUTOMNE 2014

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AcTioNs réGioN climAt éNergiedossier 16-25 ANS

cette année, pour les seuls lycées, la Région porte son engagement sur

les équipements, la sécurité, l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite et la maîtrise de l’énergie. Dans la droite ligne du lycée Vàclav-Havel de Bègles (33), premier lycée de France à énergie positive*, la Région fi-nance à hauteur de 40 millions d’euros la construction du lycée des métiers de Bergerac (24). Le bois, la géothermie, le solaire ou encore la récupération des eaux de pluie sont au cœur de la construction et du fonction-nement de ce lycée – lui aussi à énergie positive – qui ouvrira ses portes pour la rentrée 2015.

Parmi les autres chantiers significatifs figurent les tra-vaux de réhabilitation au lycée Albert-Claveille, à Périgueux (24), les travaux de regroupe-ment sur un seul site au lycée Condorcet, à Bordeaux (33), le projet de restructuration au lycée Frédéric-Estève, à Mont-de-Marsan (40), les travaux au lycée Porte-du-Lot, à Clairac (47), la réhabilitation de bâti-ments au lycée Louis-de-Foix, à Bayonne (64) ou encore les tra-vaux de restructuration au lycée Jacques-Monod, à Lescar (64).

CFA et enseignement supérieur En juin dernier, le Conseil régio-nal a également validé sa parti-cipation au projet de campus de formation du Perigord, dont les travaux commenceront en 2016. pôle de référence innovant pour l’alternance en Dordogne – en particulier sur la filière goût et saveur – ce campus proposera

six filières de formation et une offre de logement unique.

En plus de l’internat tradi-tionnel pour les apprentis, le campus comprendra également un foyer de jeunes travailleurs et une résidence hôtelière à vocation sociale. Pas moins de 10,9 millions d’euros ont éga-lement été consacrés au CFA de Mont-de-Marsan (40) qui a ouvert ses portes à la rentrée 2014. Cette année, la Région consacre 12,5 millions d’euros à l’investissement dans les CFA.

Concernant l’enseignement supérieur, la première phase

des travaux de l’extension de Sciences Po Bordeaux sera ter-minée fin 2014. Ont également été livrés pour cette rentrée sco-laire : l’extension de l’ENSEIRB (École nationale supérieure d’électronique, informatique, télécommunications, mathé-matiques et mécanique de Bor-deaux) et les locaux de la direc-tion générale de Bordeaux INP ou encore la réhabilitation de l’ENSC (École nationale supé-rieure de la cognitique). //

* Le lycée produit plus d’énergie qu’il n’en consomme.

ÉQUIPEMENTS

Nouveaux investissements pour la rentrée

AIDES AU LOGEMENT

La France sur les pas de l’AquitaineL’Aquitaine, au premier rang des régions françai­ses en termes d’aide aux jeu nes locataires, propose deux dispositifs innovants pour aider chaque jeune à trouver un logement adapté à sa situation. Le premier, Clé Aquitaine, est un dispositif repris par le gouvernement cette année à l'échelle natio-nale, qui offre deux solutions pour faciliter l’acceptation d’un dossier par le bailleur : la « ga-rantie de loyer » (une garantie de paiement de loyer et de charges locatives) et la « garan-tie de prêt » (une garantie de remboursement de prêt, pour solliciter plus facilement un emprunt bancaire et financer le

dépôt de garantie). Le second, l’opération Un, deux, toit, incite les propriétaires à louer une chambre de leur maison à des jeunes, pour une somme ne dépassant pas 300 euros par mois ou 15 euros par nuit. Une solution gagnant- gagnant : le jeune est logé à un tarif avantageux et l’accueillant peut rentabiliser une maison devenue trop grande. Par ailleurs, la Région poursuit son effort de construction et de réhabilitation des rési-dences étudian tes, des foyers de jeunes tra vailleurs et des résidences lycéennes. //

cle.aquitaine.frlogement-jeunes.aquitaine.fr

Les chemins de la réussi­te sont nombreux. Aussi, la Région propose plusieurs dispositifs, en partenariat avec le rectorat, pour lutter contre le décrochage scolaire. Un appel à projets (sportifs, culturels, de sortie…) lancé à destina-tion des points relais insertion permet ainsi de resocialiser les jeunes décrocheurs et les aide à intégrer un cursus scolaire.

Depuis 2013, le micro-lycée An-toine-Lomet à Agen (47) offre la possibilité à une promo tion de 10 à 12 élèves, en situation sociale difficile, de recevoir une formation diplômante. Cinq établissements régionaux d’enseignement adapté (EREA) accueillent également des jeunes en difficulté, sur des fi-lières spécifiques comme l’aide à domicile ou le bâtiment. //

DÉCROChAGE SCOLAIRE

Multiplier les chances de réussite

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Le nouveau CFA de la chambre des métiers et de l'artisanat des Landes, financé à hauteur de 11 M€ par la Région, regroupe les pôles des métiers de bouche et des soins à la personne. Il compte 556 apprentis et dispense 23 formations.

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Outil indispensable à la mobilité, et très souvent à l’accès à l’emploi, le permis de conduire n’est pas à la portée de toutes les bourses. C’est pourquoi le Conseil régional a lancé le dispositif Pass conduite : une aide de 600 euros maximum, pour les jeunes de 16 à 25 ans suivis par une mission locale. Pour bénéficier de cette aide, la dé-marche du candidat doit être

validée par une mission locale – dans le cadre d’un parcours d’insertion ou de formation –, le jeune doit présenter une si-tuation sociale ne permettant pas le financement du permis de conduire et rencontrer de réelles difficultés d’insuffi-sance d’offre de transports en commun. Pas moins de 329 permis ont été financés par ce biais en 2013 et 450 devraient l’être en 2014. //

PASS CONDUITE

Un sésame pour l’emploi Le bio fait son entrée dans les points de restaura­tion aquitains. En 2014, la Région poursuit son initiative – en partenariat avec l’asso-ciation Arbio Aquitaine et la DRAAF (direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt d’Aquitaine) – une expérimentation auprès de 25 lycées pilotes en Aqui-taine. L’objectif : développer la filière bio et les circuits courts. Une expérience concluante qui

a déjà permis de multiplier par trois les achats de pro-duits bio et par deux les achats de produits locaux dans les établissements pilotes. Cette année, l’accent sera mis sur une large diffusion des résultats de cette expérimen tation, ainsi qu’un accompa gnement des groupements d’achat en Aqui-taine pour développer l’intro-duction de lots bio et la mise en relation entre les acteurs de la filière bio et les lycées. //

RESTAURATION

Le bio s’invite au restau

l’aquitaine n°54 AUTOMNE 2014

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dossier16-25 ANS

grâce aux chantiers forma-tion qualification Nou-velle chance mis en place

par le Conseil régional, les Aqui-tains les plus éloignés de l’em-ploi et de la formation peuvent acquérir une première qualifica-tion. Les jeunes sans diplôme et les allocataires du RSA sont les premiers bénéficiaires naturels de ce dispositif. Il demeure cepen-dant accessible à toute personne orientée par un accompagnateur socio-professionnel. Ils sont ainsi 1 244 stagiaires à avoir suivi une formation théorique adossée à un chantier, en vue d’obtenir tout ou partie d’un titre professionnel.

Par exemple, en 2014, 12 sta-giaires ont œuvré à la mise en peinture d’un avion Falcon 20 appartenant au Conservatoire de l’air et de l’espace aquitain (CAEA), sur le site de l’entre-prise Dassault à Martignas-sur- Jalles (33). D’autres ont travaillé à l’aménagement paysager du Centre d'accueil des Français d'Indochine (CAFI) à Sainte-Li-

vrade (47). Un chan-tier est consacré à la maintenance du parc automobile de la Ville de Bayonne (64), un autre à la réhabilitation d’un hangar à bateaux destiné à devenir un centre d'exposition et d'accueil d'associa-tions à Sainte-Eulalie-en-Born (40). En Dor-dogne (24), le projet pédagogique porte sur l’exploitation maraî-chère pour la produc-tion bio à destination des cantines.

Le Conseil régio-nal finance les coûts pédagogiques de ces actions qui doivent porter un intérêt gé-néral ou une utilité sociale, en associa-tion avec les départements et les porteurs de projet (asso-ciations, collectivités…). Plus encore, il assume la rémuné-

ration* des stagiaires non pris en charge par Pôle emploi. //

*Revenu social de formation.

l ’environnement numérique de travail (ENT) se géné-ralise dès la rentrée dans

les lycées aquitains relevant de l’éducation nationale et de l’en-seignement agricole. Baptisé LéA, il rassemble au sein d’un même portail internet différents services innovants accessibles à l’ensemble de la communauté éducative.

Les élèves y consulteront leur cahier de texte numérique et les documents réalisés par les ensei-gnants, pour la constitution des cours. La plateforme pédagogique intégrée à l’ENT leur propose des exercices interactifs (QCM, Wiki, forum…), afin de bien valider la compréhension des enseigne-

ments. Également intégrée à l’ENT, la plateforme « le Kiosque Aquitain » regroupe différentes ressources pédagogiques : dic-tionnaires, encyclopédies et do-cuments multimédias référents pour les cours des enseignants. De leur côté, les parents pourront à la fois prendre connaissance des notes, des absences et de l’emploi du temps de leur enfant.

Piloté par la Région Aqui-taine depuis 2011, en partena-riat avec le rectorat et la direc-tion régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRAAF) d’Aquitaine, l’ENT évolue en permanence en fonc-tion des retours des utilisateurs. //

FORMATION/NOUvELLE ChANCE

Soutenir l’emploi

ENT - ENvIRONNEMENT NUMÉRIQUE DE TRAvAIL

vers un lycée 2.0

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RETROUvEz TOUTES LES AIDES DE LA RÉGION POUR LES 16-25 ANS DANS LE GUIDE DÉDIÉ,

à TÉLÉChARGER SUR LE SITE DE LA RÉGION.

www.aquitaine.fr/actions/formation-jeunesse

INTERNATIONAL

Une aide, de nouveaux horizonsLe programme Aquitaine Cap mobilité, piloté par le Conseil régional, entend aider les jeunes Aquitains à acquérir de nouvelles compétences à l’étranger. Les lycéens ou les jeunes préparant un diplôme professionnel (CAP, bac pro ou technologique) et qui choi-sissent de réaliser leur stage obligatoire en entreprise à l’étranger peuvent ainsi bénéfi-cier – par l’intermédiaire de leur établissement – d’une aide de 100 euros par semaine (jusqu’à un maximum de 400 euros). De même pour les étudiants en BTS qui choisissent de suivre

leur formation en entreprise à l’étranger. Les étudiants qui suivent une formation univer-sitaire ou réalisent un stage à l’étranger (de la licence 2 au master 2) peuvent également bénéficier d’une aide de 400 euros par mois, pour un séjour allant de neuf semaines à neuf mois. Des solutions simi-laires existent pour les stagiaires du secteur sanitaire et social, les apprentis, les demandeurs d’emploi de moins de 28 ans, les jeunes suivis par une mission locale ou les stagiaires de la formation professionnelle. À chaque profil, sa solution ! //

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Le compte­à­rebours est lancé. Les lycéens et les ap-prentis d’Aquitaine ont jusqu’au 7 novembre pour répondre à l’appel à projets de la 16e édition du festival des Lycéens et des apprentis, organisé par le Conseil régional. Ce dernier réunira 2 200 jeunes venus de toute la région, les 12 et 13 mai 2015 au Rocher-de-Pal-mer, à Cenon (33). Ils seront à la fois acteurs et spectateurs de 200 projets construits autour de domaines aussi variés que le théâtre, la danse, l’écriture, le

sport, la photographie… Un ac-cent particulier sera porté cette année sur les sciences. Mais la route est encore longue avant les festivités : entre le 24 novembre et le 5 décembre, un jury de pro-fessionnels retiendra les projets les plus originaux. Les heureux lauréats auront ensuite jusqu’au mois de mai pour mûrir et faire aboutir leur projet. Ils partici-peront à plusieurs journées de regroupement en région pour échanger entre eux, se mettre en condition pour le festival et bénéficier de l’expérience de professionnels. Un lieu d’ex-périmentation unique, témoin du dynamisme, de la créativité et de l’engagement des jeunes Aquitains. //

Flashez ce code pour accéder à la vidéo du festival des Lycéens et des apprentis.

FESTIvAL DES LYCÉENS ET DES APPRENTIS

Partagez vos passions !

Coup d’pouce : la rentrée en toute sérénitéCoup d’pouce, c’est trois aides financières de rentrée pour favoriser l’égalité des chances. Pas moins de 31 435 famil les bénéfi­cient de ce dispositif en Aquitaine. Coup d’pouce scolarité est versé aux familles dont l’enfant s’inscrit pour la première fois en première année dans un lycée d’Aquitaine. Le montant de l’aide est de 170 euros pour les élèves bénéficiaires de l’allocation de rentrée scolaire (ARS) et de 90 euros pour tous les autres. Coup d’pouce pro s’adresse aux lycéens de l’enseignement professionnel et varie de 115 à 245 euros, en fonction des coûts réels d’acquisi­tion de l’équipement nécessaire à la scolarité. Coup d’pouce mobilité est destiné aux élèves qui suivent une formation rare et éloignée de leur domicile. Elle varie de 100 à 200 euros selon la distance à parcourir (50 à 100 km ou plus de 100 km).

coupsdepouce.aqui-taine.fr

l’aquitaine n°54 AUTOMNE 2014

Jusqu’en 2017, l’ancienne f lotte de Ter disparaît progressivement au pro-

fit de deux nouvelles généra-tions de train, le Regio2N et le Regiolis (déjà présent au-jourd’hui avec huit rames).

La nouveauté de la rentrée est l’arrivée du Regio2N, cet au-tomne, d’abord sur les lignes les plus fréquentées, comme Bor-deaux–Arcachon et Bordeaux–Agen, puis, dans un deuxième temps, sur les lignes entre Bor-

deaux, Angoulême, Hendaye et Pau. D’ici à la mi-2016, 24 ra-mes circuleront en Aquitaine.

Ce premier train régional à deux niveaux en Aquitaine dis-pose d’un agencement qui per-met une meilleure répartition des

voyageurs, plus d’espace et une capacité d’accueil deux fois plus importante que la génération de trains précédente (les BGC). Une nécessité pour le réseau Ter qui connaît une croissance de sa fré-quentation (+59 % depuis 2002).

Espace et confortLe Regio2N offre 330 places assises dans des conditions de vo yage améliorées. Il a été choisi par le Conseil régional pour son confort et sa capa-cité : une clima tisation qui se régule automatiquement en fonction du nombre de passa-gers, un espace pour les per-sonnes à mobilité réduite avec des WC aménagés, des prises électriques à chaque place et des capacités de freinage et d’accélération qui devraient permettre un gain de temps sur le parcours.

Fiabilisation du service Le site de maintenance de Bordeaux est spécialement réadapté pour recevoir les Régio2N. Ces travaux permet-tront d’entretenir les rames dans des conditions optimales, afin de garantir une disponi-bilité maximum du parc, et donc un service efficace aux Aquitains. //

ter.aquitaine.fr

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Nouveaux traiNs

Le regio2N entre en gare Cet automne, les usagers découvriront pour la première fois le Ter Aquitaine à deux niveaux : le Regio2N. Avec les Regiolis, en cours de déploiement sur le réseau, ils renouvellent une grande partie de la flotte.

Afin de proposer une alternative crédible à la voiture, le Conseil régio-nal travaille à l’amé lioration de la desserte de cars. Les cars assurent le transport des voyageurs dans les zones non desservies par les Ter, or le Conseil régional souhaite apporter aux usagers le même niveau de service que le train. Des améliorations sont ainsi en cours pour les usagers des sept lignes (Dax – Mauléon, Oloron–Canfranc, Agen–Villeneuve, Agen–Mont-de-Marsan, Marmande–Barbotan, Pau–Agen et Pau–Mont-de-Marsan). Une expérience est menée sur la ligne Ville-neuve–Agen depuis janvier 2014, avec une tarification pas-sée à 2 euros, contre 5,80 euros initialement, et un nombre de trajets quotidiens augmenté. Le projet de modernisation de la ligne arrive bientôt à son terme avec la mise en circu-lation d’un car à haut niveau

de service. Ses équipements assurent un confort équiva-lent au train et il dispose de services (wifi, télé et presse) destinés à rendre le voyage plus agréable. Les premières modifications ont déjà porté leurs fruits puisque la fréquen-tation a enregistré une hausse de 25 % depuis janvier 2014. Le Conseil régional espère un accroissement de la fréquenta-

tion de tous les déplacements – professionnels ou destinés aux loisirs – sur les autres lignes, grâce à une montée en gamme sur tout le réseau tout au long de cette année. //

http://car.aquitaine.fr Tél. : 0800 64 40 47 (numéro Vert, appel gratuit depuis un poste fixe) du lundi au vendredi, de 6 h 30 à 19 h 30.

LigNes routières régioNaLes

L’offre se modernise

Afin de favoriser la mobilité des étudiants, la Région Aquitaine fait évoluer la Carte Aquitaine étudiants à la rentrée 2014. Jusqu’à présent, les étudiants de plus de 25 ans devaient faire une croix sur la Carte Aquitaine étudiants, qui, à condition d’être domicilié en Aquitaine et de poursuivre ses études en Aquitaine, Limousin, Poitou-Charentes ou Midi-Pyrénées, permet d’obtenir 50 % de réduction sur les trajets domicile-lieu d’étude en train (Ter, TGV, Intercités) ou sur les lignes routières régionales. De plus, cette carte permet d’obtenir 25 % de réduction sur tout trajet en Ter Aquitaine pendant la semaine, et 50 % de réduction les week-ends, jours fériés et tous les jours en juillet et août. Afin d’accompagner

l’allongement de la durée des études et de favoriser encore davantage la mobilité des étudiants, la Carte Aquitaine étudiants est désormais accessible jusqu’à la veille des 28 ans. L’autre nouveauté de la rentrée 2014 porte sur les modalités de distribution : l’intégralité des billets réduits Carte Aquitaine étudiants est désormais disponible en ligne depuis le site Ter Aquitaine (www.ter.sncf.com/aquitaine/).D’un coût de 24 € et valable un an, la Carte Aquitaine étudiants est distribuée par le CIJA et le réseau des bureaux et points information jeunesse, de septembre à février. //

Contact : CIJA au 05 56 56 00 56www.info-jeune.netwww.ter.sncf.com/aquitaine/

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Du nouveau pour les déplacements des étudiants

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Le Regio2N offre 330 places

assises dans des conditions

de voyage améliorées.

l’aquitaine n°54 AUTOMNE 2014

Héritage de la première moitié du siècle der-nier, l’Aquitaine compte

plus de 150 centrales hydroé-lectriques de tous types et de toutes tailles. Réparties le long du bassin versant Adour-Ga-ronne, dans le piémont pyrénéen et dans celui du massif central (en Dordogne), la plupart de ces installations vont devoir subir un important lifting.

Pour se mettre en conformité avec la loi sur l’eau et les milieux aquatiques (LEMA), un effort de modernisation est imposé, qui devrait permettre l’optimi-sation des performances éner-gétiques et environnementales. Cette réglementation prévoit de nouvelles obligations, condition préalable au renouvellement de leur concession par l’État. En effet, environ deux tiers des infrastructures régionales,

celles de moindre puissance, appartiennent à des opérateurs privés qui vont devoir réaliser une évaluation de leurs cen-trales et faire évoluer leur sys-tème. Ces ouvrages ont un rôle crucial, car à la différence des autres énergies renouvelables, l’énergie hydraulique assure une puissance garantie tous les jours. C’est une ressource abondante, mais dont l’exploi-tation n’est pas sans impact sur les milieux aquatiques.

C’est donc par souci d’exem-plarité en matière d’intégration environnementale que ces tra-vaux de rénovation et de mise aux normes vont être engagés. Parallèlement, de nouvelles pistes d’expérimentation sont ouvertes, avec des systèmes hydroliens utilisant la force mo-trice de l’eau, mais sans gêner le passage de la faune aquatique. //

Dans cette démarche, la collectivité s’était fixé une première étape à 2015,

avec l’objectif de réduire de 20 % depuis 2004 les consommations énergétiques et les émissions de gaz à effet de serre. Mission ac-complie pour les émissions de CO

2, qui ont déjà baissé de plus

de 23 %. L’objectif est donc déjà dépassé sur ce premier volet. Quant à la consommation d’éner-gie, qui a également diminué de 15 %, elle devrait atteindre le seuil fixé d’ici la fin de l’année prochaine. Pour atteindre un tel résultat, un premier travail a consisté à abandonner le fioul au profit du gaz naturel (peu coû-teux), pour ensuite progressive-ment développer le bois énergie ou la géothermie. Parallèlement,

cet effort a été complété par une amélioration progressive des bâ-timents en matière d’isolation, de programmation et d’opti-misation des équipements. Ce programme s’est ouvert par une phase de diagnostic, qui a permis de répertorier près de 900 opérations pertinentes. Il s’agit, pour les premières, d’investissements rapidement amortis et qui, combinés à une maintenance rigoureuse depuis 2007 ont déjà permis d’écono-miser 12,4 millions d’euros sur la facture énergétique de tous les lycées, dont 3,4 millions sur la seule année 2013. Mais la dé-marche d’amélioration de l’effi-cacité énergétique des bâtiments devra absolument être complétée par des actions sur les équipe-

ments et les compor tements pour répondre aux engagements internationaux. La marge de pro-gression liée à de véritables com-portements vertueux est estimée autour de 10 à 15 % d’économies supplémentaires. Pour cela, la Région a mis en place un dispo-sitif de comptage extrêmement détaillé sur les consommations énergétiques de tous ses lycées.

Ainsi, les établissements peuvent mesurer par eux-mêmes leurs progrès, et tracer une évolution dans le temps. Si les résultats sont encourageants, la route est encore longue pour répondre aux engagements de Kyoto sur les émissions de gaz à effet de serre, qui doivent pour cela être au minimum divisées par quatre d’ici à 2050. //

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actions régionDÉVELOPPEMENT DURABLE

L’avenir de l’énergie photo-voltaïque, c’est l’autoconsom-mation ! Voilà le credo de la Région Aquitaine qui renou-velle depuis 2011 ses appels à projets à destination des entreprises privées et publiques pour les inciter à s’équiper. L’autoconsommation consiste, comme son nom l’indique, à utiliser directement sur place l’énergie produite par son ins-tallation photovoltaïque, plutôt que de revendre cette énergie à EDF. Cette technologie, très répandue chez nos voisins allemands et italiens, a encore besoin en France d’un coup

de pouce. La Région a donc établi, avec le cluster d’entre-prises Sysolia (basé à Pessac, en Gironde), les critères d’un appel à projets permettant à des col-lectivités, des entreprises, des bailleurs sociaux, de bénéficier d’un soutien financier régional pour leur équipement photo-voltaïque en autoconsomma-tion. Ces critères témoignent d’une exigence élevée, qui s’est encore accrue en 2014 : les porteurs de projet doivent no-tamment autoconsommer les trois quarts de leur production d’énergie et faire preuve de so-briété en la matière, mais aussi

soigner la qualité architectu-rale de leur installation et favo-riser la provenance européenne des panneaux photovoltaïques. En cas d’acceptation du projet, le Conseil régional apporte en moyenne un financement équi-valent à 20 % du coût global. Sont particulièrement visés par ce dispositif les industriels, les PME et la grande distribution qui peuvent voir baisser les coûts d’exploitation de leurs bâtiments tout en s’assurant une meilleure sécurité énergétique. //

http://les-aides.aquitaine.fr

photovoltaïque

Soutenir l’autoconsommation des entreprises

hydroélectricité

plus de performance et moins d’impactL’Aquitaine dispose d’un large parc de centrales hydroélectriques appelées à évoluer pour répondre aux dernières normes environnementales.

efficacité énergétique

des lycées exemplaires La Région apporte sa contribution à la lutte contre le changement climatique et montre l’exemple au niveau des lycées

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La cité scolaire rénovée et restructurée du lycée Bertran-de- Born, à Périgueux, comporte une verrière photovoltaïque au-dessus du cloître.

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L a Région Aquitaine ap-porte aux sportifs de haut niveau une aide à

la pratique de leur discipline, en participant au financement de leur internat ou de leur pré-paration aux jeux Olympiques, et plus largement en accordant des subventions de fonctionne-ment aux clubs professionnels et Élite amateurs de son territoire. Consciente des difficultés qu’ont ces grands sportifs à se recon-vertir au terme de leur carrière d’athlète et à s’insérer dans une vie professionnelle classique, elle leur propose également un appui à la reconversion. Les sportifs de haut niveau basés en Aquitaine depuis au moins trois ans peuvent donc solliciter une aide à la formation profession-

nelle afin de préparer leur avenir en acquérant des compétences directement exploitables sur le marché du travail. Cette aide est actuellement plafonnée à 2 000 euros par année de formation, sur deux ans maximum. Cer-tains profitent également d’un bilan d’orientation approfondi, la plupart gardant un pied dans le sport ou se tournant vers le commerce, la communication ou le secteur paramédical.

Désireuse d’affiner ce dispo-sitif, de le faire encore progres-ser, la Région a mené cet été une grande enquête en sollicitant 1 300 athlètes de haut niveau interrogés sur leur parcours scolaire, sportif et profession-nel. L’étude balaie une qua-rantaine de disciplines, parmi

lesquelles des sports fortement « identitaires » en Aquitaine, tels que le rugby, le surf ou la pelote basque.

Une première synthèse sera présentée le 6 novembre pro-chain à l’Institut d’études poli-tiques de Bordeaux, à l’occasion d’un séminaire coorganisé par la Région Aquitaine sur le thème « vouloir et pouvoir se former ». L’universitaire Sophie Bodin, spécialiste des questions de re-conversion des sportifs de haut niveau, introduira le débat avant de laisser la parole à des spor-tifs, des présidents de fédérations sportives et des chefs d’entreprise qui apporteront leur témoignage, dévoileront leurs attentes et contribueront à la réflexion gé-nérale sur ce thème. //

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actions région cLimat énergieactions région JeUneSSe et SPOrt

reconversion

Une autre carrière après le sport de haut niveau

Parce que monter son projet de vacances et partir quelques jours loin de chez soi, c’est grandir en accéléré, le Conseil régional propose le dispositif « Sac Ados Aquitaine ». Plus de 300 jeunes en bénéficient chaque année pour réaliser, entre 16 et 22 ans, un premier projet de vacances autonomes en France, ou, entre 18 et 25 ans, un voyage en Europe. En plus du sac de voyage, leur est four-ni un guide de « bons plans », une assurance responsabilité civile, une assistance rapatrie-ment et une aide de 130 à 250 euros. Tous les projets sont recevables – randonnée, détente, ville, plage ou mon-tagne, seul ou entre amis – pourvu qu’il s’agisse d’une expérience inédite pour le jeune nécessitant un accom-pagnement méthodologique ou financier. Dans ce cas, les apprentis voyageurs doivent se rapprocher d’une structure

partenaire (liste sur le site) qui les accompagnera, jusqu’à l’audition par un jury régional. En contrepartie, ils s’engagent à partager leur expérience et leurs bons plans valorisés dans un guide. Le dispositif est ouvert toute l’année. C’est donc le moment de se lancer et d’organiser les prochaines vacances ! //

sacados.aquitaine.frfacebook.com/pages/Sac-Ados-Aquitaine/167729519949703

opération sac ados

L’autonomie dans leurs bagages

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Trois quesTions à Boris Diaw,président des Jsa* Bordeaux Basket, joueur international de basket-ball, et vainqueur du championnat américain de la nBa avec l’équipe des spurs de san antonio.

Est-ce que l’on pense à la reconversion lorsque l’on vient de remporter le championnat de NBA ? Boris Diaw : Effectivement, l’un n’empêche pas l’autre. La reconversion, il faut y penser assez tôt et être conscient que ce que l’on vit n’est pas éternel. Dans le meilleur des cas, une carrière de sportif de haut ni-veau s’arrête entre 35 et 40 ans. Ensuite, il faut donc trouver une autre activité qui vous plaise. Ça

peut être très difficile de vivre d’une activité qui ne vous plaît qu’à moitié quand vous avez toujours vécu de votre passion.

Est-ce que les sportifs français vous paraissent bien accompagnés sur cette question ? B. D. : C’est bien, mais ça pour-rait être mieux. Dans le basket, il existe un syndicat des joueurs qui s’occupe de cet accompagne-ment. Est-ce que l’on conseille

cHaMPion aQUitain

secoUrs popULaire

Journée mémorable pour les oubliés des vacances

Cet été, la Région a choisi de renouveler son aide au Secours populaire pour « Les journées des oubliés des vacances ». Cette initiative, lancée il y a plus de trente ans, permet chaque année à des enfants de toute la France, qui n’ont pas la chance de partir en vacances, de profiter d’une journée de détente et d’excursion. Soutenue au titre du droit aux vacances, elle participe de la politique sociale du tourisme menée par le Conseil régional. En Aquitaine, 900 enfants et

leurs familles ont ainsi pu bénéficier d’une sortie excep-tionnelle cette année. Accom-pagnés par une cinquantaine de bénévoles, ils se sont rendus fin août sur le bassin d’Arca-chon. Après une matinée consacrée aux visites, puis un pique-nique, direction le parc Aqualand de Gujan-Mestras, pour un après-midi très récréatif. Un vrai temps de rencontres, de plaisirs et d’évasion pour tous ces enfants, et autant de souvenirs à raconter le jour de la rentrée. //

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Boris Diaw, vainqueur de la NBA avec les Spurs de San Antonio.

assez ? Est-ce que l’on fait suffi-samment de prévention ? Dans le basket, c’est fait, avec les moyens qu’ils ont. L’accompa-gnement, l’aide à la formation pourrait être plus important.

Est-ce différent aux États-Unis ? B. D. : Oui, ça l’est. On y aborde très tôt cette question de la recon-version. Des classes sont mises en place très rapidement, autour de deux voies majeures : le coaching pour devenir entraîneur, et les médias, pour devenir commen-tateur radio ou télé. Une autre voie est celle du business géné-ralisé ; il existe des formations business, plus élitistes, avec des séminaires qui font intervenir de grands patrons.

La NBA a un pouvoir assez important pour trouver des stages auprès d’entreprises, en particulier quand on est joueur actif. Par exemple, je souhaitais réaliser un stage dans la photo-graphie nature et animalière. J’ai pu accompagner un photo-graphe du National Geographic grâce à la NBA. Il faut le faire quand on est en exercice. Après, les portes peuvent se refermer. //

*Jeunes Saint-Augustin.

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BIEN VIVRECULTURE

La plage, la forêt, la mon-tagne, les villages pitto-resques, les châteaux mé-

diévaux, les rues de Bordeaux classées Unesco… L’Aquitaine ne manque pas d’attraits pour les réalisateurs qui cherchent les décors d’une série télévi-sée ou d’un long métrage, mais c’est pourtant loin d’être l’argu-ment principal d’Écla, l’agence du Conseil régional dédiée aux acteurs de l’écrit, du cinéma, du livre et de l’audiovisuel, pour les

attirer sur le territoire. Au-delà de ces atouts « naturels », Écla s’efforce de développer une vé-ritable filière capable d’appuyer les productions de A à Z, en pro-posant aussi bien des résidences d’écriture aux scénaristes qu’un accueil logistique des équipes de tournage, une aide au recrute-ment de techniciens et de comé-diens locaux, et une promotion active des films dans les salles de cinéma d’Aquitaine. Cette mission, exercée gratuitement

et avec réactivité, répond aux attentes des productions desti-nées à la télévision, soumises à des délais très courts et nécessi-tant une prise en charge rapide.

L’agglomération bordelaise a ainsi séduit les producteurs de la mini-série Les Vestiaires diffusée sur France 2 et tournée à Bègles depuis deux saisons, ou encore ceux de la série poli-cière Mongeville pour France 3, avec Francis Perrin dans le rôle principal, dont quatre épisodes

ont déjà été tournés à Bordeaux et deux autres sont program-més à partir d’octobre. Côté cinéma, le premier long mé-trage de Thomas Cailley, Les Combattants, sorti en salles en août dernier, a été entière-ment tourné en Aquitaine. On peut également citer Les Rois du monde, un autre premier film qui raconte la jeunesse de son réalisateur Laurent Laf-fargue, à Casteljaloux, en Lot-et-Garonne, et dont les cinq

semaines de tournage se sont achevées récemment.

L’accueil de tournages, au-quel toutes les équipes peuvent prétendre, se distingue du sou-tien financier que la Région n’ac-corde qu’à certains projets, sur décision d’un comité d’experts. Au total – cinéma et audiovisuel confondus –, le Conseil régional a attribué l’an dernier 1 740 000 euros d’aide à la production. //

http://ecla.aquitaine.fr

cinéma

Silence, on tourne en aquitaine !

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Le premier long métrage de Thomas Cailley, Les Combattants, sorti en salles en août dernier, a été entièrement tourné en Aquitaine.

Pour initier collégiens et lycéens au monde du livre, le Conseil régional d’Aquitaine a créé l’opération Courant livre chez mon libraire. Cette initiative vise à amener les jeunes à la littérature en suivant une voie moins aca-démique, plus personnelle. Le principe est simple, la Région crée un lien entre des établisse-ments scolaires de Gironde, de Dordogne et des Landes qui le désirent et des adhérents du ré-seau des Librairies Atlantiques en Aquitaine. Il s’agit d’assurer une éducation à la librairie et d’aider les jeunes à constituer une bibliothèque personnelle de manière libre et éclairée. Accompagnés par leur professeur, les élèves partent à la rencontre d’un libraire et découvrent la chaîne du livre et ses acteurs. Ils bénéficient par ailleurs d’un bon d’achat

de 30 euros. L’an dernier, près de 2 000 élèves sont allés à la rencontre de libraires répartis dans 21 boutiques. L’objectif de cette opération est multiple : elle favorise l’accès au livre et développe le goût de la lec-

ture, participe à la prévention de l’illettrisme, œuvre pour la diversification des publics et soutient les libraires. //

www.librairiesatlantiques.com/

littérature

Mon libraire, mes livres et moi

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expoSition

Les visages de la préhistoireL’hôtel de Région accueille dans son hall l’exposition créée par la paléo-artis te Élisabeth Daynès, du 20 octobre au 5 décembre 2014. Après « Lucy » et « Toutankhamon », qui lui ont valu une notoriété mondiale, la paléo-artiste poursuit son exploration avec la recréation des visages de huit hommes préhisto-riques, en s’appuyant sur les connaissances scienti-fiques les plus pointues. L’étape de reconstruction des chairs est cette fois-ci privilé-giée : huit hologrammes géants affichent en relief les visages écorchés de nos ancêtres et manifestent la diversité de la famille humaine depuis ses plus lointaines origines. « Le plus important, dans mes sculptures, c’est le regard », insiste Élisabeth

Daynès. Deux figures d’Homo sapiens – hommes anatomiquement modernes – entièrement recréées avec leurs parures contemplent avec nous cette plongée dans la chair de nos origines. Cette exposition a été accueillie en première mondiale au Pôle international de la Préhistoire en Dordogne et poursuit son itinérance dans le hall du Conseil régional d’Aquitaine. //

Conseil régional d’Aquitaine14, rue François-de-Sourdis33000 BordeauxTél. : 05 57 57 02 80Chairs des origines, entrée gratuite, ouverte du lundi au vendredi de 8 heures à 19 heures et les dimanches 23 et 30 novembre de 15 heures à 18 heures. Tram A, arrêt Saint-Bruno, Hôtel de Région.

l’aquitaine n°54 AUTOMNE 2014

OCCITAN

Per lèu trapar la lenga !

BASQUE

Bertsulariak norgehiagoka

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A zaroan, Baionan Ipar Euskal Herriko bert-su txapelketako finala

jokatuko da. Euskal arte tradi-zional horrek gaurkotzen jakin du eta bokazioak pizten ditu. Hemezortzi parte hartzailek

kanporaketan kantatu ondotik, heldu den azaroan Baionan ira-ganen den bertsolari txapelketa-ko finalean zortzi bertsulari lehia-tuko dira, 16 eta 40 urte artekoak; neurri inposatuekin hainbat gai desberdineri lotu bertsu errima-

tuak kantatu beharko dituzte. Bi urtero, bertsu saio horietara 2 000 ikusle inguru etortzen dira. 2013an, lau urtero iragaiten den Bilboko txapelketa nagusiko fi-nalean, 14 000 pertsona bildu ziren BECen.

Aspaldiko tradizio bat, gazteek berenganatuaTxapelketak 1935an hasi ziren, baina bertsularitza XIV. men-dean sortu zen. Iraun ahal dezan, txapelketaren antolatzaile den Bertsularien Lagunak elkarteak, 1980an, bertsu eskola bat sortu zuen, zeinetan bertsularitzako eragile nagusiak moldatzen bai-tira (gaien idazleak, txapeldunak, epaileak eta bertsu saioen anto-latzaileak). 1990 hamarkadaz geroztik, talde kopurua eten-gabe emendatu da. 2014an, Ipar Euskal Herriko 29 eskoletan banatu 200 gazte inguruk bert-sutan aritzen ikasi dute. Urtero, Baionako bestak bertsulari baten kantuarekin hasten dira.

Bizitasun horri esker, euskal kulturako habeetarik baten ge-roa segurtatzen da, euskararen erabilpena bermatuz.

Championnat des bertsulari du Pays basque Nord Bayonne accueille le 15 no-vembre le championnat des

bertsulari du Pays Basque Nord. Dix-huit participants âgés de 16 à 40 ans devront improviser des chants en res-pectant le thème, le nombre de vers et de mesures imposés et dans lesquels les rimes sont impératives. Un spectacle qui a attiré 2 000 personnes lors du dernier championnat du Pays basque Nord, il y a deux ans, et près de 14 000 à Bilbao pour la finale qui ras-semble tout le Pays basque. Depuis 1990, le bertsularisme est inculqué dans des écoles créées par l’association Bert-sularien Lagunak, également organisatrice du champion-nat. Cette année, 200 jeunes ont été formés. Cet enseigne-ment assure la préservation de cet art traditionnel qui remonte au xive siècle et renforce l’utilisation de la langue basque. //

  www.eke.org Tél. : 05 59 93 25 25

La nouvelle méthode Assimil aborde les six principaux dialectes de l’aire occitane (auvergnat, gascon, languedocien, limousin, provençal, vivaro-alpin) présents sur trois États (France, Espagne, Italie).

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bien vivre lAngues régionAles eskuAlde hizkuntzAk lengAs regionAlAs

Bayonne accueille le 15 novembre le championnat des bertsulari du Pays basque Nord.

Per lo que vòl apréner l’oc-citan solet, en defòra dels corses pels adultes qu’exis-

tisson sul territòri, i a pas que lo metòde Assimil. Mas aquel utís demòra jà vielh de 40 ans. Se n’anava temps de l’adaptar al temps novèl per ofrir un instru-ment sople e practic a de monde de mai en mai nombroses a se botar a la lenga d’òc.

Per o far, lo mond de las edicions Assimil propausèron a Nicolas Quint, Director de Recèrcas al CNRS de prener en man aquela entrepresa compli-cada, tan l’occitan es una lenga dialectalizada e variada. Mas la resulta d’aquel trabalh es una brava capitada, balha a qual o vòl, las aisinas per aprener una lenga d’òc, una e diversa a l’encòp !

De segur aquel metòde seguís la nòrma de la colleccion Assimil. Compta cent leiçons en plaça de las setanta sèt de la version ancia-na. En mai del dialòg en occitan revirat al francés, de las nòtas sus la prononciacion, de la gramatica de la lenga, la leiçon s’acaba amb d’exercicis e, causa interessanta, d’una nòta culturala que permet de melhor conéisser Occitània

Çò d’original es que lo novèl Assimil presenta en segonda par-tida l’occitan dins sa diversitat. Atal lo neolocutor se pòt aquesir una lenga escricha e parlada mo-dèrna en tot conéisser las particu-laritats de la fòrma locala d’ont se tròba. Pel primièr còp Val d’Aran e Valadas italianas son integrats dins un metòde que se mòstra vertadièrament panoccitan.

Nicolas Quint o volguèt atal en utilizant per çò far de tèxtes de di-vèrses tipes (extraches de romans, de pèças de teatre, d’entrevistas, d’etnotèxtes…) que provenon de tot lo País d’Òc. Lo punt en mai son los enregistraments audios que son estats faches amb de locutors natius de caduna de las varietats illustradas pels tèxtes.

Cal donc saludar aquela bra-va iniciativa de las edicions As-simil que permetrà plan segur als novèls amoroses de la lenga occitana, de l’aprener amb pla-ser e sens pena.

Pour prendre langue Cela fait déjà quarante ans que sortait la première méthode

Assimil d’occitan. Il était temps de la remettre à jour. C’est ce qu’a fait avec intelligence l’uni-versitaire Nicolas Quint. Cette version 2014 apporte bien des nouveautés, elle offre entre autres la possibilité d’accéder à toutes les variétés d’occitan. La première partie de l’ou-vrage présente le languedocien standard, puis, en seconde par-tie, elle aborde les six princi-paux dialectes de l’aire occitane (auvergnat, gascon, langue-docien, limousin, provençal, vivaro-alpin) présents sur trois états (France, Espagne, Italie). Le plus est sans doute le fait que les enregistrements audio ont été réalisés avec des locu-teurs natifs de chaque variante de la langue occitane. Un bel outil pour tous ceux, de plus en plus nombreux, qui souhaitent apprendre la langue d’oc, tout en découvrant la culture et l’histoire qui l’ont forgée. //

  http://fr.assimil.com/methodes/l-occitanhttp://blog.assimil.com/loccitan-entretien

l’aquitaine n°54 AUTOMNE 2014

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la parole aux élus16-25 ANS

La jeunesse, notre priorité

Nous assistons cette année à une ren-trée en demi-teinte. Si certaines poli-

tiques (logement étudiant, conditions de vie des lycéens et étudiants) produisent leurs fruits, d’autres évolutions nous pré-occupent. Avec la « rationalisation » de la carte des formations professionnelles, il ne faudrait pas que certaines forma-tions disparaissent dans des territoires éloignés, privant ainsi les jeunes de ces territoires d’un véritable choix. Et surtout l’apprentissage devient un souci majeur avec seulement 3 % d’entreprises aqui-

taines qui accueillent des apprentis. Trop de jeunes renoncent à une formation en alternance faute d’entreprise d’accueil. Cela peut être combattu par une politique volontariste de la Région.Et puis, la Région Aquitaine doit prendre le cap de l’avenir en renforçant la forma-tion aux métiers de demain. Parce que le contexte économique de notre région reste préoccupant, la formation aux métiers de demain est la condition du maintien de la performance des entreprises et du tissu économique. Car les perspectives de dé-veloppement de l’Aquitaine en matière de tourisme, de transport, d’agriculture, de numérique ou d’énergie sont réelles.Formons les Aquitains aux métiers de demain pour préparer l’Aquitaine de demain.

Martine Moga, conseillère régionale, et les élus du groupe Forces Aquitaine.> Tél. : 05 57 57 80 [email protected]

redonner confiance

Depuis 2010 le nombre de deman-deurs d’emplois ne cesse d’aug-

menter en Aquitaine, et la jeunesse n’est pas épargnée. Dans cette période troublée où le mé-contentement débouche sur le doute, sur la perte de confiance en l’action publique, c’est de confiance dont la jeunesse a besoin en premier. Besoin d’avoir confiance, de croire en un avenir meilleur, d’avoir des pers-pectives, d’avoir l’envie d’entreprendre, d’avoir les moyens de concrétiser ses talents, d’avoir les outils nécessaires à

sa créativité, de comprendre que l’in-dividualisme aujourd’hui répandu n’est pas la seule vision. Le chacun pour soi n’est pas un modèle d’éman-cipation. Ni pour les hommes, ni pour les territoires. L’action au quotidien, au service de la mobilité, des équipements accessibles à tous doit guider notre action, c’est cela qui donne du sens à l’engagement politique, un souffle d’air frais pour retourner au combat pour les valeurs humanistes de justice, d’émancipation et de liberté qui sont les nôtres. Pas l’obsession du « ranking » de l’Aquitaine et de la compétition de tous contre tous.

Gérard Boulanger,conseiller régional. > Tél. : 05 57 57 72 14 front de [email protected]

Les régions encore pLus responsabLes envers La jeunesse

L’acte de décentralisation de 2003 a donné aux régions des compétences

clés pour les jeunes : capacité à construire des parcours d’insertion professionnelle du lycée au marché de l’emploi et action sur la qualité de vie (logement, mobilité, plus de 50 dispositifs dans le Pacte aquitain pour la jeunesse). Le projet de réforme territo-riale fusionnant l’Aquitaine, le Limou sin et Poitou-Charentes et intégrant de nouvelles compétences assumées par les conseils gé-

néraux (collèges, transports scolaires), pose un double défi : approfondir notre politique pour l’autonomie des jeunes, grâce à une meilleure orientation et l’activation de tous les outils (dont le service public régional d’orien tation) ; veiller aux nouvelles iné-galités potentielles entre jeunes, en termes d’accès aux formations, au logement, au nu-mérique, d’aides à la mobilité, de tarifica-tion… Un immense travail d’harmonisation territoriale entre collectivités doit débuter urgemment pour garantir l’égalité des chances. Associons, mobilisons d’em-blée les jeunes, via des assemblées ou des états généraux dédiés, pour ne pas les laisser spectateurs d’une réforme décidée en haut. Reconnais-sons pleinement leur citoyenneté !

Peggy Kançal, conseillère régionale déléguée au Plan Climat du groupe Europe Écologie - Les Verts. > Tél. : 05 57 57 80 [email protected]

éducation, formation, accès à L’empLoi, tout est Lié

Dépenser généreusement l’argent public, c’est une chose. Avoir des

résultats, c’en est une autre ! Alors que la Région dépense chaque année un demi-milliard d’euros pour les lycées et la formation, un jeune Aquitain sur quatre est au chômage. Ce résultat est pire encore que la moyenne nationale. À l’évidence, c’est un cuisant échec.Tout le monde sait que la voie la plus rapide, la plus sûre et la plus efficace pour aller de l’école à l’em-ploi, c’est l’alternance et en par-ticulier l’apprentissage. Or l’État, depuis l’an passé, remet en cause et sup-prime ses aides aux maîtres d’apprentis-

sage. Et la Région non seulement refuse de compenser, mais encore rogne à son tour ses aides. Comment s’étonner que les entrées en apprentissage baissent depuis 2013 ?Soyons clairs : on pourra passer toutes les couches de « Ripolin » que l’on veut sur les murs des lycées, on pourra créer sur fonds publics des milliers d’emplois qui n’ont d’avenir que le nom, cela ne suffira à donner à nos jeunes ni les em-plois qu’ils espèrent ni la confiance qui donne un sens à la vie. L’Aquitaine n’a pas besoin d’un énième programme « Initiative pour l’emploi des jeunes », qui créera comme les autres plus de paperasses que d’emplois. L’Aquitaine a besoin de lucidité et de volonté : il faut abaisser l’âge d’entrée en apprentissage, simplifier la vie des employeurs et renforcer les aides là où la main d’œuvre fait défaut.L’heure du réalisme a sonné

Michel Diefenbacher, président du groupe UMP/NC/CPNT. > Tél. : 05 57 57 83 61 [email protected]

La réussite passe par La jeunesse

Le Conseil régional d’Aquitaine consacre 60 % de son budget à des actions visant

les jeunes de 16 à 25 ans (lycéens, appren-tis, étudiants, actifs, demandeurs d’emploi). Ses compétences premières (éducation, formation, orientation, apprentissage, enseignement supérieur, développement économique) en font, natu rellement, la col-lectivité de la jeunesse. Dans un contexte économique miné par la crise, un jeune Aquitain sur quatre est au chômage. C’est suffisamment préoccupant pour que nous ne renoncions pas à l’objectif républicain qui est le nôtre, celui de la réussite pour tous. Nous avons l’impérieuse obligation, et au-delà, la responsabilité politique, de prioriser les dépenses concernant l’éducation, la qua-lification (rémunération des stagiaires en formation, formations sanitaires et sociales), la réinsertion des chômeurs et, plus globalement, le développement écono-mique. À chaque rentrée, la Région affiche

son volontarisme dans les lycées et les CFA : rénovation des bâtiments, matériel péda-gogique, environnement numérique, coups d’pouce scolarité, pro et mobilité, festival des Lycéens et apprentis, prix unique des repas… Mais l’Aquitaine est aussi engagée très fortement en faveur de l’enseignement supérieur, de la recherche et du logement (création et réhabilitation de logements étudiants, plan Campus, caution loca-tive…). Depuis 2011, le Pacte aquitain pour la jeunesse, que j’ai proposé à l’Assemblée, renforce et réactualise autant que néces-saire des dispositifs souvent novateurs (Pass conduite, Pass contraception, aides au BAFA, Sac Ados, cartes de transport…) dont l’ambition majeure est de donner aux jeunes qui en ont le plus besoin une chance de se construire et de trouver leur place. Ac-compagner les 16-25 ans vers l’autonomie et l’intégration professionnelle, en favori-sant l’égal accès à l’éducation, à la forma-tion, au logement, à la mobilité, à la culture, à la citoyenneté, au sport et à la santé, c’est préparer l’avenir. C’est renforcer le socle d’une société aujourd’hui chahutée par trop d’incertitudes économiques et politiques.

Stéphane Delpeyrat, vice-président du Conseil régional, en charge de la jeunesse, du sport et de la vie associative, président du groupe PS, PRG et apparentés. > Tél. : 05 57 57 80 96 [email protected]

groupeforces aQuitaineMARTINE MOGA, cONsEIllèRE RéGIONAlE

aQuitaineécoLogie etfront de gaucHeGéRARd bOulANGER, cONsEIllER RéGIONAl

europeécoLogie -Les vertspEGGy kANÇAl, cONsEIllèRE RéGIONAlE

groupe ump/ nc/ cpntMIcHEl dIEFENbAcHER, pRésIdENT

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Rencontres avec les acteurs

de la presse internationale

Programme & inscriptions : tribunesdelapresse.org - Entrée gratuite

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Taras, 18 ans, tient à la main un drapeau européen, le symbole de la contestation ukrainienne, place de l’Indépendance (Maïdan), à Kiev, le 9 décembre 2013 - © Etienne de Malglaive

4ème édition

L’EuropEla défendreou la pourfendre ?DéBAts - ExPositions - PRojECtions

TnBA - Bordeaux6-8 novembre 2014