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CROUS en lutte 1 [ sommaire - Brèves du CROUS de Grenoble - Le CROUS est-il encore un service social? - Témoignage : la récup - Dossier : Le rapport Lambert ou la LRU des CROUS - Appel à contributions - Rendez-vous ] Journal d'information critique pour s'organiser collectivement, etudiant-e-s et travailleur-euses-s, contre la casse du crous et la précarité !

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CROUS

en lutte1

[

sommaire- Brèves du CROUS de Grenoble- Le CROUS est-il encore un service social?- Témoignage : la récup- Dossier : Le rapport Lambert ou la LRU des CROUS- Appel à contributions- Rendez-vous

]Journal d'information critique pour s'organiser

collectivement, etudiant-e-s et travailleur-euses-s,contre la casse du crous et la précarité !

breves du crousde grenoble

Personnels : precarisation et surcharge de travail

Outre la mise en place annoncée de primes à l'efficacité, qui risquent d'instaurer un climat de concurrence entre les personnels et augmenteront la pression et l'intensité du travail, la chute d'effectifs semble devoir continuer. M. Martin, directeur du CROUS, inquiété par l'énorme déficit de son administration (plus d'un million d'euros), mise sur les « efforts de rentabilité » et estime que la masse salariale est encore trop élevée. Or le chiffre officiel (487 ETP* pour le personnel ouvrier) ne correspond pas au nombre réel des emplois ouvriers, qui s'élève à 387. Ce sont donc déjà 100 emplois gelés ou vacants, et ce chiffre devrait encore augmenter. Les employés sont déjà en surcharge de travail, notamment dans les restos U. L'installation des cafétérias d'UFR, mises en place depuis trois ans, n'a donné lieu à aucune création d'emplois, des personnels ont simplement été transférés des restos U aux cafét'. Ainsi Diderot a vu partir trois personnels pour la cafét' de Stendhal, deux pour la cafét' de l'INP et deux autres pour la cafét' du DLST. Autant de personnels en moins pour gérer le travail du resto U...

Restauration : nouveaux publics... plus rentables

Les cafétérias de l'IUFM, de la résidence Ouest et de l'ICM vont être fermées. Motif : pas assez rentables. La solution à

ce manque de rentabilité ? La diversification du public, une mesure promue dans le rapport Lambert. L'idée est de privilégier des restos du type de celui présent à Minatec, où 150 à 200 étudiants côtoient 600 cadres et employés qui paient un prix plus élevé... Les étudiants du Rabot n'ont qu'à descendre manger en ville, à Minatec (mais le soir, il est fermé).

Logement : des prix prohibitifs... et des chambres qui restent vides

A la résidence Les Taillées, des logements sont restés vides pour la première fois au début de cette année, idem à Berlioz, Ouest et Village Olympique. Avec un prix de 317,70€ pour 20m2 à la résidence des Taillés, même l'avantage d'être sur le campus ne convainc pas

les étudiants qui ont ce budget : ils préfèrent la colocation, qui leur coûtera le même prix voire moins. Pour ceux qui n'ont pas ce budget, et notamment les étudiants étrangers, il reste les chambres de 9m2 des résidences de La Tronche, Condillac et V.O.(dégradées, avec une plaque de cuisson par étage qui fonctionne, des sanitaires souvent insalubres et/ou de l'amiante dans les couloirs...). Les résidences Ouest et Berlioz sont également très chères au rapport de la surface des chambres et de l'état des locaux (272€ pour 12m2 avec sanitaires collectifs à Ouest, 300€ à Berlioz). Là aussi, de nombreuses chambres restent vides... Le CROUS est-il encore un service public destiné à réduire les inégalités d'accès à l'Université, notamment en offrant aux étudiants

Douches communes à la résidence

universitaire Fauré

modestes des logements corrects à des prix accessibles ? Les rénovations et constructions en cours (Condillac, Bonne, Galilée...), loin de répondre au problème social du logement étudiant, proposent des chambres plus que correctes... à des prix inaccessibles aux petits budgets. La résidence

internationale Galilée, près de Chavant, propose des appart'hôtels avec TV, frigo et kitchenette moderne, internet haut débit, téléphone gratuit vers 80 pays, avec des « prestations hôtelières de qualité » (accueil, bagagerie, salle multi-sport etc.). Destinée à attirer les chercheurs en mobilité, la résidence

propose des surfaces allant de 18 à 20 m2 pour un loyer compris entre 600 et 750 euros par mois. Alors, quand on est chercheur étranger, mieux vaut avoir les poches pleines pour être bien accueilli à Grenoble. Sinon, il faudra croupir au Village Olympique ou à Condillac.

Par ailleurs, la réhabilitation et la construction de nouveaux batiments sans embauche de personnel suplémentaire conduisent à la diminution du nombre, voire la disparition, des veilleurs de nuit et agents d'accueil aboutissant à des résidences moins sûres pour les étudiants. L'accueuil de la résidence Ouest a d'ailleurs été braqué le 11 janvier dernier par deux individus armés.

* équivalents temps plein

le crous est-il encore un service social ?

Salle de plonge du restaurant universitaire

d'Arsonval

En décembre dernier, dans une cité-U d’Aix-en-Provence, l’administration a fait perquisitionner les chambres des résidents. Sous prétexte de sécurité, ces derniers ont vu leur matériel électrique confisqué (grille-pain, bouilloires, frigos, plaques chauffantes…) Interdit par le règlement intérieur, ce type d’objets est néanmoins indispensable au vu du nombre insuffisant d’équipements collectifs souvent défectueux.

Pour protester contre cette intrusion, obtenir la restitution du matériel confisqué mais aussi des équipements collectifs en bon état et en nombre suffisant, les étudiants se sont organisés et ont mis en avant la menace d’une grève des loyers. Mise en application par les étudiants lillois, au printemps dernier, elle fut un moyen d’action efficace, le CNOUS redoutant un effet de contagion.

Plus grave, fin janvier, une vingtaine d’étudiants de la cité-U de Nanterre ont trouvé leur porte bloquée en rentrant chez eux. Leurs badges ont été démagnétisés car ils étaient en retard de loyer. Pour « les faire réagir » comme l’a dit le directeur de la cité-U, le CROUS n’a donc rien trouvé de mieux que de les jeter à la rue. La direction assume totalement ces pratiques honteuses et surenchérit en déclarant que « les étudiants qui ont des retards de loyer sont souvent de faux étudiants qui parasitent le service social » et font « perdre de l’argent au

CROUS ».Mais que représente une vingtaine de retards de loyer comparée au désengagement de l’Etat dans les CROUS, qui s’aggrave d’année en année ? Et surtout, comment le CROUS peut-il feindre d’ignorer le phénomène de la précarité étudiante et les difficultés financières des résidents ? A Nanterre aussi, les étudiants ont choisi

l’action collective, en Assemblées Générales, et ont obtenu la remagnétisation de leurs badges.

Le CROUS rompt progressivement avec sa mission sociale, ce n’est pas un fait nouveau. Mais ces évènements montrent une dérive inquiétante dans les méthodes utilisées par

les directions. Elles n’hésitent plus à violer l’espace privé des résidents ou à se mettre dans l’illégalité, toute expulsion pendant la trêve hivernale étant interdite. Mais ces exemples montrent aussi que face à de telles pratiques et, plus largement, pour obtenir des conditions de vie décentes en cité-U, seule la lutte paie !

temoignage : la recupJe m'appelle P., depuis trois mois je mange au RU tous les jours.Ce n'est pas un fait exceptionnel, seulement depuis trois mois je rentre par là où vous sortez et je mange ce que vous ne mangez pas.Depuis trois mois je fais le simple geste de reconsidérer la valeur « nourricière » de ce que l'on délaisse sur le chemin des poubelles.

Quelquefois je viens avec des amis et en prenant seulement quelques assiettes, nous faisons des repas complets.En agissant ainsi, nous pouvons manger sans faire la queue ni payer et, ce qui est encore plus scandaleux, sans limite! En effet, à chaque instant des personnes laissent leurs assiettes quasi pleines partir vers la plonge, nous pouvons donc nous resservir lorsque nous le souhaitons.

Personnellement j'ai les moyens de payer mes repas. Ma démarche n'est donc pas dictée par un besoin autre que de souligner à chaque instant la société de l'excès dans laquelle nous vivons.Et ça se ressent quand on ne récupère même pas le pain,

les yaourts ou même les fruits intacts sur les plateaux qui partent à la plonge.En agissant ainsi, j'ai rencontré quelques personnes qui elles mangeaient comme moi depuis quelques temps sans avoir les moyens de faire autrement. J'en ai même rencontré d'autres qui, après quelques mots échangés, m'ont rapidement dit que dans leur pays d'origine, la nourriture ne se jetait jamais, chaque grain est mangé ou conservé et qu'ils ne comprenaient pas ce gâchis.Pourquoi jetons-nous alors

autant ? Et comment pou-vons-nous éviter ce gaspillage irrespectueux ?

En en parlant à quelques employés du RU, en essayant de trouver des solutions, on se rend compte qu'il y a non seulement du gaspillage au niveau des plateaux, mais aussi au niveau des cuisines, ce qu'il reste du service du midi est forcement jeté (normes d'hygiène obligent).

Ainsi, l'équivalent d'une centaine (voire plus) de repas complets est jetée

tous les jours.

Comment pourrions-nous, ensemble, remédier à cela :Pour éviter le « gâchis » plateau, nous pourrions imaginer que chaque personne se serve selon sa faim. Ce qui permettrait aux gros mangeurs et aux petits mangeurs de manger à dose juste, sans avoir peur de manquer. En effet, peu des assiettes qui partent pour la plonge sont complètement

vides, il y a donc assez à manger si l'on se partage le tout selon ses besoins.Pour ce qui est des restes en cuisine, pourquoi ne pas faire un RU gratuit le soir ou apres le service « normal » avec ce qu'il reste en cuisine ?Bien sûr, tout cela demanderait du travail supplémentaire, et une réelle motivation de la part de cette institution à changer les choses, éviter le gaspillage.

Et cela ne rapporte pas d'argent, pourquoi donc y réfléchir ? Pourquoi ?J'ai mes réponses, à vous de trouver les vôtres, beaucoup seront semblables mais tout le monde en a.Si vous avez une idée, des solutions, aussi simples soient-elles (ça peut etre simple mais pas facile), elle sont les bienvenues !

dossier : le rapport lambert ou la lru des crousDenis Lambert, président des directeurs de CROUS a rédigé en septembre 2008, suite à la demande de Valérie Pécresse, le rapport Lambert. Ce rapport propose une réforme des CROUS afin de les adapter au nouveau contexte de l'université. Ce nouveau contexte, c'est ce qui découle des nombreuses réformes depuis 8 ans (LMD, LRU, PRES et Plan Campus) qui vont toutes dans le même sens : auto-financement, création de pôles d'excellence, transformation des campus en lieux d'innovation et d'attractivité pour les investisseurs...

Le CNOUS remplacé par une Agence Nationale pour la Vie Étudiante (ANVE), et les CROUS par des Agences pour la Vie Étudiante (AVE). Cette ANVE votera et répartira le budget entre les différentes AVE pour 4 ans...

avec un nouveau critère : celui de la « performance », créant de la compétitivité entre les AVE ! Une nouvelle instance régionale, le COS, définira les orientations stratégiques quant aux services aux étudiant.e.s assurés par chaque AVE. Ce rapport préconise plus de « démocratie » en donnant plus de place aux universités et aux étudiant.e.s (mais pas aux personnel.le.s !) dans les conseils décisionnaires de l'ANVE, des AVE et des COS. Or, les pouvoirs décisionnaires sont transférés aux COS présidés par les présidences des PRES et où les seul.e.s étudiant.e.s présent.e.s (20%) sont nommé.e.s par l'université (et non pas élu.e.s). Depuis la LRU, l'université doit être synonyme de réussite, de rentabilité, et d'attractivité. Est-ce que ces valeurs seront compatibles avec les

lexique

AERES : Agence d'Evaluation de la Recherche et de

l'Enseignement Supérieur

ALS : Allocation de Logement Social

ANVE : Agence Nationale pour la Vie Etudiante

AVE : Agence pour la Vie Etudiante

COS : Conseil d'Orientation Stratégique

LOLF : Loi Organique relative aux Lois des

Finances

LRU : loi relative aux Libertés et Responsabilités

des Universités

MESR : Ministère de l'Enseignement Supérieur et

de la Recherche

PRES : Pôle de Rercherche et d'Enseignement Supérieur

missions sociales des AVE (égalité d'accès à la connaissance) ?Les AVE, des agences de gestion de toutes les aides financières (bourses, APL, ALS...). Le paiement des bourses, actuellement assuré par le rectorat, sera à la charge des AVE. La gestion et le traitement des APL et ALS seront aussi transmis aux AVE. Mais aucune augmentation de dotation du ministère n'est prévue, d'autant plus que celle-ci diminue d'année en année. Avec quel argent seront attribuées ces bourses, dans un contexte de crise ?De plus, la reforme Pécresse de 2007 modifie les critères d'attribution des bourses à critères sociaux : suppression du critère « d'éloignement » et « de la situation mono-parentale » et affaiblissement de celui du « handicap ». Pour équilibrer ces pertes, le plafond de revenu pour l'obtention des bourses est relevé. Ainsi, on appauvrit les pauvres pour faciliter l'accès à l'université aux classes moyennes, en élargissant le public de bénéficiaires sans augmenter la dotation globale.Ce rapport encourage les universités à collaborer avec les AVE afin d'alimenter un dossier étudiant unique (social, santé, scolaire...). Par le croisement de ces fichiers, il est beaucoup plus facile de nous « fliquer », entre autre à travers notre assiduité, condition nécessaire pour conserver les bourses (notons qu'un emploi de moins de 15h/semaine n'est pas une raison suffisante pour bénéficier d'une

dispense d'assiduité...). Qui aura le privilège de ne pas choisir entre suivre ses études ou travailler pour manger ?

Les AVE, agences immobilières pour bailleurs privés. Dans un contexte de manque de logements étudiants, l'accessibilité des logements sociaux étudiants s'aggrave avec la hausse importante des loyers (justifiée soi-disant par la rénovation des bâtiments), écartant plus particulièrement les étudiant.e.s des milieux les plus pauvres et les poussant

à choisir par défaut des colocations ou cohabitations intergénérationnelles (contre aide à domicile : travail non payé!). La réponse apportée par le rapport n'est pas de développer l'offre publique, mais de faire des AVE des agences immobilières « labellisant » des logements privés répondant aux logiques du marché foncier (spéculation, sélection pour l'accès, rentabilité...). Ces stratégies de gestion de l'offre locative seront décidées par chaque COS selon l'environnement économique et les projets d'investissement locaux. Les disparités entre les régions

seront donc encore plus marquées, accentuant le développement de pôles d'excellence (LRU,PRES,Plan Campus). Pour nous permettre d'accéder à ces logements toujours plus chers, on nous propose les PLS (prêts locatifs sociaux) à rajouter aux autres prêts souvent nécessaires pour payer nos études. A quand le sur-endettement étudiant ?

Les prix des Restos U plus proches des charges réelles et de l'environnement économique.Actuellement, le prix du

« ticket RU » est fixé nationalement, et augmente tous les ans. Afin de rendre les RU plus rentables, les prix devront rendre compte des charges réelles, accentuant les disparités entre régions et campus. Afin de faire balance, les restaurants proposant une tarification sociale devront accueillir des nouveaux publics (riches), en proposant un service de qualité: normes ISO, nourriture bio... Que comprendra donc le menu « tarification sociale », quand on voit que chaque année les menus « tickets RU »

comprennent de moins en moins de choix ?

Les AVE, « guichet unique de proximité ». Elles se devront de développer des dispositifs de services mutualisés centralisant des services marchands et non-marchands (universitaires, publics, associatifs, privés). Le centre de santé sera ainsi relié à telle industrie pharmaceutique et placé à côté de telle banque. On n'est pas très loin du centre commercial pour étudiant.e.s, nous incitant même à accepter des emplois précaires sous prétexte qu'ils entraîneraient un gain d'ECTS : « Plus besoin d'aller en cours, j'ai mon option Vente de frites ! ».

Les AVE, incitatrices d'initiatives culturelles et associatives. En développant des bureaux d'aides à la création d'association et au montage de projets, les AVE soutiendront les initiatives culturelles. Quel personnel et quel budget alloués pour cette tâche ? Quel liberté pour soutenir des initiatives alternatives dans ces instances soumises aux pressions extérieures ?

Mais moins de personnel pour assurer toutes ces fonctions ! Avec les non-remplacements des départs à la retraite, la non-titularisation du personnel, l'externalisation des services et l'isolement, la pression de la rentabilité

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rendez-vousSoirée projection - débat

Fin mars, à EVE

Plus de précisions à venir

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et de la concurrence, les conditions de travail des personnel.e.s se précarisent. Selon les besoins des projets de chaque AVE, le personnel sera embauché (avec des « CDI à durée déterminée »... Cherchez l'erreur !) et remanié à souhait. Qui s'occupera de faire fonctionner ces nouveaux services ?

Par cette réforme, Lambert veut se rapprocher du système anglo-saxon. Par tous ces aspects, on est dans une démarche de socialisation des coûts (par les financements publics) pour une privatisation des gains. Les AVE vont devoir servir la volonté de prestige de l'Université, au détriment des missions sociales qui lui sont confiées. Par cette

volonté d'autonomie des AVE, l'État se désengage des sphères de décision, gestion et financement des services aux étudiant.e.s, introduisant des critères de rentabilité. Il crée des disparités importantes entre les régions, contredisant le principe d'égalité de traitement des étudiant.e.s. Si la tendance actuelle se maintient, que vont faire les AVE face aux baisses de financements ? Soit les prix des services pour les étudiant.e.s augmenteront, soit les agences trouveront d'autres sources (privées) pour combler leur budget. Grâce à la LRU, les intérêts privés nous dictent déjà ce qu'il est bon d'étudier, mais ils vont pouvoir aussi utiliser les espaces de vie étudiante comme un nouveau marché

avec des millions de client.e.s potentiel.le.s. Avec de moins en moins d'aides, mais des logements et des RU plus chers nous n'aurons d'autre choix que de travailler dans des conditions toujours plus précaires en subissant la pression des universités quant à l'assiduité et à la réussite. D'autre part, les per-sonnel.le.s, face à la précarisation de leurs conditions de travail, pourront-ils toujours répondre à la mission sociale de l'aide aux étudiant.e.s ?

Dans ce contexte, qui pourra encore se permettre de suivre des études supérieures ?

CROUS en lutte est un collectif de défense des CROUS constitué de syndicats de lutte d'étudiants et de personnels, d'organisations

politiques d'étudiants et d'associations.