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1 Les Socialistes et les Verts: Un bilan critique. Jamais autant d’argent n’a été investi dans des écoles, des maisons relais, dans un nouveau centre d’intervention pour pompiers. Sur les ancienne friches industrielles, une maison de retraite ouvrira bientôt... Ceci on l’entendra et on le lira pendant les mois à venir. Serge Urbany, conseiller communal pendant de longues années, dresse un autre bilan, beaucoup plus critique, de la politique communale des cinq dernières années sous le collège échevinal socialiste/vert (voir p. 3). WWW.LENK.LU Page 2 SOTEL & Cie: Débâcle écologique Page 3 LSAP/Verts: Un bilan critique Page 4 Belval: Nouvelle identité Page 5 Belvaux: Pris dans le bouchon Page 6 André Hoffmann: Richesse et pauvreté. Thérèse Gorza déi Lénk - commune de Sanem invite à une: Conférence publique sur l’avenir des pensions Le jeudi 26 mai 2011 à partir de 20 hrs au Café Boulevue au Metzerlach. Avec: Thérèse GORZA Conférencière en matière de sécurité sociale, fonctionnaire auprès du Centre Commun de la Sécurité Sociale Serge URBANY Porte-parole de déi Lénk, juriste auprès de l‘OGBL Nous répondrons à vos questions: Où la réforme des pensions annoncée par le Ministre Mars di Bartolomeo va-t-elle nous mener ? Sommes-nous vraiment aussi proches du « mur des pensions» annoncé ? Est-ce une fatalité de devoir travailler plus longtemps si on devient plus vieux? Dans quels projets l’argent des réserves du fonds de compensation est- il investi? Quelles sont les revendications de déi Lénk? La conférence sera présidé par Josy STEFFEN, employé e.r. des Caisses de Maladies, ancien conseiller communal. Une traduction orale directe vers le français est prévue.

Journal de déi Lénk SANEM (mai 2011)

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Notre commune subit une évolution vertigineuse. Dans quelques années elle comptera près de 20.000 habitants et sera parmi les plus grandes communes du pays. Il importe donc qu’elle ne devienne pas la victime d’un développement sauvage orienté vers le profit et se faisant au détriment de la qualité de vie et de l’environnement. déi Lénk présente des alternatives à la politique néolibérale du collègue échevinal LSAP/Verts.

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Les Socialistes et les Verts:

Un bilan critique.Jamais autant d’argent n’a été investi dans des écoles, des maisons relais, dans un nouveau centre d’intervention pour pompiers. Sur les ancienne friches industrielles, une maison de retraite ouvrira bientôt... Ceci on l’entendra et on le lira pendant les mois à venir.

Serge Urbany, conseiller communal pendant de longues années, dresse un autre bilan, beaucoup plus critique, de la politique communale des cinq dernières années sous le collège échevinal socialiste/vert (voir p. 3).

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SOTEL & Cie:Débâcle écologique

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LSAP/Verts:Un bilan critique

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Belval:Nouvelle identité

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Belvaux:Pris dans le bouchon

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André Hoffmann:Richesse et pauvreté.

Thérèse Gorza

déi Lénk - commune de Sanem invite à une:

Conférence publique sur l’avenir des pensions

Le jeudi 26 mai 2011 à partir de 20 hrs au Café Boulevue au Metzerlach.

Avec: • Thérèse GORZA Conférencière en matière de sécurité sociale, fonctionnaire auprès du Centre Commun de la Sécurité Sociale• Serge URBANY Porte-parole de déi Lénk, juriste auprès de l‘OGBL

Nous répondrons à vos questions:

• OùlaréformedespensionsannoncéeparleMinistreMarsdiBartolomeo va-t-elle nous mener ?• Sommes-nousvraimentaussiprochesdu«murdespensions»annoncé?• Est-ceunefatalitédedevoirtravaillerpluslongtempssiondevientplusvieux?• Dansquelsprojetsl’argentdesréservesdufondsdecompensationest-ilinvesti?• QuellessontlesrevendicationsdedéiLénk?

La conférence sera présidé par Josy STEFFEN, employé e.r. des Caisses de Maladies, ancien conseiller communal. Une traduction orale directe vers le français est prévue.

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Mais c’est malheureusement ce qui s’annonce! Il est important d’avoir des zones industrielles et d’activités, car nous voulons rester une commune industria-lisée. Mais ces zones poussent comme des champignons, ZARE, Hanebësch, Crassier Ehlerange, Crassier Differdange, Aessen, dépôt militaire Ueschterhaff, prochainement dépôt de car-burants national à la frontière de la commune de Bascharage… Sans aucun concept d’aménage-

ment du territoire et avec tous les problèmes de circulation que cela entraîne!On a l’impression que notre commune est utilisée comme une balle à jongler, et qu’elle n’a que peu de possibilités d’influencer cette évolution, ou pire, qu’elle ne les utilise pas ou de manière inappropriée. Il y a dix ans, le gouvernement CSV/DP a racheté le terrain de Bel-val à l’Arbed et repris en même temps tous les coûts d’assai-

nissement, à l’encontre du prin-cipe «pollueur-payeur»! Michel Wolter était alors ministre de l’intérieur. Ce président du CSV, qui aime tant se parer de dra-peaux et autres symboles na-tionaux, voudrait nous imposer aujourd’hui le contournement de Bascharage et le dépôt citerne, situés tous les deux dans une importante zone de récréation pour Sanem. Cela s’appelle sans doute solidarité nationale!Les coûts de l’assainissement

La commune se développe – l’environnement aussi?

Leo KunnertSidérurgiste retraité, ancien président de la délégation ou-vrière d’Arbed-Belval et ancien conseiller communal, Belvaux

de Belval ne s’élèvent plus à 20 millions, mais à 55 millions d’euros. Les déchets toxiques entreposés près du Centre Lipp-mann au plateau Saint Esprit doivent en effet faire place au nouveau trajet de l’artère de dégagement venant de Miche-ville. Il est prévu de densifier les déchets et ensuite de les enfouir le long de l’autoroute. Une entreprise pas très sûre, d’autant plus que l’espace dis-ponible ne suffit pas… Que faire alors avec ces déchets contaminés? S’y ajoute le rac-cordement de la ligne Sotel à la centrale nucléaire de Cattenom, appuyé par le ministre Krecké. Quel culot!Il dépendra maintenant de la conscience et de la capacité de mobilisation des gens pour faire changer les choses - comme souvent en politique!

Qui pend au cou du CSV, peut prendre un sale coup.M. Krecké (LSAP), ministre néoli-béral de l’économie, s’est permis un coup de gangster très parti-culier. Il a d’abord poussé la com-mune à faire affaire commune avec les responsables des com-munes de Bascharage, Pétange (CSV) et de Differdange (DP) en se joignant au nouveau syndicat intercommunal SIKOR. «Désor-mais nous disposons de terrains de toute nature pour toute sorte d’activités économiques. Que ce soit l’industrie lourde ou l’indus-trie légère, des entreprises avec halls de production, des entre-prises moyennes, artisanales ou tournées vers des activités admi-nistratives», s’est félicité le pré-sident du SIKOR. Avec la création

d’un «label Kordall» on pourrait aussi «se positionner face à Bel-val» (LW du 8.3.2022). La com-mune de Sanem joue donc sur les deux plans. Ce qui est d’ailleurs vrai aussi pour la fixation de la taxe de canalisation. La dernière adaptation de cette taxe s’est orientée vers les taux plus éle-vés du syndicat SIACH (Pétange) plutôt que vers les taux plus bas du SIVEC (Schifflange). Ainsi on profite où l’on peut !

Mais qui pend au cou du CSV risque de prendre un sale coup. A peine l’affaire conclue, le bourg-mestre Engel apprend appa-remment en dernier qu’il a été arnaqué. Le président du CSV et

bourgmestre de Bascharage, M. Wolter, avait convenu avec M. Krecke de mettre le terrain dit «auf Héierchen», se situant dans un espace naturel important pour Sanem, à disposition de l’Etat pour y implanter le dépôt natio-nal de carburants. A «condition» que le contournement de Bas-charage soit construit également à travers cet espace naturel et de récréation, sur le terrain cette fois-ci de la localité de Sanem.

Et que fait M. Engel? Il propose un plan «alternatif» sur lequel le contournement serait légè-rement décalé par rapport à la proposition initiale, mais pas-sant toujours à travers la réserve

naturelle, sur le territoire par contre de la commune de Bas-charage. Alors que selon le Mou-vement Ecologique «la nécessité de ce contournement n’est pas du tout démontrée» ! En effet la ligne ferroviaire Pétange-Luxem-bourg sera bientôt ouverte à deux voies avec une fréquence de 30 minutes et des parkings supplémentaires pourraient désencombrer la traversée de Bascharage. Le Mouvement Eco-logique a raison de dire: «Dans ce dossier seules les voix de l’économie et des technocrates semblent compter.» On pourrait ajouter: Dans ce dossier comme dans beaucoup d’autres!

déi Lénk sont contre le raccordement de la SOTEL à Cattenom !

Notre commune subit une évolution vertigineuse. Dans quelques années elle comptera près de 20.000 habitants et sera avec Esch et Differdange parmi les quatre plus grandes communes du pays. Il importe donc qu’elle ne devienne pas la victime d’un développe-ment sauvage orienté vers le profit et se faisant au détriment de la qualité de vie et de l’environnement.

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«La vague néolibérale déferle également au niveau communal. Et le collège échevinal LSAP/Verts tient le haut de la vague!»

Serge UrbanyJuriste auprès de l’OGBL, porte-parole de déi Lénk, ancien député et conseiller communal, Sanem

LSAP et Verts:

„Regarder derrière la façade“Voilà plus de cinq ans que le collège échevinal est composé du LSAP et des Verts. Et cela fait plus de treize ans que les Verts en font partie. Serge Urbany, longtemps conseiller communal lui-même, en tire un bilan critique:

La commune se développe, on investit partout, dans des infrastructures sportives, des écoles et des maisons re-lais, dans un nouveau centre pour les services d’incendie. Sur l’ancienne friche Belvalune maison de retraite est en construction et une école communale moderne est pla-nifiée.Quepeut-onreprocherdans ces conditions au collège échevinal ?

N’oublions quand même pas l’incroyable débâcle en matière de planification du territoire, avec son cortège de problèmes de la circulation et d’environ-nement. Ainsi que le manque de logements abordables où la commune a pêché par non-utilisation de possibilités exis-tantes. Nous ne voulons pas cri-tiquer tout ce qui a été réalisé par la commune, beaucoup était nécessaire depuis longtemps. Mais si le positif s’insère dans une vision d’ensemble pour l’avenir qui renforce les inéga-lités sociales, alors la critique doit être permise. Il faut savoir regarder derrière la façade. La vie devient toujours plus chère dans la commune. Il n’y a qu’à considérer le prix de l’eau !

D’un point de vue de gauche il faut analyser en premier lieu d‘où vient l’argent et comment il est distribué.

Etd’oùvientl‘argent?

Seulement pour un quart de l‘impôt commercial commu-nal - prélevé sur les bénéfices importants ! Les communes ont la possibilité d’influencer par-tiellement cette recette par la fixation d’un taux communal. Mais que fit la commune de Sanem ? Elle diminua ce taux en 2007 ensemble avec Esch au profit e.a. de l’industrie des fonds de la Dexia à Esch-sur-Alzette. Cela est d’autant plus révoltant quand on sait que les banques ont du être sauvées en 2008 par des moyens impor-tants du budget de l’Etat pour avoir spéculé avec trop d’ar-gent et que nous devons payer aujourd’hui un «impôt de crise» pour boucher les trous.

Comment s’expliquer alorsque la commune investit au-tant?

Le conseil communal a monnayé son accord unanime à l’implan-tation de la prison et touche-ra passagèrement beaucoup d’argent par le développement de Belval, grâce au Pacte Loge-ment. Mais il faut savoir que parce que les grandes entre-prises et les riches payent tou-jours moins d’impôts, un tiers du budget provient déjà de taxes communales et de parti-cipations financières (p.ex. à la maison de retraite) égales pour tous. Cela crée des inégalités parce que les revenus ne sont pas égaux. La vague néolibérale déferle également au niveau communal. Et le collège échevi-nal LSAP/Verts tient le haut de la vague!

QueferaitdéiLénkpouraug-menter les recettes?

Nous exigeons des impôts mi-nimaux sérieux sur les entre-prises en Europe et des impôts progressifs sur les revenus et les bénifices au plan national. Les communes devraient se mettre d’accord dans le cadre du Syvicol sur des taux com-munaux plus élevés au lieu de se concurrencer mutuellement. Nous devrions aussi augmenter le taux communal de l’impôt sur les collectivités comme nous l’avions déjà fait en 2002. La richesse doit être responsabili-sée ! Quant à la taxe d’eau, nous la rendrions progressive selon la consommation. La consom-mation d’eau nécessaire à la vie doit être taxée faiblement, le gaspillage doit être surtaxé !

Et que préconsisez-vous pour les dépenses?

Un nouvel impôt communalsur les infrastructures

L’introduction d’une nouvelle «taxe de participation au fi-

nancement des équipements collectifs» en décembre 2009

indique clairement vers où notre commune se dirige en

matière de renchérissement de l’habitat. Ainsi les nouveaux

habitants doivent verser 6.000 euros à l’achat d’une maison

respectivement 4.500 euros à l’achat d’un appartement. Ce

n’est pas une taxe de raccordement à des infrastructures

existantes, comme il en existe dans toutes les communes.

C’est une participation générale de tout nouvel habitant

dans les caisses de la commune «afin de participer aux frais

d’infrastructures futures comme des écoles, maisons relais,

cimetières et installations d’épuration ainsi que le finance-

ment de l’offre en services de soins, activités sportives et

culturelles». C’est également une sélection par exclusion de

nouveaux habitants moins fortunés. Cette décision fût prise

sans voix contre par le conseil communal.

Nous sommes entrain d’élabo-rer notre programme électoral communal qui contiendra beau-coup de bonnes propositions également quant aux services publics. P.ex. nous voulons lan-cer un ambitieux programme public de logements pour lequel il existe des aides de l’Etat substantielles. On ne peut lais-ser tout cela uniquement à l’ini-tiative privée ! Nous voulons également investir dans des projets écologiques. Là aussi les communes ont des possibi-lités. Nous voulons promouvoir des projets économiques coo-pératifs et étendre les services publics. Et il faudra éviter ab-solument des privatisations de services communaux.

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Une nouvelle identité pour Belval.

Le «nouveau Belval» est en pleine mutation. Etant enfant, je voulais absolument accom-pagner mon père à l’usine tel-lement j’étais fascinée de ses récits qu’il faisait les yeux brillants de fierté. Pour des rai-sons de sécurité je n’y avais pas droit évidemment. Mes pensées s’évadent quand je me promène aujourd’hui sur le plateau des anciens hauts fourneaux, à la recherche des traces de cette époque glorieuse qui fût si déci-sive pour l’évolution d’un pays agraire vers un état industriel, qui transforma un pays d’émi-grés en une terre qui accueillait des travailleurs de toute pro-venance et qui façonna ainsi la société multiculturelle que nous sommes aujourd’hui. A cette époque des «tâcherons» émer-geait une classe ouvrière fière et consciente dont les manifes-tations et cortèges du 1er mai témoignaient sans équivoque.

Récemment la maquette des nouveaux quartiers du «Square Mile» a été présentée au grand public. Des milliers de gens trouveront ici un nouvel habitat. Mon père travaillait souvent 16 heures en continu, samedi, dimanche et jours fériés inclus pour pouvoir financer sa petite maison. A l’époque le «statut unique» n’existait pas encore et les heures supplémentaires étaient prises en compte pour les droits à la retraite. Com-ment feront les jeunes gens pour arriver à payer ces frais de construction et devenir pro-

priétaires d’une maisonnette avec jardin? Des habitations à coûts modérés font défaut, bien que l’aspect et la compacité de certaines habitations me rap-pellent les anciennes colonies ouvrières.

Le dernier haut fourneau sur Belval s’est éteint le 31 juil-let 1997. Aujourd’hui, 13 ans après, les travaux de rénovation des hauts fourneaux A et B ont enfin commencé. Il ne restera plus grand-chose de ces té-moins de l‘époque. On a trainé trop longtemps. Contrairement à ce qui avait été convenu avec les membres de «l‘Amicale des Hauts Fourneaux» et le «Mou-vement Ecologique», des parties importantes de l’installation ont été démolies et probable-ment refondues dans un des fourneaux électriques de la société ArcelorMittal. Ce qui restera ne représentera désor-mais pas plus qu’un «squelette» emmuré sans respect, un «mo-nument dans la cité» dévalué. La création d’un centre natio-

Patrizia ArendtSecrétaire à l’école de recher-che «Eis Schoul», Sanem

nal de la culture industrielle a été reportée pour des raisons financières. Apparemment on est à court d’argent. L’argent qui est disponible devra être utilisé pour payer l’assainisse-ment des terres contaminées. Les nouveaux patrons d’usine sont aussi gourmands que leurs prédécesseurs. Le principe du «pollueur-payeur» n’est pas appliqué. La contamination des terres est un problème d’ordre public. L’Agora et les promo-teurs privés s’enrichissent et se frottent les mains.

Mon père est mort d’un cancer des poumons à l‘âge de 68 ans. Souvent il s’était plaint du dé-branchement des filtres du haut-fourneau. Une Maryland au coin des lèvres, il prenait alors son sac rempli d’un thermos et de tartines à la saucisse, il embras-sait ma mère et s’en alla pour commencer son travail de nuit.

Toutes ces images me passent par la tête quand je flâne à tra-vers ce nouveau Belval. J’ob-

serve avec curiosité l’évolution du plateau qui rapproche les localités d’Esch et de Belvaux. Côte à côte, habitats, com-merces et administrations ani-meront les nouveaux quartiers. Bientôt un lycée d’une nouvelle génération, où les enfants de tous les régimes scolaires s’en-tremêleront, ouvrira ses portes juste à côté de l’Université qui, avec sa faculté des Lettres, des Sciences Humaines, de l’Art et de l’Education et sa faculté des Sciences, de la technologie et de la communication, entamera une nouvelle époque pour la région du «minette». Une nou-velle conscience y naîtra. Si mon papa et d’autres de ses potes étaient encore en vie, ils s’ins-criraient sûrement aux cours de l’académie des seniors, ils expli-queraient le fonctionnement d’un haut fourneau aux futurs étudiant-e-s en ingénierie et soutiendraient leurs revendica-tions au droit d’accès gratuit aux études et de logements d’étudiants suffisants. La vie reprendra à Belval !

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Pris dans le bouchon de Belvaux.Jourparjour,auxheuresdepointe,cettegigantesquefiledevoiturestraverseBelvaux,l’embouteillage s’étend du rond-point Raemerich à Esch,delarued’EschàBelvaux,laMaisonCommunale,laPostejusqu’àlaruedeFrance.Chaquejour,les habitants sont pris dans le bouchon.

Il n’y a plus personne qui ose se déplacer en vélo sur la rue principale, alors que le chemin est devenu beaucoup trop dan-gereux et l’air trop lourd parmi ces innombrables voitures.

On est très loin de l’objectif vi-sant un modal split 25/75 pour cents, c’est-à-dire que seule-ment trois quarts de tous les déplacements devraient se faire en voiture particulière contre un quart par les transports publics.

Le Collège échevinal gère l’embouteillage au lieu d’y remédier

Bien qu’une majorité de fronta-liers doit se rendre en voiture au lieu de travail, puisque les correspondances sont mau-vaises, la majorité communale ne réagit pas.

Or, l’affiliation de la Commune de Sanem auprès d’un des nom-

breux syndicats intercommu-naux n’est pas utilisée pour trouver un remède à cette si-tuation misérable.

Les syndicats intercommunaux Pro-Sud et le «Groupement européen de coopération terri-

Hubert HollerichSecrétaire central de l‘OGBL, responsable pour le syndicat aviation, Belvaux

de promouvoir les transports publics local et transfrontalier.

Bien que de telles actions soient annoncées sur le site Internet de Pro-Sud, ces idées ne sont pas développées par la majorité socialiste-verte, et ne

Responsabiliser ArcelorMittal

Dans une motion arrêtée lors de son congrès de la région sud,

le DP déplore qu’»aucune des deux communes impliquées (Esch

et Belval) ne se sente concernée pour assumer la responsabi-

lité » pour les déchets contaminés de Belval. C’étaient pour-

tant MM. Grethen, alors ministre de l’économie et Berger, alors

secrétaire d’état responsable de l’environnement, qui avaient

dispensé les seigneurs de l’acier de leur obligation d’assu-

mer leur responsabilité, contrairement au principe «pollueur-

payeur». Ce n’est vraiment pas au DP de donner des leçons.

Ne faudrait-il pas enfin faire payer les vrais responsables des

contaminations, ArcelorMittal?

et la réduction de vitesse. Ainsi, il donne l’impression d’avoir trouvé le remède idéal aux em-bouteillages.

Par cette politique, LSAP et déi Gréng combattent les symp-tômes, mais ne combattent pas le mal à la racine.

Coup clochemerlien

La frilosité avec laquelle les partis majoritaires s’adonnent à la question de la mobilité se résume, de manière exemplaire, dans l’organisation du transport scolaire vers le nouveau Lycée Bel-Val. Dans ce cas précis, la politique communale fait plutôt penser à un coup clochemerlien qu’à une politique communale engagée, réfléchie et cohérente.

En effet, les futurs lycéens qui habitent Belvaux seront trans-portés, d’abord, en bus à la gare d’Esch-sur-Alzette où ils doivent changer de bus pour retourner, ensuite, au Lycée Bel-Val. S’y ajoute le fait que, jusqu’à nou-vel ordre, pour des raisons de sécurité, il est interdit de faire le parcours vers le nouveau lycée à pied.

Qui s’en étonnera que les pa-rents préfèrent conduire leurs enfants en voiture à l’école? Car la circulation ne s’est pas en-core entièrement effondrée. déi Lénk exige que le nouveau Lycée Bel-Val soit lié à Belvaux par une correspondance d’autobus directe dès la rentrée prochaine.

toriale» (GECT) se concentrent trop sur l’aménagement des zones industrielles et com-merciales. déi Lénk plaide pour l’élaboration de concepts en vue de réduire le trafic individuel et

restent qu’une illusion, en fin de compte.

Politique inefficace

En général, la promotion des transports en commun est né-gligée par le collège échevinal composé de LSAP et déi Gréng. En revanche, déi Lénk prendrait l’initiative de promouvoir les transports publics et d’assurer une meilleure coordination des horaires entre les différents prestataires de service CFL-TICE-RGTR.

Au lieu de cela, le collège éche-vinal de la Commune de Sanem préfère mettre l’accent sur la transformation d‘îlots, le réa-ménagement de certaines rues

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Inscrivez-vous sur les listes électorales !Ledroitdevotepourlesélectionscommunalesvautpourtous/touteslesLuxembourgeois-esetnon-Luxembourgeois-es.

Lesnon-Luxembourgeois-es(del’UnionEuropéenneetlesnon-communautaires)doivents’inscriresurleslistesélecto-rales. Il n’est pas nécessaire de répéter l’inscription une fois faite, même si elle s’est faite à une autre commune.

Lesconditions:êtreâgé-ede18ansau9.10.2011,lejourdesélections;êtredomicilié-eauLuxembourgdepuis5ans;se présenter à l’Hôtel de Ville avec une pièce d’identité valable et éventuellement les certificats de résidence des autres communes;s’inscrireauplustardle14juillet2011.

Lestravailleursettravailleusesnon-luxembourgeoissontprivés-esdebonnombrededroitspolitiquesdansnotresociété.Utilisezceuxquelaloivousaccordepourlesrevendiquertous!Inscrivez-vous!

Richesse et pauvreté au Luxembourg.

André HoffmannDéputé de déi Lénk

Ici comme ailleurs, le fossé entre riches et pauvres se creuse, les inégalités sociales s’accroissent. La part des sa-laires dans la valeur ajoutée diminue, celle des bénéfices augmente. Les bénéfices qui ne sont pas réinvestis (de moins en moins) sont accaparés par une minorité pour une richesse

Le chômage croissant est évi-demment un facteur majeur de pauvreté. Mais un emploi n’en protège pas forcément. 22% des travailleurs manuels en sont frappés. La pression sur les salaires et la protection so-ciale au nom de la sacrosainte «compétitivité», l’évolution du «marché» et du droit du travail y sont pour beaucoup: aug-mentation du nombre de bas salaires, d’emplois précaires, de temps partiels, de contrats à durée déterminée, du travail intérimaire… La politique désastreuse du gouvernement en matière de logement vient aggraver la détresse sociale. Conditions de logement indignes pour

familles et enfants - ou loyers et remboursements d’emprunt qui ne permettent plus guère de joindre décemment les deux bouts. Pour une lutte systématique contre la pauvreté, nous pro-posons de nouveaux instru-ments, notamment un «Ob-servatoire des inégalités». Et nous exigeons une véritable stratégie de redistribution des ressources et des pouvoirs : salaires et impôts plus justes, un droit du travail plus protec-teur – et une nouvelle démo-cratie économique (jusque dans l’entreprise) contre le dogme de la «compétitivité» à tout prix et la priorité du profit privé.

privée éhontée et vont gonfler les bulles spéculatives qui sont à l’origine des crises. En bas de l’échelle sociale, la pauvreté s’étend. Au Luxembourg, selon les chiffres officiels du Statec, 15% de ménages, 22% même des enfants vivent sous le seuil de pauvreté – tendance crois-sante. L’inégalité des revenus s’accroît, celle des fortunes encore plus. Le pays le plus riche d’Europe est particuliè-rement mal placé dans toutes les études internationales sur la justice sociale, la pauvreté, les inégalités. Une étude de l’Unicef sur «Les enfants laissés pour compte» place le Luxem-bourg en queue de peloton !

Inscrevam-se nas listas eleitorais!Odireitodevotonaseleiçõesmunicipaisseaplicaatodososcidadãosnão-luxemburgueses(as)eluxemburguéses(as).Osnão-luxemburguêses(as)(UEenãoUE)devemseregistrarcomoeleitores.Nãoénecessáriorepetiroregistrofeitoumavez, mesmo que se fosse feito em outro município.

Condições:ter18anosodiadaseleições(nodia9deoutubro2011),serdomiciliado(a)noLuxemburgodurantecincoanos,acomparecerperanteacâmaramunicipalcomumdocumentodeidentidadeválidoe,possivelmente,certificadosderesidênciadosoutrascâmarasmunicipais;inscreveromaistardarnodia14dejulhode2011.

Os trabalhadores não têm muitos direitos em nossa sociedade. Usem aqueles que a lei lhe concede! Inscrevam-se agora!