12
Maison du Parc naturel rue d’Avignon, 1 - 5670 Nismes Tél : +32 ( 0 ) 60 39 17 90 - Fax : +32 ( 0 ) 60 39 17 93 [email protected] - www.pnvh.be Belgique-Belgïe P.P.-P.B. 5670 Viroinval BC9630 N° agrégation P401059 n ° 32 Rejoignez-nous sur facebook.com/parcnaturel Printemps 2012 - Trimestriel Sommaire Éditorial Rejoint par l’Office du tourisme Patrimoine naturel Pelouses calcicoles du Viroin Gestion écologique Bâtiments : nouvelles législations Sensibilisation : Plan Maya La varroase Citoyenneté Les bacs à sable d’Olloy Agenda

Journal du Parc n°32

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Le journal du Parc naturel Viroin-Hermeton est une publication trimestrielle. Bonne lecture à toutes et tous !

Citation preview

Page 1: Journal du Parc n°32

Maison du Parc naturelrue d’Avignon, 1 - 5670 NismesTél : +32(0)60 39 17 90 - Fax : +32(0)60 39 17 [email protected] - www.pnvh.be

Belgique-BelgïeP.P.-P.B.

5670 ViroinvalBC9630

N° agrégation P401059

n°32

Rejoignez-nous sur facebook.com/parcnaturel

Pri

nte

mps

20

12

- T

rim

estr

iel

SommaireÉditorial Rejointparl’Officedutourisme

Patrimoine naturel PelousescalcicolesduViroin

Gestion écologique Bâtiments:nouvelleslégislations

Sensibilisation : Plan Maya Lavarroase

Citoyenneté Lesbacsàsabled’Olloy

Agenda

Page 2: Journal du Parc n°32

Le Parc naturel et l’Office du tourisme jouent un rôle important de coordination des politiques envi-ronnementales et touristiques menées à Viroinval. Les deux associations para-communales, partenaires naturels étaient cependant hébergées dans des bâti-ments différents.

Depuis février dernier, l’Office du Tourisme a rejoint le Parc naturel dans la Maison des Baillis à Nismes, un bâtiment classé et récemment restauré dans le cœur historique du village.

Ce rapprochement physique sera certainement béné-fique pour les deux associations qui pourront ainsi plus facilement échanger leur expertise et déve-lopper des projets en commun. Le développement touristique de « La Forêt du Pays de Chimay » est déjà une initiative commune du PNVH et de l’OTV ainsi que la promenade GPS à la découverte de la géologie.

Rappelons que l’Office du Tourisme est ouvert tous les jours de l’année, weekends, jours fériés et vacances comprises. L’accès aux expositions pré-sentées à la Maison des Baillis sera donc nettement

plus facile. Au niveau de l’accueil, les habitants de Viroinval et les touristes trouveront en un seul lieu toute l’information touristique et environnementale recherchée.

Gageons que ce rapprochement sera le départ d’une nouvelle

dynamique et qu’en matière d’aménagement du territoire, de tourisme et d’environnement, nos politiques s’en trouveront renforcées. C’est mon souhait le plus cher pour que notre commune reste une référence.

2

Édito

JdP-Printemps2012

Par Jean-Pol Colin,Président PNVH

Le Parc naturel et l’Office du tourisme ensemble à la Maison des Baillis.

En 2009, Viroinval se voyait attribuer le prix EDEN, destination touristique européenne d’excellence, sur le thème « tourisme et envi-

ronnement ». Ce prix exceptionnel constituait une reconnaissance du travail accompli depuis plus de 15 ans en matière de développement touristique et environnemental dans la commune de Viroinval.

Le jury international avait été notamment impres-sionné par la cohérence dans les actions menées sur le territoire.

Depuis 1995, après avoir fixé le type de dévelop-pement économique et touristique souhaité, la commune de Viroinval s’est dotée d’un ensemble d’outils cohérents pour l’aider dans la mise en œuvre des politiques choisies. Un véritable réseau d’acteurs locaux privés et publics travaillant avec la même sensibilité a progressivement été construit autour du pouvoir communal : Office du tourisme, Parc naturel, ICARe, Ardenne et Gaume, les Cercles des Naturalistes de Belgique, Natagora, les béné-voles du Plan Communal de Développement de la Nature…

Les slogans « Viroinval naturellement » et « Viroin-val, un parc naturel » marquent clairement notre volonté d’axer notre politique touristique sur notre potentiel naturel. Le concept de développement durable et d’éco-tourisme n’est pas seulement un argument promotionnel mais bien une réalité sur le terrain. Nous voulons gérer au mieux un tourisme diffus et de très haute qualité.

Toutes les actions ont eu pour objectif d’améliorer notre cadre de vie qui est aussi le cadre dans lequel nous accueillons les touristes. Nous avons cherché à préserver notre environnement, la beauté de nos villages et de nos paysages. Pensons à la rénovation des cœurs de villages, à la création des Jardins d’O de Nismes, à la restauration des pelouses calcicoles, à la création des sentiers balisés, à l’entretien du patrimoine, à la restauration de bâtiments communaux, à l’adoption du schéma de structure et du Règlement général sur les bâtisses en site rural…

"Nous voulons gérer au mieux un tourisme diffus et de très

haute qualité."

Page 3: Journal du Parc n°32

JdP-Printemps2012 3

Sensibilisation

Un peu d’histoire

Regardons les gravures ou les cartes postales de la fin du XIXe siècle : les coteaux du Viroin sont, à cette époque, complètement dénudés et couverts de pelouses rases. Tout au long de l’année, de nombreux petits troupeaux parcourent ces terrains incultes qualifiés de « terres vaines et vagues ». Les quelques arbres qui parviennent à pousser sont exploités comme bois de chauffage pour les forges qui ne disposent pas encore de la houille.

Les pelouses calcicoles de la vallée du Viroin

Par Anne Lambert,Chargée de sensibilisation PNVH

Le début du XXe siècle marque un tournant dans l’évolution du peuplement végétal des tiennes (collines) de la région : le pâturage, devenu trop peu rentable pour nourrir les familles de bergers, est abandonné progressivement. Sur les tiennes, la nature reprend ses droits, les broussailles se déve-loppent à nouveau et on assiste à la reforestation naturelle des coteaux. Parallèlement, l’exploi-tation du charbon dans la région de Charleroi crée un nouveau besoin : produire du bois pour échafauder des galeries de mines. Les meilleurs terrains sont désor-mais valorisés par la plantation de ligneux et notamment de pins noirs d’Autriche et de pins syl-vestres. La forêt reprend le dessus, le paysage change, la faune et la flore des coteaux aussi…

En 1950, on évalue à une trentaine d’hec-tares seulement la superficie totale des pelouses calcicoles qui subsistent encore dans la vallée du Viroin. Un joyau naturel est en train de disparaître…

Page 4: Journal du Parc n°32

4 JdP-Printemps2012

Les associations de conservation de la nature réagissent

Dès les années soixante, un pre-mier pas est effectué grâce à l’intervention d’associations, telle Ardenne et Gaume, qui militent pour la préservation des milieux naturels et l’avènement d’une législation en faveur de leur protection. Cette première étape d’une lente prise de conscience ouvre la voie vers de plus amples démarches.Progressivement, il apparaît comme une évidence que la restauration des pelouses calci-coles rases à partir de pelouses embroussaillées et reboisées est indispensable pour sauvegarder le cortège d’espèces botaniques et animales qu’elles abritent… et qu’elle passe par des travaux de gestion importants afin d’empê-cher la forêt de s’installer et les milieux ouverts de se refermer totalement…

Entre 1989 et 2005, différentes études et expériences de gestion menées à petite échelle permettent de préciser les possibilités de res-tauration des pelouses et de leurs qualités biologiques.

À Viroinval, le pâturage sur les pelouses calcicoles recommence véritablement en 1995 sous l’égide d’un groupe de bénévoles du Plan Communal de Développement de la Nature et du Département de la Nature et des Forêts.Tout débute par l’achat, par la commune, de 3 hectares de terrain. Les premiers débroussaillages sont réalisés par les ouvriers commu-naux et ceux du DNF, aidés par les employés du Parc naturel Viroin-Hermeton. Après la pose de clô-tures permanentes, quatre ou cinq moutons se mettront à brouter, comme à l’époque, sur les tiennes calcaires de Viroinval… le projet est lancé !

L’année du Life : « pelouses sèches de Haute-Meuse et du Viroin »

En 2000, le programme européen LIFE-Nature « pelouses sèches de la Haute-Meuse et du Viroin », cofinancé par la Région wallonne, est coor-donné par les associations Ardenne et Gaume et Réserves Naturelles RNOB. Soutenu par les communes de Dinant, Doische et Viroinval, il arrive à point nommé pour soutenir et amplifier les efforts de restaura-tion. La démarche est devenue plus professionnelle et sa pérennité s’en trouve assurée. De gros travaux de gestion à l’aide d’engins mécanisés sont indispensables. Afin de réouvrir l’espace, le troupeau de moutons prend de l’ampleur..Des dizaines d’hectares de pelouses peuvent ainsi être restaurés, la ber-gerie d’Olloy est édifiée et un berger, Léo Van Santfoort, prend en main la gestion du troupeau et son transfert de pelouse en pelouse au cours de l’année…

Les tiennes retrouvent peu à peu leur visage et leurs richesses d’antan.

Orchidées,sanguisorbes,amourettes...Polygalasp.,hippocrépideenombelle...

Globulaires,lotierscorniculés…

Page 5: Journal du Parc n°32

5JdP-Printemps2012

Rejoignez-nous le 13 mai, à la bergerie d’Olloy, pour fêter avec nous la beauté et la richesse biologique de la Calestiènne. Venez découvrir ou redécouvrir les moutons, les chèvres, les pelouses...

Ce sera avec grand plaisir que les acteurs de terrain vous y accueilleront.

et les moutons mergellands et roux ardennais qui pâturent les coteaux de la commune. Diverses activités et manifestations relatives aux activités pastorales et aux pelouses calcicoles sont proposées à cette occasion. Cette année, les dessins et poèmes réalisés par les enfants des écoles de Viroinval sur le thème des pelouses, des moutons et du pâtu-rage font l’objet d’un concours et seront exposés à la fête. Ils sont l’occasion, pour les plus jeunes, de réfléchir à l’histoire de leur région et de mieux comprendre pourquoi les moutons sont si importants à Viroinval. Un programme complet de la journée sera bientôt dispo-nible sur le site internet du Parc naturel. (www.pnvh.be)

Au-delà de la biodiversité… la restauration du patrimoine paysager

La gestion des pelouses calcicoles, c’est évidemment, avant tout, un projet de conservation de la nature et de préservation d’un patrimoine biologique en voie de raréfaction. Mais bien au-delà, c’est aussi la réouverture des paysages et la remise à l’honneur d’un patrimoine historique et culturel : les pelouses sèches de la Calestienne, anciens parcours pastoraux, ont joué autrefois un rôle considérable dans l’économie rurale. Il est important de s’en souvenir aujourd’hui et de pouvoir le rappeler, tant aux touristes qu’aux habi-tants de la commune.

Fête de la bergerie : faire revivre pour sensibiliser

Ne laissons pas tomber dans la banalité le superbe résultat des travaux du Life…Ces paysages qui sont notre quotidien cachent et abritent de véritables merveilles. Les côtoyer chaque jour pourrait nous le faire oublier. Chaque année, la fête de la bergerie vous invite à venir voir les chèvres

LeFondrydesChiens-Nismes ChâteaudeHauteRoche-Dourbes

Page 6: Journal du Parc n°32

6 JournalduParcnaturelViroin-Hermeton-Printemps2012

En Wallonie, depuis le 1er mai 2010, une nouvelle réglemen-

tation PEB visant à promouvoir la performance énergétique des bâtiments est entrée en application. Plusieurs phases successives ont renforcé les nouvelles exigences et les renforceront encore progressi-vement. Mai 2010, septembre 2011 ou encore mai 2012 sont autant de moments clés qui impliquent ou impliqueront des modifications relatives à la réglementation, aux démarches et outils y afférents. Tous les bâtiments soumis à permis d’urbanisme sont concer-nés : logements, écoles, commerces, bureaux…

Le régime en vigueur depuis le 1er mai 2010 Au 1er mai 2010, la nouvelle réglementation introduit deux nouveaux indicateurs de performance énergétique : • le niveau Ew comme indice de la consommation globale en énergie primaire* du bâtiment. Cet indice doit être inférieur ou égal à 100.• la consommation spécifique annuelle en énergie primaire ou Espec, calculée pour un bâtiment ou une partie de bâtiment ayant une desti-nation spécifique. Elle est exprimée en kWh/m²/an et ne s’applique qu’aux bâtiments neufs résidentiels. Cette consommation doit être infé-rieure ou égale à 170 kWh/m²/an.

D’autres indicateurs permettent d’évaluer certaines caractéristiques énergétiques du bâtiment. Le niveau K et les valeurs U, qui sont établies en fonction du niveau d’isolation, ainsi que le risque de surchauffe S. La réglementation impose une valeur maximale pour chacun de ces indica-teurs. De plus, elle fixe des exigences de ventilation (V) des locaux.

Ainsi, isoler n’est plus suffisant pour obtenir un bâtiment performant sur le plan énergétique. Dorénavant, il faut tenir compte d’autres élé-ments qui ont un impact sur la consommation d’énergie : l’étanchéité à l’air, la ventilation, le chauffage, l’eau chaude sanitaire, les auxiliaires et le refroidissement éventuel.

*L’énergie primaire est l’énergie directement prélevée à la planète qui, après transformation, permet d’obtenir une énergie utilisable dans un bâtiment.

Gestion

Par Sana Teggouriet Sophie Martin,

Consultantes en énergie

Performance Énergétique des Bâtiments (PEB) :Nouvelles exigences !

Page 7: Journal du Parc n°32

JdP-Hiver2011/2012 7JdP-Printemps2012

Premier renforcement des exigences en septembre 2011 À partir du 1er septembre 2011, un premier renforcement des exi-gences PEB est entré en application. En effet, le niveau de consomma-tion d’énergie primaire Ew doit désormais être inférieur ou égal à 80 et la consommation spécifique annuelle d’énergie primaire Espec doit être inférieure à 130 kWh/m²/an. Les conditions relatives aux primes octroyées lors de la construction d’un logement sont donc également adaptées.

Au 1er mai 2012, un second renforcement des exigences entrera en vigueur Ce second renforcement concernera les exigences en matière d’isola-tion. Concrètement, cela signifie que l’isolation des parois devra soit être plus importante, soit plus performante, voire les deux.

La valeur du niveau d’isolation global K reste fixée à 45. Néanmoins, il sera désormais obligatoire de tenir compte, pour son calcul, des pertes de chaleur supplémentaires dues aux nœuds constructifs du bâtiment (anciennement appelés « ponts thermiques »). Par conséquent, l’évaluation de la performance du bâtiment sera plus sévère.

Guichet de l’énergie des arrondissements de Dinant-Philippeville

Avenue des Sports, 4 5600 PhilippevilleTél : 071/61 21 30guichetenergie.philippeville @spw.wallonie.bewww.energie.wallonie.be

Permanences du Guichet de l’énergie : Philippeville (Bureau) : du mardi au jeudi.

Cerfontaine (Office du tourisme) : tous les quatrièmes mardis du mois.

Couvin (Administration communale) : tous les premiers vendredis du mois.

Doische (Administration communale) : tous les troisièmes jeudis du mois.

Florennes (Administration communale) : tous les deuxièmes jeudis du mois.

Viroinval (Maison des Baillis) : tous les troisièmes vendredis du mois.

Walcourt (Administration communale) : tous les troisièmes mercredis du mois.

D’autres permanences sont également organisées dans d’autres communes.

Responsable PEBDepuis l’entrée en vigueur de cette nouvelle réglementation, un nouvel acteur a fait son apparition : le responsable PEB. Il a pour res-ponsabilité de concevoir et de décrire les mesures à mettre en œuvre pour répondre aux exigences PEB. Il effectue le calcul, établit les déclarations et contrôle l’exécution des travaux relatifs à la PEB.

Certificat PEB Après achèvement du chantier, le responsable PEB décrit, dans la déclaration PEB finale, les techniques utilisées telles qu’elles ont été effectivement mises en œuvre. Certaines doivent être confirmées par des pièces justificatives. C’est sur base de cette déclaration que le Service public de Wallonie établira le certificat PEB. Celui-ci in-dique la performance énergétique du bâtiment. Grâce à des indica-teurs dont le principe est comparable aux étiquettes de performance des électroménagers, l’acheteur ou le locataire potentiel peut ainsi juger et comparer l’efficacité énergétique de plusieurs logements.

Page 8: Journal du Parc n°32

La Varroase

8 JdP-Printemps2012

Comment savoir si une ruche est infestée ?La base de la ruche est constituée d’un plateau mobile. Il suffit de recou-vrir ce plateau d’une plaque en carton graissée appelée « lange ». Les débris, ainsi que les varroas morts naturellement, tomberont sur cette plaque. Il n’y a donc pas besoin d’ouvrir la ruche pour détecter les var-roas.

Description du parasiteSeules les femelles adultes peuvent être observées à l’œil nu. Elles mesurent 1,1 mm de long sur 1,6 mm de large. De couleur marron, elles présentent une convexité sur la face dorsale. Leur forme plate leur per-met d’être à l’aise aussi bien dans le couvain operculé, entre la nymphe (larve métamorphosée) et la paroi de l’alvéole, que sur les abeilles adultes où elles peuvent s’insinuer dans les moindres interstices du corps.

Elles se maintiennent accrochées aux abeilles grâce à des ventouses situées à l’extrémité de leurs huit pattes.

Les mâles ne sont jamais visibles hors du couvain, ils sont blancs jau-nâtres et mesurent 0,8 mm de diamètre.

Cycle de reproductionLe varroa se nourrit, par piqûre, de l’hémolymphe (sang) des larves, des nymphes et des abeilles adultes.

La femelle fécondée du varroa (fondatrice) s’introduit dans les alvéoles du couvain juste avant leur operculation. La femelle pond entre 2 et 8 œufs qui vont donner naissance à un mâle et plusieurs femelles. Toutes ces femelles n’arriveront pas à maturité, le nombre varie en fonction du sexe du couvain parasité. Par exemple, le couvain mâle a une durée d’operculation plus longue, ce qui permet la sortie d’un plus grand nombre de femelles matures.

Le mâle varroa possède des pièces buccales qui lui servent à la repro-duction.

Sa durée de vie est d’environ 2 mois en période d’élevage du couvain et de 6 mois pendant l’hiver.

OriginesLes varroas ont été découverts en 1904, sur l’île de Java, par Jacobson (d’où le nom de Varroa jacobsoni). Cet acarien vivait en équilibre avec l’abeille de type Apis cerana. Les abeilles ouvrières ayant un cycle de développement plus court que celui du varroa, celui-ci ne pouvait effectuer son cycle de reproduction que dans le couvain mâle (environ 5% des individus de la ruche), ce qui limitait fortement le développement du parasite.

L’abeille Apis mellifera étant plus productive que l’Apis cerana, des colonies de cette espèce ont été in-troduites dans le sud-est de l’Asie, ce qui a contribué à l’invasion par les varroas de ces populations d’abeilles dans les années 1960. Ensuite, à cause des échanges commerciaux, la parasitose s’est propagée rapidement partout dans le monde.

Sensibilisation

Par Laura Felon,étudiante en médecine vétérinaire

Dans de nombreux pays, la varroase est considérée comme la plus grave maladie connue à ce jour chez l’abeille domestique. Sans l’homme, la rencontre de l’abeille et du varroa ne se serait pas produite.

Page 9: Journal du Parc n°32

JdP-Automne2011JdP-Printemps2012 9

Perspectives de la lutte contre le varroaParmi les recherches actuelles portant sur la lutte contre le var-roa, deux pistes semblent pro-metteuses : la sélection d’abeilles tolérantes au parasite et la lutte biologique consistant à admi-nistrer dans les ruches des virus pathogènes pour le varroa.

Leur usage permettra un abandon, ou au moins une diminution de l’utilisation de produits chimiques qui risquent, à la longue, de s’accumuler dans les ruches et dans le miel.

Les effetsLes prélèvements fréquents d’hémolymphe par le parasite entraînent des pertes importantes de cellules sanguines et de protéines chez l’abeille parasitée qui finit par en mourir. Cela contribue à affaiblir glo-balement la colonie.

Lors des piqûres, le varroa peut injecter dans l’hémolymphe diffé-rents agents pathogènes responsables du développement de maladies secondaires d’origine bactérienne ou virale (paralysie aiguë, ailes dif-formes…). On peut même dire que l’acarien est devenu le principal vecteur de transmission des maladies virales dans le colonie.

Les traitementsLes traitements chimiques sont nombreux mais aujourd’hui, à cause du phénomène de résistance, on ne peut se satisfaire d’un seul traitement.

À coté des moyens chimiques « majeurs », il existe d’autres produits pour lutter contre le varroa. Certains d’entre eux sont qualifiés de « naturels » car on les trouve spontanément dans les organismes ani-maux ou végétaux (acides organiques, huiles essentielles, menthol…). Ces méthodes, bien que moins efficaces, peuvent ralentir l’apparition de résistances aux produits majeurs trop couramment utilisés.

Ci-dessus,deuxclichésprisaumicroscopeélectroniqueauxfacultésuniversitairesdeLiège(ULg)

200µm

200µm

Surpuped’abeille

Surabeille

Surpupesd’abeilleFaceventrale

Facedorsale

Page 10: Journal du Parc n°32

d’Olloy

10 JdP-Printemps2012

Le bac à sablePar Camille Cassimans,

Chargé de communication PNVH

Patrimoine

Par un matin frais et gris, Pierre Mathys, du Ser-vice Travaux de la commune de Viroinval, nous

emmène découvrir le bac à sable d’Olloy-sur-Viroin, aussi appelé « bassin ». Nous ne prenons pas la direc-tion de l’école primaire mais plutôt celle du ruisseau du Nestry, situé en milieu forestier.

Une étrange construction en pierre calcaire, recou-verte de terre, de ronces et de broussailles, se dessine au détour du ruisseau. Sur la façade, nous cherchons l’indication « 1938 », année de construction de ce curieux édifice.

Après quelques efforts, Pierre parvient à ouvrir la lourde porte métallique. Nous pénétrons alors dans un couloir sombre et humide.

On y découvre une enfilade de chambres de part et d’autre d’un chemin en béton étroit et couvert de

boue glissante. À la lueur d’une lampe torche, on commence à découvrir le rôle de cet édifice.

Retournons 74 ans dans le passé ! À cette époque, le village d’Olloy fait construire cette série de filtres à eau et de bacs de stockage afin d’assurer l’approvi-sionnement en eau potable du village. Une entreprise régionale (Royer s.a.) est chargée d’édifier deux bas-sins de 45 m³ chacun. Le cimentage intérieur des bacs est effectué entièrement à la main par des ouvriers italiens spécialisés. Le travail est fini par un lissage à la règle métallique.

Le principe, aussi simple qu’ingénieux, ne nécessite pas de force motrice : plus haut, dans le ruisseau du Nestry, un tuyau muni d’une crépine assure le cap-tage de l’eau par simple gravité.

Arrivée dans le tout premier compartiment, au fond de l’édifice, elle s’écoule dans des bacs à chicanes qui retiennent les plus gros déchets.

Ensuite, par diverses conduites et vannes, l’eau est distribuée dans les bacs suivants. Quand un bac doit être nettoyé, on dévide l’eau dans les bacs voisins afin d’éviter de couper toute l’alimentation.

La filtration est assurée au moyen de divers substrats naturels de différentes tailles (graviers, sable...). En fin de parcours, dans les réservoirs « tampons », une

On trouve des vestiges d’un deuxième « bassin » au lieu-dit « Le Monument », qui était alimenté par le ruisseau des Grévières. On peut encore voir, au sol, les deux taques métalliques qui

recouvraient les vannes et le bassin proprement dit. Cet édifice n’alimentait que les pompes à eau

manuelles dispersées dans Olloy.

Page 11: Journal du Parc n°32

JdP-Printemps2012 11

vanne à flotteur permet le passage de l’eau potable dans la conduite principale vers le village, avec un débit et une pression assez constante. Les habitants peuvent enfin disposer d’eau courante chez eux.

Tous les trois mois, les cantonniers d’Olloy-sur-Vi-roin doivent procéder au nettoyage des bassins. Tout doit y passer : les chicanes, les murs et les filtres dont les cailloux sont retournés plusieurs fois et remués au râteau. Le sable des filtres fins est également lavé.

Dans les années 80, suite à la construction du barrage du Ry de Rome et avec la venue de la SWDE, cette infrastructure est abandonnée car elle ne répond plus aux nouvelles normes.

Actuellement, grâce aux quelques lucarnes en « culs de bouteilles » situées dans le plafond de l’édifice, seules quelques mousses et fougères

trouvent des conditions de vie adéquates.

Petite visite des locaux...

1.Ouverture de l’édifice 2.Enfilade de chambres 3.Vanne à flotteur

5.Bassin de stockage4.Vannes de répartition 6.Bassin de stockage

9.Chicanes d’arrivée8.Arrivée du ruisseau7.Chicanes finales

Page 12: Journal du Parc n°32

Le journal du Parc naturel est une publication de la Commission de gestion du Parc naturel Viroin-Hermeton. Comité de rédaction : Parc naturel Viroin-Hermeton. Conception graphique et mise en page : Cédric Kinif.Dépôt légal D./2011/11.731/35 - ISSN : 1782-1460.Crédits photographiques : Kinif C. - PNVH [cover, p.2, p.9 (n°6)], Lambert A. - PNVH [p.3 (n°1), p.4 (n°1,2,3), p.5 (n°1,2,3)], P.3 (cartes postales) - DP - source : Anne Lambert, Michel Ernould [p.4 (n°4)], Rw [p.6-7], ULg [p.8 (n°1), p.9(n°1,2)], James Castner [p.8 (n°2)- DP], P.9 (n°3) - DP, Kika De La Garza [p.9 (n°4) - DP], Waugsberg [p.9 (n°5) - LCC], Cassimans C. [p.10-11]. Le journal du Parc naturel est distribué dans toutes les boîtes aux lettres de la commune de Viroinval. Il est également disponible sur simple demande à la Maison du Parc et est téléchargeable sur www.pnvh.beÉditeurs responsables : J.-P. Colin, président et É. Baudoux, secrétaire, rue d’Avignon, 1 - 5670 Nismes.

Membre de l’Uniondes Éditeursde la PressePériodique

ObservatiOns du ciel (gratuit)Samedi 28 avril - Dourbes - après 22h

Ciel nocturne de printemps, Mars, Lune, Saturne...

Mercredi 6 juin - de 5h à 7h (matin) :Passage de Vénus devant le disque solaire

Collation après l’observation Réservation obligatoire : +32 (0)60 39 99 25

[email protected]

Adresse : Rue de Mariembourg, 45 - Dourbes.

expO : aquarelles - Maggy Jacques (gratuit)Du 17 mai au 3 juin - Nismes - de 9h à 17h (lu. au di.)

Vernissage le vendredi 18 mai à 18h.

Maggy Jacques est originaire de Nismes. Son père, tué pendant la seconde guerre mondiale, elle

séjourna chez ses grands-parents, rue Saint-Roch, durant les vacances. Cette artiste est restée une

fervente nismoise de cœur.

Adresse : Maison du Parc

Infos : Parc naturel +32 (0)60 39 17 90 [email protected]

expO : cOMMe chez tOine Du 8 juillet au 30 septembre - Treignes

« Les saveurs de Wallonie 2012-2013 »

Infos : Espace Arthur Masson +32 (0)60 39 15 00

inauguratiOn de l’arbOretuM du MOusty (gratuit)

Samedi 21 avril - Nismes - 16h30

L’arboretum voit aujourd’hui son parcours agré-menté d’une quarantaine de panneaux didactiques

bilingues ainsi que d’espaces de repos.

Prévoir de bonnes chaussures.

Adresse : Maison du Parc

Infos : Parc naturel +32 (0)60 39 17 90 [email protected]

la taille d’été Ou taille en vert (gratuit)Samedi 16 juin - Frasnes-lez-Couvin - 1 après-midi

La taille d’été est indispensable pour la conduite des formes palissées, poiriers et pommiers, elle est aussi

utile pour les formes libres.

Introduction générale et travail pratique au jardin de démonstration et au verger conservatoire du

Grand Breux animés par Thierry Dewitte.

R.V. à 14h à l’entrée de la pépinière Gérard, rue du Grand Breux, 14 à Frasnes.

Infos : PCDN Verger +32 (0)60 31 12 51

expO : les aniMaux Migrateurs (gratuit) Du 16 avril au 13 mai - Nismes - de 9h à 16h

Les migrations, source d’émerveillement, d’interrogations et de rêve… Les phénomènes

migratoires sont observés depuis l’Antiquité et ont donné lieu aux interprétations les plus fantaisistes.

16 panneaux hauts en couleur à la découverte des oiseaux, des insectes, des poissons et des batraciens.

Adresse : Maison du Parc

Infos : Parc naturel +32 (0)60 39 17 90 Anne Lambert, [email protected]

Fête de la bergerie (gratuit)Samedi 13 mai - Olloy - de 10h à 18h

Le Parc naturel organise sa septième fête. Lors de cette manifestation, de multiples activités seront orga-

nisées : visites des pelouses calcicoles en petit train touristique, démonstration avec Border-collie, fileuse de laine, jeux/concours, promenades... Présence d’as-

sociations œuvrant pour la protection de la nature.

Adresse : Bergerie d’Olloy, rue de la Bossette (après le Rolinvaux)

Infos : Parc naturel +32 (0)60 39 17 90 [email protected]

12

Agenda

JdP-Printemps2012