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Le Conseil fédéral et le Conseil national, ainsi que la majorité de la population suisse souhai- tent abandonner de l’énergie nucléaire. Lors de sa session d’automne, le Conseil des Etats aura la possibilité de soutenir cette décision et, par là même, d’envoyer un signal fort à la population et à l’économie. Durant la session d’été, la ministre de l’énergie, Doris Leuthard, a appelé les membres du Conseil national à faire preuve de courage en approuvant la décision de principe relative à l’abandon de l’énergie nucléaire et à poser les nouveaux jalons de la politique énergétique. « Une décision claire donnera une impulsion à l’économie », affirme Mme Leuthard dans son discours face à la Chambre basse : la majorité des membres du Conseil national a suivi cette recommandation, soutenant ainsi la stratégie énergétique du Conseil fédéral ainsi que l’avis de la population. Selon une enquête réalisée par l’institut de sondage gfs sur mandat d’economiesuisse, si une votation avait eu lieu en mai 2011, 67 % des Suisses se seraient prononcés contre la construction de nouvelles centrales nucléaires. La Conseillère fédérale Doris Leuthard prend position sur l’abandon du nucléaire, TSR, 19h30, 25 mai 2011 Les conseillères et conseillers nationaux en faveur de l’abandon du nucléaire Stratégie énergétique 2050 du Conseil fédéral Au début du mois d’août, les taux relevés à l’intérieur et autour de la centrale de Fukushima- Daiichi ont atteint un nouveau record. Un tel ni- veau de radioactivité a des conséquences mortel- les pour les êtres humains. TEPCO, l’exploitant de la centrale, a annoncé un niveau de rayonnement supérieur à 10 sieverts par heure sur le site sinistré de Fukushima-Daiichi. Si une personne est exposée à ce taux de radioactivité pen- dant une heure, elle risque d’être affectée par de graves maladies liées aux radiations, qui peuvent se révéler mortelles. Dans 95 % des cas, les patients succombent dans les deux semaines. Pour l’heure, les autorités japonaises ont bloqué la zone concer- née, mais on ne sait pas à quelle distance du secteur dangereux doivent se rapprocher les ouvriers qui s’affairent à refroidir les réacteurs. « Ces mauvaises surprises montrent la difficulté que représente la stabilisation de la centrale accidentée », déclare Florian Kasser, chargé de la campagne antinucléaire chez Greenpeace Suisse. « Cela prendra encore des décennies avant que le danger radioactif soit écarté. » Pour de plus amples informations sur la situation à Fukushima Les nouvelles mesures de Greenpeace révèlent que les poissons et les fruits de mer sont aussi contaminés. Actualités énergie Aucun avenir pour l’énergie nucléaire Des taux de radioactivité mortels à Fukushima © TSR © Greenpeace © istockphoto.com / Ralf Gosch L’avenir est renouvelable ! Le journal en ligne de l’alliance « Non au nucléaire » édition 04/2011

Journal-en-ligne 4 / 2011

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Le journal-en-ligne de l'alliance «Non au nucleaire»

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Page 1: Journal-en-ligne 4 / 2011

Le Conseil fédéral et le Conseil national, ainsi que la majorité de la population suisse souhai-tent abandonner de l’énergie nucléaire. Lors de sa session d’automne, le Conseil des Etats aura la possibilité de soutenir cette décision et, par là même, d’envoyer un signal fort à la population et à l’économie.

Durant la session d’été, la ministre de l’énergie, Doris Leuthard, a appelé les membres du Conseil national

à faire preuve de courage en approuvant la décision de principe relative à l’abandon de l’énergie nucléaire et à poser les nouveaux jalons de la politique énergétique. « Une décision claire donnera une impulsion à l’économie », affirme Mme Leuthard dans son discours face à la Chambre basse : la majorité des membres du Conseil national a suivi cette recommandation, soutenant ainsi la stratégie énergétique du Conseil fédéral ainsi que l’avis de la population. Selon une enquête réalisée par l’institut de sondage gfs sur mandat d’economiesuisse, si une votation avait eu lieu en mai 2011, 67 % des Suisses se seraient prononcés contre la construction de nouvelles centrales nucléaires.

La Conseillère fédérale Doris Leuthard prend position sur l’abandon du nucléaire, TSR, 19h30, 25 mai 2011 Les conseillères et conseillers nationaux en faveur de l’abandon du nucléaire Stratégie énergétique 2050 du Conseil fédéral

Au début du mois d’août, les taux relevés à l’intérieur et autour de la centrale de Fukushima-Daiichi ont atteint un nouveau record. Un tel ni-veau de radioactivité a des conséquences mortel-les pour les êtres humains.

TEPCO, l’exploitant de la centrale, a annoncé un niveau de rayonnement supérieur à 10 sieverts par heure sur le site sinistré de Fukushima-Daiichi. Si une personne est exposée à ce taux de radioactivité pen-

dant une heure, elle risque d’être affectée par de graves maladies liées aux radiations, qui peuvent se révéler mortelles. Dans 95 % des cas, les patients succombent dans les deux semaines. Pour l’heure, les autorités japonaises ont bloqué la zone concer-née, mais on ne sait pas à quelle distance du secteur dangereux doivent se rapprocher les ouvriers qui s’affairent à refroidir les réacteurs. « Ces mauvaises surprises montrent la difficulté que représente la stabilisation de la centrale accidentée », déclare Florian Kasser, chargé de la campagne antinucléaire chez Greenpeace Suisse. « Cela prendra encore des décennies avant que le danger radioactif soit écarté. »

Pour de plus amples informations sur la situation à Fukushima Les nouvelles mesures de Greenpeace révèlent que les poissons et les fruits de mer sont aussi contaminés.

Actualités énergie

Aucun avenir pour l’énergie nucléaire Des taux de radioactivité mortels à Fukushima

© TSR © Greenpeace

© istockphoto.com / Ralf Gosch

L’avenir est renouvelable ! Le journal en ligne de l’alliance « Non au nucléaire » édition 04/2011

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Selon S.A.F.E., si sur l’ensemble du territoire suis-se les ampoules de tous les lampadaires étaient remplacées par des ampoules à haute efficacité énergétique, nous pourrions économiser plus de 50 % de l’électricité consacrée à l’éclairage public. Groupe E donne l’exemple.

Cinquante-six communes des cantons de Fribourg, de Neuchâtel et de Vaud ont installé des ampoules à haute efficacité énergétique dans leurs lampadaires et écono-

misent chaque année l’équivalent de la consommation d’électricité de 220 foyers. Le projet fait partie d’un programme encourageant la modernisation de l’éclairage public entrepris l’année dernière par l’entreprise d’électricité fribourgeoise et neuchâteloise Groupe E et par l’Agence suisse pour l’efficacité énergétique (S.A.F.E.). Dominique Gachoud, directeur de la Distribution Energie au sein de Groupe E, précise : « Groupe E veut et doit prendre ses responsabilités en matière de développement durable. Les consommateurs attendent aujourd’hui de leurs entreprises d’électricité qu’elles aient cette attitude. » Pour des informations complémentaires de S.A.F.E. sur le thème de l’éclairage public En savoir plus sur le Groupe E

Lampadaires à haute efficacité énergétique : une contribu-tion importante du tournant énergétique

© Groupe E

La « Genossenschaft Solarenergie Zürisee » a col-laboré à un projet pilote avec un foyer pour per-sonnes âgées aux idées innovantes ; plutôt que de rénover le toit plat traditionnel, la société a installé une toiture solaire. La facture vient de tomber.

La transformation du toit plat en une toiture solaire coûte CHF 330 000.–. C’est certes plus de deux fois plus cher qu’une simple rénovation, mais cet inves-tissement en vaut la peine. Eva Leutenegger, prési-

dente de Solarenergie Zürisee, fait le compte : « En 2011, nous allons recevoir CHF 13 600.- net dans le cadre de la rétribution à prix coûtant du courant injecté (RPC) (taux de rétribution RPC 2011). Perçue pendant 25 ans, cette aide se montera alors à CHF 340 000.–. L’installation solaire permettra ainsi de financer à elle seule la rénovation et de réaliser de surcroît un gain de CHF 10 000.– ». Le calcul RPC démontre qu’investir dans un toit solaire est rentable. Eva Leutenegger est ainsi convaincue que son projet pilote indique la voie à suivre à l’avenir en matière de modèle de rénovation.

Rénovation gratuite du toit plat et transformation en toiture solaire

© Solarenergie Zürisee

Jusqu’à la fin du mois d’août, l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) évalue les rapports sur la protection contre les crues établis par les exploi-tants des centrales nucléaires suisses. En plus parti-culier, il s'agit suivre d’un regard critique l'application de la décision à la centrale de Mühleberg.

La société FMB, qui exploite la centrale nucléaire de Mühleberg, a débranché celle-ci du réseau cinq semai-nes avant la révision annuelle. Une expertise de l’EPFZ

a révélé que la centrale ne serait pas sûre en cas de crue extrême. Une étude de Christian Pfister, professeur et historien du climat, revoit à la hausse les calculs faits jusqu’à ce jour sur les crues extrêmes. Son étude révèle que des crues plus fortes ont eu lieu plus souvent au Moyen-Âge qu’à notre époque. Dans les médias, M. Pfister demande aux FMB de réaliser une nouvelle étude sur la sécurité de Mühleberg en tenant compte de ces conclu-sions, comme Axpo l’a déjà fait pour la centrale de Leibstadt. Le véritable scandal : l’IFSN n’exige pas des exploitants que leur rapport se base sur les derniers résultats de recher-che. Pour de plus amples informations sur l’étude « The largest floods in the High Rhine basin since 1268 assessed from documentary and instrumental evidence » (en allemand)

Crue : un risque pour la sécurité des centrales nucléaires

© Fokus Anti-Atom

L’avenir est renouvelable ! Le journal en ligne de l’alliance « Non au nucléaire » édition 04/2011

Six projets élaborés dans le domaine des éner-gies renouvelables et de l’efficacité énergétique ont fait l’objet de modifications conformément à la loi suite au recours des organisations environ-nementales.

En 2010, dans le domaine des énergies renouvelables, on a porté plainte, car les lois en vigueur ont été violés à six reprises : quatre projets pour des installations hydrauliques, un plan d’affectation pour des installa-

tions photovoltaïques et une installation de combustion alimentée au bois nécessitant un défrichement. Les organisations environnementales ont obtenu gain de cause dans cinq cas ; un seul recours n’a été admis que partiellement. Grâce aux plaintes qu’elles ont déposées, les projets doivent maintenant se conformer à la loi. S’il en allait selon le Conseil national, les organisations environnementales ne devraient plus pouvoir à l’avenir faire recours contre des projets éoliens ou hydrauliques. Le Conseil fédéral ne souhaite quant à lui pas restreindre le droit de recours des organisations. Selon Salome Sidler de l’OFEV : « Utilisé avec modération, le droit de recours des organisations a tout son sens, car il permet souvent d’améliorer les projets ». Vers l’évaluation de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV)

Le droit de recours des organisations a tout son sens

© Andi Knutti, WWF Suisse

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Le marché des énergies renouvelables a connu un fort essor ces dernières années. De plus, l’accident de Fu-kushima est à l’origine d’un véritable boom, en Suisse également. Dans notre pays, ce sont pour l’instant prin-cipalement de petites installations qui ont vu le jour.

« Dans les années 1990, nous devions faire preuve de beaucoup de persuasion pour chaque projet », se sou-vient Heinrich Holinger, un pionnier de l’énergie solaire. « Cette époque est révolue. Aujourd’hui, les discussions tournent principalement autour des coûts et des délais. » Sa société Holinger Solar AG sise à Bubendorf dans le canton de Bâle-Campagne a une histoire mouvemen-tée derrière elle, mais jamais elle n’a connu période plus florissante qu’actuellement. Pendant longtemps, Heinrich Holinger était seul à bord pour faire tourner son entrepri-se fondée en 1986. Désormais, elle compte 20 employés qui seront prochainement rejoints par deux nouveaux arrivants. « D’après moi, cet élan va se poursuivre », se réjouit l’entrepreneur.

D’un produit de niche à un produit de masseHolinger Solar AG ne fait pas figure d’exception. Une nouvelle étude menée en collaboration avec le Program-me des Nations Unies pour l’environnement a révélé qu'en 2010, le montant record de 211 milliards de dollars avait été investi dans le marché des énergies renouvela-bles à travers le monde, soit un tiers de plus qu’en 2009. En 2010, beaucoup d’argent a notamment été injecté dans les projets du secteur de l’énergie éolienne, à savoir 94,7 milliards de dollars. Quant à l’énergie solaire, elle a drainé 86 milliards de dollars. La production d’énergie à partir de la biomasse et des déchets arrive en troisième position avec 11 milliards de dollars investis. En com-paraison internationale, la Chine est le plus important investisseur avec 48,9 milliards de dollars. « Les éner-gies renouvelables sont en train de passer du statut de produits de niche à celui de produits de masse », observe Matthias Fawer, analyste en durabilité de la Banque Sa-rasin. Ainsi, les prix dans le domaine photovoltaïque ont énormément baissé ces dernières années. « Nous parlons ici de baisses de 15 à 20 % par année », souligne l’expert en énergies renouvelables. Nous avons désormais atteint un ordre de grandeur attrayant pour les investisseurs.

De cinq à dix ansIl n’a pas été nécessaire d’attendre la catastrophe nucléaire de Fukushima pour que la courbe prenne l’ascenseur. Les événements du 11 mars 2011 ont toute-fois provoqué un boom des bourses : les actions des entreprises actives dans le domaine des énergies vertes ont augmenté de 30 à 40 % en très peu de temps. « Cela n’a toutefois été qu’une flambée passagère qu’on ne percevait déjà plus à fin avril », précise Matthias Fawer. De nombreux investisseurs avaient escompté engranger des gains rapides après Fukushima. Ceux-ci ont dû déchanter lorsqu’ils ont réalisé qu’une réorientation de la politique énergétique nécessitait du temps dans de nombreux pays. Matthias Fawer est tout de même optimiste pour les in-

vestisseurs. En effet, la situation s’est nettement améliorée en Europe. « Il n’est peut-être pas possible de gagner de l’argent immédiatement avec les énergies renouvelables, mais ce genre d’investissements sera très intéressant d’ici cinq à dix ans. » L’analyste s’attend toutefois à ce qu’il y ait une augmentation de la demande à court terme en Su-isse si la Confédération relève le plafond pour la rétribution à prix coûtant du courant injecté (RPC) (voir encadré).

Efficacité des installations de grande envergureRené Burkhard, le directeur de la fondation qui gère les fonds RPC, partage cet avis. « En relevant le plafond de la RPC, il est certain que davantage d’installations pho-tovoltaïques seront construites en Suisse », prédit-il. Aujourd’hui, 11 000 personnes intéressées se trouvaient sur la liste d’attente pour des fonds RPC, et, chaque mois, elles sont 1000 de plus. « Pour l’instant, seuls 5000 exploi-tants d’installations ont pu profiter de ce soutien financier. » René Burkhard serait très heureux de voir l’énergie photo-voltaïque se développer davantage en Suisse. Cette évolu-tion est d’autant plus souhaitable qu’actuellement ce sont principalement de petites installations qui sont prévues sur des toits et celles-ci n’ont qu’une influence mineure sur la production d’électricité. « S’il était possible de recouv-rir un kilomètre carré de panneaux solaires en une seule fois, cela permettrait de passer à la vitesse supérieure. Ce serait également plus intéressant économiquement, car le câblage n’aurait besoin d’être fait qu’une seule fois. » René Burkhard mentionne également l’efficacité des installations éoliennes ; huit éoliennes permettraient de produire autant de courant que 1600 petites installations photovoltaïques.

Le tabou du prix de l’électricitéEn Suisse, il n’y a pas suffisamment d’investisseurs inté-ressés par ce genre de projets de grande envergure. Selon René Burkhard, le relèvement du plafond de la RPC ne changerait pas la situation. A long terme, il est donc indis-pensable de parler d’un sujet délicat : le prix de l’électricité.

L’énergie verte : un investissement intéressant

Point fort

L’avenir est renouvelable ! Le journal en ligne de l’alliance « Non au nucléaire » édition 04/2011

En 2010, beaucoup d’argent a notamment été injecté dans les projets du secteur de l’énergie éolienne.

© Suisse Eole

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Point fort Chronique

Dans l'actuel débat sur l’énergie, chaque phrase ou presque comprend les mots « durabilité », « énergies renouvelables » et « conditions cadres politiques », et à juste titre ! En effet, ces concepts constituent des arguments essentiels dans la discus-sion autour de l’abandon du nucléaire. L’économie

suisse connaît, elle aussi, des modèles de réussite en matière d’énergies renouvelables.

L’entreprise Tiba SA, PME typique employant une centaine de collaborateurs, a été fondée en 1902 à Titterten, dans le canton de Bâle-Campagne. Composé justement de « Titterten » et de « Bâle », son nom fait référence à sa région d’activité originelle tout en étant porteur d’histoire et d’avenir. Au temps de la création de Tiba SA, on trouvait un fourneau à bois dans quasiment toutes les cuisines. C’était même souvent la seule source de chaleur de toute la maison. Energie durable, neutre en CO2 et bien entendu renouvelable, le bois avait alors une bien plus grande valeur qu’aujourd’hui. A cette époque, Tiba SA était l’une des nombreuses entreprises suisses produisant des chauffages à bois qui étaient ensuite livrés dans tout le pays. Aujourd’hui, dans notre pays, rares sont les entreprises qui développent et produisent encore des chauffages à bois ou à pellets. Au cours des 30 dernières années, des pays comme l’Allemagne et l’Autriche ont largement distancé la Suisse en matière d'utilisation de la biomasse. Pendant ce temps, notre pays a préféré continuer de faire fausse route, pour se retrouver dans l’impasse du nucléaire. Sur le plan politique, on n’a pu recenser que de rares efforts visant la promotion des énergies renouvelables. Nos voisins autri-chiens ont suivi une tout autre démarche puisqu’en 1978

déjà, ils décidaient de ne jamais mettre en exploitation une centrale nucléaire dont la construction était pourtant achevée et ont préféré soutenir les entreprises locales actives dans le secteur des énergies renouvelables. Depuis lors, ce pays a vu la création de milliers d’emplois placés sous le signe de la durabilité et a profité d’une importante création de valeur. Au lieu de s’engager elle aussi dans ce domaine, la Suis-se importe à large échelle les produits permettant d’utiliser cette matière première naturelle qu’est le bois. Les activités menées par Tiba SA en Suisse depuis plus de 100 ans sont un modèle de réussite et prouvent que notre pays peut lui aussi se distinguer dans ce secteur. Nous créons des emplois dans la région et utilisons le bois de façon optimale, sans générer d’émissions de CO2, apportant ainsi une contribution essentielle à l’utilisation des énergies renouvelables. Chaque année, 10 millions de m3 de bois poussent dans nos forêts, dont nous n’utilisons actuellement que la moitié en tant que bois de construction ou bois de chauffage. Afin de promouvoir les branches de production également au niveau politique, je m’engage au sein du Groupe ENERGIE NOUVELLE Bâle. Si des conditions-cadres favorables se mettent en place, comme des aides financières intéressantes pour les chauffages à bois modernes, solides et propres, la Suisse pourra encore profiter de la création de nombreux emplois. Ainsi, la bonne utilisation du bois générera à long terme plus que de l’énergie !

Les énergies renouvelables créent des emplois à l’échelle régionale !Stephan Hirt, directeur de Tiba SA, entreprise membre du Groupe ENERGIE NOUVELLE Bâle

L’avenir est renouvelable ! Le journal en ligne de l’alliance « Non au nucléaire » édition 04/2011

« En comparaison internationale, ce dernier est bas en Suisse. Néanmoins, l’électricité reste un bien onéreux et devrait être traitée comme tel. La RPC se verrait automa-tiquement attribuer davantage de moyens financiers et il y aurait un plus grand nombre d’investisseurs intéressés par le marché de l’énergie », affirme René Burkhard.

Rétribution à prix coûtant du courant injecté (RPC)

La loi sur l’énergie prescrit d’augmenter la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables d’au moins 5400 GWh d’ici à 2030. A cet effet, elle prévoit un train de mesures visant à promouvoir les énergies renouvelables. Le pilier central de cet édifice est la rétribution à prix coûtant (RPC) du courant injecté issu d’énergies renouvelables. Quelque 247 millions sont mis à disposition chaque année pour compenser la diffé-rence entre le montant de la rétribution et le prix du marché. La RPC est très prisée et les moyens disponibles ne suffiront de loin pas à combler toutes les personnes intéressées. Pour remédier à cela, le Conseil national a déposé deux motions durant la session d’été 2011. Grâce à elles, de projets actuels et futurs devront pouvoir être réalisés. Si le Conseil des Etats les approuve durant la session d’automne, le Conseil fédéral s’attellera à un projet de loi correspondant. Cependant, celle-ci ne devrait pas entrer en vigueur avant 2013.

© zvg

Rétribution à prix coûtant du courant injecté (RPC)Projets annoncés (Etat: 16 août 2011)

14000

16000

12000

10000

8000

6000

4000

2000

0Projets qui ont reçu une décision positive : 4663 Projets figurants sur la liste d’attente : 11070 Total: 15733

Source: Swissgrid, août 2011

ImpressumRédaction et graphisme:

Service Médias Alliance « Non au nucléaire »Falkenplatz 11, Case postale 5815, CH-3001 [email protected]