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Sur Facebook : «Le Mouton Noir - journal étudiant du cégep de Drummondville» ÉDITION DE FÉVRIER 2012 Volume 13, numéro 4, vendredi 10 février 2012 ►Page 8 UN SUJET CHAUD... ►Page 16 TOUT UN SHOW Ça s'en vient... ►Page 7 ►Pages 3 à 5 Ça tombe bien, la St- Valentin et la grève sont de la même couleur TALENT RECHERCHÉ! Crédit : gillesphotograpphie.ca

Journal étudiant Le Mouton Noir - édition de février 2012

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Volume 13, numéro 4. Édition de 24 pages... bonne lecture!

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Page 1: Journal étudiant Le Mouton Noir - édition de février 2012

Sur Facebook : «Le Mouton Noir - journal étudiant du cégep de Drummondville»

ÉDITION DE FÉVRIER 2012 Volume 13, numéro 4, vendredi 10 février 2012

►Page 8

UN SUJET CHAUD...

►Page 16

TOUT UN SHOW

Ça s'en vient...

►Page 7

►Pages 3 à 5

Ça tombe bien, la St-

Valentin et la grève sont

de la même couleur

TALENT RECHERCHÉ!

Cré

dit :

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RÉDACTEUR EN CHEFOlivier Dénommée

CORRECTEURSOlivier DénomméeStéphanie Proulx

JOURNALISTESAmélie Leclair, Dézy Guimont, Frédéric Murray, Gabriel

Beauchemin-Dauphinais,

Mélissa F. Caillé, Nicolas Lamarre-Moreau, Olivier Dénommée, Stéphanie Briard Desrochers, Stéphanie Proulx, William Grondin

INFOGRAPHISTE Olivier Dénommée

IMPRESSIONYvon Houle, imprimeur

TIRAGE350 exemplaires

COORDONNÉESCégep de Drummondville960, rue Saint-GeorgesLocal 1209

[email protected]

Sommaire Mot du rédacteur en chef2

La fin du monde, déjà?

C’est cette année que ça se passe on dirait. Hausse des frais,

grève générale illimitée, possible destruction du registre des armes

à feu au Canada, peut-être une élection provinciale si Charest

trouve que ses compétiteurs dorment assez au gaz, une équipe de

hockey à Québec à venir, Diablo III (!). On n’attendra certainement pas décembre pour

s’autodétruire, et puis on le fait très bien nous-mêmes depuis des années, c’est pas une

catastrophe naturelle qui va nous montrer comment faire!

D’ailleurs, nous, au Mouton Noir, on contribue à vous offrir cette «catastrophe

naturelle» de 20 pages en guise d’aperçu de ce qui vous attend durant l’année. Après ne

dites pas qu’on ne pense pas à vous! Et puis, s’il vous vient l’envie de participer à notre

journal, n’hésitez pas un instant à venir faire un tour aux meetings les mardis midis.

Après tout, plus on est de fou, plus ou fait de folies, ou quelque chose comme ça.

Sur ce, bonne session Hiver 2012, et profitez-en bien… ce sera la seule session Hiver

2012 que vous aurez cette année! Et bonne lecture de cette édition qui sera la seule

première de la session Hiver 2012 de l’année… Enfin, vous comprenez l’idée.

Olivier Dénommée

PS: On est badass, on n’utilise pas de papier recyclé. Cataclysme!

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GGI, partie 1

GGI, partie 2

GGI, partie 3

Option nationale

GRAAL

Cégeps en spectacle

Alaric's House

Dizzygoth

Auditions

Assurance-qualité

Recette complexe

Guatemala

Humanisme

Film

Banjo Consorsium

Shift de soir

Hermann Hesse

Philosophie

Réchauffement planétaire

St-Valentin

Tim Minchin

Petit Prince

Sudoku

Caricature

OlivierDénommée

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Vers une grève générale illimitée

Le 10 novembre dernier, le

gouvernement libéral de Jean

Charest a fait la sourde oreille aux

30 000 étudiants et étudiantes

présent(e)s dans les rues de

Montréal pour dénoncer la hausse

des frais de scolarité.

À la suite de cette manifestation

de grandeur historique, le

gouvernement Charest n’a pas

encore changé d’avis. Cependant,

la population étudiante a

promis de le faire plier au cours

de la session d’hiver, par une

manifestation étudiante nationale

le 22 mars prochain à Montréal et

éventuellement une grève générale

illimitée.

Certains d’entre vous se demandent

sûrement pourquoi la hausse des

frais de scolarité est injustifiée, en

quoi une grève générale illimitée

peut faire une différence et qu’est-ce

que ça implique la grève.

Pourquoi la hausse des frais de

scolarité est-elle injustifiée et tout à

fait évitable?

Campus

Certaines personnes peu ou pas

informées se targueront de dire que

les universités québécoises sont

en situation de sous-financement.

Cependant, la vérité est toute

autre : « selon le gouvernement

du Québec, en 2008–2009, les

dépenses globales des universités

représentaient 1,94% du PIB au

Québec, comparativement à 1,76%

en Ontario, et à 1,58% dans le Canada

sans le Québec. En combinant ce

que le gouvernement, les étudiant(e)

s et le privé investissent dans les

universités, on obtient un total de 29

242 $ de dépenses par étudiant(e)

au Québec, comparativement à 26

383 $ pour l’Ontario et à 28 735 $

pour le reste du Canada. » (Institut

de recherche et d’informations

socio-économiques, www.iris-

recherche.qc.ca/) La hausse des frais

de scolarité ne découle donc pas

de la bonne foi du gouvernement

libéral de Jean Charest de vouloir

bien financer les universités

québécoises, mais bien d’une

dérive idéologique néo-libérale s’en

prenant directement aux classes

sociales à faible revenu. De plus,

le gouvernement Charest avoue

lui même que cette hausse devrait

à terme priver 10 000 étudiants

d’accéder aux études supérieures.

Quand on pense que : « la gratuité

scolaire universitaire ne couterait

qu’entre 176 M $ et 405 M $ à l’État

québécois sur un budget total de 15

milliards de dollars du ministère de

l’Éducation soit entre 1,2% et 2,7%

du budget » (IREC), nous sommes en

droits de nous demander pourquoi

la gratuité scolaire n’est toujours pas

instaurée.

La grève générale illimitée, est-ce

le bon moyen pour faire valoir nos

droits?

Une grève générale illimitée

est le moment culminant d’une

contestation étudiante et est le

résultat d’une escalade des moyens

de pression. La grève générale

illimitée constitue le moment où la

population étudiante met la main

sur le gros bout du bâton. En effet,

lorsque la grève est déclenchée le

gouvernement se doit de la régler

le plus rapidement possible. Une

population étudiante unie sort

TOUJOURS gagnante d’une grève

générale illimitée. Le gouvernement

n’a d’autre choix que de reculer et de

céder.

Pourquoi est-il impossible que la

session soit annulée?

Au cours des 8 grèves générales

illimitées de l’histoire, il n’est

jamais arrivé qu’une session soit

annulée. Mais, le gouvernement va

inévitablement menacer d’annuler

la session pendant la grève pour faire

peur aux étudiants et étudiantes.

Cependant, il est impossible que

cela se produise, annuler une

session est administrativement

impossible de plus, les cégeps

principalement à Montréal sont

remplis à pleine capacité, annuler

une session reviendrait à priver des

milliers d’étudiants d’aller au cégep

la session prochaine et renforcerait

la situation déjà critique de pénurie

de place dans les cégeps.

Pour plus d’information sur la

hausse des frais de scolarité :

http://www.droitsdescolarite.ca/fr/

http://1625canepassepas.ca/

h t t p : / / w w w. i r e c . n e t / i n d e x .

jsp?p=35&f=888 (Recherche)

http://www.iris-recherche.qc.ca/

wp-content/uploads/2011/11/

b r o c h u r e - f a u t - i l - v r a i m e n t -

augmenter.pdf (Recherche)

WilliamGrondin

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GGID (Grève générale illimitée annoncée pour Drummondville?)

Je suis contre. Une réponse simple

qui sera expliquée en profondeur

dans cet article. Être en désaccord

avec la grève ne signifie pas être

en désaccord avec l'abolition de la

hausse des frais de scolarité. Mon

discours ne résultera pas de la perte

d'études que cette grève pourrait

causer — quoique les études sont

déjà bien longues — , mais plutôt

du temps des étudiants à vouloir

établir une action afin de montrer

notre désaccord.

Tout être de société se

trouvant devant une situation lui

paraissant absurde sera prompt

à se questionner. Par exemple,

lors d'une cérémonie mortuaire,

il est très rare, voire impoli, de

remarquer une personne vêtue de

couleurs vives dans un groupe de

personnes habillées de noir. Pour

nos hauts et inquiétants dirigeants

gouvernementaux, la situation

de grève résumerait notre acte

dans la cérémonie en étant habillé

de noir, car ils s'y attendent et

c'est une « actualité » mondiale

de se lever et de manifester. Par

contre, si l'on décide de s'habiller

de couleurs vives et de mettre

notre temps et nos efforts pour

Campus

un geste qui créera un impact plus

grand, nos grands ingénieurs de

l'arnaque auront de la difficulté à

interpréter notre action. Faire la

grève ou des actions à caractère

violent est, pour eux, une forme de

protestation normale et ordinaire.

Rassemblons-nous pour faire

une stratégie permettant de faire

valoir nos droits et nos capacités

d'étudiants!

Nous avons toujours la chance de

trouver de nouvelles façons pour

révéler une action différente. Au

lieu de « grèver », il y a une méthode

réalisable, mais plus complexe.

Cher(s) étudiant(s) passionné(s)

du domaine de politique, vous qui

prévoyez faire une future carrière

dans ce domaine veuillez, par

ma demande, lire attentivement

ma proposition : performez dans

cette branche, donnez toute votre

passion et allez dans cette voie

en prenant avec vous la volonté

des étudiants pour changer les

décisions.

L'arrêt volontaire de notre

cheminement d'études pour faire

une revendication et pour protester

n'amènera pas nécessairement le

résultat que nous désirons. Qu’elle

soit générale et/ou illimitée,

la grève n'atteindra pas les

commissions gouvernementales.

Vous savez, la petite grève qui

continue de prendre de l'expansion

affectera des gens, mais pas les

cibles désirées, elle affectera

chacun des étudiants (pour ou

contre la GGI) et ce, sans qu'il y ait

un changement percutant dans la

gestion des finances pour nous.

On ne peut pas prédire que des

années d'études retardées par la

grève des Cégeps empêcheront

les diplômés du secondaire de

continuer leurs études. Ni penser

qu'avec ce geste « les problèmes

“inquièteront” Messieurs les

hauts dirigeants ». Qu'arrivera-t-

il si nous acceptons la grève dans

notre Cégep et que, par chance,

tous les autres Cégeps du Québec

décident de faire de même, mais,

qu'après un an, quelques Cégeps

décident de rouvrir? Notre action,

à Drummondville, aura entraîné

une grande déception. Tous les

efforts des étudiants décidés se

dissiperont.

De plus, ce n'est pas la première

fois que le gouvernement déclare

une augmentation des frais.

Remontons dans le temps. Le

19 décembre 1989, les bénéfices

étaient qualifiés comme une

opportunité d'accroître les

ressources des universités et

pour aider les étudiants en besoin

financier. Le programme de prêts

et bourse fut changé aussi, il

passa de 256 millions de dollars

(entre 1988 et 1989) et de 259

millions de dollars (entre 1989

et 1990) à 275 millions de dollars

(entre 1990 et 1991). Par contre,

la hausse des frais de scolarité

était dite fixée à 350 dollars (entre

1990-1991). Durant 20 ans, le

gouvernement l'augmentera à

540 dollars et les frais atteindront

une augmentation de 1240 dollars,

parce que la moyenne canadienne

était de 1350 dollars entre 1988

et 1989. Ces montants étaient le

prix à débourser pour une année

d'université. Aujourd'hui, l'idée est

d'augmenter les frais des études

au Québec, puisqu'en regardant

nos voisins du territoire canadien,

leur coût est considérablement

plus élevé. C'est une manière

d'apporter un raisonnement

complètement illogique et peu

concret. Sur les 3735 millions de

dollars attribué aux Universités, il

y aura, supposément, 118 millions

qui serviront à une aide financière

pour les étudiants (source : http://

www.budget.finances.gouv.qc.ca/

Budget/2011-2012/fr/documents/

Education.pdf). La somme à

débourser par année d'études à

l'université est de 2168 dollars et

elle passera à 3793 dollars en 2017.

Malgré les démarches pour les

grèves, le gouvernement attendra

quelques années pour ajouter

une somme plus grande afin de

s'enrichir. Construire la stratégie

solide et concrète montrera notre

révolte de façon sophistiquée et

professionnelle.

AmélieLeclair

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Campus PolitiquePourquoi la grève?

Pourquoi la grève est-elle pertinente

en 2012? Certaines gens trouvent

ce geste d'une autre époque,

même barbare. Comme quoi il était

pertinent de faire la grève en 1960,

mais qu'aujourd'hui, de toute façon,

le gouvernement fera à sa tête.

Et bien, j'aimerais commencer en

vous donnant un petit cours d'histoire.

Depuis la Révolution tranquille, il y a eu

six grèves étudiantes. Trois d'entre elles

avaient comme cause le dégel des frais

de scolarité. En 1986, 1989 et 1996.

En 1986, le ministre des Finances de

l'époque, le libéral Gérard D. Lévesque,

décide d'ouvrir les discussions sur le

dégel des frais, en vue d'augmenter ces

derniers. À la suite de ces déclarations,

l'association nationale des étudiantes

et étudiants du Québec appelle à une

grève qui dura 2 semaines avant que le

premier ministre recule. Voici le meilleur

exemple d'une grève qui fonctionne.

En décembre 1989, en pleine période

d'examens, le gouvernement décide

de dégeler les frais de scolarité. Dû

au fait que cela se passe en période

d'examens, les associations étudiantes

ont de la difficulté à se mobiliser. La

stratégie de grève est donc mise

de côté au profit d'une stratégie

moins explosive. Il suit donc plusieurs

boycottages de frais et des actions qui

ont donné comme résultat un échec

pitoyable. Lorsque Jacques Parizeau

accède au pouvoir en 1994, avec le PQ,

il décrète le gel des frais. Ce gel suivra

jusqu'en 1996, alors que la ministre

de l'Éducation, une certaine Pauline

Marois, évoque la possibilité de dégeler

les frais. Une grève s'organise et dure de

la mi-octobre jusqu'au 18 novembre. Le

gouvernement recule, c'est une autre

victoire pour les étudiants.

Nous pouvons nous inspirer de

cela. Le gouvernement s'en va

invraisemblablement en campagne

électorale. Il n'y aurait pas meilleur

moment d'aller en grève. Chaque

jour de grève augmentera la pression

sur les épaules des politiciens qui

seront mitraillés par des questions de

journalistes favorables à notre cause.

Pour conclure, je vous invite tous à

vous informer et à utiliser votre droit de

vote lors de l'assemblée générale que

nous aurons.

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Option nationale, enfin de la « vraie » nouvelle politique

C'est le 31 octobre dernier que le

nouveau parti du député de Nicolet-

Yamaska, Jean-Martin Aussant, s'est

vu être officialisé. Son nom? Option

nationale. Beaucoup diront que ce

n'est qu'un parti de plus parmi tant

d'autres, mais pour ma part, je vois

en Option nationale un espoir de

briser le cynisme tant présent face à

nos institutions politiques. Comment

cela?

Option nationale n'est pas un parti

politique qui propose des idées

forcément nouvelles, mais ce qui est

nouveau, c'est qu'il soutient toutes

les décisions de sa plate-forme,

dont je vous conseille la lecture, à

l'aide d'un argumentaire soutenu.

Qui plus est, monsieur Aussant

enchaîne les conférences sur son

parti et il s'attarde particulièrement

à la période des questions, car oui,

il répond aux questions, mais pas

avec la langue de bois typique aux

libéraux. À toutes vos questions,

il vous donnera les réponses que

vous espériez avoir et non pas des

simulacres de réponse. Aussant

défend ses idées avec intelligence.

Jonathan Lépine Collaboration spéciale

D'ailleurs, il fonde sa confiance d'être

élu en l'intelligence des citoyens. C'est

une idée saugrenue en ces temps

modernes.

Certains répliqueront qu'Option

nationale a pour projet principal

l'indépendance du Québec, une

idée vieille et dépassée. Mais si c'est

ce que vous croyez, alors prenez le

temps d'aller voir les arguments de

monsieur Aussant sur la question

de la souveraineté et je suis presque

sûr que vous allez être convaincus

qu'il sera logique et favorable pour

le Québec de devenir (enfin et

finalement) un pays. Donc, je n'en

dis pas plus, allez vous informer!

Pour ma part, plus j'en sais sur Option

nationale et plus j'adore ce parti et ses

idées. Par ailleurs, je termine sur une

des citations préférées de monsieur

Aussant :

« Tout ce que le Québec peut réaliser

comme simple province, un Québec

souverain le pourra aussi. L’inverse

n’est pas vrai, et la conclusion

s’impose. »

À vous de juger!

P.-S. Malheureusement, les médias

préfèrent braquer exclusivement

leurs objectifs sur le parti de François

Legault…

Frédéric Murray

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Campus

Arts et lettres : ON MANQUE DE PLACE!

C’est pas pour faire paraître les Arts

et lettreux comme des chialeux qui

se plaignent à la moindre occasion…

mais là faut le faire si on ne veut pas

trouver de cadavres empilés dans un

coin de la bibliothèque d’ici la fin de la

session.

En Chine, il y a eu une politique

visant à limiter les naissances et

ainsi contrôler la population qui

surpeuplait le pays. L’automne,

on ouvre la chasse aux chevreuils

pour contrer la surpopulation et, en

prime, faire plaisir aux vrais mâles

qui s’adonnent à ce plaisir viril qu’est

la chasse. Là, le programme d’Arts et

lettres, profil Lettres, cinéma, théâtre

vit essentiellement la même chose,

sauf que ce n’est pas en limitant les

naissances et en tuant les étudiants

qu’on va (légalement, du moins)

régler le problème.

Nous avons un local, un centre

d’aide à nous, dans la bibliothèque.

Le GRAAL (Groupe d’aide en Arts

et lettres). Perdu très loin, il faut

s’appeler Indiana Jones pour le

trouver, mais le pire reste à venir…

Le local est minuscule, étroit et laisse

bien peu de places aux personnes qui

veulent y passer un moment. Cinq,

six, sept personnes en même temps

est chose commune, très commune

dans le GRAAL.

Bon, certains diront que pour le

nombre d’étudiants (Plus ou moins

70) inscrits dans ce programme,

le local est plutôt proportionnel si

on compare à d’autres. On oublie

une donnée très importante si on

se limite à penser comme ça : le

programme d’Arts et lettres, de

par son dynamisme et l’esprit de

famille qui en émane, fait en sorte

que les étudiants ont un peu moins

tendance à retourner chez eux tout

de suite après leurs cours que d’autres

programmes. Normalement, on

devrait se réjouir d’une telle énergie,

mais dans ce cas, les gens qui veulent

se retrouver à ce point central ne

peuvent pas le faire sans manquer

d’air ou d’espace.

En plus, c’est bien beau qu’on soit

dans la bibliothèque, mais tous nos

cours (ou presque) se concentrent

dans un seul et même local : le

2002. Et comme la bibliothèque

n’a pas vraiment d’accès légal à ce

couloir, un Arts et lettreux peut être

physiquement à 10 secondes de sa

classe, mais être à trois minutes de

marche. Ça c’est triste. Y a des gens

qui marchent moins de chez eux à

leur cours que ça, quand même (True

story).

OlivierDénommée

Lors d’un souper de programme,

nous avons accompli l’exploit de faire

entrer simultanément 42 étudiants

et professeurs du programme dans

notre local. (les records Guinness

devraient nous rappeler bientôt).

C’est pas pour se plaindre, mais

les Sciences humaines en face

respiraient un peu mieux que nous ce

soir-là.

Nous vous implorons : prenez

conscience que le GRAAL est

minuscule et très peu accueillant

dès qu’il y a un peu de monde, ce

qui est plus que fréquent! Même le

nom du programme ne rentre pas

dans le local tellement il est petit.

Nous avons besoin d’un endroit pour

nous épanouir, et de préférence où

nous ne dérangerons pas le reste

de la population de la bibliothèque!

Un local dans le coin du 2002 et des

studios de montage/tournage, ça

ne ferait de mal à personne… Le

message est lancé.

Cré

dit :

Hei

di B

erso

t

Notre quotidien

Mine de rien, fait chaud!

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Campus Arts et spectaclesOn recommence bientôt?

Une soirée haute en couleur et en

émotions. C’est ainsi que l’on pourrait

décrire la 33e finale locale de Cégeps

en spectacle, qui a eu lieu à la salle

George-Dor le samedi 4 février

dernier. En tout, plus de cinquante

artistes se sont produits sur scène

et nous ont prouvé que, du talent,

Drummondville en a à revendre.

Chant, danse, théâtre, cirque…

Les spectateurs ont eu droit à de la

variété, mais surtout à de la qualité.

Si c’est le groupe Les étoiles noires

qui a remporté la première place,

en plus du prix Coup de cœur,

décerné par le public, grâce son

impressionnante interprétation d’un

extrait de Starmania, la renaissance,

il m’est impossible de passer sous

silence le professionnalisme des dix

numéros qui ont été présentés ce

soir-là. Des mises en scène soignées,

de la musique entraînante, des textes

réfléchis… Décidément, 2012 était un

grand cru.

Cela dit, les musiciens de Starmania,

qui nous représenteront dans

quelques semaines à la finale

régionale de Cégeps en spectacle,

ne sont pas les seuls à avoir goûté

à la victoire. En effet, le groupe de

musique Rocksye et ses lovers,

qui nous a offert deux de ses

compositions, n’est pas reparti

bredouille, puisque la deuxième

place et le Prix des Trois Accords,

qui consiste en une prestation au

Festival de la Poutine, lui ont été

décernés. Une autre belle découverte

que l’on espère entendre à nouveau

prochainement.

Si les artistes en compétition nous

ont fait vibrer au rythme de leur

musique, les animateurs, eux, nous

ont bien fait rire. Marie-Michèle

Joyal, Simon Courchesne, Laurence

Hurtubise et Heidi Bersot nous ont

offert une belle performance et des

sketchs savoureux qui ont contribué

au succès de la soirée. On a bien

rigolé à Cégeps en spectacle, mais on

Stéphanie ProulxLe Mouton Noir

a aussi été complètement soufflé par

le numéro de cirque hors concours

intitulé You & me, falling. Leur

prestation, dans laquelle ils mêlaient

jongleries, pirouettes et contorsions,

s’est révélée une autre belle surprise

qui en a laissé plus d’un bouche bée.

Encore une fois, Cégeps en

spectacle n’a pas déçu. Cette soirée

nous a permis de nous rappeler que

les arts de la scène, à Drummondville,

sont bien vivants. Et en pleine santé.

L’univers envoutant d’Alaric’s House

Commençons l’année avec une belle

petite découverte. Au Mouton Noir,

nous avons reçu l’album éponyme du

groupe montréalais Alaric’s House. À

première vue, on peut se demander

le genre de musique que la pochette

contiendrait. Finalement, on entend une

musique douce, agréable, inspirante et

envoutante dès les premières secondes

de la chanson Alaric. Dans un style folk

indie, le quatuor composé de Raphaël

Bussières, Matt Démon, Catherine-

Audrey Lachapelle et Gabriel Lavoie

Viau nous amène on-ne-sait-trop-où…

mais on n’a pas de difficulté à les suivre!

Des voix mélodiques qui se marient

parfaitement, une technique toute

en simplicité mais pleine d’assurance,

une énergie motivante et apaisante à

la fois, c’est ainsi qu’on pourrait décrire

le premier album d’Alaric’s House.

OlivierDénommée Neuf pistes qui vous feront oublier

votre mauvaise journée à coup sûr. Si

seulement c’était en français, il n’y aurait

aucune raison pour que leurs chansons

ne passent pas à la radio régulièrement.

Vous pouvez vous procurer leur album

au Disques et rubans international,

à Drummondville! Croyez-moi, si

vous appréciez le bon folk, vous ne

regretterez pas cet achat. Il est aussi

possible d’écouter de leur musique sur

leur site : alaricshouse.com.

Le groupe fait quelques spectacles

par-ci par-là. Il y en a d’ailleurs un prévu

au bistro In Vivo (Montréal) le vendredi

2 mars prochain. Il est intéressant de

remarquer la modestie de ce groupe

pourtant très talentueux. Sur leur album,

les membres ne se mettent pas de

l’avant et il faut chercher un peu pour

trouver l’information sur ces musiciens.

Une petite recherche qui vaut la peine!

Un groupe québécois qui gagne à se

faire connaître.

Cré

dit :

Thi

erry

Siro

is

L'étoile noire, le groupe gagnant

Cré

dit :

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Arts et spectacles Campus

au succès de la soirée. On a bien

rigolé à Cégeps en spectacle, mais on

a aussi été complètement soufflé par

le numéro de cirque hors concours

intitulé You & me, falling. Leur

prestation, dans laquelle ils mêlaient

jongleries, pirouettes et contorsions,

s’est révélée une autre belle surprise

qui en a laissé plus d’un bouche bée.

Encore une fois, Cégeps en

spectacle n’a pas déçu. Cette soirée

nous a permis de nous rappeler que

les arts de la scène, à Drummondville,

sont bien vivants. Et en pleine santé.

Dizzygoth

Quoi de plus intéressant que

d'écouter de la musique dans des

moments de détente? Idéal après une

dure journée d'école, l'album que je

vous conseille fortement est écrit et

arrangé par Oscar Souto et son frère

Daniel, membres du célèbre groupe

québécois de musique heavy métal

des années '90 « Anonymus ». C'est au

cours des années qu'ils composaient

plusieurs chansons, mais décidaient

de les garder en réserve pour un

futur projet. C'est en découvrant leur

percussionniste Matt Démon lors d'un

test de son avant leur spectacle, ce

fut le technicien sur place, Matt qui se

chargea de jouer sur l'instrument en

question. Tout de suite, Oscar et Daniel

savaient qu'il serait l'homme idéal

pour leur projet rock, «Dizzygoth».

L'album a été enregistré entre 2007 et

2010 dans les studios « Badass ».

Étant fan du groupe « Anonymus »,

j'ai tout de suite senti une immense

différence d'approche par rapport à

leurs anciennes productions, c'est-

à-dire que l'album lui-même se

montre beaucoup moins violent et

agressif qu'auparavant. Il va sans dire

que les frères Souto devaient aimer

prendre une direction plus modeste

et qui touche un plus large public. Je

suis convaincu que les purs et durs

métaleux de cette Terre seront déçus

de l'album, mais pour tout ceux et

celles qui adorent le côté distorsion,

criard, vitesse de jeu, vous ne serez

pas déçus. Même que ce côté plus

rock'n'roll en même temps d'être en

colère montre qu'il existe toujours le

métal dans le cœur de ses deux frères.

Avec une guitare électrique, une

basse et un drum, sans oublier les trois

voix des musiciens forment un tout

déchaîné de rock'n'roll pur et dur.

Comme premier album, il est très

intéressant, mais il manque un peu de

contenu. Les chansons se répètent au

fur et à mesure qu'on l'écoute, mais

à force de le jouer encore et encore,

on apprend à apprécier à sa juste

valeur. Prenez par exemple les titres

suivants : « This Is For The Rock », «

Burn In Hell », « Suckin' My Blood »,

ainsi que « Goodbye Bitch » sont très

satisfaisants côté agressif. Étant un

grand amateur de métal, je suis fan

de tout ce est distorsionné et c'est

avec joie que je vous recommande

cet album au plus sacrant parce que

ça défoule d'écouter cette musique

sale qui permet d'évacuer le trop

plein de tout ce qui nous tracasse ces

temps-ci, principalement pour ceux

qui sont encore célibataires et qui sont

en colère d'être seul. Gênez-vous pas,

écoutez-le à grands coups de tête!

Nicolas Lamarre-Moreau

Acteurs recherchés pour auditions!

Au cours des prochaines

semaines, les finissants du

programme Arts et lettres,

profil Lettres, cinéma, théâtre

du cégep de Drummondville

réaliseront six courts-

métrages à l’occasion de leur

projet de fin d’études. Mais

pour y parvenir, ils doivent

recruter des comédiens,

jeunes et moins jeunes

passionnés par le jeu d’acteur,

peu importe leur niveau

d’expérience. Des auditions

sont d’ailleurs organisées le

mardi 21 février, dès 18 h, au

collège.

Les productions

cinématographiques des

étudiants auront une durée

approximative de 10 minutes

chacune. Le synopsis des

films, la description des

personnages et des extraits

des scénarios sont disponibles

au www.cdrummond.qc.ca/

cegep/artlettre. Inutile de

téléphoner au cégep. Les

personnes intéressées à

se présenter aux auditions

sont invitées à consulter

ces documents à titre de

préparation et à utiliser

l’entrée principale du collège.

Notons que la 16e Projection

publique annuelle du

programme Arts et lettres

se déroulera le jeudi 17 mai

prochain, au cinéma RGFM de

Drummondville.

Les productions

cinématographiques

Cette année, six films

seront produits par les

étudiants d'Arts et lettres,

en collaboration avec les

finissants en Composition et

en Création/montage sonore.

Du drame à la comédie, les

jeunes cinéastes ont besoin

de votre participation aux

auditions. Qui sait, peut-être

êtes-vous le candidat idéal?

(OD)

Cégep de Drummondville

Collaboration spéciale

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Société Haute gastronomieL'assurance-qualité au Québec?

Le Conseil supérieur en Éducation

est en train de consulter différents

acteurs pouvant influencer sur

notre éducation par le biais de

l'assurance-qualité. Ainsi, nous

devrions nous pencher sur le sujet

afin de pouvoir agir en connaissance

de cause et de ne pas être pris-es au

dépourvu lorsque les conclusions

de la consultation arriveront. Par

simple information, le Conseil

supérieur en Éducation consulte

différentes entreprises pour décider

de la valeur de notre éducation.

L' Association pour une solidarité

syndicale étudiante (ASSÉ), notre

syndicat national étudiant, n'a

pourtant pas été invitée. Ce sont

pourtant les étudiantes et les

étudiants qui sont les mieux placé(e)

s pour comprendre les failles de

notre système d'éducation.

Ce système d'assurance-qualité

prend place dans plusieurs pays à

travers le monde. Cependant, son

but reste flou. Donc, je vais vous en

préciser la teneur. En fait, il existe

trois définitions à l'expression «

qualité en éducation supérieure ».

Selon l'article « Defining Quality

» de Harvey et Green en 1993, on

peut définir des concepts comme

suit :

- La qualité comme

excellence : est traditionnellement

associée à quelque chose de spécial

et de distingué par rapport aux

autres, l'excellence est en fait le

symbole même de l'élitisme.

- La qualité comme valeur

pour l'argent : c'est une perspective

économique qui établit un lien

direct entre coût et qualité. Cette

définition accentue le rôle de l'État

à exiger une meilleure «efficacité»

pour l'investissement reçu. À des

buts précis, un «produit» doit

répondre aux attentes précises

d'un «client». En se concentrant

sur l'atteinte d'objectifs nommés,

on oublie malheureusement de se

questionner sur la pertinence des

objectifs fixés au départ.

- La qualité comme

transformation : cette définition

fait davantage référence au senti

des diplômé(e)s quant à l'effet de

l'éducation sur leur vie. L'acquisition

de connaissances et compétences

permet une meilleure préparation

intellectuelle critique pour faire face

aux préjudices et obstacles sociaux,

il revient donc aux diplômé(e)

s de considérer l'impact de leur

apprentissage sur leur vie.

La question à nous poser est donc

: quel type de qualité désirons-

nous ici au Québec? C'est un choix

politique à faire collectivement et

dont les étudiantes et les étudiants

ont certainement leur mot à dire, et

même le premier mot, étant donné

l'éducation faisant partie intégrante

de leur quotidien.

L'assurance-qualité véhiculée à

travers le monde concerne plutôt

les deux premières définitions de

la qualité, soit la qualité comme

excellence ou la qualité comme

valeur donnée par l'argent.

Voulons-nous plutôt transformer

notre éducation afin d'obtenir une

qualité substantielle, dont nous

verrons réellement les différences

dans nos classes?

Vous vous demanderez sûrement

quel est le problème avec la vision

internationale de la qualité en

éducation supérieure. Eh bien, tout

simplement, l'éducation ne doit pas

devenir une possession. L'éducation

doit plutôt rester ce pour quoi

elle a été conçue à la base, soit la

transmission de connaissances

à une grande proportion de la

population. Ainsi, si l'on comprend

bien ce but, on devrait offrir la

possibilité à toutes et tous de

pouvoir étudier.

Ce qui nous amène à établir un

lien entre l'assurance-qualité et

la hausse des frais de scolarité.

En effet, l'assurance-qualité

a des répercussions majeures

sur le montant de notre facture

étudiante. Tout simplement,

pour réussir à concurrencer avec

l'Université du Caire, l'UQÀM devra

fermer ses portes aux étudiantes

et étudiants plus démuni-e-s, car

cela permettra de montrer le haut

prestige découlant d'une université

qui a comme preuve de qualité

la valeur monétaire attribuée. À

cet effet, nous devons nous poser

la question : voulons-nous de

l'assurance-qualité telle que conçue

internationalement ou plutôt une

qualité dont nous, étudiantes et

étudiants, établirons nos propres

bases? Est-ce nous les mieux

placé(e)s pour comprendre un

système dont nous faisons partie?

Ne laissons pas les autres choisir à

notre place. Occupons-nous de nos

affaires, sinon les politicien(ne)s et

les chefs d'entreprises se feront un

plaisir de décider à notre place.

Vivanne Nadeau-Bourget

Collaboration spéciale

Petite recette très compliquée de patate au four

1er – Allumer un four (préférable-

ment un four pour cuisiner).

2e – Prendre une patate et l'atta-

quer à coups de couteau.

3e – (Étape cruciale) Enrober la pa-

tate de papier d'aluminium. Ne pas

oublier, on ne peut pas remplacer le

papier d'aluminium par du papier

de toilette.

4e – Mettre la patate dans le four.

5e – Attendre que la patate soit mol-

le et cuite.

6e – Manger avec du beurre ou autre

chose que ça te tente. T’es libre!

Frédéric Murray

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210Société

Holà

C'était le 2 février 2010, il y a deux

ans maintenant, que j'ai visité le

Guatémala avec un groupe du refuge

La Piaule, accompagné des travailleurs

de rue Francis Lacharité et Pascale

Chamberland.

J'y ai vécu une expérience hors du

commun pour plusieurs raisons : le

dépaysement, la confrontation avec

la dure réalité, et pour ma part, mon

système immunitaire qui a décidé de

me rendre le quotidien très difficile et de

m'amener à me rendre compte encore

plus intensément de la chance que l'on

a d'être bien soigné, ici, au pays.

J'ai trouvé cela pertinent de faire

paraître cet article dans le Mouton Noir

après deux ans, parce que c'est un bon

rappel de cette expérience que je juge

beaucoup trop enrichissante pour être

classée dans les souvenirs et ne jamais

être ressortie.

Lorsque nous étions là-bas, on nous

avait demandé d'écrire un article pour le

journal la Rue'l de la Piaule, et d'un seul

trait, j'avais écrit ceci :

Hola todos!

Ça me fait plaisir de vous envoyer un

petit mot de ma part. Ici, les choses

bougent tellement vite! je ne sais pas

vraiment par où commencer, il y a

tellement de choses que je voudrais dire

et dénoncer!

D'abord, parlons d'argent. Ici, quand les

gens travaillent, ils gagnent environ 25 Q

par jours. 1$=8 Q . Ça donne à peu près 3

$ par jour. Quand je pense qu'au Québec,

le salaire minimum est de 9$ de l'heure

et qu'ici, l'aide sociale n'existe pas, ça me

met hors de moi. Ce qui m'enrage encore

plus, c'est qu'après Barack Obama, c'est

le président du Guatemala qui est payé le

plus cher en Amérique avec une modique

somme de 18 000 $ par mois. Y a de quoi

serrer les dents. C'est là qu'on voit que le

monde est mené par la corruption.

Mais, de façon très étonnante, les

gens pauvres ici sont plus heureux que

de nombreuses personnes aisées au

Québec. Quand je vois l'esprit de famille

qui règne ici, j’en ai presque la larme à

l’oeil. Les gens sont solidaires... pour vrai.

Ils se tiennent. Un ancien guerillos nous a

fait une petite conférence sur l'époque de

la guerre. Lui a 14 ans, il apprenait à se

servir d'une arme. Moi, à 14 ans, je fumais

mon premier joint. Ouf, la différence, ça

frappe!

Ce que j'ai retenu de lui, c'est quand

il disait qu’ils avaient survécu en

luttant contre le pessimisme, l'attitude

d'aventurier (de pas trop savoir où on s'en

va dans la vie) et surtout la discrimination.

Ils font pousser du café et des bananes

maintenant. Tout est biologique et je

trouve ça très bien. Il disait qu'ils prônent

les produits biologiques pour préserver la

santé de la terre, celle des animaux et des

plantes et, bien sûr, celle de l'être humain.

Nous devons travailler avec la nature,

puisque nous sommes, avec la planète,

en interrelation et aucun ne fonctionne

sans l'autre.

Les valeurs, ici, ce sont la coopération,

l'union et l'équité. Si les gens pensaient

comme cela au Canada au lieu de vouloir

faire plus d’argent que le voisin, je crois

vraiment que ça marcherait plus droit.

Je vais devoir terminer bientôt, sinon

je vais pouvoir éditer un roman! Mais

avant, je voudrais vous parler de Naidely,

parce que ça me touche beaucoup.

C'est la plus jeune des petites filles qui

vivent dans la famille où nous sommes,

Danny et moi. Elle a eu sept ans hier, à

la St-Valentin. Nous lui avons acheté un

gâteau de fête, une corde à danser et des

chandelles aussi. Vous vous demandez

pourquoi j'écris ça... C'est parce que

c'était la première fois de sa vie qu'elle

recevait un gâteau de fête et un cadeau.

J'ai pleuré quand nous lui avons donné.

La maman nous a remerciés mille fois,

c'était vraiment émouvant. Ce que je

veux dire, c'est que nous, les Québécois,

on ne se rend vraiment pas compte de

la chance qu'on a de vivre dans la ouate,

de manger de la viande tous les jours, de

prendre une douche tous les jours, et de

pouvoir manger du gâteau. Ici, c'est trop

cher, tout est trop cher pour eux. C’est

sale, et pauvre. Quand on mange, il y a

probablement une poule ou un cochon

a moins de 10 mètres (nous, ce sont les

deux!). Je veux dire, réfléchissons et,

surtout, soyons satisfaits de ce qu'on a,

parce qu'ailleurs sur la planète, ce n'est

pas aussi beau.

Profitez de votre vie!

À une prochaine fois peut-être,

Dezy

Dézy Guimont

Cré

dit :

Déz

y G

uim

ond

Photo-choc voulant sensibiliser au génocide

Naidely

Une pila où on lave nos mains, vaisselle ou tout ce qui prend de

l'eau.

Cré

dit :

Déz

y G

uim

ond

Cré

dit :

Déz

y G

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ond

Cré

dit :

Déz

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ond

Mur peint par les habitants de Santa-Anita, l'endroit où l'on produit le café et les bananes bios. La murale représente l'histoire du génocide.

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Société Arts et spectaclesUne dégustation cannibale

Qu'est-ce que l'humaniste?

Pouvons-nous considérer l'acte de

chacun comme étant humaniste

malgré la violence et l'individualité

de tous? Quand réaliserons-nous le

véritable impact de nos actes ?

Le questionnement sur notre société est

primordial lors des conflits entre humains.

C'est grâce à ces réflexions que nous

pouvons montrer une forme d'intelligence

et un dévouement pour la réalisation d'une

paix considérable. Par contre, ne soyons

pas aveugles et avouons le déséquilibre

social qui nous possède. Suis-je la seule à

remarquer ce manque d'humanité entre

nous ? Pourtant, il ne s'agit pas de faire un

acte impossible, mais plutôt un acte simple

et efficace pour tous. Je me vois mal vous

exprimer les inconvénients qu'une union

ultime pourrait créer, car il n'y en a pas. Les

bénéfices de cet engagement dépendent

de notre volonté. Plus nous voulons du

changement, plus il y aura un résultat.

Quand cesserez-vous de rester assis à

regarder le fil du temps mourir sous vos

yeux, sans porter attention à la possibilité

de mettre votre être à une contribution

positivement accessible? Allez-vous un

jour vous réveiller et proclamer nos droits,

nos valeurs et nos principes en tant qu'être

humain?

Effectivement, dans chaque simplicité s'y

trouve une complexité. C'est pourquoi les

liens deviennent essentiels et importants

pour un enchaînement d'évènements.

Être humaniste est reconnaître l'Homme

comme valeur suprême. En d'autres mots,

l'importance de l'Homme est axée sur ses

droits et son existence. Pourtant, cela ne

veut pas signifier que l'Homme est le centre

de toutes choses.

Je peux sembler être une simple

étudiante qui écrit un article pour alimenter

la cause de la paix et ainsi apporter de

nombreuses réflexions, mais mon but

principal est plutôt l'éveil de conscience.

Vous rendez-vous compte de l’ampleur

effroyable que prennent les enjeux

sociaux? Êtes-vous du même avis que le

temps est venu d'un changement ? Si oui,

qu'attendez-vous ? Plus nous serons de

gens à vouloir une évolution vers la paix,

plus on y arrivera.

C'est en lisant des textes issus de la

Renaissance que j'ai remarqué l'impact

des gestes. Levons-nous et évoluons

ensemble. Évoluons vers une conscience

respectable et réfléchie. Nous sommes

loin d'être parfaits, mais nous avons la

chance de nous améliorer. Tant de haines

et de colères sont alimentées. Tant de

corruptions et d'inconvenances sont

effectuées.

Qu'attendons-nous? Le changement

paraît-il plus effrayant qu'il ne l'est?

J'ai l'impression qu'on préfère se dévorer

les uns les autres pour obtenir des

privilèges accablants - mais, dans une

perspective égocentrique, bénéfiques

- pour acquérir une certaine satisfaction

personnelle. Si l'inventeur des systèmes

informatiques révolutionnaires n'avait

pensé qu'à sa propre personne, sans se

soucier de l'avantage évolutif social, il n'y

aurait pas eu la création d'ordinateur. Si

nous laissons les grands dirigeants de

notre société s'occuper égoïstement

de nos enjeux, il n'y aura aucune

amélioration. La solution efficace est

l'intention. Vouloir donner son temps, son

opinion ou encore sa politesse.

Aider ne tue pas. Le temps survit à

notre arrêt pour un être dans le besoin.

Que ce soit pour un geste simple ou

une écoute, les gens s'individualisent

comme l'étalement d'un virus.

Il y a des évènements dans une vie

où on a tendance à ne penser qu'à

soi. Un jour, on se rend compte d’une

situation où les priorités peuvent

différer. En choisissant de donner, on

peut recevoir sans l'avoir demandé.

Peut-être y a-t-il un lien entre le peu

de gens qui croient et ceux qui sont

individualistes. Croire ne veut pas dire

être religieux, on peut croire à son avenir,

on peut croire à ce que nous sommes et

surtout croire aux autres. Avoir la foi en

quelque chose nous donne une raison et

une justification de l'existence. L'humain

a besoin de concret, de preuves. Alors,

prouvez-vous votre capacité à vous

améliorer. Prouvez-vous que vous

pouvez changer par une décision établie

à partir de vos capacités.

Que devient l'Homme seul? Il devient

solitude et trépas. Il sommeille dans

l'égocentrisme ou dans l'incertitude.

AmélieLeclair

Stéphanie BriardDesrochers

À l’aube de la St-Valentin

À l’aube de la St-Valentin, c’est le

moment pour vous de faire plaisir à

votre douce moitié, en lui accordant

du temps ou simplement un petit

présent. Moi, je vous suggère une

petite soirée romantique.

Et oui, pourquoi pas un petit souper

à la chandelle, avec de la musique

douce ou simplement celle vous

préférez? Puis finalement, pourquoi

ne pas terminer la soirée sur votre

divan avec un des plus beaux films

d’amour que j’apprécie royalement.

Le film dont je parle est Le prince et

Moi. Un véritable conte de fée. Qui

petite fille n’a pas souhaité rencontrer

le prince qui l’aimera jusqu’à la fin des

temps? Le récit de ce film est l’histoire

d’une jeune étudiante qui fait tout pour

devenir médecin. Aucune distraction

possible jusqu’au jour ou Eddy le prince

arrive dans le décor et défait tous ses

projets. Elle s’amourache très vite de ce

bel étranger puisque elle ne connaît pas

la véritable identité de cet individu qui

lui a pris son cœur. C’est des journalistes

qui les surprennent ensemble; c’est à ce

moment que les péripéties débuteront.

Reste maintenant à savoir si le prince

est l’homme dont elle a besoin.

Un film avec Julia Stiles et Luke Mably.

Page 12: Journal étudiant Le Mouton Noir - édition de février 2012

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212Arts et spectaclesBanjo Consorsium au Shift de soir

Ce fut une soirée pleine de

rebondissements au Looba Café

avec comme artiste invité ce

mois-ci « The Banjo Consorsium

», originaire de Sherbrooke et

formé en 2005. Le musicien multi-

instrumentaliste Jacques-Philippe

Lemieux-Leblanc possède un talent

depuis sa plus tendre enfance à jouer

de la musique. Afin d'approfondir sa

passion musicale, il incorpore un

mélange d'électronique, d'ambiant,

de folk tout en travaillant sur

la texture de ses sonorités. The

Banjo Consorsium forme une

union acoustique, électrique et

électronique. Un banjo, une guitare

sèche, électrique, un lap steel, une

basse, un drummer, un clavier et un

ordinateur créent une énergie folk

et spatiale.

C'est avec beaucoup de plaisir

que j'ai écouté, regardé, apprécié,

savouré chaque moment de

leur spectacle. Il était agréable

d'entendre les effets des voix

au moments des refrains. Cela

rajoutait la touche très « space

» et évasive qui nous plongeait

littéralement dans un monde

profond d'ambiance à la « Pink

Floyd ». Même qu'il y avait une

touche de sincérité particulière

dans la manière des musiciens,

surtout de Jacques-Philippe. Pour

de vrai, j'étais touché d'entendre

ses mélodies. J'ai beaucoup aimé

ce spectacle qui m'a agréablement

fait penser à une musique douce

et apaisante animée d'une énergie

folk. Cependant, il aurait pu être de

plus longue durée. On avait encore

soif d'entendre cette énergie de

groupe, même s'ils avaient tout

donné. Le groupe possède deux

albums à son actif, le premier se

nomme « A Tuning One ». La plus

grande influence de l'album est

sans aucun doute le côté folk. Je

dirais même que le silence est

omniprésent, même s'il y a toujours

une certaine musique en arrière-

plan. C'est un album très calme,

très doux, mais très poussé sur

l'aspect électronique. L'ambience

de cet album nous amène dans

un voyage d'apaisement profond.

Des titres comme « My Position

», « The Letter m », ainsi qu'une «

soirée Kébékoise » nous font plaisir,

car c'est un groupe qui est 100%

québécois pur laine.

Avec comme deuxième album,

« a remixed one », est presque

identique qu'au premier, mais

l'originalité vient de la participation

de plusieurs artistes, par exemple

« Akidom », « Pheek », « Frivolous

», « LeCantin », « Oen Sujet » et

j'en passe, qui ajoute une touche

électronique à chaque chanson du

groupe. En fait, c'est un excellent

remix du précédant album que

nous offre le groupe. Il est possible

de se procurer les albums sur leur

MySpace. Personnellement, je les

ai écoutés et l'atmosphère n'est

pas identique comme en spectacle

live, mais ils sont doux, chaleureux

et même relaxants. Idéal pour

quelqu'un qui vit beaucoup de stress

dû aux montagnes de devoirs. Je

tiens à rappeler à tous et à toutes

que plusieurs spectacles uniques se

préparent au Looba grâce au Shift

de soir. Je vous garantis que vous ne

le regretterez pas.

Nicolas Lamarre-Moreau

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Arts et spectacles

OlivierDénommée

L’émergence musicaleà Drummondville!

avec

234 Hériot, Drummondville819-478-2109

S A I S O N H I V E R 2 0 1 2

Concerts à venir:

facebook.com/leshiftdesoir

11 fév:

15 fév:

14 mars:

21 mars:

4 avril:

18 avril:

2 mai:

SPÉCIAL ST-VALENTIN DU LABEL POULET NEIGE ::: ENTRÉE GRATUITE!avec des membres de Lac Estion (Mtl), Erewhon (Mtl) et plus!

POP-ROCK FRANCOPHONEMauves (Qc) et Le Grand Nord (Mtl)

CHANSON HUMORISTIQUELes Appendices (Mtl)

ROCKTwo Green Cats (Drummondville) et Shampouing (Qc)

HIPHOP + ÉLECTROMaxime Robin (Mtl), Liam (Mtl) et Téhu (Drummondville)

CHANSON + FOLKSamuele (Mtl) et Flavie (Mtl)

FOLK JAZZÉAlice & The Intellects (Mtl)

Musique livetous les mercredis

Image de fond: Concert de LaTourelle Orkestra, 12 octobre 2011, Looba Café

Le Shift de soir : la saison hivernale déjà bien entamée

Le projet de Mathieu-Jacques

Daneau, Le Shift de soir, se fait un

nom dans le paysage artistique

drummondvillois et cette lancée

n’arrêtera pas de l’hiver!

Le concert du mercredi 1er février au

Looba Café a été une belle occasion

pour faire des découvertes musicales

avec Blissa (funk francophone

montréalais) et la formation

drummondvilloise Dézuets d'Plingrés

(hiphop francophone). Cette soirée

a donné l’occasion aux personnes

présentes de se déhancher et de

se familiariser avec les nouveautés

musicales actuelles du Québec. Ce fut

un vif succès!

Mais le Shift de soir ne s’arrêtera

pas là. Il présentera de nombreux

autres spectacles dans les prochaines

semaines, dont un le samedi 11

février dès 21h30, qui est gratuit. Cet

événement spécial mettra en vedette

des artistes de l’étiquette Poulet

Neige qui promet de reprendre avec

ironie plusieurs classiques de l’amour.

Les chansons anglophones seront

souvent traduites mot à mot plus le

(dé)plaisir de vos oreilles. C’est à ne pas

manquer!

Ensuite, le mercredi 15 février

dès 20h, une soirée d’indie-rock

francophone sera présentée avec les

formations Le Grand Nord et Mauve.

Plus d’informations sont disponibles

au facebook.com/leshiftdesoir au

sujet de tous les shows à venir!

Amoureux de musique et férus de

nouveautés artistiques: venez voir

l'émergence musicale québécoise!

Cré

dit :

Mic

hel C

ham

berla

nd

Page 14: Journal étudiant Le Mouton Noir - édition de février 2012

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214Arts et spectaclesHERMANN HESSE

empêche d'avancer. Maintenant,

je vais vous décrire vaguement

quatre de mes quatre romans

préférés d'Hermann Hesse.

Demian : La vie d'Émil Sinclair est

racontée, de son enfance jusqu'au

début de l’âge adulte. Un de ses

amis s'appelle Demian. Ce nom

signifie démon ou voie intérieure.

Il est justement très mystérieux:

c'est comme s'il connaissait le

monde, comme s'il comprendrait

intimement son fonctionnement.

Il guidera Émil Sinclair par sa

sagesse, sa simplicité. C'est un

roman où la réalité est teintée

de magie et où les coïncidences

ne sont pas vraiment des

coïncidences. Émil vivra des

expériences qui le changeront

complètement ainsi que sa vision

du monde. Siddartha : C'est le

roman le plus vendu d'Hermann.

Il est influencé par le bouddhisme

(le nom du Bouddha était

Siddartha) et la sagesse orientale.

Hermann Hesse voulait créer la

vie fictive d'un homme aspirant à

l'illumination, le bonheur absolu.

Siddartha, dès sa naissance, a

une soif incessante de vérité.

Insatisfait chez les brahmanes,

une élite religieuse où il est né,

il part vivre avec les ascètes, des

hommes se privant de tout bien

matériel pour atteindre l'atman,

le vrai soi ou conscience pure.

Puis, il entend la sagesse d'un

Bouddha, une personne ayant

atteint l'illumination. Il finit même

Hermann Hesse est un auteur

allemand absolument génial qui

a vécu de 1877 à 1962. Il a été l’un

des rares Allemands à s'opposer

au régime nazi de la Deuxième

Guerre mondiale. Durant cette

période, des campagnes de

presse se dressaient contre lui,

car il était contre la guerre et

le nationalisme. On ne pouvait

même pas acheter certains de ses

livres. Les romans qu'il a écrits sont

des livres initiatiques cherchant à

comprendre l'humain et le monde

dans lequel il vit. Hermann Hesse

n’a su composer pas seulement

un livre grandiose à succès, mais

plusieurs : Peter Camenzind,

Knulp, Demian, Siddartha, Le loup

des steppes, Le jeu de perles de

verre, et d'autres encore. Tous ses

livres nous font entrer dans de très

beaux univers où l’on évolue avec

les personnages. Hermann est un

homme très profond et spirituel à

la recherche de vérité et de sens.

Tout cela transparait énormément

dans ses romans. Lorsque ses

personnages se remettent en

cause pour comprendre qui ils

sont vraiment, nous aussi on se

remet en question. Un thème

souvent abordé est la dualité qui

est lorsque deux aspects de nous

se contredisent. C'est important

de s'en rendre compte, car c'est

en chacun de nous, et cela nous

dans un village où il vit l'amour,

l’orgueil, l’argent et le sexe. Il

comprend que tout cela est vanité

et vit le restant de sa vie sur le

bord d'un fleuve où il apprend

beaucoup... Siddartha éveille une

quête de sens en nous. C'est un

indispensable pour quiconque

étant sérieusement à la recherche

du bonheur.

Le loup des steppes : Harry Haller

est confus et très malheureux.

Il n'aime pas le monde et ne

comprend pas pourquoi il est

en vie Il se voit comme un loup

solitaire, hostile à quiconque

l'approchant. Il boit de l’alcool

comme un trou pour oublier

sa douleur. Heureusement, il

rencontrera Hermine et Pablo,

qui lui feront faire un voyage

magique et incroyable dans son

inconscient. Je n'aurais jamais

cru possible que quelqu’un puisse

décrire aussi bien un voyage dans

l'intérieur de soi-même, de voir

en images son inconscient. Pour

couronner le tout, le roman est

aussi une méditation sur l'humour

cosmique. Le jeu de perles de

verre : Très différent de ses autres

livres, Le jeu de perles de verre

est très complexe et intellectuel.

C'est un essai de comprendre le

monde et de l'organiser, à travers

la vie fictive de Joseph Valet. Il

contient trois autobiographies

fictives de Joseph, ainsi que

quelques-uns de ses poèmes.

Physique, histoire, musique,

mathématiques, art, géographie,

chimie et autres sont comparés

dans le jeu intellectuel de perles

de verre. Ceux qui le pratiquent

cherchent à comprendre les

similitudes qui permettront de

remonter à l'essence du monde.

Parfois difficile à lire, ce livre en

vaut quand même largement la

peine.

Pour conclure, pour toutes

personnes un peu profondes,

qui se cherchent pour être plus

heureuses, les livres d'Hermann

Hesse sont de l'or.

Gabriel Beauchemin-Dauphinais

Le Mouton Noir

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CampusLa philo au collégial ? Oui !

que Stage en santé mentale ou

Le personnel et sa supervision.

Pourtant, la philo a, elle aussi, sa

part de concret.

Quoi qu’on en dise, réflexion et

remise en question ne sont pas

des synonymes de pelletage de

nuages. Réfléchir, c’est concret,

c’est déjà commencer à agir,

c’est prendre conscience d’un

problème, d’une réalité. Qu’on

soit étudiant fauché, employé

d’un ministère obscur dont

personne n’a jamais entendu

parler, commis au service à la

clientèle ou acteur dans une

troupe de théâtre expérimental,

être en mesure d’argumenter,

d’articuler sa pensée, mais surtout

de s’interroger et de douter de

l’efficacité, de l’aspect éthique

des décisions qui sont prises par

nos supérieurs, nos collègues

et nos représentants politiques

constituent des atouts sur

lesquels on ne devrait pas cracher

avec autant d’empressement.

Évidemment, philosopher

demande un peu plus de

concentration et de réflexion

qu’un épisode du Banquier. Sauf

que, réfléchir, à court et à long

terme, se révèle beaucoup plus

payant. Malheureusement, le

sens critique ne s’achète pas en

grand format chez Costco, pas

plus qu’il ne s’acquière en claquant

des doigts. Ça se développe, à la

sueur de nos fronts. Et si les cours

de philo ont quelque chose à nous

offrir, c’est bien une occasion

de s’asseoir pour douter et

s’interroger sur nos systèmes, sur

Pour la plupart des collégiens, la

philo, c’est le démon réincarné.

Il faut dire que c’est un cours qui

n’a pas la vie facile. Sa mauvaise

réputation le précède, lui colle

à la peau. Combien d’étudiants

viennent s’asseoir pour la

première fois dans un cours de

philo en étant persuadés qu’ils

s’apprêtent à vivre les deux pires

heures de leur existence ? Un peu

trop.

La philo est méconnue et, si

on prend souvent plaisir à la

malmener la veille des remises de

travaux, on la juge décidément

trop vite. Parce que c’est un

cours qui a une utilité indéniable

pour les futurs ingénieurs,

médecins et architectes comme

pour les enseignants, artistes et

psychologues de demain. Bon,

je vous l’accorde, ça ne saute

peut-être pas tout de suite aux

yeux. Philosophie et rationalité,

ça sonne un peu moins pratique

nos idéaux et sur nous, machines

extrêmement complexes que

nous sommes.

Oui, la philo a une utilité. Et

quand on lui laisse une chance,

on constante bien vite qu’elle ne

nous a jamais voulu que du bien

et qu’elle est là, non pas pour nous

faire pleurer en fin de session,

mais bien pour nous conférer

une liberté et une indépendance

d’esprit, pour nous empêcher de

nous laisser mener à la baguette

par le premier venu.

Stéphanie ProulxLe Mouton Noir

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216EnvironnementLa lutte au réchauffement planétaire?

que mon opinion a changé sur

le sujet. Si vous le voulez bien,

approfondissons la question.

Dans cette affirmation ci-dessus,

il y a 2 questions qu'on peut se

poser. La première étant : est-ce

que la planète se réchauffe, et la

deuxième, est-ce que le CO2 émis

par les humains est la cause? Pour

la première question, toutes les

études s'entendent pour dire que

la planète se réchauffe. En fait,

elle se réchauffe depuis les années

1810, soit du temps que Napoléon

était maître de l'Europe. En effet,

la Terre était dans ce qu'on appelle

une mini ère glacière. Depuis ce

temps, la température augmente.

Mais de combien la température

augmente? Les résultats varient

selon les études, mais il y a un

similitude. Selon une étude sortie

le 29 mars 2009 par le Professeur

Syun-Ichi Akasofu, fondateur

et l'ancien directeur du Centre

Internationnal de Recherche sur

l'Article, la température augmente

de faible 0,5°C/100 ans.

Le graphique (fig. 1) démontre

la variation de température

terrestre depuis 1880. Comme on

peut le constater, la courbe de la

température suis une trajectoire

sinusoïdale. La température

a atteint son apogée en 1998.

Depuis, la température ne fait

que diminuer. En fait, les cycles

Depuis plusieurs années, les

médias on dépeint une situation

climatique alarmante. Elle

décrète que la situation est

presque catastrophique et qu'il

faut réduire le réchauffement

planétaire, réchauffement fait par

l'homme dû au grande émission

de gaz a effet de serre comme le

CO2.

Depuis Noël, et après plusieurs

discussions avec des proches

sur le sujet, je dois admettre

Frédéric Murray

de température se font sur une

période de 60 ans. Les conclusions

du professeur Akasofu sont les

suivantes :

Un lent et faible réchauffement

linéaire dû à la sortie du précédent

petit âge glaciaire qui s'est achevé

vers 1800

• Des phases oscillantes

multidécennales résultant des

oscillations océaniques naturelles.

Alors, on peut constater qu'il y a

une augmentation mais très faible

de température, et que cette

dernière n'est pas aussi alarmante

que ce que les alarmistes

prétendent. En effet, on peut

même prédire qu'on entre dans

une période de refroidissement

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Environnementselon les cycles observés. De plus,

Dr Akasofu ne mentionne pas les

CO2 dans son étude.

NB que j'ai pris une étude, mais il

y en a plusieurs qui pointent dans

la même direction.

Deuxième question, est-ce que le

CO2 à rapport avec l'augmentation

de la température. Ce fait a été

mis de l'avant par Al Gore dans son

film et à amené à l'accord de Kyoto

pour la réduction de l'émission

de CO2 et la mise en place de la

bourse de carbone. Est-ce une

bonne idée de s'attaquer au CO2?

Allons voir se que la science dit de

cela.

En 2003, Klyashtorin et

Lyubushin ont sorti un étude ou

il mettait en relation le niveau de

CO2 expulsé dans l'atmosphère

par les énergies fossiles et la

température moyenne de la Terre.

Fait à noter que Klayshtorin est

chercheur à l'institut fédéral russe

de l'océanographie et Lyubushin

est professeur de prospection

géologique à l'Académie d'État

de Moscou, au département de

mathématiques avancées et de

modélisation mathématique. On

doit pouvoir lui faire confiance

pour ce qui est des statistiques.

Klyashtorin et Lyubushin ont

tout d'abord essayé de vérifier s'il

existait une corrélation statistique

(rigoureuse, c'est-à-dire au sens

mathématique du terme) entre

la consommation de carburants

de la planète (charbon, gaz et

fuels compris) avec les variations

de température enregistrées sur

la planète de 1861 à 2000. C'est-

à-dire depuis le début de l'ère

industrielle.

Voici le résultat : (fig. 2)

En noir, on peut voir la fluctuation

de la température et en gris on peut

voir le niveau de CO2 émis dans

l'atmosphère. On peut constater

qu’il n'y aucune corrélation en les

2. Alors, le CO2 doit avoir un effet

très mitigé sur la température

atmosphérique. Alors pourquoi

mettons-nous autant d'efforts

pour réduire le CO2, quand l'effet

sur la température n'est même

pas scientifiquement prouvable.

En effet, selon le Professeur Tim

Patterson, professeur en géologie

à l'Université Carleton d'Ottawa,

si on veut caractériser les gaz à

effet de serre dans l'atmosphère,

les gaz qui arriveraient en 1er 2e

3e et 4e place sont H20, et le CO2

serait en lointain 5e.

Alors la question est : pourquoi

y a-t-il un si grand creux

de connaissances entre les

politiciens qui font les politiques

et les scientifiques? Pourquoi

ces soi-disant scientifiques

Fig. 1

du réchauffement émettent

des opinions différentes que

la science et en quoi en on-t-

il à bénéficier. J'espère que cet

article va vous amener à être plus

sceptique envers les affirmations

écologistes et les médias en

général. N’oubliez pas, quand il

y a consensus, ce n'est pas de la

science!

NB: Je suis contre la pollution,

mais il faut admettre que le CO2

est peut-être la mauvaise cible

qu'on doit attaquer.

Fig. 2

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Pensées sur laSt-Valentin

mauvaises journées, des problèmes

avec la famille ou des difficultés

scolaires. C'est avec eux que l'on

passe les meilleurs moments à avoir

du plaisir, à rire et à s'amuser de

toutes les manières possibles. C'est la

journée idéale pour offrir à vos amis

des câlins gratuits, des messages de

paix et de bonheur, des sourires à

profusion, car après tout, cela ne vous

coûte absolument rien sauf un peu de

votre temps. Malgré le fait que chaque

être humain cherche le bonheur

en compagnie de l'être aimé, il est

particulièrement difficile de nos jours

d'être entièrement heureux avec une

personne de sexe opposé. Pourquoi

est-ce si compliqué? Pourquoi tant

d'acharnement?

Je dirais par ma simple opinion

qu'il s'agit principalement d'une

influence extérieure qui nous pousse

à choisir la personne de nos rêves

en nous basant sur des critères de

beauté que certaines personnes de

la haute société ont décidés autour

d'une table. Imaginons être autour

de cette table à travers un dialogue

fictif : « Comment pourrait-on,

messieurs les hauts dirigeants de

multinationales, vendre nos produits

de beauté fabriqués artificiellement à

la population entière? » « Très simple,

il nous suffit simplement de créer des

publicités qui incitent le public-cible

le plus influençable possible, c'est-

à-dire les jeunes femmes, pour leur

La St-Valentin approche à grands

pas, même qu'il est primordial de

nos jours de connaître l'amour le

plus tôt possible. En fait, cette quête

de l'âme sœur ou de l'âme « frère »

devient une priorité pour la majorité

des gens partout à travers le globe.

Cependant, pourquoi est-il essentiel

d'imposer ce besoin aux êtres

humains à travers d'innombrables

manières de toutes sortes telles que

la publicité qui influence les choix

de partenaires selon des critères

physiques et psychologiques précis.

Pourquoi se donner des critères?

Probablement pour augmenter nos

chances d'être heureux avec l'être

bien-aimé. Ce qui me chicote le plus

avec la fête de l'amour, c'est que

l'on oublie les véritables valeurs de

cette fête, à savoir que l'amour n'est

pas seulement le besoin de dire à la

compagne qu'on l'aime, mais c'est

aussi le plaisir de dire à nos amis à quel

point ils sont importants à nos yeux.

L'amitié est une forme d'amour

impossible à négliger, même qu'il

faut l'entretenir autant, si ce n'est pas

plus, que l'amour de sa vie. Les amis

seront toujours là lors des tracas, des

Nicolas Lamarre-Moreau

montrer qu'une belle femme doit

être absolument sexy, sans des kilos

en trop, être maquillée et valoriser

les atouts féminins qui excitent la

testostérone masculine. Ainsi, les

femmes seront courtisées et elles

seront fières de leur corps tout en

ayant acheté nos produits à des

prix ridiculement élevés, alors qu'il

nous en coûte dix fois moins cher

à produire. Tout est une question

de profits, même si cela amène à la

dégénérescence de la jeunesse. Avec

cela, nous serons immensément

riches ». « Mais que fait-on des

conséquences à long terme sur

l'impact d'une hypersexualisation des

jeunes? Que ferons-nous des valeurs

traditionnelles et religieuses? » «

Vous êtes démodé, cher collègue, il

suffit de vendre les mêmes produits

à un public de plus en plus jeune pour

qu'il soit sous notre contrôle de plus

en plus. C'est ainsi que nous serons

maîtres du capitalisme. Le peuple

existe pour acheter nos produits,

pas pour être riche, ce titre nous est

réservé à nous, hauts dirigeants des

grandes compagnies. Trinquons à la

plus grande stratégie de marketing

du contrôle qui soit, la mode

féminine! »

Bien sûr, je suis très conscient que

St-Valentin

la majorité des femmes se mettent

belles pour leur bien-être personnel,

pour être bien dans leur peau,

par choix, par plaisir et aussi pour

s'afficher en temps que femmes

libres, ce qui est totalement vrai et

j'en suis entièrement d'accord. Je n'ai

absolument rien contre les femmes

qui choisissent comment elles

s'habillent, car même les hommes

aujourd'hui sont très influencés par

la mode. Ce qui m'agace au plus

profond de mon être, c'est que l'on

ne met l'accent que sur le physique de

l'être humain. On ne consacre aucun

budget sur une beauté intérieure,

sur une recherche des sentiments

humains, car on ne peut rien vendre

pour cela. C'est ainsi que l'on ne

peut qu'être sous le contrôle du

capitalisme. La St-Valentin n'est qu'un

autre prétexte à ces compagnies

pour vendre plus. Résultat, on oublie

le véritable sens de l'amour que l'on

peut offrir simplement avec un gros

câlin plutôt que des chocolats ou des

fleurs. Oubliez l'argent par les temps

qui courent, elle est trop précieuse

pour l'offrir à des compagnies avares

qui ne pensent qu'à sucer nos poches

de tous vos dollars. Paix et amour

pour toutes les femmes qui sont bien

dans leur peau, maquillées ou non!

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Tim Minchinsuccès. Il cherchait un moyen de

faire rire avec ses paroles autant

vulgaires qu’approfondies sur des

sujets très poussés. C’est avec la

scène humoristique d’Australie qu’il

se démarquera principalement en

Angleterre où il s’est établi pour

donner plusieurs concerts à grande

échelle accompagné d'un orchestre

symphonique pour lui tout seul!

Il a entre autres joué au « Queen

Elizabeth Hall » ainsi qu’à « L’O2 »

qui sont des salles de spectacles

très réputées en Grande-Bretagne.

Certes, cet homme est

incroyablement fort pour faire

rimer des sujets chauds, par

exemple l’existence de Dieu dans

nos vies, les religions sont-elles si

sincères que ce que l’on dit? Les

sacs réutilisables, les chansons

pour endormir les enfants lorsqu’ils

se couchent, les vieilles querelles

entre les Juifs et les Musulmans,

les préjugés de toutes sortes,

C’est avec un grand plaisir

personnel que je vous partage

la personnalité de cet homme

complètement farfelu, drôle et

surtout maître de son instrument

à touches blanches et noires,

l’humoriste australien qui ne

mâche jamais ses mots, l’illustre

et savoureux Tim Minchin,

musicien talentueux ayant étudié à

l'Université d'Australie-Occidentale

ainsi qu'à la « Western Australian

Academy of Performing Arts ».

En 2002, celui-ci déménage à

Melbourne en Australie où il donne

son premier spectacle « one man

show » accompagné de son piano,

« Darkside » qui obtient un certain

Nicolas Lamarre-Moreau

sans oublier le plus important,

les folies de la sexualité. Bien sûr,

ce n’est qu’un simple résumé de

tous les thèmes qui concernent

ses chansons, mais il touche en

général Monsieur-Madame-Tout-

le-monde.

Ce n’est pas un humour destiné

pour tous, principalement aux

oreilles chastes et pures ainsi qu’aux

âmes sensibles, mais la combinaison

de la musique et de l’humour

(qui sont deux formes d’arts très

très très intéressantes) est si bien

agencée, si bien fusionnée l’un à

l’autre qu’il est difficile de ne pas

rire à chaudes larmes ou de ne pas

verser quelques pleurs tellement

il est drôle et émouvant à la fois.

Imaginez un fort accent australien

mélangé avec un anglais très riche

de vocabulaire inconnu et en prime,

une vitesse d’élocution si rapide

qu’il est très difficile pour quelqu’un

qui ne parle pas bien anglais de

bien comprendre le sens de ses

blagues. Je vous conseille donc

fortement d’imprimer ses chansons

Arts et spectacles« Thank You God », « Prejudice », «

The Fence », « Peace Anthem For

Palestine » ainsi que ma préférée «

Ten Foot Cock and a Few Hundred

Virgins ».

Avec ces chansons sous les yeux,

de la réécoute et de la patience, on

arrive à bien percevoir le deuxième

degré, et le plus beau dans tout

cela, c’est que vous pratiquez

votre anglais en même temps !

N’est-il pas merveilleux d’écouter

une vulgarité d’une autre langue

pour devenir plus intelligent et

plus cultivé par la suite? Bien sûr,

je plaisante, il ne dit pas que des

stupidités, c’est un homme qui va

jusqu’au fond des choses. C’est pour

cela qu’il peut être choquant : il

utilise la musique et l’humour pour

parler de sujets que personne n’ose

même penser de nos jours. Avec son

côté très divertissant et amusant, il

est recommandé par votre médecin

Dr. Lamort lors des périodes où vous

êtes plus déprimés, rongés par les

cafards, démoralisés par les travaux

scolaires. Une simple écoute de

ces chansons et vous sentez la vie

s’imprégner à l’intérieur de vous-

mêmes, car nous savons tous que le

rire est la source même du bonheur

et en plus il est contagieux! Partagez

cette belle découverte avec vos

amis, simplement en leur envoyant

le lien YouTube, tous les vidéos sont

là! Et vous n’avez aucune excuse,

vous pouvez même le regarder sur

vos téléphones intelligents. On peut

tout faire avec cela aujourd’hui. Ah

oui j’allais oublier, vous remarquerez

sa coupe de cheveux!

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220Divertissement

J’aurais même essayé de leur faire

peur avec mon sabre de cérémonie.

- Ah, elle est belle, ma planète,

maintenant ! Pendant qu’il me

parlait, je voyais le Super-viseur

regarder sans cesse à travers la large

vitre de son bureau.

- C’est une vitre unidirectionnelle.

D’ici, je peux tout voir sans que nos

commettants…

- …nos quoi ?

- …les gens dont nous devons nous

occuper puissent se rendre compte

que je les surveille.„

Justement, il venait de se lever

brusquement : alors qu’il discutait

avec un policier des frontières, une

femme venait de s’effondrer à terre.

À travers la vitre isolante, on ne

l’entendait pas. Mais c’est évident

qu’elle criait. Quelques policiers

l’avaient encerclée. Il était difficile de

dire s’ils la soutenaient, la retenaient,

la maintenaient. Elle ne se débattait

pas. Ses bras pendaient mollement.

Dès que le Superviseur arriva, le

chaos fut rem-placé par un semblant

de discipline. Il proféra quelques

ordres brefs. Et subitement,

comme par enchantement, le

policier qu’il avait placé aux pieds

de la dame présenta un nouveau-

né tout barbouillé. Des infirmiers ou

médecins accourus en toute hâte

se pré-sentèrent avec leur petite

mallette blanche ornée d’une croix

rouge. L’un s’empara du bébé en

criant : " Bienvenue aux Unis-États,

nouveau citoyen ! „ L’autre indiquait

Le retour du Petit prince (suite)- Toujours est-il que les grandes

personnes ont décidé de la coloniser.

Autrefois, il n’y avait de place que

pour contempler les couchers de

soleil. Et pour la maison de mon

mouton. Aujourd’hui, ils sont

tous là : un roi qui s’imagine tout

gérer, un financier qui n’arrête pas

de calculer, le businessman qui

brasse constamment des affaires,

un géographe ravi d’avoir tant

de travail et des tas de vaniteux

et d’alcooliques. " Tous ! Ils sont

tous là, et en grand nombre ! „ m’a

précisé le Superviseur. Bien sûr, ils

ont aussi ajouté quelques arracheurs

de baobab. Ils ont déraciné les roses

et bouché les tanières des renards.

Mais, surtout, les grandes personnes

ont instauré des polices partout :

dans les villes champignons qu’ils

ont fait pousser, sur les chemins de

campagne et, bien sûr, le long des

frontières. Toute personne qui veut

entrer ou sortir de ma planète doit

se conformer aux règles locales,

nationales et internationales.

- Je me répète, dit le petit homme

en noir (et c’est vrai qu’il se répétait

souvent !) Mais ce n’est pas sur ma

planète qu’une telle chose pourrait

arriver. Moi, au moins, je suis sûr de

toujours être chez moi ! Toi, tu es

devenu un apatride !

- Un quoi ?

- Oh ! Excuse-moi ! Je parle comme

les grandes personnes. Tu sais que,

autrefois, j’ai lu quelques-uns de

leurs livres. En mots très simples : tu

n’as plus de chez-toi.

- Mais tout le monde a un chez-soi!

Le Petit Prince raconte son retour

sur sa planète. Objet d’un contrôle

douanier, le pré-posé le réfère à son

supérieur et à ses investigations.

Le Petit Prince voulut continuer

son rapport. Il pensa demander

l’heure. Il se rappela que, sur cette

petite planète, la chose n’avait pas

le même sens que sur Terre. Il était

fatigué. Il s’endormit.

À son réveil, l’allumeur de réverbère

le veillait tout en travaillant :

- Mais, dis-moi, ta planète autrefois

n’était pas beaucoup plus grande

que la mienne ! Comment se fait-il

que tant de gens s’y soient installés?

et assez pour qu’il y ait une police des

frontières ?

- Je n’en sais rien, si ce n’est qu’elle

s’est mise à croître démesurément.

Si je la compare avec la vôtre, elle,

elle a encore rapetissé et tourne

encore plus vite qu’avant. Peut-être

que la mienne, au contraire, est

devenue beaucoup, beaucoup plus

grosse.

- Ah !

Le renard a son terrier, la rose son

bocal, le mouton sa cage qui lui tient

lieu de maison... Moi, j’avais une

planète qui était tout pour moi.

- Elle était tout pour toi. Mais

pas à toi. C’est le piège des mots.

Le stratagème que les grandes

personnes savent le mieux utiliser. Ils

ont des livres où il est écrit : ceci n’est

pas à lui, mais à untel. Ils ont des

colonnes où on peut lire : untel vaut

tant, son voisin pas grand-chose. Ils

ont des clôtures qui marquent les

emplacements où peuvent paître les

animaux et d’autres se construire les

grandes personnes. Regarde mon

réverbère : ça n’aurait aucun sens si

je le clôturais. Il ne peut y avoir aucun

autre bâtiment sur ma planète…

- Mais ça veut dire que tout est

faux ! Les hommes naissent libres

et égaux (le Supervi-seur me l’a

souvent répété, en ajoutant :" en

principe... „) Ah ! oui ! Les hommes

nais-sent libres et égaux, ça n’est pas

vrai ! C’est un mensonge !

- Exactement ! Et les frontières sont

l’incarnation la plus efficace de tous

ces principes.

- La plus efficace, mais pas la plus

élégante.

- Après ce que tu m’as raconté, je

n’ai aucune difficulté à le croire.

- Des fois, je me demande si

je n’aurais pas dû rester sur ma

planète. J’aurais demandé à ma rose

et à sa descendance d’attaquer de

ses épines les grandes personnes

colonisatri-ces. J’aurais demandé à

mon mouton de faire des petits et

de les repousser à coups de bélier.

Joseph A. Soltész Enseignant

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Divertissementaux policiers comment évacuer la

femme. Après avoir crié de douleurs

dans son corps, elle hurlait de toute

son âme.

- Mais, fit observer l’allumeur

de réverbère, tout à l’heure, tu

as affirmé qu’on ne pouvait pas

entendre à travers la vitre !

- Le Superviseur est sorti tellement

vite qu’il n’a même pas pensé à

refermer la porte et qu’il l’a laissée

ouverte ! Je me suis aussitôt enfui.

Mais je n’ai pu m’empêcher de jeter

un bref coup d’œil sur le spectacle,

si l’on peut appeler ça comme ça...

Le Superviseur avait traversé les

guérites avec le bébé et la personne

qui lui prodiguait les premiers soins.

Moi, j’avais le cœur brisé pour la

pauvre mère qui hurlait. Dans la

confusion générale, je m’approchai

d’elle, je lui pris la main et la serrai,

et je suivis le cortège de la civière

qu’on emmenait. À chaque pression

de mes doigts, elle soupirait au lieu

de crier et répétait ces phrases : "

Pourvu qu’ils le soignent bien ! „ " Il

est né sur le sol des Unis-États ! „ "

Il aura une meilleure vie que moi ! „

Quand elle tomba dans le coma, je

profitai d’une certaine panique pour

me faufiler comme je le pouvais.

Calmement, le long des couloirs, à

travers des portes, d’un bâtiment à

l’autre. Partout, il y avait des vitres

à travers lesquelles je pouvais tout

observer : interminables colonnes

de passagers avec des bébés dans

les bras, avec des paquets et surtout

beaucoup d’épuisement et de

découragement dans le regard. Dans

les deux sens : pour rentrer comme

pour sortir. Sans les vitres, j’aurais

presque pu les entendre souffler de

fatigue, haleter de soif ou grincer

d’impatience. Sur des comptoirs, les

policiers des frontières fouillaient les

bagages de certains. Avec dégoût

malgré leurs gants de latex. Les gens

essayaient de refaire leurs paquets

et leurs valises sans toujours réussir

à les refermer. Dans des isoloirs,

j’ai pu surprendre des fouilles. Les

gens se débattaient furtivement de

gêne ou de protestation. Pourquoi

l’administration avait-elle tous ces

droits à la frontière alors qu’ailleurs

elle ne peut se comporter ainsi

qu’avec ceux qui sont soupçonnés

d’être d’irrécupérables criminels ?

Le petit homme en noir haussa

les épaules pour montrer que

la question était bonne, mais la

réponse impossible.

- Je vis alors d’autres

amoncellements de gens, plus

indéfinis, parfois plus lâches, ou

au contraire plus compacts. Ils

attendaient impatiemment leurs

proches. Quand ils les apercevaient,

ils se mettaient à gesticuler sans

retenue. Puis ils leur sautaient dans

les bras et la plupart pleuraient. Petit

à petit, toutes ces scènes cessèrent :

manifestement, on n’était plus dans

les bâtiments de l’administration des

frontières. Et il régnait un calme à la

fois rassurant et inquiétant. Rendu

sur un terrain vague, surprise : mon

ami le serpent m’attendait. Il fit

quelque difficulté pour me rendre

service et m’envoyer de ma planète

vers une autre. La vôtre…

- La mienne ! Tu as bien fait !

- Mais on ne peut pas vivre à deux

ici ! C’est tout juste si j’ai réussi à faire

un somme !

- Mais nous serions libres.

- Non ! Nous serions prisonniers

l’un de l’autre. Je ne suis pas libre

de rentrer sur ma planète. Je ne

puis séjourner ici. Ni sur aucune des

autres planètes que j’ai visitées.

- Autrefois, dans un livre qui m’avait

été prêté, un chercheur affirmait

que les frontières, loin de séparer les

résidants, constituait le lieu privilégié

de leurs rencontres. À l’époque, j’ai

eu beaucoup de difficulté à le croire.

À entendre tes histoires, plus que

jamais.

C’est alors que le Petit Prince

se mit à penser à la seule grande

personne avec qui, à part l’allumeur

de réverbère, il avait tenu des

discussions sensées : l’aviateur du

désert. Il lui sembla entendre sa

voix un peu grosse, son rire un peu

moqueur, ses protestations pas

toujours habiles...

- Toi qui, dans le désert, m’as dit

tant de choses, qu’en penses-tu ?

Le Petit Prince s’entendit répondre:

- Je pense que tu dois argumenter

toi-même.

Il dressa la tête, regardant la planète

Terre. Elle avait un peu tourné.

La grosse lune claire du sombre

firmament présentait l’Afrique, le

continent de leur rencontre.

- Je pense que tu as raison.

J’aimerais juste pouvoir parler et

dire quelques mots à mes amis le

mouton et le renard ; consoler mon

amie la rose si elle vit encore ; boire

un peu d’eau au puits en plein désert;

et…

Les yeux levés vers le point du

désert, des mots et des phrases

qu’il ne connaissait pas lui venaient

toutes seules.

Probablement depuis les débuts,

l’humanité s’est développée avec

quelques maîtres et beaucoup

d’esclaves. Petit à petit, certains

sont devenus des serviteurs, parfois

plus savants et plus malins que leurs

seigneurs. Ils se sont mis à réfléchir, à

raisonner, à démontrer et, un jour, à

déclarer : les hommes naissent tous

libres et égaux. Certains, pour cette

idée, développèrent des thèses et

publièrent des ouvrages savants.

Comme les choses n’avançaient

pas assez vite, d’autres décidèrent

de faire la révolution. Pour qu’on

supprime les privilèges. Ils obtinrent

plus ou moins gain de cause : au

moins sur le papier, au moins dans

certains pays, au moins en principe

tous les êtres humains disposent des

mêmes droits...

- Ah non ! Ce n’est pas vrai !

- Qu’est-ce qui n’est pas vrai, petit

bonhomme ?

Suite au prochain numéro

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