Le petit mouton

noir au pays des rêves

Histoire présentée et composée par Nicolas Clément et Keven Boutin.

Il existe dans ce monde un endroit où vit, heureuse et gambadante, une horde de blancs moutons.

Chaque matin, tous et chacun se lèvent pour

observer la lune et les étoiles qui brillent

majestueusement.

Les jours de grand soleil, on

peut même apercevoir un

arc-en-ciel.

Chaque jour, tous s’entrainent pour le soir à venir.

En effet, ce sont les moutons que les gens comptent afin de s’endormir.

Ainsi, quand le soleil cède sa place à la lune, tous se dirigent vers la barrière de bois dorée.

À la queue leu leu, ils l’enjamberont.

Tous les moutons… sauf un!

Il était la risée de tous et on disait de lui qu’il

venait d’un pays lointain.

Il était maladroit

comme pas un et on le rejettait. On le croyait la

source de tous les cauchemars.

C’était le petit mouton noir!

Chaque jour, inlassablement, il allait voir le vieux

mouton sage, que l’on nommait Fisibule,

pour lui demander s’il pourrait prendre part

à la procession nocturne.

Mais à chaque jour, il faisait face à la même

réponse.

‘’Tu n’es pas prêt’’, lui disait Fisibule.

Et cela le rendait triste… il se sentait si

seul.

Après plusieurs années de refus, il prit la difficile

décision de quitter le pays des rêves.

C’en était assez, son coeur était morne malgré

les vives couleurs du ciel , des étoiles et de

l’arc-en-ciel.

Baluchon à l’épaule, il s’en allait, quand tout à

coup…

… Le tonerre gronda et un être rouge comme l’enfer au rire démoniaque surgit.

C’était un cauchemar!

Il y avait plusieurs années que cela n’était

pas survenu, et les moutons, affolés,

courraient dans toutes les directions.

Tous …

SAUF UN!

Notre petit mouton noir, le coeur vaillant,

fonça sur la bête et la propulsa

dans le gouffre, bien loin du pays

des rêves.

Le cauchemar n’était

plus.

…Et c’est dès lors que tout changea

pour notre petit mouton noir…

Après cette aventure, le ciel s’éclaircit à nouveau et tous les moutons hissèrent notre ami sur leurs épaules.

Même le vieux sage Fisibule ne se tenait plus sur sa cane: il chantait, dansait et sautait aussi haut que

n’importe quelle brebis!

Tous acclamèrent et remercièrent le petit mouton noir.

Ce soir là, la horde se dirigea avec plus d’entrain que jamais vers la barrière dorée.

Mais cette fois-ci, c’était notre petit ami qui dirigeait la troupe! Grâce à lui, bien des gens réussiraient à

paisiblement s’endormir .

FIN