8/13/2019 JOURNAL le peuple n33

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Journal du Parti de Gauche de la Vienne : cologie/ socialisme/ rpublique N33, Dcembre 2013

Le liberalismeContre la liberte

Bien entendu a permet de fairediversion par rapport aux mauxde notre socit : chmage, b-tonnage et exclusion. Le dbat propospar ces imbciles : nous devons avoir ledroit de faire nos courses le dimanche, ledroit de se payer une prostitue, le droitde payer une mre porteuse, etc...Ce quinous est montr comme une libert est enfait de l'ultra-libralisme, et ce qui est pr-sent comme du progrs social, est en faitl'abolition de toute limite morale, lgaleou physique face aux petits gosmes indi- viduels. Il convient donc de rappeler avecforce un principe de morale universellequi est valable quelles que soient ses prf-rences personnelles ou religieuses :laque,monothiste, droite, gauche, socialiste,anarchiste....La libert s'arrte l o

commence celle des autres. La libert de faire ses courses le dimanche,s'arrte l o commence la libert descaissires de se reposer. La libert d'aller voir les prostitues s'arrte l o com-mence celle d'une femme de vivre sans vendre son corps sans protection sociale.La libert d'entreprendre s'arrte l o

commence lalibert des tra- vailleurs de vivre et tra-vailler au pays sans voirdlocaliser sonentreprise, ou

sans dmnager tous les six mois. La libet de faire un enfant sarrte, l o com-mence la libert des femmes de ne pasdevenir une mre porteuse pour gagner sa vie. La libert de fumer un joint s'arrte, o commence celle des exclus de ne passe dtruire physiquement en se droguant,ou ds lors que cela nourrit la criminalitorganise.La libert de recourir la procration mdicalement assiste, s'arrte ds lorsqueles banques de spermes effectuent uneslection des donneurs sur des critresracistes (mme s'ils prfrent employer leterme gnotype ).La restriction et l'interdiction de certainefausses liberts pour quelques-uns,comme celle des bourgeois de disposercontre rmunration du corps d'une

femme, ou celle des patrons de disposerde salaris comme ils veulent est une condition ncessaire pour garantir les libertlmentaires de tous, donc mme unecondition pour garantir une socit liber-taire. Il est interdit d'interdire , ce vieuxslogan soixante-huitard, est dsormaisdevenu le slogan chri des ultra-librauxqui violent les droits du peuple. Si bienqu'il devient interdit d'interdire d'inter-dire. Pour dire les choses autrement, encitant le philosophe Miguel Benasayag : les bornes, c'est pas pour les gens bornce sont les non-possibles qui permettentles possibles .

ThomasSAHABI

Il y a des fois o vivre en retrait de la socit peut avoir du bon quand on voit le niveau de rflexion politique que le pouvoir et le

mdias, et ses philosophes mdiatiques comme Mme BADINTER, servent. Nous pourrions prfrer contempler des vraies pquerette que des arguments au ras des pquerettes, sur des sujets comme la

prostitution, le cannabis, etc...

Ils auront fait couler de lencre ces 510 000 euros,prix de vente de lancien thtre de Poitiers ! Lantre, dabord, noire de notre colre de voir ainsibrad pour le prix dun appartement en centre-ville,le symbole de ce que nous perdons en sacrifiantluvre dEdouard Lardillier :notre ide dune cul-ture construite dans le partage et la discussion, auservice de tous, sans cette mdiation commercialequon voudrait ncessaire !Celle des commentateurs,ensuite, interrogeant comme Mdiapart vient de lefaire, comme le Monde, un peu plus tt, la perti-nence dune telle transactionMais aussi celle des bradeurs eux-mmes, dans notresillage, nen finissant pas de refaire des calculs desurface, additionnant pour soustraire et finalementdiviser afin de dmontrer que ce nest pas si bonmarch que a et que les promoteurs se sont bienfaits avoir ! Celle dobservateurs locaux, enfin, ravis

de lide ingnieuse de comparer les prix des der-nires grandes acquisitions des btisseurs du PoitiersGrand Bourgeois qui transforment des archives enHtel 4 Etoiles, un grand magasin en logements deluxe avec ce dsormais fameux prix de vente : cestplus cher que tout le reste ! CQFD ! Le thtre estbien vendu, les poitevins nont rien perdu !Comment se fait-il que toute cette encre, finalement,nait dautre vertu sympathique que de ne rien effacerdu sentiment du prjudice subi ? Ils en ont dpensdes efforts pour minimiser la perte mais elle est l,patente, vive, blessure ouverte que les calculs dapo-thicaires ne combleront sous aucun de ces remblaisspcieux. Lancien thtre de Poitiers a un prix. Etseule sa conservation dans le domaine public peutpermettre den honorer le rglement.Vivant dans lesouvenir de tous, prsent dans les parcours denombre des citadins de Poitiers, absent aujourdhuiface aux besoins de beaucoup dautres, il vautbeaucoup plus que cette somme quungroupe de promoteurs sapprtent d-

bourser si nous ne les en empchons. Euxse rembourseront en 6 ans par les loyersperus des deux commerces existant aujour-dhui. Nous, habitants de cette ville, nenaurons jamais fini de compter ce qui nousmanque. Jacques Arfeuillre

Theatre : Minimiser la perte

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On a tellement crit sur le procs de Nuremberg que lon peutsinterroger srieusement sur la ncessit de publier ce nou- vel ouvrage. Cest vrai que la traduction est excellente, conservantla dynamique du style de lauteur, mais aprs tout, quapprend-onde nouveau sur la personnalit des chefs nazis emprisonns afin

dtre jugs ? Rudolf Hess est jug la limite de la folie, HermannGoering psychopathe prt craser nimporte qui pour faire pro-gresser sa carrire Qui ne sen doutait pas ? La description minu-tieuse de la prison montre que les cellules nont rien envier celles de bien de nos prisons. En fait, loriginalit rside dans labiographie de Douglas Kelley, psychiatre charg de suivre les pri-sonniers en discutant avec eux, rapportant aux autorits ce quilapprend, sachant quil faut viter tout suicide avant le droulementdu procs.Dis-moi, le comportement nazi, a sapprend ? Lun de ces prisonniers a retenu davantage son attention : Goering.Cette rencontre et le travail men orientent la vie de Kelley. Unequestion le hante dsormais : la psychologie du chef nazi est-elle siparticulire quelle lamne commettre les pires crimes ? Pour sonconfrre et concurrent Gustave Gilbert qui a lui aussi interrog lesprisonniers, il est vident quils ont tous un profil particulier qui ne

pouvait conduire qu une catastrophe. Pour Kelley, toute per-sonne place dans certaines conditions est capable de devenir uncriminel nazi. Et lon parle de la fameuse exprience de Milgramreprise il y a quelques annes dans Le jeu de la mort . Rappeloquil sagt denvoyer des dcharges lectriques de plus en plus

fortes une personne qui narrive pas rpondre des questionset simule la douleur. Cette problmatique rejoint la question de latorture durant la guerre dAlgrie. Combien ont tortur alors quinauraient jamais pens le faire un jour ? De toutes ses analyses,Kelley a tir une opinion pessimiste sur ltat de lopinion. Il par-court les tats-Unis expliquant que les ferments dune drive fas-ciste sont bien prsents : racisme, idologie dextrme-droite trsrpandue Il duque son fils ds son plus jeunege pouvoir se dfendre. Il se dmultiplie pourpoursuivre ses recherches dans diffrents do-maines. Alors quil est reconnu, lui-mme finit par

entrer dans une forme dautodestruction psycholo-gique. Il se suicide de manire thtrale au cyanuredevant sa famille, comme le fit Goering peu avantdtre pendu. Eh oui, nimporte qui pouvait donctre Goering, mais Kelley tait-il nimporte qui ? Laurent Chevrel

Nuremberg 1944-1946 : comment la rencontre dun psychiatre avec lun des pires nazis change une vie et rebles cartes de la rflexion sur le crime.

Le nazi et le psychiatre, Jack El-Hai

Ce fut d'abord Anne-Sophie Leclere,candidate soutenue par le FN Rethel (Ardennes) qui dclara

propos de la Garde des Sceaux dans unreportage diffus sur France 2 Je prfre lavoir dans un arbre aprs les branches quela voir au gouvernement . Pour faire bonnemesure, Mme Leclere avait mis sur sa paged'accueil d'un rseau social un photomon-tage montrant cte--cte Mme Taubira etun singe. Le FN a suspendu cette candidate

mais a trouv le moyen de menacer MmeTaubira de poursuites judiciaires quandcelle-ci a rpondu aux attaques de Leclere.Peu aprs, lors dun dplacement Angers,une personne parmi des opposants au ma-riage pour tous venus manifester a accueillila ministre au cri de des bananes pour la gueunon .Dernier pisode, le torchon d'extrmedroite Minute, associe nouveau les mots

de singe et de banane Mme Taubira. Le FNa jou les vierges effarouches, oubliant que J.M. LePen et Robert Mnard, candidat sou-tenu par le FN, se sont plusieurs reprisesexprims dans ce journal. Heureusement lesractions sincres d'indignation contre cespropos racistes sont nombreuses. Une pti-tion de soutien la ministre a ainsi rcolt100.000 signatures en quelques jours.

Combattre le FN

Il n'empche, cette multiplication de paroleset d'actes violents qui prosprent sur leterreau de l'extrme droite (n'oublions pasl'assassinat de Clment Mric) est un signeinquitant. Ceux qui ddiabolisent le FN enlui servant la soupe, et au premier chef bonnombre de mdias, ceux qui dressent desparallles abjects entre le FN et la gauchenon infode au PS ont une lourde respon-sabilit dans la banalisation des ides de

l'extrme droite.Le Parti de Gauche et le Front de Gauchetaient bien seuls pendant les campagnes dela prsidentielle et des lgislatives faire dela lutte contre le FN une de leurs priorits.Le PS, qui entendait tirer parti de la montedu FN pour faire un chantage au vote utileaux lections municipales et europennes,aurait t mieux inspir de nous suivre surle terrain du combat contre l'extrme droiteau lieu de s'en prendre aux Roms.

La lutte contre le racisme, l'antismitisme etl'extrme droite est au cur du combatpolitique du Parti de Gauche et du Front deGauche. Quoi que nous puissions reprocher la politique mene par le gouvernementauquel appartient Christiane Taubira, noussommes sans condition ses cts lors-qu'elle est insulte en raison de la couleurde sa peau.

CdricMulet-Marquis

Faut-il que les ides racistes aient ce point progress en France et que ceux qui les ptent se sentent ce point forts pour qu'une ministre de la Rpublique subisse par tro

fois en quelques semaines l'ignominie d'injures caractre ouvertement raciste

La Bete immonde repointe le groin

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Dallas, 22 novembre 1963, 12h30

Il faut bien reconnatre que dem-ble, il nest gure vident de faireson choix parmi les nombreuxouvrages dits loccasion des 50ans de lassassinat de Kennedy Dallas.Cest sans doute pour cela que jai com-menc par louvrage de Philippe Labro, On a tir sur le prsident . Labro, alors jeune journaliste au France Soir Lazareff

se trouve aux tats-Unis pour interviewerdes tudiants. Il rejoint Dallas au plus vite. Son propos relve surtout du tmoi-gnage, celui-ci tant dautant plus int-ressant quil connat bien les tats-Uniso il a fait ses tudes suprieures, et quildambule dans les locaux de la police deDallas durant les interrogatoires dOs- wald. Il ctoie Jack Ruby dont il sex-plique difficilement la prsence dans ceslieux. Son regret, ne pas avoir t pr-sent au moment o Ruby tua Oswald.Labro est trs clairement du ct de ceuxqui pensent quil ny eut quun tireurpour abattre Kennedy et que lacte deRuby relve dun hasard. Il trace un por-trait peu flatteur du procureur Garrison

hros de JFK dO. Stone, et dmolitson enqute. Le tout est agrment deportraits de Texans de la bonne socitet de trois conspirationnistes clbres,comprendre dindividus sympathiquesmais peu crdibles. Si lensemble estbien crit et agrable lire, il nen de-meure pas moins orient et donne lim-pression dtre mal ficel.Les historiens au travail Franois Carlier, auteur dun pav deplus de 700 pages, Elm Street. Lassassi-nat de Kennedy expliqu veut dmon-trer que les arguments des partisanscomportent tous une tendance ngligerles contre arguments. Ainsi personne napu prouver le trucage des fameuses pho-tos dOswald avec son fusil. Mieux, lesessais de tirs ont montr quOswald au-rait pu tirer les 3 coups de fusils quonlui impute dans la dure constate sur-place. Ses nombreuses rf-

rences constituent lintrt de cet ou- vrage.T. Lentz, auteur de Lassassinat de JKennedy, Histoire dun mystre dtat reste beaucoup plus prudent. Lhistorientrs connu pour ses travaux sur Napo-

lon Ier, notamment sur le prtenduempoisonnement de lempereur, dis-sque faits et thories de manire rigou-reuse. Louvrage est solide, bien structu-r, facile lire. Cest vrai que noussommes loin dun rcit daction, mais lesamateurs de sensations fortes ont toutmme droit aux photos du cadavre deKennedy. A noter un intressant passagesur lassassinat de Robert Kennedy, frrede John. Aucune synthse nexiste en

franais sur cette affaire qui comportenombre de zones dombre.Ce quil faut lire ? Vincent Quivy avec Qui na pas tu John Kennedy allie une informationsolide et un style dynamique. On a lim-pression de suivre soi-mme lenqutepas pas, de mener la rflexion aveclauteur. Bref, cest bon bouquin liredune traite.Parmi les revues, relevons le Ctait

lAmrique de Kennedy publi par lesrdactions de Paris-Match et de LHis-toire. Des textes solides avec un trs bonchoix dillustrations font de ce magazineune rfrence.

Laurent Chevrel

mmOire

Lassassinat du JF Kennedy est lorigine dune abondante littrature qui conteste ou appuie la version officielle sur ce qui devint une affaire dtat. Les publications ont

redoubl loccasion du cinquantenaire de lvnement. Quelques ides de lectures.

Appel a souscription- pour que vive votre journal favoriSinon y'aura pas de prochain numro

Nos ides sont gratuites, mais le papier est payant. Nous avons jusqu' prsent imprim le journal et distribu

gratuitement. Mais notre imprimeur, qui nous faisait un prix d'ami, a ferm. Maintenant, nous avons besoin de plus de sous pour prenniser la distribution papier de notre journal.Nous tenons au support papier, car il permet une lecture bien plus approfondie que le numrique, se partage, se conserve, se lit sans ordi, ou sert emballer le poisson.Nous n'avons pas de thtre Art Dco vendre. Nous n'avonspour seules ressources que les adhsions ou les dons de per-sonnes physiques. Vous pouvez adhrer au PG, nous en serionstrs contents, mais notre journal a une audience plus large(notamment les militants d'autres partis), et un chque d'adh-sion est encaiss nationalement, puis revient notre comit avecun dlai assez long (transparence financire oblige). Pour le

journal, il est plus intressant de percevoir des dons directs detoutes personnes physiques. Le prix de revient d'un exemplairede ce type est d'environ 0,25 euros. Avec un don modique de 25euros, c'est dj 100 journaux de tirs. Si les 800 lecteurs lisantce journal dcidaient tous de donner ne serait-ce que 3 euros paran, le tirage actuel pourrait tre assur. Si vous donnez plus cela

permettrait daugmenter notre tirage, le nombre de pages ou definancer d'autres actions militantes. Vous pouvez galement vousabonner pour un prix de 20 euros par an, mais le faites pas touscar nous n'avons pas suffisamment de petites mains pour en- voyer des centaines de courriers par mois. A moins que voussouhaitiez nous aider pour cela ou pour nous trouver des lieuxde diffusion (bistros, librairies, etc...) ce que nous ne refuserons

pas.Infos et dons adresser directement au Parti de Gauche de la Vienne (en chque ou en liquide) chez Jacques Arfeuillre au 16,rue de Maillochon 86000 Poitiers. Si vous le souhaitez, nousdiffuserons votre nom parmi la liste des donateurs

Merci par avance de votre soutien

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Telethon : c'est la charite qui se fout de l'hopital ! Jacques Testart contre le Tlthon. Jacques Testart est un scientifique comme on les aime. Pre scie

fique du premier bb prouvette franais, Amandine, en 1982, mais critique de sciences et des dreugnistes et marchandes de la procration mdicalement assiste ds les annes 1980, et auteur de nombreux ouvrages. Plus largement, il sintresse aux processus de dcisions dmocratiques dans la recherch

scientifique (confrences de citoyens), se posant en dfenseur ttu d'une science contenue dans les lim de la dignit humaine et de la dmocratie relle .Il est galement engag en tant que citoyen, proche d'u

Albert Jacquard, mais en plus provocateur et plus exprimentateur , revendiquant le droit la norecherche , par prcaution quand dautres scientifiques encouragent la fuite en avant technologique

Jacques Testart est contre le Tlthoncar depuis plus de 20 ans, : des pathologies, certes dramatiquesmais qui concernent fort heureuse-

ment assez peu de personnes (deux ou

trois fois moins que la seule trisomie 21 par exemple), mobilisent davantage la population et recueillent infiniment plus dargent que des maladies tout aussi ter-ribles et cent ou mille fois plus fr- quentes. Le Tlthon privatise la re-cherche publique car 100 millions d'eu-ros, ce que rapporte chaque anne le Tl-thon, reprsente le budget de fonctionne-ment de la recherche mdicale en France. [] s'il y a du Tlthon qui arrive dansces laboratoires, a oriente les travaux deces laboratoires, c'est dire qu'il y a uneconfiscation de l'outil de recherche pu-blique vers des finalits qui sont celles duTlthon. Alors il faudrait discuter de ces finalits, qui en discute ? .

De plus il finance certaines recherchesfortement contestables dont le DiagnosticPr-Implantatoire (DPI), qui est un trigntique de divers embryons fconds in vitro. L'glise catholique critique le DPI surses mmes arguments que pour l'avorte-ment, car ils considrent que l'embryonest une personne humaine et qu'on nepeut pas jeter des embryons . En parfaitathe de gauche, Jacques Testart se d-marque de ces arguments ractionnairesen disant que les embryons n'ont pas dedignit humaine car ce ne sont pas despersonnes. Mais qu'avec le dpistage gn-

tique, trier les embryons, c'est trier les trehumains qui vont venir et qui devraientavoir une dignit.

Si le DPI en restait faire, [] ce que fait dj le DPN (diagnostic prnatal) et que llimination de luf dans lprou-vette demeure justifie par les mmesconsidrant que linterruption mdicale

de grossesse, on ne pourrait voir dans le DPI, comme dans le DPN, que [] lvite-ment du pire [...]un embryon unique estinconvenant. L o le DPN ne concerne quun seul ftus dans la matrice, le DPIconsidre une population dembryons exutero, et recommande de vider les prou-vettes qui ne portent pas les meilleures promesses. [...] On sachemine insensible-ment vers le formatage des enfants et cest dans cette banalisation consensuelle de la slection comptitive que se cache lenouvel eugnisme, vritable mise en science et en fantasmes du no-libralisme. Le lien avec le Tlthon, toutsimplement : il contribue pour beaucoupaux recherches en faveur du DPI en aidantpresque tous les laboratoires de gn-tique.

D'autres raisons pour lesquelles nousboycottons. On peut aussi questionner la dmesure deces dons de 100 millions, comparables toutes les coupes budgtaires effectuesdans la sant publique, la recherche mdi-cale, l'assurance maladie. Comment accep-ter que la tlvision appelle aux dons pri- vs pour la recherche, avec l'appui desuper stars trs riches, quand elle fait dansle mme temps lapologie du dsengage-ment de l'tat dans la recherche ? Com-

ment peut-on en tant que gens ordinairesdonner de l'argent une opration decharit, sous linjonction de super stars

qui vont donner, dans le but de dfiscali-ser leur don et obtenir des rductionsd'impts. Car outre un bnfice sur leurimage, la participation au Tlthon leurpermet de bnficier d'une dduction66 %

de leur don (grce la loi de finances de1989, dite loi Coluche ), et de continuer marquer leur mpris pour l'impt. Alorsque de nombreux gens ordinaires donnentde l'argent aux associations, sans bnfi-cier de cette rduction, puisqu'ils ne sontpas imposables cause de leur faiblesrevenus.On nous dira Oui mais bon soyez pas si svres, c'est pas un crime de donner pourle Tlthon . Oui mais si beaucoup demilitants associatifs sont prts laisserplus d'un mois de salaire en dons divers :un amateur d'orgues et de vitraux encartau PG, ne donnera pas pour autant pas unseul centime au Denier de lglise Catho-lique qui finance la propagation du dis-cours papal contre la contraception. Nousnaiderons donc pas financer une cettemesse tlvisuelle qui n'est quune vasteopration de charit qui se fout de l'hpi-

tal public, suffisamment mis mal par lesbaisses de budget et les privatisations or-chestres par la droite, le PS, l'Union Euro-penne. Assurment, nous pouvons mieux utilisernotre gnrosit pour donner ailleurs :donner au collectif thtre de Poitierspour mener ses actions juridiques, donnerau Parti de Gauche pour financer ce jour-nal Le Peuple Citoyen , donnez lapresse indpendante qui souffre financi-rement !ThomasSAHABI

Textes lire : Le Vlo, le mur et le citoyen, d. Belin, 128 pp. 2006.Tlthon : Le plus cher cabaret du monde ! http://jacques.testart.free.fr/index.php?post/texte897 Le tlthon, l'vque et le citoyen http://jacques.testart.free.fr/index.php?post/texte746

8/13/2019 JOURNAL le peuple n33

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La premire guerre mondiale, ce sont neuf millions demorts, huit millions d'invalides, les boucheries de Verdunou du chemin des Dames, des pays dvasts, tout cela pourle plus grand bnfice des Krupp en Allemagne ou des Wendel enFrance. Anatole France dira On croit mourir pour la patrie, onmeurt pour les industriels .

Si l'exacerbation des sentiments nationalistes et la volont derevanche de la France aprs la perte de l'Alsace et la Moselle en1870 sont des causes importantes de la premire guerre mondiale,le choc d'imprialismes conomiques aux intrts contradictoiresen est une autre. L'Allemagne qui ne dispose pas d'un empirecolonial semblable ceux de la France ou du Royaume-Uni selance dans une politique d'expansion pour assurer des dbouchs son industrie. Elle s'implante dans les Balkans o elle s'oppose la Russie, en Turquie ce qui fche le Royaume-Uni. Elle tente uneincursion au Maroc o des escarmouches avec les forces franaisesfaillirent dgnrer en vritable guerre, dj, en 1905.

Au bellicisme de la plupart des dirigeants politiques en Europe cette poque, il aurait fallu opposer l'union des peuples pourempcher la tuerie. Mais cela ne sera pas, malgr les efforts decertains dont Jaurs. En 1912 l'Internationale Socialiste refused'appeler la grve gnrale en cas de dclaration de guerre et,sous prtexte de compromis, ne propose qu'un vague et ambigu

tous les moyens seront utiliss pour viter la guerre qui laissele champ toutes les interprtations. En 1913 le SPD vote encongrs qu'il n'y aura pas de grve gnrale en cas de guerre. Il yaura donc la guerre. Jaurs le sait et le dit mais il ne pourra empcher les socialistes franais de voter les crdits de guerre, aprsque les socialistes allemands en eurent fait autant.

Dans son discours du 07 novembre, Franois Hollande, qui seprtend socialiste, n'a pas voqu Jaurs. Il a fait un pangyriquesans nuance de Clmenceau, le va-t-en-guerre forcen. Clmen-ceau, qui fit tirer sur les grvistes et les manifestants ouvriers lorqu'il tait prsident du conseil entre 1906 et 1908. Clmenceauqui pourchassait les pacifistes et les soldats qui se rebellaientcontre les gnraux leur ordonnant d'aller se faire massacrer.Clmenceau enfin, qui faisait appel l'union sacre pendant laguerre pour faire taire ceux qui refusaient la boucherie, quandHollande dans son discours parle d'union nationale et de patrio-tisme.

L'histoire, dit-on, ne se rpte pas mais tendance bgayer.Comment ne pas tablir des liens entre l'Europe de 2013, avec serelations conomiques tendues l'extrme et la remonte desnationalismes, et l'Europe juste avant 1914 ? Soyons donc les fiehritiers de Jaurs : paix entre les peuples, guerre la finance !

Cdric Mulet-Marquis

C'est avec ce cri que s'ouvrait le journal l'Humanit, le pre- mier aot 1914, jour o la France allait dclarer la mobili- sation gnrale. Jean Jaurs avait t assassin la veille(son meurtrier, dans un climat frlant le dlire nationa-liste, sera acquitt en mars 1919). Il fallait tuer Jaurs pour que la guerre commence. Il fallait tuer celui qui disait le capitalisme porte en lui la guerre comme la nue portel'orage pour que se taise cette grande voix appelant ne pas cder la folie de la guerre.

Ils ont tue Jaures !bat

Z ro heure garantie !

Si la Grande-Bretagne peut se vanterd'avoir un taux de chmage des plusfaibles, il faut dnoncer dans ce r-sultat, le type de contrats le plus utilis dansle pays : les zero-hour contracts , ou con-trats zro-heure. De l'autre ct de laManche, on prne la flexibilit, mais enralit c'est la prcarit que favorisent cescontrats. En effet, les patrons ne sont pasobligs de fixer un temps de travail minimalet un salaire minimum, de ce fait les em-ploys doivent tre disponibles ds que l'on

a besoin d'eux, les entreprises ont le droitd'exiger de leurs employs qu'ils ne travail-lent que pour elles. Les employs ne peu- vent prvoir un budget prcis, ni un emploidu temps...Et comment organiser sa vie familiale ? Pou- voir avoir un toit sion n'a pas de salairefixe ? Ce type de contrat est en croissanteaugmentation, et c'est plus d'un million debritanniques qui est sous ce cadre. Les em-plois publics sont aussi concerns par cescontrats, et si on pouvait esprer compter

sur ltat, il faut finalement dnoncer aussiBuckhingham Palace qui s'y est mis sontour cet t en employant environ 350 sai-sonniers sous contrats zro heure, toutcomme la grande chane de cinma Cine- world ou laTate Gallery. Les gouvernementssont-ils donc prts tout pour gagner labataille des chiffres et des taux face leurshomologues ? Mme soumettre leurs ci-toyens des contrats prcaires inaccep-tables?

Camille Eprinchard

Un chmage qui baisse outre-manche ? Ils auraient la solution ? Attention ce que le modle britannique s'impose pas chez nous : le "Zro heure" est bien l'tape ultime de la "flexibilit".

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Journal du parti de Gauche de la Vienne , novembre 2013. Directeur de publication : Ren Pintureau . Rdacteurs : Jacques ArfeuCdric Mulet-Marquis, Laurent Chevrel, Thomas Sahabi . Maquette : Sverine Lenhard . Photos : Severine Lenhard 1000 exemplaires.Contact de la rdaction : jacques.arfeuillere@wanadoo.fr, http://86.lepartidegauche.fr/ Abonnement de soutien : 15 en chque lordre du Parti de gauche 86 adresser Jacques Arfeuillre, 16 rue Maillochon, 86 000 POITIERS. ISSN : 2116-3456

Soyons clairs, il ne s'agit pas de re-procher des artisans ou petitsagriculteurs de dfiler avec desouvriers, tant que leur revenus sont basssur du travail utile socialement et pas dela rente. Pour autant la FNSEA et le ME-

DEF Breton ne sont pas des petits pro-pritaires. La convergence entre gaullisteset communiste pendant la Rsistance taitncessaire pour chasser les nazis. Maisnous ne sommes plus en 1941, donc nousrefusons les propos d'extrmistes dedroite ou du centre qui prtendent faireune union sacre au nom de l'intrt na-tional de la France. En consquence, iln'est pas plus acceptable de rconcilier lesbretons exploiteurs et exploits dans lalutte contre l'cotaxe au nom d'un intrtsuprieur de la Bretagne. De plus, trerpublicain, c'est refuser les relents rgio-nalistes qui nous feraient soit adopter deslois gomtrie variable en fonction duterritoire, ou adopter une loi pour d-fendre les intrts particuliers d'une com-munaut ou d'une corporation. End'autres rgions et d'autres circonstances,il est sr et certain que la gauche ferait

bloc et refuserait clairement de manifesteren compagnie de Christine Boutin, quandbien-mme elle partagerait nos ides surl'abolition de la prostitution. Patrice Car- valho, dput PCF oppos au mariagehomosexuel, contre l'avis de son parti aclairement dsavou les manifs pourtous orchestres parla droite, et c'esttout son honneur. Il ne faut pas mlan-ger les torchons religieux intgristes, etles serviettes du socialisme humaniste.

Non cette cotaxe, mais oui uneautre cotaxe.

Les modalits de l'cotaxe proposes nesont pas acceptable. Nous devons con-damner le partenariat public priv autour

de cette taxe (autrement dit la collecte decette taxe par un percepteur priv et nonpar l'Etat). Nous pouvons reprocher sonefficacit, ses modalits, les exonrationsenvers les plus riches, et le fait que l'orien-tation de cette taxe soit mal dfinie. Nouspouvons aussi condamner la technologiedes portiques : golocalisation des ca-mions que l'on force quiper de GPSpour les suivre la trace. Technologie quipermettra sans grande difficult de passer l'chelle suprieure en traant les dpla-cements des particuliers. Alors qu'onpourrait tout simplement baser cette taxesur la base des consommations de carbu-rant des entreprises de transport.Mais sous prtexte que les modalits del'actuelle cotaxe ne sont pas terribles, ilne faut pas enterrer jamais le principed'une taxe spcifique sur des critres co-logiques, ou faire du protectionnisme

cologique (taxer les produits polluants l'importation). La prservation des res-sources naturelles et l'conomie d'nergiesont un enjeu de civilisation, qui va nces-siter d'importants investissements pourfinancer des transports en commun, desreconversions industrielles et agricole.Une taxation cologique pourrait toucherles plus pauvres ? Mais il est toujours pos-sible de choisir de taxer les propritairesde logements plutt que les locataires sur

des taxes lies au chauffage domestiques. Aussi, nous pouvons dire que l'essencen'est pas assez chre, si nous menons enmme temps une politique ambitieuse detransports en communs, de fret, de gratui-t dans les transports urbains, de baisse

du prix du train, ou de limitation du ton-nage des voitures individuelles et de leurpuissance.Oui, mettre en place des cotaxes, nesupprimera pas les usines ou levagespolluants, de la mme manire qu'unetaxe sur le capital ou sur les transactionsfinancires lgitime le capital et lesbanques prives. Et si nous comptonsuniquement sur ces taxes pour financerune politique de gauche, nous continue-rons de regretter, au nom de l'emploi,qu'une usine polluante ferme. Il faut donctrouver un systme d'impts et prlve-ments sociaux qui puisse fonctionner dansnotre socit actuelle mais galementdans une socit o nous ne serions plusobligs de produire des bagnoles et desbombes pour faire vivre les salaris. Nouspourrions comme le Rseau Salariat, toutmiser sur la cotisation sociale, et faire un

salaire socialis 100 %. Mais c'est tout unprogramme et il vaut mieux procder partapes. Une taxation sur critres colo-giques tablie justement, ainsi qu'unetaxation du capital, est une conditionpralable toute politique d'cologie etde justice sociale plus audacieuse quecelle du gouvernement.

Thomas SAHABI

Depuis novembre, on entend parler de bretons pas contents, coiffs d'un bonnerouge, brlant des portiques d'cotaxe, et ce serait parait-il une chance pour la

France , d'aprs Emmanuel Todd. Ces manifestations ont aussi bien regroup de partis de droite ou syndicats patronaux tel que FNSEA, MEDEF, plus surprenant,

NPA et d'autres encore dans un cte cte curieux avec des gros patrons.

Ecotaxe : les bonnets rouges nesont pas des bonnets phrygiens