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Que de belles choses ! http://paroissedemouvaux.free.fr Contact : 03 20 26 05 87 PAGE 8 A NOTER Fête des 3 clochers Retrouvailles en famille... «MERCI, PARDON, S’IL TE PLAÎT» Par le père Nicolas Tiberghien, curé M erci, pardon, s’il te plaît : ces simples mots qui sont à la base de l’éduca- tion et que les parents ne cessent de répéter à leurs enfants parce qu’ils ouvrent à la relation, ne devraient-ils pas aussi réguler les rapports entre adultes, et même s’inscrire dans le débat politique de notre pays ? Alors que se profile l’élection présidentielle en France, ce sont les évêques de France qui rap- pellent, dans une déclaration rendue publique en juin dernier, combien l’écoute, le respect, la prise en compte des arguments adverses sont constitutifs du bon fonctionnement de la démocratie. Les médias ont aussi une grande responsabilité pour aider les candidats à aller sereinement au cœur des questions. «Si nous voulons progres- ser dans les pratiques démocratiques, nous disent les évêques, nous devons développer dans la société un véritable débat qui échappe aux postures, aux «petites phrases» et aux ambitions personnelles. Le jeu médiatique, établi sur la mise en valeur excessive de la polémique et de la dénonciation, focalise l’atten- tion générale sur des conflits de personnes ou des ambitions particulières en négligeant les convictions et les propositions argumentées. Il fait apparaître les projets et les candidats comme un jeu de rôles dans lesquels les enjeux ne sont présentés que comme des prétextes. Il ne favorise pas la confrontation pacifique, mais en développant la violence verbale, il contribue à développer une sorte d’hystérie de la vie publique» 1 Ces paroles sont dures vis-à-vis des médias, mais elles s’adressent également à nous. La violence verbale qui empêche tout dialogue et toute réflexion ne concerne pas que les hommes politiques, elle est présente dans tous les secteurs de la vie publique, dans nos familles, entre amis, au travail... Si nous voulons améliorer la vie politique de notre pays, commençons donc par changer nos propres comportements en cherchant les paroles et les attitudes qui ouvrent à la relation et respectent l’autre dans sa différence. C’est alors qu’on se rend compte que ces petits mots «merci, par- don, s’il te plaît» ne sont pas que des mots d’enfants, ils sont les préalables à tout vrai débat politique. Bonne rentrée à tous ! 1. 2017, année électorale, quelques éléments de réflexion (déclaration du Conseil permanent de la conférence des évêques de France - Juin 2016). NUMÉRO 33 - SEPTEMBRE 2016 JOURNAL PAROISSIAL DE MOUVAUX SOMMAIRE 00273 / 2 EUROS PAGES 4-5 BERNARD LEFEVERE PAGE 2 - CONSTRUIRE LES PAROISSES DE DEMAIN - MARTIN GRAY PAGE 3 - CLOCHE VOYAGEUSE PAGES 4 ET 5 “LE DOSSIER” PAGE 7 - DEVENIR CHRÉTIEN - PARCOURS ALPHA PAGE 8 - MONSIEUR MOUVAUX - LE COIN DES ENFANTS Si nous voulons améliorer la vie politique de notre pays, commençons donc par changer nos propres comportements

JOURNAL PAROISSIAL DE MOUVAUX Que de belles …paroissedemouvaux.free.fr/.../file/Numero_33_-_Septembre_2016.pdf · La même année, il publie Au nom de tous les miens, un livre où

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Que de belles choses !

http://paroissedemouvaux.free.fr

Contact : 03 20 26 05 87

PAGE 8 A NOTER

Fête des 3 clochersRetrouvailles en famille...

«MERCI, PARDON, S’IL TE PLAÎT»Par le père Nicolas Tiberghien, curé

M erci, pardon, s’il te plaît : ces simples mots qui sont à la base de l’éduca-tion et que les parents ne cessent de répéter à leurs enfants parce qu’ils

ouvrent à la relation, ne devraient-ils pas aussi réguler les rapports entre adultes, et même

s’inscrire dans le débat politique de notre pays ?Alors que se profile l’élection présidentielle en France, ce sont les évêques de France qui rap-pellent, dans une déclaration rendue publique en juin dernier, combien l’écoute, le respect, la prise en compte des arguments adverses sont constitutifs du bon fonctionnement de la démocratie. Les médias ont aussi une grande responsabilité pour aider les candidats à aller sereinement au cœur des questions. «Si nous voulons progres-ser dans les pratiques démocratiques, nous disent les évêques, nous devons développer dans la société un véritable débat qui échappe aux postures, aux «petites phrases» et aux ambitions personnelles. Le jeu médiatique, établi sur la mise en valeur excessive de la polémique et de la dénonciation, focalise l’atten-tion générale sur des conflits de personnes ou des ambitions particulières en

négligeant les convictions et les propositions argumentées. Il fait apparaître les projets et les candidats comme un jeu de rôles dans lesquels les enjeux ne sont présentés que comme des prétextes. Il ne favorise pas la confrontation pacifique, mais en développant la violence verbale, il contribue à développer une sorte d’hystérie de la vie publique»1

Ces paroles sont dures vis-à-vis des médias, mais elles s’adressent également à nous. La violence verbale qui empêche tout dialogue et toute réflexion ne

concerne pas que les hommes politiques, elle est présente dans tous les secteurs de la vie publique, dans nos familles, entre amis, au travail... Si nous voulons améliorer la vie politique de notre pays,

commençons donc par changer nos propres comportements en cherchant les paroles et les attitudes qui ouvrent à la relation et respectent l’autre dans sa différence. C’est alors qu’on se rend compte que ces petits mots «merci, par-don, s’il te plaît» ne sont pas que des mots d’enfants, ils sont les préalables à tout vrai débat politique.

Bonne rentrée à tous !

1. 2017, année électorale, quelques éléments de réflexion (déclaration du Conseil permanent de la conférence des évêques de France - Juin 2016).

NUMÉRO 33 - SEPTEMBRE 2016

JOURNAL PAROISSIAL DE MOUVAUX

SOMMAIRE

0027

3 / 2

EUR

OS

PAGES 4-5

BE

RN

AR

D L

EF

EV

ER

E

PAGE 2 - CONSTRUIRE LES

PAROISSES DE DEMAIN

- MARTIN GRAY

PAGE 3- CLOCHE VOYAGEUSE

PAGES 4 ET 5“LE DOSSIER”

PAGE 7 - DEVENIR CHRÉTIEN

- PARCOURS ALPHA

PAGE 8 - MONSIEUR MOUVAUX

- LE COIN DES ENFANTS

Si nous voulons améliorer la vie politique de notre pays, commençons donc par changer nos propres comportements

2 ❚ SEPTEMBRE 2016

Concile provincial : un nouvel avenir pour les paroissesNos évêques à la rencontre du doyenné des Hauts de LysDeux cents personnes se sont rassemblées dans la joie, le mardi 24 mai dans l’église Notre-Dame de la Nativité de Linselles. Venues de Mouvaux, Roncq, Halluin, Bousbecque et Linselles, Comines et Wervicq, Bondues.

Les Équipes d’animation parois-siales (EAP) ont présenté à nos évêques leurs initiatives parois-siales qui font vivre la mission

dans la continuité du synode provincial. Construire les paroisses de demain, un beau défi, orienté vers la mission à la-quelle sont appelés tous les baptisés.Chaque paroisse a pu ainsi témoigner des initiatives prises pour répondre aux orientations du synode. L’une a rendu compte de l’accueil des jeunes migrants africains par une centaine de bénévoles, l’autre de l’accueil des réfugiés irakiens qui ont été une émulation formidable pour les paroisses. La solidarité intergé-nérationnelle et interculturelle a joué à fond. Les EAP ont montré leur créati-vité pour envisager de bâtir des assem-blées dominicales plus orientées vers les jeunes et les familles. Elles ont présenté quelques innovations comme la nomi-nation d’une coordinatrice paroissiale. Nos paroisses ont su faire vivre l’esprit synodal basé sur l’écoute et le respect de l’autre et ainsi envisager sereinement l’élaboration d’un projet paroissial.À l’issue de cette présentation, les inter-venants ont posé de nombreuses ques-tions en rapport avec les orientations du synode provincial, notamment sur l’approche des jeunes, l’adaptation de

la liturgie et la formation. Dans notre doyenné, un nouveau cycle de formation «Parcours saints Pierre et Paul», qui offre une catéchèse fondamentale pour tous les adultes sera bientôt proposée.Monseigneur Ulrich s’est dit heureux de découvrir les fruits de nos travaux synodaux, qui démontrent le grand dy-namisme et la participation joyeuse de notre doyenné depuis la publication des actes du synode.Pour vivre un vrai renouveau, nous dit-il, nous sommes invités à nous mettre à l’écoute de l’autre, et tous ensembles, à écouter ce que l’Esprit saint veut nous faire vivre. Rechercher une cohésion, quitte à abandonner quelque chose, ce qui compte, c’est l’annonce de l’Évan-gile !Pour chacun, c’est témoigner à tous de la joie d’être croyant. Combattre les visions sectaires et dépasser nos peurs.Le père Ulrich nous conseille de travail-ler par projet, en rencontrant d’autres personnes, en étant portés par les autres. Mais il faut aussi oser du neuf, pourvu que ce soit pour annoncer l’Évangile. Sans oublier de travailler en réseau avec les communautés de proximité, le doyenné, le diocèse...

Marguerite Leblanc

❚ S’ORIENTER VERS LA MISSION !

À la suite du pape François, le concile provincial souhaite que chaque baptisé soit appelé à prendre sa part et sa place dans la vie de l’Église. L’appel à la révision et au renouveau des paroisses doit donner des fruits pour que celles-ci soient encore plus proches des gens, qu’elles soient des lieux de communion vivante et de participation, et qu’elles s’orientent complètement vers la mission fonda-mentale d’annonce de l’Évangile.Le pape nous invite à aller vers les «périphéries existentielles» et à vivre en Église avec les personnes pauvres et marginalisées, à vivre en Église avec les jeunes, à vivre en Église avec les familles.La paroisse de Mouvaux a été inter-pellée par cette invitation à l’ouver-ture, sous différentes formes. En assemblée paroissiale, le 30 mars dernier et lors des conseils parois-siaux des 18 janvier et 18 mai, nom-breux sont ceux qui ont participé et enrichi de réflexions les orientations qui permettront, avec discernement, de bâtir un projet paroissial. L’objectif de ces processus participatifs permet de discerner les priorités mission-naires pour notre paroisse qui ne sont pas principalement l’organisa-tion ecclésiale.

Nous sommes donc tous invités à poursuivre ensemble nos réflexions pour la mise en œuvre des orienta-tions paroissiales. Nous y reviendrons lors d’une prochaine édition de Porte-voix. D’ici là, d’autres rendez-vous suivront...

Régis Desnoulez

DES CAMPS DE CONCENTRATION À LA DÉFENSE DE L’HUMANITÉ

Martin Gray : croire en la vie malgré toutMartin Gray est mort fin avril, à son domicile de Ciney, en Belgique, à la veille de son 94e anniversaire.

Né en 1922, combattant du ghetto de Varsovie, il fut arrêté et in-terné au camp de Treblinka. Cent

dix membres de sa famille périrent dans les camps de concentration, mais lui-même survécut à cette première tragédie. Capitaine dans l’armée russe, en 1947, il décide de démissionner pour partir vers les États-Unis, y fonde une société, ac-

quiert la nationalité américaine et épouse une jeune femme hollandaise en 1959. Ils ont quatre enfants, et viennent s’installer dans le sud-ouest de la France. Le des-tin frappe à nouveau, en 1970, lors d’un incendie de maquis où sa femme et ses quatre enfants trouvent la mort. Dix-huit ans plus tard, en leur mémoire, il crée la fondation Dina Gray «pour la préserva-tion de l’homme à travers son cadre de vie». La même année, il publie Au nom de tous les miens, un livre où il raconte comment il a surmonté ce drame, et où transparaît surtout son inépuisable force de vie, et son désir de se faire passeur d’espérance : «Avoir perdu toute ma fa-mille dans les horreurs de la guerre, puis ma femme et mes quatre enfants dans un incendie, je voulais donner un sens à leur mort, donner un sens à ma vie : c’est

cela qui m’a permis de survivre.» Lui qui a connu les plus grands malheurs n’a jamais cessé de croire en la vie : «L’homme est le plus beau miracle, on ne peut pas le séparer de l’univers.»Remarié deux fois, il a eu cinq autres enfants. Des nombreuses récompenses ponctuent une vie entière consacrée à la place de l’homme dans son environne-ment, à travers différentes fondations, et la publication de nombreux livres consa-crés à ce sujet.Parmi sa bibliographie, on peut citer entre autres : Le Livre de la vie (1973), Les Forces de la vie (1975), Vivre de-bout (1990), Au nom de tous les hommes (2004).

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SEPTEMBRE 2016 ❚ 3

Histoire de cloches... suitePorte-voix n° 30 de février 2016 affirmait que «Les cloches de Saint-Germain ne sont pas allées qu’à Rome !» L’auteur de l’article avait bien raison. Mais combien ignorent qu’une des cloches de Saint-Germain, qui avait échappé à la fonte de 1917, s’est envolée bien plus loin que Rome. «Alors, pour honorer la vérité, nous dit le père Carpentier, je me sens obligé de tout avouer.»

Il y a fort longtemps, un comité avait été créé à Mouvaux pour rédiger l’histoire de la paroisse, de l’église... de ses cloches, etc. Un petit livret avait même été édité.

J’étais alors au Nord-Cameroun. En rentrant en France en congé, ma mère me montra ce livret. Je le lus avec beaucoup d’intérêt. Mais arrivé au chapitre des cloches, je fus pris d’un éclat de rire... suivi d’un sentiment de culpa-bilité. En effet, on disait que l’église avait été dotée de quatre cloches : deux avaient été confisquées par les Allemands et rempla-cées plus tard par deux autres, la troisième était restée en place et une quatrième cloche avait disparu. On pensait que les Allemands l’avaient aussi emmenée.Non, cette cloche, ce ne sont pas les Allemands qui l’ont emportée, c’est moi ! Il faut que je l’avoue. Et voici dans quelles circonstances.En 1964, aussitôt après mon ordination sacer-dotale, je fus envoyé à Yagoua (Nord-Came-roun) chez les «Massa». Cette ethnie avait accueilli l’Évangile avec joie : nous avions plus de deux cents baptêmes d’adultes chaque année sans compter les petits enfants. Rome décida en 1967 de créer un diocèse à Yagoua. Or la mission où je me trouvais était un peu loin de la ville, on en profiterait donc pour créer une nouvelle paroisse en même temps.En 1968, je revins en congé. Je retrouvais Saint-Germain avec joie. L’abbé Caplier était le curé. J’eus l’occasion de témoigner à

Saint-Germain de ma vie missionnaire à Yagoua et de la création envisagée d’une nouvelle paroisse chez nous tant la mis-sion florissait.Or «mai 68» avait fait son œuvre, on s’en souvient. Une espèce de panique prit beaucoup de paroisses en France qui se débarrassèrent de pas mal d’objets de culte... L’abbé me dit un jour : «Tu veux une cloche ? Il y en a une derrière l’autel qui ne sert à rien...»Je la connaissais bien cette cloche. Elle rythma durant mon enfance, à chaque grand messe, les élévations du Corps et du Sang du Christ lors des grandes fêtes.

Un enfant de chœur tirait sur une ficelle et de derrière l’autel elle nous faisait entendre d’impressionnants dong-dong. C’était beau et pour nous, enfants, signe qu’un grand mys-tère était en train de se passer.Justement, cette année-là, une bienfaitrice donnait son héritage à ma mission de Ya-goua, et du coup, j’acceptais la proposition de l’abbé Caplier de récupérer la cloche. Embarquée au Havre, elle arriva à Douala et de là, fut acheminée jusqu’à Yagoua au Nord (1 800 kilomètres). En 1969, on commença les travaux de construction de l’évêché et un oblat fut nommé curé de la nouvelle paroisse placée sous le patronage de Saint-Paul. Il n’y avait pas d’église bien sûr. C’était la brousse ! Mais il y avait un gros arbre et la cloche y fut fixée au milieu d’une fourche, entre deux grosses branches. Elle sonna pour la première fois pour Noël 1969.Vingt-cinq ans plus tard environ, je lisais donc ce livret qui signalait la disparition de cette cloche. J’allais voir l’une des signa-taires du fascicule, habitant Mouvaux, et lui dit toute la vérité. Le comité qui avait ré-digé le livret me demanda donc de relever les inscriptions qui étaient sur la cloche (le nom de baptême, celui des donateurs et la date) et de prendre des photos. Dès mon re-tour au Cameroun et à mon premier voyage à Yagoua que j’avais quitté en 1985, je fis ce qui m’était demandé et j’envoyais le tout à la

dame à Mouvaux qui me remercia, disant que le comité avait été satisfait... et que la pa-roisse Saint-Paul pouvait garder la cloche. Ouf !L’histoire n’est pas finie ! La paroisse Saint-Paul grandit, une église y fut construite en 1970. En février 2015, je fus invité à présider le cinquantenaire de la paroisse de Dana déjà séparée depuis longtemps de Yagoua. Pas-sant à Saint-Paul, je constatais que la cloche n’était plus dans l’arbre. Je fis ma petite en-quête : la cloche avait été transférée dans un

secteur où les chrétiens étaient de plus en plus nombreux : le secteur de Zébé, premier vil-lage où je commençais la catéchèse en 1965.La cloche de Saint-Germain y appelle désor-mais les catéchumènes deux fois par semaine et toute la Communauté le dimanche. Façon pour Saint-Germain d’être missionnaire...Non vraiment ! Les cloches de Saint-Germain ne sont pas allées qu’à Rome !

François Carpentier Missionnaire oblat de Marie Immaculée

Pour comprendre la sonnerie des clochesElles nous accompagnent dans tous les moments importants de nos vies et, plus simplement, ponctuent les heures de nos journées. Mais, que nous disent-elles ?

Il existe diverses manières de sonner les cloches :

1. Le tintement des heuresLe tintement le plus répandu est un tintement par heure passée.L’angélus sonne trois fois trois coups avant le tintement horaire.Elle rappelle trois fois par jour l'importance de la dévotion à Marie. L'angélus est assez régulièrement associé à une volée de cloches, qui s'ensuit.Le tocsin est une sonnerie répétée et prolon-gée destinée à signaler un événement grave comme un incendie, une émeute ou une guerre.Le glas est une sonnerie de cloches annonçant le décès ou les funérailles d'une personne.

2. La voléeLa volée la plus connue est celle qui précède la messe. C'est ce qu'on appelle la volée ordi-naire. Une volée très connue est celle de Noël, qu'on appelle la volée de minuit.

3. Le carillonUn carillon est une série de cloches dispo-sées de manière à fournir une gamme plus ou moins étendue, se prêtant à l’exécution de mélodies complètes. Le carillon a d’abord été un ensemble de cloches suspendues, tintées avec un petit marteau à main.Le carillon à clavier manuel à coups de poing existe depuis 1510. Peu à peu se sont instal-lés dans les clochers les claviers à coups de poing en bois. Le carillon est une coutume bien ancrée et il n’y a pas de déclin dans les régions ou les pays. C’est une tradition en pleine forme !

Les nouvelles cloches de Notre-Dame de Paris, exposées avant leur installation en mars 2013.

4 ❚ SEPTEMBRE 2016

Et si on parlait de belles choses !Au hasard de nos réflexions, de nos regards, de nos rencontres, nous avons croisé de «belles choses» ; de ces choses gratuites, uniquement faîtes pour que le monde aille un peu mieux et que, tous, nous nous y sentions mieux. C'est le fil conducteur de ce dossier.

De l’inspiration naît l’actionFrédérique Bedos, journaliste, animatrice de TV et radio, a grandi avec dix-neuf autres enfants venus du monde entier dans une famille d’adoption de Roubaix. Elle retrace dans un livre La petite fille sur la balançoire son parcours d’enfant adopté et le chemin d’amour qui lui a permis de se reconstruire.

E lle révèle que là où on reçoit une bonne dose d’amour, les blessures ne vous écrasent pas. Même, celles-

ci vous permettent de nourrir de l’empa-thie pour les autres. Frédérique aime citer la phrase de saint Augustin : «La mesure de l’amour, c’est d’aimer sans mesure.» C’est dans cette espérance qu’est né le Projet Ima-gine. Consciente que tout est possible, même avec peu de moyens, Frédérique quitte le monde des médias habituels et fonde en 2010 le Projet Imagine. Au cœur de ce pro-jet, la réalisation des films de portraits de

«Héros anonymes, héros de l’amour», qui dans l’ombre, accomplissent au quotidien des actions remarquables au service des

autres. Pour Frédérique, il est temps d’aller à la rencontre de ces héros humbles, dont on ne parle jamais et qui ne se posent pas mille questions avant d’agir. Ils ont parfois repoussé les limites pour sauter dans le vide et aller à la conquête de territoires inconnus. Ces héros du Projet Imagine incarnent des valeurs d’engagement, de générosité et de dignité. Ils nous donnent envie de les incar-ner à notre tour. Les films sont financés ex-clusivement par des dons privés. Ils ont pour ambition d’encourager le plus grand nombre à bâtir ensemble un monde meilleur.

LA PENSÉE DE FRÉDÉRIQUE BEDOS«Nous vivons dans un monde d’images souvent anxiogènes. Confrontés quotidiennement à la peur, à la violence, au cynisme ambiant, nous sommes comme paralysés, et nous renonçons progressivement. On peut regretter ce phénomène. On peut aussi y résister. C’est la raison d’être du Projet Imagine. Le Projet Imagine est une ONG d’information qui veut, main dans la main avec les médias, faire prendre conscience de l’urgence à sauver non pas le monde mais plutôt la beauté du monde ! Car, a priori, le monde survivra. Mais dans quel état ? Là réside la vraie question...»

Le Souffle du Nord

L ’association “Le Souffle du Nord” veut fédérer les forces vives de notre région pour la promotion des richesses de la

solidarité déployée sur notre planète. Elle cherche à mettre en lumière les actions me-nées par les «Héros anonymes» du Projet Imagine. Le Souffle du Nord a décidé de soutenir de façon inédite le projet de l’ONG. Un bateau de course prendra le prochain dé-part du Vendée Globe, le 6 novembre 2016, pour un tour du monde. Ce voilier arborera un grand colibri, symbole du Projet Imagine. Le Dunkerquois Thomas Ruyant en sera le skipper. C’est le support idéal pour faire connaître et promouvoir le Projet Imagine et pour donner l’envie à chacun de s’engager, au travers de gestes simples pour les autres. Tous ceux qui partagent ces valeurs de soli-darité sont invités à participer à l’aventure, chacun à sa mesure. Les soutiens sont libres

et peuvent être aussi bien financiers que techniques ou humains.

■ http://fr.ulule.com/le-souffle-du-nord/

❚ LA LÉGENDE DU COLIBRI, SYMBOLE DE L’ONG PROJET IMAGINE

Alors qu’un feu dévore la forêt amazo-nienne, tous les animaux fuient. Tous, sauf le petit colibri, qui va chercher quelques gouttes d’eau dans son bec pour les verser sur le feu, puis recommence. Un tatou lui crie : «Que fais-tu colibri ? Tu n’arriveras pas à éteindre le feu à toi tout seul.» Et le colibri lui répond : «Je sais ! Mais moi au moins, j’aurai fait ma part.»

Des enfants à aimer...Madame Gamin, la maman adoptive de Frédérique Bedos, tenait une quincaillerie à Roubaix. En fondant une famille, elle avait l’intention d’avoir beaucoup d’enfants, et puis la vie en a décidé autrement...

Du coup, leur foyer se mit à accueillir des enfants venus de partout, de tous les âges : des enfants blessés par la

vie avec une enfance difficile, des enfants parfois très handicapés, rejetés par leur fa-mille. Elle et son mari adoptèrent une ving-taine d’enfants.J’ai eu l’immense chance de rencontrer cette maman adoptive. Il y a vingt-cinq ans, dans le cadre de la catéchèse à Mouvaux, nous faisions venir des témoins qui parlaient aux enfants du caté en CM1. Plusieurs années de suite, cette dame est venue raconter sa vie devant les enfants subjugués. La première chose qu’elle faisait en arrivant dans la salle de caté : elle se déchaussait et marchait pieds

nus pour être en contact direct avec le lieu qui l’accueillait, disait-elle.Ensuite, elle expliquait tout ce qui faisait sa vie : son travail au magasin, sa vie de famille pas ordinaire avec tous les enfants, petits et grands, qui remplissaient sa maison, et sur-tout l’immense foi qui l’animait ! C’est en-core aujourd’hui son carburant pour l’aider à aller de l’avant, elle rend grâce tous les jours au Seigneur de ce bonheur de vivre. Elle le remercie d’avoir mis ainsi sur son chemin, des enfants à aimer, qu’elle a ac-cueillis comme les siens.

M.-S. D.

Agir pour réduire le chômageL’association SNC (Solidarités nouvelles face au chômage) a été créée en 1985 sur une idée simple : chacun d’entre nous peut agir concrètement pour réduire le chômage. Com-ment ? En accompagnant de façon humaine et personnalisée les personnes en recherche d’emploi. Depuis 1991, SNC est présent à Mouvaux et c’est actuellement douze béné-voles qui accompagnent vingt personnes.

Deux principaux axes d’intervention :Une solidarité humaine en offrant un accom-pagnement personnalisé et gratuit par un bi-nôme de bénévoles, afin de soutenir les de-mandeurs dans leur parcours de retour vers l’emploi, par des rencontres régulières pour les aider à reprendre confiance. Écouter sans juger, redonner envie et aider à la définition d’un projet professionnel sont les bases de l’accompagnement.Une solidarité financière en créant et finan-çant des emplois solidaires grâce à ses dona-

teurs. Sous forme de CDD, ces emplois sont l’occasion de proposer un retour vers l’acti-vité, une requalification ou la validation d’un projet professionnel.Devenez accompagnateur, c’est une forme de bénévolat très souple et compatible avec une vie professionnelle et familiale bien remplie.Devenez créateur d’emploi en soutenant SNC par votre don, vous contribuez ainsi à la création d’emplois solidaires et vous béné-ficiez d’une déduction fiscale.SNC groupe de Mouvaux, premier étage du

bâtiment de l’ancienne mairie, permanence le jeudi de 9h à 12h – tél. : 03 20 76 27 32 – mail : [email protected]

SEPTEMBRE 2016 ❚ 5

Et si on parlait de belles choses !

14 ans... et heureux d'être bénévole !«Être bénévole chez Amitié-Partage1... c’est motivant, ça me rend joyeux !»

Porte-voix. William, comment es-tu devenu bénévole à Amitié-Partage ?William. Il y a 1 an et demi, j’avais 13 ans, j’avais des problèmes à l’école, le travail ce n’était pas vraiment «mon truc». Pour me faire prendre conscience des réalités de la vie, mes parents m’ont conseillé et envoyé passer quelques jours à Amitié-partage.J’ai aimé l’ambiance qui y régnait, la bonne entente et comme j’aime aider les gens, j’ai aussitôt demandé à y retourner. Ce que je fais dès que je le peux, le ven-dredi.Le matin, je participe à la distribution ali-mentaire et l’après-midi au rangement, à la paperasse.

On ne donne pas à tout le monde, on donne en fonction des revenus et pour un temps déterminé.Ceci suppose d’accueillir les personnes, de parler avec elles de leurs problèmes, de leurs besoins. Comme nous sommes trois bénévoles dans le même bureau, ce sont des discussions collectives auxquelles je participe.

En expliquant cela, tu parles souvent de «sourire» ?William. Oui, les bénéficiaires sont sou-vent souriants car contents de venir par-ler, de voir du monde. L’atmosphère est conviviale, parfois des jeux s’organisent !

Et quand quelqu’un semble triste, on es-saye de lui remonter le moral.C’est motivant pour eux de voir que des jeunes savent s’engager !J’aime discuter avec les bénéficiaires et les bénévoles, sur la famille, la société, la politique... J’aime ce changement d’envi-ronnement social !Tout cela me touche, aider les gens ça me touche et si j’ai un moment de tristesse, je me dis que mon problème est bien peu de choses à côté de ce que vivent les gens que

je rencontre, cela m’aide à avancer, c’est un moteur, je vais me dépasser, je vais y arriver !Je leur suis reconnaissant de ce qu’ils m’apportent et de m’être reconnaissants pour ce qu’apporte ma jeunesse.C’est motivant, ça me rend joyeux ! Chaque fois que je reviens, je suis content ! Je ne suis pas prêt d’arrêter !

■ 1. Amitié-Partage : Association roubaisienne d’accueil, d’écoute et d’entraide - 21 rue du Maréchal Foch, à Roubaix - 03 20 73 25 24

La Prière des MèresLa prière des mamans, un lieu source pour celles qui le désirent... Des groupes ouverts à toutes : se réunir pour prier.

Dans cent dix-huit pays à travers le monde, la Prière des Mères, c’est aujourd’hui des milliers

de groupes se réunissant régulièrement avec le soutien de dirigeants chrétiens de toutes confessions.Trois groupes de huit personnes, de Prière des mamans, existent sur la paroisse de Mouvaux. Quelques ma-mans, d’âges très divers, se retrouvent chaque semaine pour un temps privilé-gié avec le Seigneur : «Aidées d’un li-vret qui donne la trame de notre temps de prière, nous prions pour chacun de nos enfants et petits-enfants, notre conjoint, notre entourage et tous les enfants du monde.»C’est un «lieu source» où chacune peut

s’exprimer librement dans la prière et se laisser habiter par le Seigneur, sou-tenue par la prière des autres, durant environ ¾ d’heure. Les fruits de ces moments vécus ensemble sont la paix, la joie, la confiance et les nombreuses grâces reçues qui en découlent. Cha-

cune se sent portée par l’équipe, sou-tenue, protégée. Souvent des voies sans issues se débloquent : réconciliation avec un proche, reconversion profes-sionnelle, apaisement...Les groupes sont ouverts à toutes les mamans, quel que soit leur âge ou leur confession, habituées ou non à la pra-tique de la prière.Bienvenue à celles qui souhaitent nous rejoindre !Si vous souhaitez participer, ou pour plus d’infos, vous pouvez joindre :Amélie Tricart : 06 22 68 71 56Germaine Balay : 06 61 42 77 83Stéphanie Trochon : 06 14 27 04 31Et aussi le site de la prière des mères : http://www.prieredesmeres.com

BRÈVE À L’HÔPITAL

«J’AI DES BONS VOISINS...»Madame B. a 82 ans, elle est veuve depuis une dizaine d’années. Elle s’est cassé le col du fémur, et à la suite de sa convalescence dans une clinique de rééducation, se pose la question de sa sortie : va-t-elle retourner chez elle, alors qu’elle vit seule, ou devra-t-elle aller dans une maison de retraite, ses enfants n’habitant pas la région ?L’assistante sociale de l’établissement l’interroge et Madame B. répond spontanément : «Je préfère rentrer chez moi ! Vous savez, j’ai des bons voisins, ils m’aident beaucoup. Ils me font toutes mes courses et viennent me voir tous les jours. Ils sont plus jeunes que moi, mais on se connaît depuis longtemps ! Avec eux, je n’ai aucun souci, ils sont là et s’occupent bien de moi !»

M.-S. D.

Frédéric Lenoir : La puissance de la joie (Fayard, 2015) 18 eurosPlaisir, bonheur, joie... Autant de mots qui parlent d’émotions, d’états d’âme souvent fugaces, dont on ai-merait détenir les clefs plus intensé-ment. Frédéric Lenoir invite son lec-teur à les approcher en compagnie de Spinosa, Jésus ou Bergson, des philosophes bouddhistes ou chré-

tiens. Il propose un voyage, voyage à l’intérieur de soi d’abord, sur le chemin de ce qu’il appelle la «déliaison», pour apprendre à se défaire de ce qui empêche d’être réceptif à la joie, puis voyage vers les autres, vers la «reliaison» au monde et aux êtres, qui ouvre la porte à la «sagesse de la joie». On parcourt ce double chemin en sa com-pagnie, en termes simples et à l’aide d’exemples qu’il n’hésite pas à prendre dans sa propre expé-

rience. Il donne l’impression de poursuivre, en chapitres courts, une conversation à bâtons rom-pus, comme lors d’une promenade que l’on aurait envie de refaire plusieurs fois en sa compagnie, afin de mieux saisir tous les aperçus qu’il offre à notre regard. Pour atteindre la joie parfaite, la vraie «joie de vivre».

Muriel Tiberghien

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www.lille.catholique.fr6 ❚ SEPTEMBRE 2016

Nouveau prêtre

« Va servir et trouve ta joie dans l’amour »Rencontre avec Luc-Emmanuel Dupont, ordonné prêtre le 26 juin dernier à la cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille à Lille.Son parcours, sa vocation

Luc-Emmanuel a trente ans. Dernier d’une fratrie de six, il perd son père très jeune. À Paray-le-Monial, au cours de retraites spirituelles d’été en famille, il entend parler de l’amour de Jésus. Après des études secondaires à Lille, il fréquente la faculté de droit. Son projet professionnel est de devenir avocat. En quatrième année, il ressent un manque dans sa vie : le mariage ? Sa future profession ? Non, il s’agit d’autre chose : il veut connaître Dieu avec le cœur.Après une marche d’une semaine en groupe dans le dé-sert égyptien, il en a la certitude : « si je veux que le Sei-gneur soit dans ma vie, c’est maintenant ». Il rejoint alors un groupe de prière de la communauté de l’Emmanuel1. Il y côtoie des jeunes, des couples, des prêtres, des personnes consacrées. Il commence à prier. « Il m’était alors donné l’espace où avec Dieu, tout devenait possible ». Une vie simple l’attire. Luc-Emmanuel veut devenir prêtre et tout miser sur Dieu.Après une année de réflexion à Namur, il fait le choix de s’engager dans la communauté de l’Emmanuel tout en devenant prêtre du diocèse de Lille. Son souhait est de ser-

vir le Christ et l’Église dans sa mission « de rendre présent Dieu au cœur de toutes les réalités humaines ».

Sa mission

Sa vie va être marquée par une vie fraternelle avec deux autres prêtres2 à Villeneuve-d’Ascq, dans le même presby-tère. Ils partagent des temps de prière, des repas, ayant cha-cun une mission dans son domaine spécifique. Pour Luc-Emmanuel, c’est auprès des collégiens et lycéens, en tant qu’aumônier de Saint-Adrien, et des couples.

1. Communauté catholique internationale née en 1972, reconnue par

le Vatican. Elle rassemble des laïcs (mariés, célibataires ou consacrés)

et des prêtres.

2. Jean-Baptiste Masson et Arthur Wallaert

✔ Retrouvez les photos et la vidéo de cette ordination sur lille.catholique.fr

En trois mots…Pour caractériser ce que je pourrai être comme prêtre… C’est ce qu’on dit de moi :- Joie : apporter la joie au monde- Donner Dieu jusque dans les sacrements- Accompagner

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ÉGLISE CATHOLIQUE

Élections : quelques éléments de réflexionLe temps des campagnes électorales des can-didats aux élections présidentielle et législa-tives arrive. Les évêques de France3 proposent quelques repères de discernement.

«Les évêques ont le désir que la vie politique soit à la hau-teur des enjeux en cours. Le débat politique est réduit à quelques petites phrases ou postures personnelles. Les enjeux en question méritent davantage. (…) Les médias ont à être porteurs d’un véritable dialogue.» Ainsi s’est exprimé Mgr Olivier Ribadeau Dumas, Secrétaire géné-ral de la Conférence des évêques de France.

Voici quelques extraits choisis de la Déclaration du Conseil permanent :« Pour favoriser un véritable débat national, la cam-pagne électorale à venir devra éviter les risques de crispations identitaires tout en faisant droit au fait national : nos racines, notre culture, notre patrie avec son histoire, ses responsabilités et ses atouts, la place et l’importance du fait religieux et des religions. (…)

Trop souvent les critères mis en avant se limitent à envisager et exprimer les données économiques, comme si l’économie était le seul facteur de construc-tion de la qualité de la vie humaine, personnelle et collective. C’est donc vers une économie du par-tage que nous devons avancer, vers un partage

plus équitable du travail et des fruits du travail. (…)Ces progrès de la pratique démocratique vers une vie sociale paisible et plus fraternelle passent, par une meilleure qualité de l’éducation des jeunes. Cette amélioration passe surtout par une confiance à rétablir entre les familles et l’école.On ne peut pas espérer faire progresser la cohésion sociale en négligeant son tissu nourricier qui est la cohésion familiale. Les liens entre l’éclatement des familles, l’échec scolaire, la marginalisation des jeunes, parfois jusqu’à la délinquance, sont avérés, même si nous ne souhaitons pas le reconnaître. Les travaux du synode des évêques sur la famille, repris par le pape François dans l’exhortation apostolique Amoris laetitia (La joie de l’amour), rappellent com-bien une famille unie est une ressource pour l’avenir et une espérance pour le bien de tous.

Une volonté d’intégration [des migrants] ne peut se réaliser sans accompagnement des rup-tures culturelles. La seule recherche de solutions économiques est vouée à l’échec si rien n’est entre-pris pour la promotion culturelle, promotion d’une culture enracinée, qui donne ou redonne le sens d’une vie collective nationale.

Nous sommes bien conscients que la France, à elle seule, ne peut solutionner ces situations dramatiques. Nous ne pouvons contribuer à les soulager que dans

le cadre de la solidarité européenne. L’accueil serait aussi une illusion s’il ne s’accompagnait pas de véri-tables programmes de soutien dans les pays d’ori-gine des migrations : soutien économique et soutien politique. (…)

Pour celles et ceux qui ont foi en Dieu et qui vivent dans la communion au Christ, les difficultés que nous rencontrons ne sont pas un appel au renoncement. Au contraire, elles nous acculent à investir toutes nos capacités pour construire une société plus juste et plus respectueuse de chacun. Cela s’appelle l’espérance. »

Le 20 juin 2016

3. Plus précisément, le Conseil permanent de la Conférence des

évêques de France.

✔ Lire la déclaration complète sur lille.catholique.fr

À NOTER

CONCERTSJeudi 6 octobre à 20h. Groupe de pop louange « Glorious »Cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille Place Gilleson - Lille

PÈLERINAGE À TAIZÉ (LYCÉENS)Du 23 au 27 octobre. Plus de 1000 jeunes du diocèse y participent pour vivre au rythme de la communauté avec des milliers de jeunes !

Contact : [email protected]

ORDINATIONSDimanche 13 novembre de 15h30 à 19h30 : messe solennelle de clôture du Jubilé de la miséricorde et ordination de deux nouveaux prêtres, François Cos et David Sobrie.

Cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille Place Gilleson - Lille - www.cathedralelille.com

Déclaration en 7 points :

• Démocratie et société de violence• Pour un projet de société• Vers un pacte éducatif• Solidarité• Migrants• Europe• Écologie

SEPTEMBRE 2016 ❚ 7

LE CENTRE SPIRITUEL DU HAUTMONT, VOUS EN SORTIREZ GRANDI !

SEPTEMBRE

Jeudi 22 : «Vivre ici et maintenant dans la conscience de l’instant en pratiquant le Vittoz»Mardi 27 : «Au-delà de la menace, comment affronter l’avenir ?» – 19h30 à 22h. Conférence animée par Pierre Servent, consultant défense de France 2 et de BFM-TV, intervenant régulier dans «C dans l’air» sur France 5, ancien journaliste au journal La Croix.

OCTOBRE

Mardi 4 : «Discernement spirituel dans la vie quotidienne»Jeudi 6 : «Reg’Art» dialogue avec une œuvre.Mardi 11 : «Demain» soirée débat à partir de la projection du film de Cyril Dion et Mélanie Laurent.Mardi 11 : «Atelier Récréachant»Samedi 15 – Dimanche 16 : «Avec le MBTI, entrer en relation et collaborer intelligemment les uns avec les autres»Samedi 15 – Dimanche 16 : «Un week-end au cœur de notre famille»Mardi 18 : «Atelier pinceau et voix»

NOVEMBRE

Samedi 5 : «Fabrique de la laïcité et du vivre ensemble» – Se laisser inspirer par des expériences de terrain, mettre en pratique.Samedi 5 : «Atelier Prière et création artistique»Dimanche 6 : «Célibataires en marche... Joie d’être soi»Mercredi 9 : «Les blessures de la séparation et du divorce»Jeudi 17 : «La retraite, une étape de vie»Jeudi 17 : «Regard chrétien sur l’homosexualité» – 19h30 à 22h. Rencontre animée par Marie-Laure Lemaître, médecin et diplômée en théologie.Samedi 19 : «Les blessures de l’abandon dans l’enfance : devenir adulte malgré tout»Vendredi 25 – Dimanche 27 : «Solos en quête de sens»

Retrouvez l’ensemble de nos propositions sur notre site Internet : www.hautmont.org

Contact : Chloé René de Lalande – [email protected]él. : 03 20 26 09 61 – 31 rue Mirabeau – 59420 MouvauxPage FB : facebook.com/LeHautmont

CARNET PAROISSIAL

Baptêmes

AVRIL

Marceau Lacour, Mathias Wattel, Charlotte Vaneufville, Clara Dujardin, Jeanne Doremieux, Héloïse Danel, Éléonore Loiseau, Jean Baudoin, Paul Delmas, Rose Lecat-Brodhuis, Fantine Bouchez, Camille Catiau, Marceau Momgian, Raphaël Adem, Timéo Herrero, Timothé Delcroix, Victor Dehouck.

MAI

Théo Priollaud-Savey, Émilie Hamoudi, Louise Brzoszczyk, Abigaël Nivesse, Eliott Duthilleul, Ambre Duthilleul, Luce Lemoine, Romy Nobile.

JUIN

Éléonore Beuschart, Ombeline Caffier, Gabriel Zoetard, Héléna Vigin, Céleste Lienau, Marcel Gauchez, Gabriel Mulochot, Milo Debut-Salvati, Lily Debut-Salvati, Anissa Faille, Zélie Delobel, Anaëlle Avenet, Eléanna Avenet, Oscar Boquillon, Éloi Ricour, Octave Ricour, Brune Boey, Jacques Legrand, Pénélope Logez, Agathe Lefebvre, Amaury François, Antoine François, Clara d’Alia, Rémy et Mathilde Beugniez.

Mariages

AVRIL

Ségolène Prost et Pierre Fauquembergue, Gabriella Machado et Nathanaël Demeulemeester.

MAI

Cindy Glorieux et Christophe Verguet, Ségolène Delcour et Mathieu Lengrais, Marine Senez et Grégoire Sion.

JUIN

Ludivine Girard et Mickaël Baert, Laetitia Caucheteur et Vincent Labre.

Funérailles

AVRIL

Mme Jeanne Amant, née Alleene, 81 ans. M. François-Xavier Piat, 83 ans. M. Bernard Vernier, 89 ans. Mme Josiane Dubois, 77 ans. M. Léon Legay, 92 ans. Mme Annette Pollet, née glorieux, 95 ans. M. Jean-Lin Tiberghien, 64 ans. Mme Marie-Jeanne Malfait, née Piette, 87 ans.

MAI

Mme Apolline Lebeau, née Nincq, 92 ans. M. Marcel Caboche, 90 ans. M. Francis Leclercq, 83 ans. Mme Suzanne Liebart, née Defretin, 94 ans. Mme Arlette Catry, née Debruyne, 70 ans.

JUIN

M. Bernard Doyenette, 70 ans. Mme Marcelle Caulliez, née Boulanger, 94 ans. Mme Antoinette Leurent, née Petit, 91 ans. M. Jacques Decantère, 85 ans. Mme Mathilde Zigante, née Menard, 92 ans. M. Jacques Vignolle, 83 ans. M. Augustin Masquilier, 83 ans. M. Lucien Laflechelle, 95 ans. Mme Jocelyne Nollet, née Desbuquoy, 79 ans. Mme Marie-Christine Descamps.

PROCHAINE PARUTION : 23 novembre 2016

DATES DES RÉUNIONS D’INSCRIPTION DE CATÉ

Lundi 19 septembre : caté 2 et premières communions (à 20h15).Mardi 20 septembre : Éveil à la foi des CE1 (à 20h30).Mercredi 21 septembre : caté 1 (à 20h15).Jeudi 22 septembre : caté 3 (à 20h15).Lieu pour toutes ces réunions : salle paroissiale M. Leruste, derrière l’église Saint-Germain.

Le catéchisme est proposé à tous.

Si votre enfant souffre d’un handicap, il peut être pris en charge, quelque soit son âge, par la PCS (Pastorale catéchétique spécialisée) pour des parcours de catéchisme adaptés et également pour la préparation aux sacrements.Contacter Corine Bauvois au 06 75 28 37 50 - [email protected]

CONCERT D’ORGUEpar Hugues Huddlestone, organiste titulairede l’église Saint-Maurice des Champs à LilleDimanche 11 septembre à 16hen l’église Saint-Germain

❚ LA FOI EST UNE HISTOIRE PERSONNELLE ENTRE DIEU ET L’HOMME !

Le catéchuménat est un temps pour se préparer à deve-nir chrétien par les sacrements de l’initiation chrétienne : le baptême, la confirmation et l’eucharistie.Des chrétiens accompagnent, pas à pas, les adultes qui vivent déjà une conversion et qui souhaitent mettre en cohérence vie et foi. Ensemble, ils écoutent la Parole de Dieu, ils nouent des liens de foi et vivent en Église. Le cheminement est balisé d’étapes liturgiques qui struc-turent la conversion.Renseignements et inscriptions auprès du Service du catéchuménat des adultes :Karine Feret, 24 place de l’abbé Bonpain - 59250 Halluin06 60 72 49 [email protected]

Quel est le sens de notre vie ?Pour la 4e année consécutive, un parcours Alpha est pro-posé sur le doyenné à Linselles.Tous les renseignements sur le site de la paroisse : http://paroissedemouvaux.free.frRubrique : Services d'égliseSous-rubrique : Parcours Alpha

HUMOUR

NE JAMAIS SE FIER AUX APPARENCES !L’histoire se passe dans un monastère écossais occupé par des religieuses.La mère supérieure, âgée, est très malade et les sœurs, inquiètes, sont rassemblées autour de son lit, cherchant comment soulager ses douleurs. Une sœur se rappelle soudain que la mère supérieure, issue d’une famille de fermier, a toujours beaucoup aimé boire du lait.Une sœur part donc lui en préparer un verre, mais, poussée par un vieux réflexe écossais, y ajoute tout naturellement une rasade de whisky.La mère supérieure boit son verre avec délice et soudainement se sent beaucoup mieux.Elle dit alors aux sœurs rassemblées, comme si elle livrait son testament : «Ne vendez jamais cette vache !»

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8 ❚ SEPTEMBRE 2016

Rédigé par votre équipe locale avec la participation de l’OTPP – Président : père Xavier Bris - Rédacteur en chef : Bruno Roche, diacre – Textes et photos : droits réservésRédaction : 10 place de Gaulle – 59420 Mouvaux - Tél. 03 20 26 05 87 - Edité par Bayard Service Edition - Parc d’activité du Moulin - Allée Hélène Boucher BP 60090 - 59874 Wambrechies Cedex tél. 03 20 13 36 60 – fax 03 20 13 36 89 Directeur de la publication : Georges Sanerot - Secrétaire de rédaction : Franck Leloir - Maquette : Florence Dupond Régie publicitaire : Bayard Service Régie – tél. 03 20 13 36 70 – Imprimerie : DB Print - Halluin - Commission paritaire 68309 - Dépôt légal : 3e trimestre 2016

Monsieur Mouvaux…… se souvient de Jean Richmond, son ancien maire, un homme « compétent et responsable ».Maire de Mouvaux de 1971 à 1996, Monsieur Jean Richmond est dé-cédé à la fin du mois de juin à l’âge de 88 ans. À la tête de la gestion de la ville, il a contribué à développer consi-dérablement Mouvaux, faisant passer la commune du stade de village de la périphérie de Tourcoing à celui de ville appréciée de ses habitants.Grand amateur de sports depuis l’en-fance, il a mis ses compétences au service de la municipalité en tant que simple conseiller municipal puis comme adjoint aux Sports, poste où il a présidé à la construction de différentes salles dédiées aux activités sportives. Il exerça consécutivement cinq mandats de maire, et fut aussi vice-président de la communauté urbaine de Lille.Il a toujours refusé les honneurs, mais il a accepté en 2015 qu’en plein nou-veau quartier du cœur de ville une vaste salle multisports porte le nom d’espace Jean Richmond.

… a vu tomber une suspension du Sacré-CœurPetite frayeur pour Monsieur Mouvaux un samedi de juin, lors de la messe de 18h au Sacré-Cœur : un grand bruit de verre brisé a marqué la chute d’une des suspensions qui éclairent le chœur de l’église. Plus de peur que de mal : à la fin de la messe, quelques paroissiens scrutèrent le plafond, pour comprendre que le système de fixation avait lâché au niveau de l’ampoule, sans doute sous l’usure du temps. Dès le len-

demain, toutes les autres suspensions furent démontées pour éviter que l’in-cident ne se reproduise. L’ensemble des lampes disposées en triangle est resté en place pour éclairer le chœur. Faut-il désormais leur trouver un autre habillage ? Monsieur Mouvaux s’interroge…

… a visité la cathédrale Saint-BavonMonsieur Mouvaux a suivi l’atelier Bible qui, cette année, étudiait les textes de l’Apocalypse. Il a pris part à l’excursion

organisée par le groupe vers la cathédrale Saint-Bavon de Gand où est présenté au public le retable de l’Adoration de l’Agneau mystique, peint par les frères Van Eyck et achevé en 1432, interprétant la Jérusalem céleste. Une contemplation éclairée par les explications très argu-mentées d’une « étudiante » de la Catho dans le cours Art et religion. S’en suivit un déjeuner convivial dans un ancien atelier transformé en taverne, puis une visite du Gand historique. Une façon de mieux se connaître… à renouveler ! L’atelier Bible, très apprécié de ses partici-pants, reprendra ses activités en octobre : Monsieur Mou-vaux vous le recommande.

… déjeunera le dimanche 18 septembre à la fête de l’Automne des trois clochersUne belle journée en pers-pective où Monsieur Mou-vaux pourra prendre part à la rentrée des activités pa-roissiales après les longues

semaines de vacances. Au menu, entre autres : la messe célébrée à 11h, suivie d’un apéritif et d’une généreuse auberge espagnole qui, forte du succès et du grand espace de convivialité qu’elle a offert l’an dernier, renouvelle son appel… et compte sur les nombreux mets que Monsieur Mouvaux et ses amis ne manqueront pas de mitonner ! Une intrigante nouveauté : « l’élastivol », pour « ados » amateurs de frissons. Il n’oubliera pas non plus de vi-siter attentivement son grenier, en com-pagnie (ou pas…) de Madame Mouvaux, pour y dénicher des trésors à l’intention

du stand Brocante de nouveau présent cette année. Il les déposera au secrétariat paroissial jusqu’au 17 septembre, aux ho-raires habituels d’ouverture.

■ Contacter le 03 20 24 10 85

Tu as dû lire l’histoire de la cloche de Saint-Germain, que l’on croyait perdue...

Observe bien celles-ci : elles paraissent identiques. Pourtant la seconde n’est pas tout à fait pareille. Dix détails la différencient. À toi de les trouver !

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• SAINT-FRANÇOIS5, rue Pierre Prévost - 03 20 26 38 30

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Nicolas HumezAudioprothésiste diplômé d'Etat

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