Vendredi 11 mars 2016

Samedi 12

mars 2016

Paroisse Notre-Dame du Rosaire Saint–Maur-des-Fossés

JOURNÉE

DU

PARDON

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc 15, 1-3.11-32

En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »

Alors Jésus leur dit cette parabole : « Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père :‘Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.’ Et le père leur partagea ses biens. Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et

partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre.

Il avait tout dépensé, quand une grande fa-mine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays, qui l’envoya dans ses champs garder les porcs. Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien.

Alors il rentra en lui-même et se dit : ‘Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers.’

Il se leva et s’en alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le cou-vrit de baisers.

Le fils lui dit : ‘Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.’ Mais le père dit à ses serviteurs : ‘Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds, allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrou-vé.’ Et ils commencèrent à festoyer.

Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses. Appelant un des serviteurs, il s’informa de ce qui se passait. Celui-ci répondit : ‘Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.’ Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Son père sortit le supplier. Mais il répliqua à son père : ‘Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour fes-toyer avec mes amis. Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras !’

Le père répondit : ‘Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé ! »

Chant : Si j’avais commis tous les crimes chant composé sur un texte de Sainte Thérèse de Lisieux

Moi si j’avais commis, tous les crimes possibles, Je garderais toujours la même confiance, Car je sais bien que cette multitude d’offenses, N’est qu’une goutte d’eau dans un brasier ardent. (bis) Oui, j’ai besoin d’un cœur, tout brûlant de tendresse, Qui reste mon appui, et sans aucun retour, Qui aime tout en moi, et même ma faiblesse, Et ne me quitte pas, ni la nuit ni le jour. (bis) Non, je n’ai pu trouver, nulle autre créature, Qui m’aimât à ce point, et sans jamais mourir. Car il me faut un Dieu qui prenne ma nature, Qui devienne mon frère et qui puisse souffrir. Je ne sais que trop bien que toutes nos justices N’ont devant ton regard pas la moindre valeur ; Et pour donner du prix à tous mes sacrifices, Oui, je veux les jeter jusqu’en ton Divin Cœur. Non, Tu n’as pas trouvé créature sans tache Au milieu des éclairs Tu nous donnas ta loi, Et dans ton Cœur Sacré, ô Jésus, je me cache. Non, je ne tremble pas, car ma vertu c’est Toi.

Le sacrement de la réconciliation mode d’emploi

Découvrir ou redécouvrir le sacrement de réconciliation :

Se confesser n’est pas forcément facile. Il ne faudrait pas ajouter à cette démarche la crainte devant le rituel : Comment se présenter ? Comment cela se passe-t-il ? Y aurait-il des « formules » à dire ? Toute sorte de questions bien légitimes pour tous ceux qui découvrent ou redécouvrent ce sacrement.

Voici donc le déroulement « classique », de ce sacrement de la réconciliation, pour que la rencontre avec Dieu – ce qu’est tout sacrement – en soit encore plus simple, lumineuse et – mais oui ! – joyeuse. Comment aller du péché à la réconciliation ?

« Aimez-vous les uns les autres comme je vous aime ». Cette parole, ne pas vouloir l’entendre, ne pas vouloir la vivre, c’est être pécheur.

Car le péché est un manque d’amour.

Nous sommes libres, parfois nous n’utilisons pas cette liberté dans le sens de Dieu, nous sommes pécheurs. Le sacrement de réconciliation commence par une relecture de nos actes à la lumière de l’Evangile. Nous pouvons alors nous poser quelques questions (examen de conscience). Qu’est-ce que le pardon ?

Dieu accepte et respecte notre liberté. Au-delà de ce que nous pouvons faire, Il continue à nous aimer et à s’offrir à nous, Il nous pardonne. Jésus est mort et ressuscité ; Il est donc plus fort que la mort, plus fort que les petites morts que sont les péchés dans nos vies.

La Réconciliation est une démarche :

• C’est accepter ce que nous sommes et ce que nous avons fait. • C’est revenir vers Dieu, ce qui implique un regret. • C’est reconnaître ses péchés, pour les dépasser et réussir notre vie.

C’est chercher à s’améliorer avec l’aide de l’Esprit Saint et la volon-té ferme de ne plus pécher à l’avenir.

La rencontre avec le prêtre :

Pourquoi ?

Aller voir un prêtre, c’est se mettre en présence du Christ par son intermédiaire. Il portera sur vous le regard de Dieu. C’est une façon de signifier que vous voulez vous ouvrir à nouveau à Dieu, aux autres, à votre avenir… Que faire ? Que dire ?

Après vous être préparé sincèrement, vous allez voir le prêtre ; il est le représentant de Jésus Christ choisi par Lui pour vous pardonner vos péchés au nom de Dieu.

Vous pouvez vous présenter, lui dire votre prénom et quelques mots sur vous.

Vous faites le signe de la croix et vous pouvez dire : « Bénissez-moi mon Père, parce que j’ai péché ».

Ensuite vous dites ce que vous avez préparé (par écrit ou dans votre tête) ; si vous oubliez involontairement quelque chose, ce n’est pas grave : Dieu regarde le cœur et sait que le vôtre est déjà plein d’amour.

Le prêtre, pour vous donner le pardon de Dieu, vous dit : « Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit, je vous pardonne tous vos péchés ».

Vous répondez « Amen » (Je suis d’accord). Puis le prêtre vous envoie : « Allez en paix ».

N’oubliez pas de remercier Dieu pour son Pardon.

Examen de conscience

Toute l’Ecriture, dit saint Jacques, est comme un miroir dans lequel le croyant doit observer sa phy-sionomie calmement, sans hâte, pour se connaître vraiment « comme il est »

(Jc 1, 23-25)

« Père, donne-moi la part de fortune qui me revient » M’arrive-t-il de demander sans cesse aux mêmes personnes les mêmes services, comme si tout nous était dû ? Mon comportement est-il du consommateur passif ou de l’assisté ? Quelle responsabilité j’accepte d’exercer comme baptisé dans l’Eglise et dans le monde ? Que fais-je de mon héritage chrétien ? « Il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre ». Quel est l’usage de mes richesses ? Ma vie n’est-elle pas en désordre ? (Infidélité, pornographie, drogue …) Sais-je mettre des priorités dans mes activités ? Dieu a-t-il encore la première place ? « Alors le fils aîné se mit en colère et il refusait d’entrer ». Suis-je colérique ? Sais-je maîtriser mes réactions primaires ? Sais-je être patient comme Dieu est patient avec moi ? Quel respect ai-je pour ceux qui m’entourent ? Comment exercé-je le pouvoir qui m’est confié ? Je me crois supérieur aux autres ? Sais-je pardonner ? « Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. » Mes activités sont-elles animées par l’envie d’être remercié, honoré et remarqué ? Suis-je jaloux de la réussite des autres ? Suis-je calculateur ? « Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras ». Est-ce que je juge les autres sur leurs apparences ? « Tout ce qui est à moi est à toi », dit le père à son fils. Est-ce je donne du temps ou de l’attention à ceux qui m’entourent ? (conjoints, parents, amis, collègues…) Sais-je accueillir l’amour de Dieu dans ma vie ? Sais-je reconnaître les grâces que Dieu me donne ?

Extraits sur la miséricorde par le pape François

1. Le nom de Dieu est miséricorde conversation avec Andréa Tornielli ; Robert Laffont 2016

« Le message de Jésus est la miséri-corde. Pour moi je le dis humblement, c’est le message le plus fort du Sei-gneur » p.9 « Nous devons demander la grâce de ne jamais nous lasser de demander pardon, car Lui ne Se lasse jamais de pardonner » p.11 « Dieu ne pardonne pas avec un décret, mais avec une caresse » p.12 « Dieu nous attend les bras ouverts, il suffit de faire un pas vers Lui, comme le fils prodigue. Mais si nous n’avons pas la force d’accomplir cela, à cause de l’étendue de notre faiblesse, il faut avoir au moins le désir de le faire. » p.19

« La miséricorde c’est l’attitude divine qui consiste à ouvrir les bras, c’est Dieu qui se donne et qui accueille, qui Se penche pour pardonner. » p. 29 « La miséricorde est la carte d’identité de notre Dieu » p. 29 « Se confesser. C’est une façon d’être concret et authentique : se mettre face à la réalité en regardant une autre personne et non soi-même reflété dans un miroir » p. 44

« Le péché, c’est bien plus qu'une tache. Le péché est une blessure qui doit être soignée et pansée » p. 48 « Le cœur impur doit être détruit, afin que le cœur pur soit créé » p. 53

« Dieu nous attend, Il attend seulement que nous Lui accordions ce mi-nuscule rai de Lumière pour pouvoir agir en nous, avec Son pardon, avec Sa grâce. » p. 57 Conseil du pape François au pénitent : « qu il se laisse surprendre, éton-ner par Dieu. Pour qu'Il nous comble avec son infinie miséricorde, nous devons ressentir notre insuffisance, notre vide, notre misère. » p. 65

« L’Eglise n’est pas là pour condamner mais pour permettre la rencontre avec cet amour viscéral qui est la miséricorde de Dieu » p.74

« Dieu pardonne tout, Il offre une deuxième chance à tout le monde, Il répand Sa miséricorde sur tous ceux qui la demandent. C’est nous qui ne savons pas pardonner » p. 101

« Nous n’éprouvons plus le besoin de pardon et de miséricorde, nous nous justifions nous-mêmes, et justifions nos comportements » p.102 « …Si seulement nous levons notre regard, recroquevillé sur notre moi et sur nos blessures, et si nous laissons au moins un trait de lumière à sa grâce, Jésus accomplit des miracles… » p. 107 2. Misericordiae vultus (bulle d’indiction du jubilé extraordinaire de la miséricorde) Rome ; 2015

« Jésus-Christ est le vi-sage de la miséricorde du Père » § 1

« Face à la gravité du péché, Dieu répond par la plé-nitude du pardon » § 3

« La miséricorde sera toujours plus grande que le péché, et nul ne peut imposer une limite à l’amour de Dieu qui pardonne » § 3

« La miséricorde de Dieu n’est pas une idée abstraite mais une réalité concrète à travers laquelle Il révèle son amour comme celui d’un père et d’une mère qui se laissent émouvoir au plus profond d’eux-mêmes par leur fils. » § 6

« Le pardon est le moyen déposé dans nos mains fragiles pour atteindre la paix du cœur » § 9 « Comme le Père aime, ainsi aiment les enfants. Comme Il est miséricor-dieux, ainsi sommes-nous appelés à être miséricordieux les uns envers les autres » § 10

« Le temps est venu pour l’Eglise de retrouver la joyeuse annonce du par-don » § 10

« Le pardon est une force qui ressuscite en vie nouvelle et donne le cou-rage pour regarder l’avenir avec espérance » § 10

« Dans nos paroisses, les communau-tés, les associations et les mouve-ments, en bref, là où il y a des chré-tiens, chacun doit pouvoir trouver une oasis de miséricorde » § 12

« Voici le moment favorable pour changer de vie ! Voici le temps de se laisser toucher au cœur. Rester sur le chemin du mal n’est qu'illusion et tris-tesse. Dieu ne se lasse pas de tendre la main. » § 19

« Quand nous faisons l’expérience de la grâce qui nous transforme, nous faisons l’expérience du péché qui nous conditionne » § 22

Prières

Prière du pénitent

Père très bon, j’ai besoin de Toi, je compte sur Toi pour exister et pour vivre. En ton Fils Jésus, Tu m’as regardé et Tu m’as aimé. Je n’ai pas eu le courage de tout laisser et de le suivre, et mon cœur s’est rempli de tristesse. Mais Tu es plus fort que mon péché. Je crois en ta puissance sur ma vie, je crois que Tu peux me sauver comme je suis maintenant. Souviens-Toi de moi. Pardonne-moi ! Demander pardon Charles de Foucauld

Mon Dieu, pardon, pardon, pardon de ma tiédeur, pardon de ma lâcheté, pardon de ma dissipation, pardon de mon orgueil, pardon de mon attachement à ma volonté propre, pardon de ma faiblesse et de mon inconstance, pardon du désordre de mes pensées, pardon de me souvenir si peu, parfois, que je suis en votre Présence. Pardon, pardon, pardon de toutes mes fautes, de toutes les fautes de ma vie, et surtout de celles que j'ai commises depuis le commencement de ma conversion ! Vous qui pouvez transformer des pierres en enfants d'Abraham, Vous qui pouvez tout en moi, convertissez-moi, Seigneur.

Je confesse à Dieu

Je confesse à Dieu tout-puissant, Je reconnais devant mes frères, Que j'ai péché, en parole, Par action et par omission ; Oui, j'ai vraiment péché. C'est pourquoi je supplie la Vierge Marie, Les anges et tous les saints, Et vous aussi mes frères, De prier pour moi le Seigneur, notre Dieu. Actes de contrition

Mon Dieu, Mon Dieu, j'ai un très grand regret j'ai péché contre Toi de T’avoir offensé, et mes frères, parce que Tu es Mais près de Toi infiniment bon, se trouve le pardon. infiniment aimable, Accueille mon repentir et que le péché Te déplaît. et donne-moi la force Je prends la ferme résolution, de vivre selon avec le secours ton amour. de ta sainte grâce de ne plus T’offenser et de faire pénitence. Amen Je vous salue, Marie

Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

Paroisse Notre-Dame du Rosaire

Saint–Maur-des-Fossés

www.lerosairesaintmaur.org