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LES CLASSES D’ALPHABÉTISATION TRÈS PRISÉES 40.000 NOUVEAUX INSCRITS POUR LA RENTRÉE 20212022 l Les classes d’alphabétisation connaissent toujours le même engouement. En effet, et rien que pour la rentrée 2021-2022, plus de 40.000 personnes se sont inscrites dans les classes d’enseignement des adultes, à l’échelle nationale. JOURNÉE MONDIALE DES ENSEIGNANTS LE PrésidEnt tEbbounE saLuE LEs Efforts dEs EnsEignants dans L'éducation dEs jEunEs générations l Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a salué hier lundi les efforts des enseignants et professeurs dans l'éducation et la formation des jeunes générations qui constituent la richesse de la nation. Mardi 27 Safar 1443 - 5 Octobre 2021 - N° 122 : ISSN 1112-6167. www.entrenous.dz Prix :25 « La vérité est comme l’eau ; elle prend la forme du récipient qui la contient.» Ibn Khaldoun Quotidien national d'information ntrE nous P. 3 COMMUNICATION 140 ACCUSÉS DE RÉCEPTION DE DÉCLARATIONS DE SITES WEB REMIS LE 1 er SEMESTRE 2021 l Le ministre de la Communication, M. Ammar Belhimer, a annoncé la remise de plus de 140 accusés de réception de déclarations de sites électroniques durant le premier semestre de l’année 2021 afin de leur octroyer une attestation d’enregistrement. P. 16 P. 2 Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, en visite de travail, lundi, à Oran s’est montré "satisfait" de l’achèvement des travaux de réalisation du Village Méditerranéen, lieu d’hébergement des participants à la 19e édition des Jeux Méditerranéens (JM) prévus dans cette ville l’été prochain. P. 14 LORS DE SA VISITE À LA WILAYA D’ORAN E LE PREMIER MINISTRE SATISFAIT DES TRAVAUX DU VILLAGE MÉDITERRANÉEN 731 ENFANTS DÉCÉDÉS DES SUITES D’ACCIDENTS DE LA CIRCULATION EN 2021 l Quelque 371 décès d'enfants dans des accidents de la circulation ont été déplorés au cours de l'année scolaire 2020-2021, a fait savoir le Délégué national à la Sécurité routière, M. Mehris Abdelhak. P. 2 l 45 mds DA pour réaliser 35 opérations, annonce le Premier ministre l M. Aïmene Benabderrahmane ordonne de rattraper le retard des travaux du centre nautique l Le Premier ministre installe Mohamed Aziz Derouaz en qualité de commissaire de la 19 e édition jeux 01.qxp_Mise en page 1 04/10/2021 9:16 PM Page1

JOURNÉE MONDIALE DES ENSEIGNANTS LE PrésidEnt …

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LES CLASSES D’ALPHABÉTISATIONTRÈS PRISÉES

40.000 NOUVEAUXINSCRITS POUR

LA RENTRÉE 2021-2022l Les classes d’alphabétisationconnaissent toujours le mêmeengouement. En effet, et rien quepour la rentrée 2021-2022, plus de40.000 personnes se sont inscritesdans les classes d’enseignementdes adultes, à l’échelle nationale.

JOURNÉE MONDIALE DES ENSEIGNANTS

LE PrésidEnt tEbbounE saLuE LEs Efforts dEs EnsEignants dans L'éducationdEs jEunEs générationsl Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a salué hier lundi les efforts desenseignants et professeurs dans l'éducation et la formation des jeunes générations quiconstituent la richesse de la nation. 

Mardi 27 Safar 1443 - 5 Octobre 2021 - N° 122 : ISSN 1112-6167. www.entrenous.dz Prix :25

« La vérité est comme l’eau ; elle prend la forme du récipient qui la contient.» Ibn Khaldoun

Quotidien national d'informationntrE nous

P. 3

COMMUNICATION

140 ACCUSÉS DE RÉCEPTION DE DÉCLARATIONS DE SITES WEB

REMIS LE 1er SEMESTRE 2021l Le ministre de la Communication, M. AmmarBelhimer, a annoncé la remise de plus de 140 accusésde réception de déclarations de sites électroniquesdurant le premier semestre de l’année 2021 afin deleur octroyer une attestation d’enregistrement.

P. 16

P. 2

Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, en visite de travail, lundi, à Oran s’estmontré "satisfait" de l’achèvement des travaux de réalisation du Village Méditerranéen, lieu d’hébergement des

participants à la 19e édition des Jeux Méditerranéens (JM) prévus dans cette ville l’été prochain. P. 14

LORS DE SA VISITE À LA WILAYA D’ORAN

ELE PREMIER MINISTRE SATISFAIT

DES TRAVAUX DU VILLAGE MÉDITERRANÉEN

731 ENFANTS DÉCÉDÉS DES SUITES D’ACCIDENTS DE LA CIRCULATION EN 2021l Quelque 371 décès d'enfants dans des accidents de la circulation ont été déplorés au cours de l'année scolaire 2020-2021,a fait savoir le Délégué national à la Sécurité routière, M. Mehris Abdelhak.

P. 2

l 45 mds DA pourréaliser 35 opérations,annonce le Premierministre

l M. AïmeneBenabderrahmaneordonne de rattraper le retard des travauxdu centre nautique

l Le Premier ministreinstalle Mohamed AzizDerouaz en qualité decommissaire de la 19e

édition jeux

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2 ENTRE NOUSMardi 5 Octobre 2021

ACTUALITÉS NATIONALES

ENTRE NOUSQuotidien national d’information

Siège social

Maison de la Presse, 1, rue Bachir

Attar, Place du 1er Mai – Alger.

Tél. : 0557 47 75 21

[email protected]

IMPRESSIONSociété d’impression d’Alger

Sia (centre)

DISTRIBUTIONEurl Rocher du Faucon

Edité parEURL Rocher du Faucon

au capital 100.000 DA

Directeur de Publication

Nasser

Mouzaoui

Comité

de rédaction

Nasser Mouzaoui

Tania Hamadi

Nawal Bordji

Yousra Daly

Nordine Taleb

Pour toute publicité, s’adresser à l’Agence Nationale deCommunication d’Edition et de Publicité “ANEP”

ALGER : 1, avenue PasteurTél. : (021) 71 16 64 - (021) 73 71 28Fax : (021) 73.95.59 - (021) 73.99.19

Le chiffre fourni par le présidentde l’association algérienne d’al-phabétisation IQRA, prouve

que la lutte contre l’analphabétismeest toujours d’actualité et que les ré-sultats sont concrets. En 2020, il aété enregistré une portion de 8,71%de personnes analphabètes, selonles données de l’Office national d’al-phabétisation (ONAEA). « La majorité de ces 40 .000 per-

sonnes inscrites dans les classesd’alphabétisation sont des femmes.Elles seront prises en charge et dis-patchées ensuite sur plusieursclasses, avec des groupes de 10apprenants chacun. En applicationdu protocole sanitaire de préventionet de lutte contre la Covid-19 » ex-plique Hocine Khaldi, président del’association IQRA. L’Algérie s’estlancée, depuis de nombreuses an-

nées, dans une lutte contre l’anal-phabétisme. Mais, ce qui est remar-

quable c’est que depuis l’année2016, la stratégie adoptée dans ce

domaine donne de bons résultats,selon les déclarations du premierresponsable de l’office national d’al-phabétisation. L’ajout de Tamazight,dans ces cours s’est soldé par unerécompense, le prix UNESCO- RoiSejong en 2019. En reconnaissanceaux efforts consentis en matièred’alphabétisation des adultes avecl’utilisation de deux langues, l’arabeet le tamazight. Ce qu’il faut souli-gner c’est que la stratégie natio-nale, en matière d’alphabétisation,se fait avec plusieurs partenaires àsavoir, 13 départements ministé-riels, la société civile, 211 associa-tions locales, et 8 autres nationales.Tous ces efforts conjugués ontréussi un travail admirable et ontparticipé dans la baisse de l’anal-phabétisme. Depuis le lancementde cette stratégie, il a été recensé4.540.709 apprenants inscrits, dont87,07% sont des femmes.

Y.M

Par Yasmine Meddah

LES CLASSES D’ALPHABÉTISATION TRÈS PRISÉES

40.000 NOUVEAUX INSCRITS POUR LA RENTRÉE 2021-2022

Les classes d’alphabétisation connaissent toujours le même engouement. En effet, et rien que pour la rentrée 2021-2022, plusde 40.000 personnes se sont inscrites dans les classes d’enseignement des adultes, à l’échelle nationale.

LORS DE L’ANNÉE SCOLAIRE2020-2021

731 ENFANTS DÉCÉDÉS DES SUITES

ACCIDENTS DE LA CIRCULATIONQuelque 371 décès d'enfants dans des accidents de la cir-

culation ont été déplorés au cours de l'année scolaire 2020-2021, a fait savoir le Délégué national à la Sécurité routière,M. Mehris Abdelhak.

Durant l'année scolaire 2020-2021, les accidents de laroute "ont malheureusement tués 371 enfants au n iveau na-tional", a indiqué à la presse M. Mehris en marge du lance-ment d'une campagne nationale de sensibilisation pour laprotection des écoliers contre les accidents de la route, di-manche matin à l'école primaire "Omar Haida" à Dely Ibrahim(Alger), précisant que la Délégation nationale à la sécuritéroutière a décidé d'organiser cette campagne pour luttercontre ce fléau, "devenu un sérieux problème".

Organisée sous le slogan "Ensemble... pour protéger nosenfants contre les accidents de la route", cette campagne,qui durera jusqu'à la fin de l'année scolaire en cours, "vise àinculquer aux écoliers la culture de la sécurité routière", a-t-il ajouté. Cette initiative, organisée sous la supervision duMinistère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Amé-nagement du Territoire, cible la catégorie des enfants, en par-ticulier les écoliers, les conducteurs et les parents d'élèvesà travers un programme prévoyant des actions de communi-cation (spots, missions de télévision et de radio) et des ban-deroles et pancartes de sensibilisation devant les groupesscolaires. Des activités de proximité sont également au pro-gramme avec des cours-modèles sur l'éducation routière auprofit des élèves. Dans ce cadre, les organisateurs ontconsacré, aujourd'hui dimanche et demain lundi un coursmodèle unifié au niveau de toutes les écoles primaires dupays sur les grands principes de la sécurité routière.

Des ateliers éducatifs et récréatifs, des circuits deconduite pédagogique au niveau des écoles et des portes ou-vertes sur la sécurité routières sont également prévus à tra-vers les différentes wilayas. A citer, en outre, la consécrationd'un prêche de vendredi à la protection des enfants contreles accidents de la route. La Délégation nationale à la sécu-rité routière a lancé, toujours dans le même contexte, des ac-tivités numériques via ses sites officiels pour dispenser descours d'éducation routière en plus de la distribution de dé-pliants élaboré à cet effet, la vulgarisation de ses activités etl'organisation d'un concours de dessin pour enfants autourde ce thème. Sont associés à cette campagne, en plus dessecteurs de l'Education nationale, des Affaires religieuses etdes wakfs et de la Communication, le Commandement de laGendarmerie nationale, la Direction générale de la sûreté na-tionale (DGSN), la Direction générale de la protection civile,les Scouts musulmans algériens (SMA) et la société civile.

Les organisateurs œuvrent également à mettre la lumière,via les médias, sur le fléau des enfants victimes des acci-dents, et partant "charger" les organes concernés d'assurerla sécurité routière à proximité des écoles, en associant lasociété civile et la communauté éducative au lancement desactivités de la campagne.

APS

Algérie Télécom a an-noncé le lancement depromotions sur les rechar-gements par cartes Idoom4G LTE de plus de 2500DA avec des duréesd'abonnement allant de90 jours à 200 jours.En effet, à compter

d’hier lundi, le client d'Al-gérie Télécom, qui procé-dera au rechargement parcartes Idoom 4G LTE, bé-néficiera d'un bonus de150 Gigas sur la carte de

2500 DA avec cette fois-ciune durée de validité del'abonnement de 90 jourset de 300 Gigas de bonussur la carte 3500 DA quipourront être consomméssur une durée de 120jours, précise la mêmesource.Quant à la carte de

6500 DA, un bonus d'unTéra (1000 Gigas) seraaccordé pour une duréede validité de 200 jours,ajoute Algérie Télécom.

"Avec cette nouvellepromotion qui restera envigueur pendant 1 mois, leclient d'Algérie Télécomfera le plein de gigas pourles mois à venir", a-t-onfait valoir.Algérie Télécom invite,

pour plus d'informations, àconsulter son site webwww.at.dz, ou sa page of-ficielle Facebookhttps://www.facebook.com/AlgerieTelecom.

APS

DES PROMOTIONS POUR LES CARTES IDOOM

DES ABONNEMENTS ENTRE 90 ET 200 JOURS

PRENDRE EN CHARGE LES PRÉOCCUPATIONSSOCIO PROFESSIONNELLES DES AGENTS

POUR ASSURER DE MEILLEURES PRESTATIONSSÉCURITAIRES

Le Directeur général de la Sûreté natio-nale (DGSN), Farid Bencheikh, a effectuéune visite de travail aux Services de la Sû-reté de wilaya de Tizi Ouzou où il s'est en-quis de l'état de préparation des servicesopérationnels de la police, a indiqué uncommuniqué de la direction. Lors de cettevisite, qui s'inscrit dans le cadre de la miseen œuvre du plan d'action annuel de laDGSN et de la série des visites de travailqu'il effectue aux Sûretés de wilayas, M.Bencheikh a rencontré les cadres, les gra-dés, les agents et les assimilés à qui il a

donné des orientations "pour redoublerd'efforts sur le terrain pour atteindre un hautniveau de prestations sécuritaires, en veil-lant à garantir la sécurité du citoyen et àprotéger les biens", précise-t-on de mêmesource. Par ailleurs, le DGSN a donné "desinstructions fermes pour la prise en chargede toutes les préoccupations socioprofes-sionnelles des éléments de la Police pourleur permettre de s'acquitter de leurs mis-sions dans les meilleures conditions",conclut le communiqué.

APS

Deux mille deux cent soixante per-sonnes (2260) ont péri et vingt-deux-mille-dix-huit (22.018) autres ont été blesséesdans des accidents de la circulation surve-nus au niveau national au cours des huit(8) premiers mois de 2021, indique unbilan de la Délégation nationale à la sécu-rité routière (DNSR). Distribué dimancheà l'occasion du lancement d'une cam-pagne nationale de sensibilisation pourprémunir les enfants des accidents de laroute, le bilan de la DNSR fait état d'unehausse dans le nombre de décès de 386personnes par rapport à la même périodede l'année précédente, ajoutant que lenombre de blessés a atteint 22.018 soit

une hausse de 5171 cas par rapport aux 8premiers mois de l'année 2020. La DNSRa enregistré 16.320 accidents de la route,dont 11.845 survenus en zones urbaineset 4475 en zones rurales, selon le mêmedocument. Par tranche d'âge, le bilan faitcas de 148 morts parmi la catégorie desmoins de 5 ans, 131 victimes pour la caté-gorie 5 à 9 ans, 67 victimes pour les 10-14ans, et 158 morts âgés entre 15 et 18 ans.La DNSR a indiqué également que 257personnes âgées entre 20 et 24 ans onttrouvé la mort, 278 autres âgées de 25 à29 ans et 237 morts âgées entre 30 et 34ans durant les huit premiers mois de 2021.

APS

LE BILAN DES HUIT PREMIERS MOIS DE 2021 FAIT RESSORTIR

22.018 PERSONNES AU NIVEAU NATIONAL BLESSÉESDANS DES ACCIDENTS D LA CIRCULATION

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ACTUALITÉS NATIONALES

3ENTRE NOUSMardi 5 Octobre 2021

"Ala veille de la célébration de la Journéemondiale des enseignants (5 octobre),je présente mes vœux, les meilleurs,

aux enseignants et professeurs, femmes ethommes", a tweeté le Président Tebboune.

Le président de la République a tenu, à l'oc-casion de la rentrée scolaire, à saluer les effortsconsentis par ces enseignants et professeurs

dans le cadre de "l'accomplissement de leurnoble mission d'éducation et de formation desjeunes générations, nos filles et nos garçons, quiconstituent la richesse de la nation et les bâtis-seurs de l'Algérie de demain, une Algérie fidèle ànotre glorieuse histoire".

APS

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a salué hier lundiles efforts des enseignants et professeurs dans l'éducation et la formationdes jeunes générations qui constituent la richesse de la nation.

PROPOS DU PRÉSIDENT FRANÇAISL'ALGÉRIE NE SAURAIT ÊTRE AFFECTÉE PAR DES DÉCLARATIONS ATTENTANT À SON HISTOIRE, DÉCLARE AÏMENE

BENABDERRAHMANELe Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a

affirmé, lundi à Oran, que l'Algérie ne saurait être affectée par des déclarationsqui tentent de porter atteinte à son histoire et à ses racines.

En marge de sa visite d'inspection dans la wilaya d'Oran dans le cadre despréparatifs des Jeux méditerranéens 2022, le Premier ministre, ministre des Fi-nances, a ajouté dans ce sens que les dernières déclarations du président fran-çais, Emmanuel Macron, sur l'histoire de l'Algérie "sont inacceptables".

"Nous n'accepterons jamais ce genre de déclarations, car l'Algérie est unpeuple et une nation debout ayant marqué l'Histoire. Il suffit de se référer àImedghassen, Massinissa et l'Emir Abdelkader", a souligné. M. Benabderrah-mane.

Le Premier ministre, ministre des Finances est accompagné d'une impor-tante délégation ministérielle composée des ministres de Travaux publics,Kamel Nasri, des Transports, Aïssa Bekkaï, de la Jeunesse et des Sports, Ab-derezak Sebgag, et de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Mohamed TarekBelaribi.

APS

LES PROPOS DU PRÉSIDENT FRANÇAIS SONT"AHURISSANTS", DÉCLARE MOHAMED LAÏCHOUBILes propos attribués au président fran-

çais, Emanuel Macron, non démentis parl'Elysée, sont, selon l'ancien ministre et di-plomate, Mohamed Laïchoubi, "ahuris-sants", tenus sur une question "complexe"abordée avec un "simplisme brutal". "Cesont des propos ahurissants venant d'unchef d'Etat en exercice sur une questioncomplexe, qui est la dimension historique,abordée avec un simplisme brutal et un ar-gumentaire rectiligne mais surtout désin-volte", a indiqué M. Laïchoubi à la Radionationale. La vision proposée sur la nationalgérienne à travers les idées exposéespar le Président français est "attentatoire"et "grave", a affirmé l'invitéde la Rédactionde la Chaine III, estimant que "ce doux eu-phémisme qu'on qualifie de ‘rente mémo-rielle’ est un drame pour la penséehumaine". Concernant la décision de ré-duire l'octroi des visas et faire une sorted'exception pour les étudiants et leshommes d'affaires, M. Laïchoubi a estiméqu'il s'agit là d'"un paris risqué et aléatoire,

et d'une erreur fondamentale". "Croire queproposer aux jeunes algériens une visionpost-coloniale montée sur de l'injustice etautres, et tabler sur une séparation desélites de la société civile avec les institu-tions, est un paris absolument insignifiantcar ça ne marchera pas", a-t-il expliqué."Au lieu de se perdre dans des questionsimportantes et émotionnelles, et de jouerde façon dramatique sur ces questions, ondevrait se préoccuper à rénover le dis-cours et proposer de nouveaux partena-riats", a-t-il dit, déplorant à cet égard que"la France (soit) incapable de proposerune nouvelle vision de partenariat". "Struc-turellement, la pensée politique françaisen'arrive pas à opérer des ruptures avec sapériode coloniale et de pays hégémo-nique. Elle est dans la continuité de la pen-sée coloniale et totalement imbriquée danscette pensée de laquelle elle n'arrive pasà se défaire", a indiqué M. Laïchoubi.

APS

EN VISITE À ADDIS-ABEBALAMAMRA ÉVOQUE AVEC LE COMMISSAIRE

DE L'UA À LA PAIX, À LA SÉCURITÉ ET AUX AFFAIRESPOLITIQUES

Le ministre des Affaires étrangères et de laCommunauté nationale à l'étranger, RamtaneLamamra a eu des entretiens approfondisavec le Commissaire de l'Union Africaine (UA)à la paix, à la sécurité et aux affaires politiques,Bankole Adeoye, a indiqué, lundi, un commu-niqué du ministère. "M. Lamamra a eu desconcertations avec le commissaire à la paix, àla sécurité et aux affaires politiques, BankoleAdeoye, portant sur les derniers développe-ments en Libye, au Mali, dans la région sa-hélo-saharienne et dans la Corne de l'Afrique,à la lumière des efforts consentis par l'Algériepour la promotion de solutions pacifiques etpolitiques aux crises, ainsi que sur les propo-sitions qu'elle avait récemment formulées envue de l'activation des mécanismes de l'UA delutte contre le terrorisme et la criminalité orga-nisée, entérinées par le Conseil de paix et desécurité (CPS)", lit-on dans le communiqué.Les deux parties ont abordé " les défis aux-

quels fait face le processus de décolonisationau Sahara occidental, ainsi que les voies etmoyens à même de permettre à l'UA de s'ac-quitter de son rôle en tant que partenaire es-sentiel des Nations unies dans la conduite duprocessus politique, en vue de mettre fin à lacrise entre les deux parties au conflit", selon lamême source. " Les deux parties ont convenude consolider la coordination et la concertationen prévision des prochaines échéances conti-nentales, dont la réunion du Conseil exécutifde l'UA et la conférence annuelle de la paix etde la sécurité en Afrique devant se tenir pro-chainement en Algérie". Le ministre des Af-faires étrangères et de la Communauténationale à l'étranger, Ramtane Lamamra a re-présenté à Addis-Abeba, le président de la Ré-publique, M. Abdelmadjid Tebboune, à lacérémonie d'installation du nouveau Gouver-nement éthiopien.

APS

LA DÉCOLONISATION EN AFRIQUE AU CŒUR D'UN ENTRETIEN ENTRE LAMAMRA ET MOUSSA

FAKI À ADDIS-ABEBALe ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane

Lamamra a examiné avec le président de la Commission de l'Union africaine (UA), MoussaFaki Mahamat le rôle de l'organisation africaine dans la résolution des crises et des conflits etla décolonisation dans le continent. "J'ai eu une séance de travail avec le président de la Com-mission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki portant notamment sur le rôle de l'organisationdans la résolution des crises et conflits et la décolonisation dans le continent outre la relancedes efforts de développement durable", a tweeté lundi le chef de la diplomatie algérienne. Larencontre a porté également sur "les défis communs auxquels sont confrontés l'action africainecommune et l'agenda de coopération et de complémentarité entre les Etats du continent", a-t-il ajouté. Dans un autre tweet, M. Lamamra a écrit que sa présence "à Addis-Abeba, pour re-présenter le Président de la République à la cérémonie d'installation du nouveauGouvernement éthiopien issu des dernières élections législatives, constituera une nouvelleopportunité pour tenir des rencontres avec les hautes autorités éthiopiennes et les responsa-bles de la Commission de l'UA et des homologues sur les principales questions relatives à lapaix, à la sécurité et au développement dans notre continent". M.Lamamra est arrivé dimancheà Addis-Abeba, pour représenter le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune à lacérémonie d'installation du nouveau Gouvernement éthiopien, a indiqué le ministère des AEdans un communiqué. La participation de l'Algérie à cet évènement "intervient suite à une in-vitation officielle adressée par les hautes autorités éthiopiennes au Président de la République,Abdelmadjid Tebboune en consécration des relations bilatérales étroites et en concrétisationde la volonté commune des dirigeants des deux pays à établir une stratégie inclusive répondantaux aspirations des deux parties", a précisé le ministère des AE.

APS

JUSTICEABDERRACHID TABI PRÉSIDEL'INSTALLATION DU CONSEIL

SUPÉRIEUR DU NOTARIATLe ministre de la Justice, Garde

des sceaux, Abderrachid Tabi a pré-sidé, lundi à Alger, l'installation duConseil supérieur du notariat quipermettra de "définir la politique gé-nérale du notariat et d'examiner lesquestions liées à la promotion de laprofession de notaire", a indiqué uncommuniqué du ministère.

L'installation du Conseil supé-rieur du notariat intervient "en appli-cation de l'engagement pris par leministre du secteur lors de laConférence nationale des élusdans l'instance de notariat, tenue le15 juillet dernier à Alger" dans laperspective de voir ce nouvel or-gane "définir la politique généraledu notariat, examiner toutes lesquestions liées à la promotion de laprofession, et prendre en chargeles préoccupations des notaires".

Présidé par le ministre de laJustice, Garde des sceaux, leConseil supérieur du notariat estcomposé du directeur général desaffaires judiciaires et juridiques, ledirecteur des affaires civiles, le di-recteur des affaires pénales et de lagrâce, outre le président de laChambre nationale des notaires etles présidents des chambres régio-nales des notaires (est, ouest etcentre). Le secrétariat du Conseilsupérieur du notariat est assuré parle directeur des affaires civiles auministère.

Le Conseil supérieur du nota-riat, dont les attributions englobent"l'examen des questions d'ordre gé-néral relatives à la profession desnotaires, la formation et la formationcontinue", établit et adopte son rè-glement intérieur et se réunit surconvocation de son président, unefois par an, en session ordinaire eten tant que de besoin en sessionextraordinaire sur proposition de laChambre nationale des notaires età la demande du ministre de la Jus-tice, garde des sceaux en sa qualitéde président.

La date de la prochaine sessionordinaire est fixée lors de la précé-dente session ordinaire. Le prési-dent du Conseil ou la majorité deses membres peut demander unemodification de la date de la ses-sion, ainsi que l'ordre du jour duConseil, préparé par le Secrétariatet transmis aux membres.

La notification est faite au moins8 jours avant la tenue de la sessionen cas de session ordinaire et aumoins 12 jours en cas de sessionextraordinaire.

En ce qui concerne les délibéra-tions et les décisions -ajoute lecommuniqué- le Conseil supérieurdu notariat ne peut délibérer vala-blement qu'en présence de la ma-jorité de ses membres. Si lequorum, n'est pas atteint une se-conde réunion est fixée dans undélai de huit (8) jours et les déci-sions sont prises à la majorité desvoix des membres présents.

En cas d'égalité, des voix, celledu président est prépondérante. Lesecrétaire du Conseil rédige le pro-cès-verbal de la réunion ou desséances et transmis les décisionsprises.

La première Conférence natio-nale des élus de l'instance de nota-riat, organisée par la Chambrenationale des notaires en juillet der-nier, a été marquée par plusieurs in-terventions et recommandationspour une gestion moderne de laprofession de notaire, des perspec-tives du notariat en Algérie, ainsique sur le rôle de l'instance de no-tariat dans l'accompagnement desentreprises économiques.

Plusieurs préoccupations ontété soulevées lors de cette Confé-rence par les professionnels dusecteur qui ont appelé à l'impérativenumérisation de la profession, et lanécessité d'assurer au Notaire uneprotection juridique et procédurale.

APS

JOURNÉE MONDIALE DES ENSEIGNANTS

LE PRÉSIDENT TEBBOUNE SALUE LESEFFORTS DES ENSEIGNANTS DANS

L'ÉDUCATION DES JEUNES GÉNÉRATIONS

Page 4: JOURNÉE MONDIALE DES ENSEIGNANTS LE PrésidEnt …

4 ENTRE NOUS

ACTUALITÉS NATIONALES

Mardi 5 Octobre 2021

Lors de cette rencontre, les deux parties ontévoqué la coopération entre l’Algérie et laSuisse, dans les domaines de la transition

énergétique et des énergies renouvelables, et ontégalement convenu de lancer des projetsconcrets, déjà abordés dans une rencontre qui aeu lieu le 25 février 2021. Le ministre a affirmé ladisponibilité de son département « pour engager,dans les délais convenus, les projets concernantla géothermie et l’hydroélectricité. L’importancede la coopération dans la formation pratique et laR&D appliquée pour la réussite et la pérennitédes projets » a-t-il souligné. Il a également an-noncé le lancement prochain d’un projet d’appeld’offres à l’intention des investisseurs, aussi biennationaux qu’étrangers, pour la réalisation decentrales solaires d’une capacité totale de 1.000MW. L’ambassadeur suisse a pour sa part a pro-posé d’engager dans les plus brefs délais deuxprojets , dont l’un porte sur le développement dela géothermie surfacique, destinée à la produc-tion locale de chaleur et de froid.

Une rencontre entre des experts suisses del’institution des sciences et technologies EPFL,reconnue comme étant l’une des plus dyna-miques d’Europe, avec des acteurs algériensdans le domaine de la géothermie, pourrait avoir

lieu avant la fin de l’année en cours, selon le di-plomate suisse. Pour le deuxième projet, dédiéà l’hydroélectricité, il sera mené en collaborationavec l’international hydropwer association (IHA).Ce projet portera surtout sur le stockage de l’élec-tricité par pompage et le développement et l’ex-

ploitation durables des projets électriques.La coopération entre les deux pays ne date

pas d’aujourd’hui et intervient dans plusieurs do-maines à savoir, l’économique, le technique et lescientifique.

M.C.B

COOPÉRATION ALGÉRO-SUISSE

DEUX PROJETS DANS LA GÉOTHERMIE ETL’HYDROÉLECTRICITÉ PROCHAINEMENT LANCÉS Deux projets dans les domaines de la géothermie et de l’hydroélectricité, seront lancés dans le cadre de lacoopération algéro-suisse, a annoncé un communiqué publié à l’issue de l’audience que le ministre de la

transition énergétique et des énergies renouvelables, Benattou Ziane a accordée à l’ambassadeur Suisse enAlgérie, Lukas Rosenkranz.

POUR ÉVALUER LESDÉFIS SUR LE PLAN MACRO

ÉCONOMIQUE

LE PREMIER MINISTRES’ENTRETIENT AVEC UNE

ÉQUIPE DU FMILe Premier ministre, ministre des Finances, M. Aï-

mene Benabderrahmane, s’est entretenu dimanche, parvisioconférence, avec une équipe du Fonds MonétaireInternational (FMI), conduite par Mme Geneviève Ver-dier, Cheffe de Division au niveau du départementMoyen-Orient et Asie Centrale du Fonds. L’audience,tenue dans le cadre de la mission statutaire effectuéevirtuellement en Algérie du 14 septembre au 03 octobre2021, au titre de l’Article IV des Statuts du FMI, a eu pourobjectif d’échanger sur les conclusions de la mission duFMI, notamment par rapport aux politiques mises enœuvre sur les plans monétaire, budgétaire et financier,ainsi que sur les défis rencontrés sur le plan macroéco-nomique, selon un communiqué du ministère des Fi-nances. Dans ce cadre, les responsables du FMI ont"salué les mesures prises par les autorités algériennesen vue d’atténuer les retombées de la pandémie deCOVID-19, notamment en matière de renforcement dela campagne de vaccination". Par ailleurs, la mission duFMI "s’est félicitée des efforts déployés par le gouverne-ment algérien dans le domaine de l’amélioration du cli-mat des affaires, notamment par rapport à la réductiondes restrictions à l’Investissement Direct Etranger, ce quiconstitue un facteur contribuant à la diversification del’économie". Les discussions ont, par ailleurs, porté surles politiques économiques à mettre en place en vue defaire face aux déséquilibres macroéconomiques induitspar la pandémie de COVID-19 et la baisse des prix deshydrocarbures.Les deux parties ont notamment échangé sur les ins-

truments à envisager pour contenir le déficit budgétaire,stimuler la croissance et renforcer la position extérieurede l’Algérie.Pour sa part, M. Benabderrahmane a indiqué que

l’économie algérienne, après avoir renoué avec la crois-sance en 2021, "est en train de se diriger vers un nou-veau modèle de croissance, qui place l’investissementau cœur de la dynamique de création de richesse etd’emplois".Cela, a-t-il ajouté, est appuyé par "d’ambitieux chan-

tiers de réformes structurelles qui auront un impact cer-tain sur le rééquilibrage des indicateursmacroéconomiques et qui sont de nature à mettre notreéconomie sur un sentier de croissance résilient et dura-ble".Le Premier ministre, ministre des Finances a égale-

ment saisi cette occasion pour faire part à la mission duFMI, de certaines mesures prises dans le cadre de laprochaine loi des finances adoptée ce dimanche enConseil des Ministres.Enfin, l’équipe du FMI a réitéré sa "volonté à poursui-

vre, à travers l’assistance technique, l’accompagnementde notre pays dans ses efforts de réformes dans les dif-férents domaines de politiques économiques", ajoute lecommuniqué.

APS

ENERGIE SONELGAZ DÉCROCHE UN MARCHÉ AU MOYEN-ORIENT L'entreprise GE Algeria Turbines (GEAT), filiale

du groupe Sonelgaz a conclu un marché avec unclient du Moyen-Orient pour la vente de deux (2)turbines à gaz pour la production de l'électricitéavec leurs équipements connexes, a annoncé lundile Groupe Sonelgaz. Il s'agit de la "vente de deuxcycles ouverts de production composés de deux(02) turbines à gaz de type F.049 et (2) générateursavec leurs équipements connexes d'une capacitéde production de 500 mégawat pour un client duMoyen-Orient", a précisé Sonelgaz sur sa page Fa-cebook. Cette "importante" transaction est la pre-mière opération d'exportation de turbines à gaz

depuis l'Afrique", explique la même source. Ce mar-ché atteste de la volonté de Sonelgaz à se position-ner dans les marchés régionaux et dénote laréussite des projets établis entre Sonelgaz et Ge-neral Electric (GE), ajoute la même source. GEATest une joint-venture détenue à hauteur de 51% parSonelgaz et 49% par General Electric (GE) qui pro-duit au niveau de son usine de Ain Yakout (Batna)les turbines à gaz, les turbines à vapeur, les géné-rateurs et les systèmes de contrôle en vue de ré-duire la facture d'importation des équipements deréalisation des infrastructures énergétiques.

APS

INFRASTRUCTURES PORTUAIRESNÉCESSITÉ D’OPTIMISER

LEUR EXPLOITATION

Par Mohamed Cherif Bouzid

Le Premier ministre, ministre des Finances, Aï-mene Benabderrahmane, a insisté lundi à Oran,sur la nécessité d’optimiser l’exploitation des in-frastructures portuaires nationales pour garantirl’accompagnement des opérateurs économiquesafin d'investir les marchés à l'étranger.En marge de sa visite du chantier de réalisa-

tion de la nouvelle aérogare de l’aéroport interna-tional d’Oran "Ahmed Benbella", M.Benabderrahmane a abordé le projet d’extensiondu terminal à conteneurs du port d’Oran, souli-gnant la nécessité d’optimiser l’exploitation des in-frastructures portuaires nationales, en passant àun fonctionnement de 7 jours sur 7 et de 24h sur24 "pour être en mesure d’accompagner les opé-rateurs économiques à s’introduire sur les mar-chés extérieurs".Dans ce sens, il a indiqué avoir instruit le mi-

nistre des Transports de mettre en place le sys-tème du 7/7 dans toutes les infrastructuresportuaires du pays.M.Benabderrahmane a également relevé que

"le port d’Arzew n’est pas exploité alors que celuid’Oran ne fonctionne qu’à 70% de ses capacités",qualifiant "d’inadmissible" le long délai d’attentepour le traitement des conteneurs. "Un conteneurne doit pas rester au port plus de 24 heures", a-t-il avancé, appelant à une réflexion autour d’uneexploitation efficace et optimale de ces infrastruc-tures pour qu’elles puissent jouer leur rôle sur leplan économique.Le taux d’avancement du projet d’extension du

terminal à conteneurs du port d’Oran, pris encharge par le groupe algéro-chinois "MéditramCheck", a dépassé les 98%, selon les explicationsde la directrice locale des travaux publics, DjamilaBelmokdad.Les gros œuvres de ce projet ont été achevés

à 100%, selon cette même responsable, qui a af-firmé que cette extension permettra au portd’Oran, en appliquant les normes internationales,

d’améliorer la qualité des prestations de ses ser-vices. Avec la réception de cet important projet,quelques 500.000 conteneurs seront traités an-nuellement dans une première étape pour attein-dre progressivement le million de conteneurs paran dans les prochaines années, a-t-on expliqué,soulignant que le port accueillera des navires degros tonnage du type "Panamax" dont la capacitédu chargement varie entre 4.000 à 8.000 conte-neurs. Pour rappel, les travaux programmés,dotés d'une enveloppe de 12 milliards DA allouéepar les autorités publiques, portent sur un rem-blais sur 16,5 hectares pour atteindre une super-ficie totale d’environ 24 ha et la réalisation d’unquai d’accostage de 460 mètres de long et de 14mètres de tirant d’eau conformément aux normesinternationales en vigueur au niveau du bassinméditerranéen.L’Entreprise du port d’Oran (EPO) a également

accordé une enveloppe de près de 300 millionsDA pour la réalisation de quelques installations etde commodités, à l’instar de l’éclairage public etla réalisation d’un siège de l’administration encharge de la gestion du terminal et d’un ateliertechnique, entre autres, a-t-on indiqué.Parallèlement au projet d’extension du terminal

à conteneurs, le port d’Oran sera renforcé par l’ac-quisition de deux mécanismes de déchargementdes conteneurs et de 7 autres pour le chargementet le transfert des conteneurs du quai au terminal,ce qui donnera une nouvelle dynamique à l’activitéportuaire.Le Premier ministre a été accompagné dans

sa visite à la wilaya d’Oran d’une délégation mi-nistérielle composée du ministre des travaux pu-blics Kamel Nasri, le ministre du transport AissaBekkai, et le ministre de la jeunesse et des sportsAbderrezak Sebgag, le ministre de l’habitat, del’urbanisme et de la ville Tarek Belaribi, rappelle-t-on.

APS

Page 5: JOURNÉE MONDIALE DES ENSEIGNANTS LE PrésidEnt …

ACTUALITÉS RÉGIO

NALES

5ENTRE NOUS

Ce plan d'action intervient en ap-plication des recommandationsdes autorités publiques appelant

les services du groupe Sonelgaz à ac-compagner l'investissement agricole,dans ses segments végétal et animal,a indiqué M. Boulakhras, en marged'une visite de travail et d'inspectiond'installations énergétiques dans cettewilaya.

Le taux de réalisation de ce pro-gramme de développement a atteintles 46%, a-t-il précisé, ajoutant quel'opération d'électrification des 24.300périmètres agricoles restants est encours et se concrétisera à court etmoyen termes. M. Boulakhras a égale-ment fait état d'un programme de rac-cordement individuel et collectif, horspérimètres agricoles, un mécanismedevant permettre de raccorder denombreuses exploitations agricoles etaccroitre leur productivité. Il a estimé,à ce titre, que les défis économiquesactuels imposent à la Sonelgaz, entant que ''véritable moteur'' de dévelop-pement, d'arrêter des plans d'actionbasés sur l'appui aux secteurs névral-giques créateurs de richesses, tels que

ceux de l'industrie, du tourisme et del'agriculture. Animant un point depresse, le Pdg de Sonelgaz a aussiévoqué la stratégie du groupe visant

l'amélioration constante du service pu-blic, à travers l'ouverture de canaux dedialogue entre le citoyen (client) et l'en-treprise, en vue d'une meilleure prise

en charge de ses préoccupations etd'une pérennité et qualité du servicepublic.

S'agissant des créances détenuespar le groupe sur les entreprises deréalisation, M. Boulakhras a indiquéque Sonelgaz traite avec quelque1.200 entreprises de différentes enver-gures, et que des solutions ont ététrouvées pour le règlement prochainde cette question des redevances.

Lors de cette visite de travail, lePdg de Sonelgaz a procédé au raccor-dement à l'électricité de 160 foyersdans la zone d'El-Malha, commune deReguiba, avant d'inaugurer deux trans-formateurs mobiles de distribution del''électricité à El-Amiria, dans la com-mune de Guemmar, et de procéder auraccordement de 80 foyers au quartierdu 1er Novembre, dans la communede Taghezout. Un exposé sur la situa-tion du secteur dans la wilaya a étéprésenté au premier responsable dugroupe Sonelgaz qui a saisi l'opportu-nité pour insister sur l'accélération dela réalisation des projets et sur la qua-lité des prestations offertes aux clients.

APS

Plus de 20.700 périmètres agricoles à travers le pays ont été raccordés au réseau d'électrification,depuis le lancement de la stratégie nationale d'électrification agricole, a affirmé, dimanche à El-

Oued, le Président directeur général du groupe Sonelgaz, Chaher Boulakhras.

EL OUED

PLUS DE 20.700 TERRESAGRICOLES RACCORDÉES

AU RÉSEAU D'ÉLECTRIFICATION

Mardi 5 Octobre 2021

AIN TEMOUCHENT

LES POTENTIALITÉSNATURELLES FAVORISENT

L'INVESTISSEMENT TOURISTIQUELes potentialités naturelles de

la wilaya d’Aïn Temouchentconstituent un facteur d’attractionde l’investissement touristique,sur lequel misent les autorités lo-cales pour gagner le pari écono-mique et créer une dynamique dedéveloppement et de création denouveaux postes d’emploi.La région est une destination

touristique par excellence au vudes potentialités naturelles dontelle dispose, nonobstant la ri-chesse de son histoire, à l’instarde son littoral qui s’étend sur 84kilomètres faisant d’elle unesource essentielle du tourismecôtier avec ses 25 plages dont 17autorisées à la baignade, a souli-gné le directeur du tourisme et del’artisanat, Abdallah Belouadi.La dimension civilisationnelle

de la wilaya, profondément an-crée dans l’histoire, est un facteurpour la promotion du tourisme ar-chéologique, à travers le mauso-lée du roi Sifax, fondateur duroyaume de Numidie occidentale,qui a fait de la région de "Siga" àBeni Saf sa capitale.Aïn Temouchent dispose éga-

lement de nombreuses sourcesd’eau, constituant un pilier impor-tant pour le tourisme thermal àtravers les stations minérales dela commune de Hammam Bou-hadjar. D’autre part, le parc hôte-lier de la wilaya compteactuellement 33 établissementsd’une capacité d’accueil globalede 5.511 lits. Le secteur compte92 projets d’investissement dansle domaine de l’hôtellerie, dont 17en cours de réalisation qui per-mettront, à court terme, d’attein-dre une capacité d’accueil de6.953 lits et la création de 973nouveaux postes d’emploi, selonle même responsable. Au vu del’importance accordée par l’Etatau secteur du tourisme, la wilayad’Aïn Temouchent a bénéficié deprojets d’aménagement de 10zones d’expansion touristique(ZET) d’une superficie totale deplus de 1.900 hectares, répartis

tout au long de la bande littorale,en plus de la ZET de la communede Hammam Bouhadjar, qui sedistingue par le tourisme thermal.Les projets des zones d’ex-

pansion touristique entrent dansle cadre d’une dynamique de pré-paration du terrain à l’investisse-ment, en les dotant de toutes lescommodités pour le raccorde-ment aux différents réseauxd'électricité, d'eau et d'assainisse-ment, et l’ouverture de voies,dans le cadre d’opérations inté-grées visant à attirer l’investisse-ment dans le domaine dutourisme, explique M. Belouadi.

La promotion touristique desdifférents sites dont dispose la wi-laya d’Aïn Temouchent est le fac-teur essentiel dans l’activation dela dynamique touristique et d’at-traction que l’office du tourismeconcrétise à travers les plate-formes numériques des réseauxsociaux, ainsi qu’à travers un en-semble d’activités en relationavec le domaine, à l’instar de lacréation du prix de la meilleurephoto touristique, a fait savoir lereprésentant de l’office, AmineGhali.Le secteur se base également

sur la coordination avec plusieursagences touristiques, clubs et as-sociations de jeunes s’intéressantau domaine touristique, à traversl’organisation de voyages pourgroupes et amateurs des randon-nées touristiques pour l’explora-tion de nombreux sitesmontagneux et côtiers, en plus dela promotion de disciplines spor-tives de loisirs, à l’instar de l’avi-ron et la voile, a-t-il indiqué.M. Ghali a, d’autre part, souli-

gné que la promotion du tourismerevêt une grande importance encontribuant à la dynamique éco-nomique locale, à travers l’exploi-tation idéale des établissementshôteliers et l’activation de plu-sieurs prestations de servicesdans la wilaya comme le transportet la restauration.

R.R

CONSTANTINE

UNE CONFÉRENCE RÉGIONALE SUR LES STARTUPS EN OCTOBRE

À CONSTANTINELa wilaya de Constantine abritera le

13 octobre prochain la Conférence régio-nale dédiée aux startups (Constantine dis-rupt), a annoncé mercredi le Ministèredélégué auprès du Premier ministrechargé de l'économie de la connaissanceet des startups

Organisée à la salle Zénith, la Confé-rence vise à stimuler l'écosystème de l'in-novation au niveau de l'Est algérien etsera dédiée exclusivement aux startups,aux porteurs de projets innovants, aux ex-perts en technologie et aux étudiants, pré-cise le ministère.

Selon la même source, le programmede la rencontre prévoit l'organisation deconférences animées par des experts al-gériens et étrangers autour de plusieursthématiques se rapportant à la biotechno-logie, à l'intelligence artificielle et à l'Inter-

net des objets (IoT/ Industry 4.0).Une exposition dédiée aux startups ac-

tivant dans l'Est algérien et un concoursautour des thèmes précités sont aussi auprogramme de cet évènement.

Pour prendre part à la conférence, leministère invite les intéressés, à s'inscrirevia le lien: https://algeriadisrupt.com/regis-tration/.

Pour participer au concours, le minis-tère délégué a également mis à disposi-tion ce lien.

A rappeler que le Ministère déléguéauprès du Premier ministre chargé del'économie de la connaissance et des star-tups a déjà organisé deux conférences ré-gionales dans la capitale de l'Ouest (Oran)et dans le Sud algérien dans la wilaya deGhardaïa.

APS

ORAN

LE TAUX DE RÉALISATION DE L’AÉROGARE ATTEINT LES 92% Les travaux du projet de réalisa-

tion de la nouvelle aérogare de l'aé-roport international d'Oran "AhmedBenbella" ont atteint un taux d’avan-cement de 92%, a indiqué, à l’APS,son Directeur général, NadjiballahBenchenane."Pour la nouvelle aérogare nous

sommes à la fin de la phase del’équipement. Tous les équipementsont été acquis et il ne reste que laréalisation du faux plafond etquelques lumineux", a-t-il souligné,faisant savoir que la finalisation duprojet rencontre quelques pro-blèmes d’ordre financier."Nous attendons la décision de

réévaluation du marché déposée auniveau du ministère des Finances",a-t-il déclaré.M. Benchenane a, par ailleurs,

fait savoir que le VRD, le bloc admi-nistratif qui va abriter les bureaux dela douane et la campagnie Air Algé-

rie et les transitaires, ainsi que lanouvelle voie allant de l’aéroportjusqu’à la nouvelle aérogare, avecl’éclairage et le gazon, sont tousachevés à 100%.Une fois mis en service, ce projet

permettra de traiter quelque 3,5 mil-lions de passagers au lieu de 1 mil-lion de voyageurs par anactuellement, avec la possibilité deson extension à l'avenir pour attein-dre 6 millions de passagers par an,a-t-on souligné.La structure de l'aéroport est

dotée de plaques solaires assurant25% des besoins de l'aéroport enélectricité conférant un aspect es-thétique à cette infrastructure.Elle dispose aussi d'un parking à

étages d'une capacité de 1.200 vé-hicules, en plus de celui à l'extérieurde 2.000 véhicules.

APS

Page 6: JOURNÉE MONDIALE DES ENSEIGNANTS LE PrésidEnt …

6 ENTRE NOUSMardi 5 Octobre 2021

EMPLOI

le royaume-uni met la main à la pocheLe ministre des Finances, Rishi Sunak, a dévoilé hier lundi une aide de plus de 500 millions de livres (584 millionsd'euros) en faveur de l'emploi, après la fin la semaine dernière du dispositif gouvernemental de chômage partiel qui

a soutenu l'emploi au Royaume-Uni pendant la pandémie.

ACTU

ALITÉS

ÉCO

NOMIQ

UES

La nouvelle enveloppe vise àaccompagner "des cen-taines de milliers" d'em-

ployés ne disposant plus duchômage partiel, de chômeurs deplus de 50 ans, de jeunes travail-leurs ou de personnes à bas sa-laires, a précisé le particonservateur au pouvoir, réuni encongrès jusqu'à mercredi à Man-chester, dans le nord-ouest del'Angleterre. En 18 mois, le dispo-sitif de chômage partiel qui s'estachevé jeudi a permis de soutenirprès de douze millions d'emploisdans les secteurs contraints defermer ou de diminuer leur activitéà cause du Covid-19, pour uncoût de 70 milliards de livres.Mais l'arrêt du programme fait

craindre à certains économistesune hausse du chômage malve-nue au moment où les minima so-ciaux sont revus à la baisse etque le prix du gaz flambe."J'ai dit dès le début de cette

crise qu'il ne serait pas possiblepour moi ou pour n'importe quelchancelier de sauver l'emploi dechaque personne, mais les inter-ventions que nous avons misesen place ont fait une énorme dif-férence", a fait valoir Rishi Sunaklundi matin sur Sky News."Nous avons un taux de chô-

mage plus bas au Royaume-Uniqu'en Amérique, au Canada, en

France, en Espagne, en Italie,entre autres et nous avons unnombre record de postes va-cants", a-t-il ajouté.Le taux de chômage s'élevait

à 4,6% en juillet, après un som-met à 5,2% fin 2020. Avant lapandémie, il se maintenait un peuen dessous de 4%. Le pays dé-nombre plus d'un million d'em-plois vacants, un record.Avec la fin du chômage partiel

et des minimas sociaux, des éco-nomistes et certaines ONGavaient avertit que les plus vulné-rables pourraient basculer dans

l'extrême pauvreté à l'approchede l'hiver. Face aux critiques, legouvernement britannique avaitannoncé un fonds de 500 millionsde livres pour les familles vulné-rables. L'économie britannique aredémarré plus vite que prévu audeuxième trimestre, avce unecroissance de 5,5%, grâce no-tamment aux dépenses des Bri-tanniques qui ont davantagepuisé dans leurs économies avecla réouverture des commerces.Elle a cependant perdu de

l'élan en juillet avec une haussedu PIB de seulement 0,1%, no-

tamment à cause d'importantsmanques de travailleurs dans cer-tains secteurs, comme le trans-port routier, à l'origine deproblèmes d'approvisionnementdans tout le pays et notammentde pénuries d'essence dans lesstations services depuis dix jours.Les organisations profession-

nelles britanniques ont prévenuque l'arrivée de nouveaux chô-meurs sur le marché du travailavec la fin du chômage partiel nerésoudrait pas les pénuries demain d’œuvre.

S.Z

Par Slimane Zoheir

BOURSES

Wall street ouVre en baisse,préoccupée par l'inflation

La Bourse de New York a ou-vert dans le rouge lundi, préoccu-pée par l'inflation, tiréenotamment par les prix de l'éner-gie, après une semaine au ralentimalgré un rebond vendredi.Vers 14H15 GMT, le Dow

Jones perdait 0,07%, le Nasdaq,qui abrite de nombreuses valeurstechnologiques sensibles auxtaux d'intérêt et à l'inflation, lâ-chait 1,42%. Le S&P 500 était enrepli de 0,36%.À la dernière clôture, le Dow

Jones avait progressé de 1,43%à 34.326,46 points, le Nasdaqavait gagné 0,82% à 14.556,70points, et l'indice élargi S&P 500avait pris 1,15% à 4.357,04points.Sur la semaine, les trois in-

dices avaient respectivementperdu 1,36%, 3,20% et 2,21%."Il y a des craintes d'inflation

dans l'air", a indiqué Peter Car-dillo de Spartan Capital Securi-ties. "Les taux sur les obligationsà 10 ans remontent un peu, pasde beaucoup, mais les investis-seurs sont prudents", a affirmél'analyste.Les rendements sur les bons

du Trésor américain à 10 ans setendaient, à 1,49% contre 1,46%avant le week-end.Vendredi, le département du

Commerce a publié un chiffred'inflation très élevé (4,3% sur unan en août, selon l'indice PCE) etune accélération sur le mois."Les défis de la chaîne d'ap-

provisionnement dans le mondecontinuent d'entraver l'activitééconomique et de gonfler l'infla-tion, alors que dans le mêmetemps on s'attend à ce que lespolitiques monétaires mondialess'engagent sur la voie du redres-sement", résumaient les ana-lystes de Schwab.Les opérateurs surveillaient

également la réunion de l'Opep+

lundi alors que les cours du pé-trole, dont la hausse récente avecd'autres prix énergétiques, fontcraindre une inflation persistante."La réunion de l'Opep et la

réaction des cours de l'or noirsera un test pour le marché", aassuré l'analyste de Spartan Ca-pital Securities.Les pays membres et leurs al-

liés ont choisi de reconduire leurstratégie d'augmentation mo-deste de la production pour no-vembre, ignorant les appels àouvrir davantage les vannes etpropulsant les prix vers le haut.Le cours de référence du pé-

trole américain atteignait lundi unplus haut depuis novembre 2014.La semaine sera en outre four-

nie en indicateurs avec l'indiceISM d'activité dans les servicespour septembre mardi, l'emploidans le secteur privé jeudi et sur-tout les chiffres officiels du mar-ché du travail pour septembrevendredi."Encore une raison pour les in-

vestisseurs de rester méfiants", aajouté M. Cardillo.Les analystes s'attendent à

quelque 450.000 créations d'em-plois en septembre avec un tauxde chômage en léger repli à 5,1%au lieu de 5,2%.Les déboires du groupe immo-

bilier chinois Evergrande, qui asuspendu lundi sa cotation à laBourse de Hong Kong, n'affo-laient pas outre mesure la placenew-yorkaise, les investisseursestimant que le promoteur cher-chait à se refinancer."J'avoue que le marché ne

réagit pas aussi négativement àla situation chinoise que je nel'aurais pensé", a estimé M. Car-dillo. Le groupe lève des fondsalors peut-être le marché pense-t-il que la crise sera très limitée",a ajouté l'analyste.

R.E

COMMERCE INTERNATIONAL

Vers des discussions « franche »entre américains et chinois ?

L'administration Biden va rouvrir des négociations avec ladeuxième puissance économique mondiale dans l'espoir de faire res-pecter un accord commercial signé début 2020. Des exceptionsdouanières ciblées pourraient être envisagées, alors que les États-Unis enregistrent une dégradation rapide de leur balance extérieure.L'ambassadrice Tai va aussi annoncer le lancement d'une procédured'exemptions ciblées des tarifs douaniers qui ont été mis en placeentre 2018 et 2020 par l'administration de Donald Trump. Etats-Unis- Chine, nouvel acte d'une bataille commerciale mondiale. Washing-ton va rouvrir "dans les prochains jours des discussions franches"avec Pekin, a annoncé ce jour Katherine Tai, la représentante amé-ricaine au Commerce. La responsable doit présenter lundi, au Centred'études stratégiques, la stratégie de l'administration Biden enversson rival chinois, selon l'AFP qui a obtenu une copie de son discours.Washington ne cache pas que les discussions avec Pékin serontcompliquées : "nous savons qu'il est peu probable que la Chine pro-cède à des réformes significatives pour le moment", a souligné unresponsable de l'administration Biden. La représentante américainese prononcera sur la politique commerciale chinoise alors qu'un ac-cord avait été noué entre la Chine et la présidence de Donald Trump,lorsqu'il était au pouvoir. L'intervention de l'administration Biden s'ins-crit à trois mois de la fin de l'accord commercial dit de "phase un"conclu début 2020, dans le cadre duquel Washington et Pékin sontconvenus de réduire les surtaxes qu'ils s'imposent mutuellement. Envue des discussions à venir entre les deux plus grandes puissanceséconomiques mondiales, l'ambassadrice Tai va aussi annoncer lelancement "d'une procédure d'exemptions ciblées des tarifs doua-niers" qui ont été mis en place entre 2018 et 2020 par l'administrationde Donald Trump sur des marchandises chinoises représentant 370milliards de dollars annuels. Un responsable américain a précisésous couvert d'anonymat et auprès de l'AFP que ces surtaxes reste-raient en place le temps de la procédure d'exemption. Joe Biden, ar-rivé à la Maison Blanche en janvier dernier, a maintenu les droits dedouane imposés sur des milliards de dollars de produits chinois parson prédécesseur Donald Trump. A l'époque Katherine Tai avait jus-tifié cette décision dans l'espoir "de remédier à une situation com-merciale déséquilibrée et injuste", ajoutant qu'une suppressionsoudaine de ces taxes pourrait nuire à l'économie américaine.Quelques mois après cette prise de position de l'administrationBiden, "[nous] continuons d'avoir de sérieuses inquiétudes concer-nant les pratiques commerciales" de la Chine, a expliqué la repré-sentante. L'ambassadrice fait également référence aux problèmesplus structurels comme les subventions massives aux entreprisesd'Etat chinoises ou le "vol" de la propriété intellectuelle. Dans le cadrede l'accord commercial signé début 2020, Pékin s'était engagé à aug-menter d'au moins 200 milliards de dollars en 2020 et 2021 sesachats de produits et services américains. Mais selon une étude duPeterson Institute for International Economics (PIIE), réalisée à partirdes données du commerce international publiées par les deux pays,à la fin du premier trimestre 2021, seulement 61 à 75% des achatsprévus à ce stade avait été effectifs. Cet accord a des résultats "mi-tigés", a indiqué un responsable américain qui a souhaité garderl'anonymat. R.E

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7ENTRE NOUS Mard 5 Octobre 2021

Les représentants des 17 terri-toires non-autonomes serontentendus à l'occasion de ces

travaux qui vont s'étaler jusqu'au 9novembre. Parmi les intervenants fi-gurent  le vice-Premier ministre desIles Vierges britanniques, le prési-dent de la Polynésie, le ministre enchef de Gibraltar et le Lieutenant-Gouverneur de Guam, selonl'ONU.           

Un total de 138 pétitionnairess'exprimeront en personne sur lesquestions relatives aux territoires duSahara Occidental, Samoa améri-caines,  Bermudes, Iles vierges bri-tanniques, la Polynésie, Guam,  îlesTurques et Caïques, et les Ilesvierges américaines.

La Commission, présidée parMme Egriselda Aracely GonzalezLopez, tiendra 15 séances pu-bliques, dont une hybride et uneautre virtuelle, au lieu de 23 en 2019(contre 12 en 2020).

La première journée des travaux

sera marquée par l'examen du pointrelatif à l'Office de secours et de tra-vaux des Nations unies pour les ré-fugiés de Palestine dans leProche-Orient (UNRWA) lors d'uneséance plénière, ainsi que l'applica-tion de la Déclaration sur l'octroi del’indépendance aux pays et aux peu-ples coloniaux.

Les participants aborderont enoutre, les questions relatives à la dé-colonisation, les opérations de main-tien de la paix, le Rapport du Comitéspécial chargé d'enquêter sur lespratiques israéliennes affectant lesdroits de l’homme du peuple palesti-nien et des autres Arabes des terri-toires occupés, les activités

économiques et autres préjudicia-bles aux intérêts des peuples desterritoires non autonomes, ou en-core les questions relatives à l’infor-mation et à l’assistance à la lutteanti-mines.

La présidente Egriselda Gonza-lez Lopez, a précisé que la commis-sion se prononcera du 9 au 11novembre sur ses projets de résolu-tion et de décision.

La quatrième commission, a àmaintes fois réitéré que le conflit auSahara Occidental est une questionde décolonisation relevant de sonmandat, désavouant le Maroc quivoulait la cantonner au niveau duConseil de sécurité.

Inscrit depuis 1966 à la liste desterritoires non autonomes, et doncéligible à l'application de la résolu-tion 1514 de l'Assemblée généralede l'ONU portant déclaration sur l'oc-troi de l'indépendance aux pays etpeuples coloniaux, le Sahara occi-dental est la dernière colonie enAfrique, occupé depuis 1975 par leMaroc, soutenu par la France.

KAD

Par Karim-Akli Daoud

La quatrième commission de l'ONU en charge des questions politiques spéciales et de ladécolonisation a entamé, hier lundi, ses travaux à New York qui seront centrés sur la situation dans les

17  territoires non -autonomes et l'application de la déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays etaux peuples coloniaux.

INTERNATIONALE

ONU

LA 4e COMMISSION EN CHARGE DE LA DÉCOLONISATIONENTAME SES TRAVAUX À NEW YORK

LIBAN

LE JUGE ENQUÊTANT SURL'EXPLOSION DU PORT DE

BEYROUTH MAINTENU DANS SESFONCTIONS, SELON DE SOURCES

La cour de cassation libanaise a décidé lundi demaintenir le juge Tarek Bitar, chargé de l'enquête surl'explosion dans le port de Beyrouth, dans ses fonc-tions, malgré les recours exercés à son encontre parplusieurs anciens ministres, ont déclaré des sources.

Les investigations sur cette explosion, survenue le4 août 2020, avec un bilan de plus de 200 morts, au-raient été de nouveau suspendues si la plainte dépo-sée par Nohad Machnouk, ancien ministre del'Intérieur, visé notamment pour négligence dans lecadre de l'enquête, avait reçu un accueil favorable.

Outre Nohad Machnouk, Ali Hassan Khalil, l'ancienministre des Finances, et Ghazi Zeaiter, l'ancien mi-nistre des Travaux publics ont également déposé desplaintes contre Tarek Bitar. Elles ont toutes été rejetéslundi, ont précisé les sources.

Avant ces plaintes, une campagne de dénigrementavait été menée à l'encontre de ce juge par la classepolitique libanaise. Un responsable du Hezbollahl'avait même menacé d'une possible destitution.

Tarek Bitar aurait été le deuxième juge démis deses fonctions après Fadi Sawan, évincé en févrierdans le cadre d'une plainte similaire.

R.I

ROyAUME-UNI

L'ARMÉE DÉPLOYÉE FACE À LA PÉNURIE DE CARBURANT

Du personnel militaire est arrivé lundidans un dépôt pétrolier de BP après la déci-sion du gouvernement britannique de mobili-ser des chauffeurs de poids lourds de l'arméepour faciliter l'acheminement des carburantsdans les stations-service en raison d'une pé-nurie de routiers, a constaté un journaliste deReuters. Conséquence du Brexit et de lapandémie de COVID-19, le manque dechauffeurs routiers en Grande-Bretagne a sé-vèrement perturbé les chaînes d'approvision-nement du pays, de l'alimentaire aucarburant, au point de déclencher des achatspanique dans les stations-service desgrandes villes du pays, créant des files d'at-tente et parfois des bagarres.

"Par mesure de précaution supplémen-taire, nous avons mobilisé des conducteurssupplémentaires", a déclaré sur les ondes deLBC, Rishi Sunak, ministre des Finances.

"La situation s'améliore maintenant de-puis, je pense, plus d'une semaine chaquejour (…) elle s'améliore et à mesure que lademande revient à des niveaux plus nor-maux, on s'attend fortement à ce que leschoses se résolvent d'elles-mêmes", a-t-ilajouté.

Les journalistes de Reuters ont cependantconstaté qu'au moins une dizaine de sta-tions-service étaient encore fermées à Lon-

dres. L'Association des distributeurs de pro-duits pétroliers (PRA), fédération du secteur,a déclaré pour sa part qu'environ 22% desstations-service de Londres et du sud-est del'Angleterre souffraient encore de pénuries decarburant. Gordon Balmer, le directeur de lafédération, estime qu'il faudrait peut-être septà dix jours supplémentaires avant un retourà la normale des stocks.

Depuis le début de la crise, plusieurs mi-nistres ont déclaré que celle-ci n'était pas liéeà la sortie de la Grande-Bretagne de l'Unioneuropéenne et que la pénurie de chauffeursroutiers était mondiale. Les pays voisins dela Grande-Bretagne n'ont cependant pas en-registré de files d'attente devant les stations-service. "Les chauffeurs de poids lourds nesont pas un problème spécifique auRoyaume-Uni, c'est un problème à l'échelleeuropéenne et au-delà", a réaffirmé RishiSunak. "Je veux que les gens sachent quenous faisons tout notre possible pour atté-nuer certains de ces défis, là où nous pou-vons agir", a-t-il ajouté.

Dans l'agriculture, le secteur porcin a pré-venu à plusieurs reprises qu'un stock de plusde 100.000 porcs pourrait être sacrifié en rai-son d'une pénurie de bouchers et d'abat-teurs.

R.I

ETATS-UNIS

FACE À LA MENACE D'UN DÉFAUT DE PAIEMENT, BIDEN FAIT MONTER LA PRESSIONLe président américain fait monter la pression:

à cause d'une opposition républicaine "irresponsa-ble", Joe Biden a dit lundi qu'il ne pouvait "pas ga-rantir" que les Etats-Unis ne feraient pas défaut surleur dette le 18 octobre pour la première fois de leurhistoire. A deux semaines environ de la date butoir,le démocrate de 78 ans a déroulé un discours trèspédagogique, et fort politique, à la Maison Blanche.

Le défaut de paiement, ce sont les taux d'intérêtqui montent, les retraites qui vacillent, les salairesde certains fonctionnaires qui sont menacés, lesprestations sociales des vétérans qui sont remisesen question, a dit Joe Biden, peignant une imageaussi concrète que noire. Et si cela arrive, a marteléle président, ce sera la faute d'une opposition répu-blicaine "dangereuse" et "irresponsable". "Ne vousmettez pas en travers du chemin", a-t-il réclamé, aumoment où les démocrates essaient de faire passerun texte augmentant la capacité d'endettement dupays et écartant un défaut. Le parti démocrate dis-pose d'une majorité trop mince pour pouvoir "rele-ver le plafond de la dette" avec ses seules voix, sile parti républicain décide de faire obstruction auSénat. "Je ne peux pas croire" que cela arrive, a ditle président à propos d'un défaut de paiement, quine s'est jamais produit dans l'histoire des Etats-Unis. "Est-ce que je peux le garantir? Je ne peuxpas le garantir", a-t-il toutefois ajouté. "Cela dépend

de Mitch McConnell", le patron des républicains auSénat, a asséné le président. Lundi, le chef des dé-mocrates au Sénat, Chuck Schumer, a lui aussi en-voyé un message très clair, à ses troupes commeà ses adversaires: "Nous devons avoir une loi surle bureau du président avant la fin de la semaine.Point final". Le président et ses partisans espèrentfléchir le camp adverse et lui faire porter sa part deresponsabilité. La Maison Blanche ne rate pas uneoccasion de rappeler les trous budgétaires béantscreusés par les généreuses baisses d'impôts du ré-publicain Donald Trump. Ce n'est pas la premièrefois que les Etats-Unis se voient engagés dans untel compte à rebours. Les législateurs ont relevé oususpendu pas moins de 78 fois ce "plafond de ladette" depuis 1960. Il s'agit du seuil maximum légalaccordé par le Congrès en matière d'emprunt. Ac-tuellement fixé un peu au-dessus de 28.000 mil-liards de dollars, le Trésor estime qu'il sera atteintle 18 octobre. S'il n'est pas relevé ou suspendu? Legouvernement devra, du jour au lendemain, cesserde vivre à crédit et sabrer dans ses dépenses. Celajetterait dans la récession un pays qui fonctionneavec des déficits depuis des décennies, comme ungrand nombre d'économies avancées. Sans comp-ter les conséquences, imprévisibles, d'un défaut depaiement sur la finance et l'économie internatio-nales, dominées par le dollar et irriguées de bons

du Trésor américains. Dans le passé, c'est le plussouvent une manoeuvre soutenue par les deux par-tis qui relevait le "plafond de la dette". De cette opé-ration somme toute routinière, les républicains ontcommencé à faire un enjeu politique pendant la pré-sidence Obama et persistent donc dans cette voie,après un mandat de Donald Trump qui a encoreexacerbé les clivages partisans. L'opinion publiqueaméricaine, en cas de défaut, prendra-t-elle encompte cet imbroglio parlementaire? Ou se retour-nera-t-elle contre Joe Biden? Le président a en toutcas assuré lundi que relever le plafond de la detten'avait "rien à voir avec de nouvelles dépenses", etdonc avec le pharaonique programme d'investisse-ments qu'il doit encore faire valider par le Congrès- son autre grand chantier de l'automne. Mardi, JoeBiden sera d'ailleurs dans le Michigan pour vanterses gigantesques réformes économiques et so-ciales. Elles sont pour l'heure perdues dans destractations parlementaires, internes au camp démo-crate cette fois. Le président, visiblement désireuxde se montrer davantage, lui dont la cote deconfiance a fortement baissé depuis le chaotiqueretrait d'Afghanistan, ira jeudi à Chicago. Ce dépla-cement aura pour thème un autre grand enjeu desa présidence, la lutte contre le Covid-19 et plusspécifiquement la vaccination.

R.I

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8 ENTRE NOUS

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! VOL DE BÉTAIL

UN BERGER À L’AFFÛT

Quand il eut fini de compter, il tomba à genoux et se mit à pleurer.

- Oh ! Mon Dieu ! ce n’est pas à un voleur que j’ai affaire mais à undjinn. Sa femme arriva en courant :- Qu’est ce que tu as Abderrahamane ?- Deux moutons ont encore disparu ! A ce rythme là, dans un mois

toutes nos bêtes auront disparu !- Va voir la gendarmerie…- La gendarmerie n’est pas une entreprise de gardiennage… Les

gendarmes effectuent des rondes nocturnes, procèdent à des vérifica-tions d’identité inopinées et interviennent quand il y a un délit…- Mais là il y a un délit…- Je sais...j’ai déposé plainte auprès d’eux… mais que veux-tu ? Ils

sont dépassés…Ils ont autre chose à faire que de surveiller des vo-leurs de moutons et de brebis.- Et nos deux chiens pourquoi ils n’ont pas aboyé ?- Parce qu’ils étaient occupés à manger les deux gigots que le vo-

leur leur lance à chaque fois.- Ah ! il est malin ce voleur…- Je ne te le fais pas dire…- Il me vient une idée Abderrahamane - Laquelle ?- Pour que la vigilance de nos chiens ne soit pas prise en défaut

par ce voleur, il faut bien les nourrir…- Mais nous les nourrissons…- Je fais allusion à la viande…- Allez, ferme-là ! s’écria Abderrahamane. Non seulement je me fais

voler mon troupeau et en plus je dois donner de la viande à meschiens….de la viande que nous, nous ne mangeons pas….je sais ceque je dois faire…je vais recruter des gardiens.

Abderrahamane recruta trois gardiens et il n’y eut plus de vols pen-dant vingt jours. Mais quand arriva le moment de les payer, il sentitcomme une douleur… il n’allait tout de même pas les payer indéfini-ment ces trois gardiens. Surtout qu’ils commençaient à lui faire des al-lusions à la sécurité sociale.Abderrahamane paya les trois veilleurs de nuit et leur fit savoir qu’il

n’avait plus besoin de leurs services.Sa femme lui demanda dès qu’elle eut appris le départ des trois

veilleurs de nuit.- Comment fera-t-on pour surveiller le voleur ?- C’est moi qui vais monter la garde…et cette fois-ci je m’installerai

à l’intérieur de la bergerie…- Mais Abderrahamane, il peut s’écouler des semaines avant que

le voleur ne revienne…- Tant pis pour moi…Il faut que je l’attrape et que je l’emmène à la

gendarmerie…- Mais c’est dangereux, Abderrahamane ! Il peut te tuer…Un voleur

qui est sur le point de se faire attraper est capable de tout…- Je sais…j’aurais avec moi un gourdin et une hache…- Et s’il est plus fort que toi ?

- Ne t’en fais pas pour cela…j’aurais pour moi l’avantage de l’effetde surprise.

Abderrahamane passa dix nuits dans la bergerie sans que le vo-leur ne se manifeste. Et la nuit suivante alors qu’il était allongé au mi-lieu de ses moutons tout en étant convaincu de perdre son tempsparce que le voleur devait être aidé par les Djinns, voilà qu’il vit entrerdans la bergerie quelqu’un. Il retint sa respiration tout en se saisissantde son gourdin posé à côté de lui. Il vit l’homme attraper un mouton, lesoulever et le poser sur ses épaules puis se diriger vers la sortie.Mais avant qu’il ne franchisse le seuil de la bergerie, le voleur sentitdeux douleurs aigues au niveau du dos et des jambes. C’était Abder-rahamane qui venait de le frapper avec son gourdin. Avant même qu’ilne revienne de sa surprise, il reçut un coup de tête qui l’envoya parterre. Le mouton tomba sur le dos mais se redressa aussitôt pour re-tourner auprès de ses congénères.Abderrahamane se dépêcha d’attacher les mains et les pieds du

voleur tout en se disant qu’il agissait seul sinon ses complices se se-raient déjà manifestés. Lorsqu’il éclaira le visage du voleur, il reconnutun des trois hommes qu’il avait recrutés pour surveiller son troupeau.

Le voleur de bétail a été jugé au tribunal de Boumerdes. Le procu-reur a requis contre lui 5 ans de prison et un million de dinars de dé-dommagement pour Abderrahamane.

N.T

Par Nordine Taleb

Mardi 5 Octobre 2021

Dès qu’Abderrahamane se fut levé, la première chose qu’il fit fut de compter son troupeau demoutons et de brebis.

MALENTENDU

AGRESSION NOCTURNE Ali, 22 ans, est un gars sans problèmes. Il

n’a jamais eu de mauvaises fréquentations. Ilne boit pas, ne fume pas, ne « chique » pas etne se drogue pas mais il était dit qu’il se retrou-verait à l’hôpital où il passerait plusieurs heuresoscillant entre la vie et la mort à cause d’uneagression dont il ne comprit la cause que le jourdu jugement de la personne qui l’avait atta-qué…

Cette nuit-là, Rabah, un homme d’une cin-quantaine d’années dinait avec sa famille dansun appartement se trouvant dans un quartierde Koléa. Soudain, la voix nasillarde d’unhomme s’éleva. Elle commença à parler àhaute voix et à dire que tout le monde était vo-leur et malhonnête. La voix tremblait comme sic’était celle d’un ivrogne. Lotfi, le fils ainé deRabah, au lieu de fermer la fenêtre et d’aug-menter le volume du son de la télévisioncomme font tous ceux qui veulent éviter lesproblèmes, sortit pour sermonner le clochard etlui demander de s’en aller couver son alcool ail-leurs. A 14 ans, on se croit déjà homme et onignore jusqu’où peut aller la folie des hommes.Et c’est ce que le jeune Lotfi allait découvrir. Leclochard lui dit des grossièretés et se permitmême de brandir un couteau dans sa direction.L’adolescent prit peur et rentra. Son père quiavait entendu les insanités du clochard, se levade table, ouvrit le placard du couloir et en sortitun énorme arrache-clou… la femme de Rabahqui ne connaissait que trop les excès de colèrede son mari, se mit à hurler :- Du calme, Rabah….Si tu le frappes avec

cet arrache –clou, il peut mourir…Et tu te re-trouveras en prison…- Non, je ne le tuerai pas mais je lui casserai

la mâchoire de telle sorte qu’il ne puisse rienboire pendant dix ans !Il sortit.

Entre temps, le clochard avait disparu et Aliqui rentrait chez lui après une journée de tra-vail, passa devant l’immeuble. En voyantRabah surgir de la cage d’escaliers avec un ar-rache-clou, il prit peur et esquissa un mouve-ment de recul. Il n’en fallu pas plus à Rabahpour le prendre pour le clochard qu’il voulaitcorriger. Il le frappera à deux reprises à la tête.Ali tomba et ne bougea plus.Au même moment Lotfi rejoignit son père.

En voyant le jeune homme étalé par terre, avecdu sang à la tête, il cria :- Oh ! papa ! Qu’est-ce que tu as fait ? Ce

n’est pas lui qui criait…Lui c’est Ali, un jeune duquartier, tellement discret que personne n’a ja-mais entendu sa voix.Rabah emmena le jeune homme à l’hôpital

où les chirurgiens passèrent toute la nuit à ré-parer ses blessures.

Rabah a été jugé au tribunal de Koléa.7 ans de prison ferme et 50 millions de cen-

times de dédommagement ont été requiscontre lui. Après délibérations, il fut condamnéà 24 mois de prison dont 18 avec sursis, et à20 millions de centimes de dédommagement.

La mésaventure d’Ali montre que nul n’està l’abri d’une mauvaise surprise et que la colèreagit, chez certaines personnes, exactementcomme l’alcool : elles perdent tout discerne-ment et ne savent plus ce qu’elles font.

N.T

Page 9: JOURNÉE MONDIALE DES ENSEIGNANTS LE PrésidEnt …

9ENTRE NOUS

HISTOIRES VRAIES

LES CHEMINS FLEURIS

L’INCONNU QUI VOULAITSE MARIER

(10e PARTIE)

Le vieil homme pendant un moment parut dés-orienté. Apparemment, il avait parlé trop vite etavait proféré des mots qu’ils devaient taire. Il re-

garda son fils. Comme ce dernier semblait lui repro-cher son indiscrétion avec une moue, il lui lança :

- Et alors ? Il fallait s’y attendre. Je ne comprendspas pourquoi ta mère et toi m’avez demandé de nepas dire que tu es médecin…Je ne vois pas ce qu’ila de honteux le métier de médecin.

Les parents de Nachida se mirent à se regarder.Ils ne savaient pas s’il y avait lieu de s’amuser ou des’inquiéter devant l’image confuse de ce septuagé-naire qui n’avait pas su apparemment respecter lesconsignes qui lui avaient été données par sa femmeet son fils. Celui-ci ayant senti qu’il était la cible detous les regards, s’adressa au père de la jeune den-tiste.

- Il ne faut pas m’en vouloir, si j’ai l’air un peuperdu. Si j’avais su qu’on allait demander la maind’une jeune fille, surtout une fille d’une aussi bonnefamille, je me serais contenté d’utiliser la formuled’usage sans trop chercher à comprendre. Mon filsest médecin, votre fille est dentiste, ils savent cequ’ils font. Ils sont intelligents. Je ne serais venu quepour entériner une décision qu’ils auraient prise eux-mêmes. Une décision qui ne peut être que trèsbonne.

Le père de Nachida sourit, se gratta la tête : - Oui, tu as raison, mon frère. Apparemment nos

enfants se connaissent et s’apprécient, donc nous nepouvons que nous réjouir. Mais si l’on suit nos tradi-tions, c’est le père, quand il est en vie, qui accordela main de sa fille quand celle-ci est demandée.

- C’est juste… - Mais d’un côté, ce père ne peut pas accorder

cette main, si elle n’est pas demandée. - C’est juste aussi…Alors, il faut que je vous de-

mande la main de ma fille ? Même si elle est d’accordpour se marier avec mon fils ?

Devant cette situation excentrique, Nachida neput s’empêcher de rire avant de se mettre à parler :

- Excusez-moi, ya l’Hadj…Je n’ai jamais dit quej’étais d’accord…Formulez votre demande, selon latradition comme vous dites, ensuite je vais en dis-cuter avec mes parents mais aussi avec votre fils…Vous avez dit vous-même que nous étions intelli-gents tous les deux… Alors on peut d’abord en dis-

cuter en tête à tête avant d’associer nos parents…D’ailleurs, je suis très étonnée qu’il ne m’en ait pasparlé avant de prendre la décision de venir avec sesparents pour voir les miens. Le père du jeunehomme sourit et reprit la parole : - Ce que tu viensde dire là, ma fille, est très juste….Je vais t’expliquerpourquoi mon fils n’a pas voulu t’en parler d’abord…Je sais qu’il n’est pas d’accord pour que j’en parlemais tant pis…

K.A (à suivre…)

La jeune fille avait compris que sa proposition avait semé le trouble dans l’es-prit du mécanicien. Et elle le comprenait. Quelques heures plus tôt, ils ne seconnaissaient même pas. Si c’était un homme qui avait formulé une telle propo-sition cela se comprendrait aisément surtout dans une société comme la nôtre.On penserait rapidement qu’il avait besoin de gagner se confiance pour pouvoirabuser d’elle. Mais qu’une femme se montre aussi généreuse n’avait aucune ex-plication. Même si la motivation pouvait être la même.

En vérité, Dalila avait été séduite dès le début par le charme discret et la naï-veté puérile de Mouloud. Elle n’avait jamais supporté l’arrogance des hommes niceux qui regardent la femme de haut. Lui, il semblait bloqué dans son enfance…C’est pourquoi il n’avait pas l’air d’avoir le comportement de ces hommes mali-cieux et calculateurs. Mais elle n’allait tout de même pas lui avouer tout cela sirapidement. Ils ne se connaissaient pas encore. Elle ne voulait pas le choquerou paraître à ses yeux comme une fille qui cherchait un mari à tout prix quelleque fût sa condition sociale… La condition sociale pouvait se modifier avec letemps, parfois très rapidement mais pas la mentalité. Dalila était convaincu queMouloud était son homme... Elle tressaillit soudain. Et s’il était marié ? Et si elleétait en train de se fatiguer pour rien ? Elle était si charmée par ses qualités hu-maines qu’à aucun moment elle ne s’était dit qu’il pouvait être mariée ! Peut-êtremême qu’il avait des enfants ! Elle avait entendu dire une fois que, chez nous,les mécaniciens, les plombiers, les maçons…enfin tous ceux qui avaient une ac-tivité manuelle, se mariaient très tôt. Pourquoi ? Elle ne le savait pas. En revancheceux qui travaillaient avec leur tête étaient si stressés que le mariage ne leur vienten tête que tardivement. D’ailleurs, même quand ils sont mariés, ils sont de mau-vais maris ! Ils sont constamment angoissés, stressés et tout le temps en trainde réfléchir et de faire des calculs qui s’avèrent souvent faux mais qui ont tout demême la particularité de saper le moral de leur épouse et leurs enfants quand ilsont le temps de les concevoir. C’était peut-être la raison pour laquelle elle étaitattirée par Mouloud ? se demanda-t-elle soudain. Elle rejeta cette hypothèseparce que depuis qu’elle conduisait elle en avait vu des mécaniciens. Et aucunn’avait eu d’impact sur elle comme Mouloud. Maintenant, il s’agissait de savoirs’il était marié ou non. Et la prouesse, se dit-elle, serait de lui arracher cette in-formation sans qu’il sache qu’elle était pour elle d’une grande importance. Elleréfléchit et lui dit :

- Chez vous, on va sûrement vous demander comment vous avez fait pouravoir ce portable…

- Chez moi, il n’y a que ma mère …Mes deux frères aînés et mes trois sœurscadettes sont mariés et partis habiter seuls depuis des années.

Ouf ! Jusqu’ici, il n’avait parlé ni d’épouse ni d’enfants. Mais Dalila, voulait ensavoir plus.

- Et vos deux frères, ils sont mécaniciens comme vous ? - Non…Il y en a qui est architecte et l’autre enseignant à l’université. De temps

en temps, il publie à l’étranger dans des revues spécialisées, des articles qu’ilmontre fièrement à tous ceux qu’il rencontre… Ils ne viennent même pas rendrevisite à leur mère…C’est toujours elle qui leur téléphone pour demander de leursnouvelles.

Dalila hocha la tête plusieurs fois de haut en bas. Ce qu’elle venait d’entendreconfirmait ses convictions. Ceux qui utilisent leur tête pour vivre, ils l’ont souventdans les nuages.

- Donc, dans votre entourage immédiat, il n’y a que votre mère et votre sœur? Et…

- Et mon père ? - Euh…Oui… - Mon père est mort il y a deux. Il a fait une chute dans les escaliers de l’im-

meuble où nous habitons. Il avait 70 ans. - Allah yerrahmou… Dalila savait maintenant que Mouloud était célibataire. Elle savait aussi qu’il

ne fallait pas tourner autour de cette question, du moins pour le moment, pour nepas éveiller ses soupçons. Pour qu’il ne sache que sa générosité était calculée.

A-A.S (à suivre….)

LES ÉPINES DE L’EXISTENCE « UN COSTUME POUR MON MARI ! »

(4e partie)

Par Kamel Aziouali

Mardi 5 Octobre 2021

Nachida, une dentiste de 32 ans, à souvent fort à faire avec des vieilles dames qui lui posent des questions indiscrètes.En guise de réponse, elle leur sert des mensonges qui les effraient et les empêchent d’être plus curieuses. En rentrant à

la maison plus tôt que prévu, sa mère lui apprend qu’une vieille femme était venue marier à l’ancienne ne semble pasgêner la jeune fille. Le lendemain, Nachida reçoit un premier patient qu’elle prend pour le fils de la vieille dame qui étaitpartie voir sa mère. Mais elle est certaine de ne l’avoir jamais vu. Mais son assistante lui apprend qu’il est déjà venu pourun détartrage. En examinant le registre des consultations, elle constate qu’elle a raison. Quelques jours plus tard, elle ap-

prend que la vieille dame est repassée à la maison et qu’elle reviendra un jeudi ou un vendredi.

Résumé : Mouloud, trente-cinq ans, est mécanicien. Un matin, il voit s’arrêterdevant l’atelier où il travaille une très belle voiture. Une jeune fille en descendet la lui confie pour une réparation. Elle semble l’avoir pris en sympathiepuisque le soir, il la voit réapparaître.

Par Ania-Anaïs Sarab

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10 ENTRE NOUSMardi 5 Octobre 2021

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ESCROYANCES

LES CONTES ET LA VIOLENCE ENVERS LES ENFANTS Les hommes bien-pensants ne cessent de dénoncer et de condamner, dans les journaux, sur les ondes des radios et

les plateaux de télévision, la violence, sous toutes ses formes, infligée aux enfants quotidiennement. Cette gesticulation médiatique ne semble pas avoir donné de fruits puisque les enfants, partout dans le monde

continuent de souffrir à cause des adultes. C’est qu’il n’est pas facile de venir à bout de comportements qui ont peut-être l’age de l’humanité.

Les premières croyances hu-maines ont été à l’originedes violences les plus loin-

taines et les plus féroces enversles enfants. Ces premières pré-conisaient la nécessité de com-muniquer avec les divinités. Cequi n’était possible qu’avec la sa-crifice d’un ou de plusieurs êtreshumains qui étaient presque tou-jours des enfants. Pourquoi desenfants ? Tout simplement parcequ’on estimait que l’âme des en-fants était pure. Tout commeétait pur et sain le sang qui cou-lait dans leurs veines. Au prixd’une gymnastique mentale dontil a toujours été difficile de saisirla genèse, les premiers hommesde l’histoire ont imaginé desdieux vampires qui puisaientleurs forces et leur éternité dusang des enfants. Ainsi, il s’en esttropuvé des pères qui éprou-vaient parfois de la satisfactionde voir leurs enfants choisis pourêtre sacrifiés pour leurs divinités.Ils se voyaient gagnants sur deuxtableaux : leurs enfants sont au-près des divinités pour lesquellesils avaient été immolés et euxn’avaient pas d’enfants à nourrir.C’est un peu ce raisonnement ar-chaïque qui préside à l’endoctri-nement des kamikazesconvaincus que juste après leurmort ils se retrouveraient gamba-dant dans les vertes prairies duParadis.

Les vestiges de ces histoiresd’enfants sacrifiées aux divinités,nous les retrouvons dans denombreux contes populairesmais avec des modifications dupoint de vue de la narration. Très

souvent les divinités sont rempla-cées par des gros serpents oudes hydres à sept têtes qui em-pêchent d’accéder à un pointd’eau. Quant à la personne sacri-fiée, il s’agit souvent d’une jeunevierge.

N’est-il pas paradoxal d’affir-mer que les contes s’adressentaux enfants alors que leurcontenu est d’une rare violence ?Toutes les aires culturelles dumonde ont des histoires ou desenfants sont poursuivis ou enle-vés par des ogres qui les enfer-ment dans des granges où ilssont nourris à volonté pour qu’ilssoient gras et susceptibles deconstituer un plantureux repas.

Nous avons un exemple de cettesituation dans un conte rapportépar Taos Amrouche. L’ogresse acapturé un gamin s’appelant Ve-laadjoudh. Elle l’a enfermé dansun akoufi pour qu’il mange à sa-tiété du beurre, des figuessèches et des noix. Au bout dequelques jours, elle dit à safille : «  Fais sortir Velaadjoudh,égorge-le et jette-le dans la mar-mite après l’avoir découpé enmorceaux. N’oublie ni le sel, ni lepoivre rouge, ni les épices et lesaromates. » ( in Le grain ma-gique, Histoire e velaadjoudh etde l’ogresse Tsériel, page 203-207). Dans un autre conte ka-byle, c’est carrément le père qui

mange son enfant. Une mèreavait mangé toute la viande queson mari avait ramenée et crai-gnant que celui-ci dans un excèsde colère la répudie décide deremplacer dans la marmite laviande de mouton par la chair deson fils, qu’elle égorge et dé-coupe en morceaux qu’elle jettedans la marmite. Le père qui nese doutait de rien s’en est donnéà cœur joie. Ce conte célèbre aété mis en chanson et son princi-pal refrain résume toute l’his-toire  : « Ma mère m’a égorgée,mon père m’a mangé et ma sœura ramassé mes os.  » ( In Legrain magique, P.107-113).

Pourquoi cette violence en-vers les enfants que l’on retrouvedans tous les contes du monde ?

La question a taraudé de nom-breux spécialistes et parmi eux lepsychanalyste américain BrunoBettelheim. Selon lui, indépen-damment du fait que certainesformes de violence traduisent enfait les violences des adultes destemps primitifs, les hommes onttoujours voulu dire aux enfantsque le mal et la violence existent.Pour leur inculquer la prudence,il fallait évoquer et décrire lesdangers et les atrocités qu’ilspeuvent rencontrer dans leur vie.Et puis, en découvrant ce que lesmonstres et certains parents fontsubir à leurs enfants, ils prennentconscience, par comparaison, del’ampleur de l’amour de leurs pa-rents à leur égard. Ils ne com-prennent mieux l’amour qu’en lecomparant au mal qu’on leur dé-crit.

Autrement dit, si on est violentavec les enfants c’est parcequ’on leur veut du… bien.

N.M

Par Nasser Mouzaoui

DRAME DES MIgRANTS

DES SYRIENS SÉPARÉS DE LEURS ENFANTS"Je suis dévastée, ma famille aussi". Kaw-

thar, une jeune Syrienne, berce son nourrissondans un camp pour migrants à Chypre, où ellea été emmenée par les autorités après avoirété séparée en pleine mer de son mari et sesjeunes enfants.

Avec des dizaines d'autres migrants sy-riens, Kawthar Raslan a quitté Beyrouth le 22août sur une embarcation pour rallier clandes-tinement l'île méditerranéenne, située àquelque 160 kilomètres de là.

Cette femme de 25 ans qui voyage avecson mari et ses deux enfants, âgés d'un ettrois ans, est alors sur le point d'accoucher. Aune dizaine de kilomètres des côtes chy-priotes, l'embarcation est encerclée par desgarde-côtes, venus renvoyer le bateau vers leLiban.

Le Syrien Hassan al-Ali et deux de ses en-fants le 23 septembre 2021 dans le villaged'Aïn El-Tefaha, près de Beyrouth, au Liban(AFP - Joseph EID)

Voyant l'état de Kawthar, les garde-côtesl'emmènent avec eux mais laissent le reste dela famille dans l'embarcation, contrainte de re-partir vers le Liban, où plus d'un million de Sy-riens ayant fui la guerre ont trouvé refuge.

Le Liban étant plongé dans une grave criseéconomique, des centaines de Syriens onttenté depuis un an la traversée vers Chypre.Mais ce pays de l'Union européenne, avec leplus grand nombre de primo-demandeursd'asile par habitant, a signé en 2020 un accordavec le Liban pour renvoyer tout clandestin es-sayant d'atteindre l'île par bateau.

"J'ai failli mourir quand j'ai appris le renvoide ma famille vers le Liban", raconte à l'AFP

Kawthar, qui vit dans un préfabriqué dans lecamp de Kofinou (sud).

"Les (garde-côtes) savaient que mon mariet mes enfants m'accompagnaient et ils les ontempêchés de me suivre", dit la jeune femme,qui accouché le lendemain de son arrivée àChypre. Son bébé dort paisiblement à côtéd'elle dans un berceau.

Originaire d'Idleb, dans le nord-ouest de laSyrie, Kawthar exhorte Chypre d'accepter sademande de regroupement familial, affirmantne pouvoir "vivre ni au Liban ni en Syrie".

Selon la loi chypriote, seuls les migrantsayant le statut de réfugié ont droit au regrou-pement familial. Mais, sur les quelque 7.700demandeurs d'asile syriens arrivés sur l'île de-puis 2018, moins de 2% ont obtenu ce statut,indique l'Agence de l'ONU pour les réfugiés(UNHCR).

"Les enfants sont traumatisés, ils répètentsans fin :+Maman+", confie le mari de Kaw-thar, Hassan al-Ali, rencontré à Aïn El-Tefaha,un village près de Beyrouth, où il loue unechambre.

Et de se rappeler la tragique journée du 22août, quand le bateau est resté immobilisé"des heures" lors de l'intervention des garde-côtes. "Il y avait un soleil de plomb, les enfantsavaient très soif (...) Ma fille ne bougeait plus,je pensais qu'elle allait mourir", dit-il, la voixbrisée par l'émotion.

Issa Chamma, un autre Syrien dans l'em-barcation, se trouve aussi à Kofinou. CommeKawthar, il a été séparé de sa famille aprèsavoir perdu connaissance sur le bateau.

Originaire d'Alep, ce migrant de 37 ans quisouffre de problèmes pulmonaires affirme à

l'AFP que sa femme et ses trois enfants, âgésde deux à onze ans, ont "passé deux jours enprison à leur retour à Beyrouth".

Selon l'UNHCR, le refoulement des mi-grants en mer est contraire aux lois internatio-nales. "Cette pratique doit cesser parce qu'ellemet des vies en danger", souligne Emilia Stro-volidou, porte-parole de l'UNHCR à Chypre,appelant les autorités à réunir les familles deKawthar et de Issa.

EuroMed Droits, un réseau de 65 organisa-tions méditerranéennes de défense des droitshumains, lancera d'ailleurs lundi une cam-pagne pour sensibiliser sur cette affaire, appe-lant l'UE à "enquêter sur les violationscommises par les forces frontalières chy-priotes".

Le 21 septembre, lors d'une audience auParlement chypriote, plusieurs députés ont cri-tiqué la politique migratoire de leur pays: "Legouvernement doit appliquer les lois interna-tionales et réunir Kawthar avec sa famillemaintenant", a dit à l'AFP la députée Alexan-dra Attalides, du Parti vert.

Le ministre de l'Intérieur, Nicos Nouris, quin'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP,avait argué récemment que son pays était "endroit de refuser l'arrivée illégale de migrants".

En visite fin août à Nicosie, la Commissaireeuropéenne aux Affaires intérieures, Ylva Jo-hansson, a toutefois affirmé que cette opéra-tion de refoulement "pos(ait) question".

En attendant, Kawthar dit "penser constam-ment" à ses deux autres enfants: "Je ne faisque pleurer (...) Rien ne peut compenser leurabsence".

R.S

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11ENTRE NOUSMardi 5 Octobre 2021

PUBL

ICITÉ

ENTRE NOUS ANEP 2116017363 du 05/10/2021

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIREMINISTERE DE LA COMMUNICATION

Appel à candidature pour le Prix du Présidentde la République du journaliste Professionnel

Le Ministère de la Communication annonce le lancement du «Prixdu Président de la République, du Journaliste Professionnel»,organisé dans sa septième édition, pour l’année 2021, sous lethème : «Les Médias entre la liberté et la responsabilité », etdécerné à l’occasion de la célébration de la Journée nationale dela Presse le 22 octobre de chaque année.

Les principaux objectifs de ce prix institué par le décretprésidentiel n°15-133 du 21 mai 2015, en signe dereconnaissance aux valeurs parcours du journaliste algérien,durant la guerre de libération nationale et d’appui aux efforts desprofessionnels de la presse nationale, sont:

- Encourager et promouvoir la production journalistique nationalesous toutes ses formes ;- Stimuler l’excellence, la création et la professionnalisation ausein de la presse nationale en instaurant la culture du mérite ;- Récompenser les meilleures œuvres individuelles ou collectives,ayant trait à la thématique retenue.

Catégories du prix :1- L’information écrite: la nouvelle de presse, l’article de fond, lacritique, l’éditorial, le reportage ou l’enquête publiés par un organede presse écrite national, public ou prive ;2- L’information télévisuelle: reportages, enquêtes d’investigation,documentaires, bandes d’actualités filmées ou autre et laséquence (images informatives et audiovisuelles), produite etdiffusée par les chaines de télévision nationales publiques ouprivées.3- L’information radiophonique: émission d’information,reportages, enquêtes et autres, produite et diffusée par leschaînes de radiodiffusion nationales publiques ou privées.4- Presse électronique : meilleure œuvre d’information diffuséesur le net.5- L’illustration : photographies, dessins et caricatures de pressepubliés par un organe de presse nationale, public ou privé.

Conditions de participation :1- Etre de nationalité Algérienne ;2-Etre âgé de 30 ans, au moins ;3- Justifier de l’exercice continu de la profession dans l’organe depresse depuis, au moins, trois (3) ans ;4-Ne pas être membre du jury ;5- Le candidat peut présenter sa candidature à titre individuel oucollectif.6- Les lauréats du Prix du Journaliste Professionneldans sesdifférentes catégories ne sont pas autorisés à participer auconcours pour une durée de trois (3) années.7- Le candidat n'est autorisé à participer que dans une seulecatégorie et par une seule œuvre, à l'exception du prixd'illustration dont le nombre peut atteindre dix (10) exemplaires dephotographies, dessins ou caricatures de presse.8- Les œuvres présentées doivent faire l’objet de diffusion ou depublication par un organe de presse national durant la périodeOctobre2020/ Octobre 2021.

Thème du concours: «Les Médias entre la liberté et laresponsabilité »Les dossiers de participation seront adressés au président du jurydu Prix du Président de la république du journaliste professionnel,Ministère de la Communication, avenue des 3 frères Bouaddou,Bir Mourad Rais, Alger.Par voie postale, le cachet de la poste faisant foi,Par dépôt au bureau d’ordre général (B.O.G) du Ministère de lacommunication.

La date limite du dépôt des dossiers est fixée au 16 octobre2021.Voir le lien de téléchargement à traverts le site web duMinistère de la communication :http://www.ministerecommunication.gov.dz/fr

ENTRE NOUS ANEP 0067 du 05/10/2021

DEMANDES D’EMPLOI Ingénieur en génie des

procédés, 23 ans d’expérience(traitement des eaux), chercheemploi.

Tél.: 0555.36.38.82-----------

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expérience de plus de 40 ansdans le domaine de lamécanique (poids-lourds etengins) cherche emploi.

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Maçon, 48 ans, travauxmaçonnerie, faïence, dalle desol, compacto, cherche emploi.

Tél. : 0657.42.92.35-----------

H. Ingénieur d’Etat enstatistiques, ayant 9 ansd’expérience dans lecommercial, sérieux etdynamique, cherche emploi àAlger, Boumerdès ou alentours.

Page 12: JOURNÉE MONDIALE DES ENSEIGNANTS LE PrésidEnt …

12 ENTRE NOUSMardi 5 Octobre 2021

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ESHISTOIRE Du CONTINENT AfRICAIN

PENSER ET ÉCRIRE L’AFRIQUE AUJOURD’HUI(2e PARTIE)

Sur cette thématique des « Noirs en / de France », Alain Mabanckou est revenu sur les polémiques suscitées par Lesanglot de l’homme noir, son essai publié en 2012 : « Mon discours avait le plus souvent été déformé, cité hors de son

contexte, travesti sans voie de recours, j’allais même dire noirci ou blanchi selon les intérêts qui étaient en jeu » (p. 121).

Pour l’auteur, sans pour autant nier la res-ponsabilité de l’Europe, il s’agissait de réagircontre cette posture de « certains Africains àn’expliquer les malheurs du continent noir— tous ses malheurs — qu’à travers le prismede la rencontre avec l’Europe » (p. 123). Cespolémiques rendent certainement compte del’inconfortable place de l’intellectuel africain,qui est en quelque sorte sommé de montrersa « bonne foi » et sa « bonne volonté » aussibien aux « siens » (ici les Africains) qu’à ses« auditeurs d’ailleurs ». Ces polémiques n’in-terrogent-elles pas la « place », je dirai mêmeavec un brin de provocation, « l’existence »même de l’intellectuel africain ?

Le parti pris de l’ouvrage est aussi de direqu’il est impossible de penser l’Afrique sansquestionner son imaginaire, sans questionnerce qu’elle dit d’elle-même à travers sa produc-tion littéraire, son théâtre, sa musique, etc.Par exemple, la fiction a contribué à laconstruction d’une archive africaine, ou plutôtd’une « contre » archive puisque les littéra-tures post-coloniales ont d’abord été des ex-pressions « contre » (contre la bibliothèquecoloniale, contre le colonialisme, contre lespouvoirs autocratiques post-indépendance,etc.) De même, les fictions permettent de met-tre en mots les désastres africains, de dire lechaos, le traumatisme, les impasses… Sur-tout, cette littérature met en lumière uneAfrique qui pense et qui se pense. Ainsi, elleparticipe efficacement à cette « invention del’Afrique » théorisée par Valentin-Yves Mu-dimbe. « Si l’Afrique demeure “fantôme” pourcertains, les écritures et lectures de l’Afriqueont transformé les modalités de sa présencedans les imaginaires », souligne Lydie Moudi-leno (p.  147), permettant l’émergence d’unautre visage de l’Afrique. Et si Sami Tchacks’inquiète (à tort  ?) du danger de faire del’Afrique un objet littéraire (« À partir du mo-ment où tout un continent est érigé en princi-pal objet littéraire, c’est le statut à la fois del’œuvre et de l’auteur qui s’en trouve atténué,voir nié », p. 204), nous n’avons perçu cetteinquiétude chez aucun des contributeurs, tous

militent au contraire pour une ouverture à l’au-tre, source d’enrichissement. Quelques ano-malies sont néanmoins à pointer : la littératureafricaine la plus canonique et la plus visibleest publiée hors du continent africain. Il en estde même pour le lectorat constitué, en majo-rité, de non-Africains, même si la diasporacontrebalance en quelque sorte ce déséquili-bre. D’ailleurs, de nombreux auteurs sontissus de cette diaspora, c’est le cas de ces« enfants de la postcolonie » décrits par Ab-dourahman Waberi. Le texte de DieudonnéNiangouna révèle les obstacles auxquels seheurte l’expression artistique africaine — icithéâtrale — en Afrique, dans des espaces oùla liberté d’expression n’est pas garantie. Dela même façon, le théâtre africain peine à sefaire accepter en Occident. En amont, sepose le problème de se saisir de cet art venud’ailleurs : « Mais comment inventer un art quiest venu chez moi en bateau avec la pénétra-tion portugaise et la colonisation française, jeveux dire en même temps que la syphilis ? »(p. 188).

La liberté d’expression en matière artis-tique est un baromètre de la liberté tout court

(et donc, de la démocratie) en Afrique, commeailleurs. À cela s’ajoutent les difficultés de fi-nancement des projets artistiques et d’autrescontraintes et obstacles. Et pourtant, on a l’im-pression que le secteur artistique (musique,danse, théâtre, peinture, littérature, sculpture,etc.) résiste à tout et reste le plus vivant, leplus créatif, dans tous les pays d’Afrique. Ceparadoxe s’expliquerait-il par ce qu’indiqueAchille Mbembe, qu’il n’y a jamais eud’Afrique qu’en mouvement ? Si être Africainaujourd’hui signifie, avant tout, être constam-ment en capacité de s’adapter à tout type decirconstance, de langue, de philosophie et decontexte, on y voit également un appel auxgénérations futures. En introduction, AlainMabanckou indique que l’objectif du col-loque  Penser et écrire l’Afriqueaujourd’hui était de « labourer de nouvellesterres et d’y enfouir des graines qui germerontdemain » (p. 12). À la lecture de cet ouvrage,fruit de cette manifestation dense et auda-cieuse, on peut gager que cet objectif sera at-teint.

JAD

Par Jean-Aimé Dibakana

THéâTRE

UNE GRANDE PREMIÈRE POUR NABILA IBRAHIM AU TNA "Art", une pièce de théâtre dans le genre contemporain qui explore

l'égo des individus, souvent démesuré et source de complication desrelations humaines, a été présentée samedi au Théâtre National Ma-hieddine-Bachtarzi (Tna), sanctionnant le mémoire de fin d'études dela metteure en scène Nabila Ibrahim, devant un public ravi de retrou-ver le chemin des salles de spectacles.

Après près de deux ans de pandémie, la décision de rouvrir lessalles de spectacles et autres lieux accueillant le public, prise derniè-rement en haut lieu, avec l’impératif catégorique de s’en tenir au strictrespect des mesures barrières de prévention sanitaires, permet un"retour progressif à la vie normale".

Le spectacle a été présenté dans le cadre de la convention de par-tenariat et de suivi pédagogique, signée en décembre 2020 entre leTna et l'Institut Supérieur des Arts du Spectacle et de l'Audiovisuel(Ismas).

A l’instar des différents travaux d’étudiants de l’Ismas accueillis auTna, la pièce de théâtre "Art" a permis à Nabila Ibrahim, non seule-ment de mettre en pratique ses acquis académiques dans les condi-tions et les normes requises du spectacle, mais aussi et surtout dedonner de la visibilité à son travail en le présentant devant un public.

Pour son mémoire de fin d’étude conduisant à l’obtention d’un"Master 2", Nabila Ibrahim, amoureuse du 4e Art qui a déjà mis enscène et joué dans nombre de pièces, a travaillé sur "Art", texte deYasmina Reza, traduit en 35 langues et mis en scène dans plusieurspays, constituant ainsi, l'œuvre dramatique contemporaine la plusjouée dans le Monde.

L’étudiante- metteure en scène a également su s’entourer de pro-fessionnels du 4e Art, confiant la scénographie à Abderrahmane Za-boubi, l’éclairage à Abdelghani Mazouz et le soin de donner vie auxpersonnages à, Kamel Bouakkaz, Mohamed Seghir Bendaoud et Ya-cine Zaidi qui a également traduit le texte original vers l’Algérien.

D’une durée d’une heure, la trame de l’œuvre, menée par trois per-sonnages antagonistes, Mohamed (Moh), Kamel et Yacine, va poseravec insistance les problématiques du manque de communicationentre individus dans les sociétés contemporaines et du droit à avoirsa propre opinion au milieu d’un groupe social.

Kamel, rationnel et sceptique face à l'art contemporain, est invitépar son ami Mohamed à venir voir sa nouvelle acquisition : une toiled'environ 1,60 m sur 1,20 m peinte en blanc, avec de fins liserésblancs transversaux, qu’il vient d'acheter au prix de deux millions dedinars.

Ne comprenant pas l’utilité de dépenser une telle somme pour untableau blanc, Kamel affiche son mécontentement à Mohamed, avantd’aller trouver Yacine, leur ami commun, pour lui faire part de son in-compréhension à propos de ce geste.

Malgré l’approche de son mariage qui le rend nerveux, Yacine, lui,préfère rester neutre, évitant de penser quoi que ce soit de ce tableauet ne voulant surtout pas contrarier ses deux amis.

Mohamed et Kamel commencent alors à se disputer et entraînentYacine dans leur confrontation qui dépasse la seule question de l'artet ne laisse personne indemne, échangeant des propos excessifsjusqu’à remettre en cause leur amitié.

Destinée à mettre en valeur le rendement des comédiens, la tramedu spectacle, montée sans musique, s’est construite exclusivementsur le monologue et le travail de l’éclairage -les "douches" (éclairagevertical sur un comédien soliloque) notamment-, ce qui a amené Na-bila Ibrahim a baser le gros de son travail sur l’intensité et l’orientationdes lumières, ainsi que la direction des comédiens.

Dans un décor représentant le salon d’une maison, ornée de fau-teuils et de longs pantalons blancs suspendus au fond de la scènecomme pour suggérer la diversité des points de vue, les comédiensont bien porté le texte, occupant tous les espaces de la scène dansdes échanges ascendants et soutenus.

En présence des directeurs, du Tna, Mohamed Yahiaoui et de l’Is-mas, Mohamed Boukerras, ainsi que du président du jury de soute-nance Habib Boukhelifa et Brahim Noual, promoteur et encadreur del’étudiante-metteure en scène, le mémoire de fin d'études de NabilaIbrahim a été unanimement sanctionné par un succès.

Le spectacle "Art" a été produit par l’Ismas, en collaboration avecle Tna.

APS

Page 13: JOURNÉE MONDIALE DES ENSEIGNANTS LE PrésidEnt …

13ENTRE NOUSMardi 5 Octobre 2021

CONTE

S DE CH

EZ NOUS ET

D’AILLE

URS LE POIDS DES INSULTES

Il y avait autrefois dans la montagne une femme que le destin n'avait cessé de malmener. Elle vivait seule dans une pauvrebicoque après que la mort lui eut ravi son mari et ses sept garçons. Tant que ses forces ne l'avaient pas abandonnée, elle

supporta les difficultés de la vie, mais celle-ci s'écoula bien vite et la vieillesse arriva à grands pas.

Les longues années de dur la-beur et de solitude l'avaient telle-ment usée qu'elle tenaitdifficilement sur ses jambes quisupportaient de moins en moins lepoids de son maigre corps. Et mal-gré cela, il fallait encore lutter poursurvivre. La vie a beau être atroce,elle demeurera éternellement leseul bien dont nul ne voudra jamaisse séparer.

L'hiver est si dur dans les mon-tagnes du Djurdjura que les genssont parfois contraints de se cloî-trer chez eux durant les grandestempêtes. Aussi y avaient-ils prisl'habitude de s'approvisionner ennourriture et en bois. Pour s’acquit-ter de cette impérieuse tâche, lavieille femme partit dans la forêt unmatin, ramassa du bois et en fit unénorme fagot. Ce n'était qu'au mo-ment où il fallait soulever le lourdfardeau qu'elle se rappela qu'ellen'avait plus sa force d'antan. Ellevoulut rentrer au village et deman-der de l'aide mais elle se ravisaaussitôt. N'importe qui l'auraitaidée avec plaisir car, en cestemps lointains, l'entraide n'étaitpas un vain mot. La vérité étaitqu'elle n'aimait pas voir quelqu'unaccomplir pour elle une besognequi aurait incombé à l'un de ses filssi la mort ne les avait pas empor-tés. Elle était à se demander cequ'il convenait de faire lorsqu'ellevit surgir de derrière un fourré unformidable lion ! Croyant sonheure venue, elle se mit à psalmo-dier une prière. Mais il n'en fut rien; le grand félin prit entre ses crocsla corde enroulée autour des bran-chages et la souleva. L'étonne-ment atteignit son paroxysmelorsque l'animal, ainsi chargé, pritle chemin du village sous le regardabasourdi de la vieille femme quise mit à le suivre sans vraimentréaliser ce qui se passait.

Arrivé en vue du village, le liondéposa le tas de bois avant de re-brousser chemin et de disparaître

dans la nature. La maison de lavieille femme se trouvait àquelques mètres de l'endroit où lebois était déposé. Elle tenta de l'ytraîner mais c'était peine perdue.Heureusement qu'un paysanpassa par-là et lui épargna cettepénible tâche. Avant de quitter savieille voisine qu'il venait d'aider,l'homme se gratta la tête et fixad'un regard interrogateur l'énormetas de branches. Il trouvait bizarreque la vieille esseulée eût pu le ra-mener de la forêt jusqu'à l'orée duvillage et ne pouvoir le traîner surune distance de quelques mètres !

Le lendemain, la vieille femmeretourna dans la forêt. Et au mo-ment de soulever le bois qu'elle yavait ramassé, le même lion réap-parut pour lui épargner une peinequi était bien au-delà de ses capa-cités. Et, comme la veille, le mêmepaysan passa à l'entrée du villageet transporta les branchages de lapauvre femme jusqu'à sa maison.

Cette scène se reproduisit sixfois. A la septième, le lion décidade se cacher derrière un buisson

afin de voir comment son « amie »s'y prenait pour emmener les fa-gots jusque chez elle. Il vit alorsapparaître le paysan dont la curio-sité était cette fois-là tellementgrande qu'il ne pouvait contenir da-vantage la question qui le taraudaitdepuis une semaine

- Dis-moi, grand-mère, com-ment fais-tu pour ramener ces fa-gots de la forêt jusqu'ici et nepouvoir les traîner ensuite surquelques mètres ? - C'est très sim-ple ! Je me fais aider par celui dontla gueule pue, répondit la vieillefemme.

Le lion, qui avait tout entendu,retourna dans la forêt, meurtri dansson amour-propre.

Le jour se leva et trouva lavieille femme encore dans la forêt,ramassant du bois sec et guettantsubrepticement le buisson d'où legrand félin avait désormais l'habi-tude de surgir. Il apparut, en effet,au bout de quelques instants, maiscette fois-là avec un air menaçant.Etant arrivé tout près de l'ingrate, ilrugit et lui demanda de se saisir

d'une bûche et de le frapper avecsur son front jusqu'à ce que le sangen jaillisse ! Au début, la vieille re-fusa de lever la main sur celui quilui avait allégé la vie plus d'une foismais elle dut obtempérerlorsqu'elle eut vu pétiller dans sesyeux la flamme de la colère. Elle luiasséna plusieurs coups ; le sangse mit alors à ruisseler et à strier laface du roi des animaux demeuréimpassible.

Tu vois, vieille femme, dit-il, jesaigne mais ce n'est pas grave.Cette blessure finira bien par se ci-catriser et disparaître avec letemps ; je l'oublierai alors. Quantaux paroles offensantes que tu asproférées à mon encontre, ellesseront gravées pour toujours dansmon cœur et ma mémoire !

Ayant dit cela, le lion rugit, sautasur la vieille femme et la dévora.

En effet, on dit dans les mon-tagnes d'Algérie que les blessurescreusent et guérissent. Quant auxinsultes, elles creusent et creusenttoujours davantage.

N.M (Fin)

Par Nasser Mouzaoui

Elle était d’une beauté si grande, siunique que son épouse Ouezna, qui étaitpourtant la plus belle femme du village,aurait l’air d’un laideron à côté d’elle.

C’était le printemps mais un printemps siparticulier que les hommes ne s’attardaient pastrop hors de chez eux. Il n’y avait ni neige nipluie ni nuage mais le froid était si glacial qu’ilsuffisait de demeurer dehors quelques instantsimmobile pour sentir son corps se raidir et frôlerla paralysie. C’était un climat unique que le paysn’avait jamais connu jusque-là, selon les direset les souvenirs des plus Anciens de ce villageperché quelque part sur les montagnes de Ka-bylie. Cet après-midi là Akli le bûcheron venaittout juste de couper un arbre lorsqu’il sentitquelqu’un l’observer. Il n’en était pas sûr, maisil y avait quelque chose qui bougeait derrière lesbuissons. Un animal ne se serait jamais ha-sardé d’aussi près en raison des fracas de sahache contre le tronc d’arbre qu’il était en traind’abattre. Il fit mine de travailler sans prêter at-tention à la présence intruse et il s’aperçut quele buisson bougeait toujours. Il n’y avait pas lemoindre doute : quelqu’un l’épiait, mais qui ?Qui avait besoin d’épier en cachette le travail dumalheureux bûcheron qu’il était ? Cette pré-sence finit par l’excéder et il se retourna pourlancer :

• Qui que tu sois, sors de là et dis-moi ceque tu veux !

Alors, il vit une forme humaine se redresser.

C’était une femme ! Une femme assez grande,avec des formes généreuses mais dont il ne vitpas encore le visage parce qu’il était dissimuléderrière un foulard noir strié de formes géomé-triques jaunes et rouges.

• Une femme ? Mais qui es –tu ? Et que fais-tu ici si loin des limites permises aux femmesdu village. (*)

La femme ôta de son visage et Akli faillit tom-

ber à la renverse. Lafemme n’était pas du vil-lage. Mais ce n’était pascela qui l’avait choquémais sa beauté…Unebeauté si grande, siunique que son épouseOuezna, qui était pour-tant la plus belle femmedu village, aurait l’aird’un laideron à côtéd’elle.

• Mais qui es-tu  ?D’où viens-tu  ? de-manda le bûcherond’une voix haché par letrouble et l’émotion.

La femme qui n’avaitpas du tout l’air effarou-ché s’avança vers Akliavec la grâce d’une per-drix et lui dit :

• Je répondrai àtoutes tes interrogationsmais je te ferai d’abordremarquer que tu n’aspas posé la bonne ques-tion.

• Ah bon ? • Oui…Tu aurais pu me demander ce que je

veux et pourquoi je suis à là à t’observer.Y.B (à suivre..)

(*) Autrefois et jusqu’aux années 1960,chaque village a des limites que les femmesne peuvent franchir sans être regardéesavec suspicion.

LA JUMENT D’OUTRE-TOMBE (1re PARTIE)

Par Yacine Boudali

Page 14: JOURNÉE MONDIALE DES ENSEIGNANTS LE PrésidEnt …

14 ENTRE NOUS

Sur place, M. Aïmene Benabderrah-mane a donné des instructions pourl’entame de l’opération de l’équipe-

ment de ce site par "le produit local", fixantla fin novembre dernier délai pour la termi-ner.

Il a, en outre, exigé la mise en placed’une structure de gestion de cette infra-structure avant sa réception, "comme pourtous les autres équipements en cours deréalisation dans le cadre des préparatifs dela ville pour l’organisation des JM", a-t-il en-core souligné.

Le village méditerranéen est d’une su-perficie de 39 hectares. Sa capacité d’ac-cueil est de 4.266 lits et offre aux résidentstoutes les commodités pour un séjour desplus confortables. Le site comprend, outre2.263 chambres, 4 restaurants et 55 bu-

reaux médicaux dédiés aux délégations.Pour assurer les entraînements des

athlètes, le village dispose de trois stadesainsi que cinq salles omnisports. Les zonesde loisirs sont au nombre de quatre dont unthéâtre. L’ouvrage est situé à 20 km de l’aé-roport international, à 10 km de la gare fer-roviaire, et à 2.5 km du Complexeolympique d’Oran, le site principal de com-pétition.ذ

Le Premier ministre, ministre des Fi-nances est accompagné d’une délégationcomposée des ministres des Travaux pu-blics, Kamel Nasri, du Transport, Aïssa bek-kaï, de la Jeunesse et des Sports,Abderrezak, Sebgag, de l’Habitat, de l’Ur-banisme et de la Ville, Mohamed Tarek Be-laribi, rappelle-t-on.

APS

ACTU

ALITÉ

S SP

ORTIVES

Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, en visite de travail, lundi, à Oran s’est montré"satisfait" de l’achèvement des travaux de réalisation du Village Méditerranéen, lieu d’hébergement des participants à la

19e édition des Jeux Méditerranéens (JM) prévus dans cette ville l’été prochain.

JEUX MÉDITERRANÉENS D’ORAN

LE PREMIER MINISTRE SATISFAIT DES TRAVAUX DU VILLAGE MÉDITERRANÉEN

Mardi 5 Octobre 2021

Le Premier ministre, ministre desFinances, Aïmene Benabderrah-mane, en visite d'inspection et de tra-vail lundi à Oran, a ordonné de"rattraper le retard accusé dans laréalisation du complexe sportif de laville" en prévision de la 19e éditiondes Jeux Méditerranéens en 2022.

En inspectant les chantiers ducomplexe sportif d'Oran, le Premierministre s'est notamment attardé auniveau du Centre nautique, qui ac-cuse un retard dans les travaux.

Déplorant cette situation, M. Be-nabderrahmane a instruit d'élever lacadence des travaux en recourant à"un système de rotation de 3x8, touten renforçant le chantier par lesmoyens humains avec pas moins de200 ouvriers comme stipulé dans lecontrat avec la société réalisatrice".

La société chinoise réalisatrice,MCC, a été sommée d'exécuter cesinstructions dès la semaine pro-chaine, a souligné le Premier minis-tre, qui était accompagné desministres de Travaux publics, KamelNasri, des Transports, Aïssa Bekkaï,de la Jeunesse et des Sports, Abde-rezak Sebgag, et de l'Habitat, de l'Ur-banisme et de la Ville, MohamedTarek Belaribi. Les grands ouvragesdu Centre nautique, qui comprendtrois piscines et enregistre un tauxd'avancement des travaux de l'ordrede 47%, selon les explications don-nées sur place, devraient être ache-vés avant le 31 décembre prochain, ainsisté M. Benabderrahmane. Il a, enoutre, mis en garde contre toute ca-rence, n'hésitant pas à mettre en de-meure l'entreprise réalisatrice, tout enordonnant au maître d'ouvrage d'"in-fliger à la société chinoise des

amendes quotidiennes pour tout re-tard dans l'exécution des dispositionsprises pour la circonstance". Le com-plexe sportif d'Oran, implanté à Bel-gaïd, dans la commune de Bir El Djir(Est d'Oran), s'étend sur une superfi-cie de 105 hectares. Le lancement of-ficiel des travaux a eu lieu en juin2010. Ayant connu plusieurs arrêtsdes travaux pour diverses raisons, leschantiers du complexe sont passés àla vitesse supérieure depuis que laville d'Oran a été désignée pour abri-ter la 19e édition des jeux méditerra-néens, prévus initialement pour l'été2021. Ce rendez-vous a été décalépour l'été suivant à cause de la crisesanitaire mondiale liée à la pandémiedu coronavirus. A l'approche des JM,les pouvoirs publics ont impulsé unnouveau souffle au projet en levanttoutes les contraintes financièresayant retardé sa livraison dans les dé-lais. Cela s'est traduit par l'injectiond'une somme de 2,4 milliards de di-nars après la réunion de la commis-sion de suivi mise en place par lePremier ministre, tenue le 8 septem-bre dernier. Les travaux au niveau ducomplexe olympique ont été scindésen deux tranches. La premièreconcerne le stade de football de40.000 places où le taux de réalisa-tion est estimé à 96%, alors que la se-conde a trait au stade d'athlétisme(4.000 places), à la salle omnisports(6.000 places) et au centre nautiquede trois piscines (2.000 places).

Le complexe sportif, qui renfermeaussi un centre de formation ainsiqu'un parking de 3.000 voitures, estdoté d'un système de surveillance parcaméra.

APS

LE PREMIER MINISTRE ORDONNE DE RATTRAPER LE RETARD DESTRAVAUX DU CENTRE NAUTIQUE

45 MDS DA POUR RÉALISER 35 OPÉRATIONS, ANNONCE LE PREMIER MINISTRE

LE PREMIER MINISTRE INSTALLE MOHAMED AZIZ DEROUAZ EN QUALITÉ DE COMMISSAIRE DE LA 19E ÉDITION JEUX

Un montant de l’ordre de 45 mil-liards DA a été alloué par les pouvoirspublics pour la réalisation des diffé-rents projets infrastructurels liés à l’or-ganisation à Oran de la 19e éditiondes Jeux Méditerranéens (JM) lors del’été 2022, a indiqué, lundi, le Premierministre, ministre des Finances, Aï-mene Benabderrahmane, en visited’inspection et de travail dans cettewilaya. En marge de l’installation deAziz Mohamed Derouaz en qualité decommissaire de la 19e édition desJM, le Premier ministre a précisé quece budget octroyé par les pouvoirspublics concerne pas moins de 35opérations ayant trait à huit secteurs,mettant en exergue "l’envergure desprojets réalisés" à Oran en prévisiondes Jeux Méditerranéens à l’instar ducomplexe sportif, de la nouvelle aéro-gare de l’aéroport international"Ahmed-Benbella", le tramway d’Oranainsi que la rénovation de plusieursautres équipements sportifs, tels quele Palais des sports "Hamou-Bouteli-lis", et le complexe de tennis de la citéEssalem, tous mis à niveau "selondes critères internationaux", s’est-il fé-licité. Insistant sur la nécessité de pa-rachever les travaux au niveau desinfrastructures qui connaissent du re-tard en matière de réalisation, notam-ment au niveau du centre nautique etde la salle omnisports relevant ducomplexe olympique, M. Benabder-rahmane a fixé le 31 décembre pro-chain dernier délai pour la réceptionde tous les équipements concernéspar les JM "afin de lancer les diffé-rentes opérations expérimentales", a-t-il précisé. Dans ce contexte, il a faitsavoir que la réussite de cet événe-ment sportif dépend essentiellement

de la qualité des infrastructures misen place et de la bonne organisationde la manifestation "à laquelle le Pré-sident de la République M.Abdelmad-jid Tebboune, lui accorde un intérêtparticulier", a-t-il rappelé. M.Benab-derrahmane a estimé que le rendez-vous d’Oran-2022 dépasse dans sonimportance son cadre sportif, "car ilsera une occasion pour démontrer etprouver les capacités du pays à abri-ter les plus grandes manifestationsmondiales à tous les niveaux". "SiOran a été choisie pour accueillir laprochaine édition des Jeux Méditerra-néens, et ce, 47 ans après que l’Algé-rie ait organisé la même manifestationen 1975 à Alger, c’est parce que cetteville dispose d’atouts valables en ma-tière d’infrastructures à tous les ni-veaux", a-t-il souligné. Et pour que lesJM d’Oran soient une totale réussite,M. Benabderrahmane a appelé à "dé-ployer davantage d’efforts pour rattra-per le retard accusé au niveau deschantiers concernés, notammentceux relevant du complexe sportif". LePremier ministre a également misl’accent sur la nécessité pour les dif-férentes fédérations sportives de pro-fiter de l’évènement afin de "rafler lemaximum de médailles et de préparerles prochaines manifestations spor-tives internationales, à leur tête lesjeux olympiques et paralympiquesprévus à Paris en 2024". M.Benab-derrahmane est accompagné des mi-nistres de Travaux Publics KamelNasri, des Transports Aïssa Bekkaï,de la Jeunesse et des sports Abdere-zak Sebgag et de l’Habitat, de l’Urba-nisme et de la Ville Mohamed TarekBelaribi, rappelle-t-on.

APS

Le Premier ministre, ministre des Finances, Aï-mene Benabderrahmane, en visite d’inspection etde travail dans la wilaya d’Oran, a procédé lundi àl’installation de Mohamed Aziz Derouaz dans sesfonctions de commissaire de la 19e édition desJeux Méditerranéens, prévue à Oran du 25 juin au5 juillet 2022. Lors de la cérémonie organisée à lasalle des conférences du nouveau complexe spor-tif de Belgaïd (Bir El-Djir), le Premier ministre a af-firmé que "Mohamed Aziz Derouaz est uneéminente personnalité sportive qui apportera unecontribution certaine à la réussite de cette mani-festation, au vu de son parcours riche en réalisa-tions et en titres comme responsable au sein del’Etat ou comme sportif aux niveaux national et in-ternational".

M.Benabderrahmane a souligné que sa visitedans la wilaya d’Oran est une occasion pour éva-luer l’état de préparation de cette importante ma-nifestation, renforcer les acquis réalisés, corrigerles lacunes et tracer les prochaines étapes àmême de garantir un succès grandiose de cetteédition qu’accueillera la ville d’Ahmed Zabana,Ahmed Wahbi, Blaoui Lahouari et Abdelkader Al-loula. De son côté, le commissaire des Jeux Mé-diterranéens, Mohamed Aziz Derouaz, qui aremercié le président de la République, Abdel-madjid Tebboune, de la confiance qu’il a placée en

lui, a indiqué que "l’organisation d’une manifesta-tion internationale importante en Algérie, dont lesJeux Méditerranéens, était un rêve qu’il a caressédepuis qu’il était responsable du secteur de la jeu-nesse et des sports et ce, pour affirmer et renfor-cer la place de l’Algérie sur la scène sportiveinternationale".

Il a ajouté que "la particularité de ces jeux estqu’ils réunissent trois continents et c’est une com-pétition permettant au pays organisateur de mon-trer ces capacités d’organisation".

"Nous sommes devant un grand défi, mais jesuis optimiste pour relever ce défi, car ces jeux se-ront une preuve de la capacité de l’Algérie d’ac-cueillir des compétitions plus grandes. C’estégalement une étape de préparation des jeuxolympiques et paralympiques, prévus à Paris en2024", a-t-il ajouté, tout en saluant les effortsconsentis par la Commission de préparation desjeux et à sa tête Salim Ilès, et appelant toutes lesparties à redoubler d'efforts pour réussir cette édi-tion. Le nouveau commissaire de la 19e éditiondes jeux méditerranéens (JM) Oran-2022, Moha-med Azziz Derouaz, qui a consacré une vie en-tière au jeu à sept, est une figure de proue dusport algérien. D’abord joueur jusqu’à l’âge de 20ans, il se reconverti en 1971 en entraîneur, aprèsune blessure qui a mis fin à sa carrière de hand-

balleur. Coach du GCS Alger, puis du Nadit Alger,avant de prendre, en 1979, la direction du MCAlger. C’est avec ce dernier club qu’il forgera unriche palmarès composé de six titres de cham-pion, de trois coupes d’Algérie, de trois coupesd’Afrique des vainqueurs de coupes et une autreen coupe des clubs champions. Nommé en 1980à la tête de la sélection nationale, il décrocheracinq victoires consécutives en championnatd’Afrique des nations et une médaille d’or auxJeux Méditerranéens de Lattaquié (Syrie) 1987. Ilcompte aussi trois participations aux Jeux Olym-piques sur le banc des "’Verts", et deux autres enchampionnat du monde. Après une expérienced’entraineur d’un club saoudien, Aziz Derouaz metfin à sa carrière. De retour au pays, il occupera leposte de président du Conseil supérieur de la jeu-nesse (CSJ), avant d’être nommé ministre de lajeunesse et des sports (1997-1999). Pendantcette période, il préside alors le Conseil supérieurdu sport en Afrique (CSSA) de 1997 à fin 1998. En2013, il est élu président de la Fédération algé-rienne de handball. Au cours de sa carrière, il areçu plusieurs distinctions, comme l’Ordre du mé-rite olympique du Comité olympique algérienolympique algérien en 1989, ainsi que celui de laFédération internationale de handball.

APS

Page 15: JOURNÉE MONDIALE DES ENSEIGNANTS LE PrésidEnt …

À l'origine, cette prisonétait une vinaigrerie àl'époque de la régence d'Al-ger (1515-1830) sous le nomde Serkatchi qui veut dire fa-brique de vinaigre. Elle serarebaptisée Serkadji à l'indé-pendance...

Haut lieu de répressiondurant la guerre de libération(54-62), des centaines demilitants du FLN furent em-prisonnés dans ses geôles.Parmi eux, 58 connurent laguillotine dont :

- Ahmed Zabana qui serale premier indépendantisteAlgérien à être guillotinéAllah yarahmou...

- Abdelkader Ferradj,guillotinés le 19 juin 1956,

- Fernand Iveton, guillo-tiné le 11 février 1957,

- Boualem Rahal et Ab-derrahmane Taleb, le 24 avril1958... etc..Allah yarhamechouhada

Moufdi Zakaria, sur-nommé le poète de la révo-lution Algérienne, l'auteur del'hymne Algérienne "Kassa-man" composé le 25 avril1955, à utilisé son sangcomme encre sur les murs,pendant sa détention à ladite prison Barberousse !

Publié par Zakia Per-rota, dans Contes, lé-

gendes et histoiresd’Alger, le 3 octobre 2021

15ENTRE NOUS

INTERNET

Internet, Facebook et les réseaux sociaux sont désormais ancrés dans notre vie quotidienne. On y trouve detout. Mais nous, nous nous intéresserons uniquement aux productions de ceux et celles qui font de ces

formidables moyens de communication des outils utiles au service du savoir, de la culture et de la réflexionpositive qui rassemble autour des valeurs hautement humaines auxquelles les Algériennes et les Algériens ontde tout temps adhéré. A partir d’aujourd’hui, nous élargissons notre intérêt aux publications africaines pour

faire de cette page un espace africain.

Page animée Par Salim Nait Ouguelmim

LA PRISON SERKADJI...EX BARBEROUSSE

Mardi 5 Octobre 2021

DES PROPOS PLEINS

DE SAGESSEUn mys-

tique se rap-procha d'unhomme quicoupait unarbre dans laforêt :

" Paix surtoi l'ami,vous coupezl'arbre leplus jeunepour vous ré-chauffer etcuire vos ali-ments maisvous auriezdu acheverle plus vieuxdont le boisest sec etpeut brûlerfacilement.

- Effective-ment monsieur le sage, répondit le pa

ysan, comment n'y ai-je pas pen-

ser ???- Quand on s'aperçoit de la réalité des

choses par la méditation du

monde qui nous entoure on découvre que l'arbre n'offre pas seulement

son bois mais aussi ses fruits et que la rivière n'avale jamais son eau

elle nous désaltère, et le soleil ne s'éclaire pas par ses rayons mais il

nous éclaire et nous réchauffe et l'air que nous respirons vient de la

nature qui nous gratifie de ses dons.

L'homme regarda le mystique qui marmonnait des prières et lui

murmura dans l'oreille :" L'ingratitude des humains est incom

mensurable !!! "

" Il n'est même pas capable de dire merci et de bien veiller sur sa

mère nourricière."L' Amérindien et le mystique se joignent dans un élan de

ferveur

pour rendre grâce au Seigneur Créateur des Terres et des Cieux pour

son Immense Générosité.

Publié par Belkacem Abdelaziz, dans Oasis littéraire, club de

lecteur algérien, le 8 juillet 2021

La calentica, appelée souvent garantita ...karan-tita ... est un plat d'origine Hispano-Oranaise à basede farine de pois chiches, ayant l'aspect d'un flan !Fréquemment vendue par des marchands ambu-lants dans les grandes villes d'Algérie, elle seconsomme chaude !

Appellation :Le mot provient de l'Espagnol "calentita" dérivé

de " caliente " qui veut dire chaud !Historique :La calentica aurait été inventée dans le fort de

Santa Cruz à Oran par des militaires Espagnolsmanquant de ressources alimentaires lors du siègede la ville en 1703. Ils auraient mixé le reste de leurréserve de pois chiches et ce fut l'apparition de lacalentica ...

Autres appellations :On peut recenser beaucoup d'appellations

proches comme calentita ou galentita. On trouveégalement les termes karantika, karane, kalentika,grantéta, karantita, garantita ou garentéta et aussihami !

Variantes :À Oran, la calentica est composée de farine de

pois chiches, d'eau, d'huile d'olive, de sel, de cuminet parfois de fromage !

À Alger, la recette est enrichie d'œufs (eau, fa-rine de pois chiches, huile, sel, cumin et œufs)

Publié par Zakia Perrota, dans Contes, lé-gendes et histoires d’Alger, le 2 octobre 2021

LA GARANTITA

Montaigne disait : " On parcourttoute la vie pour apprendre à mourir."

Réussir dans la vie n'est pas le butsuprême, vivre assez pour laisser debelles choses est le message le plusabouti...

Le succès dans la vie est de réussirà vivre et non exister, à vivre pleine-ment chaque instant dans l'harmonie ducœur et de l'esprit. On dit souvent quela vie n'est, finalement, qu'un passage,un court passage, une traversée éphé-mère de l'espace temps...

Ce passage qui s'arrête dés les pre-

miers souffles pour les uns, très tardpour les autres. L'homme, cette créa-ture inconnue, le gâche souvent dansdes conflits irresponsables et sans len-demains ; inconscience oblige...

La vie est un don, une denrée rare,un cadeau céleste rempli de tout ce quiest meilleur pourquoi la gâcher et l'obs-curcir de perfidie et de haine, l'hommeconscient n'a pas le temps pour haïr nicelui de chercher le regard de l'autre...

Vivre c'est offrir, partager les meil-leurs instants avec le prochain, semerle bien pour le récolter ici et ailleurs

dans un monde meilleur...Commencez à vivre si vous avez

passé beaucoup de temps à exister...Commencez à vivre, le temps ne

vous attendra pas assez...Un coeur ouvert est un cœur qui vit,

il vit l'amour de tout ce qui l'entouredans l'espérance de vivre ailleurs unedouceur éternelle...

Publié par Belkacem Abdelaziz,dans Oasis littéraire, club de lecteur

algérien, le 1er juillet 2021

AU BOUT DU CHEMIN

C'était en 1951, à 27 ans, CheikhAnta DIOP prépare une thèse de doc-torat à l'Université de Paris, son titre:De l'antiquité Nègre Egyptienne auxProblèmes culturels de l'Afrique Noired'Aujourd'hui, dans laquelle il affirmeque la Civilisation Égyptienne étaitnoire, qu'elle était antérieure à toutesles autres et que la langue et la cultureégyptiennes se sont ensuite diffuséesdans l'Afrique .

La thèse est refusée, officiellementparce qu'il ne parvient pas à réunir unjury. Mais, la vraie raison était ailleurs:le monde académique, à l'époque,n'était pas disposé (il ne l'est toujourspas aujourd'hui) à accepter la vérité quisort de la tête d'un "colonisé".

Laquelle vérité remettait en causetoute la littérature produite jusque là surl'origine des Egyptiens antiques.

Aimé Césaire, se bat alors pour luitrouver un éditeur, la thèse refusée sortenfin en 1954 sous forme de livre, chezPrésence Africaine de Alioune DIOP,

sous un titre devenu mythique : NA-TIONS NÉGRES ET CULTURE.

« Le livre le plus audacieux qu'unnègre ait jamais écrit », en dira Aimé

Césaire dans son Discours sur le colo-nialisme.

Le livre rencontre un succès histo-rique, le jeune intellectuel africain estinvité dans les débats et commence àanimer des conférences, Cheikh AntaDiop a 30 ans.

Contre mauvaise fortune, l'Univer-sité accepte enfin qu'il soutienne sathèse. Ce fût l'une des soutenances laplus médiatisée du 20ème siècle. Il ob-tiendra finalement son doctorat en1960 avec la mention honorable.

Plus tard, Ils ont évité, de façonsubtile, que Cheikh Anta DIOP en-seigne. Il ne fallait pas qu'il devienneprofesseur, il ne fallait pas qu'il ait uncontact avec les étudiants des univer-sités africaines...

Ce cordon sanitaire est toujours là,CHEIKH Anta DIOP doit être oublié,ses travaux discrédités, pour que lapensée coloniale continue à dominer lemonde des idées en Afrique et à asser-vir les consciences.

Publié par Ibrahim khalilTOURÉ, dans littérature africaine,

le 7 juillet 2021

THÈSE DE DOCTORAT REFUSÉE

Page 16: JOURNÉE MONDIALE DES ENSEIGNANTS LE PrésidEnt …

ENTRE NOUS Horaires des prièresFajr Dohr Asr Maghreb Isha

05:14 12:36 15:54 18:26 19:48

Le ministre de la communication, m.ammar Belhimer, a annoncé la remisede plus de 140 accusés de réception

de déclarations de sites électroniques du-rant le premier semestre de l’année 2021afin de leur octroyer une attestation d’en-registrement.

"plus de 140 accusés de réception dedéclarations de sites électroniques ont étéremis durant le premier semestre de l’an-née 2021 et ce, aux fins de les domicilierphysiquement et logiquement avec l’exten-sion du nom de domaine (.dz), et leur oc-troyer une attestation d’enregistrement, cequi révèle que le ministère de la communi-cation a atteint l’objectif tracé, qui a d’ail-leurs mobilisé tous les moyens matériels ethumains pour l’atteindre", a indiqué le mi-nistre dans une interview au site électro-nique algerie54, publiée lundi.

il a indiqué, en outre, que "dans lecadre du soutien et de l’accompagnementet s’agissant des mécanismes dont béné-ficient les journaux électroniques, desnormes spécifiques relatives à la publicitéélectronique seront fixées".

m. Belhimer a estimé, dans ce sens,qu'"un nouveau paradigme doit régir lesponsoring et les annonces, avec notam-ment l’amendement de l’ordonnance 247-15 portant organisation des marchéspublics et délégation du service public dontl’article 61 rend obligatoire le recours à lapublicité par voie de presse – dans deuxquotidiens nationaux diffusés au niveaunational – dans les 5 cas qui suivent :appel d’offres ouvert, appel d’offres ouvertavec exigence des capacités minimales,appel d’offres restreint, concours, gré à gréaprès consultation, le cas échéant.l’amendement élargira la publication obli-gatoire aux sites électroniques enregis-trés".

concernant les financements étrangersde médias locaux, le ministre a rappeléqu'"ils sont prohibés par la loi organique12-05 du 1er janvier 2012 relative à l’infor-mation et de la loi 14-04 du 24 février 2014

inhérente à l’activité audiovisuelle", rele-vant que "l’article 29 de la loi sur l’informa-tion souligne, de manière claire et précise,que ‘l’aide matérielle directe et indirecte detoute partie étrangère est interdite’. lemême article oblige tous les médias écritset audiovisuels à ‘déclarer ou à justifierl’origine des fonds constituants leur capitalsocial et ceux nécessaires à leur gestion,conformément à la législation en vigueur’.

"s'agissant précisément des télévisionset des radios hertziennes ou satellitaires etdes Webtv et des Web-radios, la loi 14-04du 24 février 2014 énonce par ailleurs, etde manière nette, la stricte obligation dejustifier de ‘l’exclusivité nationale’ du capitalsocial ainsi que de ‘l’origine des fonds in-vestis’", note le ministre, affirmant que "lenon-respect de ces différentes dispositionsexpose nécessairement leurs auteurséventuels aux sanctions prévues par lestextes".

il a indiqué qu'"une Web-radio qui a pi-gnon sur rue à alger est dans cette caté-gorie. cette radio a été lancée grâce à une

addition de fonds issus éventuellementd’une collecte publique organisée dans lecadre d’une opération de crowdfunding etde dons en provenance de l’étranger, parle canal d’organismes se donnant pour vo-cation affichée de renforcer les processusdits de +modernisation+ et de ‘démocrati-sation’".

"il s’agit, comme on le comprend bien,d’un élément du soft power étranger, dubras armé culturel et médiatique de diplo-maties étrangères qui interviennent dansces processus appelés de ‘démocratisa-tion’ dans les pays du sud en encoura-geant des acteurs triés sur le volet etconsidérés comme étant des agents d’in-fluence réels ou potentiels à encourager età soutenir", a-t-il expliqué.

pour le ministre, "la propagande média-tique en contexte post-colonial se nourritde l’action conjointe du néo-colonisé et dunéo-colonisateur.

le ministre de la communication a, parailleurs, mis en avant les grands enjeuxpour l’émergence d’une presse profession-

nelle en algérie répondant aux standardsinternationaux en matière d'évolution tech-nologique et de respect de la déontologieet de l'éthique journalistique.

il a indiqué que la mission que s’étaitassignée le ministère de la communicationest de donner à la refonte de la loi sur l'in-formation "un caractère novateur qui as-sure sa mise en conformité non seulementavec la constitution mais aussi avec lesréalités du paysage médiatique national etles standards internationaux".

"pour ce faire, elle doit consigner lesprincipes généraux qui font consensuspour organiser le secteur de la communi-cation. il s’agit d’un texte ne traitant quedes aspects fondamentaux, portant sur lesprincipales dispositions qui encadreront lesecteur", a-t-il affirmé, ajoutant que ce sera"une loi normative qui correspond aux évo-lutions actuelles ainsi qu’aux besoins de lasociété et de la profession".

concernant le processus d'installationd’un conseil d’éthique et de déontologiepour la presse écrite, m. Belhimer a affirméque les dispositions de la loi organiqueconsacrent clairement le conseil nationalde la presse (cnp) comme autorité d’au-torégulation qui abritera deux autres or-ganes, en fait deux commissions, quiintéressent tous les partenaires sociaux,aussi bien l’éditeur ou directeur de la pu-blication que les journalistes de sa rédac-tion. il s'agit de la commission de la carted’identité professionnelle de journaliste etla commission d’éthique et de déontologie,"deux commissions qui siègeront au ni-veau du cnp", a-t-il noté, précisant que lacomposition de chacune des deux com-missions et leur fonctionnement ferontappel à des membres de la profession,consacrant ainsi l’option pour l’autorégula-tion de la profession dans ces deux do-maines. c’est ainsi que la loi précise déjàqu’il reviendra à la commission d’éthiqueet de déontologie d’élaborer et d’adopter lacharte du même nom.

APS

cOmmunicatiOn

140 ACCUSÉS DE RÉCEPTION DE DÉCLARATIONS DE SITESWEB REMIS LE 1er SEMESTRE 2021

selOn des universitaires alGériens

LES PROPOS DE MACRON "INTENTIONNELS" ET FONT PARTIE DE LA CAMPAGNE ÉLECTORALEFRANÇAISE PRÉVUE L’ANNÉE PROCHAINE

des universitaires algériens ont estimé, lundi, que les ré-cents propos du président français emmanuel macronconcernant l'algérie étaient "intentionnels" et "participaientde la précampagne électorale" pour la présidentielle fran-çaise.

Qualifiant ces propos de "discours de droite", l'enseignantde sciences politiques à l'ecole supérieure de journalismed'alger, cherif dris, a relevé que "ces déclarations sont àinscrire dans un contexte de précampagne électorale pourla prochaine présidentielle française notamment avec le re-tour de l'extrême droite au devant de la scène politique".

"en s'en prenant de la sorte à l'algérie, macron veut sur-fer sur la vague et s'attirer les faveurs d'un électorat de droitenostalgique de +l'algérie française+ en prévision de la pro-chaine présidentielle", a-t-il ajouté.

de tels propos "sont surprenants quant on sait qu'avantd'accéder à l'elysée, macron avait un discours qui tranchait,dans une certaine mesure, avec celui de ses prédécesseurs.même s'il s'était gardé de parler de génocide ou de recon-naissance des crimes, il avait, tout de même, admis que lesystème colonial avait été injuste et avait commis des atro-cités contre les algériens", a-t-il rappelé.

soulignant que le discours glorifiant le passé colonial dela France "est resservi à chaque échéance électorale pardes politiques  de droite comme de gauche", il a fait observerque "le président macron est en mauvaise posture et essuiedes critiques de toutes parts, y compris de ses soutiens de2017, le tout sur fond de montée de la droite au sein de nom-breuses classes de la société".

pour sa part, l'enseignant de sciences politiques et derelations internationales à l'université Blida 2, moulay Bou-medjout, a estimé que les propos de macron étaient "bienintentionnels" et reflétaient "une nouvelle orientation au seinde l'administration française".

expliquant qu'il s'agit là, d'une réaction à la fermeture desportes devant la France dans plusieurs domaines en afriqueet ailleurs, il a rappelé que "l'algérie, dans le cadre du re-couvrement de sa pleine indépendance et souveraineté, aretiré plusieurs marchés à des compagnies françaises et li-mité l'importation de produits superflus, qui provenaient es-sentiellement de France".

Outre l'aspect économique, ces propos trouvent, pourl'universitaire, une explication dans "les remarquables pro-grès enregistrés par l'armée algérienne, aussi bien entermes de formation que de qualité d'armement développé,ce qui lui a conféré des dimensions géostratégiques tantdans la région méditerranéenne qu'en afrique du nord".

s'agissant de la réaction algérienne aux propos de ma-cron, m. Boumedjout l'a qualifiée de "catégorique, pertinenteet inédite", soulignant le caractère "stratégique" de la ré-ponse de la présidence algérienne qui, a-t-il dit, "répond auxaspirations du peuple".

pour cet universitaire, la réaction algérienne à ces décla-rations "marque un grand changement dans la structure dusystème politique, qui s'est affranchi de la dépendance à laFrance" et "confirme incontestablement que l'algérie nou-velle n'est plus celle d'avant et qu'elle saura mettre le holà àtout ce qui pourrait attenter à l'unité nationale".

de son côté, l'analyste politique et enseignant à l'ecolenationale supérieure de sciences politiques, mohamed siBachir, a mis en avant "la confusion" que fait macron entreles relations de l'algérie avec ses alliés et ses positions vis-à-vis de certaines questions, n'excluant pas d'autres me-sures, notamment économiques que pourrait prendrel'algérie.

s'étonnant que paris s'irrite de voir l'algérie diversifierses partenaires alors que tous les pays favorisent leurs in-térêts économiques, il a déploré le recours récurrent des res-ponsables politiques français aux questions touchant à laculture, l'identité et l'existence même d'une nation en occul-tant les crimes coloniaux en algérie.

pour ce politologue, "l'influence de la droite sur le dis-cours politique en France a amené macron à jouer la cartede l'algérie dans la précampagne de la prochaine présiden-tielle".

l'algérie avait exprimé son rejet "catégorique de l'ingé-rence inadmissible dans ses affaires intérieures" à la suitedes propos non démentis que plusieurs sources françaisesont attribué nommément au président de la république fran-çaise, soulignant que de tels portent une atteinte intolérableà la mémoire des 5.630.000 valeureux martyrs qui ont sa-crifié leurs vies dans leur résistance héroïque à l'invasion

coloniale française ainsi que dans la Glorieuse révolutionde libération nationale.

"les crimes de la France coloniale en algérie sont innom-brables et répondent aux définitions les plus exigeantes dugénocide contre l'humanité. ces crimes qui ne sont pasprescriptibles, ne sauraient faire l'objet d'une manipulationdes faits et d'interprétations atténuantes", avait indiqué sa-medi la présidence de la république dans un communiqué.

APS

Bilan de la pandémie durant ces dernières 24h

126 NOUVEAUX CAS, 91GUÉRISONS ET 4 DÉCÈS CESDERNIÈRES 24H EN ALGÉRIECent vingt-six (126) nouveaux cas confirmés de co-

ronavirus (covid-19), 91 guérisons et 4 décès ont étéenregistrés ces dernières 24 heures en Algérie, a an-noncé lundi le ministère de la Santé dans un commu-niqué.

Le total des cas confirmés s'élève ainsi à 230.915,dont 126 nouveaux cas durant les dernières 24 heures,celui des décès à 5.826 cas, alors que le nombre depatients guéris est passé à 139.710.

Par ailleurs, 16 patients sont actuellement en soinsintensifs, ajoute la même source.

En outre, 27 wilayas n'ont recensé aucun cas du-rant les dernières 24 heures, 17 autres ont enregistréde 1 à 9 cas, tandis que 4 wilayas ont enregistré 10 caset plus.

Le ministère rappelle, par la même occasion, quela situation épidémiologique actuelle exige de tout ci-toyen vigilance et respect des règles d'hygiène et dedistanciation physique, tout en insistant sur le respectdu confinement et du port du masque.