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JOURNEE THEMATIQUE GT4 “CIRCUITS ET ANTENNESDU GDR ONDES CIRCUITS ET SYSTEMES RF / MILLIMETRIQUES INTEGRES PHELMA-MINATEC 3 PARVIS LOUIS NEEL, 38016 GRENOBLE AMPHI M001 (ACCUEIL PHELMA)

JOURNEE THEMATIQUE GT4 “CIRCUITS ET ANTENNES · RF SOI FOR TUNABLE RF Alexandre Giry 1, Ayssar Serhan , Pierre Ferris1, Gauthier Tant1*, Dominique Nicolas1#, Damien Parat1, Jean-Daniel

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JOURNEE THEMATIQUE GT4 “CIRCUITS ET ANTENNES”

DU GDR ONDES

CIRCUITS ET SYSTEMES

RF / MILLIMETRIQUES INTEGRES

PHELMA-MINATEC 3 PARVIS LOUIS NEEL, 38016 GRENOBLE

AMPHI M001 (ACCUEIL PHELMA)

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SESSION

« ADVANCED RF » ET TECHNOLOGIES ALTERNATIVES

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RF SOI FOR TUNABLE RF

Alexandre Giry1, Ayssar Serhan

1, Pierre Ferris

1, Gauthier Tant

1*, Dominique Nicolas

1#,

Damien Parat1, Jean-Daniel Arnould

2, Jean-Michel Fournier

2

Univ. Grenoble Alpes, F-38000 Grenoble, France 1 CEA, LETI, MINATEC Campus, Grenoble, France

2 CNRS, IMEP-LAHC, MINATEC Campus, Grenoble, France

* now with NXP /

# now with Airbus Defence & Space

[email protected]

SUMMARY

With the development of 4G/5G applications, the RF front-end has to support multiple

frequency bands and standards. The need for improved battery life, smaller form factor and reduced

cost is driving research towards highly integrated RF front-ends with tunable features to efficiently

afford such multimode multi-band requirements. Today’s RF front-end solutions are mostly

addressed by multi-chip modules using a large set of technologies, with GaAs HBT still dominating

the PA section. However, as the push for further cost and size reduction goes on, many research

activities are ongoing to improve RF FEM integration level. Today, RF SOI technology appears as a

key enabling technology for cost-effective integration of tunable RF front-ends. The proposed talk

will provide an overview of the opportunities offered by RF SOI technology to integrate high

performance tunable RF Front-ends.

KEY WORDS : RF SOI, Front-End Module (FEM), Power Amplifier (PA), Tunable

Matching Network (TMN)

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CARACTERISATION DU CHANGEMENT D’ETAT DU TELLURE DE GERMANIUM EN

VUE DE REALISER DES COMMUTATEURS RF

A. Léon1,2,3, D. Saint-Patrice1,2, N. Castellani1,2, G. Navarro1,2, P.Ferrari3, F. Podevin3, E. Perret4,5,

V. Puyal1,2, B. Reig1,2

1 Univ. Grenoble Alpes, F-38000 Grenoble, France, 2 CEA, LETI, MINATEC Campus, F-38054, Grenoble, France, 3 Univ. Grenoble Alpes, IMEP-LaHC, F-38000 Grenoble, France

4 Univ. Grenoble Alpes, LCIS, F- 26000 Valence, France, ,5 Institut Universitaire de France, 75005 Paris

[email protected]

RÉSUMÉ

Ce papier présente une caractérisation de dispositifs à base de Tellure de Germanium (GeTe),

matériau à changement de phase utilisé dans l’optique de réaliser des commutateurs RF. Cette

étude, basée sur des dispositifs à chauffage direct, décrit la méthode d’activation de la transition

entre les phases cristalline et amorphe dans le GeTe. Nous montrons expérimentalement que le

rapport de résistance entre les deux états peut atteindre 104, ce qui montre que la technologie

PCM à base de GeTe est un candidat sérieux dans l’optique de réaliser des commutateurs RF et

millimétriques à hautes performances.

MOTS-CLEFS : GeTe ; Commutateur RF ; Tellure de Germanium..

1. INTRODUCTION

Avec l’évolution des moyens de télécommunications, il est impératif de développer des composants

commutateurs permettant de répondre aux besoins futurs des systèmes mobiles de communication sans fil. Les

matériaux à changement de phase (PCM pour « Phase Change Material ») constituent une alternative récente et

crédible aux approches MEMS, FET, diodes PIN… Plusieurs publications sont déjà parues sur le sujet avec

divers types de matériaux : GeTe [1], GeSbTe [2], GeSb [3], dont les performances potentielles dépassent

celles des composants actuels. La commutation électrique est assurée par un changement de la phase du

matériau suite à l’application d’un gradient de température. Ce chauffage peut-être induit par contact direct au

niveau de la ligne signal sur laquelle est positionné le commutateur (chauffage direct) [4] ou indirectement par

effet Joule, via un matériau très résistif [1]. Ce changement de phase induit une transition résistive importante:

la conductivité électrique passe de moins de 10 S/m dans la phase amorphe (phase à haute résistivité) à plus de

100 kS/m pour la phase cristalline (phase à basse résistivité).

2. COMMUTATEUR A BASE DE GETE

Un des challenges principaux dans cette technologie est de comprendre le mécanisme de commutation

du GeTe. C’est pourquoi des structures simples de commutateurs ont été réalisées (figure 1.a). Des lignes

d’accès en aluminium (440 nm) ont été déposées sur un substrat silicium oxydé thermiquement (500 nm). Le

GeTe est déposé sur une surface préalablement planarisée par CMP (Chemical Mechanical Polishing). In fine,

la structure a été encapsulée dans un oxyde de silicium (500 nm) déposé par PECVD..

Technologie Ratio ROFF/RON Chauffage

GeTe – ce papier 1,8.104 Direct

GeTe [1] 105 Indirect

GeSbTe [2] 9,3.103 Indirect

GeSb [3] 1,4.103 Indirect

GeTe [4] 9,6.103 Direct

Figure 1. a) Empilement technologique du commutateur. b) Vue MEB d'un commutateur. c) Forme du signal de

programmation du commutateur. Tableau 1. Comparatif du ratio ROFF/RON.

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3. TESTS MIS EN ŒUVRE

Un chauffage direct est mis en œuvre. Un pulse de courant est généré via la ligne d’accès, produisant un

échauffement dans le dispositif au niveau du GeTe.

La forme du courant de commande généré dans le dispositif est une donnée essentielle pour le contrôle

de l’état cristallin du PCM et donc sur les performances attendues du commutateur. Ainsi, nous avons utilisé la

forme d’impulsions présentée sur la figure 1.c. Elle se décompose en deux parties. Le GeTe étant cristallin à la

sortie de la fabrication, la première partie du signal a pour but de l’amorphiser. Ainsi, un signal en forme

d’escalier est généré afin d’atteindre l’amplitude minimum de l’impulsion de courant permettant de transiter

vers un état de faible conductivité du matériau. L’intensité du signal généré est fonction de la géométrie du

dispositif. Sur la figure 2 est présentée la courbe de commande d’un dispositif de longueur ( ) égale à 800 nm

et de largeur ( ) égale à 500 nm.

Figure 2 et 3. Courbes des courant et tension au sein du dispositif pour les phases d’amorphisation et de

cristallisation à gauche. Valeur de la résistance du dispositif au cours de son amorphisation puis de sa cristallisation

à droite.

Le courant généré prend la forme d’un échelon avec un temps de montée de 5 ns, une durée de niveau

haut de 300 ns et un temps de descente de 5 ns suffisamment court pour réaliser une trempe thermique. Le

courant dans cette phase est indiqué sur la figure 2. Il est de l’ordre de 9 mA.

Il existe deux manières de réaliser la cristallisation du GeTe. La première consiste à faire fondre le

matériau puis le faire refroidir progressivement vers la phase cristalline. Ceci est obtenu par la génération d’un

courant du même ordre de grandeur que celui nécessaire à l’amorphisation (9 mA), mais avec un temps de

descente suffisamment long (100 µs). La seconde manière consiste à contrôler le courant dans le dispositif

pour atteindre une valeur de température favorable à la recristallisation. Dans ce cas, la valeur des temps de

montée et de descente n’est pas primordiale et il suffit d’appliquer le niveau haut, le dispositif est soumis à une

tension de 3.5V suffisante pour atteindre la tension de seuil nécessaire à la cristallisation. Dans l’étude

présentée, ce temps a été fixé autour de 500 ns, suffisant pour une cristallisation globale de la zone active du

dispositif.

4. RESULTATS DE MESURE

La figure 3 présente la mesure de la résistance pour un cycle complet amorphisation-cristallisation. On

constate que l’application des signaux précédemment décrits permet d’obtenir la transition de phase dans le

matériau. Le dispositif présentant une résistance de 160 Ω à l’état cristallin présente une résistance de 3 MΩ à

l’état amorphe, avant que la résistance ne retombe à 170 Ω lors de la recristallisation du dispositif. Le rapport

ROFF/RON est ainsi de 1,8.104 et est comparé à l’état de l’art, avec les deux types de chauffage (tableau 1).

CONCLUSION

Une étude portant sur le GeTe, matériau à changement de phase, a été présentée. Il apparait ainsi

possible de contrôler le changement de phase du matériau en chauffage direct tout en gardant un ratio

ROFF/RON de 1,8.104 supérieur à l’état de l’art en chauffage direct même si pour le moment moins performant

que le chauffage indirect. Cette étude montre qu’il est possible d’envisager la réalisation de commutateurs RF

performants basé sur cette technologie et ce mode d’activation.

RÉFÉRENCES

[1] N. El-Hinnawy et al.., “Substrate Agnostic Monolithic Integration of the Inline Phase-Change Switch

Technology,” in 2016 IEEE MTT-S International Microwave Symposium, May 2016.

[2] A. Mennai, et al, “Etude et réalisation de commutateurs RF bistables intégrant des matériaux à changement

de phase de type Ge2Sb2Te5” in XIXèmes Journées Nationales Microondes, Jui. 2015. [3] H. Lo, et al, “Three-Terminal Probe Reconfigurable Phase-Change Material Switches,” IEEE Transactions

on Electron Devices, vol. 57, pp. 312–320, Jan. 2010.

[4] M. Wang, et al., “A Low-Loss Directly Heated Two-Port RF Phase Change Switch”, IEEE Electron

Device Letters, vol.35, pp.491-493, Apr. 2014.

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GUIDE D'ONDE SIW EN TECHNOLOGIE MEMBRANE D'ALUMINE NANO-POREUSE

AUX LONGUEURS D'ONDE MILLIMETRIQUES

M. Bertrand1, G. Rehder

4, A. Serrano

4, N. Kabbani

1, E. Pistono

1, D. Kaddour

2, V. Puyal

3, P.

Ferrari1

1Univ. Grenoble Alpes, CNRS, Grenoble INP, IMEP-LAHC, F-38000 Grenoble, France

2 Univ. Grenoble Alpes, CNRS, Grenoble INP, LCIS, F-38000 Grenoble, France

3 Univ. Grenoble Alpes, CEA-LETI, F-38000 Grenoble, France

4Laboratoire de micro-électronique, Université de Sao Paulo, São Paulo, Brésil

RÉSUMÉ

Dans ce papier, des guides d'onde rectangulaires sont proposés en technologie membrane

d'alumine nano-poreuse. Alors que les faces supérieures et inférieures de la membrane sont métallisées

pour réaliser les murs supérieurs et inférieurs du guide, des nanofils de cuivre sont réalisés dans cette

membrane afin d'obtenir les murs latéraux. Une membrane d’épaisseur 50 µm est utilisée pour réaliser

des guides dans la bande W (75-110 GHz). Les résultats expérimentaux obtenus valident l’utilisation

de ce type de membrane pour la réalisation de guides SIW, permettant ainsi de proposer de futurs

interposeurs fonctionnalisés.

MOTS-CLEFS : Guide d'onde, membrane d'alumine nano-poreuse, millimétrique.

1. INTRODUCTION

L’encapsulation des circuits intégré et la mise en œuvre d’interposeurs pour les interconnexions

3D font partie des axes de recherche critiques pour les applications aux fréquences millimétriques. La

fonctionnalisation de ces interposeurs permettrait la réalisation de fonctions passives en dehors des

circuits intégrés, alliant ainsi performances électriques et moindre coût, le volume à l’intérieur des

interposeurs étant perdu. Dans ce contexte, l’utilisation de dérivés du guide d’onde rectangulaire

classique tels que le guide d’onde intégré au substrat [1] (GIS ou SIW pour « Substrate Integrated

Waveguide » en Anglais) semble pertinente puisqu'elle a l’avantage de présenter une forte immunité

aux couplages extérieurs ainsi que des facteurs de qualité intéressants.

Il est proposé ici de réaliser des guides SIW sur un interposeur en technologie membrane

d'alumine nano-poreuse [2], les pores pouvant être remplis de cuivre afin de réaliser des nanofils

conducteurs traversant la membrane de part en part. Ces nanofils ont un diamètre de 50 nm et sont

espacés de 150 nm. Ces dimensions sont donc infinitésimales vis-à-vis de la longueur d’onde aux

fréquences millimétriques. Cette solution présente l’avantage de constituer une solution faible coût

dont le processus de fabrication est constitué de peu d’étapes. La Figure 1 représente une vue en coupe

schématique de la technologie employée.

Figure 1. Vue en coupe de la technologie de guide rectangulaire sur membrane d’alumine nano-poreuse

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2. DESCRIPTION

La Figure 2 présente une photographie d’un guide réalisé sur la membrane avant dépôt du capot

supérieur. La largeur W = 0.884 mm de ces guides a été déterminée pour une fréquence de coupure de

62 GHz, en prenant en compte une permittivité relative de 7.6 pour l’alumine nano-poreuse. La

caractérisation des guides nécessite l’emploi de structures d’excitation large bande permettant de

coupler efficacement les accès CPW-G avec le mode fondamental TE10. Ces transitions sont

constituées d’un élargissement progressif du ruban central de la ligne CPW-G vers le capot supérieur

du guide, la longueur totale de cette section étant d’environ 𝜆𝑐𝑝𝑤/4 à la fréquence centrale, i.e.

90 GHz. Un exemple de la structure totale est illustré sur la Figure 2(b).

(a) (b)

Figure 2. (a) Photographie au microscope optique de la transition en cours de fabrication, avant la lithographie

du capot supérieur. (b) Vue globale d’une section de guide entre les transitions large bande.

3. RESULTATS

Les paramètres S obtenus en simulation sont comparés à la mesure (Figure 3) pour un motif de

longueur L de guide 1.61 mm. Les résultats en termes de fréquence de coupure sont en bon accord

entre mesures et simulations. En mesures, on observe un coefficient de réflexion inférieur à -16 dB sur

l’ensemble de la bande d’intérêt (75-110 GHz), les pertes d’insertion étant relativement stables autour

de 3.1 dB. Ces premières mesures permettent de confirmer la faisabilité de telles structures dans ce

type de membrane nano-poreuse. Les pertes d’insertion élevées en mesure sont liées à une

modification de process récente ayant entrainé d’une part une « pollution » des membranes, rendant

l’alumine légèrement conductrice, et d’autre part une détérioration de la conductivité des vias. De

réalisations précédentes de vias montrent que des performances électriques bien meilleures peuvent

être atteintes [2].

Figure 3. Comparaison simulations EM et mesure pour un guide de 1.61 mm avec ses transitions.

4. CONCLUSION

Des guides SIW ont été démontrés pour la première fois en technologie membrane à nanofils

dans un contexte d’utilisation des membranes comme interposeurs. Ces premiers résultats permettent

de valider la faisabilité de telles structures en bandes millimétriques. Les prochains travaux doivent

permettre de corriger des problèmes liés au process et ainsi d’améliorer les performances électriques.

RÉFÉRENCES

[1] D. Deslandes and K. Wu, “Integrated transition of coplanar to rectangular waveguides,” in Microwave

Symposium Digest, 2001 IEEE MTT-S International, 2001, vol. 2, pp. 619–622 vol.2.

[2] J. M. Pinheiro, M. V. Pelegrini, L. Amorese, P. Ferrari, G. P. Rehder, and A. L. C. Serrano, " Nanowire-

based through substrate via for millimeter-wave frequencies", Proc. IEEE International Microwave Theory and

Techniques Symposium, MTT-S 2016, May 17-22, 2016, San Francisco, USA.

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MODELE ELECTRIQUE DE LIGNES COUPLEES A ONDES LENTES SUR

SUBSTRAT STRUCTURE PAR UN RESEAU DE VIA BORGNES

D.L.Luong1,2

, F.Podevin1, P.Ferrari

1, D.Vincent

2

1 Laboratoire IMEP-LAHC, 3 Parvis Louis Néel, 38016 Grenoble, France

2 Laboratoire Hubert Curien, 18 Rue du Professeur Benoît Lauras, 42000 Saint-Etienne, France

[email protected]

RÉSUMÉ

Ce papier présente des lignes couplées à ondes lentes sur substrat structuré par un

réseau de via borgnes. Selon deux modes de propagation, son modèle électrique est

donc proposé et validé par des mesures en technologie PCB. En utilisant ce modèle un

nouveau design de coupleur co-directif est présenté.

MOTS-CLEFS : modèle électrique ; lignes couplées ; ondes lentes ; coupleur co-directif

1. INTRODUCTION

Les lignes couplées jouent un rôle important dans les dispositifs passifs pour la conception de

coupleurs directionnels et de filtres. Cette étude se concentre sur le développement d’un modèle

analytique de lignes microruban couplées à ondes lente (SCPL), basé sur des formulations

paramétriques précises pour tous les composants du modèle afin d'éviter les simulations

électromagnétiques gourmandes en temps et donc d'optimiser rapidement les futurs designs. Un

abaque de conception pour des lignes couplées symétriques, paramétré en fonction de la largeur des

lignes et de leur séparation, est réalisé. Il permet de déterminer les impédances caractéristiques des

modes pair et impair en fonction des dimensions. Le modèle est ensuite validé et comparé aux

résultats de mesure.

Cet article présente également une application des lignes couplées à ondes lentes en

technologie PCB pour la réalisation d’un coupleur co-directif.

2. TOPOLOGIE, MODELE ELECTRIQUE ET RESULTATS DE MESURES

La Fig. 1 (a) représente la topologie des lignes microrubans couplées sur substrat structuré. Il

s’agit de deux lignes de cuivre de largeur W, séparées par un espace S1, imprimées sur la couche

supérieure d'un substrat tri-couches d’épaisseurs respectives h1, hinner, h2, de haut en bas. Le réseau

de via borgnes, de rayon R1 et interdistants de S2, est situé dans la couche basse. Les via sont

connectés au plan de masse inférieur. Pour des raisons technologiques, chaque via borgne est

recouvert d’un chapeau (pad) de rayon R2 situé dans la couche hinner.

Les circuits équivalents des lignes couplées suivant l’excitation des modes impair et pair sont

présentés en Fig. 1 (c-d), avec respectivement un mur électrique pour le mode impair et magnétique

pour le mode pair. Le ruban est modélisé par une résistance et une inductance (propre et mutuelle)

en série (R0 et L0 ± Lm) calculées de la même façon que pour les lignes couplées classiques, du fait

que le champ magnétique est peu perturbé par la présence des via borgnes. Avec le mode impair, la

capacité Css représente la capacité mutuelle entre deux lignes. Les capacités C1 et C2 représentent les

deux parties de la capacité Cstrip entre le microruban et les via métalliques: l'une correspond à la zone

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Fig. 1 : Lignes SCPL : (a) vue 3D, (b) les via. Circuit équivalent : (c) mode impair, (d) mode pair, (e) résultats

au-dessus d’un via (C2) et l’autre correspond à l'espace inter via (C1). La capacité Cpen représente la

région de pénétration du champ électrique entre les via. Toutes ces capacités dépendent de la

densité métallique de via dans le substrat. De plus, ces via métalliques sont modélisés par une série

de résistances et d'inductances (Rpen, Lpen, Rvias* et Lvias*) connectées à la masse, correspondant

respectivement à la partie des via située au niveau de la zone de pénétration et en-dessous. Chaque

élément fait l’objet d’un calcul analytique sur Matlab, en discrétisant les zones de champ électrique

pour le calcul des capacités (sur le principe exposé dans [2]).

Grâce au modèle électrique de chaque mode, on peut alors obtenir la matrice [ABCD] des

modes pair ou impair d’une ligne de longueur l. Ensuite, ses paramètres extraits tel que les

impédances caractéristiques des modes pair et impair sont dérivées en fonction des dimensions et

comparées aux valeurs expérimentales sur la Fig. 1 (e). Ces impédances Z0e et Z0o, respectivement

des modes pair et impair, sont représentées sur un abaque de conception (ici à 2 GHz). Les résultats

de mesures (points rouges) de certaines lignes couplées sont indiqués également sur l’abaque. Nous

constatons un bon accord entre les calculs et les mesures sur une large gamme de W et de S.

3. APPLICATION A LA CONCEPTION D’UN COUPLEUR CO-DIRECTIF

Les lignes couplées à ondes lentes présentées ci-dessus offrent des capacités des modes pair

et impair à la fois plus élevées que dans le cas classique mais surtout relativement plus proches.

Ainsi, le couplage électrique défini par ke = (Ceven – Codd)/(Ceven + Codd) est proche de 0 et donc très

différent du couplage magnétique km, qui reste quasiment le même que celui de lignes couplées

classiques. Cette différence implique une forte différence des vitesses de phase des modes pair et

impair. Elle peut être mise à profit pour réaliser un coupleur co-directif comme c’est le cas par

exemple dans [3], où des capacités chargent des lignes couplées pour renforcer les capacités propres

et diminuer le couplage électrique.

CONCLUSION

Cet article propose un circuit électrique équivalent des modes pair et mode impair de lignes

couplées à ondes lentes dont la validité est vérifiée expérimentalement. Ces lignes permettent

d’envisager la réalisation de coupleurs co-directifs miniaturisés.

REMERCIEMENTS

Ce projet est soutenu financièrement par la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

REFERENCES

[1] Serrano, A. L., et al., “Modeling and characterization of slow-wave microstrip lines on metallic

nanowire-filled-membrane substrate,” IEEE Trans. Microw. Theory Tech., vol. 62, 2014.

[2] A. Bautista, et al, “Accurate Parametric Electrical Model for Slow-Wave CPW and Application to

Circuits Design,” IEEE Trans. Microw. Theory Tech., vol. 63, Dec. 2015.

[3] Park, J, H, et al, “Improved Capacitive Loading Method for Miniaturization of 0 dB Forward-Wave

Directional Couplers,” IEEE Microw. Guided Wave Lett., vol. 21, April 2011.

(a

)

(b)

R1 400μm

800μm

R2 600μm S2 400μm

L0 - L

m

2Css

E-wall

(c)

C2

Cpen

C1

Lvias*

Lpen

Rvias*

Rpen

R0

L0 + L

m

H-wall

(d)

C2

Cpen

C1

Lvias*

Lpen

Rvias*

Rpen

R0

20 40 60 80 100 120 14020

40

60

80

100

120

140

160

180

Zodd

[ ]

Z even

[

]

W [mm]

S [mm]

0.1

0.3

0.5 0.8

1.5

0.8 0.5

0.3 0.2

0.1

0.2

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Conception et fabrication d’une structure capacitive imprimée sur un

substrat papier pour des applications de capteurs de gaz

A. Abdelghani1, P.Bahoumina2, S.Bila1, K.Frigui1, D.Ballargeat1, N.Delhote1, C.Dejous2,

H.Hallil Abbas2,, Lachaud J.L2, Coquet P4, Ravichandran A4, Pichonat E3, Paragua C.3,

Happy H3, Rebière D2

1 XLIM UMR 7252, Université de Limoges/CNRS, F-87060 Limoges, France 2Univ. Bordeaux, Bordeaux INP, IMS UMR 5218 CNRS, F-33405 Talence, France

3Univ Lille, Lille IEMN UMR CNRS 8520 F-59652 Villeneuve d’Ascq 4CINTRA, CNRS/NTU/THALES, UMI 3288, Singapore 637553

[email protected]

RÉSUMÉ

Ce papier présente une nouvelle structure de résonateur réalisée par impression jet

d’encre sur un substrat papier à faible coût. Pour la rendre sensible au gaz, une solution

polymère contenant des nanotubes de carbone est utilisée comme matériau sensible.

L’objectif est de concevoir un capteur de gaz capable de fournir une détection

différentielle en comparant la réponse fréquentielle avec et sans matériau sensible.

MOTS-CLEFS : Capteur de gaz, impression jet d'encre, Nanotube de carbone, substrat

flexible.

1. INTRODUCTION

Ces dernières années, les capteurs imprimés ont gagné de plus en plus en intérêt grâce à leur

petite taille, leur faible coût et leur facilité de fabrication. Il est démontré que les matériaux à base

de nanoparticules sont efficaces même lorsqu'ils sont déposés en films minces [1-2]. En particulier

les nanotubes de carbone (CNT : Carbon nanotube) constituent un matériau idéal pour le

développement d’une large gamme de capteurs à basse consommation en raison de leur surface

d’absorption élevée. Le fonctionnement du capteur en radiofréquence permet d’envisager une

communication sans fil sans transformation de fréquence, ce qui limite encore plus la

consommation. Le phénomène permettant de détecter la présence de gaz est un changement de

conductivité du matériau sensible qui permet de changer le comportement caractéristique du

composant hyperfréquence. Le travail rapporté dans ce papier concerne le développement d’un

résonateur sensible à la présence de gaz.

2. CONCEPTION ET FABRICATION

La structure du résonateur est dimensionnée de manière à fonctionner dans la bande de

fréquence comprise entre 1 et 8 GHz. Cette structure est constituée de pistes métalliques séparées

par un gap isolant sans métallisation. Les motifs sensibles à base de nanotubes de carbones

mélangés dans une solution polymère seront déposés au niveau du gap démétallisé. Cette structure a

été fabriquée par l’imprimante à jet d’encre Dimatix. L’encre métallique utilisée est la JSB 25 HV

fabriquée par l’entreprise Novacentrix. L’encre sensible utilisée est une solution polymère

contenant des nanotubes de carbone (CNTs). Le papier de type Epson d’épaisseur 260um est choisi

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comme substrat. La Figure1.a montre la structure fabriquée par jet d’encre avec 10 couches de

solution polymère contenant des CNTs.

Plusieurs simulations ont été effectuées afin d’optimiser l’emplacement de ces motifs dans des

zones où les champs électromagnétiques sont les plus intenses dans la structure. Cela se fait en

jouant sur la position des motifs sensibles dans les gaps pendant les simulations. La Figure 1.a

montre la position optimisée en termes de sensibilité à partir du logiciel HFSSMT. Des études

précédentes sur la conductivité de cette solution ont permis de déterminer que le dépôt de 10

couches conduit à une conductivité de 103 S/m et qu’un dépôt de 50 couches conduit à une

conductivité de 105 S/m. Pour estimer la sensibilité en fréquence de la structure, nous considérons

une variation de la valeur de la conductivité du matériau sensible de ± 10%. Cette grandeur

correspond typiquement à la variation de conductivité mesurée sur des structures en présence de gaz

[3-4] dans des conditions comparables à notre étude. La réponse en fréquence nominale et ses

variantes lorsque la conductivité varie de ± 10% sont présentées sur la Figure1.a. Nous obtenons

dans ce cas un décalage fréquentiel de 40 MHz. La Figure 1.b présente une étude comparatif entre

les mesures avec et sans motif à base de CNTs. Pour la structure sans CNTs nous avons une

première résonnance à 3,3 GHz et une deuxième à 6,210 GHz et pour celle avec CNTs, nous avons

une première résonance à 3,26 GHz et une deuxième à 6,010 GHz.

Figure 1 (a) La réponse en fréquence nominale et ses variantes lorsque la conductivité varie de ± 10%

et (b) mesures avec et sans motif à base de CNTs

CONCLUSION

Dans ce papier nous avons présenté les résultats relatifs à la conception, la fabrication et la

mesure d’une structure capacitive planaire utilisant des nanotubes de carbone (CNTs) comme

matériau sensible. Les structures avec et sans motif sensible ont été fabriquées et testées à l’air

ambiant. En comparant les résultats simulés et les résultats expérimentaux, nous constatons un

comportement similaire. Malgré les quelques écarts entre théorie et expérience des tests sous

atmosphère gazeuse sont programmés prochainement.

REFERENCES

[1] L. Yang, D. Staiculescu, R. Zhang, C.P. Wong, M.M. Tentzeris, "A novel “green” fully-integrated

ultrasensitive RFID-enabled gas sensor utilizing inkjet-printed antennas and carbon nanotubes," IEEE

APSURSI, pp.1 -4, 1-5 June 2009.

[2] L. Taoran, V. Lakafosis, L. Ziyin, C.P. Wong, M.M. Tentzeris, "Inkjet-printed graphene-based wireless

gas sensor modules," IEEE 62nd Electronic Components and Technology Conference (ECTC), pp.1003-

1008, May 29 2012-June 1 2012.

[3] P. Lorwongtragool, T. Seesaard, C. Tongta, and T. Kerdcharoen, “Portable e-nose based on

polymer/CNT sensor array for protein-based detection,” in 2012 7th IEEE International Conference on

Nano/Micro Engineered and Molecular Systems (NEMS), 2012, pp. 1–6. [4] R. Mangu, S. Rajaputra, and V. P. Singh, “MWCNT–polymer composites as highly sensitive and

selective room temperature gas sensors,” Nanotechnology, vol. 22, no. 21, p. 215502, 2011.

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SESSION

CARACTERISATION, SYSTEMES ET APPLICATIONS

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SYSTEME DE MESURE INTEGRE MILLIMETRIQUE EN BANDE G : 140-220 GHZ

Walid Aouimeur1,2

, Jose Moron Guerra1, Jose Lugo Alvarez

1,3, Ayssar Serhan

1, Estelle Lauga-

Larroze1, Florence Podevin

1, Alfredo Bautista

1, Jean-Michel Fournier

1, Philippe Ferrari

1,

Sara Hannoubi1, Mohamed Tmimi

1, Nicolas Corrao

1,Jean-Daniel Arnould

1, Christophe

Gaquiere2, Sylvie Lepilliet

2, Thomas Quemerais

3, Daniel Gloria

3

1 IMEP-LAHC, Université de Grenoble, Campus MINATEC, Grenoble, France

2 IEMN, Université de Lille

3 STMicroelectronics Grenoble

[email protected]

RÉSUMÉ

Dans le contexte de la montée aux fréquences millimétriques des circuits intégrés, il est

de plus en plus difficile d’obtenir des mesures petits signaux (paramètres S) qui soient fiables

à l’aide d’un protocole classique alliant calibrage, méthode de de-embedding et/ou

modélisation des effets parasites avec un analyseur vectoriel de réseaux au-delà de 110 GHz.

Aux fréquences millimétriques, les effets de couplage des pointes de mesures avec le substrat

de calibrage ou les cellules adjacentes à la cellule de test deviennent un véritable challenge en

terme de modélisation pour pouvoir s’affranchir de leur influence sur le modèle que l’on

souhaite extraire de la cellule testée. Toutes ces étapes de calibrage, mesure, de-embedding et

modélisation des effets parasites prennent beaucoup de temps. Le projet ANR « Build In Self

Calibration In G band » BISCIG réunit les laboratoires IEMN et l’IMEP-LAHC, et la société

STMicroelectronics. Au sein de ce consortium, nous avons envisagé une solution d’intégrer

dans la puce, au plus près de la cellule à mesurer, un analyseur vectoriel de réseaux capable

de mesurer les paramètres S entre 140 et 220 GHz (bande G) en 4 ports. Cet appareil de

mesure n’existe pas encore dans le domaine commercial. Il permettrait donc de rentrer dans

la puce un petit signal sinusoïdal à des fréquences comprises entre 35 et 55 GHz, de les

quadrupler pour atteindre la bande G, puis de prélever les ondes incidentes, transmises et

réfléchies à travers des coupleurs directifs et enfin de transposer ces ondes à des fréquences

autour de 2,4GHz pour pouvoir les mesurer hors de la puce avec un analyseur vectoriel bas

coût. L’analyse du système intégré avec un port nous a permis de dégager un cahier des

charges en ce qui concerne les puissances mises en jeu pour chacun des blocs : coupleur,

quadrupleur, mélangeur et charge ajustable 50ohms. La conception de chaque bloc

composant cet analyseur vectoriel est un véritable challenge à ces fréquences de travail pour

atteindre les performances visées. Les mesures et les simulations de chacun de ces blocs

seront également présentées.

MOTS-CLEFS : Analyseur vectoriel de réseaux intégré, mesures aux fréquences

millimétriques, quadrupleur, coupleur, mélangeur

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CARACTERISATION IN-SITU EN BRUIT DE COMPOSANTS SILICIUM EN BANDE D

Simon Bouvot1,2, Joao Carlos Azevedo Goncalves1,2, Thomas Quémerais3, François

Danneville2, Guillaume Ducournau2, Daniel Gloria1

1STMicroelectronics, 850 Rue Jean Monnet, 38920 Crolles 2IEMN, UMR CNRS 8520 Avenue Poincaré - 59652 Villeneuve D’Ascq Cedex

3STMicroelectronics, 12 rue Jules Horowitz, 38000 Grenoble, France

[email protected]

RÉSUMÉ

L’objet de cet article est de présenter la conception d’un banc de caractérisation in-situ

en bruit en bande D, développé en technologie BiCMOS 55 nm. Les spécifications et

performances des éléments le constituant seront présentées.

MOTS-CLEFS : caractérisation en bruit ; millimétrique ; built-in self-test; in-situ

1. INTRODUCTION

Avec l’avancée des nanotechnologies, il est aujourd’hui possible de réaliser des circuits intégrés

aux fréquences millimétriques (mm-W) au-delà de 110 GHz. Ainsi, la caractérisation RF complète

d’un dispositif-sous-test (DUT) implique sa caractérisation en paramètres S, en puissance (load-pull)

et en bruit. Cette dernière est critique à ces fréquences : en effet, l’impédance d’entrée des transistors

est très différente des 50 Ω présentés par la source de bruit, ce qui diminue fortement son gain. La

caractérisation en bruit d’un quadripôle [1] à une fréquence conduit à la connaissance des 4

paramètres de bruit : Fmin, Rn, Gopt et Bopt, représentant respectivement le facteur de bruit minimal, la

résistance équivalente de bruit, les parties réelle et imaginaire de l’admittance de bruit Yopt. Le facteur

de bruit (NF) d’un DUT tel qu’un transistor dépend de l’admittance présentée à son entrée (Ys). Il

est défini selon l’équation 1.

𝐹(𝑌𝑠) = 𝐹𝑚𝑖𝑛 +𝑅𝑛

𝐺𝑆[(𝐺𝑆 − 𝐺𝑜𝑝𝑡)

2+ (𝐵𝑆 − 𝐵𝑜𝑝𝑡)

2]

𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑌𝑜𝑝𝑡 = 𝐺𝑜𝑝𝑡 + 𝑗𝐵𝑜𝑝𝑡 𝑒𝑡 𝑌𝑆 = 𝐺𝑆 + 𝑗𝐵𝑆

(1)

La méthode multi-impédance [2] permettant de déterminer ces 4 paramètres de bruit nécessite

l’utilisation d’un synthétiseur d’impédance (tuner). Cependant, aux fréquences millimétriques, il

n’est plus possible d’utiliser des solutions commerciales « sur-table » du fait des pertes (câbles,

sondes) qui limitent fortement leurs performances (|Г|<0.5) : il est donc nécessaire d’intégrer ce tuner

sur Silicium au plus près du DUT.

2. BANC DE CARACTERISATION IN-SITU EN BRUIT

Afin de réaliser une mesure en bruit avec une précision suffisante, il est impératif de s’assurer de

la validité de la condition du « Minimum Detectable Signal » (MDS) [2]. Au-delà de 100 GHz, le

gain en puissance disponible (Gav) du DUT devient très faible, de l’ordre de quelques dB : la

condition du MDS ne peut donc être satisfaite. Il faut donc envisager l’intégration d’un amplificateur

faible bruit (LNA) en début de chaîne afin d’augmenter le gain total tout en proposant un faible

facteur de bruit. Le banc de caractérisation en bruit intégré est présenté Fig. 1. Conçu en technologie

BiCMOS 55 nm [3], il est tout d’abord constitué d’une source de bruit in-situ contrôlable en tension

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[4] fournissant un rapport de bruit en excès (ENR) variable de 4 à 20 dB. Un LNA composé de 2

étages cascode afin d’obtenir un maximum de gain en puissance disponible au milieu de la bande D

est ensuite inséré. Ensuite, un tuner passif [5] fournit une constellation d’impédance (|Г|>0.5, pertes

max. de 18 dB) au DUT à caractériser. Il est constitué d’une ligne de transmission haute-impédance

chargée périodiquement par 6 transistors MOS fonctionnant aux états ON ou OFF, soit 64 états. Un

récepteur de bruit, qui n’est autre qu’un mélangeur passif constitué d’un transistor NMOS [6] vient

alors abaisser la fréquence du signal en bande D (RF) dans la plage de fonctionnement du mesureur

de bruit à 1 GHz (IF). Le quadrupleur de fréquence intégré basé sur [7] est constitué de 4 étages : un

doubleur ainsi qu’un amplificateur de puissance en bande W, suivi d’un doubleur associé à un

amplificateur en bande D. Couplé à un synthétiseur externe, il joue le rôle de signal de pompage sur

l’accès LO du mélangeur passif.

Fig. 1 : Schéma synoptique du banc de caractérisation en bruit

3. DIMENSIONNEMENT DES ELEMENTS DU BANC

L’inéquation régit par la condition du MDS NFtot+Gtot>NFRCV+3dB est établie par le récepteur

de bruit, dont son facteur de bruit NFRCV est fonction du niveau de puissance du signal injecté sur

l’accès LO du mélangeur. Le quadrupleur de fréquence récemment mesuré dispose d’une puissance

de sortie Pout > 3 dBm à 140 GHz, ce qui permet d’assurer un niveau de puissance suffisant sur l’accès

LO du mélangeur [6]. Les performances mesurées des éléments existants (*) présentées Tab. 1 dictent

les spécifications du LNA. Le tuner présentant des pertes d’insertion importantes, seuls les états

inférieurs à 13 dB seront conservés afin de garantir la validité de la condition du MDS.

Tab. 1 : Performances des éléments constituant le banc intégré à 150 GHz

LNA Tuner* DUT Récepteur*

NF (dB) 7 13 5 10

Gav (dB) 18 -13 2 -13

CONCLUSION

Cet article a présenté la conception du banc de caractérisation in-situ en bruit en bande D. Les

performances mesurées des blocs séparés seront présentés lors de la journée thématique GDR Ondes

GT4. Le banc complet a été conçu et sera caractérisé au retour de fabrication. Le point critique de la

chaîne est le LNA qui impacte la condition du MDS.

REFERENCES

[1] H. Rothe. et al., “Theory of noise fourpoles,” 2003 IEEE Proc. Of the IRE, pp. 811-818, June 1956.

[2] M. Deng, “Contribution à la caractérisation et la modélisation jusqu’à 325 GHz de transistors HBT des

technologies BiCMOS” Université Lille 1 Thesis, IEMN December 2014.

[3] P. Chevalier et al., “A 55 nm triple gate oxide 9 metal layers SiGe BiCMOS technology featuring 320 GHz

fT / 370 GHz fMAX HBT and high-Q millimeter-wave passives”, IEEE IEDM, 3.9.1-3.9.3, 2014.

[4] J.C. Azevedo Goncalves, et al, “A 130 to 170 GHz Integrated Noise Source based on Avalanche Silicon

Schottky Diode in BiCMOS 55 nm for In-Situ noise characterization”, to be presented at the next IEEE

ICMTS 2017, Grenoble, March 27-30, 2017.

[5] S. Bouvot, et al, “A D-Band Tuner for In-situ Noise and Power Characterization in BiCMOS 55 nm”,

IEEE SiRF 2017, Phoenix, January 15-18, 2017.

[6] S. Bouvot, et al, “A D-Band Passive Receiver with 10 dB Noise Figure for In-situ Noise Characterization

in BiCMOS 55 nm”, IEEE SiRF 2017, Phoenix, January 15-18, 2017.

[7] A. Bossuet et al., "A 10 dBm Output Power D-Band Power Source With 5 dB Conversion Gain in BiCMOS

55nm," in IEEE Microwave and Wireless Components Letters, vol. 26, no. 11, pp. 930-932, Nov. 2016.

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COMPARAISON ENTRE LES ELEMENTS DE CALIBRAGE UTILISANT DES

LIGNES COPLANAIRES DROITS ET COUDEES

Kassem Hamze1,2, Daniel Pasquet2, Philippe Descamps2, Edouard De Ledinghen1

1 Presto Engineering Europe, 2 rue de la Girafe, 14000 Caen, France. 2 Normandie Université ENSICAEN/CRISMAT/LaMIPS/UMR 6508 14050 Caen Cedex, France.

[email protected]

RÉSUMÉ

Le but de cet article est de décrire l’effet du mode pair parasite sur la propagation d’un

signal le long d’une ligne coplanaire coudée et d’en évaluer les effets lors de

l’utilisation de lignés coudées comme éléments de calibrage de type TRL.

MOTS-CLEFS : Calibration avec des standards TRL, mode de coplanaire, mode de

fente, impédance caractéristique, pertes ohmiques

1. INTRODUCTION

Une ligne coplanaire conventionnelle sur un substrat diélectrique, consiste en un ruban

métallique central et des plans théoriquement semi-infinis de chaque côté du ruban [1]. Le mode

coplanaire se propage à l'interface de deux diélectriques avec une vitesse de phase ug et le mode

fente avec une vitesse de phase ud [3].

Dans cet article, nous présentons un calcul matriciel décrivant le comportement du coude. Un

modèle à deux lignes est déduit et comparé à une simulation électromagnétique. Le résultat a permis

d’évaluer l’erreur commise sur l’impédance caractéristique et le temps de propagation par rapport à

une ligne rectiligne de même longueur.

Plusieurs travaux ont montré que l'effet est faible par rapport à la précision de mesure [2,4]. Il est

donc difficile à évaluer à partir de mesures. Nous avons utilisé une simulation électromagnétique

pour observer des erreurs significatives.

2. LIGNE COPLANAIRE COUDEE

Des sondes coplanaires permettent d’effectuer les mesures avec une procédure de calibrage

classique [4,5]. En termes de tensions et de courants, toute situation peut être considérée comme

une combinaison linéaire de deux situations : L'excitation du côté supérieur (indice u) et l'excitation

du côté inférieur (indice l), Cela conduit à une matrice Y entre les tensions et les courants de chaque

côté. Après transformation suivant les modes pairs (fente) et impairs (coplanaire), la matrice Y

devient:

lulululu

lulululu

lulululu

lulululu

dZdZdZdZdZdZdZdZ

dZdZdZdZdZdZdZdZ

dZdZdZdZdZdZdZdZ

dZdZdZdZdZdZdZdZ

tanh4

1

tanh4

1

sinh4

1

sinh4

1

tanh4

1

tanh4

1

sinh4

1

sinh4

1

sinh4

1

sinh4

1

tanh4

1

tanh4

1

sinh4

1

sinh4

1

tanh4

1

tanh4

1

tanh2

1

tanh2

1

sinh2

1

sinh2

1

tanh2

1

tanh2

1

sinh2

1

sinh2

1

sinh2

1

sinh2

1

tanh2

1

tanh2

1

sinh2

1

sinh2

1

tanh2

1

tanh2

1

00000000

00000000

00000000

00000000

Y

Pendant le processus de calibrage, les sondes GSG sont reliées aux deux accès de la structure pour

les étapes Line et Thru. Le mode fente est court-circuité et seul le mode coplanaire est excité. La

(1)

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matrice d'admittance du quadripôle ainsi formé s’écrit en annulant les troisième et quatrième lignes

et colonnes de la matrice (1).

lulu

lulu

dZdZdZdZ

dZdZdZdZ

tanh2

1

tanh2

1

sinh2

1

sinh2

1

sinh2

1

sinh2

1

tanh2

1

tanh2

1

0000

0000

SY

L’équation 2 montre qu'il existe deux lignes de propagation en parallèle, la première de longueur

dl et l’autre de longueur du. Elles ont la même constante de propagation γ et la même impédance

caractéristique 2Z0.

Nous avons simulé un circuit composé de deux lignes L'impédance caractéristique de la ligne Z0,

la permittivité effective et les pertes ohmiques ont été calculées afin de déterminer l’impédance

caractéristique globale, l’amplitude et le temps de retard par des simulations électromagnétiques.

Nous avons remplacé les deux lignes par une seule dont la longueur est (dl+du)/2 et l'impédance

caractéristique est Z0. En vert dans les figures 1 à 3, nous pouvons voir l'erreur quand nous

considérons le coude comme une droite. L'erreur sur l'impédance caractéristique est d'environ 5% et

l'erreur sur le temps de retard est d'environ 5%.

CONCLUSION

Une ligne coplanaire coudée à 90 ° est décrite par des expressions analytiques comparées à

des résultats de simulation électromagnétique. Un modèle de circuit équivalent est développé à

partir du calcul des paramètres Y et de la simulation électromagnétique. Ce type de modèle peut être

utilisé dans des mesures de DUT ayant des orientations d'accès différentes. Un processus

d’épluchage déduit de cette étude peut être utilisé pour compenser les effets de coude sur les

mesures de DUT.

Une évaluation des erreurs est présentée dans cet article lorsqu'une ligne coude est utilisée dans

le calibrage TRL.

RÉFÉRENCES

[1] K.M. Rahman and C. Nguyen, “On the Computation of Complex Modes in Lossless Shielded

Asymmetric Coplanar Waveguides”, IEEE Transactions on microwave theory and techniques, Vol. 43,

N°. 12, December 1995, pp. 2713-2716.

[2] A.O. Bechir, V. Denis, “Designing TRL Standards for Accurate Measurements of 120° Accesses CPW

Devices”. MIKON 2016, Krakow; May 2016.

[3] Majid Riaziat, Reza Majidi-Ahy, I-Jaung Feng, “Propagation Modes and Dispersion Characteristics of

Coplanar Waveguides”, IEEE Transactions on microwave theory and techniques, Vol. 38, N°. 3. March

1990, pp. 245-251.

[4] A.O. Bechir, Didier Vincent, “Designing TRL Standards for Accurate Measurements of 120° Accesses

CPW Devices”, European Microwave Conference, London Oct 2016.

[5] Kooho Jung and Michael F. Andrews, “New Calibration Solutions for Multi-Channel Probes using an

Added Port for Thru Measurements”, 81st ARFTG Conference, Seattle, June 2013.

Fig. 1 |S21| en dB pour e.m,

deux lignes et une seule ligne.

(2)

Fig. 2 Zc en Ω pour e.m, deux

lignes et une seule ligne.

Fig. 3 Time delay en picoseconds pour

e.m, deux lignes et une seule ligne.

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TOWARDS THE INTEGRATION OF MILLIMETER WAVE ACCESS POINTS IN

FUTURE 5G HETNET: STAKES, CHALLENGES, AND KEY ENABLING

TECHNOLOGIES

Cédric DEHOS

CEA-Léti / DACLE - Grenoble

[email protected]

RÉSUMÉ

The exponential increase of mobile data traffic, driven by smartphone and tablets,

requires disrupting approaches in the definition of the future 5G network. The trend is to

reduce the network cell size and offload a great part of this traffic to small cell access points,

backhauled to the core network. In this scope the huge frequency bands available at

millimeter wave should be good candidates for opportunistic high data rate data transfer. The

latest breakthrough in CMOS and BiCMOS technologies are paving the way for the

development of mmW devices at low cost for 5G small cells. Within this talk, and

heterogeneous network infrastructure is proposed based on the superimposing of millimeter

wave access point and backhaul to the former cellular infrastructure. Some key technologies

in mmw circuit and antenna design are presented, enabling mmw Access and Backhauling in

future 5G HetNet.

MOTS-CLEFS : heterogeneous network, 5G, mmw access point, backhaul

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AN ULTRA LOW POWER MM-WAVE WIRELESS TRANSCEIVER DESIGN FOR

HIGH SPEED INTER-CHIP COMMUNICATION ABOVE 100 GHZ

Dipal Ghosh1, Antoine Frappé1, Christophe Loyez1, Andreia Cathelin2

1 Institut d'électronique de microélectronique et de nanotechnologie

(UMR CNRS 8520), Avenue Henri Poincaré, 59491 Villeneuve-d'Ascq, France 2STMicroelectronics, R&D Crolles, France

[email protected]

RÉSUMÉ

This work investigates a low power and high data rate transceiver design for short

range wireless communication. The proposed architecture is designed for network on

chip communication and operates in millimeter wave W Band. A low power

architecture is being proposed along with full integration of the system on Silicon. The

transceiver is being designed in CMOS 28 nm FDSOI technology and for a data rate of

nearly 20 Gbps with an energy efficiency of 750fJ/Bit.

KEYWORDS : Low Power Transceiver ; millimeter wave wireless communication ;

CMOS Integrated Circuit, Transmiter on Chip.

1. INTRODUCTION

Advances in MOS technology in the past decade has seen a steep increase in the processor

speed and paved the way for low power system on chips. Silicon integrated circuits were able to

achieve very high speed operation. The wired interconnects are a limiting factor for the speed of

chip-to-chip and on-chip data transfer due to the cross-talk and the dispersion [1]. This has become

a bottleneck and as a result, the full potential of processors could not be reached. It has been also

noticed that wireless solutions exceed expectations when compared with wired or optical

interconnects, in terms of power and complexity of design. Wireless solutions for interconnects can

not only achieve multi core communication but also make possible true 3D integration of Silicon

Chips. A fully sealed, water-proof, pad-less chip can be envisioned in the future, hence reducing the

cost of post-fabrication packaging and removing the need to tune the chip performance to

compensate accrued losses.

2. ARCHITECTURE

Figure 1 shows the complete transceiver chain: the proposed transceiver has 3 main parts. The first

part is a differential local oscillator (LO) which generates a very high frequency carrier wave above

100 GHz. This carrier wave is modulated with differential binary data (I and Q) using a set of

passive mixers. The IF signal phases are respectively 0°, 90°, 180° and 270°. As depicted in

Figure 1, the differential 100 GHz LO signal is separated into four different paths using 2 active

power splitters. The active power splitters provide isolation between the four 100 GHz LO signals

at the input of the mixers, without increasing significantly the die size of the overall circuit. The

isolation is in the range of 25 dB. Each power splitter has a 90° phase shifter in order to generate

quadrature LO signals. Each mixer is successively pumped by a phased-shifted LO signal and can

basically be considered as a switch in the ON-state or the OFF-state. Finally, the resulting RF up-

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converted signals are added together using a 50 Ohm and zero degree power combiner. The output

of the modulator is then directly fed into a Patch Antenna. This specific antenna enables cross-

polarized transmissions of both the RF modulated signal and the carrier wave signal. In fact, the

polarization of electro-magnetic wave is being used to an advantage in this architecture: the

modulated data is transmitted through the antenna using one polarization state (vertical polarization)

while the cross-polarization (Horizontal polarization) is stimulated to provide a parallel way of

transmission for the signal issued from the transmitter Local Oscillator (LO). This transmission of

LO signal removes the requirements to generate high stable frequency and low phase noise

characteristics both in the transmitter and the receiver end. This greatly reduces the consumption of

power, synchronicity issue and complexity of the design. The short-range communication

additionally omits the requirement of a power amplifier and a low noise amplifier at the transmitter

and the receiver ends respectively. It is worth noting that the mixer topology works as a modulator

in the transmitter side, and as a demodulator at the receiver side, thus having the possibility to

enable a configurable bidirectional link. The transmitted LO signal is used by the receiver to

demodulate the I-Q data. The main issue for the dual Patch antenna is to provide good isolation

between its horizontally and vertically polarized electro-magnetic wave (a minimum of 13 dB is

typically required for proper operation).

Fig. 1: Schematic of the Proposed Transceiver Architecture

Table 1 shows the analysis of the system. The power consumption and data rate has been

calculated using Link Budget and Shannon Hartley channel capacity equations, respectively.

Finally, an energy efficiency is calculated and the expected results are promising compared to the

state of the art wireless and wired interconnects.

Tab. 1: System analysis.

Parameter Value Unit

Distance 1 mm

Total Power Consumption 15 mW

Channel Capacity 20 Gbps

Efficiency (Power/Channel Capacity) 750 fJ/bit

CONCLUSION

A fully integrated transceiver solution is being proposed for high data rate and low power

wireless interconnect for network on chip communication. The polarization property of light wave

is being harnessed to reduce transceiver architecture complexity and to achieve robust bi-directional

wireless communication. The detailed topology as well as preliminary performance of the overall

system will be presented during the GDR session.

RÉFÉRENCES

[1] S. Afroz, M. F. Amir, A. Saha and A. B. M. Harun-Ur-Rashid, "A 10Gbps UWB transmitter for wireless

inter-chip and intra-chip communication," International Conference on Electrical & Computer Engineering

(ICECE 2010), Dhaka, 2010, pp. 104-107, doi: 10.1109/ICELCE.2010.5700637

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OPTICAL WIRELESS COMMUNICATIONS : THEORY AND APPLICATIONS

Ali W. Azim, Yannis Le Guennec, Ghislaine Maury

Institut de Microélectronique Electromagnétisme et Photonique- Laboratoire d’Hyperfréquence et

de Caractérisation UMR 5130, 3 Parvis Louis Néel, 38016 Grenoble, France

[email protected]

ABSTRACT

A brief introduction to optical wireless communications (OWC) is presented.

Furthermore, the advantages and different applications of OWC are listed. Potentional

modulation candidates for OWC systems are discussed by presenting both advantages

and disadvantages. Finally, a brief description of the work done is presented.

KEYWORDS: optical wireless communication ; multi-carrier systems ; single-carrier

systems.

1. INTRODUCTION

The scarcity of available electromagnetic spectrum has led to the emergence of ‘optical

wireless communications’ (OWC), which might circumvent the shortcomings of standard radio-

frequency (RF) communications. In OWC, the signals can be transmitted using visible, infrared

(IF), or ultraviolet (UV) lights, which means that there is virtually an unlimited bandwith available

to cope up with demands of continuously evolving communication systems. OWC can be divided

into two basic sub-categories, i.e., free space optics (FSO), and visible light communications

(VLC). FSO deals with long range optical wireless systems, e.g., satellite links etc, whereas, VLC

is primarily used for indoor optical wireless communications. VLC serves a dual purpose, lighting

and communications in indoor scenarios, therefore, can be considered energy efficient option as no

additional resources for communications are required. Furthermore, both FSO and VLC links are

quite effective in terms of security, since the light has no penetration power. Moreover, VLC offers

no interference with RF sensitive equipment, therefore, it is useful in places where RF interferences

might be harmful, e.g., hospitals [1].

2. APPLICATIONS

Some of the applications of OWC are as follows [1,2]:

1. VLC can be help provide navigation in indoor scenarios where the GPS signal might be

unavailable, e.g., commercial centers, warehouses and parking lots.

2. VLC system can be used for machine to machine communications. For example, LEDs can be

easily integrated into cars to provide vehicle to vehicle communications, moreover, the traffic

light signal can be connected through FSO links for traffic management, etc.

3. OWC is an effective mean of communication in radio sensitive environments, e.g., hospitals.

4. OWC links can be deployed for public data broadcasting.

5. VLC links have recently been considered to provide wireless data connectivity in underwater

environments where RF and sound waves might not be the best medium to communicate.

6. OWC links can be used for military communications where an enhanced security is pivotal.

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3. DIFFERENCE BETWEEN RF AND OWC COMMUNICATIONS

OWC systems are generally deployed using intensity modulation with direct detection (IM-

DD) because of simplicity and low cost. In IM-DD, only the light intensity is modulated onto the

optical carrier, rather than both amplitude and phase. This condition poses some strict constraints on

OWC modulation schemes, e.g., the modulation signal should always be non-negative and unipolar.

Whereas, in RF communication no such requirements exist. Thus all the theories developed for RF

need to be revisited, since they cannot be generalized for OWC.

4. MULTI-CARRIER MODULATION SCHEMES FOR OWC

Multi-carrier modulation schemes such as orthogonal frequency-division multiplexing

(OFDM) are considered promising for OWC, since they offer high data rate, inherent resilince to

inter-symbol interference, and a single one tap equalization, which simplifies the design. Different

OFDM schemes have been tailored for OWC. Despite advantages, high peak-to-average power ratio

(PAPR) is a major limiting factor, which degrades the performance.

5. SINGLE-CARRIER MODULATION SCHEMES FOR OWC

To circumvent the constraints like high PAPR, recently, single-carrier modulation schemes

have been proposed for OWC which satisfy the constraints of IM-DD. Even though single-carrier

modulation schemes offer low PAPR and robustness to inter-symbol interference, a complex

equalization might be required, which may be overwhelming to overall system complexity.

6. OUR PROJECT

In our project, we have proposed different techniques to circumvent the limitations in both

multi-carrier and single-carrier systems.

1. In [2], we provide a theoretical analysis of high PAPR and its effects on different OFDM

techniques for IM-DD. Furthermore, we have also provided two decision-directed PAPR

reduction methods for OFDM.

2. In [3], we have developed a single-carrier modulation scheme for IM-DD, which is power

efficient compared to other OFDM counterparts, and also provide a significantly lower PAPR.

Moreover, the proposed schemes requires a single one tap equalization rather a complex one.

CONCLUSION

Hereby, we have provided a short introduction to OWC along with a subset of applications,

where OWC systems can be deployed. Furthermore, we have provided a brief introduction to

advantages and disadvantages of multi-carrier and single-carrier modulation schemes that can be

used in OWC. Lastly, a brief description has been provided regarding the project.

REFERENCES

[1] B. Ranjha, “OFDM based RF and Optical Wireless Systems”, PhD Dissertation submitted to

The Pennsylvania State University, 2014. [2] Ali W. Azim, Yannis Le Guennec, and Ghislaine Maury, “Decision-directed iterative methods for PAPR

reduction in optical wireless OFDM systems“, Optics Communications, pp. 318-330, 2017.

[2] Ali W. Azim, Yannis Le Guennec, and Ghislaine Maury, “Spectral and power efficient single-carrier

frequency-division multiplexing fro IM-DD“, Submitted to IEEE Photonics Technology Letters, 2017.

Page 23: JOURNEE THEMATIQUE GT4 “CIRCUITS ET ANTENNES · RF SOI FOR TUNABLE RF Alexandre Giry 1, Ayssar Serhan , Pierre Ferris1, Gauthier Tant1*, Dominique Nicolas1#, Damien Parat1, Jean-Daniel

SESSION

CIRCUITS INTEGRES ET ANTENNES

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POWER CONSUMPTION ISSUES IN RF FRONT-ENDS

Sylvain Bourdel1

1 IMEP-LAHC, Université de Grenoble, Campus MINATEC, Grenoble, France

[email protected]

RÉSUMÉ

Reducing the power consumption of RF front-end is a major issue for the next generation of

applications such as IOT or 5G. Several approaches are possible at different levels: technological,

circuit design or system design. All these approaches must be considered to minimize as much as

possible the power consumption in the RF front-ends. A review of recent methods used to improve

the consumption in RF systems is presented from the technology to the system.

MOTS-CLEFS : Power consumption, IoT, 5G, system level, circuit level, technological

level

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ULTRA LOW NOISE V-BAND DOWN-CONVERTERS FOR METOP-SG

Yann de Thonel d’Orgeix, Robert Farré, Salim Haddad, David Sanson, David Mouneyrac,

Thibaut Decoopman1

1 Microwave Technologies & Advanced Studies, Optical and Microwave Instruments, Airbus

Defense & Space SAS, 31 avenue des cosmonautes, 31420 Toulouse, France,

[email protected]

RÉSUMÉ

This paper reports on the current ultra low noise V-band down-converter developments

carried out by Airbus DS SAS for the MetOp-SG satellite mission. These equipment

will be flying onboard the MicroWave Sounder (MWS) and the MicroWave imager

(MWI).

MOTS-CLEFS : low noise down-converter ; microwave radiometer ; space

applications ; MetOp-SG.

1. INTRODUCTION

Since 2006, the European contribution to operational meteorological observations from

polar orbit has been provided by the first generation of Meteorological Operational (MetOp)

satellites. The MetOp Second Generation (MetOp-SG) series of satellites will provide continuity

and enhancement of these observations in the timeframe of 2020 to 2040 [1]. The payload of the

MetOp-SG satellites consists among others of Microwave radiometric sounders (MWS) and imager

(MWI) to provide atmospheric temperature and humidity profiles and precipitation monitoring as

well as sea ice extent information. Airbus Defense & Space (Airbus DS) SAS is developing the

MWI RF sub-assembly and the 50-58 GHz channels down-converters for both MWS and MWI,

which are key equipment driving the overall instrument sensitivity performance.

2. METOP-SG CHALLENGING REQUIREMENTS

MWS and MWI instruments V-band channels cover frequencies ranging from 50 GHz up to

58 GHz. To achieve the required instrument sensitivity, the V-band down-converters noise figure

shall be lower than 2.8dB over life-time and temperature, i.e. at the state-of-the art. Mass, volume

and power dissipation are also challenging requirements, as the unit are placed inside the feed

cluster with limited available volume and dissipation capabilities. For MWS the unit shall provide

two intermediate frequency (IF) outputs feeding back-end equipment, to ease for channels filtering.

Finally the units shall cope with the 21 years of operation targeted for the MetOp-SG mission, and

be qualified for 7.5 years in-orbit lifetime and 19 years of storage.

3. DOWN-CONVERTERS DESIGN

To meet the stringent noise figure requirement a high performance Low-Noise Amplifier

(LNA) has been placed ahead the mixer. The European 50nm HEMT foundry based on

InGaAs/InAlAs heterostructures from IAF Fraunhofer achieves state-of-the-art performances [2]

and has been selected for this application. During ESA LNA pre-developments [3], this technology

has been evaluated and has demonstrated encouraging reliability performances. To ease spurii

rejection and improve LO-RF isolation a sub-harmonic balanced–mixer fully designed by Airbus

DS SAS is used. The design is inherited from previous Airbus DS project, and is tuned for the

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application. At a cost of an increased design complexity, this topology naturally offers excellent LO

harmonics and even high order mixing products isolation up to 60dB, and wide-band operation. The

mixing components are antiparallel Schottky diodes from Teratech [4] already flight-proven on

other Airbus products. Remaining key parts of the down-converter, such as the LO chain and the IF

amplifier, are more common components and are out-sourced in Europe or in the United States.

4. BREADBOARDING RESULTS

Critical sub-assemblies such as LNA and mixer have been breadboarded to secure the design.

The LNA modules consist in a mechanical block with waveguide input and output ports, and

include one LNA chip per module and its biasing circuit. Airbus DS design maintains the chip level

noise figure performances and simultaneously achieves low return loss, which is a key parameter to

meet the instrument level channel flatness requirement. Over the 50-58 GHz bandwidth, the noise

figure of the module is below 2.5dB at ambient temperature (2dB at chip level) and the return losses

are better than 15 dB. Then, the optimized mixer module has been assembled and the performances

are close to the expected results, with conversion losses around 9dB over the bandwidth. The LO

power for optimal conversion gain is between +5.8dBm and +7.7dBm.

0

0.5

1

1.5

2

2.5

3

3.5

4

50 51 52 53 54 55 56 57 58

Nois

e F

igure

(dB

)

Frequency (GHz)

Before RF Return Loss optimization (room temperature)

After RF Return Loss optimization (room temperature)

Spec

Fig. 1 : left: LNA module Noise Figure meeting the 2.8dB requirement at DoCon level. Right: Mechanical

block includes core RF functions, optimized for mass and volume

CONCLUSION

Airbus DS SAS is developing the V-band down-converters for the MWS and MWI

instruments of the MetOp-SG mission and the noise figure requirement is one of the most

performance-wise stringent requirements. Breadboards have been manufactured and tested and have

demonstrated good results and the suitability of the design. The development is currently being

continued and qualification models fully representative from the flight hardware are being

manufactured. These developments undertaken for Metop-SG earth observation mission are also

paving the way for high performance equipment with applications on Q-V band Space Telecom.

REFERENCES

[1] ESA contract 4500521954 for MetOp-SG instrument/satellites

[2] [2] Leuther, A. Tessmann, H. Massler, R. Aidam, M. Schlechtweg, O. Ambacher, “450 GHz Amplifier

MMIC in 50 nm Metamorphic HEMT Technology“, Indium Phosphide and Related Materials IPRM

2012, Santa Barbara, CA, USA, August 2012, pp. 229-232.

[3] “Preliminary reliability assessment of millimetre-wave low noise amplifier”, ESA ESTEC, TRP-MetOp-

SG, Contract number 4000109751/0/0/0

[4] Alderman, B.; Sanghera, H.; Price, C.; Thomas, B.; Matheson, D.N. “Fabrication of reproducible air-

bridged Schottky diodes for use at frequencies near 200 GHz”, Infrared and Millimeter Waves, 2007 and

the 2007 15th International Conference on Terahertz Electronics. IRMMW-THz. Joint 32nd International

Conference on, 2007

[5] “Reliability assessment of schottky based mixers and multipliers for microwave imaging radiometers”,

ESA ESTEC ITT AO/1-6900/11/NL/CT

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RÉSEAU D’ADAPTATION POUR AMPLIFICATEUR DE PUISSANCE LARGE-

BANDE EN CLASSE B/J CONTINUE

Saad Boutayeb1, Alexandre Giry

1, Ayssar Serhan

1

Jean-Daniel Arnould2, Estelle Lauga-Larroze

2

Univ. Grenoble Alpes, F-38000 Grenoble, France 1 CEA, LETI, MINATEC Campus, Grenoble, France

2 CNRS, IMEP-LAHC, MINATEC Campus, Grenoble, France

[email protected]

RÉSUMÉ

L’objet de cet exposé est de présenter une méthodologie de conception d’un réseau

d’adaptation de sortie d’un amplificateur de puissance (PA) large bande fonctionnant

en classe B/J continue. Un premier réseau a été étudié et simulé suivant cette approche.

Les résultats de simulation d’un PA en technologie SOI 130nm fonctionnant en classe

B/J continue à l’aide de ce réseau montrent une efficacité minimum de 65% et une

puissance de sortie supérieure à 23.6 dBm sur la bande 2.1-3.65 GHz.

MOTS-CLEFS : classe B/J continue; réseau d’adaptation de sortie; PA large-bande.

1. INTRODUCTION

Les classes continues représentent un mode de fonctionnement des PAs permettant de

maintenir une forte efficacité sur une large bande de fréquence à condition de respecter des

conditions de charge spécifiques à la fréquence fondamentale et aux fréquences harmoniques. Des

publications récentes montrent que des PAs en classe B/J continue peuvent fonctionner avec une

efficacité supérieure à 60% sur une bande fractionnaire supérieure à 50% [1].

2. LA CLASSE B/J CONTINUE

Un PA fonctionne en classe B/J continue quand son courant (1) et sa tension (2) de sortie sont

de la forme :

I (θ) =Imax

π +

Imax

2. cos (θ) +

2.Imax

3 π. cos (2θ) (1)

V(θ) = Vdc – (Vdc – Vk). [cos (θ) – sin (θ) + 0.5 α sin (2θ)] (2)

où Imax, Vdc et Vk sont respectivement le courant maximum, la tension d’alimentation et la tension

de déchet du transistor de puissance et α un paramètre réel compris entre -1 et 1 [2].

En classe B/J continue, le PA peut atteindre les mêmes performances théoriques qu’un PA

fonctionnant en classe B, i.e. une efficacité maximum de de 78,5% et une puissance maximale de

sortie de Pout = (Vdc – Vk) Imax /4. Afin d’obtenir les formes d’ondes requises, les impédances à

présenter à la source de courant interne du transistor au fondamental et à la 2nd

harmonique sont

décrites par les relations (3) et (4) [2] où Ropt représente la charge optimale pour un PA

fonctionnant en classe B.

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Fig. 1 : Schéma du réseau d’adaptation de sortie du PA

Zfo = Ropt + j α Ropt (3)

Z2fo = −j3π

8 α Ropt (4)

3. RÉSEAU D’ADAPTATION DE SORTIE

Les impédances décrites précédemment peuvent être synthétisées à partir du réseau présenté

sur la Fig. 1. Ce réseau est chargé de présenter pour chaque fréquence fo de la bande de

fonctionnement [fmin, fmax] du PA, le couple d’impédances Zfo, Z2fo correspondant.

Le réseau est construit en deux étapes :

- Etape 1 : dimensionnement du réseau 1 (Fig. 1) pour parcourir la trajectoire optimale de

charge au 2nd

harmonique (Fig. 2).

- Etape 2 : dimensionnement du réseau 2 (Fig. 1) pour parcourir la trajectoire optimale de

charge au fondamental (Fig. 2).

Fig. 2 : Trajectoire de charge du réseau pour Ropt =

20Ω et [fmin,fmax]=[2.35 GHz, 3.65 GHz]

Fig. 3 : Puissance de sortie et efficacité en fonction

de la fréquence

CONCLUSION

La méthode de dimensionnement du réseau d’adaptation de sortie proposée a été validée par

la simulation d’un PA large bande fonctionnant en classe B/J continue et utilisant un transistor de

puissance de type LDMOS disponible dans la technologie SOI 130nm de STMicroelectronics. Une

efficacité et une puissance de sortie supérieures à 65% et 23.6dBm respectivement ont été simulées

sur la bande 2.1-3.65 GHz.

RÉFÉRENCES

[1] P. Wright, J. Lees, J. Benedikt, P. J. Tasker, and S. C. Cripps, “A Methodology for Realizing High

Efficiency Class-J in a Linear and Broadband PA,” IEEE Trans. Microw. Theory Tech., vol. 57, no. 12,

pp. 3196–3204, Dec. 2009.

[2] S. Rezaei, L. Belostotski, F. M. Ghannouchi, and P. Aflaki, “Integrated Design of a Class-J Power

Amplifier,” IEEE Trans. Microw. Theory Tech., vol. 61, no. 4, pp. 1639–1648, Apr. 2013.

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ETUDE ET REALISATION D’UN DOUBLEUR DE TENSION EN TECHNOLOGIE FD-SOI POUR DES APPLICATIONS DE RECUPERATION D’ENERGIE RF

Mohamad Awad1, Philippe Benech1, J-Marc Duchamp1

1 Univ. Grenoble Alpes, CNRS, Grenoble INP*, IMEP-LAHC, F-38000 Grenoble, France

[email protected]

RÉSUMÉ

Dans cet article nous décrivons l’étude et la réalisation d’un circuit doubleur de tension en technologie 28 nm FD-SOI pour une application de récupération d’énergie électromagnétique. Après l’étude des contraintes du circuit, le choix s’est porté sur les transistors NLVT montés en diode. La conception et l’optimisation du circuit sont présentées ainsi que l’influence de ses performances grâce à la polarisation du substrat.

MOTS-CLEFS : récupération d'énergie RF, dispositif intégré, 28nm-FD-SOI,

1. INTRODUCTION La conjonction, d’une explosion des objets connectés (densification de l’énergie

électromagnétique rayonnée pouvant atteindre 10 nW/cm2 [1]) associée à une sobriété énergique de l’électronique qui constituent ces même objets nomades (nouvelles technologies microélectroniques) conduit aujourd’hui à envisager d’assister l’alimentation électrique de systèmes électroniques simples tels que des capteurs autonomes grâce à la récupération d’énergie électromagnétique ambiante. En effet, les fondeurs proposent commercialement des microcontrôleurs avec des courants de veille de l’ordre de 20 nA pour une tension de l’ordre du volt, soit quelques dizaines de nW. La clé de voute de la conversion d’un signal RF en un signal continu est un élément non linéaire, souvent une diode. Elles permettent d’atteindre une sensibilité de -40 dBm @ 2,45 GHz [2]. Ces diodes sont souvent associées en multiplieurs de tension pour atteindre une tension suffisante de 1V. Une sensibilité de -27 dBm a même pu être démontrée en technologie CMOS 0,18 μm [3]. Le but ce travail est l’étude et la conception d’un circuit doubleur de tension (Fig. 1) pour la récupération d’énergie RF en utilisant la technologie FD-SOI 28 nm. De plus, l’impact de la polarisation du substrat sur les paramètres de la non-linéarité (seuil, pertes et fuites) est exploré.

Fig. 1 : Schéma d’un double doubleur de tension

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2. DOUBLEUR DE TENSION RF ET TECHNOLOGIE

La réduction des dimensions des transistors par rapport à l’épaisseur du substrat silicium (bulk) induit des effets parasites indésirables qui dégradent leurs performances. Pour pallier à ces inconvénients la technologie FD-SOI a été développée. Grâce à une isolation par un « BOX » (Burried Oxide) placé entre le substrat et la partie active des transistors (le canal est alors complètement déserté soit « Fully Depleted »), cette technologie permet de réduire les différents types de fuites et de pertes dans le substrat. De plus, grâce au « BOX » le substrat peut être vu comme une autre grille, dite de grille arrière (« Back Gate : BG »), ou substrat (« Bulk »), et sa polarisation permet de modifier les caractéristiques du transistor. En FD-SOI 28 nm, quatre types de transistors sont disponibles : NLVT, PLVT, NRVT et PRVT (Fig. 2), soit deux types de dopage N ou P et LVT pour « Low Voltage Transistor » (faible tension de seuil) et le RVT pour « Regular Voltage Transistor ».

Fig. 2 : Types de transistors MOS disponibles dans la technologie FD-SOI 28 nm

3. CONCEPTION & RESULTATS DE SIMULATION

La Figure 3-a décrit la simulation de I-V des 4 transistors (W/L: 1.1µ/30nm) montés en diode. Le transistor NLVT possède la tension de seuil la plus petite et la résistance série la plus faible. En revanche, il présente le courant de fuite le plus élevé. Par ailleurs, l’augmentation de la polarisation du BG permet de réduire la tension de seuil de la non-linéarité I-V comme le montre la Figure 3-b pour un transistor NLVT. Ces résultats conduisent au choix du transistor NLVT pour réaliser les diodes en raison de sa faible tension de seuil. Il est nécessaire de simuler le fonctionnement de ce circuit avec le logiciel de conception microélectronique (Cadence®). Les valeurs des capacités (Ci) sont fixées à 10 pF afin d’avoir un bon compromis entre la quantité de charge stockées et le temps de charge. Un doubleur en utilisant la technologie 28nm FDSOI a été conçu et réalisé (Fig. 3-c).

Fig. 3 : Courbes non-linéaires I-V des transistors (a) et pour différentes tension de substrat (b) et le Layout du

doubleur de tension en FD-SOI

4. CONCLUSION Cet article décrit l’étude d’un doubleur de tension en technologie FD-SOI. Parmi les transistors proposés,

le NLVT qui présente la plus faible tension de seuil est conduit aux meilleures performances. De plus, la polarisation du BG permet de choisir, au moment opportun, soit une diode à faible seuil (état passant) ou une diode à faible fuite (état bloqué).

RÉFÉRENCES

[1] Site internet «RF spectral survey in London: Measurements at the Mile End metro station», http://www.londonrfsurvey.org/#

[2] C. H. P. Lorenz et al., «Breaking the Efficiency Barrier for Ambient Microwave Power Harvesting With Heterojunction Backward Tunnel Diodes», in IEEE MTT, vol. 63, no. 12, pp. 4544-4555, 2015.

[3] M. A. Abouzied et al., «Low-Input Power-Level CMOS RF Energy-Harvesting Front End», in IEEE MTT, vol. 63, no. 11, pp. 3794-3805, 2015

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Coupleur hybride miniature en technologie CMOS FDSOI 28 nm en

bande millimétrique

G. Acri1,2

, L. Boccia2, D. Calzona

2, G. Amendola

2, F. Podevin

1, E. Pistono

1, P. Ferrari

1

1 Univ. Grenoble Alpes, IMEP-LaHC, F-38000 Grenoble, France

2 Department of Telecommunication Engineering, University of Calabria, Italy

[email protected]

RÉSUMÉ

Dans ce papier, nous présentons la conception d’un coupleur hybride en technologie

CMOS FDSOI 28 nm fonctionnant à la fréquence de 77 GHz. Le coupleur est

miniaturisé grâce à l’utilisation de lignes à ondes lentes microruban. Il n’occupe que

15% de la surface d’un coupleur conçu avec des lignes microruban classiques, sans que

ses performances n’en soient affectées. Les résultats de simulation montrent des pertes

d’insertion de 4.2 dB, une adaptation et une isolation meilleures que 20 dB.

MOTS-CLEFS : coupleur hybride ; lignes à ondes lentes microruban;

1. INTRODUCTION

Nous avons assisté au début des années 2000 à l’émergence de circuits RF et millimétriques

en technologie CMOS afin de répondre aux besoins générés par des applications en

télécommunications très haut débit, radars automobiles anticollision ou encore imagerie [1]. Dans

ce contexte, les coupleurs 3-dB constituent l’un des blocs fondamentaux des front-end

RF/millimétriques. De nombreuses topologies de coupleurs 3-dB ont été étudiées ces dernières

années, dans plusieurs technologies. Par exemple, dans [2] un coupleur « branch-line » a été réalisé

en technologie CMOS 90 nm, utilisant une topologie CPW modifiée. Un autre coupleur réalisé à

l’aide de lignes microruban classiques repliées, en technologie SiGe BiCMOS [3], à 77 GHz. Dans

ce travail, nous proposons une approche innovante pour la miniaturisation d’un coupleur hybride 3-

dB – 90° (« branch-line »), utilisant une configuration de lignes microruban à ondes lentes repliées

et de stubs à ondes lentes. La conception du coupleur est dans un premier temps décrite, puis les

résultats de simulation sont présentés.

2. CONCEPTION DU COPLEUR

Le principe du coupleur hybride est décrit dans [4]. Dans le travail présenté, diverses techniques

de miniaturisation ont été utilisées, chacune ayant recours à des lignes microruban à ondes lentes,

dont le principe a été décrit dans [5]. Il consiste à charger capacitivement le ruban de la ligne au

moyen des via borgnes reliés au plan de masse, permettant de séparer les champs électrique et

magnétique dans le volume des via. Ce principe a été appliqué différemment suivant les branches du

coupleur. Les branches d’impédance caractéristique (permittivité relative effective keff

égale à 31,6) ont été réalisées à l’aide d’une succession de lignes repliées classiques et de stubs à

ondes lentes ,alors que les branches d’impédance caractéristique (keff plus faible

égale à 7, mais peuvent être repliées) ont été réalisées à l’aide de lignes à ondes lentes repliées

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,parfaitement adaptées à la synthèse d’impédances caractéristiques faibles, expliquant le très fort

degré de miniaturisation obtenu in fine. Afin de réaliser une forme de coupleur rectangulaire, les

quatre branches doivent être ajustées à l’aide de simulations complet sous ANSYS HFSS.

3. RESULTATS

Le layout du coupleur est présenté dans la Fig. 1. 2

4 3

Meandered Bed of Nails microstrip

Meandered+

Stub+

ViasStructure

1

Figure 1. Layout du coupleur

La surface du coupleur est de 0,043 mm². La simulation des paramètres S est donnée sur la Fig.

2. A la fréquence de travail de 77 GHz, le « return loss » et l’isolation sont meilleurs que 20 dB, les

pertes d’insertion sont identiques sur les deux voies de sortie et égales à 4,2 dB (Fig.2(a)).La

différence de phase entre les deux voies de sortie est égale à 89°(90°attendus ) (Fig.2(b)).

Figure 2. Paramètres S simulés du coupleur.

Le tableau 1 présente une brève comparaison vis-à-vis de l’état de l’art, le coupleur présenté conduit au

meilleur compromis surface-performances électriques. Freq.

(GHz)

Max. IL.

(dB) RL (dB)

Magn. Imb.

(dB)

Phase Imb.

(°)

Area

(mm²)

[2] 60 5,5 15 0,7 2 0,1

[3] 60 4,5 20 0,35 1.3 0,28

[6] 60 3,8 23,3 0,5 1 0,08

This

work 77 4,2 23 0,01 1,3 0,043

Tableau 1. Comparaison avec l’état de l’art.

CONCLUSION

Des résultats préliminaires d’un coupleur hybride en technologie CMOS avancée (28 nm) pour une

fréquence de travail de 77 GHz ont été présentés. La configuration proposée utilise des structures basées sur

des lignes à ondes lentes permettant de réduire sensiblement la taille du coupleur vis-à-vis de l’état de l’art.

RÉFÉRENCES

[1] S. Reynolds, et al., “60 GHz transceiver circuits in SiGe bipolar technology,” in ISSCC 2004.

[2] I. Haroun, et al., “Experimental Analysis of a 60 GHz Compact EC-CPW Branch-Line Coupler for mm-

Wave CMOS Radios,” IEEE Microw. Wirel. Compon. Lett., vol. 20, no. 4, pp. 211–213, Apr. 2010.

[3] H. Ding, et al., “Modeling and implementation of on-chip millimeter-wave compact branch line couplers

in a BiCMOS technology,” in EuMW 2007, Munich, Allemagne.

[4] D. M. Pozar, Microwave Engineering. New York: Wiley, 1998, ch. 7.

[5] A. L. C. Serrano, et al., “Modeling and Characterization of Slow-Wave Microstrip Lines on Metallic-

Nanowire- Filled-Membrane Substrate,” IEEE Trans. Microw. Theory Tech., vol. 62, no. 12, pp. 3249–

3254, Dec. 2014.

[6] D. Titz, et al., “New wideband integrated miniature branchline coupler for beamforming applications,” in

IMS 2012.

(

a)

(

b)b

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ANTENNE A FORT GAIN INTEGREE SUR SUBSTRAT DIELECTRIQUE POUR

MODULES EMISSION-RECEPTION MILLIMETRIQUES

Kossaila Medrar1,2, Loic Marnat1,2, Laurent Dussopt1,2 1 Univ. Grenoble-Alpes, 38000 Grenoble, France

2 CEA, LETI, MINATEC Campus, 38054 Grenoble, France

[email protected]

RÉSUMÉ

Une nouvelle topologie d’antenne planaire intégrée à fort gain est présentée. Cette

antenne est composée d’une source focale planaire et d’une lentille planaire discrète

imprimées sur deux faces d’un substrat dielectrique. Cette nouvelle architecture permet

l’intégration de transceivers aux fréquences millimétriques tout en gardant un système

compact, robuste et bas coût. Un prototype de dimensions 32×32×17,4 mm3

fonctionnant en polarisation linéaire sur la bande V a été conçu et présente un gain

simulé de 18,1 dBi à 60 GHz avec une bande passante à -3 dB de 24,4%.

MOTS-CLEFS : Antennes compactes; Lentille discrète ; Intégration ;

1. INTRODUCTION

De nos jours, les besoins de débit associés aux nouveaux systèmes de communication sans

fils ne cessent d’augmenter. La migration vers les fréquences millimétriques est poussée par les

larges bandes passantes offertes à ces fréquences. Cependant, les niveaux de pertes y sont

importants et nécessitent l’utilisation d’antennes à fort gain pour maximiser les bilans de liaison et

assurer les qualités de service nécessaires aux applications visées.

Les architectures d’antenne à fort gain typiquement adoptées en bandes millimétriques sont

les réseaux phasés, les antennes à fentes ou l’utilisation de lentilles diélectriques 3D ou planaires.

Les lentilles planaires peuvent être de type lentilles de Fresnel ou lentilles discrètes telles que les

antennes à réseaux transmetteurs [1]. Ces dernières présentent le meilleur compromis entre

performances, compacité, coût et reconfigurabilité.

Dans cet article, une architecture similaire à celle présentée dans [2] est adoptée. Afin

d’améliorer la compacité, l’intégration de l’antenne et éviter les problèmes d’alignement la lentille

discrète et la source focale sont imprimées sur les deux faces opposées d’un substrat épais [3]. Le

module compact qui en résulte est ainsi réalisable en technologies planaires standards et compatible

avec l’intégration bas coût d’un module émission/réception.

2. ARCHITECTURE, CONCEPTION ET SIMULATION DE L’ANTENNE

La figure 1 présente un module complet d’émission-réception avec la nouvelle architecture

proposée. Ce module intègre un circuit d’émission/réception qui alimente une source focale planaire

imprimée d’un côté du substrat diélectrique épais et une lentille discrète de l’autre côté. La

géométrie de la cellule unitaire qui compose la lentille discrète est présentée dans la figure 1. Elle

est constituée de deux patchs connectés par un via central. Ainsi pour réaliser une compensation en

phase de 1 bit, les deux états de phase nécessaires (0° et 180°) sont obtenus par une simple rotation

de 180° du patch placé sur la couche supérieure de la lentille.

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Fig. 1 : Nouvelle architecture d’antenne à fort gain avec une lentille planaire discrète composée de cellules

élémentaires et une source focale imprimées de part et d’autre d’un substrat.

Une antenne directive de 20×20 éléments à compensation de phase 1 bit est conçue avec une

source focale planaire alimentée par un guide d’onde WR15. La dimension finale est 32×32×17,4

mm3. Les diagrammes de rayonnements simulés en co- et cross-polarisation à 60 GHz et le gain

simulé en fonction de la fréquence sont présentés dans les figures 2a et 2b.

-90 -60 -30 0 30 60 90-40

-30

-20

-10

0

10

20

Angle (deg)

Gain

(d

Bi)

Gθ Plan E

Gφ Plan E

Gφ Plan H

Gθ Plan H

50 55 60 65 705

10

15

20

Fréquence (GHz)

Gain

(d

Bi)

(a) (b)

Fig. 2 : Diagrammes de rayonnement simulés à 60 GHz dans les plans E et H (a) et gain simulé en fonction de

la fréquence (b).

Un gain de 18,1 dBi est obtenu pour une efficacité d’ouverture de 16% et une efficacité totale de

52%. Une bande passante à -3 dB de 24,4% est démontrée. Les pertes par réflexion et par

transmission associées à la lentille et les pertes dues à la propagation dans le milieu diélectrique

sont faibles (0,67 dB) et montre l’intérêt de la nouvelle architecture proposée.

CONCLUSION

Une nouvelle architecture d’antenne à fort gain permettant une intégration robuste et bas coût de

modules d’émission-réception aux fréquences millimétriques a été présentée. Les résultats de

simulation sont prometteurs (efficacité d’ouverture de 16% et une bande passante à -3dB de 24,4%).

Des études sont actuellement menées pour améliorer l’efficacité et la compacité de l’antenne.

RÉFÉRENCES

[1] H. Kaouach, L. Dussopt, J. Lantéri, T. Koleck, and R. Sauleau, “Wideband Low-Loss Linear and

Circular Polarization Transmit-Arrays in V-Band,” IEEE Trans. Antennas Propag., vol. 59, no. 7, pp.

2513–2523, Jul. 2011.

[2] J. A. Z. Luna, L. Dussopt, and A. Siligaris, “Packaged transceiver with on-chip integrated antenna and

planar discrete lens for UWB millimeter-wave communications,” in 2014 IEEE International Conference

on Ultra-WideBand (ICUWB), 2014, pp. 374–378. [3] K. Medrar, L. Marnat, L. Dussopt, “Substrate-Integrated Discrete Lens Antenna for Compact Millimeter-

Wave Transceiver Modules,” 11th European Conference on Antennas and Propagation, Paris, France, 19-

24 March 2017.

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ANTENNE MINIATURE EN TECHNOLOGIE SIW A ONDES LENTES

Anh-Tu Ho, Philippe Ferrari, Tan-Phu Vuong, Emmanuel Pistono

Université. Grenoble Alpes, IMEP-LAHC, F-38000 Grenoble, France

[email protected]

RÉSUMÉ

Dans ce papier, une antenne à cavité SIW à ondes lentes avec polarisation circulaire est

proposée en bande X. L’utilisation de vias borgnes à l'intérieur du guide SIW classique permet

d'obtenir un effet d’ondes lentes, à l'origine de la réduction de 47% la surface de l’antenne. L'insertion

d'un via traversant entre le plan de masse inférieur de l'antenne et le patch permet simultanément

d'obtenir une polarisation circulaire et de doubler la largeur de la bande passante (3% de bande) par

rapport à l’antenne sans via. Un bon accord en gain et bande passante est obtenu entre la simulation et

la mesure.

MOTS-CLEFS : Antenne à cavité SIW, Ondes lentes, Miniaturisation

1. INTRODUCTION

Les structures SIW (pour "Substrate Integrated Waveguide") ont montré leur intérêt pour la

réalisation d'antennes depuis une dizaine d’années. Elles présentent en particulier l’intérêt d’un faible

couplage lors d’une mise en réseau, tout en conservant une topologie planaire. Néanmoins, leurs

dimensions restent un inconvénient majeur en comparaison avec des antennes patch équivalentes en

technologie microruban. Une structure à ondes lentes SW-SIW (pour "Slow-Wave SIW") a été

proposée dans [1] pour réduire la dimension des guides SIW. Cette méthode est utilisée ici pour

réaliser une antenne SIW à ondes lentes à polarisation circulaire. Une réduction de surface de 47% par

rapport à l'antenne SIW classique est constatée, tout en fournissant un gain de 6,45dBi en mesure.

2. DESCRIPTION

La Erreur ! Source du renvoi introuvable. présente la configuration géométrique de

l’antenne SW-SIW sur un substrat PCB multicouches constitué de trois couches diélectriques : deux

couches de Rogers RO4003c nommées Sub1 et Sub3 (permittivité relative 3,55 et épaisseurs

respectives 813 µm et 203 µm) collées entre elles par l'intermédiaire d'un prepreg Rogers RO4450F

(permittivité relative 3,52 et épaisseur 102 µm). Cet empilement technologique permet d'obtenir l'effet

d'onde lente et donc la miniaturisation des structures escomptés. Cet effet est obtenu en réalisation des

vias métalliques borgnes reliant le niveau Métal1 au niveau intermédiaire Metal2. Cela permet de

confiner le champ électrique dans le substrat Sub3.

(a) (b) (c) (d)

Figure 1 Antenne SW-SIW. (a) Vue de dessus, (b) vue de dessous, (c) vue 3D et (d) coupe

transversale.

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L’effet d’onde lente est alors obtenu par la séparation des champs électrique et magnétique, le

champ électrique étant confiné dans le volume du substrat Sub3 grâce à la présence des vias borgnes,

alors que le champ magnétique occupe tout le volume défini par les trois couches de substrat. Afin

d'obtenir une polarisation circulaire, un via inductif situé dans la région du patch permet de créer un

mode dégénéré [2], impliquant une polarisation circulaire ainsi qu’une légère augmentation de la

bande passante.

3. PERFORMANCES DE L’ANTENNE

Les mesures et simulations du paramètre S11 de l'antenne réalisée sont comparées à la Erreur !

Source du renvoi introuvable.(a). Un très bon accord est alors obtenu. Le gain maximum simulé de

l’antenne est de 4.9 dBi à 11.57 GHz avec une polarisation circulaire obtenue sur la bande de

fréquences de 11.53 GHz à 11.58 GHz (voir Figure 3(b)).

(a) (b)

Figure 2: Performances de l’antenne : (a) paramètres S11 (mesure et simulation) et (b) gain et rapport axial.

La Figure 4 présente le diagramme de rayonnement de l'antenne. Un bon accord entre

simulation et mesure est observé dans les deux plans θ=0° et θ=90°, avec un gain mesuré de 6,45 dBi,

contre 4,9 dBi en simulation; l'incertitude de mesure étant de l'ordre de 1 à 1,5 dB, rendant mesure et

simulation très proches.

(a) (b)

Figure 3 : Diagramme de rayonnement (a) θ= 0°, (b) θ= 90°.

CONCLUSION

Il a été démontré ici que l’utilisation du principe d’onde lente en technologie SIW permettait

d’envisager une réduction par deux de la surface des antennes. Des résultats expérimentaux en bon

accord avec la simulation ont permis de valider le concept proposé.

RÉFÉRENCES

[1] A. Niembro-Martin, V. Nasserddine, E. Pistono, H. Issa, A.-L. Franc, T.-P. Vuong, and P. Ferrari,

“Slow-Wave Substrate Integrated Waveguide,” IEEE Transactions on Microwave Theory and Techniques, vol.

62, no. 8, pp. 1625–1633, Aug. 2014.

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[2] Kim, Dong-Yeon, J.W. Lee, T.K. Lee, et Choon Sik Cho. « Design of SIW Cavity-Backed Circular-

Polarized Antennas Using Two Different Feeding Transitions ». IEEE Transactions on Antennas and

Propagation 59, no 4 (avril 2011): 1398-1403. doi:10.1109/TAP.2011.2109675.