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Journées de l’EPS 2014 Programme alternatif pour la réussite de tous en EPS Natation : Patrick BLANC/ Bruno ROBILLARD

Journées de l’EPS 2014 Programme alternatif pour la ... · •Un niveau 3 en natation de sauvetage qui s'appuie (à la lecture de la fiche ressource) sur les acquis du 2ème degré

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Journées de l’EPS 2014 Programme alternatif pour la réussite de tous en EPS Natation : Patrick BLANC/ Bruno ROBILLARD

• Savoir nager sécuritaire

• Savoir nager fondamental

"A chaque époque, les deux considérations ont été présentes et ont donné lieu à des propositions didactiques plus ou moins compatibles entre elles. La légitimation actuelle des deux modèles de savoir nager, sécuritaire et fondamental, dans les mêmes textes témoigne encore de la force de cette double logique."

Terret T., Natation : ce qui s'est enseigné, contre-pied n°7, octobre 2000

• +/- 500 noyades / an, surtout en milieu naturel accessible (plan d’eau, cours d’eau, mer dans les 300 mètres)

• 20-64 ans : >56% des noyés en milieu naturel accessible

• La majorité des décès par noyade concerne des individus potentiellement aptes à évoluer en sécurité dans le milieu.

• 21 millions de français déclarent nager / 1 sur 5 déclare ne pas savoir nager

Sources: enquêtes Ministère des sports, INSEP, FFN, InVS, INPES entre 2008 et 2012

"Apprendre à nager à tous les élèves est une priorité nationale, inscrite dans le socle commun de connaissances et de compétences."

"Cet apprentissage commence à l'école primaire et lorsque c'est possible, dès la grande section de l'école maternelle.

Il doit répondre aux enjeux fondamentaux de l'éducation à la sécurité et à la santé mais aussi favoriser l'accès aux diverses pratiques sociales, sportives et de loisirs."

B.O. natation n°28, 14/07/2011

• 4 ou 5 compétences propres (CP)

• 11 à 31 APSA

• 3 paliers d’acquisition du savoir-nager (SN)

• Natation support dans 2 à 3 CP

• 5 niveaux de compétence attendue (CA) dans l’enseignement secondaire

L’affichage d’une cohérence verticale et d’une ouverture des propositions.

• Ambitions légitimes

• Apparente cohérence en primaire entre les fins d'étapes et les paliers du savoir nager.

• Un savoir-nager sous forme de compétence en primaire ?

• Un savoir nager balisé d'étapes tout au long de la scolarité obligatoire qui peut laisser envisager que tous les élèves soient concernés.

• Des épreuves qui auraient le mérite d'assurer une unité des exigences sur le plan national (un des rôles du discours officiel)

• Une variété de natations qui permettrait à chacun de s'y retrouver (un des rôles du discours officiel).

• Une certaine idée de la progression de l'enseignement sur le cursus (ex : natation de vitesse dans le secondaire).

• Des épreuves plus ou moins connectées

• Des connaissances et attitudes « à vérifier »

• Un palier 2 à évaluer en fin de cycle 3 alors que la circulaire natation invite à programmer les cycles de natation prioritairement au cycle 2 (CP-CE1) et n'envisage la possibilité que d'un cycle supplémentaire optionnel (d'une dizaine de séances au cycle 3, pour conforter les apprentissages et favoriser la continuité pédagogique avec le collège).

• Un savoir nager ou un savoir regagner le bord ?

• Compétence / note. Compétence / performance.

• Niveau 3 rattrapage /consolidation

• Epreuve CAP/BEP natation de vitesse qui permet d’avoir 12/20 en étant hors barème et en conservant constamment la face hors de l’eau.

• Pas de natation de distance au CAP/BEP

• Pas de prise en compte particulière si la performance est réalisée en bassin de 50 mètres pour la natation de vitesse alors que c'est le cas en natation de distance.

• Des différences de barème entre bac et bac pro

• Un niveau 3 en natation de sauvetage qui s'appuie (à la lecture de la fiche ressource) sur les acquis du 2ème degré du palier 3 du savoir nager (que la majorité des élèves ne vivent pas).

• Natation de sauvetage : Alors qu'au CAP-BEP la contrainte temporelle du parcours nagé correspond à un seuil à ne pas dépasser (5'20 pour les garçons – 5'40 pour les filles ; bien que les élèves puissent quand même avoir 1 pt au-delà du seuil…), au Bac (pro ou G et T) les élèves sont soumis à un barème de performance chronométrique.

Une finalité – 3 objectifs – 5 CP + 4 CMS à acquérir à travers des CA dans 3 APSA de 3 CP différentes (DNB / Bac).

Les CP se veulent organisatrices, les enseignants ont le choix des armes (11 à 31 APSA).

Qu’est-ce qui organise vraiment ? CP ou APSA ?

Les enseignants ont-ils un libre choix ?

- Atteindre le niveau 2 de CA dans chacun des 8 groupements en fin de collège

- Projets EPS organisés à partir des enjeux de formation ou d’un réseau de contraintes ?

Les choix sont-ils toujours motivés par l’intérêt des élèves ?

Un élève est censé pouvoir réaliser une performance maximale quelle que soit l’APSA support tout au long du cursus.

Quel pourrait être son parcours ?

Niveau de scolarité

Vécu en nombre de cycles

primaire 0 1 2 3 4

Palier 2 non acquis

CP1 et ou CP2 palier 2 en cours CP1 et CP2 palier 2 acquis

Collège 0 1 2 3 4

Palier 3 non acquis

1er cycle : savoir nager

Ex palier 2 en cours : savoir

nager ou CP1 N1

CP1 N1 ou N2

CP1 N2

Lycée

0 1 2 3 +

N'a pas appris à nager à l'école

Savoir nager ?

CP1-2-5 N3 N4 N4 ou 5 N5

Suivant le fonctionnement habituel actuel en EPS, un élève peut vivre entre O et 11 cycles d’enseignement dont la natation serait le support. De quelle borne est-on le plus près ? Ces cycles offrent-ils réellement 10h de pratique effective ? L’enseignement de la natation peut-il fonctionner selon le modèle actuel standard ?

>4000 piscines (pour 66 millions contre 7000 en Allemagne pour 80 millions) Zones périurbaines sous équipées. Un taux d’équipement important ne garantit pas les facilités d’accès. La moitié des piscines sont découvertes et une portion des bassins n'est pas conçue pour l'enseignement de la natation en EPS (fosses, bassins ludiques). Les bassins découverts sont considérés comme fonctionnels 4 mois par an (l'été – hors période scolaire). Globalement, la décennie 1990/2000 aura été marquée par le déclin d’une offre de bassins orientée vers la natation éducative ou sportive au profit d’une offre ludique.

Des zones à forte densité de population ne disposent pas de piscine à moins de 20 minutes. Le temps de parcours moyen pour se rendre dans une commune équipée d’un bassin couvert est de 22 minutes en France métropolitaine. La moitié des communes sont situées à plus de 20 minutes (soit 40 minutes aller-retour) d’un bassin couvert. Les temps moyens ne correspondent pas au déplacement d'un groupe scolaire à pied.

Les professeurs des écoles peuvent n'avoir aucun vécu en natation, il leur suffit d'une attestation de 50 mètres délivrée en piscine et du brevet de secourisme PSC1. Les professeurs d'EPS peuvent n'avoir vécu qu'un cycle (stage) leur permettant de valider l'épreuve de sauvetage requise pour l'admission au concours. Grande hétérogénéité entre les centres de formation. Qu'en est-il des contenus de ces cycles ?

• Identifier clairement et être exigent quant au niveau d’autonomie attendu en fin de scolarité obligatoire.

• Accepter que cet apprentissage demande du temps et s’en donner les moyens.

• Organiser l’enseignement de la natation scolaire non plus à partir de cycles temporels mais au travers de cycles d’apprentissage.

• Proposer cet enseignement à la période la plus favorable (début du collège).

• Laisser nager les élèves et évaluer un savoir nager avant un savoir travailler ensemble autour d’un bassin.

• Garantir un savoir nager traduisant une réelle compétence à s’engager avec aisance dans le milieu sur un temps long.

• Un savoir nager dans la formulation duquel le contexte est précisé (il n’existe pas de savoir nager absolu).

• Une compétence qui s’appuie sur des classes de tâches dans un format modulable (éviter le bachotage, passer de la performance à la compétence).

• Sortir d’une approche concurrentielle entre une natation sécuritaire et une natation sportive.

• Rendre cohérent et lisible le curriculum de formation de bout en bout.

• Réduire les disparités locales en termes d’accès aux piscines. • Harmoniser les tests scolaires et extrascolaires. • Développement et mise en œuvre de projets territoriaux

qui réunissent l'ensemble des acteurs. • Cohérence et travail en commun entre les différents

acteurs et aux différents niveaux de la scolarité pour qu’aucun élève ne puisse quitter l’école sans savoir nager.

• Harmoniser les formations universitaires, sortir d’un cercle vicieux.

• S’engager en formation continue et dans le cadre de projets EPS élaborés pour faire en sorte que les élèves apprennent.