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mai-juin 2005 Jésus-Christ : que s’est-il réellement passé ? • La démocratie au Moyen-Orient ? Le Cheval roux de la guerre • Quelles fêtes religieuses Jésus observait-il? Jésus-Christ : que s’est-il réellement passé ? • La démocratie au Moyen-Orient ? Le Cheval roux de la guerre • Quelles fêtes religieuses Jésus observait-il?

Jésus-Christ : que s’est-il réellement passé ? • La ... · BONNES NOUVELLES - DOSSIER SPECIAL •L'histoire de Jésus-Christ Illustrations: Sherwin Schwartzrock/Jonathan Koelsch

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Page 1: Jésus-Christ : que s’est-il réellement passé ? • La ... · BONNES NOUVELLES - DOSSIER SPECIAL •L'histoire de Jésus-Christ Illustrations: Sherwin Schwartzrock/Jonathan Koelsch

mai-juin 2005

Jésus-Christ : que s’est-il réellement passé ? • La démocratie au Moyen-Orient ?Le Cheval roux de la guerre • Quelles fêtes religieuses Jésus observait-il?

Jésus-Christ : que s’est-il réellement passé ? • La démocratie au Moyen-Orient ?Le Cheval roux de la guerre • Quelles fêtes religieuses Jésus observait-il?

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2 Bonnes Nouvelles

mai/juin 2005 volume 4 numéro 2Bonnes Nouvelles paraît six fois par an et est une publication de

l’Église de Dieu Unie, association internationale,P.O. Box 541027, Cincinnati, OH 45254-1027, USA.

© 2004 Église de Dieu Unie, association internationale. Cette revue estimprimée aux États-Unis d’Amérique. Tous droits réservés.

Rédacteur en chef, édition anglaise : Scott AshleyDirecteur artistique : Shaun Venish

Rédacteur en chef , édition française : Joël MeekerRédacteur/traducteur : Bernard Hongerloot

Pour recevoir un abonnement gratuit et sans engagement de votre part :Écrire à

Bonnes Nouvelles,Eglise de Dieu Unie - France

127, rue AmelotF-75011 PARIS

FRANCE

La revue Bonnes Nouvelles est offerte gratuitement à ceux qui en font lademande. Votre abonnement est payé par les dons des membres de l’Église deDieu Unie, association internationale, et de ses sympathisants. Nous accep-

tons avec reconnaissance les dons de ceux qui choisissent de soutenir volontai-rement cette œuvre de prédication de l’Évangile à toutes les nations. Toutes les

références bibliques sont tirées de la version Louis Segond (©1975 SociétéBiblique de Genève), sauf si mention est faite d’une autre version.

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Sommaire

L’Histoire de Jésus-Christ : vous concerne-t-elle ?Le film récent la Passion du Christ qui traite des douze dernières heures de la vie surterre de Jésus-Christ était entouré de controverses. Malheureusement ceci peut nous dis-traire de la question la plus importante concernant cette histoire : en quoi nous concer-ne-t-elle ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3

A propos de Jésus-Christ : que s’est-il réellement passé

Depuis des siècles des théories alternatives circulent concernant le fait de savoir si Jésusétait réellement ce que disent les Evangiles. Da Vinci Code, un best-seller d'actualité,dramatise une de ces théories. Dit-il vrai ? Comment le savoir ? . . . . . . . . . . .4

La démocratie est-elle possible au Moyen-Orient ?

L'administration américaine s'est engagée à répandre la démocratie au Moyen-Orient. Mais celle-ci dans cette région etailleurs ne semble guère réussir. Quelles sont les raisons de cet échec ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7

Les Cavaliers de l’Apocalypse : le cheval roux de la guerreQuelque cent quatre-vingt millions d'hommes, de femmes et d'enfants se sont fait massacrer dans les guerres du XXème

siècle et cela continue dans le nouveau millénaire. Que révèlent la BIble et l'histoire à propos du deuxième cavalier del'Apocalypse ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10

Les enseignements surprenants de Jésus-Christ : Quelles fêtes religieuses Jésus observait-Il ?

Chaque année, des millions de chrétiens observent des fêtes religieuses qui se trouvent nulle part dans la Bible. Si nousvoulons suivre les traces de Jésus-Christ et vivre comme Il a vécu, ne devrions-nous pas célébrer les fêtes religieuses qu’Ila observées ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14

En couverture

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BONNES NOUVELLES - DOSSIER SPECIAL • L'histoire de Jésus-Christ

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Le film La passion du Christ a suscité - etsuscite encore - de vives réactions. Desérudits bibliques l'ont attaqué pour ses

inexactitudes ; pour les idées préconçues catho-liques de Mel Gibson, évidentes dans certainesscènes du film ; et pour les libertés artistiquesprises par celui-ci dans sa version des faits. (Àl'avant-première où j'avais été invité, j'ai trouvé,pour ma part, que toutes ces critiques passent àcôté de la question et nous font ignorer la vraieraison du drame).

Les Juifs ont été nombreux à condamner lefilm pour son prétendu antisémitisme, craignantqu'il ne déclenche une autre vague de persécu-tions. Leurs craintes sont compréhensibles, vules actions passées du christianisme et la hainecroissante des Juifs de par le monde, mais qui-conque se sent antisémite - après avoir vu lefilm - n'a franchement rien compris.

D'autres attaques ont été plus subtiles et onteu de pires conséquences. Mel Gibson a été lacible de critiques personnelles. Plusieurs distri-buteurs de films - en dépit du fait que sesoeuvres rapportent généralement beaucoup -l'ont snobé avec mépris.

Quelle ironie ! Les studios peuvent sortir lespires films, les pires meurtres, la pire violence,faire preuve de misogynie extrême, sans que lamoindre protestation ne soit émise, mais quandon propose de traiter avec respect le sacrifice deJésus-Christ pour la rémission de nos péchés, lacritique est quasi générale ! L'hypocrisie estencore plus flagrante quand on sait que le filmpervers de 1988 intitulé La dernière tentationdu Christ avait été accueilli par un tonnerred'applaudissements par le monde du cinémapour sa prétendue «vision artistique » (le filmcomprenait une scène sexuelle blasphématoireavec Jésus et Marie de Magdala).

Quelle est votre réaction ? En regardant La passion du Christ, j'ai été

frappé par le fait que Mel Gibson, en décrivantles douze dernières heures de la vie de Jésus surterre, décrit à son insu - et plutôt fidèlement aurécit biblique -- pratiquement toutes les réac-tions humaines vis à vis du Christ. Ce qui

compte, plus que tous les débats des experts etdes artistes, c'est votre réaction.

La caméra nous montre les disciples - Pierre,Jacques et Jean - s'endormant rapidement alorsque Jésus prie pour avoir la force de subirl'épreuve qu'Il voit venir. Est-ce aussi notre atti-tude dans la vie ? Sommes-nous satisfaits denotre relation avec Christ, bien que spirituelle-ment assoupis, ne nous doutant pas le moins dumonde de l'orage qui s'annonce et du dangerque nous courons de l'abandonner, pris de ter-reur et de panique ?

La caméra nous montre le serviteur du sou-verain sacrificateur, ahuri, ayant failli avoir lecrâne éclaté par l'épée de Pierre, grimaçant dedouleur, tandis que l'homme qu'il est venu arrê-ter ramasse son oreille, la replace et le guérit.Éberlué, il ne sait comment réagir à cette situa-tion inattendue. S'agirait-il aussi de nous ? Nousdemanderions-nous aussi si cette histoire deJésus, du Fils de Dieu, pourrait être vraie, igno-rant comment réagir ?

Gros-plan sur Pierre - intrépide, sûr de lui-même, fier de proclamer sa fidélité à Jésus, dis-posé (pense-t-il) à mourir pour lui. Malheureu-sement, quand ses convictions sont mises àl'épreuve, quand surgit l'imprévu, quand pèse lamenace de la persécution, il s'enfuit comme unlapin apeuré. Avons-nous ce genre de foi ? Forteau beau fixe, mais aussi fuyante que le vent dansl'épreuve ?

Judas, tourmenté par le remord, refuse d'im-plorer le pardon et la guérison que Christ peutlui offrir. Hanté par son geste, il sombre dans lafolie et le renoncement - il va mettre fin à sesjours. Sommes-nous tourmentés par nospropres démons et notre culpabilité, incapablesd'accepter le pardon que le Christ - GuérisseurSuprême - nous offre ?

Vue sur les badauds, sur la foule, qui ne saitque penser de tous ces propos bizarres, de cesévénements étranges, et qui décide, tout comptefait, de ne pas s'en mêler. Voilà bien l'humanité !Le fait qu'un homme ait accompli de grandsmiracles ; que Sa vie ait été annoncée plusieurssiècles à l'avance ! ; qu'Il ait été mis à mort parjalousie et ressuscité des morts mérite bien notre

attention. Allons-nous sérieusement enquêtersur les faits, ou passer notre chemin comme side rien n'était ?

Changement de scène : Marie - la mère deJésus - bien qu'en proie à un tourment indes-criptibles, demeure calme, faisant confiance auDieu qui l'a éprouvée tant de fois dans sa vie etqui ne l'a jamais abandonnée. Cela décrit-ilnotre relation avec Dieu ? Faisons-nous pleine-ment confiance à Dieu, même dans nosépreuves, convaincus qu'Il ne nous délaisserajamais ?

Les soldats romains - insensibles, brutaux -savourent leur amusement sadique, n'ayantaucun égard pour Dieu ou les autres êtreshumains. Qui, de nos jours, n'est pas absorbépar sa quête insensible de plaisir, indifférent ausalaire qu'elle procure ? Combien de gens semoquent de leur Créateur tant dans leur coeurque dans leurs faits et gestes ?

Autre scène : Les deux criminels crucifiésaux côtés de Jésus. L'un d'eux, dans sa colè-re et sa douleur, se met à invectiver notreSeigneur. La vie ne lui a pas fait de cadeaux ;il s'érige contre cette injustice. Plutôt qued'accepter la juste rétribution de ses fautes, ilse moque de l'innocent agonisant à ses côtés.Ferions-nous de même ? Blâmerions-noustout le monde, notre entourage, furieuxcontre Dieu?

Gros plan sur le dernier condamné. Il admetsa culpabilité, mais il reconnaît aussi l'énormeinjustice infligée à un homme qui n'a rien faitde mal. Dans sa douleur et sa misère, il crieaussi, mais non de colère. Il supplie d'avoir pitiéde lui, celui qu'il reconnaît comme son Maître etSeigneur. Est-ce la réaction que nous avons àl'égard de Jésus ? Comprenons-nous que ce sontnos choix qui nous ont mis dans l'impasse oùnous sommes tous, et que nous n'avons d'autrechoix que de nous soumettre à Lui ?

Quelle réaction avez-vous ?Laquelle de ces réactions est aussi la vôtre ?

Mel Gibson a déclaré ouvertement que son filmrésulte d'une sombre période dans sa vie,

GOOD NEWS FEATURE • Where Do You Fit?L'histoire de Jésus-Christ :vous concerne-t-elle?Le tournage, le contenu et la diffusion du film La passion du Christ ont sucsité la controverse. Il estregrettable que cette controverse détourne notre attention de l'essentiel - du rôle que nous occu-pons tous dans ce drame.

par Scott Ashley

suite à la page 13

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Pour un chrétien, aucun dogme de foin'est plus important que la vie, la mortet la résurrection de Jésus-Christ, le

Fils de Dieu. De ce dogme dépend l'espéran-ce de la vie éternelle dans le Royaume deDieu par la résurrection des morts.

La résurrection de Jésus d'entre les morts -preuve de son identité en tant que le Fils deDieu - était le signe qu'Il avait donné à lagénération sceptique de son temps. Lesquatre Évangiles témoignent -- preuvesconvaincantes à l'appui - de Sa résurrectiondes morts et du fait qu'Il était le Fils de Dieu,le Messie annoncé par les prophètesbibliques.

Pratiquement dès le début, dès la fondation

de l'Église, cette vérité clef fut attaquée etl'on prétendit qu'il s'agissait d'un mensonge.L'Église rassembla soigneusement les récitsde témoins oculaires. Les apôtres écrivirentce qu'ils avaient vu. Paul prit bien soin detraiter la résurrection en détail quand il enparla aux Corinthiens, soulignant son impor-tance pour la foi chrétienne.

Les attaques redoublèrent. Pour certains,Christ était certes un bon maître moral, unrabbin qui se distinguait des autres, mais sansplus. On disait que ses disciples frustrésn'avaient rien trouvé de mieux à faire qued'inventer une histoire imaginaire d'unetombe vide et d'une foi nouvelle.

De nos jours, on continue encore, à nier larésurrection du Christ. Un livre paru en 1967

- The Passover Plot [le com-plot de la Pâque] offrait desexplications supposémentplus « rationnelles » et plus

« logiques » que celles dela Bible. Le titre dudit

ouvrage résumeune optique tou-

jours couran-te pourbien des

gens et

selon laquelle le récit du Nouveau Testamentserait pour le moins incomplet, pour ne pasdire frauduleux.

La dernière théorie populaire est traitéedans un best-seller récent et devant faire l'ob-jet d'un film - Da Vinci Code - par DanBrown. C'est une oeuvre de fiction qui se sertd'événements s'étant produits, de person-nages ayant vécus et d'endroits précis pourinciter les lecteurs à accepter des spécula-tions douteuses sur la vie et sur les enseigne-ments du Christ.

Brown entrelace faits et fiction de manièreà donner un rythme effréné à son histoire,pour lui donner du piquant, une bonne dosed'action et de suspense. Malheureusement,les faits y sont souvent inexistants.

En somme, Da Vinci Code propose l'idéeque le Christ était marié à Marie de Magdala(ou Marie Madeleine), qui était enceinte delui lorsqu'il mourut. La jeune mère et l'enfantse seraient enfuis secrètement dans le sud dela France, et les descendants de cette unionexisteraient encore de nos jours. L'Église,dominée par des hommes, aurait supprimécette « connaissance » et se serait assuréeque tout écrit contenant ce genre d'informa-tion n'apparaîtrait pas dans les écrits officiels.

D'après le complot de Brown, ceux quisavaient la « vérité » auraient réussi à latransmettre au fil des siècles. Léonard deVinci aurait été l'un des gardiens dudit secret,et sa peinture représentant la Cène montre-rait Marie Madeleine à la droite de Jésus. Ilva sans dire que cela contredit le récit

biblique, selon lequel l'apôtre Jean - etnon Marie Madeleine - se trouvait à

la droite de Jésus lors du dernier repasde Jésus et des Apôtres.

Le livre de Brown a fait l'objet d'une émis-sion d'actualités de la chaîne américaineABC, Primetime. Interrogé, Brown déclara :« Au début, j'étais sceptique. Lorsque j'aicommencé à faire des recherches sur le codede de Vinci, j'étais persuadé que j'allaisdémolir cette théorie au sujet de MarieMadeleine, réfuter le sang sacré et tout le

A propos de Jésus-Christ : que s'est-il réellement passé ?Possédons-nous l'histoire complète de la vie et de la mort de notre Seigneur ? Depuis des siècles,toutes sortes d'idées circulent, niant que le Christ soit celui dont il est question dans les Évangiles. LeDa Vinci Code, titre d'un ouvrage hautement publié, exploite l'une de ces idées. Qui dit vrai ?

par Darris McNeely

Da Vinci Code propose l'idée quele Christ était marié à Marie deMagdala (ou Marie Madeleine),qui était enceinte de lui lorsqu'ilmourut. L'Église, dominée pardes hommes, aurait supprimécette « connaissance » et seserait assurée que tout écritcontenant ce genre d'informa-tion n'apparaîtrait pas dans lesécrits officiels.

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reste. Or, je suis devenu adepte ».La présentatrice de l'émission, Elizabeth

Vargas, tira - pour les téléspectateurs - uneconclusion portant à équivoque : « Ce quenous avons trouvé, c'est que plusieurs desdéclarations faites dans ce livre ne sont toutsimplement pas crédibles, et plusieurs d'entreelles ont déjà été faites. Mais certaines véri-tés demeurent, au sujet de Jésus, de MarieMadeleine, et de Léonard de Vinci »(Primetime, diffusé le 3 novembre 2003).

On prend de la fiction pour de l'histoireQuelles « vérités » le livre révèle-t-il ?

Quelle est, selon lui, la vraie histoire de Jésuset de l'Église ? Examinons plusieurs extraitsdu livre représentant, supposément, « l'his-toire authentique ».

«Lors de ce rassemblement [le concile deNicée, en 325 de notre ère], plusieurs aspectsdu christianisme furent débattus et firent l'ob-jet d'un vote - la date [du dimanche] desPâques, le rôle des évêques, l'administrationdes sacrements et, bien sûr, la divinité deJésus... Jusqu'à cette époque-là dans l'histoi-re, Jésus passait - parmi ses disciples - pourun prophète mortel... La confirmation du faitque Jésus était le "Fils de Dieu" fut officiel-lement proposée et soumise à un vote lors duconcile de Nicée... avec juste assez de suf-frages » (p. 233).

« De cet événement découle le moment leplus profond dans l'histoire du christianisme.Constantin commanda, et finança, une nou-velle Bible qui omettait les évangiles quidécrivaient les traits humains du Christ, etembellissaient ceux qui le faisaient sem-blables à Dieu. Les autres évangiles furentrejetés, rassemblés, et brûlés » (p. 234).

« Il s'agit là de la pire opération de camou-flage de tous les temps. Non seulement Jésusétait marié, mais il était en outre père... MarieMadeleine étant le saint réceptacle. Elle étaitle calice portant la lignée royale de Jésus-Christ. Elle était le sein portant la lignée, et lecep duquel était issu le fruit sacré » (p. 249).

« Marie Madeleine était enceinte à la cru-cifixion... Avec le concours de l'oncle favoride Jésus - Joseph d'Arimathée - elle se renditsecrètement en France, connue alors sous lenom de Gaule. Elle y trouva refuge et sécuri-té dans la communauté juive. Et c'est enFrance qu'elle donna naissance à une fille... »(p. 255).

Beaucoup d'autres idées farfelues sontavancées dans cet ouvrage, mais les extraitsci-dessus fournissent une assez bonne idée dece que l'auteur voudrait nous faire croire.

Brown suggère que des documentssecrets - documents de nature à déchirer lachrétienté - furent enterrés avec les restes deMarie Madeleine. Ces documents, selon lui,

contenaient le « vrai Évangile », fondé sur leculte d'une déesse. Si ces « vérités » redé-couvertes étaient révélées au monde, ellesouvriraient la voie à l'humanité pour qu'ellerevienne à une spiritualité plus éclairée cen-trée sur cette divinité féminine.

Le plus inquiétant dans ce livre - et dans lefilm qui va s'ensuivre - c'est le degré de fic-tion et de fausses informations qu'il contient.Et ces mythes, habilement mélangés à un peude réalité, on voudrait nous les faire passerpour la vérité ! Le lecteur peu versé dans lesSaintes Écritures, et peu féru d'histoire,risque d'être envahi de doutes et se posertoutes sortes de questions. On frôle le blas-phème. Le Christ déclara à propos de qui-conque constitue une pierre d'achoppementpour l'un de ses semblables et le pousse àfauter : « Il vaudrait mieux pour lui qu'onmette à son cou une pierre de moulin et qu'onle jette dans la mer, que s'il scandalisait un deces petits » (Luc 17 : 2).

Que déclare la Bible ?La version imaginaire et tronquée que

Brown nous propose de l'histoire est enconflit avec la Bible sous bien des aspects.Premièrement, Jésus n'était pas marié. Pas lemoindre passage des Saintes Écritures n'in-dique une telle possibilité. Pas un seul !Certains érudits ont essayé, de par le passé,de suggérer que les noces de Cana, dans Jean2, et lors desquelles Jésus changea de l'eau envin, était en fait son propre mariage. Ce n'estpas ce que déclare la Bible.

Il est impossible de prouver, Bible enmains, que Jésus ait été marié à MarieMadeleine, ou à qui que ce soit. Cette idéereflète l'enseignement gnostique, prônant lecaractère féminin des êtres spirituels, popu-laire au IIe siècle de notre ère.

Aucun passage des Écritures ne supportel'idée désapprobatrice et farfelue selonlaquelle Marie Madeleine était une prostituéequi suivait le Christ et ses disciples partoutoù ils allaient.

Une partie des idées erronées circulant àpropos du Christ s'apparente à l'opinion qu'ilexisterait d'autres « évangiles » qu'on auraitou perdus ou purgés des textes officiels, etqui auraient été classés « hérétiques ».Possède-t-on l'histoire authentique du Christet de l'Église primitive ?

Certes, d'autres lettres et d'autres récits cir-culaient au Ier siècle et par la suite, préten-dant représenter la vraie histoire du Christ.De fausses lettres qu'on disait avoir été rédi-gées par l'apôtre Paul circulaient aussi(II Thess. 2 : 2).

La manière dont les livres du NouveauTestament ont été rassemblés en un recueilpouvant être accepté comme authentique est

un sujet trop long pour être traité par le pré-sent article. Nous nous contenterons donc dedire que, d'après les Saintes Écritures, lesapôtres Pierre et Paul furent personnellementimpliqués dans la préservation de textes etd'épîtres choisis, dignes de confiance et por-tant le sceau des événements authentiques dela vie du Christ et de l'Évangile du salut dansle Royaume de Dieu.

Ces passages bibliques, indicatifs de lamanière dont la Bible a été compilée,excluent la moindre possibilité que d'autres« évangiles » supposément « perdus » puis-sent être utilisés pour comprendre la vraiedoctrine.

Marie, preuve de l'authenticité des Évangiles Examinons un exemple prouvant la véra-

cité des Évangiles en notre possession. Laprésence de Marie Madeleine parmi les dis-ciples du Christ comme porteuse de la nou-velle de Sa résurrection sert, en fait, à authen-tifier les Évangiles de Matthieu, de Marc, deLuc et de Jean.

Les femmes étaient peu honorées en cetemps-là. Luc et Jean nous parlent defemmes servant et agissant de manières qui,à l'époque, auraient passé pour plutôt osées.Pour certaines cultures dans la région, le sta-tut des femmes avoisinait celui des esclaves.Les femmes n'étaient pas autorisées àprendre un repas avec les invités de leursépoux, ni à quitter la maison sans être accom-pagnées, elles étaient désignées comme infé-rieures et impures par rapport aux hommes.À Rome, l'homme avait tous les droits sur safemme. L'adultère pouvait être puni de mort.Se déplacer sans voile pouvait être sanction-né par un divorce. Le statut des femmes del'époque fait penser au code de conduiteexigé d'elles dans le monde islamique actuel.

Si les Évangiles avaient été inventés, leursauteurs auraient écrit des récits reflétant lesnormes culturelles de l'époque. Ils nous rela-tent avec exactitude la venue du Messie et Savie.

Les Évangiles en notre possession sontexacts. Ils décrivent ce qui eut lieu. Et ils ontété rédigés sous l'inspiration du Saint-Esprit.Paul l'a affirmé : « Toute Écriture est inspiréede Dieu, et utile pour enseigner, pourconvaincre, pour corriger, pour instruire dansla justice » (II Tim. 3 : 16). Dieu a donné auxhommes l'assurance que tous les aspectsclefs de son Évangile de salut ont été soi-gneusement préservés.

Puisant dans des sources erronées En Occident, on cherche souvent, de

manière quasi instinctive, à comprendre l'as-pect spirituel de la vie. Il n'est pas rare de voirdes articles sur la Bible, le christianisme ou

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une doctrine chrétienne clef comme le ciel oul'enfer.

Les médias savent que les gens sont sou-vent fascinés par la Bible, même quand ilssont illettrés en ce domaine. Ce qui estpublié, de nos jours, correspond souvent àdes opinions se distançant des enseignementschrétiens traditionnels.

Toutes sortes d'idées circulent, certaines sevoulant théologiennes, d'autres s'apparentantdavantage à la culture populaire. Certainesidées s'apparenteraient plutôt du film récentde science fiction Matrix, qui s'appuie surl'opinion que le monde tel que nous levoyons ne représente pas l'ultime réalité.L'un des héros du film, Morpheus, dit à uncertain Néo que « la matrice est le mondeauquel on cherche à te faire croire pour tecacher la vérité ».

Dans ce film, les « bons » sont des sagestoujours en avance sur ceux de la « matrice »qui cherchent à « colmater la brèche » et à serendre maîtres du monde. Les idées avancéesdans ce film remontent à des conceptsanciens prédatant le christianisme et chers àla pensée gnostique.

Depuis plusieurs décennies, des théolo-giens libéraux remettent en cause les idéeschrétiennes, y compris traditionnelles. Etavec ce scepticisme à l'égard de quasimenttoutes les institutions, les gens se tournentvers d'autres sources que la religion pour par-venir - est-ce bien le cas ? - à leur épanouis-sement spirituel. On est fasciné par « leNouvel Âge » et ses rituels. Ces« évangiles » supposément « perdus » ali-mentent l'imagination de l'homme modernequi s'invente des rituels s'apparentant, dansde nombreux cas, à des croyances trèsanciennes et non chrétiennes.

Une partie de l'intelligentsia des théolo-giens modernes accorde une certaine crédibi-lité aux « autres évangiles » décrivant l'Égli-se primitive. La théologienne controverséede Princeton, Elaine Pagels, par exemple, aécrit qu'elle accepte l'Évangile de Thomas,l'un des nombreux textes anciens découvertsà Nag Hammadi, en Égypte, en 1945.

Les recherches que le Dr Pagels a effec-tuées sur les textes de Nag Hammadi ontforgé son opinion que les textes bibliques« ne nous disent pas tout ». Elle refuse d'ac-cepter « le christianisme à partir d'un seulrecueil accepté de croyances... » À son avis -et de l'avis d'autres érudits - les textes de NagHammadi sont «comme les morceaux nou-vellement découverts d'un puzzle compliqué,ressemblant de près à ce que l'on sait depuislongtemps d'après des traditions, et l'ons'aperçoit que ces textes remarquables quicommencent seulement à être connus, sont

en train de modifier le christianisme quenous connaissons » (Beyond Belief : TheSecret Gospel of Thomas, 2003, p. 29).

Pourquoi tant d'intérêt pour ces mythes ? Les gens cherchent une sorte de fonde-

ment spirituel susceptible de donner un sensà leur vie de tous les jours. Ce désir humainest normal et il existe depuis des siècles.

Les occidentaux, de par leur héritagejudéo-chrétien basé sur l'Ancien et leNouveau Testament, se disent souvent« chrétiens », même s'ils ne pratiquent pas lavoie suivie par l'Église de Dieu du NouveauTestament. En fait, ils mélangent leurscroyances à toutes sortes d'idées païennes.On vous dira que c'est une autre manièred'être chrétien. Néanmoins, quand on adoptedes idées profanes au lieu de se rapprocherde la vérité, on finit par s'éloigner de la vraiespiritualité.

Ces pratiques décrites dans de vieux textesnon bibliques peuvent paraître élucider cer-taines questions fondamentales de la vie ; ons'y réfère pour expliquer le mal et pouressayer de se rapprocher de Dieu. Or, lesvérités que nous recherchons sont expli-quées dans la Sainte Bible.

Le fait que l'on se tourne si souvent verstoutes ces idées farfelues pour élucider lesquestions clefs de la vie prouve la confusionqui continue à régner dans le domaine de lareligion. Ce n'est pas avec un tel chaos qu'onfournit aux gens les réponses dont ils ontdésespérément besoin.

On se tourne vers des fables Dans un commentaire sur son temps, qui

est aussi une prophétie pour notre époque,l'apôtre Paul dit à son collègue ministre,Timothée : « Car il viendra un temps où leshommes ne supporteront pas la saine doctri-ne ; mais, ayant la démangeaison d'entendredes choses agréables, ils se donneront unefoule de docteurs selon leurs propres désirs,détourneront l'oreille de la vérité, et se tour-neront vers des fables » (II Tim. 4 : 3-4).

De nos jours, tout comme du temps duChrist, il importe que nous sachions ce quenotre Seigneur a déclaré et que nous déci-dions si, oui ou non, nous allons suivre sesenseignements. Incidemment, il est bien plusfacile de croire les déclarations bibliques àpropos du Christ que les mythes qui sont per-pétués depuis des siècles. Chaque générationa ses nombreux détracteurs de la Bible, adop-tant des idées démolissant l'histoire du salutgrâce à l'Agneau de Dieu.

La vraie histoire du Christ a été édulcoréeet dissimulée par des fables profanes qui onttordu la vérité enseignée par le Messie et ses

Apôtres. Et cela a été le cas pour la totalitédes Évangiles. Ces histoires qui nous sontproposées contiennent les mêmes distor-sions, de la personne du Christ et de son mes-sage, que celles qui circulent depuis dessiècles, à la différence qu'à présent, ellessont poussées à l'extrême.

L'idée que Jésus ait été marié, et ait pro-créé un enfant, fait de lui un autre homme.Cet enseignement dévalorise et supprime lavérité selon laquelle Dieu est en train de créerune famille spirituelle et où tous les êtreshumains ayant jamais vécu auront tôt ou tardla possibilité de se joindre à cette dernière(Éph. 3 : 14-15).

Si Jésus était un homme ordinaire, Dieu neserait pas un Père et nous ne serions pas sesenfants ; le plan divin de salut révélé dans lesÉcritures serait un mensonge. Paul réfutacette idée hérétique dans sa première Épîtreaux Corinthiens. Certains, à Corinthe, niaientla résurrection et la divinité du Christ. Ilsavaient du mal à croire que ce soit possible.Paul mit les choses au point dans l'un deschapitres les plus puissants de la Bible - ICorinthiens 15.

« Suis-moi »Jésus-Christ - le Fils de Dieu - était aussi le

plus grand des prophètes envoyés par Dieu àIsraël (Deut. 18 : 18). Sa vie et Sa mortétaient l'accomplissement de centaines deprophéties de l'Ancien Testament. Son mes-sage était une prophétie sur l'instauration duRoyaume de Dieu sur terre, un accomplisse-ment décrit dans Daniel 2 : 44-45.

L'apôtre Pierre fut un témoin oculaire de lagloire et de la résurrection du Christ. Desannées plus tard, il exprima son entièreconviction - et celle des autres Apôtres - surl'identité du Christ, du Fils de Dieu.Répondant à des arguments analogues deceux que l'on nous propose aujourd'hui,Pierre écrivit : « Ce n'est pas, en effet, en sui-vant des fables habilement conçues, que nousvous avons fait connaître la puissance etl'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ,mais c'est comme ayant vu sa majesté de nospropres yeux » (II Pi. 1 : 16).

Après sa résurrection, le Christ glorifiédit à Pierre : « Suis-moi » (Jean 21 : 19).Dans l'esprit de Pierre, il n'y avait aucundoute qu'il suivait le Fils de Dieu, le Roi desrois à venir.

Dieu nous lance à présent le mêmeappel : « Suis-moi », nous dit-Il. Pouvez-vous vous débarrasser de vos doutes, fuirles distractions de ce monde et découvrir levrai Christ des Évangiles, puis le suivrejusque dans le Royaume de Dieu ? À vousde choisir. BN

6 Bonnes Nouvelles

BONNES NOUVELLES - DOSSIER SPECIAL • L'histoire de Jésus-Christ

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La démocratie est-elle possible au Moyen-Orient ? Le président américain George Bush veut voir l'Amérique instaurer la démocratie au Moyen-Orient.Cette dernière ne semble guère fonctionner là-bas ainsi que dans d'autres régions. Il y a plusieursraisons à cela.

par Melvin Rhodes

E n c o u l i s s e

On abuse des termes démocratie et -démocratique. Pendant les annéesoù, ma famille et moi avons vécu au

Ghana, deux ambassades allemandes se dres-saient dans le voisinage ; celle de la Répu-blique Fédérale d'Allemagne (qui existe tou-jours), puis - à une intersection fréquentée dela capitale, Accra -- celle hautement gardéede la République Démocratique d'Alle-magne.

Cette dernière représentait l'État commu-niste d'Allemagne de l'Est. Sans doute lesbarreaux aux fenêtres et les barbelés sur lesmurs élevés servaient-ils autant à garder lesemployés à l'intérieur qu'à tenir les intruséloignés. On avait coutume de dire que laRDAn'était ni allemande, ni démocratique,ni républicaine. Certains pays se disentdémocratiques comme, par exemple, laCorée du Nord qui se dit « RépubliqueDémocratique Populaire Nord-Coréenne ».

Une démocratie, c'est quoi, au juste ?La dernière réunion du Commonwealth,

qui s'est tenue il y a quelques mois au Nige-ria, a certes mis l'accent sur cette distinction-- des différences énormes ayant surgi faceaux réactions à adopter vis-à-vis du compor-tement du président zimbabwéen. Pour toutoccidental qui se respecte, le Zimbabwe estune dictature. Le président n'en fait qu'à satête. Le pays, certes, a un parlement, maisquel pouvoir a-t-il ?

La Zambie est voisine du Zimbabwe. Laremarque du président zambien sur la disputedu Commonwealth était intéressante. Selonlui, les démocraties occidentales devraient sesouvenir que leurs systèmes démocratiquesont mis des siècles à évoluer ; aussi devraient-elles faire preuve de plus de patience à l'égardde l'Afrique. Convenons-en ! Toutefois,quand on veut se faire passer pour une démo-cratie, il serait souhaitable que ce soit justifié- ne serait-ce que pour éviter toute confusion.

D'après le dictionnaire, la démocratie est« une doctrine politique d'après laquelle lasouveraineté doit appartenir à l'ensemble descitoyens ; organisation politique (souvent larépublique) dans laquelle les citoyens exer-cent cette souveraineté... Démocratie directe :

où le peuple exerce directement sa souverai-neté. Démocratie représentative : où le peupleélit des représentants... État pourvu d'institu-tions démocratiques... (Petit Robert) ».

L'idée de « souveraineté des citoyens » merappelle le Zimbabwe. Nous y avons vécudans les années 70, à une époque où l'on par-lait beaucoup de « majorité au pouvoir ».

À l'époque, ce pays - la Rhodésie du Sud- était une colonie britannique séparatiste. LaRhodésie du Nord avait obtenu son indé-pendance comme République de Zambie en1964, mais la corruption et la dictature yétaient rapidement devenues la norme, sui-vies du déclin économique rapide que l'onsait.

Face à un avenir aussi morose, la popula-tion blanche de la Rhodésie du Sud s'étaitdéclarée indépendante de la Grande Bretagnel'année suivante, en 1965. La communautéinternationale voulait y voir une « majorité aupouvoir »; des sanctions économiques etpolitiques lui furent imposées afin de garan-tir « la souveraineté du peuple ».

Moins de quinze ans plus tard, la Répu-blique du Zimbabwe était née à la suite d'uneamère guerre civile de sept ans. Il ne s'agis-sait pas simplement d'une question entrenoirs et blancs - 78% de l'armée rhodésienneétant noire. Beaucoup d'Africains aspiraient- tout comme la majorité des blancs - à unbon gouvernement, même si cela n'avaitgénéralement pas été le cas ailleurs sur le

continent. Hélas, la situation demeureinchangée.

L'héritage britannique des parlementsToutes les anciennes colonies britanniques

(à l'exception de Hong-Kong qui avait étéemprunté à la Chine, et de la Somalie qui futbritannique pour une période très brève)avaient un parlement. La Grande-Bretagneétait souvent appelée « la mère des parle-ments ». Le Parlement britannique se réunis-sait depuis 800 ans.

Avant l'invasion de l'Angleterre par lesNormands, en 1066, lesquels imposèrent unemonarchie plus dictatoriale, le vieuxroyaume anglais avait un conseil consultatifde nobles connu sous le nom de Witan.L'idéal est aussi exprimé dans les récits duVIe siècle sur le roi Arthur et sur ses « che-valiers de la table ronde » pour qui nul êtreprésent n'était plus important que les autres.

Fait notoire, mettant l'accent sur la diffé-rence entre l'Angleterre et ses voisins conti-nentaux, « l'église romaine a condamné avecvéhémence, et à de nombreuses reprises, lestables rondes » (Paul Johnson, The OffshoreIslanders, 1972, p. 51). L'église croyait quele roi était élu de Dieu et pouvait agir à saguise.

Une longue tradition de démocratie existeen Angleterre, et les Britanniques ont exportéleur système démocratique partout où ils sontallés. Dès qu'une nouvelle colonie était éta-

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Les divisions ethniques empêchent depuis longtemps la démocratie de s'installer enAfrique et au Moyen-Orient. Les divisions religieuses en Irak sont profondes.

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8 Bonnes Nouvelles

blie, presque aussitôt un parlement était formé,afin que les colons puissent débattre des ques-tions d'intérêt général et prendre des décisions.Par la suite, des membres de la population indi-gène étaient aussi admis au Parlement.

En Rhodésie, quand j'y vivais, cinq condi-tions devaient être remplies si l'on voulait voteret faire partie du système parlementaire dupays. Bien qu'étant blanc, je n'étais pas quali-fié, mais bon nombre de mes amis africainsl'étaient.

Il fallait remplir les cinq conditions sui-vantes : être citoyen ; savoir lire et écrire l'an-glais, la langue du pays ; s'acquitter du servicemilitaire (pour les hommes) ; être propriétaire,et payer ses impôts. Aucune condition racialen'existait ; Africains et Européens siégeaient auParlement, ces derniers formant la majorité.

Les politiciens nationalistes africains firentcampagne sous le slogan « un homme, unvote » - selon eux, tous ayant le droit de voter,quelle que soit leur éducation ou leurs revenus.La crainte de ceux ayant déjà ce droit était quecela conduise à des conflits tribaux et « la fouleau pouvoir ». C'est précisément ce qui s'estproduit dans la plus grande partie du continent.

Trop souvent, lorsqu'il a été question d'« unhomme, un vote », c'est littéralement ce qui s'estproduit. Un [seul] homme avec un seul [son]vote - en l'occurrence, le président en poste aprèsl'indépendance devenant président à vie. Dansce genre de « démocratie », aucun autre vote necompte. Des élections ont beau avoir lieu, dansla plupart des cas, elles sont truquées.

La dégringolade du Ghana vers la dictatureLe Ghana, où je me rends souvent, est

typique - eu égard à ce qui se passe au niveaupolitique, immédiatement après l'indépen-dance.

L'ancienne Côte-de-l'Or - la plus riche et laplus réussie des colonies britanniques afri-caines - devint indépendante le 6 mars 1957.Un parlement y siégeait depuis le XIXe siècle.À mesure qu'un nombre croissant d'Africainsétaient éduqués et prospéraient, la base électo-rale s'élargissait et le Parlement du pays devintà majorité noire. Pendant six ans, avant l'indé-pendance, la nation avait à sa tête un chef indi-gène - le Dr Kwame Nkrumah - et rêvait d'au-tonomie.

Quand la nouvelle constitution fut élaboréeavec les autorités coloniales à Londres, les Bri-tanniques et les représentants de la Côte-de-l'Or

(Ghana) émirent le désir de voir un gouverne-ment parlementaire (une démocratie) succéderau Parlement de la colonie après l'indépen-dance. Le système britannique d'équilibre desforces avait bien fonctionné pendant dessiècles, plus longtemps que tout autre système.Il avait été exporté dans d'autres pays comme leCanada, l'Australie, et la Nouvelle-Zélande. Unsystème identique fut donc instauré au Ghana.

Fait significatif : pendant les discussions surla nouvelle constitution, Nkrumah déclara :« Je peux conduire une diligence et des che-vaux à travers cette constitution si cela meplaît ». C'était prophétique !

En moins de deux ans, les liens avec la cou-ronne étaient rompus et, un an plus tard, unvote parlementaire déclarait le nouveau chef« président à vie ». Un an de plus, et le parle-ment était dissout. En quatre ans, un systèmeparlementaire qui avait duré un siècle étaitdétruit. Un homme avec son vote gouvernaitdorénavant le pays.

Le Zimbabwe suit le même modèle Le Zimbabwe a toujours un parlement, mais

il ne sert qu'à appliquer un sceau sur les déci-

sions présidentielles. Au moins, la présenced'un parlement donne l'impression qu'il s'agitd'une démocratie. Plusieurs dizaines de démo-craties de ce genre existent de par le monde, desdémocraties qu'aucun visiteur occidental n'ose-rait nommer comme telles.

Avant la « majorité régnante », au Zim-babwe, la Rhodésie jouissait de liberté dela presse. Les deux quotidiens principauxpouvaient critiquer le gouvernement à loi-sir - un gouvernement que le restant dumonde avait traité de raciste et même defasciste (même si des élections libres yeurent toujours lieu jusqu'à ce que le payscesse d'être la Rhodésie).

Quand des élections avaient lieu - soussupervision britannique et avec des observa-teurs internationaux - pour choisir un gouver-nement pour le Zimbabwe à « gouvernementmajoritaire », Robert Mugabe mena son partiZANU-PF à la victoire. Ces « élections libres »furent les dernières.

Le tribalisme joua pour beaucoup dans lescrutin, le Shona majoritaire s'emparant dupouvoir. Des dizaines de milliers de citoyensappartenant à la tribu minoritaire Ndebele n'al-laient pas tarder à être massacrés par les troupeszimbabwéennes formées en République

Démocratique Populaire Nord Coréenne.Du jour au lendemain, la corruption s'ins-

talla. En l'espace de deux semaines, les poli-ciers de ce « gouvernement majoritaire » récla-maient des pots-de-vin. Les représentantsgouvernementaux ne tardèrent pas à détournerdes fonds. Pour finir, les « dignitaires » sevirent offrir des fermes prospères confisquéesà leurs anciens propriétaires blancs.

Les propriétaires « nouveaux riches » nes'intéressant guère à la production agricole, lenombre des denrées chuta et la populationdevint affamée. L'aide alimentaire fournie parl'Occident permet au gouvernement de demeu-rer en place, la nourriture étant uniquement dis-tribuée aux loyaux partisans du président.

Sera-ce différent en Irak ?En sera-t-il de même en Iraq et dans

d'autres pays du Moyen Orient ? Le présidentBush a déclaré récemment que « tout comptefait, la stabilité ne peut être achetée auxdépens de la liberté », ajoutant que l'Amé-rique peut aider la démocratie à se répandreau Moyen-Orient. À présent, aucun des 22États arabes de la région n'est une démocratiede type occidental.

Quand l'ancien Empire Ottoman fut partagé,après la Première Guerre Mondiale, les Britan-niques devinrent responsables de l'Irak, via laSociété des Nations. L'Angleterre y instauraune monarchie constitutionnelle de style bri-tannique. Celle-ci dura jusqu'en 1958, année àlaquelle elle fut renversée par une révolutionsanguinaire qui mena tout compte fait au règnede terreur de Saddam Hussein.

Un commentaire intéressant a été fait, il ya quelques mois, à propos de la périodedémocratique de l'Irak. Un article paru le 20décembre dernier dans le Financial Times deLondres, et intitulé « Un homme ayant unemission » traçait le profil de Ahmed Chalabi,le personnage le plus en vue dans ce pays àl'époque. Il était le porte-parole du ConseilNational Iraqien. Après 45 ans d'exil, aprèsle coup d'État de 1958, il était de retour enIrak.

« Tamara Daghistani, une grande amie » futinterrogée pour savoir « ce qui, à son avis, apermis à Chalabi de rester dévoué à l'Irak pen-dant toutes ces années d'exil ; Selon elle, sagénération a hâte de retrouver un âge d'orcomme celui, plus libéral et tolérant des années1940 et 1950 ».

Chalabi a passé ses années d'exil en Angle-terre et aux États-Unis. Il est intéressant denoter ce qu'il dit de l'Amérique, dans le mêmearticle: « Il est facile de devenir américain...c'est un pays accueillant et les gens y sont géné-ralement francs et ouverts. J'ai vu les deuxfacettes de la liberté - ses côtés positifs, et sescôtés absurdes. Vous pouvez prendre des déci-

Trop souvent, avec « un homme, un vote », un seulhomme - le président en poste après l'indépendance -devient « président à vie ». Dans ce genre de« démocratie », aucun autre vote ne compte.

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sions insensées mais... c'est mieux que tout lereste... Il y a des gagnants et des perdants, maisles perdants ne se font pas tuer et les gagnantsne possèdent pas tout » (c'est nous qui souli-gnons).

Sa remarque nous permet de comprendre enpartie pourquoi certains pays ne peuvent pasprospérer. Dans de nombreux pays, les oppo-sants politiques sont arrêtés, torturés et abattus,

ainsi que leurs épouses et leurs enfants, pouréviter toute opposition future. Leurs biens sontconfisqués. Et si ce n'est pas le cas, souvent, lesdirigeants prennent tout.

En Afrique, les élus détournent souvent lesfonds de l'État dans leurs propres comptes enbanques étrangères. Ils truquent, le cas échéant,les élections suivantes, rendant du même coupleur élimination impossible par des moyenspacifiques. Leur départ ne peut s'effectuer quepar des moyens violents, par l'armée, et celamène à des années de dictature.

Intérêts opposés, nations divisées Ces problèmes n'existent pas seulement en

Afrique et au Moyen-Orient. Des événementsrécents en Russie révèlent que le président Vla-dimir Poutine devient nettement dictatorial. Ila ordonné l'arrestation du plus grand magnat dupays - acte qui a provoqué une chute de 10% àla Bourse, les gens craignant que le gouverne-ment emprisonne d'autres citoyens et ne s'em-pare d'autres biens.

Le défi, pour l'Irak, est le suivant : La démo-cratie peut-elle survivre ? L'échec, pour la plu-part des pays, provient de ce qu'ils sont inca-pables de passer paisiblement d'uneadministration à l'autre.

Certaines cultures semblent avoir besoind'un homme fort pour maintenir l'ordre. C'estproblématique sous bien des aspects. Naturel-lement, comme en Russie, cela mène à uneforme plus dictatoriale de gouvernement, maisdans la plupart des pays cela conduit à unconflit tribal ou religieux.

Un homme fort en Afrique doit être origi-naire d'une tribu, ce qui écarte toutes les autres.La coutume veut qu'on accorde à sa propretribu plus de faveurs qu'aux autres. Ce qui pro-voque du mécontentement puis la rébellion. Untiers de tous les pays africains connaît à présentdes guerres civiles, disputes qui puisent sou-vent leurs racines dans les divisions tribalesnationales. Ajoutez-y la corruption et, undésastre est inévitable.

L'Irak ne fera probablement pas exception

à la règle. Trois groupes principaux existent.La majorité musulmane shiite, les musul-mans sunnites, et les Kurdes - un peuple eth-niquement différent. Saddam était un musul-man sunnite et il persécutait la majoritéshiite.

Avec un système « un homme, un vote »,les shiites risquent de dominer le pays, et legouvernement risque de devenir théocratique

comme en Iran. Saddam Hussein, parcontraste, était antireligieux la plupart dutemps, « découvrant » la religion, vers la finde son règne, par nécessité, comme d'autres.Il serait dommage que le nouveau gouverne-ment irakien devienne théocratique. Pourl'Amérique, ce serait un cauchemar devenuréalité.

Les Kurdes compliquent encore plus lasituation. Ces trois groupes veulent contrôler lepays et ses richesses pétrolières. Or, ils n'ontpas les idéaux culturels ayant permis aux occi-dentaux de préserver la démocratie.

La démocratie va-t-elle engendrer le chaos ?La présence de forces de coalition devrait

garantir un gouvernement constitutionnel pen-dant quelques temps, comme l'avait garantiautrefois la présence de la Grande Bretagnedans ce pays et dans ses autres colonies. Tantqu'un gouverneur anglais était en poste, le sys-tème parlementaire fonctionnait, mais dès sondépart ainsi que ses troupes, la démocratie étaitmenacée.

Cela est dû aux différences culturelles inhé-rentes. Pour que la démocratie puisse fonc-tionner, un système d'équilibrage doit être ins-titué. La presse doit être libre, et il doit y avoirun système judiciaire indépendant car - si legouvernement contrôle les tribunaux - lesadversaires politiques risquent d'être empri-sonnés pour leurs désaccords.

Dans les systèmes occidentaux, comme l'afait remarquer le président zambien, ces chosesont évolué au fil des siècles.

Ce dont on ne se souvient pas toujours à pré-sent, c'est de l'influence de la Bible dans l'ap-parition graduelle du modèle démocratiqueanglo-saxon (même si la démocratie à l'occi-dentale n'est pas nécessairement l'idéalbiblique). La publication de la Bible anglaise -version du Roi Jacques - il y a quatre siècles, arévolutionné la pensée politique.

Avant la Réforme, l'église de Rome ensei-gnait qu'il fallait passer par un prêtre pours'adresser à Dieu, et incidemment, seuls les

prêtres avaient le droit de lire les Écritures.Quand les gens purent lire la Bible, ils se ren-dirent compte qu'il faut mettre en oeuvre sonpropre salut avec crainte et tremblement(Phil. 2 : 12).

Cette conception révolutionnaire a eu desrépercussions politiques inattendues. Moinsd'un siècle après la publication de la KingJames, la politique - en Angleterre - connut degraves remous, y compris une guerre civile,l'exécution d'un roi, une période de dictature, etune révolution sanguinaire. Il en résulta un sys-tème plus démocratique.

Le fondement d'un gouvernement adéquatUne bonne connaissance et une bonne

compréhension de la Parole de Dieudevraient être exigées de tous les dirigeants.Notez les conditions exigées de Dieu de toutdirigeant humain : « Lorsque tu seras entrédans le pays que l'Éternel, ton Dieu, te donne,et que tu diras : Je veux mettre un roi sur moi,comme toutes les nations qui m'entourent...il écrira pour lui, dans un livre, une copie decette loi... Il devra l'avoir avec lui et y liretous les jours de sa vie, afin qu'il apprenne àcraindre l'Éternel, son Dieu, à observer et àmettre en pratique toutes les paroles de cetteloi et toutes ces ordonnances »(Deut. 17 : 14-19).

En montant sur son trône, Salomon, roid'Israël, demanda à Dieu sagesse et discer-nement. « Maintenant, Éternel mon Dieu, tuas fait régner ton serviteur... et moi je ne suisqu'un jeune homme, je n'ai point d'expé-rience... Accorde donc à ton serviteur uncoeur intelligent pour juger ton peuple, pourdiscerner le bien et le mal ! Car qui pourraitjuger ton peuple, ce peuple si nombreux ? »(I Rois 3 : 7-9)

Jésus-Christ, qui va revenir bientôt en tantque premier dirigeant parfait du monde, nousenseigne un autre moyen de gouverner :« Vous savez que les chefs des nations lestyrannisent, et que les grands les asservissent.Il n'en sera pas de même au milieu de vous.Mais quiconque veut être grand parmi vous,qu'il soit votre serviteur ; et quiconque veutêtre le premier parmi vous, qu'il soit votreesclave. C'est ainsi que le Fils de l'homme estvenu, non pour être servi, mais pour servir etdonner sa vie comme la rançon de beau-coup » (Matth. 10 : 25-28).

Tout gouvernement tyrannique, despo-tique et autoritaire, avec sa propension àexploiter les gens, est mauvais. Les diri-geants devraient imiter l'exemple de servicedu Christ, servir le peuple au lieu de l'exploi-ter et se servir, car c'est là le genre de gou-vernement que le monde va connaître sous lerègne aimant du Christ dans le monde àvenir. BN

Ces trois groupes, les sunnites, les shiites et les Kurdes -veulent contrôler le pays et ses richesses pétrolières. Or, ilsn'ont pas les idéaux culturels ayant permis aux occi-dentaux de préserver la démocratie.

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10 Bonnes Nouvelles

Environ 180 millions d'hommes, de femmes et d’enfants, furent massacrés pendants les guerres duXXe siècle. Le nouveau siècle enregistre la même tendance, en y ajoutant l'hécatombe du terro-risme. Que nous révèle l'histoire et la Bible à propos du second cheval de l'Apocalypse ? Nous pour-suivons notre série d'articles concernant les cavaliers de l'Apocalypse.

par Darris McNeely

Au milieu des années 80, le présidentaméricain Ronald Reagan, un jour, songeatout haut à la possibilité d'une guerre mettantfin à notre civilisation. « Voyez-vous, je mereporte aux anciens prophètes, dans l'AncienTestament, et aux signes annonçantHarmaguédon, et je me surprends à medemander si nous sommes la génération quiva connaître ces événements… Il y a eu desépoques, dans le passé, où l'on a cru quec'était la fin du monde, maisjamais rien comme ànotre époque ».

Ceux qui ont connu la Première Guerremondiale le pensaient également. CetteGrande Guerre, comme ils l'appelaient, étaitla guerre qui allait mettre fin à toutes lesguerres. Si seulement cela avait été le cas !La guerre qui mettra fin à toutes les guerresva avoir lieu, mais elle succédera à uneépoque de guerre généralisée sans précédentdans toute l'histoire (Matth. 24 : 21). La che-vauchée du deuxième cavalier d'Apocalypse6 libère les forces maléfiques et élimine lesderniers vestiges de paix subsistant encoresur la terre. Toutefois, le Christ - par Savenue et l'instauration de Son royaumejuste -- interrompt la chevauchée de cecavalier.

Notez ce que voit l'apôtre Jean lorsquele second sceau est rompu : « Quand il

ouvrit le second sceau, j'entendis lesecond être vivant qui disait :Viens. Et il sortit un autre cheval,roux. Celui qui le montait reçut le

pouvoir d'enle-ver la

paix de la terre, afin que les hommes s'égor-gent les uns les autres ; et une grande épéelui fut donnée » (Apoc. 6 : 3-4).

Cette vision correspond à la prophétie deChrist à la montagne des Oliviers, dansMatthieu 24 : « Vous entendrez parler deguerres et de bruits de guerres : gardez-vousd'être troublés, car il faut que ces choses arri-vent. Mais ce ne sera pas encore la fin. Unenation s'élèvera contre une nation, et unroyaume contre un royaume » (versets 6-7).

Le registre de l'histoire indique que le che-val roux de la guerre emboîte souvent le pasau cheval blanc symbolisant la fausse religion.Nous citerons ici l'exemple de la Guerre deTrente Ans, en Europe, au milieu du XVIIesiècle. À la suite de la Réformation protestan-te, les changements du pouvoir dans les Étatseuropéens provoquèrent 30 ans de carnages,de 1618 à 1648. La religion, la nouvelle théo-logie protestante, contre la théologie catho-lique romaine, fut l'idéologie qui alimenta latempête des guerres. Elle déboucha sur desalliances étranges : La France catholique s'ali-gna avec les Pays-Bas protestants pour contrerla puissante dynastie catholique desHabsbourgs. Ce qui eut pour effet de prolon-ger le conflit. Lorsque la paix (un euphémisme

pour « l'équilibre du pouvoir ») fut restauréeen 1648 par le traité de Westphalie, 8 mil-lions de personnes avaient péri.

À quoi devons-nous nous attendrelorsque ce cheval roux de la guerre entre-prendra sa chevauchée dans les derniersjours, libérant la furie des nations et del'idéologie sur le monde. Un examen del'histoire des guerres et de leur cause nousen donne une idée. Commençons par nousreporter à la Bible afin de savoir ce quiprovoque les guerres.

La cause des guerres On a écrit une foule d'ouvrages sur les

Le deuxième cavalier

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causes majeures des guerres. Ce sujet,sans doute l'étudie-t-on depuis le premierconflit entre êtres humains. Les Grecs del'Antiquité pensaient que le comportementhumain était guidé par la crainte, les inté-rêts personnels et l'honneur. Ces traits pro-voquent des conflits et l'instabilité.Lorsque la bonne vieille nature humaineprovoque une crise, l'ordre se dissipegénéralement, faisant place à l'anarchie,puis à la guerre.

Les relations internationales sont géné-ralement fonction des intérêts de chacun.Lorsque les intérêts des individus sontmenacés, l'instinct naturel de survie prendle dessus. La guerre, dans bon nombre decas, en résulte.

L'apôtre Jacques s'est prononcé sur cesujet : « D'où viennent les luttes, et d'oùviennent les querelles parmi vous ?N'est-ce pas de vos passions qui com-battent dans vos membres ? Vousconvoitez, et vous ne possédez pas ;vous êtes meurtriers et envieux, et vousne pouvez pas obtenir ; vous avez desquerelles et des luttes, et vous ne possé-dez pas, parce que vous ne demandezpas » (Jacques 4 : 1-2).

Jacques identifie la convoitise, le désiret la cupidité en tant que causes des que-

relles entre individus incapables de seconcentrer sur les rapports requis avecDieu. Il poursuit : « Adultères que vousêtes ! Ne savez-vous pas que l'amour dumonde est inimitié contre Dieu ? Celuidonc qui veut être un ami du monde serend ennemi de Dieu » (verset 4). Oncomprend donc que l'égoïsme joue un rôledominant dans l'agression humaine.

Livré à lui-même, sans une relation spi-rituelle avec Dieu, le cœur humain est res-ponsable du conflit. Dans le contexte despéchés de Juda, le prophète Jérémie décla-ra : « Le cœur est tortueux par-dessus tout,et il est méchant : Qui peut le connaître ? »(Jér. 17 : 9). Jésus précisa : « Car c'est ducœur que viennent les mauvaises pensées,les meurtres, les adultères, les débauches,les vols, les faux témoignages, les calom-nies » (Matth. 15 : 19).

Par contre, la Bible révèle que la véri-table source de cette nature hostile, c'estSatan le diable. Dans une discussion ani-mée avec les pharisiens qui Le défiaient,Jésus cita Satan comme source de l'hosti-lité humaine. « Vous avez pour père le

diable, et vous voulez accomplir lesdésirs de votre père. Il a été meurtrier dèsle commencement, et il ne se tient pasdans la vérité, parce qu'il n'y a pas devérité en lui. Lorsqu'il profère le men-songe, il parle de son propre fonds ; car ilest menteur, et le père du mensonge »(Jean 8 : 44).

Paul décrit Satan comme étant maître de« la puissance de l'air », poussant littérale-ment les gens à désobéir, sans même qu'ilsen soient conscients. Tant que la nature del'homme n'a pas subi une transformationfondamentale, celui-ci continue à agirselon les convoitises de sa chair, « accom-plissant les volontés de la chair » et de sespensées. Il est un « enfant de colère »animé, commele restant del'humanité, parun esprit dec o n f l i t(Éph. 2 : 2-3).

Un change-ment de cœursera nécessaire,de pair avecl'apport del'Esprit de Dieu,pour pousser les

hommes à renoncer à leurs propres inté-rêts et se mettre à suivre Dieu. Cette solu-tion est évoquée dans une citation deGuerre et Paix, de Tolstoï : « Drainez lesang des veines des hommes, et rempla-cez-le par de l'eau ; il n'y aura plus deguerres ! »

Lorsque le monde se placera sous l'al-liance selon laquelle Dieu écrit Sa loidans le cœur des hommes avec SonEsprit, nous connaîtrons la fin desguerres. Entre temps, les guerres conti-nueront à redoubler, et redoubler leurférocité. Ceux qui comprennent la naturede l'homme savent qu'il se dirige vers ladestruction totale.

La première guerreDans Genèse 4, il est question de la pre-

mière « guerre » humaine, du conflit entreCaïn et Abel - les fils d'Adam. LorsqueDieu refuse d'agréer l'offrande de Caïn,lisant les pensées iniques de son cœur,Caïn sent ses intérêts menacés. Il ne maî-trise pas son agressivité mais se dressecontre son frère Abel, et le tue (Gen. 4 : 8).

La guerre qui mettra fin à toutes les guerres va avoirlieu, mais elle succédera à une époque de guerregénéralisée sans précédent dans toute l'histoire.

La vraie cause des guerresDes volumes entiers ont été écrits sur les causes des

guerres. Les Grecs de l'Antiquité avaient le sentiment queles comportements humains étaient guidés par la crainte,les intérêts individuels et l'honneur - des traits provoquantles guerres et l'instabilité. Quand ces traits de la naturehumaine provoquent une crise, l'ordre est rompu et l'anar-chie de la guerre en découle.

Les relations internationales, elles aussi, sont guidées parles intérêts nationaux.Quand ces derniers sont menacés, l'ins-tinct naturel de préservation prend le dessus et une guerres'ensuit.

L'apôtre Jacques a expliqué ce qui se passe : « D'où vien-nent les luttes, et d'où viennent les querelles parmi vous ?N'est-ce pas de vos passions qui combattent dans vosmembres ? Vous convoitez, et vous ne possédez pas ; vousêtes meurtriers et envieux, et vous ne pouvez pas obtenir ;vous avez des querelles et des luttes... » (Jacques 4 : 1-2).

Jacques identifie la convoitise, et lacupidité comme causes principales desconflits chez les êtres humains incapablesde se concentrer sur leur relation avecDieu. Il poursuit : « Adultères que vousêtes ! Ne savez-vous pas que l'amour dumonde est inimitié contre Dieu ? Celuidonc qui veut être ami du monde se rendennemi de Dieu » (verset 4). L'égoïsmejoue un rôle clef dans l'agressivitéhumaine. L'être humain, livré à lui-même,s'il n'entretient pas une relation avec sonCréateur, a un coeur qui provoque desconflits.

Jésus l'a confirmé : « Car c'est ducoeur que viennent les mauvaises pen-

sées, les meurtres, les adultères, les débauches, les vols, lesfaux témoignages, les calomnies » (Matth. 15 : 19). L'apôtrePaul nous dit que la nature humaine, instinctivement,est « ini-mitié contre Dieu, parce qu'elle ne se soumet pas à la loi deDieu, et qu'elle ne le peut même pas » (Rom. 8 : 7).

La Bible révèle que la vraie source d'hostilité inhérente àtout être humain est Satan le diable.Dans une discussion avecles pharisiens qui s'opposaient à lui, Jésus déclara : « Vousavez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirsde votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il nese tient pas dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité enlui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fonds ;car il est menteur et le père du mensonge » (Jean 8 : 44).

Paul parle de Satan comme contrôlant « la puissance del'air », incitant les gens à la désobéissance sans même qu'ilsen soient conscients.Tant que notre nature humaine ne subitpas un changement fondamental, nous vivons « selon lesconvoitises de notre chair, accomplissant les volontés de lachair et de nos pensées ». Nous sommes des « enfants decolère » mus, comme le restant de l'humanité,par un esprit deconflit (Éph. 2 : 2-3).

Un changement de coeur, et la présence, dans ce dernier,de l'Esprit de Dieu sont nécessaires pour que l'esprit humaincesse d'assouvir ses intérêts égoïstes et se mette à suivre l'É-ternel.Tolstoï avait raison de dire : « Purgez l'homme du sangde ses veines et remplacez ce dernier par de l'eau ; il n'y auraplus de guerres ! » (Guerre et paix).

Quand le monde se placera sous l'alliance dans laquelleDieu écrit Sa loi d'Amour dans les coeurs, grâce à Son Saint-Esprit, les guerres prendront fin.Entre temps, les conflits conti-nueront et atteindront un paroxysme féroce, provoquant desdégâts inimaginables à mesure que les progrès techniques del'humanité s'accentuent, fournissant des moyens de plus enplus sophistiqués pour tuer les êtres humains. BN

Illustration par Sherwin Schwartzrock/Jonathan Koelsch, photo par PhotoSpin

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12 Bonnes Nouvelles

Caïn est expulsé du milieu familial et serend dans le pays de Nod, à l'orient d'Éden(verset 16). Certains experts bibliquesdéclarent qu'il bâtit sur l'ancien site deJéricho. Que ce soit le cas ou non, desfouilles sur ce site - l'une des villes les plusanciennes de la terre, révèlent une villefortifiée avec des murailles de 4 m de hautet 2 m d'épaisseur. Les vestiges d'unevieille tour de 10 m de diamètre à la base,et de 10 m de haut, nous racontent l'histoi-re d'individus vivant dans une ville forti-fiée, protégeant ce qu'ils avaient, sansdoute de la nourriture, contre ceux quivoulaient s'en emparer de force. Il est clairque ce fut un site de conflits bien avantque Josué et les Israélites n'encerclent sesmurailles.

Dans Genèse 10, Dieu parle des fils deNoé et des villes qui se développèrent deleurs dynasties. L'un de ses descendants,Nimrod, et la ville qu'il bâtit, y sont men-tionnés. Nimrod fut « un vaillant chasseurdevant l'Éternel ». Le texte indique unerelation hostile à l'égard de Dieu et de SonPlan. C'est évident quand on lit le récit de latour de Babel au chapitre 11. Les villes liéesà Nimrod sont en guerre régulièrement pen-dant des siècles. Babylone devient uneville, puis un empire, et finit par devenirsymbolique d'un système qui s'oppose àDieu, à Son peuple et à Son plan à travers laBible.

C'est cette ville, décrite dansApocalypse 17 : 5 comme « …un mystè-re…la mère des prostituées et des abomi-nations de la terre » qui, au temps de lafin, fournit une inspiration religieuse etculturelle à un empire politico-religieuxappelé la bête. Ce système, au temps dela fin, puise ses racines dans le systèmemis en place par Nimrod à Babel, enjam-bant les siècles intermédiaires. Ce systè-me servira de toile de fonds au conflitfinal de cette ère, provoqué par le chevalroux de la guerre.

Aucune guerre n'a jamais procuré la paix.Les guerres menées au nom de la religionn'ont pas procuré l'harmonie religieuse.Aucun conflit mené dans les intérêts natio-naux n'a jamais procuré une sécuritédurable pour une ville, un État ou un empi-re quelconques. La paix recherchée parl'homme est bien trop souvent une paixconforme à ses intérêts nationaux.

Le conflit en l'Iraq Du fait de la désintégration de l'empire

soviétique au début des années 90, les stocksd'ogives nucléaires de ce dernier et celles desEtats-Unis ont considérablement été réduits.

Toutefois, le génie nucléaire n'est pas rentrédans sa lampe. Par des moyens divers, latechnologie nucléaire s'est déplacée versd'autres nations. À présent, l'Inde et lePakistan possèdent des armes nucléaires et, àdeux reprises ces dernières années, ces paysont entrechoqué leurs sabres, menaçant dedéclencher un holocauste sur le sous-conti-nent asiatique.

George Bush a identifié trois pays - l'Iran,l'Iraq, et la Corée du Nord -- comme for-mant un « axe du mal ». La Corée du Nord,reconnaissant ouvertement sa capacité, arécemment menacé d'entreprendre la pro-duction de matériaux nucléaires. Des pho-tos par satellites ont montré que des struc-tures capables de produire des bombesnucléaires sont en construction en Iran. Lemême genre d'édifices a été détruit en Iraq,tant par les Israéliens que par lesAméricains. Ce sont les soupçons relatifs àla capacité, de la part de l'Iraq, de produirede nouveau des armes de destruction mas-sive, qui ont poussé l'administration améri-caine à attaquer ce pays.

Le monde est sur le pied de guerreCe qu'on craint le plus, c'est que des armes

nucléaires, ou d'autres armes de destructionmassive, ne tombent entre les mains degroupes terroristes tels qu'al Qaeda etqu'elles soient utilisées contre les pays occi-dentaux. Plusieurs sources de renseigne-ments prétendent que l'Iraq a déjà soutenu alQaeda. Avec cette réelle possibilité, l'impen-sable est devenu trop proche de la réalité. Lafin de la guerre froide ne nous a guère rap-proché de l'élimination des guerresnucléaires. Elle a simplement déplacé lepouvoir et l'a placé entre les mains de davan-tage de joueurs. Ceux qui étudient la guerreen comprennent le danger persistant.Examinant le sujet de près, l'auteur GwynneDyer a fait cette remarque sinistre, grave, etpratiquement désespérée :

« Pour commencer si près de la fin : Noustraversons sans doute l'été indien de l'his-toire humaine, ne pouvant nous attendre àrien d'autre qu'à un " hiver nucléaire " ache-vant le récit. La guerre à laquelle se prépa-rent chaque jour les grandes puissancespeut se déclencher comme des centainesd'autres de par le passé. Les mégatonnestomberont, la poussière s'élèvera, la clartédu soleil diminuera, et l'espèce risque depérir. Rien n'est inévitable tant que cela nes'est pas produit, mais la dernière guerre estindéniablement une possibilité, et il y a unecertitude statistique. Tout événement repré-sentant une probabilité évidente, aussiminime soit-elle, et qui ne diminue pas avec

le temps finira par se produire - l'an pro-chain, dans dix ans, le siècle suivant… maisil aura lieu. Y compris une guerre nucléai-re » (War, 1985, p. xi).

Un gouvernement mondialCette possibilité inquiétante en a poussé

un grand nombre à conclure qu'un gouver-nement mondial supranational est le seulespoir pour la paix mondiale. L'auteurmédiéval Dante, dans son œuvre DeMonarchia, évoque les disputes inévitablesentre deux gouvernements, qui exigent l'ar-bitration d'une troisième puissance investiede l'autorité de résoudre le conflit, « Cettetroisième puissance, c'est - ou non - le gou-vernement mondial. Il importe donc quenous ayons, pour commencer, un juge ini-tial suprême pour qui toutes les disputessont jugeables… De ce fait, un gouverne-ment mondial est nécessaire pour lemonde » (The Great Ideas : War andPeace, p. 1018).

La guerre, à la fin de cette ère, amèneratous les pays au stade où un système seracréé avec le désir de procurer la paix univer-selle. Apocalypse 13 décrit un système« montant de la mer », et qui est appelé labête. Par une série de miracles, le monde encrise se laisse persuader qu'il doit adorer cesystème. Les nations renoncent à leur souve-raineté, et le monde adore la bête, se disant :« qui peut combattre contre elle ? » (verset4). Pour forcer ce genre de « paix », elle vafaire la guerre au peuple de Dieu, et a « auto-rité sur toute tribu, tout peuple, toute langue,et toute nation » -- une puissance mondiale(verset 7).

Dans Apocalypse 17, nous lisons que cettebête reçoit son autorité de dix rois. Nousrépétons que cette « paix » qui est instauréemène en fait à une guerre… contre Dieu. Labête et son système combattront l'Agneau[Jésus-Christ], mais, tout compte fait,l'Agneau les vaincra.

Au fil des siècles, l'homme a cherché àorganiser un état universel. Ce qui débuta àBabylone en tant que tentative d'atteindreles cieux et de défier Dieu, se reproduira ; ily aura, au temps de la fin, une autre tentati-ve visant à unifier les nations en un systèmepolitico-économique. L'objectif de ce systè-me sera de faire respecter l'ordre et la paixentre les divers pays en guerre, mais,lorsque la « paix » sera instaurée, le masqueplaisant sera ôté et révélera une bête hideu-se - un système qui déchirera et détruiratoute opposition à son règne et à son autori-té. L'espérance des siècles - la paix - s'avé-rera, une fois de plus, inaccessible auniveau humain.

Illustration par Sherwin Schwartzrock/Jonathan Koelsch, photo par PhotoSpin

Le deuxième cavalier

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mai-juin 2005 13

Tout sera alors en place pour que se dérou-le la gigantesque bataille décisive de la fin.

L'intervention du ChristLa paix, lorsque ce sont les êtres humains

qui l'instaurent, ne dure jamais. Ce systèmebabylonien qui surgira fera partie d'uneépoque de calamités universelles sans précé-dent dans l'histoire humaine. Le prophèteDaniel l'apprit : « En ce temps-là… ce seraune époque de détresse, telle qu'il n'y en apoint eu de semblable depuis que les nations

existent » (Dan. 12 : 1). Christ, Lui aussi, fitallusion à cette époque : « Car alors, ladétresse sera si grande qu'il n'y en a point eude pareille depuis le commencement dumonde jusqu'à présent, et qu'il n'y en aurajamais. Et, si ces jours n'étaient abrégés, per-sonne ne serait sauvé… » Il nous fit cepen-dant entrevoir la lumière à la fin du tunnellorsqu'Il ajouta : « mais, à cause des élus, cesjours seront abrégés » (Matth. 24 : 21-22).

Cette dernière époque de guerre sera entreles mains de Dieu. Apocalypse 5, ne l'ou-blions pas, indique que c'est l'Agneau quilibère les sceaux. Christ est Maître de l'his-toire, et Il mettra fin à cette dévastation enapportant la paix à tous les peuples.Toutefois, c'est à la suite de terribles souf-frances humaines que la paix finira par s'ins-taller.

La dernière guerre qui sera menée seraprovoquée par Dieu. Elle aura pour but derendre l'humanité humble au point qu'ellesera disposée à obéir à Dieu et à vivre selonla voie qui produit la paix. Veuillez noter ladescription de cette époque de conflit mon-diale. Apocalypse 8 débute par l'ouverturedu 7e sceau comprenant 7 fléaux déclenchésau son d'une trompette, et provoquant unedestruction inimaginable sur la terre. Lechapitre suivant déclare ce qui se produit auson de la 6e trompette : « Le sixième angesonna de la trompette. Et j'entendis une voixvenant des quatre cornes de l'autel d'or quiest devant Dieu, et disant au sixième angequi avait la trompette : Délie les quatreanges qui sont liés sur le grand fleuve,l'Euphrate. Et les quatre anges qui étaientprêts pour l'heure, le jour, le mois et l'année,furent déliés afin qu'ils tuent le tiers deshommes. Le nombre des cavaliers de l'ar-mée était de deux myriades de myriades »(Apoc. 9 : 13-16).

Cette armée de 200 millions de per-

sonnes est effrayante à contempler.Toutefois, ce qu'il importe de comprendre,dans ce verset, c'est que Dieu est Maître dela situation et contrôle les armées enmarche sur la face de la terre. L'un des mes-sages sans équivoque de l'Apocalypse, c'estque Dieu maîtrise des événements appa-remment incontrôlables.

Le verset 18 révèle qu'un tiers de l'humani-té - 2 milliards de vies - périt dans ces troisfléaux. Le seul espoir de survie pour l'huma-nité, c'est la réalité de l'intervention du Christ

pour empêcher la destruction de la terre et deses habitants.

À mesure que la crise de la fin atteint sonparoxysme, les cieux s'ouvrent et Christ appa-raît sur un cheval blanc. Ici, dans ce messagedivin d'espoir, apparaît un 5e cavalier, dont lachevauchée est finale et décisive.Apocalypse 19 : 11 déclare qu'Il « s'appelleFidèle et Véritable, et il juge et combat avecjustice ».

Christ livrera cette bataille avec justicecar Lui seul détient les clefs de la mort et duséjour des morts (Apoc. 1 : 18). Personned'autre ayant mené bataille dans l'histoire -même si la cause semble avoir été « juste » -ne peut prétendre une telle chose.

Il y a des siècles que le jugement de Dieusur les nations se prépare, et il sera exécuté aubon moment. Cette ultime bataille débouche-ra sur l'avènement du Royaume de Dieu. Lemonde connaîtra enfin une paix définitive.

Mais avant que cela n'ait lieu, deux autrescavaliers chevaucheront. La prochaine fois,nous étudierons la chevauchée du 3e

cavalier - la famine. BN

La dernière guerre aura pour but de rendre l'humani-té humble au point qu'elle sera disposée à obéir àDieu et à vivre selon la voie qui produit la paix.

comme celle du dernier des condamnés, d'unepériode qui, elle aussi, était sans issue. Il consultales Évangiles qu'il avait lus dans sa jeunesse. Endépit de ses défauts, La passion du Christ est unfilm puissant et convaincant relatant un drameayant pour Mel Gibson un symbolisme profond.

Bien qu'étant l'un des acteurs les plus res-pectés au monde, l'acteur en question a décidéde ne pas jouer dans ce film. Par contre, il n'apas caché la part qu'il occupe dans le récit.Dans le premier-plan où la main de Jésus estclouée à la poutre, la main tenant le clou qu'onenfonce n'est autre que celle de Mel Gibson.Interrogé à ce sujet, il a expliqué que c'était samanière de reconnaître que ses propres péchésont provoqué la mise à mort de Jésus. Réflé-chissant à la part que nous avons tous dans cedrame, mesurons-nous notre responsabilité ?Nos péchés nous placent tous dans cette foulecriant « Crucifiez-le ! »

C'est là le point de départ, lorsque nous nousrendons compte de la place que nous occuponstous dans le magistral plan divin.

Pierre, s'adressant à une foule, à Jérusalem,quelques semaines après ces événements tra-giques insista sur notre culpabilité à tous dansla mise à mort du Fils de Dieu : « Après avoirentendu ce discours, ils eurent le coeur vive-ment touché, et ils dirent à Pierre et aux autresapôtres : Hommes frères, que ferons-nous ? »(Actes 2 : 37).

Qu'allons-nous faire ? Pierre nous le dit : « Repentez-vous, et que

chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vousrecevrez le don du Saint-Esprit » (verset 38).

Se repentir, c'est modifier totalement samanière de penser et de se comporter ; c'estavoir un coeur nouveau, capituler totalementdevant Christ, lui confier la direction de sa vie.Le baptême est un symbole de cette capitula-tion, de la mort du Moi, et une résurrection àune nouvelle vie ayant pour modèle Jésus-Christ (Rom. 6 : 3-13).

Dieu nous offre son Esprit pour nous donnerla force de vivre différemment.

Le restant de l'histoire est stupéfiant, prati-quement inimaginable. L'Épître aux Hébreuxnous fournit un bref aperçu de la Passion : « Ilconvenait, en effet, que celui pour qui et par quisont toutes choses, et qui voulait conduire à lagloire beaucoup de fils, ait élevé à la perfectionpar les souffrances le Prince de leur salut »(Héb. 2 : 10).

Êtes-vous disposé à agir pour qu'Il accom-plisse son dessein magistral en vous ? BN

Jesus-Christsuite de la page 3

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La dernière activité que le Christ eutavec ses disciples, quelques heures avantd'être crucifié, fut de célébrer la Pâque,conformément au commandementbiblique. Il célébrait cette fête chaqueannée depuis son enfance (Luc 2 : 41).

Le Fils de l'homme, accompagné de sesdouze apôtres, déclara - avant de célébrerleur dernière Pâque ensemble - « J'ai dési-ré vivement manger cette Pâque avecvous, avant de souffrir » (Luc 22 : 15 ;c'est nous qui soulignons, tout au long decet article). Son vif désir de célébrer laPâque prouve à quel point Il prenait cettefête au sérieux.

Non seulement Jésus - quelquesheures seulement avant sa crucifixion -estimait qu'il était important de célébrerla Pâque, mais Il avait en outre ferme-ment l'intention de la célébrer de nou-veau avec ses disciples lorsqu'elle serait« accomplie dans le Royaume de Dieu »(verset 16).

Pourquoi Jésus tenait-Il à tout prix àcélébrer cette fête s'Il avait l'intention del'abolir peu après - ce que des millions degens prétendent aujourd'hui. Cela n'a pasde sens !

La majorité des soi-disant chrétienssavent peu ou rien de la Pâque et desautres fêtes que la Bible nous ordonned'observer. Pas plus qu'ils ne saventpourquoi elles étaient importantes pourJésus. Ils n'ont jamais réfléchi au symbo-lisme profond qu'elles revêtent. Ledevraient-ils ?

Sur les traces du Christ

Avant Sa crucifixion, après avoir - lorsde cette dernière Pâque, -- institué d'im-portants symboles, Jésus dit à ses dis-ciples : « Car je vous ai donné unexemple, afin que vous fassiez comme jevous ai fait... Si vous savez ces choses,vous êtes heureux, pourvu que vous lespratiquiez » (Jean 13 : 15-17).

Notre Seigneur leur donne ici un ordredirect de continuer à observer « ceschoses » - il est question ici de divers

éléments de la cérémonie de la Pâque -de la même manière qu'Il l'a faite aveceux. Quelques années plus tard, l'instruc-tion du Christ s'avère encore plus claire ;elle s'applique à tous les chrétiens.L'apôtre Paul dit clairement aux chré-tiens non juifs de l'Église de Corinthe desuivre l'exemple laissé par Christ le soirde la Pâque : « Car j'ai reçu du Seigneurce que je vous ai enseigné ; c'est que leSeigneur Jésus, dans la nuit où il futlivré, prit du pain, et, après avoir rendugrâces, le rompit, et dit : Ceci est moncorps, qui est rompu pour vous ; faitesceci en mémoire de moi.

« De même, après avoir soupé, il prit lacoupe, et dit : Cette coupe est la nouvellealliance en mon sang ; faites ceci enmémoire de moi toutes les fois que vousen boirez. Car toutes les fois [d'année enannée, conformément au commandementdivin] que vous mangez ce pain et quevous buvez cette coupe, vous annoncez lamort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne »(I Cor. 11 : 23-26).

Les apôtres du Christ croyaient donc, etenseignaient, que nous devons suivrel'exemple du Christ et imiter Sa manièrede vivre. Comme l'a écrit l'apôtre Jean :« Celui qui dit qu'il demeure en lui doitmarcher aussi comme il a marché lui-même » (I Jean 2 : 6).

Les fêtes, dans le contexte biblique

Les fêtes religieuses observées parJésus et ses concitoyens comprenaient lesabbat hebdomadaire ainsi que plusieursfêtes annuelles, toutes ordonnées par Dieu(voir Lévitique 23). Ces fêtes sont desaintes convocations (verset 2).

Ces fêtes apparaissant en premier dansl'Ancien Testament, tâchons de savoir ceque Jésus pensait de ces passages. Les res-pectait-il ? De surcroît, quelle attitudeveut-il que nous ayons à leur égard ?

Les Écritures hébraïques constituaientla seule Bible disponible pour Jésus etpour l'Église primitive. Le NouveauTestament fut rédigé après sa crucifixion.

Pour Jésus, la Parole de Dieu et l'AncienTestament était une seule et même chose.

Ces passages, il est clair que Jésus lesrespectait. « L'Écriture ne peut être anéan-tie » (Jean 10 : 35). « Il est plus facile quele ciel et la terre passent qu'il ne l'est qu'unseul trait de la lettre de la loi vienne àtomber » (Luc 16 : 17). Comme Il l'a faitremarquer : « Il est écrit [dansDeutéronome 8 : 3] : L'homme ne vivrapas de pain seulement, mais de touteparole qui sort de la bouche de Dieu »(Matth. 4 : 4).

Jésus a aussi expliqué que « celui doncqui supprimera l'un de ces plus petits com-mandements, et qui enseignera auxhommes à faire de même, sera appelé leplus petit dans le royaume des cieux ; maiscelui qui les observera, et qui enseignera àles observer, celui-là sera appelé granddans le royaume des cieux »(Matth. 5 : 19).

Jésus s'attend à ce que ceux qui suiventson exemple pratiquent et enseignent lescommandements clairs de Dieu donnésdans l'Ancien Testament. Et il va sans direqu'Il s'attend à ce que cette obéissance soiten tout point conforme à Son exemple et àSes enseignements contenus dans leNouveau Testament. Et les deuxTestaments ne se contredisent pas.

Prenons le cas du principe selon lequelil n'y a pas de rémission des péchés sans lesang versé par les sacrifices. Cet enseigne-ment est tout aussi valide dans le NouveauTestament que dans l'Ancien. Ce qui diffè-re, c'est que sous l'ancien système, des ani-maux étaient sacrifiés pour représenter lesacrifice plus excellent devant être faitplus tard - celui de Jésus-Christ(Héb. 10 : 12).

La loi exigeant l'effusion de sang pourle pardon du péché n'a pas été abolie(Héb. 9 : 22-26). Nous sommes justifiéspar le sang de Christ, et c'est par lui quenous sommes sauvés (Rom. 5 : 9).

Jésus et la Pâque

Revenons à la raison pour laquelle Jésus

Chaque année, des millions de croyants célèbrent des fêtes religieuses qui se trouvent nulle part dans laBible. Si nous voulons suivre le Christ, ne devrions-nous pas chercher à savoir quelles fêtes Il observait ?

p a r R o g e r F o s t e r

Quelles fêtes religieuses Jésus observait-il ?L e s e n s e i g n e m e n t s s u r p

14 Bonnes Nouvelles

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p r e n a n t s d e J é s u s - C h r i s ttenait à tout prix à célébrer la Pâque avecses apôtres avant d'être crucifié. Pendantdes siècles, la célébration de cette fêteavait représenté le fait que le Messie - leRédempteur de l'humanité - serait sacrifiéet verserait son sang pour la rémission despéchés.

Jésus fut immolé le jour de la Pâque, le14e jour du premier mois du calendriersacré suivi par les Juifs. À l'origine, laPâque était observée par l'égorgement d'unagneau ou d'un chevreau sans défaut(Ex. 12 : 5-11). Par contre, un autre sacri-fice était en vue. Cela est expliqué dans leNouveau Testament quand Jean-Baptiste« vit Jésus venant à lui, et il dit : Voicil'Agneau de Dieu, qui ôte le péché dumonde » (Jean 1 : 29).

L'apôtre Paul l'explique : « Christ, notrePâque, a été immolé. Célébrons donc laFête, non avec du vieux levain, non avecun levain de malice et de méchanceté,mais avec les pains sans levain de la pure-té et de la vérité » (I Cor. 5 : 7-8). Paul ins-truit ici les chrétiens à célébrer la Pâque,ainsi que la Fête des pains sans levaincomme célébrations chrétiennes (à com-parer avec Lévitique 23 : 5-6).

Le Nouveau Testament nous fournitdonc plusieurs preuves qu'au moins deuxdes fêtes bibliques annuelles - la Pâque etla Fête des pains sans levain - sont aussides fêtes chrétiennes. Il serait donclogique que les cinq autres le soient égale-ment. Mais avant de nous pencher sur cesautres fêtes, comprenons bien la significa-tion globale de toutes ces occasionssacrées pour les chrétiens d'aujourd'hui.

Le sens des Fêtes sacrées de Dieu

Toutes les fêtes bibliques sacrées sontintimement liées aux récoltes saisonnièresde la Terre promise. Jésus a souvent com-paré ce que le Père accomplit par Lui àune moisson. Il a dit, par exemple : « Manourriture est de faire la volonté de celuiqui m'a envoyé, et d'accomplir son oeuvre.Ne dites-vous pas qu'il y a encore quatremois jusqu'à la moisson? Voici, je vous ledis, levez les yeux et regardez les champsqui déjà blanchissent pour la moisson.Celui qui moissonne reçoit un salaire, etamasse des fruits pour la vie éternelle, afinque celui qui sème et celui qui moissonnese réjouissent ensemble » (Jean 4 : 34-36).

Jésus établit ici un lien entre une mois-son et son rôle consistant à aider l'humani-té à entrer en relation avec Dieu le Pèreconduisant à la vie éternelle. À une autre

occasion, il déclara : « La moisson estgrande, mais il y a peu d'ouvriers. Priezdonc le maître de la moisson d'envoyer desouvriers dans sa moisson » (Matth. 9 : 37).

Les Fêtes Divines représentent la tâchedu Christ consistant à moissonner les êtreshumains pour le Royaume de Dieu. Cesont des rappels annuels que Dieu nousdonne au sujet du rôle rédempteur duChrist.

Le plan divin de salut

Dieu commença à révéler aux hommesplusieurs aspects de son plan de salutquand Il chassa Adam et Eve du jardind'Eden. Ces derniers ayant succombé àl'influence du serpent et ayant péché, Dieudit à Satan : « Je mettrai inimitié entre toiet la femme, entre ta postérité et sa posté-rité : celle-ci t'écrasera la tête, et tu [toi, leserpent] lui blesseras [à Christ] le talon »(Gen. 3 : 15).

Dieu déclare ici qu'un descendant d'Èveécraserait un jour la tête du « serpentancien, appelé le diable et Satan » (Apoc.12 : 9), mettant fin à sa domination surl'humanité.

Notre Créateur allait ensuite nousrévéler, par son serviteur Moïse, plu-sieurs autres détails de son plan en insti-tuant Ses Fêtes au même moment qu'Ilchoisit les anciens Israélites pour qu'ilsdeviennent ses serviteurs. Certaines deces fêtes avaient même une significationet une application immédiates dans l'his-toire de l'ancien Israël. Néanmoins, àlong terme, la raison principale pourlaquelle Dieu établit ces célébrationsétait de dépeindre le rapport entre tousles êtres humains et la mission duMessie. Comme nous l'avons expliquéplus haut, Paul a bien dit que « Christ,notre Pâque, a été immolé. Célébronsdonc la fête... » (I Cor. 5 : 7-8). Le rap-port entre la Fête de la Pâque et la mortdu Christ, puis notre rédemption par sonsacrifice, ont toujours été d'une impor-tance capitale.

La Fête de la Pentecôte

Il est clair qu'en plus de la Pâque et de laFête des pains sans levain, la Pentecôte,elle aussi, est une Fête chrétienne. D'aprèsla tradition juive, les Israélites reçurent lesdix commandements le jour de laPentecôte. À cette occasion, Dieu fitalliance avec eux et ils devinrent sacongrégation.

Une relation bien plus importante enco-

re allait être établie lors d'un autre jour dePentecôte, par l'effusion du Saint-Esprit.« Comme il se trouvait avec eux, il leurrecommanda de ne pas s'éloigner deJérusalem, mais d'attendre ce que le Pèreavait promis, ce que je vous ai annoncé,leur dit-il ; car Jean a baptisé d'eau, maisvous, dans peu de jours, vous serez bapti-sés du Saint-Esprit » (Actes 1: 4-5).

Au chapitre suivant, nous pouvons lire :« Le jour de la Pentecôte, ils étaient tousensemble dans le même lieu. Tout à coup,il vint du ciel un bruit comme celui d'unvent impétueux, et il remplit toute la mai-son où ils étaient assis. Des langues, sem-blables à des langues de feu, leur apparu-rent... ils furent tous remplis du Saint-Esprit... » (Actes 2 : 1-4).

Paul ayant déclaré « Si quelqu'un n'apas l'Esprit de Christ, il ne lui appartientpas » (Rom. 8 : 9), il ne fait aucun douteque cette fête représente une borneimportante pour tous les chrétiens en touttemps. C'est une Fête chrétienne, et c'estainsi que Paul l'observait (Actes 20 : 16 ;I Cor. 16 : 8).

Les quatre autres fêtes bibliques énumé-rées dans Lévitique 23 ont toutes lieu àl'époque de la moisson automnale (dansl'hémisphère nord). Elles représententtoutes les événements clefs devant se pro-duire au retour du Christ, ou après Sonretour. La fête des trompettes, parexemple, préfigure Son SecondAvènement. Sept trompettes doiventretentir, annonçant sept événementsmajeurs menant à son retour (Apoc. 8 -11). « Il enverra ses anges avec la trom-pette retentissante, et ils rassembleront sesélus... » (Matth. 24 : 31, à comparer avecI Cor. 15 : 52).

Ces fêtes ne pourraient être plus chré-tiennes ! Elles mettent surtout l'accent surce que le Christ a accompli, accomplit, etaccomplira pour s'assurer que nous auronseu la possibilité d'être sauvés.

Quand Christ reviendra, non seulementIl célébrera la Pâque aux côtés de sesapôtres ressuscités, mais il s'assurera enoutre que toutes les nations se joignent àlui pour célébrer la Fête des Tabernacles(Zach. 14 : 16).

Les chrétiens d'aujourd'hui nedevraient-ils donc pas reconnaître que leChrist leur a laissé un exemple à suivre ?Et s'exclamer, comme l'apôtre Paul : « Ilfaut absolument que je célèbre la fête pro-chaine » (Actes 18 : 21, à comparer avecActes 20 : 16) ? BN

mai-juin 2005 15

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