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Juif catholique. Le sceptre d'Esther by Maxime AlexandreReview by: J. H.Archives de sociologie des religions, 11e Année, No. 21 (Jan. - Jun., 1966), p. 158Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30118931 .

Accessed: 10/06/2014 00:10

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ARCHIVES DE SOCIOLOGIE DES RELIGIONS

152 ALMAD (Aziz). Studies in Islamic Culture in the Indian Environment. (Etudes sur la culture musul- mane en milieu indien). Oxford, Clarendon Press, Oxford University Press, 1964, 311 p.

L'excellente collection de l'Oxford Univer- sity Press oh sont parus les ouvrages de Mont- gomery Watt sur Mahomet (Arch., 15, p. 137-43), de Gibb sur l'islam (Arch., 6, no 117), de Spencer Trimingham sur l'islam noir (Arch., 10, no 198), etc., offre main- tenant un bon ouvrage historique sur la civilisation musulmane en milieu indien. Les divers centres de recherches, qui lancent des apergus sur une p6riode s'6tendant du ratta- chement du Sind ? l'empire ommeyyade, en 710, Q la partition du sous-continent en 1947, sont regroupes en deux masses principales. D'une part, I'islam indien dans ses relations avec l'ensemble du monde musulman (le sultanat de Delhi et ses rapports avec le califat, la pouss6e mongole, les empires et royaumes musulmans des XVIe et XVIIe si~cles: Mughal, Deccan, Gujarat; les grands rdformateurs a modernistes

, des XIXe et

XXe si~cles : Sayyid Ahmad Khan, al-Afgh~ni, Abi'l-Kalam AzCd, Iqbal. Cette premiere partie conserve ddlibbrbment une optique histo- rique et idbologique. D'autre part, la seconde partie precise les interpinbtrations de l'islam indien et de l'Inde hindouiste. Du XVIe au XVIIe sidcle, I'islam indien a une prioccupa- tion propre: son expansion sur tout le sous- continent et l'6tablissement d'un modus vivendi avec les Hindous. A partir du XIXe, avec l'arriv~e des Britanniques, les musulmans indiens se sentent des a intellectuels exotiques ) : ils sont en Inde, non de l'Inde. Ils con- servent leur heritage intellectuel et psycho- logique original; ils s'estiment affectivement membres de la Umma ct dtploreront l'abolition du califat par Ataturk en 1924.

L'islam indien fut donc, au d~part, l'ceuvre de missionnaires trbs ardents, et se heurta essentiellement B une barribre infranchis- sable: le brahmanisme. Les basses classes l'accueillirent avec plus de facilit6. Mais, se plaquant sur le contexte socio-culturel hin- dou, il subit de multiples distorsions: per- sistance des castes (bien que moins herm&- tiques), superstitions, coutumes souvent v6hi- culhes par les femmes ? l'occasion d'inter- mariages, mais aussi des resistances qui, avivdes, conduisent B la partition. Cette seconde partie 6tudie d'ailleurs les ph6no- mbnes d'acculturation successive dans une optique d6libdr6ment culturaliste au niveau des ideologies, et de leur concritisation: mouvements de toldrance ou d'intolhrance, de

conversions, tendances alternmes vers le syncr~tisme des dlites (Kabir, Aurengzeb) ou populaire (le mouvement Bhakti, les Sikhs...) ou vers le particularisme (reaction de la Naqshabandiyya, de Wali-Ullah, des Mujihi- dins parallble au wahhabisme arabe, etc.).

L'6tude strictement sociologique des com- portements et des reactions individuels et inter-groupaux est ? peine esquissde: ce n'btait d'ailleurs pas I'objet de l'A. Ce livre, qui offre au lecteur une facile introduction i l'islam indien avec lequel il est souvent

peu familiaris6 lorsqu'il est frangais, est accompagn6 d'une copieuse bibliographie et d'un index.

J.-P. C. 153 ALEXANDRE (Maxime).

Juif catholique. Le sceptre d'Esther. Paris, Ed. du Cerf, 1965, 163 p.

Juif alsacien converti, filleul de Claudel, profond6ment marqul par le mouvement surrbaliste dont il fut l'un des fondateurs, l'auteur avait racont6 sa conversion dans Sagesse de la folie (1952). I1 s'efforce h present de mettre au point les sentiments contradic- toires que lui inspire l'expbrience des annres suivantes. L'ouvrage se prdsente comme une sorte de journal ohi s'expriment avec dblica- tesse, mais aussi avec vigueur, les alternatives de solitude et de chaleur humaine qu'il a 4prouvdes au contact des catholiques ses frLres. Pour les r~sumer bribvement, le contact a Ctd nul sur le plan humain et n'a rbussi B s'6tablir que lorsque la propre fille de l'auteur est elle-m~me entree en religion. C'est alors seulement qu'il a Cprouv6 le sentiment de n'avoir pas manqu6 sa vie. Bien que cet aspect du problbme ne soit pas analyst, c'est le c6t6 sociologique de la religion qui est soulign6 par cet 6chec. Mais l'auteur, profon- diment atteint dans sa sensibilit6, n'a pu prendre suffisamment de recul pour aborder cette question.

J. H. 154

Annuaire national officiel du Secr6tariat d'6tudes pour la libert6 de l'enseignement et la defense de la culture. : Enseignement privl). Paris, 1964, 1033 p.

Cet annuaire comprend une documentation juridique (assurances, patentes, ramassage scolaire, vacances), des notices succinctes sur les organisations professionnelles de l'enseigne- ment priv6, un catalogue des 6tablissements (enseignement sup6rieur, enseignement spdcia- lis6, 6coles techniques), enfin une liste par d~partement des organismes de l'enseignement priv6 et des 6tablissements secondaires, pri-

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