Julie et sa cousine Sandrine ont décidé de se retrouver ... · Julie et sa cousine Sandrine ont décidé de se retrouver en ville pour une journée de shopping un peu particulière,

Julie et sa cousine Sandrine ont décidé de se retrouver en ville pour une journée de shopping un peu particulière, qui ressemble à des prépara-tifs de mariage. Et bien que les jeunes femmes semblent heureuses de se revoir après toutes ces années, l’ambiance reste pesante. Il faut dire que Julie porte au visage les traces d’un hématome sans équivoque.

S O M M A I R E

SCÉNARIO 3

NOTE D’INTENTION 26

CV RÉALISATEUR 28

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JE T’AIME À LA FOLIE SCÉNARIO

S C E N A R I O

Scénario & réalisation : Gilbert GlogowskiProduction : Euromovie (Fr) • Survive Films (B)Producteurs délégués : Gilbert Glogowski • Jean-Luc Van DammeDurée : 15’

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INT. RAME DE TER - JOUR1

Musique - Générique.

C’est une belle matinée d’été. La rame du train de banlieue est pratiquement vide. Sandrine, la jeune femme brune assise près de la fenêtre, regarde pensivement le paysage qui défile.

EXT. GARE - JOUR2

Julie, une jeune femme élégante, attend devant la gare d’une petite ville de banlieue en lisant un bouquin. Un vent léger fait voler ses longs cheveux. Elle porte de grandes lunettes de soleil.

En arrière-plan, le train qu’elle attend entre en gare et s’arrête. Sandrine sort de la gare, et aperçoit Julie qui l’attend.

SANDRINEJulie !...

Julie relève ses lunettes dans les cheveux et prend sa cousine dans les bras.

JULIE(Sincère)Je suis tellement contente de te revoir !(Elles se serrent très fort, avec beaucoup d’émotion)Ma cousine...

Sans les lunettes de soleil, on découvre un impressionnant hématome à l’œil gauche de Julie. On devine qu’il est la cause d’un coup violent, mais Sandrine n’en parle pas. On dirait même qu’elle ne le voit pas. Pourtant il faudrait être aveugle pour ne pas le remarquer...

SANDRINEJe suis là...

Elle serre Julie très fort dans ses bras. L’étreinte dure un bon moment.

JULIEMerci !

SANDRINE(Elle s’écarte et regarde Julie dans les yeux)Merci pour quoi ?

JULIED’être à mes côtés, aujourd’hui.

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SANDRINEArrête, c’est normal, je ne pouvais pas manquer ça !

Les deux femmes se mettent à marcher bras dessus, bras dessous, en s’éloignant de la gare. Elles sont très complices.

SANDRINE (suite)On a du pain sur la planche ! Par quoi tu veux commencer ?

JULIE(Souriante et complice)Tu sais ce qui me ferait plaisir ? Un bon café crème !

SANDRINEAvec des croissants ?

JULIEEvidemment !

SANDRINEAllez ! On y va !

Elles sortent de la gare.

EXT. L’ISLE-ADAM - CHEMIN BORD DE L’OISE - JOUR3

Musique

Au loin, les deux jeunes femmes marchent le long du fleuve en bavardant gentiment. Elles traversent un petit pont de bois et tombent sur une place entourées de bars et de brasseries.

INT. BAR - JOUR4

Sandrine et Julie entrent s’installent dans la brasserie. À cette heure-là, il y a très peu de monde.

JULIE(Souriante et s’adressant aux clients)Bonjour !

Quelques-uns lui répondent. Mais personne ne remarque l’hématome à son oeil... Derrière le comptoir, le serveur s’affaire et lance un sourire aux filles. Sandrine trouve une place et s’installe. Elle attrape la carte. Julie s'assoit en face d’elle. Elle ôte les lunettes de ses cheveux et les range dans son sac. Elle se recoiffe un peu.

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SANDRINE(Parcourant la carte)Tu te souviens quand Mamy Solange s’obstinait à préparer des croissants dégoulinant de beurre chaque matin pour nous ?

JULIEOui ! Ça faisait des auréoles de graisse à la surface du café !

SANDRINEOn avait droit à la grosse motte de beurre demi-sel sur la table pendant toutes les vacances !

JULIEGrand-père adorait tartiner de beurre tout et n’importe quoi !

SANDRINEArrête, Berk !

Le serveur se présente à leur table. Il est jeune et beau garçon. Le teint mat, d’origine méditerranéen. Son sourire donne envie de vacances.

LE SERVEURBonjour. Qu’est-ce que je vous sers ?

JULIEDeux cafés crème et deux croissants natures s’il vous plaît.

LE SERVEURDésolé, il n’y a plus que des croissants au beurre.

SANDRINENooon !

Ça fait rire Julie.

SANDRINE (suite)Comment c’est possible ? C’est toujours comme ça : tous les croissants natures partent en premier ! Il ne reste jamais que des croissants au beurre ! Pourquoi ne pas faire moins de croissant au beurre et plus de croissants natures ?

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LE SERVEURParce que parfois c’est l’inverse... Ça dépend des périodes.

SANDRINEEt pourquoi je ne tombe jamais dans la période “trop de croissants natures” ?

LE SERVEUR(souriant)Désolé pour vous !

JULIECe n’est pas grave, donnez-nous ceux au beurre !

SANDRINEAvec du Sopalin, pour éponger !

JULIEArrête Sandrine !

LE SERVEUR(Souriant)Ça marche !

Le serveur s’éloigne. Il n’a pas remarqué l’hématome de Julie. Pourtant, il faudrait être aveugle... Il s’approche du comptoir et passe la commande à sa collègue.

LE SERVEUR (suite)Deux “crèmes” et deux croissants pour la sept.

Sandrine redevient sérieuse.

SANDRINETu as fait ta liste ?

JULIEOui, je l’ai.

Julie sort son smartphone, y cherche un fichier et le tend à sa cousine. Elle scrute la liste. Nous ne voyons pas ce qu’elle contient.

SANDRINETout y est ?

JULIEJe pense n’avoir rien oublié. Par quoi on commence ?

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SANDRINEJe sais pas, c’est quoi le plus près ?

JULIEJ’ai envie de commencer par la robe...

SANDRINEDirectement ?

JULIE(Elle acquiesce de la tête en murmurant un son)...

Le serveur revient auprès des filles avec la commande.

LE SERVEUR Et voilà... Les cafés, les croissants, le beurre...(Il sourit)Et les serviettes pour éponger.

JULIEÇa va : ils sont très bien ces croissants !

SANDRINEMouais... Ça ira...

LE SERVEUR(À Julie)Merci...

Ils échangent un regard complice. Le serveur semble séduit. Soudain, il aperçoit quelque chose sur le visage de Julie et cesse de sourire.

Musique.

LE SERVEUR (suite)Vous avez quelque chose au visage...

JULIE(Inquiète)Où ça ?

LE SERVEURÀ l’oeil... Le gauche.

JULIE(Étonnée)Ah bon ?

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LE SERVEURNe bougez pas...

Il approche doucement le pouce et l’index de l’oeil de Julie et y retire délicatement quelque chose.

LE SERVEUR (suite)(Souriant)C’est un cil...

Il approche le cil posé sur son index devant Julie.

LE SERVEUR (suite)Faites un vœu !

Julie ne dit rien. Elle pense à ce qu’elle va faire aujourd'hui et regarde sa cousine avec gravité. Sandrine boit son café sans la quitter des yeux.

INT. GALERIE MARCHANDE - JOUR5

Suite musique.

Sandrine et Julie font les vitrines de la galerie marchande. Elles semblent chercher une enseigne particulière mais s’arrêtent dès que quelque chose leur plait. On les suit, complices et insouciantes. Elles immortalisent la scène d’un selfie, puis entrent dans une boutique de vêtements.

INT. GALERIE MARCHANDE / BOUTIQUE DE VETEMENTS - JOUR6

Julie est à la recherche d’une robe d’été pour Sandrine. Elle les fait glisser une à une sur le porte cintre du magasin. Elle en sort une.

JULIETiens essaie celle-ci !

SANDRINENon, j’aime pas ! On dirait de vieux rideaux !

Julie la repose et en prend une autre.

JULIEBon, celle-ci alors !

SANDRINEAh super, cette fois t’as pris la nappe !

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JULIEMais qu’est-ce que tu es chiante ! Allez, enfile ça !

SANDRINENan ! Arrête !

Julie tente de la forcer à enfiler la robe. Sandrine s’échappe. Julie court après sa cousine avec la robe dans les rayons du magasin. On dirait deux gamines. Sandrine se jette dans une cabine d’essayage et ferme les rideaux derrière elle. Julie lance la robe par dessus la cabine.

JULIEEnfile cette robe, dépêche-toi !

Julie reste seule. Elle se retourne et croise son visage dans un grand miroir. Ça la rend un peu triste. Dans le miroir, elle aperçoit derrière elle deux petites filles assises sur le banc devant l’autre cabine d’essayage où s’habille leur maman. Les gamines regardent fixement la jeune femme et semblent effrayées. Ça rend Julie encore plus triste. L’une des petites filles ose s’adresser à Julie.

LA PETITE FILLE 1Ça fait mal, madame ?

Julie se retourne, s’approche des petites filles et s’agenouille pour se mettre à leur hauteur.

JULIEParfois, oui...

LA PETITE FILLE 2Je voudrais pas avoir ça, moi, quand je serai grande !

Julie reste sans voix. Elle n’entend pas Sandrine qui apparaît derrière elle.

SANDRINE(Elle s’adresse à la petite fille)Ça n’arrivera plus, ne t’inquiète pas...

SANDRINE (suite)(à Julie)Allez, viens !

Elle attrape Julie par le bras et l’entraîne dans le magasin.

JULIEEt ta robe ?

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SANDRINEJe garderai celle que j’ai sur moi... Ça ne te gêne pas ?

JULIENon, tu fais ce que tu veux...

Les deux femmes s’éloignent entre les rayons.

INT. GALERIE MARCHANDE / ESCALATOR - JOUR7

Musique.

L’escalator emmène les cousines tout en haut. Les filles sont côtes à côtes et découvrent les vitrines qui se succèdent, en silence.

INT. GALERIE MARCHANDE / BOUTIQUE MARIAGE - JOUR8

Les cousines tombent sur une robe de mariée, mise en évidence dans une boutique. La magie agit. On s’attarde sur la présentation de la robe tout en rêverie, et sur la fascination qu’elle exerce sur Julie et Sandrine, malgré elles.

SANDRINE(Comme hypnotisée)Regarde-moi ce blanc ! La synthèse chromatique de toutes les couleurs... L’unité. La pureté. L’équilibre parfait. Ils sont trop forts !

JULIE(Fixant une robe de mariée)Le blanc n’est pas une couleur...

INT. GALERIE MARCHANDE / ETAGE MARIAGE / ESSAYAGE - JOUR9

Julie est dans le salon d’essayage avec Sandrine. Elle passe délicatement la robe de mariée, aidée par sa cousine. C’est une robe blanche simplissime.

La scène est romantique et sensuelle. On dirait une publicité cosmétique. Filmées en macro, les profondeurs de champs sont très courtes. On distingue les détails de la peau, de la robe et des mains en très gros plan, pour exprimer la fragilité du corps.

Cette scène met également en évidence leurs sentiments réciproques par des regards gênés. On y voit l’angoisse apparaître. Sandrine défait son collier d’argent terminé par une perle et l’accroche autour du cou de Julie. La perle roule doucement le long de son cou.

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SANDRINETu te sens comment ?...

JULIEÇa va.

SANDRINETu vas y arriver ?

JULIEJe pense que oui.

Sandrine s'exprime avec calme, mais elle observe sa cousine avec une certaine inquiétude. Julie a le regard lointain, doux, triste, mais déterminé. Elle répond toujours avec calme et douceur, sans changer de regard.

SANDRINETu sais, si tu veux, on peut encore tout arrêter...

JULIENon, ça va. Je suis prête....

Elles se regardent toutes les deux dans le grand miroir du salon d’essayage.

EXT. PARC MUNICIPAL - JOUR10

De grands sacs shopping à la main, Sandrine et Julie traversent le parc municipal de la ville. Des enfants s’y amusent, surveillés par leurs mamans qui discutent. Un couple de jeunes gens mange une glace sur la pelouse. Ambiance estivale et bon enfant. Personne ne remarque l'hématome au visage de Julie.

Au loin, une quinquagénaire élégante marche vers elles, en sens inverse. Au fur et à mesure qu’elle s’approche, elle semble les reconnaître et sourit. Elle tient en laisse son chien, un magnifique Spitz beige.

LA MÈRE DE JULIEJulie ?... Sandrine ?

Les cousines se retournent, surprises.

JULIE(mal à l’aise)Maman !

LA MÈRE DE JULIEQuelle surprise de vous trouver là ! ça va ?

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Elle embrasse les filles, le chien renifle leurs. La mère de Julie prend son chien dans les bras.

LA MÈRE DE JULIE (suite)Viens ici, toi !

Elle remarque la robe de mariée dans sa housse transparente, tenue par Sandrine.

LA MÈRE DE JULIE (suite)Tu te maries, ça y est ?

SANDRINEEuh... Non ... C’est pas pour moi, c’est...

JULIE(La coupant)... C’est pour un film !

LA MÈRE DE JULIEUn film ? Ah bon ! Tu fais du cinéma toi maintenant ?

SANDRINEOui, je...

JULIEC’est un film pour Internet.

Sandrine regarde Julie, scotchée.

JULIE (suite)(Elle change de conversation)Papa n’est pas avec toi ?

LA MÈRE DE JULIEOh non, tu sais, le samedi, il va à la pêche avec ses copains ! (Elle rit gentiment)Ça me fait du temps libre ! Moi, je vais m’acheter des pensées pour le jardin. Il les plantera demain. Et vous, vous faites quoi ?

SANDRINEOn a encore une course à faire, au magasin de sport.

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LA MÈRE DE JULIE(À Julie)Passez à la maison après si vous voulez ! Ton père sera content de vous voir !

JULIEOn n’aura pas le temps, maman...

LA MÈRE DE JULIEOu demain ! Viens avec ton mari, Julie ! On déjeunera au bord de la piscine ! Ça me ferait plaisir, vraiment !... Il va bien Alexandre ?

JULIEOui, il va bien... Je verrai... Je ne sais pas...

LA MÈRE DE JULIEBon, allez, moi j’y vais, sinon le fleuriste va fermer ! Appelez-moi si vous changez d’avis !

Elle caresse le visage de sa fille d’une main, tendrement, à côté de l’hématome, et lui sourit.

LA MÈRE DE JULIE (suite)Qu’est-ce que tu es belle !... Je t’aime tellement mon bébé !

JULIEMoi aussi maman...

Elle pose son chien et s’adresse à Sandrine en l’embrassant.

LA MÈRE DE JULIEAu revoir ma chérie. Embrasse tout le monde à la maison !

SANDRINEJe n’y manquerai pas, ma tante.

La mère de Julie s’éloigne, heureuse, comme si de rien n’était. Elle n’a pas vu l'hématome sur le visage de sa fille...

INT. MAGASIN DE SPORT - JOUR11

Julie et Sandrine circulent d’un pas rapide entre les rayons de sports. Elles semblent chercher quelque chose de précis.

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SANDRINETomber sur ta mère aujourd’hui ! Quelle poisse !

Julie ne répond pas. Elle scrute les rayons.

SANDRINE (suite)Et puis ton coup du film pour Internet ! Franchement ! C’était vraiment limite !

JULIEJe ne mens jamais, tu le sais bien !

SANDRINEQu’est-ce que t’es pénible avec tes principes !

JULIEElle n’a rien capté, je t’assure !

SANDRINEC’est pas grâce à toi !

JULIEArrête de râler et cherche avec moi !

SANDRINETu crois que je fais quoi, là ? Un jogging ?

JULIEViens, c’est par ici !

Les cousines ont bifurqué dans une allée. Julie s’arrête net. Elle aperçoit ce qu’elle cherche en rayon, un article de sport que nous ne verrons pas.

JULIE (suite)Regarde, les voilà !

SANDRINE(Bouche bée)Waow ! Il y en a même des blancs, t’as vu ?

JULIEOui ! J’espère qu’ils ont ma taille...

EXT. PARKING MAGASIN DE SPORT - JOUR12

Fin de journée. Un peu fatiguées, les deux jeunes femmes prennent ensemble un taxi. Le chauffeur charge les colis dans le coffre et démarre.

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INT. TAXI - JOUR13

Musique mélancolique.

Assises à l’arrière, les cousines regardent en silence par la fenêtre le paysage ordinaire qui défile. Dans le ciel, les nuages deviennent rouges à cause du soleil qui décline.

EXT. MAISON DE JULIE ET ALEXANDRE - JOUR14

Chargées de leurs sacs de shopping, et de la robe de mariée, Julie et Sandrine traversent le parc du jardin jusqu’à la belle maison de banlieue. Elles poussent une porte fenêtre entrouverte et pénètrent dans la maison.

INT. MAISON DE JULIE ET ALEXANDRE - JOUR15

Elles posent leurs sacs sur la banquette du salon. À ce moment, un homme d’une trentaine d’années sort de la pièce voisine et tombe nez à nez avec Julie et Sandrine. Il sursaute, surpris.

ALEXANDREOh bon sang Julie, tu m’as fait peur !

Sandrine sort un paralyseur électrique et l’actionne sur Alexandre. Il s’effondre aussitôt en poussant un petit cri aigu.

Fondu au blanc.

INT. MAISON DE JULIE ET ALEXANDRE - SOIR16

Caméra subjective GoPro.

On voit l’image de Sandrine seule apparaître dans le miroir du salon. Elle s’y regarde et ajuste la caméra GoPro fixée sur sa poitrine à l’aide d’un harnais. Elle prend un air grave.

SANDRINEAction...

Elle se dirige vers Alexandre qui reprend peu à peu connaissance et le filme en tournant doucement autour de lui, un peu sonné par la décharge électrique. On découvre qu’il est attaché sur une chaise au milieu du salon. Alexandre aussi s’en rend compte. Il regarde la petite caméra GoPro.

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ALEXANDRE(Il ricane)C’est quoi ce délire ?... T’as préparé un plan à trois et tu vas tout filmer, c’est ça ?

Sandrine ne répond pas. Alexandre s’amuse de la mise en scène. Beau gosse et séducteur, il se met à jouer le jeu en s’adressant directement à la caméra.

ALEXANDRE (suite)Y a des gens qui me voient là ?...(S’adressant à la caméra en souriant)Hey ! Salut les gars ! Je vous présente la cousine de ma femme : une célibataire coincée mais peu farouche ! Si toi aussi tu veux t’amuser avec nous, n’hésite pas à venir tenter ta chance !

SANDRINETa femme a décidé de faire une sorte de clip pour lutter contre les violences conjugales. Avec la complicité de son époux prêt à tout pour sauver son couple, bien évidemment...

Sandrine pose la main devant l’objectif de la GoPro pour faire un aparté (fin du plan séquence subjectif GoPro) et s’approche tout prêt du visage d’Alexandre.

SANDRINE (suite)(à Alexandre)Souris ! Tu vas devenir une star !

Alexandre ne sourit plus. Sandrine se dirige vers la salle de bain et parle à travers la porte fermée.

SANDRINE (suite)Julie, tu es prête ?

JULIEJ’arrive !

La porte de la salle de bain s’ouvre. Julie en sort vêtue de la robe de mariée et s’approche lentement d’Alexandre. Elle tient une feuille à la main. Sandrine ne rate rien de la scène et continue à tout filmer. Après un moment de perplexité, Alexandre explose de rire !

ALEXANDREVous vous surpassez les filles ! J’adore !

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JULIESois sérieux deux secondes, Alex ! Et regarde-moi ! Regarde la femme que tu as épousée ! Et regarde mon visage ! Qu’est-ce que tu vois ?

ALEXANDREQuoi, qu’est-ce que je dois voir ?

JULIETu ne vois rien sur mon visage, Alex ?!

ALEXANDREOh ça va Julie, tu l’as bien cherché aussi ! T’as l’art de me foutre en rogne parfois !

JULIECombien de fois tu m’as juré de ne plus recommencer ?

ALEXANDREAllez, c’est bon, arrête ton cirque ! Détache-moi maintenant !

JULIECombien de fois je t’ai pardonné depuis qu’on est mariés ?

ALEXANDRE(Il perd patience)Détache-moi j’te dis !

JULIEPas avant qu’on règle ce problème. Ecoute-moi bien, je ne rigole pas ! Tu vas faire ce que je te dis ! Sinon je te quitte, définitivement.

ALEXANDRE(menaçant)Julie, arrête !

Julie tend la feuille sous les yeux d’Alexandre. Il y a un texte écrit dessus. Quelques lignes que nous n’arrivons pas à lire.

JULIETiens ! Tu vas lire cette phrase face à la caméra, d’accord ? Ce sera diffusé sur Internet pour la bonne cause. C’est comme si on jouait dans une pub, rien d’autre. Fais-le par amour pour moi, et je reste. Sinon, c’est fini. Je divorce.

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Alexandre se braque et s’en prend à Sandrine qui filme.

ALEXANDREJe lirai rien du tout. Et arrête ta caméra, toi !

JULIEAlex, écoute-moi ! C’est ta dernière chance. Prouve-moi que tu m’aimes ! Prouve-moi que je ne suis pas qu’une merde bonne à prendre des coups !

ALEXANDRENon, toi écoute-moi ! Tu me détaches maintenant et j’oublie de vous fracasser la gueule à toutes les deux, d’accord ?

Julie se tourne vers Sandrine qui continue de filmer. Elle est mal à l’aise.

JULIE(Désemparée)Qu’est-ce qu’on fait ?

SANDRINEJe ne sais pas, Julie...

JULIEOn continue... Comme on a dit.

Sandrine attrape un des sacs de shopping, celui d’une grande enseigne de sport. Elle en sort une paire de gants de boxes blancs et aide Julie à les enfiler. Alexandre n’en croit pas ses yeux.

ALEXANDREOh là, ça va pas le faire, les filles ! Vous jouez avec vos vies, là ! Vous êtes complètement tarées ou quoi ?! Détachez-moi, bordel !

SANDRINE(Elle enfile nerveusement les gants à Julie)Rien de personnel Alex, on essaye juste de se mettre à ton niveau.

ALEXANDREToi la cousine, FERME TA GUEULE !

Julie s’approche sans un mot et porte le premier coup, une droite en plein visage d’Alexandre. Il reste hébété. Sandrine a sursauté, surprise par la détermination et la violence de sa cousine. Elle a frappé violemment et sans hésitation, avec le professionnalisme d’un boxeur. Elle frappe une seconde fois, tout aussi fort.

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JULIEHan !...

Alexandre est abasourdi. Il regarde sa femme, stupéfait.

ALEXANDRENon mais t’es malade ! Ça fait super mal, putain !

Il y a un vent de panique dans la pièce. Alexandre entre dans une rage folle. Il tente d’arracher ses entraves. Il se débat en hurlant et vocifère des insultes.

ALEXANDRE (suite)Sale conne ! Détache-moi ! Tu vas voir ce que tu vas prendre !!! Détache-moi j’te dis !!!

La chaise bascule, Alexandre tombe sur le sol et continue à se débattre. Il est impressionnant. Heureusement les étreintes ne lâchent pas. Il reste par terre à se tordre comme un ver en hurlant. Julie est tétanisée par les cris. Elle se bouche les oreilles avec ses gants. Sandrine l’entraîne dans la chambre.

INT. MAISON DE JULIE ET ALEXANDRE / SALLE DE BAIN - SOIR17

Les cousines se retrouvent toutes les deux au calme de la salle de bain. Sandrine ferme la porte, vire la GoPro et son harnais et attrape sa cousine par le bras. Julie pleure en tremblant.

SANDRINE(Choquée)Non mais t’es dingue, Julie ! T’as vu comment tu l’as cogné ?!

Julie n’arrive pas à se reprendre.

SANDRINE (suite)Tu m’avais dit qu’on lui ferait peur, rien de plus !

JULIE(En pleurs)Pardon, pardon !!!

SANDRINEOn arrête tout, Julie. Faut s’en aller, maintenant. C’est fini.

JULIENon, non !!!

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SANDRINESi ! C’est trop dangereux ! Répondre à la violence par la violence, c’est complètement nul ! Ce n’est pas du tout ce qu’on avait convenu !

JULIEJe vais me contrôler ! S’il te plaît !

SANDRINETu ne le changeras pas de toute façon !

JULIEIl n’était pas comme ça avant. Je veux que tout redevienne comme au début ! Je l’aime encore !

SANDRINEJe ne te comprends pas ! Pourquoi tu t’obstines ?

JULIEJe l’aime. C’est pour ça que je l’ai épousé.

SANDRINEOuvre les yeux, regarde-toi ! Il te détruit, jour après jour !

JULIEJe peux le changer.

SANDRINENon ! Tu rêves ! Ça va mal se terminer, tout ça !

JULIEJe veux essayer, Sandrine. S’il te plaît, aide-moi !...

SANDRINEUn jour, il te tuera, Julie...

JULIES’il te plaît...

Sandrine Hésite. Elle regarde longuement Julie qui la supplie des yeux.

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INT. MAISON DE JULIE ET ALEXANDRE - SOIR18

Sandrine et Julie sortent de la salle de bain, mais elles s’arrêtent net. Au milieu du salon, Alexandre est debout, face à elles, le papier que Julie voulait lui faire lire entre les mains. Il a réussi à se détacher. Il a le regard noir. On sent qu’il bouillonne.

SANDRINE(Elle tente de calmer le jeu)Alex, s’il te plaît... Lis cette phrase et on s’en va. Fais-le pour Julie ! D’accord ?

Alex regarde le bout de papier. Puis il regarde Julie droit dans les yeux. Il fait froid dans le dos. On découvre la dangerosité du personnage. Les poings serrés, il ne bronche pas. Sandrine tente le tout pour le tout.

SANDRINE (suite)Regarde-là bien ta femme, Alex ! Tu te souviens quand tu l’as épousée ? J’étais là moi aussi ! Elle t’aime comme une folle depuis le premier jour ! C’est pour toi qu’elle fait tout ça, imbécile ! Pour te donner une dernière chance !... Alors arrête de faire le malin et lis ça tout de suite ! Lis ce putain de texte, Alex !

ALEXANDRE(Il hurle)Ta gueule toi !!! (Les filles sursautent)Je vais le lire votre bout de papier... Mais après... (Il montre Julie du doigt)Toi, toi... Je vais te le faire bouffer !

Sandrine a peur. Julie est effondrée.

JULIET’as rien compris !

SANDRINETout doux Julie...

ALEXANDREY a rien à comprendre ma vieille, t’es qu’une gourde, une petite pétasse qui va pleurnicher partout parce qu’elle a bobo a son visage ! Tu me pousses à bout et après tu joues les victimes ! T’es qu’une bonne à rien, une lavette ! Vas te faire foutre !

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Julie approche de son mari, dépitée. Sandrine reste sur le qui-vive. La situation est explosive et elle en a conscience.

JULIETu t’entends parler ?... Tu étais tendre avant... On était complices, amoureux ! Depuis qu’on est mariés, je vis avec la peur au ventre ! Je me sens paralysée par cette espèce de chape de plomb que tu as posé sur moi ! Je n’ose plus parler, je n’ose plus penser ! Je ne vois plus personne ! Je suis morte de trouille, Alex !

ALEXANDRE (Il la singe)“Je suis morte de trouille, Alex” ! Oh la pauvre petite fille à sa maman ! Il te faut quoi ?... Un prince charmant ? C’est après ça que tu cours tous les soirs quand tu traînes pour rentrer à la maison ? Espèce de salope !

Julie perd le contrôle et fond en larmes. Elle se met à le frapper de toutes ses forces avec ses gants de boxe. Alexandre attrape sa femme par le cou et la pousse violemment contre le mur de sa main gauche. De la droite, il tente de lui enfoncer le papier dans la bouche.

Sandrine intervient et ceinture Alexandre par derrière. Mais il la projette brutalement au sol. Elle renverse la table basse au passage. Des objets en tombent : verre, cendrier, vase, cigarettes. Sandrine se relève et tente de s’interposer. Alexandre la repousse à nouveau, encore plus violemment. Le papier tombe au sol. Cette fois Alexandre attrape le cou de sa femme à deux mains et serre de toutes ses forces. Julie se débat et tente d’attraper un objet, mais ses gants de boxe l’en empêchent. Elle s’épuise. Sandrine hurle.

SANDRINEArrête ! Mais arrête, ALEX, tu vas la tuer !!!

Alexandre n’entend rien. Julie tourne de l’oeil. Soudain un bruit sourd... Les mains d’Alex qui se relâchent doucement... Du sang qui éclabousse le visage de Julie... Et Alex qui s’effondre... Entre les mains de Sandrine, le lourd vase en verre glisse au sol. Julie est prostrée contre le mur, du sang plein sa robe de mariée. Les deux femmes regardent l’homme que Sandrine vient de frapper à mort qui gît sur la moquette. Sandrine est sonnée. À ses pieds, le bout de papier avec cette phrase, maculée de sang :

“Les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours, assistance.”

En ambiance sonore, noyée dans la réverbération, on entend la phrase prononcée lors de la cérémonie de mariage.

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LE MAIREArticle 212 du code civil : “Les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours, assistance.”

Série de très gros plans, dans l’esprit de la séquence 9, tournés comme une publicité cosmétique. Mais cette fois, le romantisme est balayé par les traces du drame : des traces de coups, de sang et de larmes. La caméra s’égare sur une photo des jeunes mariés, posée sur un meuble. Ils sourient. Leurs visages respirent le bonheur.

On entend la chanson du générique : Les mots bleus (Christophe), interprétée par Jen H Ka.

La caméra filme la scène tragique depuis le plafond. Une série de panneaux viendront en superposition des dernières images du film, annonçant froidement les chiffres suivants :

“1 femme sur 5 est victime de violences physiques en Europe”

“216 000 femmes sont victimes de violences de la part du conjoint chaque année en France”

“Une femme décède tous les 3 jours sous les coups de son compagnon”

“134 femmes tuées dans le cadre de violences au sein du couple en 2014”

“35 enfants sont décédés dans le cadre de violences au sein du couple, tués par un parent ou beau-parent”

“143 000 enfants vivent dans un foyer où une femme a déclaré être victime de violences physiques et/ou sexuelles de la part de son conjoint ou ex-conjoint”

“42 % de ces enfants ont moins de 6 ans”

“Selon les données de la Banque mondiale, le viol et la violence conjugale représentent pour une femme âgée de 15 à 44 ans un risque plus grand que le cancer, les accidents de la route, la guerre et le paludisme réunis“

La caméra traverse (virtuellement) le toit et s’élève lentement dans le ciel. La maison devient de plus en plus petite.

Générique de fin.

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JE T’AIME À LA FOLIE NOTE D’INTENTION

POURQUOI ?

Violences conjugales, violences psychologiques, agression sexuelle, viol, harcèlement : selon un rapport récent de l’Agence européenne des droits fondamentaux (FRA), une femme sur trois vivants dans l’Union européenne (33%), soit 62 millions de femmes, ont été victimes de violence physique et/ou sexuelle depuis l’âge de 15 ans. «L’enquête réalisée par la FRA montre que les violences physiques sexuelles et psychologiques à l’égard des femmes constituent de sérieuses violations des droits humains dans tous les États membres», a estimé dans un communiqué Morten KJAERUM, le directeur de la FRA. «La vaste étendue de ce problème indique que la violence à l’égard des femmes ne touche pas seulement les victimes, mais se répercute chaque jour sur la société».

L’agence européenne souhaite également que les pays considèrent les violences conjugales comme un sujet «nécessitant l’intervention de l’État plutôt que comme une affaire privée»...

Engagé depuis dix ans dans la lutte contre les violences familiales, je travaille auprès d’associations à la mise en place de programmes de prévention, j’interviens régulièrement sur les radios, dans les journaux et blogs divers pour lutter contre ce fléau par l’information et la conscientisation.

Le court métrage JE T’AIME À LA FOLIE est un support qui a pour but de susciter le questionnement et le débat. Au delà des modes de distribution traditionnels (télévisions et festivals), ce film sera largement diffusé en Europe dans le cadre de projections débats, notamment le 25 novembre, journée mondiale contre la violence à l’égard des femmes. Depuis la création de la page Facebook1 du projet, des dizaines de témoignages de femmes maltraitées me sont parvenus, de tous horizons sociaux et culturels. Certains récits dépassent la fiction de par leur horreur, ce qui n’a fait que renforcer ma conviction de faire ce court métrage.

JE T’AIME À LA FOLIE est un film indispensable. Grâce à lui, nous pourrons peut-être épargner le pire à quelques victimes, ne fut-ce qu’à une seule.

1 https://www.facebook.com/jetaimalafolie/

N OT E D ’ I N T E N T I O N

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JE T’AIME À LA FOLIE NOTE D’INTENTION

COMMENT ?

La première partie est filmée comme une comédie romantique. C’est une belle carte postale tournée avec des caméras utilisant de prestigieux objectifs, favorisant les beaux arrières plans floutés. Les images sont agréables, hautes en couleurs. Les cadres sont structurés, les mouvements de caméras sont fluides. Elles incarnent la promesse idéalisée du mariage.

Dans la seconde partie du film, l’image se dégrade. Les plans favorisent l’action à l’esthétique, la caméra devient nerveuse et réaliste. Les couleurs se ternissent, à l’image du mariage de Julie. Il s’agit principalement de capter la dérive d’une situation qui échappe aux protagonistes, et la symbolique forte des contrastes qui résonnent comme des oxymores (le blanc d’une robe de mariée ternie par le sang, les gants de boxes accordés à la robe blanche). Pour appuyer le réalisme, des images de GoPro sont insérées dans le montage. La chute est un message fort, un rappel à l’ordre extrait du Code civil : « Les époux se doivent mutuellement fidélité, secours, assistance. »

Gilbert Glogowski

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JE T’AIME À LA FOLIE QUI SOMMES-NOUS ?

C V R É A L I S AT E U R

Gilbert GLOGOWSKI06 32 88 47 08 • [email protected]éalisateur • Scénariste • ProducteurPhotographe • Directeur artistique http://www.gilbert-glogowski.eu/

EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE - FRANCE

- Poste actuel (depuis 1999) :Directeur de création publicitaire à Euromovie. Réalisateur (films touristiques, industriels et publicitaires).

- Depuis 2014 : «Je t’aime à la Folie » (en développement)Court métrage en développement (Euromovie - Survive).Avec le soutien de la région Poitou-Charentes et du département de la Charente. Tournage : été 2016.

- Depuis 2013 : « Le répit des Anges » (en développement)Long métrage franco-belge (Survive Films). Avec Tchéky Karyo & Jean-Claude Dreyfus.

- Mars 2012 : FRANCE TÉLÉVISION Campagne présidentielle : réalisateur clips officiels

- 2010 : Clip musical de TUDYKA « Raindrops » Réalisation (Euromovie).

- 2009 : Court-métrage de SF « Station Pir » - avec Gilles Gaston-Dreyfus.Co-écriture, réalisation (Pitch Production).

- 2006 : Spectacle multimédia franco-japonais « Légende d’Ikema »Co-écriture, mise en scène, décors virtuels et réalisation des projections vidéos. Direction artistique musicale France et Japon (Euromovie, CEEVO, Sacem).

- Depuis 2005 : directeur artistique des Entretiens de RoyaumontFrance, Pologne, Espagne, Maroc, Angleterre.Mise en œuvre de la communication externe globale dans le monde entier. Réalisateur captation de l’événement à l’abbaye de Royaumont.

- De 1987 à 1999 : Auteur - compositeur - interprète - réalisateur (produit par Abr Productions, éditions Paul Beuscher).

- De 1981 à 1985 : Directeur des programmes de la radio privée KFM (Nord).Organisation de la grille de programmes à la tête d’une équipe de 30 animateurs & animatrices.

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JE T’AIME À LA FOLIE QUI SOMMES-NOUS ?

EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE - BELGIQUE

- 1975 : Création et direction de la compagnie théâtrale Kantesk (Charleroi).

1975 - « La Jeunesse Infernale » (comédie musicale). Écriture, composition et mise en scène (Charleroi). 1976 - « Trop vertes ou trop mûres, je les préfère natures » (théâtre). Écriture, mise en scène et interprétation (Charleroi). 1977 - « La Grande Couverture Fleurie » (Festival d’animation culturelle, région de Charleroi). 1978 « La Pension » (théâtre). Drame en 3 actes sur la condition humaine d’un vieux couple. Écriture, mise en scène et interprétation (Charleroi, Mons, Bruxelles).

FORMATIONS

De 2010 à 2012 : 3 formations DIXIT (écriture, droit d�auteur et productions internationales)1980 : Diplômé de l�Institut National Supérieur des Arts et Spectacles de Bruxelles (Bac + 4)1976 : Examen d�entrée et admission à l�Institut National Supérieur des Arts et Spectacle (INSAS - Bruxelles) - Section Théâtre / Techniques de diffusion de la culture et techniques de communications sociales - 4 ans.1976 : Diplôme d�Art Dramatique de l’Académie de Châtelet. Prix avec Grande Distinction. 1976 : Fin des études secondaires : passage de l’Examen de Maturité (équivalent du baccalauréat français) « avec Grand Fruit ».1975 - 1er Prix d’Art Dramatique de l’Académie de Châtelet, avec Médaille du Gouvernement Belge. 1970 - Certificat d’études primaires qui mentionne avoir « subi avec Grand Fruit les épreuves portant sur l’ensemble des branches du programme… ».

MAÎTRISE DES OUTILS

- Langue : Anglais - Maîtrise d’une cinquantaine d’applications dédiées au graphisme, à la photographie, au web, à la vidéo et à la musique. ECRITURE : Office Pro, Final Draft PAO - PHOTO : Adobe Creative suite (Indesign, Photoshop, Image Ready, Illustrator) Quark Xpress - Dxo Optic Pro,... VIDEO : Final Cut Pro, Motion, Live Type, Compressor, DVD Studio Pro WEB : WordPress, Dreamweaver, Flash, Fireworks,.. MUSIQUE : Logic, Cubase, Pro Tools, Peak, Soundtrack pro,...

- Maîtrise de la photographie numérique (prise de vue et tirage)- Cadreur - Notions de chef-opérateur lumière- Photographe, photographiste

DIVERS

- Guitariste - Permis B

EUROMOVIE • 41 rue Santiago Soulas • 95270 Asnières sur OiseSIREN 432 093 862 • CODE NAF 5911B

+33(0)1 34 09 32 42 • +33(0)6 32 88 47 08 • [email protected]

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Julie et sa cousine Sandrine ont décidé de se retrouver ... · Julie et sa cousine Sandrine ont décidé de se retrouver en ville pour une journée de shopping un peu particulière,