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Jusqu’à la fin des années 1860, la Compagnie de la Baie d’Hudson est propriétaire de la Terre de Rupert, un immense territoire situé entre l’Ontario et les montagnes Rocheuses. Ce territoire sert à la traite des fourrures. La région est surtout peuplée d’Amérindiens et de Métis. Ces Métis sont les descendants de coureurs des bois d’origine européenne et Amérindienne. Après la Confédération, le gouver- nement canadien désire développer la Terre du Rupert afin d’agrandir le Pays. En 1869, il achète ce territoire, sans toutefois consulter la population qui y vit. La chasse au bison, une activité importante pour les Métis au 19 e siècle. Métis : personne dont le père et la mère sont de races différentes.

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Jusqu’à la fin des années 1860, la Compagnie de la Baie d’Hudson est propriétaire de la Terre de Rupert, un immense territoire situé entre l’Ontario et les montagnes Rocheuses. Ce territoire sert à la traite des fourrures. La région est surtout peuplée d’Amérindiens et de Métis. Ces Métis sont les descendants de coureurs des bois d’origine européenne et Amérindienne.

Après la Confédération, le gouver-nement canadien désire développerla Terre du Rupert afin d’agrandir le Pays. En 1869, il achète ce territoire,sans toutefois consulter la population qui y vit.

La chasse au bison, une activité importante pour les Métis au 19e siècle.

Métis : personne dont le père et la mère sont de races différentes.

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Sous la conduite de Louis Riel, un Métis francophone et catholique, les Métis prennent les armes contre le gouvernement fédéral. Ils s’emparent d’un fort important de la région, ce qui force le gouvernement à négocier. En 1870, le gouvernement crée pour eux la province du Manitoba. Les droits des Métis et des Canadiens français y sont reconnus et protégés.

Le sort des Métis et des Amérindiens de l’Ouest demeure toutefois très difficile. Leur mode de vie est menacé par l’arrivée de nombreux colons européens attirés par les terres fertiles des Prairies. De plus, le bison, leur principal moyen de survie, se fait de plus en plus rare.

En 1869, il y a environ 10 000 Métis qui habitent près de la rivière Rouge (là où se trouve aujourd’hui Winnipeg, au Manitoba). Cette année-là, des agents du gouvernement viennent dans la région pour délimiter le tracé du chemin de fer transcontinental et pour diviser les terres destinées au colons. Les Métis craignent alors de perdre leurs propriétés. Leurs agitations se transforment rapidement en révolte.

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Au début des années 1880, les Métis et les Amérindiens qui vivent sur le territoire de l’actuelle Saskatchewan tentent de négocier avec le gouvernement canadien. Celui-ci reste toutefois insensible à leurs demandes. Le tension monte. En 1885, une rébellion éclate, dirigée de nouveau par Louis Riel.

Cette fois, les rebelles sont rapidement battus par les forces du gouvernement. Riel est fait prisonnier et condamné à mort. Sa capture marque la fin de la révolte des Métis dans l’Ouest canadien. Au Québec, l’exécution de Riel provoque la colère des Canadiens français. Ils voyaient en lui le défenseur des droits des minorités.

L’affrontement entre les Métis et le gouvernement à Fish Creek (Saskatchewan)

en avril 1885.

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J’ai mené deux révoltes armées contre le gouvernement canadien pour défendre les droits des Métis. C’est ainsi que j’ai réussi à obtenir la création de la province du Manitoba. La deuxième révolte a eu lieu en Saskatchewan. Elle a été un échec pour le peuple Métis. J’ai été arrêté et déclaré coupable de haute trahison. J’ai été pendu en novembre 1885.