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La Semaine du Roussillon N°722 Du 25 mars au 1er avril 2010 13 Dossier Légataire universel de Charles Trenet et disposant, à la mort de ce dernier, d’une fortune consi- dérable, Georges El Assidi aurait pu couler des jours « filés d’or et de soie », tout en gérant le patrimoine et en perpétuant la mémoire de son bienfaiteur. Il dispose de 30 millions de francs en liquidités (soit 4,5 millions d’euros), de plusieurs biens immobiliers de valeur, d’œuvres d’art et peut compter sur des droits d’auteur estimés à 700.000 euros par an. Mais très vite, les choses se gâtent. Georges El Assidi s’en prend d’abord au fisc. Comme il n’a aucun lien de parenté avec Charles, les droits de succes- sion représentent 60% de la valeur de l’héritage : la facture est salée mais l’héritier aurait eu les moyens de la régler s’il n’avait succombé à la tentation, et cela même avant la mort de Trenet, de jeter l’argent par les fenêtres. « Quand un facteur s’envole » entonnait dans ses jeunes années le Fou chantant. Avec Georges, ce sont les mil- lions qui s’envolent. En quelques mois, les 4,5 millions d’euros ont fondu, de même qu’ont disparu les tableaux de maîtres et l’important parc automobile dont le fleuron était une magnifique Rolls Royce. Pour régler la succession, Georges n’a plus d’autre choix que de vendre les biens immo- biliers. « Je touche le RMI » En 2006, dans le cabinet de l’avocate Hélène Bureau-Mer- let, il fait la connaissance de Maurice Khardine. Ce dernier, associé de l’avocat internatio- nal danois Johan Schluter, pro- pose à Georges la création d’une société qui se chargerait de la gestion de ses comptes et de ses droits d’auteur. C’est ain- si que naît en juillet 2006 la société Nest dont le siège est au Danemark et dont Georges détient 70 % des droits. Il lui cède l’intégralité de son patri- moine et doit recevoir en contrepartie 1,5 millions d’eu- ros. Deux ans plus tard, Georges El Assidi porte plainte contre la société danoise qu’il accuse de l’avoir dépossédé. « Rien n’a été exécuté, aucun prix n’a été payé » dénonce Me Bureau-Merlet devant le tribu- nal de grande instance de Paris. L’avocat de Nest, Me Philippe Eschasseriaux s’appuie quant à lui sur la plainte de la famille Trenet en vue de faire annuler le testament et met en cause Georges El Assidi qui, « en l’es- pace de quatre ans, a boulotté l’essentiel du patrimoine. » Il demande au tribunal de se déclarer incom- pétent au profit de l’Institut danois de l’arbitrage. Le 21 janvier 2009, la cour d’appel de Paris, confirmant le juge- ment en première instance, déboute Georges El Assidi, le renvoyant devant la justice danoise. Venu à Narbonne le 19 février dernier se recueillir sur la tombe de Charles Trenet à l’occasion du 9e anniversaire de sa mort, il confie au Midi Libre : « Je touche le RMI. En juin, j’ai été expulsé de la maison de Nogent. J’ai eu la chance qu’une amie me laisse une peti- te maison. » Un Fonds pour la Mémoire Georges El Assidi a-t-il été escroqué comme il le prétend ? Johan Schluter et Maurice Khardine s’en défendent. Pour eux, c’est Georges qui a trahi la confiance de Charles en dilapi- dant son héritage. Les droits d’auteur recueillis par la société Nest servent à rembourser la banque privée Saint-Domi- nique qui a une créance de l’ordre de 3.750.000 euros à l’égard de Georges. Convain- cus que l’héritier contesté des- sert la mémoire du Fou chan- tant, Johan Schluter et Maurice Khardine ont décidé de s’allier avec la famille Trenet, elle- même engagée dans un combat judiciaire contre Georges, pour sauver ce qui peut l’être. C’est ainsi qu’est créée, dans un pre- mier temps, une SAS Charles Trenet qui devient, le 6 juin 2009, le Fonds pour la Mémoire de Charles Trenet. Le président en est Wulfran Trenet assisté de Catie Calbet, fille d’Adrien Calbet, ancien employé du chanteur, et Michel Gras, de la société de publicité Kassius. L’objectif du Fonds est de sau- vegarder et promouvoir l’œuvre de Charles Trenet. Le projet, explique Wulfran Trenet, « est ambitieux, à la hauteur de notre motivation. Il s’agit notamment d’ouvrir les maisons d’Aix et d’Antibes au public et d’y présenter les œuvres de Charles. Il s’agit aussi de promouvoir les jeunes artistes musiciens, peintres et jardiniers en leur permettant de défendre leur art face à leur nouveau public. Il s’agit de défendre la francophonie dans tous les pays qui partagent notre langue. Le Fonds organi- se le Festival Charles Trenet qui se déroulera à Aix en Pro- vence dès 2010, ainsi que le Trophée Charles Trenet, concours international des auteurs compositeurs inter- prètes de la chanson franco- phone, créé en 1992 par Charles lui- même. » La société Nest cède au Fonds l’ensemble des droits intellec- tuels et droits à l’image dont elle dispose. Reste le problème du catalogue Trenet. La plupart des chansons du poè- te appartiennent aux éditions Raoul Breton rachetées en 1993 par Charles Aznavour et gérées par Gérard Davoust. Le moins qu’on puisse dire est que ces derniers ne donnent pas l’im- pression de les « faire vivre » comme elles le mériteraient. Peut-être est-ce dû à la situation de Georges El Assidi dont les droits d’auteur servent à payer les dettes. De ce côté-là, les choses sont « gelées » par l’im- broglio judiciaire qui empêche le Fonds Trenet et les éditions Raoul Breton de collaborer. Le Bateau convoité Le 15 décembre 2008, sur requê- te de la banque Saint-Dominique qui poursuit Georges El Assidi pour non règlement de prêt, le « Domaine des Esprits » à Aix- en-Provence, dans un grand état d’abandon et en partie saccagé, est vendu aux enchères. Il est acquis pour la somme de 391.000 euros par la SAS Charles Trenet. Il devient le siè- ge du Fonds pour la Mémoire. Le 26 novembre 2009, c’est « Le Bateau », la magnifique villa de Juan-les-Pins, dessinée par Charles et réalisée par Le Corbu- sier, qui est vendue aux enchères devant le tribunal de Grasse. Le Fonds pour la Mémoire, locatai- re des lieux, espère l’acquérir. Mais le paparazzi Jean-Claude Elfassi qui accuse ses respon- sables d’être « des escrocs » car ils auraient falsifié un bail de location que Georges El Assidi ayant porté plainte pour « viola- tion de domicile » affirme n’avoir jamais signé, fait une offre de 1.510.000 euros. Grâce à un don de Florian Lang, prési- dent de l’agence Kassius, le Fonds surenchérit à hauteur de 1.661.000 euros. Me Bureau- Merlet, faisant valoir que la villa est estimée à 4 millions d’euros, demande alors l’annulation des enchères. Une nouvelle vente sera organisée. Les choses en sont là. Le bras de fer entre Georges El Assidi et le Fonds pour la Mémoire de Charles Trenet continue « long- temps longtemps après que le poète a disparu. » Quand un héritage s’envole La villa de Juan-les-Pins vendue aux enchères. Wulfran, le neveu de Charles Trenet. Après son premier accident vasculaire, Charles Trenet fait une dernière apparition à Perpignan le 18 septembre 2000 au restaurant «Le Chapon Fin». 18 mai 1913 : naissance de Charles Trenet à Narbon- ne. Sa mère, Marie-Louise, est narbonnaise. Son père Lucien, notaire à Saint-Chinian, est le fils d’un archi- tecte de Perpignan. Fin 1919 : les parents de Charles divorcent. 1922 : Lucien Trenet ouvre une étude de notaire à Perpignan où il s’installe avec ses deux fils Antoine (13 ans) et Charles (9 ans), rue Vilaseca près de la gare. 1926 : Charles rencontre le poète Albert Bausil qui dirige l’hebdo « Le Coq catalan » et anime une troupe de théâtre. 1928 : Lucien Trenet se remarie avec Françoise, ori- ginaire d’Arles-sur-Tech. Naissance de Claude, le futur père de Wulfran Trenet. 23 octobre 1930 : Charles « monte » à Paris. Il a 17 ans. 1932 : naissance de Lucienne au foyer de Lucien Trenet. 1933 : débuts du duo Charles et Johnny. 1937 : Charles Trenet triomphe avec la chanson « Y a d’la joie ». Il devient le Fou chantant. 17 novembre 1938 : Charles chante pour la premiè- re fois à Perpignan dans la salle du Familia Cinéma. 1943 : dans le train du côté de Sète, Charles compo- se « La Mer ». Années 60 : Charles connaît une traversée du désert avec la mode yé-yé. Il parcourt l’Europe, l’Amérique et vient souvent à Perpignan où il s’adonne à la céra- mique avec son ami d’adolescence Firmin Bauby à Sant-Vicens. 1963 : La mère de Charles vient vivre avec lui à la mort de son compagnon Benno Vigny. 6 février 1966 : mort de Lucien Trenet. Il repose au cimetière Saint-Martin de Perpignan. 16 décembre 1979 : mort de la mère de Charles à Juan-les-Pins. Elle est enterrée au cimetière de l’Ouest à Narbonne. 1982 : Georges El Assidi entre au service de Charles Trenet. 1983 : Les Académiciens français rejettent la candi- dature de Charles Trenet. 13 février 1991 : récital triomphal de Charles Trenet au Palais des congrès de Perpignan. 27 octobre 1998 : mort de Claude, le demi-frère de Charles. 14 avril 2000 : Charles est victime d’un accident vasculaire. Il se remet lentement. 18 septembre 2000 : dernière visite de Charles à Perpignan. Il déjeune au Chapon fin. 19 février 2001 : mort de Charles Trenet après une nouvelle attaque cérébrale. 26 février 2001 : Charles Trenet est inhumé au cimetière de l’Ouest à Narbonne. Georges El Assidi est son unique héritier. Charles Trenet en quelques dates 722SMROULL_10-13a:SDR-alpha.qxp 24/03/10 08:58 Page13

Justice pour Charles Trenet - 3eme partie

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La Semaine du RoussillonN°722Du 25 mars au 1er avril 2010 13Dossier

Légataire universel de CharlesTrenet et disposant, à la mort dece dernier, d’une fortune consi-dérable, Georges El Assidiaurait pu couler des jours « filésd’or et de soie », tout en gérantle patrimoine et en perpétuant lamémoire de son bienfaiteur. Ildispose de 30 millions de francsen liquidités (soit 4,5 millionsd’euros), de plusieurs biensimmobiliers de valeur,d’œuvres d’art et peut comptersur des droits d’auteur estimés à700.000 euros par an. Mais trèsvite, les choses se gâtent.Georges El Assidi s’en prendd’abord au fisc. Comme il n’aaucun lien de parenté avecCharles, les droits de succes-sion représentent 60% de lavaleur de l’héritage : la factureest salée mais l’héritier aurait eules moyens de la régler s’iln’avait succombé à la tentation,et cela même avant la mort deTrenet, de jeter l’argent par lesfenêtres. « Quand un facteurs’envole » entonnait dans sesjeunes années le Fou chantant.Avec Georges, ce sont les mil-lions qui s’envolent. Enquelques mois, les 4,5 millionsd’euros ont fondu, de mêmequ’ont disparu les tableaux demaîtres et l’important parcautomobile dont le fleuron étaitune magnifique Rolls Royce.Pour régler la succession,Georges n’a plus d’autre choixque de vendre les biens immo-biliers.

« Je touche leRMI »

En 2006, dans le cabinet del’avocate Hélène Bureau-Mer-let, il fait la connaissance deMaurice Khardine. Ce dernier,associé de l’avocat internatio-nal danois Johan Schluter, pro-pose à Georges la créationd’une société qui se chargeraitde la gestion de ses comptes etde ses droits d’auteur. C’est ain-si que naît en juillet 2006 lasociété Nest dont le siège est auDanemark et dont Georgesdétient 70 % des droits. Il luicède l’intégralité de son patri-moine et doit recevoir encontrepartie 1,5 millions d’eu-ros. Deux ans plus tard,Georges El Assidi porte plainte

contre la société danoise qu’ilaccuse de l’avoir dépossédé.« Rien n’a été exécuté, aucunprix n’a été payé » dénonce MeBureau-Merlet devant le tribu-nal de grande instance de Paris.L’avocat de Nest, Me PhilippeEschasseriaux s’appuie quant àlui sur la plainte de la familleTrenet en vue de faire annuler letestament et met en causeGeorges El Assidi qui, « en l’es-pace de quatre ans, aboulotté l’essentieldu patrimoine. » Ildemande au tribunalde se déclarer incom-pétent au profit del’Institut danois del’arbitrage. Le 21janvier 2009, la courd’appel de Paris,confirmant le juge-ment en première instance,déboute Georges El Assidi, lerenvoyant devant la justicedanoise. Venu à Narbonne le 19 févrierdernier se recueillir sur la tombede Charles Trenet à l’occasiondu 9e anniversaire de sa mort, ilconfie au Midi Libre  : « Jetouche le RMI. En juin, j’ai étéexpulsé de la maison deNogent. J’ai eu la chancequ’une amie me laisse une peti-te maison. »

Un Fonds pour laMémoire

Georges El Assidi a-t-il étéescroqué comme il le prétend ?Johan Schluter et MauriceKhardine s’en défendent. Poureux, c’est Georges qui a trahi laconfiance de Charles en dilapi-dant son héritage. Les droitsd’auteur recueillis par la sociétéNest servent à rembourser labanque privée Saint-Domi-nique qui a une créance del’ordre de 3.750.000 euros àl’égard de Georges. Convain-cus que l’héritier contesté des-sert la mémoire du Fou chan-tant, Johan Schluter et MauriceKhardine ont décidé de s’allieravec la famille Trenet, elle-même engagée dans un combatjudiciaire contre Georges, poursauver ce qui peut l’être. C’estainsi qu’est créée, dans un pre-mier temps, une SAS CharlesTrenet qui devient, le 6 juin

2009, le Fonds pour la Mémoirede Charles Trenet. Le présidenten est Wulfran Trenet assisté deCatie Calbet, fille d’AdrienCalbet, ancien employé duchanteur, et Michel Gras, de lasociété de publicité Kassius.L’objectif du Fonds est de sau-vegarder et promouvoirl’œuvre de Charles Trenet. Le projet, explique WulfranTrenet, « est ambitieux, à lahauteur de notre motivation. Ils’agit notamment d’ouvrir lesmaisons d’Aix et d’Antibes aupublic et d’y présenter lesœuvres de Charles. Il s’agitaussi de promouvoir les jeunesartistes musiciens, peintres etjardiniers en leur permettant dedéfendre leur art face à leurnouveau public. Il s’agit dedéfendre la francophonie danstous les pays qui partagentnotre langue. Le Fonds organi-se le Festival Charles Trenetqui se déroulera à Aix en Pro-vence dès 2010, ainsi que leTrophée Charles Trenet,concours international  desauteurs compositeurs inter-prètes de la chanson franco-

phone, créé en1992 parCharles lui-même. »La société Nestcède au Fondsl’ensemble desdroits intellec-tuels et droits àl’image dont elledispose. Reste le

problème du catalogue Trenet.La plupart des chansons du poè-te appartiennent aux éditionsRaoul Breton rachetées en 1993par Charles Aznavour et géréespar Gérard Davoust. Le moinsqu’on puisse dire est que cesderniers ne donnent pas l’im-pression de les « faire vivre »comme elles le mériteraient.Peut-être est-ce dû à la situationde Georges El Assidi dont les

droits d’auteur servent à payerles dettes. De ce côté-là, leschoses sont « gelées » par l’im-broglio judiciaire qui empêchele Fonds Trenet et les éditionsRaoul Breton de collaborer.

Le Bateau convoité

Le 15 décembre 2008, sur requê-te de la banque Saint-Dominiquequi poursuit Georges El Assidipour non règlement de prêt, le« Domaine des Esprits » à Aix-en-Provence, dans un grand étatd’abandon et en partie saccagé,est vendu aux enchères. Il estacquis pour la somme de391.000 euros par la SASCharles Trenet. Il devient le siè-ge du Fonds pour la Mémoire.Le 26 novembre 2009, c’est « LeBateau », la magnifique villa deJuan-les-Pins, dessinée parCharles et réalisée par Le Corbu-sier, qui est vendue aux enchèresdevant le tribunal de Grasse. LeFonds pour la Mémoire, locatai-re des lieux, espère l’acquérir.Mais le paparazzi Jean-ClaudeElfassi qui accuse ses respon-sables d’être « des escrocs » carils auraient falsifié un bail delocation que Georges El Assidiayant porté plainte pour « viola-tion de domicile  » affirmen’avoir jamais signé, fait uneoffre de 1.510.000 euros. Grâce àun don de Florian Lang, prési-dent de l’agence Kassius, leFonds surenchérit à hauteur de1.661.000 euros. Me Bureau-Merlet, faisant valoir que la villaest estimée à 4 millions d’euros,demande alors l’annulation desenchères. Une nouvelle ventesera organisée.Les choses en sont là. Le bras defer entre Georges El Assidi et leFonds pour la Mémoire deCharles Trenet continue « long-temps longtemps après que lepoète a disparu. »

Quand un héritage s’envole

La villa de Juan-les-Pins vendue aux enchères.

Wulfran, le neveude Charles Trenet.

Après son premier accident vasculaire, Charles Trenet fait

une dernière apparitionà Perpignan le 18 septembre

2000 au restaurant«Le Chapon Fin».

18 mai 1913 : naissance de Charles Trenet à Narbon-ne. Sa mère, Marie-Louise, est narbonnaise. Son pèreLucien, notaire à Saint-Chinian, est le fils d’un archi-tecte de Perpignan. Fin 1919 : les parents de Charles divorcent.1922 : Lucien Trenet ouvre une étude de notaire àPerpignan où il s’installe avec ses deux fils Antoine(13 ans) et Charles (9 ans), rue Vilaseca près de lagare.1926 : Charles rencontre le poète Albert Bausil quidirige l’hebdo « Le Coq catalan » et anime une troupede théâtre.1928 : Lucien Trenet se remarie avec Françoise, ori-ginaire d’Arles-sur-Tech. Naissance de Claude, lefutur père de Wulfran Trenet.23 octobre 1930 : Charles « monte » à Paris. Il a 17 ans.1932 : naissance de Lucienne au foyer de Lucien Trenet.1933 : débuts du duo Charles et Johnny.1937 : Charles Trenet triomphe avec la chanson « Y a d’la joie ». Il devient le Fou chantant.17 novembre 1938 : Charles chante pour la premiè-re fois à Perpignan dans la salle du Familia Cinéma.1943 : dans le train du côté de Sète, Charles compo-se « La Mer ».Années 60 : Charles connaît une traversée du désertavec la mode yé-yé. Il parcourt l’Europe, l’Amériqueet vient souvent à Perpignan où il s’adonne à la céra-mique avec son ami d’adolescence Firmin Bauby àSant-Vicens. 1963 : La mère de Charles vient vivre avec lui à lamort de son compagnon Benno Vigny.6 février 1966 :mort de Lucien Trenet. Il repose aucimetière Saint-Martin de Perpignan.16 décembre 1979 : mort de la mère de Charles àJuan-les-Pins. Elle est enterrée au cimetière del’Ouest à Narbonne.1982 : Georges El Assidi entre au service de CharlesTrenet.1983 : Les Académiciens français rejettent la candi-dature de Charles Trenet.13 février 1991 : récital triomphal de Charles Trenetau Palais des congrès de Perpignan.27 octobre 1998 :mort de Claude, le demi-frère deCharles.14 avril 2000 : Charles est victime d’un accidentvasculaire. Il se remet lentement.18 septembre 2000 : dernière visite de Charles àPerpignan. Il déjeune au Chapon fin.19 février 2001 :mort de Charles Trenet après unenouvelle attaque cérébrale.26 février 2001 : Charles Trenet est inhumé aucimetière de l’Ouest à Narbonne. Georges El Assidiest son unique héritier.

Charles Trenet en quelques dates

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