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This article was downloaded by: [Otto-von-Guericke-Universitaet Magdeburg] On: 27 October 2014, At: 04:53 Publisher: Taylor & Francis Informa Ltd Registered in England and Wales Registered Number: 1072954 Registered office: Mortimer House, 37-41 Mortimer Street, London W1T 3JH, UK Communications in Algebra Publication details, including instructions for authors and subscription information: http://www.tandfonline.com/loi/lagb20 K 0 d'une limite inductive d'algebres matricielles Annie Vogel a a Institut de Mathématiques , 2 rue de la Houssinière, 44072, Nantes Published online: 27 Jun 2007. To cite this article: Annie Vogel (1987) K 0 d'une limite inductive d'algebres matricielles, Communications in Algebra, 15:10, 2157-2177, DOI: 10.1080/00927878708823528 To link to this article: http://dx.doi.org/10.1080/00927878708823528 PLEASE SCROLL DOWN FOR ARTICLE Taylor & Francis makes every effort to ensure the accuracy of all the information (the “Content”) contained in the publications on our platform. However, Taylor & Francis, our agents, and our licensors make no representations or warranties whatsoever as to the accuracy, completeness, or suitability for any purpose of the Content. Any opinions and views expressed in this publication are the opinions and views of the authors, and are not the views of or endorsed by Taylor & Francis. The accuracy of the Content should not be relied upon and should be independently verified with primary sources of information. Taylor and Francis shall not be liable for any losses, actions, claims, proceedings, demands, costs, expenses, damages, and other liabilities whatsoever or howsoever caused arising directly or indirectly in connection with, in relation to or arising out of the use of the Content. This article may be used for research, teaching, and private study purposes. Any substantial or systematic reproduction, redistribution, reselling, loan, sub-licensing, systematic supply, or distribution in any form to anyone is expressly forbidden. Terms & Conditions of access and use can be found at http://www.tandfonline.com/page/terms- and-conditions

K 0 d'une limite inductive d'algebres matricielles

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This article was downloaded by: [Otto-von-Guericke-Universitaet Magdeburg]On: 27 October 2014, At: 04:53Publisher: Taylor & FrancisInforma Ltd Registered in England and Wales Registered Number: 1072954 Registeredoffice: Mortimer House, 37-41 Mortimer Street, London W1T 3JH, UK

Communications in AlgebraPublication details, including instructions for authors andsubscription information:http://www.tandfonline.com/loi/lagb20

K0 d'une limite inductive d'algebresmatriciellesAnnie Vogel aa Institut de Mathématiques , 2 rue de la Houssinière, 44072,NantesPublished online: 27 Jun 2007.

To cite this article: Annie Vogel (1987) K0 d'une limite inductive d'algebres matricielles,Communications in Algebra, 15:10, 2157-2177, DOI: 10.1080/00927878708823528

To link to this article: http://dx.doi.org/10.1080/00927878708823528

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This article may be used for research, teaching, and private study purposes. Anysubstantial or systematic reproduction, redistribution, reselling, loan, sub-licensing,systematic supply, or distribution in any form to anyone is expressly forbidden. Terms &Conditions of access and use can be found at http://www.tandfonline.com/page/terms-and-conditions

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KO D'UNE LIMITE INDUCTIVE D'ALGEBRES MATRICIELLES

Annie Vogel Institut de Mathematiques

2 rue de la Houssiniere 44072 NANTES Cedex

Soit R un anneau. Alors l'ensemble des classes d'isomorphisme

de R-modules projectifs de type fini definit un cdne dans lLe groupe

de Grothendieck Ko(R). Ce groupe devient donc un groupe ab6lien or-

donne. La classe CRI est un element positif de Ko(R) et tout 816-

ment positif de ce groupe est major6 par un multiple entier de CRI .

On dit que CRI est une unite d'ordre de Ko(R).

I1 est facile de voir que, si K est un corps, et si R est

une K-algsbre matricielle -i.e. un produit fini d'anneaux de matrices

5 coefficients dans K- K (R) est un groupe simplicial, c'est-a-dire

un groupe isomorphe 5 un produit fini de copies de Z ordonne par

l'ordre produit. De plus, on montre que l'anneau R est entierement

determine, a isomorphisme pres, par la donnee du couple (K (R),[R]).

Si l'on suppose maintenant que R est une K-algebre ultramatri-

cielle, i.e. limite inductive d'une suite de K-alggbres ma,tricielles,

alors le resultat precedent se generalise et on montre qu'un groupe

abelien ordonne G est le groupe de Grothendieck d'une K-algebre

ultramatricielle si et seulement si G est limite inductive d'une

suite de groupes simpliciaux [ ~ ] [ 2 ] . On dit alors que G estun groupe

ultrasimplicial.

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Copyright O 1987 by Marcel Dekker, Inc.

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VOGEL

Mais cette condition est en general difficile 2 verifier. I1 est

clair que Q est ultrasimplicial. On montre dgalement que le sous-

groupe Z e I r2 de IR est ultrasimplicial [11[5! mais la demons-

tration ne se generalise pas 2 un sous-groupe quelconque de IR.

Le but de cet article est de donner une caracterisation des

groupes ultrasimpliciaux : on montre qu'un groupe abelien ordonne est

ultrasimplicial si et seulement si il est non perfore, interpolable

et denombrable.

On en deduit par exemple que tout sous-groupe denombrable de IR

est ultrasimplicial et, d'aprgs les resultats sur les c*-algsbres, que

tout groupe abelien ordonne non perfore interpolable denombrable est

le groupe de Grothendieck d'une AF-alggbre, unique 2 isomorphisme

pres CLI [ZI. On donne dgalement une g6neralisation des resultats precedents

dans le cas non denombrable et on montre que, si G est un groupe

abelien ordonne non perfor6 interpolable de cardinal au plus xl , il est le groupe de Grothendieck d'une K-algebre limite inductive

filtrante d'anneaux matriciels 5 coefficients dans K . Soit G un groupe ab6lien ordonne. Pour tout couple (a,b) d'i.18-

ments de G tels que a s b , on note [a,b] = {XEG , a<x<b) .

Rappelons les definitions suivantes : G est dit non perford si

V x c G t t n ~ l N n > o n x t o => x 2 o

G est dit interpolable s'il satisfait les conditions dquivalentes

suivantes [A] :

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LA LIMITE DES ALGEBRES MATRICIELLES

ii) V X E G V y c G

Soit u un element de G . On dit que u est une unit6 d'ordre

alors immediatement que, si G possede une unite d'ordre, tout 616-

ment de G est difference de deux elements positifs de G .

On note G+ le cBne des elements positifs de G . LEMME 1.- SoLt G un gfioupe ab&en intehpoLab8e. Soient x eA y

deux ELEmem de G+ e;t q un ent ien natwrel tel que o : ~ x sq y . ALo-zl, -ie e d t e ded lLEmenta ao, . . . ,a de G* teed que

'=I

Demonstrat ion. La demonstration se fait par recurrence sur q . ------------- Si q = l , il suffit de poser a =x = y-x . Supposons la pro-

0

priete vraie pour q b 1 . Soient x et y deux 616rnents de G+ tels

que o s x 5 (q+l) y c'est-A-dire o i x l qy + y . Le groupe G 6tant interpolable, il existe deux 616ments x' et x"

tels que x = X' +x"

0 5x" iy

D'aprSs lthypothSse de recurrence, il existe des elements Bo,B1, ..., Bcl

+ de G tels que

x' = qBo + (q-1) B1+. . .+6q-1+~6q

y = B0+B1+ ...+ 6 9

On a alors oSx" -<Bo+B1+ ... +eq et, d'apres l'hypothese d'interpola-

+ bilite, il existe des 616ments Yo, ... ,Yq de G tels gue

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2160 VOGEL

On en d6duit

x = (q+l) yo+q (8,-yo+yl) + (q-1) (B1-y1+y2) +. . .+ (Bq-l-yq-l+~q)

Y = y0+(y1+Bo-yo) +(y2+B1-yl)+. . .+(yq+Bq-l-~ql)+B -Y q ) ce qui acheve la demonstration du lemme.

LEMME 2 .- S o d it un gtroupe abEfien, nun pe.t~ohE, irtte,tpo&ble.

so ien t x1 ,x2.. . . .xm.y1,. . . 'Y, d e n ELEtnentr de G+ . On buppobe pu'iP

A l o M ; e exinte d e n ELEmentr zl , . . . , z d e G+ eA d u evtt . im n d u -

Demonstration. Le cas m = l , pl =1 ------------- n = l n'est autre que le cas du

lemme 1.

Supposons m = l , p l = l , n quelconque. On note alors n

On a donc o 5 x 5 1 qj y j . Par hypothese, on peut trouver n 616- j=l n

ments xi,. . . ,x, de G+ tels que x = 1 xj et Y j<n Xj 'qjyj. j=1

D'aprGs le lemme 1, il existe une famille a dt616ments de 13

+ G tels que

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LA L I M I T E D E S ALGEBRES M A T R I C I E L L E S

et le lemme est ddmontre dans ce cas.

Cas ----------- general . La demonstration se fait par recurrence sur (p,m), ofi

p = supipi , 16i6m) , Itensemble des couples (~,a) (rant ordonne

par l'ordre lexicographique. n

Supposons m > l . Par hypothese, on a p 1 1 x + . . . + p x 2 C qjYj n j=l

5 T qjyj . D'apres l1hypoth6se de recurrence, il existe d'oC p x j=l +

des elements zl, ..., z de G et des entiers naturels (ak)k<r et

(bjk) 1 < j 6 n 1 5 k 5 r tels que r

'd j s n

V k s r

On a donc

On peut appliquer l'hypothese de recurrence

+ Zlr -.. tZr de G : il existe des elements

aux elements :K l,...tX m-1 ' ul, ..., us de G+ et des

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VOGEL

On a alors : S

n Si m = 1 ; alors on a p x < C

j =I qjyj ' 'Our 4.

l'entier n. par : n.-1 <L n d'oii p x 3 3 P j

n x <C n,y, . D1aprE?s l'hypoth&se, il existe

tout indice j , on definit n

5 C p n y soit j=l j j

des elements x l , ..., x n

DtaprE?s le lemme 1, on peut alors trouver des 6lLments (aij) , +

1 < j <n , 1 <i <n , de G tels que j n

d'oii

Par definition de n , on a pn.-q. Sp-1 . Donc d'aprbs l'hypothise j 3 I

de recurrence, il existe des 6lements zl, ..., z de G+ et des

entiers (ajk) et (bijk) tels que

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LA LIMITE DES ALGEBRES MATRICIELLES

On en deduit

Ce qui acheve la demonstration du lemme.

On en dPduit :

C O R O L L A I R E 3.- S a d G un ghaupe ohdonn& non p ~ d o h & inten.pokkble.

teA que m

V i l S i < n x = C aikzk i

k= 1

On a C A.x = C (-Xi)xi . D'aprPs le lemme 1, il existe des 1 i

ic1 i E J +

616ments z l , . . . , zr de G et des entiers naturels (aik)r tels que r

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d'oii W k 1 <k Sr C Xiaik 50 . Soit K = {k,l <k S r i=l

n Pour tout element k de K , on pose c = - Z Aiaik .

i=l

est un entier nature1 et on a :

Or les elements zl, ..., z sontdans G' donc V ~ E K n

d'oii W k E K ck = O donc V k E K C Xiaik = o et le i=l

VOGEL

r Zk f 01

Alors c k

CkZk = O

corollaire

est dernontre.

On rappelle qu'un groupe abelien ordonne est dit simplicia1 de base

Xl,. . . ,Xn si G est un groupe ab6lien libre de base xl, ..., xn et si les Qlements positifs de G sont les combinaisons lindaires 2

coefficients dans N des elements de la base.

On se place desormais dans la categorie suivante :

- Les objets sont les couples (G,u) oii G est un groupe abelien

ordonne et u une unit6 d'ordre de G . - Un morphisme f : (G,u) -t (G1,u') est un morphisme de groupes

croissant et tel que f(u) = u' .

LEMME 4.- Soient G un gnoupe ohdonne non pe~6otE intmpo&bLe e,t u

unc un i t& d104&e de G . Soiertt L un gtoupe n i m p f i c i d , v une

un i t e d lo tche de L CX a un muhphAme de (L,v) dam (G,u) . .%kt a Un g&m&vLt de Ker a . ALohn i.i? ieXiL&? un g4oupe b i m p f i c i d

L' , une uni te d'okche vt de L' , un mohpkiome a t de (L~,V')

dam (G,u) eRunmohphAme f de (L,v) dam (L',v') teh yue Dow

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LA LIMITE DES ALGEBRES MATRICIELLES

Soit el, ..., en la base simpliciale ae L . Alors il existe des en- n

tiers strictement positifs p1,p2,.,.,pn tels que v = C piei . I1 i= 1

existe des entiers relatifs Xl, ..., X tels que a = C Aiei . ~lors n i=l --

a(a) = Z X2a (e,) = o . ~'aprgs le corollaire precedent, il existe I I

i=l + des elements z i t . . . ,z de G et des entiers aik 2 o , 1 5 k 5 r ,

r tels que

Soit (L1,v') le groupe simplicia1 de base ( E ~ ) ~ ~ ~ , 051 ::

n on verifie imm6diatement que V kcK C piaik > o et donc v' est

i=l une unit6 d'ordre de L'.

Soit a' l'application de (L' ,v' ) dans (G,u) definie p,ar

Alors a'(vl) = C p a. z = C p.a(e.) = a( C p.e.) = u . De plus i r k k i=l 1 1 1 1 i,k i= 1

a' est croissante. Donc a' est un morphisme.

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2166 VOGEL

Soit f l'application de (L,v) dans (Lt,v') d6finie par

On verifie imm6diatement que f est un rnorphisme. De plus :

n n

Donc a'of = a ce qui achsve la demonstration.

L E M M E 5.- S a L t G un ghoupe ab2LLen nan pehdoht intehpolable. S a a u

une uvLit2 d'otdhe de G . Saient (L,v) un ghvupe b.imp&dd e.2 a

un mohpkinme de (L,v) dam (G,u) . SaLt s sne ppcvttie d inie de G'.

Pour tout entier i , I 5 i n

u = C pixi et, u 6tant une i=l

x de S , il existe un entier

Demonstration. Soit el, ..., e la base simpliciale de L et ------------- n n

p1,p2,...,pn les entiers strictement positifs tels que v = C piei. i=l

sn , on pose a (e. ) = xi . Alors on a unit6 d'ordre de G , pour tout 6Mment

n n tel que o Sx S n C pixi .

i= 1 S 6tant une partie finie de G~ , il existe un entier q tel que

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LA LIMITE DES ALGEBRES MATRICIELLES 2167

Le groupe G dtant interpolable, pour tout element x de S , +

il existe des elements yl, ... lYq

de G tels que

9 x = C yi

i=l n

V i 1 < i < q y i < C x i i=l

Soit C l'ensemble des yi ainsi obtenus, pour tous les elements n

x de S . Alors C est une partie finie de G+ majoree par C x i i=l

et S est contenue dans le cdne positif engendre par C . Posons C = {y I,...,y,) . Soit Eo l'ensemble des x :h '

Supposons avoir construit les ensembles E1,E2, ..., E tels que : P- 1

1

- la somme des 616ments de Ei

- l1e16ment y. defini ci-dessus

- tout element de E. soit somme de deux elements de Ei+l n

soit C xi i= 1

soit une some d16l&ments de E..

Posons E = {xi) . Par hypothese, P-1

des el6ments y ; de G+ tels que

o <y! <x! et I I

Posons alors E = {y! , x!-y!} . On P 3 3 3

on a Yp < C x ' . Donc il existe j

yp = C yj . construit alors par recurrence

une suite Eo, ..., E d'ensembles possedant les propri6tes Qnumerees m

ci-dessus. Par construction, C et donc S , est contenu dans le c6ne

positif engendre par Em - Soit L 1 le groupe abelien libre de base Em , et soit a'

l'application de L' dans G definie de manisre evidentce sur la

base de L' . Soit ei un element de la base de L . Alors a(ei) = x est some i

dtQ1Qments de E . Appelons f(ei) la somme dans L' des mdmes m

elements. On definit ainsi une application croissante de L dans L'

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2168 VOGEL

et en posant v' = f(v) , f est un morphisme de (L,v) dans (L' ,v')

qui a les proprietes demandees

Demonstration. Supposons (G,u) ultrasimplicial. Alors ------------- (G~u) = lim (Lnrun) 06 (Ln,un) est simplicial. Pour tout entier +

n , Ln est ddnombrable, donc G est denombrable.

Les deux autres proprietes sont des consequences immediates

des proprietes correspondantes des groupes Ln . Reciproquement, supposons G d&nombrable, non perfore et interpolable.

Soit {yn , n E Dl} l'ensemble des elements de G+ , y etant 0

l'unite d'ordre de G . Soit ( L ~ , u ~ ) un groupe simplicial isomorphe a (Z,l) . On

pose a. (1) = u . Supposons avoir construit un diagramme commutatif :

oB pour tout i 5n-1 , (Li,u,) est un groupe simplicial, a et fi i

des morphismes tels que

+ tl i S n-1 yi E cci (Li)

'd i 2 n-2 Ker a c Ker fi+l i

Ker cc , sous-groupe de n- 1 Ln-l , est de type fini, engendre par des

elements alp'..ra . P

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LA LIMITE DES ALGEBRES MATRICIELLES 2169

D'aprSs le lemme 5, il existe un groupe simplicia1 (L",vt) et

+ des morphismes f et a' tels que y 6 a' (L' ) et le diagramme

commute.

D'aprgs le lemme 4, il existe pour tout entier i < p un groupe

simplicia1 (L;,v;) et des morphismes f; et a' i tels que le dia-

gramme suivant soit commutatif :

et que f! of;-l o ... of(a.) = o . Posons (Lnrun) = (L',v') , P F1

i = f a o o . . . o ii of , a = at . alors yn s a' (L'+) . n P p-1 n P

+ + t, Or a'(L' ) = (a'of'o ... ofi)(Lt ) = an[(fWo ... of;)(^' )I

P P P + +

d'oh a' (L' ) c an(Ln) . D'autre part, pour tout i <p , on a

f (a.) = f' of' o... of; of(ai) = o dl06 Ker a CKer f n I. P P-1 n- 1 n

On construit donc ainsi par recurrence une suite

On en d6duit un morphisme c : lim (Ln,un) -> (G,u) . Soit x un 616ment de G ; G admettant une unit6 d'or'dre, x

est difference de deux 616ments positifs y et yq de G . Par P

construction, x appartient 5 Im a , pour tout entier n>sup(p,q). n

Donc E est surjectif.

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VOGEL

Soit a un element de lim (L ,u ) tel que €(a) = o . Alors a + n n

est reprGsent6 par un element ln de Ln et an(ln) = o . Alors fn+*(Ln) = o . Donc a = o et E est injectif.

Soit x un 616ment de G+ . Alors il existe un entier n tel

+ + que x = y . Par construction x ean(Ln) . D'oii x e ~Clim Lnl . n

Le morphisme E est donc bijectif sur les elements positifs de

(G,u) ; E est un isomorphisme et (G,u) est ultrasimplicial.

THEOREME 7.- Soient G un yhoupe abEfien o.tdonnE eA u une un i t e

d'ohdke de G . A l o a (G,u) at hLtite i ~ d u o t i v e de ghoupen him-

pfieiciaux h i eA neuRernen2 n i G at non peh60~5 eA i n t a p o h b l e .

Demonstration. Supposons (G,u) limite inductive d'un systeme

f iltrant (Li ,ui) iEI de groupes simpliciaux. Alors, on v6rifie

facilement que, les (Li,ui) 6tant non perfores et interpolables, il

en est de m6me de (G,u) . Rdciproquement, supposons (G,u) non perfore et interpolable.

Demontrons tout d'abord le lemme suivant :

LEMME 8.- S o d it un now-ghoupe dPnomb4abLe de G . ALohb, AX

ex io te un now-ghaupe dEnombaable r t de G Ael que

- r c r t

- u Ei-'

- r' non pe~do1~5 e.-t i n t m p o h b l e .

Soit A le sous-ensemble de G3 d6fini par :

3 A = {(x,y,z) E G /O SX o 2 y o < z <x+y)

Pour tout sous-groupe i- de G , on pose

A(r) = { (x,y,Z) E A , X E r , y E r , Z E rl

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LA LIMITE DES ALGEBRES MATRICIELLES

Soit 4 une application de A dans G telle que

Pour tout sous-groupe T de G soit @(T) le sous-groupe de G

engendre par T , u , $ (A(T) ) . Par construction, on a T c @ (T) et

u E @ (T) . Si r est denombrable, alors @ (r) est denombrable.

D'autre part, d'aprgs le choix de $I , on a la propriete suivante :

Soit r ' = u @"(r) . On Qvidemment P c T' , u E T' et r' est nc W

denombrable si r l'est.

D'autre part, soient x , y , z trois Clements de r'+ tels que

0 < z cxty

Alors il existe un entier n tel que x ,y et z soient elements

de a n ( r ) et 11in6galitQ ci-dessus montre que x , y et z appar-

tiennent 2 ACO~(T) 1 . I1 existe donc deux elements x' et y' de

an+' (i") tels que o < x t <x o 2 y' < y z = x'+yt ce qui montre

que T' est interpolable ; T' est evidemment non perfor6 puisque G

l'est. Donc le lemme est d6montr6.

Soit J l'ensemble ordonne des sous-groupes d6nombratbles de G

qui contiennent l'unite d'ordre u , et qui sont interpolables. Le

lemme ci-dessus montre que J estun ensemble filtrant supgrieurement.

Notons ddsormais {r , j E J} cet ensemble avec ri c r <="> i < j . j j

Pour tout Qldment j de J ,.il existe, d'apres le thQor&ne 6, un

systeme inductif de groupes simpliciaux

et m isomorphisme lim (L ) -t (Tj,u) . Quitte 5 extraire, pour -+ n j,ntUj,n D

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2172 VOGEL

chaque j E J , une sous-suite de la suite L , on peut supposer j, n

que l'on a V j E J Ker(L. -> l'.) cKer f. , ,n+l . Posons I = J x N 1rn 3

et definissons sur I la relation suivante : (j ,p) 5 (k,q) si et

seulement si j = k et p <q ou j <k , q 2 1 et il existe un

morphisme 9 rendant le diagramme suivant

commutatif.

Montrons que I est ainsi un ensemble ordonne. La seule proprietd

non immediate est la transitivite de la relation definie ci-dessus

Supposons (j lp) 5 (klq) et (k,q) < (1,r) . Si deux des trois indices j , k et R sont egaux, la conclusion est immediate. Supposons donc

j <k <t . On a alors le diagramme commutatif

et l'application $ ofktq o 9 rend cornmutatif le diagramme voulu.

Pour montrer que I est un ensemble filtrant, il suffit de

v6rifier la propri6t6 suivante : V (j ,p) €1 V k 2 j 4 n E IN 'd q 2 n

(j,p) < (k,q). Soient j et k deux indices tels que j <k et soit

p un entier. On a le diagramme

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LA LIMITE DES ALGEBRES MATRICIELLES 2173

Or L est libre de type fini et admet une base finie qu.i engendre j ,P

le cane de ses elements positifs. come rk est la limite inductive

des groupes ordonnes Lk,q

, il existe un entier n et unse applica-

tion croissante f de L dans L tels que le diagramme j ,P k,n

soit commutatif.

Alors les elements f (uj ) et u ont mgme image u dlans IP k, n rk '

Donc f (u. ) et u ont m&me image dans Lkrn+l . On a donc

1 tP k,n

j p ) 5 k t ) pour tout entier q Zn+l . Soient (j ,p) et (k,d

deux 616ments de I tels que ( j ,p) 5 (k,q) . Si k = 1 , alms P sq

et il y a un morphisme evident (L. ,u. ) + (Lkrqruklq) ., Si j <k, 3rP 3rP

on a le diagramme

Soient $ et 4 ' deux morphismes rendant le diagramme ci-dessus

commutatif. Alors $ - $ I est d'image nulle dans rk donc dans Lk rq

d'aprss l'hypothgse faite pr6c6demment. On en d6duit l'existence d'un

morphisme $ : (Lj ,u -t (LktqrukCq ) . On verifie aisement que ,P ~ P P

le systgme ainsi ddfini est un systeme inductif de groupesl simpli-

ciaux. On a donc un morphisme : l&m (L ,u ) + (G,u) . Le qroupe I j , ~ j ,P

G etant l'union de ses sous-groupes d6nombrables, ce morghisme est

surjectif. On verifie aisement que c'est un morphisme injtectif et

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VOGEL

qu'il est bijectif sur les 616ments positifs de G . Donc c'est un isomorphisme de groupes ordonnes.

D e f i n i t i o n . On appelle anneau hypermatriciel un anneau limite induc- ---------- tive (non nkcessairement denombrable) d'anneaux matriciels.

THEOREME 9.- Suient G un g4oUpe abE&en otdannE nun p & ' L d ~ t E ,

i n t e q o l a b l e e..t u une uni t2 d' atdhe de G . On huppohe Card G <S1.

AL0h.s AX ~eexinte un anneau hqperunazkiciel A tdL que

(KO (A) , [A]) = (G,u) .

Demonstrat ion. La demonstration utilise les lemmes suivants : -------------

LEMME 10.- Soient G un ghoupe abE&en andonnE nan pe/r6vhP, intm-

po&bLe !. u une u&C d'o4dhe de G . I)n huppane Card G 5 hl . ACaa LI, eexinte une 6amLeee ( G ~ ) iEI de n o w gtioupu de G , indexEe

- porn to& i n d i c e i , ci e ~ t un gtaupe a b W e n otdonnE non

Soit (Xi) icI une numerotation de G par I . On pose G =Zu.

0

On definit par induction les groupes Gi . Supposons avoir defini la famille des groupes (G.) pour tout indice j < i . Si i est un

I

successeur, i = j+l . Alors le groupe engendre par G et x est j i

un sous-groupe d6nombrable de G . D'aprgs le lemme 8 , ce groupe est contenu dans un sous-groupe denombrable verifiant les proprietes

voulues. On notera ce groupe Gi . Si i est ordinal limite, le

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LA LIMITE DES ALGEBRES MATRICIELLES 2175

groupe engendr6 par u G et x est un sous-groupe ddnombrable j i j<i

de G , contenu d'apr2.s le lemme 8 dans un groupe ddnombrable G

possedant les proprietes voulues.

Par induction, on a {x j 5i) cGi donc G = u G et la famille j' i i ~ 1

(Gi)ieI ainsi construite satisfait les conditions demandees.

LEMME 1 1 .- Soient (r ,u) r u ) deux ghoupen abZ&enb otrdonnZ2

u + u . Soient A eA A' deuxanneaux&amattLicieb

ALoa ik eexioZe un motrphhme d'anneaux 4 de A d a u A I .indLLi-

L'anneau A dtant ultramatriciel, il est l'union d'une suite

croissante d'anneaux matriciels (An)ncm . Pour tout entier n ,

f posons Tn = Ko(An) . Alors r = lim r . On a : ro + r -> T' . Ce

+. n

morphisme de To dans r ' est induit par un morphisme d'anneau f 0

de A. dans A' [?I.

Supposons avoir construit pour tout entier i < n , des morphis-

mes d'anneaux fi

de Ai dans A' tels que

- v i l 5 i 5 n 'ilA = fi-l i- 1

- pour tout entier i < n f. induise l'application cle

dans r ' defini par ri + i- r f . L' anneau An+ I 6tant matriciel, il existe un morphisme

d'anneaux g : An+l 'f A' induisant le morphisme ddfini par

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2176 VOGEL

Par construction, g l ~ n et fn induisent la meme application de r n

dans r ' . Donc il existe un Qlement u de A'* tel que V x €An

g (x) = u f (x)u-' . Posons - 1 fn+l (x) = u g(x1u . Cette famille

n

d'applicationscompatibles (fn)n.cm

induit une application 4 de A

dans A' qui a les propri6tQ.s voulues.

Nous pouvons maintenant ddmontrer le theorhe. Soit G un groupe

&&lien ordonne non perfore interpolable de cardinal < )il . Soit

(Gi) i<I la famille des sous-groupes de G construite par applica-

tion du lemme. On pose A. = K , oh K est le corps de base. Soit i

un ordinal. Supposons construits pour tout ordinal j<i des anneaux

ultramatriciels A et des morphismes d'anneaux f j

jj, Aj -+ Aj, tels

que pour f. =fj,j,, ofjj, , j 5 j ' s j" , fjj = 1 , K (A,) = G et ~ j " 0 J j

f . induit l'inclusion canonique de G dans G. . Le groupe 3j' j 3' Gi

Qtant non perfore, interpolable et ddnombrable est ultrasimplicial.

Donc ilexiste un anneau A, ultramatriciel tel que : K 0 1 (A,) = G i [?I.

Si i est un ordinal successeur, alors i = j +1 . Le lemme 11 0

montre l'existence d'un morphisme d'anneaux A. + Ai induisant l'in- Jo

clusion de G. dans Gi . Pour tout indice j < i , le morphisme 30

f.. A + Ai sera defini par composition. 1.1- j

Si i est un ordinal limite, la famille ( A , j <i) est un j

systeme inductif d'anneaux, la limite inductive (dQnornbrable) de ce

systeme est un anneau ultramatriciel dont le K est la limite 0

inductive de la famille G , j i et est donc contenue dans Gi. 3

D1apr6s le lemrne 11, cette inclusion de groupes est induite

par un morphisme d'anneaux de li+m (A j < i) dans Ai . On a donc j'

ainsi construit un systeme inductif d'anneaux ultramatriciels.

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LA LIMITE DES ALGEBRES MATRICIELLES 2177

Posons A = 1$m A . Alors A est un anneau hypermatriciel et i ir I

K (A) = G ce qui ach6ve la demonstration. 0

&+ic+iti~n. Si on admet l'hypothese du continu, (IR,l) satisfait

les hypotheses du theoreme gdonc (IR,l) est le K d'un anneau 0

hypermatriciel.

COROLLAIRE 12.- Sea G un gtioupe abEfien dun5 t o m i o n de c~arrdind

au p U S . Atom G e ~ t Le K~ d'une dggbtre hypehmWcieRee.

En effet, si G est sans torsion, G est inclus dans G Q 1

qui est un Q espace vectoriel de dimension au plus 6gale ih celle

de IR . On en ddduit une injection de G dans IR qui induit sur

G une structure de groupe totalement ordonne. Le groupe G est

alors non perfor6 interpolable.

BIBLIOGRAPHIE

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Received: May 1986

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