AgendaLes rendez-vous de la rentrée :

Après trois semaines au Mali, l’Associa-tion des Jeunes du 162 est de retour etrendra compte de sa mission pendant laréunion du Collectif Kolobo, le 6 octobre.O c t o b r e : délégation au Mali

pour la réception des travauxN o v e m b r e• du 5 au 11 : Solidarité Nord/Sud,

exposition et conférence publique surle thème de l’eau ;

• l e 18 : journée de dépistage du dia-bète et de sensibilisation de la popu-lation malienne au Centre Municipalde Santé.

Le Kolobo info n∞2 est de sortie pour cette rentrée…Il est là pour vous informer, vous tenir au courant de

l’évolution du projet. Il est surtout là pour vous permettre d’être acteur ou partenairede ce projet de coopération initié par l’association des jeunes du 162.

Les koloboises et les kolobois voient à l’heure actuelle le centre de santé communau-taire prendre forme. Toute une série d’actions seront mises en place pour rendrele centre opérationnel (mise en place de l’équipe médicale, formation de la populationà la gestion…).

Pour accompagner la mise en place du centre de santé, nous vous proposerons parl’intermédiaire du collectif Kolobo de réfléchir et de préparer ensemble les différentesactions complémentaires au projet et surtout de préparer une initiative en 2005pour l’inauguration du CScom...

Je vous en souhaite une bonne lecture et vous donne rendez-vous aux différentesinitiatives de la solidarité internationale à Gentilly !

Bamadi SANOKHO,conseiller municipal délégué à la coopération internationale

S O M M A I R EFOCUS l’Association des

Jeunes du “162”ACTUS•Kolobo et

la Fête à Gentilly• stand de l’AJ 162• stand du Pôle

relations internationalesde la Mairie

VU par... Garba FofanaALLER-RETOUR :

Au CMS :dépistagedu diabète pourles Gentilléens

K O L O B O I N F O SPôle Relations Internationalescooperation.mali@ville-gentilly.fr

Retrouvez-nous sur www.ville-gentilly.fr

Le centre de santéde Kolobo prendtournure…

Éditorial

jour

nal d

u pr

ojet

Kol

obo

- édi

té p

ar la

Vill

e de

Gen

tilly

- pô

le re

latio

ns in

tern

atio

nale

s

info

s

n°2 sept. 2004

Année après année, l’AJ16 2poursuit sa mission d’informa-

tion et de mobilisation autour d’unnom qui résonne désormais danstoutes les têtes : Kolobo. Lors de laFête à Gentilly, c’est avec une bonnehumeur communicative que lesJeunes du 162 ont fait leur show sur

le stand… Danse en transe, impro-visation de rap sur le thème de lacoopération avec le Mali, plat tradi-tionnel à déguster, alokos, bissap,gingembre… Le Mali, revisité parles Jeunes du 162, s’est invité à laFête pour le plus grand bonheur desgentilléens, de 7 à 77 ans !

…du côté des Jeunes du 162

Kolobo… dans la Fête à Gentilly

FOCUS sur... l’AJ 162Est-il utile de présenter l’Associationdes Jeunes du 162 ? Juste pour le plai-sir, revenons sur l’histoire de cetteassociation du quartier Gabriel-Périqui, par ses projets et son dynamisme,a donné l’image d’une j e u n e s s econstructive, loin des clichés stigmati-sants étiquetés sur la vie des cités.Créée en 1996, l’AJ 162 s’est donnéecomme objectifs de sensibiliser lesjeunes à leur avenir à travers des acti-vités sportives, culturelles et sociales, derenouer des liens entre les différentesgénérations et de permettre le rappro-chement des différentes cultures.Garba est originaire de Kolobo. Aprèsun séjour au Mali, il fait part aux autres

membres de l’AJ 162 de son souhaitde « faire quelque chose » pour les vil-lageois.En 1998 est organisé le premier séjourde jeunes gentilléens à Kolobo. L’ o b j e c-tif est double :- répondre aux besoins de la popula-

tion koloboise par des projets élabo-rés en commun;

- ouvrir de jeunes gentilléens à la réa-lité d’un pays en voie de développe-ment, à la culture malienne et leurpermettre de s’engager au servicedes autres.

En 2002, un Centre Culturel - fruit decette coopération - est inauguré àKolobo.

Concernant la réalisation du CScom,dont les jeunes ont relayé la demande,l’AJ 162 est responsable de la mise enœuvre du forage, de la clôture, del’incinérateur, de l’achat de la moto etde la radio, sans compter les actionsde sensibilisation et de mobilisationdes populations qu’elle continue àdévelopper.Garba, Soizig, Nama, Jimmy, Fambis,Ahoudja et les autres se relaient pourmener à bien ce projet et rester fidèlesà leur maxime :« On ne peut contempler la maison deson voisin brûler en espérant chez soivoir le paradis exister. »

actuxactuxactuxactuxactu

Le 20 juin dernier, Kolobo s’est retrouvé sousles feux de deux projecteurs complémentaires:

celui, informatif, animé par le PôleRelations Internationales de la Mairie

et l’autre, festif, embrasé par l’AJ162.

CScom de Kolobo : réunion de chantierLes travaux ont commencé et ne

seront plus interrompus puisquele contrat entre l’Association Malien-ne de Solidarité et de CoopérationInternationale pour le Développe-ment (AMSCID - relais de la Ville àBamako) et l’entreprise SOMASSAFF(entreprise locale choisie par la com-

mission d’appel d’offres) a été signé.Les travaux comprennent: un Centrede santé communautaire (CScom) de331,12 m2 (dispensaire, maternité etdépôt de médicaments), deux blocsde deux latrines à deux comparti-ments, un logement de fonction pourle médecin, une cuisine extérieure de

15,2 m2, une clôture de 355 m2 avecun portail et deux portillons, un fora-g e équipé d’une pompe avec adduc-tion d’eau et un incinérateur.Aujourd’hui, l’implantation, les sou-bassements et l’élévation du CScoms o n t pratiquement terminés, le fora-ge et les fondations du logement dum é d ecin réalisés à 100 %.Les réunions de chantier, qui ont lieutous les 15 jours, rassemblent les re-présentants de SOMASS A F F, du Cabi-net d’Architecture, d’Urbanisme, deRéhabilitation et d’Expertise (CAU R E X ,le maître d’œuvre), de l’AMSCID et del’association des Jeunes de Kolobo.Les prévisions du chantier mention-nent comme étape à venir l’implan-tation de la cuisine, de la fosse et dusoubassement, l’excavation en massede la fosse des latrines et le gainagede la toiture du CScom et du loge-ment du médecin.Le compte rendu de la mission desJeunes du 162 nous permettra don-ner de plus amples informations dansle prochain numéro.

actuxactuxactuxactuxactu

Pour sa première sortie publique,le Pôle Relations Internationales

a choisi de tenir un stand pour pré-senter le projet Kolobo dans sa formeachevée : quelle est la démarche decoopération ? Qui sont nos parte-naires ? Qu’est-ce qui va exactementêtre réalisé ? Comment cela va-t-ilfonctionner à terme ?La présence du Pôle a aussi été l’oc-casion de proposer un questionnairede manière à mesurer l’informationreçue par la population et d’intégrerles suggestions dans les prochainesmanifestations prévues à Gentilly.Il ressort des réponses que le projet

Kolobo est connu par 80 % des per-sonnes interrogées, le plus souventgrâce aux articles parus dans Vivre àGentilly mais aussi par l’intermédiai-re de l’Association des Jeunes du 16 2 ,par le bouche à oreille et suite auxexpositions tenues dans la ville.Pourtant, l’information sur le projet estjugée insuffisante : nous tiendronscompte de ces remarques en essayantde diffuser plus largement Kolobo Infoet de tenir une place régulière dansVivre à Gentilly.Les réponses font aussi apparaître unsouhait de voir développer le thèmecentral du projet Kolobo : la santé.

Sous quelle forme? La demande majo-ritaire est celle d’un débat/conférence.Nous gardons cette idée pour 2005dans l’espoir que le médecin recrutéà Kolobo pourra participer à cettemanifestation. En attendant, nousretiendrons la seconde idée : celled’une exposition sur l’eau. Nous voustiendrons au courant le momentvenu…

…du côté du Pôle relations internationales

VU par… GarbaFofana

Les changementsAu départ, les villageois étaient méfiants… Monter un projetprend du temps et tandis que les villageois se décourageaient,l’AJ162 persévérait… La venue du Maire les a émus, les a encouragés et leur amontré que notre projet était sérieux. Là, ils sont dans les nuages!Je suis né à Kolobo et, depuis que j’en suis parti, tellement de choses ont changé...Les Anciens ont compris l’importance de l’éducation. Aujourd’hui, beaucoupd’enfants vont à l’école. Je leur souhaite du courage, car la vie n’est pas facile enAfrique, mais il ne faut pas baisser les bras ! Le CScom est la preuve qu'on peuta g i r... Les villageois vont apprendre à gérer leur propre structure et cela va appor-ter encore de nouveaux changements...

Ce n’est plus le même Kolobo... et ces transformations réussissent bien au village!

Garba Fofana est membre de l’Association des Jeunes du 162

aller-retour>•<aller-retourJournée de dépistage du diabète

pour les Gentilléens originaires du Malipar Véronique Solano, médecin chef du Centre Municipal de Santé (CMS) de Gentilly

Si le diabète sucré était autrefoisconsidéré comme une maladie des

pays et des hommes riches, il est au-jourd’hui très répandu dans les paysen développement et reconnu au Malicomme un problème de santé publi-que. En effet, à Bamako, les médecinsestiment qu’il constitue la 2e caused’hospitalisation, après le VIH Sida, etreprésente la grande majorité desconsultations en médecine interne.En raison de sa chronicité, de la gra-vité de ses complications et desmoyens qui doivent être mis enœuvre pour le combattre, le diabètesucré est une maladie très coûteusepour le malade, sa famille, mais aussi

pour les systèmes de santé. C’est pour répondre à ces problèmesque l’association Santé Diabète Mali(SDM) a été créée en 2001 autour dequatre grands axes de travail :• Amélioration de la prise en charge

des patients. Au Mali, le régime ali-mentaire reste le moyen thérapeuti-que le moins onéreux et le plus facileà mettre en place, pour l’ensemble despatients diabétiques. Les médecinsestiment que plus de 30% des ma-lades ne peuvent payer les antidia-bétiques oraux ou l’insuline néces-saire pour un traitement quotidien.Le travail de SDM se porte sur l’amé-lioration des connaissances scientifi-

ques concernant les aliments consom-més par les patients, l’éducation nutri-tionnelle de ceux-ci, ainsi que sur lamise en place de régimes adaptés.

• Sensibilisation, information du pu-blic sur le diabète sucré, formationet éducation des leaders commu-nautaires et familiaux, organisationdes journées de dépistages et f o r-mation du personnel soignant descentres de santé communautaire.

• Articulation entre la médecineconventionnelle et la médecinetraditionnelle.

• Expertise des circuits de distribu-tion de l’insuline et des soins.

L’idée de la journée d’éducation etde dépistage du diabète est née

de ma rencontre avec Stéphane Be-sançon (président de l’ONG Santé Dia-bète Mali) à Bamako en avril dernier.Médecin généraliste et diabétologueà l’Hôtel Dieu à Paris, je suis sensibi-lisée depuis longtemps à ce problè-me de santé publique. Au Mali, lediabète sucré est encore peu connuet beaucoup de personnes ignorentqu’elles sont malades car le diabèteévolue à bas bruit et le diagnosticest souvent fait au stade des compli-cations de la maladie, quand il exis-te déjà des lésions graves (oculaires,rénales, artérielles…) et le plus sou-vent irréversibles. La sensibilisationde la population à la nécessité de sefaire dépister, l’information sur lestraitements et la prévention descomplications sont indispensables.

De retour en France, en rencontrantles Maliens de Gentilly et dans lecadre de la commission santé ducollectif Kolobo, j’ai pensé qu’en-semble nous pourrions faire uneaction sur la ville. Une fois sensibili-sés et informés sur la maladie, lesMaliens vivant à Gentilly pourraientêtre un relais précieux pour la diffu-sion de l’information au Mali auprèsde leurs proches. Oumar Diarra (gentilléen délégué deSDM pour la région Ile-de-France),une infirmière du CMS, une diététi-cienne, une infirmière d’originemalienne d’un centre de santéproche et moi-même avons travailléà l’élaboration du programme: le 18novembre 2005, au CMS, les pro-fessionnels de santé seront présentstoute la journée pour répondre à vosquestions et proposer un dépistageanonyme et gratuit avec consultationmédicale pour ceux qui le souhaitent,des ateliers d’éducation nutritionnelle

avec explication des différentesfamilles d’aliments et réalisation d’unrepas typique malien (suivi d’unedégustation !) sous les yeux attentifsde la diététicienne, mais aussi dis-cussion sur les erreurs à éviter et l e srégimes adaptés aux diabétiques.Des plaquettes d’information serontdisponibles. Les membres du collectifKolobo (notamment la commissionSanté) seront mobilisés, tant pourrelayer l’information auprès desMaliens résidents à Gentilly que pourl’organisation.J’espère que cette journée apporteraun soutien aux actions menées surplace au Mali. Elle sera un lieud’échanges enrichissants et de parte-nariat dans l’esprit qui anime depuisl’origine cette merveilleuse aventurede coopération décentralisée entre laville de Gentilly, les jeunes du “162”,le collectif Kolobo, le CMS de Gentillyet ce petit village de brousse du Mali :KOLOBO.