20
K’eskon attend ? Le journal des impatients Gratuit n°48 Mai 2016 Excision , Jeunes Talents, .

K’eskon attend€¦ · En résumé, je trouve que les noirs ne sont pas assez présents dans le ciné-ma et ils devraient y avoir plus de diversité quant aux acteurs. Mais je ne

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: K’eskon attend€¦ · En résumé, je trouve que les noirs ne sont pas assez présents dans le ciné-ma et ils devraient y avoir plus de diversité quant aux acteurs. Mais je ne

K’eskon attend ? Le journal des impatients Gratuit

n°48 Mai 2016 Excision , Jeunes Talents, ….

Page 2: K’eskon attend€¦ · En résumé, je trouve que les noirs ne sont pas assez présents dans le ciné-ma et ils devraient y avoir plus de diversité quant aux acteurs. Mais je ne

Journalistes : Pauline Baert, Fiona Berthault, Jus ne Bodin, Mar n Bureau, Nathan Fournier, Clément Bonneau, Quen n Cholet, Gabin Santer, Alexis Jouffriault, Jus ne Grol-lier, Mélanie Grelier, Nicolas Verdin, Marie  Doret, Alexandre Cuvert, Maxence Lalé, Laurene Cavallier,  Léa Chapelet, Julien Lacroix, Ange-lina Milloux, Anyssa David,  Cyrille Gabard et Tiffany Theret. , Lisa-Marie Leuyet, Shana Etouaria et Nordine                                                            Directeurs de publica on :   Jacques Arfeuillère et          Séverine Lenhard  

Toutes les photos ©keskon a end, Mai 2016. Imprimé à 900 exemplaires par Jouve, 733 rue St Léonard, 53100 Mayenne 

ISSN : 2107‐5190  Collège René Descartes, 98 bd Blossac, 86 106 Châtellerault.  

Projet soutenu et financé exclusive‐ment par la ville de Châtellerault et la Communauté d’Aggloméra on du Pays Châtelleraudais. Merci à eux ! 

Partenariat avec le « 4 », pour des ateliers vidéo avec José Bourdon et des ateliers 

images avec Aïssa  Kandila.   Merci ! 

Sommaire : p.3 : actus féministes et poli ques 

p.4 : enquête sur les prénoms 

p.5  : Doit-on publier « Mein Kampf ?» 

p.6 :  Dossier sur l’excision  

p.7 : dossier/ Actrice et lycéenne 

p.8 :  Cible mouvante, théâtre 

p.9 :  Job, danse 

p.10 : Les jours fériés  

p. 11-12 :  Le centre de faune sauvage 

p 13 :  Les ados et les tâches ménagères 

p.14 : Mickael Jamet  

p.15-19 :  Retour sur fes val « Jeunes Talents » 

p.20   : Henry Mayol, magicien 

Couv  ©Cyrille Gabard 

Page 3: K’eskon attend€¦ · En résumé, je trouve que les noirs ne sont pas assez présents dans le ciné-ma et ils devraient y avoir plus de diversité quant aux acteurs. Mais je ne

O n ne peut pas dire que les stéréotypes ont disparu. Il en reste beaucoup. Ces stéréotypes qui concer-nent plus les femmes que les hommes. " Ce sont les femmes qui font les tâches domes ques." "Ce 

sont les femmes qui font la cuisine." "Courir, c'est  quelque chose pour les garçons." "Faire du foot, c'est pour les gar-çons." Et la majorité des stéréotypes que nous conservons sont environ tous à la défaveur des femmes. Par exemple, faire la cuisine ou passer le balai est loin d’être aussi agréable que jouer au foot ou sor r entres amis, qui sont trop souvent le privilège des garçons. Laisser le sport aux garçons, comme ac vité naturelle, c’est leur reconnaître plus de liberté. Eduquer la pe te fille en bonne ménagère par les jouets d’imita on de cuisine ou de ménage, c’est prépa-rer son aliéna on. 

Une pe te enquête aux résultats surpre‐nants 

Nous avons fait une enquête pour comparer les 

différences de prix sur certains produits typés « femmes » ou « hommes » par les emballages ou le décor, quand il s’agit, en fait du même produit de base.   Nous avons fait cela dans plusieurs magasins, pour voir s’il y a bien une tendance à la  différence.  Et nous en avons con- clu que c'étaient 

toujours les produits ciblés pour les pe-tes filles ou pour les 

femmes qui étaient plus chers. C’est le cas, par 

exemple, des magazines d'enfants, des ser-vie es d'anniversaires, des pale es de maquil-lages pour anniversaires, des classeurs d'écoles, des legos, des jouets, des peluches, des couches 

de bébés, des déodorants ainsi que des rasoirs. Tous des produits en èrement comparables sinon iden ques et seulement démarqués par la couleur, le nom, l’emballage. Toujours, les produits ciblés féminins étaient à une somme plus élevée. C’est ce qu’on appelle la « taxe rose invisible » bien difficile à jus fier ! Jusqu’où va se nicher l’absence de pari-té !                            Mélanie Grelier et Nicolas Verdin 

Aujourd'hui, beaucoup affirment que la cause féminine a avancé, que la parité est respec‐tée, que la domina on masculine recule. Et pourtant ! Il y a bien encore « quelques diffé‐

rences » entre les hommes et les femmes. C'est notamment le cas pour les salaires, les éduca ons, les emplois mais aussi… le prix des produits qu'on achète en grandes surfaces. 

Les femmes plus « chères » !

EDITO : Les Oscars, ou la     célèbre cérémonie qui                récompensent les meilleurs                         acteurs...blancs ! Les Oscars, c’est un peu le Fes val de Cannes des américains. Un rendez-vous incontournable où toutes les stars interna onales se pressent et espèrent faire sensa on. Et juste-ment, ce e année encore, la cérémo-nie a fait parler d'elle... 

En effet, ce e année, tout comme l'année dernière d'ailleurs, aucun ac-teur noir n'a été nominé ! Et cela fait deux ans de suite qu'un tel évène-ment se produit ! Alors je me de-mande, pourquoi ? Pourquoi aucun 

acteur noir n'a été nominé ? Jouent-ils moins bien que les blancs ? Font-ils moins de films ? Mais cela n'est pas étonnant de ne voir aucun noir nomi-né, en sachant que seulement 16 ré-compenses majeurs ont été décro-chées par des afro-américains depuis les débuts de la cérémonie. Mais, quand on y réfléchie bien, si on nous demande de citer quelques acteurs célèbres, on trouvera plus d'acteurs blancs que noirs donc je pense que les acteurs de couleur ne sont pas assez représentés dans le milieu du cinéma. 

En revanche, je ne comprends pas pourquoi certaines célébrités ont boy-co é la cérémonie en n'y allant pas. Les nominés sont choisis en fonc on de la qualité de leur interpréta on 

donc ce n'est pas en étant absent de la cérémonie qu'ils vont changer les nomina ons pour l'an prochain et, je pense que ceux qui nomment les ac-teurs ont plus prêté a en on à l'interpréta on qu'à la couleur de peau. 

En résumé, je trouve que les noirs ne sont pas assez présents dans le ciné-ma et ils devraient y avoir plus de diversité quant aux acteurs. Mais je ne pense pas qu'on peut qualifier de "discrimina on" une cérémonie qui récompense l'acteur en fonc on de son jeu et non de sa couleur de peau. Reste au cinéma à mieux réfléchir son rapport à la réalité ! 

Nicolas Verdin 

Page 4: K’eskon attend€¦ · En résumé, je trouve que les noirs ne sont pas assez présents dans le ciné-ma et ils devraient y avoir plus de diversité quant aux acteurs. Mais je ne

Ç a veut dire « Gazelle », mais 

aussi « fa gué » ; l’origine 

est hébraïque,  et pourrait 

s’écrire « Le’ah ». Parmi 

toutes celles qui portent ce prénom, 

qui le sait ? Et qui le sait parmi ceux 

qui l’ont donné ? Comment choisit-

on un prénom et qu’est-ce qui fait 

qu’il y ait ainsi des tendances, des 

effets de mode qui font que, sur une 

généra on de collège, on donne 14 

fois le même. Puis que ça tombe 

ensuite un peu dans l’oubli ? 

Pour Hugo, c’est dérivé d’un prénom 

germanique, Hug, qui signifie 

« esprit », « intelligence ». Ces signi-

fica ons influencent-elles la person-

nalité de celui qui porte le prénom ?

On le voit de nombreuses ques ons 

peuvent tourner autour de ce qui, 

avec le patronyme, est la première 

chose que nous 

faisons connaître de 

nous au moment 

d’une rencontre. 

Notre panorama ne 

prétend pas ré-

pondre aux ques-

ons mais juste 

regarder les ten-

dances qui ont con-

duit ceux qui sont 

nés avec le XXIème 

siècle à s’inscrire 

sur les listes d’état 

civil avec tel ou tel 

prénom. Pour Ma-

rine, c’est en 4ème 

qu’on le trouve le plus et on n’a pas 

besoin d’en définir l’origine. Tho-

mas, c’est en 5ème : avec une origine 

araméenne, qui signifie Jumeau. 

Les podiums garçons 

En 6ème, les garçons s’appellent 

Théo, Enzo ou Ma s. Un drôle de 

ercé qui met côte à côte, respec -

vement, « dieu », « maître de mai-

son » et « don de dieu ». En 5ème, on 

a donc Hugo, mais aussi Melvin et 

Thomas : à la pensée (Hugo), et au 

« jumeau » (Thomas), on ajoute 

« celui aux sourcils lisses » (Melvin). 

Maxime, Lucas et Alexandre sortent 

en tête chez les 4èmes. Maxime, 

c’est « le plus grand » (origine la-

ne) ; Lucas est « Brillant » (origine 

grecque) alors qu’Alexandre est ce-

lui qui « repousse l’enne-

mi » (origine grecque). Enfin, pour 

les 3èmes, Arthur, Antoine et Julien 

montent sur le podium : le celte 

Arthur serait un « ours » ; le la n 

Antoine, une fleur alors que Julien 

dérive juste d’un autre prénom la n, 

Julius. 

Côté filles 

On trouve Léa, bien sûr mais aussi 

Emma et Marie chez les 6èmes. Em-

ma, ce serait la « maison » si on 

prend l’origine germanique et Marie 

vient de Myriam, mot hébraïque qui 

représente une gou e de mer.   En 

5ème, C’est Laura, Elisa et Maëlys : la 

première reçoit les lauriers 

(la n),  la seconde reprend toute 

une phrase hébraïque : « Dieu est 

plénitude » alors que la troisième 

vient du breton Maël qui signifie le 

« chef ». 

En 4ème, c’est Léa, toujours, mais 

c’est aussi Marine et Julie, version 

féminine de Julius et donc de Julien. 

Enfin, chez les 3èmes, en plus de Léa 

(encore), on a Chloé et Pauline. Ce 

sont d’ailleurs elles qui auront le 

mot de la fin : Chloé est une pro-

messe puisqu’en grec, c’est « une 

jeune pousse » et Pauline, dérivé de 

Paulus, signifierait « pe t ». Voilà, 

ça, c’était pour nommer les plus 

grands et les plus âgés de notre col-

lège test.   

La rédac on, à par r d’une longue 

enquête conduite par Tiffany T. 

Quand Léa rencontre Hugo Elles sont 14 au collège Descartes et ils sont huit ! Léa et Hugo remportent donc la palme des prénoms 

les plus portés en ce moment dans notre établissement test. Devant Marine (7) et Thomas (7). Pe t panorama de ces mots qu’on nous colle avant qu’on sache parler, qui nous accompagnent partout et 

tout au long de notre vie,  qui font un peu de notre iden té.   

©Cyrille Gab

ard 

 

Page 5: K’eskon attend€¦ · En résumé, je trouve que les noirs ne sont pas assez présents dans le ciné-ma et ils devraient y avoir plus de diversité quant aux acteurs. Mais je ne

«  Mein Kampf » (ou « Mon Combat » en français) est le célèbre livre écrit par le dic-tateur Adolf Hitler entre 

1924 et 1925 lors de son séjour en prison. Ce livre con ent des élé-ments autobiographiques ainsi que l’histoire des débuts du NSDAP agré-menté de quelques réflexions sur la propagande ou l’art oratoire dans lequel l’auteur expose l’idéologie totalitaire du nazisme. La réédi on aurait alors dû avoir lieu le premier janvier 2016 puisqu’un livre tombe dans le domaine public 70 ans après la mort de l’auteur. Ce e réédi on est alors controversée puisqu’il existe des points de vue différents avec des arguments pour et contre. 

Jusqu’en 2015, c’était le Land de Bavière, héri er d’Adolf Hitler, qui possédait les droits d’auteur. Mais désormais le livre est retombé dans le domaine public et le débat pour rééditer cet ouvrage est alors relan-cé. Cependant le contexte historique 

n’est plus le même à l’heure actuelle étant don-né que ce brûlot a été écrit durant l’entre-deux guerres, à une époque où régnait une profonde crise poli que, économique et sociale. Un brûlot est un ouvrage suscep ble de se livrer à des violentes polé-miques.  Pourtant les idées qu’il con ent restent un tant soit peu choquantes et explosives. A l’époque, en 

1934, la maison d’édi on française Les Nouvelles Edi ons La nes (NEL) avait publié la version traduite inté-gralement alors qu’Hitler avait inter-dit la traduc on de différents pas-sages qui prônaient la haine envers les français. Cependant en 1938, une nouvelle version traduite, sans les passages an -français est publiée, elle est nommée « ma doctrine ». De plus, beaucoup d’allemands possé-daient ce livre puisqu’il était aupara-vant obligatoire. 

Plutôt contre 

Les arguments contre sont plus nombreux que ceux pour. Tout d’abord, ce livre est mal écrit. Les textes d’Hitler sont dit incohérents et « brouillons ». Ce livre ne relève donc pas de la li érature. Le princi-pal argument contre est qu’il peut, encore aujourd’hui, être considéré comme un appel au meurtre et à la haine raciale et qu’il prone notam-ment l’an sémi sme puisque Mein Kampf était tout de même la profes-

sion de foi d’Hitler. Jean Luc Mélen-chon, député européen et homme poli que de gauche, est, lui, contre ce e réédi on, ce qu’il explique dans une le re ouverte adressée aux Edi ons Fayard. Ce e le re est in tulée « Non ! Pas Mein Kampf quand il y a déjà Le Pen » et juge Mein Kampf comme étant « le texte principal du plus grand criminel de l’ère moderne » et un « acte de con-damna on à mort de six millions de personnes ». Pour certain, la réédi-on de Mein Kampf pourrait égale-

ment susciter la fla erie des idées d’extrême droite. 

Certains arguments cependant de-meurent favorables à ce e réédi-on. En premier lieu, cet ouvrage est 

facilement disponible sur internet et toutes les personnes voulant le lire n’auront pas beaucoup de mal à se le procurer. La réédi on sera aussi une version complète pédagogique qui sera annotée avec des explica-ons écrites par des personnes habi-

litées à ce sujet ce qui perme ra d’éviter la bê se des propos qu’Hi-tler aurait pu écrire auparavant et donc une mauvaise interpréta on. Cet ouvrage peut alors être vu comme un livre uniquement histo-rique et perme ant de mieux com-prendre le point de vue des nazis et non comme un appel au meurtre. La réédi on a déjà été un succès en Allemagne mais alors quelle place aura-t-elle en France ? 

Gabin Santer 

« Mein Kampf » : Un brûlot, une réédition, une polémique...

Le livre d’Adolf Hitler doit‐il se trouver en nombre en librairie ? C’est la ques on que la rédac on s’est posée. Eléments de ré‐ponse, notamment à travers la rencontre d’un prof d‘histoire, 

Franck Parot‐Abellard. 

©Keskon a end 

Page 6: K’eskon attend€¦ · En résumé, je trouve que les noirs ne sont pas assez présents dans le ciné-ma et ils devraient y avoir plus de diversité quant aux acteurs. Mais je ne

L ana Asaad est avant tout une militante féministe. Et sa lu e pour le droit des femmes passe plus par culièrement 

par une lu e contre l’excision dans son pays. L’Irak étant en guerre, la situa on du pays n’arrange rien à ce e pra que qu’elle juge barbare. « La guerre change le comportement social, » déclare-t-elle pour décrire la situa on aujourd’hui dans son pays. Son ac on? Enquêter sur l’ex-cision et en parler : Lana est auteur d’un ar cle qui a changé sa vie. 

C’est une tradi on, dite religieuse pour ceux qui la perpétue,  mais pour Lana, c’est totalement faux 

« Ils se cachent simplement derrière la religion, ce n’est pas vrai ! Ce e pra que archaïque vise surtout à établir la domi‐na on des hommes ». Lana est une femme forte, qui s’est 

énormément ba ue pour ses droits en tant que femme, jusqu’à même se me re son pays natal à dos. Il y a 4 ans, quand elle a décidé de faire son ar cle sur l’excision des femmes dans son pays, elle a connu essen ellement le rejet. « Quand mon mari m’a demandé  de choisir entre lui ou mon ar cle, j’ai choisi mon ar cle car rien n’est plus im-portant que la liberté », raconte-t-elle. Elle est aujourd’hui divorcée. Son amour de la liberté n’a bien sûr pas plu à son pays et au gouverne-ment : « la liberté d’expression n’existe pas, et là-bas tout est ta-bou. En Irak, tout ce qui touche la 

religion, le sexe, et la poli que, c’est tabou ». Ses paroles sont lourdes d’émo ons. Elle raconte, par exemple, qu’en Irak, un jeune jour-naliste avait publié un ar cle avec une phrase qui aurait pu causer sa dispari on : « La fille du président est belle ». Elle trouve ça sidérant  

 La liberté passe par le journalisme 

Sa famille habite en Suisse, son père est également journaliste, et Lana travaille avec lui pour son journal. Elle écrit beaucoup d’ar cles basés sur le droit des femmes, son combat principal. Lana parle sept langues, Le Kurde, l’Arabe, l’Anglais, l’Allemand, le Français, le Turc et le Perse. Et son fils, âgé de 14 ans, scolarisé en France, parle couramment 3 langues. 

La kurde a beaucoup voyagé pour trouver la liberté. Quand elle est arrivée en France, les autorités fran-çaises  l’ont acceptée en tant que réfugiée poli que. Lana a su trouver en France une protec on vitale, mais aussi une culture bien diffé-rente de la sienne qui lui plaît beau-coup « Les français acceptent les étrangers », la France représente 

pour elle la liberté d’expression. En contrepar e, plus de possibi-lité pour elle de retourner dans son pays. Son combat, elle l’a payé d’un exil sans retour. 

Baert Pauline 

 

Lana Asaad : l’exil pour être libre Lana Asaad est une journaliste d’origine et de na onalité Kurde (Irak), arrivée en France il y a 4 ans. Réfugiée poli que, elle a fui son pays pour échapper aux conséquences de ses prises de posi‐

on, en par culier sur l’excision. Rencontre 

Le Kurdistan, qu'est‐ce que c'est exactement ?  Le Kurdistan est une région qui regroupe plusieurs par es de l'Asie occi-dentale : le sud-est de la Turquie, le nord-est de l'Irak, le nord-ouest de l'Iran, et sur deux régions au nord-est et ouest de la Syrie. Sur ces quatre bouts de pays, seul l'Iran et l'Irak sont reconnus comme une région du Kurdistan. Les habitants sont appelés les Kurdes, et la langue officielle est le kurde et l'arabe. Le kurde est d'origine indo-européenne, qui ap-par ent aux langues iraniennes occidentales. Lana vient du Kurdistan irakien, région autonome de l’Irak (non-indépendante encore). Ce e région est le lieu de nombreux troubles (en guerre contre l’Etat isla-mique, de nombreuses protesta ons contre un pou-voir accusé de corrup on, sans budget de la part du gouvernement na onal).                           Marie Doret 

 

©Keskon

 aend 

©wikipedia 

Page 7: K’eskon attend€¦ · En résumé, je trouve que les noirs ne sont pas assez présents dans le ciné-ma et ils devraient y avoir plus de diversité quant aux acteurs. Mais je ne

C e e opéra on brutale est souvent réalisée entre 4 et 12 ans. Et ce n’est pas un acte que 

l’on montre ou que l‘on fête : on n’en parle pas, il n´y a ni fête ni cadeau. L’idée, c’est de se débarrasser le plus vite et le plus secrètement possible des organes « haram » de la fille. C’est leur propre mère qui conduit leur pe te fille chez une voisine ou une cousine pour ce e mu la on. Parfois les mères procèdent elles-mêmes. Il n’y a pas d’anesthé-sie, pas de stérilisa on des instruments et les femmes qui agissent ont très peu de con-naissances anatomiques. A l’aide d’une lame de rasoir ou d’un couteau, elles amputent les jeunes filles du clitoris et parfois même d’une par e des 

lèvres inferieures. Parfois, les jeunes vic mes en meurent et toutes soufrent du trauma-sme toute leur vie. Les mu -

la ons sexuelles sont l'un des principaux problèmes du pays d’origine de Lana :elles sont très répandues au Kurdistan, selon une ONG allemande Wadi, dans une étude publiée en 2010 sur la base d'entre-ens avec près de 1.700 

femmes vivant dans la région. Selon ses conclusions, 72,7% des femmes en avaient subi, avec des taux a eignant "quasiment 100% dans cer-taines zones". Plus de la moi-é (51,1%) d'entre elles 

étaient analphabètes, souligne l'ONG qui note un "lien mani-feste" entre ces phénomènes. 

Marie D. , Pauline B. 

L’excision, qu’est-ce que c’est ?

©Cyrille Gabard 

J eanne, 15 ans est lycéenne à Berthelot. Elle est aussi en première année de théâtre et d’art drama que. Elle par cipe à ce spectacle avec les comédiens du conservatoire de Poi ers et 

elle est heureuse de faire partager son ressen , ses impressions sur ce e expérience assez unique… « C’était une super expérience! D’abord, parce que ça permet de voir leurs échauffements, de voir comment on monte un tel spec‐tacle…Et aussi parce c’était très impressionnant d’être acteur et non spectateur d’une pièce profes‐sionnelle! »  Elle n’a pas l’habitude de jouer au milieu de tous ces élèves avec autant de regards bra-qués sur elle, mais ce n’était pas un obstacle.  « Forcément, on est tou‐jours un peu stressé de jouer de‐vant tout le monde, mais à Des‐

cartes encore plus car c’était ma première représenta on avec public ! Mais maintenant, tout va bien, même si c’est encore un peu stressant d’entrer en scène ! » Jeanne joue 

dans ce e pièce le rôle de la pe te fille. Son texte a-t-il été difficile à apprendre ?  « J’ai mis longtemps à l’apprendre mais on a raccourci le texte, ce qui fait qu’au final, il était simple à retenir. On a eu 3 répé ons ou l’on passait la ma née à s’entraîner à se me re dans la peau d’une enfant…Le texte venait tout seul ! » Assez fière de la pièce elle veut ajouter : «  C’était une expérience formidable, le spectacle m’a énormément plu, à regarder et à jouer ! »         Paulien Baert 

Une comédienne lycéenne…

Page 8: K’eskon attend€¦ · En résumé, je trouve que les noirs ne sont pas assez présents dans le ciné-ma et ils devraient y avoir plus de diversité quant aux acteurs. Mais je ne

C e e courte pièce (30 mi-nutes environ), on la doit à  Marius von Mayenburg qui propose une sorte de 

théâtre d’an cipa on où une pe te fille est suspectée d’être une po-seuse de bombes. Autour, des pa-rents, des enquêteurs – on ne sait pas très bien – partagent leur an-goisse, expriment leur sen ment de persécu on. Comme dans un con-seil de classe, ils discutent et ten-tent de rétablir l’ordre et leur con-fort, me ant la sécurité avant tout, quel qu’en soit le coût. Et on ne peut s’empêcher de penser de pen-ser bien sûr à l’obsession de la me-nace terroriste qui règne en ce mo-ment. 

Impressions et commentaires 

Pour commencer, ce n’est pas sur-

prenant" le fait que les acteurs soient installés avant notre entrée. Le fait de savoir que le spectacle représentait une sorte de conseil de classe rend la disposi on familière. Et le fait que les comédiens com-mencent à jouer brutalement, sans prévenir, met dans l'ambiance du spectacle et intrigue quant à la si-tua on. 

Les dialogues s'enchaînent rapide-ment, les comédiens sont vivants, énergiques, ce qui entraîne une conversa on assez confuse qui peut perturber mais qui main ent l’inté-rêt. Les moments les plus gênants sont les silences. Quand on est par-mi les comédiens, on peut se de-mander si on doit répondre à la ques on qui vient d'être posée mais cela met du piment à une 

pièce déjà bien riche en surprises ! 

Et puis il y a du mouvement : il y a ce moment où les comédiens dé-rangent la disposi on des tables, dont les chaises où les spectateurs sont assis. Cela met une ambiance d'euphorie dans la salle ce qui n'est pas désagréable ! Ce qui est trou-blant, c’est le monologue de la pe-te fille qui finit la pièce curieuse-

ment, assez froidement, à l'exact opposé du moment vécu juste avant (celui des tables et des chaises dérangées). 

En résumé, malgré quelques points qui désorientent, ce e pièce est hilarante et d'une rapidité non dé-plaisante. Les comédiens n'ont pas trébuché une seule fois et ils sont énergiques, drôles, jouant parfaite-ment leur rôle, transportant le 

spectateur dans une efferves-cence rare. Le fait d'être à côté d'un comédien rend en-core plus passion-nant la pièce. Bra-vo ! 

 

Marie,     Nicolas et Pauline 

 

Spectateur au milieu des acteurs Avec Cible mouvante, un spectacle porté jusque dans les établissements scolaires, les élèves 

du Cycle d’Enseignement Professionnel ini al du Conservatoire de Poi ers sous la direc on de François Martel ont fait vivre aux élèves de notre collège une expérience tout à fait inédite. A 

leurs côtés, les spectateurs ont pu vivre une expérience troublante sur le thème de la sécurité à tout prix. Grâce aux 3T‐Théâtres de Châtellerault. 

©Vincent Olivier, 3T 

 

Page 9: K’eskon attend€¦ · En résumé, je trouve que les noirs ne sont pas assez présents dans le ciné-ma et ils devraient y avoir plus de diversité quant aux acteurs. Mais je ne

C e spectacle allie musique, lumière et mouvement cor-porels. Il se divise en plu-sieurs par es, qui représen-

tent certains moments de la vie d’un danseur. La pièce met en scène 4 danseurs et 3 danseuses et elle est composée de moments joués en solo ou en synchronisa on.  Les gestes choisis sont issus de syndromes comme celui de la bouteille ou celui de la répé on. Le chorégraphe s’est inspiré par exemple de l’accumula on des habits nécessaires pour les répé -ons, de la répé on des gestes de 

se vê r et de se dévê r plusieurs fois par jour. Et le fait de me re ces mou-vements en musique est assez im-pressionnant et intéressant pour la découverte d’un mé er qu’en fait on ne connaît pas. On change alors faci-lement de point de vue sur ce mé er car le spectacle est dynamique et facilement compréhensible. Chaque mouvement représente en effet une ac on de la vie de danseurs.   

Ce e pièce est aussi parfois drôle avec des mouvements assez bizarres mais qui, avec des explica ons peu-

vent être compréhensibles. Par exemple durant le premier tableau, au tout début, la compagnie résume ce qu’elle va faire avec des sons pris en charge par chaque danseur. Quand on a le lexique, on comprend qu’ils servent à mémoriser le spectacle qui va se jouer tout comme des spor fs de haut niveau mémorisent leur par-cours de ski ou leur geste avant de les faire. Enfin, alors que dans certains spectacle, tout le déroulé est écrit et ne laisse pas place à l’improvisa on, celui-ci laisse place à l’improvisa on ce qui permet qu’à chaque représen-ta on, il se passe quelque chose 

Ce spectacle a été conçu à par r du livre d’un sociologue, il se regarde comme un reportage, comme un plai-doyer pour le mé er de danseur, mais aussi bien sûr comme une pièce pleine de dynamisme, d’humour et de beauté.    

La compagnie et les danseurs 

Les danseurs de la compagnie adé-quate ne sont pas employé en CDI mais ce sont des intermi ents du spectacle. Chaque danseur du spec-

tacle a un parcours atypique. Certain ont pris la voie la plus conven on-nelle. C’est-à-dire qu’ils sont passés par un conservatoire de danse. Mais d’autres viennent d’un autre do-maine. Par exemple, un des danseurs vient du rugby ou un autre faisait du cirque : avec des acroba es. Un autre encore faisait du hip-hop. 

A propos de leur parcours, certains sont à la fois danseurs et choré-graphes. Ils montent aussi leur propre spectacle sur des sujets sociétaux. Ils ont un regard sur leur mé er et es -ment que pour eux c’est une passion dans laquelle ils ont l’impression d’être libres. Leur mé er leur donne de l’adrénaline et les transcende. 

La compagnie Adéquate est très ré-cente et doit sa créa on à la collabo-ra on ente Lucie Augeai et David Ger-nez, qui a commencé en 2010. La compagnie, qui en est né, est basée à Poi ers. Les travaux de la compagnie, s’orientent sur les rela ons humaines toujours ar s quement 

 Maxence Lallé, Alexis Jouffriaut 

Le Job de danseur Pour ceux qui auraient de 

la danse une image « Tutu et lac des 

cygnes », opéra, truc de vieux, truc de filles, il faut aller voir les pièces de la compagnie Adéquat.  Là, 

c’est la danse qui          raconte, qui traite de la vie de tous les jours en 

commençant par le      mé er qu’on fait. En 

mars, ils étaient à Châtel‐lerault pour parler de leur job, le mé er de danseur. 

©Vincent Olivier, 3T 

Page 10: K’eskon attend€¦ · En résumé, je trouve que les noirs ne sont pas assez présents dans le ciné-ma et ils devraient y avoir plus de diversité quant aux acteurs. Mais je ne

E ntre Noël et Pâques, les jours fériés font par e intégrante de nos vies qu’on soit croyant ou non. À tel point que même les marques les u lisent. Mais les jours fériés ont-ils vraiment un sens pour 

les Français lambda ? Car, soyons honnêtes une seconde, la majorité d’entre nous les fête sans réellement savoir de quoi il retourne. Dans l’imaginaire collec f Noël est globalement associé aux ca-deaux et Pâques au chocolat. Même si la part religieuse de ces jours fériés est toujours présente, elle semble s’effacer de plus en plus avec le temps.  Les autres croyances Pour les musulmans, les juifs, les bouddhistes, etc, les jours sacrés, de culte ne sont pas fériés. Pourtant dans un pays comme la France, où l’État et l’Église sont séparés depuis plus d’un siècle et qui se veut 

être une république laïque, certains jours fériés sont liés à la religion chré enne. Pas très équitable  tout  ça ! Après avoir interrogé quelques personnes, nous nous sommes rendu compte que la suppression de certains jours fériés peu connus et peu célébrés, serait acceptable alors que d’autres comme Noël étaient « indétrônables ». D’autres personnes refuseraient de 

supprimer des jours fériés car ça leur enlèverait aussi des jours de repos. La solu on pour me re tout le monde d’accord se-rait peut-être de me re des jours fériés à l’occasion de moments historiques, un peu à l’image du 1er mai. On pourrait aussi instaurer les vacances sans fin comme ça plus de jours fériés, que des vacances ! Qu’on soit pour ou contre une chose est sure les jours fériés nous octroient souvent du repos bien mérité !  

Jus ne Grollier  

Supprimer les jours fériés ? Ok, contre des vacances illimitées

Les jours fériés sont aujourd’hui très présents dans notre société.   

Mais ont‐ils encore une significa on ? 

Les jours fériés, la majorité d’entre nous les fête sans  savoir de quoi il retourne.  

Page 11: K’eskon attend€¦ · En résumé, je trouve que les noirs ne sont pas assez présents dans le ciné-ma et ils devraient y avoir plus de diversité quant aux acteurs. Mais je ne

C e centre, c’est d’abord le parcours de Lydia, tout en er dirigé vers la sauvegarde des animaux. 

Au lycée, Lydia a fait un bac S maths puis une prépara on vétérinaire en France. Mais elle a 

con nué ses études en Belgique, dans un centre de soins de la faune sauvage. Ça l'a passionnée et elle s'est donc spécialisée pour ça. Elle a fait des cours  pra ques, de l'éthologie et de l'ornithologie. 

 Aujourd’hui, elle est donc en mesure d’accueillir tous les animaux malades, blessés ou orphelins. Pour réparer un peu les conséquences néfastes des créa ons de l'Homme qui avec les voitures, la pollu on, la chasse fait des ravages dans la faune sauvage.  Les animaux dont elle s’occupe sont principalement trouvés par des cli-

niques vétérinaires ou par des par culiers. Elle vient ensuite les récupérer sur un point de rendez-vous ou dans des points relais. Son but ? Les soigner, bien sûr, mais pour les réintégrer dans la nature sans dénaturer leur comportement. Il faut donc intervenir sans les habituer à l'Homme. « C’est la manière la plus efficace de les respecter. » 

La consulta on 

Lorsque Lydia reçoit un animal, elle demande des in-forma ons telles que l'endroit où a été trouvé l'ani-mal, et si possible la cause de l'accident pour iden -fier les soins à prodiguer. L'accueil pour chaque ani-mal est très différent mais pour tous, lorsque l'animal arrive, il faut faire un bilan général : Vérifier les yeux, les pa es et pour les oiseaux, les ailes, et l'intérieur du bec. Il faut aussi déterminer l'âge de l'animal. 

 Lydia recueille la plupart du temps, des mammifères, des oiseaux (pe ts, gros, rapaces, migrateurs), des chauves-souris, ou des animaux de saisie : ce sont ceux qui sont maltraités où que des par culiers déte-naient malgré la législa on qui en interdit la posses-sion. Pour ces saisies, on trouve souvent des tortues, à cause d'un gros trafic au marché noir. Elle accueille aussi beaucoup de chardonnerets, considérés par certaines personnes comme précieux et capturés dans d'horribles condi ons (avec des filets où ils sont mu -

lés). Ceux qui sont capturés sont vendus au marché noir, ou même sur le Bon Coin… Ce qui est totalement illégal. Lydia arrive parfois à trouver des réseaux et à les déman-teler, ce qui favorise la protec on des animaux. 

 Le Centre 

 Seuls Lydia, le personnel et les stagiaires peuvent péné-trer dans le centre, car les Centres de Soins sont interdits au public. De plus, les animaux sauvages ont besoin de beaucoup de calme. Si trop de personnes venaient au centre, les animaux développeraient du stress, ce qui est mauvais pour eux. 

Pendant leur séjour au centre, les animaux ont tous les soins nécessaires, radio, piqûres, médicaments. Mais ils ont aussi besoin de repos et de chaleur. 

(…) à suivre page suivante 

SOS Animaux en détresse !! Lydia Bourdeau à 38 ans  est la responsable du Centre de Soins de la Faune Sauvage Poitevine 

créé  fin décembre 2007. Ce centre recueille uniquement les animaux sauvages du Poitou‐Charentes. Et aurait bien besoin d’un coup de mains pour pouvoir con nuer sa mission essen elle. 

 

© Pierre Mercier  

Page 12: K’eskon attend€¦ · En résumé, je trouve que les noirs ne sont pas assez présents dans le ciné-ma et ils devraient y avoir plus de diversité quant aux acteurs. Mais je ne

Manque de ressources 

 Tout cela prend beaucoup de temps à Lydia, environ 60h par semaine. Entre l'accueil des ani-maux, les soins et la par e admi-nistra on qui exige qu’on  enne les registres, qu’on fasse les rap-ports, des demandes de subven-on, et qu’on réponde au télé-

phone. Pour tout cela, Lydia reçoit très peu de subven on car au-jourd'hui les animaux ne sont pas une priorité. Elle reçoit quand 

même des dons et des subven-

ons, par des par culiers ou des grosses fonda ons telles que la Fonda on Brigi e Bardot, ou en-core 30 Millions d'Amis. 

Mais ces dons ne suffisent pas à Lydia pour prélever son propre salaire. Elle travaille et passe beaucoup de temps avec les ani-maux, mais garde l'argent pour s'occuper d'eux sans se payer. Tout le monde peut faire des dons 

pour son centre, c'est déduc ble 

des impôts  et ces dons lui per-me ent d'acheter des médica-ments, de la nourriture ou encore des soins. La nourriture coûte environ 12 000 Euros par an, Les médicaments 4 000 Euros par an. 

Et ça perme ra à Lydia de con -nuer à soigner ce e tortue de 26 kg, par exemple ou encore cet HibouScop qu’on ne trouve qu’à l’ïle de Ré, ce e cigogne, ce cra-paud ou ce bébé renard…  Chez Lydia, c’est toujours un inventaire à la Prévert mais c’est un peu l’inventaire  de la vie. 

 Laurène et Cyrille 

Contact : CSFSP  

12 rue Marcel Pagnol 

86100 Targé 

h p://

www.centredesoinsfaunesa

uvage.com 

© Pierre Mercier  

© Pierre Mercier  

© Pierre Mercier  

© Pierre Mercier  

Page 13: K’eskon attend€¦ · En résumé, je trouve que les noirs ne sont pas assez présents dans le ciné-ma et ils devraient y avoir plus de diversité quant aux acteurs. Mais je ne

I l y a des pères et mères qui pensent que, arrivé à un certain âge, il est essen el d'aider ses parents, à faire les tâches ménagères. On peut le comprendre, les parents manquent de 

temps et il est légi me de partager les tâches. Mais on ne s’organise pas de la même manière selon les familles : autant de familles, autant de méthodes différentes de gérer la répar on des tâches ména-gères. On trouve, les plannings, précis et complets ; on trouve le coup par coup ; il y a les familles où tout le monde par cipe ; il y a les familles où les ados ne doivent gérer que leur chambre ; et il y celles où les parents font tout !    

Il faut reconnaître que l’essen el est quand même assumé par les parents. D’après nos ques ons aux jeunes pour leur demander ce qu'ils font chez eux, leur interven on est souvent par elle, ponctuelle. La plupart des enfants et des adolescents passent le balai, rangent leur chambre, me ent la table, font la vaisselle ou chargent le lave-vaisselle. Ils le font se-lon leur âge, leurs moyens, passent assez tôt l’aspira-teur et font leur lit.  Les tâches basiques sont sou-vent faites volon ers, surtout au début quand on veut montrer qu’on est autonome : par ciper, c’est entrer dans la cour des grands.  Mais, tous ne con -nuent pas volon ers et, parfois, ça ne dure pas long-temps. 

Les adultes, eux, font les tâches un peu plus compli-quées mais qui s'apprennent au fil du temps; ils re-passent, font les lessives, préparent à manger. Ce qui ne les em-pêche pas de faire aussi 

toutes les autres tâches citées quand il y a manque-ment des plus jeunes.  Bref, les tâches ménagères, c’est parfois un dur combat familial. Alors, on cherche des moyens de faire au mieux ou d’échap-per au pire. Il y a celui qui est prêt à casser la  re-lire : «Une fois j'ai payé ma sœur 3 euros pour qu'elle range ma chambre pendant que je jouais." Il y a ceux qui achètent le silence en se faisant es-clave :   "Moi une fois, j'ai fait une bê se et pour me faire pardonner et que ma sœur ne le dise pas à ma mère, j'ai rangé la chambre à ma sœur." Et puis il y a ceux qui font mais qui protestent. Pourquoi pourtant ne pas le faire de bon cœur ? Après tout c'est déjà un pas de fait vers le statut d’adulte puis cela semble indispensable de par ciper, c'est un service que l’on se rend pour plus tard. 

 Shana Etouaria et Mélanie Grelier 

Mettons les mains à la pâte Nous connaissons tous ce pe t bout de papier sur la table de la cuisine, ce message sur  le frigo ou bien ce e voix impa ente des parents pour nous rappeler qu'il faut faire le ménage. Comment réagissons‐nous ? Pe t panorama des rapports tumultueux entre    

les ados et le ménage. 

Aidons nos mamans :  

En moyenne, les femmes consacrent trois heures trente par jour aux tâches domes ques, contre deux 

heures pour les hommes. Un écart qui peine à se réduire.  

 

©Cyrille Gab

ard 

Page 14: K’eskon attend€¦ · En résumé, je trouve que les noirs ne sont pas assez présents dans le ciné-ma et ils devraient y avoir plus de diversité quant aux acteurs. Mais je ne

100 km/h en mobylette ? Mickael Jamet est préparateur de mobyle e et autres 50 cen mètres cube. Une passion qui le conduit sur beaucoup de circuits à inventer la 

vitesse de machines à l’origine poussives. Il nous fait découvrir sa passion. 

M ickaël est président ! C’est-à-dire qu’il con-duit « L'Amicale Motocycliste de la Vienne » dans lequel se trouve une quinzaine de licen-ciés. Il gère aussi une équipe de coureurs 

dans laquelle ils sont cinq. Ils proje ent d'être huit .Le plus jeune membre de ce e équipe est âgé de 16 ans et c'est le seul mineur de sa catégorie. Leur club est associé à l'Ufolep. Pour pra quer les sports mécaniques, il est exigé un permis appelé le CASM, le Cer ficat d' Ap tude aux Sports Mécaniques. Et avec ce sésame en poche, on peut tester la vitesse sur circuit, comme Mickaël et tous ses comparses. 

Préparer sa machine 

Mais pour ça, il faut une machine. Mickaël s’est spéciali-sé dans les 50 CC (cen mètres/cube). Il  ent à ce e ca-tégorie pour raison de budget. C’est évidemment beau-coup moins cher que de préparer des gros cubes. Leur circuit d’entraînement est situé à Usseau, un circuit qui, à l'origine est exploité par des karts. Mais, pour leurs compé ons, ils roulent sur le circuit de Magny Cours, le 

circuit de Villeperdue qui possèdent aussi des circuits de kar ng. Ils fréquentent celui de la Châtre, ils ont même le courage de faire des heures de route pour aller jusqu'à Caen. 

Gros plan sur les moteurs 

La plus rapide de ses machines est une Derby préparée en 80cc, munie d'une boîte à clapets Geforce 3,  d'un carburateur de 28 millimètres et d'une boîte de vitesse à rapport courts avec laquelle il a déjà pris 120 Km/h, qui développe 24 chevaux (vendue pour 5 chevaux d'ori-gine). Seuls les spécialistes apprécieront ces précisions, mais il suffit de dire que ça va vite  pour des pe tes ma-

chines des nées à rouler plus « cool » sur la route. Et on comprend qu’avec de tels moteurs, il convient d’être prudents. « Avec ce e machine, j’ai déjà eu un accident sur un circuit », avoue-t-il. 

La plus grosse prépara on qu'il a réalisée à ce jour est aussi une 80cc sur laquelle il a aligné les transferts, les a polis. Il a aussi agrandi le carter pour rentrer une nou-velle boîte à clapets. 

Les plus vielles mobyle es préparées sont des MBK 51 

ou des Peugeot 103. 

Les principales pannes sur les prépara ons sont les varia-teurs qui lâchent sur les mobyle es et les pistons et les segments pour les 50cc. 

Bien-sûr tout 50cc préparé est interdit sur la route. Sur la route, on peut prendre un vélo ! 

Alexis Joffriault et Julien Lacroix 

 

Page 15: K’eskon attend€¦ · En résumé, je trouve que les noirs ne sont pas assez présents dans le ciné-ma et ils devraient y avoir plus de diversité quant aux acteurs. Mais je ne

L e Tremplin Jeunes Talents a dévoilé ce e année 6 groupes originaux. 

Du flamenco avec « Calle de l’Alle-gria », au « Jazz mocket’s quartet », en passant par le rap avec les groupes « Yasin » et « Sidia- Ozo-Haine »,  Jeunes Talents a présenté la musique châtelleraudaise de 2016 tout en diversité. Avec un point d’orgue, la présence des gagnants de l’année dernière, le groupe « Redemp on qui se sont produits le 6 avril. 

Il y a eu aussi les élèves du conserva-toire Clément  Janequin pour la scène ouverte. Et les spectateurs qui sont aussi nos lecteurs de notre excellent magazine ont retrouvé le groupe « The all » présenté en mars dans K’eskon A end. 

Le jury  et le public ont  voté pour leurs groupes favoris ! 

La prépara on  

L’équipe du 4 a commencé à organi-ser Jeunes Talents en octobre. Il a fallu gérer la par e administra ve comme les postula ons, la communi-ca on (affiches, tracts,…), etc. Puis il a fallu gérer la par e technique comme les lumières, le son, les vidéos, etc. Environ 70 personnes ont par cipé à l’organisa on de ce e journée. 

Les 6 groupes ont été présélec onnés selon leur créa vité. 

Le jury était composé de Yasin Ergul, élu ; d’Arnaud Perrin, professeur de musique au conservatoire ; Khalid Esbaï, animateur jeunesse ; de Lhomé, musicien ; de Nina Dalikou, program-

matrice à la Rota ve et de Damien Chevalier, musicien. 

La composi on du jury a été préparée dans le but de représenter le pays Châtelleraudais. Catherine Bélier, or-ganisatrice de Jeune Talents nous explique : « L’objec f de Jeunes Ta‐lents est de me re en avant la mu‐sique, les groupes qui proviennent de Châtellerault. C’est la finalité d’un gros travail. » 

Un travail qui paie. Ceux qui ont con-nu les édi ons précédentes savent que plusieurs groupes qui sont passés par ce e scène, con nuent d’exister, par cipent à la fête de la musique par exemple mais tournent aussi sur d’autres scènes. 

Le concours Jeunes Talents semble nous réserver de très bonnes décou-vertes et chacun a end avec impa-ence de pouvoir écouter à d’autres 

occasions les morceaux de ces nou-veaux groupes !  

Jus ne Grollier et Maxence Lalé  

La  7ème édi on de Jeunes Talents, c’était avant les vacances, à l’An‐gelarde. Six groupes en compé on dans un spectacle gratuit de 

haute‐volée. Keskon A end, partenaire de l’opéra on, était là  pour faire connaître les groupes.  Pour ceux qui ont raté, voilà de quoi se 

ra raper et se jurer d’être là l’an prochain.    

Retour sur le festival

Jeunes Talents

©Cyrille

 Gabard 

 

Jeunes Talents est sans doute le rendez-vous à ne pas rater quand on est jeune, qu’on aime la musique et qu’on habite à Châtellerault et environs. D’abord parce que les groupes en compé on représentent la musique actuelle dans sa diversité : rock, rap, jazz, pop, métal, reggae… tous les genres sont représentés à un moment ou à un autre sur la scène de l’Angelarde . Le tout condensé en l’espace d’une soirée avec des moyens pros autant pour le son que pour les lumières, voire même pour l’image. Ensuite parce que c’est gratuit et les concerts gratuits, ça court pas les rues. En plus, les musiciens, ce sont des gens comme nous :   jeunes, sans les caprices de stars, plein d’espoir et d’en-

thousiasme. Certains sont nos voisins ou nos camarades de classe. De les connaître avant qu’ils ne jouent. C’est le compte-rendu de ces rencontres que nous proposons ici. Pour ceux qui ont raté l’événement, c’est donc l’instant du ra rapage, l’occasion d’aller chercher sur le net leur mu-sique. Pour vous aider, le palmarès de ce e année : Voici les résultats du tremplin Jeunes Talents 2016 qui s'est dé-roulé le mercredi 6 avril au complexe culturel de l'Ange-larde :  1er : "Black theory" ‐ métal,  2e : "Calle de l'alegria" ‐ flamenco,  3e : "Jazz mocket's quartet" ‐ jazz,  4e : "Ozon haine" ‐ rap,  5e : "Random bundle" ‐ pop rock, ‐ 6e : "Yasin" ‐ rap   

 

La musique actuelle dans sa diversité

Page 16: K’eskon attend€¦ · En résumé, je trouve que les noirs ne sont pas assez présents dans le ciné-ma et ils devraient y avoir plus de diversité quant aux acteurs. Mais je ne

L e groupe a commencé parce qu'ils sont tous cou-sins. « On sait tous jouer de la musique, de la gui-

tare. On s'est réunis et on s'est répar   les tâches », racontent-ils. Ils ont fait déjà deux concerts, dans un bar le mardi 29 mars, et, surtout,  le 1er Avril avec Yvan Le Bolloc'h au Chillou. Ils ont écouté leurs parents quand ils étaient tout pe ts et c'est un peu l'ori-gine de leur musique. Les paroles de Josué parlent d'amour et d'eux aussi. Josué compose les paroles de leurs musiques tout seul, en se laissant guider par l'inspira on. Ils font de la mu-sique parce qu'ils aiment ça, ils sont nés dedans. « Pendant que vous, vous êtes sur vos télé-phones portables, nous on jouent de la guitare », nous ta-quinent-ils.  

Pas ques on d’arrêter 

Plus tard, si leur musique marche, ils deviendront des ar-stes. En revanche, si cela ne 

marche pas, ils con nueront tou-jours pour se faire connaître. Et si un jour leur groupe explose ? Ils répondent : « Non,  on est tous réunis, si  quelqu'un veut danser, il danse, s' il veut chan-ter, il chante etc.. » Ils ont choisi de faire Jeunes Talents pour se faire connaître. Mais ces expé-riences récentes ne changent rien à leur vie, car depuis qu'ils sont pe ts, ils ont toujours joué. Quand ils montent sur scène, il y a cependant toujours un  peu de stress surtout pour le chanteur.  

Le Flamenco, une culture  

Le flamenco, c'est un tout. « Il y a plusieurs sortes de sensa ons, on aime aussi le flamenco parce que nos grands-pères le jouaient, c'est une tradi on, une culture, une origine», expliquent-ils. Ils 

veulent faire comme leur fa-mille : pour eux , ça a marché. Pour eux, les plus grands ar stes de flamenco sont les guitaristes Moraïto Chico, Paco de Lucia. Les chanteurs sont Camaron de la Isla, Niña Pastorie. Les percus-sionnistes, c'est Sabu Porrima. Les danseurs ? Ils citent Farruco et Farruca. Ils ont un projet de 6 mois, il se termine 29 octobre 2016, à la salle polyvalente des Renardières par trois jours de résidence avec le « 4. » Il est pré-vu qu'ils enregistrent un cd au mois de septembre au « 4 ». Mais ils sont aussi en train de refaire une caravane pour pren-dre la route ;  pour faire des con-certs dans la rue, pour montrer leurs origines. Et leur point de départ, C’est peut-être leur deu-xième place à Jeunes Talents.   Jus ne B., Léa C., Mar n B.  

Ils sont nés dedans !

« Calle de l'Allegria », c'est un groupe de flamenco composé de 6 garçons âgés de 12 à 17 ans. Il y a des guitaristes dont un qui chante aussi. Tous issus de la grande famille des gitans… 

Ils se sont classés à la deuxième place 

Page 17: K’eskon attend€¦ · En résumé, je trouve que les noirs ne sont pas assez présents dans le ciné-ma et ils devraient y avoir plus de diversité quant aux acteurs. Mais je ne

U n groupe hyper sympa au point de proposer des gâteaux aux journalistes qui les interrogent! Black 

Theory est composé d'un chanteur aux cheveux longs, à lune es, du nom de Arnaut, 20 ans. D'une guitariste soliste, Sara 19 ans. Marwan, guita-riste, a 20 ans. Daniella, bassiste, est âgée de 21 ans. Dimitri, ba eur 19 ans, est fan d'électro et de métal. Et notre fameux manager, Richard a 26 ans et demi ! Les deux musiciennes et Marwan étaient des étudiants à la FAC de Poi-ers. Ils ont commencé à former un 

groupe. Ensuite,  Dimitri est arrivé grâce à des rela ons et le chanteur, Arnaut est arrivé par le biais d'une annonce de musiciens sur internet ! A part Daniella, qui actuellement fait des études de musique, et Richard, 

qui a fait des cours de chant,  les autres sont tous autodidactes.  

Et c'est quoi leur style ?  

Leur nom, ils ne l'ont pas trouvé tout de suite. Avant que le chanteur n'ar-rive, les quatre n'avaient pas de nom et voulaient faire dans un style de musique assez sombre. D'où le Black pour commencer. Theory, c'est à cause des complots cachés. Depuis ce e « trouvaille », ça fait un an et demi qu'ils fonc onnent. Leur par cu-larité est de chanter en français, ce qui, pour eux, les démarque des autres. Ils ne chantent pas que du hard rock métal, ils font plutôt un mélange de styles composé de punk, blues, rock, et hard rock. C'est leur 

première représenta on publique. Jeunes Talents est pour eux une très belle opportunité ; ils sont contents de faire partager au public leur mu-sique. « Même si nous, on aime ce qu'on fait, on a un peu hâte aussi de voir la réac on des gens, ce qu'ils vont penser ! » Parce que jusqu'à aujour-d'hui, ils n'avaient eu que des avis de leurs proches, et non des avis objec-fs. Les textes sont tous écrit et inter-

prétés par Arnaut, le chanteur. Pour écrire, il lui faut du temps, un délais d'environ un mois. Ses textes sont tous dans la même théma que et il demande l'approba on aux autres membres du groupe.  

Et après ?  

« Notre chanteur part à Lyon mais bon, on va essayer de s'organiser. » Mais avant ça, ils ont déjà prévu des dates de représenta ons pour l'été 2016, et pas seulement sur Châtelle-rault, mais aussi des pe tes villes aux alentours. Ils comptent bien rester ensemble le plus longtemps possible, cependant, ils n'ont pas d'objec f précis, seulement de con nuer la mu-sique, et de peut-être s'enregistrer.  Comme on dit dans le monde du spec-tacle: on leur dit merde !  Pauline Baert, Marie Doret 

Métaleux et... généreux ! Black Theory est une groupe de quatre musiciens, un chanteur et un 

manager, de 19 à 26 ans. Ils nous proposent du Hard Rock Métal. Ce sont les grands vainqueurs du Tremplin.  

Pourquoi on par cipe à un Tremplin quand on est un jeune groupe ? Pour trouver un public, bien sûr. Par amour de la musique, évidemment. Et puis peut-être, un peu comme à « La nou-velle star » ou à « The Voice », pour devenir célèbre. Célèbre ? Et pourquoi donc ? Être célèbre, que ce soit par choix ou pas,  je pense que c’est addic-f car, alors, on se sent  désiré et  on a 

ce sen ment d’être important et c’est  toujours plaisant. Mais c’est pas si facile d’être célèbre. Il faut soit avoir fait quelque chose qui reste dans les mémoires soit être dans le quo dien des gens (télévision, radio, cinéma , musique) . La plupart des mé ers des personnes connues reposent sur le nombre de personnes qui les suivent donc ils sont obligés de soigner leur 

notoriété au minimum. Ensuite, c’est ainsi qu’ils mesurent leur importance.  

Les jeunes de Jeunes Talents coutent-ils après cela ? Il faut leur rappeler peut-être aussi les mauvais cotés à être harcelé en permanence et à   de-voir faire plus pour plus de public. Et ne pas oublier que le pire c’est quand c’est ton public qui décide de ton ave-nir.               Nathan Fournier 

Être célèbre, un rêve pour tous ?

 

Page 18: K’eskon attend€¦ · En résumé, je trouve que les noirs ne sont pas assez présents dans le ciné-ma et ils devraient y avoir plus de diversité quant aux acteurs. Mais je ne

Yassine, rappeur Yassine collabore pour le concours Jeunes Talents avec Mirana et Nicolas. Une collabora on qui peut aller loin. En tout cas aussi loin que sa passion peut le conduire. Il a fini 6ème 

Y assine est un jeune ar ste de 19 ans. Ce qui l'inté-resse: la musique. Il a débuté la musique il y a 2 ans : «C'est ma passion» dit-il. Il a d'abord com-mencé par écrire puis au fur et a mesure il est allé 

au studio. Au « 4 », il a trouvé ceux qui pouvaient le soute-nir. Il a convaincu, il a pu poursuivre. Il est aujourd'hui en mesure de se présenter à Jeunes Talents. Il préfère que la musique reste sa passion et seulement sa passion pour le moment. Il sait que cela est trop compli-qué de réussir dans le milieu de la musique. Mais, ce qu'il sait aussi, c'est qu'il ne faut pas rester noyé dans la masse. Il essaye de se différencier des autres. «J'essaye d'avoir mon propre style à moi», précise-t-il. Dans ses textes, il parle de tout « l'écriture ca vient tout seul» Yassine ne reste pas que sur un sujet, il est éclec que. Il fonc onne par projets : il envisage un projet, il écrit sa chanson et ça parle souvent de sa mélancolie.  Construire avec les autres La caractéris que de leur groupe est de faire intervenir d'autres ar stes. Dans ses composi ons, il fait appel à d'autres ar stes issus d'autres genres musicaux. «J'essaye de mélanger un peu tout.» Nicolas et Mirana collaborent avec lui. «C'est plus une collabora on qu'un groupe.» Mi-rana. est dans la musique depuis à peu près 10 ans. Il fait des percussions africaines. Quant à Nicolas, c'est un pote, ils se connaissent déjà depuis un an. Le jeune  rappeur a déjà enregistré 

une dizaine de morceaux mais ils ne sont pas com-mercialisés. En revanche, il envisage de devenir rappeur professionnel et de faire une carrière solo. Ça, ça passe peut-être par  ce tremplin : s'il convainc, ce soir, il aura d'autres scènes, fera d'autres ren-contres. Et pour notre rappeur convivial, c'est la vraie ri-chesse. Nicolas V, Mélanie G, Shana E 

H assimi et Borhane, 18 ans tous les deux, se sont rencontrés à Châtellerault où ils ont grandi en-semble. Ils ont décidé de monter leur propre groupe nommé O-Z-O haine pour le jeu de mot 

avec O-Z-O-N. Au début, ils étaient huit mais leurs des ns les ont éloignés et leur groupe a explosé ; mais ce n'est pas ce qui les a freinés car en ce Mercredi 6 Avril, ils viendront à l'Angelarde et monteront sur scène pour la première fois, affronter les autres équipes et pour découvrir la sensa on de monter sur une scène.  

Un groupe posi f  

Ils sont aussi présents sur les réseaux sociaux, comme sur facebook ou youtube, où ils publient leurs clips. D'ailleurs, une fois ils ont emprunté, pour un tournage, deux voitures à l'occasion d'un mariage ! Ozo haine ne pense pas avoir l'esprit de compé on, ils ont une rela on saine avec les autres groupes du Tremplin comme le groupe Yasin, qui leur a permis d'enregistrer une musique : «  Nous faisons ce Tremplin pour le plaisir et par passion ! ». Le groupe envisage de faire plusieurs musiques et une mini-mix tape (c’est à dire une version plus simple d'un album).  

Un style de street  

Parlant de leur vie quo dienne dans la plaine d'Ozon, des problèmes des banlieues, le groupe traite de sujets clas-siques en y apportant une touche d'originalité. Ils u lisent les habitants de la plaine dans leurs clips. Chacun a end avec impa ence d’écouter leurs textes sûre-ment révélateurs...  Julien Lacroix, Alexis Jouffriault, Maxence Lalé et Jus ne Grollier 

Parmi les différents groupes par cipant à Jeunes Talents, Ozo haine se démarque par son style et son nom. Découverte de ce nouveau groupe de rap qui 

s’est classé 4ème 

La plaine sur scène

Page 19: K’eskon attend€¦ · En résumé, je trouve que les noirs ne sont pas assez présents dans le ciné-ma et ils devraient y avoir plus de diversité quant aux acteurs. Mais je ne

R andom Bundle, c'est Florian à la guitare solo et c'est aussi le chanteur du groupe. Dany, lui, il est venu plus tard, il est chargé de la guitare rythmique. Denis, c'est 

le pote de Florian. Jeans troué et abimé, t-shirt troué, il a un peu la panoplie du punk. Juste la panoplie. Ils se sont ren-contrés dans un cours de reprises de musique. Par hasard. Enfin, Samir, venu lui aussi un peu plus tard, apporte l’indis-pensable pour le rock : la ba erie. Ce qu'ils faisaient avant ? Denis répond : « Des braquages ». Bon, on a compris, on ne saura pas. Ce qu'on saura, c'est qu’ils ont commencé avec  une boite à rythme. Ça, c'était avant Samir. Le groupe a été formé  il y a 2 ans de cela. Poche e surprise Ils ont un style de musique original, ils mélangent le rock, le 

funk et le punk ! Le nom signifie « poche e surprise » : il qualifie leurs morceaux de « surprenants» car ce n’est ja-mais le même thème de musique. Ça vient de leurs origines diverses : le bassiste vient du funk et le chanteur, du métal. Ils qualifient le chanteur comme ayant une voix « charisma que ». Ils disent de lui : « Sa voix envoûte toutes les oreilles par sa justesse, sa puissance mais aussi par ce pe t truc en plus qui donne des frissons. »  Leurs sujets ? L’amour, la déchéance , les choix, l’espérance et la vie en général ; et c’est en Anglais. C'est large, il y a de quoi ! Il leur arrive même parfois de parler de poli que mais au sens « citoyen » du terme. C'est que rajoute le bassiste : pas ques on de prendre par  pour un par .   Advienne que pourra ! Ils n'ont pas de projet par culier pour l'avenir. Que le groupe con nue ? Qu'ils deviennent professionnels ? Qu'ils gagnent de l'argent ? « Advienne que pourra » dit le bas-siste. Ce n'est pas un mé er, c'est une passion. Il n'en vit pas , pour lui «Le plaisir de monter sur scène vaut tous les mé ers ». Et c’est l’essen el, sans chichis, sans blablas.          Clément B, Nathan F., Quen n C. 

Le mixe qui a du style ! Random Bundle un groupe original et changeant. Leur 

musique est un mélange de plusieurs styles de musique. Ils sont 5ème 

 

R émi Roulant à la basse, Alexis Mar-chand baryton, alto, saxophoniste, 

Anatole Fion jouant au clavier, et Mar-n Simon à la ba erie. Leur rencontre 

s'est déroulée à la faculté de musicolo-gie de Tours. Deux étaient dans un parcours Jazz/musique actuelle et deux autres dans un parcours musicologie. Le  tre de leur groupe a été inspiré par « Razz Moquet » pour représenter leur coté funny mais il représente quand même l'aspect « sérieux » du Jazz avec le mot Quartet. 

La spécificité du Jazz   

Selon Mar n, «peu de groupes actuels font du Jazz». De plus, ils ne jouent que des morceaux instrumentaux, ce qui est assez rare dans l'univers musical d'aujourd'hui. D'après le groupe, la 

parole transmet plus facilement les messages mais ils réussissent mieux à transme re leur énergie à travers les instruments. Ils souhaitent que leur public reçoive un message de joie et d'énergie posi ve. 

Leur style : un mélange de Jazz, de Funk et de musique actuelle. Ce soir, ils présenteront quatre morceaux. Deux de leur propre composi on, « Before the coffee » et « Organic Breakfast » ainsi que deux reprises, « Strasbourg- Saint Denis » et « Madison Square ». 

Chacun est influencé par différents ar stes mais ils s'accordent tous pour dire que des ar stes comme  Maceo Parker, Roy Hagrove, Steevie Wonder ou Candy Duffer. 

Une suite a endue 

Jazz Mo-quet's Quartet par cipe à Jeunes Ta-lents pour rencontrer un nouveau pu-blic et pour partager leur passion. Tous les musiciens du groupe envisagent de devenir professionnels. Un autre trem-plin est prévu ainsi que plusieurs repré-senta ons dans des bars. Le groupe fera une pause l'année prochaine mais se reformera en fin d'année pour plu-sieurs concerts et peut-être plus... Nous a endons donc tous avec impa-ence de découvrir la suite ! 

Cyrille G., Laurène C., Jus ne G. 

Le Jazz revisité ! Entre jazz et musique actuelle, les Jazz Moquet's Quartet nous font décou‐vrir de nouveaux horizons musicaux. Avec talent et originalité, ils partagent leurs passions pour la musique avec tout ceux qui voudront bien les écouter. Il sont 3ème. 

Page 20: K’eskon attend€¦ · En résumé, je trouve que les noirs ne sont pas assez présents dans le ciné-ma et ils devraient y avoir plus de diversité quant aux acteurs. Mais je ne

  A Châtellerault,  pour notre ren-contre, il a décidé de rendre hom-mage à un grand magicien qui lui avait montré un de ses propres tours, étant enfant. Ce tour était simple à faire pour lui, mais impossible à comprendre en le regardant juste. Henry met 3 pe tes balles rouges sur la table devant lui et pose une tasse vide juste à sa droite. Henry nous montre la 1ère balle et la met dans la tasse et il fait pareil pour la 2ème puis nous montre la 3ème et la met dans la poche de sa veste. Il fait ça plusieurs fois et à chaque fois, il vide la tasse et à chaque fois, 3 balles en sortent. A la dernière fois qu'il le fait, il vide la tasse et sort des dizaines de pe te balles rouge. Com-ment comprendre ?!  Aujourd'hui Henry Mayol est un ''professeur de magie''. Il apprend à des jeunes intéressés par la magie, des tours que lui-même a inventés et leur apprend aussi à fabriquer leurs propres tours de magie.  Nathan et Anysssa Photos prises à la salle de la Tau‐pane : ©Gwenaëlle Ratouit  

Enfant, la magie l’intéressait, mais c'était impossible, pour Henry, de connaitre des tours, car tous les magiciens doivent garder les secrets. Alors Henry lisait, lisait et lisait encore tous les livres de magie qu'il pouvait trouver. Grâce à ça et à un en-trainement acharné,  Henry a maintenant plus de 40 ans de mé er.  Il a par cipé il y a environ 3ans au plus grand cabaret du monde. L’émission de TV a été une grande chance pour lui, pour pouvoir se faire connaître.  

Magic Mayol ! Henry Mayol est un magicien de scène mais pas seulement. Il est passé à Châtellerault, l’occasion d’une belle           rencontre 

Henri Mayol en scène 

Magic Pierre magicien châ‐telleraudais a fait la 1ère par e du spectacle d’Henry dans un univers magique et onirique