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L’ approche Micro-nutritionnelle des Fibromyalgiques et des Sportifs Dr ORENGO Ruby - 5 avril 2014

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L’ approche Micro-nutritionnelle des Fibromyalgiques et des Sportifs

Dr ORENGO Ruby - 5 avril 2014

Le Syndrome de Fatigue Chronique (SFC) et la Fibromyalgie

• La fibromyalgie est un syndrome caractérisé par des douleurs diffuses dans tout le corps, souvent associées à une grande fatigue et à des troubles du sommeil.

• C’est une maladie qui n’entraîne pas de complications graves, mais qui est très éprouvante et empêche souvent la personne qui en souffre d’accomplir ses activités quotidiennes.

• Les statistiques révèlent que, dans les pays industrialisés, la fibromyalgie touche de 2 % à 6 % de la population.

• Environ 80 % des personnes atteintes sont des femmes. • La maladie apparaît souvent vers 30 ans à 60 ans. • Quelques rares cas de fibromyalgie ont toutefois été décrits chez

des enfants, sans que l’on soit certain qu’il s’agisse de la même maladie.

• Diagnostic :

• Ses symptômes nombreux et sa ressemblance ou sa cohabitation avec d'autres maladies ou syndromes (syndrome de fatigue chronique, syndrome de l’intestin irritable, migraine, etc.) compliquent le diagnostic de fibromyalgie. (Ainsi, en Amérique du Nord, les personnes atteintes doivent attendre en moyenne 5 ans (et une dizaine de visites médicales) avant d’obtenir le diagnostic de fibromyalgie).

• Partout dans le monde, le diagnostic de la fibromyalgie repose sur deux critères établis par l'American Collége of Rhumatology, retenus et approuvés par un comité international :

• La présence d’une douleur diffuse pendant plus de 3 mois. La douleur doit être présente des deux côtés du corps (gauche-droite), en haut et en bas de la ceinture, ainsi que sur la colonne vertébrale.

• Une sensation de douleur sur au moins 11 des 18 points caractéristiques de la maladie (voir schéma).

• Note. Ces critères sont toutefois critiqués par de nombreux médecins, entre autres parce que le nombre de 11 points douloureux est arbitraire. Ainsi, certaines personnes ayant 8 ou 9 points douloureux peuvent tout de même être atteints de fibromyalgie. De plus, la localisation et le nombre de points douloureux peuvent varier chez une même personne d’un jour à l’autre. Enfin, certaines formes graves de fibromyalgie causent des douleurs partout sur le corps, et pas seulement aux muscles.

• Le syndrome de fatigue chronique, caractérisé par une fatigue profonde et des douleurs articulaires et musculaires, ressemble beaucoup à la fibromyalgie et il n’est pas toujours facile de les différencier.

• La différence principale entre ces deux affections est le fait que la fatigue prédomine en cas de syndrome de fatigue chronique, et plutôt la douleur en cas de fibromyalgie.

• Causes :

• Les causes du syndrome ne sont pas encore connues. Bien que la fibromyalgie engendre des douleurs musculaires chroniques, il n’y a aucune lésion visible dans les muscles pouvant expliquer les douleurs. Il s’agit d’une maladie où de nombreux facteurs sont probablement à l’origine des symptômes. Plusieurs hypothèses ont été avancées. Voici celles qui retiennent le plus l’attention des chercheurs.

• Diminution du seuil de perception de la douleur Les personnes atteintes de fibromyalgie ressentent davantage la douleur que les autres. En d’autres termes, leur système nerveux répond de façon anormale aux stimuli extérieurs : une légère pression suffit à déclencher un message de « douleur » chez les personnes fibromyalgiques. Cette plus grande sensibilité à la douleur serait liée au dysfonctionnement de certaines zones du cerveau et à des anomalies de la transmission des messages nerveux.

• Anomalies physiologiques du système nerveux Plusieurs études ont montré une diminution des taux de neurotransmetteurs, comme le glutamate ou la sérotonine, chez les personnes atteintes de fibromyalgie. De même, des anomalies hormonales (concernant l’hypophyse et le thalamus, dans le cerveau) ont été décrites chez les patients fibromyalgiques. Aucune de ces observations ne permet cependant à elle seule d’expliquer la maladie.

• Facteurs génétiques Il est désormais démontré que la fibromyalgie a également une composante génétique, plusieurs personnes étant atteintes dans certaines familles. Plusieurs gènes pourraient être impliqués dans le déclenchement de la fibromyalgie, mais les études effectuées dans ce domaine n’ont pas donné de résultats satisfaisants

• D’autres pistes explorées :

• Facteurs biologiques Un trouble métabolique de la substance P augmenterait la sensibilité à la douleur. Son association avec le stress, l'anxiété et la dépression est aussi connue.

• Un manque chronique de sommeil réparateur. Il se peut que le mauvais sommeil ne soit pas seulement un symptôme, mais aussi une cause de la fibromyalgie.

• Événements extérieurs De nombreux agents infectieux ont été incriminés pour expliquer le déclenchement de la fibromyalgie, comme les virus de l’hépatite C ou B, par exemple, ou la bactérie en cause dans la maladie de Lyme. Environ 10 % des personnes atteintes de fibromyalgie déclarent avoir souffert d’une infection avant le début des symptômes.Egalement EBV, CMV, …

• Dans de nombreux cas, un traumatisme physique (accident) est impliqué dans le déclenchement de la fibromyalgie. Les accidents de voiture causant un « coup du lapin », c’est-à-dire un traumatisme des vertèbres cervicales, sont souvent montrés du doigt. Des traumatismes émotionnels peuvent aussi être en cause, mais ils ne concernent pas tous les cas de fibromyalgie. C’est le cas des sévices sexuels ou de la violence survenus tôt dans la vie, ainsi que de certains événements dramatiques (agression, attentat...).

• Des études récentes ont montré des carences en récepteur à l’acide lactique avec une impossibilité au fibromyalgiques d’évacuer leur acide lactique pendant et après l’effort, avec une acidose locale très importante . Il existe un test au US qui mesure ces récepteurs (environ 520€ non remboursés et pas disponible en France)

• Fibromyalgie et profil psychologique • De nombreuses études montrent un lien fort entre la fibromyalgie,

l’anxiété et la dépression, qui sont présentes dans un tiers des cas environ. • Les troubles anxieux sont souvent présents avant l’apparition des douleurs

(3/4 des patients), tandis que la dépression apparaît le plus souvent après le début de la fibromyalgie.

• Les personnes atteintes de fibromyalgie ont souvent un profil psychologique particulier, défini par un caractère propice au « catastrophisme » ou à la « dramatisation », en particulier devant la douleur.

• Cette attitude a tendance à amplifier l’intensité de la douleur, le sentiment d’impuissance et de détresse.

• De plus, les syndromes dépressifs contribuent à abaisser le seuil de la douleur. S’ensuit alors un cercle vicieux qui rend encore plus difficile l’atténuation des symptômes.

• Évolution • La fibromyalgie n’est pas une maladie grave, au sens où elle n’entraîne pas

de complications de santé majeures. Elle n’en est pas moins une maladie pénible et invalidante pour les personnes qui en souffrent. Les douleurs sont chroniques et souvent résistantes aux différents traitements, qu’ils soient médicaux, physiques ou psychologiques. Cependant, elles ont tendance à rester stables à long terme, ou à s’atténuer. Il n’y a généralement pas d’aggravation.

• L’intensité de la douleur et de la fatigue limite les activités quotidiennes et peut parfois avoir des répercussions sur l’activité professionnelle. Cependant, le fait de maintenir son activité professionnelle est bénéfique sur le plan psychologique comme sur le plan physique, Des aménagements du temps de travail et du poste sont parfois nécessaires lorsque les douleurs sont très importantes

• En Pratique : • Devant une Fibromyalgie, un syndrome de fatigue

chronique, un syndrome de l’intestin irritable +/- anxiété, déprime … :

• >>>Bilans à faire : • SAG (W3, W6, rapports…); • recherche virales, bactériennes, Lyme, mycoses >>>et POL • Neurotransmetteurs (sérotonine, dopamine …) • BNAR (MPXI, ferritine, Hpt, GPX, état musculaire : Alb-

préAlb …) • Vit D totale • Iodurie / 24h et statut thyroïdien • Intolérances alimentaires (into60) et SII

Le statut en Acides Gras (SAG)

Les graisses saturées, Les AGMI (acides gras mono-insaturés)

Les AGPI (polyinsaturés) dont Omégas 3 et 6

• ACIDES GRAS SATURES

• Acide myristique

• Acide palmitique

• Acide stéarique

• Acide Lignocérique

La hausse des acides gras saturés entraîne une hausse de la mortalité coronarienne (infarctus).

• Les graisses saturées (graisses « plaisir ») doivent représenter au environ, 20% des apports de notre alimentation.

• L’acide Myristique est présent en grande quantité dans les fromages et produits laitiers.

• L’acide Palmitique provient des graisses cuites (quiches, gaufres, sauces, viennoiseries …) et de la charcuterie.

• L’acide Stéarique est présent dans certaines huiles d’olives et surtout le chocolat.

• Certains aliments comme la végétaline contiennent l’ensemble des AGS, en proportion variable.

Hausse MYR : Préférer la consommation de fromages maigres (brebis et chèvres), consommer du beurre cru uniquement le matin.

Hausse PAL : diminuer les pâtisseries, viennoiseries et viandes grasses s’il y a

lieu. Hausse acide lignocérique : L’acide lignocérique ou acide tétracosanoïque est

un acide gras saturé à 24 carbones pouvant être associé, au niveau du métabolisme, à l’activité des membranes nerveuses et à l’inhibition de l’enzyme Delta-6 Désaturase. L’accumulation de certains acides gras saturés à longues chaînes peut être associée à des maladies dégénératives du système nerveux central comme la leucodystrophie adrénale, la SEP, la leuco-araïose.

Hausse AS : diminuer le chocolat et dérivés Baisse MYR : l’acide myristique remplit des rôles physiologiques importants.

On peut citer l’acylation d’un certain nombre de protéines ou de peptides de signalisation ; la participation au transport des protéines du cytoplasme vers les mitochondries…Pour assurer ces fonctions, l’acide myristique doit être en position sn-2.

Les conseils nutritionnels doivent s’orienter vers une alimentation apportant

des quantités significatives d’acide myristique (produits laitiers, notamment les fromages qui contiennent l’acide myristique en position sn-2 >> chèvre et/ou brebis).

• ACIDES GRAS MONO INSATURES

• Acide palmitoléique

• Acide cis-vaccénique

• Acide oléique

• Acide nervonique

• +/- Acides transvaccénique et élaïdique

• L’acide Oléique est le constituant essentiel de l’huile d’olive et son taux est le reflet de sa consommation. (également de l’acide stéarique).

• À la cuisson il se dégrade en acide Elaïdique qui est une forme « trans » (cancérigène si en grande quantité).

• L’acide Cis-vaccénique nous montre l’effet « toboggan » du transit intestinal. L’acide Trans-vaccénique en est la forme saturée/péroxydée par la cuisson (également des AGS)

• L’acide Palmitoléique est en partie le reflet d’une carence, d’une mauvaise utilisation (bas) ou d’une péroxydation (haut) des graisses MI corrélées aux vitamines liposolubles dont A,E (et C) sur-utilisées au cours de maladies virales telles que EBV, CMV, Herpès … (via la MPXI = myélopéroxydase)

• Hausse AO : diminuer la consommation d’huile d’olive et renforcer la consommation d’huile de colza ( surtout si AALinolénique et ALinoléique bas)

• Hausse POL : diminuer la consommation d’huile d’olive , vérifier la présence de pathologies virales (EBV, CMV … ) mycoses, candidoses, bactériennes (HP, chlamydiae, lyme …) chroniques non résolues.

• Baisse des acides gras omégas 9 (POL et AO) : augmenter la consommation d’huile d’olive et préférer l’association huile de colza + olive.

• L’acide vaccénique (du latin vacca, la vache) est l’isomère dominant dans les produits laitiers et la viande

• Baisse acide nervonique :

• l’acide nervonique (acide cis-tetracos-15-enoic acid ; 24 :1) est un acide gras oméga 9 mono insaturés à très longue chaîne (24 carbone). L’acide nervonique joue un rôle dans la biosynthèse de la myéline des neurones et est retrouvée dans les sphingolipides de la matière blanche du cerveau humain.

• Dans les maladies impliquant la démyélination, tels que l’adrénoleucodystrophie (ALD) et la sclérose en plaques (SEP), il y a une réduction considérable des niveaux d’acide nervonique dans les sphingolipides.

• L’acide nervonique a été étudié comme matière première dans l’industrie pharmaceutique pour la production de médicaments utilisés dans le traitement symptomatique de la SEP et de l’ALD.

• Ainsi, ce projet se concentre sur la production de nouveaux prototypes de brassicacées (choux potager, colza, cresson des fontaines, raifort, moutarde noire) qui produisent de l’huile de graine (éventuellement huile de colza ou cameline) avec une teneur très enrichie d’acide nervonique pour des cibles humaines et animales reliées à la santé.

Conseil micronutritionnel : proposer une supplémentation à base d’huile de cameline.

• ACIDES GRAS POLY INSATURES Ω 6

• Acide linoléique ( AL )

• Acide gamma linolénique ( GLA )

• Acide di-homo gamma linolénique ( DGLA )

• Acide arachidonique ( AA )

Oméga 6 (huile de tournesol, pépins de raisin, maïs + blé) : L’acide linoléique (AL) sous l’action des radicaux libres se transforment en AL péroxydé, ce qui entraîne une hausse de l’agrégation plaquettaire : ce qui a pour conséquence un risque d’athérosclérose augmenté. Si baisse du GLA et du DGLA = risque de sensibilité exacerbé aux changements hormonaux (syndromes prémenstruels)

• L’acide Linoléique est un AG indispensable qu’il faut apporter par l’alimentation . La consommation à dose relativement importante est conseillée dans les maladies cardio-vasculaires parce qu’il fait diminuer le cholestérol et augmenter le HDL-cholestérol . Mais l’ AL est très sensible à la lipo-péroxydation, ce qui entraine une augmentation de l’agrégation plaquettaire et donc de la thrombose.

Un régime riche en AL ou un rapport AGPI/AGS trop élevé ne peut avoir d’effet protecteur sur la maladie coronarienne . Un rapport P/S = 1 préconisé actuellement n’est pas préventif. Un rapport oméga 6/ oméga 3 (AL/AAL) de 2 à 4 est plus approprié !!

On le trouve essentiellement dans les huiles de maïs, tournesol, pépins de raisins, et colza mais aussi dans le blé.

• L’acide Gammalinolénique est le précurseur d’un grand nombre de messagers cellulaires comme les prostaglandines (PGE1), thromboxanes (TXA1), et leucotriènes (LT3) . On le trouve en grande quantité dans l’huile de bourrache.

• L’acide Dihomogammalinolénique est le précurseur de la lignée des hormones sexuelles . On le trouve en grande quantité dans l’huile d’onagre.

• L’acide Arachidonique est à la fois synthétisé par l’organisme et apporté par l’alimentation (viandes rouges, abats, œufs, cervelle …) . En excès, il participe à la vasoconstriction et l’agrégation plaquettaire en donnant le TXA2 (après métabolisation par la cyclooxygénase et la thromboxane synthétase). Egalement à l’origine des PGE2, pro-inflammatoires .

• Hausse AL : Eviter la consommation des huiles de tournesol, maïs et soja. Privilégier l'association des huiles d'olive et de colza.

• Une consommation excessive d'aliments contenant de l'acide linoléique peut avoir des effets délétères (péroxydation lipidique). Elle est également reliée à une augmentation du risque coronarien. Elle défavorise la synthèse des omégas 3 (EPA et DHA notamment) à partir de l'acide alpha-linolénique par compétition sur les désaturases.

• Conseil micronutritionnel : proposer une cure d'antioxydants afin d'éviter la péroxydation Lipidique .

• Baisse DGLA et/ou GLA : proposer huile de bourrache si sécheresse de peau associée à/ou huile d'onagre si palpitations ou SPM.

• Déséquilibre ALPHL/EPA et AL / GLA : probable déficit en delta 6 désaturase ou cofacteurs (Zn, Mg, B6, B8).

• dysfonctionnement de la delta 5 désaturase (déficit génétique ou acquis (diabète — vieillissement — stress) ou déficience en leurs cofacteurs : Fer, Magnésium, Vitamine B6). Proposer une cure d'aminocomplexe oligo­éléments-vitamines + aminocomplexe de magnésium

• Hausse AA (acide gras pro-inflammatoire et pro-agrégeant plaquettaire) : Diminuer la consommation d' oeufs et de viandes grasses / abats, s'il y a lieu.

• Hausse acide adrénique : l'acide adrénique ou acide docosatétranoïque est un acide gras poly-insaturé de la série des omégas 6. Il peut être associé au niveau du métabolisme à une augmentation du tissu adipeux. La réponse potentielle à un taux élevé d'acide adrénique doit nécessiter une surveillance attentive du poids.

• ACIDES GRAS POLY INSATURES Ω 3

• Acide alphalinolénique ( AAL )

• Acide eicosapentaénoïque( EPA )

• Acide docosahéxaénoïque( DHA )

• Rapport Ω6 / Ω3

• Indice Ω3

• Rapport EPA / AA

Oméga 3 (huile de poisson) : ils entraînent une baisse de l’agrégation plaquettaire, soit une baisse de l’activité coagulante, soit des conséquences sur la protection cardio-vasculaire ainsi que la croissance tumorale.

• L’acide Alpha-Linolénique (AAL) est le précurseur des oméga 3. c’est un acide gras indispensable qui doit être apporté par l’alimentation . Le taux de cet AG est inversement corrélé à l’agrégation plaquettaire (régime crétois) et a donc un effet protecteur vis-à-vis des maladies cardio-vasculaires. On le trouve dans l’huile de colza, de noix et surtout de cameline .

• L’acide eicosapentaénoïque (EPA) se trouve dans les poissons gras. Il provoque une augmentation du temps de saignement (action aspirine-like), une diminution de l’agrégation plaquettaire et une diminution de la production du TXA2.

• L’acide Docosahéxaénoïque (DHA) se trouve dans les poissons gras et les foies de morue . Il a un rôle protecteur du cerveau et représente 70% des phospholipides membranaires du cerveau.

. Baisse ALPHL : Prévention des maladies cardiovasculaires : augmenter la consommation alimentaire d'huile de colza ou d'huile de noix. Proposer huile de cameline si hypertension associée ou association oméga 3 et oméga 6 en complémentation.

• Hausse ALPHL: Privilégier l'association des huiles de chanvre et d'olive (50/50).

• Hausse EPA / GLA / DGLA / DHA : Proposer une cure d'antioxydants afin d'éviter la péroxydation Lipidique.

• Baisse EPA/DHA: augmenter la consommation de poissons

gras et / ou proposer une cure d'huile de poissons des mers froides.

• Baisse EPA :

• Physiopathologie : • prévention des maladies cardiovasculaires (athérothrombose, ES, FA …) • troubles métaboliques, obésité... • syndrome fonctionnel anxio-dépressif

• Conseil micronutritionnel : proposer une cure d'huile de poissons des mers froides

enrichie en EPA

• Baisse DHA :

• Physiopathologie : • troubles visuels (et auditifs) — c'est un constituant des phospholipides

membranaires de la rétine • fonctions intellectuelles et cognitives (baisse du taux de DHA dans les troubles

neuro-dégénératifs) • dépression post partum

• Conseil micronutritionnel : proposer une cure d'huile de poissons des mers froides

enrichie en DHA • Remarque : alterner la prise d'huile de poissons des mers froides enrichie en EPA

et DHA

Les rapports « santé »

• Hausse du rapport oméga 6 / oméga 3 : un rapport oméga 6 / oméga 3 situé dans la valeur de référence fonctionnelle (2 à 4) est favorable en terme de santé. Si celui-ci est augmenté, il peut constituer un facteur de risque de maladie cardiovasculaire, inflammatoire et auto-immune. De plus, l'augmentation de ce rapport indique un probable effet inhibiteur des omégas 6 sur la synthèse des omégas 3, ce qui est évidemment néfaste.

• Baisse de l'indice oméga 3 : plusieurs études de grande envergure, sur des populations variées,ont montré que la mortalité coronarienne, qu'elle soit liée à un infarctus fatal ou à une mort subite, est plus fréquente chez les sujets ayant un indice oméga 3 faible, notamment en dessous de 4%.

• La mort subite d'origine cardiaque représente un problème majeur et non résolu, responsable de plus de la moitié des décès d'origine cardiovasculaire (30000 cas /an).

• Les conseils nutritionnels doivent s'orienter vers une alimentation apportant des quantités significatives en EPA et DHA. Ces deux acides gras sont contenus de façon préférentielle dans les aliments suivants : saumon, sardine, hareng, thon, maquereau, flétan, capelan … et tous les produits transformés ou prêts à l'emploi contenant les aliments cités.

Il a été montré qu'il existait une corrélation remarquable entre la consommation de poissons gras et / ou l'apport d' EPA et DHA et l'indice oméga 3 : plus on consomme de produits riches en oméga 3 à chaîne longue, plus l'indice oméga 3 est élevé. Par ailleurs, l'indice oméga 3 est corrélé à un indice d'alimentation santé développé à partir d'une étude sur une population française. En prévention primaire les apports en EPA et DHA doivent se situer aux environs de 0,5 g/j et en prévention secondaire, ils seront de l'ordre de lg/j. Le temps que les changements des habitudes alimentaires aient exercé leurs effets, il est possible de proposer des conseils micronutritionnels visant à atteindre l'objectif souhaité (huile de poisson des mers froides riche en EPA ou DHA, selon les valeurs trouvées lors du dosage).

• Hausse du rapport AA/EPA : un rapport AA/EPA élevé signifie une consommation excessive de viandes rouges, abats et œufs par rapport à celle des poissons gras.

• Elle prédispose d’une part à des risques cardio-vasculaires mais également à un risque de surcharge pondérale voire d’obésité.

• Ceci entraine également un déséquilibre de la voie oméga 6 / oméga 3 au niveau de la delta 6 désaturase.

• Ceci est également fréquent chez les enfants hyper-actifs.

• Également dans les pathologies dermatologiques …

• …. C’est la porte ouverte aux problèmes d’intolérances digestives.

En résumé • Une alimentation variée et équilibrée (en acides gras à la fois

saturés , AGMI, AGPI oméga 6 et 3) est nécessaire à une bonne santé tant sur le plan préventif que prédictif.

• Il en est de même pour les autres nutriments (glucides, protéines, vitamines, enzymes , oligo-éléments ….).

• L’homme est un omnivore , chasseur- cueilleur et non un robot du 3ème millénaire au service de l’agro-alimentaire et des industries pharmaceutiques…

• Ci-après quelques tableaux récapitulatifs !!!

COMPOSITION EN ACIDES GRAS DE DIFFERENTES HUILES

Acide

Oléique

Acide

Linoléique

Acide Alpha-

linolénique

Huile de Colza 58 22 9

Huile de Soja 21 56 8

Huile de Noix 17 60 12

Huile de Lin 18 14 54

Huile de Tournesol 20 67 -

Huile de Maïs 27 58 -

Huile de Pépins de Raisin 16 71 -

Huile de Carthame 13 79 -

Huile d'Olive 68 10 0,5

CONSEILS MICRO-NUTRITIONNELS

Paramètres Conseils

Hausse MYR/PAL/AS

Préférer la consommation de fromages maigres (brebis et chèvres) et préférer la margarine au beurre, les produits laitiers allégés.Diminuer les pâtisseries et viennoiseries.

Donner complexe antioxydant.

Baisse POL Augmenter la consommation d’huile d’olive.

Préférer l’association huile de lin ou noix ou olive + colza.

Hausse AL Diminuer la consommation des huiles de tournesol, mais et soja.

Préférer l’association huile d’olive + colza ou noix ou lin.

Donner complexe antioxydant

Baisse GLA et/ou DGLA

Donner Huile d’Onagre ou de Bourrache.

+ probiotiques si troubles digestifs existants.

Baisse ALPHL Donner Huile de Cameline

Augmenter la consommation d’huile de colza ou noix ou lin

Hausse AA Diminuer la consommation d’œufs et de viandes grasses s’il y a lieu.

Donner complexe antioxydant

Déséquilibre ALPH/EPA/

AL/GLA

Il existe un probable déficit en delta 6 désaturase.

Donner complexe antioxydant

+ magnésium

+ huile de poisson

Baisse EPA/DHA

Augmenter la consommation de poissons gras.

Donner huile de poisson

+ Probiotiques si troubles digestifs existants

Les Neuromédiateurs De la clinique à la Biologie

Le PRONE

Neurotransmetteur: Molécule qui sert de message entre le cerveau et les cellules. Les plus étudiés étant la dopamine, la sérotonine, l’adrénaline, responsables des émotions et de l’humeur.

Précurseur: Substance qui, une fois assimilée par l’organisme, se transforme en une autre Acide aminé: Molécule qui constitue les protéines, indispensable au bon fonctionnement de

l’organisme parque celui-ci ne sait pas les synthétiser. 8 d’entre eux sont considérés comme essentiels. On ne les trouve que dans la nourriture. (Trytophane, Lysine, Méthionine, Phénylalanine, Thréonine, Valine, Leucine, Isoleucine) . 2 semi-essentiels ( Histidine et Arginine) . 3 importants parfois difficiles à synthétiser (Tyrosine, Cystéine, Glycine).

Intérêt: il s’agit d’une prise en charge plus globale, nécessaire dans les troubles du comportement.

En effet, les composants des tissus neurologiques et les médiateurs assurant des fonctions neuropsychiques, endocriniennes et immunitaires sont d’origine nutritionnelle.

Le profil des Neurotransmetteurs: L’interprétation de ce profil appelé « profil des neuromédiateurs » (PRONE) sera corrélative. Elle tiendra compte des associations « préférentielles » entre monoamines. Cela permettra de dépister de manière précoce les perturbations monaminergiques. Elle intègre plusieurs axes monoaminergiques : dopamine, noradrénaline, sérotonine.

LES NEUROTRANSMETTEURS Définitions - Terminologies

Les différents neuromédiateurs

Les Catécholamines : biosynthése de la Dopamine et de la Noradrénaline

Les Indolamines : biosynthése de la Sérotonine

L’ Acétylcholine : biosynthése et précurseurs

L'acétylcholine (Ach), est un neurotransmetteur qui joue un rôle important aussi bien dans le système nerveux central, où elle est impliquée dans la mémoire et l'apprentissage, que dans le système nerveux périphérique, notamment dans l'activité musculaire et les fonctions végétatives.

L’acétylcholine est fabriquée à partir de la choline, un phospholipide. La choline elle-même peut être soit puisée dans l’alimentation soit fabriquée à partir d’un autre composé, la DMAE (Dimethylaminoethanol). Le DMAE se transforme en choline sous l’action de la méthionine. Puis la choline donne de l’acétylcholine sous l’action d’une enzyme : l’acétylcholine transférase (ACT). Cette enzyme dérive elle-même de la vitamine B5 sous l’action de l’acétyl-L carnitine (ALC).

Où les trouver ?

DMAE (diméthylaminoéthanol) : Sardine, Anchois

Choline : Œuf, Foie, Germe de blé, Porc, Bœuf, Soja, Crevettes, Cabillaud ou morue, Son de blé, Saumon, Beurre de cacahouète, Son d’avoine, Pignons de pin, Amandes, Chou, Noix de macadamia, Artichauts, Brocolis, Choux de Bruxelles , Œufs

Méthionine : Morue, Parmesan, Thon, Dinde, Poulet, Anchois, Porc, Veau, Noix du Brésil

Vitamine B5 : Chocolat, Foie, Graines de tournesol, Rognons, Son de blé, Flocons d’avoine

Acétyl-L Carnitine : Mouton, Agneau, Levure, Bœuf, Poulet, Lait

Les «3 axes des Neurotransmetteurs »

DOPAMINE : « le Starter » Initialisation de l’action

NORADRENALINE : « l’Accélérateur » Amplification de l’action

SEROTONINE : « le Frein » Inhibition de l’action

Les «3 axes des Neurotransmetteurs » dans l ’Action

DOPAMINE : Elaboration du projet Processus de recherche Exploration de la nouveauté Démarrage, fluidité, coordination des mouvements

NORADRENALINE : Pérennisation de l’action Liée aux circuits du plaisir, de la recherche de récompense Capacités d’apprentissage

SEROTONINE : L’interruption de l’action Liée aux circuits de l’évitement (punition, douleur, souffrance)

Les «3 axes des Neurotransmetteurs » sur l ’Humeur

DOPAMINE : Motivation ++. Activité mentale coordonnée, imaginative, tournée vers les concepts nouveaux et le futur.

NORADRENALINE : Joie de vivre, bonne image de soi. ↓ Anhédonie : perte de la capacité à se faire plaisir. Tristesse, douleur morale, indifférence affective. ↓besoin de reconnaissance, recherche de la récompense. Stress et anxiété.

SEROTONINE : ↓de l’agressivité. Simple irritabilité passagère (SPM) Colères fréquentes, impatience. Difficultés à prendre du recul. Intolérance à la frustration : tendances addictives. Tendances dépressives

Les «3 axes des Neurotransmetteurs » sur les Pensées

DOPAMINE : Activité mentale ++. Coordination des pensées, imagination, tournée vers les concepts nouveaux et le futur.

NORADRENALINE : Processus d’apprentissage et de mémoire. Coloration et tonalité de l’apprentissage. ↓difficultés d’apprentissage. ↑stress, altérations cognitives.

SEROTONINE : ↓des compétences cognitives. ↑ confusion, psychasthénie

Le « PROFIL DES NEUROTRANSMETTEURS (PRONE) »

Axe dopaminergique:

* Dopamine

* DOPAC (Acide 3,4 dihydroxyphénilacétique)

* HVA (Acide homovanillique)

Axe noradrénergique:

* MHPG (3 méthoxy – 4 hydroxyphénylglycol)

* VMA (Acide vanylmandélique)

Et L’Adrénaline

Axe sérotoninergique:

* Sérotonine

* 5 HIA (5 hydroxy – indol – acétate)

Les 3 axes monoaminergiques du PRONE

Métabolisme des catécholamines

Les catécholamines circulants sont métabolisés dans le foie et le rein.

Les catécholamines => métanéphrines + VMA

La dopamine => HVA acide homovanillique

DOPAMINE NORADRENALINE SEROTONINE

Initiation de l’action Renforcement de l’action Inhibition de l’action

HVA MHPG VMA 5 HIAA

Voie NA périphérique

Voie dopaminergique

Voie NA centrale

Voie de la Sérotonine

Métabolisme

1– Le système dopaminergique

Axe dopaminergique et effets biologiques

• Fonction:

– Thermorégulation

– Faim, soif

– Motricité: initiative, harmonisation

– Humeur-thymie

– Eveil

– Attention

– Cognition

– Mémoire

– Régulation pression arterielle

– Sécrétion de prolactine

– Sécrétion d’hormone de croissance

Biosynthèse et dégradation

2- Le système noradrénergique

3- Le système Sérotoninergique

Byosynthèse et dégradation

Propriétés de la Sérotonine

• Elle exerce surtout une influence inhibitrice:

– Prise alimentaire

– Comportement sexuel

– Capacités d’apprentissage

– Agressivité

– Inhibition du tonus sympathique

– Alternance veille sommeil

– Rythme cardiaque

– Perception de la douleur

– Attention

NB : rôles de la TYROSINE

La Tyrosine intervient à 4 niveaux : • Synthèse de la Dopa puis DOPAMINE • Synthèse des hormones Thyroïdiennes (Thyroxine) • Synthèse de la Mélanine • Synthèse - régulation du Coenzyme Q10 au niveau de la chaine respiratoire mitochondriale dans les phases I , II , III pour permettre la synthèse d’ ATP (Principales sources : viandes rouges) Intérêt thérapeutique de l’association CoQ10 / Tyrosine !!!

ORIGINE NUTRITIONNELLE DES NEUROMEDIATEURS

Lécithines Choline Acétylcholine

Phénylalanine Tyrosine Dopamine

Noradrénaline

Tryptophane Sérotonine

• L’apport protéique conditionne la biosynthèse des neurotransmetteurs (NT). WURTMAN a établi l’existence d’une relation linéaire entre l’apport nutritionnel de divers nutriments et la teneur cérébrale en NT en particulier:

NUTRITION, MICRONUTRITION ET STRUCTURES NEUROLOGIQUES

APPORTS EN PRECURSEURS DES NT

• B9 et choline : œufs, soja sous toutes ses formes, foie, choux, choux-fleurs

• Vitamines du groupe B : foie, viandes, poissons, fruits de mer, lentilles, épinard, choux de Bruxelles, asperges, champignons, riz complet, pâtes complètes, bananes

• Tryptophane : fromages ,Le riz complet, Les produits laitiers, La viande ,Les arachides, Les protéines de soja ,Les œufs, Le poisson , Les légumineuses, Le chocolat, La banane, Les amandes et les noix de cajou, La levure de bière .

• Sérotonine : bananes, chocolat, tomates, pamplemousses, noix, avocats, ananas, prunes, poissons gras (saumons, sardines, anchois, maquereau), œufs, laitages, volailles (dinde), viandes, abats, soja, aubergine, avocat, pain de blé complet, datte.

• Tyrosine : viandes rouges, œufs, fruits de mer, lait, fromage, sésame .

• Sources de Phénylalanine: Céréales et produits céréaliers , Tubercules, Légumineuses et produits dérivés, Noix et graines, Légumes , Fruits, Viandes et volailles, Œufs, Poissons, Crustacés, mollusques et produits à base de poissons, Lait et produits laitiers, Levures et algues .

Supplémentation en Acides gras essentiels selon le SAG

Le E322 (Lécithines) est autorisé en france Famille: Emulsifiant Utilisé en tant que: Antioxydant , Émulsifiant . Origine du E322 : Parfois issu d'oeufs

INSUFFISANCE DOPAMINERGIQUE

• Asthénie physique et psychique – surtout matinale • Troubles de la concentration + mémoire • Moins créatif • Impuissance • Céphalées

INSUFFISANCE SEROTONINERGIQUE

• Etat dépressif • Troubles de l’humeur • Agitation • Agressivité • Colères • Troubles du sommeil • Compulsions sucrées

HYPER DOPA / HYPO SERO

• Migraines • Agitation • Colères • Troubles du sommeil

HYPER NORA / HYPO SERO

• Dépression • Céphalées anciennes • Hypoactive – stressée • Asthénie physique et psychique • Angoisses psychiques • Hypertension artérielle

• Hyperactifs • Perte de confiance

• Tension physique et psychique • Hyperactif • Entreprenant • Très stressé • Troubles du sommeil • Irritabilité

STRESS MATINAL

• Perte de motivation • Inhibition • Asthénie – rachialgie • Emoussement affectif • Troubles mémoire et apprentissage • Baisse de la libido

• Déficit en Dopamine • 1/ vous sentez-vous moins motivé(e) ? • 2/ portez-vous moins d’intérêt à vos occupations ? • 3/ avez-vous tendance à vous replier sur vous-même ? • 4/ êtes-vous moins attirer par vos loisirs ? • 5/ recherchez-vous moins le contact avec vos proches ou

ami(e)s • 6/ avez-vous des problèmes de concentration ? • 7/ avez-vous l’esprit moins créatif ? • 8/ avez-vous des difficultés à établir de nouveaux projets ? • 9/ votre sommeil est-il agité, moins réparateur, insuffisant ? • 10/ vous sentez-vous fatigué(e) ?

• Déficit en NorAdrénaline • 1/ vous sentez-vous déprimé(e) ?

• 2/ souffrez vous moralement ?

• 3/ avez-vous l’impression de fonctionner au ralenti ?

• 4/ avez-vous moins de désirs ?

• 5/ avez-vous des difficultés à avoir du plaisir ?

• 6/ avez-vous des problèmes de libido ?

• 7/ avez-vous des troubles de la mémoire?

• 8/ avez-vous des difficultés à apprendre?

• 9/ vous sentez-vous rejeté, mal aimé?

• 10/ vous sentez-vous fatigué(e) moralement ?

• Déficit en Sérotonine

• 1/ vous sentez-vous irritable ?

• 2/ vous sentez-vous impatient ?

• 3/ avez-vous tendance à refuser contraintes et frustrations?

• 4/ êtes-vous plus agressif(ve) ?

• 5/ vous sentez-vous incompris(e) ?

• 6/ avez-vous des attirances vers le sucré ou/et le chocolat en soirée ?

• 7/ vous sentez-vous addict d’activités répétitives ?

• 8/ avez-vous des difficultés d’endormissement ?

• 9/ êtes-vous vulnérable au stress ?

• 10/ vous sentez-vous d’humeur changeante ?

• On donne un chiffre de 0 à 3 à chaque questions : • 0 = absent • 1 = présent, inconstant • 2 = présent, fréquent, moyennement génant • 3 = constant et génant

• Score global sur 30 : • Score < 10 : dysfonction faible • 10 < score < 15 : moyen • 15 < score < 25 : fort • Score > 25 : très fort

• On fait la même chose pour les 3 thèmes et on retient surtout le thème

prédominant

• NB : dans le thème Sérotonine, un score total faible mais avec une réponse à 3 sur les questions 1, 2 et/ou 4 est significatif et à traiter

Résultats

Le Co-enzyme Q 10 (ubidécarénone ou ubiquinone 10)

• La coenzyme Q10 est un antioxydant, ce qui signifie qu'elle protège les cellules de l'organisme contre les effets néfastes de l'oxygène. Elle se trouve partout dans l'organisme, en particulier dans le cœur, le foie, les reins et les muscles. Cet antioxydant est produit par l'organisme, et les aliments en fournissent également une petite quantité (par ex. la viande et les fruits de mer).

• Il s'agit d'une substance liposoluble qui ressemble à une vitamine. Le coenzyme Q10 est

une substance naturelle, également appelée ubiquinone, que les organismes vivants (l'homme, les animaux et les plantes) fabriquent. Cette substance liposoluble est impliquée dans la production de l'énergie au niveau cellulaire. Sans cette substance, nous n'aurions pas assez d'énergie pour rester en vie.

• Le coenzyme Q10 est donc une substance absolument vitale. Il est nécessaire à

l'action d'au moins trois enzymes essentielles à la production de l'énergie dans les mitochondries cellulaires.

• Le foie et d'autres tissus de l'organisme peuvent synthétiser le coenzyme Q10. Mais la capacité de l'organisme à produire cette importante substance diminue avec les années. En fait, la production du coenzyme Q10 commence à diminuer dès qu'une personne atteint l'âge de 20 ans. Par conséquent, il arrive souvent que des gens manquent de coenzyme Q10.

• On la trouve en petite quantité dans plusieurs aliments. Les viandes d'organes (coeur, foie, rognon) en renferment certaines quantités. On en trouve aussi dans la viande de boeuf, le soya, la sardine, le maquereau et les arachides.

• Une livre de sardines, ou deux livres de boeuf, ou encore deux livres et demie

d'arachides apportent approximativement 30 mg de coenzyme Q10. Une capsule de coenzyme Q10 renferme habituellement cette même quantité.

• Comment l'organisme fabrique-t-il le COENZYME Q10 ? • Tel que mentionné précédemment, les tissus de l'organisme peuvent synthétiser

cette substance. Mais il s'agit d'un processus fort complexe qui nécessiterait 17 étapes. Au départ, la présence d'un acide aminé, la tyrosine, est requise. Il faut également la présence de huit vitamines (particulièrement des vitamines du groupe B) et de plusieurs oligo-éléments. Si l'un ou plusieurs de ces nutriments manquent, la biosynthèse du coenzyme Q10 sera compromise.

• Durant une étude menée auprès de 2.500 personnes souffrant d'insuffisance cardiaque, il a été établi que 80% d'entre eux s'étaient amélioré après qu'ils eurent pris quotidiennement 100 mg de coenzyme Q10. Ils avaient un meilleur teint, une diminution notable des oedèmes aux chevilles. Ils étaient moins essoufflés et dormaient mieux.

• Il existe trois conditions pouvant conduire à un manque de COENZYME Q10 :

1/ une alimentation qui en apporte trop peu (l'alimentation industrialisée ne fournit pas les quantités suffisantes).

2/ des carences nutritionnelles qui limitent la production de cette substance par l'organisme;

3/une utilisation excessive de cette substance par l'organisme. (Plus une personne dépense de l'énergie et plus elle a besoin de COENZYME Q10.)

NB : les besoins journaliers moyens sont de 100mg de CoQ10

Les valeurs normales sanguines sont de 650 (750) à 1000 microg/l

• Le COENZYME Q10 peut être utilisé préventivement ou en thérapeutique, pour de nombreuses raisons.

• MANQUE D'ÉNERGIE

Tel que mentionné, le coenzyme Q10 est d'abord nécessaire à la production d'énergie. Toutes les personnes impliquées dans des efforts physiques intenses (athlètes, sportifs, travailleurs de force) peuvent en tirer un grand profit sur le plan énergétique.

• PUISSANT ANTIOXYDANT Le coenzyme Q10 est également un puissant antioxydant. Il permet de contrer les radicaux libres et s'utilise dans tous les problèmes reliés à l'action néfaste de ces radicaux. On reconnaît de plus en plus son intérêt dans la prévention du cancer. Des études ont en effet montré que les personnes atteintes de cancer présentent souvent un faible taux de COENZYME Q10 dans le sang.

• SYSTÈME IMMUNITAIRE Le coenzyme Q10 est aussi impliqué dans le bon fonctionnement du système immunitaire. Dans le sida en particulier, surtout dans les derniers stages de l'évolution de la maladie, on a noté un très faible taux de COENZYME Q10 dans le sang.

• PLAQUE ATHÉROMATEUSE De par ses propriétés antioxydantes, le coenzyme Q10 est particulièrement utile pour inhiber l'oxydation des LDL (mauvais cholestérol). On prétend, à ce sujet, qu'il est plus efficace que la vitamine E qui, pourtant, présente une action protectrice marquée contre l'oxydation des LDL. On sait que les LDL oxydés favorisent la formation de la plaque athéromateuse, conduisant ainsi aux maladies cardiovasculaires.

• INSUFFISANCE CARDIAQUE Le coenzyme Q10 est particulièrement efficace dans le traitement de l'insuffisance cardiaque comme plusieurs recherches cliniques l'ont montré. Il est également fort utile dans l'angine de poitrine, des troubles impliquant le muscle cardiaque, de même que des troubles de la valvule mitrale.

• HYPERTENSION ARTÉRIELLE Le coenzyme Q10 s'est également avéré efficace dans le traitement de l'hypertension artérielle. Une carence en cette substance favorise l'augmentation de la pression artérielle. Une étude a montré que 39% des personnes hypertendues manquent de COENZYME Q10.

• LONGÉVITÉ Le coenzyme Q10 est considéré comme une substance pouvant favoriser la longévité. Ses propriétés antioxydantes jouent certainement un rôle déterminant dans ce domaine.

• TROUBLES DES GENCIVES Chez les personnes qui sont atteintes de troubles des gencives, on note également une faible concentration de coenzyme Q10 dans le sang. Lorsqu'on donne un supplément de coenzyme Q10 à ces personnes, on obtient une nette amélioration de la condition de leurs gencives.

• DIABÈTE Le coenzyme Q10 est également très utile aux diabétiques. Il est impliqué dans le métabolisme des sucres. Une étude a montré que 8.3% des diabétiques manquent de coenzyme Q10, alors que dans la population générale 1.9% des gens présentent une telle carence.

• OBÉSITÉ Une étude a montré que 50% des personnes obèses présentent une carence en coenzyme Q10. Cette situation s'oppose à la perte de poids puisque ces personnes ne produisent pas assez d'énergie. Une étude a montré qu'en donnant 100 mg de coenzyme Q10 par jour, durant neuf semaines, à des personnes obèses impliquées dans une diète amaigrissante, on a pu observer une perte de poids moyenne de 13.5 kg (près de 30 livres). D'autres personnes suivant la même diète, sans prendre le supplément de coenzyme Q10, n'ont perdu que 5.8kg (près de 12 livres).

• FIBROMYALGIE Afin de redonner du tonus musculaire, en favorisant une meilleure synthèse d’ATP. On favorise par là même l’élimination de l’acide lactique bloqué dans le muscle.

• Cette substance n'a aucune toxicité. Elle peut être

consommée en toute confiance. • Dans une étude impliquant 5143 personnes, les réactions adverses

ont été à peu près nulles. Un inconfort épigastrique a été mentionné chez 0.39% de ces personnes ; une perte d'appétit dans 0.23% des cas; des nausées dans 0.16% des cas ; de la diarrhée dans 0.11% des cas. Si l'on tient compte de l'effet placebo, on peut dire que le coenzyme Q10 est particulièrement bien toléré.

• Ces effets se manifestent généralement après deux à huit semaines

de supplémentation. • Il s'agit d'un supplément qui peut aider de nombreuses personnes

à simplement retrouver l'énergie perdue. Chez les personnes qui ne présentent aucun des problèmes mentionnés dans le tableau précédent, la dose d'entretien est de 30 mg par jour. Pour les personnes présentant un de ces troubles, la dose quotidienne peut se situer entre 60 mg et 300 mg.

Le Sport et les sportifs de tous niveaux – approche interactive

Dr ORENGO Ruby - 8-9/06/2013

Les bilans biologiques de la bonne santé des sportifs

• Les bilans standards • La NFS (numération formule sanguine) : permet de voir les différents éléments

figurés du sang : GR, GB et surtout certains critères tels que VGM , hémoglobine, hématocrite…

• Un VGM >100 fera penser à une prise régulière d’alcool mais aussi une carence en vit B12 avec difficultés à fixer des muscles… etc

• Discussion de vos connaissances

• VS, CRP, CRPus, ferritine : marqueurs de l’inflammation, de l’état hépatique, cardiaque ….

• Fer sérique, ferritine, CST : fonction hépatique mais aussi capacités de fixation et transport de l’oxygène et des déchets (oxyhémoglobine et carboxyhémoglobine)

• Urée, créatinine , diurèse : fonctions rénales et hydratation du sportif

• On déduit par la formule de Cockcroft le DFG (nl > 60)

• La LDH (lactate déshydrogénase) et les iso-enzymes :

Les lactate déshydrogénases (LDH1 à 5) ou déshydrogénases lactique sont des enzymes présentes dans une grande diversité d'organismes, aussi bien végétaux qu'animaux. Elles catalysent la conversion du pyruvate en lactate. Plusieurs types de ces enzymes existent, qui diffèrent suivant la nature du cofacteur de la réaction et le stéréo-isomère du lactate formé. Le lactate possède en effet un à deux isomères D et L et il existe des lactate déshydrogénases capables de former soit l'un soit l'autre des produits. Le cofacteur le plus fréquent des lactate déshydrogénases est le NADH qui est converti en NAD+. Cette conversion est la réaction de base de la fermentation lactique qui permet de régénérer le NAD+ à l'issue de la glycolyse. Elle intervient dans un grand nombre de biotransformations par des microorganismes et des bactéries lactiques. Certaines lactate déshydrogénases peuvent aussi utiliser le NADPH, voire d'autre cofacteurs comme le cytochrome c.

Chez les mammifères on ne trouve que la lactate déshydrogénase à NADH qui produit du L-lactate. Elle est également capable de catalyser l'oxydation du 2-hydroxybutyrate et est donc occasionnellement aussi appelée Hydroxybutyrate déshydrogénase (HBD).

Iso-enzymes La L-lactate déshydrogénase à NADH est une enzyme tétramérique. Chez les mammifères, chaque sous-unité peut être soit de type H (anglais heart = cœur) ou M (muscle) (sur base de leur comportement électrophorétique) . Suivant le type d'assemblage formé, Il y a donc cinq isotypes de LDH : LDH-1 (4H) - principalement dans le cœur LDH-2 (3H1M) - principalement dans le système réticulo-endothélial LDH-3 (2H2M) - principalement dans les poumons LDH-4 (1H3M) - principalement dans les reins LDH-5 (4M) - principalement dans le foie et les muscles striés En général, la forme prédominante dans le sérum est la LDH-2. Un taux de LDH-1 plus élevé que celui de LDH-2 suggère un infarctus du myocarde (des lésions des tissus cardiaques qui libèrent la LDH cardiaque, qui est riche en LDH-1, dans la circulation sanguine). Le diagnostic, sur base de ce phénomène, de l'infarctus a toutefois en grande mesure été supplanté par la mesure des taux de troponine .

• La CPK (créatine phosphokinase) est une enzyme dont la présence dans le sang, permet d'aider au diagnostic d'atteinte musculaire, cardiaque, cérébrale, essentiellement et indépendamment de son étiologie (de sa cause) y compris les myopathies, l'infarctus du myocarde, les accidents vasculaires cérébraux s'accompagnant d'une destruction du tissu du cerveau .

• La créatine kinase est une enzyme que l'on trouve essentiellement dans les muscles, et qui intervient dans la mise en réserve de l'énergie par un mécanisme appelé phosphorylation de la créatine.

• La phosphorylation de la créatine, se nomme également créatine phosphokinase ou CPK.

• L'organisme et plus particulièrement les muscles, nécessite des réserves d'énergie. Pour cela il utilise, quand le muscle est au repos, la créatine. Grâce à la créatine kinase qui va apporter un acide phosphorique à la créatine, provenant lui-même d'une substance appelée adénosine triphosphate , il est possible d'obtenir une substance : la créatine phosphate ou phosphagène correspondant à une réserve d'énergie à moyen terme.

• En cas de besoin l'organisme va pouvoir puiser dans ces réserves, et une réaction inverse va se déclencher à partir de la créatine phosphate, permettant de reconstituer l'adénosine triphosphate qui constitue une source d'énergie immédiatement disponible pour une activité musculaire.

• En cas de destruction musculaire, ou après un effort musculaire intense, on retrouve de la créatine kinase dans le sang. Pour les spécialistes, cette enzyme catalyse la réaction adénosine-triphosphate + créatine adénosine-diphosphate + créatine phosphate (phosphagène) (nécrose cérébrale).

La CPK (créatine phospho kinase)

Le Cholestérol Total et surtout le HDL-Cholestérol :

Le HDL choléstérol ou bon cholestérol transporté par la lipoprotéine A1 est un protecteur du muscle cardiaque et sa diminution < 0,25 est le reflet d’un risque athérogène .

Il fait parti des facteurs de diagnostic du syndrome métabolique.

Le SAG est de loin plus judicieux !!!

Les Hormones Thyroïdiennes :

Les dosages T4l et TSH dans le sang permettent de vérifier l’état de la thyroïde et de la réponse hypophysaire.

Toujours se méfier des fonctions hépatiques et de la désiodase (T3l) mais aussi l’hémochromatose, les carences en tyrosine (végétariens), les viroses, les carences en sélénium (qui interfère sur la désiodase) …..

Le rôle particulièrement intéressant de l’iodurie sur 24h.

NB: la T4 (Lévothyrox) est tachycardisante.

La Glycémie à jeun, postprandiale, le cycle glycémique voire HGPO – le dosage de l’Hémoglobine A1 glycée ( HbA1c), test de HOMA …….

Puis des bilans basés sur l’Anamnèse et les ATCDs personnels et familiaux du patient et/ou sportif.

Le processus d’ischémie-reperfusion et ses conséquences

• Récap : pendant l’effort le sang quitte le tube digestif pour aller vers les muscles périphériques .

• Après l’effort le sang revient vers le tube digestif (surtout si la prise d’aliments est précoce après l’arrêt de l’activité) .

• Ceci est très consommateur d’omégas 3 et en cas de manque, l’intestin perd de la souplesse et il s’en suit un problème de perméabilité intestinale. ( par ischémie reperfusion)

• Les aliments sont reconnus comme des antigènes et le corps fabrique des anticorps de type IgG .

• Ceci est aggravé en cas de mauvaise mastication qui empêche la synthèse de monomères d’ AA à partir des polymères protéiques .(effet marteau piqueur) .

• Ceci aboutit à des pathologies d’intolérances digestives (allergie de type 2)

Into 60

Les INTOLERANCES DIGESTIVES

Into 223

Conduite à tenir devant une ou des

intolérances digestives

• Il faut d’abord supprimer ou réduire le plus possible les produits en cause pendant une période qui peut aller de 6 mois à 2 ans selon les allergènes et la quantité d’inflammation .

• Une constipation oriente vers une inflammation de bas grade.

• Une diarrhée ou des alternances oriente vers une inflammation de haut grade (et s’il y a des glaires il faudra se méfier d’un Crohn).

• Il faudra utiliser des probiotiques différents selon le cas avec des souches de type Lactobacillus rhamnosus, caséï , ou des bifidobacter (BB12 sur IL10)…. ,voire des prébiotiques (inuline). Intérêt du Kéfir ??

ORDONNANCE TYPE devant le fibromyalgique ou le sportif

• Devant un fibromyalgique (ou chez un sportif),en plus de faire des soins locaux pour améliorer les performances musculaires et/ou les amplitudes, ou libérer les tensions (Ostéopathie, acupuncture, physiothérapie, cryothérapie, Hubert, PCP thérapie ++, kinésithérapie … etc), il faudra évaluer les réserves biologiques du patient corrélées à ses habitudes alimentaires.

• L’anamnèse alimentaire (acides gras, poissons, toxiques/toxines, végétarisme ou végétalisme…)

• Rechercher un processus d’ischémie-reperfusion et vérifier la présence d’intolérances digestives.

• Faire un SAG et un dosage du Coenzyme Q10.

• On pourra proposer de façon assez standard :

1/ une association de L-Tyrosine à 500mg (2/j) Et de CoenzQ10 100mg (1 à 2/j) (selon la biologie et la présence de

cheveux blancs précoces) 2/ une éviction des produits d’intolérances alimentaires ou pratiquer

une alimentation de type Seignalet (mais se méfier du blanc d’œuf) avec des pro/prébiotiques si besoin.

3/ apport alimentaire d’un mélange d’huile de colza + olive (50/50) : 2 à 3 càs /j

4/ apports de poissons gras (mais se méfier du mercure et des W6 : blé)

5/ apports de graines type Lin + sésame et noix au petit déjeuner. 6/ apports de vit D (liposoluble et rôle sur W3 et moral…) et

magnésium .

Et bien sûr dans le cadre d’une bonne hygiène de vie :

1/ préférer une alimentation Bio

2/ continuer à faire du mouvement de type marche régulière .

3/ respecter l’équilibre acido-basique (fruits, légumes, produits complets ou semi-complets, PRAL des aliments….)

4/ cuisson à feux doux, wôk, peu de graisses saturées …..

5/ éliminer si possible les xénobiotiques (tabac, pilule, alcool, excitants, UHT, micro-ondes …)

6/ dormir tôt et avec un sommeil réparateur (pas de TV dans la chambre, petite lecture sereine du soir, musique douce, luminothérapie ….)

7/ éviter de chauffer le corps le soir (sport, bain chaud, actes sexuels, aliments trop chauds, ….) ce qui bloque la synthèse de mélatonine à partir de la sérotonine !!!

……………

Dr ORENGO Ruby