L’ Art de l’ Auto Hypnose · - Le low et la pratique de l’autohypnose ... L’hypnose n’est pas un sommeil mais un éveil qui est en nous. Nous sommes toujours conscients

L’ Art de

l’ Auto Hypnose

De l’exploration de soi à la recherche du mieux vivre

Claude de Piante

L’Art de l’auto hypnose

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Introduction ........................................................................................................... p. 7

Chapitre 1 - Une démarche artistique ........................................ p. 11- L’Eat d’esprit de l’aventure intérieure ........................... p. 12

- Fragments de rélexion .............................................................. p. 18

1 - Qu’est-ce qui vaut vraiment la peine d’être vécu ? p. 18

2 - L’inluence de Milton Erickson ..................................... p. 18

3 - Une exploration de la transe .......................................... p. 20

4 - Un art simple et subtil ........................................................ p. 20

Chapitre 2 - Le trickster, le low et l’auto-hypnose ...... p. 23- La philosophie du trickster ....................................................... p. 24

- Mihaly Csikszentmihaly et le low .................................... p. 33

- Le low et la pratique de l’autohypnose ........................ p. 36

Chapitre 3 - L’inconscient et la transe ................................ p. 38- De l’inconscient .................................................................................. p. 39- Milton Erickson et la transe ................................................... p. 40- La transe en auto-hypnose ...................................................... p.45


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Sommaire

Chapitre 4 - Les bases de l’autohypnose ........................ p. 48- Illusions autour d’une pratique .............................................. p. 49- Que peut faire concrètement l’auto-hypnose ? ........... p. 51- Comment se déroule une séance ? ..................................... p. 55

Chapitre 5 - L’induction de la transe et son

approfondissement ................................................. p. 57- Le début du voyage ......................................................................... p. 58- 15 façons d’aller en transe ......................................................... p. 61- Approfondissement de la transe .......................................... p. 69- Phénomènes hypnotiques .......................................................... p. 73

Chapitre 6 - Les méaphores et histoires hypnotiques p. 80- La méaphore et le langage ..................................................... p. 81- Les histoires et méaphores hypnotiques ...................... p. 84- Le script hypnotique ....................................................................... p. 91

Chapitre 7 - L’intention et les ressources ......................... p. 99- Se fixer des objectifs ....................................................................... p. 100- Se lancer des défis ........................................................................... p. 101- Intention et ressources ................................................................ p. 102


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Chapitre 8 - Les structures d’une pratique de

l’autohypnose ................................................................ p. 108- La préparation de la séance .................................................... p. 109- La composition de la séance ................................................... p. 111- La planification des séances ................................................... p. 120- L’exploration de soi .......................................................................... p. 120

Chapitre 9 - Journal d’une transe ............................................. p. 125

Chapitre 10 - Auto-hypnose et jeu d’acteur ...................... p. 142- De la suggestion au jeu de l’acteur .................................... p. 143- Raconter des histoires .................................................................. p. 145- Jeu de l’acteur et de l’orateur .................................................. p. 149- La Transe de l’acteur ..................................................................... p. 153- L’interpréation du script hypnotique ..................................... p. 161

Chapitre 11 - Les maladies chroniques et le handicap ... p. 164- La méaphore de base .................................................................. p. 169

Conclusion - Méhodologie générale ................................................ p. 177


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Le Parcours des exercices

Exercice 1- Une page de lâcher-prise -

p.17

Exercice 2

Exercice 3

Exercice 4

Exercice 5

Exercice 6

Exercice 7

Exercice 8

Exercice 9

Exercice 10

Exercice 11

- Le goût et l’imagination -p.22

- Les 5 souvenirs -p.32

p.54

p.74

p.95

p.180

- La ronde hypnotique des sensations -

p.44

- Les 5 objectifs -

- Tester l’inductionet l’approfondissement -

p.60

- Tester un phénomènehypnotique -

- Une pierre jetéedans la mare -

p.83

- Le scénario de niveau 1 -

- Le scénario de niveau 2 -p.163

- La séance d’auto hypnose -

Introduction

La découverte de l'auto hypnose a, pour moi, été une révélation et reste une source de bienfaits infinis.Je l'utilise pour générer en moi du bien-être et du lâcher-prise, mais aussi pour augmenter mon intuition, ma créativité, pour favoriser l'atteinte d'objectif ou permettre d'activer des processus d'autoguérison.

Il s'agit, à mon avis, de la méthode la plus simple, la plus rapide et la plus efficace pour obtenir les bénéfices que j'ai décris.Il n' y a fondamentalement rien à apprendre véritablement parce qu'il s'agit d'un savoir-faire qui est déjà en nous. Il faut plutôt désapprendre certaines choses et lutter contre certaines croyances limitantes qui masquent l'accès au chemin.

Lorsque nous n’avons plus de but précis à poursuivre nous devrions retourner dans une transe naturelle, une détente du corps et de l’esprit, pour nous ressourcer, recharger nos batteries et laisser notre imaginaire enrichir notre vision du monde.Ce n’est, ainsi, que le fonctionnement correct de notre système.Mais le monde moderne, nous conduit à ne jamais lâcher prise, à poursuivre sans cesse un but extérieur et à vivre dans la perpétuelle tension neuromusculaire.

Au-delà de cette simple hygiène de vie, l’auto hypnose peut aussi devenir un art ludique et plaisant du mieux vivre et de l’exploration de soi : une philosophie du bonheur et du lâcher-prise.


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« La vie n’est pas une chose à laquelle vous pouvez donner une réponse aujourd’hui. Vous devez prendre plaisir au processus qui consiste à attendre, au processus qui

consiste à devenir qui vous êtes. Il n’y a rien de plus merveilleux que de planter des graines de fleurs et de ne pas savoir le genre de fleurs qui va sortir. »

Milton Erickson

L’AUTO HYPNOSE EN NEUF QUESTIONS

Qu’est-ce que l’auto hypnose ?

L’auto hypnose est une technique qui permet d’entrer soi-même (et donc sans l’aide d’un guide) en état hypnotique. Nous sommes à la fois hypnotiseur et hypnotisé.L’autohypnose est une communication avec les couches profondes de notre psychisme, notre inconscient.

Comment se déroule une séance type ?

L'induction est le passage de l'état de veille à l'état de transe. L'état de transe est en général une forme de lâcher-prise et souvent de relaxation. Durant cet état spécifique, nous communiquons avec notre inconscient, principalement en évoquant d’une manière métaphorique le résultat que l’on veut obtenir. Nous nous visualisons, par exemple, dans un futur proche où l’on a obtenu ce que l’on voulait obtenir. Nous renforçons le message par un langage spécifique, prononcé d'une certaine manière et fait d’un certain contenu (où symboles, métaphores, adverbes et mots facilitateurs se mélangent). Nous laissons ensuite l’inconscient gérer la manière dont il va nous permettre d’atteindre le résultat. L'auto hypnose est une philosophie du lâcher-prise et de la confiance dans les formidables capacités qui sont en chacun de nous.

Est-ce efficace ? Et si oui, pourquoi ?

Je pense qu’il n’existe pas de méthodes plus efficaces et plus rapides que l’hypnose et ses variantes pour provoquer en nous du changement. Simplement parce que l’hypnose tient véritablement compte du fonctionnement global de


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Notions de base Où l'on découvre que l'auto hypnose est un moyen de communication avec l'inconscient.Une manière simple de générer lâcher-prise, confiance en soi et développement des potentiels.

notre psychisme et s’adresse d’abord à la partie de nous qui détient les clefs du fonctionnement général : notre inconscient.

L’hypnose ou l’auto hypnose peut-elle être dangereuse ?

Elle n’est que le reflet du fonctionnement ordinaire de notre cerveau. Elle n’est pas dangereuse et ne provoque aucun désagrément à condition de respecter deux principes :

1 - Pour les douleurs ou les maladies physiques et psychologiques, il faut impérativement un suivi médical. L’auto hypnose ne peut être qu’un complément thérapeutique en accord avec un médecin ou un thérapeute. Parce que l’auto hypnose est très efficace elle peut, par exemple, supprimer des douleurs. Or, les douleurs sont un message important du corps et elles sont des informations précieuses sur le plan médical. Avec l’accord du médecin, une douleur chronique peut être atténuée voire supprimée par hypnose ou auto hypnose.

2 - Ensuite, il ne faut pas aller rechercher sans l’assistance d’un thérapeute des souvenirs traumatisants.

Est-ce difficile à pratiquer ?

Non, mais il faut toutefois acquérir une méthode précise pour pouvoir vraiment communiquer efficacement avec l’inconscient. La méthode de base s’apprend en moins d'une heure mais l'approfondissement du système, c’est-à-dire le dialogue permanent avec soi-même, est le travail de toute une vie.

Est-ce contraignant ?

L’auto hypnose peut se pratiquer partout, une séance dure en général de cinq à trente minutes. Il faut souvent plusieurs séances pour obtenir un résultat. Parfois il sera différent de ce que l’on avait imaginé. La communication avec l’inconscient peut, par exemple, nous amener à accepter nos propres limites pour vivre mieux plutôt que de vouloir les repousser.


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Dans tous les cas, cette pratique contribue à renforcer le bien-être, la paisibilité, l’aisance et l’estime de soi.

Est-ce que l'on perd conscience lors d'une séance ?

L’hypnose n’est pas un sommeil mais un éveil qui est en nous. Nous sommes toujours conscients de tout. On peut sortir de transe à tout moment si on le désire. Pendant la séance, nous apprenons seulement à donner à notre esprit conscient un rôle davantage d’observateur que d’acteur.

Quel est le principal bénéfice de l’auto hypnose ?

Assurément une philosophie construite sur une confiance en la vie qui est en nous et un retour à notre état naturel. Notre état naturel ordinaire est, hors événement particulier comme la survenue d’un danger réel, une absence de stress et de peur, une curiosité permanente dans la vie. La joie, le bien-être et l’adaptation au changement est la résultante de cet état

Pourquoi parler de l’art de l’auto hypnose ?

L’auto hypnose devient un art lorsqu’on dépasse la simple volonté de résoudre un problème ponctuel et qu’on l’utilise pour faire de sa vie un chef-d’oeuvre, au sens du compagnonnage. Non pas avec l’ambition de faire mieux que les autres mais avec le désir simple de faire du mieux possible avec ce qui nous est donné. Comme si le fait d’avoir reçu un corps et un esprit aux multiples potentiels, nous obligeait à en tirer la quintessence. Comme si nous avions le devoir de sublimer la vie en nous par respect pour tous ceux dont la vie s’est arrêtée trop tôt. Dans cette quête qui vise à honorer la chance que nous avons de pouvoir respirer, l’alliance du corps et de l’esprit, du conscient et de l’inconscient est notre atout principal. L’auto hypnose est une manière de pouvoir boire à la source du mystère, de pouvoir goûter à cet instant où notre individualité peut momentanément s’effacer pour laisser apparaître, même d’une manière fugace, quelque chose de plus grand que nous.L’auto hypnose nous montre, et souvent à un moment où l’on s’y attend le moins, combien est étonnante, admirable et merveilleuse, la vie qui fait de nous une créature inattendue.


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Chapitre 1

Une démarcheartistique


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L’ état d’esprit de l’aventure intérieure

Pour commencer, je vous propose de vous installer confortablement et prendre quelques instants pour imaginer quelque chose.

Le pouvoir de l’imagination est au coeur de l’hypnose.Il se pourrait que toute l’hypnose se résume simplement à imaginer d’une certaine manière dans un certain état intérieur.

Un état de relaxation et de détente peut sembler approprié pour décrire globalement cet état intérieur.Un état de relaxation avec pour unique objectif d’être à l’écoute de ses propres sensations intérieures lorsque l’imagination commence à faire son travail.

Mais d’abord, qu’est-ce que l’imagination si ce n’est la production fantaisiste d’un matériau qui n’existe pas, qui n’est pas réel ?Comment l’imagination pourrait-elle alors avoir un impact sur le réel ?

L’imagination n’est, d’abord, pas uniquement une production purement fantaisiste. N’est-elle pas produite avec les briques de ce que nous avons déjà vu et ressenti ?Si je vous demande d’imaginer une promenade dans une nature paisible et tranquille, quelle sera la part de souvenirs et d’inventions ?

L’imagination se fabrique en recomposant le réel et en lui donnant un sens.Ce sens agit comme un aimant qui, à son tour, peut agir sur la réalité qui nous entoure. Si mon imagination produit un sentiment intérieur qui me fait sourire, qui peut dire que ce sourire n’aura pas d’impact sur celui que je rencontre ?A l’inverse, peut-on affirmer que les pensées négatives qui tournent parfois en boucle dans notre esprit au point d’affecter notre santé, n’auront pas de retentissement aussi sur notre entourage ?


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« Votre inconscient en sait beaucoup plus sur vous que vous-même»

Milton Erickson

A la question : « Que voulez-vous au plus profond de vous-même ? », vous aurez peut-être tendance à répondre l’amour, la considération, le talent, l’argent, le pouvoir, les honneurs, la célébrité...Certes, mais pour quelle raison vouloir l’amour, la considération, le talent, l’argent... ? N’est-ce pas tout simplement pour être bien, vivre pleinement, vibrer... être heureux ?En somme, ressentir un certain état intérieur. Ce ressenti d’un certain état intérieur, de quelle nature est-il vraiment ?Et si ce ressenti intérieur pouvait être produit uniquement par le pouvoir de notre imagination, celle-ci deviendrait alors ce que nous avons de plus précieux. Encore plus précieux que l’amour, la considération, le talent, l’argent, le pouvoir, les honneurs, la célébrité...

L’hypnose nous conduit vers un état intérieur dénommé la transe.Dans cet état de transe, l’imaginaire a la capacité de nous permettre d’accéder à des ressources profondes pouvant générer des potentiels étonnants, des phénomènes d’autorégulation ou d’autoguérison surprenants.

Commençons donc par imaginer une promenade dans une nature agréable et tranquille.Pour cela, laissons venir des images, des souvenirs de lieux, des paysages, des odeurs, des sons, des sensations...Peu importe si nous ne les visualisons pas nettement, peu importe qu’il s’agisse plus d’impressions que d’images vraiment précises.Observons le processus se dérouler : notre esprit fait un certain travail que nous pouvons orienter au gré de notre fantaisie. Nous pouvons lors de la visualisation d’un parcours, nous imaginer par exemple, marcher sur une route de campagne un jour de printemps, ou descendre les pentes enneigées d’une montagne.Nous pensons sans doute maîtriser totalement d’une manière consciente le processus. Mais qui suggère telle ambiance plutôt que telle autre, qui suggère mer, montagne ou campagne ?Qui place tel arbre ou telle roche à l’endroit du parcours ?Qui choisit le point de vue, le cadrage, le rythme des images, les sensations, les détails, les couleurs, les séquences... ?Qui est vraiment le réalisateur de ce film intérieur dont nous ne semblons n’être qu’un acteur ?

Dans quel état intérieur suis-je, si je laisse dérouler mon imaginaire quelques minutes ? A partir de quel moment ai-je l’impression de devenir spectateur d’un film qui se déroule devant moi ?


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Je vous invite à prendre vraiment quelques minutes pour vous immerger dans l’imaginaire d’un parcours agréable en pleine nature.

Prenez quelques instants pour vous détendre d’abord, mettez une musique agréable et plongez-vous dans ce parcours sans autre objectif que d’être spectateur d’un voyage intérieur dont vous définissez le cap en vous laissant surprendre par le chemin emprunté.

Laissez d’abord venir quelques souvenirs au hasard. Laissez-vous guider ensuite dans un état de rêverie sans but et observez les sensations qui viennent.Laissez-vous surprendre par ce que vous propose le réalisateur du film.

Si je considère que votre esprit conscient a fixé la thématique du film, les grandes lignes, peut-être même le scénario mais que votre inconscient en est le réalisateur. Cette idée a-t-elle pour vous du sens ?

Cette visualisation aura même permis, à certains d’entre vous, d’entrer en transe légère et à générer un certain état de détente et de bien-être.

Une autre manière de considérer cet exercice est d’y voir une forme de communication. Un échange d’informations s’est opéré durant cette visualisation entre le conscient et l’inconscient.

Si vous pouvez percevoir que, durant ce jeu d’imagination, le conscient et l’inconscient ont collaboré pour construire, avec des matériaux divers (souvenirs et autres), une ballade intérieure, que ce jeu d’imagination a généré en vous un certain état, souvent de détente et de relaxation du corps et de l’esprit, vous avez, sans doute, déjà compris l’essentiel de ce qu’il y a à comprendre. Notre inconscient a la capacité d’agir sur nos émotions, nos ressources, nos potentiels et notre corps.L’imaginaire est le moyen de communiquer avec notre inconscient pour lui permettre d’agir sur l’ensemble des processus physiques et psychiques.Le reste est simplement à vivre et à expérimenter, parfois, jusqu’aux limites du mystère.

Si durant ce parcours mental, vous imaginez faire une rencontre importante et que vous posiez une question à la personne que vous rencontrez, pouvez-vous imaginer que la réponse qui vous est donnée par ce personnage fictif puisse présenter un réel intérêt pour vous ? Amusez-vous à faire cette expérience, il est possible que vous soyez surpris de la justesse des propos qui vous serons tenus.


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Je vous invite maintenant à continuer ce parcours, avec la même forme d’état d’esprit, à la découverte de l’auto hypnose à travers ce livre.

J’avance l’idée que sa construction pourra peut-être vous surprendre mais qu’elle s’adresse autant au conscient qui analyse, juge et sélectionne qu’à l’inconscient qui nécessite d’utiliser un langage imagé, métaphorique et synthétique. La communication avec l’inconscient, qui est la définition moderne de l’hypnose, nous amène à toujours essayer de percevoir les multiples niveaux qui se superposent sans cesse dans nos discours et nos points de vue.

Voici donc que débute cette aventure intérieure que je vous invite à partager avec moi, dans un esprit de découverte et de curiosité sans chercher à atteindre immédiatement un but précis mais plutôt en vous laissant surprendre par des notions dont vous ne verrez sans doute pas immédiatement l’utilité. Il s’agit précisément de l’état d’esprit qu’il est important d’acquérir lorsqu’on commence une communication avec l’inconscient.

Ce parcours fait de tours et de détours, de souvenirs, d’exercices, de points de vue, de réflexions a un but précis : une méthodologie générale d’une pratique de l’auto hypnose. Il est construit comme une spirale où les mêmes notions reviennent souvent pour se compléter et s’assimiler progressivement.

Je vous demande surtout de ne pas croire sur parole ce que j’avance. Le fruit d’une pratique personnelle et le résultat d’un enseignement que j’ai donné et continue à donner, ne sauraient constituer une vérité absolue.Par contre, donnez-vous la chance d’expérimenter et de vérifier par vous-même. L’auto hypnose est pratiquée, sous différentes formes et différents noms, depuis la nuit des temps. La plupart des techniques que je vous propose fait partie du plus lointain des savoirs.

En d’autres périodes, il s’agissait d’enseignements secrets et ésotériques que l’on gardait précieusement comme le plus sacré des biens.

Les neurosciences nous montrent aujourd’hui que notre cerveau ne fait pas vraiment la différence entre ce qui est imaginé et ce qui est réel. Les sportifs de haut niveau, les artistes et les managers utilisent de plus en plus la visualisation de ce qu’ils souhaitent atteindre pour effectivement l’obtenir et les thérapeutes pour générer les processus d’autoguérison.L’auto hypnose permet d’optimiser le fonctionnement de notre cerveau et sa puissance devient alors étonnante.


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LE FIL ROUGE

Nous sommes en avril 1985, il est 15 heures. J’entre dans une petite salle au deuxième étage d’un bâtiment de l’université du Maine.Au moment où je franchis la porte, je sais que ma vie va basculer. Je n’ai pourtant à cet instant aucun indice qui me permette de savoir quelle sera sur moi l’influence de cet ancien moine, sociologue réputé : Henri Desroches. Il nous demande de faire quelque chose d’inhabituel. Une recherche sur nous-même, avec des matériaux qui me semblaient jusqu’alors peu dignes d’intérêt : nos propres histoires.

Pour Henri Desroches, il y a en nous une quête qu’il nous faut découvrir. Un fil rouge qui constitue l’axe de notre vie et qu’il nous faut trouver sous peine de ne jamais être totalement heureux.

Il est 18 heures, je ressors de ce cours inhabituel de sociologie complètement transformé. J’ai noté sur un cahier des dizaines d’anecdotes me concernant, d’histoires de vie, histoires de ma propre vie. Depuis la plus tendre enfance, j’ai inscrit les étapes de mon parcours, mes attirances, mes dégoûts, mes échecs, mes réussites. J’ai sans cesse fait et refait le travail que nous avions commencé, ce jour-là.Je sais désormais qu’il nous faut vivre pleinement ce pourquoi nous sommes faits. En dehors de cela, nous passons à côté de notre propre destin.

Le journal des histoires de vies, qui est un simple recueil d’anecdotes que nous avons vécues, est un merveilleux outil pour comprendre le sens de notre propre cheminement. Nos motivations profondes sont, par essence, inconscientes mais elles s’expriment par nos choix et nos actes. On peut donc en faire émerger progressivement la cohérence et nous pouvons l’exprimer par la métaphore structurante d’un fil conducteur de notre existence, comme un fil rouge.

Le travail de l’exploration de soi par les histoires de vie ne consiste pas à analyser intellectuellement notre passé mais à en prélever les moments forts pour en laisser émerger naturellement le sens. Là encore, l’alliance avec l’inconscient est recherchée afin de permettre plus de liberté et plus d’autonomie pour pouvoir écrire le prochain chapitre de notre vie. Et ne plus laisser les autres en décider le sens à notre place.


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Votre premier exercice

- Une page de lâcher-prise -

Le matin au réveil, prenez une ou deux pages blanches et inscrivez ce qui vous vient à l’esprit. Prenez le temps de faire cet exercice, plusieurs jours de suite.Pouvez-vous lâcher prise de votre volonté de contrôle et laisser les mots se former sur la page sans même y réfléchir ?Pouvez-vous remplir entièrement une page sans vous poser trop de questions sur l’utilité de ce que vous faites ?Pouvez-vous percevoir que tout se passe comme s’il y avait deux parties en vous : une partie de vous qui juge, censure, sélectionne les mots et une autre partie plus fantaisiste qui associe les mots, les idées entre elles de façon parfois étonnante, une partie plus libre, plus créative ?C’est cette seconde partie qu’il faut solliciter, sans réserve, dans cet exercice.

Laissez les mots courir, les images se former, laissez-vous surprendre...Accueillez ce qui est écrit sans analyser, ni juger comme un message envoyé par quelqu’un d’autre.

Imaginez ensuite que vous êtes redevenu un enfant et que vous avez quelque chose d’amusant ou d’étonnant à raconter à l’adulte que vous êtes devenu.

Que change dans le texte ce jeu de l’esprit ? Qu’apporte de neuf le lâcher-prise ? Et si les couches profondes de votre psychisme avaient quelque chose à raconter d’utile pour vous ?


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FRAGEMENTS DE REFLEXIONS

1 - QU’EST-CE QUI VAUT VRAIMENT LA PEINE D’ÊTRE VÉCU ?

Le psychologue Mihaly Csikszentmihalyi, l’un des plus grands spécialistes de la psychologie du bonheur a rassemblé plus de 8 000 interviews : des artistes, des sportifs, des chefs d’entreprises... pour tenter de comprendre la réponse à cette question. Il en a élaboré son concept de l’expérience du flux.

Il s’agit d’un état intérieur de pleine concentration qui nous fait vivre intensément et développe en nous un sentiment de joie, de liberté et d’accomplissement. Le flux évoque ce courant intérieur, comme un courant d’eau qui transporte les personnes qui le vivent.

Ce flux, le « flow », est un état de transe qui semble être l’une des clefs du bonheur.Immergé dans le flow, le sujet est en état de concentration maximum, sa réactivité est au plus haut niveau, il perd la notion du temps et développe un sentiment de joie, de liberté et de plénitude.

2 - L’INFLUENCE DE MILTON ERICKSON

La personne qui a eu le plus d’influence sur moi et dont le travail ne cesse de me guider chaque jour est Milton Erickson. Je n’ai pas eu la chance de pouvoir le rencontrer personnellement mais j’ai pu recevoir un peu de l’enseignement de sa fille, Betty Alice Erickson. Betty Alice Erickson est une extraordinaire hypnothérapeute, baignée dans l’hypnose et l’expérience de la transe depuis sa plus tendre enfance. Elle sait transmettre non seulement la technique mais surtout la philosophie de la pratique de son père. Milton Erickson était un génie, sa connaissance de l’âme humaine et son approche bienveillante et unique de la thérapie ont bouleversé définitivement la manière de communiquer et de soigner.


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Aucun psychothérapeute ou communicant dans le monde ne peut, directement ou indirectement, n’avoir pas été influencé par sa vision de l’inconscient.

Cet homme, atteint de la poliomyélite, entend à l’âge de 17 ans, qu’il est condamné à mort.

Pratiquant l’autohypnose intuitivement, sans même savoir qu’il s’agit d’auto hypnose, il survit mais se retrouve dans une chaise roulante. Continuant l’apprentissage intuitif des processus d’autoguérison, il réussit à marcher à nouveau.

Il deviendra alors médecin, psychiatre, chercheur et le plus grand hypnothérapeute de tous les temps.

Son expérience résonne d’autant en moi, que ma propre grand-mère condamnée par la médecine à l’âge de vingt ans a survécu par une pratique similaire. Luttant chaque seconde pour respirer sereinement, elle eut une vie joyeuse et partagea sans cesse avec les autres son amour de la vie. Bien que pauvre et sans instruction, elle rayonnait et attirait les autres par sa présence et son charisme.

Ces rescapés de la vie développent souvent une capacité à communiquer, une bienveillance et une joie intérieure exceptionnelles. Ils ont développé naturellement une pratique quotidienne de l’état de transe qui génère bien-être et stimule les processus d’autoguérison ou du moins d’autorégulation interne. Il suffit de voir leur capacité à communiquer avec autrui pour comprendre leur grande capacité à focaliser leur attention sur le moment vécu.

De la même manière, ils peuvent créer spontanément des « bulles attentionnelles » où ils se concentrent totalement et pleinement dans l’écoute de leur corps ou dans l’observation d’un événement extérieur comme un couché de soleil. Cette aptitude spontanée, nous pouvons tous l’acquérir à un degré plus ou moins élevé. Il existe des méthodes pédagogiques et progressives d’auto hypnose pour permettre à chacun de recueillir les bienfaits de la transe.


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3 - UNE EXPLORATION DE LA TRANSE

La pratique du flow et de la transe hypnotique me semble être une voie majeure de l’accès au bien-être et aux processus d’autoguérison.

J’ai décidé depuis quelques années d’explorer ces états d’expérience optimals, d’abord à travers mon métier d’artiste puis à travers ma pratique d’hypnothérapeute. J’ai développé des méthodologies spécifiques dans ce domaine et mon intention est de les rendre accessibles à tous.

L’état de transe est devenu mon fidèle compagnon et a modifié considérablement ma propre perception du fonctionnement de notre psychisme.

La transe de l’acteur, la transe du joueur, la transe de l’orateur, la transe du chercheur, la transe du trickster (le trickster est un profil psychologique particulier d’individu vivant la vie comme un jeu...), la transe d’une activité que l’on vit avec passion, la transe de celui qui part ailleurs, la transe hypnotique, la transe de la transe, la transe de l’autoguérison, la transe qui développe les potentiels, la transe qui libère, la transe qui conduit au lâcher-prise, à la confiance en soi, au bien-être.

La transe est à chaque détour, comme un secret que l’on chuchote, comme un trésor que l’on déterre, comme une histoire que l’on raconte.

4 - UN ART SIMPLE ET SUBTIL

Nous savons tous, au fond de nous-mêmes, intuitivement, que celui qui est capable de s’extasier chaque jour devant un lever ou un coucher de soleil, possède en lui les secrets du bonheur. « Regarder simplement un coucher de soleil » : le bonheur serait donc si aisé et à la portée d’un regard ? Mais nous savons aussi que, pouvoir s’extasier chaque jour devant un coucher de soleil, nécessite une compréhension profonde et subtile de la réalité qui nous entoure.

« Simple et en même temps subtil » est la notion qu’il faut toujours avoir à l’esprit pour aborder le travail de la transe hypnotique. La transe est un état naturel, simple et subtil que nous rencontrons plusieurs fois par jour.


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Sentir une fleur est un acte d’une grande simplicité. Tellement simple que beaucoup d’entre nous ne lui accorde aucun intérêt. Pourtant celui qui élabore des parfums sait combien en respirant la subtile odeur d’une fleur, on peut s’ouvrir à des univers entiers de sensations et de découvertes étonnantes.Dans la pleine sensation d’une senteur qui nous envoute et nous fascine, l’imaginaire nous permet d’accéder étonnamment à une plus grande connexion avec le réel. Une transe génère un éveil, là où notre intellect nous détournait de la vie en considérant une simple fleur comme un objet trop banal pour y accorder son attention.

Le travail de la transe, de l’auto hypnose est une quête artistique pour atteindre le bonheur. Etre heureux est un art véritable.Et comme pour tous les arts, le pouvoir de l’imagination au service de ce que l’on est vraiment, est la clef de la réussite.

Le travail de l’auto hypnose vise à faire collaborer le conscient qui fixe le cap et l’inconscient créatif qui renferme tout le champ des possibles.La transe est ce moment intérieur où s’établit d’une manière privilégiée le dialogue entre conscient et inconscient.Fixer un point du regard comme, par exemple, fixer la flamme d’une bougie, et ne rien faire d’autre que de laisser les couches profondes du psychisme faire tout le travail est, en soi, une technique suffisante pour maîtriser tout l’art de la transe. Mais, il faut souvent un long parcours, pour que notre esprit conscient accepte sans le perturber cet état de fait.

Entrer en transe est aussi simple et subtil que de regarder un coucher de soleil, sentir une fleur ou devenir heureux. A la portée de chacun de nous, pour autant qu’on prenne le temps du voyage intérieur.


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Résumé

1 - Le bonheur est un état intérieur qui résulte principalement de notre capacité à découvrir, apprendre, rencontrer...2 - L’art de l’auto hypnose vise à atteindre le bonheur 3 - La transe est un état naturel simple et subtil4 - L’auto hypnose consiste à établir le dialogue entre conscient et inconscient

Votre deuxième exercice

- Le goût et l’imagination -

A table, prenez le temps de déguster et portez toute votre attention sur les aliments que vous mettez en bouche :La texture, la saveur, le croquant, la chaleur de l’aliment. Le bruit de la mastication. Les odeurs qui se dégagent.Le trajet de l’aliment en bouche et jusqu’où il est possible de le suivre quand vous l’avalez.

1- Fermez maintenant les yeux et essayez de percevoir si quelque chose se modifie dans votre perception quand vous avez les yeux fermés.

2- Imaginez que vous êtes un fin gourmet, un artiste virtuose du goût. En quoi votre manière de manger se modifie-t-elle ?

3- Imaginez que vous avez fait tomber la salière dans votre plat. Votre perception du goût a-t-elle changé ?

4- Pensez que vous êtes quelqu’un d’autre, quelqu’un que vous connaissez et imaginez-vous manger comme le ferait cette personne. Que pourrait vous enseigner ce jeu de l’esprit sur la personne en question ?

Pouvez-vous faire la différence entre accueillir des sensations, des images, des perceptions sans les interpréter et prendre le temps de laisser venir une intuition profonde ou au contraire vouloir rapidement donner un sens à ce que l’on vit par un jeu mental souvent stérile ?Faire la différence entre l’imaginaire intuitif qui nous relie à une expérience et la cogitation mentale qui nous éloigne de notre vécu en formant un écran d’idées préconçues, de préjugés, de pensées préfabriquées qui tournent sans cesse en boucle ?Ne cherchez pas à répondre immédiatement à ces questions mais laissez-les travailler en vous.


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Chapitre 2

Le trickster, le low et l’auto hypnose


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LA PHILOSOPHIE DU TRICKSTER

Bien que le bonheur soit un état intérieur, nous le recherchons sans cesse à l’extérieur de nous-mêmes.

Quand est posée la question :« Préférez-vous être célèbre, riche, entouré et malheureux ou alors anonyme, pauvre, seul et heureux ? », beaucoup des personnes hésitent, comme si la réponse n’était pas évidente. Faut-il la formuler autrement pour que le choix se révèle dans son évidente simplicité : « Préférez-vous être malheureux ou être heureux ? ».

Le travail de Mihaly Csikszentmihalyi l’a démontré. Ce qui nous fait vibrer c’est ce que nous vivons pleinement, intrinsèquement, c’est-à-dire indépendamment des récompenses extérieures que nous pouvons obtenir. L’argent, le pouvoir, le statut social, la célébrité ne sont que des récompenses extérieures.

L’acteur qui aime avec passion son métier, s’il acquière de surcroit la célébrité et la richesse, a toutes les chances d’être heureux. Parce qu’il s’agit d’un plus et non d’une finalité.Par contre, l’acteur dont le seul et unique but est de devenir une star, a toutes les (mal)chances d’être malheureux, même s’il devient une star.Vivre son métier avec passion, indépendamment des récompenses extérieures qu’il procure (argent, reconnaissance ou pouvoir) est l’une des voies du bonheur.

L’acquisition de biens matériels génère un rapide plaisir puis une grande frustration.C’est pourquoi, la consommation pour la consommation est une course sans fin, perdue d’avance. Selon les études menées pendant plus de trente ans par Mihaly Ciskszentmihalyi, pour la majorité d’entre nous le bonheur s’obtient lorsque l’individu a le sentiment de pouvoir découvrir, apprendre, explorer, rencontrer et s’enrichir intérieurement en réalisant dans l’instant une activité qui focalise pleinement son attention.Les activités professionnelles, sociales ou les loisirs actifs (sport, jardinage, musique, cuisine, découverte de la nature...), réalisés dans un certain état d’esprit, vont principalement permettre de répondre à cette attente légitime de chacun.


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J’ai pendant longtemps travaillé avec des artistes de music-hall. Leur principale inquiétude était souvent de n’être pas assez créatifs, pas assez exceptionnels, pas assez brillants. Ils voulaient, en général, être admirés et aimés pour eux- mêmes. Sans doute par manque de confiance en eux, ils allaient souvent rechercher ailleurs ce qui pouvait les rendre admirables au regard des autres.Et quand ils étaient enfin admirés, ils n’en tiraient aucune satisfaction, comme s’ils étaient devenus des usurpateurs.La citation d’Oscar Wilde « Soyez vous-mêmes, les autres sont déjà pris » était, souvent, l’axe de travail que je leur proposais.En devenant soi, nous échappons à toute comparaison, toute compétition. Nous sommes uniques et ce que nous entreprenons est toujours l’occasion d’un voyage personnel et intérieur.

Je me rappelle de cette conversation avec Carlos, un vieux musicien mexicain.

Nous étions tous les deux programmés dans un lieu inhabituel, une sorte de cabaret alternatif situé à Langon. J’y jouais mon spectacle « Le Cabinet de curiosités de l’esprit », un spectacle sur le fonctionnement du cerveau où s'entremêlent hypnose, expérimentations ludiques et découverte de l’auto hypnose.

Nous évoquions la douce folie des grands maîtres spirituels et plus je parlais avec Carlos, plus le trickster en lui s’exprimait. Il y avait de la malice et de la jubilation dans ses propos. Il disait qu’il n’était plus qu’une vieille carcasse pourrie et que tout le monde essayait de le convaincre du contraire. Il ajoutait « ils vivent tous dans l’illusion qu’ils sont éternels ».

Par une sorte de paradoxe habituel dans le monde des tricksters, « celui qui vit sa vie comme un jeu ou comme une farce » approche davantage la réalité que ceux qui la considèrent comme quelque chose de grave et sérieux. En fait, la vie ressemble exactement au portrait que nous nous faisons d’elle.

Dans son livre The top five regrets of the dyings, Bronnie Ware, une infirmière canadienne en soins palliatifs, a recueilli les plus grands regrets des mourants. Celui qui vient le plus souvent, le numéro un est : « J’aurais aimé avoir eu le courage de vivre la vie que je voulais vraiment, pas celle que les autres attendaient de moi.» Je demandais à Carlos, s’il regrettait quelque chose de son parcours et il m’a répondu : « J’ai exactement fait ce que je voulais faire, il ne me reste plus qu’à


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terminer mon livre sur Les mondes enchâssés ou la perception d’une autre réalité. Mais c’est pas si simple car je dois accéder à un niveau supérieur... », et il s’est mis à rire.

Changer de niveau pour surfer davantage sur l’expérience est l’ambition unique de tous les vrais joueurs. Il a pris sa guitare, commencé son spectacle et je me suis retiré pour faire une séance d’auto hypnose avant de commencer le mien. J’avais peu dormi la nuit précédente et il me fallait être en forme mais je savais que je pouvais négocier cela avec mon inconscient.

Le Decepteur des anthropologues ou trickster, le «fripon divin» de Carl Gustav Jung, le joueur de tours est le personnage du rusé, de celui qui trompe et l’une des figures du magicien. La mythologie en fait Hermes, le dieu grec des voleurs ou Loki, le dieu fourbe scandinave.

Jung y voit encore une des formes du clown, du bouffon, du chaman. Il est à la fois persécuteur et victime, rusé et sot, mystificateur et mystifié. Il introduit du déséquilibre, de la perversion dans un monde qui s’endort dans son propre confort. Il dérange l’ordre établi et amène le chaos, prélude à la renaissance.

Paul Radin, anthropologue, devenu célèbre par ses études sur le trickster, permet à Jung d’approfondir son concept de l’enfant divin.

Paul Radin décrit, dans « le Winnebagos et le cycle du Fripon », un article paru dans l’ouvrage collectif de Jung Fripon Divin, un mythe indien en 1958, le personnage du trickster. Les indiens sioux, Winnebagos, nomment Wakdjunkaga (celui qui joue des tours) ce personnage mi-homme, mi-dieu qui brave les interdits et bouscule les conventions. Un personnage à la fois rusé et stupide, héros et bouffon.

Paul Radin écrit : « Il est le négateur, l’affirmateur, le destructeur et le créateur». Pour les indiens, il incarne la réalité complexe des choses, tandis que Jung y voit l’enfant divin qui est en nous. On peut facilement concevoir que cette partie de nous-même contient notre capacité à s’émerveiller et à recréer le monde.

Le coeur secret qui vibre en nous et qui nous reconnecte au mystère, la source primale de la vie. Cet enfant, encore dans l’illusion d’un pouvoir absolu sur le monde, qui utilise le mensonge pour se mentir à lui-même, mais qui est aussi le moteur de nos passions.


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L’enfant divin est un enfant créateur.

Le trickster est toujours là, présent au fond de nous-même et si on ne l’écoute pas, il nous tiraille de l’intérieur, nous fait souffrir. Il est l’enfant divin, l’enfant créatif en nous. Il est la vie, avec sa beauté et parfois sa cruauté.

Celui qui ne l’écoute jamais se perd, ailleurs qu’en lui-même mais celui qui l’écoute toujours se perd aussi.

L’enfant créatif est une partie de nous-même qu’il nous faut savoir accueillir avec suffisamment de recul pour en recevoir les bienfaits et uniquement les bienfaits. Il nous faut lui expliquer ce que nous voulons de lui et écouter avec attention les solutions qu’il nous propose.

Il prendra pour nom : intuition, créativité, génie, passion, autoguérison…

Le flow, cet état de focalisation de l’attention dans la pratique d’une activité, qui produit la perte de la notion du temps et un sentiment de liberté, de bien-être et d’accomplissement de soi est l’un des cadeaux de la philosophie du trickster.

Cette expérience totale a été définie par le psychologue Csickzentmihalyi, comme l’un des accès au bonheur. Cette transe est celle du joueur qui, absorbé dans sa propre pratique, éprouve le plaisir du parcours et celle de sa propre progression.

Avec le flow, l’unique objectif est son propre apprentissage et l’immersion dans le courant de l’expérience que l’on vit pleinement. Ni l’argent, ni la reconnaissance sociale ne sont les vrais objectifs du joueur. Seul le flow, la passion de l’expérience est l’unique motivation et un avant goût d’éternité.

Carlos ne cherche ni fortune, ni gloire. Seulement le plaisir de la transe sur scène et en dehors.

L’immersion dans l’expérience que l’on vit, ce doux plaisir d’être là, ici et maintenant et de jouer la vie, comme on joue un air de musique, une partie de poker, une traversée des mers en solitaire ou la rencontre avec un autre trickster.


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Le trickster est donc l’enfant divin qui est en nous, celui qui possède les clefs de notre fantaisie, de notre créativité, de notre curiosité et de notre joie de vivre.

Tout commence par le retour à la curiosité primordiale.

L’écoute et le regard amusé sur ce qui nous entoure. Etre attentif plutôt que concentré. Dans la concentration, il y a souvent, de la tension, de la crispation, de la volonté de contrôle. La concentration ramène vers soi.

Dans l’attention, il y a la volonté de se laisser surprendre, de la disponibilité.

L’attention amène vers l’autre. L’enfant divin joue avec la vie et la vie lui sourit.

J’ai toujours été fasciné par un profil d’individu qui traverse la vie avec élégance et à qui tout semble réussir. Je ne parle pas de la réussite matérielle, bien que ce ne soit pas incompatible, au contraire. Je veux parler de ces gens dont la vie ressemble à une aventure perpétuelle, à un grand éclat de rire. Khalid était de ceux-là.

Il était petit, physiquement quelconque, mais il avait séduit la vie même, tant la vie le récompensait de ses grâces. Il était devenu un ami. Nous nous étions connus à Laval dans les années 1990. Il me fascinait dans la manière qu’il avait de créer des contacts et de donner confiance aux autres. Khalid était un négociateur professionnel. Il mettait en relation des acheteurs et des vendeurs et en tirait une commission. Il s’agissait en général de lots de marchandises qui provenait d’Afrique du Nord. Ses affaires n’étaient ni très structurées, ni vraiment flamboyantes mais elles lui procuraient un revenu et une qualité de vie qui lui convenaient. Khalid vivait la vie comme une aventure permanente, il avait définitivement renoncé à la peur.

Il expérimentait sans cesse dans un esprit ludique la séduction de l’autre. Pas seulement pour attirer des femmes dans son lit ou pour se faire prêter de l’argent ou encore pour se faire inviter dans les meilleurs endroits. Non. Simplement pour convaincre, en faire un jeu permanent et vivre le flow, la transe du jeu qui est l’unique finalité du vrai joueur.


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Je ne crois pas qu’on pouvait lui résister. Il n’était ni beau, ni cultivé, ni fortuné, n’avait aucun diplôme. Mais quand il était avec vous, il se produisait une parfaite connexion, comme s’il pouvait lire dans vos pensées et vous sentiez aussitôt rayonner en vous de la fantaisie et de la joie de vivre. Il était libre, audacieux et heureux et il y avait là quelque chose d'irrésistible. Il y avait du trickster en lui.Khalid ne vivait que dans le présent, intensément et sans aucune crainte.

La pratique de l’hypnose et sa composante thérapeutique, l’hypnothérapie m’a fait rencontrer de nombreuses personnes qui allaient mal, vivaient dans l’angoisse et la déprime.

Quelle est la différence fondamentale entre Khalid et ces gens malheureux?

Khalid vivait avec passion sa vie, en faisant totalement abstraction du regard des autres. Khalid vivait dans l’expérience du réel, avec une curiosité permanente pour les autres et ce qu’il vivait. Tout l’intéressait. Il parlait souvent de ses sensations, de ce qu’il ressentait au moment où il le ressentait. Khalid avait bien plus que de la simple confiance en lui, il avait confiance en la vie. Ceux qui vont mal ont, en général, coupé avec l’expérience du réel et vivent dans un monde imaginaire, nourri d’un passé qui resurgit toujours, du perpétuel jugement des autres et de la crainte de n’être pas à la hauteur. Pour eux, la vie apparaît injuste, difficile et souvent dramatique. Ils se sont rigidifiés et sont incapables d’apprendre et de s’adapter. L’individu rigide vit à l’intérieur d’une forteresse mentale qui le coupe de l’expérience du réel.

La vie doit être vécue comme un jeu, certes mais n’oublions jamais que la vie fixe elle-même les règles du jeu. La souffrance provient principalement de l’oubli de cette réalité fondamentale : la vie fixe les règles du jeu. Le trickster joue avec le réel, tandis que d’autres sont dans l’illusion du contrôle. La vie est trop puissante, trop subtile pour être contrôlée, on ne peut que se laisser porter par ses courants profonds. Encore faut-il apprendre à les connaître, pour pouvoir se diriger. L’individu rigidifié est crispé, malheureux, il rame à contre-courant, il galère.

Le trickster connaît les vents et en bon marin de la vie, il joue avec pour surfer avec plaisir sur la vague de son destin. Etre attentif au réel, à l’écoute de la vie nécessite de moins écouter nos vaines cogitations mentales pour être plus disponible à la perception du monde.


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Selon certains scientifiques, l’homme possède environ 60 000 pensées par jour. Chez l’individu rigidifié la plupart sont négatives et il les a déjà eues pour une très grande majorité la veille. En clair, l’individu rigidifié ressasse inutilement toujours la même chose. L’individu rigidifié est prisonnier dans un coin de sa tête et n’a plus de temps disponible pour voir le monde. Il vit dans un monde étroit qu’il pense contrôler mais qui, en réalité, le contrôle.

Paradoxalement, un joueur de poker qui vit totalement dans un monde virtuel et artificiel, peut néanmoins être davantage dans le réel qu’un l’individu rigidifié, car il vit le flow, l’expérience totale. Ses sens, son esprit, son corps sont intégralement au service de son activité ludique. Le flow est l’état psychologique de celui qui se laisse totalement absorber par une activité et qui produit un état de transe proche de la transe hypnotique. C’est l’état psychologique du joueur, de l’artiste, du comédien, du sportif, du chercheur... qui mobilise tout son être dans l’exercice de sa passion, en oublie la notion du temps et en éprouve un sentiment de joie, de liberté et de plénitude. Mais plus simplement, c'est l'état de tous ceux qui vivent avec passion une activité quelle qu’elle soit (professionnelle ou de loisir) sans se soucier d'autre chose que du plaisir qu'elle procure.

En vivant pleinement l’expérience, ils appliquent, alors un autre grand principe de la vie : L’expérience du réel doit être vécue pleinement, totalement, intensément.

Le trickster a décidé de vivre de tout son être, avec passion, dans l’ici et maintenant, sans autre objectif que ce vécu lui-même. Le trickster, comme un enfant que tout émerveille, est curieux de tout. En cela il est un excellent communiquant, car au moment où il vous adresse la parole, il est entièrement disponible à la réponse que vous allez lui donner. Il sera parfois trop direct, trop impertinent, trop provocateur mais jamais indifférent, jamais en demi-teinte. Entièrement avec vous dans l’instant, quitte à vous oublier ensuite. L’individu rigidifié est malheureux, il ne reçoit pas de la vie, la suprême récompense : le plaisir de découvrir, de se ressourcer au monde et d’éprouver le sentiment de joie, de liberté et de plénitude qui sont la résultante de l’expérience totale. L’individu rigidifié s’épuise, se fatigue en ressassant ses propres pensées. Il a peur hors de son mental. Il s’intoxique peu à peu dans son monde clos et compact.


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Il manque d’aération. Il vit dans le jus de son propre passé et de ses routines bien installées. La peur est, en lui, le sentiment dominant. Il a peur de l’avenir, il a peur de la maladie, il a peur de n’être pas à la hauteur, il a peur de ne plus être aimé, il a peur de ne pas réussir... il a peur de tout en fait et même s'il n'en a pas conscience, il a principalement peur de la vie.

Le trickster joue, le trickster rit, le trickster est curieux et apprend sans cesse. Celui qui rit est curieux de tout et apprend. Il ne peut avoir peur. Et celui qui n’a pas peur, vit pleinement sa vie. Un bon joueur est en continuelle découverte et apprentissage. La fonction principale du jeu de la vie est de prendre plaisir à découvrir et à apprendre de la vie. Jouer pour le plaisir de jouer est la seule récompense du jeu de la vie. Son unique sens. Le pire n’est pas de mourir mais de n’avoir jamais vécu le flow. Une manière de ne pas l’atteindre est de rechercher une récompense extérieure au jeu.

Le joueur qui recherche autre chose que le flow, le perd immédiatement. L’argent ou la reconnaissance sociale ne peuvent être la finalité d’aucune activité qui génère du flow. Il ne peut s’agir, au plus, que d’un moyen. Le moyen de continuer à jouer et non la finalité même du jeu.

Le trickster le sait : le sens du jeu de la vie est le jeu lui-même.


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Votre troisième exercice

- Les 5 souvenirs -

Laissez venir spontanément 5 souvenirs différents :

1 - Le souvenir d’une odeur ou d’un parfum que vous avez respirez2 - Le souvenir d’un goût, le premier qui vient à l’esprit3 - Le souvenir d’un toucher ou d’une texture que vous avez eues en main4 - Le souvenir d’un son ou d’une musique que vous avez entendus 5 - Le souvenir d’une image, une personne, un animal, un objet ou un décor qui vous vient spontanément.

Assemblez ces 5 souvenirs en une seule histoire et laissez votre imagination vous raconter quelque chose avec ces matériaux.Accueillez cette histoire comme quelque chose d’important, comme un message qui vient du plus profond de vous-même.Mais ne cherchez pas à analyser ou à juger quoi que ce soit, accueillez simplement.

Là encore pouvez-vous faire la différence entre un imaginaire qui nous reconnecte à une expérience vécue et des cogitations mentales qui nous en éloignent ?Ne cherchez pas à répondre immédiatement à cette question mais laissez son sens travailler en vous ?


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MIHALY CSIKSZENTMIHALYI...

ET LE FLOW Mihaly Csikszentmihalyi est un professeur hongrois de psychologie, émigré aux Etats Unis, il a été élu « Penseur de l’année» en 2000 et est considéré comme le plus grand chercheur actuel sur la psychologie positive. Il se lance dans la psychologie après avoir assisté à une conférence de Carl Gustav Jung. Il a été directeur du département de psychologie de l’université de Chicago et du département de sociologie du Lake Forrest College. Il est aujourd’hui professeur de psychologie de l’Université de Claremont en Californie.

Ses sujets de recherche sont principalement le bien-être, le bonheur et la créativité. Pour Csikszentmihalyi, les individus sont les plus heureux lorsqu’ils sont dans un état de Flow ou « néguentropie psychique ». Il a interrogé des individus qui vivaient la vie avec bonheur et passion et leur a demandé d’identifier les conditions des meilleurs moments de leur vécu.

Un grand nombre de personnes s’est vu interrogé afin de comprendre comment elles pouvaient obtenir autant de plaisir dans une activité en dehors de gratifications extérieures comme l’argent ou la reconnaissance sociale.Csikszentmihalyi a développé la théorie du flow et l’a décrite dans son oeuvre Vivre la psychologie du bonheur. Le flow est un état d’absorption complète dans une activité où l’ego semble disparaître, le temps n’a plus d’importance et un sentiment de joie, de liberté et de confiance en soi se développe. Il s’agit d’un état proche de la transe hypnotique. Le flow est un concept d’expérience optimale dans un état subjectif de bien-être. Le flow ressemble à un courant d’eau qui emporte le sujet et l’immerge dans un sentiment d’accomplissement et de bien-être.


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C’est ainsi qu’il est le plus souvent décrit par les sujets qui le vivent et c’est la raison pour laquelle Mihaly Csikszentmihalyi a désigné cet état de concentration par le nom de flow.

« Voilà ce que nous entendons par expérience optimale. C’est ce que ressent le navigateur quand le vent fouette son visage [...], c’est le sentiment d’un parent au

premier sourire de son enfant. Pareilles expériences intenses ne surviennent pas seulement lorsque les conditions externes sont favorables. Des survivants de camp de concentration se rappellent avoir vécu de riches et intenses expériences intérieures en réaction à des évènements aussi simples que le chant d’un oiseau [...]. Ces grands moments de la vie surviennent quand le corps ou l’esprit sont utilisés jusqu’à leurs

limites dans un effort volontaire en vue de réaliser quelque chose de difficile et d’important. L’expérience optimale est donc quelque chose que l’on peut provoquer...

»

Csikszentmihalyi - Vivre la psychologie du bonheur

Les caractéristiques du flow sont : 1 - La focalisation optimale de l’attention dans l’activité :Le moment présent est vécu totalement dans la réalisation de l’activité à accomplir. Rien n’existe plus en dehors de cette activité.

2 - Un sentiment d’extase, de joie, de plénitude, de liberté, d’accomplissement semble se développer. La sensation d’être transporté par un courant d’eau.

3 - La distorsion du temps : Le temps qui passe, ne semble n’avoir plus d’importance et même disparaître.

4 - Les feedbacks instantanés : La réactivité et la compétence sont à leurs plus hauts niveaux. Difficultés et solutions pour les résoudre sont perçus quasiment d’une manière simultanée. L’individu a l’impression de survoler l’activité.

5 - L’impression d’une grande clarté dans le but que l’on poursuit.

6 - La sensation que l’on fait partie de quelque chose qui nous dépasse.


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7 - La motivation de l’activité est intrinsèque. L’implication dans l’activité est uniquement générée par le plaisir qu’elle procure et non par une récompense extérieure comme l’argent ou la reconnaissance sociale.

Pour atteindre l’état de flow, plusieurs conditions sont nécessaires :

1 - Les objectifs sont clairs et atteignables et constituent des défis à soi-même.

2 - La motivation est intrinsèque au plaisir que procure l’activité. Elle ne dépend pas de récompenses extérieures.

3 - Un feed-back régulier et positif permet d’amplifier et maintenir l’état de flow au fur et à mesure de la progression de l’activité.

4 - La compétence est égale au challenge. L’état du flow est une situation où les compétences du sujet correspondent exactement à ce que nécessite l’activité réalisée. Elle n’est ni supérieure au niveau de compétence du sujet, sinon elle produit un stress, ni inférieure, afin de se maintenir en dehors de l’ennui. L’ anxiété ou l’ennui stoppent la production du flow.

5 - Les capacités et les défis que le sujet mobilise, sont au-dessus de la moyenne. Le sujet sort donc de sa zone de confort pour entrer dans une zone où il pense que ses capacités peuvent résoudre les défis qui se posent à lui.

Le flow produit un lâcher-prise de la production continuelle de ses pensées récurrentes et habituelles pour entraîner le sujet dans le tourbillon de l’expérience vécue et présente. La re-connexion à une activité où l’esprit et le corps sont en totale cohérence, et au mieux de leurs propres capacités, conduit à une sensation de plénitude.L’une des voies royales du bonheur semble donc passer par ces délicieuses périodes où la vie est vécue pleinement. Vivre une activité, quelle qu’elle soit (professionnelle ou de loisir), avec passion sans se soucier d'autre chose que du plaisir de l'accomplir au mieux, est la meilleur manière d'entrer dans le flow.


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LE FLOW ET LA PRATIQUE DE

L’AUTO HYPNOSE

La pratique de l’auto hypnose est en général motivée par des buts précis.Ces buts sont importants car ils vont constituer les objectifs des séances.Une séance sans objectif est une mauvaise séance. L’objectif va permettre de garder le cap et fournir à l’inconscient un cadre pour travailler.

Pourtant, il faut aussi savoir abandonner les récompenses extérieures pour entrer dans le flow en pratiquant l’auto hypnose.Les objectifs qui sont nos motivations premières vont devenir des étapes dans une pratique plus générale.

Le vrai but de l’auto hypnose doit devenir la pratique de l’auto hypnose pour elle-même, une certaine philosophie du mieux vivre par une pratique de la transe.

Ce super objectif qui englobe tous les autres objectifs est l’occasion de se lancer des défis journalier. Chaque défi est autant de petites victoires sur soi-même au plutôt avec soi-même.

Les premiers défis vont concerner l’induction de la transe. Induire une transe est simplement aller en transe.Souvent dans la pratique de l’auto hypnose, il y a de la frustration et de l’échec parce qu’on veut immédiatement tout maîtriser. Ce qui évidemment est impossible.

Aller en transe, ne veut pas dire y demeurer. La stabilisation de la transe est une autre étape et le travail en transe en est encore une autre.

Les premiers défis consistent simplement à apprendre à descendre en transe de diverses manières et à être à l’écoute des indices de la transe. Peu importe si la transe n’a duré que quelques secondes.


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Le chapitre concernant l’induction de la transe va vous confronter à de nombreuses expérimentations mais avant d’y parvenir, il vous reste à accepter un point de vue essentiel.

La pratique de l’auto hypnose nécessite que vous adoptiez pendant votre pratique la philosophie du trickster :

- Développer une curiosité permanente et la soif d’apprendre.- Vivre les exercices et les expérimentations comme un jeu.- Redevenir un enfant créatif capable de tout remettre en cause y compris vos croyances les plus solides.- Voir le monde avec des yeux neufs et comprendre qu’il vous faut réapprendre à goûter la saveur de la vie comme si vous veniez soudainement de naître.- Comprendre que le ludique, la fantaisie, la créativité, le rire et l’espièglerie sont les portes d’accès à l’inconscient.

Résumé

1 - Le trickster est un profil d’individu qui vit la vie intensément comme un jeu.2 - Le trickster surfe continuellement dans le flow.3 - Le flow consiste à s’immerger dans une activité et à la vivre pleinement pour elle-même sans se soucier des récompenses extérieures.4 - Selon Mihaly Ciskszentmihalyi, le flow est l’un des accès principaux au bonheur. 5 - Pour atteindre le flow, il faut un objectif clair, un défi à soi-même et des étapes intermédiaires facilement atteignables qui permettent d’obtenir des satisfactions encourageantes.6 - Le flow donne de la cohérence et lutte contre les pensées contradictoires ou parasites qui empoisonnent, souvent l’existence.7 - La pratique de l’auto hypnose est l’occasion d’entrer dans le flow.8 - La philosophie du trickster est l’état d’esprit qu’il faut acquérir pour pratiquer l’auto hypnose.


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Chapitre 3

L’inconscient et la transe


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DE L’INCONSCIENT

Lorsqu’on se déplace en voiture, on pense parfois à tout autre chose que le trajet. L’esprit se perd dans des réflexions ou des rêveries. Si bien que, lorsqu’on arrive à destination, on semble n’avoir rien perçu du voyage... Lorsqu’on rencontre quelqu’un que l’on ne connaît pas, on peut parfois, en quelques secondes, se faire une opinion très négative. Pourtant rien de ce que la personne n’a dit ou n’a fait ne semble justifier cette opinion… La solution à un problème que l’on ne parvenait pas à résoudre peut surgir soudainement, alors qu’on pensait à tout autre chose. Qui a bien pu le résoudre ?

Ces quelques exemples illustrent le travail de l’inconscient. Le conscient peut percevoir au maximum 7 (+ ou - 2) informations en même temps... L’inconscient peut en percevoir et en gérer sans doute des milliers.

Ce que nous appelons l’intuition est en réalité une partie du travail de l’inconscient qui traite très rapidement un grand nombre d’informations pour nous en livrer, souvent, sous forme d’une émotion, la synthèse.

Les grands inventeurs, les grands capitaines d’industrie ou les sportifs de haut niveau ont en commun de savoir utiliser les ressources de leur inconscient, en utilisant leur intuition comme une boussole intérieure.

Lorsque nous nous posons un problème, l’inconscient continue à chercher à le résoudre plusieurs heures après que l’on ait changé de sujet. Conduire un véhicule nécessite d’accomplir simultanément de nombreuses tâches. Si nous voulons commencer à les rendre conscientes (réfléchir à la manière de changer les vitesses, de poser ses mains sur le volant...), notre conduite devient chaotique, voire impossible.

Croire que notre conscient représente tout notre psychisme est une illusion. La science nous montre aujourd’hui qu’il n’est qu’une petite partie visible de l’iceberg psychique. Plus de 95 % des opérations mentales sont d'ordre inconscient.

L'inconscient est par définition tout ce qui n'est pas conscient. Or l'inconscient est un système ultra sophistiqué qui perçoit et gère une multitude d'informations. Ce n'est qu'une infime partie d'entre elles qui est envoyée au


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conscient afin de ne pas le surcharger. Le conscient n'est donc peut-être pas le système général et central de la pensée, mais un outil dont la fonction est spécifique.

De plus, si nous choisissons avec notre conscient, par contre, les raisons profondes du choix que nous réalisons sont du ressort de notre inconscient. On peut donc dire que même les décisions que nous prenons sont illusoirement conscientes. Elles ne font, en général, que ratifier un processus déjà mis en place au plus profond de nous-mêmes.

MILTON ERICKSON ET LA TRANSE

Milton Erickson a donc 17 ans quand il entend trois médecins dire à sa mère qu’il ne passera pas la nuit. Il se révolte sur le fait qu’on puisse dire cela à une mère et il lui fait comprendre qu’il faut qu’elle déplace un meuble qui cache une fenêtre... Il veut voir, une dernière fois, à travers cette fenêtre dégagée, le soleil se coucher et disparaître à l'horizon.Il va s’accrocher à ce « dernier » coucher de soleil comme on s’accroche à la vie qu’on ne veut pas voir partir. Il tombera dans le coma, se réveillera complètement paralysé... et réussira à vaincre son handicap.

Ce que découvre tout seul, à 17 ans, Milton Erickson, qui le sauve et qui lui permet ensuite de vaincre son handicap, c’est l’auto hypnose.Un état de focalisation de l'attention vers l'intérieur en direction de ses propres structures profondes.L’hypnose est une communication avec l’inconscient.

La transe est une porte entrouverte, une promesse de voyage dans les profondeurs du psychisme.

Milton Erickson va développer une conception nouvelle de l’inconscient, radicalement différente de celle de Freud.


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Pour Milton Erickson, l’inconscient est un merveilleux réservoir d’apprentissages et de ressources dans lequel on peut abondamment puiser. L’inconscient nous protège du mieux qu’il peut. Il gère tous les automatismes, l’émotion, la créativité. La plupart des opérations mentales sont inconscientes. Il peut activer des systèmes complexes d’autorégulation et d’autoguérison.

La meilleure manière d’optimiser notre système psychique semble être de nourrir notre inconscient d’informations et de processus : c’est l’apprentissage. Puis de lui faire confiance pour optimiser ce savoir et l’utiliser à bon escient.

Nous avons appris à faire du vélo et nous laissons ensuite notre inconscient gérer tous les processus : équilibre, régulation de la pression du pied sur la pédale, préhension de la main sur le guidon tension de certains muscles, relâchement d’autres... si nous voulions décrire en détail toutes les opérations gérées par l’inconscient, nous pourrions sans doute décrire des milliers d’opérations. Nous savons faire du vélo, nous faisons confiance à notre système pour en gérer toutes les opérations nécessaires.Nous pouvons même nous permettre de penser à toute autre chose tandis que nous parcourons la campagne sur notre vélo. Nous avons pris un temps de préparation pour apprendre puis l’inconscient intègre et gère. Le conscient est présent pour analyser la décision d’apprendre à faire du vélo, pour analyser les étapes de l’apprentissage lui-même, puis quand l’apprentissage est considéré satisfaisant, nous laissons l’inconscient gérer ce qui est de son domaine. A tout moment, nous pouvons enrichir notre apprentissage du vélo et l’optimiser mais dans l’action, nous laissons le processus se dérouler, sans intervenir consciemment.Nous devrions procéder ainsi pour l’ensemble des processus. Communiquer, par exemple, nécessite des apprentissages, l’analyse des objectifs, la préparation d’un entretien. Mais lors de l’entretien, nous devrions laisser l’inconscient faire son travail, réagir spontanément, intuitivement pour n’être qu’à l’écoute de l’autre.

Nous ne devrions jamais être dans nos pensées pour analyser ce que dit l’autre, car nous nous coupons à cet instant de l’écoute de l’autre et de l’écoute de notre inconscient qui sait exactement ce qu’il faut dire au moment où il le faut.

Les meilleurs communiquants savent faire intuitivement cela.


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Milton Erickson est le modèle du génie bienveillant et un maître incontesté de la communication. Un sage que l’on nommait « le guérisseur », tant son efficacité thérapeutique était importante. Sa compréhension de l’inconscient et de la communication avec les couches profondes du psychisme est une révolution pour les sciences humaines.

Sans doute les spiritualités et les religions ont déjà exprimé d’une autre manière, le fait que nous avons tendance à surévaluer le conscient et l’ego, que nous sommes plus que notre ego et que nos potentiels sont immenses. Milton Erickson le fait comprendre à l’homme moderne en perte de repères. Au-delà, de la finesse de sa compréhension de l’humain et de la subtilité de ses techniques, Milton Erickson nous enseigne une philosophie de la vie. La notion centrale de cette philosophie est la pratique de la transe.

Il s’agit d’un état de focalisation interne qui nous permet d’entrer en contact avec les couches profondes de notre inconscient. Lorsqu’il pratiquait ses séances d’hypnose, Milton Erickson entrait plus au moins profondément en transe au fur et à mesure qu’il plongeait ses patients, eux-mêmes, en transe. Ce point de vue a souvent été mal compris par le monde de l’hypnothérapie, car hélas, tous les hypnothérapeutes n’ont pas eux-mêmes la pratique approfondie de la transe.

Ayant suivi des formations de Betty Alice Erickson, la fille de Milton Erickson, aujourd’hui une dame d’un certain âge, la plus étonnante hypnothérapeute que je n’ai jamais vue, j’ai pu comprendre quelque chose d’important sur l’état intérieur à rechercher dans notre pratique de l’hypnose. Betty Alice Erickson est la plus part du temps en transe pendant ses formations. Il se dégage d’elle une puissante intensité et une étonnante présence. Lorsqu’elle pose son regard sur vous, vous sentez qu’elle vous invite à entrer vous-même en transe. Vous êtes à ce moment entièrement connecté à cet échange et vous entrez dans une compréhension plus globale de son merveilleux apprentissage.

Pour hypnotiser quelqu’un, il suffit de regarder la personne dans les yeux et d’aller soi-même en transe. Il n’y a rien à faire d’autre, du moment que votre sujet a confiance en vous et accepte de se laisser guider.

Toute transe est fluctuante. Le conscient est plus ou moins présent en fonction du déroulement du temps et des circonstances.


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Dans l’état de transe le plus profond, le conscient est devenu un simple observateur qui laisse les processus inconscients se dérouler intégralement sans intervention consciente.

De la même manière les meilleurs acteurs sur scène laissent leurs processus inconscients se dérouler sans avoir à penser à la mémorisation de leur texte, à ce que sera la scène suivante, à ce que pense le public. Ils sont dans l’instant, immergés entièrement dans la scène qu’ils jouent et qu’ils vivent en direct, affranchis des cogitations parasites du mental. Cette intense focalisation dans « l’ici et maintenant » est le secret de leur présence sur scène.

Le processus de la transe du thérapeute ou de l’acteur n’est pas linéaire. On ne descend pas de plus en plus profondément dans la transe pour y demeurer. Il s’agit plutôt d’une suite de descentes et de remontées qui se succèdent. Une écoute ou une connexion totale de l’instant ne peut se maintenir continuellement. On peut figurer la transe comme un tableau impressionniste, des petites touches profondes et subtiles qui donnent une vision d’ensemble. La suggestion est l’outil qu’utilise l’hypnothérapeute pour permettre à son patient d’entrer en transe.

En état de transe, le sujet est entièrement focalisé sur la connexion qui s’établit avec le guide. La transe démultiplie la capacité d’écoute et permet aux suggestions d’activer des apprentissages et des ressources inconscientes. L’auto hypnose est le fait d’aller soi-même en transe sans l’aide d’un guide pour y activer ses propres ressources.

La transe du thérapeute ou celle de l’acteur sont des formes d’auto hypnose.


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Votre quatrième exercice

- La ronde hypnotique des sensations -

Prenez un mouchoir en papier. Déposez-y une goutte d’un aliment parfumé (citron, épices, jus d’orange, café, menthe...) puis froissez le mouchoir.Fermez maintenant les yeux en continuant à froisser le papier.Portez votre attention successivement sur l’odeur puis le bruit du froissement puis sur la sensation du toucher puis à nouveau sur le parfum, le son, la sensation... Et ainsi de suite comme une ronde des sensations. Imaginez que cette ronde de sensations vous entraine au plus profond de vous-même. Soyez spectateur et non plus acteur de ce qui se passe en vous.Imaginez que vous descendez de plus en plus agréablement à l’intérieur de vous-même comme un tourbillon de sensations, comme la feuille d’un arbre qui tombe en tournoyant, comme un enfant qui tourne sur lui-même en chantant une douce comptine et s’étourdit d’un plaisir simple et joyeux.


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LA TRANSE EN AUTO HYPNOSE

Où l'on découvre que l'état de transe est un doux état de rêverie permettant d'atteindre nos ressources cachées.

« Allez en transe profonde car vos milliards de cellules cérébrales vont fonctionner et vous allez apprendre tout ce qu’il y a à apprendre. »

Milton Erickson

La transe hypnotique est un état naturel que nous connaissons tous bien.Lorsque nous regardons un feu de bois dans une cheminée et que nous sommes entièrement absorbés par la danse des flammes et le doux crépitement du feu, nous sommes dans un état de transe naturelle.Lorsque nous étions enfants et que nous nous évadions de la classe, en regardant par la fenêtre et que la voix du maître n'était plus qu'un bruit de fond, nous étions en transe.

Cet état, nous allons chercher à l'atteindre en auto hypnose. Il est une sorte d'évasion de la pensée où nous glissons tranquillement dans un lâcher-prise diffus. Il nous sera parfois très simple de trouver cet état intérieur et parfois cela sera difficile. Au début, certains ne penseront jamais pouvoir l'atteindre et ne verront pas de différence avec l'état de veille, pendant plusieurs séances. Comme il s'agit d'un état fluctuant, on peut l'atteindre un peu, beaucoup puis plus du tout.Si vous cherchez à contrôler ou analyser quoi que ce soit, vous risquez de le perdre. L'analyse et le contrôle sont du domaine du conscient et si vous sollicitez cette fonction de l'esprit, vous ne serez plus en contact avec l'inconscient. Votre objectif est de diminuer la part du conscient et d'augmenter la part de l'inconscient. Le conscient analyse, juge et veut sauvegarder à tout prix son illusion de contrôle (précisément parce qu'il ne s'agit que d'une illusion).


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Le domaine de l'inconscient est celui du rêve, de l'imaginaire, de l'intuition, de la sensation, de l'émotion, de la spontanéité, de la liberté, de la fantaisie, de la curiosité...

Que faire pour atteindre le bon état de transe ?

Ne rien faire est la juste réponse. Suivez la procédure d'auto hypnose que je vais vous faire découvrir et laissez un état de rêverie s'installer à son rythme. Il faut ne rien chercher à atteindre mais être à l'écoute de ses sensations internes. Lors de la transe, l'inconscient est comme un jeune enfant timide et susceptible. Il ne veut pas être jugé, analysé, contrôlé, il veut simplement être écouté même s'il ne dit pas un mot. Parfois, il faudra du temps pour l'apprivoiser, être au rendez-vous, écouter et lâcher prise de la volonté de contrôle intempestif et des messages préformatés. L'inconscient est créatif, inventif, surprenant et n'a que faire de vos idées préconçues sur ce qu'il est, devrait être. Il a son rythme propre et quand il vous oblige à être patient, à l'écoute et à faire taire vos évidences apprises et vos croyances limitantes, dîtes-vous qu'il est en train de vous montrer les chemins de l'authenticité et de la liberté.Et puis, il n'y a pas de bon état de transe. Il y a seulement la vôtre, votre propre transe qui ne ressemble à aucune autre et qui n'est ni bonne, ni mauvaise.Il n'y a pas qu'un chemin mais des milliers. Et tous conduisent au centre de vous-même, là où vous n'auriez jamais rêvé pouvoir un jour vous rendre.N'arrêtez pas en route. Il ne peut pas y avoir de mauvais chemins car où voulez-vous finalement aller si ce n'est qu'à l'intérieur, au plus profond de vous-même.Il n'y a pas de mauvais chemin, Il y a simplement des chemins qu'on n'emprunte pas complètement, pas suffisamment car on a pris la mauvaise habitude de se contenter de la surface des choses.Au début, il ne faut pas s'occuper de la notion même de transe qui n'est qu'une étiquette étriquée pour qualifier un ensemble d'états complexes et subtils.Il ne faut pas chercher un ressenti précis ou à vivre quelque chose d'extraordinaire. La bonne attitude est la curiosité et l'écoute de soi, sans jugement et sans idées préconçues.Certains d'entre nous sont des buveurs de soda pétillant et sucré. Si on leur présente un grand vin, il leur faudra un peu de temps avant de reconnaître les subtilités du breuvage.D'autres ont toujours été déconsidérés par leurs proches, ne vont pas accepter tout de suite l'idée de ce qu'ils sont vraiment : de véritables princes, propriétaires de richesses intérieures insoupçonnées.


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Il nous faudra parfois nous donner un peu de temps et faire preuve d'un peu de patience avec nous-même. Mais si nous ne sommes pas un peu bienveillant avec nous-même, qui le sera ? Le simple fait de fixer un point et de nous souvenir d'une expérience agréable nous amène en transe. Il est donc très facile de l'atteindre mais il est plus difficile de la stabiliser. Ce n'est toutefois qu'un apprentissage comme un autre, mais qui passe d'abord par le lâcher-prise de notre volonté de contrôle.Un peu comme si nous naviguions en pleine mer avec une frêle esquif. Il est illusoire de vouloir contrôler les courants marins mais si l'on apprend à les connaître, on peut se diriger là où l'on veut se rendre.

C'est la grande leçon de l'hypnose mais c'est aussi tout simplement, je crois, celle de la vie.

Résumé

1 - L’inconscient est un formidable réservoir de ressources et d’apprentissages. 2 - L’inconscient gère les fonctions vitales du corps, les émotions, les automatismes, la créativité... 3 - L’inconscient nous protège, il est la vie qui s’exprime en nous, il est nourri de l’expérience de l’espèce, de celle de nos ancêtres, de nos parents, il conserve nos premiers apprentissages, notre éveil aux autres...4 - Il est une somme colossale de savoir-faire et le lien qui nous unit avec le monde dans sa beauté et sa complexité. 5 - La transe est un état naturel que l’on atteint par le lâcher-prise6 - L’expérience de l’hypnose est l’expérience de la communication avec notre inconscient, dans l’état de transe, aux limites du mystère.


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Chapitre 4

Les bases de l’auto hypnose


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ILLUSIONS AUTOUR D’UNE PRATIQUE

J'ai pratiqué l'hypnose avant de pratiquer régulièrement l'auto hypnose. Aussi pendant longtemps je n'ai pas compris un certain nombre de phénomènes qui, de l'extérieur, me semblaient surprenants. Je me souviens de mes premiers étonnements à voir la difficulté qu'avaient certaines personnes après une séance d'hypnose à se réorienter vers l'extérieur.Je me félicitais de l'habilité que j'avais à "coller" quelqu'un sur sa chaise et qui était ensuite dans l'impossibilité apparente de se lever. Je n'avais pas mesuré, alors, à quel point, il y a une différence entre ce que l'on perçoit de l'hypnose et ce qui est vécu intérieurement.Pourtant les phénomènes hypnotiques sont nombreux et spectaculaires : amnésie, catalepsie, hallucinations, régression...

Je sais aujourd'hui que l'hypnose n'existe pas et que seul l'autohypnose existe. L'hypnotiseur n'est qu'un guide qui conduit le sujet vers ses propres compétences. Tout le reste n'est qu'une forme d'illusion. Je n'avais aucune habilité particulière et la seule compétence que j'ai acquise au fil du temps, est simplement d'apprendre à entrer en connexion avec l'autre pour qu'il active lui-même ses propres potentialités. L'hypnotiseur n'a aucun pouvoir et les phénomènes que le sujet réalise, ne sont que la démonstration de la capacité du sujet lui-même, celle de communiquer avec son propre inconscient. Mais alors comment expliquer les phénomènes que je viens d'évoquer ?

Quand on entre en état de transe, il se produit un état naturel de bien-être et de lâcher-prise. On souhaite tout simplement rester dans cet état , un peu comme lorsqu'au petit matin, il faut sortir du lit douillet et que l'on semble "collé" à son lit. On sait que l'on peut se lever mais on n'en a tout simplement pas envie. Et l'envie de rester dans le lit est tellement plus forte que celle d'en sortir qu'elle nous donne l'illusion que nous sommes, comme paralysés.Ce qui ne veut pas dire que la suggestion n'existe pas et qu'elle ne fonctionne pas en tant que telle. Mais l'état intérieur que j'ai décrit, est tellement agréable qu'il peut permettre au phénomène d'exister même si la suggestion directe ne fonctionne pas.


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Lorsque l'hypnotiseur de spectacle dit à un sujet "maintenant, vous êtes collé sur votre chaise et vous ne pouvez pas vous lever", il y a trois cas de figure.

1 - L'inconscient du sujet a accepté la suggestion et la personne est dans l'impossibilité de se lever. De plus, comme il est difficile de passer immédiatement d’un état de détente, de relâchement à l’état de tension musculaire pour se lever, la croyance en l’impossibilité de se lever est renforcée.La suggestion agit complètement dans la bulle hypnotique mais l’individu peut toujours sortir de cette bulle, même s’il n’a pas toujours la croyance que c’est possible.

2 - La personne en état de transe est tellement bien qu'elle ne se pose même pas la question de savoir si elle peut ou pas se lever, elle est bien dans l'instant et le reste l'indiffère.

3 - La personne se lève car elle n'est ni sensible à la transe, ni à la suggestion.

Sur un ensemble d'individus non sélectionnés (l'hypnotiseur de spectacle sélectionne les sujets réceptifs aux suggestions directes), le cas de figure 2 est plus fréquent qu’il n’y paraît et le cas de figure 3 est assez rare. L'ensemble des phénomènes hypnotiques aussi spectaculaires soient-ils, n’est que l'illustration du fonctionnement ordinaire et quotidien du cerveau.Les explications de ces phénomènes sont souvent multiples et complexes mais ils sont fréquents.

Nous pratiquons tous, sans même nous en rendre compte, l'oubli, la régression ou l'hallucination quand nous oublions ou nous remémorons d'une manière intense des souvenirs agréables ou difficiles. Les phénomènes hypnotiques ne sont que l’illustration du fonctionnement ordinaire de notre cerveau et ce fonctionnement est, certes, fascinant parfois à la limite de la «magie». Mais ces phénomènes, contrairement à l’apparence, ne sont pas l’exercice du pouvoir d’un individu sur un autre mais celui des capacités de l’individu lui-même sur lui-même.

L'état de bien-être produit par la transe s'explique par un ensemble de bienfaits physiologiques. Un antidépresseur naturel est activé par la production de sérotonine qui régule notre humeur. La sécrétion de dopamine, la molécule du plaisir est augmenté. L'abaissement du rythme cardiaque, la régulation de la pression artérielle, la détente musculaire favorisent un ensemble de bénéfices corporels. Si bien que le seul fait d'entrer en transe et de se maintenir dans cet état est naturellement bénéfique, sans rien avoir à faire d'autre.


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Le premier apport de l'autohypnose est donc le bien-être, la gestion du stress et le lâcher-prise.

Nous comprenons qu'il suffit d'entrer dans cet état, sans rien à chercher à faire d'autre; nous obtenons naturellement une régulation de nos tensions, de nos angoisses, de notre stress et nous reprenons contact avec le simple plaisir d'être ici et maintenant. Nous recommençons à faire confiance à notre propre système pour réguler nos problèmes et nous commençons à lâcher prise de notre volonté illusoire de contrôle de processus que l'on ne peut pas directement contrôler.Un peu comme si on découvrait en nous un allié puissant sur lequel on puisse enfin compter. La voie d'un état mental serein et apaisé ne se cherche plus à l'extérieur, là où l'on ne pourra jamais la trouver mais à l'intérieur là où elle a toujours été.

QUE PEUT FAIRE CONCRETEMENT

L’AUTO HYPNOSE ?

L’état hypnotique est souvent défini comme un état modifié de conscience. Tout le monde a la faculté d’entrer dans cet état intérieur que l’on nomme aussi la transe. Il s’agit d’un état intérieur que l’on expérimente régulièrement, lorsqu’on est, par exemple, absorbé avec délice dans un film passionnant, ou que l’on tombe amoureux et que plus rien n’existe autour de soi.

Cet état nous permet d’entrer en communication avec les parties les plus profondes de notre psychisme qui sont des réservoirs extraordinaires de ressources et d’apprentissage. L’expérience de la transe est une magnifique expérience. Une expérience qui nous est à la fois familière et pourtant toujours nouvelle et inattendue.


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L'autohypnose est une forme d'hypnose où l'on est son propre guide pour aller en transe à la rencontre de ses propres ressources intérieures.

A votre avis à quoi peut servir l’autohypnose ? Quelles sont les réponses qui vous semblent les plus pertinentes ?

• 1 - Une manière de vivre mieux• 2 - Arrêter de fumer• 3 - Se faire du bien• 4 - Maigrir• 5 - Découvrir ses richesses intérieures• 6 - Aller chercher des souvenirs enfouis• 7 - Fabriquer du bien-être• 8 - Vaincre les douleurs chroniques• 9 - Développer ses potentiels• 10 - Apprendre à manipuler• 11 - Mieux communiquer avec les autres• 12 - Développer des capacités étonnantes de perception, d’attention et de

mémorisation• 13 - Devenir plus créatif• 14 - Faire de l’écriture automatique• 15 - Gérer son stress• 16 - Rendre temporairement insensible une partie de son corps• 17 - Avoir confiance en soi• 18 - Créer des hallucinations• 19 - Apprendre à lâcher prise• 20 - Analyser et comprendre ses problèmes• 21 - Apprendre à communiquer avec son inconscient

On peut être guidé directement dans l’état de transe par un hypnotiseur (hypnose) ou apprendre à y entrer soi-même (autohypnose). Mais dans tous les cas, il s’agit de son propre voyage intérieur dans un espace qui, contrairement à ce que l’on peut penser, est un espace de liberté. Et c’est aussi un espace de lâcher-prise, de bien être et de créativité. Toutes les réponses du questionnaire sont d’une certaine mesure juste sauf une. Les réponses impaires concernent l’autohypnose que l’on peut apprendre à pratiquer seul, facilement et sans risque.


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Les réponses paires nécessitent soit l’accompagnement d’un hypnothérapeute quand elles touchent la thérapie, ou sont un peu plus délicates à mettre en oeuvre soi-même, bien que cela soit possible.Le travail en profondeur sur les souvenirs enfouis est à déconseiller, surtout au début. Il nécessite l’accompagnement d’un hypnothérapeute car on peut faire remonter des souvenirs traumatisants ou des faux souvenirs. Faire de l’écriture ou du dessin automatique, sans être conscient de ce que l’on écrit ou dessine (tout en étant conscient du reste) nécessite un travail avancé d’auto hypnose. Tout le monde peut augmenter ses capacités de concentration, d’attention ou de mémorisation par l’autohypnose mais «Développer des capacités exceptionnelles de perception, d’attention ou de mémorisation» nécessite d’intégrer l’autohypnose dans un programme plus global et ne concerne que certains sujets qui se révèleront les plus doués. «Arrêter de fumer ou maigrir» par auto hypnose est possible mais avec, à mon avis, des chances de réussite souvent moindres qu’avec l’accompagnement d’un bon hypnothérapeute.

La réponse « Apprendre à manipuler » nécessite une explication. Toute forme de communication avec soi-même ou avec les autres est une manipulation. Il faut distinguer les manipulations positives, par exemple, l’enseignant qui présente un exercice de manière ludique pour que ses élèves apprennent plus facilement la grammaire. Ou au contraire les manipulations négatives faites dans l’intention de nuire ou sans que le contrat de départ soit clair. L’enseignant a pour fonction d’apprendre la grammaire aux élèves, le but est clair. Rendre ludique ou amusant un exercice pour le faire mieux mémoriser est donc une manipulation acceptable. Faire de l’autohypnose, c’est apprendre à manipuler au mieux ses propres capacités psychiques pour atteindre le but que l’on se fixe clairement au départ.

La seule réponse fausse est "Analyser et comprendre ses problèmes ". Ceci est du domaine de l'esprit conscient, de l'intellect. Il s'agit, au contraire, de lâcher prise avec notre volonté de comprendre, il s'agit de plonger, d'une certaine manière, dans la source de l'énergie vitale et de faire confiance à notre psychisme pour résoudre le problème sans forcément en percevoir tous les contours.

Améliorer sa vie, se faire du bien, gérer son stress, augmenter sa confiance en soi, développer son propre potentiel et apprendre à mieux communiquer avec soi et avec les autres sont les objectifs principaux de l’autohypnose. Une pratique accessible à tous, plaisante et infiniment performante. Un voyage fascinant à la découverte de ses propres ressources et de ses richesses intérieures.


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Votre cinquième exercice

- Les cinq objectifs -

Vous allez énumérer les 5 objectifs prioritaires que vous souhaitez atteindre avec l’autohypnose et les décrire en termes positifs.

Utilisez la formule : « Je désire vraiment... »

Puis décrivez-les en termes positifs : « Je désire vraiment devenir zen, calme et détendu... », plutôt que « je désire vraiment gérer mon stress »

Pour hiérarchiser ces objectifs, vous allez leur donner spontanément une note de 1 à 10.

Puis vous allez les classer par ordre de priorité :

1° . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

2° . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

3° . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

4° . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

5° . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


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COMMENT SE DEROULE UNE SEANCE ?

Nous allons nous installer confortablement dans un espace tranquille, même en extérieur. Et nous allons procéder à une auto induction. Il s’agit d’une procédure de focalisation de l’attention et de détente qui va permettre à l’esprit conscient d’être observateur plutôt qu’acteur.

Il existe de nombreuses méthodes : par fixation d’un point dans l’espace, par observation et écoute de ses propres sensations internes, par visualisation de scènes ou souvenirs apaisants, par répétition de suggestions verbales… Les meilleurs méthodes sont un mixte subtile de ces différents procédés.

L’important est de devenir spectateur de son propre voyage intérieur, au plus profond de son esprit, là où l’on peut se laisser surprendre par des paysages ou des métaphores inconnues. Nous enregistrons en général un état de bien être et d’apaisement qui s’accentue au fur et à mesure de notre propre progression. Le plus difficile est alors de ne rien faire et de laisser faire... Nous avons souvent du mal à laisser tomber notre volonté illusoire de contrôle. En réalité, notre inconscient régit déjà l’ensemble de notre vie. Il s’agit simplement d’observer et d’entrer en contact avec nos extraordinaires potentiels. Il sont déjà là depuis toujours mais le bruit de notre mental nous empêche d’entendre la douce musique des profondeurs.

Le seul fait d’entrer en transe, en utilisant diverses métaphores comme la spirale sensorielle, la poupée de chiffon, la descente d’un escalier est bienfaisant et réparateur mais nous pouvons aussi construire un scénario précis pour résoudre un problème précis. Nous évoquons alors, dans ce cas, la solution que nous souhaitons atteindre, par exemple : gérer son stress dans une situation précise, augmenter sa concentration sur une tâche, avoir confiance en soi pour une prise de parole en public, prendre de la distance avec une situation difficile, mieux gérer ses colères, mieux communiquer sur un projet, lâcher prise avec un problème récurrent, avoir le courage d’affronter le regard d’une personne intimidante, diminuer ses peurs, ses tensions, être plus clair dans ses choix d’avenir….

Ensuite, nous laissons à l’inconscient la charge de nous indiquer la voie à suivre et nous lui faisons confiance pour résoudre notre problème. La plupart des


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blocages, tensions, stress, peurs… que nous rencontrons provient d’une gestion inadaptée de la problématique au niveau inconscient. Il est totalement inutile de faire des efforts conscients pour la résoudre. En général, nous la renforçons en voulant la maîtriser consciemment. Celui qui se répète sans cesse, «il faut que j’arrête de manger du chocolat », ne cesse de se visualiser mangeant du chocolat, ce qui lui donne en général faim et ne peut que renforcer sa mauvaise habitude. Son inconscient, qui est à la source de l’addiction, sait aussi comment l’arrêter. Il suffit de le lui demander dans le langage qu’il comprend et qui est le langage imagé et métaphorique que nous décrirons.

Une séance d’autohypnose dure au début de 5 à 30 minutes.Plusieurs séances sont souvent nécessaires pour résoudre un problème. Faire des séances dans un simple objectif de bien-être et de confort est évidemment possible. La pratique de l’autohypnose amène automatiquement une plus grande confiance en soi et en la vie. Nous découvrons alors une vérité que l’on connait depuis toujours : notre psychisme est une «merveille» fabuleuse aux capacités prodigieuses. Notre inconscient est un véritable génie des contes des mille et une nuits. Il peut quasiment tout faire et ne demande qu’à nous servir mais il ne fera rien si on ne le sollicite pas. Et nous sommes souvent dans la situation de pauvres gens, criant famine et injustice alors que nous dormons sur un véritable trésor, enfoui à quelques centimètres sous terre.


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Chapitre 5

L’induction de la transe

et son approfondissement


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LE DEBUT DU VOYAGE

L’induction de transe est le début du voyage.Une manière d’atteindre un certain état intérieur qui sera approfondie par la suite.Les méthodes que vous allez découvrir ne visent qu’à cela : vous amener à ressentir un certain état intérieur sans que cet état ne dure forcément longtemps.Parfois quelques instants seulement et d’autre fois davantage.

Explorez chacune de ces méthodes et notez sur un cahier, qui va devenir votre journal de la transe, vos impressions.Avant de notez quoi que ce soit sur le cahier, inscrivez ces deux mots « Simple et Subtil » puis la date et l’heure.

Pour découvrir chaque induction, le principe de base «simple et subtil» est d’imaginer que vous êtes un enfant de cinq ans et que vous allez jouer à faire « comme si... »Comme si vous pouviez voyager profondément à l’intérieur de vous, comme si la musique pouvait vous porter, comme si vous pouviez ressentir la flamme d’une bougie, comme si le froissement d’un feuille de papier était un spectacle incroyable.

Le faire « comme si » est la porte d’entrée de l’hypnose.Il suffit de faire « comme si » et de laisser faire les couches profondes de votre psychisme.Faire « comme si », jouer, découvrir, prendre plaisir et ne rien attendre d’autre que le plaisir du jeu pour pouvoir se laisser surprendre par les couches profondes du psychisme.Un morceau de papier que l’on froisse devient alors un monde de sensations infinies qui nous reconnecte avec la magie du réel.Le corps peut enfin lâcher prise des tensions nerveuses et musculaires qui résultent de notre volonté illusoire de contrôle.Lorsque le blocage neuromusculaire se relâche et que le conscient devient simple observateur, l’inconscient créatif peut agir. D’autres choix émergent et l’équilibre corps/esprit peut se rétablir. Un nouveau regard bienveillant et émerveillé sur le monde et sur soi apparaît générant bien être, plaisir et confiance.

Vous allez pouvoir réaliser successivement chaque exercice et en tirer des apprentissages.


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Certains d’entre eux vous seront par la suite directement utiles pour concevoir votre propre séance d’auto hypnose.

N’oubliez pas les principes fondamentaux que nous avons dégagés pour débuter :

1 - Découvrir la simplicité et la subtilité d’un vécu2 - Etre observateur des sensations sans vouloir comprendre, analyser ou juger3 - Jouer à faire « comme si »

Voici donc :

15 inductions de transe qui seront suivies de 9 approfondissements de transe

puis de12 expérimentations de phénomènes hypnotiques

Soit 35 exercices que je vous invite à réaliser une ou plusieurs fois en notant à chaque fois vos impressions. L’objectif n’est pas de réussir mais d’expérimenter d’une manière ludique et détendue.Ces exercices formeront la base de votre méthodologie de l’auto hypnose puisque vous pourrez les combiner ensemble et faire de votre pratique un art véritable.

Les 5 étapes d’une séance créative d’auto hypnose sont :

1 - INDUCTION DE TRANSE2 - APPROFONDISSEMENT3 - PHENOMENE HYPNOTIQUE4 - METAPHORE OU SCRIPT HYPNOTIQUE5 - REORIENTATION VERS L’EXTERIEUR


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Votre sixième exercice

- Tester l’induction

et l’approfondissement -

Choisissez 3 inductions de transe parmi les quinze qui vous seront présentées et testez-les. Donnez-leur une note de 1 à 10 pour chacun des critères suivants :

A - Facilité d’exécution B - Efficacité pour descendre à l’intérieur de moi-mêmeC - Caractère ludique ou plaisantD - Efficacité pour générer de la détenteE - Efficacité pour être ici et maintenant, présent au présent

Faites une moyenne et classez-les.

Puis tester 3 autres inductions en y ajoutant un approfondissement (voir ci-après)

Donnez-leur une note et classez-les. Vous pourrez ensuite, si vous le souhaitez, expérimenter l’ensemble des inductions et approfondissements en les combinant comme vous l’entendez.


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15 FACONS D’ALLER EN TRANSE

1- FIXATION D’UN POINT

L'exercice consiste à laisser l'immobilité venir en vous afin de favoriser le mouvement qui vient de l'inconscient. Vous allez prendre quelques instants pour focaliser votre attention sur un point. Observez un point juste devant vous, un peu au-dessus de la ligne de l'horizon, de la ligne vos yeux. Un point quelconque, situé à 2 ou 3 mètres devant vous, sur un mur ou ailleurs. Un détail quelconque, pas plus gros qu'un clou. Fixez simplement ce point.

Observez que votre respiration est plutôt ventrale en plaçant une main sur votre abdomen, pendant que vous fixez le point. Et quand vous vous sentirez prêt, passez aux exercices suivants ou alors fermez les yeux et rester un peu dans cet état intérieur. Si vous voulez analyser ou contrôler quoi que ce soit, vous remettez en avant-scène l'esprit conscient. Seul l'inconscient permet de faire de l'auto hypnose. Vous devez apprendre à faire confiance en votre inconscient. Peu importe la qualification intellectuelle de votre état intérieur et ce que vous ressentez avant, pendant et après l'exercice, la seule chose importante est de laisser faire l'inconscient. La détente, la tension, le relâchement, l'agacement, le bien-être… sont des informations qu'il faut apprendre à écouter sans même vouloir les analyser. En analysant trop vite, vous cessez d'écouter et vous vous fermez à une compréhension plus profonde et subtile de votre réalité intérieure. Cette compréhension viendra d'elle-même, bien plus tard quand l'inconscient sera disposé à éclairer le conscient qu'il jugera apte à percevoir pleinement l'information.


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2 - SOUVENIRS ET IMAGES DE TRANSE NATURELLE

Le fait de se souvenir des moments agréables, paisibles et tranquilles que l’on a vécus nous amène naturellement dans un état de transe.De la même manière visualiser des paysages doux et apaisants ou encore des scènes de transe naturelle comme regarder un feu qui danse et crépite dans la cheminée, regarder la pluie dehors qui tombe tandis que l’on est confortablement installé à l’intérieur ou encore partir « dans la lune » au milieu d’une conférence ennuyeuse... nous conduit agréablement ailleurs au milieu de nulle part, c’est à dire en transe.

1 - Fixer un point quelques instants2 - Fermez les yeux3 - Re-connectez-vous à un souvenir agréable4 - Observez ce que vous voyez, vous entendez, vous sentez 5 - Laissez votre inconscient, vous re-connecter à des souvenirs agréables plus anciens6 - Imaginez ce que peut être la sensation d’une transe naturelle, lorsqu’on part ailleurs au milieu de nulle part. Vivez cette sensation quelques instants.7 - Réorientez vous tranquillement vers l’extérieur

3 - SPIRALE SENSORIELLE

L'induction par spirale sensorielle a été mise au point par Elisabeth Erickson, la femme de Milton Erickson.

Il s'agit de se connecter pleinement à la perception de l'expérience vécue, en se décrivant à soi-même et à haute voix ce que l'on observe devant soi (des objets, des couleurs, des formes, des sons, des sensations…..)

On focalise son attention sur un point à 20 ou 30 degrés au-dessus de la ligne du regard.

En conservant le regard fixe, on décrit 4 choses que l'on voit, 4 choses que l'on entend et 4 que l'on sent. Puis 3 choses que l'on voit, 3 que l'on entend et 3 que l'on sent. Puis 2 que l'on voit, 2 que l'on entend, 2 que l'on sent. Puis 1, 1 et 1.


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La structure est donc :

Je vois… je vois… je vois… je vois…J'entends… j'entends… j'entends… j'entends…Je sens… je sens… je sens… je sens

Je vois… je vois… je vois… J'entends… j'entends… j'entends…Je sens… je sens… je sens…

Je vois… je vois…J'entends… j'entends…Je sens… je sens…

Je vois…J'entends…Je sens…

Puis on ajoute, une phrase du type : "Et tout cela me permet d'aller dans un certain état intérieur, au plus profond de moi-même"

Par exemple :

Je vois un mur devant moi, je vois des couleurs, je vois des formes, je vois des ombresJ’entends le son de ma voix, j’entends des silences entre les mots, j’entends un bruit à l’extérieur, j’entends ma propre respirationJe sens mes pieds sur le sol, je sens mon dos sur la chaise, je sens mes mains sur mes jambes, je sens mes chaussures aux pieds.

Je continue à voir le mur, je continue à voir des ombres, je vois des couleurs derrière mes paupières closes (si on décide de fermer les yeux)J’entends à nouveau le son de ma voix... ..........

"Et tout cela me permet d'aller dans un certain état intérieur, au plus profond de moi-même"


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4 - FIXATION DE LA FLAMME D’UNE BOUGIE

1 - Vous observez la flamme d’une bougie en accordant toute votre attention d’abord aux couleurs de la flamme, puis au mouvement de celle-ci.Tout en continuant à observer la flamme de la bougie, vous écoutez les sons dans la pièce puis vous prenez conscience des sensations de votre corps, de votre respiration...

2 - Vous imaginez devenir la flamme, vous imaginez brûler toutes vos tensions, vos angoisses, vos pensées négatives, vos stress...

3 - Vous imaginez pouvoir ressentir la douce et bienfaisante chaleur de la flamme dans chaque partie du corps : dans les pieds, les jambes, le ventre, le dos, les épaules, le visage et chaque partie du corps.

5 - PERCEPTION D’UN PARFUM

1 - Choisissez un parfum léger que vous aimez et imprégnez un coton de ce parfum2 - Fixez un point et observez votre respiration quelques instants3 - Sentez le parfum, appréciez-le en inspirant tranquillement4 - Entrez en harmonie avec le parfum, fermez les yeux et laissez venir des images agréables5 - Répétez la phrase : «Plus je respire ce parfum, plus je vais agréablement, tranquillement, profondément en transe»

Cette méthode ne doit être utilisée qu’occasionnellement, seulement pour explorer l’induction de transe, afin d’éviter que le parfum ne devienne pour vous une véritable drogue.Il est souhaitable de varier, par la suite, les odeurs et d’utiliser des fleurs, aliments agréables, odeurs d’enfance...

6 - LE BRUISSEMENT D’UN MOUCHOIR EN PAPIER

1 - Prendre un mouchoir ou un morceau de papier agréable au toucher2 - Fermez les yeux3 - Froissez le papier et écoutez avec soin le son du papier4 - Prenez conscience de la sensation du papier sur vos mains5 - Continuez à froisser le papier et soyez attentif au son puis aux sensations puis à nouveau au son...


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6 - Répétez intérieurement « Et tout cela me permet d’aller de plus en plus tranquillement, agréablement et profondément à l’intérieur de moi-même. »

7 - LA MUSIQUE ET LA PLUME

1 - Choisissez un morceau de musique agréable, léger et plaisant2 - Fermez les yeux et écoutez la musique (idéalement dans une pièce sombre)3 - Imaginez que la musique commence à générer un doux contact sur votre corps comme une pression douce et agréable.4 - Ressentez la musique agir sur votre corps comme si quelqu’un vous touchait alternativement sur chaque partie du corps5 - Laissez vous surprendre par le toucher de la musique sur votre corps, laissez-le venir, ne cherchez pas à le diriger6 - Prenez tout le temps nécessaire pour sentir et ressentir l’action de la musique sur le corps7 - Imaginez que vous devenez de plus en plus léger comme une plume et que la musique commence à vous soulever dans les airs8 - Imaginez que la musique vous transporte et laissez vous surprendre par ce voyage

8 - REGRESSION LE TEMPS D’UN REPAS

1 - Fixez un point quelques instants puis fermez les yeux2 - Souvenez-vous du dernier repas que vous avez eu et replongez dans la scène en commençant par le dessert 3 - Souvenez-vous de votre assiette, de la sensation de l’aliment dans votre bouche, des bruits autour, des personnes autour de la table, des paroles prononcées4 - Puis allez en arrière dans le temps et souvenez-vous du plat avant le dessert, laissez venir les sensations, les sons, les odeurs, les images5 - Remontez au début du repas6 - Laissez votre inconscient vous présenter des souvenirs, des images, des sons du début du repas... accueillez-les comme un simple spectateur, comme si vous n’étiez pas la personne qui avait vécu ces souvenirs mais uniquement en observateur7 - Laissez venir le repas du jour d’avant et observez la scène en simple spectateur puis réorientez-vous vers l’extérieur et ouvrez les yeux


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9 - DOIGTS AIMANTES

Pliez les avant-bras, les mains vers le haut. Vous allez tendre les index puis les séparer d’environ 3 ou 4 cm. Et tout en regardant l’espace entre vos index, vous allez imaginer que ceux-ci sont aimantés et qu’ils se rapprochent. Ne forcez rien, imaginez seulement. Et quand les index vont se toucher, vous allez fermer les yeux et vous allez imaginer que vous descendez à l’intérieur de vous-même comme si vous glissiez tranquillement sur un toboggan.

1 - Fermez les poings2 - Tendez les index et écartez-les3 - Laissez-les se rapprocher et quand ils se touchent, laissez-vous descendre à l’intérieur de vous même4 - Restez quelques instants à l’écoute du mouvement de descente5 - Réorientez-vous vers l’extérieur

10 - MAINS AIMANTEES

Vous allez placer vos mains, devant vous, horizontalement, un peu au-dessus du niveau des épaules à environ 20 cm l’une de l’autre. Vous allez imaginer qu’il y a un gros aimant sphérique sur chacune des mains et qu’elles s’attirent l’une et l’autre. Prenez quelques instants à imaginer l'action des aimants qui rapprochent les mains. Soyez uniquement spectateur des mains qui vont se rapprocher à leur propre rythme. Regardez un instant l’espace entre vos mains, focalisez toute votre attention sur cet espace et tout en focalisant votre attention, vous allez fermer les yeux et imaginez que vos mains se rapprochent. De plus en plus et de mieux en mieux… Laissez-les faire tout le travail… et ne faîtes rien d’autre que d’attendre et d’imaginer le mouvement des mains. Lorsqu’elles se touchent, imaginez que vous descendez à l’intérieur de vous même de plus en plus profondément.

1 - Placez vos bras tendus devant vous, les mains écartées d’environ 20 cm2 - Imaginez qu’il y a un gros aimant dans chacune des mains3 - Laissez les se rapprocher et quand elles se touchent, laissez vous descendre à l’intérieur de vous même4 - Restez quelques instants à l’écoute du mouvement de descente5 - Réorientez-vous vers l’extérieur


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11 - LES MAINS AIMANTEES et PROPULSION RAPIDE EN TRANSE

Les mains aimantées peuvent devenir un déclencheur d’une transe plus rapide et profonde si l’on ajoute la métaphore suivante :

« Je demande respectueusement à mon inconscient de déclencher une accélération puissante de ma descente en transe lorsque les doigts se toucheront et de me propulser en transe profonde. Comme si les doigts étaient le démarreur d’un wagon d’un manège, d’une montagne russe. Wagon qui est placé au sommet d’une descente longue et vertigineuse... »

12 - MAIN OUVERTE ET POING FERME

Le poing gauche fermé est placé sur la paume droite ouverte.Le poing gauche symbolise le désir d’aller profondément en transe et appuie fortement sur la main droite qui symbolise les résistances et les craintes d’aller en transe.Alors que le poing appuie de plus en plus fortement, on retire brusquement la main droite. On se laisse, alors, emporter dans le mouvement de descente et on ferme les yeux, en imaginant que l’on descend à l’intérieur de soi grâce à un doux toboggan.

13 - LES LIVRES ET LE BALLON

Placez vos bras tendus devant vous à hauteur des épaules.Fermez les yeux.Une main est placée paume vers le haut et une autre paume vers le bas.Imaginez que vous placez des gros livres sur la main paume vers le haut ou que quelqu’un pousse de plus en plus fort sur cette main.Au poignet de la main qui est paume vers le bas, imaginez que l’on place une ficelle et qu’on y accroche des ballons d’hélium ou alors que quelqu’un tire sur la ficelle de plus en plus fort.Au fur et à mesure que les mains s’écartent, l’une vers le bas et l’autre vers le haut, vous imaginez que votre état intérieur prend de l’expansion et que votre transe s’agrandit.Au bout de quelques instants, ouvrez les yeux et constatez l’écart entre les mains.


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14 - LA LEVITATION DU BRAS

En position assise, les mains posées sur les cuisses. Vous allez soulever très très légèrement et très lentement, l'une des mains. Si lentement et si légèrement cette main, que vous devez vous demander si elle touche encore votre cuisse ou pas. Et tout en laissant votre esprit inconscient faire ce qu’il doit faire, vous allez laisser la main et le bras devenir tellement légers qu’ils vont pouvoir lentement s’élever. Sur chaque inspiration, la main et le bras vont devenir de plus en plus légers.... Comme s’il y avait un aimant au plafond, qui attire la main puis tout le bras. Et la main et le bras vont pouvoir s’élever par les mêmes mouvements qui, dans l'un des exercices précédents, permettaient aux mains aimantées de se rejoindre, par des mouvements inconscients et honnêtes. S’élever comme un ballon d’hélium qui s’élève dans le ciel, encore et encore, plus haut…

Au fur et à mesure que la main s’élève toute seule, vous descendez de plus en plus profondément en transe.Quand la main touche le front, vous imaginez que la descente s’accélère soudainement.Vous profitez quelques instants de l’état de transe et vous vous réorientez vers l’extérieur.

15 - LA MAIN HYPNOTIQUE

On peut réaliser sur le principe des doigts ou des mains aimantées, une induction de transe en plaçant sa main droite à vingt centimètres des yeux et demander à son inconscient de rapprocher la main du visage comme s’il y avait un aimant sur le front et un autre dans le creux de la main et lorsque la main aura touché le front de partir en transe. Comme si le front pouvait comporter un bouton déclencheur.On laisse la main se rapprocher toute seule du front par des mouvements idéomoteurs et on fixe son regard sur un point situé au milieu de la paume.Quand la main touche le visage, on ferme les yeux, on relâche tout le corps et on imagine que l’on descend au plus profond de soi même.On est assis durant cette induction et seule une main est utilisée, l’autre repose tranquillement sur la cuisse.


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APPROFONDISSEMENT DE LA TRANSE

Il s’agit de stabiliser la transe en la prolongeant et en envoyant l’image métaphorique de son approfondissement par un décompte, une descente dans les profondeurs du psychisme ou encore en s’élevant dans les hauteurs de l’esprit.On peut aussi revivre un souvenir agréable ou se servir d’un mouvement idéomoteur pour permettre l’approfondissement.Pour aller en transe, sélectionnez une ou deux inductions de transe, parmi les quinze déjà décrites puis ensuite approfondissez la transe avec l’un des exercices suivants :

1 - DECOMPTE

Vous allez simplement décompter lentement de 10 à 1 et chaque fois que vous descendrez d’un, vous irez de plus en plus profondément à l’intérieur de vous même.

Entre chaque chiffre vous pouvez ajouter un adverbe ou un mot positif (pro fondément , nature l l ement , ag réablement , t ranqui l l ement , merveilleusement...) et une progression (de plus en plus ou de mieux en mieux).Ne craignez pas les répétitions, au contraire.Recherchez plutôt une forme de musicalité et allongez les voyelles en les prononçant (agréééaaablement...)

Exemple :

« 10, tranquillement, agréablement 9, de plus en plus profondément 8, agréablement, merveilleusement 7, de mieux en mieux 6, de plus en plus sereinement, agréablement 5, profondément, à l’intérieur 4, de plus en plus et de mieux en mieux 3, au plus profond de moi-même


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2, naturellement, merveilleusement 1, à l’intérieur »

Vous pouvez préférer aussi un lent décompte de 20 à 1 sans intercaler de mots entre les chiffres.

2 - DESCENTE

Toutes les métaphores de descente permettent d’approfondir la transe.Vous imaginez que vous descendez un escalier et à chaque marche, vous allez de plus en plus profondément à l’intérieur.

Vous pouvez préférez une rivière qui descend dans les profondeurs, un toboggan, un train, un chemin...

Vous pouvez réaliser un dialogue intérieur.

Par exemple :

« Je descends de plus en plus profondément et agréablement à l’intérieur de moi même en empruntant un escalier en pierres. Et je sens le contact de chaque marche. Et plus je descends, plus je suis agréablement, confortablement, sereinement au plus profond de moi-même. En même temps que j’observe la descente et alors que j’entends le bruit de mes pas, je suis de mieux en mieux... »

3 - ASCENSION

On peut préférer une ascension à une descente.On imagine alors monter doucement dans les airs en ballon, engin spatial, avion ou en volant grâce à un super pouvoir.On monte de plus en plus haut jusqu’aux confins de l’univers...

« Je m’élève de plus en plus haut au dessus des nuages et cette ascension devient de plus en plus agréable au fur et à mesure que je prends de la hauteur.La terre s’éloigne de plus en plus et devient comme une boule bleutée. J’observe sa beauté, sa couleur et son caractère unique.Et en même temps que je m’élève de plus en plus, je prends de la distance avec tout ce qui est ordinaire et banal, tracas et soucis...de plus en plus merveilleusement en expansion, j’atteints les confins de notre système solaire et poursuis encore plus agréablement et tranquillement, mon voyage dans l’univers... »


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4 - SOUVENIRS DE TRANSE

Les souvenirs et images d’une transe naturelle déjà vécue, comme il est décrit dans la partie sur l’induction de transe est un excellent moyen pour l’approfondir.

5 - DETENTE ET RELAXATION DU CORPS

La métaphore de la poupée de chiffon décrite dans la partie sur les histoires et métaphores hypnotiques est un moyen d’approfondir la transe en imaginant que chaque muscle se relâche et se détend.

6 - LEVITATION DU BRAS

La lévitation du bras évoqué dans l’induction de transe peut servir de « timeur » pour approfondir de plus en plus et de mieux en mieux la transe.

7 - JARDINS et PAYSAGES

Nous pouvons imaginer un parcours dans un jardin ou dans un paysage agréable : campagne, montagne, bord de mer...Nous pouvons revivre un parcours plaisant en pleine nature et en revivre les principaux moments.

8 - MAISON QUE L’ON COLORE PUIS TRANSFORME

Vous allez vous souvenir en détail de votre maison ou de votre appartement.Vous allez effectuer une visite approfondie en visualisant les pièces, les meubles, les murs, les ouvertures....Vous allez ensuite imaginer que vous colorez en rouge les murs, le sol, le plafond, les meubles....puis en jaune, en vert, en bleu...puis de manière multi-colore transformant votre maison, en maison arc en ciel.Vous pouvez ensuite imaginer que vous déplacez les meubles, modifiez les cloisons, les ouvertures au gré de votre fantaisie.


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9 - AUTRES METAPHORES

Imaginer que l’on regarde un feu de cheminée, l’eau qui tombe derrière une fenêtre, que l’on réalise un voyage en train ou sur un bateau, que l’on visite une magnifique demeure. . . sont d’autres métaphores possibles d’approfondissement.

Il est possible de cumuler plusieurs éléments pour avoir un approfondissement plus dense, par exemple :

1 - Décompte de 20 à 12 - Parcours dans un jardin agréable un jour de printemps3 - Puis s’imaginer s’asseoir contre un arbre et imaginer que l’on regarde ses mains devenir légères.4 - Enfin, faire réellement une lévitation de main, en imaginant son bras devenir aussi léger que la feuille d’un arbre soulevée par le vent.


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PHENOMENES HYPNOTIQUES

Les phénomènes hypnotiques sont principalement la lévitation de la main, la catalepsie, l’amnésie, l’hallucination, la régression, l’écriture automatique.Ils ont pour rôle d’aider le travail hypnotique en approfondissant la transe ou en permettant d’avoir une communication plus directe avec l’inconscient. Ils sont le témoignage direct de l’action de l’inconscient sur notre propre corps et sont souvent, au départ, utiles pour comprendre que la communication conscient et inconscient n’est pas une simple vue de l’esprit.L’état d’esprit pour les provoquer est de s’imaginer être un enfant de 5 ans qui joue à faire comme si... Avec un peu de patience, il se constituera un espace de jeu avec l’inconscient, une bulle hypnotique et il suffira de rester concentré dans la bulle pour faire exister le phénomène. En sortant de la bulle, il cessera immédiatement d’exister.En hypnose de spectacle, les phénomènes hypnotiques existent car les sujets ont envie de rester dans la bulle, se sentent obligés de rester dans la bulle ou ont la croyance qu’ils ne peuvent sortir de la bulle hypnotique.


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Votre septième exercice

- Tester un phénomène hypnotique -

Choisissez une induction de transe, un approfondissement, et ajouter un phénomène hypnotique, parmi ceux-ci : paupières collées, doigts collés, lévitation de la main, signaliting, modifier une sensation gustative.Pratiquez à suivre l’induction, l’approfondissement et le phénomène hypnotique. Lorsque vous avez testé un phénomène hypnotique, donnez-vous une note de 1 à 10 sur chacun des critères suivant :

A - Réussite du phénomène hypnotiqueB - Caractère ludique ou plaisantC - Efficacité à demeurer dans la bulle hypnotique

Faites une moyenne et donnez-vous une note générale.

Réussir un phénomène hypnotique réclame imagination, concentration et persévérance. Il faut parfois de nombreux essais avant d’obtenir une pleine réussite mais on finit toujours par l’obtenir.

Lorsque vous aurez réalisé avec efficacité ceux décrits ci-dessus vous pourrez passer aux autres dont certains sont un peu plus difficiles.


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1 - LA LEVITATION DE LA MAIN (mouvements idéomoteurs)

Une lévitation de main que nous avons déjà décrite en induction de transe peut devenir la « matérialisation » d’un niveau d’intensité ou de volume ou encore un timing.On demande à l’inconscient de faire un certain travail pendant que la main s’élève et lorsque la main aura touché le front le travail sera effectué.Si l’inconscient bloque sur un problème, la main sera immobilisée avant l’atteinte du front.

2 - LES DOIGTS COLLES (catalepsie)

On réalise l’expérience des doigts aimantés puis on demande à l’inconscient de coller les doigts au compte de 3, comme s’il y avait sur eux de la colle ultra forte à prise rapide ou n’importe quelle métaphore (électroaimant super puissant, ruban adhésif, cordage... ).

« Un : comme s’il y avait de la super glue dessus, les doigts se collent de plus en plus et de mieux en mieux, naturellement, agréablement, totalement.Deux : 10 fois plus collés, 20 fois plus, 100 fois plus, naturellement, agréablement, totalement.Trois : impossible de les décoller, plus j’essaie, plus ils se collent, naturellement, agréablement, totalement. »

Cette expérience est un bon exercice pour apprendre à rester dans la bulle hypnotique. Tant que nous restons à l’intérieur de cette bulle, les doigts seront collés. Au début, l’expérience ne fonctionne que quelques instants mais avec le temps, notre concentration nous permet de rester dans la bulle tant que nous le voulons. Rester dans la bulle signifie ne pas donner une autre instruction à l’inconscient, même indirectement, que de coller les doigts.

3 - LE SIGNALITING (mouvements idéomoteurs)

Le signaliting permet de communiquer avec l’inconscient par oui ou par non. Il s’agit de demander à l’inconscient de bouger un doigt pour signaler OUI, un autre pour le NON et un autre pour JE NE SAIS PAS.Cette procédure permet de communiquer avec l’inconscient.


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J’utilise personnellement d’abord une lévitation du bras et le bras s’élève jusque devant mon visage et s’immobilise.En général, mon index bouge pour le OUI, le majeur pour le NON et le petit doigt pour JE NE SAIS PAS.Au début, il s’agit de petits mouvements à peine perceptibles qui s’amplifieront avec le temps. La formulation peut être, par exemple :

« Je demande respectueusement à mon inconscient de bien vouloir bouger l’un de mes doigts pour indiquer le signal OUI.Comme si, un lien pouvait relier l’inconscient et le doigt et que l’on tire soudainement sur ce lien faisant se soulever le doigt.Je vais compter 3 et au compte de 3, merci de m’indiquer le doigt pour le OUI : 1 2 3...»

On recommence la même procédure pour le NON et pour JE NE SAIS PAS ou J’AI BESOIN DE PLUS D’INFORMATIONS.

On peut utiliser le signaliting par visualisation d’une lumière qui augmente ou diminue. Les yeux fermés, on demande à l’inconscient de rendre l’espace mental plus lumineux ou plus sombre pour signaler OUI ou NON.

4 - LES PAUPIERES COLLEES (catalepsie)

Il faut d’abord se concentrer sur la détente de chaque muscle autour des yeux, puis de la relaxation totale des paupières.

« Je demande respectueusement à mon inconscient de relaxer encore davantage tous les muscles autour de mes paupières, tellement relaxés qu’il me sera impossible d’ouvrir les paupières comme si elles étaient collées, comme s’il y avait de la colle à prise rapide... »

Faire comme si les paupières étaient collées et ne chercher à les décoller que lorsqu’on est sur qu’elles sont bien collées. Elles resteront collées tant que nous pouvons nous concentrer à demeurer dans la bulle hypnotique.

5 - MODIFIER UNE SENSATION (hallucination gustative)

1 - Choisissez un aliment assez neutre, comme un morceau de pain2 - Fixez un point quelques minutes, fermez les yeux et placez le morceau de pain en bouche


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3 - Imaginez que vous avez placé du sucre sur ce morceau de pain et ressentez le goût sucré4 - Imaginez que vous avez placé du sel et ressentez le goût salé5 - Variez les aliments : confiture, fromage... et observez combien le goût peut se transformer.

6 - MODIFIER UN BRUIT (hallucination auditive)

1 - Le soir, dans un endroit calme, écoutez un bruit lointain. 2 - Imaginez que vous avez le pouvoir de transformer ce bruit en un autre bruit. Un bruit de voiture peut devenir des voix humaines, le jappement d’un chien...3 - Observez combien vous avez la capacité à transformer les bruits.

Laissez votre inconscient vous proposer des interprétations différentes du son. Soyez spectateur de ces transformations plutôt qu’acteur. Suggérez et laissez l’inconscient produire le résultat.

7 - PERCEVEZ UNE PRESENCE (hallucination)

Exercice ADans la pénombre, observez votre visage dans un miroir jusqu’à ce qu’il semble se transformer. Essayez de reconnaître quelqu’un d’autre dans vos traits.

Exercice B1 - Fixez un point du regard et observez votre respiration quelques instants2 - Fermez les yeux et laissez-les fermés pendant toute la séance3 - Laissez venir le souvenir d’une personne que vous aimez4 - Souvenez-vous de sa voix, de son regard, de ses attitudes, de ses expressions verbales, de ses gestes, de sa démarche5 - Souvenez-vous en détail d’une scène agréable que vous avez vécue avec elle 6 - Imaginez maintenant qu’elle entre dans la pièce, imaginez que vous entendez ses pas derrière vous, devant vous, qu’elle déplace des objets7 - Ressentez sa présence et soyez spectateur de ce que votre inconscient vous propose...

Exercice CJuste avant de vous endormir, demandez plusieurs fois à votre inconscient de vous permettre de vivre une hallucination, de voir devant vous une personne connue ou inconnue. Oubliez cette demande, oubliez-là vraiment et attendez-vous à être surpris. Une hallucination hypnotique est très réaliste mais vous avez


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conscience que ce n’est que le produit de votre esprit. Ce n’est donc jamais ni inquiétant, ni déstabilisant.

8 - CHANGEMENT DE COULEUR D’UNE FLAMME ( (hallucination visuelle)

Observez le halo lumineux juste au-dessus d’une flamme de bougie.Fixez-le et demandez à votre inconscient de vous surprendre.Imaginez qu’il change de couleur plusieurs fois. Vous pourrez le voir se transformer et changer de couleur.

10 - LA MOUCHE (hallucination visuelle)

Les yeux fermés, vous imaginez la présence d’une mouche autour de vous qui vous agace, se pose sur votre main, votre nez.Elle commence à tellement vous gêner qu’il arrivera un moment où vous serez obligé de la chasser réellement avec la main.

Vous pouvez aussi imaginer des grosses araignées qui avancent vers vous et grimpent sur vos jambes....

11 - ECRITURE AUTOMATIQUE (mouvements idéomoteurs et d dissociation)

Vous réalisez une lévitation de la main puis une catalepsie (la main s’immobilise et reste suspendue en l’air), vous placez un stylo entre le pouce et l’index et vous laissez la main redescendre vers le papier.Vous posez une question à votre inconscient en lui demandant d’écrire un O pour oui et un N pour non.Vous vous concentrez sur la question en imaginant que quelqu’un l’écrit sur un tableau noir avec une craie et vous oubliez complètement la main.Vous demandez à votre inconscient de ne pas vous faire percevoir la réponse.

Vous prolongez l’expérience en demandant à votre inconscient d’écrire un mot qui puisse vous surprendre en réponse à une question qui vous tient à coeur.

Il vous faudra persévérer pour atteindre une pleine communication avec l’inconscient grâce à l’écriture automatique dissociée (vous n’avez pas conscience de ce que vous écrivez pendant que vous l’écrivez).


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12 - S’OBSERVER EN DEHORS DE SON CORPS (dissociation e et hallucination)

Vous imaginez que vous vous élevez au-dessus de votre corps et vous vous observez vu du plafond ou d’un autre endroit de la pièce.

Vous placez une chaise vide devant vous et vous vous imaginez assis sur cette chaise à vous observer attentivement.

Vous imaginez faire un rapide bond dans le passé et vous vous observez entrant dans la pièce, vous installant, fixant un point et allant en transe.

Vous imaginez enfin que plusieurs doubles de vous-même sont dans la pièce s’observant mutuellement sans pouvoir savoir où vous vous situez vous-même.


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Chapitre 6

Les méaphores et histoire hypnotiques


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LA METAPHORE ET LE LANGAGE

« La métaphore est sans doute un des potentiels les plus fertiles chez l’homme. Son efficacité est à la limite de la magie »

José Ortéga Y Gasset - Philosophe -1883/1955

Raconter une histoire est souvent une manière efficace de faire comprendre un point de vue complexe.

Avec la métaphore est établi un double niveau de communication : à la fois logique, au niveau conscient et à la fois plus profond et global, au niveau inconscient. La manière la plus simple et accessible à tous de pratiquer l’hypnose, c’est-à-dire de communiquer avec l’inconscient de l’autre, est de commencer son propos par : « Il était une fois...». Aussitôt, l'auditeur entre dans un état intérieur où il retrouve son âme d'enfant. Son attention est focalisée et son esprit critique est, pour un temps, suspendu dans l’attente de l'agréable moment de détente qui s'annonce. Les suggestions contenues dans l'histoire peuvent alors être perçues par l'inconscient sans même que le conscient ne les détecte.

Mais la métaphore n’est pas uniquement du domaine des contes et autres histoires. Elle est omniprésente dans notre langage sans même nous en rendre compte et nous influence fortement.Vous pouvez penser que l’omniprésence de la métaphore n’est qu’une manière stratégique de présenter un point de vue et qu’il n’est pas objectivement défendable car il présente de nombreuses failles.

Cette dernière phrase, par exemple, est, si nous l’observons attentivement, une métaphore de la guerre ou de l’attaque d’une citadelle.On y évoque une stratégie, un point de vue défendable, des failles…. Vous pouvez penser que l’omniprésence de la métaphore n’est qu’une manière (stratégique) de présenter un (point de vue) et qu’il n’est pas objectivement (défendable) car il présente de nombreuses (failles).


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Comme l’ont montré George Lakoff et Marc Johnson, l’ensemble de notre pensée conceptuelle est en fait de nature métaphorique. L’exemple que j’évoquais précédemment n’est qu’un sous-ensemble d’un ensemble métaphorique plus vaste : « la discussion, c’est la guerre ». Nos relations à l’autre dans les échanges verbaux seraient sans doute différents, si la métaphore de base était du style « la discussion est une danse ». En effet, derrière les métaphores se cache un ensemble d’images et de représentations mentales qui agissent comme suggestions et impactent notre vision du monde.

La métaphore nous permet de comprendre le réel, trop complexe, trop subtil, trop « multi niveaux » pour être appréhender sans utiliser de comparaison ou sans se « raconter des histoires ». Comment pourrions-nous définir la vie, l’amour, les émotions, le temps qui passe... sans l’usage des métaphores ? Un roman peut souvent mieux faire comprendre la souffrance d’une population qu’un ensemble de statistiques. Les poètes parlent mieux de la passion amoureuse que pourraient le faire les biologistes. L’essentiel n’est pas de critiquer ou non l’usage de la métaphore car elle est aussi nécessaire à la pensée que l’eau l’est aux poissons. Ce qui est important, c’est de comprendre quelles sont les métaphores qui structurent notre pensée, car elles orientent nos choix sans même que nous nous en rendions compte.

Quelle est la métaphore de base qui oriente par exemple notre vision de la vie et qui, peut-être, génère une constellation de suggestions ayant un impact direct sur notre vécu quotidien ? La vie est un voyage, la vie est une voie sans issue, la vie est un jeu de hasard, la vie est une aventure, la vie est un jardin... On voit très bien que derrière une simple métaphore peut se cacher une conception de la vie qui en trace aussi du même coup le parcours…

La conception de l’esprit inconscient, bienveillant, réservoir d’apprentissages et de ressources que nous a fournie Milton Erickson, est une métaphore puissante et structurante, génératrice de bien-être et de guérison. Elle se différencie fondamentalement de la conception de l’inconscient freudien qui nous a conduit sur des chemins plus tortueux et difficiles. Mais chacune de ces métaphores nous a permis de mieux appréhender, la notion d’inconscient. Notion qui, du reste, ne l'oublions pas, demeure une simple métaphore pour tenter de saisir une réalité complexe et multidimensionnelle. Car il n'y a nulle part dans le corps un endroit ou un organe pour figurer cette notion si utile soit-elle.


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Votre huitième exercice

- Une pierre jetée dans la mare -

Nous avons tous des fardeaux, souvenirs, comportements que nous portons inutilement. Quelque chose dont nous aimerions nous débarrasser.Donnez à ce fardeau un nom. Notez ce nom avec un marqueur sur un gros cailloux blanc.

Allez jeter ce cailloux dans un étang, une rivière ou la mer. Notez votre impression et vos réactions au fur et à mesure de cette expérience.Qu’est-ce que cette métaphore en action a modifié pour vous ?


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LES HISTOIRES ET METAPHORES HYPNOTIQUES

Pendant la transe, on va imaginer un certain nombre de situations imagées ou métaphoriques qui vont générer naturellement des processus d’autorégulation.Chaque métaphore est simple dans son principe et facile à mettre en oeuvre.On ne doit pas chercher à les analyser par elles-mêmes car elles ne sont qu’une porte d’entrée vers l’inconscient créatif. Il faut les vivre simplement et être observateur de la manière dont l’inconscient joue avec, ajoutant des détails, des précisions, des couleurs, des sensations...

La métaphore doit être vécue pleinement comme une histoire dans laquelle on entre. Elles sont ici décrites rapidement mais il faut pouvoir s’attacher à chacun de ses aspects et pouvoir les faire varier pour obtenir une immersion totale. Ce que l’on voit (les formes, les couleurs, la luminosité, la taille, les contrastes...), ce que l’on entend (la direction du son, le volume, le rythme, les voix, les bruits...), ce que l’on sent (localisation du corps dans l’espace, la texture des matériaux, la pression, la consistance, le chaud, le froid, l’humidité...).

La précision du vécu de la métaphore va en déterminer l’efficacité.Avec l’expérience, l’immersion dans le vécu d’une métaphore peut durer une trentaine de minutes et parfois bien davantage.


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Métaphores

Poupée de chiffon

A

BLieu Ressource

A

F

Guide

CE

F

Radio

Poubelle auxémotions négatives

DSeau glacé

B

A - Détente - relaxation

B - Douleurs - inflammations

C - Exploration de soi

D - Chasser ses pensées négatives

E - Atteindre ses objectifs F - Se connecter avec son énergie i intérieure

Cinéma des souvenirs

DE

C

Bassin réfléchissant

C

Puzzle

Les Parties

E

C

B

DLigne du temps

C

Deux miroirs

C DE

Nuage

C

B

Centre d’énergie

F

Bulle de désir

Montgolfière

D

E

1 - La poupée de chiffon

La poupée de chiffon est une métaphore qui aide la détente et la relaxation du corps.On imagine que chaque partie du corps se relâche, comme si les muscles pouvaient devenir mous, fondre et relâcher toutes les tensions, toutes les angoisses, tous les stress.On commence par visualiser les pieds qui se détendent, relâcher les tensions, et générer une douce chaleur et un confort. Puis on remonte progressivement sur chaque partie du corps. On termine par le visage, les yeux, la bouche, le nez….

2 - Le lieu ressources

Le lieu ressources est un lieu bienfaisant, sécurisant, tranquille que l'on va explorer durant la séance et que l'on précisera à chaque séance.

Exemple de script : " Le lieu ressources est un lieu confortable, agréable, tranquille et serein en dehors du temps. Un lieu réel ou imaginaire… à la montagne, à la mer, à la campagne ou où que ce soit. C'est un espace naturel, un refuge, une maison, un appartement, un monde imaginaire, un endroit féerique… qu'importe le lieu, pourvu qu'il me soit personnel. Il peut émerger rapidement, s'imposer immédiatement ou au contraire prendre tout son temps pour venir.Dans ce lieu, je suis en sécurité et rien ni personne ne peut m'atteindre. Ce lieu est comme une bulle protectrice. Et ce lieu est baigné d'une douce et agréable lumière qui est une puissante source de bien-être et d'apaisement.… Ce lieu est un endroit merveilleux et je pourrai y retourner chaque fois que cela me sera nécessaire ou utile. Ce lieu est mon lieu ressources, mon sanctuaire intérieur privé. Et plus j'y retournerai et plus cet endroit sera bénéfique pour moi. Chaque fois que j'y retourne, je peux constater combien il se transforme pour devenir encore meilleur pour moi et je peux aussi à chaque fois le modifier pour qu'il me soit de plus en plus bénéfique. Il me reconnecte avec mes propres ressources intérieures et lorsque je le quitte, je repars avec une bonne dose de bien-être et de confiance en moi. Je sais maintenant que ce lieu existe en moi et qu'il m'apportera force et réconfort chaque fois que ce sera utile. Il est comme une source bienfaisante qui grandit chaque jour en moi."


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3 - La source d’énergie

La source d’énergie est la métaphore d’une connexion avec l’énergie de la vie. Il faut imaginer entrer en contact avec une énergie bienfaisante qui émane du sol, du ciel ou encore des parois d’une caverne ou autre...L’énergie bienfaisante entre à l’intérieur de nous et nous irradie chassant tout ce qui est négatif en nous (tension, stress, angoisses, humiliations...).

4 - Le guide

Une rencontre avec un guide nous permet de recevoir des conseils avisés ou encore de la protection ou du réconfort. Pratiquez la métaphore du lieu ressources et dans ce lieu, imaginez que vous rencontrez un guide.

Exemple de script :

« C'est une rencontre importante. Je ne sais pas à qui ou à quoi ressemble mon guide. Est-ce un sage, un personnage imaginaire, un animal, un ancêtre, un proche disparu ? Qu'importe, je me laisse surprendre… J'aperçois au loin une silhouette, elle diffuse autour d'elle une douce lumière… J'accueille sans jugement l'image qui vient à moi. Elle s'approche de moi et je commence à voir à quoi ressemble cette forme qui se précise… Plus elle se rapproche, plus je perçois les détails.Je prends le temps de l'observer. Il y a quelque chose qui me touche profondément dans cette présence...» 5 - Le cinéma des souvenirs

Nous imaginons être tranquillement installé dans un cinéma et sur un grand écran blanc, nous allons projeter un souvenir, revivre en spectateur une scène que l’on a déjà vécue.Si c’est un souvenir positif, nous pouvons lui donner plus d’intensité pour le rendre plus actif comme une source d’énergie dans laquelle on peut puiser du bien-être. Si c’est un souvenir négatif, nous imaginons réduire la taille de l’image, diminuer le son, affadir les couleurs, ralentir la vitesse pour réduire son impact négatif sur nous.

6 - La ligne du temps

Le temps est visualisé sur une ligne : le passé derrière nous ou sur le côté et l’avenir devant nous ou sur l’autre côté. Nous sommes au centre, dans l’instant présent. Il est alors possible d’imaginer voyager sur cette ligne du temps


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avec un véhicule (avion, tapis volant, train, bulle....) et plonger dans les souvenirs du passé que nous souhaitons revivre ou du futur que nous voulons anticiper.Au-delà de notre naissance, une vie antérieure peut être métaphoriquement revécue.

7 - Les parties

La métaphore des parties est un outil très intéressant en hypnothérapie et en auto hypnose. Le psychisme est considéré divisé en parties autonomes dont les intérêts sont parfois contradictoires. Parfois, nous pouvons nous sentir divisé entre deux parties de nous-même, par exemple l’une voulant travailler et l’autre se distraire. Selon le modèle des parties développé principalement par la PNL, il est possible de négocier entre les parties ou de créer une nouvelle partie. Les parties sont considérées comme des personnes qui seraient responsables d’un comportement que nous possédons. Pour arrêter de fumer, il faut en transe, demander à l’inconscient de nous mettre en contact avec la partie de nous, responsable de ce comportement, lui demander d’indiquer l’intention positive de ce comportement, par exemple gérer le stress, et demander à la partie de trouver un autre comportement plus en adéquation avec notre santé que le fait de fumer.

8 - La bulle du désir

Il s’agit d’une visualisation qui permet à nos objectifs d’acquérir davantage de force et nous permet d’être attentifs de ce qui peut les servir.Imaginez un projet qui vous tient à coeur. Visualisez ce que peut représenter ce projet et construisez mentalement une bulle transparente autour de ce projet.Il s’agit d’une bulle visualisée devant soi contenant le projet. Imaginez ensuite que cette bulle s’élève de plus en plus haut et devienne de plus en plus grande au fur et à mesure qu’elle s’élève dans l’espace. Le projet grandit avec elle.Elle flotte dans l’espace infini, se charge d’énergie et charge le projet d’énergie. Elle devient de plus en plus puissante et prend son indépendance.Vous savez que le projet grandit dans l’espace temps et qu’à un moment, il sera devenu tellement grand et puissant qu’il vous retrouvera et vous englobera formant le contexte idéal pour vous et pour l’aboutissement de votre désir.


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9 - Le froid qui apaise

Une métaphore efficace pour la douleur puisqu’elle va jusqu’à permettre d’anesthésier une partie du corps.Vous imaginez que votre main est plongée dans un seau de glace, vous demandez à votre inconscient d’associer à cette image tous les souvenirs de froid, de glace utile et disponible, vous lui demandez d’y associer toutes les sensations de froid imaginaires que vous pouvez concevoir.Vous imaginez que la main devient de plus en plus rigide et insensible.Puis vous placez la main sur l’endroit que vous voulez insensibiliser et vous imaginez que tout le froid se transfère dans cette partie du corps.Vous demandez à nouveau à votre inconscient d’y associer souvenirs et images de froid.La sensation de froid va permettre de lutter contre la douleur et l’insensibiliser.

10 - La variation du niveau

Vous imaginez une radio ou un quelconque appareil possédant un bouton pour varier l’intensité ou le volume.Sur une douleur ou un toux d’irritation, vous augmentez d’abord le volume, pour ressentir plus de douleur ou provoquer davantage de toux. Ce détail est essentiel.Puis vous diminuez progressivement le volume sans l’éteindre totalement.

11 - La poubelle aux émotions négatives

Lorsque la scène négative, un mauvais souvenir par exemple, survient à l'esprit, on imagine qu'on la froisse comme un morceau de papier et qu'on la jette à la poubelle. On laisse la scène revenir et on la froisse à nouveau et on la jette. On recommence l'opération jusqu'à chasser complètement la scène négative de son esprit.Il s'agit parfois d'un véritable combat pour chasser la scène de son esprit. On froisse la scène mentale indésirable et on la jette, dès que survient la première image. Elle va revenir de plus en plus vite et à chaque fois, elle est mise en boule, froissée et jetée. Elle va revenir encore et encore mais on ne peut que triompher car chaque fois qu'elle est froissée et jetée, elle perd un peu de son impact négatif. Le souvenir négatif ne va pas se détruire, il va être déchargé de son énergie négative pour pouvoir devenir un apprentissage positif.


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12 - La montgolfière

Cette métaphore permet de travailler sur les souvenirs négatifs dont nous souhaitons nous débarrasser. Nous imaginons gravir une montagne avec un sac à dos chargé des souvenirs et comportements devenus encombrants.L’ascension est difficile, en haut de la montagne se trouve une montgolfière.Nous plaçons dans la montgolfière nos souvenirs et comportements trop lourds à porter. Puis nous coupons la corde qui relie la montgolfière et nous regardons l’ensemble s’éloigner et disparaître dans le ciel.Nous pouvons redescendre la montagne léger et heureux.

13 - Les deux miroirs

On imagine deux miroirs. Sur l’un, il s’agit de projeter le problème, la situation que l’on veut modifier. Après avoir visualisé rapidement sous forme d’une scène la problématique, nous imaginons briser le miroir puis nous projetons longuement sur l’autre miroir, la solution que l’on veut obtenir.

14 - Le nuage

Pour une douleur à la tête, nous imaginons un nuage blanc devant nous.Nous visualisons une fumée noire qui sort de notre tête, entre dans le nuage, se nettoie à l’intérieur du nuage puis devient blanche et retourne purifiée dans notre cerveau.

15 - Le puzzle

Il y a devant vous plusieurs boîtes de puzzle. Vous prenez une boîte, vous videz la boîte et constituez le puzzle. Apparaît alors une image qui pour vous a une signification. Elle vous dit quelque chose à propos de vous.Vous prenez une autre boîte, vous assemblez le puzzle et l’image constituée vous indique encore quelque chose d’important pour vous.

16 - Le bassin réfléchissant

Dans un magnifique jardin se trouve un bassin rempli d’eau. Vous vous penchez et vous observez votre visage se reflétant dans l’eau. C’est une image idéale de vous comme vous aimeriez être. Cette image vous parle et vous explique comment parvenir à atteindre ce que vous voulez obtenir.


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LE SCRIPT HYPNOTIQUE Le script hypnotique est une histoire que l’on raconte à son inconscient pour lui faire comprendre ce que l’on attend de lui.

Il s’agit d’un film intérieur que l’on se projette à soi-même lorsqu’il s’agit d’auto hypnose et du film intérieur que l’on suggère à l’autre dans le cas de l’hypnose. Prenons l’exemple d’un script d’auto hypnose pour quelqu’un désirant maigrir. Après avoir défini l’objectif qui doit être personnel, spécifique, réaliste et de préférence mesurable par exemple : « Maigrir de 8 kg en 6 mois». On va décliner le résultat que l’on souhaite atteindre en plusieurs propositions :

• un corps plus mince dont on est fier• des vêtements que l’on peut mieux ajuster • une manière de s’alimenter plus qualitative et moins quantitative• une vie plus sportive, moins stressante, plus à l’écoute de soi… • devenir plus séduisant, avoir davantage de présence….

L’histoire s’adresse métaphoriquement à son propre esprit inconscient. L’histoire pourrait ressembler à ceci :

« Je remercie mon inconscient de me donner le courage, l’espoir et la persévérance pour atteindre l’objectif que je me suis fixé : Je maigris chaque jour progressivement, gramme par gramme mais inexorablement. Chaque jour un peu plus et je suis de mieux en mieux…Et à chaque gramme que je perds, je suis de plus en plus fier de moi. Ce que je perds en poids, je le gagne en confiance et en bien-être intérieur.

Je vais maintenant me transporter dans le futur, dans 6 mois, et rencontrer celui que je serai ayant atteint mon objectif : maigrir de 8 kg.Nous sommes en juin, je me promène sous le doux soleil dans une rue passante de la ville, alors que je me découvre moi-même dans ma nouvelle silhouette, celle que j’ai toujours aimée avoir et qui correspond vraiment à ce que je suis. Et en même temps que je sens de la fierté en moi, je me sens plein d’énergie et de joie intérieure. Chaque kilo perdu est une énergie nouvelle retrouvée, c'est comme si je m'étais débarrassé d'un sac à dos de plusieurs kilos que j'étais contraint de porter chaque jour.

Mes nouveaux vêtements soulignent mon élégance, je me sens merveilleusement bien et je marche tranquillement avec un bien-être retrouvé.


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Je prends un plaisir nouveau à m’alimenter d’une manière presque artistique. Et en même temps que chaque bouchée est mastiquée avec soin, je découvre combien il est agréable d’être vraiment et complètement attentif à ce que l’on mange. Je sors de table non pas lourd et pesant mais conservant une légère et agréable petite faim, plein d’énergie et de vitalité. Je sens délicieusement en moi le plaisir et la joie d’avoir obtenu ce résultat et je revois mon propre parcours, les difficultés que j’ai surmontées, les découragements, les échecs et ma propre persévérance.

Je sais m’alimenter d’une manière équilibrée et obtenir d’autres plaisirs dans la découverte d’autres saveurs plus subtiles. J'ai vu mon corps se modifier, se modeler et parvenir au délicieux résultat que j'ai obtenu. Je sens mon plaisir s’accroître à percevoir le moindre aliment avec plus de subtilités et de finesse retrouvées. Je deviens chaque jour plus à l’écoute de ce que je ressens au plus profond de moi-même. Plus à l'écoute de mes propres besoins intérieurs et de ma propre image. Je remercie mon inconscient de me permettre d’atteindre cet objectif et je lui fais entièrement confiance pour l’atteindre. De mon côté, je m’engage, dès aujourd’hui à mieux m’alimenter, faire de l’exercice et à être davantage à l’écoute de moi-même. Je tire dès à présent de la fierté de cette prise de décision. Et je m’engage à persévérer dans mon action et remercie mon inconscient de m’aider dans cette action qui devient ma priorité dans les mois qui suivent…»

« La personne que je suis devenue dans ce rêve peut expliquer à celui que je suis ici et maintenant comment elle a fait pour se débarrasser de cette charge inutile. Et je peux prendre tout le temps nécessaire pour écouter tous les conseils pour me permettre d'atteindre l'objectif que je souhaite vraiment atteindre… Et alors que je m'engage à suivre ces conseils, je fais confiance à mon inconscient pour me permettre d'atteindre cet objectif. Car en même temps que je m'alimente plus subtilement, plus artistiquement, plus sereinement, mon corps a la capacité de brûler les graisses comme on brûle des vieux déchets encombrants et malodorants dont on souhaite se débarrasser. Et mon corps peut fondre les graisses comme la glace fond sous le doux soleil pour révéler la nature qui se réveille et laisse éclore de nouvelles promesses….Je remercie mon inconscient pour l'écoute qu'il m'accorde et pour cette nouvelle vie qui se dessine bientôt, merveilleusement … »

De plus, on peut se voir d'abord "dissocié", c'est-à-dire, observateur de ce que l'on est devenu dans ce film intérieur, puis ensuite seulement entrer dans la peau du personnage et ressentir ce qu'il ressent, être "associé".


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On peut se projeter plusieurs fois le film, d'abord dissocié, en observant le personnage puis devenir associé, c'est-à-dire devenir le personnage.Avant la séance, l’un des scénari est simplement relu plusieurs fois sans vouloir le mémoriser. Puis il sera revécu pendant la séance sans se soucier des détails et en se laissant surprendre soi-même par les nouvelles images que l'inconscient peut faire naître au fur et à mesure que se déroule ce film intérieur.

La structure du script est :

Je m'adresse à mon inconscient et je le remercie de bien vouloir atteindre l'objectifJe résume l'objectif en une suggestion progressive "je maigris chaque jour de plus en plus…"Je fais un "pont vers le futur" et je visualise comme un film, le résultat Je prend contact avec celui que je suis devenu pour qu'il me guide vers le résultat Je résume l'objectif par une métaphore "...fondre comme la glace…" Il est inutile de décrire aussi précisément le script que je l'ai fait mais plutôt d'avoir une structure de base. Un objectif que l'on se fixe, une suggestion progressive, une ou deux situations que l'on visualisera dans le détail le moment voulu….

Pour vous encourager dans cette démarche, j’ai moi-même maigri de 15 kg en 2 mois avec cette méthode.Je suis passé de 85 kg à 70 kg, mais mon inconscient n’a pas accepté ce nouveau poids et je me suis stabilisé à 74 kg qui est mon poids actuel et qui est vraiment mon poids idéal. Je n’ai ressenti ni effort, ni difficulté à réduire mon alimentation et à supprimer charcuterie, gâteaux et autres sucreries que je n’ai plus aucun plaisir à goûter désormais. La perte de poids n’est pas forcément le plus simple à mettre en oeuvre et il est souvent préférable de commencer l’auto hypnose par d’autres sujets, afin de se familiariser avec ce processus.


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Résumé1 - Avoir un objectif personnel, précis et réaliste2 - Décrire le résultat que l’on souhaite atteindre, ce que l’on voit, entend, ressent…3 - Mettre en scène le résultat dans plusieurs histoires décrivant différentes occasions de le percevoir4 - L’histoire doit être écrite au présent, en termes positifs et visualisée comme un film5 - Le langage hypnotique utilise les progressions (de plus en plus, de mieux en mieux...), les adverbes (agréablement, tranquillement, profondément...), les liaisons (en même temps que... et alors que...)6 - Des images et des métaphores sont utilisées pour décrire et visualiser ce que l'on souhaite (des kilos qui fondent comme la glace sous un doux soleil)7 - De l’estime de soi, de l’écoute de soi et de la confiance en soi doivent se dégager de cette histoire dont nous sommes le héros8 - L’esprit inconscient est celui à qui s’adresse cette histoire9 - Un contrat est conclu avec l’esprit inconscient, "je commence à modifier mes habitudes et il m’aide à persévérer dans mon objectif et à parvenir au résultat attendu".10 - L’esprit inconscient est remercié pour son écoute et son aide à l’atteinte de l’objectif


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Votre dixième exercice

- Le scénario niveau 1 -

Lors du septième exercice, vous avez choisi un objectif prioritaire, le n°1 de votre liste composé de 5 objectifs.Vous allez le transformer en script hypnotique.

Quels sont les 7 mots clefs positifs qui vous viennent spontanément à l’esprit à propos de votre objectif ?Quel résultat précis voudriez-vous obtenir ? Que voyez-vous ? Qu’entendez-vous? Que ressentez-vous?Imaginez une courte histoire positive dont vous êtes le héros pour décrire le résultat obtenu.

Quand se déroule cette histoire ? Où se déroule-t-elle ? Quels sont les autres personnages ? Que vont-ils dire, ressentir lorsque vous aurez obtenu le résultat que vous souhaitez obtenir ?

Rédigez en une dizaine de lignes, ce scénario décrivant l’objectif obtenu dans un avenir proche et en y plaçant les 7 mots clefs positifs que vous avez définis précédemment.

Lors d’un prochain exercice, ce scénario sera converti en niveau 2 en y ajoutant des adverbes aidants et des métaphores.


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LE PREAMBULE

La séance que je vous propose est une métaphore agissante, une histoire qui parle à votre inconscient.Elle est la synthèse de plusieurs techniques provenant de sources diverses.

Il s’agit d’un scénario intérieur que l’on vit lors de la séance et qui contient un certain nombre de demandes à votre inconscient pour générer bien-être, lâcher prise, confiance et activer des processus naturels d’autorégulation, voire d’autoguérison.

En autohypnose, on recherche souvent un état intérieur spécifique : la transe.Comme il s’agit d’un état naturel que l’on a déjà souvent vécu naturellement, sans même le savoir, on peut ne pas reconnaître la transe quand elle survient et qu’elle est seulement légère. Peu importe donc votre état intérieur, il s’équilibrera au fil du temps si vous répétez plusieurs fois cette séance. La sensation de transe ne doit pas être recherchée même si elle est l’indicateur que vous êtes sur la bonne voie. La transe est, dans une séance d’autohypnose, une pleine concentration de l’attention dans une scène imaginée qui génère un état de bien-être et de détente. La sensation d’être « un peu ailleurs ».

Retenons qu’il s’agit simplement de communiquer avec votre inconscient.La répétition de séances laborieuses sera plus efficace qu’une magnifique et unique séance. On a plus de chance d’obtenir ce que l’on veut lorsqu’on le répète.

L’inconscient est bienveillant et vous protège, il vous donnera ce que vous voulez, si vous lui expliquez dans son langage métaphorique et que vous le répétez.Le simple fait de répéter est déjà le message intrinsèque que pour vous, c’est important.

Lorsque j’indique qu’il faut imaginer quelque chose, on peut parfois se poser des questions sur sa propre capacité.Certaines personnes visualisent très bien une scène imaginaire et d’autres moins bien.Cela n’a aucune importance. En fonction de notre canal sensoriel dominant, on peut davantage voir, ou encore entendre ou sentir... Peu importe.

Nous pouvons tous imaginer et peu importe la précision de l’image, du son, de la sensation, des odeurs. Notre inconscient est sensible à notre intention.Il y a plusieurs manières de s'immerger dans une scène et aucune n’est meilleure que l’autre. Nous savons tous le faire, à notre manière...

_______________________________________Bien-être, Apaisement et Détente___________U n e m é t a p h o r e a g i s s a n t e____________

Une séance d’autohypnose conçue par Claude De Piante


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1 - LA FIXATION D’UN POINT

On s’installe confortablement, dans un endroit paisible, assis sur une chaise ou un fauteuil. On fixe un point devant soi, juste au-dessus de la ligne d’horizon, à 20 ou 30 degré au-dessus de la ligne du regard.On laisse simplement l’immobilité s’installer.L’objectif est de ne rien faire, pas même essayer de se détendre ou de se relaxer.Lorsqu’on ne fait rien d’autre que d’être là, ici et maintenant, sans s’attacher à aucune pensée, ni aucune action particulière, les couches profondes de notre esprit interprètent ce message comme une instruction. Celle de nettoyer et d’équilibrer ce qui doit l’être.

On peut laisser une sorte de confort s’installer un peu comme lorsqu’on regarde un feu de cheminée et que la danse des flammes, le crépitement du bois incandescent et l’odeur de la cendre nous amènent ailleurs, tout en étant parfaitement là et que l’on est simplement bien. Mais si un sentiment de malaise ou un inconfort s’installe, il est vraisemblablement en lien avec le travail de nettoyage et de rééquilibrage qui s’effectue, on le laisse passer.

Le seul fait de ne pas s’attarder sur ce malaise ou cet inconfort est déjà un message aux couches profondes du psychisme. Le message de laisser cet état s’éloigner et de réduire son impact.

2 - LA POUPEE DE CHIFFON

L’exercice se pratique aussi assis tranquillement dans un endroit calme.On imagine que son corps devient mou comme une poupée de chiffon. On soulève un bras et on le laisse retomber mollement plusieurs fois et à chaque fois, on imagine qu’il devient de plus en plus détendu, relâché, de plus en plus lourd.

On soulève une jambe et on la relâche mollement, en imaginant à chaque fois qu’elle devient de plus en plus pesante.On recommence avec l’autre bras et l’autre jambe.On imagine que chaque muscle se détend tellement qu’il devient tout mou et que toutes les tensions se chassent. On fait comme si on était une poupée de chiffon et qu’il était impossible de bouger.

On imagine que les pieds, les jambes, le ventre, le bas ventre, le dos, les épaules, les bras, le cou, chaque partie du visage et du corps deviennent complètement mous et que la détente de chaque partie du corps amène chaleur et plaisir.

3 - LA SCENE PAISIBLE

Le dernier exercice se pratique en pleine nature, à la campagne, dans un jardin, au bord de la mer, à la montagne... ou encore dans un lieu agréable et serein.Lorsqu’on se promène et que l’on est paisible et tranquille, lorsqu’un paysage nous absorbe, on peut prendre une attention particulière à observer chaque détail du paysage, à écouter les sons avoisinants, à sentir la chaleur du soleil ou la fraîcheur du vent.

Lorsqu’on est parfaitement bien, on laisse venir à soi un mot qui qualifie ce que l’on ressent. Le mot «bien être» ou «plénitude» ou encore «détente» peut venir à l’esprit ou quoi que ce soit d’autre.On répète trois fois ce mot clef intérieurement, il agira comme un ancrage. Ce mot clef permettra de revivre l’état intérieur paisible en d’autres circonstances.

Il suffira pour cela de le répéter à nouveau trois fois avec la même tonalité de voix.On peut vivre plusieurs moments agréables et les associer à chaque fois à ce mot pour le renforcer.

TROIS EXERCICES POUR DEBUTER


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LA SEANCE D’AUTO HYPNOSE On va cumuler les exercices précédents en un seul pour constituer, une séance d’auto hypnose.

D’abord la fixation du regard puis la poupée de chiffon et quand le corps est complètement relâché, on imagine que sur chaque inspiration, on laisse entrer en soi la scène paisible que l’on a vécue et sur chaque expiration, on rejette ce qui est mauvais en nous.Notre esprit absorbe sur chaque inspiration la scène paisible, on la laisse occuper tout notre espace mental. On se répète trois fois le mot clef afin de revivre pleinement chacune des sensations. On s’attarde à ce que l’on voit, ce que l’on sent, ce que l’on entend.Plus on inspire, plus la scène devient présente, on la laisse envahir notre esprit et devenir notre unique pensée.

Puis on imagine qu’on se retrouve dans cette scène, on ressent la sensation d’être au milieu de l’espace dont on cherche à se souvenir de chaque détail.On imagine pouvoir toucher ce qu’il y a autour de nous et en ressentir la sensation.On se souvient de l’air ambiant, de la température, des bruits, des couleurs, de la lumière... On prend tout le temps nécessaire pour revivre la scène le plus précisément possible.

On imagine enfin que l’on commence à flotter dans l’espace et à s’élever de plus en plus haut. On voit la scène comme vue d’avion puis on prend davantage de hauteur et l’on survole le pays, le monde et on commence à voir la terre dans son ensemble, au fur et à mesure qu’on s’éloigne, la terre se réduit et l’on se voit flotter au milieu de l’univers.

Au centre de l’univers, on imagine entrer en contact avec la source primordiale de toute vie et l’on ressent une merveilleuse énergie qui envahit tout notre corps et génère un plaisir intense. On imagine être ensuite propulsé à grande vitesse et revenir dans la poupée de chiffon que nous étions en début de séance pour lui redonner vitalité, curiosité et joie de vivre.

On ouvre les yeux avec un regard nouveau sur soi et le monde. On se sourit à soi-même avec bienveillance et on s’applaudit comme si on était le héros d’un voyage extraordinaire.

Car, sans vous en rendre compte vraiment, cette métaphore agissante n’est que le début d’un merveilleux voyage en vous même.

2 - La séancea) Choisir un lieu tranquille, s’y s’asseoirb) Se focaliser sur un pointc) Imaginer être une poupée de chiffond) Inspirer la scène que l’on a préalablement vécue et expirer

le négatif en nouse) S’immerger complètement dans la scène et répéter trois

fois le mot cleff) S’envoler dans l’espaceg) Se ressourcer au centre de l’énergie vitaleh) Revenir dans la poupée de chiffon et l’emplir de vitalité

bienfaisantei) Ouvrir les yeux sur le monde avec un regard nouveau, se

sourire et s’applaudir.

1- Phase préparatoire a) une scène paisible et tranquille que l’on vit pleinement b) un mot clef que l’on répète trois fois

RESUME

Chapitre 7

L’intention et les ressources


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SE FIXER DES OBJECTIFS

Avoir la vie que l'on souhaite et pouvoir écrire le prochain chapitre de sa propre histoire nécessitent d'agir sur deux axes :

1 - Se protéger soi-même, principalement des flots de pensées négatives et des influences toxiques d'autrui : l'hygiène mentale.

2 - Réenchanter sans cesse sa vie par la curiosité que l'on développe, la fantaisie, l'humour et les défis que l'on se lance pour toujours apprendre :

la motivation mentale.

Les techniques d'hypnose et de métaphores agissantes sont les techniques les plus rapides et performantes pour favoriser l'hygiène mentale et la motivation mentale.Elles s'adressent directement à l'inconscient. Mais l'inconscient a besoin de grandes directives qui fixent le cadre de son action.

Pouvoir répondre à cette question est essentiel avant tout travail sur soi : Quel est mon objectif professionnel, personnel et familial sur 5 ans ?

Décrire la vie que l'on souhaite vraiment avoir dans 5 ans permet de clarifier cet objectif. Comment une semaine type va se découper entre mon travail, mes activités de loisir, ma vie familiale. Ce que je veux vraiment atteindre.

Quel est le décor de ma vie ? Qu'est-ce que je vais entendre des autres : proches ou relations ? Quel sera mon état intérieur, ce que je vais ressentir ?

L'objectif doit être réaliste et ambitieux à la fois.

Ce que l'on veut atteindre doit être écrit comme une histoire que l'on se raconte et dont on est le personnage principal.Cette scénarisation est loin d'être du travail perdu. Il s'agit d'un message que l'on envoie à son inconscient, détenteur de notre motivation intérieure.L'inconscient ne perçoit pas un concept abstrait. Les histoires, les images et les métaphores forment le langage qu'il comprend.


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Ce super objectif sur 5 ans sera divisé en étapes et chaque étape formera un objectif spécifique : l'objectif secondaire.Rédiger une liste de tous les objectifs secondaires que l’on se fixe pour atteindre le super objectif.

Le super objectif et chaque objectif secondaire sera transformé en script hypnotique puis fera l’objet d’une ou plusieurs séances d’auto-hypnose.

SE LANCER DES DEFIS Le principe est le suivant :

On choisit un objectif à atteindre (voir la liste d'objectifs que l'on a soi-même constituée). L'objectif est divisé en plusieurs petits défis simples et faciles à réaliser.Chaque jour, un défi est réalisé. Il faudra parfois des dizaines de jours pour atteindre un objectif. Car si l'objectif peut être ambitieux, le défi doit être simple à réaliser.L'autohypnose permet d'associer conscient et inconscient à l'obtention du résultat.

Par exemple si l'objectif est de devenir un excellent communiquant, les premiers défis pourront être simplement : - Aborder le premier jour quelqu'un dans la rue pour lui demander un

renseignement- Le deuxième jour : passer un coup de fil difficile, etc…

Le défi d'après doit être juste un tout petit cran au-dessus de sa zone de confort mais toujours réalisable sans difficultés. L'autohypnose doit permettre de préparer ou revivre certains défis.

On s'imagine les réussir brillamment ou si on les revit, on demande à notre inconscient d'en tirer tous les enseignements positifs (et uniquement les enseignements positifs).


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INTENTION ET RESSOURCES L’auto hypnose consiste à réunir une intention consciente, l’objectif que l’on se fixe et des ressources inconscientes qui vont permettre de générer des processus pour atteindre l’objectif fixé.

L’inconscient va agir principalement sur trois axes majeurs : créativité, automatisation des processus et persévérance.

La créativité pour inventer sans cesse des solutions pour résoudre les problèmes que posent la progression vers un objectif.L’automatisation est la résultante de l’apprentissage. On sait faire sans même avoir à réfléchir à quoi que ce soit. L’auto hypnose, par exemple, nécessite au départ de mémoriser un grand nombre d’informations puis avec la pratique les différentes étapes et processus s’intègrent naturellement. Avec le temps une séance se déroule sans avoir à réfléchir à quoi que ce soit. Il en va de même pour tous les apprentissages qui sont un transfert à l’inconscient d’un certain nombre de tâches. Tout devient alors plus facile. Apprendre à lire fut long mais votre inconscient gère, aujourd’hui, l’ensemble des tâches qui permettent de reconnaître un mot sans même avoir besoin de déchiffrer chaque lettre puis de les assembler et de les placer dans un contexte donné pour en saisir le sens.

L’inconscient va permettre de maintenir, en plus, la motivation intacte pour persévérer vers l’atteinte de l’objectif. Les mécanismes de l’inconscient sont complexes et sophistiqués.Il est, à ce jour, impossible de se les représenter vraiment sans en caricaturer le fonctionnement.Les ressources mises à la disposition du conscient par l’inconscient sont plutôt de l’ordre de potentialités évolutives. Comme si, contrairement au conscient qui fixe et rigidifie le réel pour l’utiliser, l’inconscient était toujours en mouvement et en interaction constante entre des perceptions, des souvenirs, des projections vers le futur.La communication avec l’inconscient nécessite donc d’utiliser les symboles et les métaphores car ceux-ci ne sont pas des modèles à interprétation unique et figée.Ainsi le fait de personnifier les ressources par des guides ou des conseils imaginaires avec qui nous dialoguons est bien plus qu’une simple ornementation du réel.Il s’agit d’un processus subtil qui permet de se connecter avec une matière complexe et évolutive.


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L’objectif que nous fixons est un produit du conscient, il est donc à interprétation unique. Ce qui fait sa qualité première, il fixe un cap clair et facilement identifiable.

Les ressources pour atteindre l’objectif sont d’un autre ordre. Elles dépendent d’un grand nombre de facteurs qui vont de nos potentialités, de nos apprentissages, de nos difficultés, de notre santé physique et psychologique, de notre évolution, de nos réactions, de notre perception, du contexte, des influences positives et négatives que nous subissons... et tous ces facteurs sont en évolution constante et en interactions continuelles.

Il est impossible de savoir consciemment optimiser tous ces facteurs en temps réel, le mode de fonctionnement du conscient est beaucoup trop lent pour agir efficacement.L’inconscient par contre, semble posséder une dimension créative qui peut nous fournir des solutions adaptées à condition de leur permettre d’effleurer la conscience.

La transe est le moment où cette communication peut s’établir et l’image, la métaphore ou l’histoire est le canal qui permet l’échange d’informations.

Le conscient rigidifie la solution pour la rendre exploitable, ce qui s’accompagne d’une tension nerveuse et physique. Le conscient sélectionne une interprétation du réel et la tient pour réalité unique. Il en découle une efficacité certaine mais à condition de savoir abandonner cette interprétation lorsqu’elle n’est plus utile pour replonger à la source des potentialités.La difficulté survient lorsque le conscient ne veut plus lâcher sa vision unique du réel et refuse de lâcher prise pour renouveler son interprétation de la réalité. La tension s’inscrit alors dans le corps pour ne plus disparaître allant parfois jusqu’à produire des maladies.

Quelqu’un qui vit un événement difficile peut se figer dans l’interprétation unique que la vie entière est difficile. Il refuse alors de lâcher prise de cette interprétation et ne perçoit le réel qu’à travers ce filtre unique. Son corps lui même demeure dans cette tension qui est un refus de plonger à la source d’autres expériences et d’apprentissages de la vie.

La première condition pour renouveler sa vision est de détendre nerveusement et physiquement le corps. Sans cette détente, l’accès à la créativité n’est pas possible.


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La séance d’auto hypnose commence par une forme de relaxation qui est un préambule à l’accès aux ressources de l’inconscient créatif.La personne peut alors lâcher prise momentanément de sa vision unique de la réalité pour s’ouvrir aux potentialités de l’inconscient créatif qui va proposer de mettre en place de nouveaux processus pour rétablir le bien-être et la confiance nécessaires pour évoluer dans la vie.

L’inconscient va intervenir comme un processus qui réhydrate progressivement la vie alors même qu’elle était en train de s’assécher. L’inconscient va savoir exactement comment, quand et quelle proportion d’eau délivrer chaque jour à condition toutefois d’ouvrir le robinet qui est le point de communication entre les deux niveaux.

La transe permet l’ouverture du robinet et si la problématique (l’intention) a été exposée correctement à l’inconscient, il livrera la quantité d’eau nécessaire après l’avoir puisée à la source la plus adaptée pour répondre à la problématique.

La stratégie mentale à adopter est donc claire : fixer le cap le plus précisément possible, puis laisser l’inconscient faire le travail pour atteindre l’objectif.

DEUX OUTILS POUR EXPLORER LE SENS DE NOTRE VIE

Comme nous l’avons déjà évoqué, se fixer un super objectif comme, par exemple « Comment sera ma vie dans 5 ans ?», est une excellente démarche qui s’inscrit dans la recherche encore plus globale du fil conducteur, du sens que l’on veut donner à sa vie.

Nous allons partir de l’hypothèse d’Henri Desroches : nous avons tous un fil conducteur qui donne sens à notre vie, ce pourquoi nous sommes vraiment faits.

Découvrir ce fil conducteur est souvent le travail de toute un vie.L’auto hypnose est un moyen d’obtenir progressivement une réponse à cette question.

Comme le préconisait Henri Desroches, il semble opportun d’explorer dans un premier temps ses histoires de vie. Aussi, je vous propose de mettre en place deux outils :

- Le journal des histoires de vie, comprenant le journal de la transe - La leçon de vie


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1 - LE JOURNAL DES HISTOIRES DE VIE et LE JOURNAL DE LA R TRANSE

Le journal de la transe n’est en réalité qu’une partie du journal des histoires de vie. Nos transes ne sont que des expériences, des histoires de nos vies.

Le journal des histoires de vie est le recueil des anecdotes les plus importantes qui ont jalonné notre vie. Ces histoires de vie sont notées d’une manière synthétique : un lieu, une date et quelques mots clefs.Ce travail permet d’explorer le sens qui se dégage de notre parcours et de définir quel en est le fil conducteur.

La recherche de ce fil conducteur est un travail qui, par nature, n’est jamais fixé et toujours en mouvement.Ce n’est qu’une métaphore pour rester curieux en la vie et permettre au processus constant d’apprentissage de toujours se dérouler.

Curiosité et désir permanent de découverte et d’apprentissage sont les deux clefs qui maintiennent ouverte la porte d’accès à l’inconscient créatif. Le conscient, comme nous l’avons vu, va filtrer notre perception du réel. Sans cette sélection d’un point de vue unique, il ne nous serait pas possible d’avancer. Mais si nous tombons dans l’illusion que cette perception est tout le réel, nous allons nous rigidifier et nous couper de notre inconscient créatif.

Rechercher notre fil conducteur ne peut donc pas être autre chose qu’une quête en perpétuelle mouvement. Nous définissons ce fil conducteur pour un temps, mais c’est pour mieux le remettre en cause à chaque étape de notre vie.Souvent ce fil conducteur se précise, s’intensifie jusqu’au point où il nous offre une nouvelle lecture du sens que nous donnons à notre vie.

Le fil conducteur se dégage naturellement de l’exploration de notre passé et de la projection que nous faisons de notre vie idéale.

Aussi pour aller jusqu’au bout de cette démarche, je vous propose de donner à votre « Journal des histoires de vie » une forme particulière.

Sur la page de gauche, les faits (histoires de vie et recueil du travail de la transe) et sur la page de droite, une page ouverte à votre créativité.


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Cette page de droite est une expression libre, créative, sans idées préconçues, vraiment et totalement ce qui vous vient à l’esprit au moment où vous l’écrivez.

Tous les matins, vous allez prendre un temps pour remplir une page créative et le soir un autre temps pour noter vos histoires de vie et consigner votre travail de la transe.Ne cherchez pas à générer une connexion consciente entre les deux. L’inconscient s’en chargera progressivement.Vous verrez émerger au fil du temps un sens, parfois surprenant et toujours puissant, qui se dégagera, étonnamment, de cette exploration intérieure.

Une page en totale liberté, pour jouer avec les mots, les sens, les sons et une page pour explorer qui vous êtes à travers vos histoires. Une page pour l’inconscient, juste au réveil, encore imprégné des rêves de la nuit et une page du soir pour le conscient afin de raconter ce qui s’est passé.Et puis entre les deux, l’étonnante et fructueuse collaboration de ce que vous serez et de ce que vous avez été, comme suspendu dans le présent, là où il faut vraiment être.

2 - LA LECON DE VIE

L’hypnose offre un outil intéressant pour préciser le fil conducteur de notre vie : la leçon de vie. Il faut d’abord avoir fait un travail important sur soi et en auto hypnose avant de l’expérimenter.

Il s’agit de remonter en transe le fil de notre vie, jusqu’au moment de notre naissance puis de nous retrouver au milieu de nulle part avant notre conception et de poser la question :Pour quelle raison suis-je venu au monde ? Quel est le sens de ma vie ?Puis attendre que l’inconscient fournisse une réponse... et il fournit toujours une réponse.La réponse n’est jamais définitive et pourra toujours se compléter, voire se modifier ultérieurement. Elle doit être perçue comme une métaphore qui nous aide à un moment donné de notre vie et non comme une vérité inscrite dans le marbre.

« Je remercie mon inconscient de bien vouloir me faire remonter la ligne du temps, comme un calendrier que l’on remonte, comme un album photo que l’on regarde, comme un sablier qui s’écoule à l’envers, comme un tapis volant qui permet de voyager magiquement, comme une machine à remonter le temps...


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Et j’imagine que je survole la ligne du temps comme un oiseau qui survolerait mon passé et lorsque j’aperçois un moment du passé significatif, je plonge dans la scène et la regarde se dérouler. Puis je remonte au-dessus de la ligne du temps et je continue encore davantage dans le passé, encore plus jeune et je plonge à nouveau dans un autre souvenir... je continue à survoler la ligne du temps et à plonger dans des moments importants de ma vie où je me vois de plus en plus jeune....J’arrive au moment de ma naissance, puis dans le ventre de ma mère, au moment de ma conception et enfin au milieu de nulle part.Dans cet espace temps encore indéfini, je demande à rencontrer un guide et je lui demande, jusqu’à ce qu’il me réponde :« Pourquoi l’être que je vais devenir est-il venu au monde ? Quelle est sa mission sur cette terre ? » Lorsque j’ai la réponse, je refais tout le chemin et revisite chaque moment de ma vie dans lequel je me suis arrêté précédemment avec un autre regard imprégné du message qui m’a été donné. Je revois chaque scène vécue à la lumière de ce que je sais désormais de moi.Puis je réintègre le présent en emportant avec moi ce précieux message, comme une leçon de vie. »


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Chapitre 8

Les Structures d’une pratique

de l’auto hypnose


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Ce chapitre va reprendre d’une manière synthétique, les points précédemment exposés pour les ordonner en une démarche globale.

D’abord la préparation de la séance, puis la séance elle-même, la planification des séances et enfin des outils pour l’exploration de soi.

La préparation de la séance

Définir un objectif à la séance, rédiger le script hypnotique et mémoriser l’ensemble constitue l’essentiel de la préparation.

1 - Définir l’objectif de la séance et le formuler en un phrase

Pour définir l’objectif, c’est-à-dire toute l’intention qui imprègne la séance, il est utile de pouvoir la résumer en un phrase.

Celle-ci commence par un verbe : « Je désire vraiment....... »

Ce verbe est suivi dans l’idéal d’au maximum 5 mots. Cette contrainte nous oblige à aller à l’essentiel.

La phrase est écrite au présent, en termes positifs et précis, idéalement en énonçant une progression ou une échéance.

Exemple : « Je désire vraiment devenir de plus en plus confiant en moi »

La phrase : « Je désire vraiment pouvoir respirer l’air pleinement, sainement chaque jour, être de plus en plus fier de moi et me libérer définitivement de la cigarette avant la fin de la semaine » est un peu longue.« Je désire vraiment me libérer de la cigarette avant la fin de la semaine » est suffisant pour un objectif.


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2 - Rédiger la formule de début et de fin de transe

La formule de début de transe est la suivante :

« Je remercie mon inconscient pour tout le travail qu’il fait pour moi et je lui demande respectueusement de me permettre d’atteindre l’objectif suivant : Je désire vraiment devenir de plus en plus confiant en moi »

La formule de fin de transe est :

« Je me réoriente vers l’extérieur plein(e) d’énergie et de confiance en moi et en la vie ».Ou encore : « Je me réoriente vers l’extérieur avec un regard nouveau sur moi et sur le monde ».

3 - Les fusibles

Les fusibles sont des suggestions protectrices que l'on évoque afin d'éviter des désagréments au cours de la transe.

Ils sont contenus dans la phrase ci-dessous, à énoncer en début de la séance :

« Je désire voyager uniquement dans des endroits agréables et tranquilles, ne retenir que des apprentissages positifs et agréables de cette transe et me réorienter rapidement si nécessaire ».

Je désire voyager uniquement dans des endroits agréables et tranquilles (pour éviter les souvenirs difficiles ou traumatisants) - ne retenir que des apprentissages positifs et agréables de cette transe -et me réorienter rapidement si nécessaire (pour sortir vite de la transe s'il y avait un danger extérieur, le feu dans la pièce par exemple).

4 - Rédiger par écrit le script hypnotique de la séance

Le script est composé de ce que je vois, j’entends, je sens et je ressens une fois l’objectif atteint.

Mais également des ressources qui peuvent m’aider à atteindre cet objectif (des personnes, animaux, symboles, la personne que je suis devenu...) et dont je sollicite le concours et les conseils pendant ma transe.


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Ou encore des images et métaphores que j’associe à mon objectif.

Il s’agit donc d’écrire une histoire qui intègre ces éléments.

Le langage est simple, imagé, positif, il comporte des progressions (de plus en plus, de mieux en mieux...), des liaisons (et, alors que, tandis que...), des adverbes (tranquillement, merveilleusement...).

5 - Mémoriser l’objectif et le script hypnotique

Apprendre par coeur l’objectif, la formule de début et de fin de transe.

Relire et visualiser plusieurs fois le script hypnotique sans chercher à l’apprendre par coeur mais plutôt à s’imprégner de l’histoire pour pouvoir la revivre en transe, tel un acteur.

La composition de la séance Vous allez découvrir quelques séances possibles. En combinant les différentes inductions de transe, approfondissements, phénomènes hypnotiques, métaphores ou scénarii, vous obtiendrez des centaines de possibilités. Votre pratique doit devenir autonome et créative, en évolution constante. l’auto hypnose devient alors un art véritable qui vous conduira à inventer vos métaphores, vos inductions et à découvrir de nombreux autres phénomènes hypnotiques.

En attendant, voici quelques exemples de séances possibles.Quelques thèmes ont été définis pour illustrer les objectifs possibles mais ce ne sont que des suggestions de travail :

- Exploration de soi et lâcher-prise - Atteinte d’un objectif - Exploration d’un phénomène hypnotique - Travail sur la douleur - Travail sur un souvenir difficile - Travail sur les addictions...


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Séance type N°1 : Exploration de soi et lâcher-prise

1) Formule de début de transe et fusibles

2) Fixation du regard sur un point

3) Spirale sensorielle

4) Poupée de chiffon

5) Décompte

6) Lieu ressources puis rencontre d’un guide

7) Formule de fin de transe

Séance type N° 2 : Exploration de soi et lâcher-prise



3) Doigts aimantées

4) Mains aimantées

5) Lévitation d’une main




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Séance type N° 3 : Exploration de soi et lâcher-prise




4) Souvenirs et images d’une transe



Séance type N° 4 : Atteinte d’objectif





5) Décompte

6) Script hypnotique pour visualiser un objectif atteint







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5) Décompte

6) Script hypnotique pour visualiser un objectif atteint

7) Bulle de désir






4) Mains aimantées 5) Lévitation d’une main

6) Script hypnotique






4) Souvenirs et images d’une transe




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Séance type N° 8 : Atteinte d’objectif et travail sur le corps (ex : perte de poids)



3) Froissement d’un morceau de papier


5) Décompte



Séance type N° 9 en musique : Lâcher-prise et détente



3) Poupée de chiffon 4) Musique et la plume


Séance type N° 10 : Exploration de phénomène hypnotique


2) Fixation du regard sur la flamme d’une bougie

3) Hallucination d’une mouche

4) Hallucination visuelle d’une couleur de flamme


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6) Hallucination d’une présence et rencontre avec cette présence


Séance type N°11 : Travail sur la douleur





5) Décompte

6) Métaphore du réglage du niveau (radio)


Séance type N° 12 : Travail sur la douleur




4) Mains aimantées


6) Métaphore du froid qui soulage



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Séance type N°13 : Travail sur des souvenirs difficiles

1) Formule de début de transe et fusibles (sauf le fusible « se rendre uniquement dans des endroits agréables et tranquilles »)




5) Décompte

6) Métaphore du cinéma des souvenirs


Séance type N° 14 : Métaphore de la régression vers les vies an antérieures





5) Décompte

6) Remonter la ligne du temps au-delà de la naissance



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Séance type N° 15 : Travail sur les addictions





5) Décompte

6) Métaphore des parties



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119

Objectif.......... ......

..........

....................

....

��

Formule de début de transe

��

Fusibles

................................ ....

....

Induction

.........

................ Approfondissement

▴ Fixation du regard▴ Spirale sensorielle

▴ Décompte▴ Poupée de chiffon

Agréabletranquille rapidement

Scénario

.......

...............

...

▴ Résultat que l’on désire obtenir▴ Métaphores

1 - 2 - 3 - 4 - 5 ...

.......

.....................................

...

...

................................

...

Formule de fin de transe

Réorientation vers l’extérieur

Avec un regard nouveau sur le monde et sur moi...

La planification des séances

1 - Planification des tâches

Formulation de l’objectifFormule de début et fin de transeRecherche d’éléments pour la rédaction du script hypnotiqueRédaction du script hypnotiqueMémorisation précise de l’objectif et des formules de début et fin de transeMémorisation globale du script

2 - Planification des séances d’auto hypnose

Programmer au moins 3 séances de 30 minutes dans la semaine

3 - Le journal de la transe

Consigner l’objectif et les échéancesLe script hypnotiqueLes impressions après chaque séance

L’exploration de soiL’ensemble du travail que nous avons défini peut se résumer ainsi :

1 - Se fixer un objectif2 - Programmer les tâches et défis3 - Rédiger un script hypnotique4 - Réaliser la séance d’auto hypnose5 - Consigner la séance dans le journal de la transe6 - Se lancer un défi journalier


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Mais l’ensemble de ce travail ne prendra toute son ampleur que s’il s’inscrit dans une exploration de soi, à la recherche du fil conducteur qui donne sens à notre vie.

Nous avons déjà évoqué les outils que nous pouvons utiliser pour le découvrir :

1 - Le journal des histoires de vie dont le journal de la transe es est un sous-ensemble

Ce journal consiste à pouvoir faire ressortir progressivement le fil conducteur de notre propre vie, ce qui nous fait vibrer vraiment, ce pourquoi nous sommes faits.Il ne s’agit pas d’analyser et de rechercher dans nos anecdotes personnelles et histoires de vie un sens artificiel mais de laisser émerger une évidence.Lorsqu’on tient le fil conducteur, tout devient alors vraiment évident. Il faut souvent explorer, en collectant des matériaux parfois plusieurs années, avant que ce fil conducteur puisse émerger.

2 - La séance hypnotique d’exploration de soi

Là encore, il ne faut pas chercher à comprendre ou analyser quoi que ce soit mais plutôt à laisser émerger des évidences.Voyager en transe en explorant des parties de nous qui expriment des points de vue différents et modifier ce qui doit l’être. Nous allons faire « comme si » nous avions des parties à l’intérieur de nous-même avec lesquelles nous pouvons dialoguer et qui peuvent se réunir entre elles pour trouver des solutions.Lorsqu’un point de vue émerge à la conscience, nous le prenons simplement en compte, sans juger ni analyser.

Aller en transe et demander à l’inconscient d’établir un signal pour oui et un pour non, afin de dialoguer plus efficacement.

(voir Chapitre 5 : phénomènes hypnotiques, 4 - Signaliting) .

☞ Cas pratique vécu par Lise

Préambule : pour mieux comprendre ce qui va suivre, il est préférable d’avoir lu

au préalable dans le Chapitre 6, « la méaphore des parties » et dans le Chapitre 5, « le signaliting »


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Problématique de Lise : « Je considère être trop affectée par le jugement des autres, ce qui m‘empêche de m’exprimer sereinement »

Exploration en transe : « Je demande respectueusement à mon inconscient de me permettre d’entrer en contact avec les parties de moi qui peuvent être concernée par « être trop affecté par le jugement des autres... »

Si mon inconscient est d’accord, qu’il me l’indique par le signal « oui » (signal des doigts, intensité lumineuse ou autre).»Attendre le signal oui.

« Je remercie chaque partie pour le travail qu’elle réalise et lui demande de me donner sa fonction et son intention positive... »

Laisser l’information émerger à la conscience.

Il me vient à l’esprit qu’une partie de moi a pour rôle de me juger négativement quand je ne me sens pas à la hauteur. Quelle est son intention positive ? Il me vient à l’esprit une réponse : « me permettre de toujours progresser. »

Y a-t-il d’autres parties concernées ?Laisser l’information émerger à la conscience.

« Il me vient à l’esprit qu’une partie de moi a pour rôle de me permettre d’exprimer mes désirs profonds. Elle semble entrer en conflit avec la partie qui me juge négativement. »

Y a-t-il d’autres parties concernées ?Laisser l’information émerger à la conscience.

« Une partie de moi exprime des échecs passés qu’elle ne veut pas voir se renouveler... Une autre exprime qu’elle a pour charge de me permettre de briller en société. Une autre de me rendre le moins visible possible pour ne pas avoir de problèmes... etc...»

Lorsque toutes les parties concernées se sont exprimées, nous allons leur proposer de se réunir pour trouver une solution globale pour résoudre les antagonismes :

« Les parties sont-elles d’accord pour trouver une ou plusieurs solutions efficaces, harmonieuses et écologiques (= respectueuse du psychisme global) ? »


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Si oui

« Chaque partie peut maintenant se réunir pour trouver une solution commune qui réponde aux intentions positives de chacune d’entre-elles... »« Elles vont demander à la partie créative d’aller chercher dans mon esprit des souvenirs, des apprentissages, des projections futures, de quoi construire une ou plusieurs solutions. »

Laissez émerger des souvenirs, des apprentissages, des scénarios imaginaires utiles pour résoudre la problématique et prendre le temps de les laisser se dérouler un par un. Observez d’abord le souvenir ou le scénario de l’extérieur comme un spectateur puis observez ce souvenir ou ce scénario de l’intérieur, en vivant l’action.

Demandez à l’inconscient de signaler s’il y a d’autres ressources disponibles et quand ce travail est réalisé, demandez à l’inconscient de concevoir une solution en se servant des apprentissages positifs de ces souvenirs ou scénarios.Signalez oui quand la solution est élaborée.

Puis demandez :

« Cette solution peut-elle être communiquée au conscient ? »

Si oui, laisser l’information émerger à la conscience puis proposer un test d’un mois.Exemple de solution ayant émergée : « J’essaye d’anticiper en prévoyant ce que je dois dire. Je le rédige sommairement puis je l’exprime sans réserve et entièrement le jour J. Je me félicite d’abord intérieurement de mon courage avant d’écouter d’éventuelles critiques.»

Un test est ensuite proposé à l’inconscient :«Je teste cette formule pendant un mois et si elle s’avère positive, je m’engage à la conserver définitivement. »

Lise a pu ainsi voir émerger d’autres comportements que ceux qu’elle avait habituellement et petit à petit modifier son regard sur elle-même.Elle est devenue plus tolérante et bienveillante avec elle-même sans pour autant perdre le bénéfice d’un regard exigeant qui lui permet de progresser continuellement. Elle vit mieux grâce à la créativité de son inconscient qu’elle sollicite régulièrement.

Si l’inconscient ne veut pas faire connaître ses solutions au conscient, il faut simplement poser la question :


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« Les parties concernées peuvent-elles tester pour une durée d’un mois cette solution et la conserver définitivement si elle s’avère intéressante ? »

Si la réponse est oui, nous devons apprendre à nous laisser surprendre par notre inconscient puisqu’il n’a pas voulu faire connaître dans un premier temps la ou les solutions conçues. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne le mettra pas en place. Notre comportement changera sans même nous en rendre compte.

3 - La leçon de vie

La leçon de vie ne peut être mise en place que lorsqu’un travail suffisant a été réalisé, par exemple, avec le journal des histoires de vie ou les explorations de soi.Elle n’est qu’une synthèse métaphorique d’un long travail sur soi.Si l’inconscient n’a pas été nourri de ce travail, le résultat obtenu n’aura que peu d’intérêt.

Le protocole de la leçon de vie a été décrit précédemment dans le Chapitre 7 « Intentions et ressources ».

Résumé

Le travail de la transe, la définition des objectifs, la rédaction des scripts hypnotiques d’une part et l’exploration de soi se poursuivent en parallèle et s’enrichissent mutuellement.


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Chapitre 9

Journal d’une transe

Synchronicité, écriture automatique, rêve lucide, intuition et créativité


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Les notes contenues dans le journal de la transe concernent mes propres expérimentations sur la transe hypnotique et le flow, cet état spécifique de focalisation de l'attention lors d'une activité.

Elles pourront surprendre ceux qui ne connaissent pas l'auto hypnose.Les phénomènes hypnotiques décrits, ne sont que des fonctionnements ordinaires du cerveau, phénomènes réalisables par tous ceux qui veulent prendre le temps d'expérimenter les états de transe.

La transe est un état modifié de conscience où on laisse davantage de place à l'expression de l'inconscient. La transe est utilisée, en général, pour permettre davantage de lâcher prise et générer bien-être et confiance en soi. Elle peut aussi être utilisée pour favoriser des processus d'autoguérison et de contrôle de la douleur. Ici, elle est davantage utilisée pour favoriser des expérimentations sur les phénomènes hypnotiques et développer les potentiels créatifs et intuitifs.

Ces notes suivent une logique qui n’est pas forcément une logique linéaire, ni chronologique.

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Nous sommes en juillet 2015 et au cours des prochains mois, je me donne un objectif spécifique : Réussir l'écriture automatique en état de transe.Actuellement, je peux écrire en mode automatique, c'est-à-dire sans conscience des mouvements de la main mais l'écriture produite est incompréhensible.

Un écriture automatique comme je désire l'obtenir, doit réunir trois conditions :1 - Ecrire sans conscience des mouvements de la main 2 - Le texte écrit doit avoir un sens ignoré du conscient3 - On doit pouvoir lire le texte facilement

Aujourd'hui 30 juillet 2015, je suis incapable de produire une écriture automatique qui réunit ces trois conditions.


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Extraits de mon journal de la transe : 15 octobre 2011

La première expérience significative de la transe, je l'ai eu en marchant, un jour de printemps dans le jardin des plantes de Laval, il y a plus de vingt ans.Je ne faisais pas d'auto hypnose à l'époque, mais je m'essayais à la méditation et au Zen.Je marchais en pleine conscience, c'est-à-dire en étant uniquement focalisé sur les mouvements de mes pieds et du contact avec le sol.Tout à coup, j'ai ressenti un état de bien-être et de joie intérieure. Mon corps semblait flotter et j'avais la sensation d'être connecté à l'univers.J'étais totalement dans l'instant vécu et chaque seconde me semblait pleine et entière. Le temps semblait s'être arrêté et j'avais vraiment l'impression d'être là exactement où je devais être. L'expérience a duré quelques instants et je suis revenu dans un état de conscience ordinaire.Si je devais qualifier ce que j'ai vécu, par rapport à l'état ordinaire, je dirais que la différence vient principalement de la densité du vécu.

Extraits de mon journal de la transe : 31 décembre 2012

Je viens d'expérimenter, une nouvelle fois, ce 30 décembre 2012, une forme de déplacement inconscient de l'intégralité du corps.

J'ai débuté la séance couché sur mon lit.Après avoir réalisé, la spirale sensorielle (une pleine conscience de ce que l'on voit, entend et ressent), puis un décompte de 9 à 1, je demande à mon inconscient une lévitation du bras droit (le bras semble s'élever seul, en mode automatique), bras que je visualise très haut.Puis, je me force à penser à autre chose, à distraire mon conscient.Le bras qui repose sur le lit horizontalement contre mon corps, s'élève très vite verticalement.J'ai conscience de la lévitation uniquement en position haute.Je réalise la même procédure avec le bras gauche.Puis je visualise tout mon corps se levant du lit et je demande à mon inconscient de me sortir du lit.Je me force à penser à autre chose.Le corps s'agite par spasmes rapides et saccadés.Des mouvements du corps brusques et incontrôlés.Puis tout redevient calme. Je n'ai pas réussi à faire lever mon corps en mode inconscient ce soir là.


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J'ai déjà réussi en d'autres circonstances une levée totale de mon corps en mode entièrement automatique comme si j'étais devenu un automate.Etant uniquement spectateur d'un corps qui ne semble plus m'appartenir et que l'inconscient contrôle temporairement.Le corps trouve souvent d'étranges positions pour créer un déséquilibre qui accélère la levée d'un bras ou d'une jambe.L'avant-bras se penche au-delà du lit et profite du déséquilibre du bras dans le vide pour lever le coude et propulser le bras très haut.

La première fois je ne comprenais pas où mon corps voulait en venir lorsqu'il jouait de l'équilibre et du déséquilibre pour accélérer le mouvement.Un jour, je me suis trouvé en dehors de mon lit comme propulsé sans avoir compris comment c'était possible.

Ce phénomène est très surprenant la première fois. J'ai pu ainsi faire quelques pas en mode automatique, sans savoir où j'allais, descendre des escaliers avant que le conscient reprenne le contrôle.A chaque fois, j'ai éprouvé un immense plaisir et la sensation d'être protégé par mon propre corps, comme si je redevenais un petit enfant conduit par sa mère avec amour.

J'ai perdu ensuite la possibilité de réaliser la marche automatique comme si le conscient refusait de perdre le contrôle.

Extraits de mon journal de la transe : 30 juillet 2015

Je travaille actuellement le mode automatique du mouvement de l'écriture.Souvent, il me faut au départ initier un mouvement conscient, puis je laisse le mouvement se continuer en mode automatique.La main est comme dissociée du corps et vit sa propre vie. Je pense à tout autre chose en oubliant autant que possible le mouvement de la main.J'écris ainsi une page entière d'une assez belle écriture qui m'est totalement inconnue mais qui, hélas, est incompréhensible.

Mon désir est d'amplifier la communication avec mon inconscient par l'intermédiaire de l'écriture.

Voilà presque un mois que je me suis donné pour objectif : l'écriture automatique.


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J'ai beaucoup expérimenté l'auto hypnose mais pas une seule fois, je n’ai été tenté par l'essai de l'écriture automatique elle-même.Avant de me donner cet objectif, je faisais de nombreuses tentatives conscientes. Lorsque je me fixe un objectif dans le cadre de l'auto hypnose, je fais entièrement confiance à mon inconscient. Je laisse l'inconscient faire son propre programme, pour m'initier comme il l'entend. Il est possible que plus tard, apparaisse clairement la stratégie des couches profondes du psychisme et que des séances, que je pensais sans lien avec l'objectif, avaient pour but, en réalité, de préparer sa réalisation.

Extraits de mon journal de la transe : 27 août 2015

Aujourd'hui 27 août, je viens d'être sorti d'un état presque dépressif par l'auto hypnose.Durant 2 jours, j'ai été plongé dans une sorte de déprime survenue soudainement. Un état de doute profond, sans doute parce que j'ai revu certaines personnes qui ont réactivé en moi, une forme de nostalgie morbide.Je n'ai pas pratiqué immédiatement l'auto hypnose car je souhaitais voir si cet état pouvait encore s'installer.A mon grand regret, plus le temps passait, plus un état de tristesse s'implantait. Connaissant ma faculté à pouvoir descendre dans les sombres méandres de l'esprit, j'ai décidé de stopper ce mal être. Il a fallu moins de dix minutes pour que l'énergie revienne et qu'une joie puissante vienne balayer les souvenirs du passé et les craintes infondées pour l'avenir.

J'aimerais évoqué la séance d'auto hypnose de ce jour. Elle fut rapide et je peux témoigner que je me suis couché sur mon canapé irrationnellement désespéré, doutant de tout, y compris de mon propre travail.Je me suis mis à penser que le travail pédagogique sur les états modifiés de conscience que je réalise, était vain, inutile et inconsistant. Lorsque je me suis levé, j'étais heureux de vivre, plein d'idées pour poursuivre mon travail et maniant l'humour avec plaisir.Ma compagne peut témoigner de ce brutal changement. Elle n'en fut pas surprise car elle connait la puissance de l'auto hypnose et compris immédiatement ce que j'avais fait durant dix minutes. Elle peut témoigner aussi de l'état d'abattement et de pessimisme qui s'était installé en moi.

Ayant vécu des choses difficiles, et n'étant sans doute pas psychologiquement très fort, elle sait que sans l'auto hypnose, j'aurai vécu pendant de longues


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semaines des moments difficiles. Il n'a fallu que dix minutes pour faire fuir les fantômes du passé. La séance fut assez simple car j'avais peu de temps.

Je dois ajouter que ce mal être était accompagné par un mal de dos qui m'empêchait d'avancer correctement, je descendais les escaliers avec difficulté.Au moment où j'écris ces mots, c'est-à-dire seulement quelques heures après la séance, il a quasiment disparu.

Je ne pouvais pas faire la séance assis, comme à mon habitude, tant le mal de dos me tiraillait, je me suis donc couché sur un canapé.Je ne me suis pas donné d'objectif de séance, car pour moi, il était clair que mon inconscient savait mieux que mon conscient là où il fallait aller.J'ai attendu quelques instant que l'immobilité du corps s'implante puis j'ai fermé les yeux pour aller dans mon lieu refuge.Il s'agit d'un lieu de sérénité construit lors des séances précédentes. Ceux qui connaissent ma méthodologie d'auto hypnose comprendront là où je veux en venir. J'ai rencontré dans ce lieu, un guide et je lui ai demandé de me dire où je devais me rendre.Aussitôt, j'ai perçu une immense bibliothèque. Mon guide m'a accompagné vers un autre guide que j'ai suivi en courant dans les profondeurs d'un lieu magnifique aux multiples rayonnages. Nous avons ensuite franchi une porte et un autre personnage m'a conduit toujours en courant dans un couloir dont le plafond ne cessait de baisser, je terminais en rampant lorsque l'image d'un livre m'est apparu et je suis aussitôt sorti de la séance.J'étais heureux, joyeux, apaisé et mon dos était détendu.Le changement d'état psychologique avait quelque chose de magique et me rappelait la puissance de l'inconscient dont j'avais presque douté quelques minutes auparavant.L'hypnose m'a tellement apporté de preuves de son efficacité souvent à la limite du mystère que je m'étonne de pouvoir encore douter.C'est incompréhensible mais juste avant la séance, j'étais dans le désarroi et le doute. Je doutais même de l'intérêt de faire une séance d'auto hypnose. Je me suis interrogé longuement pour savoir si j'allais ajouter ce qui va suivre.

L'hypnose réenchante la vie car elle nous conduit souvent vers l'inattendu. On trouve évidemment dans les processus d'autoguérison, parfois à la limite du miracle, de quoi croire au pouvoir presque magique de notre propre esprit mais, on peut également, souvent se laisser surprendre par des coïncidences


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étonnantes. Je sais que tout cela n'est qu'une manière dont notre inconscient gère notre vécu et si nous voulons de l'inattendu et de la magie, il nous en donne à percevoir.Le livre que j'ai perçu lors de ma séance d'aujourd'hui était un livre qui est dans ma bibliothèque depuis longtemps. Un livre bleu assez épais, qui raconte l'épopée d'Alexandra David Neel au Tibet. Il s'agit d'une orientaliste, première femme européenne à avoir séjourné à Lhassa.Je me suis dit qu'il me faudrait le relire car il contient sans doute une information intéressante pouvant éclairer ma séance d'aujourd'hui.Mais voilà, au moment de le chercher, il fut absolument introuvable.

Je me rappelle assez précisément de ce livre et des photos à l'intérieur mais j'en viens à douter de son existence même.Je ne sais pas si ce livre existe ou pas, bien que j'en ai des souvenirs précis.

Evidemment, la recherche de ce livre est un élément fondamental car il est un message de mon inconscient.

J'ai appris au fil du temps à ne rien interpréter trop tôt et à laisser mon inconscient me surprendre. Je ne sais pas ce que tout cela signifie et je ne veux surtout pas le savoir trop tôt. Je sais simplement que mon inconscient a engagé une communication métaphorique et je lui fais confiance pour m'en dire plus le moment venu, comme je lui fais confiance pour m'apprendre l'écriture automatique quand il aura perçu que je suis prêt à le faire. Et peut-être que ce livre réel ou halluciné a un lien avec mon objectif d'écriture automatique ou pas. Je le comprendrai plus tard, en attendant, l'aventure continue.

Extraits de mon journal de la transe : 29 Août 2015

Aujourd'hui, 29 août, fut une curieuse journée.

Je cherchais un livre dans ma bibliothèque suite à une séance d'auto hypnose. Je viens de retrouver ce livre, il était là où il a toujours été mais je ne le voyais pas. Simplement car durant la séance je l'avais vu bleu et il était en fait couleur crème. Ce simple détail a suffi pour qu'il échappe à mon examen pourtant attentif de la bibliothèque alors même que les livres sont classés par thèmes et qu'il semble a posteriori impossible de l'avoir manqué.

Mais le plus étonnant ne se situe pas là. En fait je n'avais que rapidement parcouru ce livre et son contenu semblait m'avoir échappé.Son titre : Mystiques et magiciens du Thibet d'Alexandra David Neel, paru chez Plon en 1929.


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Ma séance d'auto hypnose m'avait conduit à visualiser ce livre comme une réponse à une question que je me posais sur mon propre parcours et je savais que le livre apporterait une réponse mais je ne me doutais pas de la précision de la réponse et de son apparente impossibilité.J'ai acheté ce livre évidemment d'occasion, il y a plusieurs années. Je ne l'ai pas ouvert depuis au moins dix ans. A l'intérieur était resté une photo appartenant sans doute aux anciens propriétaires et représentant plusieurs vieilles femmes regardant une petite fille en train de jouer.La photo est située à la page 272. Les pages 270 et 271 sont encore fermées lorsque je redécouvre le livre. Jadis, il fallait souvent découper les pages d'un livre pour en découvrir le contenu. Je sépare donc avec un coupe papier ces deux pages et je commence à les lire.Au fur et à mesure de la lecture, je m'étonne de ce que je découvre. Je suis d'abord surpris de voir que l'on y parle d'auto hypnose, même si le terme n'est pas évoqué. Il s'agit de la description d'exercices de méditations bouddhistes pratiqués par les mystiques tibétains.Le début de la page 270 décrit à peu près la manière par laquelle je suis entré en transe en fixant un point et la fin de la page me donne un éclairage sur une méthode que je pourrais utiliser pour réaliser mon objectif d'écriture automatique.En résumé, il s'agit d'une forme de réponse à mon objectif de la séance et je pense que l'aventure d'Alexandra David Neel est une autre réponse plus métaphorique.Je ne ferai pas l'erreur de trop vouloir expliquer quoi que ce soit. Les pages étant fermées, je n'ai pas pu les lire et donc mon inconscient ne pouvait connaître le contenu. Il connaissait le contexte, le hasard a sans doute fait le reste mais qu'importe.Faire confiance à son inconscient et donc à la vie qui vibre en nous, c'est accueillir les coïncidences et leur donner un sens en fonction de notre propre histoire.Expliquer, c'est toujours réduire la réalité et la formater aux capacités réduites de notre intellect. C'est toujours réécrire la même histoire, comme chercher en vain un livre dans une bibliothèque et ne pas le trouver car on s'attend à ce qu'il soit bleu alors qu'il est blanc crème.En écrivant, ces mots je me dis que c'est aussi une merveilleuse anecdote. Je la reçois en tant que telle et elle me confirme une nouvelle fois de la subtilité et de la profondeur des enseignements de l'inconscient.


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Cette anecdote me renforce dans la conviction qu'il nous faut apprendre à faire confiance à notre inconscient. La subtilité et la poésie de son langage est d'une telle richesse qu'il est de nature à réenchanter la vie de chacun d'entre nous.

Notons comment l'inconscient condense les informations :1 - Un livre que je ne retrouve pas à cause de la couleur que je croyais différente… ( cette métaphore commence à agir en moi )2 - Le sujet du livre proche de mes recherches actuelles, un livre dont j'avais oublié l'existence3 - Des informations sur l'induction de transe contenues dans deux pages fermées4 - Des informations qui par association d'idées me conduisent à enrichir une méthodologie sur l'écriture automatique5 - Un photo qui fait office de marque page dont le sujet me "travaille" sans comprendre pourquoi6 - Deux pages qu'il faut ouvrir pour en extraire l'information7 - Une auteur dont le parcours me renvoie à la pensée bouddhiste et à la méditation, thématiques que j'avais un peu délaissées. Une auteur dont il faut suivre l'exemple pour la découverte de nouveaux territoires…8 - Les pages autour des pages 270 et 271 regorgent de pistes intéressantes en réponse à l'état psychologique sombre qui fut le mien en début de la séance 9 - L'anecdote de la recherche du livre, de la découverte des pages fermées et de la photo marque-page est une illustration parfaite de ce que je veux exprimer sur la communication avec l'inconscient…

Il me faudra d'autres séances et beaucoup de réflexions pour explorer tout ce matériel, alors que ce n'est qu'un travail ordinaire d'un inconscient que l'on interroge. Chaque personne explorant son inconscient par l'auto hypnose obtiendra des réponses analogues voire plus étonnantes.La seule chose à faire est d'aller en transe, faire confiance et laisser faire l'inconscient.

Extrait de la page 270 de "Mystiques et magiciens du Thibet " :

" Il lui faut éprouver l'impression que nous pourrions ressentir si, au lieu d'avoir les yeux placés dans la tête, nous les avions dans notre main et que cette main pourvue d'yeux et siège de la pensée, se levât et s'abaissât au bout du bras pour examiner la tête et le corps, au lieu que, selon le geste habituel, nous abaissions nos yeux sur nos mains quand nous voulons la regarder. "

Il me semble que cet exercice, en état de transe, pourrait être une étape intéressante, voire décisive, dans mon apprentissage de l'écriture automatique.


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Pour faire de l'écriture automatique, il existe une méthode efficace qui consiste à s'imaginer être possédé par l'esprit d'une personne décédée. C'est ainsi que pratique les spirites et la métaphore est sans doute puissante, mais je m'y refuse.La transe n'est pour moi qu'un état ordinaire du psychisme, une manière d'apprendre à faire fonctionner correctement et sainement son cerveau.Je ne souhaite pas introduire dans ma pratique autre chose que le fonctionnement ordinaire de l'esprit et même si je pense que la possession par un esprit décédé n'est qu'une métaphore parmi d'autres, elle ne me paraît pas "écologique" pour le système.La philosophie de l'auto hypnose est de donner liberté, autonomie et responsabilité à l'individu pour qu'il puisse écrire sa propre histoire. Les métaphores qui ne me semblent pas aller dans cette direction, je les rejette systématiquement.

Extraits de mon journal de la transe : 23 septembre 2015

« Les premières tentatives d’écriture automatique ne m’ont pas entièrement satisfait.Je n’ai pas complètement exploité l’image de l’oeil dans la main.

J’écris avec une écriture assez rapide sans avoir vraiment conscience du mouvement de la main, je peux penser à autre chose pendant que la main écrit quasiment toute seule.Ma main écrit rapidement une page entière et continue à écrire en-dessous de la feuille lorsque celle-ci est remplie. L’écriture obtenue est assez belle, très différente de mon écriture habituelle mais elle est totalement illisible. Je ne comprends pas les mots formés même si les lettres elles-mêmes sont souvent bien écrites.

Sans doute suis-je trop impatient d’obtenir un résultat, ce qui va à l’encontre de la bonne démarche. Je fais l’inverse de ce que je préconise aux autres : être patient et faire confiance à son inconscient. Au lieu de jouer, je me crispe et mon ego fait surface bloquant l’écoute nécessaire à la réussite.Je me dis que puisque je réussis bien d’autres phénomènes : lévitation de la main et mouvements du corps, signaliting sous diverses formes et même hallucination et rêve lucide, l’écriture automatique devrait être une formalité. Mais je me vois assez pitoyable dans cet exercice.


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Je sais bien que ce raisonnement est absurde et m’empêche de progresser mais je ne peux m’empêcher de l’avoir.Comme s’il y avait deux parties en moi qui s’affrontent, une solution est peut être de réaliser une négociation des parties.

En transe, il s’agit de demander à la partie de moi qui veut réussir trop vite l’écriture automatique et la partie de moi qui souhaite s’amuser et prendre le temps de dialoguer entre-elles.Au début de ce travail, je remercie chacune des parties de ce qu’elle fait et comprend son intention positive et je leur demande de contacter la partie créative pour trouver des solutions qui satisfassent chaque partie en permettant en même temps de progresser dans l’écriture automatique. Puis de sélectionner la solution la plus efficace, la plus harmonieuse, la plus écologique pour le psychisme. Puis d’examiner cette solution en détail et de voir si aucune partie ne s’oppose à cette solution.En général, à chaque étape du processus, je demande l’accord par oui ou non à la partie concernée. J’utilise pour cela un signaliting visuel. Lumineux pour oui et sombre pour non.Mes yeux sont fermés et je pose une question. Jattends que s’éclaire ou s’assombrisse ce que je visualise intérieurement.

Je demande par exemple :

La partie qui souhaite réussir rapidement l’écriture automatique est-elle d’accord pour entamer un dialogue avec moi ?Si oui, je voudrais qu’elle m’envoie une vision lumineuse et si non, que la vision s’assombrisse. Pour le oui j’obtiens en général un éclairage progressif et pour le non, tout s’assombrit et je visualise finalement du noir.

De cette manière, je recherche un accord, comme s’il y avait à l’intérieur de moi des personnes réunies autour d’une table de travail pour aboutir à une solution commune. Ce n’est qu’une métaphore mais elle permet d’obtenir d’excellents résultats.

Peut- être que la solution qui sera suggérée sera de créer une partie qui a pour objectif de réaliser l’écriture automatique. La première question que je vais poser sera sans doute : existe-t-il une partie de moi qui a pour mission de faire de l’écriture automatique ?Si non, la solution est sans doute de la créer.Si oui, la solution sera de voir si une partie s’oppose à ce travail et pourquoi.


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Ce préalable est nécessaire pour confirmer ou non, l’hypothèse du conflit entre deux parties, évoqué plus haut.

Dans ce travail d’exploration de moi, je pars donc avec des hypothèses, je vais en transe et j’enquête en posant des questions à mon inconscient que j’imagine être composé de plusieurs parties qui effectuent un travail commun mais qui peuvent entrer en conflit les unes avec les autres.

Extraits de mon journal de la transe : 25 septembre 2015

Je dois, également évoquer une procédure intéressante qui a permis d’obtenir un résultat concret sur lequel je pourrais, sans doute, m’appuyer par la suite.

J’ai utilisé l’ écriture automatique comme signaliting.

J’ai demandé à mon inconscient d’écrire O pour oui et N pour non.J’ai posé des questions et le signaliting a bien fonctionné. Un O ou un N s’écrivaient rapidement mais j’avais un doute, sur la qualité de l’exercice.

J’ai donc posé cette question à mon inconscient :« Est-ce que mon inconscient peut écrire Non alors que mon conscient percevra autre chose ? »

Le stylo a fait un rapide mouvement, je regardais ailleurs pour ne pas voir la lettre qui s’inscrit.J’ai eu la nette impression d’avoir écrit le N de non. Puis j’ai observé : il y avait un rond surmonté d’un trait en crochet comme une sorte de boucle ou comme on représente une note de musique. Il s’agissait à la lecture incontestablement d’un O stylisé que j’avais pris pour un N.L’expérience était donc pleinement réussie. En effet, j’avais consciemment cru que s’écrivait le Non alors qu’il s’agissait du Oui.De plus, le sens était clair, oui l’inconscient pouvait le faire sans que je le perçoive.»

On sera sans doute étonné de ce qui va suivre mais la découverte que j’ai faite par la suite, je l’ai réellement réalisée en décrivant dans le présent journal, l’écriture automatique du O et du N.Ce fut aussi une réponse en direct du projet de transe que je comptais utiliser


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pour une exploration de mon impatience à faire de l’écriture automatique qui me satisfasse.

« Tandis que j’écrivais ces mots, j’ai découvert quelque chose d’étonnant.J’ai regardé à nouveau le papier qui m’a servi à l’expérience comme pour valider ce que j’écrivais et je me suis aperçu que la réponse était encore beaucoup plus subtile que je ne le pensais.L’expérience était réussie à un autre niveau et mon inconscient s’était amusé à me montrer encore autre chose que ce que j’avais vu, une dimension plus subtile.En regardant le O et le trait tracé dessus, on peut apercevoir que ce trait rencontre une ligne qui était préalablement inscrite sur la page.Je n’avais pas utilisé une page toute blanche mais seulement une page partiellement utilisée pour diverses notes.Aussi mon O croisait à un endroit une ligne que j’avais tracée préalablement pour souligner quelque chose sans rapport avec l’écriture automatique.Or, ce croisement de ligne formait par hasard une figure incompréhensible. Mais avec un miroir et selon un certain angle, on apercevait un N.L’inconscient avec inscrit un O avec un N caché, juste au-dessus.

Certains n’y verront, peut-être que le fruit du hasard. Lorsqu’on travaille avec l’inconscient ce genre de «coïncidence» est la règle. Si bien qu’avec un peu d’expérience, on comprend qu’il y a souvent dans ce type de travail un sens caché qui émerge progressivement au fur et à mesure que l’on est prêt à l’accueillir. J’avais aussi la réponse que je me posais. Je devais commencer à apprendre à formuler les bonnes questions à l’inconscient et surtout commencer à écouter la réponse.En guise d’écriture automatique, apprendre à regarder ce que traçait la main d’un oeil neuf. Ce que, sans doute, signifiait l’oeil dans la main.

Peu importe le sens précis, l’essentiel est que j’avais matière à progresser et une motivation toute nouvelle dans l’exploration de l’écriture automatique.

Résumé :

Je me pose des questions sur ma capacité à faire de l’écriture automatique, j’envisage d’explorer mon inconscient grâce à la technique de la négociation des parties.Lors d’une expérimentation que je considère au début comme non significative et assez anecdotique puisqu’il ne s’agit que de tracer deux lettres, je m’aperçois que j’ai déjà obtenu les réponses à mes questions.


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1 - A la question : « Est-ce que mon inconscient peut écrire «Non» alors que mon conscient percevra autre chose ? »J’écris en écriture automatique ce qui me semble un N. Je ne regarde pas la feuille mais l’impression du tracé est net, il s’agit du N de NON.

2 - Je regarde ce que j’ai écrit et j’aperçois un O. J’en conclus que mon conscient perçoit N tandis que l’inconscient écrit O. A la question il répond donc OUI, je peux le faire.

3 - Peu après, en regardant à nouveau le O, je vois un N caché au-dessus. Mon inconscient a donc bien écrit le N de NON alors que j’avais seulement vu le O de Oui. Non seulement, il a répondu d’une certaine manière « Oui je peux le faire » sans que je le perçoive mais en plus il l’a fait, alors même que je regardais ce qui était inscrit sans le comprendre.

4 - La réponse à cette expérience m’éclaire sur un texte antérieur que j’avais lu à propos « d’un oeil dans une main ». Il faut apprendre à voir ce qu’écrit la main.

5 - Cette réponse a pour effet de me re-motiver en me faisant comprendre que tout apprentissage a un rythme et il faut apprendre à suivre ce rythme sans vouloir l’accélérer sous peine d’en perdre la substance essentielle.

6 - Cette expérience illustre parfaitement ce que je veux dire sur l’inconscient sans souvent trouver les mots pour le dire.

Il existe un grand nombre d’autres interprétations que je n’ai pas retenu ou que je ne veux pas retenir.

L’ inconscient créatif nous ouvre un champ des possibles. Là où notre esprit conscient se fige dans une posture ou un point de vue et en demeure prisonnier, l’inconscient créatif déroule d’autres interprétations du réel. Il est inattendu, non pas que ce soit dans sa nature, mais simplement parce qu’il nous montre autre chose que ce nous nous attendions à voir.Tout à coup, un jeu avec seulement deux lettres devient plus riche d’interprétation qu’une page entière de révélations. Je m’attendais par l’écriture automatique à écrire des pages qui me surprennent et m’enseignent quelque chose sur moi, je ne m’attendais pas à ce que le tracé de deux lettres m’ouvre autant de perspectives.


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En effet, cette simple expérience ne cesse, en ce moment, de dérouler en moi des chemins. Elle fait écho à un grand nombre de mes propres réflexions sur l’hypnose et la communication avec soi-même et les autres. Elle est un bel exemple de la notion de « Simple et Subtil » qui me paraît être l’essence de la communication avec l’inconscient.Elle montre combien il est facile, comme je l’ai fait, de perdre le contact avec les messages de l’inconscient parce qu’on ne voit pas ce que nous avons sous les yeux.Milton Erickson insistait sur la nécessité d’observer, comme le ferait un enfant, avec un regard toujours neuf et amusé.Cette expérience d’un signaliting par l’écriture automatique, illustre aussi le fonctionnement ondulatoire de l’inconscient comme des perspectives qui ne cessent de s’entrecroiser, tandis que le conscient a pour rôle d’en saisir et d’en figer un sens pour l’utiliser.Ce n’est pas de figer notre perception du réel qui pose problème car il nous faut bien choisir une signification pour avancer mais de refuser de lâcher cette signification lorsqu’elle nous a été utile.Un apprentissage quel qu’il soit et en particulier celui d’une écriture automatique, nous oblige à nous ouvrir sans cesse à d’autres manières de percevoir notre propre progression.Il y a une notion qui revient sans cesse pendant que j’écris ces mots : « Pourquoi a-t-il fallu que j’utilise un miroir pour que je valide qu’il s’agissait vraiment d’un N ? »L’écriture en miroir a-t-elle un sens prévu dès le départ par l’inconscient ou ce sens est-il simplement en train d’émerger me permettant de m’ouvrir à d’autres possibilités ?


Cette nuit, j’ai fait un rêve lucide. Je demandais depuis plusieurs soirs à mon inconscient de me permettre d’exploiter cette possibilité.Il s’agit d’un rêve que l’on peut diriger consciemment bien que l’on dorme.

J’étais dans une voiture et alors que je conduisais, plusieurs indices bizarres m’ont alerté.Je me suis dit que j’étais en train de rêver mais je n’en étais pas si sûr.J’avais envie de donner un coup de volant pour vérifier mais j’ai pensé que si je ne rêvais pas ce serait l’accident assuré. Le mieux était de m’envoler et lorsque j’ai vu le ciel prendre tout l’espace du pare-brise, j’ai su que j’étais dans un rêve dont j’avais conscience et que je pouvais diriger.


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Aujourd’hui l’écriture automatique a permis d’obtenir de bons résultats mais sans révélations intéressantes.

Je poursuis donc l’aventure de la transe, à travers ces phénomènes les plus variés... Catalepsie, lévitation de la main et du corps, signaliting, écriture automatique, rêve lucide et hallucinations.

Un jour j’écrirai sur le phénomène des hallucinations que j’ai été plusieurs fois amené à vivre.Je le répète une nouvelle fois, tous ces phénomènes ne sont que le fonctionnement ordinaire de notre cerveau. Nous les vivons régulièrement sans en avoir simplement conscience.L’auto hypnose permet de se rendre compte combien ce que nous appelons le réel est une perception modifiable de l’esprit.Ce que nous nommons le réel est bien souvent un état intérieur associé à une situation vécue. Celui qui considère que « son existence est une prison » possède une conception de sa vie qui attire comme un aimant toutes les perceptions, les sensations, les impressions qui corroborent ce point de vue. Le corps se rigidifie, la respiration devient moins libre et la personne sous l’influence de cette croyance limitante se construit progressivement une vie en cohérence avec sa métaphore de base.Son réel devient alors celui que sa conception de vie a contribué à construire.

Croire que nous sommes contraints à demeurer prisonniers de nos métaphores premières n’est qu’une croyance limitante.En modifiant notre conception du monde, nous modifions progressivement notre perception du réel et donc notre réalité.

La pratique de l’auto hypnose m’a plongé dans un monde différent de celui dans lequel je vivais avant d’avoir développé cette pratique. D’une certaine mesure, je vis dans une maison différente avec d’autres personnes et pourtant je n’ai pas déménagé et mon entourage n’a pas changé.Le monde est simplement devenu plus riche, plus étonnant, plus merveilleux et plus amical.

L’hypnose n’est, d’une certaine manière, que l’exercice du pouvoir de l’imagination.Notre imagination quand elle est exercée pleinement, va activer nos potentiels et nos processus d’auto guérison.


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Laissez-moi vous racontez comment l’auto hypnose m’a permis de lutter contre mon asthme. En tant qu’asthmatique, je prenais de la Ventoline. J’ai commencé à imaginer l’effet de la Ventoline sur mes poumons, la dilatation des bronches, la respiration devenue plus calme et apaisée. J’ai progressivement alterné en cas de crise Ventoline ou visualisation de l’effet. Au fil du temps, la Ventoline a été remplacé par le seul exercice de l’imagination. Aujourd’hui, je n’ai plus de manifestations asthmatiques.J’étais pourtant diagnostiqué asthmatique, je le suis peut-être toujours mais je n’en ai plus les effets depuis plusieurs années. Je n’ai plus besoin de visualiser quoi que ce soit car je n’ai plus de crises. Je ne dis pas qu’elles ne reviendront pas un jour et à ce moment-là, je reprendrai sans hésiter mon traitement médical et recommencerai aussi progressivement mon apprentissage de la broncho-dilatation par la visualisation.

L’auto hypnose est proche du jeu d’acteur, il s’agit de vivre pleinement de l’intérieur une situation pour qu’elle est un impact sur le corps.

Voici un exercice du jeu d’acteur qui est aussi un exercice d’auto hypnose :

Il s’agit d’imaginer que l’on a en main une pomme. On peut ressentir son volume, sa texture, visualiser sa forme, sa couleur, sentir son odeur.On croque dedans et on ressent sa légère acidité, son goût...Puis on imagine la jeter au loin, très loin....On va faire durant l’exercice tous les gestes, avec la pomme imaginaire.

Si on est capable d’entrer dans la précision de ce que l’on voit, sent, touche et ressent, on aura un excellent jeu d’acteur et l’entrée dans une transe légère.Nous avons alors réalisé, à la fois un travail d’acteur et un travail d’auto hypnose.

Le chapitre qui suit sur le jeu d’acteur et l’auto hypnose doit être lu avec ce point de vue. Lorsque j’évoque le jeu de l’acteur ou de l’orateur, je ne fais qu’illustrer d’une autre manière ce que représente l’auto hypnose.

Mon travail avec l’asthme a été celui d’un acteur qui imite les effets d’un médicament mais qui l’imite avec une telle précision sensorielle que l’effet sur le corps est devenu réalité.

Chapitre 10

Auto hypnose et jeu d’acteur


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De la suggestionau jeu d’acteur

John Fisher, dans Body magic, explique que si on montre un flacon contenant de l’eau pure en racontant avec de nombreux détails qu’il s’agit d’un parfum très rare en provenance d’Orient, 75 % des personnes présentes vont sentir le parfum.

Richard Wiseman, professeur de psychologie à l’université de Herfordshire, a réalisé cette expérience avec une vingtaine de personnes dans le cadre d’une série télévisée britannique sur le comportement humain. Il débouchait un flacon destiné apparemment à tester l’odorat et qui contenait de l’eau et du colorant vert. Là encore, une majorité des participants a perçu l’odeur de menthe suggérée. Il s’agit d’un classique des laboratoires de psychologie qui a été exécuté vraisemblablement pour la première fois en 1899 par Edwin Emery Slosson qui dut interrompre l’expérience tant les personnes du premier rang ont été incommodé par l’odeur. Evidemment l’odeur suggérée était sans doute d’une autre nature.

L’hypnose est caractérisée par un état spécifique : la transe où la suggestibilité de l’individu est accrue. Même si les deux phénomènes, suggestibilité et transe, sont souvent liés par les pratiques, notamment parce que la suggestion sert à l’induction de la transe, il est important de savoir qu’il s’agit de deux phénomènes distincts. On peut être profondément en transe et être peu suggestible.Les phénomènes de rotation de pendule, table tournante, tablette oui-ja fonctionnent grâce aux mouvements idéo-moteurs du corps. Le pouvoir de l’imagination est le ressort. Il suffit de placer quelques personnes autour d’une table légère, mains à plat sur la table pour la faire bouger sans que ceux-ci prennent conscience qu’ils en sont le moteur. Les suggestions d’un mouvement qui s’amorce et s’amplifie suffit à le rendre progressivement réel. Les micros mouvements de chacun finissent par se coordonner suffisamment pour créer le mouvement. La table bouge et d’une manière impressionnante. Les esprits fantomatiques sont en ce cas purement optionnels.

Le pouvoir de l’imagination est l’outil le plus puissant de l’acteur pour interpréter son rôle. On parle alors d’autosuggestion : capacité à créer des images dans sa tête et qui se traduisent dans le corps pour le rendre crédible, cohérent et convaincant.


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Pour créer de la suggestion, plusieurs principes sont à retenir : concentration, précision, amplification et répétition. Il faut amener le sujet à se consacrer entièrement à ce que l’on dit, les détails, les images que l’on suggère doivent être le plus précis possible et enfin lorsqu’on commence à obtenir des résultats même minimes, il faut savoir encourager le sujet pour amplifier les mouvements naissants. La concentration, la précision du détail et l’attention aux résultats naissants sont également les clefs de l’autosuggestion dans le jeu d’acteur. On peut faire naître ainsi à l’intérieur de soi-même tous les états intérieurs souhaités : tristesse, joie, peur, colère....

Pour terminer et comprendre comment les images se traduisent dans le corps, un exemple classique mais qui finalement contient l’essentiel : « Imaginez que vous tranchez en deux parties un beau citron un peu vert mais juteux. Vous prenez l’une des moitiés. Vous l’approchez de votre bouche, prenez une grande inspiration et mordez à pleines dents dans le fruit acide et bien juteux. Vous ressentez l’acidité et l’eau qui vous vient à la bouche. Amplifiez encore l’image du citron juteux, de son acidité et de son aigreur. Imaginez ce que vous pouvez voir, ressentir, entendre, le bruit des dents qui croquent et de la bouche qui aspire le jus abondant... Concentrez-vous et imaginez la scène quelques instants.»

Vos glandes salivaires vont automatiquement s’activer par l’image produite et votre corps va ressentir comme réel le goût acide. Ce qui veut dire qu’une simple image peut activer une glande. Vous avez là, présents dans cet exemple, tous les principes et procédés pour produire sur vous-même et sur autrui tous les effets de la suggestion. Concentration, imagination, amplification. La suggestion peut produire des effets sur l’ensemble du corps et des organes. On a démontré qu’un film triste faisait diminuer pendant quelques minutes l’immunité du corps (On sait depuis longtemps que le stress a un impact sur l’immunité).

Et pensez bien, si vous êtes acteur, orateur ou formateur, que chaque «visualisation» que vous allez ressentir pleinement sera aussitôt suggérée au public par votre attitude corporelle et votre conviction intérieure. Si vous imaginez pleinement une attitude mentale (enthousiasme, joie, énergie, calme, puissance...) elle aura tendance à se traduire dans votre propre corps et cette conviction intérieure emportera vos spectateurs ou auditeurs dans votre imaginaire suggestif.


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Raconter des histoires

1 - LE STORYTELLING

« Le storytelling est le moyen le plus puissant de diffuser des idées dans le monde d’aujourd’hui »

Robert Mc Kee (le « professeur » des scénaristes d’Hollywood)

L’art de raconter des histoires est l’arme secrète des grands orateurs ou communicants : Gandhi, Martin Luther King, Nelson Mandela, Churchill, Barack Obama, Steve Jobs, Milton Erickson…

Le jeu d’acteur est un art de convaincre.

L’acteur se nourrit d’images, de métaphores et d’histoires pour interpréter son rôle. Les images, métaphores et histoires agissent sur le corps de l’acteur comme une autosuggestion. L’acteur vit la situation de l’intérieur et son corps reflète la juste attitude.

On raconte que les voleurs à la tire se placent souvent à proximité des panneaux placés dans les lieux publics et sur lesquels est inscrit « Attention pickpocket ». A la lecture du message, chacun a le réflexe de mettre sa main au portefeuille, ce qui permet au voleur de savoir précisément où l’objet à dérober se trouve. A travers nos attitudes, nos expressions, notre regard… notre corps parle sans même que nous nous en rendions compte.

Au moins 80 % de notre crédibilité dépend de notre langage corporel. Combien avons-nous investi de temps pour améliorer ce paramètre ?

Raconter des histoires n'est pas qu'un moyen d'illustrer nos propos. Il s'agit d'aligner l'intellectuel et l'émotionnel afin d'offrir plusieurs niveaux de communication. Convaincre n'est pas qu'un jeu mental sans épaisseur, il s'agit d'un engagement corporel et vivant.


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Le jeu de l'acteur est un jeu de sincérité où, au-delà de l'apparence, il s'agit paradoxalement de se montrer vrai. L'acteur ne triche pas quand il interprète un rôle. Il doit se donner complètement à son interprétation et le public lui demande d'être entièrement au service de l'illusion qu'il incarne. Le personnage n'est qu'une illusion mais il ne s'agit pas d'un jeu de dupe car c'est la convention établie avec le spectateur. Tricher est, pour l'acteur, ne pas se donner entièrement et corporellement à son rôle.

Pour l'orateur, la convention est différente mais le principe reste le même. On lui demande d'être entièrement et donc corporellement au service de son engagement. Si ce n'est pas le cas, il ne dégagera ni présence ni charisme. Prendre le risque de l'authenticité, de se livrer à l'auditoire à travers ses propres histoires de vie, son propre parcours n'est pas le plus facile. Mais il n'existe pas de moyens plus performants pour captiver, provoquer l'adhésion du groupe et générer le changement

2 - COMMENT RACONTER DES HISTOIRES

L'atmosphère, le suspense, la précision du langage et la description de ce que l'on voit, entend et ressent sont les clefs d'une bonne histoire.

⍟ L'atmosphère

A propos de son film, la Neuvième porte, Roman Polansky évoque l’atmosphère comme la qualité première qui permet au spectateur d’oublier son fauteuil et au réalisateur de raconter son histoire.L'intention du narrateur va nourrir l'atmosphère. Veut-il surprendre, rassurer, inquiéter, développer une esthétique spécifique, provoquer, rassembler... ?

⍟ La tension dramatique

L’intérêt du storytelling est de générer une tension entre le début et la fin qui a pour effet de capter l’attention du spectateur et de favoriser la survenue d’une émotion.


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On distingue traditionnellement trois manières de générer la tension dramatique : le suspense, la curiosité ou la surprise. Le suspense provient d’une incertitude sur la résolution de l’histoire. Par exemple : " le héros en retard va-t-il pouvoir prendre son train ? " La curiosité est générée parce qu’un élément de l’histoire, une information importante est conservée par le narrateur : "Le rendez-vous du héros a été annulé.". La surprise est un revirement inattendu de situation : "La montre du héros avance d'une heure".

Si l’atmosphère est le substrat dans lequel baigne l’histoire, la tension narrative en est l’énergie.

⍟ La précision du langage

Tout récit peut gagner en crédibilité lorsqu’on ajoute de la précision. Lorsqu’on relate des faits passés, il est préférable d’être précis sur le lieu et le moment de l’histoire. « Je me promenais et j’ai trouvé une pièce de monnaie sur le sol » est moins efficace que : « C’était un jour de juin, en fin d’après midi et je me promenais sur une petite route de campagne qui conduit au superbe village de Kerbrume, lorsque tout à coup j’ai vu brillé dans le fossé quelque chose... en m’approchant je vis une pièce de monnaie. »

Les modes de perception sont principalement la vue, l'ouïe, le toucher. C’est ainsi que l’on expérimente le réel. Lorsqu’on relate des souvenirs, il est bon d’utiliser à nouveau ces différents modes. Dans la description de la découverte d’une pièce de monnaie ci-dessus, le mode visuel est uniquement utilisé, il manque le son et le ressenti pour donner au spectateur une pleine sensation du vécu. La description pourrait alors devenir : « C’était un jour de juin, en fin d’après midi et je me promenais sur une petite route de campagne qui conduit au superbe village de Kerbrume, je sentais la douce chaleur du soleil et je me laissais bercé par les bruits tranquilles de la campagne lorsque tout à coup j’ai vu brillé dans le fossé quelque chose... en m’approchant je vis une pièce de monnaie. »

Si l’on souhaite donner un peu de suspense, on peut alors ajouter : « ... et j’ai aussitôt ressenti en moi une drôle de sensation… comme une vague d'émotion qui me submergeait... »


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On observera qu’en réalité, il y a très peu de contenu et pas d’information intéressante simplement l’utilisation des règles suivantes :

1 - Un lieu et un moment précis 2 - Ce que l’on voit, entend, ressent 3 - Une tension dramatique naissante .

Après cette exposition des faits, on peut montrer une vraie pièce de monnaie et continuer sa narration, en ajoutant :

« ... et lorsque j’ai ramassé la pièce, je me suis retrouvé enfant dans une cour d'école, j'entendais les cris de joie et j'ai revu mes camarades dont j'avais oublié le visage. Et ma main d'adulte est redevenue, pendant un instant, une main d'enfant tenant cette même pièce. Le souvenir s'est précisé, j'avais, il y a plus de quarante ans, ramassé dans une cour d'école, une pièce identique : un doublon légèrement usé et j'en avais éprouvé une immense joie, comme un explorateur, qui découvre un trésor archéologique… »

Cet exemple pour montrer que, même avec le contenu le plus faible qui soit (une pièce trouvée au sol), on peut construire une narration.

Enfin le dernier point :

⍟ L'histoire doit, idéalement, apporter quelque chose à l'auditoire :

« Cette pièce, je la garde toujours avec moi. J'ai rêvé que ce soit celle de mon enfance retrouvée par hasard, sur une route de campagne.Elle me sert aujourd'hui d'ancrage lorsque je fais une intervention en public.Elle a le pouvoir de me redonner énergie et confiance en moi.

Un ancrage est une sensation physique que l'on associe à un une émotion, comme la madeleine de Proust.C'est l'un des concepts clef de la PNL, programmation neurolinguistique.

Lorsque vous vivrez un moment fort, que vous serez très heureux, ou fier de vous, prenez un petit objet en main et gardez-le quelques instants.

Conservez-le ensuite précieusement au fond de votre poche et chaque fois que vous en aurez besoin, il vous suffira de le saisir à nouveau et il vous restituera un peu de ce bonheur magiquement conservé.»


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Le jeu de l’acteur et de l’orateur

1 - CAPTIVER ET CONVAINCRE EN TOUTES CIRCONSTANCES

Les quelques outils que je vais décrire ont été créés pour la conférence "Captiver et convaincre en toutes circonstances" que j'ai créée afin d'illustrer le pouvoir de la communication narrative et métaphorique.

Les trois points pour rendre une intervention orale mémorable sont :

1 - Une accroche et une promesse forte 2 - Définir en une phrase ce que l’on veut que l’auditoire retienne : la phrase phrase clef. 3 - Faire réagir, impliquer et rendre actif l’auditoire

Une conférence s'intitulant, par exemple, "Captiver et convaincre en toutes circonstances" comporte à la fois une accroche forte et la promesse que l'on va découvrir des outils intéressants.

Avant toute intervention orale, je définis toujours en une seule phrase ce que je souhaite que le public retienne, s'il ne retenait qu'une seule chose.J'écris cette phrase sur un morceau de papier que je place dans ma poche. Toute l'intervention orale doit concourir à illustrer cette seule phrase.Ce qui ne l'illustre pas est impitoyablement supprimé.

Lors de cette conférence, j'explique ma stratégie et je sors le morceau de papier contenant la phrase clef. Je place cette phrase dans un verre transparent et j'explique :"Je vous propose un jeu : essayez de trouver avant la fin de cette conférence quelle est l’essence de cette conférence. Ce que j’aimerais que vous reteniez. Une phrase, une seule phrase. Si vous n'aviez qu'une phrase à retenir de toute mon intervention, quelle serait cette phrase ?C'est ce que j'appelle la phrase clef, celle qui oriente toute la conférence. Si vous la trouvez avant que je ne la dévoile, je vous fais à tous un cadeau. "


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Cette méthode métaphorique, pour illustrer le fait que dans une intervention orale tout doit converger dans la même direction, est aussi une manière d'impliquer l'auditoire et de le rendre actif. J'ajouterai d'autres méthodes possibles pour rendre le public plus impliqué : poser des questions à l'assemblée, recueillir son avis par un vote, demander à un participant de représenter le public, raconter des histoires de vie, utiliser les métaphores, l'humour et le ludique, manier la provocation….

La phrase clef notée sur le petit morceau de papier plié en quatre et déposé dans un verre transparent est :"Le secret de l'art de captiver et convaincre en toute circonstances est d'impliquer l'auditoire en utilisant images, métaphores et histoires de vie"

Après avoir lu la phrase, j'ajoute quelques mots : "Ce papier et ce verre illustre cette phrase clef car c'est déjà une histoire qui commence (la promesse d'un cadeau, une situation insolite…) , c'est une histoire de vie car c'est ma manière de procéder (utiliser une phrase clef résumant l'intervention, l'écrire sur un papier mis en poche) et de plus comme toute histoire digne ce nom, cela génère du suspense (on veut connaître le dénouement de l'histoire). D'une certaine manière, le jeu que je vous ai proposé est l'illustration métaphorique de la phrase clef qui a orienté toute mon intervention…."

Les autres outils montrés lors de la conférence sont principalement :

LE TRIANGLE A 4 COTES qui permet de construire une bonne histoire. Le premier côté est la précision (dans une histoire de vie, une date et un lieu précis), le deuxième est le VAK (décrire dans l'histoire que l'on raconte ce que l'on voit, entend, sent et ressent), la base du triangle est le suspense (par exemple utilisé le paradoxe d'un triangle à 4 côtés qui provoque une interrogation et une attente) . Le côté secret du triangle est l'atmosphère de l'histoire qui est générée par l'intention que l'on met et qui est principalement illustrée par la phrase clef.

LE CARNET DE VOYAGE A 2 ENTREES est un simple carnet qui permet de recueillir la matière permettant d'illustrer une intervention orale. D'un côté nos propres histoires de vie, anecdotes personnelles et professionnelles et de l'autre les histoires de vie de personnes célèbres et autres histoires. Pour ma part, cet aspect est principalement illustré des histoires de vie de Milton Erickson, le père de l'hypnothérapie moderne.


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L'HISTOIRE DONT VOUS ETES LE HEROS est une manière d'expliquer que lorsque nous faisons une intervention orale, nous jouons un rôle. Celui d'un personnage qui est une partie simplifiée de nous-même qui est au service de notre démonstration. Il faut composer ce personnage avec soin en sélectionnant au mieux des histoires de vie, des illustrations, un comportement, une tenue vestimentaire adaptés à l'image de nous que l'on souhaite projeter.

Le jeu d'acteur et la préparation mentale par la métaphore active et le fonctionnement hypnotique vont permettre de nourrir le personnage et de générer en lui présence, charisme et énergie.

2 - CINQ PRINCIPES MAGIQUES POUR DEVENIR INSTANTAN INSTANTANEMENT UN BON ACTEUR

Le premier principe consiste à comprendre que le jeu de l’acteur est déjà en nous, depuis la plus tendre enfance, il ne s’agit donc pas d’accumuler encore des savoirs et des techniques. Au contraire, il s’agit plutôt de lâcher prise avec l’intellect, le raisonnement, la logique et enfin de faire confiance à notre propre corps et nos propres capacités car tout est déjà là, en place depuis toujours.

Le deuxième principe est d’avoir une vision juste de notre propre rapport avec le public. Faire du spectacle, c’est faire un cadeau à l’autre. Le cadeau, c’est ce que nous avons travaillé et que nous apportons pour surprendre, faire sourire et émerveiller. C’est donc une forme d’amour pour l’autre, faite de générosité mais qui, parce qu’elle ne s’inscrit ni dans la volonté de paraître le meilleur, ni dans celle d’avoir du pouvoir sur l’autre, nous apporte naturellement une forme de relation apaisante, nous permettant en retour de recevoir beaucoup d’énergie. Nous pouvons nous placer du côté du public, être celui qui donne ou vouloir être contre lui et être celui qui veut prendre, celui qui veut paraître, celui qui veut dominer. Dans l’un des cas seulement, on reçoit beaucoup...

Le troisième est que le secret de la présence théâtrale, le magnétisme que dégagent certains acteurs, provient de leur capacité à se concentrer uniquement sur ce qu’ils font dans le moment présent. Il faut être là dans l’instant et nulle part ailleurs pour pouvoir rayonner de la présence qui capte et fascine l’esprit du public. Lorsqu’on est uniquement dans le vécu de l’instant, non perturbé par des pensées parasites, il ne peut y avoir ni mauvais jeu d’acteur, ni aucun stress car ceux-ci résultent précisément d’une mauvaise projection dans l’avenir (que vont-ils penser de moi ? ...) Celui qui ne vit pas l’instant devient plus fade, se


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dilue. L’intense concentration dans le geste que l’on effectue lui donne une rare intensité.

Le quatrième principe est celui du texte dit, « texte silencieux ». La communication étant principalement non verbale, le public perçoit toujours l’incohérence du corps. Si j’ai écrit préalablement un texte que j’ai mémorisé et qui occupe pleinement mon esprit, ma gestuelle et mon attitude deviennent naturellement justes, même lorsque je n’ai rien à dire. Si je suis un magicien et que je veux jouer pleinement mon rôle de magicien quand une pièce disparaît de ma main, je peux intérieurement me dire le texte suivant : « je sens la pièce se dissoudre dans la main, c’est une étrange sensation... j’ouvre la main, regardez, il ne reste qu’un peu de poussière métallique, qui s’évapore et tourbillonne, avant de se dissoudre... voilà, la pièce a disparu... fabuleux, non... j’en suis moi-même surpris... ».Evidemment aucune parole n’est prononcée mais ce texte invisible rend cohérent notre expression et donne une puissante conviction à notre jeu. Il faut non seulement apprendre et jouer le texte, celui qui est entendu par le public et que l’on a écrit ou qui est celui d’un autre auteur mais il faut aussi pouvoir écrire, apprendre et jouer le texte intérieur, celui que l’on ne dit pas mais qui se perçoit à travers notre corps. Car ce texte silencieux sera votre guide intérieur dans les méandres du jeu théâtral.

Enfin le dernier principe est de ne pas essayer de montrer directement les choses mais confier ce soin à votre propre corps. Donnez-lui des images et faites-lui confiance.

Dans l’exemple du texte silencieux illustrant une pièce qui disparaît, l’idéal est de visualiser la poussière métallique qui disparaît. Si vous êtes capable de visualiser cela, au moment où vous ouvrez votre propre main, il n’y a rien à faire d’autre, le corps sera naturellement juste et convaincant. Si vous confiez à votre intellect le soin d’interpréter la disparition de la pièce, il vous viendra à l’esprit un haussement de sourcil grossier, une mimique d’étonnement exagérée... vous serez, au mieux, peu crédible au pire ridicule. Si vous vous contentez de visualiser une pièce qui devient poussière et disparaît ensuite, le corps rendra tout cela fin et subtile dans votre propre attitude. Sans même pouvoir l’analyser, votre jeu d’acteur deviendra performant, magnétique, magique. Parce que vous avez pendant un instant cru vous-même à votre propre magie alors il ne fait aucun doute que tout le monde y croira.


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Le jeu d’acteur est un jeu étrange et paradoxal fait de lâcher-prise, de confiance en notre propre corps, de visualisation et de vécu de l’instant. Avant d’être une pratique, le jeu d’acteur est une croyance. La croyance que nous avons en nous, dans notre propre inconscient, depuis notre petite enfance qui n’est que jeu et posture naturelle, tout ce qui nous est utile pour être un bon acteur. C’est aussi la prise de conscience que si nous envoyons des intentions et des images à notre inconscient, il produira immédiatement l’attitude juste dans notre corps. C’est enfin un renoncement. Celui de croire que nos propres mots, notre propre logique, notre propre volonté peuvent tout dominer. Plus de 80 % de la communication est non verbale et la majeure partie du langage du corps nous échappe. Nous ne dominons rien. Nous sommes donc contraints à avoir une attitude juste envers le public et une attitude juste envers notre propre corps. Si nous voulons méconnaître ces règles, rien ne marchera jamais pleinement, si nous les acceptons, tout deviendra facile et immédiat. Beaucoup n’y croient pas et passent énormément de temps à lutter à vouloir se dominer, dominer le public, dominer le monde. Ce n’est, à mon avis, qu’illusion. Il y a de la magie en nous, mais elle impose ses propres règles. Vouloir l’asservir est inutile, nous pouvons tout juste la servir.


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La transe de l’acteur

L’acteur ou l’orateur quand il est inspiré, quand sa présence ou son charisme irradient, est en transe.

Tous les bons acteurs passent en transe sur la scène.

Ma première expérience délicieuse de la transe, avant même de connaître l’auto hypnose, est celle de l’acteur.Avant d’entrer en scène, je me rappelle avoir vécu des moments merveilleux d’extrême attention au présent. Les quelques minutes précédant un spectacle me conduisent à lâcher prise totalement. Il n’est plus possible de préparer quoi que ce soit et il est vain de vouloir répéter une dernière fois son texte. Il n’y a rien à faire d’autre que de ne rien faire. Pour moi, cette ultime attente est sublime, je me souviens de moments suspendus dans le temps où je sentais la présence du public et j’étais simplement là, goûtant chaque seconde et vibrant d’une pleine intensité.

Il y a plus de vingt ans, je me préparais par une visualisation qui consistait à imaginer plonger dans les profondeurs d’un océan bleuté où je nageais avec plaisir. Je me coupais des bruits de l’extérieur et mon corps s’immobilisait, tandis que mon esprit dansait dans des voluptueuses abysses.J’étais d’un naturel anxieux et l’auto hypnose a modifié complètement ce trait de mon caractère.A l’époque, je ne savais pas qu’il s’agissait d’auto hypnose, j’utilisais simplement le pouvoir de mon imaginaire pour échapper à ce que je pensais être le réel.Je sais aujourd’hui que le stress, l’anxiété génère son propre imaginaire, sa perception faussée du réel. Il s’agit seulement de savoir dans quel état intérieur aborder un spectacle : dans le calme et le plaisir ou dans la crainte et la nervosité.Les images navrantes d’un enchaînement de catastrophes que l’on anticipe ne sont pas plus réelles que le plongeon dans un lagon paradisiaque.

L’entrée en scène a toujours été, pour moi, une entrée dans un espace temps privilégié. Un endroit où paradoxalement la liberté et l’authenticité étaient les caractéristiques majeurs de mon ressenti intérieur.

Caché derrière un personnage qu’il joue et interprétant un texte qui n’est pas le sien, l’acteur devient soudainement libéré du poids du superficiel.


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Nous sommes bien plus que le personnage social que nous sommes dans la vie de tous les jours et bien davantage que la plupart des banalités que nous nous sentons dans l’obligation de servir aux autres pour correspondre à l’image que nous pensons devoir donner de nous-même.

Sur scène, l’acteur n’est plus qu’un personnage fictif, il peut alors être attentif pleinement à chaque mouvement, chaque respiration, chaque déplacement.Tout son travail a consisté à nourrir son inconscient et il s’abandonne totalement à lui. Il ne cherche pas ses mots, ils coulent automatiquement, il ne cherche pas ses gestes, ils ont été tant de fois répétés.Il est seulement attentif, à l’écoute de la respiration des autres acteurs et de celle du public. Son corps est en train de revivre l’action maintes fois répétée et lui, il n’a qu’une chose à faire être présent ici et maintenant.Il occupe alors tout l’espace, on ne voit que lui car il vibre intensément.Le bon acteur est en transe hypnotique, même s’il n’analyse pas ainsi ce qui qualifie l’intensité de son jeu et de sa présence. Toute son attention est focalisée et il est immergé dans son imaginaire créatif. Il est l’inverse de l’automate, comme l’hypnose est l’inverse du conditionnement. Il est relié à son inconscient où se déroule tout le champ des possibles. Le temps semble se ralentir car chaque parole, chaque silence, chaque inflexion de la voix, chaque geste, chaque regard est infiniment libre et créatif, alors même qu’il a déjà été défini, pensé, arrêté.

Lorsqu’on travaille, comme j’ai eu la chance de pouvoir le faire, un numéro de music hall, tout est absolument prévu. Et pourtant plus, on le travaille plus le temps semble se suspendre. Au début, un numéro de 4 ou 5 minutes semble court, presque étriqué. Mais au fur et à mesure du travail, le temps s’allonge et chaque seconde devient tellement pleine qu’elle s’allonge encore. Plus on travaille le détail, plus on s’aperçoit qu’il reste encore de l’espace pour travailler le détail du détail. Sur scène, chaque moment est tellement intense qu’il absorbe toute notre attention. Plus rien n’existe qui ne soit parfaitement ressenti puisque l’on est à l’écoute de chaque mouvement, chaque position. Une inspiration se cale sur un regard et on sait parfaitement à cet instant comment les pieds sont positionnés, l’angle de la tête, la position du petit doigt gauche.Dans cette forme où tout est prévu, au millimètre, où rien n’est laissé au hasard, on découvre encore et encore des espaces entiers à explorer, à modifier, à expérimenter.Plus on travaille le détail, plus la transe de l’acteur s’approfondit et plus le sentiment de bien être, de liberté et de plénitude s’accroît.

La transe est toujours paradoxale et inattendue.Là où l’on communique avec l’inconscient naît le mystère.


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On découvre sans cesse la liberté, la créativité et le plaisir de la découverte, là où on ne l’attendait pas.L’hypnose est un éveil, comme le jeu de l’acteur est un jeu de la vie.Lorsqu’il est acteur, l’homme peut enfin enlever son masque et apparaître vraiment tel qu’il est.

L’acteur utilise son imaginaire pour ressentir les émotions que lui impose le personnage qu’il incarne.Lorsqu’on étudie, les maîtres que sont Constantin Stanislavsky ou encore Michael Chekhov, il est clair que les méthodes qu’ils préconisent pour former l’acteur sont proches du fonctionnement hypnotique.

L’acteur s’immerge dans un imaginaire qui nourrit son inconscient et il laisse à celui-ci le soin de choisir la bonne posture, la bonne attitude, la bonne expression.

La pratique de l’auto hypnose est un jeu d’acteur.Comme l’acteur qui se raconte à lui-même une histoire qui va lui permettre d’incarner un personnage, l’auto hypnose est une histoire que l’on se raconte à soi-même de manière à générer une attitude mentale.

Comme pour l’acteur, en auto hypnose, le vrai secret est de retrouver l’énergie créative de l’enfant qui est en nous.

La pratique de l’auto hypnose n’est qu’un jeu mais dont la puissance confine à la magie. Il faut jouer pour avoir une quelconque chance d’influer sur le réel.

Jouer à se raconter une histoire est un jeu d’une grande précision et qui nécessite un apprentissage des plus sérieux.

Mais voilà dans la vie, le dilemme est le suivant : soit on apprend à inventer ses propres histoires, soit on interprète celle des autres. Soit, on libère l’enfant créatif que nous sommes, soit on est condamné à interpréter, sans fin, l’enfant soumis qui demeure toujours en nous mais qui n’est pas vraiment nous.

La pratique de l’auto hypnose n’est qu’une manière d’être acteur de sa vie.Un pratique paradoxale, à la fois simple et subtile.Une pratique qui comme tout jeu d’acteur consiste à faire « comme si...»Comme si la vie était un jeu... mais un jeu d’acteur


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UNE PREPARATION MENTALE POUR UNE INTERVENTION ORALE

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Dans une prise de parole en public, il y a un avant, un pendant et un après...

- En ce qui concerne l'intervention :

! Définir les objectifs de l'intervention en fonction du profil du public sont les préalables nécessaires pour toute intervention orale.

! Rédiger ensuite les principaux points de l'intervention de manière à répondre aux objectifs fixés.On appliquera quelques règles de base :Une idée principale pour dix minutes d'intervention.Trois idées principales maximum, même si l'intervention est supérieure à trente minutes.

! Utiliser le storytelling et la métaphore pour illustrer les idées.

Rendre l'intervention ludique et interactive en impliquant le public.

- En ce qui concerne l'intervenant :

! La préparation psychologique par autohypnose est évidemment la méthode que je recommande."A la fois pour rendre plus efficace l'entrainement mais aussi pour créer l'état mental adapté à l'intervention orale."

! Un ancrage permettra de réactiver l'état mental nécessaire au moment de l'intervention.

! L'ancrage est un geste, un mot, un son qui est associé à un état mental et qui permet de le revivre instantanément.

! Il s'agit de l'un des outils que je préconise en autohypnose."

La Préparation

Elle vise à la fois l'intervention et l'intervenant.

!


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Pendant l'intervention orale!

! Durant la prise de parole en public,"la connexion avec l'auditoire est l'élément primordial.

! L'ancrage est activé pour permettre d'être entièrement focalisé sur le moment présent et sur l'écoute de l'autre.

! Le stress, la tension ou les angoisses sont automatiquement chassés par une bonne focalisation.

! La « transe de l'orateur » qui permet d'augmenter la présence et le charisme est l'état mental qu'il faut atteindre.Elle s'obtient par le travail d'autohypnose et par l'activation de métaphores qui vont démultiplier nos capacités d'écoute"et d'adaptation.

! Il faut ensuite pouvoir oublier toutes les préparations pour créer un moment unique dont le public est co-créateur."Chaque perturbation ou incident n'est plus vécu comme un obstacle mais comme une opportunité

pour rendre mémorable l'instant.

! La capacité d'adaptation et de rebond de l'orateur est une occasion de démontrer "la qualité de sa connexion avec son public."Nous sommes tous naturellement de bons acteurs et donc de bons orateurs."Il s'agit simplement d'apprendre à ne rien faire"d'autre que de solliciter nos propres ressources intérieures. "

! Les métaphores sont des outils précieux. La métaphore de l'arbre exprime l'attitude juste de l'orateur :

! Enraciné dans le sol, une position stable et puissante est d'abord à rechercher. Le corps est bien vertical, comme le tronc de l'arbre.La respiration est ventrale. La colonne d'air circule comme la sève, le long de l'axe vertical."

! A partir de cette position terrienne, le regard se pose sereinement"sur le

public et établit la connexion.Les bras peuvent se mouvoir comme les branches de l'arbre et ponctuer le discours.

! Les gestes et les mouvements sont précis, plutôt lents, comme si le temps pouvait se suspendre ou du moins se ralentir.

! C'est seulement, ensuite, que la parole peut se répandre comme un flot qui s'étend, comme une vague qui impose tranquillement son rythme. "

! On occupe l'espace scénique, au mieux mais surtout on ne perd jamais le contact visuel.La connexion est établie par le regard. Celui-ci se pose réellement sur des personnes pendant quelques secondes.

! Dans un groupe de 50 personnes, il faut avoir réellement regardé chacun.

! Au-delà, on en sélectionne dans chaque partie du public pour donner l'impression que personne n'est oublié.


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Après l'intervention!!

Enfin, il faut se rappeler que chaque intervention orale!doit aboutir sur une action.!D'abord pour recueillir du feed-back sur l'intervention,!et ensuite pour répondre pleinement aux objectifs des participants.

L’utilisation des métaphores nous demande de redevenir quelques instants des enfants. Il est inutile de croire en leur efficacité pour qu’elles agissent. De la même manière nous savons bien que l’acteur d’un film triste qui joue une fin tragique n’est pas réellement mort mais cela ne nous empêche pas d’avoir de l’émotion et parfois une larme au coin de l’oeil.

Les métaphores ne permettent qu’un simple travail sur nos états intérieurs, rien de plus, pourtant nous savons bien, combien la peur, le trac ou au contraire la confiance et l’enthousiasme peuvent avoir d’impact sur une intervention orale.Les métaphores pour être pleinement agissantes doivent être vécues dans un état de détente et de relaxation qui conduit à une focalisation interne accrue.On nomme «transe», dans la terminologie de l’autohypnose, cet état de focalisation où le conscient et l’inconscient semblent travailler en complète harmonie. Il s’agit d’un état que nous rencontrons naturellement plusieurs fois par jour, mais on peut aussi le provoquer, soi-même, facilement. On parle alors d’induction de transe.

Les Métaphores

agissantes Dans le cadre de la préparation d’une prise de parole en public, la métaphore de l’arbre est très efficace.On fait d’abord une induction de transe grâce à la fixation d’un point et l’image de la poupée de chiffon (voir la métaphore de bien être, d’apaisement et de détente).On s’imagine ensuite être un arbre fort et puissant.Les jambes et les pieds deviennent comme des racines qui s’enfoncent profondément dans le sol.Le haut du corps devient le tronc et la respiration devenue ventrale est comme une colonne d’air. Les bras et les mains sont comme des branches mobiles et souples.La tête est comme la cime, comme un pont reliant le ciel et la terre.On s’imagine posséder cette force, cette puissance et cette bienveillance s’adressant au public comme si on le protégeait des éléments de la nature trop agressifs, comme l’arbre protège des rayons trop fort du soleil et de la pluie trop abondante, ceux qui s’abritent sous lui.On imagine ensuite que notre regard se pose sur chaque personne du public et tisse un fil de compréhension mutuelle entre cette personne et nous.

On imagine ensuite que durant la prestation publique, la seule chose qui compte est la connexion avec chacune des personnes présentes et que l’arbre intérieur ira puiser automatiquement la nourriture dont il a besoin.Les racines puisant le savoir de la terre et le sommet de l’arbre se laissera mouvoir par les courants aériens.Le puissant enracinement dans le sol de l’arbre plusieurs fois centenaires ne pouvant être durablement affecté par les coups de vent temporaires.

On laisse venir à soi un mot positif que l’on accueille comme il vient et qui sera un ancrage.On imagine enfin ressentir en nous de la fierté parce qu’on a apporté ce qu’on pouvait, du mieux que l’on pouvait avec ce que l’on était sur le moment.

La Puissance et la Métaphore de l’arbre


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Le jour J, on répète par trois fois le mot clef avant d’entrer en scène.On a placé dans sa poche un morceau de papier sur lequel est inscrit une seule phrase. Celle que l’on aimerait que l’auditoire retienne, s’il n’avait à retenir qu’une seule phrase. Ce morceau de papier est en poche, nous pouvons consciemment l’oublier car notre inconscient, lui, ne l’oubliera pas.

A l’exception du mot clef (que l’on répète intérieurement trois fois avant de commencer) et de la phrase dans la poche, on ne se soucie plus de rechercher un état intérieur ou d’activer une quelconque métaphore.On vit l’instant présent complètement, sans se soucier de rien d’autres que de la connexion et de l’adaptation au public, comme un fleuve puissant qui embarque chacun, avec fluidité et délicatesse, vers une destination, celle que l’on a choisie pour son public et qu’une partie de nous-même sait être contenu dans notre poche. On fait alors totalement confiance à notre inconscient, comme lorsqu’on conduit un véhicule et que l’on peut se permettre d’oublier totalement comment passer les vitesses, appuyer sur l’accélérateur, actionner le clignotant... pour uniquement se consacrer au plaisir de la route.On fait entièrement confiance en l’arbre de sérénité et de puissance qui est en nous, à la force du vécu de l’instant présent et au pouvoir attractif de la phrase clef pour donner à nos propos cohérence et efficacité.

On répétera plusieurs fois cette méthodologie et on s’étonnera au fil du temps de son étonnant pouvoir sur notre état intérieur, notre présence et notre charisme face à un auditoire.

La Phrase Clef

L’interprétation du script hypnotique en auto hypnose

Le script hypnotique doit être interprété en se laissant immerger dans le flot d’images et de sensations qu’il génère.Il faut le vivre de l’intérieur pleinement.

Le travail de la voix peut aider. Se parler à soi-même à haute voix est une manière de faciliter la transe.Il existe une manière de dire qui peut faciliter la descente en transe.Allonger les mots et surtout les voyelles de certains mots « Prooofondeeement », chuchoter certaines parties du discours, rythmer en laissant un silence tous les trois ou quatre mots.

Commencer avec une voix ordinaire et ralentir progressivement le rythme et allonger les mots au fur et à mesure de la transe.Intercaler régulièrement des adverbes comme « profondément, naturellement, totalement, agréablement, tranquillement... »Utiliser et abuser des répétitions et des progressions : de plus en plus, de mieux en mieux.Utiliser les liaisons sans vous soucier d’être parfaitement logique : « Et, en même temps que, alors que... »Intercaler des images, des métaphores, abuser des « comme... »Utiliser des décomptes...Laisser parler votre inconscient, soyez créatif et surtout lâchez prise.

Je vous propose l’exercice suivant :

En pleine nature, marchez et décrivez ce que vous voyez à haute voix en utilisant votre parcours comme métaphore du parcours intérieur vers la transe, par exemple :

« Au fur et à mesure que je marche sur ce chemin rocailleux et que je vois des arbres autour de moi, je vais de plus en plus profondément et agréablement à l’intérieur de moi. Et je sens le sol sous mes pieds, et je sens le vent léger sur mon visage et en même temps que je vois les feuilles des arbres bouger au rythme du vent, je peux entrer de plus en plus profondément dans un certain état intérieur...


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Alors que des nuages se déplacent lentement au-dessus, je sens mon rythme intérieur se ralentir tranquillement, agréablement... et des sons parviennent jusqu’à moi... complètement, agréablement, sereinement... à l’intérieur de plus en plus profondément...Et mon parcours est comme une exploration intérieure, comme une découverte inattendue, comme un plongeon en moi-même, comme un mouvement descendant, comme le tourbillon d’une feuille qui se laisse porter par le vent et se laisse surprendre... à l’intérieur de plus en plus profondément.Et je vais compter de 9 à 1 et chaque fois que je descendrai d’un, je serai de plus en plus en connexion avec l’instant présent, ce que je vois, j’entends, je sens à l’extérieur et en même temps à l’intérieur .9 de plus en plus en contact avec le mouvement de la nature à l’intérieur8 profondément, totalement, sereinement, ici et maintenant7....1 Et je franchis une étape supplémentaire et je contiens à l’intérieur la nature qui me contient tout entier à l’extérieur.Et je continue à percevoir mes pieds sur le sol et à entendre le son de ma voix.Et cette voix est à la fois à l’intérieur et à l’extérieur... »

Laissez les mots et les idées se dérouler en prononçant à haute voix ce qui vous vient à l’esprit, tout en restant dans le cadre de l’exercice :

1 - description de ce que l’on voit, de ce que l’on entend et ce que l’on sent.2 - le parcours extérieur est comme le parcours intérieur3 - utilisation d’adverbes, de progressions, de répétitions, de liaisons, de décompte4 - utilisation de métaphores et d’images (comme...)5 - ralentissez progressivement le rythme et immergez-vous totalement dans l’instant présent6 - devenez le paysage extérieur que vous percevez intérieurement...7 - soyez curieux, amusez-vous, explorez..


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Votre dixième exercice

- Le scénario niveau 2 -

Vous allez enrichir le scénario que vous avez écrit au dixième exercice et le faire passer en niveau 2 en utilisant :

1 - des adverbes aidants (parfaitement, merveilleusement, tranquillement...)2 - Vous allez ensuite créer des liaisons (Et alors que... en même temps que...)3 - Vous allez ajouter des progressions (de plus en plus... de mieux en mieux)4 - Vous allez ajouter des métaphores et des images (comme....)

Exemple :

« Je parle avec aisance durant la réunion » (niveau 1) va devenir :

1 - Je parle naturellement, tranquillement, merveilleusement avec aisance durant la réunion2 - Et en même temps que je parle naturellement, tranquillement, merveilleusement avec aisance durant la réunion, je me sens vraiment bien3 - Et en même temps que je parle de plus en plus naturellement, tranquillement, merveilleusement avec aisance durant la réunion, je me sens vraiment de mieux en mieux4 - Et en même temps que je parle de plus en plus naturellement, tranquillement, merveilleusement avec aisance durant la réunion, je me sens vraiment de mieux en mieux comme si j’étais un oiseau qui plane dans le ciel, un poisson qui nage dans des eaux agréables, une flèche qui traverse l’espace et vient se planter au coeur de la cible provoquant l’enthousiasme général. »


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Chapitre 11

Les maladies chroniques

et le handicap


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Ce chapitre concerne tous ceux qui sont atteints d’une maladie chronique ou d’un handicap et sont suivis par le monde médical.Dans ce cadre thérapeutique, la pratique de l’auto hypnose et des métaphores agissantes peut être un précieux allié.

Le fonctionnement hypnotique permet de lutter contre la douleur, l’inflammation, d’augmenter l’immunité, de générer des processus d’autorégulation et pourquoi pas d’autoguérison mais surtout il permet d’offrir un autre regard sur la maladie et les soins chroniques, souvent contraignants et épuisants. La maladie et les soins peuvent alors devenir un champ d’expérimentation continuelle et transformer un vécu difficile en une étonnante opportunité d’aventure.

Ma grand-mère fut condamnée à l’âge de vingt ans par le monde médical. Elle ne devait pas vivre et pourtant, elle a vécu jusqu’à plus de soixante ans. Je l’ai toujours vu chercher son souffle, se déplacer avec lenteur, à la fin de sa vie, elle respirait une partie de la journée grâce à une bouteille d’oxygène.Elle devint veuve jeune avec trois filles à sa charge et ne pouvant travailler à cause de sa maladie, elle était très pauvre, italienne immigrée en France, elle parlait mal le français. Je ne peux même pas imaginer toutes les difficultés qu’elle a pu vivre au quotidien mais je suis sûr d’une chose : ce fut la personne la plus heureuse et la plus gaie qu’il me fut donné de connaître.

Milton Erickson fut condamné à l’âge de 17 ans par trois médecins. Il survécu mais fut dans un premier temps totalement paralysé. Ce qui ne l’empêcha pas de devenir l’un des esprits les plus brillants du XX° siècle et de se mouvoir sur ses deux jambes, après avoir utilisé la force de son mental et de l’auto hypnose pour à nouveau marcher. Vers l’âge de cinquante ans, une seconde attaque de poliomyélite, le cloua à nouveau dans son fauteuil roulant sans pouvoir ralentir sa motivation, son enthousiasme et son influence.

Mihaly Csikszentmihalyi a relevé les témoignages d’handicapés qui considéraient comme une véritable chance, la survenue du handicap en leur offrant un autre regard sur eux-même et le monde.

Le but de la vie étant le bonheur et le bonheur étant un état intérieur qui s'acquiert principalement par une manière de percevoir le réel, une conquête de


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l’esprit, une exploration de la magie du monde, il semble logique de penser que la maladie chronique ou le handicap ne constitue pas un frein au bonheur.Au contraire. En obligeant l’individu à se centrer sur son corps et sur l’essentiel, en renonçant à l’illusion contreproductive d’un monde purement mental que l’on imagine parfait et immuable, la maladie chronique et le handicap peuvent constituer une opportunité de retrouver un contact privilégié avec l’inconscient créatif pour devenir plus libre et plus heureux.

Les développements de ce chapitre sont le résultat des outils que j’ai notamment mis en place avec un enfant atteint de la mucoviscidose.

Je crois que face à la maladie dite incurable ou au handicap évolutif, notre premier devoir est de résister à l’histoire que la société va, dans un premier temps, implanter dans notre esprit ou celui de nos proches.Un symptôme que l’on pose sur un individu est une puissante charge suggestive, une forme d’auto-prédiction réalisante.

Il ne s’agit pas de nier le symptôme mais de refuser qu’il résume tout un individu.Le monde médical a tendance, sans aucune mauvaise intention, à établir une équation entre l’individu et sa maladie. Sans doute fait-il son travail en se focalisant d’abord sur cet aspect de l’individu et des difficultés qu’il va rencontrer. Le travail du malade consiste à rétablir la juste perception et à ne pas se laisser enfermer dans une catégorie réductrice.

La maladie étant souvent décrite dans une évolution probable, statistique et s’inscrit souvent dans un vécu défini comme douloureux et difficile. La description de la maladie et son évolution devient alors un ensemble de suggestions se déroulant selon un calendrier que l’on pense inéluctable. Les différentes étapes de la maladie sont alors comme un chemin unique, tout tracé. Il faut refuser cette histoire toute faite qui ne s’adresse pas à un être dans sa complexité, sa diversité et sa capacité à s’adapter mais à un individu désincarné résultat d’une approche statistique.Il ne s’agit là encore, non pas de refuser l’apport de la science, bien au contraire, mais de lutter contre le caractère auto-prédictif d’un symptôme.

Il faut évidemment prendre acte du symptôme, faire tout ce qui est médicalement nécessaire mais en même temps, refuser à quiconque d’implanter dans notre esprit ce que sera notre futur. Nous n’en savons absolument rien.

Une maladie évolutive que l’on déroule a tendance à n’être perçue que dans ses aspects purement négatifs comme un ciel qui s’assombrit continuellement.


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Cette histoire est uniquement prédictive mais peut devenir une réalité inéluctable si nous en sous-estimons la puissance suggestive. L’individu risque alors d’entrer dans une transe négative dont parfois il ne sortira pas.

Certains patients de Milton Erickson, un peu effrayés par l’idée d’être hypnotisé, lui disaient « Docteur, vous allez m’hypnotiser... ??? » et celui-ci répondait à juste titre : « Je ne vais pas vous hypnotiser mais vous déshypnotiser... »

Le premier travail face à la maladie chronique ou au handicap est de se «déshypnotiser» de la fascination négative qu’exerce un diagnostic que l’on reçoit et qui risque d’emprisonner l’individu dans une histoire préétablie.

Chaque histoire est différente. Il n’y a pas autant d’histoires que de maladies mais autant d’histoires que d’individus, ce qui change complètement la donne.

Je profite pour dire toute mon admiration pour le travail qui est réalisé par le monde médical. Tout ce que je développe ici ne vise qu’à améliorer l’alliance avec les soignants. Cette alliance est essentielle pour lutter contre la maladie. Le patient doit assumer sa part de travail. Le rôle d’un spécialiste est de voir un patient sous l’angle réducteur de sa spécialité. Peut-être que cette vision est trop partielle et pourrait être souvent élargie mais le rôle du patient est aussi de remettre en perspective cette vision. Le malade chronique ou l’handicapé ne peut que devenir acteur, partenaire dans cette alliance sacrée et précieuse.

Avoir une vision globale presque philosophique de la maladie est, il me semble, la base essentielle pour construire une bonne vie.

La maladie chronique ou le handicap peut être une formidable opportunité pour une aventure humaine exceptionnelle que l’on aurait jamais pu vivre autrement.

Ce n’est qu’un point de vue, une croyance ni plus exacte, ni plus fausse que la croyance que la maladie chronique ou le handicap est un grand malheur, une injustice et une malchance. D’une certaine manière, ces deux points de vue sont exacts mais notre esprit conscient ne peut pas percevoir la complexité du réel, il lui faut choisir une perception. Tout se passe comme si nous ne pouvions pas percevoir vraiment qu’un verre est à la fois à moitié vide et à moitié plein, pour reprendre l’expression consacrée. Il s’agit d’une caractéristique du fonctionnement de notre cerveau avec laquelle nous devons composer.


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La maladie ou le handicap est-il l’opportunité d’une aventure humaine exceptionnelle ou bien une grande malchance ? Est-ce l’occasion d’être plus heureux ou d’être plus malheureux ?

Ces deux propositions ne sont que des croyances, aucune n’est plus exacte que l’autre. La seule chose qui est certaine, est que nous devons choisir l’une des deux options, et que notre vie sera totalement différente en fonction de notre choix.Si certains malades chroniques et handicapés ont pu faire de leur maladie ou handicap une aventure humaine exceptionnelle, alors il ne paraît pas déraisonnable de penser que d’autres peuvent le faire.

Le travail d’auto hypnose va donc s’appuyer sur la croyance :

La maladie chronique ou le handicap est aussi une opportunité de vivre une aventure humaine exceptionnelle.

Car tout ce qui touche de près ou de loin à la maladie ou au handicap et principalement les soins vont être l’occasion de pouvoir entrer dans le « flow ».

Si vous êtes concerné par ce chapitre et que vous n’êtes pas convaincu par cette hypothèse de « travail », ce que je peux évidemment comprendre, je vous propose d’essayer simplement de faire « comme si » et de vous accorder un temps d’expérimentation pour vérifier si cette croyance vous aide à mieux vivre.

Nous savons que le cerveau ne fait pas vraiment la différence entre ce qui est activement imaginé et la réalité. Même si cette croyance n’avait aucun fondement, ce que je ne crois pas, elle finirait de toute façon par devenir au fil du temps une réalité. Tout le fonctionnement hypnotique est basé sur ce principe.


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LA METAPHORE DE BASE

En état de transe, il est essentiel d’interpréter régulièrement un script hypnotique afin d’acquérir l’état d’esprit global sur la base, par exemple, de celui décrit ci-dessous :

« Je me vois dans un avenir proche et lointain plein de curiosité, d’énergie et de joie de vivre. Chaque moment de mon existence est devenu précieux et je le savoure comme un fin gourmet. Je peux entrer rapidement et profondément en transe pour activer tous les processus d’autorégulation et d’autoguérison qui me sont utiles mais aussi plus simplement pour me réfugier dans mon lieu ressources chaque fois que c’est nécessaire. J’entre dans le flow pour chacune des activités que je pratique, même les plus contraignantes et je les transforme en une formidable exploration intérieure. J’améliore sans cesse mon état intérieur et ma force mentale. Je vis avec passion l’aventure humaine dans la liberté, l’autonomie et la créativité.Je suis fier de moi et de ce que j’accompli chaque jour. Je remercie vraiment mon inconscient pour le merveilleux travail qu’il réalise et je prends chaque jour conscience davantage du puissant allié que je possède en lui et qui me protège. J’explore de mieux en mieux et avec un bonheur sans cesse accru, ce formidable potentiel, au plus profond de moi-même, jusqu’aux limites du mystère. »

⍟ LES METAPHORES CONTRE LA DOULEUR ⍟

Voici quelques outils développés avec un enfant atteint de mucoviscidose :

1 - La douleur qui diminue et s’éloigne

Un jour qu’il allait à l’école, il fut pris d’un violent mal de ventre, ce problème est souvent présent dans le cas de la mucoviscidose. Il lui a fallu moins de trois minutes pour réduire la douleur grâce au dialogue que nous avons eu ensemble :

« - Quelle forme a ton mal de ventre ?

- Plutôt carré, il est gros comme une boule de pétanque.

- Quelle en est sa couleur ?


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- Rouge et noir

- Place ta main à l’endroit où se trouve ta douleur. Sur l’échelle de perception à combien se situe la douleur ?

- 8 ou 9

- Imagine que la forme carré, rouge et noire, grosse comme une boule, commence à tourner sur elle-même et s’arrondit au fur et à mesure qu’elle tourne sur elle-même.Tu peux le faire, imaginer cette rotation bienfaisante ?Fais tourner plus vite ta douleur et efface de plus en plus les angles, quand elle est devenue une boule presque ronde, tu peux me le dire ?

- ...C’est fait

- Imagine qu’elle devient plus légère et perd de sa couleur... Elle devient de plus en plus pâle et comme il y a du mouvement et de la légèreté en elle, elle va s’éloigner... Elle devient presque blanche et s’éloigne de plus en plus. On se demande si elle devient de plus en plus petite parce qu’elle s’éloigne ou parce qu’elle diminue vraiment...Tu vois les nuages là-bas, imagine qu’elle se dirige vers les nuages. On la voit de la taille d’une balle de tennis et comme elle est devenue blanche, comme les nuages, on ne sait pas si elle a disparu ou si elle est devenue invisible...

A combien est ta douleur ?

- 3

- Imagine qu’elle s’éloigne encore dans le ciel... encore et encore... elle diminue ou devient invisible... Peux-tu la percevoir encore un peu ?

- Je n’ai plus mal au ventre

- Tu vois ce que tu es capable de faire... je remercie ton inconscient pour le travail que vous faites ensemble... Bravo. »

2 - La radio

L’enfant peut diminuer, grâce à cette métaphore, sa douleur ou sa toux quand elle n’était qu’une toux d’irritation.


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Voilà comment je l’ai aidé à la mettre en place. Je ne procède à aucune induction de transe. Lorsqu’on travaille sur soi, il est préférable de faire une auto-induction puis un approfondissement avant de mettre en place l’outil.

« - Imagine une radio avec un gros bouton pour augmenter ou diminuer le son.Cette radio a le pouvoir d’augmenter ou de diminuer ta douleur (ou ta toux).Tu vas commencer par augmenter légèrement ta douleur.Peux-tu le faire ?

- Oui

- Alors ton inconscient a compris, car quand on peut augmenter quelque chose, on peut aussi le diminuer.Tu va diminuer ta douleur jusqu’à ce qu’elle devienne comme un bruit de fond.Avec cette radio, il n’est pas possible d’éteindre le son mais il peut être suffisamment diminué pour n’être qu’un petit bruit qu’on peut même oublier comme une radio qu’on a oubliée d’éteindre et qui diffuse une douce musique que l’on n’entend déjà plus.Lorsque la douleur (ou la toux) ne sera qu’un bruit de fond, à peine perceptible, peux-tu me le dire ? »

3 - La négociation avec la douleur

« Tu vas entrer en contact avec ta douleur, mais d’abord observe-la avec précision.Où est-elle située ? Quelle est sa forme ? Quelle est sa couleur ? Quel est son rythme ?Puis prends contact avec elle, en lui disant : partie de mon esprit qui génère cette douleur, je comprends ton intention positive en générant cette douleur mais je souhaite communiquer avec toi. Je te propose de me reposer une demi-heure par jour (où ce que l’on croit utile de faire) en contre partie d’une diminution de cette douleur. Es-tu d’accord ? »

Mettre en place un signaliting pour recevoir l’acceptation.

⍟ LES METAPHORES CONTRE L’INFLAMMATION ⍟

1 - Le froid

« J’imagine ma main plongée dans un seau d’eau froide contenant des glaçons. Et je sens les glaçons flottant à la surface de l’eau... Et l’eau devient encore plus froide et se transforme en azote liquide... 10 fois... 100 fois plus froide... Et ma main devient insensible, anesthésiée...


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comme une barre de métal glacée... Comme un bloc de glace... Et je pose ma main sur l’endroit à traiter et le froid se répand... Encore et encore... 10 fois... 100 fois plus...».

« Je place ma main au-dessus de ma tête et le froid se répand dans tout le corps... 10 fois... 100 fois plus...»

2- L’énergie bleutée

« J’imagine qu’une énergie bleutée qui vient des confins de l’espace va entrer dans mon corps. Elle a le pouvoir d’apaiser toutes les inflammations grâce à sa puissance bleutée. Là où j’imagine l’inflammation comme un feu qui brûle, l’énergie bleutée va venir comme un souffle glacial, comme une eau froide, comme une tempête de neige, comme une rivière qui coule sans arrêt. Elle a le pouvoir d’éteindre ce feu et ce qui était rouge, devient orange, jaune, vert et bleu. Et je commence à sentir le froid m’envahir et je deviens complètement et agréablement bleu et chaque partie de mon corps diffuse ce froid curatif et je deviens cette énergie et mon corps devient comme un torrent glacé... Naturellement, agréablement, totalement, merveilleusement »

⍟ LES METAPHORES POUR AUGMENTER L’IMMUNITE ⍟

1 - Les guerriers protecteurs

Nous pouvons imaginer les globules blancs et le système immunitaire comme une armée puissante qui détruit les microbes. Nous visualisons de différentes manières la destruction, l’explosion, l’anéantissement... de l'ennemi. Toutes les métaphores même les plus terribles pour l'ennemi sont bienvenues.

2 - La partie qui gère l’immunité

« Je demande respectueusement à mon inconscient de prendre contact avec la partie chargée de gérer l’immunité du corps et de m’indiquer OUI lorsque cela sera fait (signaliting). Je demande à mon inconscient de transférer le signal des doigts à la partie qui gère l’immunité.Partie qui gère l’immunité du corps, j’ai besoin que tu augmentes mon immunité afin de lutter contre cette invasion microbienne de mon corps. Il s’agit d’une priorité pour moi.Peux-tu m’indiquer par le signal des doigts si tu es d’accord pour augmenter cette immunité ?Peux-tu mobiliser toutes les ressources du corps comme une mobilisation générale, comme une urgence, comme une nécessité absolue pour lutter contre cette invasion microbienne et la détruire définitivement ?... »


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Si la partie qui gère l’immunité n’existe pas, il faut en crée une (voir Chapitre 6,

«Métaphore des parties» et Chapitre 8, p.122.)Si la partie qui gère l’immunité refuse d’augmenter l’immunité, rechercher les causes de ce refus.

3 - La relaxation du corps

Après avoir sélectionné la métaphore 1 ou 2 , il est nécessaire de travailler en même temps (mais dans le cadre d’une autre séance) la gestion du stress, la détente du corps, la relaxation, la confiance en soi. (voir la métaphore de la poupée de chiffon, d’un jardin zen ou toute métaphore apaisante).En effet le stress a une action directe sur la baisse de l’immunité.

⍟ LA PRISE DIFFICILE OU DESAGREABLE DES MEDICAMENTS ⍟

Avec un peu d’entrainement, il est possible de modifier le goût des médicaments. Nous pouvons imaginer qu’ils sont glacés et que le goût se modifie progressivement puis se transforme.Une autre manière de procéder est de s’observer prendre les médicaments de l’extérieur comme si l’on se dédoublait. Avec un peu de créativité, nous pouvons imaginer que la prise du médicament produise une sensation physique particulière, la perception d’une couleur, l'accélération du temps...Etre pleinement observateur de la sensation que produit le médicament dans le présent absolu va modifier la sensation elle-même.

Il est possible d’utiliser des jeux de rôle pour mettre du ludique dans la prise de médicament (prendre un médicament comme un artiste, un fou, un animal...) et en transformer la perception.

La prise de médicament peut être un champ infini d’exploration des sensations.


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⍟ LE FLOW ⍟

Les soins sont parfois longs et contraignants dans la mucoviscidose.L’enfant avec qui j’ai entrepris ce travail doit faire tous les jours de la kinésithérapie respiratoire, des aérosols, boire beaucoup d’eau et prendre des médicaments.Nous avons convenu ensemble que se serait une formidable opportunité pour augmenter sa concentration, sa capacité à visualiser et de faire de la pratique des soins, un art véritable.Le flow consiste à vivre avec passion une activité que l’on réalise pour elle-même en se lançant de continuels petits défis. L’esprit entre alors dans le bien-être et échappe à la notion de temps.En général, le vécu du flow correspond à un loisir ou une activité professionnelle qui fait vibrer, mais pourquoi ne pas le développer pour les soins et transformer complètement cette pratique.

Avec lui, nous avons d’abord mis en place une auto-évaluation pour qu’il commence à devenir acteur de ses soins. Nous avons conçu ensemble les critères d’évaluation.

Pour les aérosols (qui consiste à inhaler un produit destiné à agir sur le long terme) à la fin de l’activité, il va se donner des notes sur les critères suivant :

1 - Note générale2 - Note pour la concentration sur l’activité3 - Note pour la posture physique4 - Note pour une inspiration longue et tonique5 - Note pour la suspension du souffle

Pendant l’activité, il visualise le trajet du produit dans ses poumons et essaye de percevoir avec attention sa diffusion dans les bronches.

Son objectif est de devenir un maître du souffle et à chaque fois, il se lance un petit défi simple à réaliser. Ce défi est défini par la piste d’amélioration qu’il se donne à la fin de chaque activité. Par exemple s’il pense que sa posture physique a été mauvaise, il tentera de faire mieux et de pouvoir se donner un 9 sur ce critère la prochaine fois.Chaque critère est alors divisé en d’autres critères que nous définissons ensemble. Pour la posture par exemple : verticalité du corps, ouverture des poumons, solidité de l’assise....

Les soins deviennent donc un jeu et une exploration continuelle.


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Nous avons également défini des niveaux à atteindre : - Apprenti - Praticien - Expert - Maître

Il a préféré les requalifier dans la terminologie Star Wars... - Padawane niveau 1 - Padawane niveau 2 - Jedi - Maître Jedi

Les développements possibles sont donc infinis et peuvent s’adapter à tous les soins ou contraintes pour en inverser la perception si elle s’avérait purement négative. Les métaphores ne vont durer qu’un temps, il faudra alors en inventer d’autres. L’inconscient créatif est riche et plein de ressources, nous pouvons lui faire confiance pour sans cesse, nous surprendre et nous donner de nouvelles idées. La gamification (la méthodologie des jeux) peut être une source importante d’inspiration, elle est de nature à améliorer tous les types d’apprentissage.

⍟ LA PHILOSOPHIE DU TRICKSTER ⍟

Cette philosophie que nous avons développée et qui se résume par la devise :« La vie doit être vécue comme un jeu » s’applique donc ici parfaitement et à chaque niveau de l’expérimentation. Elle concerne autant les adultes que les enfants. Le ludique n’étant qu’un aspect naturel de l’apprentissage et de la motivation. La forme change en fonction de l’âge, des goûts ou des cultures mais le principe reste le même.

Un principe qui pourrait se résumer par ces quelques mots :

Jouer avec ses perceptions, inventer sans cesse de nouvelles métaphores, faire preuve de créativité, se connecter à ses propres sensations, être à l’écoute de son corps, se lancer de continuels défis, vibrer intensément, souffrir, avoir du plaisir, rire, pleurer... vivre pleinement sa vie et explorer sans cesse le monde incroyable de nos territoires intérieurs... toujours se surprendre et faire de sa vie un art ludique, subtile et amusant. Et toujours faire comme si...


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⍟ LES DOMAINES D’APPLICATION DE L’HYPNOSE ⍟

Selon l’America Society of Clinical Hypnosis voici quelques-uns des domaines présentant un réel intérêt pour le champ d’application de l’hypnose :

- La prise en charge de la douleur - Les troubles du sommeil - L’anxiété, les phobies, le stress - L’hypnoanesthésie et la préparation à la chirurgie - L’estime de soi, la confiance en soi - La concentration et les performances physiques et intellectuelles - L’obésité et les troubles alimentaires - Les addictions - L’accompagnement des patients cancéreux - Les affections psychosomatiques et auto-immunes

- Les problèmes dermatologiques, les allergies... - etc...

La liste s’allonge encore et encore et elle s’allongera de jour en jour. Il n’est pas de domaine où le travail sur soi générant énergie, motivation et apaisement, ne puisse, à terme, apporter sa contribution au mieux vivre de l’individu. Parfois ce type de travail sur soi (quel que soit le nom que l’on donne à ce travail) conduit à des guérisons inexpliquées dont nous ne pouvons, par nature, pas savoir si l’impact du psychisme sur le corps a été déterminant. Mais il suffit de savoir que ces auto-guérisons existent pour tout mettre en oeuvre pour les provoquer.Ne soyons pas freinés par nos croyances limitantes.

« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait »Mark Twain

J’ai bien conscience que ce chapitre n’est qu’une mince contribution à une problématique d’une grande ampleur. Sans doute, n’est-il pas rédigé comme il devrait l’être et demeure maladroit et incomplet, mais il est le témoignage d’une conviction profonde et de l’observation du comportement admirable de certaines personnes dans l’adversité. Puisse-t-il donner envie à ceux qui n’ont pas connaissance de ces outils à approfondir par eux-même le sujet.


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Conclusion :

Méhodologie générale


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Laissez-moi pour terminer vous conter une histoire traditionnelle indienne, une histoire métaphorique, souvent utilisée pour illustrer le phénomène hypnotique ou plutôt auto hypnotique. Même si elle est connue, elle me paraît idéale pour clore notre parcours.

Les hommes étaient jadis des dieux mais ils abusèrent de leur caractère divin.Brahama décida de les punir en enlevant leur part de divinité.Mais où cacher cette part divine ?Au plus haut des sommets des montagnes ? Les hommes iront la chercher là-haut, se dit Brahama.Au plus profond des océans ? les hommes ne manqueront pas de la trouver au fond des abîmes.Dans les contrées les plus reculées ? elles seront découvertes car rien ne demeurera inexploré.

Brahama se dit qu’il y a un seul endroit où les hommes n’iront jamais chercher cette part divine, cet endroit c’est simplement au fond d’eux-mêmes.C’est pourquoi depuis ce jour les hommes cherchent au sommet des montagnes, au fond des océans, dans les contrées les plus reculées, la part divine qui est déjà en eux.

Le coeur de la méthodologie que je vous propose est la séance d’auto hypnose elle-même.Il est recommandé de faire au moins une séance par jour, en général de 5 à 30 minutes. Il n’est pas utile de dépasser une heure en une seule séance.

L’idéal serait de faire trois séances par jour : une courte au réveil, une plus longue en journée et une au coucher. Cette dernière pouvant préparer un travail sur le rêve lucide.

Pour la séance, il est préférable de s’installer confortablement, puis prendre son temps pour respirer et s’imprégner de l’atmosphère du lieu.

Ensuite la séance peut se dérouler selon la procédure que je préconise, ci-après, du moins au début, avant d’avoir l’assurance de pouvoir concevoir la séance comme son intuition le recommande. Ce qui est l’objectif à atteindre.

Vous avez découvert grâce aux exercices : l’induction de transe qui consiste à aller en transe puis l’approfondissement, le phénomène hypnotique, la métaphore et le script hypnotique. Au départ un exercice vaut pour une séance.


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Les exercices, lorsqu’ils ont été explorés d’une manière ludique, sans recherche de résultat, sont assemblés en une séance. Ce n’est qu’à ce moment là qu’ils révèlent toute leur puissance. Ils ne représentent que les briques d’une construction générale. L’assemblage en 9 étapes en forme l’ossature.

Les 9 étapes sont

Préambule : 1 - La formule de début de transe et objectif 2 - Les fusibles

Induction : 3 - La fixation d’un point 4 - La spirale sensorielle ou autre induction

Approfondissement : 5 - Le décompte 6 - La poupée de chiffon ou autre approfondissement

Validation : 7 - Eventuellement un phénomène hypnotique pour valider la transe transe (par exemple yeux collés ou lévitation de la main)

Travail de la transe : 8 - Une métaphore (lieu ressources par exemple) ou le script hypnotique hypnotique (que l’on a conçu soi-même)

Réorientation vers l’extérieur : 9 - Formule de fin de transe

Le travail de la séance consiste à mobiliser les ressources de l’inconscient pouratteindre les objectifs que l’on a fixés.

Il existe deux manières principales de mobiliser ces ressources :1 - Demander à l’inconscient de retirer des apprentissages, des souvenirs et expériences que l’on a vécus en lien avec l’objectif2 - De créer un scénario de ce que l’on veut vivre une fois l’objectif atteint et en puiser les apprentissages.


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Souvenirs du passé et scénarios futurs sont les deux éléments que l’on demande à l’inconscient d’explorer pour qu’il découvre des solutions pour résoudre le problème qu’on lui pose.

La séance s’inscrit dans un important travail de préparation qui consiste à travailler sur les objectifs des séances, la rédaction des scripts, le travail d’imprégnation du script (il ne s’agit pas de l’apprendre mécaniquement par coeur mais de l’intégrer comme une histoire «vivante») et enfin, il nous faut établir, le planning des séances.

Votre onzième exercice

- La séance d’auto hypnose -

Vous allez lire plusieurs fois le scénario que vous avez créé dans les précédents exercices puis vous allez le répéter en mouvement comme un acteur.Vous pouvez imaginer la scène, la vivre, mimer ce qui doit l’être, prendre des postures, devenir un enfant de 5 ans qui s’amuse à faire l’acteur.

Vous allez ensuite programmer une séance d’auto hypnose.

Après une induction de transe et un approfondissement, vous allez visualiser le scénario. Vos yeux sont fermés et vous imaginez que la scène se déroule à 2 mètres devant vous (et non juste au niveau des paupières).Vous laissez la scène s’enrichir encore de nouveaux détails positifs.Vous êtes spectateur et vous vous laissez immerger dans ce spectacle.Si un détail négatif survient, vous le censurez en vous disant : « J’annule et j’efface ».

Après vous être réorienté vers l’extérieur, faites confiance à votre inconscient pour vous permettre d’obtenir le résultat que vous souhaitez obtenir.


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Après la séance, il est intéressant de noter rapidement son expérience, son ressenti d’une manière objective sur un document qui va constituer le journal de la transe.Ce journal de la transe n’est qu’un élément d’un document plus global dénommé le journal des histoires de vie.

Dans le journal des histoires de vie sont notés d’une manière synthétique en quelques mots avec la date et le lieu, les anecdotes de sa propre vie.Sans même qu’il y ait un travail supplémentaire à réaliser, le fil conducteur de sa vie va se dégager progressivement de ce travail d’exploration de soi.

Je suggère d’ajouter en face de chaque page d’histoires de vie, une page de libre expression. Une page où l’on laisse s’exprimer sa propre fantaisie et sa poésie personnelle. Les mots peuvent s’y enchaîner sans avoir de sens précis. Lorsque leconscient relâche le contrôle, l’inconscient créatif ne tarde pas à pointer le bout de son nez. Je préconise de ne pas relire ces pages créatives immédiatement mais d’attendre d’en avoir noircies suffisamment. Evidemment, des trésors y seront cachés, à vous d’aller les chercher.

Les métaphores agissantes et le nettoyage de son propre langage est un autre aspect de la méthodologie. Prendre conscience de l’impact des images et de la suggestion sur notre vie est essentiel. Notre langage doit devenir dépollué des images et suggestions dévalorisantes, négatives, culpabilisantes, humiliantes.

Un dernier outil, simple à mettre en oeuvre, extrêmement puissant et utile que nous avons déjà évoqué à plusieurs reprises, consiste à contrer à la source les suggestions négatives.Lorsque nous sommes confrontés à une suggestion négative émanant d’autrui ou de soi-même, se dire la phrase, comme une formule magique de protection :« j’annule et j’efface » afin de ne plus laisser entrer en nous tous ces polluants psychiques.

Séance d’auto hypnose, recherche d’objectifs, journal des histoires de vie, métaphores agissantes, nettoyage du langage vont constituer un cycle qui va s’auto-alimenter pour approfondir davantage le travail sur soi.

Ce travail d’exploration de soi est laissé à l’inconscient, il ne s’agit pas d’analyses intellectuelles mais de nourrir dans un premier temps l’inconscient d’informations puis d’accueillir en pleine conscience ce que nous livre notre intuition.Les conclusions viendront comme des évidences du plus profond de soi.


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Ces conclusions ne seront jamais définitives mais toujours en évolution.L’inconscient créatif a pour mission de nous connecter, en permanence, à la vie qui est un continuel changement.

La philosophie que nous avons dégagée pour la pratique de l’auto hypnose est celle du trickster.

Le trickter est celui qui cultive la curiosité, l’apprentissage permanent, l’écoute, la confiance, la créativité et l’intuition. Il aime la vie, le rire et la remise en cause de l’ordre établi. Pour lui l’échec n’existe pas. Il n’y a que du feedback, un retour qui est un moyen de progresser en ajustant continuellement sa manière de faire. Il cultive l’humour, le ludique, la légèreté, la joie et le plaisir de vivre.

Il recherche l’expérience du flow : s’immerger avec passion dans une activité pour vibrer en n’ayant pas d’autres buts que de vivre pleinement et intensément cette activité.

La pratique de l’auto hypnose est l’occasion de plonger dans le flow en se lançant des petits défis quotidiens. Les exercices d’induction sont les premiers défis à se lancer. Le défi est considéré comme réussi lorsque l’exercice a été réalisé et que son ressenti est noté. Il ne peut y avoir d’échec mais uniquement du feedback. Chaque exercice réalisé doit d’abord être l’occasion d’être fier de soi parce qu’on l’a fait. La clef de la réussite est la persévérance et le secret de la persévérance est d’apprendre à s’encourager quand on agit, quel que soit le résultat de cette action. Puisque de toute façon, la persévérance permettra de rectifier, si nécessaire l’action jusqu’à atteindre l’objectif.

Les 3 principes qui orientent tout le travail de l’auto hypnose sont :

1 - Simplicité et subtilité 2 - Faire comme si 3 - S’adresser à l’enfant de 5 ans qui est en nous (curiosité, créativité et ludique)

La pratique de l’auto hypnose a un impact considérable sur la communication avec autrui. Cette pratique est avant tout un facilitateur de communication avec soi et avec les autres. Lorsqu’on développe bien-être, confiance en soi et lâcher-prise, on développe en même temps une écoute qualitative d’autrui et une présence naturelle, un charisme authentique. En apprenant à se focaliser sur l’instant présent et à être davantage à l’écoute de ses messages corporels, se développe une grande aptitude à être en connexion avec les autres.


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Pour cette raison et pour toutes celles déjà évoquées, il me paraît évident que l’auto hypnose est, avant tout, une philosophie du mieux vivre et donc du bonheur.

L’auto hypnose est aussi une aventure permanente dans un terrain de jeu surprenant : nous-même. Elle est de nature à réenchanter chaque existence, en nous montrant combien la vie qui est en nous est mystérieuse et étonnante.

Le monde redevient alors ce qu’il n’a jamais cessé d’être, merveilleux et magique et l’enfant qui est en nous peut enfin comprendre que les contes de fée qu’on lui a racontés et qu’il avait cru un temps n’être que des sornettes ou des enfantillages, renferment, en fait, bien des réalités cachées.

Il y a de la magie en nous.Et moi, je dis à tous les enfants que la vie a blessés : ceux qui vous disent le contraire vous mentent.

Il y a de la magie en nous.

Je vous remercie de m’avoir lu et je vous souhaite une bonne vie sur le chemin de votre destinée.


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Documents

L’ Art de l’ Auto Hypnose · - Le low et la pratique de l’autohypnose ... L’hypnose n’est pas un sommeil mais un éveil qui est en nous. Nous sommes toujours conscients