L. JACgUEMIN

T R A B O U L E S

M I R A B O U L E S

P h o t o g r a p h i e s G. GAMBIER

La Ta i l l ande r i e

Collection dirigée par Gérald GAMBIER

Mise en page: Yolande BEYER Saisie: Martine LONVIS

Photographies: Gérald GAMBIER Corrections: Joëlle NICOLAI

Du même auteur:

«Lyon-Palais et édifices publics» - Editions de la Taillanderie - 1987

«Guide de Lyon et la Courly» - Editions de la Taillanderie - 1989

COLLECTION « MULTIPLE »

Copyright Editions de la Taillanderie 1990 BP 1043

01009 Bourg-en-Bresse Cédex ... ISBN : 2.87629.034.0

ISSN: 1148-5337

Façade de la grande maison le Viste (XVe siècle), 29 rue Saint- Jean.

18 quai Romain-Rolland. Au numéro suivant du même quai, au 19, on traverse une nouvelle cour avec une tour qui s'appuie sur deux fortes colonnes cylindriques de calcaire. Une porte verrouillée interdit la sortie de cette traboule qui s'achève pourtant au 15 de la rue des Trois-Maries et devient aussi une «miraboule».

Au 19 de la même rue, on pourra admirer un magnifique portail de chêne malheureusement toujours fermé. Peut-être, est-ce le meilleur moyen pour lui éviter un rapide délabrement!!

Revenons sur nos pas jusqu'à la place de la Baleine. Des dépliants fort bien faits et des renseignements judicieux sont à la disposition des visiteurs auprès des secrétaires de l'Office Régional du Tourisme ou de la Renaissance du Vieux Lyon.

24 rue Saint-Jean: nous pénétrons dans la cour de l'immeuble dit «du Grand Palais» où vécurent les Laurencin. Cette famille de notables compta, pendant quatre siècles, plusieurs conseillers de ville maintes fois réélus. L'escalier à vis dispose d'une rampe sculptée dans la pierre. Il est logé dans une tour de cinq étages avec galeries sous ogive et fenêtres à meneaux. Cet hôtel bien restauré, un des plus

beaux de Lyon, peut être illuminé les soirs de fête. Il traboule avec le 1 rue du Boeuf, en face de la «Cour des Loges».

C'est un luxueux hôtel installé dans un groupe d'immeubles Renaissance dont la cour, abritée sous une toiture translucide est devenue un hall prestigieux. On peut en avoir une idée en allant consommer au Bar!

En traversant la place du «petit Collège» (des Jésuites aux XVII et XVIIIe siècles, devenu au XXe siècle mairie annexe du Ve arrondissement) on atteint l'entrée du Musée historique de Lyon et du Musée international de la Marionnette. (Voir notre petit guide de Lyon et la Courly, Editions de la Taillanderie 1989.) Mais, revenons à notre rue Saint-Jean et dirigeons-nous vers le sud.

Au 52 de la rue Saint-Jean, résida à la fin du XVe siècle, l'imprimeur Guillaume Leroy qui fut l'associé de Sébastien Gryphe. La cour de cet hôtel, entièrement restaurée, compte trois galeries avec escalier d'angle Renaissance; malheureusement la sortie de cette traboule sur la rue du Boeuf est verrouillée!

Au 54 de la rue Saint-Jean, s'ouvre la plus longue traboule de Lyon, elle parcourt six cours, toutes restaurées. Le visiteur y découvrira toute l'architecture des siècles passés. Il y admirera les balcons à balustrade, les galeries en anse de panier, un escalier à vis au noyau torsadé, etc. Il pourra se laisser dépayser et se croira revenu au temps où les rois de la Renaissance songeaient à faire de Lyon leur capitale, lorsque les dames en robe de velours de soie, coiffées de hénin, et les damoiseaux en pourpoint à retroussis et haut-de-chausses apparaissaient aux fenêtres parmi les fleurs ou glissaient sur le pavage en marbre des cours!

Au 58 de la rue Saint-Jean, la traboule est fermée par une porte de fer qui interdit son débouché sur la rue du Boeuf. Néanmoins le visiteur qui y pénétrera sera ravi. La cour (et les appartements) ont été, là encore, totalement restaurés. Un éclairage judicieux met en valeur les couleurs roses et ocre des murs, d'un beau puits, d'une tour de six étages où se love l'escalier. Derrière des glaces (en plastique!) des fragments de décoration murale datant du XVIe siècle ont été offerts à l'admiration des amateurs.

Le 68 de la rue Saint-Jean traverse tout un groupe d'immeubles et aboutit au 3 de la rue des Antonins. En entrant dans l'allée, dans la petite courette de gauche, le sol est couvert de quelques larges dalles à inscription; ce sont sans doute les pierres tombales de quelques chanoines du chapitre ensevelis en ces lieux!