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Les conseils et les astuces des correcteurs de l’épreuve L’essentiel à connaître pour réussir QCM d’auto-évaluation 33 exercices corrigés type examen t o u t - e n - u n L e k i t Réussir le DSCG 6 BENJAMIN HOCQUE L YDIA KERNEVEZ Collection dirigée par X AVIER DURAND ÉPREUVE ORALE D’ÉCONOMIE © Groupe Eyrolles, 2013 ISBN : 978-2-212-55507-3

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Les conseils et les astucesdes correcteurs de l’épreuve

L’essentiel à connaître pour réussir

QCM d’auto-évaluation

33 exercices corrigés type examen

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Réussir leDscG 6

Benjamin Hocque

Lydia Kernevez

Collection dirigée par Xavier durand

Épreuve oraLe d’ÉConoMie

© Groupe Eyrolles, 2013ISBN : 978-2-212-55507-3

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Sommaire

Introduction ................................................................................................................... VIIProgramme de l’épreuve ................................................................................................ IX

PARTIE 1SYSTÈMES ÉCONOMIQUES ET RÉGULATION DES MARCHÉS

AXE 1 : SYSTÈMES ÉCONOMIQUESLe capitalisme en tant que système économique .......................................................... 3La diversité des capitalismes ......................................................................................... 10Histoire du capitalisme et crises économiques ............................................................. 19

AXE 2 : MARCHÉS ET INTERVENTION DE L’ÉTATMarché et efficacité économique .................................................................................. 29Les politiques conjoncturelles ....................................................................................... 37Les politiques structurelles ........................................................................................... 47

AXE 3 : LA CROISSANCE ÉCONOMIQUECroissance économique et progrès technique ............................................................... 56Les modèles de croissance endogène ............................................................................ 64État et diffusion du progrès technique .......................................................................... 72

AXE 4 : CHANGEMENT TECHNOLOGIQUE ET MARCHÉ DU TRAVAILLe chômage .................................................................................................................... 79Emploi et qualification .................................................................................................. 85Marché du travail et flexibilité...................................................................................... 93

► QCM :► Marché et intervention de l’État ..................................................................... 101► QCM :► Chômage et marché du travail ........................................................................ 103

Conseils de préparation ................................................................................................. 104

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PARTIE 2COMPÉTITIVITÉ, TERRITOIRES ET ÉCONOMIE DE LA CONNAISSANCE

AXE 1 : COMPÉTITIVITÉ ET INDUSTRIELa politique industrielle ................................................................................................ 107Les enjeux de la compétitivité française ....................................................................... 115Les pôles de compétitivité ............................................................................................. 125

AXE 2 : TERRITOIRES ET RÉSEAUXL’économie spatiale ....................................................................................................... 135Réseaux, innovation et dynamique spatiale .................................................................. 144

AXE 3 : ÉCONOMIE DE L’IMMATÉRIELLes actifs immatériels et la tertiarisation ...................................................................... 151Les nouvelles technologies d’information et de communication (NTIC) .................... 160

AXE 4 : ÉCONOMIE DE LA CONNAISSANCEÉconomie de la connaissance ........................................................................................ 167Innovations .................................................................................................................... 174La protection de la propriété intellectuelle ................................................................... 184

► QCM :► Économie de l’immatériel et de la connaissance ............................................ 191Conseils de préparation ................................................................................................. 192

PARTIE 3RAPPORTS SOCIAUX ET PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

AXE 1 : ÉCONOMIE DU DÉVELOPPEMENTDéveloppement et inégalités.......................................................................................... 195Le rôle des institutions internationales dans la croissance ........................................... 203Les effets de la mondialisation ...................................................................................... 213

AXE 2 : ÉCONOMIE DE L’ENVIRONNEMENTLe développement durable ............................................................................................. 223Croissance durable et décroissance ............................................................................... 232Environnement et coopération internationale ............................................................... 241

AXE 3 : ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIREÉconomie non marchande ............................................................................................. 250Solidarité et justice sociale............................................................................................ 259

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AXE 4 : PROTECTION SOCIALELes modèles fondateurs de la protection sociale ........................................................... 267Crise de la protection sociale ........................................................................................ 276Les retraites ................................................................................................................... 285

► QCM :► Économie du développement et mondialisation ............................................. 294► QCM :► Économie sociale et solidaire ......................................................................... 296

Conseils de préparation ................................................................................................. 297

Index .............................................................................................................................. 299

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AXE 1 : COMPÉTITIVITÉ ET INDUSTRIE

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TERMES CLÉS

Compétitivité

La compétitivité d’un territoire ou d’une entreprise désigne la capacité à maintenir une position sur un marché face à la concurrence. La compétitivité se décompose en compétitivité-prix et compétitivité-produit. S’agissant de compétitivité sur les mar-chés mondiaux, elle est généralement mesurée par les parts de marché à l’exporta-tion d’une entreprise ou de plusieurs entreprises sur un territoire donné.

Délocalisation/Relocalisation

Au sens strict, la délocalisation est le transfert à l’étranger, par une entreprise, d’acti-vités productives précédemment effectuées sur le territoire national, en vue de pro-fiter de coûts (notamment salariaux) plus faibles. La relocalisation désigne le retour des activités productives sur leur territoire d’origine.

Destruction créatrice

Expression attribuée à Joseph Schumpeter pour décrire le mouvement de destruc-tion de secteurs entiers d’activité avec, parallèlement, l’apparition d’autres secteurs autour de nouveaux produits et services. Une dynamique impulsée par le progrès technique.

Industrialisation/Désindustrialisation

L’industrialisation désigne le fait que l’activité industrielle se développe relativement plus vite que le reste des autres activités (agricoles ou tertiaires). En revanche, la désin-dustrialisation se définit comme le recul du poids de l’industrie dans l’économie. Elle

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se mesure généralement par l’un ou plusieurs des indicateurs suivants : la part de la valeur ajoutée de l’industrie dans le produit intérieur brut (PIB), la part de l’emploi industriel dans l’emploi total, la proportion de biens industriels dans le volume des échanges commerciaux.

Industrie

L’industrie regroupe les activités qui combinent des facteurs de production pour pro-duire des biens. Elle représente l’ensemble des entreprises dont l’activité de produc-tion consiste en la transformation de la matière. En général, on distingue l’industrie manufacturière de l’industrie d’extraction de ressources naturelles. Les industries de biens d’équipement concernant la production de biens durables destinés à la pro-duction d’autres biens, à savoir la construction navale, aéronautique et ferroviaire, les équipements mécaniques, électriques et électroniques. L’industrie des biens de consommation recouvre des biens destinés à la consommation finale des ménages. L’industrie des biens intermédiaires comprend des activités qui produisent des biens le plus souvent destinés à être réincorporés dans d’autres biens ou qui sont détruits par leur utilisation pour produire d’autres biens.

Innovation

L’innovation est la valorisation économique de nouvelles idées qui peuvent concerner toutes les dimensions de la production de biens et services. Elle peut résulter d’un pro-duit, d’un procédé, d’une organisation ou du marketing. Selon l’Insee, l’innovation de produit est « l’introduction sur le marché d’un produit (bien ou service) nouveau ou significativement amélioré au regard de ses caractéristiques essentielles ». L’innovation de procédé est « la mise en œuvre d’un procédé de production, d’une méthode de dis-tribution, d’une activité de soutien ou de support nouveaux ou significativement amé-liorés pour les biens ou services ». Les innovations organisationnelles concernent les innovations tenant à la structure de l’entreprise, à l’organisation du travail, à la gestion des connaissances et aux relations avec les partenaires extérieurs. Les innovations de marketing correspondent à la mise en œuvre de concepts ou de méthodes de vente nouveaux ou modifiés de manière significative, afin d’améliorer les qualités des pro-duits ou de l’offre des prestations. J.A. Schumpeter distingue cinq types d’innovations :

• la fabrication d’un produit nouveau ;

• l’introduction d’une nouvelle technologie ;

• l’ouverture d’un nouveau marché ;

• la mise à disposition de nouvelles matières premières ;

• l’apparition de nouvelles formes d’organisation.

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Pôle de compétitivité

Combinaison, sur un espace géographique donné, d’entreprises, de centres de forma-tion et d’unités de recherche publiques ou privées, engagés dans une démarche par-tenariale destinée à dégager des synergies autour de projets innovants. Le terme pôle de compétitivité en français est un peu plus restrictif que celui de cluster : il est surtout technologique, mais délaisse un peu les aspects commerciaux et de distribution.

Politique industrielle

La politique industrielle est constituée de l’ensemble des moyens dont l’État dis-pose pour encourager l’activité des industries du secteur secondaire et y favoriser la recherche-développement. La politique industrielle est une politique dite structu-relle au sens où ses répercussions se font sentir à long terme sur la structure indus-trielle d’un pays.

La croissance économique dépend principalement du progrès technique, donc de l’inno-vation et de la compétitivité qui en résultent. La compétitivité française fait aujourd’hui face à de nombreux défis, parmi lesquels un niveau de recherche-développement en diminution, une tendance à la désindustrialisation et un tissu industriel fragile, majori-tairement composé de PME.

I.  UNE RECHERCHE-DÉVELOPPEMENT EN DÉCLIN

À l’image de l’Union européenne, la France ne parvient pas à compenser ses coûts de production relativement élevés par une forte innovation. Selon le rapport de l’Unesco de 2010 sur la science, les évolutions des investissements en recherche-développement dans le monde montrent une nette montée en puissance des pays émergents. Citons plus particulièrement le dynamisme de l’Asie qui voit sa part passer de 27 % à 32 % entre 2002 et 2007, tirée par la Chine, l’Inde et la République de Corée. Ces tendances constituent une illustration de la théorie du rattrapage développée par Robert Solow (1956). Cette théorie affirme que les pays en développement finissent par rattraper les taux de croissance déclinants de pays plus avancés (convergeant vers l’état régulier) grâce à leurs efforts d’investissement dans les domaines industriel, scientifique et tech-nologique. Selon l’Office européen des brevets, les demandes de brevets sur la période 2007-2011 s’essoufflent en Europe et aux États-Unis (évolution respective de 40 à 38 %

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et 28 à 24 %). En revanche, le rythme d’évolution des demandes de brevets s’accélère fortement dans la zone Chine, Japon et Corée, leur part passant de 25 à 32 %.La stratégie de Lisbonne de l’an 2000, qui consistait à faire de l’Europe « l’économie de connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde », n’a pas atteint son but. L’objectif des 3 % du PIB européen consacrés à la recherche reste au-delà des taux réalisés (à peine 2 % en 2008). Or, la recherche-développement conditionne l’innova-tion donc la compétitivité.Dans le cadre de la libéralisation des échanges qui s’inscrit dans une optique politique libé-rale, l’Union européenne n’a pu faire preuve d’un interventionnisme marqué en matière industrielle et asseoir une politique industrielle commune en faveur de l’innovation.À l’instar de l’Union européenne, la France ne parvient pas à atteindre les objectifs ambi-tieux du Sommet de Lisbonne. En 2008, les dépenses en recherche-développement sur le territoire français s’élèvent à près de 40 milliards d’euros, en deçà du niveau atteint par l’Allemagne de 65,6 milliards d’euros. De plus, ces dépenses rapportées au PIB sont passées de 1,47 % en 1993 à 1,27 % du PIB en 2008 (Coe-Rexecode, 2011). S’agissant du secteur privé, elles se concentrent sur l’industrie automobile, pharmaceutique et la construction aéronautique. Les dépenses publiques, quant à elles, alimentent les établis-sements d’enseignement supérieur et les organismes de recherche (CEA, CNRS…).

Citer des noms de groupes français.

En 2010, le nombre de dépôts de brevets auprès de l’Office européen des brevets émane d’abord des industriels du secteur automobile, de la cosmétique et d’organismes de recherche. Si la France se situe au-delà de la moyenne européenne, elle reste derrière des pays comme la Suède, l’Allemagne et la Finlande (Insee, 2012).

II. UN TISSU INDUSTRIEL FRAGILE

Le problème majeur du tissu industriel français vient d’une insuffisance d’entreprises ayant atteint une taille dite « intermédiaire » (ETI).

Une ETI est une entreprise qui emploie entre 250 et 4 999 personnes et qui a un chiffre d’affaires annuel inférieur à 1,5 milliard d’euros.

Dans la plupart des secteurs prédominent de petites entreprises qui n’ont souvent pas la taille minimale critique pour développer de véritables stratégies de recherche-déve-loppement, en raison d’une rentabilité insuffisante et de ressources techniques, mais aussi humaines, limitées. De plus, dans le contexte économique actuel incertain, les conditions d’octroi de financements de projets innovants par les banques aux PME se sont sensiblement durcies.

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Une PME est une entreprise qui occupe moins de 250 personnes et qui a un chiffre d’affaires annuel inférieur à 50 millions d’euros (Insee).

Les petites et moyennes entreprises (PME) apparaissent également trop fortement dépendantes des stratégies adoptées par les entreprises multinationales. De par leurs choix en matière de croissance externe, par exemple, les grandes sociétés disposent d’une capacité à régénérer le tissu productif. Elles peuvent réaliser en particulier des opérations d’acquisitions, de cessions ou d’externalisation qui impliquent le recours à des entreprises tierces. Or, la pénurie d’entreprises dotées d’une taille dépassant un cer-tain seuil critique limite les opportunités de collaboration. De plus, les multinationales sont souvent affranchies de tout lien avec l’histoire des territoires sur lesquels elles exercent. Par temps de crises et de conflits sociaux, elles ne sont pas forcément aussi sensibles à la détérioration de la situation de l’emploi local. Au final, la relation entre grandes et petites entreprises en France semble enrayer la concrétisation du principe de destruction créatrice, dont l’effet positif avait été démontré par Joseph Schumpeter.

III. LES RÉPONSES POLITIQUES

Passée au second rang des préoccupations de l’ère du capitalisme financier des années quatre-vingt, la politique industrielle était considérée comme un outil utilisé en priorité par les pays émergents dans leur phase de rattrapage des pays développés. Les craintes nées de la désindustrialisation en Europe, et en France en particulier, associées aux inquiétudes portant sur un déclin de la compétitivité face à de nouvelles puissances industrielles asiatiques, légitiment le retour à un interventionnisme industriel. La marge de manœuvre de telles politiques est cependant limitée par la primauté des règles inter-nationales.

Faire référence au rôle du nouveau ministère du Redressement productif.

Pour pallier les difficultés expérimentées par l’industrie française, les pouvoirs publics s’appuient sur deux stratégies différentes correspondant à deux objectifs bien distincts.La première passe par le soutien public en recherche-développement à de grands pro-grammes nationaux, dans des domaines considérés comme stratégiques, tels l’aéronau-tique, l’industrie ferroviaire, le nucléaire… Elle répond à un souci de compétitivité et de spécialisation, avant tout à l’échelle internationale. Il s’agit ici d’inciter la croissance et les programmes de recherche de grandes entreprises performantes, le plus souvent au plan européen, afin de pouvoir affronter la concurrence mondiale et conforter une spécialisation industrielle. Cependant cette stratégie montre ses limites, en ce sens où elle génère une innovation tirée principalement par la volonté des autorités publiques,

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et non stimulée par le marché. Elle tend également à pérenniser certains monopoles d’État, peu enclins à investir en recherche-développement et à diffuser des technologies innovantes. Enfin, elle risque de contrevenir à certains engagements internationaux. En effet, dans le contexte actuel de libéralisation des marchés, la question des subven-tions et aides publiques se heurte aux règles de l’Organisation mondiale du commerce et à celles de la politique de concurrence européenne, qui visent à maintenir une saine concurrence entre les États. Dès lors, les interventions publiques en matière industrielle doivent être motivées par le souci d’améliorer la compétitivité globale et non guidées par du favoritisme national destiné à protéger quelques groupes industriels.La seconde politique envisage l’espace économique avant tout comme un vecteur de transmission des connaissances et des savoirs. Elle privilégie une logique d’incitation au développement et à la création d’entreprises innovantes (incubation) dans tous les secteurs d’activité et sur l’ensemble du territoire. Partant du principe que les entre-prises innovent d’autant plus facilement qu’elles sont en relation avec des organismes de recherche, cette stratégie cherche à encourager la coopération entre ces acteurs en favorisant leur implantation sur un même territoire. Dans cette logique, ce n’est pas tant le niveau absolu d’investissement en recherche-développement qui détermine la croissance potentielle d’une entreprise, mais davantage les complémentarités de savoir-faire dont elle peut bénéficier en collaborant avec des partenaires. C’est cette proximité relationnelle entre les acteurs qui est à la base de la création des pôles de compétitivité, et qui permet d’accélérer le renouvellement des structures productives.

POUR ALLER PLUS LOIN...

Beffa J-L., Pour une nouvelle politique industrielle, Rapport au Président de la République, La Documentation française, 2005.

Blanc C., Pour un écosystème de la croissance, Rapport au Premier ministre, La Documentation française, 2004.

Coe-Rexecode, Mettre un terme à la divergence de compétitivité entre la France et l’Allemagne, Étude réalisée pour le ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, 2011.

Insee, Tableaux de l’économie française, 2012.

Fontagné L., Gautier G., Performances à l’exportation de la France et de l’Allemagne, Rapport du Conseil d’analyse économique, n° 100, 2008.

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MISE EN SITUATION

Sujet► :►Délocalisations►–►facteurs►explicatifs►et►répercussions►sur►l’emploi

Document

The Renault opens factory in Morocco, stirs controversy at home.Laure Fillon, Agence France Presse, Feb. 9, 2012.Renault on Thursday inaugurated a giant factory in Morocco to build low-cost cars, sparking controversy at home in France where a loss of industrial competitiveness has rankled.Renault chief executive Carlos Ghosn and Morocco’s King Mohammed VI attended the opening of the plant outside Tangiers, which is key for the carmaker’s strategy to expand in the low-cost segment that already accounts for nearly a third of sales.But even before the ceremony began in Morocco a political storm raged in France, where the so-called “delocalisation” of manufacturing, particularly in the auto industry, is a hot subject in the run up to a presidential election.“It isn’t something that is being done to the detriment of France,” chief executive Carlos Ghosn said on French RTL radio Thursday.After figures earlier in the week showed a record trade deficit and resparked debate about the uncompetitiveness of French industry, Ghosn said “on the contrary [the fac-tory] will increase work in France in our engineering labs, motor factories, and among our suppliers.”With an initial capacity of 170,000 vehicles but expected eventually to reach 400,000 vehicles per year, the Tangiers factory will help Renault keep up with demand for its low-cost Dacia brand and introduce new models, such as the Lodgy minivan.Lower labour costs in Romania helped Renault position Dacia in the low-cost segment, and company executives say Morocco will help keep it competitive.“Tangiers will relieve the Pitesti factory which has reached saturation point,” said Ghosn at the opening ceremony, referring to a Romanian plant manufacturing several Dacia models including the 4 X 4 Duster.Moroccan Industry Minister Abdelkader Amara said the Tangiers unit would bring in additional export earnings of 3.5 billion euros ($4.6 billion) annually.

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Jean-Christophe Kugler, who heads up Renault’s operations in the Euromed region, said the new factory provides labour savings over Romania “by a factor of two” with the average monthly wage in Morocco at around 250 euros ($330).Renault has also received tax breaks and customs exemptions from Morocco.The new factory manager, Tunc Basegmez, said Thursday that Europe would be an important market for his cars.“Our main clients will initially be in European countries,” the Turkish factory manager told reporters.The plant, built in a customs’ free zone, is located some 30 kilometres (18 miles) from the port of Tangiers Med, a major gateway for shipping, he added.Former industry minister Christian Estrosi, a member of the President Nicolas Sarkozy’s governing UMP party, accused Renault, in which the French state still holds a 15 per cent stake, of selling out French workers.He said “it is dangerous and intolerable for our country that Renault, in which the state is the largest shareholder, practices social dumping in Morocco to manufacture cars destined for Europe and France.”While Renault’s Kugler called the Tangiers factory a “gateway to Africa”, the company has not said to which markets 85 per cent of its output is to be exported, sparking con-cern among unions that several French-built models may face intense competition.A leader of France’s far-right National Front called Renault opening the Tangiers fac-tory “a real scandal while another UMP party official said the company had a social obligation” to continue manufacturing at home.Ghosn said that Renault, which received a 3.0 billion euro ($4.0 billion) loan from the French state during the 2008 financial crisis, was keeping its promise to increase pro-duction in France and that it was investing in high technology activities in the country, such as electric vehicles.

CORRIGÉDélocalisations►–►facteurs►explicatifs►et►répercussions►sur►l’emploi

Au sens strict, la délocalisation est le transfert à l’étranger, par une entreprise, d’acti-vités productives précédemment effectuées sur le territoire national, en vue de profiter de coûts (notamment salariaux) plus faibles. Les incitations à délocaliser tiennent à la libéralisation des marchés, à une moindre attractivité des territoires dans les pays déve-loppés ainsi qu’à une spécialisation insuffisamment maîtrisée.