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Université du Québec, sous l’égide de l’Université du Québec à Rimouski, a décerné, le 29 août, un doctorat honorifique à l’écrivain québécois d’origine haïtienne Dany Laferrière. L’œuvre littéraire de Dany Laferrière représente une contribution d’une originalité et d’une ampleur incontestable dans le monde des lettres d’expression française. Empruntant les mots de ses collègues, le recteur de l’UQAR, M. Michel Ringuet, explique : « Laferrière a su faire vivre dans ses œuvres des univers émouvants, saillants comme des bulles d’encre, qui racontent l’enfance, l’imaginaire, la solitude, la beauté et un indéfectible amour de la littérature ». La candidature de Dany Laferrière a été proposée par l’équipe de professeurs de lettres de l’UQAR, qui souhaitait ainsi rendre hom- mage à l’auteur pour sa contribution à la littérature à la fois pro- fonde et empreinte d’une douce ironie. « Il n’y a pas de meilleur moment pour l’UQAR d’honorer un grand écrivain puisque ce doc- torat honoris causa coïncide avec le lancement de notre tout nou- veau programme de baccalauréat en Lettres et création littéraire, qui fait une large place à l’écriture et à la création », affirme Mme Christine Portelance, directrice du Module de lettres. « Il n’y a pas de meilleur modèle que Dany Laferrière à offrir à nos étudiants », a- t-elle ajouté. Une rencontre privilégiée était d’ailleurs prévue entre l’écrivain et les étudiants en lettres lors de la rentrée. Auteur d’une vingtaine d’œuvres littéraires, invité recherché à de nombreuses émissions, Dany Laferrière a obtenu à l’automne 2009 le Prix Médicis et le Grand Prix du livre de Montréal. Au début de 2010, il a reçu le Prix Personnalité de l’année du journal La Presse et de Radio-Canada ainsi que le Grand Prix littéraire international Métropolis bleu. Tout récemment, il obtenait le Prix des libraires du Québec, pour son roman L’Énigme du retour. Lors d’une conférence de presse, Dany Laferrière a raconté avec talent son cheminement d’écrivain. « Quand je suis arrivé à Montréal, dit-il, j’étais seul au monde. Loin d’Haïti, loin de ma mère, loin de ma grand-mère. Comme les Montréalais, j’ai souvent changé de quartier. Je ne suis pas allé à l’université, mais j’ai étudié beau- coup. Souvent avec des livres usagés. » C’est avec attention qu’il a écouté la rumeur de la ville. Avec patience, il a réfléchi à son enfance. « Et j’ai voulu faire entrer tout ce monde dans mon écriture. Aujourd’hui, l’UQAR a entendu mon monologue et m’invite à faire partie de sa famille. » Plus de détails sur le site de l’UQAR. Mario Bélanger e campus universitaire de Lévis, que l’on peut admirer en passant sur le boulevard Alphonse-Desjardins, est le sym- bole bien tangible de l’enracinement de l’UQAR dans la région Chaudière-Appalaches. Il représente un enrichissement et un facteur d’attrait pour la collectivité lévisienne. Présente depuis 1980 à Lévis, l’UQAR compte maintenant plus de 3000 étudiants (dont près de la moitié à temps partiel), dans les domaines des sciences de l’éducation, de l’administration et des sciences comp- tables, des sciences infirmières et de l’éthique. Une centaine de personnes travaillent sur une base permanente au campus de Lévis, dont près de 50 professeurs. L’UQAR y offre aussi plus de 400 activités d’enseignement par année grâce aux personnes chargées de cours. L’apport économique du campus de Lévis est certes indéniable, mais sa contribution à la vie culturelle et communautaire l’est aussi. L’organisation de congrès, de col- loques et de conférences scientifiques ainsi que la collation annuelle des grades concourent à la vitalité de Lévis. Que ce soit par la réalisation de travaux pratiques et de stages, les étudiants de l’UQAR influencent déjà au cours de leur formation le développement économique, social et culturel de Lévis et de sa région. Cette influence se vit grâce aux collaborations avec des employeurs des milieux de la santé et de l’éducation, avec ceux des entreprises privées, publiques et parapubliques, ainsi qu’avec des cabinets comptables et des organismes communautaires. En 2008, l’UQAR-Campus de Lévis a reçu un prix Fidéide de la Chambre de commerce de Québec ainsi qu’un Prix d’excellence de la Chambre de commerce de Lévis, en reconnaissance de la contribution de l’Université au développement socio-économique de la région. Le campus de l’UQAR à Lévis souhaite consolider le développe- ment des partenariats avec les organismes et les entreprises du milieu en plus d’assurer la croissance des activités de formation continue sur mesure et non créditée. La présence du campus de l’UQAR contribue à faire de Lévis une « Ville éducative ». Sur le site internet de l’UQAR (www.uqar.ca), on peut lire un arti- cle qui rappelle les grandes lignes de l’histoire de la présence de l’UQAR à Lévis. Jacques d’Astous 42 e année, numéro 1 Septembre 2010 DANS CE NUMÉRO : Entrevue avec le recteur p. 2 Nominations p. 2 Ententes p. 3 et 4 Vie étudiante p. 8 à 10 Publications p. 11 Exposition à la Galerie de l’UQAR p. 12 BORÉAS obtient une subvention de 1,6 M $ du programme FONCER p. 4 SOMMAIRE Travaux archéologiques à l’île Saint- Barnabé p. 5 La mer : un univers encore plein de mystères p. 6 et 7 Loutérou : des vélos à votre portée p. 12 L’UQAR, plus présente que jamais à Lévis L Les Midis- Recherche du LASER : dès le 22 septembre p. 12 L’écrivain Dany Laferrière reçoit un doctorat honorifique L’

L’ · 2017. 7. 3. · Loin d’Haïti, loin de ma mère, loin de ma grand-mère. Comme les Montréalais, j’ai souvent changé de quartier. Je ne suis pas allé à l’université,

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Page 1: L’ · 2017. 7. 3. · Loin d’Haïti, loin de ma mère, loin de ma grand-mère. Comme les Montréalais, j’ai souvent changé de quartier. Je ne suis pas allé à l’université,

Université du Québec, sous l’égide de l’Université du Québecà Rimouski, a décerné, le 29 août, un doctorat honorifique àl’écrivain québécois d’origine haïtienne Dany Laferrière.

L’œuvre littéraire de Dany Laferrière représente une contributiond’une originalité et d’une ampleur incontestable dans le monde deslettres d’expression française. Empruntant les mots de ses collègues,le recteur de l’UQAR, M. Michel Ringuet, explique : « Laferrière asu faire vivre dans ses œuvres des univers émouvants, saillantscomme des bulles d’encre, qui racontent l’enfance, l’imaginaire, lasolitude, la beauté et un indéfectible amour de la littérature ».

La candidature de Dany Laferrière a été proposée par l’équipe deprofesseurs de lettres de l’UQAR, qui souhaitait ainsi rendre hom-mage à l’auteur pour sa contribution à la littérature à la fois pro-fonde et empreinte d’une douce ironie. « Il n’y a pas de meilleurmoment pour l’UQAR d’honorer un grand écrivain puisque ce doc-torat honoris causa coïncide avec le lancement de notre tout nou-veau programme de baccalauréat en Lettres et création littéraire,qui fait une large place à l’écriture et à la création », affirme MmeChristine Portelance, directrice du Module de lettres. « Il n’y a pasde meilleur modèle que Dany Laferrière à offrir à nos étudiants », a-t-elle ajouté. Une rencontre privilégiée était d’ailleurs prévue entrel’écrivain et les étudiants en lettres lors de la rentrée.

Auteur d’une vingtaine d’œuvres littéraires, invité recherché à denombreuses émissions, Dany Laferrière a obtenu à l’automne 2009le Prix Médicis et le Grand Prix du livre de Montréal. Au début de2010, il a reçu le Prix Personnalité de l’année du journal La Presse etde Radio-Canada ainsi que le Grand Prix littéraire internationalMétropolis bleu. Tout récemment, il obtenait le Prix des libraires duQuébec, pour son roman L’Énigme du retour.

Lors d’une conférence de presse, Dany Laferrière a raconté avectalent son cheminement d’écrivain. « Quand je suis arrivé àMontréal, dit-il, j’étais seul au monde. Loin d’Haïti, loin de ma mère,loin de ma grand-mère. Comme les Montréalais, j’ai souvent changéde quartier. Je ne suis pas allé à l’université, mais j’ai étudié beau-coup. Souvent avec des livres usagés. » C’est avec attention qu’il aécouté la rumeur de la ville. Avec patience, il a réfléchi à sonenfance. « Et j’ai voulu faire entrer tout ce monde dans mon écriture.Aujourd’hui, l’UQAR a entendu mon monologue et m’invite à fairepartie de sa famille. »

Plus de détails sur le site de l’UQAR.

Mario Bélanger

e campus universitaire de Lévis, que l’on peut admirer enpassant sur le boulevard Alphonse-Desjardins, est le sym-bole bien tangible de l’enracinement de l’UQAR dans la

région Chaudière-Appalaches. Il représente un enrichissement etun facteur d’attrait pour la collectivité lévisienne. Présente depuis1980 à Lévis, l’UQAR compte maintenant plus de 3000 étudiants(dont près de la moitié à temps partiel), dans les domaines dessciences de l’éducation, de l’administration et des sciences comp-tables, des sciences infirmières et de l’éthique.

Une centaine de personnes travaillent sur une base permanenteau campus de Lévis, dont près de 50 professeurs. L’UQAR y offreaussi plus de 400 activités d’enseignement par année grâce auxpersonnes chargées de cours. L’apport économique du campus deLévis est certes indéniable, mais sa contribution à la vie culturelleet communautaire l’est aussi. L’organisation de congrès, de col-loques et de conférences scientifiques ainsi que la collationannuelle des grades concourent à la vitalité de Lévis.

Que ce soit par la réalisation de travaux pratiques et de stages, lesétudiants de l’UQAR influencent déjà au cours de leur formationle développement économique, social et culturel de Lévis et de sarégion. Cette influence se vit grâce aux collaborations avec desemployeurs des milieux de la santé et de l’éducation, avec ceux desentreprises privées, publiques et parapubliques, ainsi qu’avec descabinets comptables et des organismes communautaires.

En 2008, l’UQAR-Campus de Lévis a reçu un prix Fidéide de laChambre de commerce de Québec ainsi qu’un Prix d’excellencede la Chambre de commerce de Lévis, en reconnaissance de lacontribution de l’Université au développement socio-économiquede la région.

Le campus de l’UQAR à Lévis souhaite consolider le développe-ment des partenariats avec les organismes et les entreprises dumilieu en plus d’assurer la croissance des activités de formationcontinue sur mesure et non créditée. La présence du campus del’UQAR contribue à faire de Lévis une « Ville éducative ».

Sur le site internet de l’UQAR (www.uqar.ca), on peut lire un arti-cle qui rappelle les grandes lignes de l’histoire de la présence del’UQAR à Lévis.

Jacques d’Astous

42e année, numéro 1 Septembre 2010

DANS CE NUMÉRO :

Entrevue avec le recteur p. 2Nominations p. 2Ententes p. 3 et 4Vie étudiante p. 8 à 10Publications p. 11Exposition à la Galerie de l’UQAR p. 12

BORÉAS obtient unesubvention de 1,6 M $ du programme FONCER

p. 4

S O M M A I R E

Travauxarchéologiquesà l’île Saint-Barnabé

p. 5

La mer : un universencore pleinde mystères

p. 6 et 7

Loutérou :des vélos àvotre portée

p. 12

L’UQAR, plus présenteque jamais à LévisL

Les Midis-Recherche du LASER : dès le 22septembre

p. 12

L’écrivain Dany Laferrière reçoit undoctorat honorifique

L’

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l’UQAR facilitera la communica-tion avec les différents interve-nants de tous les secteurs impli-qués, afin de répondre aux défisauxquels nous sommes confron-

tés, autanten forma-tion qu’enrecherche. »

P h i l i p p eHorth pos-sède unbacc a l au -réat ena dm i n i s -

tration des affaires del’UQAR (1984) et une maî-trise en administration desaffaires (spécialisation enfinance) de l’Université Laval(1989). Il occupait les fonc-tions de registraire del’UQAR, à Rimouski, depuis2004. C’est M. Denis Lebelqui occupera le poste parintérim.

Mario Bélanger

e recteur de l’UQAR, M.Michel Ringuet, a annoncéquelques nominations dans

l’équipe de direction au cours del’été.

Mme Marjolaine Viel devient vice-rectrice auxressourceshumaines età l’adminis-tration, pourun premiermandat dequatre ans.Elle rempla-cera à ceposte M.Daniel Bénéteau à compter du 22septembre.

« Je travaille déjà à l’UQARdepuis près de 20 ans et je suisrendue à une étape de ma vie oùje me sens prête à relever ce défi,qui est en continuité avec lesfonctions que j’occupe déjà »,explique Mme Viel, qui est la

aux chargés de cours, grâce auxétudiants qui ont des projetsdans le milieu, nous avons unimpact dans le monde desaffaires, de l’éducation, de lasanté et dans l’environnementsocioculturel. L’UQAR est bienenracinée à Lévis.

Par son effectif étudiant, le cam-pus à Lévis contribue à dimi-nuer le fardeau des frais fixes del’UQAR dans son ensemble. Encontrepartie, la masse étudianteet les nombreux projets et sub-ventions de recherche àRimouski viennent supporter ledéveloppement du campus deLévis. Les deux campus sontcomplémentaires. Mais çareprésente aussi un défi de ges-tion important, surtout quenous devons nous assurer queles étudiants et le personnel deLévis reçoivent des services etdes interventions de même qua-lité qu’à Rimouski.

Dans les prochaines années, ce

sera important de continuer àfaire du développement rai-sonné. Le ministère de l’Éduca-tion a d’ailleurs demandé à laCREPUQ de faire le point sur ladélocalisation des services uni-versitaires. Notre prochain Plande développement stratégiquedevra présenter nos prioritéspour Lévis. Personnellement, jepense qu’un accent devra êtremis sur le développement de larecherche pour la Rive-Sud etsur l’animation socioculturelledu campus.

Q. En ce début d’année univer-sitaire, quels sont les dossiersimportants pour l’UQAR dansles prochains mois?

R. L’ouverture actuelle de deuxprogrammes de baccalauréatavec de nouvelles orientations,en Chimie de l’environnement eten Création littéraire, nous per-met de repositionner nos inter-ventions dans ces domaines,tout comme nous l’avions déjà

2/UQAR Info/septembre 2010

L

Entrevue avec le recteur Michel Ringuetpar Mario Bélanger

Q. L’UQAR souligne cetteannée ses 30 ans de présence àLévis (1980-2010). Avec soncampus et son nombre d’étu-diants toujours en croissance,Lévis est devenu un voletimportant dans la réalité uqa-rienne. Qu’est-ce que ça repré-sente pour l’UQAR cet anni-versaire? À quoi peut-on s’at-tendre comme développementsimportants du côté de Lévis?

R. Dès sa création, l’UQAR n’apas voulu se cantonner unique-ment à Rimouski. Nos profes-seurs et chargés de cours ontdonné des cours en Gaspésie,sur la Côte-Nord, et aussi, àRivière-du-Loup, La Pocatièreet Montmagny. Il y avait partoutdes besoins en formation conti-nue, par des gens qui revendi-quaient l’accès à l’université, etnous avons répondu à lademande. Petit à petit, nousnous sommes fait connaître parla qualité de nos services, sanstrop de publicité. Nous avonsreçu des demandes de forma-tion du côté de Lévis et en 1980,nous avons commencé à yrépondre. Après avoir utilisédivers locaux, nous avons louéen 1991 une aile du collège deLévis et, depuis 2007, avec l’ap-pui du gouvernement duQuébec, nous avons faitconstruire notre propre campus,sur le boulevard Alphonse-Desjardins.

La présence de l’UQAR à Lévis,c’est une belle histoire. Les gensde la région nous considèrent deplus en plus comme leur univer-sité. Grâce à la centaine d’em-ployés réguliers sur place, grâce

fait avec la Géographie et laSociologie. C’est important demettre en place des orientationsappliquées aux réalités actuelleset qui nous distinguent. Mêmechose pour le programmeCMA-MBA à Lévis. Notre pro-jet de maîtrise en Histoire est eninstance d’approbation. La maî-trise en Génie, actuellementsous la responsabilité del’UQAC, pourrait bientôt êtreofferte de façon autonome.

Du côté de la recherche, nousavons plusieurs chaires quiseront annoncées en cours d’an-née. De belles surprises ! Laconstruction du Centre d’appuià l’innovation par la recherche(CAIR) est en cours, avec ouver-ture prévue en 2011.

Pour l’année, la préparation duPlan d’orientation stratégiquereprésente un dossier majeur.Nous voulons aussi participer augrand Rendez-vous des parte-naires de l’éducation au Québec,prévu pour cet automne. Laquestion d’une hausse des fraisde scolarité sera sans douteabordée par le gouvernement. Àl’UQAR, nous avons une clien-tèle étudiante qui est fragilefinancièrement, avec beaucoupde parents qui sont de bas oumoyens salariés. De plus,comme les étudiants à tempspartiel n’ont généralement pasdroit aux prêts et bourses, uneaugmentation élevée des frais descolarité risquerait de faire per-dre l’intérêt de plusieurs adultespour la formation continue. Jecrois qu’il faut être très prudentsur cette question et viser àmaintenir une réelle accessibi-lité aux études universitaires.

Q. Les budgets obtenus par lesprofesseurs de l’UQAR pour dessubventions de recherche oupour de nouveaux équipementsspécialisés ont connu des aug-mentations de taille dans lesdernières années. Qu’est-ce queça représente pour l’Université,financièrement et intellectuel-lement?

R. L’UQAR a obtenu l’an dernier15,8 millions $ pour la recherchescientifique et la création. C’estun budget qui a doublé depuisquatre ans. C’est à la fois unegrande fierté et une lourde res-ponsabilité. Fierté de voir quebeaucoup de nos projets derecherche trouvent du finance-ment, que nous sommes pré-sents dans de nombreux ques-tionnements sociaux et que nosétudiants ont ainsi des occasionsde s’initier à la recherche. Le tra-vail de recherche contribue gran-dement à la réputation d’uneuniversité. Par ailleurs, noussommes très sollicités commeétablissement. Pour répondre àces demandes, il faut du person-nel, des locaux, des équipe-ments, de l’entretien. Les bud-gets accordés pour la recherchene tiennent pas toujours suffi-samment compte de ces fraisindirects Pour une université,c’est donc une responsabilité quia ses coûts et son lot decontraintes, mais au final, il fautféliciter nos professeurs pour cedynamisme qui nous fait hon-neur !

Alors, pour terminer, je souhaiteune très bonne rentrée à tout lemonde !

Nominations à l’UQARpremière femme à occuper ceposte à l’UQAR.

Marjolaine Viel est une diplô-mée de l’UQAR au baccalauréaten sciences comptables (1982),et de l’ÉNAP, avec une maîtriseen administration publique(2006). Elle est membre del’Ordre des comptables agréésdu Québec. Elle occupe àl’UQAR, depuis l’an 2000, leposte de directrice du Servicedes finances et des approvision-nements. Le Plan d’orientationstratégique 2010-2015, dontl’UQAR entend se doter, viendraidentifier les dossiers priori-taires auxquels Mme Viel devras’attaquer.

Au campus de Lévis, M. SimonCorriveau est nommé directeurdes Services à la communautéuniversitaire. Il succède à M.Jean-Nil Thériault.

M. Corriveau a travaillé depuis1986 au Collège de Lévis, où il aété directeur général adjoint etdirecteur des ressourceshumaines et matérielles. « Je suisfamilier avec la présence del’UQAR à Lévis et avec sesbesoins en termes d’organisa-tion, dit-il. J’avais personnelle-ment à m’occuper, au nom ducollège, de la location des locauxet de la dispensation des servicescomme la cafétéria, l’aménage-ment et le stationnement,lorsque l’UQAR a occupé unepartie duc o l l è g e ,entre 1990et 2007. »

Au Campusde Lévis,S i m o nCorriveauarrive dansune équipedont il connaît bien les membresautant que les rouages. « J’ai vul’UQAR grandir à Lévis,explique-t-il. Je veux mettre à

profit l’expérience que j’aiacquise. C’est un plaisir pourmoi de poursuivre ma carrière àLévis tout en ayant l’occasion dem’impliquer dans le milieusocio-économique. » Dans sesfonctions, il souhaite soutenirl’ensemble des étudiants et dupersonnel dans l’utilisation desservices qui sont offerts, du gui-chet étudiant jusqu’aux activi-tés socioculturelles à organiser.

M. Philippe Horth a éténommé au poste d’adjoint auvice-recteur à la formation et àla recherche, à l’UQAR campusde Lévis. Il succède à M. GillesSimard. « J’ai le goût de releverde nouveaux défis, explique M.Horth, et l’occasion qui se pré-sente au campus de Lévis, avecun volet important de gestionacadémique, me convient par-faitement. »

Sa bonne connaissance del’UQAR représente un atoutmajeur. « Je suis confiant, dit-il,que ma compréhension de

Nominations au Conseil d’administration de l’UQARLe Gouvernement du Québec a annoncé la nomination detrois nouveaux membres du Conseil d’administration del’UQAR. Il s’agit de Mme Dyane Benoît, présidente-direc-trice générale par intérim de l’Agence de la santé et des ser-vices sociaux de Chaudière-Appalaches ; de Mme FrançoiseRoy, directrice des services éducatifs au Cégep de Rimouski ;et de M. Jean-Pierre Ouellet, vice-recteur à la formation et àla recherche à l’UQAR. Félicitations ! Dyane Benoît Françoise Roy Jean-Pierre Ouellet

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a direction de l’UQAR etle Syndicat des profes-seurs et des professeures

(SPPUQAR) ont signé, le 31 mai2010, une nouvelle conventioncollective d’une durée de quatreans, qui s’appliquera jusqu’au 31mai 2014. En considérant toutesles catégories de professeurs, leplan des effectifs professorauxde l’UQAR compte plus de 205postes cette année. Signalonsque près d’une cinquantaine deprofesseurs ont été embauchésau cours des trois dernièresannées, à Rimouski comme àLévis.

e ministre d’État deDéveloppement écono-mique Canada, l’honora-

ble Denis Lebel, a annoncé, le17 mai 2010 à Rimouski, quel’UQAR et son Institut dessciences de la mer (ISMER)bénéficieront d’une contribu-tion non remboursable de3 648 690 $. Cet appui permettraà l’UQAR et à l’ISMER de sedoter d’équipements spécialisésqui accroîtront leurs capacitésde recherche dans les domainesdes sciences et technologiesmarines, de la géologie marine,de la chimie environnementale,

rente ans déjà! Trente ansde présence universitaireau service de la popula-

tion de Lévis et de la régionChaudière-Appalaches. Quiaurait cru en 1980 qu’un jourl’UQAR rayonnerait à Lévis etdans la région comme elle le faitprésentement avec un campusmoderne qui fait la fierté de tousles membres de la communauté

UQAR Info/septembre 2010/3

T

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L

universitaire de Lévis. Cettefierté est aussi partagée par lapopulation régionale.

C’est tous ensemble, profes-seurs, chargés de cours, person-nel administratif et de soutien,que nous avons réussi, par notrecontribution respective, à déve-lopper ce campus universitaireen adéquation avec les besoins

exprimés par la population. Durapport Beaupré en 1990 àaujourd’hui, nous avons partagécette vision de développementd’une université qui répond auxbesoins de formation et de per-fectionnement, d’une universitéaux dimensions humaines où laréussite des étudiants est aucœur des préoccupations desprofesseurs, des chargés de courset aussi de l’ensemble du person-nel administratif et de soutien.Jeune et dynamique, notre cam-pus offre cette ambiance uniquepropice à la réalisation de soi et àl’épanouissement.

À l’occasion de ce 30e anniver-saire, je désire remercier tous lesmembres de la communauté uni-versitaire au campus de Lévis

pour leur dévouement et leurengagement. Merci aux étudiantsqui nous ont fait confiance et quinous font confiance en ce débutd’année scolaire pour leur forma-tion universitaire.

Merci aux personnes qui, au filde ces trente dernières années,ont appuyé l’UQAR dans le déve-loppement des services universi-taires à Lévis. Cette sympathie dumilieu, tout comme les interven-tions précises de certainsacteurs-clé du milieu, ont permisà l’UQAR d’occuper une placeenviable dans le développementsocio-économique régional.

Merci aux collègues du campusde Rimouski qui ont apporté leurcollaboration et leur support

Campus de Lévis

La Rentrée 2010 : l’UQAR, présente depuis 30 ans à Lévis

Innovation dans les PME

Le gouvernement du Canada verse 3,6 M $ à l’UQAR pour des équipements de haute technologie

de l’énergie éolienne et du trai-tement des signaux et des télé-communications. La réalisationde ce projet entraînera la créa-tion de six emplois spécialisés.

Le soutien financier deDéveloppement économiqueCanada est accordé aux termesdu programme Croissance desentreprises et des régions, qui viseà favoriser la compétitivité des

pour permettre toutes ces réali-sations. C’est en travaillant tousensemble que nous avonsobtenu ces succès. Continuonstous ensemble dans cette voie.

Bon 30e à toutes et à tous!

Robert ParéVice-recteur à la planification etaux partenariats au campus deLévis

Nouvelle convention collective pour les professeurs de l’UQAR

La convention offre aux profes-seurs de nouvelles dispositionspour les congés reliés aux res-ponsabilités familiales ainsi quedes dégagements chez les nou-veaux professeurs pour de laformation en pédagogie univer-sitaire. Elle propose égalementdes réaménagements à proposdes droits d’auteurs et des bre-vets d’invention. Le processusde promotion a été resserré.Enfin, la nouvelle conventionbonifie l’échelle de traitementainsi que le pourcentage de pro-fesseurs en congé sabbatique eten congé de perfectionnement.

Observatoire maritime du golfe San Jorge

L’UQAR signe une entente avec l’ArgentineUQAR et son Institut dessciences de la mer(ISMER) ont signé, en mai

2010, pour un montant de plusd’un million de $ US, uneconvention avec l’Argentine afinde développer une collaborationscientifique et une assistancetechnologique visant la créationd’un Observatoire maritimepour le golfe de San Jorge.

« C’est la concrétisation d’unpartenariat qui a débuté voilàprès des dix ans mais qui s’estdéveloppé particulièrement aucours des deux dernières années,affirme le recteur de l’UQAR,Michel Ringuet. Ce partenariataura des retombées concrètesdans le Bas-Saint-Laurent, pourl’UQAR et aussi pour des entre-prises de la région. »

L’entente, explique M. SergeDemers, directeur de l’ISMER,prévoit la mise en place d’unObservatoire maritime dans leGolfe de San Jorge, au large de laville de Comodoro-Rivadavia.L’observatoire sera développésur le modèle de l’Observatoireglobal du Saint-Laurent.« L’objectif, dit-il, est de mieuxcomprendre scientifiquement lescourants et phénomènes phy-siques, biologiques et chimiquesqui se produisent dans le golfe deSan Jorge, une vaste étendued’eau qui fait face à laPatagonie. »

L’Institut des sciences de lamer de Rimouski (ISMER-UQAR) aura un rôle majeur àjouer dans ce projet, d’une partdans l’élaboration de l’Obser-vatoire maritime argentin, maisaussi par la formation d’étudiantsgradués en sciences de la mer.Ceux-ci, dans les prochainesannées, auront pour missiond’analyser les données recueilliesdans le golfe de San Jorge et defaire des recommandations per-tinentes aux autorités.

Ainsi, pour la première étape,deux bouées munies de plusieurssenseurs électroniques spéciali-sés seront installées dans le golfe,ce qui permettra de recueillirdiverses données scientifiques,de modéliser la dynamique du

golfe et de mieux connaître seszones sensibles en ce qui a traitaux pêches et à l’écologie. Deuxfirmes de Rimouski, Multi-élec-tronique et SYGIF, sont impli-quées dans le projet, la premièrepour la fabrication des bouées, laseconde pour le volet informa-tique.

Un chercheur de l’ISMER d’ori-gine argentine, M. GustavoFerreyra, collabore de près à laréussite de ce projet.

Des rencontres ont eu lieu enArgentine en août 2010.

Mario Bélanger

M. Michel Ringuet, recteur de l’UQAR, et le directeur de l’ISMER, M. SergeDemers, qui est aussi président de l’Observatoire du golfe du Saint-Laurent,sont ici en compagnie de M. Jose-Luis Esperon, vice-président de l’Institutnational des technologies de l’Argentine et porte-parole pour le dossier del’Observatoire argentin.

L’

Association des retraités de l’UQAR Nouveau mandat pour Marièle Cantin L’Association des retraités de l’UQAR a tenu son assemblée géné-rale le 28 mai 2010. À cette occasion, les membres ont reconduitpour une durée de deux ans le mandat à la présidence de MmeMarièle Cantin. Les autres membres du C.A. sont : Mme NicoleLévesque, vice-présidente au secrétariat, M. Jean-Marc Duguay,vice-président à la trésorerie, Mme Pauline Côté, administratrice,et M. Yves Dion, administrateur. L’ARUQAR souhaite la bienvenueaux personnes nouvellement retraitées et aux plus anciens retraitésqui souhaitent reprendre contact avec leurs consoeurs et confrères.

« Dans un contexte d’internatio-nalisation de la recherche-déve-loppement, des équipements depointe et des pôles de compétiti-vité mettant en relation entre-prises et centres de rechercheconstituent des atouts pour assu-rer l’essor de l’innovation, adéclaré le ministre d’État. C’estpourquoi le gouvernement duCanada apporte son appui à l’ini-tiative de l’UQAR et de l’ISMER,dont les retombées s’annoncentprometteuses. » Une telle initia-tive devrait permettre la mise aupoint de nouveaux produits ouprocédés dans des secteurs pré-sentant un potentiel de dévelop-pement économique pour le Bas-Saint-Laurent.

La plupart des équipements,dont certains uniques auQuébec, seront installés, dès l’été2011, au tout nouveau Centred’appui à l’innovation par larecherche (CAIR) de l’UQAR.Ils seront accessibles pour lesPME et établissements derecherche de la région. Le CAIRpourra ainsi offrir des servicesde pointe aux entreprises et met-tre à leur disposition une exper-tise multidisciplinaire afin d’in-tensifier les transferts technolo-giques. D’autres équipementsseront notamment placés àl’ISMER et sur le bateau derecherche le Coriolis.

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UQAR et le Consortiumen foresterie Gaspésie-Les-Îles ont signé en juin

2010 une entente qui confirmela volonté mutuelle d’affiliationentre les deux parties. L’ententes’exprime par l’établissement etla reconnaissance d’un lienscientifique formel et privilégié.

« Pour l’UQAR, affirme M.Jean-Pierre Ouellet, vice-rec-teur à la formation et à la

e groupe derecherche sur lesenvironnements

nordiques BORÉAS del’UQAR, qui se spécia-lise dans le développe-ment de connaissancessur la nordicité, aobtenu du Conseil derecherches en sciencesnaturelles et en géniedu Canada (CRSNG)un important finance-ment de 1 650 000 $sur six ans, dans lecadre du programmeFONCER (Formationorientée vers la nou-veauté, la collaborationet l’expérience en recherche).

La subvention sera gérée parle groupe BORÉAS, mais elleimplique aussi le Centred’études nordiques (qui repré-sente plusieurs universitésquébécoises), le CanadianCircumpolar Institute (Univer-sité de l’Alberta) et le YukonCold Climate Innovation Centre(Yukon College).

4/UQAR Info/septembre 2010

L

L’

UQAR et environnements nordiques

Le groupe BORÉAS obtient une subvention de 1,6 million $ du programme FONCER du CRSNG

Le projet s’appelle EnviroNord.« Son objectif, explique M.Dominique Berteaux, direc-teur de BORÉAS, c’est decontribuer à former des spécia-listes des environnements nor-diques qui auront une visionlarge, qui pourront communi-quer leurs connaissances etexercer du leadership dans lasociété. Ce sont les étudiantsuniversitaires qui en profiterontcar 80 % de la subvention seraversée sous forme de bourses.

Grâce à ces fonds, ceux-ci pourront faire desrecherches interdiscipli-naires, des stages de for-mation, voyager dans deslaboratoires étrangers,suivre des ateliers de for-mation et participer à desécoles d’été. »

Des étudiants de biologie,géographie, génie ou

d’autres disciplines, principale-ment de 2e et de 3e cycles, béné-ficieront de ces montants, enautant que les projets qu’ils pré-sentent permettent de mieuxsaisir la réalité des milieux nor-diques. Les projets choisisdevront mettre en valeur l’inter-disciplinarité, la mobilité et lacommunication publique (oraleet écrite). Aussi, il est prévu demettre sur pied une école d’été àl’UQAR pour les étudiants de

premier cycle,qui permettrad’offrir des for-mations sur leterrain.

« Il est impor-tant, ajoute M.

Berteaux, de former des gens quicomprennent la réalité des envi-ronnements nordiques, quis’étendent du sud du Québecjusqu’au pôle nord. Il y a des réa-lités humaines aussi qui caracté-risent ces environnements. Lesétudiants doivent avoir debonnes connaissances pratiquesdes environnements nordiquesmais aussi avoir une bonnevision des enjeux mondiaux enmatière d’environnement. »

Projets FONCER

Seulement une vingtaine de pro-jets FONCER ont été acceptéscette année à travers le Canada,parmi 165 lettres d’intention.L’an dernier, on se souviendraqu’une équipe de l’UQAR-ISMER, pilotée par la cher-cheure Céline Audet, avait éga-lement obtenu une subvention

dans le cadre de ce programme.« De réussir à obtenir deux pro-jets FONCER en deux ans,constate le recteur MichelRinguet, c’est vraiment une per-formance extraordinaire, peuimporte la taille de l’université.Cela permet de dynamiserautant la recherche que l’ensei-gnement universitaire. »

Il s’agit de la toute première sub-vention majeure à être obtenuepar le groupe BORÉAS, qui a vule jour en automne 2009.BORÉAS a été formé lorsque legroupe BioNord a décidé de fairepeau neuve et d’accueillir nonseulement des biologistes, maisaussi des géographes.

« Cette subvention, affirmeDominique Berteaux, c’est unebelle reconnaissance de ce quenotre équipe a fait dans les der-nières années sur la Nordicité.Ça va nous aider à faire rayonnernos activités et notre domaine derecherche. »

Dominique Berteaux et Mario Bélanger

Le directeur de BORÉAS, Dominique Berteaux, en com-pagnie de la nouvelle coordonnatrice d’EnviroNord,Claudie Bonnet.

L’UQAR et le Consortium en foresterieGaspésie – Les Îles signent uneentente d’affiliation

recherche, cette entente devraitavoir de belles répercussions quipermettront de développer desprojets dans le domaine fores-tier. Nos professeurs et nos étu-diants pourront apporter unecontribution significative à cetessor. »

Selon la présidente duConsortium, Mme CarolineDuchesne, « l’affiliation avec

l’UQAR est une excellente nou-velle pour le développement desconnaissances forestières régio-nales, ce qui ouvrira la porte àune multitude de nouvellesopportunités de collaborationsscientifiques pour le Consor-tium et la région ».

Cette entente permettra notam-ment d’accroître la participationde l’UQAR aux travaux derecherche menés par le Consor-tium en région, notamment parl’embauche d’un professeur-chercheur sous octroi affecté auConsortium. De plus, l’UQARsoutiendra le Consortium dansl’élaboration de projets et dansla recherche de financementpour leur réalisation. D’autresactions sont issues de cette ini-tiative : par exemple, l’Universitédevient membre votant au seindu conseil d’administration duConsortium en plus de partici-per à son comité consultatif.

Plus de détails : www.mieuxconnaitrelaforet.ca

Mario Bélanger, UQARHirondelle Varady-Szabo,Consortium en foresterieGaspésie-Les-Îles

Pêches, aquaculture et biomasse aquatique

Entente-cadre pour un Centre d’innovation en GaspésieTrois organisations se concer-tent pour créer un Centre d’in-novation en pêches, aquacul-ture, transformation et valorisa-tion de la biomasse aquatique.Une entente-cadre a été signéeen avril 2010 par MM. MarcDion, du ministère del’Agriculture, des Pêcheries et del’Alimentation (MAPAQ),Roland Auger, directeur duCégep de la Gaspésie et des Îles,Michel Ringuet, recteur, etAlain Caron, secrétaire généralde l’UQAR, ainsi que PierreMichaud, directeur généralintérimaire du nouveau centre.

Par cette signature, ces organisa-tions expriment leur engage-ment à agir ensemble pour rele-ver les défis de l’innovation. Ellesconviennent donc de rassemblerau sein d’un même organisme àbut non lucratif leurs ressourcesde recherche et développementet d’appui aux entreprisesvouées au secteur des pêches etde l’aquaculture.

Le Centre réunit cinq groupes,comptant près de 90 employés,déjà reconnus pour leur exper-tise multidisciplinaire, pour laqualité de leurs actions et pourleurs compétences dans le déve-loppement de solutions nova-trices. Il s’agit du Centre aqua-cole marin du MAPAQ et deHalieutec du Cégep de laGaspésie et des Îles à Grande-Rivière, du Centre maricole desÎles-de-la-Madeleine duMAPAQ, des équipes derecherche de l’UQAR baséesdans les centres de recherche duMAPAQ et du Centre technolo-gique des produits aquatiquesdu MAPAQ à Gaspé. Le Centrecompte aussi assurer une pré-sence soutenue sur la Côte-Nordpar le positionnement de res-sources professionnelles et tech-niques, au cœur des principaleszones productrices de cetterégion.

Renseignements :Mme Julie Rousseau, Centred’innovation, 418 368-7673

Caroline Duchesne, Mathieu Côté et Jean-Pierre Ouellet

Pour la région Gaspésie – Îles-de-la-Madeleine

Ouverture à temps complet du baccalauréat en sciences infirmièresÀ la suite d’un partenariat sou-tenu entre l’UQAR, l’Agence desanté et des services sociaux dela Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (ASSSGIM), leCégep de la Gaspésie et des Îlesainsi que les Centres de santé etde services sociaux (CSSS) de larégion, une première cohorted’une trentaine d’étudiantes etd’étudiants peut entreprendre laformation universitaire du cur-sus DEC-BAC en sciences infir-mières, dès septembre 2010, àGaspé et à Sainte-Anne-des-Monts. Le projet de décentralisationcomprend trois cohortes pour

un échéancier de cinq ans, soitde 2010 à 2015. Ainsi, les infir-mières du territoire du Rocher-Percé et de la Baie-des-Chaleursauront également accès à cetteformation dans leur région deseptembre 2011 à décembre2013. La troisième cohorte, pré-vue de septembre 2013 à décem-bre 2015, vise à rendre la forma-

tion accessible aux infirmièresde la Côte-de-Gaspé et des Îles-de-la-Madeleine.

« La conjoncture actuelle de lapénurie infirmière est l’une desgrandes préoccupations du sys-tème de santé dans toutes lesrégions du Québec, affirme M.Jean-Pierre Ouellet, vice-rec-

teur à la formation et à larecherche à l’UQAR. Dans cecontexte, l’accès à la formationde niveau universitaire à mêmeleur région, pour les infirmièreset infirmiers de la Gaspésie etdes Îles-de-la-Madeleine, consti-tue une stratégie de rétention etd’attraction maintenant incon-tournable. »

Pour éviter de trop longs dépla-cements sur le vaste territoire dela Gaspésie et pour permettreaux infirmières de maintenir unedisponibilité au travail, les coursseront concentrés sur deux jourspar semaine et seront offerts en

majorité en téléprésence (visio-conférence), sur deux sites d’en-seignement. « Par exemple,ajoute M. Mario Dubé, direc-teur du Module des sciences dela santé à l’UQAR, les cours de lapremière cohorte seront concen-trés dans les journées du mer-credi et du jeudi. De plus, ilsseront offerts à Gaspé, au Cégep,ainsi qu’à Sainte-Anne-des-Monts, dans les locaux de laCommission scolaire des Chic-Chocs. »

Sonia Leblanc et Mario Bélanger

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u 29 avril au 2 mai 2010,l’UQAR a été l’hôte duXXIXe Colloque annuel de

l’Association des archéologuesdu Québec. Fondée en 1979,l’Association des archéologuesdu Québec (AAQ) est un orga-nisme dédié à la promotion del’archéologie qui regroupe lesarchéologues professionnels duQuébec. Ses membres œuvrentdans des domaines divers dontla consultation, la gestion desressources culturelles, l’ensei-gnement et la recherche ou lamise en valeur. Son colloqueannuel est une occasion privilé-giée de communication etd’échanges sur l’état de larecherche et de la pratique del’archéologie au Québec.

Les organisateurs du Colloque,Mme Manon Savard et M.Nicolas Beaudry, archéologueset professeurs en géographie eten histoire à l’UQAR, ontaccueilli les congressistes lejeudi 29 avril et leur ont sou-haité la bienvenue, suivis dumaire de Rimouski, M. ÉricForest, puis du recteur del’UQAR, M. Michel Ringuet.

Plus de 130 personnes se sontinscrites au Colloque. Le pro-gramme, très dense, compre-nait 44 communications répar-ties en plusieurs ateliers; les

our une deuxième annéeconsécutive, l’île Saint-Barnabé, au large de

Rimouski, a fait l’objet de tra-vaux archéologiques du 19 juil-let au 13 août 2010, sous ladirection de Mme ManonSavard, professeure de géogra-phie et d’archéologie à l’UQAR.Les travaux ont été menés encollaboration avec DominiqueLalande, archéologue (Ruralys),Nicolas Beaudry, professeurd’histoire et d’archéologie àl’UQAR, ainsi que six étudiantsdes 1er et 2e cycles en histoire eten géographie. Le premier coupde truelle de la saison a étédonné le mercredi 21 juillet parle maire de Rimouski, M. ÉricForest, en présence de représen-tants des médias.

Les recherches visaient à identi-fier, à situer et à caractériser lestraces d’occupations anciennesdans le secteur où aurait vécuToussaint Cartier, seul habitant

UQAR Info/septembre 2010/5

D

PTravaux archéologiques à l’île Saint-Barnabé

connu de l’île de 1728 à 1767,dans une perspective de mise envaleur touristique et patrimo-niale. Elles prolongeaient les tra-vaux menés en 2009, qui avaientlargement démontré le richepotentiel du site. Ces travauxavaient alors livré un abondantmatériel qui témoigne d’activitésdomestiques, agricoles, fores-tières et récréatives sur l’île aux19e et 20e siècles. « Nous avonsaussi découvert les fondationsd’un bâtiment datant probable-ment du 19e siècle, des céra-miques du 18e siè-cle, ainsi quequelques artefactsde pierre amérin-diens », expliqueManon Savard.

Les travaux de lasaison 2010 ontpermis de repérerde nouvelles ano-malies topogra-

phiques qui révèlent des activi-tés humaines dans ce secteur.Ces reliefs et ces dépressions ontété relevés au DGPS par M. UrsNiemeyer, professeur de géolo-gie marine à l’ISMER. La collec-tion d’artefacts des 19e et 20esiècles s’est enrichie et permet-tra de caractériser les occupa-tions successives du site.« L’occupation du Régime fran-çais a pu être circonscrite dansl’espace, ce qui permettra debien cibler les prochaines inter-ventions », ajoute Mme Savard.

La collection d’arte-facts amérindienss’est enrichie de plu-sieurs éclats de tailleet d’un premier tes-son de céramique, cequi confirme désor-mais une présenceamérindienne sur lesite.

L’activité archéolo-gique elle-même a

été mise en valeur par TourismeRimouski, notamment dans lecadre du Mois de l’archéologie.Le public a été invité à rencon-trer les archéologues sur place età découvrir le site avec eux. Unquestionnaire soumis aux visi-teurs permettra d’évaluer l’effetde l’activité archéologique sur lafréquentation de l’île Saint-Barnabé.

Au premier plan : Pierre-Olivier Gagnon (étudiant à la maîtrise en his-toire), Manon Savard (professeure), Jessica Laguë (étudiante en géogra-phie), Juliana Fiallo (étudiante en histoire). À l’arrière-plan : Jérôme Bossé(étudiant à la maîtrise en géographie) et Renaud Pagniez (étudiant à lamaîtrise en histoire). Absent : Marc Desrosiers (étudiant à la maîtrise engéographie).

Les travaux de l’été 2010 ont étémenés en collaboration avecTourisme Rimouski et financésaux deux tiers par la Ville deRimouski. Ils contribuent à unemise en valeur éclairée du site etdu patrimoine historique etarchéologique de l’île, ainsi qu’audéveloppement à l’UQAR d’unpôle régional d’enseignement etde recherche en archéologie.

Colloque annuel de l’Association des archéologues du Québec

sujets allaient des premièresoccupations du Québec préhis-torique à la préservation et à lamise en valeur du patrimoinearchéologique québécois(http://aaq2010.uqar.ca ). Lesarchéologues de l’UQAR ontprésenté deux communica-tions : « Étude de potentiel

archéologique en Gaspésie :modéliser l’occupation préhis-torique du territoire par l’analysegéographique », par MarcDesrosiers, étudiant à lamaîtrise en géographie àl’UQAR, et « Interventionarchéologique sur l’île Saint-Barnabé : un partenariat entreTourisme Rimouski et l’UQAR »,par Manon Savard, Armand

Dubé (Tourisme Rimouski),Dominique Lalande (Ruralys)et Nicolas Beaudry. Le pro-gramme scientifique comprenaiten outre des affiches et la projec-tion d’un documentaire.

Le Colloque s’est déroulé dansun cadre scientifique et profes-

sionnel, mais il s’adressait à qui-conque s’intéresse à l’archéolo-gie québécoise. Des artefactsprovenant de la MaisonLamontagne, de l’île Saint-Barnabé et de la Maison Louis-Bertrand ont été exposés dansles vitrines de la Galerie del’UQAR. Une exposition de pho-tos de chantier a présenté lesactivités du nouveau Laboratoire

Les professeurs Nicolas Beaudry et Manon Savard, de l’UQAR, en compa-gnie du conférencier Claude Chapdelaine.

d’archéologie et de patrimoinede l’UQAR au Québec (côtesgaspésiennes et île Saint-Barnabé), en Albanie (dans lacité antique de Byllis) et en Syrie(Ras el Bassit). L’exposition étaitorganisée par Chantal Gagné,diplômée en géographie, en col-laboration avec les organisateursdu Colloque.

Le vendredi 30 avril, le grandpublic a été convié à uneconférence intitulée À quandremonte le peuplement duQuébec et du Bas-Saint-Laurent?, donnée par le profes-seur Claude Chapdelaine del’Université de Montréal. Celui-ci a notamment dirigé àRimouski la fouille de l’un desplus anciens sites préhistoriquesdu Québec. Cette conférenceétait offerte en partenariat par leLaboratoire d’archéologie et depatrimoine, le Cégep deRimouski et la Société rimous-koise du patrimoine. À cetteoccasion, le public a aussi puexaminer des artefacts préhisto-riques et des moulages prêtéspar le Parc national du Bic.

Le dimanche 2 mai, archéo-logues amateurs et profession-nels ont été invités à échangerdans le cadre d’un forum publicsur l’archéologie amateur auQuébec, organisé en collabora-tion avec M. Pierre Desrosiers,archéologue au ministère de la

Culture. La matinée a été consa-crée à l’archéologie subaqua-tique, notamment aux sitesd’épave, et l’après-midi, aux sitesterrestres. Les séances ontdonné lieu à des échanges ani-més sur la protection des res-sources archéologiques, sur l’ac-cès au patrimoine archéolo-gique et sur le cadre légal etréglementaire qui régit la pra-tique de l’archéologie auQuébec.

Le bon déroulement duColloque a été assuré par uneéquipe d’étudiants bénévolescoordonnée par GabrielleGoulet, étudiante en histoire.Le Colloque a bénéficié dusoutien financier de l’UQAR,du ministère de la Culture,des Communications et de laCondition féminine, d’Ethno-scop, de Patrimoine Experts, dela Caisse populaire Desjardinsde Rimouski, de la Ville deRimouski et d’Arkéos. Des étu-diants de l’UQAR et du Cégepde Rimouski ont pu assister aucolloque grâce à un finance-ment assemblé par l’Associationdes étudiantes et des étudiantsen histoire et comprenant descontributions du FSPE, del’AGECAR, de Coopsco, duService des communications,ainsi que des Modules d’histoireet de géographie.

Unique au Québec

L’UQAR offre un baccalauréat en Lettres et création littéraireLe Module de lettres de l’UQARa annoncé la mise en place, enseptembre 2010, d’un pro-gramme de lettres où la créa-tion littéraire occupe une placecentrale. En effet, le plan de for-mation prévoit au moins un ate-lier d’écriture pour chaque tri-mestre. De plus, les ateliers sontconçus de manière à permettre

aux étudiants et aux étudiantesde progresser dans leur travailde création et même d’entre-prendre une œuvre longue dansla troisième année du pro-gramme (recueil de poésie,roman, etc.).

Ce programme ne s’adresse passeulement à ceux et celles quinourrissent des ambitions litté-

raires, mais également à toutepersonne créative attirée par lesmétiers de la plume : rédaction,édition, communication. À cetégard, des cours commeRhétorique et Sémantique per-mettent une connaissance finede la langue et viennent enrichirl’expérience d’écriture. Le coursPratiques éditoriales initie lesétudiants et étudiantes à toutes

les étapes de l’édition d’un texte.Un cours stage, dans des milieuxde travail comme les services decommunication, les organismesculturels, les services de presseou les maisons d’édition, offreune expérience professionnelleincomparable.

La composante Création s’ap-puie sur de solides connais-sances en histoire littéraire, enlittératures québécoise, fran-çaise et étrangère, ainsi qu’enthéories littéraires. Ce baccalau-

réat ouvre également la porte àl’enseignement collégial et auxétudes supérieures : l’UQARoffre une maîtrise en études lit-téraires et un doctorat en lettres.

Christine Portelance, professeure

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On commence à peine àconnaître notre univers

marin, avec la faune et la florefourmillantes qui l’habitent. Ondécouvre de nouvelles espècescontinuellement », affirmePhilippe Archambault, cher-cheur à l’Institut des sciences dela mer de Rimouski (ISMER-UQAR), qui a entrepris au moisd’août 2010 un voyage derecherche en Arctique, dans lamer de Beaufort, à bord del’Admundsen.

Ce chercheur spécialisé en éco-logie marine est l’un des leadersd’un vaste Recensement mon-dial des espèces marines, quiregroupe actuellement plus de360 chercheurs de tous les coins

6/UQAR Info/septembre 2010

La mer : un univers encore plein de mystères

« du monde qui ont énuméré etdécrit plus de 230 000 desespèces vivant sous l’eau. Ils ontpublié leurs résultats dans larevue scientifique (PLoS ONE).

Le premier volet de cette ency-clopédie de la vie marine a étélancé par le Census of MarineLife, au début août 2010, et denombreux médias ont rapportéla nouvelle.

« On en sait un bon bout surl’existence de la plupart desmammifères et des poissons quipeuplent les océans, explique M.Archambault, mais ceux-ci nereprésentent que 5% des milliersd’espèces qui vivent en mer dansles trois océans canadiens, sans

compter les bactéries.Il faut maintenantfaire l’inventaire descopépodes, des mé-duses, du phytoplanc-ton, des étoiles demer, des vers de mer,etc. Toute la faune ettoute la flore quivivent autant sur lesrivages que dans lesprofondeurs marinessont encore très peuconnues. Pourtant,chacune de cesespèces joue un rôledans l’environnement.Elle se trouve eninteraction avec lesautres espèces. Ap-prendre à les connaî-tre, avoir un portraitglobal à notre disposi-tion, ça représente lapremière étape si onveut faire de laconservation, de lagestion et de la pro-tection dans l’écosys-tème. »

Pour élaborer cettee n c y c l o p é d i e ,Philippe Archambaultest responsable, avec

le professeur Paul Snelgrove, del’Université Memorial (Terre-Neuve), de trois des 25 régionsmarines du globe qui ont étédécoupées. Les deux chercheurssupervisent le travail pourl’Arctique, l’Est du Canada (golfeet estuaire du Saint-Laurent,côtes de Terre-Neuve et duLabrador) ainsi que le Pacifique,à proximité du Canada. Ces troiszones représentent 16% descôtes mondiales et on a déjà éva-lué qu’elles abritaient au moins16 000 espèces différentes.

En tout, au Canada, une quin-zaine d’intervenants sont co-auteurs de l’article publié en aoûtdans ce projet, dont LaurencePiché (étudiante à l’ISMER),

Mélanie Lévesque (assistantede recherche) ainsi que MichelHarvey, Chris McKindsey etVéronique Lesage, qui sontchercheurs à l’Institut Maurice-Lamontagne et professeurs asso-ciés à l’ISMER. D’autres étu-diants en océanographie pour-raient être appelés à se joindre àl’équipe.

Défi abyssal

Le défi est énorme. « Jusqu’àmaintenant, en Arctique, desrecherches approfondies ont étéeffectuées sur 50 m2 de sédi-ments. C’est l’équivalent de lasurface d’un petit appartement.Et plus de 1000 espèces de plusd’un millimètre y habitaient. Ony trouve une richesse biologiqueétonnante. C’est tout un mondeà découvrir, à explorer. »

Les recherches vont se poursui-vre dans les trois prochainesannées, financées par le Conseilcanadien de la recherche enscience et en génie (CRSNG) etparrainées par le Réseau cana-dien de la santé des océans(CHONE), dont PhilippeArchambault est co-leader.

Mario Bélanger

Cette araignée de mer n’est pas du tout un insecte ni unarachnide (famille des araignées et des scorpions). Ce n’est pasune espèce nouvellement connue, mais c’est la première foisqu’on a mentionné sa présence dans l’Arctique.

La direction de l’UQAR a présenté, le 19 août à Québec,devant la Commission parlementaire de l’éducation etde la culture, un rapport sur l’Université, sa situationactuelle et les défis à relever. Pour regarder la vidéo:www.assnat .qc .ca/fr/video-audio/AudioVideo-24869.html

Présentation de l’UQAR à laCommission parlementaire

sur l’éducation

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n article détaillant l’archi-tecture et l’âge des sédi-ments de l’estuaire mari-

time du Saint-Laurent vientd’être publié dans la revue inter-nationale Basin Research par ungroupe de chercheurs canadiens,dont le professeur GuillaumeSt-Onge, de l’ISMER-UQAR.

L’article, issu de plus de 3300kilomètres de relevés géophy-siques et de plusieurs carottessédimentaires récoltées au coursdes dernières années, met enévidence, grâce à un modèle entrois dimensions, les différentesunités sédimentaires et la pré-sence de deux fosses sédimen-taires importantes agissantcomme d’immenses pièges àsédiments. Ces deux fosses ontnotamment permis l’accumula-tion d’une séquence sédimen-taires de plus de 450 m parendroit, dont plus de 250 m ontété déposés seulement au cours

lors que la marée noiredans le Golfe du Mexiquefaisait rage, entre avril et

août 2010, les journalistesétaient en quête de spécialistespouvant donner à leurs audi-teurs et lecteurs de l’informationclaire et bien vulgarisée sur cettecatastrophe pétrolière.

Le professeur Émilien Pelletier,spécialiste en écotoxicologiemarine à l’ISMER, a vaillamment

répondu à l’appel. Au Québec, ilest rapidement devenu un com-mentateur incontournable decette crise. Il a été impliqué dansplus d’une cinquantaine d’entre-vues journalistiques, tousmédias confondus. Entrevue.

Q. En tant que chercheur, quelbilan faites-vous de vos inter-ventions médiatiques? Était-ilfacile de faire de la vulgarisa-tion, en tenant compte des élé-ments scientifiques qui entrenten compte et de la crisemajeure qui sévissait?

R. Au départ, je pense que ça faitpartie de la mission d’un scienti-fique de contribuer à faire de lavulgarisation dans des cascomme ça. Le grand public abesoin de savoir. Les médias sontà la recherche d’informationrapidement. Comme j’ai plus de20 ans d’expérience en recherchesur la toxicologie et la biodégra-dation des hydrocarbures enmer, je me sentais à l’aise pourintervenir. Il y a peu de spécia-listes pour ces questions au

UQAR Info/septembre 2010/7

Émilien Pelletier, ISMER

La marée noire sous observationpar Mario Bélanger

A

U

Québec. C’est important d’êtredisponible. Et malheureuse-ment, de plus en plus, les spécia-listes reliés aux gouvernementsn’ont pas l’autorisation politiquepour intervenir dans ces débatspublics, même s’ils ont lesconnaissances qu’il faut. Nousavons plus de liberté en milieuuniversitaire.

J’avoue par contre qu’il y a tou-jours des risques pour un scien-tifique à s’exposer ainsi publi-quement. Il faut savoir être trèsconcis et précis. On se demandecomment la nouvelle va sortir,quels extraits de nos proposvont être diffusés, en quelquessecondes ou quelques phrases.Est-ce qu’un autre intervenantva contredire ce qu’on affirme ?Aura-t-on un droit de s’expli-quer davantage si nécessaire ?De manière générale, je suissatisfait du traitement que lesjournalistes ont fait dans ce dos-sier.

Q. Quelles étaient vos princi-pales sources d’informationpour analyser une telle tragé-die, qui évolue d’heure enheure et qu’on ne peut voirclairement dans toute sonampleur?

R. D’une part, mon expériencecomme chercheur en écotoxico-logie marine me permettait decommenter sans trop de pro-blèmes ce qui risquait de se pro-duire comme impacts. Jeconnais bien la documentationdisponible. Ce qui a été plus dif-ficile, c’est le côté technique del’opération visant à boucher lepuits de pétrole. Mes principalessources étaient alors le NewYork Times et CNN, qui fournis-saient de l’information très per-tinente à chaque jour.

Mon objectif était de donner del’information factuelle. Je ne suispas un activiste. Je n’ai pas decause à défendre. La situationétait alarmante, mais c’étaitimportant pour moi d’avoir unton prudent et modéré dans les

explications que je fournissais.

Q. La situation était assez dé-sespérante par moments. Lapopulation avait-elle raison des’affoler? Est-ce que les dom-mages sont irréversibles?

R. Les dommages sont graves,mais jamais irréversibles.Finalement, la nature prend letemps de réparer les choses,même si ça peut parfois être trèslong. Il faut être conscient que çane reviendra jamais commeavant ! Les cycles naturels sontperturbés chez plusieursespèces. Ça cause des chambar-

dements. Aussi, sur le plan éco-nomique et touristique, une tellecatastrophe crée des dramessociaux sérieux, pour de nom-breux pêcheurs en particulier.

Il faut dire que ce n’est pas lapremière fois que le Golfe duMexique connaît une fuite depétrole. Cet écosystème a vuplusieurs déversements acciden-tels depuis 100 ans.

Q. Est-ce qu’une tragédie sem-blable pourrait se répéter unjour dans l’estuaire ou dansle golfe du Saint-Laurent?

R. Il faut dire qu’une telle catas-trophe aurait des conséquencesplus graves dans les eaux nor-diques. Plus les eaux sontfroides, plus l’évaporation et la

dispersion du pétrole prend dutemps à survenir. La chaleur dusoleil est moins forte et les bac-téries sont moins performantespour éliminer le pétrole. Pourl’Exxon-Valdez, ce pétrolier quis’est échoué sur les côtes del’Alaska en 1989, on retrouveencore du pétrole sous quelquescentimètres de sable sur lesplages les plus contaminées.D’ailleurs, si une marée noiresemblable survenait dans lesmers nordiques et l’océanArctique, ce serait épouvanta-ble : on n’ose pas imaginer lesconséquences à long terme.

Q. Pensez-vous que les compa-gnies pétrolières seront plusprudentes à l’avenir? Etles gouvernements, auront-ilsdes lois plus sévères?

R. J’espère bien. Le gouverne-ment américain ne pourra pastenir longtemps son moratoirepour de nouveaux forages off-shore. Par contre, il devraitémettre de nouvelles directivesplus sévères, ce qui est un élé-ment positif. Nous supposonsque le Canada va égalementtenir compte de cette nouvelleréglementation. Aussi, les com-pagnies voient ce que ça coûte àBP. Elles ont intérêt à être davan-tage prudentes…

Q. Y a-t-il des solutions à cettequête effrénée de pétrole dansles mers du globe ?

Dans le Golfe du Saint-Laurent,on sait que Terre-Neuve s’ap-prête à faire des forages explora-toires. Au Québec, il y a unmoratoire jusqu’en 2012. On saitqu’il y a des réserves dans leGolfe, mais ça prend d’énormescapitaux pour exploiter le pétroleen mer. Beaucoup plus que surterre. Et il faut plusieurs annéesavant d’être certain de la rentabi-lité d’un site. On est encore loin,mais il y a lieu de se questionnersur la pertinence de tels travaux.

Notre dépendance au pétrole esttrès forte. On peut toujours rêverd’avoir des centaines de voituresélectriques sur nos routes, c’estpossible à moyen terme, mais ilreste que les avions et les groscamions ne pourront pas rouleravec des moteurs électriques, dumoins dans un avenir prévisible.Il leur faut de l’essence. Si vousenlevez le pétrole actuellementsur la planète, toute l’économiemondiale s’écroule. Les magasinsd’alimentation seront vides enquelques jours! Et on sait que lesbesoins en pétrole des pays endéveloppement sont en pleinecroissance.

En Californie, ExxonMobil etSynthetic Genomics viennentd’investir une somme énorme,600 millions de $, pour desrecherches sur les biocarburantset la culture de microalgues. Ils’agit de la mise à l’échelle indus-trielle de la culture des alguesmicroscopiques pour en faire ducarburant. Ça prend de grandessurfaces planes, de grandsvolumes d’eau et beaucoup d’en-soleillement, puis des procédéstechniques très élaborés et coû-teux pour en extraire les lipideset les transformer en fuel. S’ilsinvestissent autant là-dedans, çaveut dire que c’est à prendre ausérieux. Ça ne règlera pas tousles problèmes de pollution, biensûr, mais c’est peut-être unealternative à nos besoins enpétrole, d’ici à 20 ans.

L’estuaire maritime du St-Laurent : un immense piège à sédiments !des derniers 12 000 ans. L’articlemet aussi en évidence la pré-sence de nombreux glissementssous-marins et l’importance dela morphologie du roc sous-jacent dans l’architecture dessédiments. Ce travail, qui faitd’ailleurs la page couverture dela revue, représente une collabo-ration significative et fructueuseentre la Commission géologiquedu Canada et les chercheurs del’ISMER-UQAR et de l’Univer-sité Laval.

Modèle stratigraphique 3D del’estuaire maritime du St-Laurent. On y voit l’importanteépaisseur des sédiments (a) etl’architecture des différentesunités stratigraphiques (b).Notez, par exemple, la présenced’importants glissements sous-marins [unité 7 dans la figure(b)(2)].

Page 8: L’ · 2017. 7. 3. · Loin d’Haïti, loin de ma mère, loin de ma grand-mère. Comme les Montréalais, j’ai souvent changé de quartier. Je ne suis pas allé à l’université,

me Maude Flamand-Hubert, une étudiantede l’UQAR, a reçu en

mai 2010 une prestigieusebourse Georges-Vanier, d’unevaleur de 50 000 $ par annéependant une période pouvantatteindre trois ans. Une tellebourse représente un encoura-gement exceptionnel pour cetteétudiante, qui entreprend en

septembre 2010 son doctorat endéveloppement régional.

Les candidats au programme debourses Vanier doivent fairepreuve de leadership et avoirobtenu d’excellents résultatsdans leurs études supérieures ensciences humaines, en sciencesnaturelles, en génie ou en santé.Les étudiants canadiens etétrangers sont admissibles.

Forêt, histoire et développement

Maude Flamand-Hubert, origi-naire de Montréal, a d’abordobtenu à l’UQAR un baccalau-réat en histoire, puis une maî-trise en développement régional.

tudiante au doctorat enocéanographie à l’ISMER-

UQAR, Corinne Pomerleauvient de remporter une presti-gieuse bourse de la FondationW. Garfield Weston, d’unevaleur de 40 000 $. Les lauréatsont été choisis en fonction del’excellence de leur dossier aca-démique, de la qualité de leurprojet de recherche et de leurexpérience dans l’Arctique.

Cette Fondation canadienneparraine chaque année sept étu-diantes ou étudiants inscritsdans un programme de doctoratet poursuivant des recherchesen sciences naturelles, orientéesvers une meilleure connaissancedu Grand Nord et de ses habi-tants. Les lauréats doiventdémontrer des aptitudes à bien

ébut juin, Julie Bergeron,étudiante en éducation aucampus de l’UQAR de

Lévis, a eu la chance de partici-per au Congrès de l’Associationmondiale des Sciences de l’édu-cation (AMSE), qui s’est dérouléà Monterrey au Mexique. Elle aprésenté des résultats derecherche provenant de sonmémoire de maîtrise lors d’uncolloque sur « l’évaluation deperformances complexes enéducation ». Un tel congrès étaitune occasion de réunir des cher-cheurs afin d’exposer leurs tra-vaux et d’échanger. Il s’agissaitpour l’étudiante d’une premièreexpérience internationale decommunication. « Je doisadmettre, dit-elle, que j’étaisnerveuse à l’idée de présenterune partie de mon mémoiredevant des chercheurs d’expé-rience, mais heureusement montravail a bien été reçu par lacommunauté scientifique. »

Cette expérience a permis à Juliede découvrir la ville deMonterrey, qui est très vivantemalgré son climat chaud ethumide. « La nourriture est épi-cée, mais délicieuse, et la popu-lation locale est très sympa-thique. J’ai d’ailleurs connu troisMexicains qui travaillaient aucongrès pendant notre séjour et

es dix étudiants haïtiens quiont reçu une invitation per-sonnelle pour fréquenter

l’UQAR sont attendus pourcommencer leurs études. Cesétudiants, sept garçons et troisfilles, étaient inscrits à l’Univer-sité d’État d’Haïti avant le trem-blement de terre du 12 janvier2010. Ils présentaient tous d’ex-cellents résultats scolaires. Maisla reconstruction de l’U.É.H. ris-quant de durer encore long-temps, leurs projets de poursui-vre leurs études dans leur paysétaient remis en question.

L’UQAR a décidé de les accueil-lir ! Prenant en considération lesbesoins exprimés par l’U.É.H. etles disponibilités de l’UQAR, ilen résulte que trois des étu-diants feront leurs études engéographie, deux en génie, deuxen chimie, un en biologie, un eninformatique et un en adminis-tration.

Au cours de l’été, il leur fallaitobtenir tous les papiers néces-saires pour venir étudier auQuébec : passeport, certificatd’acceptation du Québec, per-mis de séjour pour études auCanada.

Un coup de main concret

Selon le recteur MichelRinguet, « l’UQAR a décidéd’agir concrètement pour don-

8/UQAR Info/septembre 2010

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M

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L’UQAR accueille 10 étudiants haïtiens ner un coup de main au peuple haïtien en accueillant 10 étudiantsparmi les plus doués pour les études. Ceux-ci pourront ainsi menerà terme leurs études universitaires, qui étaient compromises parcette catastrophe naturelle. Dans quelques années, ces étudiantsseront de retour à l’Université d’État d’Haïti, avec les connaissancesacquises au Québec, et ils pourront contribuer à la reconstructiondu pays, notamment par la formation. C’est une formule qui noussemble très pertinente pour l’avenir. De plus, ces étudiants sont ins-crits dans des programmes ayant une bonne capacité d’accueil sup-plémentaire, ce qui évite de générer des coûts marginaux pour notreUniversité. »

De plus, la Corporation des logements étudiants de l’UQAR aaccepté de loger six de ces étudiants, alors que les quatre autresdevraient être hébergés chez des particuliers qui acceptent de lesaccueillir pour la durée de leur séjour. D’autres organismes et per-sonnes, dans la communauté universitaire et à l’extérieur, ont mani-festé leur volonté de venir en aide à ces étudiants, pour couvrir leursfrais de subsistance.

Voici les noms des étudiants qui sont invités à l’UQAR en septem-bre 2010 :

Marline BRUNACHE Gaëlle CLAUDEJunior-Hébert DERIFOND Aude-Laure GONELJosé JEAN-JULIEN Jean-Etzer MEVOITMichelet MAURISSEAU Oland PIERREFrancique POCHETTE Matiel THERMODORT

Étudiante à l’UQAR Lévis

Julie Bergeron fait une présentation au Mexique

avec qui j’entretiens encore desliens. »

Évidemment, la réalisation de ceprojet n’aurait pu être possiblesans la contribution financièrede deux organismes : la CaissePopulaire Desjardins de Lévis etle Fonds de soutien aux projetsétudiants de l’UQAR. « Je tiens àles remercier », conclut-elle.

Sciences de la mer

Corinne Pomerleau remporte une bourse de la Fondation W. Garfield Weston

communiquer les résultats deleurs recherches.

Le projet de doctorat de CorinnePomerleau porte sur l’écologiealimentaire et la sélection d’habi-tat de la baleine boréale dansl’Arctique de l’Est canadien.« L’un de mes objectifs, explique-t-elle, est de déterminer l’alimen-tation de la baleine boréale.Quelles sont ses proies poten-

tielles ? Je procède par analyse decontenus stomacaux et par lacomparaison des signaturesd’isotopes stables et d’acides grasde la baleine boréale avec cellesde plusieurs espèces de zoo-plancton. Également, j’étudie lesmouvements des baleines partélémétrie satellite. J’observeleurs profils de plongée sur lesaires d’alimentation, en lien avec

une variable-clé de l’Arctique : lecouvert de glace de mer. »

L’étudiante a fait son baccalau-réat à l’UQAR, en biologiemarine (2002-2005), et sa mai-trise en environnement, àl’Université du Manitoba (2005-2008). Elle a commencé à tra-vailler dans l’Arctique à l’été2005, au début de sa maîtrise, etelle y est retournée à chaqueannée depuis. Elle a passé plusde 25 semaines sur des brise-glace dans l’Arctique :Amundsen, Sir Wilfrid Laurier,Louis St-Laurent et leDesGroseilliers. Son travailconsistait principalement àéchantillonner du zooplancton.« Pendant trois semaines,ajoute-t-elle, j’ai également «tag-ger» des baleines boréales et desnarvals, dans un camp au nord-ouest de la terre de Baffin. » Ellefait partie du projet IPYCanada’s Three Oceans (C3O) etd’ArcticNet.

Corinne Pomerleau entame satroisième année au programmede doctorat en Océanographie àl’ISMER. Son directeur estSteven Ferguson (Pêches etOcéans Canada - Université duManitoba) et ses co-directricessont Véronique Lesage (MPO)et Gesche Winkler (ISMER).

Doctorat en développement régional

Maude Flamand-Hubertreçoit une prestigieuse bourse

Georges-Vanier « Je m’intéresse beaucoup à l’his-toire, explique l’étudiante, maisplus particulièrement au proces-sus historique de développe-ment des régions et à l’utilisationdes ressources naturelles. Parexemple, comment s’est déployéau fil des ans notre rapport à l’ex-ploitation de la forêt et de sesressources? C’est importantd’observer avec une certaineperspective la manière dontnous exploitons la forêt dans unerégion, au point de vue commer-cial mais aussi sous les anglesrécréatif, environnemental ousocial. Ça permet de compren-dre la relation des humains avecleur environnement. »

La thèse de maîtrise de Maude aporté sur Louis Bertrand, unpuissant homme d’affaires del’Isle-Verte qui, à partir desannées 1850, a fait fortune dansl’exportation du bois versl’Angleterre. Les générations quiont succédé à Louis Bertrandont d’ailleurs hérité d’une rési-dence, au cœur du village del’Isle-Verte, dans laquelle denombreux objets d’époque ontété conservés.

Maude Flamand-Hubert sou-haite maintenant scruter ledébat social concernant la ges-tion des forêts, dont les enjeuxsont déterminés par les intérêtséconomiques et scientifiques.Pour son doctorat, elle sera diri-gée par les professeuresNathalie Lewis, de l’UQAR, etAndrée Corvol, de la Sorbonne(Paris IV).

Mario Bélanger

Page 9: L’ · 2017. 7. 3. · Loin d’Haïti, loin de ma mère, loin de ma grand-mère. Comme les Montréalais, j’ai souvent changé de quartier. Je ne suis pas allé à l’université,

Pour des chimistes, voir sonarticle scientifique se retrou-ver en première position du

palmarès des articles les plusconsultés dans une revue de pres-tige comme Marine Chemistry,cela représente une fierté bienagréable. C’est ce qui est arrivé àMM. Jean-Pierre Gagné, cher-

cheur à l’UQAR-ISMER, et LucTremblay, diplômé au doctorat enocéanographie et maintenant pro-fesseur de chimie et de biochimie àl’Université de Moncton.

L’article qu’ils ont produit s’inscritdans une recherche en cours depuisplusieurs années dans les labora-toires de Jean-Pierre Gagné sur lessubstances humiques de l’écosys-

UQAR Info/septembre 2010/9

L

UQAR

Une bourse de l’Ordre des CGA pour Éric Robichaud

C’est ÉricRobichaud, unétudiant finis-sant en scien-ces comptablesde l’UQARRimouski, quia remporté labourse remisepar la sectionde l’Ordre desCGA de l’Est du Québec, d’une valeur équivalente à 2000 $. Cettebourse est remise à partir de la qualité du dossier scolaire. Sur laphoto : M. Michael Lafontaine, professeur à l’UQAR et membre del’Ordre CGA, l’étudiant Éric Robichaud, originaire de Sainte-Angèle,près de Mont-Joli, et M. Martin Lefrançois, de Matane, représentantde l’Ordre des CGA section Est du Québec.

L’Ordre des CGA (Comptables généraux accrédités) compte près de10 500 membres et étudiants. Sa mission est d’assurer la protectiondu public et le rayonnement du titre. L’Ordre des CGA du Québecest affilié à CGA-Canada, qui participe activement au développe-ment de la profession comptable et de ses normes.

Mario Bélanger

Biologie et Gestion de la faune UQAR

Nordicité : Peter Fast et Alexandre Anctil remportent des bourses de la Fondation W. Garfieldeux étudiants de l’UQARen biologie, Peter Fast, ins-crit au doctorat en biologie,

et Alexandre Anctil, inscrit à lamaîtrise en gestion de la faune,ont reçu chacun une presti-gieuse bourse de la Fondation W.Garfield Weston, pour desrecherches sur les oiseaux enmilieu nordique. Les deux étu-diants travaillent sous la super-vision du professeur Joël Bêty.

Les lauréats ont été choisis enfonction de l’excellence de leurdossier académique, de la qualitéde leur projet de recherche et deleur expérience dans l’Arctique.M. Fast a obtenu une boursedoctorale de 40 000 $ alors queM. Anctil a reçu 15 000 $ commeencouragement dans ses étudesde 2e cycle.

Originaire de Saskatchewan,

Peter Fast cherche à mieuxconnaître les environnementsfréquentés par les oiseauxmigrateurs qui se rendentjusqu’en Arctique. Comment lesexpériences vécues par lesoiseaux dans un habitat peu-vent-ils les affecter dans un autrehabitat ? Comment les oiseauxréagissent-ils aux modificationsde leur habitat, que ce soit enraison de facteurs liés à l’agricul-ture, à la foresterie, à l’urbanisa-tion, à la pollution ou aux chan-gements climatiques ?

« J’ai choisi l’oie des neigescomme modèle pour mar e c h e r c h e ,explique-t-il .Je veux d’abordanalyser l’im-portance deshabitats agri-coles que cetteespèce fré-quente au sud,afin de s’ali-menter avant

de se rendre dans le Grand Nord.

En particulier, j’observe com-ment la santé des oies ainsi quele climat dans le sud au prin-temps affectent la reproductionet la survie des oies dansl’Arctique en été. Je veux ensuitevoir sa capacité à s’adapter à desconditions environnementalesqui sont changeantes pour cha-cun des habitats. La prochainegénération d’écologistes devraêtre plus familière avec les inter-relations qui existent entre cha-cun des habitats fréquentés parune même espèce. »

Quand à Alexandre Anctil, origi-naire de Québec, il s’intéresse àune population de faucons pèle-rins installée à proximité deRankin Inlet, une petite commu-nauté sur la côte ouest de la Baied’Hudson. Cette populationest observée scientifiquementdepuis 1982. « Ma mission, dit-il,consiste à étudier l’effet desconditions météorologiques sur

la santé et la croissance desjeunes faucons. » Sur la moitiédes nids étudiés, un couvert deprotection a été ajouté afin deprotéger les oisillons de la pluieet du vent, deux facteurs-clés dela thermorégulation. À proxi-mité des nids, des caméras sensi-bles à la détection de mouve-ments ont été installées.L’étudiant pourra ainsi analyserla vulnérabilité de l’espèce enprévision des changements cli-matiques à venir dans la région.Différents paramètres sont danssa mire : les précipitations, lesuccès de chasse des parents, lecomportement des faucon-neaux, la survie des oiseaux dontle nid a un couvert par rapport àceux qui n’en ont pas, etc.

Pour plus de détails sur ce pro-gramme de bourses, consulter lesite de l’Association universitairecanadienne d’études nordiques(www.acuns.ca).

Mario Bélanger

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Peter Fast Alexandre Anctil

Environnement

Ursule Boyer-Villemaire en Irlande du Nordtudiante au doctorat ensciences de l’environne-ment à l’UQAR, Ursule

Boyer-Villemaire a passé toutl’été en Irlande du Nord, dans larégion de Mournes, sur la côteEst. Sa mission était, d’une part,de prendre des relevés géomor-phologiques et d’autre part, d’in-terroger les résidents en vued’identifier les zones les plusvulnérables aux effets des chan-gements climatiques et de l’éro-sion côtière.

L’étudiante a obtenu un articledans le journal local, le MourneObserver, le 28 juillet 2010.L’article raconte que son projetimplique des comparaisons avecle golfe du Saint-Laurent, qu’elleconnaît bien, ainsi que la région

de Cadiz, au sud de l’Espagne.« Ces régions ont été choisiesparce qu’elles ont des similaritésgéomorphologiques, mais qu’ellesévoluent sous des climats et desmodèles d’aménagement diffé-rents », explique-t-elle.

Ursule mènera son enquêteauprès des résidents qui viventprès des côtes, auprès de ceuxqui vivent dans les municipali-tés, et également auprès desautorités. Elle s’intéresse à laperception des résidents concer-nant les changements côtiers età leurs valeurs en rapport avecces réalités qui peuvent affecterle paysage, le tourisme, les ser-vices, etc. « La collaboration dupublic est vitale », affirme-t-elle.L’Université de l’Ulster etl’UQAR la soutiennent dans sesdémarches. Elle travaille sous ladirection du professeur PascalBernatchez, directeur de laChaire de recherche sur l’éro-sion côtière.

Mario Bélanger

ÉMarie-Hélène Cloutier,

coordonnatrice de Rimouski ville étudiante

Mme Marie-Hélène Cloutier occupe depuis juin2010 le poste de coordonnatrice de Rimouski villeétudiante. Elle succède à M. Jacques Lavoie. CetteGaspésienne est arrivée à Rimouski en 1998 dansle but de poursuivre ses études à l’UQAR, où ellea obtenu un baccalauréat en enseignement. Elle aenseigné dans des écoles, à Rimouski et Matane,en plus de travailler comme éducatrice en garde-

rie. Elle poursuit actuellement ses études à la Maîtrise en gestion despersonnes en milieu de travail, à l’UQAR.

Au sein de Rimouski ville étudiante, sous la présidence de M.Jacques Poirier, elle a à relever divers défis : la préparation de la ren-trée 2010 pour l’accueil des étudiants, la valorisation de la concilia-tion travail-études dans le cadre du programme « Partenaires de laréussite », ainsi que la promotion de Rimouski ville étudiante.

Recherche menée à l’ISMER sur les substances humiques

Article le plus téléchargé de la revue Marine Chemistry

tème du Saint-Laurent. Leur publi-cation s’est retrouvée au sommet duScienceDirect Top 25 HottestArticles, pour la revue MarineChemistry. Cela signifie que, entreoctobre et décembre 2009, cet arti-cle a été le plus téléchargé à traversle monde parmi tous les articlespubliés dans cette revue.

Substances humiques

Après une bonne pluie, on remarqueque l’eau des rivières se colore natu-rellement en brun. Cette colorationest causée en bonne partie par les« substances humiques », qui sontde la matière organique présentedans les sols. Quand il pleut, ces

substances sont dissoutes puistransportées dans les rivières et lesfleuves pour finir dans les milieuxmarins. Ces substances humiquesreprésentent un vaste réservoird’énergie pour de nombreuxmicroorganismes qui les consom-ment ou les transforment très lente-ment.

« On sait que les substanceshumiques s’associent aux métauxtoxiques comme le mercure et lecadmium, et nous avons montréqu’ils interagissent avec les pol-luants organiques comme les hydro-carbures et les pesticides, affirmeJean-Pierre Gagné. Ces associationspeuvent déterminer la toxicité descontaminants pour les organismesou la présence persistante des pol-luants dans les sols et les sédi-ments. »

« Les substances humiques sont unematière complexe », ajoute M.Gagné. On connaît mal leurs com-positions et leurs actions dans l’en-vironnement. Pourtant, dans leseaux douces, elles représentent de50 à 80% de la matière organiquedissoute, et dans les eaux marines,de 10 à 30%. « Les recherches quenous faisons aident à mieux com-prendre leur dynamique, leurssources et leur distribution. »

Mario Bélanger

Page 10: L’ · 2017. 7. 3. · Loin d’Haïti, loin de ma mère, loin de ma grand-mère. Comme les Montréalais, j’ai souvent changé de quartier. Je ne suis pas allé à l’université,

est en présence de nom-breux invités que lesreprésentants de

l’UQAR, du Cégep deLa Pocatière, du Centre spécia-lisé de technologie physiquedu Québec inc., d’OptechLa Pocatière et de l’Institutnational Métalya ont procédé,en mai 2010, à la signatured’une entente de collaborationpour le projet Système régionalinnovant en formation etrecherche dans le domaine desprocédés industriels au laser.

« L’innovation et la formationiront de pair et seront directe-ment ciblées vers une applica-tion industrielle grâce à la com-plémentarité des missions despartenaires impliqués dans leprojet », explique le vice-recteurà la formation et à la recherchede l’UQAR, M. Jean-PierreOuellet. « Ce projet, dit-il, per-mettra de fournir l’impulsionnécessaire à l’implantation d’unsystème collaboratif durableentre les différents ordres d’en-seignement, en recherche et enformation. »

Pierre-Karl Péladeau,président et chef de ladirection de Quebecor,

a remis une bourse de 30 000 $à Caroline Fillion, étudiante aubaccalauréat en enseignementprofessionnel à l’UQAR campusde Lévis. Cette bourse lui a été

remise lors de l’Assembléeannuelle de Quebecor inc., enmai 2010 à Montréal.

Les bourses Pierre-Péladeau ontpour but de stimuler la créationd’entreprises auprès des étu-diants universitaires duQuébec. Trois bourses d’unmontant respectif de 50 000 $,30 000 $ et 20 000 $ sont attri-buées annuellement parQuebecor. Le projet d’entre-

10/UQAR Info/septembre 2010

M.

C’

Campus de Lévis

Caroline Fillion remporte unebourse Pierre-Péladeau de 30 000 $

prise de Caroline, la FermeFillanoeuf, consiste à construireun poulailler de 8000 poulespondeuses dans la municipalitéde Saint-Sébastien (près de St-Georges-de-Beauce). Carolinedit apprécier cette bourseconsidérant que ses propres

investissements « seront d’envi-ron 500 000 $ ».

Pour réaliser son projet,Caroline a aussi eu besoin del’aide de la Fédération des pro-ducteurs d’œufs de consomma-tion, qui lui a alloué un quota de5000 poules pondeuses. Lavaleur du quota se chiffre à1 250 000 $, soit 250 $ par poule.Ce quota lui est prêté; elle n’apas le droit de le vendre, mais

elle peut le transférer à sesenfants. Pour obtenir le quota,Caroline a dû produire duranttrois années un nouveau pland’affaires, et cette année, dit-elle,« la chance a tourné ».

Concernant sa formation àl’UQAR, Caroline mentionneque la session d’automne 2010sera sa dernière, avec cinq coursà compléter. « J’ai débuté à l’été2008, dit-elle, sans jamais arrêterdepuis, et ce, même durant l’été.Je compte sur ce baccalauréatpour me permettre d’enseignerl’agriculture, ma passion! L’étésera donc très chargé avec deuxcours à l’Université, en plus de laconstruction de mon poulailleret des foins à faire ». Lorsque laFerme Fillanoeuf aura atteintson seuil de rentabilité, elledeviendra également un lieud’enseignement pour les jeunesdu secondaire et du collégial.

Caroline s’est aussi inscrite auConcours québécois en entre-preneuriat et au concours ForcesAvenir. Souhaitons que lachance continue de lui sourire!Quel bel exemple de relève agri-cole avec des projets plein latête. Caroline est diplômée duCégep Lévis-Lauzon, en tech-nique de gestion et exploitationd’entreprise agricole.

Jacques d’Astous

ISMER

L’étudiante Agathe Lisé-Pronovostreçoit une bourse de la SCMO

tudiante en océanographieà l’ISMER-UQAR, AgatheLisé-Pronovost a reçu de

la Société canadienne de météo-rologie et d’océanographie(SCMO) unebourse de5000 $ pourl’encourager àpoursuivre sesétudes de doc-torat. Sondirecteur derecherche estle professeurGuillaume St-Onge. La nou-velle a étéannoncée lorsdu Congrès dela SCMO, àOttawa en juin2010, et labourse a étéofficiellement remise à l’étu-diante lors d’une cérémonie, le16 juillet à l’ISMER.

Agathe aspire à poursuivre unecarrière en recherche, dans ledomaine des sciences de la terreet des océans. « À l’ISMER, dit-elle, j’ai développé ma passion etmon expertise en géologiemarine, plus précisément enpaléomagnétisme sédimentaire.C’est un domaine d’études trèsspécialisé, mais je considèreimportant de maîtriser unegrande variété d’outils d’analyseafin de mieux comprendre le« langage » des disciplinesconnexes et de pouvoir faire desliens novateurs. » Son projet dedoctorat s’intègre dans une ini-tiative internationale derecherche scientifique etconcerne le paléomagnétismeainsi que la dynamique des

changements climatiques dansl’hémisphère Sud depuis environ60 000 ans.

Ses recherches tournent autour

de Laguna Potrok Aike, un lacde Cratère situé au sud del’Argentine (52°S, 70°W). Desétudes sismiques récentes ymontrent une accumulation d’aumoins 250 mètres de sédimentsdéposés depuis environ 770 000ans. Comme la région aurait étélibre de glaciers continentauxlors de la dernière période gla-ciaire, les sédiments se seraientdonc accumulés de manièrecontinue depuis plusieursdizaines de milliers d’années, cequi est exceptionnel. Pour sonprojet de doctorat, l’étudiantes’intéresse à la variabilité duchamp magnétique dans cetterégion, à partir de forages enprofondeur qui ont été réalisésavec succès. Ces recherches per-mettent d’évaluer les change-ments climatiques à travers lesmillénaires.

Le professeur André Rochon, de l’ISMER, représentantde la SCMO-Centre de Rimouski, l’étudiante AgatheLisé-Pronovost, récipiendaire du prix de la SCMO(5000 $ plus un certificat) et Dr Michel Starr, chercheurà l’Institut Maurice-Lamontagne. (PHOTO : Sylvie Lessard, ISMER.)

É

Procédés industriels au laser

Signature d’un protocole d’entente

« Le Bas-Saint-Laurent, et parti-culièrement La Pocatière, repré-sente une référence nord-améri-caine en matière de procédésindustriels au laser, ajoute ledirecteur général du Cégep deLa Pocatière, M. ClaudeHarvey. Les ressources sontréparties entre les différentsordres d’enseignement, les cen-tres de recherche et de forma-tion et les entreprises du milieu.C’est pourquoi, nous situons ceprojet dans la ligne affirmée du« système local d’innovationpocatois », qui mise sur lasynergie et le rayonnement ter-ritorial de tous les acteurs impli-qués. »

La signature de ce protocoled’entente permet d’encadrer etd’orienter concrètement l’en-semble de la chaîne de l’innova-tion vers les besoins industrielsdu Québec, tout en guidant enparallèle une chaîne de forma-tion en procédés au laser s’éta-lant du secondaire jusqu’à la for-mation universitaire.

Carole Juneau, Cégep de La PocatièreMario Bélanger, UQAR

FORUM Planet’ERE au CamerounDu 19 au 27 juillet 2010 s’estdéroulé à Yaoundé, auCameroun, le 4e ForumPlanet’ERE, sur le thème«Réconcilions-nous avec lanature. Éduquer à la biodiver-sité et à l’interculturalité, unmême défi pour lutter contre leschangements climatiques ». Plusde 2 500 participants de toutesles sphères de la société étaientattendus à ce forum.

De l’UQAR, ont participé à cetterencontre Mme Pauline Côté,professeure retraitée en éduca-tion (et membre de l’exécutif dePlanèt’ERE) ainsi que MmeMagalie Morel étudiante audoctorat et chargée de cours enéducation. Signalons aussi laprésence de deux Matanaisesd’origine africaine, ThérèseSagna et Jeanne-Adèle Ngan, etd’une dizaine d’autres déléguésdu Canada.

Microalgues et phytodiesel: une nouvelle énergie verte pour le QuébecDans le cadre du programme d’action concertée du FQRNTRecherche partenariat contribuant à la réduction et à la séquestra-tion des gaz à effet de serre, un montant de 250 000 $ a été attribuéà un groupe de chercheurs de l’UQAR et de l’Université deSherbrooke pour mener à bien un projet sur la valorisation de laproduction de microalgues marines en biodiesel. Ce projet de troisans permettra la formation d’un étudiant au doctorat et de deux à lamaîtrise.

Ce projet interdisciplinaire, initié par Michèle Heitz de l’Universitéde Sherbrooke, sera réalisé avec la collaboration des professeursRéjean Tremblay (ISMER, UQAR) et Jean-Sébastien Deschênes(Génie, UQAR).

L’épuisement anticipé du pétrole, d’ici 2050, rend indispensable ledéveloppement de nouveaux carburants automobile moins pol-luants et capables de remplacer en partie ceux d’origine fossile. Unealternative au diesel est le biodiesel, produit habituellement partransformation des huiles issues de graines oléagineuses ou degraisses animales. Toutefois, utiliser ces deux sources d’huiles sou-lève des défis majeurs, tels ceux de la collecte et de la qualité desgraisses dont les quantités sont des plus limitées au Canada.

Ce projet de recherche vise à développer une alternative pour l’ob-tention du biodiesel, ce qui permettrait de répondre aux besoinsquébécois en carburant, tout en étant bénéfique pour l’environne-ment. Le projet propose d’utiliser des microalgues pouvant contenirplus de 60 % de leur masse en lipides. Ces microalgues croissentrapidement (leur temps de doublement étant de l’ordre de 24h) etont un rendement à l’hectare 30 fois supérieur aux oléagineux ter-restres. Les triglycérides contenus dans les microalgues serontextraits par voie mécanique et transformés en biodiesel.Contrairement à la production de biodiesel à partir de graines oléa-gineuses, l’utilisation des microalgues n’appauvrira pas les res-sources arables et ne détournera pas de leur objectif les terres des-tinées à l’alimentation.

Les participants ont proposé despistes de solutions permettantde poursuivre des actions effi-caces sur l’éducation environne-mentale, la protection de l’envi-ronnement, et la lutte contre leschangements climatiques ausein de l’espace francophone.www.forum-planetere4.org/index.php

Page 11: L’ · 2017. 7. 3. · Loin d’Haïti, loin de ma mère, loin de ma grand-mère. Comme les Montréalais, j’ai souvent changé de quartier. Je ne suis pas allé à l’université,

ans son numéro de l’été2010, la revue d’histoireL’Estuaire présente une

douzaine d’articles sur des per-sonnages et des activités qui ontmarqué les sociétés qui se sontétablies le long de l’estuaire duSaint-Laurent, à différentesépoques.

La revue propose desportraits du docteurJoseph Gauvreau, deRimouski, un ardentdéfenseur de l’hy-giène publique et dela langue françaiseau début du 20e siè-cle, ainsi que del’abbé François-Magloire Fournier, curé-mis-sionnaire à Natashquan, dans lesannées 1860.

On y retrouve également destextes : sur le monde municipalbas-laurentien au milieu du 20esiècle ; sur la Société d’exploita-tion des ressources de la Vallée(SERV), dans la Matapédia ; surla Tannerie artisanale Lévesque,de Saint-Octave-de-Métis ; et

i l’on désire s’investir dansle développement del’aquaculture, quelles

espèces faut-il privilégier? Selonquels critères? Quels types deproduction faut-il préconiser, enbassin ou en cages? Commentarticuler ce développement éco-nomique, et surtout, commentétablir des stratégies de dévelop-pement et de commercialisationde produits aquacoles?

C’est en partie pour répondre àces questions que MmeNathalie Le François (cher-cheure au Biodôme de Montréalet professeure associée auDépartement de biologie, chi-mie et géographie de l’UQAR)ainsi que M. Pierre Blier (pro-fesseur au même Département àl’UQAR) se sont investis, depuisquelques années, dans l’éditiond’un livre qui vient d’être publiéen Angleterre aux éditions CABIet intitulé: Finfish AquacultureDiversification (qu’on pourraittraduire par : Diversification del’industrie piscicole).

« Depuis longtemps, expliquePierre Blier, l’aquaculture contri-bue de façon significative à l’ap-provisionnement de plusieurscommunautés ou encore dumarché mondial en diversesespèces de poissons ou d’inver-

UQAR Info/septembre 2010/11

S

D

Publication

Le développement de l’aquaculture : une analyse internationale élaborée à Rimouski

tébrés. Cette pratique assure unapprovisionnement stable et uncertain contrôle sur la qualitédes produits. Elle permet deplus à certaines régions, un peupartout dans le monde, de diver-sifier leur économie. »

Nathalie Le François poursuit :« Les diminutions anticipées ouréelles des débarquements depêche et l’état précaire de nom-breuses populations ou espècescommerciales ont entraîné unregain d’intérêt pour les pra-tiques aquacoles et suscite denombreuses interrogations. Lelivre apporte donc quelquesréponses à ces questions, enplus d’y intégrer une dimensionde développement durable. »

Rentabilité dans l’élevage

À l’origine de ce livre, il y avaitdonc une question simple qui netrouvait pas de réponse : com-ment identifier les espèces lesplus susceptibles d’assurer larentabilité d’opérations d’éle-vage dans une région donnée ?Ainsi, aucune démarche ration-nelle n’était proposée dans lalittérature scientifique. Tradi-tionnellement, on se fiait aux« experts » qui évoquaient desarguments soit liés à la biologiedes espèces, soit à l’état des mar-

chés. Cependant, rarement onn’évaluait en même temps lesarguments biologiques ou éco-nomiques, et généralement, lesarguments environnementauxétaient évacués. « Le livre,affirme Mme Le François, pro-pose justement une approchepar étapes qui lie les contrainteséconomiques aux contraintesbiologiques et techniques et quiassure un minimum d’objectivitédans la démarche de sélectiondes espèces. »

Un travail d’équipe

Afin d’assurer une dimensioninternationale à la réflexion,Mme Le François et M. Blier ontété accompagnés lors de l’éditionpar le professeur MalcolmJobling, de l’Université deTromsø, en Norvège, ainsi quepar le professeur Chris Carter,de l’Université de Tasmanie, enAustralie. Mme Arianne Savoie,assistante éditoriale, a égalementparticipé à ce projet et en a faitles illustrations (page couvertureet représentation des différentesfamilles de poissons couvertesdans ce livre (16).

Plus de 46 collaborateurs prove-nant de la France, de la Finlande,de l’Islande, de la Norvège, deTaiwan, du Royaume-Uni, du

Mexique, de l’Australie, desÉtats-Unis et du Canada ont par-ticipé à la production des diffé-rents chapitres. On y compte dessommités internationales recon-nues dans le domaine de la biolo-gie ou de l’élevage des espèces, etaussi des spécialistes des dimen-sions sociales et économiquestouchant la production, la miseen marché et la consommationdes produits aquacoles.

« Puisque l’aquaculture sembleappelée à se développer en rai-son des baisses escomptées dedébarquement de la pêche com-merciale, soutient M. Blier, il estprimordial de planifier au départce développement sur des basesbiologiques, écologiques, socia-les et économiques solides.

Ce livre de référence de près de700 pages se vend à environ

255 $. La première partie pré-sente les objectifs et défis del’aquaculture, avec présentationde quelques cas précis. Elle pro-pose aussi différentes stratégiesde sélections d’espèces, dontcelle développée par l’équipe del’UQAR à l’origine de ce projetd’édition. La deuxième partieprocède à une descriptiondétaillée des espèces et de leurpotentiel aquacole. Le troisièmevolet survole les considérationséconomiques et de marché, alorsque la partie finale scrute lesperspectives pour les prochainesannées.

Mario Bélanger

Revue L’Estuaire : des pages d’histoire

sur l’histoire des bateaux dedrave sur les rivières Rimouskiet Mitis.

D’autres articles portent sur :une Opération Dignité IV, qui afailli être lancée officiellementà Edmundston (Nouveau-Brunswick) ; sur la compagnie

électrique d’Amqui ; sur lalégende de la mon-tagne à Fournier(Lac-au-Saumon) ;sur le ruisseau àLoutre (Sainte-Luce) ; et sur uneexcursion de canotageau Témiscouata en1900.

La revue est en vente à10 $ ( [email protected] ). Lecomité de rédaction est com-posé de Pierre Collins, PaulLarocque et Jean Larrivée, quiont tous trois fait carrière àl’Université du Québec àRimouski. Une dizaine d’auteursont contribué à ce numéro.

Mario Bélanger

Lecture

Sergine Desjardins raconte l’histoire d’une pionnière du journalisme féminin

près avoir écrit un pre-mier roman, MarieMajor, qui s’inspirait de la

vie de son ancêtre, voilà queSergine Desjardins s’intéressemaintenant à une pionnière dujournalisme féminin, RobertineBarry, dans une biographieparue aux Éditions Trois-Pistoles.

Née à l’Isle-Verte en 1863, d’unpère irlandais et d’une mère qué-bécoise, Robertine Barry a vécuune partie de sa jeunesse auxEscoumins et à Trois-Pistolesavant d’aller étudier chez lesUrsulines à Québec et de fairecarrière à Montréal, où elle estdécédée en 1910.

L’auteure, Sergine Desjardins,possède une maîtrise en éthiquede l’UQAR. On la sent alerte,méticuleuse et passionnée dansson écriture. Elle a eu un coup defoudre pour Robertine Barry,cette femme « moderne, indé-pendante, respectée », qui aentamé sa carrière de journalisteen 1891, au journal La Patrie, et

qui est devenue la premièrefemme faisant partie d’un per-sonnel de rédaction dans unjournal. Elle a aussi fondé unerevue bimensuelle, le Journal deFrançoise.

En tant que journaliste,Robertine Barry a défendu avecvigueur des causes comme la jus-tice sociale, l’éducation, lesdroits des femmes. Elle a contri-bué à la diffusion de la littératurequébécoise, étant même trèsproche du poète Émile Nelligan.Elle a été « une source d’inspira-

tion pour plusieurs générationsde femmes », affirme MmeDesjardins.

C’est plus qu’une biographie surune personnalité que nous offreSergine Desjardins dans les 300pages de son livre. C’est la des-cription d’une enfance pleine desuperstitions dans la région duBas-Saint-Laurent, il y a plus de100 ans. C’est la somme des défisà relever pour une femme quirêve d’écriture, au tournant desannées 1900.

La bibliographie de ce roman esttouffue : 18 pages de références,ce qui indique le soin que l’au-teure a pris pour faire cheminerses personnages le plus fidèle-ment dans le contexte de leurépoque.

Et ce n’est pas fini ! Le tome deuxsur Robertine Barry, qui s’attar-dera davantage à sa vie de jour-naliste à Montréal, devrait êtrepublié à l’automne 2010.

Mario Bélanger

A

Développement économique Canada

Le gouvernement du Canada soutient la CSDT-PMELe ministre d’État deDéveloppement économiqueCanada, l’honorable DenisLebel, a annoncé, le 30 juin2010, le versement d’une contri-bution de 290 000 $ pour la réa-lisation d’un projet axé sur l’in-novation, l’accroissement de la

productivité et l’amélioration dela compétitivité.

Ainsi, la Corporation de soutienau développement technolo-gique des PME (CSDT-PME)recevra une somme non rem-boursable de 290 039 $ pour ses

activités visant l’amélioration descapacités d’innovation despetites et moyennes entreprisesdu Bas-Saint-Laurent. L’aidefinancière est consentie auxtermes du programmeCroissance des entreprises et desrégions.

Le gouvernement du Canadasouscrit à cette initiative, quirenforce le réseau régional d’in-novation en donnant aux PMEun accès à des ressources plusqualifiées.

La CSDT-PME prêtera main-forte aux entreprises innovantestant pour l’élaboration de nou-veaux produits ou procédés que

pour la commercialisation desinnovations. Au terme de ce pro-jet d’une durée de deux ans, ons’attend à ce que 40 entreprisesbénéficient d’un accompagne-ment, 20 investissent dans l’in-novation en lien avec de nou-veaux produits ou procédés etque 10 d’entre elles parviennentà augmenter leur chiffre d’af-faires et leur rentabilité.

Arianne Savoie, Pierre Blier et Nathalie Le François.

Page 12: L’ · 2017. 7. 3. · Loin d’Haïti, loin de ma mère, loin de ma grand-mère. Comme les Montréalais, j’ai souvent changé de quartier. Je ne suis pas allé à l’université,

u Bureau du registraire, on s’attend à accueillir à l’UQAR pourl’année 2010-2011 plus de 6000 étudiants et étudiantes. Plus de3200 seront inscrits à temps complet et 2800 à temps partiel.

Plus de 4950 feront leurs études au 1er cycle, 900 au 2e cycle et 140au 3e cycle. Le campus de Rimouski compte plus de 2550 étudiants(dont 1775 à temps complet), le campus de Lévis, 3000 (dont 1400 àtemps complet). Les autres étudiants, environ 550, suivent leurscours sur le territoire, de La Pocatière jusqu’aux Îles-de-la-Madeleine. La plupart de ceux-ci sont à temps partiel, mais on enretrouve environ 55 à temps complet, notamment à Rivière-du-Loup et à Gaspé, au baccalauréat en sciences infirmières. Il fautaussi signaler que l'UQAR accueille cette année autour de 340 étu-diants internationaux, provenant d'une trentaine de pays différents.

L’UQAR compte un personnel de près de 500 personnes, dont 200professeurs. Elle peut aussi compter sur un bassin de 560 chargés decours disponibles. Le budget de l’Université (pour le fonction-nement et pour la recherche) s’élève à plus de 80 millions $.

es Midis-Recherche ensciences infirmières sontde retour cet automne et

prennent une couleur plus mul-tidisciplinaire et régionale endevenant les Midis-Recherchedu LASER. Le LASER est lenouveau laboratoire derecherche multidisciplinairehébergé au Département dessciences infirmières de l’UQARet qui s’intéresse à l’organisationdes services de santé et la santédes populations vivant enrégion. Les Midis-Recherchedu LASER se veulent avant toutun espace d’échange convivialportant sur différents thèmes derecherche en santé menés parles professeurs, chargés de courset étudiant(e)s des cycles supé-rieurs de l’UQAR. Présentée surune base mensuelle aux sessionsd’automne et d’hiver, cette acti-vité est offerte sur les deux cam-pus grâce à la visioconférence.

OUTÉROU est le nouveauprojet chapeauté par leCADUCC (Comité d’ac-

tion de l’UQAR sur les change-ments climatiques). Le projetconsiste à offrir gratuitementaux membres de la communautéde l’UQAR un service de prêtde bicyclettes. Le serviceLOUTÉROU semble indispen-sable pour répondre aux besoinsdes universitaires, notammentles étudiants internationaux(près de 10% de la communautéétudiante de l’UQAR) ainsi queceux et celles qui logent dans lesrésidences étudiantes.

L’application des « 3R » (réduire– recycler – réutiliser) a déter-miné la ligne directrice de ceprojet d’envergure. En plus,LOUTÉROU permettra deréduire l’utilisation des voituresen proposant un transport alter-natif, tout en promouvant lasanté physique et les convictionsenvironnementales prônées parle CADUCC et autres comitésenvironnementaux de l’UQAR.

Le service LOUTÉROU est dis-ponible au comptoir del’AGECAR (E-220) dès septem-bre. Six vélos peuvent être loués

12/UQAR Info/septembre 2010

SO FIDE SYNERGIE

Campus de Rimouski :300, allée des Ursulines, Rimouski (Québec) G5L 3A1

Campus de Lévis :1595, boulevard Alphonse-Desjardins, Lévis (Québec) G6V 0A6

Directrice du Service des communications : Marie-Thérèse BrunelleResponsable de la rédaction : Mario BélangerPersonne-ressource à Lévis : Jacques D’Astous Montage : Mireille DesgagnésPhotos : Mario Bélanger, Jean-Luc Théberge, Jacques D’AstousImpression : L’Avantage Impression

ISSN 1711-4888 Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec

Ligne info-programmes: 1 800 511-3382Courrier électronique: [email protected] Internet : www.uqar.caCampus de Rimouski : 418 724-1446Campus de Lévis : 418 833-8800Rivière-du-Loup : 418 862-5167Gaspé : 418 368-1860

La plupart des textes d’UQAR-Info paraissent sur le site Internet de l’UQAR [www.uqar.qc.ca].Un fureteur, en haut de la page d’accueil, permet de retracer des textes à partir d’un simple mot-clé.

Envoi de postes-publication, # convention no = 40037753

UQAR-INFO est publié au début du mois par le Service des communications, bureau E-215, Campus de Rimouski, téléphone : 418 723-1986, poste1426. Ce journal est distribué gratuitement à tous les membres de la communauté universitaire et aux personnes de l’extérieur qui en font lademande. Toutes les informations doivent nous parvenir au plus tard le 15 du mois précédent la parution. Les articles peuvent être reproduitsavec indication de la source. Pour l’achat d’espaces publicitaires, veuillez contacter la rédaction.

UQAR-Info est impriméavec de l’encre végétale,sur du papier sans chloreet récupérable.

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UQAR Rimouski

LOUTÉROU : des vélos à votre portée

en avant-midi et ils sont à votredisposition pour une durée de24 h. La clef du vélo est remise àl’utilisateur lorsque ce dernier arempli la fiche de location, signéla feuille d’engagement et fourniun dépôt temporaire. Un casqueet un cadenas vous sont aussiprêtés. Alors n’hésitez pas, quece soit pour aller faire une petitebalade, retourner à la maison oumême aller faire des courses,LOUTÉROU est simple, pra-tique et fait pour vous !

L’implantation de ce projet n’au-rait toutefois pas été possiblesans des partenaires. C’est pour-quoi LOUTÉROU tient à remer-cier pour leur participation lesnombreux partenaires duCADUCC, ainsi que le Pacte desGénérations, l’AGECAR, leModule de biologie de l’UQAR,la TCEDD et le Service des ter-rains et bâtiments de l’UQAR.Nous remercions aussi tous lesfuturs membres du serviceLOUTÉROU.

Pour de plus de renseignements,contactez-nous à l’adresse sui-vant : [email protected]

Loutérou existe grâce au travail d’un groupe d’étudiants de l’UQAR, dontRachel Dubé et Élisabeth Tremblay. Celle-ci agira maintenant comme ges-tionnaire du projet. Sarah Brin Clément (absente de la photo) a égalementcollaboré de près à cette réalisation.

Exposition à la Galerie de l’UQAR Rimouski, du 5 au 18 septembre

Au gré des couleurs et du mouvement

« Au gré des couleurs et du mouvement », c’est le titre de l’ex-position que Joëlle Robichaud et Judith Leblanc présentent àla Galerie Caisse Desjardins de Rimouski de l’UQAR, du 5 au 18septembre. Cette exposition témoigne de leur démarche artis-tique des dernières années. Les artistes vous invitent à venirvous imprégner de leurs récentes créations et à vous familiari-ser avec leurs états d’âme. Au plaisir de vous voir !Tableau de Judith Leblanc

Tableau de Joëlle Robichaud

UQAR Rimouski, du 21 septembre au 2 octobre 2010

Exposition de CécileL’artiste Cécile Gagné présente une exposition d’œuvres d’artmixtes à la Galerie Caisse Desjardins de Rimouski de l’UQAR,du 21 septembre au 2 octobre. La galerie est ouverte de 16h à21h. Cécile Gagné est bien connue dans la région pour son expé-rience en horticulture. Depuis son enfance, elle peint des pay-sages, surtout à l’acrylique, mais souvent en y intégrant d’autresmédiums et matières. Elle vous laisse le plaisir de les découvrir.

Le premier de la session d’automne 2010 aura lieu le mercredi 22septembre 2010 de 12h15 à 13h15. Les informations en lien aveccette présentation paraîtront sous peu sur le site Web de l’UQAR.

Les personnes intéressées à présenter leurs travaux dans le cadre desMidis-Recherche du LASER sont invitées à communiquer avec LilyLessard, professeure au Département des sciences infirmières(Campus de Lévis) [email protected] ou au poste 3350.

Les Midis–Recherche en sciences infirmières deviennent les Midis-Recherche du LASER

L’UQAR en quelques chiffres