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LES ÉCO AFRIQUE - MARDI 2 DÉCEMBRE 2014 AFRIQUE 19 P. 22 LA CEIBA VISE LE TARMAC DE CASABLANCA Transport aérien ZOOM XV e Sommet de la francophonie, Vers un espace de libre-échange ? P. 2 1 INTERVIEW Hatem Hariri, directeur régional Afrique d’Avaya P. 2 3 OPÉRATEUR DE LA SEMAINE Les reco’ de Jankari Consulting à propos des TIC P. 24 LE MARCHÉ DE LA SEMAINE La Côte d’Ivoire est de retour ! P. 2 5

LA CEIBA VISE

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Page 1: LA CEIBA VISE

LES ÉCO AFRIQUE - MARDI 2 DÉCEMBRE 2014

AFRIQUE

19

P. 22

LA CEIBA VISE LE TARMAC DE CASABLANCA

Transport aérien

ZOOMXVe Sommet de la francophonie, Vers un espace de l ibre-échange ? P. 2 1

INTERVIEWHatem Harir i , directeur régional Afr iqued’Avaya P. 23

OPÉRATEUR DE LA SEMAINELes reco’ de Jankari Consult ing à propos des TIC P. 24

LE MARCHÉ DE LA SEMAINELa Côte d’ Ivoire est de retour ! P. 25

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LES ÉCO AFRIQUE - MARDI 2 DÉCEMBRE 2014

NEWS

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Faire de la francophonieun espace de libre-échange économique:telle est l’une des meil-

leures propositions faites lors dudernier sommet de l’Organisa-tion internationale de la franco-phonie (OIF) qui vient de prendrefin à Dakar. Heureusement, cer-tains chefs d’État ne manquentpas de propositions quant à lasurvie de cet espace en quête derepères dans un monde en per-pétuel transformation. Refaçon-ner la francophonie, faire d'elleune zone de développementéconomique profitable aux peu-ples serait probablement l’un desseuls moyens de sauver cette or-ganisation. Il ne faut pas se voilerla face, c’est à peine si les citoyensdes pays membres de l’OIF se re-connaissent dans ce club quin’est rien d’autre qu’une poursuitede la colonisation culturelle. Lafrancophonie ne fait pas recette,même dans les pays franco-phones. Plus d’un demi-siècleaprès les indépendances, ils’avère que le français n’est plusune véritable langue de dévelop-pement. Plus grave encore, laFrance continue de rythmer etd'«aspirer» l’économie de ses an-ciennes colonies. Où est doncl’intérêt de cette ringarde franco-phonie? Dans un tel contexte, lespays africains francophones de-vraient avoir du courage et fairepreuve de pragmatisme. Il fautnon seulement une diversité lin-guistique pour s’ouvrir davantageaux langues qui rythment le busi-ness mondial, mais aussi veiller àce que les nouvelles générationsnoyées dans la mondialisationpuissent conserver leurs langueslocales et maternelles. Sinon, laperte sera double: déracinementet francophones pauvres. ●

Francophoniecaduque

Oumar Baldé[email protected]

BILLETUn Marocain remporte le prix StarTech Africa

Le 1er prix de StarTech Africa, dont l'édi-tion avait retenu le thème de «l'Innova-tion technologique en Afrique au 21e siè-cle», a été remporté par le MarocainImad Morchid de l'École d'ingénierie del'Université internationale de Casa-blanca. Cet élève ingénieur a été primépour son projet portant sur la récupéra-tion de l'énergie cinétique d'un mar-cheur, en vue de la transformer en éner-gie électrique pouvant être stockée afind’alimenter des appareils divers détenuspar ce marcheur. Plusieurs établisse-ments d'enseignement supérieur maro-cains et 6 écoles d'ingénieurs de la Côted'Ivoire, du Sénégal, du Niger et de laGuinée ont participé à la compétition.

Attijariwafa bank partenaire des Chinois en Afrique…En marge du Forum économiqueMaroc-Chine, qui s’est tenu le 28 no-vembre à Pékin, Attijariwafa bank a signéplusieurs conventions avec les parte-naires chinois. Parmi ces conventions fi-gure celle conclue avec la Banque chi-noise de développement (ChinaDevelopment Bank) sur un contrat deprêt de 100 millions de dollars en faveurdes petites et moyennes entreprises(PME) marocaines et africaines. Attijari-wafa bank a également signé une autreconvention avec Bank Of China aveccomme objectif de promouvoir l'utilisa-tion de RMB dans les échanges com-merciaux et financiers entre l'Afrique engénéral, et le Maroc en particulier, et laChine.

… la BCP et la BMCE aussi

Pour sa part, la Banque Centrale Popu-laire (BCP) a signé trois conventionsavec des entreprises chinoises. La pre-mière a été signée avec l’établissement

financier chinois Industrial And Com-mercial Bank Of China (ICBC), ladeuxième avec l’opérateur Huawei, et latroisième avec les sociétés Mathé(Maroc) et Bonna (Chine), premiers opé-rateurs marocain et chinois dans le thé.Idem pour la Banque marocaine ducommerce extérieur (BMCE Bank) qui aconclu quatre conventions avec lesopérateurs chinois. À travers ces parte-nariats, les établissements financiersmarocains visent à accompagner lesentreprises chinoises en Afrique subsa-harienne.

L’Afrique méconnue des PME mondiales ?D'après une étude approfondie réaliséepar l'Economist Intelligence Unit (EIU)pour le compte de DHL Express, près de40% des petites et moyennes entre-prises (PME) mondiales ne voient pasl'Afrique comme une opportunité decroissance, malgré les nombreux exem-

AGENDA

Forum de la sécurité sociale(Casablanca, 3-5 décembre)L’Association internationale de la sécurité sociale (AISS) organise le Forum régionalde la sécurité sociale pour l’Afrique. L’événement aura lieu à Casablanca du 3 au 5décembre prochains. Organisé en partenariat avec la Caisse nationale de sécuritésociale (CNSS), ce rendez-vous réunira près de 200 participants, dont des dirigeantset de hauts responsables des organisations membres de l’AISS en Afrique, ainsi quedes acteurs politiques et des experts. Ce sera aussi l’occasion de la remise du prixAISS de bonnes pratiques.

Sommet nord-africain du pétrole(7-9 décembre, Alger)

Un sommet nord-africain du pétrole et du gaz se tiendradu 7 au 9 décembre prochains à Alger. Il regroupera desleaders du marché pétrolier. 450 experts de la régionnord-africaine provenant de différentes compagnies dupétrole et du gaz y sont attendus, ainsi que des inves-tisseurs, des fournisseurs de services, des banques etdes cabinets d'avocats spécialisés dans ce secteur.

ples de croissance économique posi-tive et le développement de la classemoyenne dans cette région. Il est souli-gné que les PME prévoient de générerjusqu'à 50% de leur chiffre d'affaires àl'international d'ici 2019. «C’est un pointextrêmement positif qui souligne lesnombreuses opportunités pour l'Afriqueen termes d'investissement et de créa-tion d'emplois», fait savoir DHL.

Le Maroc, carrefour des forums africainsUn Forum postal africain à Marrakech,un autre sur la sécurité sociale pourl’Afrique à Casablanca, une rencontrepanafricaine sur la gestion des comptesde l’État à Tanger, la troisième édition duSalon international des mines et car-rières, avec une forte participation afri-caine, ou encore de l’Africa AviationForum... ces derniers temps, le royaumeapparaît comme un véritable carrefourdes grands événements continentaux.

Une Nigériane à la tête de l’OPEP

À partir du 1er janvier prochain, l’Organisation des pays exportateurs de pé-trole (OPEP) sera dirigée par une Africaine. Il s’agit de la ministre nigérianedes Ressources pétrolières, Diezani Alison-Madueke. La décision, prise le27 novembre à Vienne, fait de cette responsable la première femme nom-mée à la présidence tournante de l’OPEP depuis sa création en 1960. Il està préciser que ce poste est principalement honorifique, les décisions ap-partenant aux dirigeants des pays membres.

DIEZANI ALISON-MADUEKEMINISTRE NIGÉRIANE DES RESSOURCES PÉTROLIÈRES

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ZOOM

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condition indispensable pour ga-rantir le dynamisme de nos pays,pour que notre jeunesse, les opéra-teurs culturels et économiques,soient à même de tirer le meilleuravantage de l’ouverture des socié-tés africaines aux flux du monde»,a-t-il indiqué samedi dernier, devantses pairs venus des quatre coins dumonde. Car aujourd’hui, force estde constater que le cadre de coo-pération purement culturel tend deplus en plus à devenir caduc. Mal-gré les «performances» dont segargarise l’OIF en termes de pro-grès du français, on se rendcompte que cette langue est bienloin de pouvoir se comparer à cer-taines langues «internationales»

comme l’anglais. Le français n’estque la 5e langue la plus parlée dumonde. Elle peine à s’imposercomme la langue du business à tra-vers le monde.

16% du PIB mondialEn Afrique, où se concentre lamajorité des pays francophonesdu monde (on parle même de 6francophones sur 10), l’espaceanglophone continue de damerle pion aux États où le français estlangue officielle. Sur le plan éco-nomique, les indicateurs sontbeaucoup plus positifs du côtédes pays ayant adopté la languede Shakespeare que ceux ayanthérité de la langue de Molière par

Au-delà de l’élection de laCanadienne MichaëlleJean, qui devient la nou-velle secrétaire générale

de l'OIF, le XVe Sommet de la fran-cophonie, tenu ce week-end àDakar, a été l’occasion pour l’en-semble des pays membres de cetespace, qui compte désormais 80États, de se rendre compte de lanécessité d’axer leur coopérationsur le développement écono-mique. Cette urgence à d’ailleursété évoquée par certains chefsd’État lors de leur allocution. Le pré-sident gabonais Ali Bongo Ondimaest même allé jusqu’à appeler à lacréation d’un espace de libre-échange francophone. «C’est la

Vers un espace de libre-échange ?● La tenue du XVe Sommet de la francophonie à Dakar a permis de relancer le débatsur la création d’un espace économique solidaire entre pays membres. Des voix ap-pellent à la création d’un espace de libre-échange francophone.

le biais du système colonial. Glo-balement, le poids économiquedes pays membres de l’OIF n’estpas négligeable, mais il reste fai-ble par rapport à l’espace Com-monwealth. En effet, les paysmembres de l’OIF représentent274 millions d'habitants, soit envi-ron 4% de la population mon-diale, pèsent 16% du PIB mondialet abritent 15% des réserves enmatières premières. À l’horizon2060, on estime que les locu-teurs francophones seront aunombre de 767 millions, dont85% en Afrique.

CroissancePour autant, le potentiel de com-merce entre les pays franco-phones reste considérable. C’estla conviction de l’économisteJacques Attali, auteur d’un rap-port sur le sujet. Si les pays mem-bres de l’OIF parvenaient à met-tre sur pied un partenariatéconomique durable et dans unelogique «gagnant-gagnant», celacontribuerait considérablementà la croissance de leurs écono-mies. En tout cas, c’est le point devue de Jacques Attali, qui rap-pelle que «les gens qui parlent lamême langue font 70% d’affairesde plus entre eux que des gensqui ne parlent pas la mêmelangue». Ce constat semble cor-roboré par la présence maro-caine en Afrique subsaharienne.En effet, le label Maroc se re-trouve plutôt dans les pays fran-cophones qu’anglophones. ●

XVe Sommet de la francophonie

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La Canadienne Michaëlle Jean succède àAbdou Diouf àla tête de l'OIF.

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CAHIER DE L’INTÉGRATION

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tenue les 27 et 28 novembre àRabat. «Nous pensons qu’il doit yavoir des vols de la Ceiba à des-tination de Casablanca ou d’au-tres villes marocaines, afin depermettre aux clients de choisirlibrement leur compagnie». Ducôté de Malabo, on invoque l’ac-cord aérien liant les deux pays,mais aussi la décision de Ya-moussoukro de 1999. Celle-ciengage les pays signataires àdéréglementer leurs liaisons aé-riennes et à promouvoir desmarchés régionaux du transportaérien ouverts à la concurrencetransnationale.

Réaction marocaine ?En plus de cet argument juri-

dique, le ministre équato-gui-néen est surtout motivé parl’exécution de la stratégie de dé-veloppement de sa compagnienationale. Après avoir réussi à sefaire une place sur le marché del’Afrique centrale, la Ceiba veutvoler plus haut. Elle a récem-ment ouvert des lignes directesavec l’Afrique de l’Ouest, notam-ment Dakar, qui constitue un vé-ritable hub régional. Désormais,il s’agit d’étendre ses ailes vers lenord du continent pour, certai-nement, mieux se positionneren Europe, continent qu’elledessert déjà. La compagnie Ceiba, dont lenom évoque un arbre des paystropicaux, surfe sur la vague dela dynamique économique de laGuinée équatoriale, portée parl’exploitation de ses ressourcesnaturelles.À écouter les autorités équato-guinéennes, on se rend vitecompte du fait que la compéti-tivité des prix risque d’être leurargument commercial phare,car le ministre Fausto AbesoFuma affirme sans ambagesque «les prix sont encore trèschers». Quoi qu’il en soit, on at-tend de voir la réaction du gou-vernement face à cette de-mande. ●

Ceiba Intercontinental,future concurrente dela Royal Air Maroc surson réseau africain?

En tout cas, la très jeune compa-gnie nationale de la Guinéeéquatoriale ne manque d’appé-tit. Les autorités de Malabo ai-meraient la voir se poser à Casa-blanca, tout comme RAM atterrità Malabo. Telle est la requête for-mulée par le ministre équato-guinéen de l'Aviation civile,Fausto Abeso Fuma. Le respon-sable gouvernemental est venuen formuler le souhait à son ho-mologue marocain, MohammedNajib Boulif, en marge des tra-vaux de la troisième édition del'Africa Aviation Forum (AAF)

La Ceiba vise le tarmac de Casablanca

Transport aérien

● Lors de la troisième édition de l'Africa Aviation Forum (AAF), le ministre de l’Aviationcivile de la Guinée équatoriale a émis le souhait de voir sa compagnie nationale des-servir Casablanca. La réaction du gouvernement marocain face à cette demande estattendue.

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La Ceiba a déjà ouvert plusieurs lignes directes en Afrique del’Ouest.

Fausto Abeso FumaMinistre délégué de l'Aviationcivile de la Guinée équatoriale

Q/R

Les ÉCO : Qu’attendez-vous de vos partenaires maro-cains? Fausto Abeso Fuma : Nous sou-haitons que la compagnie natio-nale de la Guinée équatoriale, laCeiba, puisse commencer à des-servir le Maroc. Comme vous lesavez, le Maroc et la Guinée équa-toriale entretiennent des relationsfraternelles et, actuellement,seule RAM dessert Malabo. Nouspensons qu’il doit y avoir des volsde la Ceiba à destination de Casa-blanca ou d’autres villes maro-caines, afin de permettre auxclients de choisir librement leurcompagnie en fonction de laqualité du service et de la compé-titivité des prix. Cela dit, noussommes ouverts à l'idée de per-mettre à RAM de desservir n’im-porte quelle autre ville africaine àpartir de la Guinée équatoriale.

Cela va-t-il passer par une renégociation des accords aériens ?Non. Les accords aériens existentdepuis longtemps. Il s’agit justede mettre en application leurs dis-positions et de voir à quelle datela Ceiba commencera ses des-sertes sur Casablanca.

Cela dit, comment se porte la Ceiba ?La compagnie nationale équato-guinéenne a été créée en 2007.Elle a commencé à s’imposer àpartir de 2012, avec un dévelop-pement très significatif dans la ré-gion d’Afrique centrale. Le plan dedéveloppement de la compagnieprévoit d’augmenter ses liaisonsaériennes avec d’autres pays. Elledessert Dakar depuis environ 3mois. Et là, nous comptons fairede même avec Casablanca. ●

Le satisfecit de Boulif

Interpellé sur le niveau des prix du billet d’avion à destination d’Afrique subsaharienne, le ministre délégué auTransport, Mohammed Najib Boulif, soutient que RAM a des obligations de résultat dans le cadre de son contrat-programme avec l’État. «Sur ce point, force est de constater que RAM a réussi plusieurs objectifs bien avant la findu contrat-programme», a souligné Boulif. Le ministre s’est également justifié par rapport au succès des liaisonsde la RAM vers les destinations africaines. «Les vols de RAM affichent souvent complets. Celui de Casa-N’Djamenaen est le dernier exemple. Nous ne pensions pas qu’il allait rencontrer un tel succès, mais nous enregistrons destaux de remplissage d’environ 70%», a poursuivi le ministre, qui estime que ces prix pourraient diminuer si la com-pagnie réussit à augmenter ses liaisons vers les pays desservis.

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INTERVIEW

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disposons d’une technologie quiest reconnue mondialement, maisla commercialisation est assuréepar des partenaires locaux,connaisseurs de leurs marchés.Avaya veille à former ses distribu-teurs sur les dernières technologiesde ses produits. En plus du Maroc,nous avons ouvert des entités lé-gales en Égypte, en Afrique du Sud,ainsi qu’au Kenya, de même qu’auNigéria, en Zambie, ou encore enTanzanie. Celle d’Algérie est encours. Notre stratégie consiste éga-lement à couvrir l’ensemble ducontinent à partir de pays-carre-fours dans chaque sous-région.C’est le cas du Maroc par exemple.

Quels sont les résultats réalisésjusque-là sur le marché africain ?Avaya réalise de très bonnes perfor-mances en Afrique. D’ailleurs celanous a valu, au départementAfrique, trois distinctions de la mai-son-mère. Cette année, nous avons

réussi à réaliser une progression de65%. C’est la plus forte progressionenregistrée par Avaya dans lemonde. Cela montre le potentielexistant sur le continent africain.

Quels sont vos projets d’extension ?Vu la marge de développementpossible et la volonté de doter lecontinent de véritables outils tech-nologiques de pointe, les projets nepeuvent pas manquer. Avaya aconclu un accord avec une grandecompagnie de téléphonie cou-vrant 17 pays en Afrique. Noussommes entrain de leur fournir di-vers services. Nous sommes égale-ment en train d’étudier des parte-nariats avec des banquesafricaines. Actuellement, nous of-frons nos services à 80% desbanques au Nigéria, au Kenya et à75% des centres d’appels au Maroc.

Concrètement, quelle position le Maroc va-t-il

Les ÉCO : Quelle place l’Afriqueoccupe-t-elle dans la stratégied’Avaya ?Hatem Hariri : Au niveau d’Avaya,nous considérons que l’Afrique estun marché promoteur. C’est uncontinent qui dispose d’un poten-tiel immense. C’est encore un mar-ché jeune et les gouvernementscommencent à comprendrel’avantage de la technologie dans ladynamique de développement.Nous pensons donc que c’est vrai-ment le moment d’avancer enAfrique. Grâce à son réseau de par-tenaires sur place, Avaya estconvaincu de pouvoir livrer le meil-leur de la technologie afin decontribuer à connecter le marchéafricain au village planétaire.

Dans quels pays africain êtes-vous présents actuellement ?Nous sommes présents partout enAfrique. Cela s’explique par le faitque notre stratégie ne consiste pasà tout faire par nous-mêmes. Nous

occuper dans cette stratégieafricaine ?Pour nous, le Maroc représente untremplin vers l’Afrique subsaha-rienne. Avaya est le premier fournis-seur de centres d'appels au Maroc.Nous travaillons avec nos parte-naires marocains, ainsi qu’avec despartenariats locaux qu’on déve-loppe pour couvrir toute la zoneouest-africaine. Ce sont des mar-chés à fort potentiel.

Quels sont les principaux défisauxquels vous êtes confrontésen Afrique ?La situation dépend de chaquepays. Parfois nous sommesconfrontés à des obstacles liés à labureaucratie. Cela entraîne des re-tards dans l’homologation de cer-tains de nos produits qui font appelà une technologie sensible et c’estlà que le rôle de nos partenaires lo-caux est déterminant, car leurbonne connaissance du terrainpermet d’accélérer certaines pro-cédures. À notre niveau, nous es-sayons aussi d’anticiper via descontacts avec les gouvernementsafin de leur expliquer notre do-

maine d’activité.

En dehors de l’Afrique, comment évoluent vosactivités globales ?Comme vous le savez, Avaya estun leader mondial et essaie de semaintenir à la pointe de la techno-logie dans notre domaine. Actuel-lement, la tendance est «cloud».Cela pousse à se tourner davan-tage vers le marché des PME-PMI. Nous essayons à ce niveaud’offrir des solutions complètespar rapport aux besoins. Nousnous adaptons également auxdemandes des compagnies télé-phoniques, notamment sur tousles segments du marché. ●

«Avaya a réalisé uneprogression de 65%en Afrique»

HATEM

HARIRIDirecteur régional Afrique d’Avaya

● Avaya, la multinationale américaine spécialisée dans les communications en entre-prise multiplie les performances commerciales en Afrique. Le mastodonte, qui détient40% de parts de marché dans ce secteur à travers le monde, compte renforcer sonemprise, notamment sur le continent. Pour y arriver, Avaya érige le Maroc en tremplinafricain.

●●●

«Avaya est enmesure deproposer lemeilleur de latechnologie afinde connecter lemarché africainau villageplanétaire».

«Nous sommes également en traind’étudier des partena-riats avec desbanques africaines».

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LES ÉCO AFRIQUE - MARDI 2 DÉCEMBRE 2014

OPÉRATEUR DE LA SEMAINE

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EN PARTENARIAT AVEC

tobre dernier, l’étude préconise plu-sieurs points. D’emblée, Rachid Jan-kari indique que l’intérêt de laconstruction graduelle d’une filièreeuro-maghrébine ne se limite pas

aux relations entre le Maghreb etl’Europe. «Le partenariat avec etentre les entreprises de l’espaceeuro-maghrébin est une opportu-nité stratégique pour adresser en-

Il affirme avoir visité une bonnepartie des pays africains, maisson business tarde encore à ydécoller. Pour autant, Rachid

Jankari, directeur général de JankariConsulting, ne manque pas d’idéespour développer le domaine desTIC dans la région maghrébine, afind’exporter ce savoir-faire au Sud duSahara. En plus de sa participationaux opérations de prospection deMaroc Export sur le continent, Ra-chid Jankari propose tout un éven-tail d’actions. Il vient tout juste deréaliser pour le compte d’un instituteuro-méditerranéen une étude in-titulée «Les technologies de l’infor-mation au Maroc, en Algérie et enTunisie: vers une filière euro-ma-ghrébine des TIC?». Publiée en oc-

semble les marchés d’Afrique et duMoyen-Orient», précise-t-il.

Marché d’avenirPour réussir son développement, lafuture filière intégrée doit «capitali-ser sur deux acteurs clés, lesbanques-assurances et les opéra-teurs télécoms, qui ont déjà réussiun développement ambitieux enAfrique». C’est une option d’avenirpour la filière euro-maghrébine desTIC, pense Rachid Jankary. En toutcas, le dernier rapport 2013 deMcKinsey Global Institute qu’il citenote que la contribution d’Internetau PIB annuel de l’Afrique pourraitpasser de 18 milliards de dollars au-jourd’hui à 300 milliards de dollarsen 2025. Autre recommandationphare de Jankari Consulting : «lamise en place d’antennes localessur les marchés cibles européens etafricains et la création d’un «créditimport-export» (CIE) réservé aux

PME». Pour Rachid Jan-kari, «le modèle pourraitêtre calqué sur celui ducrédit d’impôt re-cherche», ou encore surle «traitement spécialpour les projets des en-treprises TIC, d’autantplus que d’importants gi-sements de développe-

ment sur le marché européen, afri-cain et international restentsous-exploités». Tels sont lesconseils de Jankari Consulting; auxdécideurs de s’en inspirer! ●

● En plus de prendre part aux opérations de Maroc Export en Afrique subsaha-rienne, Jankari Consulting livre ses conseils pour une meilleure percée des professionnels maghrébins des TIC sur le continent.

Les reco’ de Jankari Consul-ting à propos des TIC

BIOEXPRESS

«O n parle beaucoup ducontinent, mais jepense que nous avons

encore besoin de réapprendrel’Afrique». Telle est l’intime convic-tion de Rachid Jankari, DG de Jan-kari Consulting. Ce titulaire d’unDES (2002) et du cycle supérieur(1998) de l’Institut supérieur de l’in-formation et de la communica-tion (ISIC) est un journaliste de for-mation. Il a exercé à Libération,l’Économiste, ainsi que dansl’hebdomadaire la Vie Éco. Ayantsenti très tôt la percée d’Internet,Jankari a saisi l’occasion pour ydévelopper ses compétences.C’est ainsi qu’il est passé par leportail menara.ma, en plus d’êtrecorrespondant pour plusieursmédias en ligne. Ces acquis onttrès rapidement fait de lui unconsultant international sur lesnouveaux médias et le e-journa-lisme, notamment pour des or-ganismes comme l’Unesco,l’Usaid et l’U.E. Rachid Jankari aégalement fondé la société MITMedia (www.mit-media.ma), édi-trice de l'e-mag www.maroc-it.ma. En un mot, le DG de Jan-kari Consulting apparaît commel’un des précurseurs de la culturedu web dans les milieux des mé-dias au Maroc. Il a été consultantdes TIC sur la radio Médi1 etcontinue d’animer des confé-rences et des formations sur lethème des nouveaux médias.Avec la dynamique d’exporta-tion des produits et de l’expertisemarocaine en Afrique subsaha-rienne, l’avenir ne manque pasde réserver de bonnes surprisesaux profils identiques à celui deRachid Jankari. ●

Rachid JankariDG de Jankari Consulting

Grande expertise

Le partenariat entreles entreprises de l’es-pace euro-maghrébinest stratégique.

Le plus de Maroc Export

À l’heure où le continent se branche progressivement sur le réseau mondial des nouvelles technologies, les secteursde l’offshoring, des TIC ou encore de la téléphonie présentent un grand potentiel de développement. Le Maroc, quiapparaît comme un «tremplin» pour de nombreuses grandes multinationales, a réussi à faire émerger une filière solide,créatrice d’emplois. Celle-ci s’efforce de fédérer l’ensemble des secteurs des NTIC, à travers plusieurs actions: favoriserun environnement propice à la relance de la croissance, promouvoir l’émergence de champions technologiques na-tionaux et faire du Maroc une plate-forme technologique pour servir l’Afrique. Maroc Export, en tant qu’établissementpublic en charge de promouvoir l’offre exportable marocaine, organise des missions d’affaires au profit des entreprisesde cette filière. C’est le cas, par exemple, de la mission B to B organisée à Abidjan du 15 au 21 juin 2014.

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LES ÉCO AFRIQUE - MARDI 2 DÉCEMBRE 2014 25

La Côte d’Ivoire est de retour !

Des richesses agricolesimmenses, une écono-mie en pleine diversifi-cation, une industrie de

transformation en édification etdes infrastructures portuaires etroutières en cours de modernisa-tion. Bienvenue en Côte d’Ivoire,l’un des poumons économiquesde la zone ouest-africaine. Aprèsune décennie d’instabilité poli-tique, le pays de Félix Houphouët-Boigny compte bien marquer songrand retour. Depuis l’arrivée aupouvoir du président AlassaneOuatara, la plupart des indicateursmacro-économiques du payssont désormais au vert. La crois-sance avoisine désormais les deuxchiffres: 9,8% en 2012, puis 8% l’an-née suivante. À en croire les prévi-sions de Coface, 2014 devrait éga-lement se terminer sur une notede 8%. La relance économique apermis à l’État d’augmenter ses re-cettes, bien que le niveau d’endet-tement dépasse les 40% du PIB.La disponibilité des bailleurs defonds et des investisseurs étran-gers, qui ont repris le chemin versAbidjan, permet au gouverne-ment ivoirien de soutenir certainsde ses projets. Globalement, l’acti-vité tend à se maintenir à un ni-veau élevé, «toujours soutenue parles dépenses publiques d’infra-structure, l’investissement privé etla consommation des ménages»,notent les analystes.

Secteurs clefsÀ l’instar de la plupart des pays ducontinent, la Côte d’Ivoire essaiede valoriser ses richesses natu-relles, à commencer par les res-sources agricoles. On s’attendainsi à ce que l’agriculture, notam-ment la filière du café-cacao,commence réellement à tirer pro-fit de la réforme de la filière café-cacao initiée en 2012. Malgré labaisse des cours mondiaux, laproduction pétrolière devraitcontinuer à croître avec l’ouver-ture de nouveaux puits. D’autre

● La reprise économique de la Côte d’Ivoire se confirme, avec une croissance avoi-sinant les deux chiffres. Ce retour en force, après plusieurs années d’instabilité, estfavorisé par l’intervention des bailleurs de fonds. Toutefois, le pays souffre encored’un environnement des affaires difficile et d'infrastructures publiques déficientes.

Contexte sécuritaire fragile

Depuis la fin de la crise post-électorale (décembre 2010- avril 2011), deux élections se sont tenues, témoignant ainsi du processus de normalisationpolitique. Le président Alassane Ouattara, qui compte se représenter en 2015, a de bonnes chances de l’emporter, bien que des tensions soient ap-parues au sein de la coalition gouvernementale. Les accrochages avec les milices pro-Gbagbo se font moins nombreuses, mais subsiste une insécuritédiffuse dans de nombreuses régions du pays (coupeurs de route, conflits fonciers notamment), favorisée par le nombre élevé d’armes en circulation.Le problème de la démobilisation et de la réinsertion des anciens combattants, y compris des anciens miliciens pro-Ouattara, est loin d’être réglé.D’ailleurs, des militaires ont récemment bloqué des établissements publics pour réclamer des prestations salariales. Cependant, le dialogue avecl’ancien parti au pouvoir a repris et l’insécurité n’a, jusqu’ici, pas entravé le renouveau économique du pays.

part, la construction de plusieurscentrales thermiques favorise ledéveloppement de la capacité deproduction électrique (à moyenterme, la construction du barragehydroélectrique de Soubré de-vrait également y contribuer). Deplus, la production aurifère de-vrait bénéficier de la mise en ex-ploitation de la mine d’or d’Ag-baou. Enfin, l’activité dans lesecteur tertiaire constitue l’un desnouveaux piliers économiques.Elle devrait poursuivre sur sa lan-cée, du fait notamment du déve-

loppement du secteur des télé-communications. Sur un autrevolet, notons que le lancementprogrammé de plusieurs chan-tiers de modernisation fait du

pays une mine d’or pour les inves-tisseurs et les entreprises dési-reuses de gagner des marchés.

DéfisEn dépit de cette embellie, le paysreste confronté à plusieurs défismajeurs. Les rapports internatio-naux soulignent notamment uneforte persistance de la pauvretéchez de nombreuses couches dela société. L’économie dépendégalement de l’évolution des coursdu cacao et du pétrole, sans parlerdu «climat des affaires encore dif-ficile et des infrastructures pu-bliques déficientes». ●

FICHE PAYSCÔTE D’IVOIRE

Population 24,069 millions d’habitants

PIB23,368 milliards de dollars

Monnaiefranc CFA

Croissance PIB8% (prév. 2014)

Région économique UEMOA/CEDEAO

Doing Business 2015147e/189

EN PARTENARIAT AVEC

Le lancement dechantiers de moderni-sation attire les entre-prises désireuses degagner des marchés.

SOURCE : COFACE

Croissance PIB (%) -4,7 9,8 8,0 8,0Inflation (moyenne annuelle) 4,9 1,3 2,9 2,5Solde budgétaire / PIB (%) -5,7 -3,2 -3,1 -2,7Solde courant / PIB (%) 12,9 -1,3 -1,8 -3,1Dette publique / PIB (%) 73,2 48,9 42,4 41,0

2012 2013 2014 2015

PRINCIPAUX INDICATEURS ÉCONOMIQUES

Page 8: LA CEIBA VISE

LES ÉCO AFRIQUE MARDI 2 DÉCEMBRE 201426

APPELS D’OFFRES AFRICAINS

Devise :cfabceaoBailleur de fonds :islamic deve-lopment bank (idb)

BURKINA FASON ordre : 911130150Ville : ouagadougouOrganisme : MINISTÈRE DES IN-FRASTRUCTURES ET DU DÉSEN-CLAVEMENT ET DESTRANSPORTSObjet : RÉHABILITATION DESROUTES ET DE FACILITATION DUTRANSPORT SUR LE CORRIDORLOMÉ CINKANSÉ OUAGADOU-GOUCaution : 50000000Date limite : 05/01/2015Adresse : OUAGADOUGOU KA-DIOGO 01 BURKINA FASOMontant de retrait : 100000Devise :cfabceaoBailleur de fonds :afdb

LIBERIAN ordre : 911129995Ville :monroviaOrganisme : LIBERIA ELECTRI-CITY CORPORATION (LEC)Objet : SUPPLY OF LUBRICANTSTO ITS BUSHROD ISLAND, NEWKRU TOWN AND CONGO TOWNCaution : 200000Date limite : 22/12/2014Adresse : Liberia Electricity Corpo-ration (LEC) MONROVIA LIBERIAMontant de retrait : 200Devise : usd

NIGERIAN ordre : 930009931Reference : 23590178Ville :niameyOrganisme : THE NIGERIANPORTS AUTHORITY (NPA)Objet : PROCUREMENT SECURITYPATROL SURVEILLANCE VEHICLE(ANTI BOMB) FOR THREE LOCA-TIONSHQ, LPC AND PH (3NOS) & 3MEACHDate limite : Adresse : Port Manager AhmedDandare, New Calabar Port Com-plex, P.M.B 1014 Calabar,CrossRiver State

ZONE UEMOA

NIGERN ordre : 911130160Ville :niamyOrganisme : LA SOCIÉTÉ NIGÉ-RIENNE D’ELECTRICITÉ – NIGE-LECObjet : L’INSTALLATION DE COM-PENSATION SHUNT A DOSSO ETNIAMEY ET LE RENFORCEMENTDU POSTE DE DOSSORÉHABILITATION ‘‘CLÉ EN MAIN’’DE LA COMPENSATION SHUNT DENIAMEY 3Caution : 40000000

ZONE : AFRIQUE DU NORD

ALGÉRIEN ordre : 960006752Reference : 10/2014Ville :ALGEROrganisme : DIRECTION DE LAJEUNESSE ET DES SPORTS DE LAWILAYA DE BEJAIAObjet : ACQUISITION DES ÉQUI-PEMENT ET MATÉRIEL POUR LESINFRASTRUCTURES SPOR-TIVES,DE JEUNESSE ET STRUC-TURE D'ANIMATIONDate limite : 22/10/2014Adresse : Direction de la jeunesseet des sport de la wilaya de Béjaia

ÉGYPTEN ordre : 920014435Ville :CAIREOrganisme : HOUSING, UTILITIESAND URBAN COMMUNITIES ANDTHE MINISTRY OF NEW URBANCOMMUNITIES AUTHORITYSADAT CITY DEVELOPMENT AU-THORITYObjet : PUBLIC TENDER PROCESSFOR THE CONSTRUCTION ANDBUILDINGCaution : 15000Date limite : 30/12/2014Adresse : Housing, Utilities andUrban Communities and the Mi-nistry of New Urban CommunitiesAuthority Sadat City DevelopmentAuthorityMontant de retrait : 500Devise : LIVRE EGYPTIENNE

TUNISIEN ordre : 855024646Ville :TUNISOrganisme : MINISTERE DE LACULTURE ET DE LA SAUVE-GARDE DU PATRIMOINEObjet : PRESTATION DE SERVICEDE TRADUCTION.Date limite : 31/12/2014Adresse : 09, Rue El Monastiri;1006 Tunis

ZONE CEDEAO

CÔTE D’IVOIREN ordre : 911130154Ville :bouakeOrganisme : L’UNITÉ DE GESTIONDU PROJET D’AMÉLIORATIONDES SERVICES DE CARDIOLOGIEDE BOUAKEEN CÔTE D’IVOIRE (PASCABCI)Objet : CONSTRUCTION ETD’ÉQUIPEMENT DE L’INSTITUTDE CARDIOLOGIE DE BOUAKÉ.Caution : 60000000Date limite : 21/01/2015Adresse : Direction des Infrastruc-tures, de l’Equipement et de laMaintenance (DIEM) sise au Pla-teauAvenue Delafosse prolongée,01 BP 5192 Abidjan 01Montant de retrait : 100000

Date limite : 23/12/2014Adresse : NIGELEC Division Cour-rier, 201, avenue du Général deGaulle PL 30 PLATEAUBP 11202 NIAMEY/NIGERMontant de retrait : 250000Devise :cfabceao

SÉNÉGALN ordre : 855024769Reference : 02 / 2014 / FVille :dakarOrganisme : AGENCE NATIONALEDE LA PETITE ENFANCE ET DE LACASE DES TOUTPETITS (AN-PECTP)Objet : L’ACQUISITION DE FOURNI-TURES SCOLAIRESCaution : 1 000 000Date limite : 04/12/2014Adresse : Scat Urbam Grand YoffLot n°S6 sur les 2 voies de Liberté6 direction VDN, BP : 25274 Dakar-FannMontant de retrait : 30000Devise :cfabceao

BÉNINN ordre : 911127485Reference :PRMP/MTPT/CCMPDGTP/DTN/ASGM/Coord.AH/SPRMPVille :kandiOrganisme : MINISTÈRE DES TRA-VAUX PUBLICS ET DES TRANS-PORTSObjet : ACQUISITION DE MATE-RIELS ROULANTS AU PROFIT DELA CELLULE D’EXECUTION DU PROJET D’AMENAGEMENT ETDE BITUMAGE DE LA ROUTE NA-TIONALE INTER ETATSCaution : 1000000Date limite : 01/04/2015Adresse : Secrétariat de la Per-sonne Responsable des MarchésPublics (Prmp) duMinistere des Travaux et desTransports, (MTPT), 01 Bp 351 Co-tonouMontant de retrait : 100000Devise :cfabceaoBailleur de fonds : kfdea

ZONE COMESA

KENYAN ordre : 940013423Reference : KeN HA/918/2014Ville :nairobiOrganisme : KENYA NATIONALHIGHWAYS AUTHORITYObjet : CONSTRUCTION OF NUNOMODOGASHE ROAD (C81) INKENYADate limite : 08/01/2015Adresse : KENYA NATIONAL HIGH-WAYS AUTHORITY Construction ofNuno Modogashe Road (C81) inKenya

MAURICEN ordre : 91129794

Reference : CPB/40/2014Ville :rose hillOrganisme : ROAD DEVELOP-MENT AUTHORITYObjet : CONSTRUCTION OF ANEW LINK ROAD TO FLIC ENFLAC:LAYING OF APPROXIMATELY10.0KM OF ROADSIDE DRAINS,ABSORPTION PITS AND CUL-VERTS;Date limite : 20/01/2015Adresse : Central ProcurementBoard, 1st Floor, Social SecurityHouse, Julius Nyerere Avenue,Rose Hill MAURITIUS

MADAGASCARN ordre : 920014406Reference : 015/2014Ville :antananarivoOrganisme : UNDP COUNTRY OF-FICE MADAGASCARObjet : RECRUTEMENT D’UNCONSULTANT NATIONAL EX-PERT SIG ET EN BASE DE DON-NÉESDate limite : 03/12/20214Adresse : PNUD, Maison com-mune des Nations Unies, Rue DRRasseta, Zone Galaxy Andraharo,Antananarivo 101Devise :undp

RWANDAN ordre : 900012832Ville :kigaliOrganisme : THE POST HARVESTHANDLING AND STORAGE/ MI-NAGRIObjet : SUPPLY AND INSTALLA-TION OF MACHINERY SPAREPARTSDate limite : 02/12/2015Adresse : The Post Harvest Hand-ling and Storage/ Minagri

ZONE CENSAD

GHANAN ordre : 930018197Ville :accraOrganisme : VOLTA RIVER AU-THORITYObjet : CONSTRUCTION OF STO-REY CLINIC COMPLEX WORKSCaution : Date limite : 1401/2015Adresse : Volta River Authority

GAMBIEN ordre : 930013967Reference : GM0080/81Ville :serrekundaOrganisme : THE GAMBIANAGENCY FOR THE MANAGEMENTOF PUBLIC WORKSObjet : PROJECT MANAGEMENTAND SUPERVISION ACTIVITIESDate limite : 31/12/2016Adresse : Director General GAM-WORKS Kanifing InstitutionalLayout PO Box 2640Serrekunda, The Gambia

Montant de retrait : Bailleur de fonds :idb

SOUDANN ordre : 930012288Ville :khartoumOrganisme : SUSTAINABLE LIVE-LIHOODS FOR DISPLACED ANDVULNERABLE COMMUNITIES INEASTERN SUDAN PROJECTObjet : PROVISION OF SUSTAINA-BLE LIVELIHOODS FOR DISPLA-CED AND VULNERABLECOMMUNITIESDate limite : 03/03/2015Adresse : Sustainable Livelihoodsfor Displaced and VulnerableCommunities in Eastern SudanProject

ZONE SADC

TANZANIEN ordre : 911127855Ville :dodomaOrganisme : DODOMA URBANWATERSUPPLY AND SANITA-TION AUTHORITYObjet : PROVISION OF BUILDINGMATERIALSDate limite : 05/10/2015Adresse : Dodoma Urban Water-supply and Sanitation Authorityp.o box 431

AFRIQUE DU SUDN ordre : 911129958Reference : ZNQ 854/14.Ville :pietermaritzbourgOrganisme : DEPARTMENT OFHEALTH, TOWNHILL HOSPITALObjet : CLEANING OF ALL WIN-DOWS AT NURSES HOME ATTOWNHILL HOSPITAL (OUTSIDEAND INSIDE)Date limite : 11/12/2014Adresse : Townhill Hospital, P.O.Box 400, Pietermaritzburg,3200

ZAMBIEN ordre : 940014434Ville :lusakaOrganisme : BANQUE DES TATSDE LAFRIQUE CENTRALEObjet : EXCAVATION OF BUILD ACENTER IN EBIBEYINDate limite : 08/01/2015Adresse : Banque Des tats De La-frique CentraleBailleur de fonds : afd

ZONE CEMAC

CONGON ordre : 940014522Reference :ASECNA/DGDI/DGDIM/1436/2014Ville :katangaOrganisme : L’AGENCE POUR LASÉCURITÉ DE LA NAVIGATION

AÉRIENNE EN AFRIQUE ET ÀMADAGASCARObjet : FOURNITURE ET L’INS-TALLATION DES SYSTÈMESD’AIDE À LA PRÉVISION IMMÉ-DIATE (SAAPI)Date limite : 11/12/2014Adresse : Département Ingénie-rie et Prospective de l’ASECNA àDakar, Aéroport Léopold SédarSENGHOR, DakarYoff (Sénégal)

CAMEROUNN ordre : 911130338Reference :31/AONO/ADC/CIPM/2014Ville :yaoundeOrganisme : LA SOCIÉTÉ AÉRO-PORTS DU CAMEROUN S.A.Objet : L’ENTRETIEN MENAGERDE L’AÉROGARE PASSAGERS DEL’AÉROPORT INTERNATIONALDE YAOUNDÉNSIMALEN:GUÉRITES DU PARKING AUTO-MOBILES.Caution : 2500000Date limite : 11/12/2014Adresse : service des Marchés dela société Aéroports Du Came-roun S.A., sis à l’Aéroport Inter-national de Yaoundé NsimalenMontant de retrait : 100000Devise :cfabeac

TCHADN ordre : 911130161Reference :ASECNA/DGDI/DGDIM/1450/2014Ville :fayalarjeauOrganisme : ASECNA Objet : RÉHABILITATION DU BA-LISAGE LUMINEUX ET DU SYS-TÈME DE PRODUCTION ET DEDISTRIBUTION ÉLECTRIQUE DEL’AÉROPORT INTERNATIONALDE FAYALARGEAU AU TCHADDate limite : 22/01/2015Adresse : Département Ingénie-rie et Prospective (ASECNA) sis àl’aéroportLéopold Sédar Senghor, BP 8163Dakar – Yoff, Sénégal

GABONN ordre : 911125807Ville :librevilleOrganisme : L’UNITÉ DE COOR-DINATION DE L’ETUDE ET DESTRAVAUX (UCET)Objet : PROJET D’AMENAGE-MENT DU BASSIN VERSANT DETERRE NOUVELLE

E)SERVICES DE CONSULTANTPOUR L’AUDIT DU PROJET.Date limite : 11/01/2015Adresse : L’Unité de Coordina-tion de l’Etude et des Travaux(UCET) Immeuble Filao B sise à CentreAffaires Rénovation BP 12 336 –Libreville GabonBailleur de fonds : islamic deve-lopmnt bank

EN PARTENARIAT AVEC

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LES ÉCO AFRIQUE - MARDI 2 DÉCEMBRE 2014 27

VUE DU CAMEROUN

CBC, Société générale Cameroun, etbien sûr SCB Cameroun. C’est auprèsde ces établissements que les investis-seurs intéressés peuvent effectuer leurssouscriptions.Les fonds recherchéssont destinés au financement de plu-sieurs projets de développement. Ainsi,d’après la note d’information qui ac-compagne cette émission de titres,plus de 63 milliards de FCFA sont desti-nés à la construction et la réhabilitationd’infrastructures routières. Pendant cetemps, 40,8 milliards de FCFA sont pré-vus pour financer des projets énergé-tiques, tandis que 25 milliards de FCFAseront consacrés au financement detravaux portuaires, en particulier sur lechantier du futur port en eaux pro-fondes de Kribi. L’État compte utiliser les21 milliards de FCFA restants pour finan-cer ses «participations» dans cinq en-treprises publiques. Parmi celles-ci, l’oncite la Cameroon Airlines Corporation(Camair-CO), la compagnie nationalede transport aérien qui, depuis le débutde ses vols en 2011, vit essentiellementde subventions. Cela n’est pas forcé-

ment du goût de la CMF qui a récem-ment indiqué qu’elle préfèrerait que cesentreprises émettent elles-mêmes destitres sur le marché de capitaux du paysou de la sous-région pour financer leurdéveloppement. Un rêve qui est en-core loin de devenir une réalité, dans lamesure où la culture de la Bourse a dumal à s'imposer auprès des entrepriseset des opérateurs économiquesd’Afrique centrale, tant et si bien que,dix ans après sa création, la DSX necompte que trois entreprisescotées.En attendant, le Cameroun en-tend continuer à exploiter l’épargne lo-cale pour le financement de ses pro-grammes de développement. C’estainsi que le projet de budget 2015, ac-tuellement en débat au Parlement,prévoit des emprunts obligataires pourun montant de 320 milliards de FCFA(environ 640 millions de dollars), soit14% de plus que les prévisions conte-nues dans le budget 2014. ●

PAR JULIEN CHONGWANGLe Quotidien de l’Économie –

Douala – Cameroun

Comme ce fut déjà le cas endécembre 2013, la Sociétécommerciale de banques auCameroun (SCB Cameroun),

filiale d’Attijariwafa bank, a été retenuepar le gouvernement camerounaispour être l’arrangeur de l’emprunt obli-gataire qu’il vient d’émettre sur le mar-ché de la Douala Stock Exchange(DSX), Bourse des valeurs mobilières deDouala. Une opération qui vise à lever larondelette somme de 150 milliards deFCFA, soit environ 300 millions de dol-lars. Lancé le 24 novembre dernier, cetappel public à l’épargne court jusqu’au23 décembre 2014 pour ce qui est dessouscriptions. Quant au rembourse-ment, il s’étalera sur cinq ans (2014-2019), avec une rémunération fixée à untaux annuel de 5,50%, un peu moinsque celui des deux derniers empruntsobligataires lancés par le Cameroun en2010 et en 2013 pour lesquels les tauxd’intérêt étaient respectivement de5,6% et 5,9%. Répondant à cette re-marque faite par les investisseurs aumoment de la présentation officielle decette nouvelle opération, Alamine Ous-mane Mey, le ministre des Finances, aindiqué que la signature du Camerounest fiable et que le pays est en mesureaujourd’hui de lever des capitaux à destaux bien plus bas encore. Sur la qualitéde la signature du Cameroun, l’on sesouvient justement que, pour l’empruntobligataire de décembre 2013, le paysavait enregistré 80 milliards de FCFA desouscriptions alors qu’il en sollicitait 50.Aussi n’exclut-on pas un nouveau dé-passement du montant désiré. D’oùl’autorisation, demandée et obtenueauprès de la Commission de marchésfinanciers (CMF) par l’arrangeur, d’utili-ser tous les fonds qui seront mobilisésau terme des souscriptions à ce nouvelemprunt.Pour cette opération, SCB Ca-meroun a constitué un syndicat de pla-cement comprenant 10 institutions fi-nancières: Financia Capital S.A., AfrilandFirst Bank, Banque atlantique Came-roun, UBA Cameroon, BICEC, EDC in-vestment Corporation, Cenainvest,

● Un emprunt obligataire par appel public à l’épargne, dont les souscriptions courent jusqu’au23 décembre 2014, vient d’être émis, avec pour arrangeur la Société commerciale de banquesau Cameroun, filiale d’Attijariwafa bank.

Depuis que l’organisa-tion de la Couped’Afrique des nations(CAN) 2015 a été reti-

rée au Maroc et attribuée à laGuinée équatoriale, des voixs’élèvent un peu partout à tra-vers le continent pour deman-der de «lourdes» sanctions àl’encontre du royaume chérifien.En effet, on ne comprend pasque ce pays ait refusé d’organi-ser la CAN en évoquant la me-nace du virus Ebola alors qu’enmême temps, il s’apprête à ac-cueillir sur son sol la Coupe dumonde des clubs. Cependant, ilsemblerait bien que le Marocsoit incompris dans cette affaire.En effet, les partisans de cettethèse oublient généralement deremarquer que les équipes par-ticipant à la Coupe du mondedes clubs ne viennent pas depays où l’on a enregistré des casde virus Ebola. Dans les débatssur cette question, l’on oubliegénéralement aussi de noterque le Maroc n’a pas refusé d’or-ganiser la CAN, mais qu’il a toutsimplement demandé son re-port à cause de la menaceEbola. Or, dans ce contexte, ilest tout à fait légitime que leroyaume demande du temps.Par exemple, pour mettre enplace un dispositif sanitaire àmême de contenir, pendant cetournoi qui draine des foules ve-nant de partout, les éventuelscas d’une fièvre hémorragiquedont le virus tue plus de 50%des personnes qu’il contamine.La passion et l’émotion du foot-ball ne doivent tout de mêmepas faire perdre de vue le faitque la santé des populationspasse avant tout. ●

Le Marocincompris ?

Thierry Ekouti,Dir. pub - Le Quotidien del’Économie (Cameroun)

BILLET Le Cameroun veut lever300 millions de dollars