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La chrétienté latine La chrétienté byzantine Le monde musulman Localisation méditerranéenne Expansion ou recul territorial Y-a-t-il une unité politique ? Nature du ou des régimes politiques Religion majoritaire et centre religieux Langue écrite majoritaire Implantation sur les rives Nord- Ouest de la Méditerranée Implantation sur les rives Sud-Est de la Méditerranée Implantation sur les rives Nord-Est de la Méditerranée Expansion : Péninsule ibérique : Reconquista Expansion puis recul en Terre Sainte (Jérusalem) : Croisades En recul dans les Balkans et sur la Péninsule Anatolienne Expansion sur l’Empire byzantin, l’Afrique du Nord Recul : Péninsule ibérique Pas d’unité politique. 8 Etats différents avec 8 capitales Unité politique : Empire byzantin. Constantinople = capitale Pas d’unité politique. 3 Etats différents avec 3 capitales Les Etats sont des monarchies, càd, des régimes politiques dans lesquels le chef de l’Etat est un monarque. C’est un Empire, il est théocratique, càd, un régime politique dans lequel l’Empereur ou Basileus, tient son pouvoir de Dieu. Les Etats sont des monarchies nommées Califats ou Emirats. Le Calife se présente comme le successeur de Mahomet, il est chef politique et religieux des musulmans = théocratie Le christianisme latin est un monothéisme fondé sur l’enseignement de Jésus. Rome en est le centre religieux. Le Pape, représentant de Dieu sur Terre, dirige l’Eglise et les croyants. Le christianisme orthodoxe est un monothéisme fondé sur l’enseignement de Jésus. Constantinople en est le centre. Le Patriarche nommé par le Basileus dirige les croyants Cette forme du christianisme apparait lors du schisme de 1054 L’islam est un monothéisme fondé au VIIème siècle et fondé sur les enseignements de Mahomet. 3 lieux saints : La Mecque, Jérusalem, Médine Le latin Les langues parlées sont des langues locales Le grec Les langues parlées sont des langues locales L’arabe Les langues parlées sont des langues locales

La chrétienté latine La chrétienté byzantine Le monde

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Page 1: La chrétienté latine La chrétienté byzantine Le monde

La chrétienté latine La chrétienté byzantine Le monde musulman

Localisation méditerranéenne

Expansion ou recul territorial

Y-a-t-il une unité politique ?

Nature du ou des régimes politiques

Religion majoritaire et

centre religieux

Langue écrite majoritaire

Implantation sur les rives Nord-Ouest de la Méditerranée

Implantation sur les rives Sud-Est de la Méditerranée

Implantation sur les rives Nord-Est de la Méditerranée

Expansion : Péninsule ibérique : Reconquista

Expansion puis recul en Terre Sainte (Jérusalem) : Croisades

En recul dans les Balkans et sur la Péninsule Anatolienne

Expansion sur l’Empire byzantin, l’Afrique du Nord

Recul : Péninsule ibérique

Pas d’unité politique. 8 Etats différents avec 8 capitales

Unité politique : Empire byzantin. Constantinople = capitale

Pas d’unité politique. 3 Etats différents avec 3 capitales

Les Etats sont des monarchies, càd, des régimes politiques dans lesquels le chef de l’Etat est un monarque.

C’est un Empire, il est théocratique, càd, un régime politique dans lequel l’Empereur ou Basileus, tient son pouvoir de Dieu.

Les Etats sont des monarchies nommées Califats ou Emirats.Le Calife se présente comme le successeur de Mahomet, il est chef politique et religieux des musulmans = théocratie

Le christianisme latin est un monothéisme fondé sur l’enseignement de Jésus.Rome en est le centre religieux.Le Pape, représentant de Dieu sur Terre, dirige l’Eglise et les croyants.

Le christianisme orthodoxe est un monothéisme fondé sur l’enseignement de Jésus. Constantinople en est le centre. Le Patriarche nommé par le Basileus dirige les croyantsCette forme du christianisme apparait lors du schisme de 1054

L’islam est un monothéisme fondé au VIIème siècle et fondé sur les enseignements de Mahomet.3 lieux saints : La Mecque, Jérusalem, Médine

Le latinLes langues parlées sont des

langues locales

Le grecLes langues parlées sont des

langues locales

L’arabeLes langues parlées sont des

langues locales

Page 2: La chrétienté latine La chrétienté byzantine Le monde

II - 3 aires de civilisation en contacts

1 - Les contacts conflictuels

a - Les croisades

Où et combien

Conséquences Etats

L’appel du Pape Urbain II (1095) Document 1 page 74

( …) Aussi je vous exhorte et je vous supplie – et ce n'est pas moi qui vous yexhorte, c'est le Seigneur lui-même – vous, les hérauts du Christ, à persuader àtous, à quelque classe de la société qu'ils appartiennent, chevaliers ou piétons,riches ou pauvres, par vos fréquentes prédications, de se rendre à temps ausecours des chrétiens et de repousser ce peuple néfaste loin de nos territoires. Jele dis à ceux qui sont ici, je le mande à ceux qui sont absents : le Christ l'ordonne.À tous ceux qui y partiront et qui mourront en route, que ce soit sur terre ou surmer, ou qui perdront la vie en combattant les païens, la rémission de leurs péchéssera accordée. Et je l'accorde à ceux qui participeront à ce voyage, en vertu del'autorité que je tiens de Dieu.Quelle honte, si un peuple aussi méprisé, aussi dégradé, esclave des démons,l'emportait sur la nation qui s'adonne au culte de Dieu et qui s'honore du nom dechrétienne ! Quels reproches le Seigneur Lui-même vous adresserait si vous netrouviez pas d'hommes qui soient dignes, comme vous, du nom de chrétiens !Qu'ils aillent donc au combat contre les Infidèles – un combat qui vaut d'êtreengagé et qui mérite de s'achever en victoire –, ceux-là qui jusqu'ici s'adonnaient àdes guerres privées et abusives, au grand dam des fidèles ! Qu'ils soientdésormais des chevaliers du Christ, ceux-là qui n'étaient que des brigands ! Qu'ilsluttent maintenant, à bon droit, contre les barbares, ceux-là qui se battaient contreleurs frères et leurs parents ! Ce sont les récompenses éternelles qu'ils vontgagner, ceux qui se faisaient mercenaires pour quelques misérables sous. Ilstravailleront pour un double honneur, ceux-là qui se fatiguaient au détriment de leurcorps et de leur âme. Ils étaient ici tristes et pauvres ; ils seront là-bas joyeux etriches. Ici, ils étaient les ennemis du Seigneur ; là-bas, ils seront ses amis !

Foucher de Chartres, Historia Hierosolymitana, dans Recueil des historiens des croisades, historiens occidentaux. Cité par M. Balard, A. Demurger, P. Guichard dans Pays d'Islam et monde latin Xe-XIIIe siècles. Hachette, Paris, 2000.

Le pape Urbain II préside le concile de

Clermont (1095)Sébastien Mamerot, Les Passages d'outremer faits par les François contre les Turcs depuis Charlemagne jusqu'en 1462.Manuscrit enluminé sur parchemin (287 feuillets, 32 x 23 cm). Bourges, Jean Colombe, 1474-1475.BnF, Manuscrits (Fr 5594 fol. 19)

Page 3: La chrétienté latine La chrétienté byzantine Le monde

1.Les croisades : une guerre sainte en Orient

Le 27 novembre 1095, au concile deClermont, le pape Urbain II lance l'appel à lacroisade. Il s'agit de libérer les lieux saintsde Jérusalem qui sont aux mains desmusulmans depuis plus de quatre siècles.

Profitant ainsi d'un nouvel élan religieux, lepape tente de reprendre la direction de lachrétienté au détriment des souverainsd'Occident.

L’Eglise essaye d’imposer à la chrétienté lapaix de Dieu et la trêve de Dieu encanalisant et en exportant la violence deschevaliers qui s’exerce aussi sur les biens del’Eglise.

Elle donne en outre aux turbulentschevaliers pauvres sans cesse en guerre unchamp de bataille lointain où ils pourronts’enrichir en pillant et en se taillant desfiefs.

Les motivations politiques sont primordialedans ce contexte et la religion n’est qu’unmoteur de mobilisation.

De 1096 à 1291, des milliers de chrétiensd'Occident prennent le chemin de laPalestine, convaincus d'assurer le salut deleur âme en libérant le tombeau du Christ.En effet ces combattants sont durant lacroisade considérés comme des Pèlerins. Lacroisade est un pèlerinage militaro-religieux.

La première croisade part dès 1096 en deuxvagues : d'abord des croisés issus du peuple,qui sont exterminés par les Turcs, puis desgrands seigneurs. Ceux-ci s'emparent deJérusalem le 15 juillet 1099 au prix d'unmassacre qui indigne les musulmans.

Croisades et Etats latins d’Orient

2. Les États latins d'Orient : occupation etcolonisation

Implantés en Syrie et en Palestine, les chefscroisés reproduisent l'organisation féodaleoccidentale en créant les quatre Etats deJérusalem, d'Antioche, de Tripoli et d'Edesse.

Pour les défendre, malgré la faiblessenumérique des Francs, ils construisent unréseau d’imposantes forteresses .

Ils mobilisent aussi les moines-soldats desordres militaires qui protègent en outre l'accèsaux lieux saints pour les pèlerins.

Ils mettent en valeur les terres en colonisantcertaines zones rurales reliées par des routes.

Une paix relative s'installe de 1120 à 1187. Ellepermet d'organiser la perception de taxes surla population musulmane et d'attirer descommerçants, en particulier italiens quiinstallent dans les ports des coloniesmarchandes actives .

Pourtant les contacts entre les civilisationsrestent limités. Certes, les Poulains (Francs nésen Terra sainte), s'habillent et mangent àl'orientale, et les marchands italiens font par-venir en Occident de nouveaux produitscomme la soie, le verre, le sucre, le papier.Mais les échanges intellectuels sont difficiles àcause de la barrière de la langue. Ces deuxcultures évoluent donc parallèlement sansréellement se mélanger.

3. La réaction musulmane et la chute des États latins d'Orient D'abord divisés, les musulmans

unissent leurs efforts pour chasser les Occidentaux, provoquant en réaction de nouvelles croisades.

Privés de l'accès à la mer et poussés par l'intolérance religieuse des croisés (fermeture des mosquées), les Syriens lancent la guerre sainte (Jihâd) dès le milieu du XIIe siècle.

Edesse est reprise en 1144, ce qui pousse Bernard de Clairvaux» à prêcher la deuxième croisade. Mais celle-ci n'a guère d'effet et, en 1187, le sultan d'Egypte, Saladin, reprend Jérusalem et l'ensemble des États latins, à l'exception de la côte.

La troisième croisade (1187-1192) ne permet pas de reconquérir la Terre sainte.

Quant à la quatrième (1202-1204), détournée de son but initial par Venise, elle aboutit finalement au pillage de Constantinople et à la création d'un Empire latin qui remplace l'Empire byzantin.

Finalement, même si des contacts diplomatiques ont pu exister entre souverains et chefs des deux camps, les croisades ont contribué à renforcer l'incompréhension entre les chrétiens d'Occident, les Byzantins et les musulmans.

Page suivante des documents complémentaires

Page 4: La chrétienté latine La chrétienté byzantine Le monde

Les Etats latins d’Orient au XIIème siècle

Le Krak des chevaliersForteresse construite par les Hospitaliers pour défendre le Comté de Tripoli (XIIe-XIIIe siècle

La prise de Jérusalem (1099)

a. — Vue par les chrétiensTous les défenseurs de la ville s'enfuirent des murs à travers la cité et les nôtres les suivirent et les pourchassèrent en les tuant et en les sabrant jusqu'au temple de Salomon, la mosquée al-Aqsa, où il y eut un tel carnage que les nôtres marchaient dans le sang jusqu'aux chevilles |...|. Les croisés coururent bientôt par toute la ville, raflant l'or, l'argent, les chevaux, les mulets et pillant les maisons qui regorgeaient de richesses.

D'après l'Histoire anonyme de la première croisade, v. 1106, trad. L. Brehier, éditions Les Belles Lettres, 1964.

b. — Vue par les musulmansJérusalem, la ville sainte, fut prise du côté nord dans la matinée du 15 juillet [...). Les Francs restèrent une semaine dans la ville, occupés à passer les musulmans au fil de l'épée |... ]. Ils massacrèrent plus de soixante-dix mille personnes dans la mosquée al-Aqsa, parmi lesquelles une grande foule d'imams et de docteurs musulmans, de dévots et d'ascètes qui avaient quitté leur pays pour venir vivre en une pieuse retraite dans ces lieux saints.

D'après IBN AL-ATYHIR (1160-1223), Somme des Histoires.

Page 5: La chrétienté latine La chrétienté byzantine Le monde

b - La deuxième croisade (1146 - 1149)

En utilisant les documents des pages 76-77Comment se déroule la seconde croisade et quel est le rôle de Bernard de Clairvaux ?

Doc La deuxième croisade ?Rôle de Bernard de

ClairvauxIssue de la croisade

1 page 76

2 page 76

3 page 76

4 page 77

5 page 77

6 page 77

Page 6: La chrétienté latine La chrétienté byzantine Le monde

Doc La deuxième croisade ? Rôle de Bernard de Clairvaux Issue de la croisade

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- Il prêche la deuxième croisade• A la demande du Pape Eugène III

qui n’arrive pas à mobiliser les chrétiens pour cette croisade depuis 1145

• Croisade : Pèlerinage militaro-religieux

- Il convainc le Roi Louis VII de participer à la croisade

- Il leur attribut le statut de croisé• Pélerin• Pardon des péchés = Paradis = Vie

éternelle• Statut de martyr si décès durant la

croisade

Bernard de Clairvaux remet la croix à Louis VII (Vézelay, mars 1146)(Miniature du XVe siècle, BNF, Paris.)

Le 31 mars 1146, en présence du roi Louis VII, Bernard de Clairvaux prêche la croisade à une foule immense à Vézelay. Puis il remet des croix à ceux qui décident de partir.

Page 7: La chrétienté latine La chrétienté byzantine Le monde

Doc La deuxième croisade ? Rôle de Bernard de Clairvaux Issue de la croisade

2

- 1144, chute du Comté et de la ville d’Edesse

• La 1ère croisade donne naissance à 4 Etats Latins d’Orient : Comté d’Edesse, Principauté d’Antioche, Comté de Tripoli, Royaume de Jérusalem.

- Prise par ZENGI de Mossoul• Utilise la notion de Djihad. Au

départ une guerre défensive pour protéger les musulmans et leur territoire. Au XIème siècle prend le sens de Guerre sainte pour unifier les musulmans contre les chrétiens

- Menace de reconquête des Etats Latins d’Orient par les musulmans

- Demande au Pape de venir en France

• Eugène III qui viendra en France- Réunion des Evêques, du Roi,

des Grands du Royaume • A Chartres• Ils prennent la Croix• Guerre Sainte :guerre

encouragée par les autorités religieuses qui la justifient par le combat voulu par Dieu contre l’infidèle

Lettre de Bernard de Clairvaux à Pierre le VénérablePeu de temps après l’Assemblée de Vézelay, une Assemblée de grands seigneurs se tient à Chartres. Bernard de Clairvauxécrit à l’abbé de Cluny.

« À son très aimable et vénérable père Pierre […] abbé de Cluny. Je pense que les tristes gémissements et les cris lamentables del’Église d’Orient (après la chute d’Édesse) sont arrivées jusqu’à vos oreilles et ont percé votre âme de douleur […]. Or nos pères lesévêques de France, le roi notre maître et les grands du royaume doivent se réunir à Chartres pour traiter de cette grande affaire[…]. Je suis sûr que votre présence sera d’un grand poids en faveur de l’expédition sainte. »

Lettre de Bernard de Clairvaux à Pierre le Vénérable (abbé de Cluny), 1146.

Page 8: La chrétienté latine La chrétienté byzantine Le monde

Doc La deuxième croisade ? Rôle de Bernard de Clairvaux Issue de la croisade

3

- Né en 1095- Fonde l’Abbaye de Clairvaux- Dirige l’Ordre cistercien et le

répand dans toute l’Europe - Il a une grande influence sur toute

l’Europe- Défend l’idée de croisade et

participe à la création des Templiers (ordre militaro-religieux)

- Prêche la deuxième croisade- Meurt en 1153, canonisé en 1174

Bernard de Clairvaux (1090-1153)Né dans une famille noble de Bourgogne, Bernard de Fontaine entre dans l’abbaye de Cîteaux en 1112 puis fonde celle de Clairvaux en 1115. Son charisme, son éloquence et ses convictions inflexibles l’amènent rapidement à la tête du mouvement cistercien.

Appelé désormais Bernard de Clairvaux, il développe son ordre au-delà des frontières du royaume de France et fonde de nombreux monastères dans toute l’Europe catholique.

Il devient un des hommes les plus influents de son temps, intervenant dans les affaires de l’Église et des royaumes. Fervent défenseur de la croisade, il participe à la création de l’ordre religieux des Templiers chargés de protéger par les armes les pèlerins en Terre sainte.

À la demande du Pape, Bernard de Clairvaux prêche la deuxième croisade et multiple les voyages dans l’Occident chrétien pour pousser au départ (1146).

Après l’échec de celle-ci, il se retire et meurt d’épuisement au monastère de Clairvaux en 1153. Il est rapidement canonisé et devient saint Bernard en 1174.

Page 9: La chrétienté latine La chrétienté byzantine Le monde

Doc La deuxième croisade ? Rôle de Bernard de Clairvaux Issue de la croisade

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1147- Roi de France + armée partent

en croisade- Subissent l’attaque des Turcs- Fortes pertes côté français- Roi semble menacé- Pillage du camp français par

les Turcs

Les dangers de l’expédition Partie en juin 1147, l’armée du roi de France Louis VII traverse l’Asie mineure en janvier 1148. Elle y subit les attaques des Turcs.

Le roi s’attaqua témérairement aux infidèles, en dépit de leur nombre cent fois plus élevé et de l’avantage que leur donnait le terrain. Sur ce terrain, en effet, les chevaux ne pouvaient galoper ; à peine parvenaient-ils à se tenir debout, et la pluie de flèches les affaiblissait en les couvrant de blessures. En raison de l’état des chevaux, les nôtres brandissaient maladroitement leurs lances tandis que, dissimulés derrière des rochers et des arbres, les ennemis les criblaient de flèches en toute sécurité. […] Dans ce combat, le roi perdit son escorte, peu nombreuse sans doute, mais composée de gens de renom. Mais il conserva sa royale bravoure. […] Les ennemis, bien qu’ils ne l’eussent pas reconnu, se rendirent compte qu’il serait difficile de s’emparer de lui; et ils craignaient l’arrivée des secours. Aussi le laissèrent-ils pour aller ramasser le butin avant la tombée de la nuit.

Eudes de Deuil (1110- 1162), La croisade de Louis VII.

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Doc La deuxième croisade ? Rôle de Bernard de Clairvaux Issue de la croisade

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- Participation des 2 autorités les plus importante de l’Occident : le Roi de France Louis VII et l’Empereur germanique Conrad III

- Ils arrives par le Mer : par terre terrain difficile et attaques des turcs

- 1148 : défaite des croisés à Damas

- Les 2 Rois repartent sans avoir repris Edesse

- 1148 : Conrad III- 1149 : Louis VII

Les États latins d’Orient et la deuxième croisade

Page 11: La chrétienté latine La chrétienté byzantine Le monde

Doc La deuxième croisade ? Rôle de Bernard de Clairvaux Issue de la croisade

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- La défaite s’explique par la désunion des chrétiens.

• Entre les deux souverains• Entre les Occidentaux et les

Etats latins d’Orient

Les raisons de l’échec selon Bernard de Clairvaux

Tout se passait comme si le Seigneur, provoqué par nos pêchés, avait jugé le monde avec justice, certes, mais sans miséricorde. Car il n’a épargné ni son peuple, ni sa gloire. Ne dit-on pas chez les infidèles : « Où se trouve donc le Dieu de ces gens-là ? » Cela n’a rien d’étonnant. […] Ceux que l’on nomme du nom de chrétiens sont restés couchés(1) dans le désert. La discorde a sévi parmi les chefs, et le Seigneur les a laissés se perdre […]. Nous avions promis le succès et voici que survient la déroute. […] Pourquoi n’a-t-il accordé aucune attention à nos jeûnes ? Pourquoi a-t-il ignoré les mortifications de nos cœurs ? Rien de tout cela n’a réussi à calmer sa colère, puisque son bras reste toujours levé sur nous. […] Et pourtant, qui pourrait nier que les jugements de Dieu ne soient justes ! Mais celui-là représente pour moi un tel abîme que l’on n’aurait pas tort, je crois, de proclamer bienheureux qui n’en serait pas scandalisé.Bernard de Clairvaux, De la considération, © Cerf, Paris, 1986.1. Morts.

Page 12: La chrétienté latine La chrétienté byzantine Le monde

La situation des maures (1) en terre chrétienne

Les maures devront s'en aller dans les quartiers extérieurs de la ville.La grande mosquée restera entre leurs mains jusqu'à leur départ. Ilsconserveront leurs biens dans Tudela et paieront la dîme. S'il y a unprocès entre un chrétien et un maure, chacun sera jugé selon sa loi.Quand les maures se seront retirés dans les faubourgs, les chrétiensne les empêcheront pas de circuler dans Tudela. Si la situation deschrétiens en terre musulmane n'est pas modifiée, celle des mauresde Tudela sera maintenue.

Extraits de la charte accordée à la ville de Tudela après sa conquête en 1119 par Alphonse Ier le Batailleur, Roi d'Aragon et de Navarre

(1104-1134).

1. Maures : musulmans de la péninsule ibérique.

La Sourate du Coran fondant le statut de dhimmi

Sourate du Coran (IX, 29) sur laquelle se fondent les juristes

musulmans pour établir que les dhimmis (juifs, chrétiens...) doivent

accepter le paiement d'un impôt en échange de la tolérance religieuse.

Combattez ceux qui ne croient pas en Allah ni au Dernier Jour, qui nedéclarent pas illicite ce qu'Allah et son Apôtre ont déclaré illicite, quine pratiquent point la religion de Vérité, parmi ceux ayant reçul'Écriture ! Combattez-les jusqu'à ce qu'ils paient la jizya 1 (...).

1. Taxe.

c - La Reconquista