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L e Manipulateur d’imagerie médicale et de radiothérapie mensuel n°191 - octobre 2010 Revue de l’Association française du personnel paramédical d’électroradiologie La communication non verbale L’usure professionnelle Manipulateur : un sujet à risque ? Le président national de l’AFPPE en Nouvelle-Calédonie Région géographiquement la plus éloignée du siège parisien, mais région qui enregistre le plus fort taux d’adhérents à l’échelle nationale : 90 % d’adhésion

La communication non verbale - AFPPEnew.afppe.com/downloads/2016/12/191.pdfNon remboursé chez l’enfant et l’adolescent à la date du 30 juillet 2010 - Demande d’admission à

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LeManipulateurd’imagerie médicale et de radiothérapie

mensuel n°191 - octobre 2010

Revue de l’Association française du personnel paramédical d’électroradiologie

La communicationnon verbale

L’usure professionnelleManipulateur : un sujet à risque?

Le président national de l’AFPPEen Nouvelle-CalédonieRégion géographiquement la plus éloignéedu siège parisien, mais région qui enregistrele plus fort taux d’adhérents à l’échelle nationale :90 % d’adhésion

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GADOVIST 1,0 mmol/ml, solution injectable en seringue préremplie – COMPOSITION : Gadobutrol 604,72 mg (1,0 mmol) - Equivalent à gadolinium : 157,25 mg pour 1 ml de

solution. Osmolalité à 37°C : 1603 mOsm par kg H2O. Viscosité à 37°C : 4,96 mPa.s. Indications thérapeutiques : Ce médicament est à usage diagnostique uniquement. GADOVIST est indiqué chez l’adulte, l’adolescent, et chez l’enfant de 7 ans et plus, pour le : rehaussement du

contraste en imagerie par résonance magnétique (IRM) des territoires crâniens et rachidiens, rehaussement du contraste en imagerie par résonance magnétique (IRM) du foie ou des reins chez les patients avec une forte suspicion ou une présence évidente de lésions focalisées, afi n de classer ces lésions comme bénignes ou malignes et

pour le rehaussement du contraste en angiographie par résonance magnétique (ARM). Posologie et mode d’administration* : Informations générales : Administration en bolus par voie IV. L’IRM peut débuter immédiatement après l’injection. Contraste optimal pendant le premier passage artériel en angiographie et dans les 15 minutes suivant l’injection pour les indications du SNC. Si

possible, allonger le patient lors de l’injection intravasculaire du produit de contraste et le surveiller pendant au moins 30 min après celle-ci. Instructions d’utilisation : Contrôle visuel avant utilisation. A ne pas utiliser si coloration importante, si présence de particules ou emballage défectueux. Doses recommandées : Adultes. Indications dans le SNC : 0,1 mmol/kg de poids, équivalent à 0,1 ml/kg de la solution à 1,0

M. Si forte suspicion clinique d’une lésion non confi rmée à l’IRM ou si besoin d’informations plus précises, une seconde injection pouvant aller jusqu’à 0,2 mmol/kg au maximum peut être effectuée dans les 30 minutes suivant la première injection. IRM du foie et des reins : 0,1 mmol/kg de poids, équivalent à 0,1 ml/kg de la solution à 1,0 M. Angiographie : ARM : 7,5 ml pour un patient de moins de 75 kg, 10 ml pour un patient de 75 kg

et plus (équivalent à 0,1-0,15 mmol/kg). Image de plusieurs champs d’acquisition : 15 ml pour un patient de moins de 75 kg, 20 ml pour un patient de 75 kg ou plus (équivalent à 0,2-0,3 mmol/kg). Population pédiatrique : Chez les enfants agés de 7 ans et plus et chez les adolescents : 0.1 mmol/kg de poids (équivalent à 0.1 ml/kg de poids) pour toutes les indications. Utilisation non recommandée chez les enfants de moins de 7 ans (données insuffi santes). Contre-indications : Hypersensibilité à l’un des composants. Mises en garde spéciales et précautions particulières d’emploi*. Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interaction*. - Grossesse et allaitement*. Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Effets indésirables*. Surdosage*. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES. Propriétés pharmacodynamiques* : Produit de contraste paramagnétique. Code ATC : V08C A09. Propriétés pharmacocinétiques*. Données de sécurité préclinique*. DONNEES PHARMACEUTIQUES*. Conservation : Trois ans. Précautions particulières de conservation*. Nature et contenu de l’emballage extérieur* : 7,5 ml en seringue préremplie de 10 ml ; 15 ml en seringue préremplie de 17 ml. . Présentations, numéros d’AMM et Prix : Liste I - Médicament soumis à prescription

Non remboursé dans l’indication pédiatrie à la date du 30 juillet 2010 - demande d’admission à l’étude. AMM : 12 février 2003. Révision du texte : 25 janvier 2010 – Titulaire AMM : BAYER SANTÉ : 220 avenue de la Recherche. 59120 Loos – Standard 03.28.16.34.00. - Pharmacovigilance (N° vert : 0 800 87 54 54). *Pour une information plus complète, consulter le RCP disponible sur le site de l’Afssaps ou sur demande auprès de notre laboratoire. V01/10.

Non remboursé chez l’enfant et l’adolescent à la date du 30 juillet 2010 - Demande d’admission à l’étude

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édito

3Le Manipulateur n°191

L’affirmation de notreidentité professionnelle

Les précédents éditoriaux ont souligné l’importance de l’universitarisation de la for-mation avec son intégration dans le système européen LMD, ouvrant de nouvelles pers-pectives d’évolutions pour la profession.

L’élaboration chronologique des référentiels d’activités et de compétences par le groupe detravail mixte AFPPE et Comité d’harmonisation s’est appuyée sur une véritable analyse, pardes manipulateurs, des différents aspects de la fonction et des compétences mobilisées.Cette démarche induit, favorise, impose une accentuation de la réflexion sur notre identité pro-fessionnelle. Selon le sociologue Jacques Ion*, “l’identité professionnelle, c’est ce qui per-met aux membres d’une même profession de se reconnaître eux-mêmes comme tels et defaire reconnaître leur spécificité à l’extérieur”.Cette définition induit à la fois l’identification des liens qui nous unissent, quels que soientnotre secteur d’exercice, notre spécialité, nos responsabilités et une volonté de promotion, devalorisation, de reconnaissance, de défense de notre profession. Parmi les éléments consti-tutifs de l’identité professionnelle figurent la qualification, les valeurs, la déontologie et lescompétences.

Prenons pleinement conscience de notre place réelle dans la chaîne des soins et des exi-gences de qualification qui en découlent. Dans le champ légal d’exercice, percevons toutesles dimensions de notre prestation auprès des patients et de nos propres devoirs envers eux.N’ayons aucun complexe pour réfléchir, échanger, communiquer sur tous ces thèmes quinous concernent. Notre statut juridique “d’auxiliaires médicaux” ne nous interdit pas,même si cela soulève parfois des inquiétudes “externes”, d’affirmer notre identité profes-sionnelle.

* Jacques Ion, Le travail social à l’épreuve du territoire, Paris, Dunod, 1996

Jean-Maurice Pugin

Responsable commission Formation

Vice-président de l’AFPPE

< Comité de rédaction

Après six années au sein de la rédaction, Véronique Ménard quitte la revue pour se consacrer à sa carrièreprofessionnelle. Elle parle “de belles rencontres, de moments forts auprès de quatre rédacteurs en chef, dedifférents partenaires à la correction des articles scientifiques, puis des commissions et régions, et enfin ducomité scientifique… une aventure professionnelle qui élargit les connaissances”.Merci à toi, Véronique… nous savons que tu resteras une fidèle lectrice et nous espérons que tu seras à ton tourauteur afin de nous conter tes prochaines amours! Bon vent…

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Question posée: Cadre de santé d’un serviced’imagerie, je suis à la recherche de textes sur lesinjections de produit de contraste. Je ne trouve riende précis : est-il légal d’injecter dans les voiesveineuses centrales et les chambres implantables?

Réponse:

Sous l’impulsion de l’AFPPE, le décret 84/710 du17 juillet 1984 a posé les bases réglementant l’exerciceprofessionnel du manipulateur d’électroradiologie mé-dicale, renforcées par le décret 97/1057 du 19 novem-bre 1997 relatif aux actes professionnels et à l’exercicede la profession de manipulateur d’électroradiologiemédicale. La loi n°95-116 du 4 février 1995, a inscrit laprofession de manipulateur au Code de la santé pu-blique. De ce fait, l’exercice de la profession est régle-menté et protégé.

Bien que les deux décrets précités aient été modifiés,puis abrogés et enfin intégrés dans le Code de la santépublique indiquant dans sa partie législative que lesmanipulateurs d’électroradiologie médicale en réfé-rence à l’article L.4351-1 :< agissent en qualité d’auxiliaires médicaux;< exercent leur art sur prescription médicale ;

< exécutent sous la responsabilité et la surveillanced’un médecin en mesure d’en contrôler l’exécutionet d’intervenir immédiatement […] “des actes pro-fessionnels d’électroradiologie médicale, définis pardécret en Conseil d’État après avis de l’Académie demédecine” ;

la partie réglementaire du Code de la santé publiquedéfinit avec précision les actes que le manipulateur esthabilité à réaliser en vertu de l’article R.4351-2 (Décretn°2005-840 du 20 juillet 2005, art.11, 4e).

Concernant plus particulièrement les injections dansles voies veineuses, l’alinéa c) indique:“Administration orale, rectale, en injections intra-musculaires, sous-cutanées et dans les veines super-ficielles, dans les montages d’accès vasculaires im-plantables et dans les cathéters centraux, y comprisdes composés radioactifs, nécessaires à l’obtentiond’une image…”

Sous réserve de respect des conditions clairementdéfinies par le Code de la santé publique, et d’une for-mation adaptée, la réponse à la question est donc oui.

Marc Chaput

Commission Réglementation et Imagerie médico-légale

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les “bonus”

Le Manipulateur n°191

< Thème de la question - réponse : Les voies d’injection de produit de contraste

< Question-réponse

Vous êtes nombreux à vous poser des questions sur divers sujets professionnels.Parmi vous, certains ont sollicité les membres des commissions de l’AFPPE.

Ils ont trouvé, grâce aux précisions de ces “experts” en la matière, des réponsesfiables et étayées sur les différents sujets qui les préoccupent. Peut-être y trouverez-vous, vous aussi, des réponses à vos propres problématiques, grâce à la publicationde ces questions-réponses.

N’oublions pas que les membres des commissions de l’AFPPE, qui répondent à vosquestions, travaillent bénévolement au nom de l’Association. Or, l’AFPPE ne peutexister qu’au travers de vos adhésions!Plus vous serez nombreux à soutenir l’AFPPE et plus l’association sera à même devous accompagner tout au long de votre parcours professionnel.

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5Le Manipulateur n°191

sommaire

DEPuis 1966,rEvuE DE L’AssoCiATion FrAnçAisE

Du PErsonnEL PArAméDiCALD’éLECTrorADioLogiE

Siège social : 47 avenue Verdier - 92120 MontrougeTéléphone : 0149121320 - Fax : 0149121325Internet : www.afppe.comAssociation nationale déclarée conformémentà la loi 1901 sous le n°ASS 29.731

Courriel : [email protected]

Directeur de la publication : Roger HussonRédactrices en chef : Roxane Sacuto - Cathy ThibautComité de rédaction- Actions - Infos de l’AFPPE:Josette Dubois - Brigitte Jean-Pierre- Technique et profession : Véronique Bazile -Sylvie Duret - Valérie Foloppe - Antoine Jardel -Béatrice Lemaire - Olivier Marie-Anne -Sophie Oliveres - Marcellin Raffy - Véronique Sans -Corinne Varin- Régions et commissions :Christian Depenweiller- Les “bonus” : Claire Costes - Marc Chaput -Christian Depenweiller - Dominique Ducout -Christophe Pizelle - Laurent Van Offel

Publication mensuelleTirage : 3500 exemplairesÉditeur délégué : Eding37 rue de Fontenay - 92220 BagneuxTél. : 0607676269Secrétaire de rédaction : Émilie CharlannesImprimerie : Dridé49 rue des Frères Lumières - 93334 Neuilly-sur-MarneTél. : 0143098888Dépôt légal : 3e trimestre 2008n°ISSN: 1763-8674Commission paritaire : n°0310 G 87333

L’AFPPE rappelle que les opinions exprimées dans lesarticles publiés dans la revue Le Manipulateurn’engagent que leurs auteurs et n’assume aucuneresponsabilité quant aux erreurs ou omissions quipourraient se produire.La reproduction totale ou partielle des articles et desinformations publiés dans la revue Le Manipulateur eststrictement interdite, sauf autorisation préalable et écritedu président national de l’AFPPE ou, par délégation, durédacteur en chef.

LeManipulateurd’imagerie médicale et de radiothérapie

Note du comité de rédaction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 3I have a dream… yes we can! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 6Au programme des JFR’2010… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 9Roger Husson en Nouvelle-Calédonie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 10Agenda 2010-2012 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 38Bulletin d’adhésion et d’abonnement à l’AFPPE . . . . . . . . . . . . . p 38

technique et profession

les “bonus”

Question - Réponse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 4Solution du cas clinique N°9 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 36Annonces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 36

actions - infos de l’AFPPE

L’édito3

L’usure professionnelleManipulateur : un sujet à risque ?14

Le manipulateur et la relation avec le patient . . . . . . . . . . . . . . . . p 11Brèves du mois… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 18-28Fiche technique: Malte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 26Fiche n°9 MN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 27Décès de Georges Charpak . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 28

Liste des annonceurs. Siemens Encart. Bayer Schering II couverture. Fujifilm III couverture. Guerbet IV couverture. Siemens page 7

. Pige Medical page 10

. Agfa page 19

. MNH page 25

. Konica Minolta page 27

. Bracco Imaging page 29

. Medical Professionals page 37

Cas clinique N°9 du Docteur Chelle35

commission Radioprotection et Contrôle qualité . . . . . . . . . . . . . p 30commission Cadre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 31commission Relations internationales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 32commission Réglementation et Imagerie médico-légale . . . . . . p 34

Ce mois-ci : les commissions

régions et commissions

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La communication non verbale20

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actions - infos de l’AFPPE

Le Manipulateur n°191

< Décret n°201x-xxxx du xx-xx-201x portant statut particulierdu corps des manipulateurs en électroradiologie médicalede la fonction publique hospitalière.

Art. 1er - Le corps des manipulateurs en électroradiologiemédicale est classé dans la catégorie A mentionnée à l’article4 de la loi du 9 janvier 1986 susvisée.Les manipulateurs en électroradiologie médicale exercentleurs fonctions dans les établissements mentionnés à l’article2 de la même loi. L’accès à ce corps est subordonné à la dé-tention d’un titre de formation ou d’une autorisation d’exer-cice délivrée par l’autorité compétente.

Art. 2 - Le corps des manipulateurs en électroradiologie mé-dicale comprend deux grades, comportant chacun onze éche-lons.

Art. xx - Les manipulateurs en électroradiologie médicalequi, à la date de leur nomination dans le corps, justifient deservices ou d’activités professionnelles accomplis avant lesdates mentionnées dans les tableaux ci-dessous dans desfonctions correspondant à celles dans lesquelles ils sont nom-més, sous réserve qu’ils justifient aussi de la détention des ti-tres de formation, diplômes ou autorisations exigés pourl’exercice de ces fonctions, sont classés, selon le grade danslequel ils sont recrutés, conformément aux tableaux ci-après.

I. Cf. Tableau suivant

II. Les manipulateurs en électroradiologie médicale qui, à ladate de leur nomination, justifient de services ou d’activi-tés professionnelles accomplies postérieurement aux datesmentionnées dans les tableaux figurant au I dans des fonc-tions correspondant à celles dans lesquelles ils sont nom-més sont classés, selon le grade dans lequel ils sont re-crutés, à un échelon déterminé sur la base de la duréemoyenne exigée pour chaque avancement d’échelon à l’ar-ticle 19, en prenant en compte la totalité de cette durée deservices.

III. Les manipulateurs en électroradiologie médicale qui jus-tifient, avant leur nomination, de services ou d’activitésprofessionnelles accomplis au titre du I et du II sont clas-sés de la manière suivante :

i have a dream… yes we can !Évolutions statutaires prévisiblesdans la fonction publique

Dans son éditorial, Jean-Maurice Pugin, comme ses prédécesseurs souligne “l’importance de l’universitarisationde la formation avec son intégration dans le système européen LMD, ouvrant de nouvelles perspectives d’évolutionspour la profession”.

Celle-ci se traduit aussi dans la carrière professionnelle, et on peut évoquer cet avenir à la lumière des textes législatifsrelatifs à la profession d’infirmière (JO du 30 septembre 2010) qui viennent de paraître.

Durée de services accomplisavant le xx-xx-201x

Situation dansle premier grade

Au-delà de 21 ans 7e échelon 8e échelon

Entre 17 et 21 ans 6e échelon 7e échelon

Entre 13 et 17 ans 5e échelon 6e échelon

Entre 11 et 13 ans 4e échelon 5e échelon

Entre 9 et 11 ans 4e échelon 4e échelon

Entre 6 et 9 ans 3e échelon 3e échelon

Entre 3 et 6 ans 2e échelon 2e échelon

Avant 3 ans 1er échelon 1er échelon

< Document de travail : on peut ainsi imaginer pour les manipulateurs…

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C.G

.Communication

*Des réponses pour la vie

Le réflexe Formation

La qualité de service est un maître-mot chez Siemens Healthcare. Pour répondre à vos attentes en matière de Formation, nous vous accueillons désormais au sein de la syngo Academy,une structure dotée des moyens technologiques et humains de pointe, que vous soyez manipulateur, radiologue, médecinnucléariste. Que ce soit sur site ou dans nos locaux, nous réservons une large place à l’interactivité entre participants,avec pour particularité, la constitution de petits groupes (maximum 8 personnes).

Les fiches détaillées des formations, le planning, les modalités pratiques et tous les contacts sont à découvrir en ligne sur www.siemens.fr/medical.

Answers for life.*

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actions - infos de l’AFPPE

Le Manipulateur n°191

1- Les services ou activités professionnelles accomplis avantles dates mentionnées dans les tableaux figurant au I sontpris en compte selon les dispositions prévues au I.

2- Les services ou activités professionnelles accomplis au-delà des dates mentionnées au 1- du III s’ajoutent au clas-sement effectué en vertu de l’alinéa précédent et sont prisen compte pour la totalité de leur durée.L’échelon de classement est ainsi déterminé en tenantcompte de la durée moyenne exigée pour chaque avance-ment d’échelon à l’article 19.

Art. xx

I. Le droit d’option prévu par les dispositions de l’article 37 dela loi du 5 juillet 2010 susvisée est ouvert aux membres ducorps des manipulateurs régi par le décret du 30 novembre1988 susvisé. Ce droit d’option est ouvert durant une pé-riode de six mois à compter de la date de publication du pré-sent décret. Il est exercé de façon expresse par chaqueagent. Le choix ainsi exprimé par l’agent est définitif.

II. L’autorité investie du pouvoir de nomination notifie àchaque agent concerné une proposition d’intégration dansle corps des manipulateurs, en précisant le classement quirésulterait d’une telle intégration.

III. Avec une date d’effet au xx-xx-201x, les personnels men-tionnés au I qui auront accepté la proposition d’intégrationprévue au II sont reclassés conformément aux tableaux decorrespondance ci-après :

< Décret n°201x-xxxx du xx-xx-201x relatif au classement in-diciaire du corps des manipulateurs en électroradiologiemédicale de la fonction publique hospitalière.

Art. 1er - À compter du xx-xx-201x, le classement indiciaire ap-plicable aux deux premiers grades du corps des manipula-teurs en électroradiologie médicale de la fonction publiquehospitalière est fixé ainsi qu’il suit (indices bruts) :

< Arrêté du xx-xx-201x fixant l’échelonnement indiciaire ducorps des manipulateurs en électroradiologie médicale dela fonction publique hospitalière.

Art. 1er - L’échelonnement indiciaire applicable aux deux pre-miers grades du corps des manipulateurs en électroradiolo-gie médicale de la fonction publique hospitalière est fixéainsi qu’il suit à compter du (grades et échelons - indicebrut) : Cf. les deux tableaux page suivante.

Bien sûr, tout ceci n’est qu’une hypothèse d’école, mais leschéma général est acquis. On le voit bien, les efforts menéspar l’AFPPE apporteront un plus aux manipulateurs. Il nousfaut continuer pour l’aboutissement de cette réforme.

Roger Husson, Président national AFPPE

Situation dansle grade demanipulateurde classe normaledu corps desmanipulateursde catégorie B

Situation dansle premiergrade du corpsdesmanipulateurs

Anciennetéconservée dansla limite de ladurée de l’échelon

8e échelon 7e échelon Ancienneté acquise

7e échelon 6e échelon3/4 de l’anciennetéacquise

6e échelon 5e échelon3/4 de l’anciennetéacquise

5e échelon 4e échelon3/4 de l’anciennetéacquise

4e échelon 3e échelon Ancienneté acquise

3e échelon 2e échelon2/3 de l’anciennetéacquise

2e échelon 1er échelon1/2 de l’anciennetéacquise

1er échelon 1er échelon Sans ancienneté

Situation dansle grade demanipulateurde classesupérieure ducorps desmanipulateurs decatégorie B

Situation dansle deuxièmegrade du corpsdesmanipulateurs

Anciennetéconservée dansla limite de ladurée de l’échelon

6e échelon 9e échelon Ancienneté acquise

5e échelon 8e échelon Ancienneté acquise

4e échelon 7e échelon Ancienneté acquise

3e échelon 6e échelon Ancienneté acquise

2e échelon 5e échelon Ancienneté acquise

1er échelon 4e échelon Ancienneté acquise

xx-xx-201x xx-xx-201x xx-xx-201x

Premier grade 361 - 680 370 - 680 379 - 680

Deuxième grade 439 - 685 439 - 700 444 - 730

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actions - infos de l’AFPPE

9Le Manipulateur n°191

En complément du programme scientifique et pédagogique des quatre journées dédiées aux manipulateurs,le comité scientifique des JFR propose tous les jours un parcours scientifique de formation ciblantdes séances thématiques et pédagogiques du programme général pour leur intérêt dans notre pratiqueprofessionnelle.

Dans le “village institutionnel”, l’AFPPE vous attend sur son stand au niveau 1 de l’exposition technique, auxcôtés de douze institutions ou organismes avec lesquels la Société Française de Radiologie entretient des relationsanciennes et constructives.

L’AFPPE participe à la couverture de ces journées dans le Quotidien des JFR, journal gratuit qui sera distribuédeux fois par jour aux participants du congrès ou disponible aux points info.À lire :< vendredi 22 octobre : La profession au Québec, l’ordre des technologues.< dimanche 24 octobre : Reportage sur la séance thématique du samedi 23 octobre (16h00-17h30)Information du patient en imagerie : du manipulateur au radiologue.

< lundi 25 octobre : Le développement professionnel continue (DPC).< mardi 26 octobre : Reportage sur le Retour de participation des manipulateurs aux ateliers de scannerpost-traitement, une première cette année.

< Au programme des JFr’2010…

Premier grade xx-xx-201x xx-xx-201x xx-xx-201x

11e échelon 680 680 680

10e échelon 654 657 658

9e échelon 620 625 631

8e échelon 595 600 605

7e échelon 576 577 578

6e échelon 529 533 536

5e échelon 489 490 491

4e échelon 453 456 459

3e échelon 420 428 433

2e échelon 379 388 401

1er échelon 361 370 379

Deuxième grade xx-xx-201x xx-xx-201x xx-xx-201x

11e échelon 685 700 730

10e échelon 668 685 696

9e échelon 645 656 661

8e échelon 620 625 631

7e échelon 587 594 601

6e échelon 558 565 572

5e échelon 527 533 541

4e échelon 500 506 512

3e échelon 477 480 486

2e échelon 457 457 460

1er échelon 439 439 444

Nouveau: Inscription des manipulateurs à certains ateliers de scanner post-traitement.Renseignements et inscriptions sur place auprès des responsables de l’accueil des manipulateurs.

Journées dédiées aux manipulateurs : vendredi 22, dimanche 24, lundi 25 et mardi 26 octobre

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actions - infos de l’AFPPE

Présent aux JFR

stand 215 B - niveau 2

En prolongement du Congrès mondial de l’ISRRT(article à lire en page32 de ce numéro) où ilreprésentait, avec Philippe Gerson et sous labannière de l’AFPPE, la France des manipulateurs etdes manipulatrices, le président national a fait undéplacement d’une semaine en Nouvelle-Calédonie.

Ce voyage a été l’occasion pour Roger de visiter cetterégion aux spécificités bien singulières. En effet etbien que la plus éloignée géographiquement du siègeparisien, c’est pourtant celle qui enregistre le plusfort taux d’adhérents à l’échelle nationale. Un recordde plus de 90 % d’adhésion qui dure de manièreconstante depuis douze ans maintenant.Le programme de ce séjour a été intense avec unevisite des installations du centre hospitalier territorialde Nouvelle-Calédonie à Nouméa, l’animation d’unesoirée avec le bureau départemental calédonien, etpoint d’orgue de ce déplacement : la rencontre avecles adhérents de l’archipel néo-calédonien qui se sontdéplacés au grand complet.

La manifestation s’est tenue à Nouméa, sur l’île Nou,au bord de l’eau, dans une bâtisse chargée d’histoireet devenue depuis peu un établissement à la modede la capitale calédonienne.

Roger, dans une forme des grands jours, a gratifiél’auditoire d’une prestation qui a permis d’aborderplusieurs thèmes professionnels d’actualité :< Cursus LMD< Réingénierie de la profession manipulateur< Développement professionnel continu< Évaluation des pratiques professionnelles< Responsabilité juridique des manipulateurs< Nouveaux métiers en santé

Échanges et débats ont ponctué cette belle soirée quirestera gravée comme un moment fort de l’histoirede l’association dans ce territoire français du bout dumonde. Encore merci Roger!

Les adhérents de l’AFPPE en Océanie-Pacifique

< AFPPE océanie-Pacifique - roger Husson en nouvelle-Calédonie

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technique et profession

11Le Manipulateur n°191

Le manipulateur et la relation avec le patient

< introduction

L’institut Curie (IC) fait partie des CLCC (Centres de luttecontre le cancer). Dans le domaine de la cancérologie, plusencore que dans d’autres spécialisations, aucun examen n’estanodin pour le patient, avant tout, mais aussi pour les pro-fessionnels. Tous vivent - chacun à sa place - un impact émo-tionnel fort.Depuis de nombreuses années, l’institution a privilégié laqualité de l’accueil des malades. Dans le département d’ima-gerie médicale, une période de renouvellement de manipu-lateurs a renforcé l’attention de l’encadrement et de l’équipesur l’importance de la transmission du “savoir-faire” des“anciens” aux “jeunes diplômés”. Un temps commun consa-cré aux échanges d’expériences ne pouvait qu’améliorer en-suite la qualité relationnelle de la prise en charge des patients.De ce constat, une proposition de formation et de réflexion àla relation “soigant-soigné” a pris forme.Nous avons conscience que cet article reprend ce que beau-coup connaissent déjà et vivent au quotidien. La particularité,dans notre service, a été le temps dédié que les manipula-teurs ont pu consacrer à réfléchir sur leur rôle et leur pratique.Un projet pédagogique a été monté et a permis de renforcerle dialogue entre manipulateurs et radiologues. Pour ce faire,une manipulatrice “expérimentée” et un médecin radiologueont contribué à l’élaboration du projet et à l’animation de laformation.

< La démarche

Dans le but d’établir une progression pédagogique, troistemps - ou modules - ont été élaborés et proposés. Pour per-mettre le roulement des équipes et ne pas désorganiser lefonctionnement du service, chaque module a été intégrédeux fois dans le planning, dans des horaires adaptés, autourdes plages de repas. Cette proposition s’inscrivait dans un ca-dre plus large de formations internes au service.

Le module 1Animé par une manipulatrice expérimentée, il a été réservéaux manipulateurs nouvellement embauchés dans le dépar-tement d’imagerie. Il a permis de reprendre concrètement lesexpériences déjà vécues des professionnels, même s’il nes’agissait que des premiers stages. Chacun pouvait ainsi réa-liser qu’il ne partait pas de rien mais apprenait à mettre enmots des ressentis déjà présents. Et chaque manipulateurpouvait s’exprimer sur la manière dont il se situait dans la par-ticularité d’un travail au sein d’un centre spécialisé en cancé-rologie. Nous fonctionnons en permanence en pluridiscipli-narité et un médecin “référent” est attribué à chaque patient.Nous sommes aidés par des outils informatiques mis à notredisposition. Ils nous permettent de mieux connaître et com-prendre le patient. Par exemple, il est courant qu’un patientpasse plusieurs heures dans l’institut entre un rendez-vous deprise de sang, un examen de radiologie, un traitement de ra-

Françoise Egret et Anne Caillet - ManipulatricesDépartement d’imagerie médicale - Dr Sylvia Neuenschwander - Institut Curie - Paris

Nous vous proposons une réflexion sur la relation avec le patient en cancérologie afin d’améliorer sa prise en charge.Nous commençons par l’analyse d’une formation interne à l’institut Curie, puis nous approfondissons un retour d’expériencede manipulateurs. Notre étude nous amène à considérer les points suivants :- le manipulateur est aussi un soignant ;- une bonne maîtrise technique reste indispensable ;- un climat de confiance passe par l’organisation du service autour du patient ;- un questionnement sur nos pratiques est indispensable ;- il n’y a pas une “bonne pratique” mais des attitudes à éviter et des aptitudes à développer.Notre expérience a été vécue avec intérêt au sein du service. Elle a permis de renforcer le lien entre manipulateurset radiologues pour mieux prendre en charge le patient dans sa globalité. Elle montre l’importance du travail en équipedans le département d’imagerie.

< Expérience dans le département d’imagerie médicale de l’institut Curie

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technique et profession

Le Manipulateur n°191

diothérapie, une consultation… Connaître son parcours entemps réel aide à améliorer sa prise en charge… C’est ce quenous permettent les différents liens informatiques que nousutilisons, en plus des informations médicales accessibles surle Dossier médical informatisé (DMI).

Le module 2Préparé et animé par un médecin radiologue et par la mani-pulatrice en charge du module 1, il a été proposé à l’ensem-ble des manipulateurs du département.Repartant de la place du professionnel dans l’ensemble dessoins et traitements d’un patient à l’IC, ce module a élargi laréflexion sur les points suivants :< les droits du patient ;< des exemples tirés d’expériences de bonnes mais aussi demoins bonnes pratiques de prises en charge ;

< des propositions d’outils de communication.

Le module 3Ce dernier module préparé et animé par les mêmes per-sonnes que le module 2 a été proposé aux manipulateurs, auxmédecins d’imagerie, aux assistantes médicales.Il reprenait des exemples tirés d’expériences à partir de “stan-dards” tels la prise en charge pédiatrique ou gériatrique, lespatients en essais cliniques…Le point fort de ce module a été une présentation d’expé-riences concrètes sous la forme d’études de cas. Ce sont lesmanipulateurs qui ont retransmis leur vécu relationnel lors dela prise en charge d’un examen. Nous avons ainsi approfondila réflexion par le partage des expériences de chacun.

< Les apports de la formation

Nous avons mieux compris que l’amélioration de la prise encharge des patients passait par une meilleure connaissancedu fonctionnement de l’institution et par une réflexion sur lesrelations très particulières entre le personnel travaillant quo-tidiennement dans un hôpital et des personnes que la mala-die contraint à y séjourner :

Le radiologue et le manipulateur :< vivent dans un contexte habituel ;< possèdent une connaissance scientifique ;< exercent dans une relation professionnelle, rationnelle, in-dépendante.

Le patient :< vit une situation exceptionnelle ;< ne peut pas avoir les mêmes connaissances que le profes-sionnel ;

< est dans un état émotionnel le rendant subjectif et dépen-dant.

La connaissance de ces différences permet de mieux com-prendre à quel moment la relation peut dévier par manque deprise en compte de chaque situation.Le verdict du diagnostic de cancer est un choc émotionnel quechaque patient dans notre institution a eu à vivre au début desa maladie. Il s’agit là d’un moment crucial qui fait souventressurgir chez les patients des images archaïques très forteset morbides.

Nous avons pu partager des moyens simples pour construireune relation avec le patient :

Favoriser un climat de confiance :< se présenter ;< s’excuser des retards ;< expliquer ;< sourire.

Respecter le patient :< préserver sa pudeur ;< ne pas utiliser de termes familiers (mon petit Monsieur, Ma-mie…).

Écouter la manière “d’être” :< regarder les attitudes (les mains qui s’agitent, les patientsqui ne restent pas assis ou au contraire qui sont prostrésdans la salle d’attente) ;

< entendre les expressions verbales (l’agressivité, le mu-tisme, le surinvestissement).

Apprendre la juste distance :< faire le tri entre nos émotions et celles du patient ;< comprendre que l’attitude du patient n’est pas dirigéecontre nous ;

< pratiquer la reformulation pour permettre au patient des’exprimer dans le respect de ce qu’il peut intégrer ;

< se comporter avant tout et toujours de manière profes-sionnelle, volontairement ouverte et empathique et nonpas en fonction de notre humeur, d’une relation subjectivede sympathie ou, au contraire, de rejet selon les réactionsdu patient.

Tous ces points sont des outils de base à expérimenter et àapprofondir. Ils nous donnent des moyens simples et réali-sables facilement dans notre exercice professionnel.

< une étude de cas clinique présentéedans le module 3

Après les deux premiers modules, il a été demandé aux ma-nipulateurs de faire remonter des expériences vécues. Ce futl’intérêt du 3e module. Nous présentons ici l’un des cas pro-

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13Le Manipulateur n°191

posé où une patiente arrive à son examen d’IRM avec unedemi-heure de retard. La manipulatrice en poste et la mani-pulatrice “expérimentée” ont travaillé ensemble, puis avec lemédecin radiologue. L’exemple fut relu avant présentationpar l’assistante médicale qui avait accueilli la patiente.

L’accueil : Dès l’arrivée de la patiente les secrétaires et les ma-nipulatrices ressentent vivement l’agressivité de la patiente.Cette dernière est revendicatrice et nie son retard.

La prise en charge : C’est une jeune collègue manipulatricequi commence la prise en charge. Devant la difficulté, une ma-nipulatrice plus ancienne propose son aide et tente le dia-logue. La patiente ne répond pas aux questions, refuse l’aideproposée, remet en cause les compétences du personnel.

Un travail d’écoute à partir des mots clés prononcés : La ma-nipulatrice qui a préparé ce cas a essayé de reconstituer lesétapes du dialogue qui s’était établi. Les réponses de la ma-nipulatrice sont en italique.< C’est inadmissible d’avoir attendu aussi longtemps.< Vous me prenez en retard, je prends mon temps, vous se-rez en retard.

< C’est la dernière fois que je mets les pieds ici.Au moment de la préparation de la voie d’abord :< Vous n’y arriverez pas : il faut appeler les anesthésistes.< Le stress ne contribue pas à un bon examen.< Je me plains du personnel.< Calmez-vous.< Vous n’êtes pas suffisamment attentifs.< Vous ne pensez pas ce que vous dites.Cette présentation montre la difficulté de cette prise encharge. Nous nous rendons compte que les termes qu’utili-sent les professionnels spontanément sont souvent “norma-tifs”. Nous ne sommes jamais à l’abri, tout en souhaitant bienfaire, de faire “tourner en rond” l’angoisse du patient. Demême que le patient est pris aussi dans une spirale que lui-même ne peut pas toujours résoudre sans aide. Nous dé-couvrons que la prise en charge relationnelle a besoin d’êtreconstamment travaillée.

L’aide du médecin en poste : Cette aide a été importantepour l’équipe qui s’est sentie soutenue. Elle a permis de dés-amorcer le processus sans surenchérir dans l’agressivité, deproposer à la patiente que l’examen se fasse en dehors del’établissement… ce qu’elle a refusé. Il est important que ceséchanges aient lieu devant témoin car on ne peut pas oublierles risques de plaintes ou de procès.

La réflexion pour aller plus loin : Ce type de cas, nous avonsconscience que toute équipe de radiologie le vit d’une ma-nière ou d’une autre et qu’il y a de multiples manières de lerésoudre. Ce qui a été important pour nous c’est de pouvoir

mettre en mots des ressentis connus et d’approfondir en-semble les points suivants :< l’agressivité touche toute l’équipe au-delà des manipula-teurs : assistantes médicales, brancardiers, etc. ;

< le stress se communique à l’équipe mais aussi aux autrespatients dans les salles d’attente ;

< l’agressivité empêche le raisonnement.

Il nous a alors été permis :< D’approfondir les causes de l’agressivité (peur du résultatd’examen allant jusqu’à l’angoisse, déni de la maladie,crainte à l’approche de la prochaine consultation, sans ou-blier les causes externes à l’hôpital telles que soucis fami-liaux, difficultés professionnelles pendant la maladie, pertedu statut social, de l’autonomie…).

< De réfléchir à la manière de mieux savoir passer la main au-près d’autres collègues.

< De réaliser que l’expérience aide sans résoudre: il n’y a pasune seule bonne pratiquemais des attitudes à éviter et desaptitudes à développer.

< De vivre l’expérience que la parole libère de la culpabilité.

< Conclusion

Cette expérience a été vécue par l’ensemble du service avecbeaucoup d’intérêt et d’assiduité. Nous avons pu reformulerla nécessité d’évoluer dans nos pratiques en apprenant un sa-voir faire adapté à chaque cas.Le travail en équipe pour ce faire est primordial ainsi que lessoutiens du chef de département et de l’encadrement. Nousavons ainsi mieux perçu l’enjeu majeur de l’organisation duservice autour du patient.Cet ensemble nous permet de nous situer pleinement dansnotre profession: “Technicien et Soignant”.Il était également important de donner des suites à cette ex-périence.Deux voies ont été mises en place :< La participation à un groupe de parole entre professionnelsdu département d’imagerie.

< Une formation à la pratique de l’hypnose pour aider les pa-tients aux moments d’actes intrusifs ou anxiogènes.

Une voie est en projet :< Mise en place d’échanges avec les écoles de manipula-teurs.

< remerciements

Nous remercions nos collègues et tous ceux qui nous ont per-mis de réfléchir à la relation avec les patients, en particulierle Dr Liliane Ollivier, avec qui les modules ont été élaborés etqui a soutenu notre travail.

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technique et profession

Le Manipulateur n°191

L’usure professionnelleManipulateur : un sujet à risque?

< La souffrance au travail des manipulateurs :une recherche en région Bretagne

La question de la souffrance au travail remplit aujourd’huil’actualité. Les suicides chez Peugeot ou à France Télécomsont en grande partie la raison de cette médiatisation. Ils re-présentent des situations d’extrême souffrance que rencon-tre malheureusement un nombre grandissant d’individus.Mais par-delà ces cas qui nous laissent un profond senti-ment de sidération, d’autres professionnels peuvent être frap-pés par des formes moins extrêmes de la souffrance au tra-vail, en particulier par le phénomène de burnout, un stressoccupationnel chronique qui, s’il ne conduit pas au suicide, ades répercussions nombreuses pour l’individu et son entou-rage. Le burnout a des conséquences physiques (maux deventre, de tête, rhume chronique, troubles musculo-squelet-tiques, cholestérolémie élevée, diabète de type 2, problèmescardio-vasculaires, troubles de la sexualité), psychologiqueset comportementales (concentration difficile, difficultés d’en-dormissement, irritabilité, sensibilité exacerbée, conduitesaddictives, etc.).

Le dessin humoristique de Laurent Van Offel !

Professeur Didier Truchot - Université de Franche-ComtéAuteur de Épuisement professionnel et burnout, paru en novembre 2004 aux éditions Dunod

Présentation d’Hervé Caous, cadre de santé au CHU de Nantes :

L’évolution technologique, l’exigence croissante de qualité et de sécurité, les mutations du rapport social au travail,la pression budgétaire doivent faire interroger les cadres sur leur rôle. Qu’est ce manager sans avoir un regard sur l’autre,avoir le souci de l’autre? Pour ce faire, savoir reconnaître la souffrance au travail est nécessaire.C’est sur ce thème qu’au niveau du Bureau régional AFPPE de la région Bretagne, lors d’une journée de formation,nous avons fait intervenir Monsieur Truchot, professeur, maître de conférences en psychologie sociale à l’universitéde Franche-Comté. Son étude L’usure professionnelle - Manipulateur : un sujet à risque? part d’une interventionqu’il a présentée lors de cette Journée de formation régionale à Nantes.Il a enrichi son analyse par un questionnaire donné aux manipulateurs présents. Il analyse ainsi l’épuisement professionnel,ou burnout, des manipulateurs et le compare à celui d’autres professions soignantes.L’analyse montre que la profession de manipulateur en électroradiologie médicale est une profession à risque.Le burnout est la conséquence de deux types d’exigences : celles organisationnelles et celles venant des patients.Cela dit, des solutions-ressources existent : entourage personnel mais aussi soutient de la hiérarchie, et en particulier du cadre.

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technique et profession

15Le Manipulateur n°191

Le burnout contribue à la détérioration des relations socialesque ce soit au travail (conflits entre collègues) mais aussi auniveau de la vie privée (conflits au sein du couple). On saitqu’il a aussi des conséquences économiques : perte de pro-ductivité, absentéisme, etc.

Qu’en est-il chez les manipulateurs? Dans les lignes qui sui-vent, nous nous intéresserons au burnout des manipulateursen présentant les résultats d’une recherche menée pour le bu-reau région Bretagne de l’AFPPE. Nous avons distribué aucours d’une journée de formation organisée à Nantes, unquestionnaire qui comprenait une mesure du burnout, desquestions d’identification sociodémographiques (âge, genre,etc.), des questions relatives au poste de travail (ancienneté,etc.), et des questions permettant d’évaluer l’environnementpsycho-social au travail : les exigences professionnelles, maisaussi les ressources disponibles, en particulier le contrôle quel’on a sur son activité, et le soutien dont on bénéficie de la partde ses collègues, de son supérieur et de ses proches.

Un total de 163 personnes a répondu au questionnaire.Cet échantillon est composé de 78 % de femmes (n = 127), et22 % d’hommes (n = 36). Une large majorité (77,3 %) vit encouple. La moyenne d’âge est de 37 ans et l’ancienneté pro-fessionnelle totale moyenne est de 15 ans. Par ailleurs, 75 %des participants travaillent à temps plein.

< La notion de burnout

Avant d’aller plus loin, intéressons-nous à la notion de bur-nout. Ce terme désigne deux choses. D’une part un état, ce-lui de l’individu usé professionnellement. D’autre part le pro-cessus qui conduit à cet état. Maslach et Jackson proposentune définition sur laquelle la très grande majorité des cher-cheurs s’accordent. Elles définissent le burnout comme:“Un syndrome d’épuisement émotionnel, de dépersonnali-sation et de réduction de l’accomplissement personnel quiapparaît chez les individus impliqués professionnellementauprès d’autrui.”

Le burnout est un syndrome qui comprend trois dimensions:

< L’épuisement émotionnel renvoie au fait que la personneest “vidée nerveusement”, a perdu tout entrain, n’est plusmotivée par son travail. Cette dimension est souvent liée austress et à la dépression. On considère que c’est par l’épui-sement émotionnel que s’enclenche le processus de bur-nout.

< La dépersonnalisation correspond à un manque d’intérêtpour son travail, à des attitudes impersonnelles, négatives,détachées, cyniques envers les clients ou les patients. On

estime, au vu des développements théoriques et empi-riques actuels, que cette attitude est une stratégie qui per-met de faire face à l’épuisement émotionnel. Puisqu’il n’aplus l’énergie pour répondre aux demandes de ses pa-tients, le professionnel “bloque” l’empathie qu’il peut avoirà leur égard.

< Avec un accomplissement personnel réduit, la personnes’évalue négativement, ne s’attribue aucune capacité à faireavancer les choses. Son estime de soi diminue, son senti-ment d’auto-efficacité décline. Cette dimension est la consé-quence des deux premières : étant épuisé émotionnelle-ment, n’ayant plus d’intérêt pour ses patients,l’accomplissement personnel est logiquement au plus bas.

Aujourd’hui nous possédons un outil de mesure le MBI (Mas-lach Burnout Inventory) qui permet d’évaluer le degré deburnout des individus en donnant trois scores, un pour cha-cune des trois dimensions décrites ci-dessus.

< Le burnout des manipulateurs :les résultats de l’étude “Bretagne”

1- Épuisement émotionnelLe score moyen d’épuisement émotionnel des manipula-teurs est relativement élevé : 20,6. Pour situer ce score,nous l’avons comparé à celui d’autres groupes profes-sionnels réputés frappés par ce syndrome psychologique.Les résultats sont présentés sur l’histogramme suivant(Graphique 1).Les analyses statistiques nous apprennent qu’en fait, lesmanipulateurs ont un épuisement émotionnel inférieur àcelui des médecins (un groupe particulièrement frappé deburnout), égal à celui des aides soignantes, mais supérieurà celui des autres groupes comme par exemple les per-sonnels de soins infirmiers.

2- La dépersonnalisation chez les manipulateursChez les manipulateurs, la dépersonnalisation, c’est-à-direla mise à distance du patient, qui est une façon de se dé-fendre face à l’épuisement, est plus faible que chez lesmédecins. Toutefois, elle est identique à celle des sapeurspompiers. Et elle est très supérieure à celle observée chezles aides soignantes, les travailleurs sociaux ou les infir-mières. Il ne s’agit surtout pas de blâmer les manipulateurspour cette mise à distance des personnes.D’une part la dépersonnalisation est une façon de faireface à l’épuisement émotionnel. Or nous avons vu qu’ilétait élevé. D’autre part, les conditions de travail où les re-lations avec les patients sont souvent brèves et limitées àdes actes techniques. Elles ne favorisent pas un investis-sement relationnel.

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Le Manipulateur n°191

On constate que la dépersonnalisation varie grandementen fonction du genre. En effet, les hommes ont des scoressignificativement plus élevés que les femmes. Autrementdit, ils entretiennent plus d’attitudes de mise à distance,voire de cynisme vis-à-vis des patients. Mais ce résultatn’est pas spécifique aux manipulateurs. Nous l’observonsdans la plupart des recherches. Par ailleurs, les manipula-teurs qui vivent seuls dépersonnalisent plus que ceux quivivent en couple (Graphique 2).

3- L’accomplissement personnel chez les manipulateursContrairement aux deux premières dimensions du bur-nout, ici, plus le score est élevé, moins l’individu est frappéde burnout. Le graphique 3 montre comme pour les autresdimensions, les comparaisons avec les autres groupesprofessionnels. Ce sont les manipulateurs qui ont le scorele plus bas. Toutefois, les analyses statistiques ne permet-tent pas de dire que l’accomplissement personnel des ma-nipulateurs est différent de celui des aides soignantes, des

médecins et des travailleurs sociaux. (Tous ces groupes ontdes scores qui se situent entre 34,2 et 35,1). Mais l’accom-plissement personnel des manipulateurs est significative-ment plus faible que celui des infirmières.

En résumé, ces premiers résultats, sous forme d’état deslieux, nous indiquent que les manipulateurs constituent uneprofession à risque d’épuisement professionnel. Quand onsait les conséquences de ce syndrome psychologique, nousne pouvons que nous en alarmer.

< Les risques psychosociaux : exigencesorganisationnelles et exigences des patients

Pour mieux comprendre les causes du burnout des manipu-lateurs, nous avons examiné dans quelle mesure les exi-gences professionnelles pouvaient influencer ou non le bur-nout des manipulateurs.

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médecinsmanip.aid. soig.infirm.trav. soc.sap. pomp.

MANIPULATEURS

Figure 1 : L’épuisement professionnel des manipulateurscomparé à celui d’autres professions.

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médecinsmanip.sap. pomp.trav. soc.aid. soig.

MANIPULATEURS

Figure 2 : Dépersonnalisation des manipulateurscomparé à celle d’autres professions.

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33,5

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34,5

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infirm.trav. soc.médecinsaid. soig.manip.

M ANIPULATEURS

Figure 3 : Accomplissement personnel des manipulateurscomparé à celui d’autres professions.

02468

1012

Soutien élevéSoutien faible

Figure 4 : Dépersonnalisation de la relation chez lesmanipulateurs en fonction de l’exigence des patientset du soutien de la hiérarchie.

Peu

Exigeants

Exigeants

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17Le Manipulateur n°191

Les analyses que nous avons menées identifient deuxgrandes catégories d’exigences perçues par les manipula-teurs : d’une part les exigences organisationnelles (rythme detravail élevé, pas de participation aux prises de décision,etc.), d’autre part les exigences liées aux patients.

< Les exigences organisationnelles ont principalement une in-fluence significative sur la première dimension du burnout,l’épuisement émotionnel. Lorsque les exigences s’élèvent,alors le score d’épuisement passe de 18,3 à 23,3. Toutefois,ces exigences professionnelles n’influencent pas les scoressur les deux autres dimensions, la dépersonnalisation etl’accomplissement personnel.

< De leur côté, les exigences des patients sont égalementsource d’épuisement émotionnel. Lorsqu’ils perçoivent desexigences élevées de la part de leurs patients, les manipu-lateurs ont des scores de 24,8, particulièrement élevés. Cescore tombe à 17,4 chez ceux qui perçoivent des exigencesfaibles de la part des patients. On note encore que les exi-gences des patients (contrairement aux exigences organi-sationnelles) influencent sur la deuxième dimension duburnout, la dépersonnalisation.

< Les ressources au travail

Face aux exigences, qu’il s’agisse des exigences organisa-tionnelles ou des patients, l’individu bénéficie éventuelle-ment de ressources qui lui permettent de faire face.Le contrôle que l’on peut avoir sur son travail d’une part, lesoutien dont on bénéficie d’autre part, sont de ce point de vuedeux ressources majeures. Inversement, leur absence est pa-thogène.

1- Les effets bénéfiques du contrôleÉvoluer dans un environnement qui permet d’avoir ducontrôle sur son activité est un facteur important de bien-être. À l’inverse, le manque de contrôle contribue au stresset à des états dépressifs liés à un sentiment d’impuissance.Le manque de contrôle peut, sur la durée, provoquer destroubles physiques. Au travail, le contrôle prend différentesformes: participer aux prises de décision, avoir une latitudeconcernant la façon de faire son travail, pouvoir exercer sescompétences, en développer de nouvelles, etc. Nos résul-tats montrent qu’effectivement, les manipulateurs qui bé-néficient d’un contrôle élevé, comparativement à ceux quiont un faible contrôle, sont moins épuisés, dépersonnali-sent moins leurs patients et s’accomplissent davantagedans leur travail.Ensuite, le contrôle a ce qu’on appelle un “effet modéra-teur” : il permet de ressentir moins de tension lorsque lemanipulateur fait face à des exigences élevées et modère

l’élévation du burnout. C’est ce que nous observons, en cequi concerne la dépersonnalisation : lorsque les patientssont exigeants, qu’ils présentent des comportements peuamènes, les manipulateurs qui ont peu de contrôle surleur activité de travail, adoptent des attitudes négatives, cy-niques envers eux alors que ceux qui possèdent uncontrôle élevé sur leur activité de travail ne manifestent pasde telles attitudes.Le contrôle, qui est une ressource fournie par l’institution,par l’organisation du travail, est donc un facteur protecteur.En contrepoint, son absence contribue à accroître le stressressenti.

2- Les effets bénéfiques du soutienAu travail comme dans la vie privée, le soutien social estun élément important pour promouvoir et maintenir lasanté psychologique et physique de l’individu. Le soutienpeut prendre plusieurs formes: informations, conseils, af-fections, aide matérielle, etc. Dans tous les cas, il contribueaux sentiments d’obligation réciproque, d’intimité, de ré-ciprocité, d’appartenance, d’intégration (à une équipe, uneinstitution, un groupe, etc.). Évidemment, alors que le tra-vail devrait être un lieu de socialisation et de développe-ment de compétences, il devient trop souvent aujourd’huile lieu où l’on encourage l’individualisme, la performanceet la réussite individuelle, où l’autre devient donc un en-nemi potentiel.Pourtant, on voit bien que chez les manipulateurs qui ontparticipé à cette étude, le soutien social permet d’éviter leburnout et de faire face aux stresseurs professionnels. Eneffet, les manipulateurs qui reçoivent un soutien pratiquede leur entourage personnel sont moins épuisés émotion-nellement et ont des attitudes plus positives vis-à-vis deleurs patients. Parallèlement, ceux qui reçoivent un soutienmoral, affectif de leur entourage sont moins épuisés ets’accomplissent davantage dans leur activité de tous lesjours. Ceci montre bien que la vie professionnelle et la vieprivée ne sont pas deux sphères séparées, puisqu’ici, lesbénéfices que l’on reçoit dans l’une protègent du stressdans l’autre.Les résultats montrent encore l’influence du soutien de lahiérarchie pour faire face aux exigences perçues des pa-tients. Ceci est particulièrement vrai en ce qui concerne ladépersonnalisation (Graphique 4). En effet, lorsque les exi-gences des patients sont faibles, avoir ou non du soutiende la hiérarchie n’a pas véritablement d’importance: la dé-personnalisation demeure identique. Mais lorsque les pa-tients sont perçus comme exigeants, la dépersonnalisationdevient particulièrement élevée lorsque le soutien de la hié-rarchie fait défaut. En revanche, elle demeure relativementfaible lorsque le soutien de la hiérarchie se fait sentir. Ontrouve donc, comme pour le contrôle, un effet modérateurdu soutien.

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Le Manipulateur n°191

< Conclusion

Chez les manipulateurs, le degré de burnout est alarmant. Lesexigences professionnelles d’une part, celles des patientsd’autre part, contribuent à accroître le sentiment d’épuise-ment, et à développer des attitudes négatives envers le pa-tient, attitudes qui représentent une façon de faire face quandle professionnel n’a plus de ressources.Parallèlement, l’absence de ressources essentielles qui nor-malement permettent à l’individu de développer ses compé-tences, son sentiment d’efficacité, et qui donnent un senti-ment d’intégration a des effets tout aussi délétères. Acontrario, par leur présence, ces ressources organisation-

nelles, relevant du collectif de travail, maintiennent une bonnesanté et permettent de faire face. Le stress au travail ne trouvepas son origine dans la fragilité individuelle des individus, illa provoque.

< remerciements

L’auteur Didier Truchot tient à remercier Hervé Caous, vice-président AFPPE de la région Bretagne qui a été l’initiateur dece travail et qui lui a permis d’aboutir. Il remercie égalementtoutes les personnes qui ont contribué à cette étude en ren-seignant le questionnaire qui leur était proposé.

Brèves pour se tenir informés de l’actualité radiologique

< Dans la presse internationale, on apprend que la cartographie des effets secondaires des irradiationsabdominales se précise au fur et à mesure des études. Les Archives of Internal Medicine publient une étude del’équipe du Dr Ruth Kleinerman aux National Institutes of Health (NIH) qui confirme que les irradiations àfortes doses augmentent le risque de diabète.

< La société Carestream Health élargit son portefeuille de produits en faisant l’acquisition de Quantum MedicalImaging qui est une société privée de fabrication de systèmes de radiographie numérique et classique de hautequalité. Carestream Health se positionne ainsi en chef de file mondial dans le secteur de l’imagerie par rayons X.

< Cancer du sein en France et radiothérapie per-opératoireSelon la presse médicale française, le Centre de lutte contre le cancer Nantes-Atlantique René Gauducheau est lepremier en France à débuter la radiothérapie per-opératoire avec l’appareil Intrabeam pour le cancer du sein.

< Qu’est-ce que le mammobile?Plusieurs d’entre-vous ont pu voir passer ce bien curieux camion. Créé à la fin des années 80, le mammobileparticipe activement au dépistage des cancers du sein à l’image d’un véritable cabinet de radiologie ambulant.Bonne route au mammobile.

< Connaissez-vous l’Arcon thérapie?Cette technique de traitement est basée sur l’utilisation conjointe d’un vasodilatateur (le nicotinamide) et ducarbogène, dans le but d’augmenter la pression partielle en oxygène dans la tumeur. Cela permet de contrer desmécanismes de résistance à la radiothérapie, qui sont l’hypoxie et la repopulation en cellules tumorales.

< Nouvel épisode dans la baisse de 50 % des actes “en série” des radiologuesSelon Les Échos, nous apprenons que le gouvernement prévoit une baisse du taux de remboursement desmédicaments à SMR (Service médical rendu) modéré de l’ordre de 30 % à 35 %. Cette mesure permettrait unesubstantielle économie de 165 millions d’euros. Au total, c’est un objectif de 2,5 milliards d’euros à économiseravec la contribution des radiologues pour lesquels une baisse des tarifs devrait dégager près de 100 millionsd’euros.

Brèves recueillies par Olivier Marie-Anne

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La Communication non verbale (Cnv)

< introduction et définitions

Prendre en charge un patient implique tant un aspect pra-tique que psychologique. Du point de vue pratique, nous de-vons préparer la salle puis nous assurer que le patient ne pré-sente pas de contre-indication et est prêt pour l’examen(jeûne, perfusion, etc.). Du point de vue psychologique, ilfaut que nous établissions rapidement une relation deconfiance soignant-soigné. Or, avec toutes les explications re-latives à l’examen, les questions relatives aux contre indica-tions et autres aspects pratiques, il ne nous reste que très peude temps, verbalement, pour établir cette relation. Il fautdonc chercher un autre vecteur, un autre moyen pour com-muniquer efficacement avec le patient.C’est ici qu’intervient la communication non verbale (CNV).Avant de parler de non verbal, examinons tout d’abord lacommunication en elle-même. Pour la suite de cet article,nous utiliserons comme modèle de référence, le modèle des

mathématiciens Shannon et Weaver (1948) : un émetteur en-voie un message pouvant être perturbé par l’environnement ;ce message est reçu par un récepteur qui renvoie à l’émetteurun feed-back, une réaction, qui provoque une modification dumessage d’origine. On observe donc toujours cette boucle decommunication continue entre les deux personnes, s’in-fluençant mutuellement aux détours de la communication.Tout ce qui suivra s’applique donc à une situation classique:1 manipulateur et 1 patient.

Quelle est la proportion du verbal dans notre communica-tion? Les mots que nous utilisons, la grammaire et la syntaxe,tout ceci ne représente que 7 % de notre communication glo-bale (Albert Mehrabian, professeur en psychologie, Universitéde Californie, UCLA, 1972). C’est la partie émergée de l’ice-berg, une toute petite partie. Tout le reste est sous la surface :38 % d’intonations, 55 % de langage gestuel.

Résumons: une partie très “visible” en surface - le verbal - etune partie bien moins connue et pourtant tellement plus im-portante: le non verbal. Près de 90 % de notre communicationavec un patient relève de la communication non verbale.

François Alric et Benoît Billebaut, étudiants en 3e année à l’IFMEM de Nancy - promotion 2007-2010

La CNV (Communication non verbale) est tout mode de communication n’ayant aucun recours au verbe, c’est-à-dire utilisé -consciemment ou non - sans le secours des mots. Le langage lui-même, les vocables que nous choisissonsquand nous communiquons, ne représentent que 7 % du message que nous transmettons. Tout le reste se rapporte à la CNV.Les concepts essentiels (regards, postures, distances, importance de la poignée de main, etc.), les exemples de prise en chargeabordés dans cet article soulignent l’importance de cette communication dans notre pratique quotidienne…une première approche afin d’éveiller notre curiosité de soignant à cet aspect méconnu de la communicationet améliorer les relations humaines soignant-soigné.

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Pour la définir, nous utiliserons la définition de Philippe Tur-chet : “Tout mode de communication n’ayant aucun recoursau verbe, c’est-à-dire utilisé - consciemment ou non - sans lesecours du langage, des mots.”

Une toute dernière notion très importante avant de rentrerdans le vif du sujet : le “Gestalt”. C’est un mot allemand si-gnifiant l’ensemble, le tout. Ce n’est pas un signe, un gestepris hors du contexte, séparé des autres signaux, qui a dusens. C’est un signal, envoyé parmi d’autres, dans un contextebien particulier qui a du sens.

< Quelques composantes essentielles

La CNV englobe de nombreux domaines. En font partie l’ha-billement, les odeurs, le langage corporel, les intonationsetc. Quatre composantes seront particulièrement importantesdans la relation manipulateur-patient : la proxémie, la syner-gologie, le regard et le toucher.

La proxémie est l’étude de l’utilisationde l’espace par les individus Photos 1a, 1b et 1c

Elle concerne à la fois la distance que les personnes vont lais-ser entre elles et l’orientation qu’elles vont adopter les unes

par rapport aux autres. Un anthropologue américain, EdwardTwitchell Hall, a défini plusieurs distances dont la distance so-ciale qui va de 1,50 m à 3,50 m, la distance personnelle de45 cm à 1,50 m, et la distance intime de 0 à 45 cm. Toutes troisseront utilisées lors de la prise en charge d’un patient : la dis-tance sociale lors de l’accueil, la distance intime lors de l’ins-tallation en salle d’examen. Mais celle qui sera la mieux adap-tée tout au long de la prise en charge est la distancepersonnelle. Elle est en effet suffisamment courte pour mar-quer notre disponibilité vis-à-vis du patient et suffisammentlongue pour respecter son espace personnel.

En ce qui concerne l’orientation, nous pouvons en opposerdeux principales : le “face à face” et le “côte à côte” (Photos2a, 2b). La première induit un rapport de hiérarchie alors quela seconde signe un rapport de collaboration. Constantino Ian-dolo, médecin généraliste, préconise l’utilisation de l’orien-tation “côte à côte” avec les patients. En leur conférant uneplace de collaborateur, nous pouvons espérer obtenir de sapart une meilleure coopération.

La seconde composante importanteest la synergologie

Il s’agit de l’étude des postures, gestes et mouvements cor-porels. La posture est déterminée par la position du tronc et

Photos 1a, 1b, 1c : Les distances - intime (0 à 45 cm), personnelle (45 cm à 1,50 m) et sociale (1,50 m à 3,50 m).

Photos 2a, 2b :Les orientations.

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Le Manipulateur n°191

des membres. Le tronc porté vers l’avant est signe d’activitéou de tension. Porté vers l’arrière, il marque au contraire lapassivité ou la décontraction. En ce qui concerne les mem-bres, il est surtout important de repérer leurs croisements,que l’on nomme ancrages et qui constituent une sorte de bou-clier face à l’extérieur. On pourra les observer chez un patientanxieux, et l’on saura alors qu’une prise en charge spécifiqueest nécessaire.

Le regard a plusieurs fonctions importantes

Le premier échange de regard entre deux individus sert à l’ou-verture du canal de communication. En regardant notre in-terlocuteur, nous lui signifions que nous sommes prêts àcommuniquer avec lui. Les regards suivants auront pourfonction de rechercher des réactions (feedback) chez l’inter-locuteur pour savoir comment est perçu notre discours. Ilspermettront également de maintenir le lien qui s’est créé, cequi sera très important tout au long de l’examen.

Dernière composante de la CNV, le toucher

Il a été défini par le psychiatre anglais John Bowlby commeun besoin primaire de l’être humain. Il a une place particulièredans la relation soignant-soigné, comme en témoignent denombreux ouvrages. Il existe deux types de toucher. Le pre-mier, appelé “gnostique”, est celui utilisé par les médecinslors de l’examen clinique pour réaliser un diagnostic, d’où sonnom. C’est dans cette catégorie qu’entre le toucher du mani-pulateur lors de l’installation du patient : il est donc indis-pensable à la réalisation de l’examen. Le second, appelé tou-cher “pathique”, a pour unique but de mettre le patient enconfiance. Il peut s’agir par exemple d’une main dans le dosou sur l’épaule. Il a une grande importance puisqu’il va aider

le patient à accepter le toucher “gnostique” qui est incon-tournable. Le toucher “pathique” a donc toute sa place dansla relation manipulateur-patient.

< Exemple de prise en charged’un patient valide

La première impression qu’aura le manipulateur du patientsera celle de la salle d’attente. Avant même de lui adresser laparole, sa posture nous offre quelques informations. On peutainsi, en étudiant rapidement les ancrages, la position dutronc comme vu précédemment, estimer le degré d’anxiétédu patient. Photo 3

La première impression qu’aura le patient du soignant esttrès souvent le moment où ce dernier l’appelle par son nom.Regarder le patient (et non la feuille de prescription) permetd’entamer une communication sur de bonnes bases, de ma-nifester notre intérêt à son encontre. Le sourire est un signalde bienvenue, prouvant au patient nos intentions pacifiques.Photo 4

Vient ensuite un point capital : la poignée de main. Pour unebonne communication, aucun doute : elle est indispensable.Il faudra toucher le patient à un moment ou à un autre, ne se-rait-ce que pour le placer pour l’examen. Ce toucher est uneintrusion dans la sphère intime du patient (cf. distance intimevu précédemment) et peut être ressenti comme une agres-sion, un stress supplémentaire. La poignée de main est legeste clé qui permet d’approcher la distance intime du patientet d’établir avec lui un premier contact physique. Le patientacceptera bien mieux le toucher gnostique si la communica-tion a inclus auparavant un toucher pathique. Bien entendu,

Photo 3 : À gauche : croisement bras et jambes(ancrage, geste de protection, indice de malaise).À droite : malaise exprimé d’une autre façon via unemauvaise assise dans le siège.

Photo 4 : Le manipulateur souriant donne une impressionplus agréable, plus accueillante, moins menaçante quequelqu’un qui regarde ailleurs ou ne sourit pas du tout.

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23Le Manipulateur n°191

il ne faut pas perdre de vue les règles d’hygiène, celles-ci spé-cifiant qu’il est nécessaire d’avoir les mains propres avant etaprès tout contact avec le patient. Il existe deux types de poi-gnées de main : l’idéale (bras en extension totale avec poi-gnée de main franche) et celle coude au corps (symbolise unsentiment de réserve, de fermeture). Photos 5a, 5b

Le manipulateur accompagne ensuite le patient en cabine. Ici,il est important de rester proche du patient, de préserver à lafois un contact visuel et un contact auditif corrects. Le mieuxest de marcher côte à côte, légèrement en avant pour indiquerla direction, dans un rapport de collaboration. Il est parfaite-ment possible de poser une main dans le dos du patient,geste dans la continuité de la poignée de main, ce qui permetde conserver une certaine intimité physique. Photo 6

Cette intimité est encore à préserver dans la cabine (si elleexiste) : rester proche, conserver le contact visuel (éviter depréparer la perfusion en tournant le dos au patient par exem-ple). On peut également repérer quelques signaux révélateurs

de l’état d’esprit du patient : la manipulation fréquente d’ob-jets (clés, portefeuille etc.), des gesticulations, les mains ca-chées dans le dos ou dans les poches. Ceci permet dans unpremier temps de s’assurer que le discours du patient (“toutva bien”) est en concordance ou non avec les signaux qu’ilnous envoie et dans un deuxième temps d’adapter notreprise en charge (donner plus d’explications, prendre un peuplus de temps etc.) à l’état émotionnel du patient.

L’entrée dans la salle d’examen est une étape importante.Première erreur à ne pas commettre (et heureusement ellen’est pas souvent commise) : appeler le patient alors qu’on estsoi-même déjà dans la salle. Pour préserver la communicationqui a été établie précédemment, il faut aller chercher le pa-tient personnellement en cabine et l’accompagner. Il s’agitcertes pour nous d’un environnement bien connu mais pourle patient un appareil ressemble vite à un autre, il n’est pastout le temps aisé pour lui de choisir une direction. Il estdans un endroit qu’il ne connaît pas, entouré de gens qu’il neconnaît pas et dans une situation anxiogène, ne serait-ce que

Photos 5a, 5b :Les poignées de main :idéale et celle dite deréserve, coude au corps.

Photo 6 : Manipulateur et patient dans un rapportde collaboration. Le manipulateur n’est pas àl’autre bout du couloir à attendre le patient maisreste à proximité. Photo 7 : Rapport de collaboration côte à côte.

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technique et profession

Le Manipulateur n°191

pour les résultats de l’examen, voire de son déroulement.Tout ceci infantilise le patient, le met dans une situation vul-nérable, d’autant plus que certains examens requièrent unecertaine nudité. Il est donc réconfortant pour lui que la per-sonne qui l’a accueilli au début soit la même qui l’accom-pagne maintenant jusqu’à la table d’examen.C’est ici que se trouve la consécration de toute la prise decontact précédente : il nous est nécessaire maintenant de pla-cer le patient, d’utiliser le toucher gnostique, de pénétrer sadistance intime. Il faut bien admettre que pour obtenir debelles images, quelle que soit la modalité, les positions sontsouvent inhabituelles voire inconfortables. Si la relation deconfiance n’est pas établie, le ressenti d’une telle situationpeut être très difficile, humiliant, désagréable.L’orientation est ici importante. Il est préférable d’être côté àcôte (collaboration) en expliquant au patient la position qu’onrequiert de sa part, plutôt que face à face, ce qui serait da-vantage perçu comme un rapport hiérarchique. Photo 7Le toucher pathique a encore sa place : il est parfaitementconcevable de poser une main sur le dos par exemple pourguider l’installation du patient. Il faut respecter son autonomiemais un simple geste peut aider à accepter les touchers plustechniques qui suivront.Ne pas oublier de serrer la main à nouveau quand l’examense termine car c’est aussi la relation qui prend fin.Tout le long de cette relation, le sourire et le regard gardentune place capitale. Photo 8

< synthèse : En quoi la Cnv peut-elle êtreun atout pour le manipulateur ?

D’après l’anthropologue anglais, Desmond Morris : “Les si-gnaux non verbaux dénotant l’amitié-hostilité, la supériorité-infériorité, sont beaucoup plus efficaces que leur équivalentverbal.” La CNV s’applique par des gestes simples, il faut justeen comprendre la signification, non seulement pour les in-terpréter mais aussi pour s’en servir comme outil de com-munication. Aucune attitude n’est neutre.

Rappelons que: 90 % de la communication est non verbale.La CNV:< a un impact majeur sur la communication,< est un outil idéal pour lire l’état émotionnel du patient,< est un outil pour répondre aux besoins du patient.

< références

- Argyle M. Dean J. Eye-contact, distance and Affiliation.Sociometry, 1965 ; 28 : 289-304- Brentano C.A. Desmarais B. Ruyet O. Savoir bien parleren toutes circonstances. De Vecchi, édit., 1999- Fedor M.C. Grousset S. Leyssene-Ouvrard C. Malaquin-Pavan E. Le toucher au cœur des soins Phase 1. Guidepour la pratique, la formation et l’évaluation en soinsinfirmiers. Recommandations Groupe Toucher SFAPDécembre 2007- Iandolo C. Guide pratique de la communication avec lepatient. Techniques, art et erreurs de la communication.Masson, édit., Paris, 2006, 39-63- Messinger J. Ces gestes qui vous trahissent. Succès dulivre, édit., 2009- Morris D. La clé des gestes. B. Grasset, édit., Paris, 1992- Segond H. Le toucher en développement. Perceptiontactile de l’espace. Thèse d’habilitation à diriger desrecherches. Laboratoire URP/SCLS EA 3071, 11 mars2009. [En ligne] http://urp-scls.u-strasbg.fr/Resume-SH.pdf(22 janvier 2010)- Turchet P. Le langage universel du corps? De l’Homme,édit., Montréal, 2009

Photo 8 : L’installation.

Le dessin humoristiquede Laurent Van Offel !

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Le Manipulateur n°191

De vieilles habitudes latines, une culture européenne bien ancrée, la patience des Orientaux, des usages anglo-saxons héritésde près de 150 ans d’Empire britannique (l’anglais est la 2e langue officielle après le maltais)…Malte, membre du Commonwealth, est aujourd’hui le plus petit pays d’Europe après son adhésion à l’Union européenneen 2004. L’archipel, en pleine Méditerranée, au sud de la Sicile et au large des côtes tunisiennes, s’ouvre au mondeet se modernise sans pour autant perdre son identité insulaire.

< Témoignage : Joseph Castillo,manipulateur diplômé en 1989

J’ai été attiré vers ce métier par son côté

“autonome”. J’analyse les images,

j’adapte le protocole pour une exploration

optimale, j’oriente et participe activement

aux investigations… je transmets les meil-

leures images possibles au médecin.

J’ai une maîtrise en IRM et suis actuelle-

ment étudiant à l’université anglaise de

Bath dans le cadre du CPD - Continuing Professional Develop-

ment (le développement professionnel continu permet la mise

à jour des connaissances et l’amélioration de ses compétences

- http://www.bath.ac.uk) - afin d’obtenir un doctorat. Je sou-haiterais que tous les manipulateurs maltais aient accès à la

maîtrise et au doctorat. Mais la lenteur des politiques retarde

l’évolution de notre métier à l’échelon européen. Cependant,

nous restons vigilants et actifs. Pour preuve mon meilleur sou-

venir : ma participation à l’organisation du 2e Congrès Euro-Med

de manipulateurs d’électroradiologie qui se déroulait à Malte en

septembre 2007. E-MCR2011 Istanbul - http://www.e-mcr.org

malte Fiche technique

< Nom de la profession : Diagnostic RadiographerManipulateur de radiodiagnostic.

< Accès à la formation : Accès à l’université après un équivalentbaccalauréat.

< Contenu de la formation : Trois années d’études à l’universitéde Malte. Dans l’attente de l’ouverture d’une maîtrise en IRMet en TDM en octobre 2010, les manipulateurs peuvent sespécialiser au Royaume-Uni en choisissant un master IRM oumédecine nucléaire.

< Lois protégeant la profession : La dernière actualisation destextes réglementaires du Code de la santé remonte à 2004.

< Compétences professionnelles : Le manipulateur a descompétences plus larges qu’en France. Sans pour autant poser

un diagnostic mais cependant sans la présence du radiologue, ilpeut décider l’optimisation des protocoles et prendre l’initiatived’une injection de produit de contraste, après s’être bien sûrassuré qu’il n’y ait aucune contre-indication et qu’il y ait uneprésence médicale dans l’établissement.

< Salaires : 1400 euros/mois en début de carrière.< Démarches : Dans le cadre de la libre circulation destravailleurs dans l’Union européenne, tout manipulateur, ayantdes qualifications de même niveau qu’à Malte, peut travaillerdès lors qu’il est inscrit auprès du “Council ProfessionsSupplementary to Medecine” (CPSM - Conseil des professionsparamédicales).Renseignements : www.cpsm.org.uk/

Relations internationalesAuteur : François [email protected]

< Fiche pratique : Voyage culinaire

Si vous décidez de travailler à

Malte, il est impératif de partir

à la découverte de la culture

maltaise : rien de plus simpleavec bus et en-cas dans le sac àdos… Un excellent réseau d’au-tobus typiques dessert toutes

les villes et presque tous les vil-

lages pour apprécier archéolo-

gie, monuments historiques, plongée sous-marine… Le trajet le plus long

n’excède guère une heure. L’art de vivre anglais en usage à Malte ne

concerne pas la gastronomie influencée par la Sicile toute proche…

Aussi pour un en-cas salé, ce sera le pain maltais préparé la veille et cuitdans un four traditionnel (une croûte très croustillante et une mie moel-

leuse) avec le Gbejniet, petit fromage à base de lait de chèvre originairede l’île de Gozo; le Pastizzi et le Qassatat, petites pochettes de pâte, far-cies de ricotta, de thon, de viande, d’épinards ou petits pois ; un vin mal-

tais ou une bière (Joseph préfère le Marnisi et la blonde Maltese). Pourune pause sucrée, goûtez le Qaqhaq Ta’l-Ghasel, petits ronds de pâte far-cis de sucre, chocolat et semoule, et servis avec une sauce au miel…

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technique et profession

27Le Manipulateur n°191

L’évaluation des risques professionnels incombe à l’employeur qui a l’obligation d’assurer la sécuritéet de protéger la santé des salariés. C’est un des principes généraux de prévention qui figure dans leCode du travail (articles L.4121-2 et L.4121-3).

Comme tout autre risque professionnel, le risque dû aux rayonnements ionisants fait l’objet d’une éva-luation formalisée en vertu des articles R.4451-7 et suivants du Code du travail. C’est dans le documentunique que figurent les résultats de l’évaluation des risques. La bonne tenue et la mise à jour régulièredu document unique sont un moyen de prévenir les risques spécifiques liés à l’exercice de la médecinenucléaire.

Médecine nucléaire

< Fiche n°9 : L’évaluation des risques professionnels en médecine nucléaireLe document unique

par Bernard Estivals

Pour lire la fiche n°9 : www.afppe.com

K O N I C A M I N O LTA , D E S S O L U T I O N S S O U P L E S S AT I S FA I S A N T À L A D E M A N D E G R A N D I S S A N T E D A N S D E S E N V I R O N N E M E N T S E N P E R P É T U E L L E É V O L U T I O N

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Le Manipulateur n°191

< Décès degeorges Charpak,le mercredi 29 septembre

Son œuvre a été consacrée à laphysique nucléaire puis à laphysique des particules de hauteénergie, pour lesquelles lesdétecteurs qu’il a conçus se sontsubstitués universellement à ceuxqui les avaient précédés.

Diplômé de l’École nationalesupérieure des mines de Paris en1947, il rejoint un an plus tardl’équipe du CNRS au côté deFrédéric Joliot-Curie, avec qui iltravaille au laboratoire de physiquenucléaire du Collège de France. En1959, il devient maître de rechercheau CNRS et rejoint l’organisation

européenne pour la recherchenucléaire (Cern), où il exercera sonmétier de physicien entre 1963et 1989. Il y conçoit en 1968 ledétecteur de particules, la “chambreà fils”*, qui lui vaudra son prixNobel vingt-quatre ans plus tard!“On touchait à un monde qui étaitabsolument mystérieux, le mondedes particules élémentaires”,explique le physicien peu aprèsl’annonce du lauréat du Nobel 1992.“J’avais une envie folle de faire undétecteur aussi bien que la chambreà bulles [l’appareil utilisé àl’époque]. Celui-là, il était mille foistrop lent…” Avec humour, il disaitson invention bricolée à l’économie :“Le scotch a joué un rôle capitaldans la physique des hautesénergies.”

Reconnu comme un brillantphysicien par ses pairs, GeorgesCharpak était aussi un scientifiquedoué pour communiquer sapassion, avec générosité et depréférence avec humour. Soucieuxde transmettre le goût de laconnaissance, il avait mis en place àl’école en 1995 un programmed’approche empirique des sciences

qu’il avait découvert aux États-Unis.“Main à la pâte” est destinée àrestructurer, en France et en Europe,l’enseignement des sciences àl’école primaire. Des collaborationsinternationales ont été signées pourétendre cette initiative à denombreux pays dans le monde.

* L’invention de Georges Charpak,la “chambre à fils” permetd’obtenir des radiographies debonne qualité en économisantconsidérablement les doses desradiations grâce aux détecteursgazeux. Cela a conduit une équipemultidisciplinaire comprenantingénieurs physiciens, ingénieursbiomécaniciens et cliniciensradiologues et orthopédistes àmettre au point et utiliser unnouvel appareil d’imageriemédicale dénommé EOS.

À relire : Le Manipulateur d’imageriemédicale et de radiothérapie n°173février 2009 - page 16:EOS: Un nouveau système d’étudestatique rachidienne corps-entier(Prix SFR de la meilleurecommunication manipulateurslors des JFR’2008).

Brèves pour se tenir informés de l’actualité radiologique

< Qui est Deinococcus radiodurans? Cette bactérie a la propriété de résister aux radiations grâce à un mécanismede protection de ses protéines et non pas de son ADN. Sa résistance est équivalente à mille fois la dose qui tueraitun homme, de plus, elle supporte le froid, la sécheresse, le vide et l’acidité. Les recherches en cours montrent quele mécanisme de résistance peut être transféré aux cellules humaines.

< Des idées de musée atypique : Dans l’actualité internationale, nous apprenons qu’en Israël, dans la ville de BeerSheva, va s’ouvrir en 2012 un musée consacré à l’évolution du nucléaire. Des expositions sur les rayons X et leprocessus de production d’énergie nucléaire sont programmées. Il est aussi prévu d’expliquer aux visiteurs enquoi l’énergie nucléaire aide la médecine.

Brèves recueillies par Olivier Marie-Anne

DR

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IRM Suite

Un fort signal IRM

La simple dose - 0,2 ml/kg quelles que soient les indications(sauf foie - 0,1 ml/kg)

PX01

29 -

06/1

0SY

SMAG

E 18

43

COMPOSITION : acide gadobénique 334 mg / mL (0,5 M) Eau ppi. DONNEES CLINIQUES : Indications thérapeutiques : Produit de contraste paramagnétique utilisé dans l’imagerie par résonance magnétique (IRM) et indiqué dans : * IRM du foiepour la détection des lésions hépatiques lorsqu’un cancer hépatique secondaire ou primitif (carcinome hépatocellulaire) est suspecté ou connu (flacon et seringue). * IRM du cerveau et de la moelle épinière où il améliore la détection des lésions etapporte des informations diagnostiques supplémentaires comparativement à une IRM sans produit de contraste (flacon et seringue). * Angiographie par résonance magnétique (ARM) où il améliore l’exactitude diagnostique pour la détection de lamaladie vasculaire sténo-occlusive cliniquement significative lorsqu’une pathologie vasculaire des artères abdominales ou périphériques est suspectée ou connue (flacon). Posologie et mode d’administration : Adulte. Foie : 0,05 mmol/kg(0,1 ml/kg de solution 0,5 M). Système nerveux central et ARM : 0,1 mmol/kg (0,2 ml/kg de solution 0,5 M). Contre-indications : Hypersensibilité à l’un de ses constituants. Antécédents d’allergie ou de réaction aux chélates de gadolinium. Misesen garde et précautions particulières d’emploi : Réservé à l’adulte. Surveiller 15 min, puis 1 h en environnement médical. Insuffisance rénale, pathologie cardiovasculaire. Procédures habituelles de sécurité en IRM nécessaires. Réservé auxétablissements dont le personnel est formé aux urgences et avec matériel de réanimation cardio-respiratoire. Allergie à l’alcool benzylique. Respecter un délai de 7 h entre 2 examens IRM avec produit de contraste. Insuffisance rénale : Des cas defibrose systémique néphrogénique (FSN) ont été rapportés après injection de produits de contraste contenant du gadolinium chez des patients avec insuffisance rénale sévère (débit de filtration glomérulaire < 30 ml/min/1,73 m²). L’utilisation de

MultiHance est à éviter chez les patients souffrant d’insuffisance rénale aiguë ou chronique sévère ou souffrant d’insuffisance rénale aiguë (quelle qu’en soit la sévérité) due à un syndrome hépato-rénal ou en période péri-opératoire de transplantation hépatique, sauf si l’information diagnostique est essentielle et ne peut être obtenue par d’autres moyens. MultiHance devra être utilisé avec précaution chez les patients insuffisants rénauxmodérés. La fonction rénale devra être évaluée chez tous les patients, en particulier chez les patients de plus de 65 ans. Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interaction : jamais rapportées.Effets indésirables : Essais cliniques cf. Vidal - Après commercialisation : observés chez moins de 0,1 % des patients. Nausées, vomissements, hypersensibilité, réactions au point d’injection (extravasation) Des cas isolésde FSN ont été rapportés avec MultiHance, chez des patients ayant reçu simultanément d’autres produits de contraste à base de gadolinium. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES : Produit de contraste. Flacon : 5 ml(347 411.2) : 26,06 € - 10 ml (347 412.9) : 43,24 € - 15 ml (347 413.5) : 61,52 € - 20 ml (347 414.1) : 77,60 € - Seringue pré-remplie : 10 ml (388 796-6) : 43,24 € - 15 ml (388 797.2) : 61,52 € - 20 ml (388 798.9) :77,60 € - Liste I – Remb. Séc. Soc. 65 %. Coll. Révision de la monographie : juillet 2008 (flacons) et octobre 2008 (seringue pré-remplie). Bracco Imaging France – 7, place Copernic – Courcouronnes – 91023 Evry Cedex.

Voir au-delàdes

apparences

Seringues Pré-Remplies 10, 15 et 20 mlNOUVEAU

EFFICACITÉ et STABILITÉ

M

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régions et commissions

Le Manipulateur n°191

séminaire Asn du 16 septembre 2010Augmentation des doses délivrées aux patientslors des examens d’imagerie médicale

Dans un contexte d’augmentation des doses délivrées aux pa-tients lors d’examens de radiodiagnostic, l’ASN a souhaité re-cueillir l’avis des “parties prenantes” sur la bonne applicationdes principes de justification et d’optimisation devantconduire à limiter la progression des doses. L’objectif final estd’identifier des pistes d’action que l’ASN pourrait encourager,après avis des acteurs de la radioprotection.

Une des actualités fortes de la profession de manipulateurconcerne la réingénierie de sa formation initiale. La commis-sion Radioprotection de l’AFPPE a présenté les évolutionsprévisibles pour le nouveau diplôme (insertion dans le dis-positif européen Licence-Master-Doctorat), notamment en cequi concerne les compétences liées à la radioprotection, la dé-marche qualité et la gestion des risques et des événements in-désirables. Elle a, de ce fait, démontré que la radioprotectionconstitue un cœur de métier et un caractère identitaire aux-quels le manipulateur est attaché. L’AFPPE a insisté sur l’uti-lisation exclusive des rayonnements ionisants dans les pro-fessions paramédicales.L’AFPPE a mis en exergue le souci du manipulateur de suivreles évolutions technologiques et réglementaires tout au longde sa carrière par la formation continue. Pour exemple, ellea mis en avant l’impact positif sur les pratiques de l’applica-tion de l’arrêté du 18 mai 2004, relatif à la radioprotection despatients.

La commission Radioprotection de l’AFPPE retient quelquesenseignements de cette concertation :

< Au vu de la radiosensibilité des enfants et des spécificitésde prise en charge, la radiopédiatrie constitue un axe prio-ritaire pour la radioprotection des patients.

< Au vu de l’augmentation significative des doses collectivesdélivrées aux patients par le scanner, les constructeurssont incités à poursuivre leurs efforts de développementdes machines pour que leur utilisation soit accessible et er-gonomique, notamment pour les manipulateurs. Pour sa-tisfaire le principe de substitution, l’accès à l’IRM devraitêtre facilité dans l’avenir.

< Au vu des dernières exigences réglementaires, la coopéra-tion manipulateur-radiologue-radiophysicien doit se déve-lopper pour optimiser les doses délivrées aux patients enradiodiagnostic.

< L’information aux patients, en amont et en aval d’un exa-men de radiodiagnostic, est encouragée.

Devant la productivité de cette journée de concertation, de-vant l’intérêt et la mobilisation des acteurs de terrain de la ra-dioprotection des patients, l’ASN pourrait poursuivre cette dé-marche. L’AFPPE serait bien évidemment de nouveau invitée.L’ASN produira dans quelques semaines un bilan plus détaillédes conclusions de la journée. La commission Radioprotec-tion ne manquera pas d’en tenir informés les adhérents del’AFPPE.

Thomas Lemoine,

Responsable de la commission Radioprotection

et Contrôle qualité de l’AFPPE

commission Radioprotection et Contrôle qualité

L’ASN (Autorité de sûreté nucléaire) a invité les différents acteurs de la radioprotection des patientsen France, dans ses locaux, le 16 septembre, pour une journée de concertation et de discussionautour de ce thème.

La commission Radioprotection et Contrôle qualité de l’AFPPE a représenté les manipulateurs d’électroradiologie,au côté de diverses sociétés savantes (Société française de radiologie, Société française de physique médicale),de représentants des constructeurs, d’experts en radioprotection (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire),et de représentants des pouvoirs publics (Institut national de veille sanitaire, Institut national du cancer,Caisse nationale d’assurance-maladie)…

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régions et commissions

31Le Manipulateur n°191

< réunion de concertation du 6 septembre 2010

Le 6 septembre 2010, l’AFPPE, représentant la profession de manipulateur, a été invitée par l’ASN, à participer àune réunion de concertation autour de la future directive européenne Euratom régissant le cadre de laradioprotection. Cette future directive réunira cinq directives, en les mettant à jour (entre autres les directives 96/29intéressant la radioprotection des travailleurs, et la directive 97/43 intéressant la radioprotection des patients).

La méthodologie de l’ASN est de consulter tous les professionnels du secteur de la santé et de l’industrie nucléaire,afin de présenter la position française lors des prochaines réunions du comité Euratom (dans lequel siège l’ASN, entant qu’Autorité nationale).

Au vu des différents débats, peu de modifications de nos organisations sont à prévoir. Nous constatons tout demême une très nette augmentation du niveau des politiques de gestion des risques demandé aux états membresde l’Union (la France ayant une certaine avance sur le plan réglementaire national).

Yann Le Faou,

Membre de la commission Radioprotection et Contrôle qualité de l’AFPPE

Les 24e rencontres des cadresde radiologie du grand sudMontpellier, jeudi 23 et vendredi 24 septembre 2010

commission Cadre

Depuis vingt-quatre ans, ces rencontres, organisées tradi-tionnellement fin septembre, permettent aux cadres de ra-diologie venus de divers horizons d’échanger sur leurs pra-tiques, d’aborder des sujets d’actualité et de réfléchir sur lesévolutions des services d’imagerie, des centres de formationet plus largement sur la profession de manipulateur.

Organisées sous l’égide de l’AFPPE et de la région Midi-Py-rénées, la réputation et les programmes proposés attirent unpublic d’origine géographique de plus en plus diversifiée.Cette année, à l’initiative de Philippe Horcajuelo, leur dérou-lement a été confié à l’équipe des cadres du CHU de Mont-pellier. Accueillis dans d’excellentes conditions dans les lo-caux de l’institut de formation et des écoles, 105 cadres ontparticipé à ces deux journées de formation. Monsieur Moi-nard, directeur général du CHU a ouvert cette manifestation.

Les interventions riches, variées et de qualité ont suscité denombreux échanges, des débats animés et permis deconfronter divers points de vue en particulier sur le fonction-nement des pôles, de la gouvernance ainsi que sur le rôle, laplace et le positionnement de l’encadrement au sein des sec-teurs ou unités d’imagerie médicale et au-delà. La réformedes études conduisant au diplôme de manipulateur a égale-ment été abordée.Les diaporamas des communications sont disponibles sur lesite internet du CHU et de l’IFMEM.

La commission Cadre remercie les partenaires commerciauxde leur présence et de leur soutien et adresse toutes ses féli-citations à l’équipe organisatrice.

Yves Kerroux, pour la commission Cadre

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régions et commissions

Le Manipulateur n°191

16e isrrT World CongressGold Coast Australie

Les 2000 congressistes venaient de quarante pays : 80 %d’Asie et d’Australie, près de 20 % d’Europe et d’Amérique duNord, et quelques participants étaient issus d’Afrique etd’Amérique du Sud. Afin de diminuer les coûts, les manipu-lateurs australiens et néo-zélandais avaient choisi d’intégrerleurs congrès nationaux au Congrès mondial ISRRT.Soixante posters et plus de deux cents communications ontété proposés. Les interventions, comme dans tout congrèsmondial, devaient représenter tous les continents. Aussi l’in-térêt scientifique des sujets était disparate.

L’AFPPE, représentée par son président, Roger Husson, et parPhilippe Gerson, a établi de nombreux contacts avec nos ho-mologues des USA, Japon, Taïwan, Brésil…Notre profession présente des niveaux de formation très dif-férents, allant de la polyvalence comme en France jusqu’à l’ul-tra-spécialisation des sonographers anglo-saxons. Néan-moins, il est toujours extrêmement enrichissant de rencontrernos collègues étrangers lors de ce type de manifestation.

Précédent le Congrès scientifique, le “Council meeting” del’ISRRT s’est déroulé sur deux jours, avec la participationd’une trentaine de pays. Au programme, des discussions sur

notre profession et en point d’orgue, l’élection par les “Coun-cil members” (représentants des différents pays) du nou-veau président Michael Ward (USA) et du nouveau conseild’administration (“Board”) de l’ISRRT.

Président M. Ward (USA)

Vice-président Amériques R. Eyer (Canada)

Vice-président Asie-Australie M. Law (Hong Kong)

Vice-président Europe-Afrique P. Gerson (France)

Directeur Pratiques professionnelles D. Newman (USA)

Directeur Relations publiques F. Peer (Afrique du Sud)

Directeur Formation C. Cowling (Canada)

Directeur régional Amériques P. Johnson (Barbade)

Directeur régional Asie-Australie N. Pongnapang (Thaïlande)

Directeur régional Europe D. Katsifarakis (Grèce)

Directeur régional Afrique C. Barare (Kenya)

Trésorier S. Whitley (Royaume Uni)

Depuis sa création en 1962, l’ISRRT, qui rassemble plus de 90pays, a élu pour la première fois un Français au “board”.Il ne me reste plus qu’à faire mes preuves pendant les quatreans de mon mandat au sein de l’association mondiale desmanipulateurs.

commission Relations internationales

Le Council et le Board de l’ISRRT.

C’est sur la côte est de l’Australie, à proximité de Brisbane, que s’est tenu le 16e Congrès ISRRT(International society of radiographers and radiological technologists) du 9 au 12 septembre 2010.

La délégation japonaise en costumes traditionnelsà la soirée de gala.

Par Philippe Gerson, vice-président AFPPE et ISRRT

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régions et commissions

33Le Manipulateur n°191

< Brèves internationales

- Le projet Haïti-ISRRT-OMS auquel l’AFPPE devrait participer, se déroulera sur cinq ans, mais ne pourra commencerqu’après la reconstruction complète des hôpitaux et des services de radiologie.

- Le gouvernement néozélandais a décidé de ne plus rembourser les patients qui passeront des examensd’imagerie dans le secteur privé. Il s’en suit une situation catastrophique pour ce secteur.

- Le ratio équipement/scanner IRM en Australie est deux fois supérieur à celui de la France.

- La Chine souhaiterait intégrer l’ISRRT. Taïwan est déjà membre depuis longtemps, ce qui pose un problèmepolitique difficile à résoudre.

- Les pays nordiques organiseront leur 20e Congrès commun radiologue-manipulateur en juin 2020, sur une petiteîle de Finlande: www.nordiccongress.fi

- Le 18e congrès Asie-Australie se tiendra à Taïwan en mars 2011: www.2011aacrt.org.tw

- L’ISRRT et l’AFPPE organiseront le 6e atelier de formation des techniciens en radiologie des pays d’Afriquefrancophone à Lomé (Togo) du 10 au 12 novembre 2010.Renseignements: [email protected]

- La réunion annuelle de l’association européenne EFRS se déroulera à Vilnius (Lituanie) les 29 et 30 octobreprochains. Philippe Gerson sera accompagné de François Alric et Benoît Billebaut, jeunes diplômésqui ont récemment intégré la commission Relations internationales.

Handover : La passation de pouvoir entre l’ancienprésident australien Robert Georges et le nouveauaméricain Mickael Ward.

Philippe Gerson, vice-président ISRRT Europe Afriqueet Mickael Ward, président ISRRT.

< Prochains congrès mondiaux isrrT… en 2012 à Toronto (Canada), en 2014 à Helsinki (Finlande)…

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régions et commissions

Le Manipulateur n°191

Trouble des nouveaux pôlesde médecine légale

Question écrite n°12649 de Jean-Paul Fournier(sénateur du Gard - groupe UMP)publiée dans le JO Sénat du 25/03/2010 - page 736M. Jean-Paul Fournier appelle l’attention de Mme la ministred’État, garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Liber-tés, sur le trouble qu’occasionne, dans le milieu de la méde-cine légale, la circulaire du 29 janvier 2010 destinée aux pro-cureurs généraux relative au nouveau schéma directeur de lamédecine légale. Prévoyant un nouveau maillage territorial dela thanatologie et de la médecine du vivant sur la base de“pôles de médecine légale” au sein de structures hospita-lières, cette orientation pourrait avoir comme conséquence ungaspillage de compétence de praticiens qui exercent au-jourd’hui cette médecine hors des pôles projetés mais éga-lement un surcoût financier lié à la charge de transport descorps vers ces pôles. Il lui demande si le gouvernement en-tend prendre en compte ces données pour dessiner de ma-nière définitive ce schéma directeur.

Réponse du ministère de la Justicepubliée dans le JO Sénat du 20/05/2010 - page 1291Les services de la Chancellerie mènent depuis plusieurs an-nées, en concertation avec le ministère de la Santé, des tra-vaux en vue de structurer une médecine légale de qualité, pra-tiquée par des médecins dûment formés au sein de structureset d’organisations adaptées aux besoins judiciaires et éco-nomiquement équilibrées. Un nouveau schéma directeur dela médecine légale a ainsi été élaboré. Il prévoit une réorga-nisation des activités médico-légales sur trois niveaux :< un niveau régional, composé de structures hospitalières dé-diées aux activités de médecine légale thanatologique et duvivant et chargées de l’animation du réseau et de la for-mation des médecins légistes ;

< un niveau départemental, composé de structures hospita-lières départementales dédiées à la seule médecine légaledu vivant ;

< et un niveau local, dit “réseau de proximité”, comprenantdes médecins libéraux, des structures associatives ou pri-vées, et les services des urgences hospitalières.

Cette réforme a une double ambition. Elle vise tout d’abordà rationaliser l’implantation des structures de médecine lé-

gale : la réorganisation des structures hospitalières dédiées àla médecine légale a été décidée après analyse des besoinsjudiciaires, du volume et de la nature des actes pratiqués etdes structures existantes. Elle cherche en outre à améliorer laqualité des structures de médecine légale : l’implantation deces structures a été également décidée au regard de critèresde qualité définis par le groupe de travail, en thanatologiecomme en médecine légale du vivant.Au regard des enjeux humains majeurs qui se jouent en lamatière, les services de la Chancellerie ont adressé le 29 jan-vier 2010 une dépêche à l’ensemble des procureurs générauxdu territoire national afin de présenter le nouveau schémad’organisation de la médecine légale issu des réflexions in-terministérielles et de recueillir leurs observations sur l’adé-quation de ce schéma avec les pratiques judiciaires exis-tantes. À ce jour, le projet présenté suscite encore desobservations qui font l’objet d’un examen approfondi par lesservices du ministère de la Justice et des Libertés, en concer-tation avec ceux du ministère de la Santé. Pour autant, il im-porte de souligner que s’agissant des médecins légistes quiexercent leur activité dans d’autres structures que celles pré-vues par le nouveau schéma d’organisation de la médecinelégale, la réforme n’aura pas pour effet de mettre fin à l’en-semble de leur activité. Il est en effet prévu de mettre unterme à leurs activités thanatologiques. Toutefois, et d’unepart, ces médecins pourraient continuer d’exercer ces activi-tés au sein des structures précitées s’ils le souhaitent et si cesstructures acceptent de les recruter. D’autre part, ils conti-nueront, dans le cadre du “réseau de proximité”, de pratiquerla médecine légale du vivant qui est à la fois l’activité la plusimportante en nombre d’actes, et la plus sensible au regarddes exigences d’une prise en charge facile et rapide des vic-times.Ce projet de réforme constitue un des chantiers prioritaires dela ministre d’État, garde des Sceaux, ministre de la Justice etdes Libertés. Il commencera à être mis en œuvre au cours dudeuxième semestre de l’année 2010. Il est en effet indispen-sable que soit mise à la disposition des acteurs judiciaires etdes citoyens, auteurs ou victimes d’une infraction pénale, lamédecine légale de qualité à laquelle ils sont en droit de pré-tendre.

Commission Réglementation et Imagerie médico-légale

< La commission a lu pour vous sur http://www.senat.fr/

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les “bonus”

35Le Manipulateur n°191

Vous êtes en poste à l’hôpital dans le département d’IRM. Vous recevez une jeune patiente de 25 ans très angoissée.En l’interrogeant, elle vous parle de fourmillements dans les membres inférieurs et d’un “flou” visuel récent.Elle vous donne l’ordonnance du médecin et vous pouvez lire : “Troubles visuels. Recherche d’une anomalie de lasubstance blanche.”

“Entraînez-vous n°9”Cas clinique (par le Dr Chelle)

Dans le cadre de notre profession de manipulateur, nous devons nous aussi nous intéresser à la pathologie du patientpour optimiser l’examen radiologique. Nous vous proposons ce mois-ci, un nouveau cas clinique avec des questionsen rapport avec notre profession de manipulateur. Vous trouverez les réponses à la fin de ce cas.

Question 1: En lisant ces éléments, quelle pathologie est à rechercher en priorité selon votreexpérience?

Question 2:Vous demandez au radiologue le protocole d’exploration. Parmi les différentesséquences, vous remarquez une séquence sagittale en coupes fines centrée sur le corps calleux.Pour quelle raison, le médecin a-t-il noté cette séquence?

Question 3:Vous découvrez sur votre écran ces coupes dans le plan axial en séquence FLAIR.Que remarquez-vous? Figures 1 et 2

Question 4: Au vu des différentes séries, le radiologue vous demande de réaliser une injectionde produit de contraste. Que constatez-vous sur les coupes sans et avec injection? Figures 3 et 4

Questions

Figure 1. Figure 2. Figure 3. Figure 4.

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36

les “bonus”

Le Manipulateur n°191

< réponse à la question n°1

La lecture de ce type d’ordonnance ne fait guère de doutequant au diagnostic supposé par le médecin traitant: recherched’une sclérose en plaques.

< réponse à la question n°2

- En cas de sclérose en plaques, la présence d’hypersignaux àla partie inférieure du corps calleux a une grande valeur diag-nostique.

- En cas de maladie plus ancienne, on observe des anomaliesmorphologiques du corps calleux (atrophie, irrégularités desa face inférieure).

< réponse à la question n°3

Hypersignaux multiples de siège périventriculaire et dans lesrégions sous-corticales.NB: Le nombre de lésions et leur distribution sont en faveur dudiagnostic de sclérose en plaques.

< réponse à la question n°4

Au contact de la corne frontale gauche, on note un hyposignalT1 avant injection et une prise de contraste après injection danscette même zone. Cet aspect oriente vers le caractère “actif”d’une des plaques. Tous ces éléments orientent vers une sclé-rose en plaques chez cette jeune patiente.

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actions - infos de l’AFPPE

"

Agenda AFPPE 2010-2012< recueil des formations AFPPE organisées dans les régions et par les commissions

Mai 2012

24-25-26 53e Journées scientifiques desmanipulateurs d’électroradiologie médicaleLieu : Lyon Organisé par : Région Rhône-Loire

et Bureau national AFPPERenseignements : Georges Dandis

Novembre 2010

20 Journée de formation AFPPELieu: IFSI de MulhouseOrganisé par : Région AlsaceRenseignements : http://afppe.alsace.free.fr/

ou www.afppe.com

20 10e Journée de formationLieu: BordeauxOrganisé par : Région AquitaineRenseignements : http://www.afppe.net/

rubrique agendaet http://afppe.aquitaine.free.fr/

20 13e Journée régionale de formationdes manipulateursLieu : DijonOrganisé par : Région Bourgogne / Franche-ComtéRenseignements : Josette Dubois

[email protected]

20 Journée de formation manipulateursLieu : RouenOrganisé par : Région NormandieRenseignements : Hélène Godefroy

[email protected]

Janvier 2011

28 15e Journée nationaled’étude et de réflexion de l’UIPARM Lieu: Paris Renseignements : www.uiparm.fr

Mai 2011

14-15 25e Journées francophones d’IRMLieu: Palais des Congrès Pierre Baudis

ToulouseRenseignements : http://www.irm2011.com

Mars 2011

17-18-19 52e Journées scientifiques desmanipulateurs d’électroradiologie médicaleLieu : Nantes Organisé par : Région Bretagne

et Bureau national AFPPERenseignements : Sandrine Pehririn

[email protected]

28-29-30 38e Congrès annuel SFNR13e Journées de neuroradiologie de languefrançaiseLieu: Salons de l’Aveyron - Paris Journée Manipulateurs : 29 marsRenseignements : www.afppe.com

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Acceptez-vous que vos nom et adresse soient communiqués à des sociétés en rapport direct avec la radiologie? � oui � non

� 17 eurosAdhésion sans abonnement à la revue� 44 eurosAdhésion avec abonnement à la revue� 52 euros Abonnement à la revue, tarif individuel hors adhésion� 17 euros Étudiant (adhésion avec abonnement à la revue) Joindre un

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� 23 euros Retraité (adhésion avec abonnement à la revue)� 80 eurosAbonnement tarif individuel étranger� 100 euros Abonnement de soutien au nom d’un service, d’un centre de

documentation, d’un hôpital, d’une société…

Adhésion AFPPE - Abonnement Le Manipulateur - Vente de caducéesà adresser à AFPPE - 47 avenue Verdier - 92120 Montrouge ou inscription en ligne par l’intermédiaire du site www.afppe.com

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DENOMINATION : XENETIX 350 (350 mg I/mL), solution injectable ; XENETIX 300 (300 mg I/mL), solution injectable ; XENETIX 250 (250 mg I/mL), solution injectable - COMPOSITIONpour 100 ml : XENETIX 350 : 76,78 g de iobitridol (correspondant à 35,00 g d’iode), XENETIX 300 : 65,81 g de iobitridol (correspondant à 30,00 g d’iode), XENETIX 250 : 54,84 gde iobitridol (correspondant à 25,00 g d’iode) - DONNEES CLINIQUES : Indications thérapeutiques : Ce médicament est à usage diagnostique uniquement. Produit de contraste destinéà être utilisé pour : XENETIX 350 : urographie intraveineuse, tomodensitométrie, angiographie numérisée par voie intraveineuse, artériographie, angiocardiographie - XENETIX 300 :urographie intraveineuse, tomodensitométrie, angiographie numérisée par voie intraveineuse, artériographie, angiocardiographie, cholangiopancréatographie par endoscopierétrograde, arthrographie, hystérosalpingographie - XENETIX 250 : phlébographie, tomodensitométrie, angiographie numérisée par voie intra-artérielle, cholangiopancréatographiepar endoscopie rétrograde - Posologie et mode d’administration : Les doses doivent être adaptées à l’examen et aux territoires à opacifier ainsi qu’au poids et à la fonction rénale dusujet notamment chez l’enfant. Contre-indications : Hypersensibilité au iobitridol ou à l’un des excipients, antécédents de réaction immédiate majeure ou cutanée retardée (voir rubriqueEffets indésirables) à l’injection de XENETIX, Thyréotoxicose manifeste, Hystérosalpingographie en cas de grossesse (XENETIX 250 et 300) - Mises en garde et précautions particulièresd’emploi(*) : Mentions générales correspondant à l’ensemble des produits iodés : En l’absence d’études spécifiques, la myélographie n’est pas une indication de XENETIX. Tous lesproduits de contraste iodés peuvent être à l’origine de réactions mineures ou majeures, pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Elles peuvent être immédiates (moins de 60 minutes)ou retardées (jusqu’à 7 jours). Elles sont souvent imprévisibles. Le risque de réaction majeure implique d’avoir à disposition immédiate les moyens nécessaires à une réanimationd’urgence. Produits de contraste iodés et thyroïde (cf RCP)-Précautions d’Emploi : Intolérance aux produits de contraste iodés- Insuffisance rénale - Insuffisance hépatique – Asthme –Dysthyroïdie - Maladies cardiovasculaires sévères - Troubles du système nerveux central – Phéochromocytome – Myasthénie - Majoration des effets secondaires - Interactions avecd’autres médicaments et autres formes d’interactions(*) : Associations nécessitant des précautions d’emploi : Bêtabloquants, Diurétiques, Metformine, Radiopharmaceutiques ; Associationsà prendre en compte : Interleukine II. Grossesse et allaitement* - EFFETS INDESIRABLES(*) : Réactions anaphylactoïdes et d’hypersensibilité – Effets : Cutanéo-muqueux (très rares) -Respiratoires (très rares) - Cardio-vasculaires (très rares) - Neurosensoriels (très rares) - Digestifs (très rares) - Respiratoires (très rares) - Rénaux (peu fréquents) - Thyroïdiens (très rares) -Effets locaux (fréquents) : Douleur et œdème locaux bénins, transitoires peuvent apparaître au point d’injection en l’absence d’extravasation du produit injecté. En administration intra-artérielle, la sensation douloureuse au site d’injection dépend de l’osmolalité du produit injecté. En cas d’extravasation (< 0,01%), une réaction inflammatoire locale, voire une nécrosetissulaire, peuvent être observées - Douleurs articulaires en cas d’arthrographie - Douleurs pelviennes en cas d’hystérosalpingographie. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES(*) - DONNEESPHARMACEUTIQUES(*) - PRESENTATION ET NUMERO D’IDENTIFICATION ADMINISTRATIVE : XENETIX 350 : 3400933771072 : flc 20 ml : 10,65€ - 3400933771133 : flc 50 ml :25,82€ - 3400956015436 : flc 50 ml (bte 25) - 3400933791063 : flc 60 ml (bte 1) - 3400933771362 : flc 100 ml : 47,26€ - 3400956015665 : flc 100 ml (bte 10) -3400933771423 : flc 150 ml : 68,27€ - 3400933771591 : flc 200 ml : 83,99 € - 3400933771881 : flc 60 ml + nécessaire à perfusion (PP/PVC) : 31,37€ - 3400936915428 :poche PP 100 ml (bte 1) : 44,61€ - 3400957081690 : poche PP 100 ml (bte 10) – 3400936915657 : poche PP 150 ml (bte 1) : 64,30€ - 3400957081751 : poche PP 150 ml(bte 10) - 3400936915886 : poche PP 200 ml (bte 1) : 83,99€ - 3400957081812 : poche PP 200 ml (bte 10) - 3400957081980 : poche PP 500 ml (bte 10) - XENETIX 300 :3400933776794 : flc 20 ml : 9,36€ - 3400933776855 : flc 50 ml : 22,58€ - 3400956015726 : flc 50 ml (bte 25) - 3400933776916 : flc 60 ml (bte 1) - 3400933777166 :flc 100 ml : 42,01€ - 3400956015894 : flc 100 ml (bte 10) - 3400933777227 : flc 150 ml : 60,41€ - 3400933770532 : flc 200 ml : 72,74€ - 3400933770990 : flc 60 ml +nécessaire à perfusion (PP/PVC) : 28,15€ - 3400936914476 : poche PP 100ml ( bte 1) : 38,98€ - 3400957082062 : poche PP 100 ml (bte 10) - 3400936914766 : poche PP150 ml ( bte 1) : 55,86€ - 3400957082123 : poche PP 150 ml (bte 10) – 3400936914995 : poche PP 200 ml ( bte 1) : 72,74€ - 3400957082291 : poche PP 200 ml (bte 10) -3400957082352 : poche PP 500 ml (bte 10) - XENETIX 250 : 3400933776275 : flc 100 ml : 35,88€ - 3400956016037: flc 100 ml (bte 10) – CONDITIONS DE DELIVRANCE :Liste I – Médicament soumis à prescription médicale - Remb. 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