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CONFEMEN au Quotidien, n° 43 § p. 1 Bougouma NGOM Secrétaire Général La CONFEMEN au Quotidien Conférence des Ministres de l'Education des pays ayant le français en partage éd. resp. : Secrétariat Technique Permanent, immeuble Kébé Extension, B.P. 3220 - Dakar / Sénégal Bimestriel - n°43 - octobre/novembre 2000 Abonnement annuel : 4.000 FCFA (frais de port inclus) ISSN 0850-2471 Rédaction et mise en page : Centre d'Information et de Documentation Téléphone : (221) 821 60 22 Télécopie : (221) 821 32 26 Courrier électronique : confemen@sonatel. senet.net Site WEB : http://www.confemen.org Editorial Cela a déjà été souligné à maintes repri- ses dans ces colonnes, les systèmes édu- catifs des pays en voie de développe- ment travaillent sous contraintes. Les res- sources diminuent alors que la popula- tion scolarisable ne cesse de croître. Les responsables de l'éducation se trouvent ainsi confrontés quotidiennement à des arbitrages cornéliens : quantité ou qua- lité ? formation continuée ou matériel pé- dagogique ? ... Face à ce cercle vicieux, le Forum de Dakar a débouché sur un engagement collectif fort : "aucun pays qui a pris un engagement sérieux en faveur de l'éducation de base ne verra ses ef- forts contrariés par le manque de res- sources". Les Ministres de l'Education de la CONFEMEN, réunis lors de leur 49 e session ministérielle à Bamako, re- connaissant que les engagements pris à Dakar appellent de leur part la définition de Plans nationaux d'Education pour tous d'ici 2002 et la création de réseaux na- tionaux, se sont déclarés déterminés à tenir ces engagements. La CONFEMEN elle-même, dans le ca- dre de son programme d'Analyse des Systèmes Educatifs (PASEC), va con- tribuer à la définition de ces plans natio- naux par le biais d'une formation à la mé- thodologie d'élaboration de documents de politique éducative tels qu'ils sont deman- dés dans le cadre de la réduction de la dette. La CONFEMEN s'engage donc résolu- ment à oeuvrer à la concrétisation du plan d'action de Dakar comme elle s'était engagée dans la poursuite des objectifs de Jomtien. C'est à cette fin que la Sommaire Nouvelles de la CONFEMEN p. 2 Nouvelles de nos pays membres p. 10 4Canada-Québec p. 10 4Comores p. 12 Infos services p. 13 4Agence Canadienne de Déve- loppement International (ACDI) p. 13 4Demandes d'échange de correspondance p. 13 Lu pour vous p. 14 Agenda p. 15 Bibliographie p. 16 CONFEMEN a édité et diffusé en 1995 un document de réflexion et d'orienta- tion intitulé L'Education de base : Vers une nouvelle école. Partant d'un cons- tat lucide et en accord avec la concep- tion de l'éducation de base issue des tra- vaux de Jomtien, la CONFEMEN s'est ainsi dotée des éléments de fondation d'une nouvelle école de base. Afin de poursuivre l'oeuvre entreprise, les Ministres de l'Education souhaitent que l'accent soit mis dans la program- mation francophone sur : 4la dotation des classes en manuels scolaires adaptés tout en contribuant à développer les capacités éditoria- les du Sud; 4l'intensification des activités visant au développement des curricula, à leur harmonisation au niveau régional et l'intégration de l'éducation à la citoyen- neté démocratique, à la santé et à l'en- vironnement; 4la formation initiale et continue des personnels de l'éducation, particuliè- rement pour les chefs d'établisse- ment. Vecteurs d'améliorations qualitatives, ces trois axes devraient être soutenus par des stratégies de financement et de ges- tion renouvelées, vecteurs d'améliora- tion quantitative et qualitative. C'est donc ce nouveau défi que la CONFEMEN s'apprête à relever au cours du prochain biennum en en faisant le thème de sa 50 e Conférence.

La CONFEMEN au QuotidienCONFEMEN au Quotidien, n 43 p. 3 HH 49e session ministérielle 4d'adopter une approche globale où la refondation du système éducatif sera articulée avec

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Page 1: La CONFEMEN au QuotidienCONFEMEN au Quotidien, n 43 p. 3 HH 49e session ministérielle 4d'adopter une approche globale où la refondation du système éducatif sera articulée avec

CONFEMEN au Quotidien, n° 43 §§§§§ p. 1

Bougouma NGOM

Secrétaire Général

La CONFEMEN au QuotidienConférence des Ministres de l'Education des pays ayant le français en partage

éd. resp. : Secrétariat Technique Permanent, immeuble Kébé Extension, B.P. 3220 - Dakar / Sénégal

Bimestriel - n°43 - octobre/novembre 2000

Abonnement annuel :4.000 FCFA (frais de port inclus)

ISSN 0850-2471

Rédaction et mise en page :Centre d'Information et

de Documentation

Téléphone : (221) 821 60 22Télécopie : (221) 821 32 26Courrier électronique :

confemen@sonatel. senet.netSite WEB :

http://www.confemen.org

Editorial

Cela a déjà été souligné à maintes repri-ses dans ces colonnes, les systèmes édu-catifs des pays en voie de développe-ment travaillent sous contraintes. Les res-sources diminuent alors que la popula-tion scolarisable ne cesse de croître. Lesresponsables de l'éducation se trouventainsi confrontés quotidiennement à desarbitrages cornéliens : quantité ou qua-lité ? formation continuée ou matériel pé-dagogique ? ...

Face à ce cercle vicieux, le Forum deDakar a débouché sur un engagementcollectif fort : "aucun pays qui a prisun engagement sérieux en faveur del'éducation de base ne verra ses ef-forts contrariés par le manque de res-sources". Les Ministres de l'Educationde la CONFEMEN, réunis lors de leur49e session ministérielle à Bamako, re-connaissant que les engagements pris àDakar appellent de leur part la définitionde Plans nationaux d'Education pour tousd'ici 2002 et la création de réseaux na-tionaux, se sont déclarés déterminés àtenir ces engagements.

La CONFEMEN elle-même, dans le ca-dre de son programme d'Analyse desSystèmes Educatifs (PASEC), va con-tribuer à la définition de ces plans natio-naux par le biais d'une formation à la mé-thodologie d'élaboration de documents depolitique éducative tels qu'ils sont deman-dés dans le cadre de la réduction de ladette.

La CONFEMEN s'engage donc résolu-ment à oeuvrer à la concrétisation duplan d'action de Dakar comme elle s'étaitengagée dans la poursuite des objectifsde Jomtien. C'est à cette fin que la

Sommaire

Nouvelles de la CONFEMENp. 2

Nouvelles de nos paysmembres

p. 10

4Canada-Québec p. 104Comores p. 12

Infos services p. 13

4Agence Canadienne de Déve- loppement International (ACDI) p. 134Demandes d'échange de correspondance p. 13

Lu pour vousp. 14

Agendap. 15

Bibliographiep. 16

CONFEMEN a édité et diffusé en 1995un document de réflexion et d'orienta-tion intitulé L'Education de base : Versune nouvelle école. Partant d'un cons-tat lucide et en accord avec la concep-tion de l'éducation de base issue des tra-vaux de Jomtien, la CONFEMEN s'estainsi dotée des éléments de fondationd'une nouvelle école de base.

Afin de poursuivre l'oeuvre entreprise,les Ministres de l'Education souhaitentque l'accent soit mis dans la program-mation francophone sur :4la dotation des classes en manuels

scolaires adaptés tout en contribuantà développer les capacités éditoria-les du Sud;

4l'intensification des activités visant audéveloppement des curricula, à leurharmonisation au niveau régional etl'intégration de l'éducation à la citoyen-neté démocratique, à la santé et à l'en-vironnement;

4la formation initiale et continue despersonnels de l'éducation, particuliè-rement pour les chefs d'établisse-ment.

Vecteurs d'améliorations qualitatives, cestrois axes devraient être soutenus pardes stratégies de financement et de ges-tion renouvelées, vecteurs d'améliora-tion quantitative et qualitative. C'est doncce nouveau défi que la CONFEMENs'apprête à relever au cours du prochainbiennum en en faisant le thème de sa50e Conférence.

Page 2: La CONFEMEN au QuotidienCONFEMEN au Quotidien, n 43 p. 3 HH 49e session ministérielle 4d'adopter une approche globale où la refondation du système éducatif sera articulée avec

p.2 §§§§§ CONFEMEN au Quotidien, n° 43

financiers présents, les demandes versd'autres bailleurs de fonds pourraientgagner en pertinence en se faisant enconcertation et en s'appuyant sur l'ex-pertise francophone.

La réduction des disparités entre leshommes et les femmes est un défi com-mun aux pays du Nord et du Sud. Lespays qui ont développé une politique depromotion de la scolarisation des fillesont enregistré une réduction sensible desécarts entre filles et garçons. Les me-sures particulières en faveur de la sco-larisation des filles s'avèrent doncpayantes et devraient être généralisées.

La faiblesse de la demande de scolari-sation et la persis-tance des disparitéssont corrélées à un in-dice de pauvretéélevé. Les politiquesd'éducation doiventpar conséquents'adosser à des politi-ques sociales et éco-nomiques visant laréduction de la pau-vreté.

4Qualité et perti-nence des appren-tissages : quels en-seignements tirons-nous des diverses ac-tions menées en vued'améliorer les acquisscolaires des élèves ?

Quels sont les champs possibles decoopération en Francophonie ?

Deux éléments sont jugés incontourna-bles en vue d'améliorer la qualité et lapertinence des apprentissages : forma-tion des personnels de l'éducation etmise à disposition de matériels pédago-giques et de livres. Ces deux élémentsessentiels le seront davantage encores'ils sont conçus comme des soutiens àla refondation en cours. Ainsi, le ma-nuel scolaire se concentrera sur des con-

49e session ministérielle de la CONFEMEN - Bamako 23 au 27 octobre 2000

Nouvelles de la CONFEMEN

Le cadre des discussions ministériellesétait esquissé par un document d'aideau débat axé sur trois thèmes.

Accès, égalité et qualité : quellesvoies privilégier pour atteindre la scola-risation universelle et quelles mesuresprivilégier pour garantir l'accès à l'édu-cation des populations les plus défavo-risées, plus particulièrement les femmeset les filles ?

Les participants ont souligné l'utilité etla pertinence de démarches telles quela participation communautaire, la dé-centralisation, le développement d'uneoffre d'éducation privée ou l'adoption de

mesures visant soit à optimiser l'utilisa-tion des ressources existantes, soit à sup-primer les obstacles à la scolarisation.

Aussi porteuses qu'elles soient, ces stra-tégies ne constituent qu'un élément deréponse à la faiblesse des capacitésd'accueil des systèmes éducatifs dansles pays du Sud. L'accroissement du fi-nancement extérieur est un deuxièmeélément de réponse. Outre les deman-des de financements internes à la Fran-cophonie, auxquelles s'engagent à répon-dre certains partenaires techniques et

Bureau de séance de la 49e session : Monsieur Mustapha Dicko (Mali), MonsieurPhilippe Renard (Communauté française de Belgique) entourés ici de Monsieur Ngom, SG

de la CONFEMEN, et de Monsieur Dehaybe, administrateur général de l'AIF.

La session ministérielle a réuni les mi-nistres et chefs de délégation de 23 pays,dont 21 pays membres de laCONFEMEN ainsi que les représen-tants de sept organisations internationa-les : l'Agence intergouvernementale dela Francophonie, l'Association pour ledéveloppement de l'éducation en Afri-que, la Banque Mondiale, le Bureau In-ternational d'Education, le Conseil afri-cain et malgache pour l'enseignementsupérieur, l'Organisation Internationalede la Francophonie et l'UNESCO. Lesmembres du personnel d'encadrementdu Secrétariat Technique Permanent dela CONFEMEN, les Commissaires auxComptes, deux déléguésdu Comité scientifique duProgramme d'Analysedes Systèmes Educatifsde la CONFEMEN(PASEC) et unechercheure de l'Institutd'économie internationalede Hambourg ont égale-ment participé à cette ses-sion.

La session a accueilli troisnouveaux pays, le Cam-bodge, le Laos et la Ma-cédoine, ce qui porte à 40le nombre de membres dela CONFEMEN.

La CONFEMEN a, depuis 1994, poséles principes directeurs d'une refondationdes systèmes éducatifs et tracé les gran-des orientations d'une programmationfrancophone conçue comme un outil auservice de cette refondation.

Six ans plus tard, le débat ministériel vi-sait, en s'appuyant sur un bilan synthéti-que des actions menées en Francopho-nie, à trouver ensemble les meilleursmoyens d'atteindre les objectifs et depréciser les engagements francophones.

Page 3: La CONFEMEN au QuotidienCONFEMEN au Quotidien, n 43 p. 3 HH 49e session ministérielle 4d'adopter une approche globale où la refondation du système éducatif sera articulée avec

CONFEMEN au Quotidien, n° 43 §§§§§ p. 3

HH49e session ministérielle

4d'adopter une approche globale où larefondation du système éducatif seraarticulée avec le renouveau culturelet les stratégies de reconstructionsocio-économique;

4d'inscrire la politique de refondationdes systèmes éducatifs dans un pro-cessus de réajustement évolutif.

En sus de ce débat dont les lignes di-rectrices sont intégrées à la Déclara-tion de Bamako (voir p. 6 et 7 de ce mêmenuméro), les Ministres ont examiné etadopté les budgets de fonctionnement(voir article relatif à la Commission Admi-nistrative et Financière, p. 5) et de pro-gramme (voir article relatif à la réunion desCorrespondants nationaux, p. 5) du Secré-tariat Technique Permanent et décidédu recrutement d'un nouveau commis-saire aux comptes, un des mandats ar-rivant à terme.

La Conférence a de plus entendu et ap-précié très positivement les résultats duProgramme d'Analyse des SystèmesEducatifs de la CONFEMEN (voir arti-cle relatif aux résultats du PASEC, p. 8 et 9 ).

La Conférence a adopté des modifica-tions au Règlement Administratif et Fi-nancier et aux Statuts. Suite aux modi-fications de statuts, le Bureau de laCONFEMEN a été élargi afin d'ouvrirl'accès à toutes les aires géographiquesde la Francophonie. En conséquence, leBureau de l'intersession 2001-2002 estcomposé de 12 membres qui se répar-tissent comme suit :

PRÉSIDENT Mali1ER VICE-PRÉSIDENT Burkina Faso2E VICE-PRÉSIDENT Côte d'IvoireRAPPORTEUR FrancePAYS SIÈGE SénégalMEMBRES Canada Nouveau-

BrunswickCté française deBelgiqueCongoGabonLibanMadagascarSuisse

Enfin, la Conférence s'est donné poursa prochaine session le thème de débat

qui suit : Stratégies de renforcement dufinancement et de la gestion en vue del'amélioration de l'accès et de la qua-lité de l'éducation/formation.

Dernier point de consensus, les minis-tres et délégués souhaitent que soientrevues les modalités d'organisation dessessions ministérielles de façon à per-mettre à celles-ci de se consacrer enpriorité au contenu et mandatent lescorrespondants nationaux des paysmembres du Bureau afin d'établir despropositions dans ce sens.

La CONFEMEN a

et elle l'a fêté !

La célébration du 40e anniversaire dela CONFEMEN a connu plusieurstemps forts dont nous nous faisons briè-vement l'écho.

En premier lieu, toutes les personnesprésentes le mercredi 25 octobre 2000ont été invitées au baptême d'une écoleCONFEMEN. Choisie sur base despriorités CONFEMEN (école du niveauprimaire, située dans un milieu défavo-risé, menant des actions volontaristesen faveur de la scolarisation et, parti-culièrement, de la scolarisation desfilles), l'école de Dogodouma situéedans un faubourg populaire de Bamakoa ainsi été rebaptisée "écoleCONFEMEN".

ECOLE CONFEMEN

tenus permettant de développer l'auto-nomie des apprenants et d'assurer letransfert des savoirs, savoir-faire et sa-voir-être.

L'élément central de la refondation, ledéveloppement des curricula et leur har-monisation au niveau régional, est évi-demment jugé porteur et un appui fran-cophone renouvelé est sollicité dans cesens.

Le débat a également mis l'accent surl'impact positif des politiques visant à dé-velopper l'utilisation des langues natio-nales dans les premières années d'ap-prentissage parallèlement à l'améliora-tion des acquis en langue française.

Les stratégies d'évaluation critériée desapprentissages ne sont pas intégrées auprocessus de mesure du rendement dessystèmes éducatifs. Vu leur caractèreporteur, il conviendrait d'identifier lesressources francophones et de dévelop-per la coopération en la matière.

Les discussions ont souligné la néces-sité d'identifier les marges de manoeu-vre existantes au sein même des systè-mes éducatifs. Il fut souligné dans cecadre l'importance d'une appropriationpar l'ensemble des pays des résultats etméthodes du Programme d'Analyse desSystèmes Educatifs de la CONFEMEN(PASEC).

Il fut enfin rappelé que la motivation dupersonnel enseignant doit être soutenuepar des politiques de valorisation de cepersonnel et le développement de dé-marches incitatives.

4Processus de refondation et deréforme : comment piloter efficace-ment le changement ? Toutes les condi-tions de réussite ont-elles été réunies ?Quelles sont les attentes à l'égard de lacoopération multilatérale francophoneen la matière ?

Pour mener la refondation à son terme,il est nécessaire :4d'appuyer les pays dans le processus

de refondation en collaboration avecles partenaires techniques et finan-ciers;

Page 4: La CONFEMEN au QuotidienCONFEMEN au Quotidien, n 43 p. 3 HH 49e session ministérielle 4d'adopter une approche globale où la refondation du système éducatif sera articulée avec

p.4 §§§§§ CONFEMEN au Quotidien, n° 43

HH40e anniversaire

La soirée culturelle, outre des chants etdanses traditionnels, a permis aux par-ticipants d'assister à la représentationd'une pièce de théâtre militant en faveurde la scolarisation des filles.

La soirée culturelle ce fut aussi l'occa-sion de récompenser les gagnantes duconcours "Mon école, Ton école", soit :4Nadia Jean Elegbédé Paul, d'abord,

élève de CM2 à Banadabari II (Ni-ger), dessinatrice qui nous a offertcette oeuvre;

4Djénébé Diarra, 12 ans, élève au Cen-tre de Sikasso (Mali);

4Stéphanie Paul, 11 ans, élève de 6e àl'école des Voyageurs, Orléans (On-tario), auteures toutes deux de textesqui soulignent les différences entresystèmes scolaires du Nord et du Sudcertes, mais aussi une volonté com-mune d'apprendre, de s'instruire.

Cet homme qui refuse la scolarisation à safille, à sa femme, se voit obligé de recourir àune fille scolarisée pour prendre connais-sance du contenu d'une lettre de son frère

DJÉNÉBÉ

STÉPHANIE

NADIA

Cette soirée toujours fut encore l'occa-sion de remettre symboliquement à di-vers partenaires de l'école malienne (pa-rents, enfants, syndicats, ...) les fourni-tures destinées à 100 classes et 5.000élèves maliens.

L'opération cofinancée par l'Agence in-tergouvernementale de la Francophonieet la CONFEMEN permettra, in fine,d'équiper 100 classes réparties dans les9 districts maliens. Les écoles ont éga-lement été choisies sur des critères en

LA CORRESPONDANTE DU NIGER REÇOIT

LE PRIX DE NADIA

parfaite concordance avec les prioritésde la CONFEMEN. Il s'agit d'établis-sements du niveau primaire, situés dansdes milieux défavorisés et menant desactions volontaristes en faveur de la sco-larisation des filles.

Enfin, cerise sur le gâteau, le Ministremalien a fait don à la CONFEMEN,représentée par son secrétaire général,d'une sculpture qui symbolise à la foisla CONFEMEN, son action et cette dated'anniversaire.

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CONFEMEN au Quotidien, n° 43 §§§§§ p. 5

En conclusion de l'examen du rapportdes Commissaires aux Comptes, lesmembres de la CAF, soulignant labonne gestion des documents compta-bles, ont recommandé que le quitus soitaccordé au Secrétaire général pour sagestion durant l'exercice financier 1999de la CONFEMEN.

L'un des Commissaires aux Comptes aété renouvelé dans son mandat, tandisque proposition est faite à la ministé-rielle d'examiner le renouvellement dumandat du deuxième.

Après remaniement des projets de bud-gets de fonctionnement du SecrétariatTechnique Permanent pour les années2001 et 2002 afin de contenir la ten-dance à la hausse dans des proportionsraisonnables, la CAF s'est prononcée enfaveur des budgets de fonctionnementqui suivent :

STP - BUDGETS DE FONCTIONNEMENT

Année 200171.148.268 FCFA

Année 200274.148.268 FCFA

La CAF a également marqué son ac-cord sur les modifications à apporter auRèglement Administratif et Financierafin de permettre au Secrétaire général,avec l'accord du Président en exercice,de prendre des décisions d'ordre finan-cier pour obtenir une gestion efficacedu Secrétariat Technique Permanent.

La CAF a enfin examiné et marqué sonaccord sur :4la proposition de renouvellement de

la voiture de fonction du Secrétairegénéral;

4les propositions de modifications à ap-porter au Règlement du Comitéscientifique du Programme d'Analysedes Systèmes éducatifs de laCONFEMEN (PASEC).

Les travaux se sont clos sur une der-nière recommandation. Les membres dela CAF souhaitent en effet pouvoir dis-poser des documents préparatoires unmois avant la tenue des réunions et de-mandent qu'une disposition à cet égardsoit inscrite au Règlement Administra-tif et Financier lors de sa révision.

Réunion des Correspondants na-tionauxBamako 23 au 25 octobre 2000

Après un rappel des décisions de la 48e

session ministérielle, les correspondantsnationaux ont bénéficié des informa-tions relatives au suivi politique, qui ena été fait par le Secrétaire général. Lesconseillers travaillant au STP ont en-suite fait rapport sur les activités dé-ployées tant dans le cadre du Pro-gramme d'Analyse des Systèmes Edu-catifs de la CONFEMEN (PASEC), quedu Centre d'Information et de Docu-mentation (CID) et des groupes de tra-vail réunis en suivi ou en préparation dessessions ministérielles. La dynamisation

de l'intersession s'élevant à 280 millionsde FCFA et se répartissant comme suit:

en millions de FCFAPASEC 163CID 27Réunions de groupes de travail 40Engagement d'un conseillertechnique PASEC 50

TOTAL 280

Prenant ensuite connaissance des pro-positions de thèmes émis par les pays,les Correspondants nationaux ont sug-géré de se situer dans la continuité desorientations CONFEMEN depuisYaoundé et que, quel que soit le thèmeretenu, son exploitation tienne comptedes résultats du Forum mondial surl'éducation de Dakar.

Le rapport de la Commission Adminis-trative et Financière a été adopté, sousréserve d'un accord de la Conférenceministérielle sur la nouvelle clé de ré-partition des cotisations alimentant lebudget de fonctionnement.

Réunion de la Commission Admi-nistrative et Financière (CAF)Bamako 23 au 25 octobre 2000

La présentation du rapport des Commis-saires aux Comptes a amené la CAF àsouligner les problèmes récurrents desarriérés de contribution. Les partici-pants ont rappelé en conséquence quele non paiement des cotisations entraînel'inéligibilité au Bureau et l'exclusiond'une participation au Programme etpourrait, à terme, altérer le fonctionne-ment de l'organisation.

HHCommission Administrative et Financière

du réseau des Correspondants nationauxa également été évoquée ainsi que lesuivi qu'il conviendrait de donner auxactions entreprises dans ce cadre (sé-minaire de formation et mise en réseaudes correspondants nationaux).

Marquant leur accord sur les proposi-tions de programmation présentées pourl'intersession 2001-2002, les Correspon-dants nationaux proposent aux Ministresun financement du programme

HHRéunion des Correspondants nationaux

Réunion du Bureau de laCONFEMENBamako 26 octobre 2000

Les membres du Bureau ont entendu lerapport de la réunion du groupe de tra-vail préparatoire à la 49e session mi-nistérielle. Les rapports de la Commis-sion Administrative et Financière et dela réunion des Correspondants natio-naux leur ont ensuite été soumis et ontété adoptés par les participants.

Le Bureau a en outre arrêté les modali-tés d'organisation du débat ministériel,une organisation en deux temps : unepart des discussions se déroulant engroupes de travail, la débat se terminanten plénière.

Les participants ont adopté le projetd'ordre du jour de la Conférence. Sepenchant ensuite sur les propositions demodification des statuts et constatantnotamment que l'intention d'ouvrir leBureau à d'autres membres pouvait êtrecompromise par la situation d'arriérésde cotisation, les membres du Bureauont préconisé l'organisation d'une ren-contre entre les pays du Sud pour dis-cuter de cette question ainsi que de laclé de répartition du budget de fonction-nement.

Enfin, les membres du Bureau ont mar-qué leur intérêt pour la rencontreCONFEMEN/AIF inscrite à l'ordre dujour de la Conférence.

Page 6: La CONFEMEN au QuotidienCONFEMEN au Quotidien, n 43 p. 3 HH 49e session ministérielle 4d'adopter une approche globale où la refondation du système éducatif sera articulée avec

p.6 §§§§§ CONFEMEN au Quotidien, n° 43

Réunis à la fois pour la 49e session de la CONFEMEN et pour la célébration du 40e anniversaire de notre Conférence- la plus ancienne parmi les institutions francophones -, Nous, ministres de l’Education et chefs de délégation, souhaitons àl’issue de nos travaux faire part de nos préoccupations, ouvrir de nouvelles perspectives et réaffirmer notre engagementdans la coopération francophone.

Six mois après le Forum mondial sur l’éducation de Dakar, où nous avons pu constater avec l’ensemble de laCommunauté internationale que, dix ans après Jomtien, l’objectif d’une éducation de base pour tous est loin d’être atteint, ilapparaît qu’une longue route reste à parcourir. En effet, s’il est possible de mesurer le chemin parcouru, personne ne peutcéder à l’autosatisfaction:

- onze pays parmi les vingt derniers classés dans le rapport sur le Développement humain du PNUD à la rubrique«Disparités dans l’enseignement» appartiennent à l’Afrique subsaharienne francophone;

- onze pays de la CONFEMEN affichent toujours des taux bruts de scolarisation inférieurs à 70%;- les huit pays où la plus forte proportion d’élèves n’atteindra pas la cinquième année primaire sont francophones;- dans l’espace francophone, 20% seulement des sortants du primaire entrent dans l’enseignement secondaire;- cinq à dix pour cent des effectifs du secondaire entreprennent une formation professionnelle et technique;- l’impact du sida, qui frappe cruellement les jeunes, leurs familles et les personnels de l’enseignement de nombreux

pays, risque à terme d’anéantir une bonne partie des efforts entrepris.

A l’issue de nos débats, nous voulons réaffirmer les lignes de force qui caractérisent nos travaux (Nouvelle école debase, Formation professionnelle et technique et insertion des jeunes dans la vie active, dynamique partenariale et rôlenouveau de l’Etat, processus démocratique de refondation) et nous désirons insister particulièrement sur :

- la prise de conscience, au Nord comme au Sud, de la persistance de disparités entre filles et garçons, soit dansl’éducation de base, soit au niveau secondaire, mais surtout dans les filières de formation professionnelle ettechnique;

- la nécessité de développer des stratégies novatrices pour réduire ces disparités : élimination des obstaclesjuridiques, larges campagnes de sensibilisation de la population, mesures diversifiées de discrimination positiveà l’égard des filles;

- l’indispensable articulation entre l’éducation formelle et non formelle et le développement local;- le renforcement de la coopération entre les partenaires techniques et financiers bilatéraux et multilatéraux afin

de réaliser l’engagement collectif pris lors du Forum de Dakar qu’ “ aucun pays qui a pris un engagementsérieux en faveur de l’éducation de base ne verra ses efforts contrariés par le manque de ressources ”;

- la prise en compte dans les politiques nationales de la question des langues nationales, facteur importantd’amélioration de la qualité;

- l’adoption de procédures d’évaluation des apprentissages qui visent en priorité l’amélioration de la qualité;- l’appropriation par l’ensemble des pays des résultats et des méthodes du Programme d’Analyse des Systèmes

éducatifs de la CONFEMEN (PASEC).

Nous reconnaissons que nous sommes investis, au niveau national, d’une mission fondamentale dans la définition etla mise en œuvre de nos politiques éducatives. Il nous revient donc de veiller à une bonne harmonisation entre leurs diversescomposantes, à leur ancrage dans la politique nationale de développement durable en impliquant l’ensemble des acteurs etdes partenaires de nos systèmes éducatifs.

Nous reconnaissons aussi que les engagements pris lors du Forum de Dakar appellent de notre part la définition dePlans nationaux d’Education pour tous d’ici 2002 et la création de réseaux régionaux. Nous sommes déterminés à tenir cesengagements.

Nous constatons que nos systèmes éducatifs, spécialement ceux d’Afrique, d’Haïti et du Sud-Est asiatique, sontconfrontés à des difficultés majeures et que nous continuons à nous présenter en ordre trop dispersé sur la scène internationale.Préoccupés par l’urgence et la gravité de la situation, nous soulignons l’impérieuse nécessité, pour la Francophonie engénéral et pour la CONFEMEN en particulier, de faire preuve d’une meilleure cohérence et d’une cohésion plus affirmée.Les bilans existent, nous disposons d’une réflexion pertinente, d’une capacité d’expertise reconnue et de propositions d’actionsporteuses d’avenir. Il nous faut maintenant nous engager véritablement.

Déclaration de Bamako

Page 7: La CONFEMEN au QuotidienCONFEMEN au Quotidien, n 43 p. 3 HH 49e session ministérielle 4d'adopter une approche globale où la refondation du système éducatif sera articulée avec

CONFEMEN au Quotidien, n° 43 §§§§§ p. 7

Nous reconnaissons enfin que nous devons au sein de la CONFEMEN, et en conformité totale avec ses statuts,identifier nos besoins communs, développer des orientations convergentes et agir en fonction de ces priorités, tant enFrancophonie que dans les instances internationales et dans nos relations bilatérales. Plus que jamais ces enjeux éducatifslégitiment une CONFEMEN vivante et active au sein de laquelle chacun de ses membres, ses organes directeurs et exécutifs,s’engagent résolument pour l’atteinte de ces objectifs.

Nous rappelons la qualité des travaux menés au sein de la CONFEMEN tant dans le domaine de la réflexion quedans celui de l’information et de la documentation. Nous apprécions également hautement la pertinence du Programmed’Analyse des Systèmes Educatifs de la CONFEMEN (PASEC) comme instrument d’aide à nos décisions politiques. Nousnous réjouissons qu’il se poursuive. Nous souhaitons qu’il soit très largement connu et diffusé et exprimons le vœu qu’il soitpris en compte, notamment lors du Sommet sur l’Education qui réunira, le 27 novembre prochain à Bamako, six Chefsd’Etat africains.

Nous nous réjouissons de l’intensification des relations positives entre la CONFEMEN et l’Agenceintergouvernementale de la Francophonie (AIF), opérateur principal des Sommets, et souhaitons que la programmationfuture soit encore plus étroitement liée avec les orientations de la CONFEMEN. Nous prenons acte des progrès déjà accomplis,souhaitons la poursuite des efforts dans ce sens et demandons qu’au cours du prochain biennum l’accent soit mis sur :

- l’apport aux pays membres qui en feraient la demande d’un soutien pour l’élaboration de leurs programmesnationaux et pour leurs négociations dans les enceintes internationales compétentes, afin de faciliter l’accèsaux financements correspondants ;

- la poursuite des politiques visant à doter les classes en manuels scolaires adaptés tout en contribuant à développerles capacités éditoriales du Sud;

- l’intensification des activités visant au développement des curricula, à leur harmonisation au niveau régional etl’intégration de l’éducation à la citoyenneté démocratique, à la santé et à l’environnement;

- l’importance de la formation initiale et continue des personnels de l’éducation, particulièrement pour les chefsd’établissement, comme un élément déterminant d’un processus de refondation;

- la prise en compte de manière plus intense des résultats du PASEC pour la mise en œuvre des activités del’AIF.

Dans cette perspective, nous souhaitons qu’une Francophonie visible, active, participative, ouverte à la collaborationavec l’ensemble des organisations et associations internationales (OUA, Unesco, Unicef, FMI, Banque mondiale, BAD,UE, ADEA, FAWE) saisisse toutes les occasions pour susciter les synergies nécessaires et renforcer des partenariats devenusaujourd’hui indispensables.

Nous invitons les Chefs d’Etat et de gouvernement de la Francophonie, convaincus de l’importance de l’éducation,partie intégrante des droits fondamentaux et clé de tout développement, à réaffirmer lors du prochain Sommet de Beyrouthle rôle déterminant de la CONFEMEN et de sa mission, ainsi qu’à prendre en compte ces orientations dans la programmationde ses opérateurs.

Nous accueillons avec grand plaisir au sein de notre Conférence le Cambodge, le Laos et la Macédoine et invitonsles pays francophones non encore membres à nous rejoindre dès que possible.

Nous adressons aux autorités et au peuple malien nos vifs remerciements pour la qualité et la chaleur de leur accueilce qui nous a permis de mener nos travaux dans un climat agréable et avec succès.

Nous acceptons avec gratitude l’invitation du Liban pour la prochaine réunion de notre Bureau et celle du BurkinaFaso pour la tenue de notre 50e session en 2002 sur le thème : «Stratégies de renforcement du financement et de la gestionen vue de l’amélioration de l’accès et de la qualité de l’éducation/ formation ”.

HHDéclaration de Bamako

Page 8: La CONFEMEN au QuotidienCONFEMEN au Quotidien, n 43 p. 3 HH 49e session ministérielle 4d'adopter une approche globale où la refondation du système éducatif sera articulée avec

p.8 §§§§§ CONFEMEN au Quotidien, n° 43

Quelques mesures efficaces pour améliorer la qualité de l'éducation : Analyse approfondie des données duProgramme d'Analyse des Systèmes Educatifs de la CONFEMEN (PASEC)

✍ K. Michaelowa, Institut d'Economie Internationale de Hambourg

Outre les résultats relatifs au suivi d'unecohorte de la 2e à la 6e année de l'ensei-gnement primaire (voir CONFEMENau Quotidien, n° 33, p. 4 à 6), les par-ticipants à la 49e Confémen ont pu ap-précier les conclusions d'une analyseréalisée pour le compte de l'OCDE àpartir des premiers résultats du PASEC(voir également CONFEMEN au Quo-tidien, n° 39/40, p. 26 et 27).

Cette analyse porte sur la 5e année duprimaire au Burkina Faso, au Cameroun,en Côte d'Ivoire, au Sénégal et à Ma-dagascar. Elle a généralement confirméles effets examinés antérieurement. Lesvariables jugées particulièrement inté-ressantes par la chercheure sont repré-sentées par le schéma ci-dessous.

Qu'est-ce qu'une mesure efficace ?

Toutes les mesures clairement effica-ces sont soulignées par l'ovale qui lesentoure. Elles se situent bien entenduen haut de l'axe qui figure une influencepositive sur les résultats scolaires et enbas de l'axe qui figure les coûts.

C'est l'équipement en livres qui l'emporteen termes d'efficacité sur toutes lesautres variables politiques. Au ni-

PASEC: Résultats en termes de l’efficacitédes mesures éducatives

Doubleflux

Livres, manuelsscolaires

Coûts

Influence sur lesrésultats scolaires

Guide du maître

Connaissance de la languelocale par le maître

For-mationcontinue

Redouble.fréquents

Nombre d ’élèvesrestreint

Exigencesacadémiquesélevées pourenseignants

Repas à l ’école

>pauvreté

Plus de femmesenseignantespour enseigneraux filles

>genre

TV,radio

Alphabétisation desparents

Visite de l ’inspecteur

Coop. avec des ONG,écoles étrangères etc.

Exchange parmi lesenseignants

veau de la famille, l'impact de la dispo-nibilité en livres (+ 6% du score moyen)est plus important que celui des autresmédias tels que la radio ou la télévision,et, en même temps, ils sont beaucoupmoins chers. Ouvrir l'accès à des biblio-thèques publiques (éventuellement desbibliothèques mobiles), autre moyend'accroître la disponibilité en livres,peut également se révéler rentable. Lesmanuels scolaires, pour peu qu'ils soientadaptés à l'apprentissage et utilisés enclasse, ne coûtent pas plus cher et en-traînent des résultats encore plus favo-rables (+18%).

En fait, comparé à l'équipement en li-vres, l'effet de toute autre mesure estplutôt modeste.

Néanmoins certaines mesures peuventêtre introduites presque sans coûts etprésentent donc une relation coût/béné-fice très favorable. Il s'agit de l'emploides maîtres dans les régions dont ilsparlent la langue et de leur équipementen guides du maître pour les sujets qu'ilsenseignent.

D'autres gains très appréciables en ter-mes d'efficacité sont possibles à travers

l'abandon de certaines mesures trèsonéreuses mais peu efficaces. Il s'agitdes mesures qui se situent en haut del'échelle des coûts et tout à fait à gau-che de l'axe relatant l'influence sur lesrésultats scolaires. Leur abandon per-mettrait en effet de libérer des ressour-ces en faveur de mesures ayant un ef-fet plus marqué sur les résultats scolai-res. Signalons que les résultats enregis-trés mettent également en cause la po-litique du double flux. Il conviendrait àtout le moins de réfléchir à l'utilisationde ce mode de gestion.

Bénéfiques en termes de résultats maisassez coûteuses à mettre en oeuvre, lesmesures situées en haut et à droite duschéma peuvent être encouragées maisaccompagnées d'un contrôle des coûtset de la pertinence par rapport au con-texte local. Ainsi l'alphabétisation desparents exerce une influence clairementpositive sur l'apprentissage des enfantsmais essentiellement si les parents ju-gent que l'alphabétisation leur est utiledans la vie quotidienne ce qui assure ladurabilité des acquis.

Deux facteurs, représentés en grisé surle schéma, sont mis en évidence par lachercheure. Il s'agit d'un support nutri-tionnel à l'école et du recrutement d'unnombre plus élevé d'enseignantes quiexercent tous deux une double influence.En effet, outre un impact positif sur lesacquis scolaires, le premier agit dans lemême temps sur la réduction de la pau-vreté et le deuxième sur la promotionde la femme.

Pourquoi pauvreté est-elle synonymede mauvais résultats scolaires ?

Ce n'est pas le manque de moyens entant que tel qui entraîne de mauvais ré-sultats, c'est une série de carences liéesà la pauvreté tel le manque ou l'absenced'outils d'apprentissage, le manque denourriture et les problèmes de santé,l'absence d'un contexte familial favo-rable à l'apprentissage.

Page 9: La CONFEMEN au QuotidienCONFEMEN au Quotidien, n 43 p. 3 HH 49e session ministérielle 4d'adopter une approche globale où la refondation du système éducatif sera articulée avec

CONFEMEN au Quotidien, n° 43 §§§§§ p. 9

Acquisitions scolaires et pauvreté

Repasscolaires

1. Les pauvres, sont-ils de plus mauvais élèves?•Manque d‘outils d‘apprentissage

•Manque de nourriture et problèmes de santé

•Manque de contexte familial favorable à l‘apprentissage

2. Les pauvres, apprennent-ils différamment?

çPas de différence significative.

3. Comment aider les pauvres à mieux apprendre?

Manuels / livres /bibliothèques

Alphabétisationdes parents

Médiacoûts -acquisitions +scolarisation ++(!!)

coûts +acquisitions ++(þscolarisation +) coûts -/+(?)

acquisitions ++scolarisation +coûts -

acquisitions +scolarisation?

Acquisitions scolaires et la différence des sexes

• Peu de différences significatives entre les résultats des filles et desgarçons (contrairement à beaucoup de pays industrialisés, cf. IEA 1991).

• Différences dans l‘apprentissage:

La différence entre les acquisitions des filles et des garçonsest accrue d‘environ 6,5% du score moyen en faveur des

derniers quand l‘enseignant est un homme.

þ L‘importance des enseignantes; classes séparées par sexe?

HHQuelques mesures efficaces ...

Les résultats obtenus par la chercheure,figurés par le schéma ci-contre, cibletrois mesures permettant de répondreaux problèmes particuliers des pauvres:4dotation en outils pédagogiques;4alimentation régulière et équilibrée;4enrichissement culturel de l'environ-

nement familial.

La dotation en livre a déjà été érigéecomme priorité, efficace pour tous lesenfants, elle se révèle donc égalementparticulièrement importante pour ré-duire le désavantage des enfants pau-vres. L'introduction de repas scolaires,autre mesure très bénéfique en faveurdes enfants de milieux défavorisés, estliée à des coûts non négligeables, s'ils'agit de mettre en place des cantinesscolaires et de fournir un déjeuner com-plet à tous les enfants. Il conviendraitprobablement d'envisager des mesuresintermédiaires comme la distribution delait ou de petites collations ou une li-mitation de la distribution gratuite auxfamilles les plus démunies.

Ces deux mesures sont donc considé-rées comme les plus appropriées dansla lutte contre les disparités liées à lapauvreté. A contrario, des mesures tel-les que la disponibilité d'autres médiasainsi que l'alphabétisation des parents,qui sont ou peuvent être liées, nousl'avons vu, à des coûts élevés et se ré-véler relativement peu efficaces au plandes acquisitions, passeront au secondplan.

Comment lutter contre les disparitésfilles/garçons dans les acquisitionsscolaires ?

La comparaison directe des résultatsscolaires des garçons et des filles nemontre que peu de différences signifi-catives entre les sexes. Ceci peut sur-prendre dans la mesure où la plupart desenquêtes relèvent un avantage signifi-catif des filles, du moins dans les disci-plines de langues et de lecture.

Comparer les résultats en prenant pourvariable la manière d'apprendre permetd'expliquer ce phénomène. En effet,l'analyse des données du PASEC quantaux différences dans l'apprentissage des

enfants démontre que les filles profitentd'une façon significative d'une ensei-gnante féminine et que les garçons ob-tiennent également de meilleurs résul-tats par rapport aux filles quand l'ensei-gnant est un homme. En fait, la diffé-rence entre les acquisitions des filles etdes garçons est accrue d'environ 6,5%du score moyen en faveur de ces der-niers lorsque l'enseignant est un homme.

Ces résultats s'expliquent certainementpar le rôle de modèle de l'enseignant.Ils peuvent être aussi attribués aux pro-blèmes de harcèlement sexuel qui

semblent sévir dans beaucoup d'écolesd'Afrique subsaharienne.

Une mesure doit certainement être en-couragée dans ce cadre, il s'agit d'inci-ter les femmes à choisir la professionenseignante.

La chercheure avance comme deuxièmemesure envisageable la séparation desélèves par sexe avec un enseignant dumême sexe pour chaque groupe d'en-fants dans les gros établissements oùune telle organisation est envisageablesans coûts supplémentaires.

Page 10: La CONFEMEN au QuotidienCONFEMEN au Quotidien, n 43 p. 3 HH 49e session ministérielle 4d'adopter une approche globale où la refondation du système éducatif sera articulée avec

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Canada-Québec

Nouvelles de nos pays membres

Vos nouveaux interlocuteurs

Burkina FasoMonsieur Fidèle KIENTGA, Ministrede l'Enseignement de base et de l'Al-phabétisation des massesBurundiMonsieur Cyrille NZOHABONAYO,Correspondant nationalCambodgeMonsieur TOL LAH, Ministre de l'Edu-cation, de la Jeunesse et des SportsMonsieur SAR NAK, CorrespondantnationalCanada-QuébecMadame Claire THIVIERGE, Corres-pondante nationale, Ministère des Re-lations internationales

ComoresMadame Moiécha Cheikh YAHAYA,Ministre de l'Education nationale et dela Formation professionnelleGuinéeMonsieur Jean DELACROIX, Corres-pondant nationalLaosMonsieur Phimmasone LEUANG-GKHAMMA, Ministre de l'EducationMacédoineMonsieur Gale GALEV, Ministre del'Education

MauriceMonsieur Louis Steven OBEEGADOO,Ministre de l'Education et de la Recher-che scientifiqueMauritanieMadame Nelghouha Mint MohamedVALL, Correspondante nationaleRépublique Démocratique duCongoMonsieur Abdoulaye YERODIA, Mi-nistre d'Etat chargé de l'Education na-tionale

Indicateurs de l'éducation. Edition 2000✍ Ministère de l'Education

En 1998-1999, la dépense totale d'édu-cation au Québec représente 7,8% duPIB. Le primaire et le secondaire repré-sentent 55,2% de la dépense globale,l'enseignement collégial, 12,3% et lesuniversités 21,2%. Les 11,3% restantsfinancent divers programmes de forma-tion de la main-d'oeuvre.

Le schéma de la page ci-contre présenteles proportions d'une cohorte de jeunesaccédant aux études et obtenant un di-plôme à chacun des ordres d'enseigne-ment. Dans une génération de 100 per-sonnes, 84 personnes obtiendront undiplôme du secondaire, dont 23 diplô-més en formation professionnelle.

Le parcours scolaire est loin d'être sy-métrique pour les deux sexes. En effet,en 1998-1999, beaucoup plus d'hommesque de femmes (soit 23% contre 9%)laissent leur études avant d'avoir obtenuquelque diplôme que ce soit.

Un ou une enfant entré à l'école primaireen 1997-1998 pouvait espérer bénéfi-cier d'une moyenne de 15,4 années de

fréquentation scolaire. En 1998-1999,il fallait compter une moyenne de 11,2années et 82.753 $ pour l'obtention d'undiplôme d'études secondaires. La pro-portion de jeunes de 19 ans qui n'ontpas obtenu de diplôme du secondaire etqui ont quitté les études s'établissait à18% au début de 1998-1999.

En juin 1999, les élèves de 4e et 5e an-nées du secondaire ont obtenu unemoyenne de 75% et un taux de réussitede 87,8% dans les matières où le mi-nistère de l'Education a administré desépreuves uniques. Les garçons ont ob-tenu une moyenne de 74,1% et les filles,une moyenne de 75,8%.

A la fin des études collégiales, en 1998-1999, c'étaient 81% des diplômées et desdiplômés de la formation préuniver-sitaire âgés de moins de 25 ans qui sedirigeaient vers des études universitai-res, alors que celles et ceux de la for-mation technique faisaient de mêmedans une proportion de 22%.

En mars 1999, l'insertion au travail des

sortants et des sortantes du secondaire1,du collégial et de l'université qui nepoursuivent pas des études plus avan-cées peut se mesurer à l'aune des tauxde chômage enregistrés par chaque ca-tégorie figurés par le tableau ci-dessous.

Globalement, l'emploi au Québec a aug-menté de 217.000 emplois entre 1990et 1999. Cette augmentation de l'emploin'a pas profité à tous les travailleurs et1 l'analyse porte sur les titulaires d'un diplômed'études professionnelles du secondaire ou d'uneattestation de spécialisation professionnelle2 le baccalauréat est obtenu au terme du 1er cyclede l'enseignement universitaire

DIPLÔMÉS TAUX DE CHÔMAGE

1997-1998 EN MARS 1999

Ens. secondaireDEP 15,1ASP 12,4Ens. collégialPréuniversitaire 11,9Technique 6,8Ens. universitaireBaccalauréat2 6,4Maîtrise 7,4

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CONFEMEN au Quotidien, n° 43 §§§§§ p. 11

HHCanada-Québec

LE CHEMINEMENT DE 100 JEUNES QUÉBECOIS ET QUÉBECOISES DANS LE SYSTÈME SCOLAIRE

SELON LES COMPORTEMENTS OBSERVÉS EN 1998-1999

Inscription au secondaire généralpour chaque classe

1re

982e

953e

934e

865e

77

Inscription en formation profes-sionnelle avant l'âge de 20 ans

Inscription sans diplôme en for-mation générale au secteur desadultes avant l'âge de 20 ans

16

15

Obtent iond'un premierdiplôme dusecondaire

avant l'âgede 20 ans

à 20 anset plus

72

12

Poursuite des études àl'enseignement collégial ordinaire 58 Obtention du DEC

(diplôme d'études collégiales)39

Accèsaux études

universitaires

Baccalauréat

Maîtrise

Doctorat

34

2

Obtention desgrades

universitaires

27

6

1

à toutes les tra-vailleuses. En ef-fet, lorsque l'onconsidère lenombre d'em-plois par niveaude scolarité, lesvariations entre1990 et 1999sont les suivan-tes: pas de di-plôme du secon-daire (-30,5%),diplôme secon-daire (-7,3%),études post-se-condaires par-tielles (-1,1%),études post-se-condaires réus-sies (+35,4%),études universi-taires réussies(+54%). Signa-lons qu'au Ca-nada-Québec, en1999, plus de la moitié des emplois étaient occupés par des titulaires de diplômes post-secondaires ou universitaires.

Décrochage et abandon scolaires✍ Ministère de l'Education, Bulletin statistique de l'éducation et Indicateurs 2000

Le décrochage scolaire, ce nouvel indi-cateur de performance intégré aux in-dicateurs de l'éducation 2000, corres-pond à la proportion d'une populationd'âge donné qui ne fréquente pas l'écoleet qui n'a pas obtenu de diplôme du se-condaire.

A la rentrée scolaire 1998, ce taux (voirtableau ci-contre) était de 10,8% desjeunes de 17 ans. Les écarts entre hom-mes et femmes ont tendance à se creu-ser à l'avantage de ces dernières. En ef-fet, alors qu'en 1979 les écarts étaientassez faibles (2,9%), ils sont passable-ment plus importants en 1998 (4,6%).Cette analyse vaut pour tous les autresâges apparaissant au tableau ci-contre.

Si on regarde ce qui se passe à un âgedonné, les chiffres rendent égalementcompte d'une baisse sensible du décro-chage depuis 20 ans. Ainsi, le taux à 17ans est passé de 26,2% en 1979 à 10,8%en 1998 et à 19 ans, il est passé de 40,5%

TAUX DE DÉCROCHAGE SCOLAIRE SELON L 'ÂGE ET LE SEXE (EN %)1979 1984 1989 1994 1997 1998

17 ans 26,2 16,5 18,5 10,5 10,4 10,8 Hommes 27,6 18,8 21,3 12,1 12,8 13,0 Femmes 24,7 14,0 15,5 8,8 7,9 8,418 ans 35,7 23,7 23,4 17,7 15,0 16,8 Hommes 38,0 26,8 27,1 20,6 18,5 20,9 Femmes 33,2 20,4 19,6 14,6 11,2 12,619 ans 40,5 26,9 27,1 20,4 18,4 18,0 Hommes 43,8 30,1 31,1 24,7 22,7 22,3 Femmes 37,2 23,6 22,9 15,9 13,9 13,5

à 18,0% durant la même période.

Cet indicateur se différencie des mesu-res relatives à la proportion d'une géné-ration n'obtenant jamais de diplôme dusecondaire (16,4% en 1998-1999) dansla mesure où l'indice calculé ici est moinsdéfinitif. De fait, il est toujours possiblequ'une personne non diplômée à 20 ansrevienne plus tard aux études et obtienneun diplôme du secondaire.

La proportion d'une génération n'obte-nant jamais le diplôme peut s'apparen-ter à ce qu'on appelle communémentl'abandon scolaire. Ce taux est égale-ment en décroissance très nette depuis20 ans. Il est passé de 43,0% en 1975-1976, à 20,8% en 1985-1986, puis à12% en 1995-1996. Une légère aug-mentation a été enregistrée par la suite(19,2% en 1997-1998 et 16,4% en 1998-1999), augmentation due, notamment,à l'accroissement des exigences du ré-gime pédagogique.

Page 12: La CONFEMEN au QuotidienCONFEMEN au Quotidien, n 43 p. 3 HH 49e session ministérielle 4d'adopter une approche globale où la refondation du système éducatif sera articulée avec

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Comores

Bilan de l'éducation pour tous à l'an 2000✍ Ministère de l'Education nationale

Aux Comores, il existe deux systèmeséducatifs où l'enfant peut évoluer pa-rallèlement et simultanément : l'écolecoranique et l'école officielle. La ré-forme du système éducatif en cours depréparation se propose d'intégrer cesdeux types d'institutions scolaires.

Les programmes d'éveil de la petiteenfance présentent des taux bruts descolarisation très largement supérieursà 100% du fait d'une participation mas-sive (180,3% pour les garçons et177,7% pour les filles) des enfants dansle système d'enseignement préscolairecoranique. Une faible offre (2,4%) d'en-seignement maternel privé, concentréeen milieu urbain, coexiste avec ce sys-tème. Le préscolaire est par contre toutà fait absent du système public.

LES EFFECTIFS

Au niveau primaire, l'ensemble des ef-fectifs est passé de 66.326 élèves en 88/89 à 82.789 en 98/99, soit un taux d'ac-croissement de 25% sur la période. Ten-dance à la hausse donc, mais une haussemarquée de ruptures (années 92/93 et94/95). Sous l'effet de la pression dé-mographique, cette augmentation deseffectifs ne se traduit pas par une véri-table expansion de l'enseignement pri-maire. En effet, le taux brut de scolari-sation (voir graphique ci-dessous), toussexes confondus, n'a guère varié (87,6%en 89/90 contre 92% en 98/99) et lesécarts de participation entre filles etgarçons restent constants.

Les disparités régionales subsistent éga-lement, deux régions présentant de fai-

Evolution des taux bruts de scolarisation

020406080

100120

Total Garçons Filles

1988/89

1998/99

Evolution des taux nets de scolarisation

0

20

40

60

80

100

120

Total Garçons Filles

1988/89

1998/99

LES ENSEIGNANTS

Les femmes sont sous-représentéesdans le corps enseignant. En effet, laparité hommes/femmes varie de 0,3 en1988/89 à 0,4 en 1998/99.

Le pourcentage d'enseignants ayant letitre académique requis tend à s'élever(18,71% en 1988/89 pour le niveauBEPC, 0% pour le niveau BAC et +;24,62% en 1998/99 pour le niveauBEPC, 13,90% pour le niveau BAC et+), de même que celui des enseignantsayant le diplôme pédagogique requis(29,93% en 1988/89, 47,62% en 1998/99). Signalons également une faible di-minution du nombre d'élèves par maî-tre sur la même période.

LE RENDEMENT INTERNE

Les taux de redoublement sont à labaisse tandis que les taux de promotionsont à la hausse quel que soit le niveaud'études. Les taux d'abandon sont parcontre en augmentation. Cet état deslieux est dû en grande partie à l'influencedu secteur privé émergent. En effet, siles passages se font de plus en plus fai-bles dans les écoles publiques, les éta-blissements privés gagnent énormémentd'effectifs supplémentaires.

Globalement, le suivi d'une cohorte en1989 et en 1999 fait apparaître unebaisse d'efficacité du système éducatifet la comparaison entre établissementspublics et établissements privés montreque ce gaspillage de ressources affecteprincipalement le secteur public.

Dernier point, l'efficacité externe dusystème est également mise en cause.En effet, seuls 42,7% des élèves maîtri-sent un ensemble de compétences debase en fin de cycle (6e), pourcentagequi tombe à 30,3% en lecture/écritureet 33,2% en mathématiques. La vie cou-rante sort du lot avec 88,4% de taux deréussite. En outre, ces résultats affec-tent autant l'enseignement public quel'enseignement privé.

bles taux à la scolarisation des enfants,particulièrement des filles. Signalonségalement que l'enseignement privé, enpleine croissance (rythme d'accroisse-ment annuel de 67,5%), paraît se déve-lopper au détriment d'un système publictrès affecté par les grèves scolaires.

L'analyse de l'évolution des taux netsde scolarisation (voir graphique ci-des-sous) témoigne d'une stagnation, voired'un tassement, de cet indicateur au ni-veau du pays.

Les écarts énormes entre taux bruts ettaux nets de scolarisation par annéed'études, de même que l'accroissementdes élèves plus âgés par année d'étudejusqu'en 5e année, dénotent un retard descolarisation à chaque niveau d'études.

LES DÉPENSES PUBLIQUES D'ÉDUCATION

Entre 1990 et 1996, l'allocation du bud-get national de l'éducation a diminué,passant de 27 à 21% du budget total del'Etat.

Les dépenses réellement exécutées pourl'enseignement primaire augmentent,elles, légèrement de 0,7% par an entre1990 et 1998. Depuis 1994, ces dépen-ses couvrent uniquement les salaires. Enchiffres absolus, la dépense par élève aaugmenté de 24% entre 1990 et 1999avec des variations en fonction des ré-gions, la couverture scolaire en milieurural étant plus onéreuse qu'en milieuurbain. Le salaire moyen des ensei-gnants, en hausse constante de 1990 à1995, évolue ensuite au gré des arriérésde salaires qui peuvent englober parfoisjusqu'à la moitié du salaire annuel.

Page 13: La CONFEMEN au QuotidienCONFEMEN au Quotidien, n 43 p. 3 HH 49e session ministérielle 4d'adopter une approche globale où la refondation du système éducatif sera articulée avec

CONFEMEN au Quotidien, n° 43 §§§§§ p. 13

La demande de contacts part tous azi-muts : de l'Arabie Saoudite, aux USAen passant par le Cap-Vert. Au sein despays francophones, les élèves citent : leCanada, le Cap-Vert, la Communautéfrançaise de Belgique, la France, le Mali,le Maroc, le Luxembourg et la Suisse.

Pour répondre à la demande des enfants,il s'agirait d'abord de développer deséchanges personnels entre élèves maisl'école est également prête à intégrer leprocessus.

ADRESSE DE CONTACT :Ecole privée nouvelle Amadou TimboBarryB.P. 19240 Guédawiaye

Infos services

Agence Canadienne de Déve-loppement International (ACDI)

L'ACDI, organisme de développementcanadien, s'engage à investir pour les 5années à venir davantage de ressour-ces dans les 4 secteurs prioritaires dudéveloppement : l'éducation de base, lasanté, la nutrition et la lutte contre leVIH/sida. L'ACDI a élaboré à cette finun plan quinquennal destiné à augmen-ter les décaissements affectés aux 4secteurs prioritaires et un cadre d'ac-tion qui circonscrit les objectifs et ac-tions prioritaires de l'Agence.

Ce cadre d'action prioritaire, Les prio-rités de développement social del'ACDI : un cadre d'action, prévoitdonc notamment le développement desinvestissements et d'une programmationen matière d'éducation de base centréesur l'atteinte de deux objectifs acceptéspar la communauté internationale :4obtenir des progrès indéniables vers

l'égalité des sexes et le renforcementde l'autonomie des femmes en con-tribuant à supprimer toute discrimi-nation entre les sexes dans l'ensei-gnement primaire et secondaire d'ici2005;

4assurer une éducation primaire à tousles enfants de tous les pays d'ici 2015.

Afin d'atteindre ces objectifs, l'ACDIcontribuera en priorité aux activités sui-vantes :4appuyer le développement du secteur

de l'éducation dans certains pays quiveulent entreprendre une véritableréforme de ce secteur et qui visentl'universalité d'accès à l'éducationprimaire;

4améliorer la programmation dans lesecteur de l'éducation;

4investir dans l'éducation des filles;4intensifier les mesures de lutte con-

tre le VIH/sida grâce à l'éducation;4favoriser l'intégration des efforts des

communautés et des organisationsnon-gouvernementales en matièred'éducation dans le cadre des gran-des réformes du système d'éducationofficiel;

4renforcer l'engagement politique.

La programmation de l'ACDI en ma-tière d'éducation de base portera surquatre domaines.

DÉVELOPPEMENT DES JEUNES ENFANTS : pué-riculture; stimulation et apprentissagegrâce à des programmes en milieu fa-milial ou communautaire et à des éta-blissements préscolaires. Education desenfants en situation de difficulté.

ENSEIGNEMENT PRIMAIRE ET PROGRAMMES

PARALLÈLES : développement des infras-tructures et amélioration des installationset du matériel. Elaboration de program-mes pédagogiques. Formation des en-seignants et perfectionnement profes-sionnel. Fourniture de matériel d'appren-tissage. Evaluation des progrès del'élève. Programme d'alimentation en mi-lieu scolaire.EDUCATION DE BASE POUR LES JEUNES ET POUR

LES ADULTES : Programmes d'alphabéti-sation et d'enseignement du calcul adap-tés à divers secteurs. Programmesd'éducation en milieu conventionnel etparallèle menant à l'acquisition de com-pétences de base dans des domaines telsque la santé, la nutrition et les techni-ques agricoles. Programmes d'éducationpar l'intermédiaire des médias tradition-nels et modernes et d'autres formes decommunication.RENFORCEMENT DES CAPACITÉS : améliora-tion de la gestion des systèmes et desinstitutions. Elaboration de politiquescoordonnées visant à améliorer l'exécu-tion des programmes d'éducation debase. Elaboration de politiques et de pro-grammes visant à éliminer les obstaclesà l'accès des filles et des femmes à l'édu-cation de base.

Demandes d'échange de cor-respondance

... et plus ... si affinités

Une petite école communale (250 élè-ves) située à Liège (Communauté fran-çaise de Belgique) et, particulièrement,une classe de 4e année (26 élèves de 8à 10 ans) et leur professeur cherche àcorrespondre avec des classes de dif-férents endroits du monde. Déjà en con-tact avec une classe en Algérie, une auCanada et une à la Réunion, ils aime-raient entrer en contact avec d'autresrégions du monde au travers des échan-ges collectifs réciproques répartis surl'année scolaire. L'objectif est d'échan-ger des renseignements sur le mode devie de chacun : saisons, travail, habita-tions, cuisine, chansons, fêtes, école,famille ....

Ils privilégient les échanges de courrierclassique et collectif (lettres, dessins, af-fiches, cassettes audio) plus aisés à gé-rer dans un cadre scolaire.

ADRESSE DE CONTACT :Classe de Michel LefinEcole primaire communale de Naniotboulevard Jean Théodore Radoux, n° 634000 Liège (Belgique)Courriel : [email protected]

Une autre école, de Guédawiaye celle-là (faubourg de Dakar au Sénégal), selance dans le développement d'activitésextra-scolaires. C'est dans ce cadrequ'une étude des souhaits des enfants afait apparaître une demande unanime :ils désirent trouver des correspondantsun peu partout dans le monde. L'écolesouhaite en outre procéder à un jume-lage avec une école étrangère.

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Lu pour vous

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De la décision d'achat aux bancs d'école

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Mathématiques

Langues zambiennes

Développement participatif

"Participez, c'est un ordre !"✍ K. Blanchet

Le développement local participatif estné sous l'impulsion d'organismes inter-nationaux tels que la Banque Mondialeet le Programme des Nations Unies pourle Développpement (PNUD). Il s'agitd'élaborer des projets conçus et réali-sés avec les communautés et de satis-faire les besoins des populations en ac-tivités génératrices de revenus et en in-frastructures collectives.

Concrètement, un agent de développe-ment va aider la communauté à définirle projet, il sera relayé par des conseillerstechniques qui viendront vérifier l'exis-tence du groupe et le bien-fondé du pro-jet. Concrètement aussi, la participationde tous est souvent assez difficile dansdes sociétés parfois très hiérarchiséesoù la voix de certains se révèle prépon-dérante. Concrètement encore, la coo-pération fonctionne maintenant sur pro-jets de durée assez courte (3 à 4 ans),une contrainte qui pousse l'agent de dé-veloppement à accélérer le processus,quitte à sauter quelques étapes. Or, uneseule négligée dans le cycle du projetsuffit à le faire échouer.

In : Le Monde diplomatique, supplément, dé- cembre 2000, p. III. -

Des vertus du volontarisme poli-tique

✍ M. Ndoye

Accélérer le développement de l'édu-cation exige un engagement des pou-voirs publics exprimé clairement et tra-duit en décisions au plus haut niveau del'Etat. C'est sur cet engagement au som-met de l'Etat que se bâtira l'implicationdes différents secteurs de la société ci-vile au développement de l'éducation debase.

Cette nécessaire alliance avec la sociétécivile suppose que l'Etat adopte des stra-tégies participatives concrétisées par lamise en place d'instruments paritairesde concertation et d'action commune.

Dans ce cadre partenarial, la dévolutionde responsabilités et de ressources estcensée ouvrir des espaces d'autonomie,d'initiative et de créativité à de nouveauxacteurs, telles les ONGs. Nombre d'ex-périences en sont les témoins, le trans-fert des ressources vers les acteurs à labase a abouti à leur utilisation plus effi-ciente et, par voie de conséquence, àune augmentation de l'offre de scolari-sation.

Vecteur d'un accroissement de l'offrede scolarisation, particulièrement en fa-veur des populations les plus démunies,les ONGs ont également ouvert la voieà des innovations majeures dans le ca-dre du renforcement de l'efficacité etde la pertinence des apprentissages.Ainsi, des ONGs comme Aide et Ac-tion, Association pour le développementde l'éducation et de la formation/Afri-que, en développant un enseignementbilingue qui intègre les langues locales,en articulant les objectifs d'apprentis-sage aux secteurs de production du mi-lieu, renforcent l'interaction école / mi-lieu / culture.

Ces réussites légitiment la place et l'in-fluence des ONGs dans la définition etla formulation des politiques éducatives.C'est donc maintenant sur la possibilitéde généraliser de telles expériences quesera mesuré leur apport.

In : Le Monde Diplomatique, supplément, dé- cembre 2000, p. IV. -

Evaluation

L'éventail des recherches en éco-nométrie

✍ J.-P. Florens

Prix Nobel 2000 de sciences économi-ques, J. Heckman, a axé ses travauxrécents sur les données non observa-bles liées aux caractéristiques et au com-portement des agents économiques.Qu'est-ce à dire ? Si l'on veut mesu-rer l'impact d'une forme de soutien pé-dagogique sur les résultats scolaires oul'incidence d'un type de stage sur la du-

Anglophonie

Zambie : à la recherche des cau-ses expliquant la pénurie des li-vres

✍ E. Silanda

Partant du postulat qui veut qu'amélio-rer les statistiques sur les livres amélio-rera la prise de décision, la gestion etl'élaboration de politiques, la Zambie amené, sous l'égide de l'ADEA, une étudede suivi des manels scolaires.

L'enquête statistique a montré que desquantités importantes de livres (voir gra-phique ci-dessous) achetés par le mi-nistère de l'éducation n'atteignaient ja-mais les salles de classes. Les chiffresparlent d'eux-mêmes : sur-achat de li-vres en langues nationales, sous-achat

en mathématiques et surtout dans ledomaine du Sida et situation de pénuriedans les écoles dans les 3 domaines. Enlangues, l'écart entre demande et récep-tion est de 25.180, en mathématiques de160.974 et dans le domaine du Sida de1.320.000.

Outre ces écarts, l'enquête a, d'ores etdéjà, fait apparaître les problèmes sui-vants :4retards ou erreurs de destination;4écarts entre demandes des écoles et

quantités d'ouvrages livrés;4absence de planification ou de ges-

tion coordonnée des ressources.

L'étude va maintenant analyser toute lachaîne du livre pour expliciter davantageles résultats.

In : La Lettre d'information de l'ADEA, vol. 12, n° 3, juillet-septembre 2000, p. 13 et 14. -

Page 15: La CONFEMEN au QuotidienCONFEMEN au Quotidien, n 43 p. 3 HH 49e session ministérielle 4d'adopter une approche globale où la refondation du système éducatif sera articulée avec

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rée du chômage, il est nécessaire deréfléchir au mécanisme d'affectationdes individus dans le programme d'aideou le type de stage considéré. Cette af-fectation va dépendre du comportementdu candidat et de son anticipation du bé-néfice qu'il peut obtenir de ce pro-gramme. Elle dépendra aussi du sélec-tionneur qui peut avoir intérêt à ampli-fier l'efficacité d'un dispositif en n'y ad-mettant que des élèves ayant des chan-ces de succès élevées.

Heckman a construit un cadre théori-que permettant une analyse rigoureusede ce type de données et appliqué cettedémarche à l'évaluation de nombreuxprogrammes d'aide aux chômeurs et enéconomie de l'éducation. Il démontreainsi les limites de ce type de program-mes eu égard à leurs coûts.

In : Le Monde, 24 octobre 2000, p. VII. -

Le redoublement, cher et ineffi-cace

S'ils sont en baisse dans la plupart despays d'Afrique subsaharienne, les pour-centages de redoublants dépassent ce-pendant encore souvent les 15%. Lapratique du redoublement est axée surle postulat qui veut qu'il soit nécessairede donner plus de temps aux élèves endifficulté et leur permettre ainsi de com-bler leur retard. Or, plusieurs études ré-centes démontrent qu'il n'en est rien.

Ainsi des chercheurs américains et bel-ges conluent au terme de leurs recher-ches que le redoublement n'aide en rienà améliorer les résultats scolaires maisqu'il a par contre une incidence forte surle décrochage scolaire (augmentation de40 à 50% de la probabilité d'abandonlors d'un premier redoublement, de 90%lors d'un deuxième).

L'association internationale pour l'éva-luation du rendement scolaire constate,elle, l'absence de relation entre les poli-tiques de redoublement et le niveau glo-bal de réussite des élèves.

Or, le coût des redoublements pour l'en-semble des régions les moins dévelop-pées était évalué, en 1995, à environ 6milliards de dollars.

Inefficace et budgétivore, le redouble-

Agenda

HH Evaluation

Déc. 2000L M M J V S D 1 2 34 5 6 7 8 9 10

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18 et 19 décembre 2000 ... Paris ... AIF ... Direction des Langues et de l'Ecrit... Réunion du Comité éditorial du Fonds de soutien à l'édition

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ment devrait faire place à d'autres mé-thodes, tel le soutien dispensé dès l'ap-parition des premières lacunes ou l'adap-tation du rythme de progression à cha-que élève comme pratiquée dans lesclasses multigrades.

In : Le Soleil, mardi 24 octobre 2000, p. 12. -

Genre

"Parents, filles et système sco-laire sont objectivement compli-ces"

✍ C. Baudelot

La ségrégation axée sur l'idée d'une in-fériorité des femmes vis-à-vis des scien-ces ne s'énonce plus mais elle influe tou-jours sur les comportements. Parents,filles elles-mêmes, système scolaire en-fin, tout concourt à orienter les filles versdes filières réputées comme laissant plusde temps.

Le système scolaire français fait enoutre des mathématiques un outil desélection dans une compétition où lesfilles sont désavantagées par leur moin-dre esprit de compétition. Afin de fairesauter ces verrous mentaux et culturels,le chercheur recommande de rétablir,pour une durée limitée, les concoursscientifiques séparés, pour les hommeset les femmes, avec un nombre égal depostes.

In : Le Monde, jeudi 2 novembre 2000, p. 20. -

Educatrices en quête de recon-naissance

✍ N. Khouri-Dagher

Dans les neuf pays à forte population,la proportion d'enseignantes est fortedans le primaire puis tend à s'amenui-ser à mesure que l'on s'élève dans lesystème éducatif. La participationcroissante des femmes à l'oeuvre édu-cative est en fait tributaire de la déser-

tion des enseignants hommes qui préfè-rent prendre des emplois mieux rému-nérés et reste cantonnée aux niveauxles plus bas. On compte donc peu defemmes directrices d'école. De même,la participation des femmes à la vie pu-blique reste limitée.

L'étude montre que les pays où la situa-tion des femmes fait le moins de pro-grès sont ceux qui montrent les plusgrandes inégalités dans la distribution desrichesses et la plus faible participationdes citoyens à la prise de décision.

In : Sources, novembre 2000, n° 128, p. 20. -

Sénégal

Bientôt à l'école. La santé de lareproduction

✍ F. Diaw

Un curriculum sur la Santé reproduc-tive des adolescents vient d'être élaboréet soumis à un atelier de validation re-groupant différents représentants decorps socio-professionnels et experts del'éducation. Le curriculum va concer-ner trois cycles d'enseignement, entrel'élémentaire et le 2e cycle du secon-daire.

Cette matière était auparavantséquencée entre les cours de Sciencesnaturelles, d'Economie familiale, d'Ins-truction civique et morale, les clubs"Education à la Vie Familiale" et les cen-tres "Conseils pour adolescents". Le cur-riculum sera exprimenté durant un andans trois grandes villes du Sénégal. Ledocument de curriculum pose les basesdu pilotage, du suivi et de l'évaluationdes apprentissages dans le domaine. Lesparticipants ont émis le souhait qu'il soitaccompagné d'un guide pour les ensei-gnants qui uniformise les pratiques enclasse.

In : Le Soleil, mercredi 13 décembre 2000, p. 9. -

Page 16: La CONFEMEN au QuotidienCONFEMEN au Quotidien, n 43 p. 3 HH 49e session ministérielle 4d'adopter une approche globale où la refondation du système éducatif sera articulée avec

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Conseil et orien-tation profession-nelle tout au long

de la vie / Sylvie Chiousse,Patrick Werquin. - Thessalo-nique, Dublin : CEDEFOP,Fondation européenne pourl'amélioration des conditionsde vie et de travail, 1998. -85 p. -

Le conseil s'adresse àune personne. Il doit donc êtreadapté à sa situation particu-lière.

Les actions de conseil ne doi-vent pas forcément se foca-liser sur la prise ou la repriseimmédiate d'un emploi ; miseen pratique d'une citoyennetéactive et constitution de pro-jets de vie constituent égale-ment des objectifs.

Toutes les transitions de la viepeuvent faire l'objet de con-seil. Il convient de privilégierune vision globale de l'indi-vidu.

L'insertion et la réinsertionprofessionnelle doivent mobi-liser des ressources person-nelles, des réseaux de rela-tion existants ou à créer et unbilan de compétences. Ellespeuvent être constituée d'éta-pes.

Lorsque l'objectif final estl'emploi, il est nécessaire quesoient créés des réseauxavec les partenaires du mar-ché du travail. Ceux-ci nepeuvent se concrétiser quedans un contexte local, niveauqui : facilite le rapprochementdes différents intervenants,permet une approche pré-ventive plus efficace et rendplus aisé l'accès à l'informa-tion.

La transition dusystème éducatifvers la vie active.

Exploitation des donnéesstatistiques nationales /Christine Mainguet. - Thes-salonique : CEDEFOP, 1999.- 95 p. -

L'analyse du proces-sus de transition ne peut selimiter aux mois qui suiventla sortie de l'école ou l'obten-tion des diplômes. Un despoints délicats de ces analy-ses est le choix des critèresqui permettent de décrire uneinsertion réussie.

Parmi les facteurs qui expli-quent les particularités destransitions entre le systèmeéducatif et la vie active, lemode d'organisation des sys-tèmes d'enseignement et deformation professionnelle ini-tiaux, notamment l'alter-nance, joue un rôle majeur. Ilconviendrait donc de compa-rer les modes de transitionentre sortants de filières d'en-seignement ou de formationprofessionnelle et sortants defilières académiques ou gé-nérales.

La compréhension de l'inser-tion professionnelle ne peutêtre dissociée d'une analyseplus globale des concurren-ces entre générations. Cetype d'indicateurs pourraitsoutenir les discussions rela-tives à l'équité. De même, ilserait intéressant de dévelop-per des indicateurs relatifs àl'impact du milieu social surles diplômes obtenus.

Enfin les évaluations des po-litiques nationales pourraientêtre discutées dans une pers-pective comparative.

Au risque d'inno-ver. Education debase en Afrique

occidentale / J.-P. Vélis. -Paris : Unesco, 1999. - 141p. -

Rien ne va plus : dansde nombreux pays d'Afriquede l'Ouest, l'école ne parvientplus à remplir sa mission. Pasassez de salles de classe, pasassez d'enseignants, des mé-thodes pédagogiques souventobsolètes et des débouchésplus que problématiques. Lestaux de scolarisation demeu-rent terriblement faibles mal-gré les efforts budgétaires denombreux gouvernements.La proportion de jeunes quine sont pas allés à l'école ouqui l'ont abandonnée trop tôtdemeure extrêmement alar-mante.

Or, nombre d'expériences etd'initiatives nouvelles sont tes-tées dans ces pays. Cetouvrage en fait des descrip-tions très concrètes : parte-nariat et participation descommunautés au Mali (pro-jet des écoles du village), auSénégal (Ecoles communau-taires de base) et au Niger(Projet des Compagnonséducateurs), recrutement decontractuels en Guinée sontautant de solutions pour aug-menter la capacité d'accueildes systèmes éducatifs. Larecherche de la qualité, d'unemeilleure relation formation/emploi font l'objet d'autantd'expériences innovantes.

Il convient maintenant de ti-rer parti de ces expériencespour que l'innovation touchel'ensemble du système.

Planifier l'inno-vation en ma-tière d'éducation

/ Dan E. Ibar. - Paris, Bruxel-les : UNESCO-IIPE, 1996. -116 p. -

Le processus quimène à l'innovation se doitd'être en phase avec la con-figuration propre au systèmeéducatif en général et auxétablissements scolaires enparticulier. Il se déroulera en5 étapes : compréhension, vi-sion, attente, responsabili-sation et soutien.

L'application à l'école du ca-dre théorique suppose impli-cation personnelle, engage-ment et motivation du person-nel enseignant qui mène lesactions novatrices. Il con-vient donc de dispenser uneformation spéciale aux chefsd'établissements et aux ensei-gnants et d'assurer une for-mation permanente du per-sonnel.

La planification de l'innova-tion comporte des actions etdes structures qui se suiventdans le temps et se situentdans l'espace. Elle crée desrapports nouveaux entre letemps, le lieu et les modalitésde ce qui se passe dans lecadre de l'éducation.

Afin de tirer profit des inno-vations, il est indispensabled'en évaluer les effets et d'as-surer la remontée de l'infor-mation. Si la planification di-minue l'incertitude liée à l'in-novation, elle ne peut éradi-quer les pièges, les blocages,il conviendra donc de les iden-tifier et de les aborder defront.

Bibliographie

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Education de base Enseignement technique et formation professionnelle