La création de richesse : les défis financiers des générations X et Y · 2014-02-03 · La création de richesse : les défis financiers des générations X et Y L’Institut

VERSION CANADIENNE JANVIER 2014

La création de richesse : les défis financiers des générations X et Y

L’Institut Info-Patrimoine BMO offre de l’information et propose des stratégies relatives à la planification du patrimoine et aux décisions financières afin de mieux vous préparer à un avenir financier en toute confiance.

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2 – La création de richesse : les défis financiers des générations X et Y


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Nées dans un monde complexe en rapide évolutionLa vitesse d’adoption des nouvelles technologies illustre le rythme des changements qui surviennent dans le monde aujourd’hui par rapport à il y a une ou deux générations. En 2003, Apple lançait iTunes1 et après seulement cinq mois, 10 millions de chansons étaient téléchargées. Après un peu plus d’un an, le nombre de chansons téléchargées s’élevait à 200 millions. En février 2010, soit moins de sept ans plus tard, plus de 10 milliards de chansons étaient téléchargées, uniquement au moyen d’iTunes. En comparaison, des ventes annuelles relativement stables de 400 à 500 millions d’albums (incluant les formats vinyle, rubans à 8 pistes, cassettes et CD) avaient été enregistrées dans l’ensemble des circuits de distribution au cours des années 1970 et 19802.

Certains prix à la consommation diminuent, mais le coût global de la vie augmente En dépit de la forte hausse du volume des ventes, les revenus globaux tirés de la vente de musique aux États-Unis ont reculé de près de 57 % de 1999 à 20093. Le prix du matériel technologique et des logiciels a aussi diminué considérablement au cours des dernières décennies. Or, au même moment, les coûts liés à de nombreux besoins de base ont augmenté pour les générations X et Y, et ce, à un rythme souvent bien plus rapide que l’inflation. Par exemple, le prix d’achat d’une maison au Canada s’est accru, passant d’environ trois fois le revenu disponible moyen d’un ménage pendant une bonne partie des années 1990 à près de quatre fois et demie le revenu d’un ménage en 2011. Le prix moyen des maisons a doublé — triplé, dans certaines régions urbaines — au cours de cette période4. L’augmentation du coût de la vie, comparativement à la hausse qu’ont connue les baby-boomers, sera l’un des facteurs clés qui mettront à dure épreuve la capacité des générations X et Y à atteindre

Le contexte économique et culturel se transforme de façon exponentielle par rapport à il y a 30 ou 40 ans.

Tout comme les baby-boomers, les membres des générations X et Y ont diverses priorités financières, dont faire l’acquisition d’une maison, financer des études postsecondaires, épargner et investir en vue de la retraite. Pour que ces objectifs soient atteints, il faut adopter une démarche différente afin d’élaborer et de mettre en œuvre un plan financier qui sera bien accueilli par les X et les Y.

Les générations X et Y doivent composer avec une nouvelle réalité.



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leurs objectifs, à moins qu’elles n’apportent les changements nécessaires pour composer avec cette nouvelle réalité.

Comment les générations X et Y voient le mondeLes stéréotypes véhiculés par les baby-boomers, et par les générations X et Y elles-mêmes, ne font pas état de la grande similarité qui existe entre ces générations. Les Y (aussi appelés « enfants du millénaire »), sont généralement perçus par les autres générations comme indépendants, confiants, obsédés par les médias sociaux, cyniques et impatients. Les X sont, pour leur part, perçus comme ayant une très haute estime d’eux-mêmes et exigeant que leurs opinions soient entendues. Les baby-boomers sont perçus bien différemment. Ils sont considérés comme loyaux, dotés d’un esprit d’équipe et faciles à diriger, mais ayant plus de difficulté à s’adapter aux changements et possédant de moins bonnes connaissances des technologies

que les X et les Y. Malgré les perceptions très différentes, ces générations ont beaucoup de points en commun5.

Ces deux générations ont connu l’incidence de la hausse du taux de divorce (plus de 40 %), des familles où les deux parents travaillent et du phénomène de l’enfant à la clé. Les cycles économiques de formation et d’éclatement de bulles ont par ailleurs eu de lourdes conséquences sur leurs possibilités d’emploi. Tous ces événements ont influencé la perception qu’ont ces générations du monde qui les entoure et de leur aptitude à aller de l’avant.

Les trois grandes priorités financières des générations X et YLa génération X et la génération Y partagent bon nombre de préoccupations financières avec les générations précédentes, notamment les baby-boomers. Fait intéressant, selon un sondage mené par L’Institut Info-Patrimoine BMO7, les X, les Y et les baby-boomers ont

Malgré des perceptions très différentes, ces générations ont beaucoup de points en commun.

Génération X Génération Y

Naissance Entre 1965 et 19796 Entre 1980 et 20008

Âge De 34 à 48 ans De 13 à 33 ans

Pourcentage de la population/de la population active

22,9/32,77 29,0/23,7

Événements mondiaux importants

L’arrivée de l’ordinateur personnel, la dissolution de l’Union soviétique, l’établissement de l’Union européenne, le taux de chômage élevé des années 1990

Internet, le 11 septembre 2001, la mondialisation économique et culturelle

Les générations X et Y en chiffres

Les X, les Y et les baby-boomers partagent trois priorités financières, soit acheter une maison, épargner en vue des études des enfants et se préparer pour la retraite.



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les mêmes trois principales priorités financières, soit acheter une maison, épargner en vue des études des enfants et se préparer pour la retraite. Le graphique qui suit illustre à quel point les trois générations accordent une importance similaire à ces priorités.

Achat d’une maisonÂgés de 34 à 48 ans, la plupart des membres de la génération X sont à une étape de leur vie où le mariage, la famille et l’accession à la propriété sont devenus des priorités importantes. D’après le sondage, la majorité des membres des

générations X et Y sont persuadés qu’ils pourront s’acheter une maison au cours de leur vie. Les répondants de la génération Y étaient légèrement plus confiants (72 %) à cet égard que ceux de la génération X (65 %).

L’optimisme démontré par la génération Y découle peut-être en partie du fait qu’elle n’a pas encore songé aux coûts élevés liés à la propriété. Bon nombre d’Y sont sur le marché du travail depuis quelques années seulement et ne sont pas encore prêts à acheter une maison familiale. Selon la Société canadienne d’hypothèques

La première vague de la génération Y ne devrait pas faire son entrée sur le marché des maisons neuves et de la revente avant

2016

Écart du l’IPP en pourcentage depuis 60 mois (de oct. 2008 à oct. 2013) : Composé

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Remarque : Les séries de l’IPP MLS® globales incluent les données de toutes les chambres participantes, et les données révisées remontent à janview 2005 au fur et à mesure que d’autres chambres se joignent à l’IPP MLS®. Certaines séries de l’IPP MLS® pourraient suivre une évolution saisonnière. Source : L’Association canadienne de l’immeuble

Confiance dans la capacité à réaliser leurs priorités financières

Source: Sondage de L’Institut Info-Patrimoine BMO mené par Pollara, novembre 2013

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Achat d'une maison Études des enfants Retraite

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et de logement, l’âge moyen des acheteurs d’une première maison à Toronto a été d’environ 37 ans — soit dans la tranche d’âge de la génération X — au cours de la dernière décennie8. D’après ses calculs, il faudra attendre au moins jusqu’en 2016 avant de voir la première vague d’acheteurs de la génération Y entrer en grand nombre sur le marché des maisons neuves et de la revente.

Le coût réel de l’accession à la propriété au Canada a augmenté considérablement depuis l’époque où les baby-boomers et les X ont acheté leur première maison. Au cours des 17 dernières années, les revenus ont augmenté d’un peu plus de 50 % en moyenne. Pourtant, selon l’Association canadienne de l’immeuble, le prix de vente moyen des maisons a plus que doublé durant la même période. La génération Y doit composer avec la réalité déconcertante qu’une maison coûte en moyenne presque huit fois le revenu annuel moyen avant impôt d’une personne travaillant à temps plein. En 1997, il n’en coûtait qu’environ cinq fois le revenu moyen avant impôt9. Le prix des maisons a bondi récemment, et environ 20 % de cette hausse s’est produite au cours des cinq dernières années10. Comme en témoigne le graphique ci-dessous, les moyennes n’indiquent pas tout. Certaines villes ont connu des hausses de plus de 30 %, tandis que d’autres ont soit fait du surplace, soit connu un léger

repli au cours de la période.

Compte tenu de la hausse considérable du prix relatif des maisons, les membres de la génération Y devront travailler plus fort et plus longtemps, et épargner davantage que les générations précédentes pour réaliser leur objectif de devenir propriétaires.

Épargne pour les études des enfantsLe nombre d’enfants nés au Canada chaque année a fluctué considérablement au cours du dernier siècle. Le graphique de Statistique Canada11 ci-dessous indique quelques sommets, dont le baby-boom de l’après-guerre (où les naissances ont presque atteint le nombre de 500 000 par année) et l’écho-boom, au début des années 1990.

Le second sommet est situé au milieu de la période définie comme étant celle de la génération Y. Les X et la première tranche d’Y sont désormais à l’étape où épargner en vue des études des enfants est devenu une priorité. Ils épargnent aujourd’hui pour aider leurs enfants dans une conjoncture de plus en plus difficile en raison de la hausse du taux de naissance observée depuis 2001. Selon le sondage de L’Institut Info-Patrimoine BMO, parmi les répondants des générations X et Y qui ont des enfants ou qui prévoient en avoir, 7 sur 10 estiment qu’ils seront en mesure de payer les études de leurs enfants.

7répondants sur10 estiment qu’ils seront en mesure de payer les études de leurs enfants.

Les Y devront travailler plus fort et épargner davantage que les générations précédentes pour réaliser leur objectif de devenir propriétaires de leur maison.



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Le moment d’avoir des enfants est remis à plus tardEn moyenne, ces trois générations ont leurs enfants plus tard que les générations précédentes. D’après Statistique Canada, entre 1971 et 2001, les femmes ont reporté le moment d’avoir des enfants afin de poursuivre leurs études, d’améliorer leurs possibilités de carrière et de mieux concilier leur travail et leur vie personnelle12.

Le fait de remettre à plus tard le moment d’avoir des enfants fera en sorte que de nombreux membres des générations X et Y seront des retraités avec de jeunes enfants à la maison13. À mesure que leurs enfants approcheront des études postsecondaires, ces parents retraités devront composer avec le défi additionnel de trouver un équilibre entre leur souhait de financer les études postsecondaires de leurs enfants et leur propre besoin de financer une retraite peut-être déjà commencée.

Épargne-retraiteBien que de nombreuses années puissent les séparer de la retraite, les générations X et Y s’y intéressent énormément. D’après le sondage, 65 % des répondants de ces générations affichent un certain niveau de confiance quant à leur capacité de vivre une retraite confortable au moment où ils le désireront. En fait, 26 % des répondants de la génération Y sont persuadés qu’ils vivront à l’aise à la retraite. Or, seulement 17 % des répondants de la génération X et 16 % des baby-boomers partagent ce haut niveau d’optimisme.

Pour ce qui est d’épargner en vue de la retraite, les réponses au sondage ne correspondent pas au niveau de confiance démontré par les Y. Le tableau qui suit montre que la génération Y n’utilise pas autant que la génération X et les baby-boomers les instruments d’épargne-retraite les plus populaires. En fait, 14 % des répondants de la génération Y ont indiqué qu’ils n’épargnaient pas du tout en vue de la retraite,

Même s’ils ont confiance de vivre une retraite confortable, les Y affichent la plus faible utilisation des instruments d’épargne-retraite et le plus bas taux d’épargne.

Naissances au Canada de 1921 à 2009

Source(s) : Statistique Canada, tableau CANSIM 102-4502, Naissances, no 84F0210X au catalogue et Statistiques historiques choisies, Canada, 1921-1990, no 82-553X au catalogue (occasionnel).

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En devenant parents à un âge plus avancé, tant les baby-boomers que les générations X et Y doivent jongler entre épargner pour la retraite et assumer le coût des études postsecondaires de leurs enfants.



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contre 10 % pour la génération X et 6 % pour les baby-boomers.

Cet écart peut s’expliquer en partie par le fait que les employeurs sont désormais moins nombreux à offrir des régimes de retraite à prestations déterminées à leurs nouveaux employés. En outre, la plus grande mobilité d’emploi fait en sorte que moins de jeunes employés sont admissibles aux régimes de retraite d’entreprise. Cette sous-utilisation des options d’épargne-retraite disponibles est particulièrement préoccupante, d’autant plus que le sondage mené par L’Institut Info-Patrimoine BMO indique que les générations X et Y ont l’intention de prendre leur retraite deux ans plus tôt que les baby-boomers en moyenne (soit à 61,7 ans plutôt qu’à 63,7 ans).

Une épargne moins élevée en vue de la retraite, un accès restreint aux régimes de retraite d’entreprise, un plan de départ hâtif à la retraite, l’épargne constante en vue des études et l’augmentation des coûts liés aux besoins de base comme l’alimentation et le logement sont autant de facteurs qui font en sorte que la probabilité que les générations X et Y atteignent leurs objectifs de retraite est beaucoup moins élevée que dans le cas de la génération du baby-boom qui les précède. En définitive, il est fort probable que les générations X et Y devront épargner d’une manière plus efficace et travailler plus longtemps que les baby-boomers.

En général, les X et Y devront économiser davantage et travailler plus longtemps pour jouir du mode de vie auquel ils aspirent à la retraite.

Instruments d'épargne-retraite utilisés

Source : Sondage de L’Institut Info-Patrimoine BMO mené par Pollara, novembre 2013

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Génération Y Génération X Baby-boomers



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Soutien aux parents

Comme les parents d’un bon nombre de X et de Y sont encore sur le marché du travail et en bonne santé, le soutien financier ou d’un autre ordre aux parents n’est pas encore une priorité. Il s’agit davantage d’une préoccupation pour les baby-boomers, étant donné que les parents d’un bon nombre d’entre eux sont à la retraite et se trouvent à un âge où les problèmes de santé peuvent devenir sérieux.

Besoin d’un plan financierÉtant donné tous ces objectifs concurrents, la planification financière revêt encore plus d’importance dans le cas des générations X et Y. En fait, la hausse des coûts et le désir d’atteindre des objectifs plus rapidement que les baby-boomers imposent à ces générations, plus qu’à toute autre auparavant, le besoin pressant de recourir à la planification financière. La planification financière permet d’organiser les objectifs par ordre de priorité et de mettre en place des stratégies d’épargne efficaces visant leur réalisation sur une période déterminée. Les générations X et Y sont conscientes de l’importance de la planification financière. En effet, 93 % des répondants de la génération X et 95 % des répondants de la génération Y indiquent que la planification

financière est importante pour assurer leur sécurité financière et celle de leur famille à long terme. Pourtant, seule une fraction des répondants a un plan financier. Un tiers (35 %) seulement des membres des générations X et Y ont un plan financier, alors que près de la moitié (45 %) des baby-boomers indiquent en avoir un. Cet écart entre la compréhension de l’importance d’avoir un plan financier et l’adoption d’un tel plan est une indication claire que les générations X et Y doivent prendre des mesures efficaces pour améliorer leur situation financière.

Établissement des valeurs et prise de décisionsEn plus d’embrasser les technologies, les générations X et Y sont aussi plus fortement influencées par l’information qu’elles obtiennent de ce monde numérique que les générations précédentes. Les Y sont presque deux fois plus susceptibles que les baby-boomers de tirer parti de l’accès à une vaste quantité d’information numérique en achetant le plus récent téléviseur / système de divertissement ou téléphone intelligent (iPhone ou fonctionnant avec Android)17. Ils sont également beaucoup plus enclins à faire des recherches et à acheter ces articles en ligne.

http://www.bmo.com/accueil/particuliers/services-bancaires/planification-financiere/finances-courantes/apercu

La majorité des X et Y comprennent l’importance de la planification financière, mais seulement un tiers ont un plan financier.








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La génération Y utilise l’information numériqueDes sources d’information électroniques de toute sorte influencent la génération Y davantage que les générations précédentes. Les membres de la génération Y accordent beaucoup d’importance aux messages texte, aux courriels et aux interactions sur les médias sociaux provenant directement d’amis, de membres de leur famille et de leurs pairs au sujet de nombreux produits. Ils s’y fient d’ailleurs pour agir. Certes, les baby-boomers envoient eux aussi des messages texte et utilisent les médias sociaux, mais pas autant que les générations X et Y14. La génération Y est aussi beaucoup plus susceptible d’être influencée par les résultats de moteurs de recherche que par la publicité directe, laquelle a la préférence des baby-boomers.

Communiquer avec les générations X et YMalgré une accessibilité inégalée à l’information, surtout grâce aux nouvelles voies électroniques, les générations X et Y aiment la clarté, la transparence et la possibilité d’en apprendre davantage sur le produit qu’on leur propose. Les formulations trop complexes ou qui ne rendent pas clairement le message sont vite éliminées comme sources d’information pertinentes15.

Utilisation accrue de la messagerie texte et des médias sociaux En ce qui concerne l’obtention de l’information qui les aidera à prendre des décisions relatives à leur situation financière et à l’achat de services financiers, ces générations affichent les mêmes tendances que pour l’achat du tout dernier appareil électronique. Les générations X et Y sont beaucoup plus à l’aise que les baby-boomers de communiquer avec leur conseiller financier par messages texte (59 % contre 43 %) et par l’entremise des médias sociaux (45 % contre 18 %). En fait, les générations X et Y sont deux fois plus susceptibles que les baby-boomers (62 % contre 33 %) d’affirmer travailler plus efficacement avec leur conseiller financier en se servant de la technologie16.

Une génération qui dépense ou qui épargne?Les habitudes d’achat sont un élément clé où les générations s’échangent les critiques. La génération Y est particulièrement ciblée, étant donné qu’elle est perçue comme moins prudente avec son argent que les générations précédentes. Fait étonnant, les résultats du sondage de L’Institut Info-Patrimoine BMO indiquent que les générations X et Y sont plus susceptibles d’avoir un plan de dépenses ou un budget mensuel que les baby-boomers. Lorsqu’on

Les X et Y donnent plus d’importance à la clarté et à la transparence qu’à la complexité, lorsqu’ils évaluent l’information.

Lorsqu’il s’agit de la technologie numérique et de la vente au détail en ligne, la génération Y est plus informée et plus à l’aise que toute autre génération.



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leur a demandé s’ils avaient un plan de dépenses ou un budget mensuel, 77 % des répondants de la génération Y et 79 % des répondants de la génération X ont répondu par l’affirmative, contre seulement 72 % des baby-boomers.

Il reste à savoir à quel point la génération Y respecte son budget. Une proportion beaucoup plus grande des Y (79 %) admet faire des achats spontanés à l’occasion, comparativement aux X (70 %) et aux baby-boomers (seulement 59 %). En outre, les Y (67 %) sont plus susceptibles de regretter parfois leurs achats que les baby-boomers (45 %).

Habitudes d’achatHormis ces achats spontanés, les dépenses de consommation de ces trois générations semblent plutôt similaires. Lorsqu’on leur a demandé s’ils magasinaient et comparaient les prix avant de faire un achat, environ 95 % des répondants de chaque génération ont répondu par l’affirmative. Qui plus est, lorsqu’on leur a demandé s’ils arrivaient à dire « non » à un achat hautement désiré, mais trop cher, la même proportion de répondants des trois générations, soit 95 %, ont répondu qu’ils en étaient capables.

Ne pas économiser pour parer aux imprévusL’établissement d’un budget est très important, car il permet de se préparer à l’imprévu. Il est possible que les craintes de perdre son emploi aujourd’hui soient moins grandes qu’il y a quelques années en raison de certains signes d’amélioration économique. Le taux de chômage au Canada a baissé depuis son récent sommet d’environ 8,5 % en 2009, mais il reste relativement élevé aux alentours de 7 %. L’un des meilleurs moyens de se protéger des répercussions financières découlant d’une « rationalisation » est l’établissement – et le maintien – d’un fonds d’urgence couvrant les dépenses courantes pour une période d’au moins 3 à 6 mois. Les trois générations sont d’accord, comme en témoigne la moyenne très élevée de 93 %, qu’un fonds d’urgence est essentiel pour assurer sa sécurité financière à long terme. En revanche, la mise en place et le maintien d’un fonds d’urgence diffèrent d’une génération à l’autre. Environ la moitié des répondants seulement disposent d’un fonds d’urgence (44 % des Y, 43 % des X et 51 % des baby-boomers). Il s’agit d’une

Les baby-boomers et les X et Y sont conscients de l’importance de constituer un fonds d’urgence couvrant les dépenses pour une période de 3 à 6 mois, mais rares sont ceux qui épargnent en prévision de temps difficiles.

90% pensent qu’un fonds d’urgence est une bonne idée.

40% ont un fonds d’urgence.

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véritable préoccupation qui devrait inciter immédiatement à l’action, étant donné qu’une proportion semblable des répondants pensent que leur épargne suffira s’ils perdent leur emploi.

Antécédents professionnelsUne difficulté majeure pour les membres de la génération Y est de se trouver un emploi dans le domaine dans lequel ils ont étudié en accumulant des dettes d’études considérables. Malgré l’opinion négative des générations précédentes quant à l’éthique de travail de la génération Y, le taux de chômage du temps où les baby-boomers, les X et les Y étaient jeunes travailleurs (15 à 24 ans) est curieusement similaire, et correspond au double du taux de chômage de la population en général. Le graphique ci-dessous indique par ailleurs que ce sont les baby-boomers qui ont connu le plus haut

taux de chômage dans leurs jeunes années (un peu plus de 19 % en 1984) par rapport à la génération X (environ 17 % en 1992) et à la génération Y (près de 15 % en 2009)17.

Travailler plus pour gagner moinsOr, ces statistiques sur le chômage ne montrent pas que le salaire horaire médian (indexé à l’inflation) de la génération Y est moins élevé que celui des baby-boomers (inférieur d’environ 13 % pour les hommes et de 8 % pour les femmes). Ces montants convertis en dollars constants sont encore plus troublants. Une personne âgée de 25 à 34 ans habitant à Vancouver gagnait l’équivalent de 38 335 $ en 1981, soit seulement 34 633 $ en 2006, après inflation18. Cet écart de comparaison indexé à l’inflation se serait par ailleurs élargi davantage au cours des dernières années en raison de la tendance vers le travail à temps partiel, temporaire ou

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Le taux de chômage a toujours été plus élevé chez les jeunes

Source: Statistique Canada, Enquête sur la population active, 1976 à 2012 ans.

Les Y subissent des pressions financières particulières : manque de bonnes perspectives d’emploi, dettes étudiantes, salaires réels moindres et frais de subsistance plus élevés.



/Rapport

contractuel au détriment des emplois permanents à temps plein. Ces salaires peu élevés en dollars constants, combinés à la hausse des dépenses, surtout le coût du logement, laissent la génération Y dans une situation financière beaucoup plus difficile que dans le cas des deux générations précédentes en ce qui a trait à la réalisation de leur plan d’avenir.

Prendre l’habitude d’épargnerIl est essentiel que les générations X et Y prennent l’habitude d’épargner pour l’avenir, car la conjoncture économique décrite plus haut promet d’amener des défis de taille. Les comptes d’épargne tels que les comptes d’épargne libre d’impôt (CELI) devraient

être envisagés par un plus grand nombre comme fonds d’urgence. Seulement 32 % des répondants de la génération Y et 33 % des répondants de la génération X sont titulaires de tels comptes et disent tirer parti de la croissance libre d’impôt et de la souplesse qu’ils offrent. Des comptes d’épargne-retraite devraient être établis et assortis d’un plan de cotisations mensuelles régulières.

Il est impératif de trouver un équilibre entre les dépenses et l’épargne afin de répondre à ses besoins courants et d’atteindre ses objectifs à long terme. L’établissement d’un plan financier visant à trouver le bon équilibre est une étape importante pour profiter d’un meilleur contrôle et mieux assurer sa sécurité financière.

Stratégies financières adoptées


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Fondsd’urgence

Planfinancier

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revenu gagné

Participationau régime d’épargne

de l'employeur

Aucunede ces

stratégies

Génération Y

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Baby-boomers

On aurait intérêt à mieux connaître les produits d’assurance vie, maladie et invalidité.



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Protection en cas d’imprévusEn ce qui concerne leur protection et celle de leur famille en cas d’imprévus, les répondants des générations X et Y affirment très bien comprendre l’importance de souscrire une assurance vie et une assurance maladie et invalidité. Environ 90 % des répondants des générations X et Y estiment que l’assurance vie et l’assurance maladie et invalidité sont importantes pour assurer leur sécurité financière et celle de leur famille à long terme.

Bien que les deux générations considèrent l’assurance vie, l’assurance maladie et l’assurance invalidité comme très importantes, leur connaissance de ces produits est peu approfondie. Seulement 73 % des membres de la génération X et 75 % des membres de la génération Y connaissent bien

les produits d’assurance vie. Voilà donc l’occasion pour les membres de ces générations de mieux connaître les avantages de ces produits et de comprendre qu’ils sont abordables en raison de leur jeune âge.

Comparativement aux baby-boomers, les générations X et Y ne connaissent pas autant les différents types de polices d’assurance qu’ils possèdent actuellement.

Le tableau ci-dessous démontre les niveaux de compréhension différents des trois générations en ce qui concerne leur assurance habitation, leur assurance automobile et l’assurance maladie et invalidité offerte par leur employeur. Chacun de ces cas présente une occasion pour les X et les Y d’en apprendre davantage au sujet de leur protection actuelle, de la protection qu’ils auraient avantage à acquérir et de la façon dont ces produits peuvent les aider en cas d’imprévus.

Assurance vie Assuranceautomobile

Assurancehabitation

Assurance santéet invalidité

Bonne connaissance des besoins et prestations en matière d'assurance


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ts Génération Y

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Les X et Y auraient avantage à en savoir davantage au sujet de leur protection actuelle, ainsi que des autres produits d’assurance appropriés aux différentes étapes de la vie.



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ConclusionLe sondage de L’Institut Info-Patrimoine BMO indique une bonne compréhension de l’importance de planifier son avenir financier en vue d’atteindre ses objectifs personnels. Pourtant, la mise en place des éléments financiers nécessaires à l’atteinte de ces objectifs fait défaut à bon nombre de membres des générations X et Y. Bien que les X et les Y soient nombreux à tenir un budget, une prochaine étape essentielle serait d’élaborer — puis d’adopter — un plan financier de base.

Nous croyons que la planification active et les conseils de professionnels vont de pair. En faisant appel à un conseiller financier professionnel de BMO qui comprend l’importance de tenir compte des priorités financières, les membres de la génération X et de la génération Y peuvent obtenir des conseils adaptés à leurs besoins personnels et commencer à planifier un avenir financier plus solide.

Bien que les X et Y soient nombreux à tenir un budget, une prochaine étape essentielle serait d’élaborer — puis d’adopter — un plan financier de base.

15 – Wealth Generation: The Financial Challenges for Generations X & Y

Notes de bas de page1 iPod + iTunes Timeline, Apple Press Info, 2013,

[en ligne] [http://www.apple.com/pr/products/ipodhistory/] (consulté le 26 novembre 2013).

2 The history of recording industry sales, 1973 à 2010, 2011, [en ligne] [http://orgtheory.wordpress.com/2011/07/13/the-history-of-recording-industry-sales-1973-2010/] (consulté le 26 novembre 2013).

3 Goldman, David. Music’s lost decade: Sales cut in half, 2010, [en ligne] [http://money.cnn.com/2010/02/02/news/companies/napster_music_industry/] (consulté le 26 novembre 2013).

4 Le secteur canadien du logement – discours prononcé par Mark Carney, gouverneur de la Banque du Canada, 2011, [en ligne] [http://www.banqueducanada.ca/wp-content/uploads/2011/06/disc150611.pdf] (consulté le 26 novembre 2013).

5 Conference Board du Canada. Winning the “Generation Wars”. Making the Most of Generational Differences and Similarities in the Workplace, 2009, [en ligne] [http://www.aqesss.qc.ca/docs/pdf/i-media/20091126/ConferenceBoard_Compete_Generation_Wars.pdf] (consulté le 26 novembre 2013).

6 Comme dans le cas de la génération Y, la fin de la période où sont nés les membres de la génération X varie de 1979 à 1981, selon la source de référence.

7 Catalyst. Generations in the Workplace in the United States & Canada, 2012, [en ligne] [http://www.catalyst.org/knowledge/generations-workplace-united-states-canada] (consulté le 26 novembre 2013).

8 Les sources s’entendent généralement sur la période qui détermine la naissance des membres de la génération Y, mais l’année de début varie de 1980 à 1982 selon la source de référence.

9 Kelly, Mary Bess. Les causes de divorce traitées par les tribunaux civils en 2010-2011 (Statistique Canada), 2012, [en ligne] [http://statcan.gc.ca/pub/85-002-x/2012001/article/11634-fra.htm#a3] (consulté le 26 novembre 2013).

10 Sondage mené pour le compte de BMO par Pollara du 6 au 11 novembre 2013, auprès de 1 413 Canadiens non retraités âgés de 18 à 67 ans. Pour un échantillon aléatoire de cette taille, les résultats sont exacts à plus ou moins 2,6 %, 19 fois sur 20.

11 Pigg, Susan. « Echo boomers set to hit the housing market in 2016 », Toronto Star, 12 novembre 2016 (consulté le 26 novembre 2013).

12 Carrick, Rob. « Why Canadian homes are more unaffordable than ever », The Globe and Mail, 25 novembre 2013 (consulté le 29 novembre 2013).

13 Indice MLS des prix des propriétés – Écart en pourcentage par période – données jusqu’à octobre 2013, [en ligne] [http://indicedesprixdesproprietes.ca/hpi_tool_fr.html] (consulté le 29 novembre 2013).

14 Naissances, Canada, 1921 à 2009 (Statistique Canada) [date de modification 19 juin 2013], (consulté le 23 novembre 2013).

15 Clark, Warren. Transition différée des jeunes adultes, Tendances sociales canadiennes (Statistique Canada), no 84., 2007, [en ligne] [http://publications.gc.ca/collections/collection_2007/statcan/11-008-X/11-008-XIF2007007.pdf] (consulté le 23 novembre 2013).

16 Jolly, Brent. « Here come the “parensioners” », Investment Executive, 2013, [en ligne] [http://www.investmentexecutive.com/-/here-come-the-parensioners-] (consulté le 26 novembre 2013).

17 Generations Study: Millennials & Boomers (Étude des générations : enfants du millénaire et boomers), Radius, 2013, [en ligne] [http://www.radius-global.com/thought-leadership/] (consulté le 26 novembre 2013).

18 How Digital Behaviour Differs Among Millennials, Gen Xers and Boomers, eMarketer, 2013, [en ligne] [http://www.emarketer.com/Article/How-Digital-Behavior-Differs-Among-Millennials-Gen-Xers-Boomers/1009748] (consulté le 26 novembre 2013).

19 Innovate With Me: Focus on Innovating with Gen Y, GfK, 2013, [en ligne] [http://www.gfk.com/news-and-events/Events-Webinars/Pages/Webinar-Gen-X-Gen-Y-Consumers.

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20 Win Gen X/Y Clients Before Someone Else Does, CEB Blogs, 2013, [en ligne] [http://www.executiveboard.com/blogs/win-gen-xy-clients-before-someone-else-does/] (consulté le 26 novembre 2013).

21 Galarneau, Morissette et Usalcas. La situation des jeunes a-t-elle changé au Canada? (Statistique Canada), 2013, [en ligne] [http://www.statcan.gc.ca/pub/75-006-x/2013001/article/11847-fra.htm] (consulté le 29 novembre 2013).

22 Millennial generation earning less than their parents, CBC News, 28 novembre 2013, [en ligne] [http://www.cbc.ca/news/business/millennial-generation-earning-less-than-their-parents-1.2444341] (consulté le 29 novembre 2013).

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La création de richesse : les défis financiers des générations X et Y · 2014-02-03 · La création de richesse : les défis financiers des générations X et Y L’Institut