Upload
others
View
1
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
Rap
po
rt d
e r
ech
erc
he b
ibli
og
rap
hiq
ue M
ars
20
04
DESS Ingénierie documentaire
La crise de financement du cinéma français.
Céline Oudard
Sous la direction de Nicolas Riedel et ArmelleBourdoulous Responsable du centre documentaire et documentaliste
Bibliothèque Raymond Chirat,
Institut Lumière, 25 rue du Premier Film, 69008 Lyon.
Remerciements :
Merci au personnel de la Bibliothèque Raymond Chirat, et en
particulier à Nicolas Riedel et Armelle Bourdoulous pour leur
disponibilité et leurs conseils.
Toute reproduction sans accord express de l�auteur à des fins autres que
strictement personnelles est prohibé
La crise de financement du cinéma français.
Résumé :
Comme toute industrie, le cinéma français a besoin de ressources
financières pour assurer sa survie. Malheureusement, ses premiers pas dans
le nouveau millénaire ne se font pas sans problèmes. Depuis maintenant
quelques années, le secteur connaît des graves difficultés budgétaires et les
inquiétudes sont affichées de toutes parts. Par leurs engagements, les
collectivités territoriales, tout comme l�Etat et les banques, tentent de
pérenniser la place du cinéma dans un contexte économique peu favorable,
tout en espérant des jours meilleurs.
Descripteurs :
France, cinéma, financement, crise financière, soutien financier, économie du cinéma,
production cinématographique, aides, soutien public, compte de soutien, régions,
indépendants, SOFICA, IFCIC, Canal +, Vivendi, DVD.
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
3
The financial crisis of French cinema.
Abstract :
Like any industry, the French film industry needs financial resources for its
survival. Unfortunately, its first steps in the new millennium are not
without difficulties. For a few years now, the sector has experienced serious
budget problems and anxiety arises from all sides. By their engagements,
the local authorities, as well as the State and banks are involved in a
attempt to maintain the rank of the film business in an unfavorable
economic context, while hoping for better days.
Keywords :
France, cinema, financing, financial crisis, financial support, economy of the film
industry, cinematographic production, aids, official support, public support, regions,
independents, SOFICA, IFCIC, Canal +, Vivendi, DVD.
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
4
Sommaire
INTRODUCTION .......................................................................... 7
1. Point de départ de la recherche 7
2. Evolution du travail 8
MÉTHODOLOGIE .......................................................................... 9
1. Stratégie générale de la recherche 9 1.1. Nature de la recherche ................................................................ 9 1.2. Choix des mots-clés .................................................................... 9
2. Sources utilisées 11 2.1. Les sources papier .................................................................... 11 2.2. La recherche sur Internet ........................................................... 11
2.2.1. La presse en ligne ......................................................... 11 2.2.2. L�exemple d�un moteur de recherche et d�un groupe de news à
travers Google ................................................................. 14 2.2.3. Des méta-moteurs utiles : Kartoo et Copernic .................... 15 2.2.4. L�annuaire Yahoo France................................................. 16 2.2.5. Les sites officiels........................................................... 16
2.3. Les bases de données en ligne .................................................... 17 2.3.1. Lexis-Nexis .................................................................. 17 2.3.2. Diva-Press ................................................................... 18 2.3.3. Dialog ......................................................................... 19 2.3.4. Science Direct .............................................................. 20 2.3.5. OCLC .......................................................................... 20
2.4. Les Open Public Access Catalogue (OPAC) ..................................... 20 2.4.1. Le catalogue de la Bibliothèque Raymond Chirat ................. 20 2.4.2. Le catalogue et les accès du CNC ..................................... 21 2.4.3. Le catalogue de la BIFI .................................................. 22 2.4.4. Le SUDOC.................................................................... 22 2.4.5. Le catalogue de la BNF................................................... 23 2.4.6. La British Library .......................................................... 23
2.5. La recherche sur CD-ROM avec CD-RAP ........................................ 24
3. Conclusion 24 3.1. Bilan ..................................................................................... 24 3.2. Estimation des temps et des coûts ............................................... 25
NOTE DE SYNTHÈSE................................................................... 26
1. Comprendre le financement du Septième Art 27 1.1. Les principaux bailleurs de fonds du cinéma français ....................... 27 1.2. Les aides publiques ................................................................... 28 1.3. Les mécanismes de soutien en Europe .......................................... 30
2. Une véritable « crise » du cinéma en France 31 2.1. Les travers d�un système ........................................................... 31
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
5
2.2. Le leadership américain et ses conséquences en France et en Europe . 34
3. Réflexions sur les moyens de pérenniser la situation financière du cinéma français 35 3.1. La politique de l�Etat ................................................................. 35 3.2. La démarche européenne ........................................................... 37
BIBLIOGRAPHIE........................................................................ 40
1. L�économie du cinéma en France et en Europe : 40 1.1. Un peu d�histoire : .................................................................... 40 1.2. Ouvrages et articles généraux sur les finances du cinéma : .............. 41
1.2.1. La situation en Europe : ................................................. 41 1.2.2. Le cas français: ............................................................ 41
1.3. Les différentes modalités d�aide au financement du cinéma : ............ 42 1.3.1. En Europe : ................................................................. 42 1.3.2. En France : .................................................................. 43
2. Une véritable « crise » du cinéma : 47 2.1. Analyses des difficultés actuelles : ............................................... 47
2.1.1. En France : .................................................................. 47 2.1.2. Au niveau européen : .................................................... 51
2.2. Les travaux du CNC : Bilans globaux d'une situation complexe :........ 52
3. Les diverses solutions émises pour résoudre la crise : 53 3.1. Les rapports officiels ................................................................. 53
3.1.1. Le rapport Leclerc et analyses par la presse ....................... 53 3.1.2. Les mesures de Jean-Jacques AILLAGON : texte et
interprétation :................................................................. 54 3.1.3. Les autres travaux : ...................................................... 54 3.1.4. Les décrets : ................................................................ 56
3.2. Les comptes-rendus des journalistes ............................................ 56
4. La crise vue de l�extérieur 57 4.1. Le point de vue de THE ECONOMIST (Etats-Unis)............................ 57 4.2. Le point de vue de HOLLYWOOD REPORTER (Etats-Unis) .................. 57 4.3. Le point de vue de EL MUNDO (Espagne) ...................................... 57
5. Quel avenir ? 57
TABLE DES ANNEXES ................................................................. 59
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
6
Introduction
Lors de la présentation du travail à réaliser, la synthèse bibliographique
m�est apparue comme une tâche extrêmement longue et fastidieuse. C�est la raison
pour laquelle j�ai désiré chercher un sujet pour lequel j�avais un intérêt particulier.
Mon attrait pour le cinéma, ainsi que l�existence à Lyon même de l�Institut
Lumière ont donc été les deux raisons prépondérantes qui m�ont encouragé à
contacter Nicolas Riedel, responsable de la Bibliothèque Raymond Chirat au sein
de l�Institut. Immédiatement, celui-ci a donné une suite favorable à ma demande en
me proposant un travail de réflexion et de recensement concernant les difficultés
économiques de l�industrie cinématographique française depuis les trois ou quatre
dernières années. L�objectif étant, à terme, de fournir à d�éventuels étudiants et
chercheurs intéressés, une liste plus ou moins exhaustive de références sur ce sujet,
tout en complétant le fond documentaire de la bibliothèque et les dossiers
thématiques réalisés par le personnel de l�établissement.
1. Point de départ de la recherche
Pour le premier entretien avec mon commanditaire, Nicolas Riedel étant
absent, c�est Armelle Bourdoulous, documentaliste, qui m�a reçu. Elle m�a précisé
les points principaux sur lesquels je devais m�attarder pour démarrer ma recherche
sur de bonnes bases. Elle m�a notamment conseillé de me concentrer sur la presse
généraliste, en particulier les quotidiens. Il s�est avéré par la suite que c�était un
conseil essentiel, le thème des difficultés financières dans le cinéma français y
étant redondant depuis plusieurs années. Les premières recherches m�ont permis,
peu après, d�établir les limites temporelles de mon sujet : l�année 2000 est
effectivement la première durant laquelle les problèmes économiques du cinéma en
France ont été abordés de manière ponctuelle.
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
7
2. Evolution du travail
Au bout de quelques semaines de recherches, j�ai toutefois ressenti quelques
doutes quant à la manière de mener mon travail. La liste des références collectées
s�allongeant exagérément, sans pour autant donner des informations très
pertinentes, posait problème. Nicolas Riedel a donc réorienté mes recherches en
me donnant plusieurs conseils avisés : tout d�abord, de ne plus m�attarder
uniquement sur la « crise », mais aussi sur les différentes méthodes de financement
du cinéma français. Ensuite, de comparer le cas de la France avec celui de quatre
autres grands pays européens : l�Allemagne, l�Italie, l�Espagne et l�Angleterre.
Enfin, de me renseigner sur les éventuelles alternatives européennes existantes.
Sur ces bases, il ne restait plus qu�à travailler en ne perdant pas de vue les
objectifs fixés.
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
8
Méthodologie
1. Stratégie générale de la recherche
1.1. Nature de la recherche
Cette synthèse bibliographique traite de la crise de financement du cinéma
français depuis l�année 2000 environ, et plus spécifiquement de ses origines, de
son évolution, de ses conséquences et de l�avenir qu�elle laisse présager. L�objectif
final est de proposer un dossier complet sur cet évènement majeur pour l�ensemble
de la profession cinématographique. Si nous avons établit comme date limite
l�année 2000, c�est essentiellement car les difficultés du secteur ont débuté cette
année-là, et que les sources des années précédentes n�y font pas allusion.
Par ailleurs, étant donné l�ampleur du sujet, il convenait de s�orienter rapidement
dans un axe de recherche précis. La presse, comme nous l�avons dit, semblait donc
être un atout pour nous donner une vision globale du problème tout en nous
donnant une idée de son ampleur (par le nombre d�articles publiés). Mais il ne
fallait pas pour autant en délaisser les sources disponibles chez l�un des piliers du
secteur, le CNC (Centre National Cinématographique), dont le Centre de
Ressources Documentaires, basé à Paris, est riche en matière d�économie. Enfin,
les apports d�Internet, ainsi que les catalogues de ressources en ligne qu�il met à
disposition ont été, comme nous allons le voir, très utiles.
1.2. Choix des mots-clés
Dès le début de la recherche, les mots-clés se sont imposés d�eux-mêmes. Certes, il
a bien fallu débuter avec un ou deux mots redondants lors de l�élaboration du sujet
avec le commanditaire de cette recherche. Mais, très vite, les premières sources ont
permis l�adoption de nouveaux thèmes prépondérants utiles en tant que
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
9
descripteurs. Par exemple, un premier essai sous la rubrique « Actualités » de
Google avec les termes « financement » et « cinéma français » m�a orienté vers
Canal+ et Vivendi, puis par la suite vers le DVD dont les progressions sont très
régulièrement relatées. Plus simplement, il nous est apparu que notre étude était
basé sur deux thèmes essentiels : le financement (1) du cinéma (2). Par conséquent,
les équations de recherche devaient inclure une association des deux notions (1+2).
Pour être plus précis, nous avons donc décliné ces deux aspects parallèlement.
Descripteurs du financement : Aides Compte de soutien Fonctionnement Pratiques Télévision
Amortissement Crise financière IFCIC Politique Vivendi
Bailleurs de fonds Déséquilibres Investissements Régions/
Budget DVD Législation SOFICA
Canal + Economie Mécanismes Soutien financier
Collectivités Faiblesses Partenaires Soutien public
Descripteurs du cinéma : Art Culture Indépendants Production Réalisation
ARP Distribution Ministère Profession SPI
Concurrence Europe Patrimoine Public
Une fois les descripteurs déterminés, nous avons donc pu commencer les
recherches. Celles-ci ont suivi diverses orientations : après avoir fait un
recensement des articles parus dans la presse, nous avons interrogé Internet, les
OPAC, les CD ROM, et les bases de données en ligne.
Pour délimiter nos recherches à la période qui nous intéresse, nous avons presque
systématiquement effectué une recherche avancée, composée des mots-clés et de
critères de date, allant du 1er janvier 2000 au 15 janvier 2004. Passée cette date,
nous avons continué une veille informationnelle jusqu�au 15 février, pour être sûr
de ne pas passer à côté d�un dossier ou d�un article important. C�est à cette date
que les recherches ont définitivement pris fin.
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
10
2. Sources utilisées
2.1. Les sources papier
Notre première démarche, avant toute autre recherche, a été de consulter
une source directement exploitable : les dossiers réalisés par les documentalistes
de l�Institut Lumière, sur les différents thèmes susceptibles de nous intéresser. En
effet, quotidiennement, l�équipe du centre de documentation dépouille la presse
généraliste (Le Monde, Libération, L�Humanité, Les Inrockuptibles, Télérama�)
et la presse spécialisée (Le film Français, Les Cahiers du Cinéma�) afin de
constituer des dossiers thématiques très pratiques lorsque l�on désire, comme nous,
se renseigner sur un sujet. Plusieurs dossiers thématiques ont été mis à notre
disposition, mais certains nous ont apporté plus d�informations que d�autres. Nous
nous sommes appuyés essentiellement sur les dossiers suivants : la crise du cinéma
(ECO.10), les aides de l�Etat (ECO.11.0), les avances sur recettes (ECO.11.02), les
aides des régions (ECO.11.1), et le financement (ECO.11).
Cette première recherche nous a donc permis de récolter les premières références
bibliographiques mais aussi de cerner le sujet à traiter. Par la suite, nous avons
complété nos premières connaissances en consultant les journaux des derniers mois
conservés à la Bibliothèque Municipale de Lyon.
2.2. La recherche sur Internet
2.2.1. La presse en ligne
La majeure partie des périodiques possèdent aujourd�hui un site Web sur
lequel ils mettent à disposition leurs archives. Il a donc été facile de recenser, sur
chaque site, les articles sur les systèmes de financement du cinéma français et sur
les difficultés actuelles de la filière depuis 2000. Dans l�ensemble, les recherches
sur la presse ont occupé un lapse de temps plus conséquent que les autres sources.
En effet, la masse des références récoltées rendait leur exploitation laborieuse,
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
11
même avec les restrictions temporelles. C�est la raison pour laquelle le temps
consacré au tri des documents s�est avéré plus long que prévu.
2.2.1.1. Le Monde
Disponible sur http://www.lemonde.fr. Les articles parus depuis 1987 sont
interrogeables gratuitement. Malheureusement, exceptées les brèves et les articles
datant de moins d�un mois, les accès aux textes intégraux étant payants nous
n�avons pas pu nous les procurer sur ce site.
Le Monde apparaît comme le quotidien qui s�attarde le plus sur les aspects
financiers du cinéma. Pas une semaine ne s�écoule sans que les journalistes n�y
fassent allusion.
Pour l�interrogation, nous avons délimité la période de recherche. Comme date de
début, nous avons fixé, comme nous l�avons vu, le 1er janvier 2000, et comme date
de fin, la date du jour de la recherche. Dans les derniers temps, nous ne délimitions
plus qu�à la dernière semaine, pour voir ce qui avait pu paraître récemment.
Le nombre de références récoltées au total sur le site du Monde s�élevait à une
centaine. Finalement, après une étude de la pertinence de chacun et de leur intérêt
pour notre recherche, nous n�en avons conservé que dix-neuf.
2.2.1.2. Libération
Le quotidien Libération a mis en ligne sur http://www.liberation.fr
l�intégralité des articles publiés depuis le mois de janvier 1995. Comme pour Le
Monde, si l�interrogation est gratuite, la visualisation des articles de plus d�une
semaine est payante.
En utilisant les critères de recherche déjà mentionnés, nous avons pu trouver dans
la section « Archives » une demi-douzaine de références supplémentaires,
complétant un dossier prépondérant pour nous, paru le 24 octobre 2003, sur les
« sueurs froides » du cinéma français, que les documentalistes de la Bibliothèque
Raymond Chirat avait déjà recensé.
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
12
2.2.1.3. Le Figaro et le Figaro Economie
A consulter sur http://lefigaro.fr et http://lefigaroeconomie.fr. Comme les
deux périodiques précédents, la recherche de références s�effectue dans la
catégorie « Archives », à l�aide de mots-clés et de délimitations temporelles. Le
Figaro et Le Figaro Economie ont publié ces quatre dernières années une assez
grande quantité d�articles sur l�économie du cinéma français. La première
recherche thématique nous a présenté une cinquantaine de notices, mais,
finalement nous n�en avons conservé que treize, présentes dans la bibliographie.
2.2.1.4. Les Echos
Le service d�archives en ligne (http://lesechos.fr) de ce périodique
économique propose lui aussi, depuis 1995, une recherche par mots-clés et par
date. La totalité des archives sont, elles aussi, payantes, mais elles proposent des
informations nouvelles utiles pour notre synthèse. C�est la raison pour laquelle,
après une sélection, nous avons intégré dans la bibliographie cinq nouvelles
références.
2.2.1.5. Le Film Français
Le site dont l�adresse est http://lefilmfrancais.fr donne accès à l�intégralité
des archives de l�hebdomadaire depuis 2000. La consultation est totalement
gratuite, qu�elle concerne les dossiers, les entretiens ou les articles. Depuis quatre
ans, les journalistes se sont régulièrement penchés sur les relations entre l�industrie
cinématographique et l�argent. Le tri a donc été un petit peu difficile, mais nous
avons choisi de n�inclure dans notre travail que sept articles.
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
13
2.2.2. L�exemple d�un moteur de recherche et d�un groupe de news à travers Google
Google est vraiment le premier moteur vers lequel nous nous sommes
tourner. Moteur de recherche rapide et simple d�utilisation, il est disponible sur
http://google.fr. Depuis 1998, il effectue des recherches dans son index, puis
réalise un classement par indice de popularité (PageRank) en vue de satisfaire ses
utilisateurs. A l�heure actuelle, trois milliards de pages sont indexées. Dans un
premier temps, nous nous sommes servis de la recherche simple dans les pages
France, en utilisant les termes «+ financement + cinéma + français », pour avoir
une idée du nombre de résultats (plus de 20 000). Nous avons donc continué avec
la recherche avancée en utilisant les mêmes mots-clés mais en associant des
critères de date. Cependant, le résultat est demeuré sensiblement le même et, à
quelques exceptions, les références fournies ne se sont pas avérées pertinentes.
C�est la raison pour laquelle nous avons redirigé les recherches sous la rubrique
« actualités - France ». Là nous nous sommes servis à nouveau des descripteurs
dans la recherche par sujet, et nous avons obtenus un très grand nombre de
réponses qu�il a fallu trier. Globalement, cette méthode a été assez efficace et nous
a fournit des références pour notre travail.
Néanmoins, par curiosité, nous avons eu envie de tester le groupe de news de
Google (accessible sur http://www.groups.google.com) pour savoir si d�autres
personnes étaient susceptibles de s�intéresser au même sujet que nous. En effet, ce
type de liste permet de bénéficier d�une information vivante circulant sur le réseau.
Le concept est simple, les individus discutent au sein d�une communauté d�intérêts
avec d�autres personnes désirant dialoguer sur un sujet bien défini. Les messages
envoyés, pouvant être lus par tous, sont conservés dans une base de données. Nous
avons donc pensé pouvoir trouver des explications ou des informations
complémentaires. Pour cela, une fois sur la page d�accueil de Google, nous nous
sommes rendus sous la rubrique « Groupes », puis nous avons sélectionné
uniquement les groupes français (fr.). A ce moment, nous avons fait des recherches
sur les descripteurs. Force a été de constater que, entre 1999 et 2002, le thème du
financement du cinéma a été abordé mais les discussions ne nous ont rien appris de
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
14
nouveau. De plus, depuis cette date, aucun message n�a concerné le sujet. Il a donc
fallu consulter d�autres listes mais aucune ne s�est avérée intéressante.
2.2.3. Des méta-moteurs utiles : Kartoo et Copernic
2.2.3.1. Kartoo
Créé en 2001, Kartoo (http://www.kartoo.fr) est un méta-moteur on-line,
c�est-à-dire un serveur disponible sur Internet, qui envoie des requêtes à plusieurs
moteurs de recherche ou répertoires simultanément, puis qui affiche les résultats
après avoir retiré les doublons. Une fois la recherche lancée, sa caractéristique
principale est qu�il présente les résultats sous forme de cartes. Les sites trouvés
sont ainsi représentés en globes plus ou moins larges selon leur taux de pertinence.
Ces globes sont eux-mêmes reliés par des mots-clés que l�on peut sélectionner
pour affiner la recherche. Cet outil s�est avéré prépondérant. C�est lui qui nous a
renvoyé sur différents sites officiels prépondérants. Par ailleurs, les différents
thèmes auxquels il renvoie nous ont permis de remodeler la recherche afin de ne
pas laisser passer de sites primordiaux ou d�informations essentielles.
2.2.3.2. Copernic
Méta-moteur off-line, Copernic est quand à lui accessible sur ordinateur
après un téléchargement à partir de http://www.copernic.com. Comme Kartoo, il
interroge différents moteurs de recherche (tels que AltaVista, Lycos, Fast
Search�) en même temps et très rapidement. Au premier abord, nous pensions que
la consultation de Kartoo nous serait suffisante. Toutefois, par la suite, il nous a
semblé plus sérieux de consulter d�autres méta-moteurs. Ixquick ne nous ayant pas
satisfait, nous avons téléchargé Copernic 6.1 pour le tester. Sans cette démarche,
en fait, notre bibliographie aurait subi quelques manques. En effet, cet agent nous
a permis de nous procurer des liens et des sources que nous n�avions pas rencontré
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
15
dans nos requêtes jusqu�alors, avec un taux de pertinence régulièrement supérieur
à 90%.
2.2.4. L�annuaire Yahoo France
Lancé en 1994, l�annuaire Yahoo (http://www.yahoo.com) indexe environ
deux millions de sites dont 130 000 sur sa version française (http://www.yahoo.fr).
C�est l�outil le plus ancien et sans doute le plus connu d�Internet. Le site est divisé
en 14 rubriques principales, puis en sous-rubriques, qui pointent vers plus de 135
000 sites. Nous avons tenter la recherche thématique, qui ne nous a rien apporté de
nouveau, ainsi que la recherche dans les sous-rubriques. A partir de « Art et
culture », nous avons suivi le chemin « cinéma » puis « actualités et médias », qui
n�a rien donné. Nous avons alors tenté des recherches dans « théories et études » et
« production, réalisation, post-production », mais là encore les recherches se sont
avérées vaines.
2.2.5. Les sites officiels
2.2.5.1. Légifrance
Site juridique accessible à partir de l�adresse http://legifrance.gouv.fr,
Légifrance se présente comme le « service public de la diffusion du droit ». Il
propose, dans leur intégralité, les textes de l�actualité juridique et de la
jurisprudence, les textes en vigueur et les publications officielles. Afin d�avoir
accès à toutes les sources disponibles et d�éviter au maximum le silence, nous
avons favorisé la recherche thématique au détriment de la recherche experte. Avec
le terme « cinéma », nous avons obtenu beaucoup de résultats plus ou moins
pertinents, comprenant arrêtés, articles et comptes-rendus de commission.
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
16
2.2.5.2. Le Ministère de la Culture et de la Communication
Disponible sur http://culture.gouv.fr/culture/actualites, le site du Ministère de
la Culture et de la Communication permet, sous la rubrique « actualités », l�accès
aux rapports, projets de lois, discours et communiqués et publications en lignes.
Les trois premières catégories de textes proposent des listes de textes classés par
date. Il a donc été aisé de retrouver ceux concernant le cinéma depuis 2000. En
revanche, les publications en lignes nous orientent vers différentes lettres et
différents bulletins émis par le Ministère et disponibles en format PDF ou HTML.
C�est sous cette rubrique que nous avons pu nous procurer les différents
exemplaires de la Lettre d�Information du Ministère de la Culture et de la
Communication, lettre mensuelle rendant compte des actions menées par le
Ministère. En effet, il est proposé un lien vers la liste des dossiers publiés dans la
Lettre d�Information, classés par thèmes, depuis le numéro 1 du 15 janvier 1997.
Une fois ce lien ouvert, un choix thématique est proposé, dont la rubrique
« cinéma ». Cette dernière nous renvoie vers deux exemplaires, dont un seul
intéressant pour nous. Par ailleurs, les numéros indexés dans la catégorie
« diversité culturelle », pas forcément pertinents pour notre sujet, nous ont permis
de mieux comprendre ce qu�était cette notion redondante dans la presse et dans les
articles sur le cinéma français.
2.3. Les bases de données en ligne
2.3.1. Lexis-Nexis
Accessible à partir du catalogue de la Bibliothèque de la Part-Dieu (Lyon),
le catalogue Lexis Nexis est une base de données, d�origine plutôt juridique, qui
met à disposition les articles en texte intégral des périodiques français tels que le
Monde, Le Point, Libération et des périodiques étrangers comme Die Welt,
Newsweek ou El Pais. Nous avons effectué des recherches de deux sortes : d�une
part à partir des références d�articles retenues sur les sites des journaux, d�autre
part nous servant des critères de recherches prédéfinis, mais traduit selon les
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
17
nationalités des journaux dans lesquels nous voulions chercher. Pour commencer,
nous avons utilisé la traduction pure et simple de notre thème de départ, à savoir
« financing of the French cinema » pour les périodiques anglo-saxons, ou encore
« financiamiento del cine francés »pour ceux de nationalité espagnole. Nous avons
ainsi obtenu quelques réponses. Cependant, un problème c�est tout de même posé :
comment avoir accès à la presse allemande et italienne sans en parler la langue ?
Sur les sites Internet de grands quotidiens tels que Die Welt et El Diario nous
avons donc utilisé là encore la traduction des termes c�est-à-dire « finanzierung
des französischen kinos deutschen » et « finanziamento del cinematographo
francese », puis nous n�avons travaillé que sur les taux de pertinence des articles
issus de la recherche. Lexis Nexis a ainsi permis de trouver 4 nouvelles références
nous offrant un point de vue extérieure sur le cas de la France ou nous éclairant sur
la situation à l�étranger. Malheureusement, le temps de consultation étant limité
sur les postes de la bibliothèque, les impressions étant payantes et les envois par
mails des références ne fonctionnant pas, nous n�avons pas pu consulter tout ce
que nous voulions. C�est la raison pour laquelle nous nous sommes penchés sur
Diva-Press.
2.3.2. Diva-Press
Filiale du groupe Finintel, Diva-Press est un groupe de presse et de
communication financière dédié aux professionnels. L�adresse est : http://diva-
press.com. Son but est de permettre un accès rapide à l�information économique et
financière. Il donne ainsi accès à une large gamme de ressources en texte intégrale,
allant du Monde à La Tribune en passant par Le Figaro et Les Echos. Pour faire
connaître ses service, il propose de les essayer gratuitement pour une durée de
quinze jours. C�est ainsi que nous avons pu imprimer en texte intégral tous les
articles référencés sur les sites officiels de ces journaux depuis un an.
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
18
2.3.3. Dialog
Grâce à l�abonnement de l�ENSSIB, nous avons pu accéder au serveur
Dialog et à ses bases de données sur http://dialogweb.com. Dialog est service
payant, mais nos recherches n�ayant pas abouti, nous n�avons pas eu un coût
d�interrogation élevé. Tout d�abord, nous avons choisi d�interroger le Dialindex
afin de connaître les bases de données traitant du cinéma.
Sélection des bases avec le Dialindex :
b 411
sf ALLPAPER (78 bases)
s cinema AND economy (76 bases)
rank files
b hits (les 60 premières bases)
S1 S cinema 144 620
S2 S economy 1 534 776
S3 S1 AND S2 3576
S4 S French or France 1 893 144
S5 S S3 AND S4 697
S6 S S5 AND PY=2000 : 2004 213
S7 rd S6 190
S8 S crisis or crise 916 504
S9 S S7 AND S8 19
S10 S S7 AND financ ? 47
S11 S S10 AND S9 8
Après avoir visualisé les documents, issus des recherches S9 et S11, un unique
document a été jugé pertinent et enrichissant pour la bibliographie.
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
19
2.3.4. Science Direct
En tapant l�URL http://sciencedirect.com, nous avons pu interroger les
revues d�Elsevier concernant le financement du cinéma. Cette démarche nous
semblait pertinente car nous pensions pouvoir y trouver des articles de la presse
étrangère. Malheureusement, elle n�a pas abouti. En tapant, dans la recherche
avancée, « financing AND french AND cinema » ou « financing W/50 french
W/50 cinema », aucune réponse n�a été obtenue. De même en remplaçant
« cinema » par « film » ou en simplifiant la recherche en utilisant simplement
« french W/50 film W/50 industry »
2.3.5. OCLC
Accessible via le site de la bibliothèque de l�ENSSIB, OCLC (Online
Computer Library Center) a mis à notre disposition quatre nouvelles sources
introuvables jusque-là. ArticleFirst, un index d'articles produits par OCLC
comprenant plus de 12 millions de notices, concernant essentiellement les sciences
humaines, la culture populaire, les sciences sociales, la médecine, la technologie et
les sciences, nous a apporté deux références récentes. D�autre part, WorldCat, un
réservoir de 52 millions notices produites par les bibliothécaires membres
d�OCLC, nous a lui aussi fournit deux notices originales.
2.4. Les Open Public Access Catalogue (OPAC)
2.4.1. Le catalogue de la Bibliothèque Raymond Chirat
Accessible uniquement depuis la bibliothèque de l�Institut Lumière, nous
avons consulté ce catalogue dès notre première visite, lors de l�élaboration finale
du sujet, dans le but de savoir immédiatement avec quelles sources nous pouvions
commencer à chercher. La recherche s�effectue selon deux champs : le champs
« auteurs » ou le champs « mots du titre ». En utilisant nos mots-clés, nous avons
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
20
pénétré dans le catalogue. Il recense 6 000 ouvrages de nationalités diverses, 500
périodiques, 40 000 dossiers de films, 3 000 dossiers de personnalités, 150
documentaires et 150 dossiers thématiques. Grâce à lui, et à la proximité des
documents, nous avons pu avoir un accès direct aux références, facilitant la
vérification de leur pertinence. Comme nous nous en doutions, la bibliothèque
possède une dizaine d�ouvrages de base qui nous ont beaucoup servis pour nous
faire une idée du sujet à traiter. Mais il est évident que l�impossibilité de
rechercher par thème a provoqué un silence qui peut nuire à l�exhaustivité de la
recherche. Par ailleurs, en dehors des dossiers de presse précédemment décrits, on
peut trouver tous les périodiques généralistes et spécialisés, conservés par années.
2.4.2. Le catalogue et les accès du CNC
Créé par la loi du 25 octobre 1946, le CNC est le successeur du Comité
d'Organisation de l'Industrie Cinématographique (COIC) fondé en 1940. Placé sous
la tutelle du Ministère de la Culture il est un partenaire prépondérant du cinéma
français. En effet, il a pour mission de réglementer, de protéger, d'exploiter, de
mettre en valeur et de soutenir économiquement le secteur cinématographique,
l'audiovisuel et le multimédia, ainsi que de promouvoir et diffuser ceux-ci.
Situé à Paris, il possède un Centre de Ressources Documentaires qui conserve
toute l�information ayant trait à l�ensemble des activités du CNC, et dont le fonds
couvre les domaines du cinéma, de la télévision et du multimédia, privilégiant les
aspects économiques, politiques, juridiques, sociologiques et historiques. Les
documentalistes, après un entretien téléphonique, ont préparé un ensemble de
références de littérature grise, de dossiers de presse sur l�économie du cinéma et de
périodiques. En tant qu�associé officiel du cinéma français, il possède tous les
textes officiels (rapports, textes de lois�) publiés. Pour nous, cette visite a été
extrêmement fructueuse, un grand nombre de nos références bibliographiques y ont
été découvertes. En outre, le Centre de Documentation du CNC dispose d�un
catalogue informatisé et d�un accès à une base de données nommée « Presse + ».
Grâce à cette dernière, nous avons pu entrevoir un nombres d�articles conséquents
issus de la presse généraliste et spécialisée, que nous avions déjà consulté, mais
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
21
aussi d�une revue spécialisée intitulée La Correspondance de la Presse. Il s�agit
d�un quotidien d�information et de documentation professionnelles qui, à plusieurs
reprises au cours de l�année 2003, a publié des articles très intéressants sur le
financement de la production cinématographique.
2.4.3. Le catalogue de la BIFI
La Bibliothèque du Film, véritable centre de documentation européen
spécialisé dans le cinéma, est, elle aussi installée à Paris. Elle possède un fonds
documentaire très large qu�il nous a semblé important de consulter dès le
démarrage de la recherche. Son catalogue étant en ligne (disponible sur :
http://www.bifi.fr), un simple coup de téléphone a suffit pour confirmer qu�un
déplacement ne s�avérait pas nécessaire. Sur le site, deux modes de recherche sont
proposés. Nous avons essayé les deux et sommes parvenus à des résultats
identiques. D�une part, nous avons utilisé la « Recherche guidée », explorant le
thème « Economie », puis successivement « Economie de l'audiovisuel » et
« Economie du cinéma ». Dans cette partie, tous les aspects propres à notre sujets
sont déclinés, avec systématiquement indiqué le nombre d�articles et de
monographies disponibles. En un clic, on accède aux notices. D�autre part, nous
avons eu la possibilité de faire une recherche par mots-clés. Un grand nombre des
références bibliographiques citées dans notre travail sont issues de la recherche sur
le Thésaurus de la BIFI. Globalement, il est très fonctionnel et facile d�utilisation,
les recherches sur ce site ont donc été rapides et productives.
2.4.4. Le SUDOC
Consulter le Service Universitaire de Documentation a été le premier reflex.
En effet, ce service permet d�effectuer des recherches sur les catalogues de
l�ensemble des bibliothèques universitaires françaises. Disponible sur :
http://www.sudoc.abes.fr, le site nous laissait envisager de nouvelles trouvailles,
notamment des thèses ou des mémoires. Pourtant, chose rare, les recherches se
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
22
sont avérées vaines. Certes, nous en avons issu quelques notices, mais aucune que
nous n�avions déjà eu entre les mains.
2.4.5. Le catalogue de la BNF
Accessible sur : http://www.bnf.fr. En complément des recherches déjà
effectuées, nous avons voulu consulter le catalogue des ressources du catalogue
BN-OPALE PLUS de la Bibliothèque Nationale de France. Ce catalogue référence
des documents imprimés, sonores, vidéos, multimédias, électroniques et
numérisés, soit plus de six millions de notices au total. Nous l�avons interrogé par
le biais d�une recherche simple. En entrant « financement cinéma », sans appliquer
de filtre particulier, nous avons obtenu douze notices à consulter, mais là encore
aucune à laquelle nous n�ayons pas déjà eu accès. Il en a été de même par la suite
lors de recherches avec les autres descripteurs. Toutefois, le catalogue permet
d�utiliser des vedettes. En cliquant sur « Industrie cinématographique », il m�a
donc proposé des termes associés tels que « distribution », ou « production et
réalisation », que j�ai pu réutiliser en mots-clés. Mais cette démarche s�est avérée
elle aussi infructueuse.
2.4.6. La British Library
Ayant pris le parti, sur les conseils de Nicolas Riedel, de nous intéresser à
la situation financière du cinéma en Europe, il nous a semblé utile de consulter le
catalogue de la British Library dont l�URL est : http://www.blpc.bl.uk.
Globalement, nos recherches sur ce site ont été improductives. Malgré parfois plus
de soixante références proposées, aucune ne s�est avérée être intéressante pour
nous, ni concernant le cinéma français, ni concernant le cinéma étranger.
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
23
2.5. La recherche sur CD-ROM avec CD-RAP
Accessible depuis l�ENSSIB, CD-RAP est un répertoire d'articles de
périodiques français, alimenté par un regroupement de bibliothèques. Cette base de
données rassemble le dépouillement d'environ 180 périodiques depuis 1994. Nous
nous sommes servis des descripteurs dans la recherche par sujet, pour trouver les
références d�articles issus de magazines plus spécialisés dans l�économie que ceux
que nous avions déjà pu consulter, ou issus d�autres journaux que nous n�avions
pas forcément pensé à consulter. L�utilisation de cette base de données nous a ainsi
permis de nous procurer une référence d�article paru dans Alternatives
Economiques, deux dans Courrier International et deux dans Le Monde
Diplomatique dont une seule s�est avérée pertinente. Il aurait aussi été possible
d�effectuer une recherche sur les titres de périodiques, mais après un essai, étant
donné la quantité d�articles référencés, il nous aurait été impossible de tout trier.
3. Conclusion
3.1. Bilan
Au terme de la rédaction de cette partie méthodologique, nous sommes bien
obligés de constater que nos recherches ont abouti au recensement de très
nombreuses références plus ou moins pertinentes. Face à leur grand nombre, il a
donc fallu trier attentivement, pour ne garder que l�essentiel de l�information.
Cette tâche, probablement la plus ardue, s�est avérée très longue. En effet, les
articles de presses étaient souvent redondants, mais selon quels critères en choisir
un plutôt qu�un autre ? En outre, étions-nous suffisamment aptes à décider si tel
document était plus pertinent que tel autre ? Comment estimer l�objectivité des
propos et l�interpréter correctement ? La sélection a donc été assez difficile, et les
modifications, jusqu�au dernier moment, nombreuses. La bibliographie,
initialement, dépassait les 200 références. Dans ce rapport, il n�en demeure
finalement que 145. Elles ont toutes été classées dans de grandes catégories elles-
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
24
mêmes divisées en sous catégories, accessibles par les lecteurs en fonction de leurs
besoins. Il est vrai que ce nombre semble énorme. Mais la quantité de références
récoltées n�a rien d�étonnant. En effet, l�actuelle crise de financement du cinéma
français est un sujet important auquel les étudiants et la presse s�intéressent, tout
comme les organismes officiels ou les professionnels du secteur.
Par ailleurs, il convient de signaler que, dans l�ensemble, les descripteurs
déterminés ont tout à fait fonctionné puisque nous n�avons jamais eu de mal à
trouver des résultats. Globalement, tous les outils et tous les modes de prospection
utilisés se sont avérés utiles, et nous ont permis d�avancer dans nos recherches afin
de réaliser la synthèse et de rédiger la bibliographie.
3.2. Estimation des temps et des coûts
Temps Coûts
Recherche documentaire : 61 h 30 123,50 �
Interrogation des OPAC 9 h
Interrogation de CD ROM 6 h 30
Interrogation de Bases de données en ligne 5 h 30
Recherches sur Internet 14 h
Consultation d�articles de périodiques en
ligne 21 h 30
Achats de livres 54,50 �
Photocopies 15 �
Visite au CNC le 24 décembre 2003 (Paris) 5 h 54 � aller-retour
Travail de synthèse : 37 h
Rédaction de la méthodologie 12 h
Rédaction du rapport 25 h
Elaboration de la bibliographie : 14 h 30
Tri 6 h 30
Mise en forme des résultats 8 h
TOTAL 113 h 123,50 �
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
25
Note de synthèse
« Le cinéma est à la fois un art et une industrie »
André MALRAUX, à propos de la politique qu�il a impulsé en 1945.
« Le cinéma est un trésor national »
Jacques CHIRAC, le 28 avril 2003 à l�Elysée.
Bien que traditionnellement relié à la culture, le cinéma est aussi une
activité économique. Cependant, à l�heure actuelle, en France, son financement
subit des déboires qui pourraient, à terme, ternir son identité culturelle.
Depuis une cinquantaine d�années, comme le décrit Jacques RENARD dans son
Rapport sur Eurimages [128]1 paru en 2002, « le dispositif légal et financier mis
en place par la puissance publique a permis de soutenir le cinéma français et de
préserver son dynamisme, sa créativité et sa diversité ». Mais, aujourd�hui, malgré
l�apparente vitalité du secteur, la légitimité du système d'aide qui a permis au
cinéma français de se faire une place exceptionnelle dans le monde est remise en
question. Les deux dernières décennies ont constitué, pour l'économie du cinéma
français, une période de profondes transformations. Bien que premier producteur
européen de films et troisième producteur mondial, celui-ci connaît une certaine
fragilité financière.
En 1995, un colloque a eu lieu à Paris sur la question de l�avenir du cinéma et
principalement de son économie. En 1998, Jean CLUZEL [124] expliquait dans un
rapport, que l�industrie cinématographique française connaissait un
disfonctionnement financier important. Depuis 2000, les faiblesses du cinéma
français sont avérées et les incertitudes concernant l�avenir de la filière sont
croissantes. En la seule année 2002, le volume global des investissements a reculé
de 3,3%. Le 20 novembre dernier, à Londres, s�est déroulée une conférence
internationale concernant Le financement des films en Europe : structure, politique
et impact. Organisée par l'Observatoire Européen de l'Audiovisuel du Conseil de
1 Les nombres présentés entre crochets indiquent le numéro de la référence associée au texte dans la bibliographie.
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
26
l'Europe, le but de cette nouvelle réunion était d�étudier les différentes méthodes
de financement de l'industrie audiovisuelle, et leur répartition au niveau régional,
national et européen. La question qui nous intéresse est donc au c�ur des
préoccupations françaises et européennes.
Concrètement, il est de plus en plus difficile de produire des films, notamment des
films à budget moyen. C�est la raison pour laquelle les pouvoirs publics ont engagé
des réflexions sur l�adaptation des modes de financement de la production en vue
d�un remodelage du système de financement [146].
Après une typologie des méthodes de financement de l�activité cinématographique
en France, nous nous interrogerons donc sur la question d�une véritable « crise »
dans ce secteur. Puis, nous verrons quelles sont les alternatives mises en place pour
résoudre les difficultés de la filière, alors que 2004 s�annonce être, une année de
grands enjeux.
1. Comprendre le financement du Septième Art
Depuis 1990, les financements et le nombre de films français produits ont
connu une progression remarquable, favorisée par des mécanismes d�aides
originaux et complexes que beaucoup de pays nous envient.
1.1. Les principaux bailleurs de fonds du cinéma français
Laurent Creton dans L'Economie du cinéma [8], nous explique que, depuis
quelques années, ce ne sont plus les diffusions en salles qui contribuent à la
rentabilité des films mais plutôt les chaînes de télévision. En 2002, 760 millions
d'euros ont été dépensés pour des achats et des préachats de droits de diffusion de
films. Les trois chaînes les plus importantes du PAF, ainsi que Canal+ dépensent
entre un demi et 2,3 millions d'euros pour s'approprier les droits d'un film [8, p.
34]. En outre, non seulement ces chaînes se conduisent en financiers du cinéma,
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
27
mais elles remplacent aussi désormais les distributeurs, qui jouaient pourtant un
rôle clé dans le financement de la production auparavant.
Les chaînes sont donc parvenues à se rendre indispensables en investissant de
l'argent et en contribuant à la diffusion des films. En 1999 et 2000, elles ont
financé 40% des films français alors que les apports des sociétés de production
n�étaient que 31%. Le système de financement a donc été complètement revu [8, p.
77]. Jusque-là, les producteurs de films prenaient de gros risques en acceptant de
préfinancer un film sans savoir s'il marcherait. Aujourd'hui, ils cèdent une partie
de leurs droits d'exploitation aux chaînes de télévision, minimisant leur propre
rôle.
Mais le petit écran n�est pas le seul bailleur de fonds du cinéma français. Le
marché de la vidéo, qui connaît lui aussi une très forte croissance depuis son
apparition voit, aujourd'hui, croître sa participation au financement des films. Le
marché du DVD représente aujourd'hui plus de 90% du chiffre d'affaire du secteur.
Sur chaque vente, 2% du prix est prélevé.
Par ailleurs, la formule des SOFICA (Sociétés de Financement des Industries
Cinématographiques et Audiovisuelles), créée en 1985, favorise les films français
en facilitant le financement de la production cinématographique grâce à un
avantage fiscal accordé aux souscripteurs. Les plus connues sont Studio Images,
Cofimages et Sofinergie [15]. A l�heure actuelle, leur apport contribue à financer
6% des films français.
Plus exceptionnellement, des associations ou des sociétés s�engagent envers le
cinéma et ses acteurs. La Fondation GAN est, notamment, l�un des principaux
partenaires privés du cinéma français depuis 1987. De même, la Fondation
Hachette, créée en 1989 et appuyée par la Fondation de France, attribue chaque
année des bourses aux jeunes réalisateurs de cinéma.
Mais les pouvoirs publics contribuent aussi au financement des films.
1.2. Les aides publiques
L'IFCIC (Institut pour le Financement du Cinéma et des Industries
Culturelles), est un établissement agréé par le Ministère de la Culture et le
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
28
Ministère de l'Economie et des Finances. Depuis 1983, il a pour mission de
contribuer au développement des industries culturelles françaises en facilitant
l'accès au financement bancaire pour les entreprises du secteur.
D�autre part, le CNC gère les dotations accordées par le Ministère de la Culture et
de la Communication, et le Compte de Soutien financier de l'Etat au cinéma et à
l'industrie des programmes audiovisuels [15]. Ce fonds est alimenté des taxes
prélevées sur le prix des places de cinéma (la TSA, équivalente 22% aujourd�hui
contre 80% dans les années 1970), sur la télévision (taxe de 75% sur les
redevances) et la vidéo (taxe de 2% sur les recettes des ventes et des locations). Il
est destiné à financer des aides automatiques (versées à des �uvres qui remplissent
des conditions préétablies) et sélectives (attribuées en fonction d'une appréciation
qualitative du projet, c'est l'ancienne avance sur recettes) [8, p. 115]. Ces mesures
d'aide au cinéma et à l'audiovisuel ne sont pas dépendantes du budget de l'Etat, il
s'agit uniquement d'une forme de redistribution au sein de la profession. Cette
contribution au fonctionnement de la filière, unique au monde, est très envié. En
2002, elles ont alimenté 52% de la production cinématographique [16].
Par ailleurs, cette dernière bénéficie d�aides territoriales. Les Conseils Généraux
mettent en place des aides visant à favoriser la création cinématographique, allant
de l�aide à l�écriture à l�aide à la production, en passant par l�aide logistique.
Grâce aux lois sur la décentralisation, les régions sont devenues de réelles
partenaires du cinéma. Leur contribution financière avoisine actuellement près des
11 millions d�euros, soit 30% de plus qu�en 1999, mais elle ne concerne que les
films tournés dans la régions ou ayant un rapport avec elle. Dans son livre Les
Aides au Financement, Jean-Pierre FOUGEA, décrit toutes les politiques locales
de soutien qui existent en France en faveur de la production cinématographique
[16, p. 185-271]. Actuellement, dix-neuf régions agissent activement en matière de
financement, leur participation variant selon leurs moyens.
Mais des soutiens financiers existent aussi au niveau européen.
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
29
1.3. Les mécanismes de soutien en Europe
Il existe effectivement des aides au niveau international. Créé en 1989, le
Fonds du Conseil de l�Europe pour l�aide à la coproduction, à la distribution et à
l�exploitation des �uvres de cinéma européennes (Eurimages) réuni aujourd�hui 26
pays. Son objectif est de promouvoir le cinéma européen en stimulant la
production et la circulation des �uvres, et en favorisant la coopération entre
professionnels. De même, le Programme Média Plus de l�Union
Européenne soutient lui aussi des projets cinématographiques européens depuis le
1er janvier 2001 [16, p.341-369].
La France, elle, a signé des accords autorisant des coproductions avec l�Italie,
l�Espagne, la Grande-Bretagne et l�Allemagne. Mis en place par les
gouvernements respectifs, il s�agit d�un système d�aide sélective. A titre
d�exemple, l�aide franco-allemande financent les films coproduits à hauteur d�1,5
millions d�euros.
Ces pays très influencés par le modèle de financement français possèdent
néanmoins leurs système propre. En Allemagne, par exemple, la situation est assez
proche de celle de la France. Il existe des soutiens fédéraux émanant du FFA
(équivalent du CNC) et du Ministère de l�Intérieur, ainsi que des aides des Länder,
mais l�ensemble des ces investissements demeure restreint [15]. Parallèlement, il
existe peu de soutiens étatiques en Grande-Bretagne. Les Fonds publics
n�investissent que très peu dans la production. Ce sont les chaînes de télévision,
qui ont un gros impact économique sur la production et la diffusion, qui tentent de
compenser le manque d�aides. En Italie, le Comité pour le Crédit
Cinématographique attribue des aides aux producteurs, financées par le budget, et
favorise les aides régionales. Malheureusement, seuls les films obtenant un label
de « film à intérêt culturel national » reçoivent un soutien conséquent de la part de
l'Etat, les autres, qui représentent la grande majorité, ne sont que marginalement
aidés [18]. Enfin, le cinéma espagnol bénéficie d�aides à la production par la
Banque de Crédit Industriel, d�aides des régions et d�apports de diverses taxes.
L�intervention de l'Etat est réduite pour privilégier un système d'aide octroyé en
fonction du succès des films [18].
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
30
Tous ces supports permettent ainsi des apports financiers non négligeables pour le
cinéma. Mais la répartition de ceux-ci est problématique. Nous allons donc voir
maintenant en quoi, aujourd�hui, il est possible de parler d�une véritable « crise »
de financement de cette entité culturelle, en examinant la situation de l�industrie
cinématographique française depuis plusieurs années.
2. Une véritable « crise » du cinéma en France
Alors que la production cinématographique française se porte bien (elle a
atteint 200 films en 2003), de graves difficultés apparaissent.
2.1. Les travers d�un système
Malgré la progression des investissements, les réalisations coûtent de plus
en plus cher (entre 2 et 5 millions d'euros, parfois même 10, le double d�il y a 20
ans) [123]. Malheureusement, ce sont les films les plus coûteux qui attirent le plus
les investisseurs. Confiants dans leur succès auprès du public grâce à un casting et
un réalisateur prestigieux, un grand nombre d�effets spéciaux et autres subtilités
marketing, ces derniers espèrent faire de gros bénéfices. Les films à budgets plus
modérés, généralement indépendants, sont donc laissés pour compte, tentant de
survivre dans quelques salles. Le risque, à ce stade, est donc que le cinéma français
suive la même voie que le cinéma américain, constitué des films à très gros budget
financés par d�énormes majors, et des petits films bricolés qui vivotent [68, p. 52].
Les indépendants ont donc beaucoup de mal à se démarquer et à accéder à des
financements [18]. Cet aspect tend donc vers la mort de la diversification
cinématographique [133].
Il n�y a pas donc pas, comme certains ont pu le dire, de carences financières. Le
volume des investissements est toujours aussi élevé, mais ceux-ci sont concentrés
sur un nombre réduit de productions, qui drainent une très grande fréquentation,
alors que ce ne sont pas ses films qui sont les plus nombreux sur le marché.
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
31
En outre, une nouvelle ombre s�esquisse sur le tableau : les apports financiers de la
télévision sont devenus prépondérants pour le cinéma et contribuent fortement à
son développement car ils génèrent des investissements colossaux qui lui
permettent de vivre, voire même de survivre. Comme l�a dit Jean Cluzel, « la
télévision est devenue le commanditaire de tout le métier » [74].
Malheureusement, à l�heure où l�industrie du film est de plus en plus dépendante
de la télévision, celle-ci commence à s�en désintéresser. L�audience des films
diffusés sur le petit écran est en très nette diminution, au profit de téléfilms, séries
et émissions de plateaux ou de télé-réalité. Ainsi, les recettes de la télévision ont
atteint un pallier et devraient diminuer. Mais si le cinéma n'est plus regardé sur le
petit écran, les chaînes ne prendront plus la peine d'investir. Le manque
d'attractivité des films à la télévision risque-t-il donc d'annihiler le cinéma? Une
chose est certaine, la part de participation des chaînes est en baisse depuis 2001, et
les spectateurs se tournent davantage vers les DVD pour regarder les films qui les
intéressent [68, p. 51].
Canal +, notamment, fût le premier financier et distributeur du cinéma français. La
chaîne est à l�origine de l�âge d�or du cinéma français [93]. Première chaîne
cryptée payante créée en 1984, elle a pour mission de financer des fictions et de les
diffuser très rapidement après leur sortie en salle. Pendant douze ans, la chaîne a
préacheté ainsi 80% de la production cinématographique française, et a ainsi
subvenu aux besoins du cinéma. Cependant depuis cinq ans, on peut observer un
certain repli de ses investissements. De 20 à 25 % de films financés pendant la
décennie 1990, elle est passée à 14% en 2002 [8, p. 82]. De plus, son image s'est
ternie depuis son intégration dans le groupe Vivendi-Universal. Par ailleurs, la
montée en puissance des chaînes spécialisées dans le cinéma telles que TPS ou
Canal Satellite [66], associée à l'essor du DVD ne peut qu'intensifier une
concurrence jusqu'alors inexistante, dont les conséquences pourraient lui être
fatales [68, p. 49]. Aujourd�hui, alors que la chaîne connaît des difficultés, le
cinéma plonge. Les films ne sont plus autant rentabilisés. Avec un budget restreint,
Canal+ finance désormais moins de films, et se concentre elle aussi sur ceux qui
lui rapporteront le plus, ainsi que sur le football. Pour parer à cette déficience, il
est donc impératif de réduire au maximum la dépendance du cinéma français vis-à-
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
32
vis de Canal+, et de trouver de nouveaux financeurs. Les chaînes publiques
semblaient s�y être attelées, mais les circonstances décrites précédemment mettent,
là encore, en péril, le financement du cinéma par le petit écran.
Toutefois, la télévision n�est pas le seul bailleur de fonds du cinéma qui provoque
des angoisses. Le Compte de Soutien, géré par le CNC accorde de plus en plus de
ressources au secteur audiovisuel en pleine croissance, au désavantage de la filière
cinématographique. Il convient donc d�opérer un « rééquilibrage des recettes du
compte de soutien » et d�encourager, là encore, au développement de nouvelles
sources de financement [146].
Mais c�est surtout la légitimité des SOFICA qui est remise en cause. En effet, les
engagements des SOFICA se concentrent aux trois quarts sur des films peu risqués
dont le budget est supérieur à la moyenne, et coproduits par une chaîne en clair.
Cette tendance conduit à s'interroger sur la pertinence que gardent des institutions
dont le rôle se limite pour l'essentiel à conforter des financements déjà très assurés
[8, p. 78]. Par conséquent, même si leurs apports n�ont cessé de croître depuis
1998, leur efficacité est largement remise en cause par les professionnels du
secteur qui ont un instant envisagé leur suppression. Cependant, leur efficacité
ayant globalement été prouvée depuis quinze ans, il a été convenu de simplement
les réformer afin d�augmenter leur enveloppe [146].
Mais les difficultés ne s�arrêtent pas là. Appelé à combler les défaillances des
acteurs traditionnels du cinéma, le DVD suscite lui aussi des inquiétudes,
notamment à cause de la piraterie. En effet, les Français achètent moins de DVD
mais les téléchargent sur Internet ou les copient à partir d�originaux. A l�heure où
la filière a un grand besoin de l�argent prélevé sur les DVD, les ventes de ces
derniers pourraient diminuer [61].
Les déboires du cinéma français sont donc amples, et la concurrence qui existe sur
le marché français n�arrange rien. A terme, tous ces problèmes financiers
pourraient donc causer la mort du cinéma français et de toute la profession. Depuis
2002, le nombre de faillites a crût. Duran Dubois, une société spécialisée dans les
effets spéciaux a gravement été touchée par ce phénomène, tandis qu�une dizaine
de distributeurs français ont été placés en redressement judiciaire.
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
33
2.2. Le leadership américain et ses conséquences en France et en Europe
Est-ce donc le leadership du cinéma américain qui met en péril le cinéma
français avec ses superproductions omniprésentes sur le marché? C�est probable.
Si le cinéma national n�avait pas une telle concurrence sur son propre terrain, la
situation serait tout autre. La France demeure l'un des pays qui résiste le mieux à la
domination hollywoodienne mais les difficultés qui en résultent ne sont pas
moindre. Toutefois, elle n�est pas le seul pays qui subit cette prééminence [122].
Partout en Europe, le cinéma américain domine les films nationaux. Là encore les
superproductions bloquent l'accès des indépendants au financement bancaire [18].
P. Jeretic le souligne d'ailleurs dans son rapport sur Le financement de la
production cinématographique en Espagne et en Italie. Il affirme que les pays
doivent entreprendre « une réforme en profondeur des mécanismes d'aide au
cinéma et de la réglementation touchant le secteur » pour survivre [18]. Si
l�Espagne montre une réelle volonté de mettre en �uvre une politique en faveur du
cinéma national, la concurrence est rude avec les films américains. En Italie, ce
conflit a provoqué une très grave crise financière, tout comme au Portugal. De
même, le cinéma britannique, qui a tant besoin de se rentabiliser a beaucoup de
mal à lutter car il n�y a pas de prise en main officielle. L�équivalent du CNC est né
il y a seulement trois ans et rien n�a encore été fait. Enfin, du côté allemand,
l�offre nationale étant naturellement faible, les films américains dominent.
La France, quant à elle envisage, devant l�ampleur des difficultés, de s�inspirer de
la méthode existant au Danemark. Il s�agit d�un système performant d�aides au
cinéma national, consistant à faire choisir aux producteurs, au nom de l�Etat, les
films dans lesquels ils désirent investir, indépendamment de toute considération
commerciale [126]. D�autre part, elle désire favoriser au maximum les
coproductions européennes pour résister à Hollywood, en réalisant ses propres
superproductions. C�est l�une des raisons qui l�ont poussé à se tourner vers les
coproductions. C�est aussi dans ce contexte que, depuis quelques années, des
groupes de travail ont pour missions de trouver des orientations pour relancer les
financements du cinéma.
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
34
3. Réflexions sur les moyens de pérenniser la situation financière du cinéma français
Les systèmes de financement doivent être réadaptés face à la forte
croissance des productions [123, p. 5]. De nombreuses personnes ont travaillé sur
le thème de la diversification des sources de financement de la filière, que ce soit
au niveau des plus hautes instances de l�Etat ou au niveau européen. Voici un bilan
des réflexions qui ont été effectuées.
3.1. La politique de l�Etat
Depuis André Malraux, l�Etat a favorisé les réglementations déterminant les
modalités de financement de l'industrie cinématographique et les mesures de
soutien adaptées. Cependant, depuis quelques années, les difficultés s�aggravant et
le cinéma devenant de plus en plus dépendant d�une source unique de financement,
les pouvoirs publics ont été conduits à réfléchir sur la diversification des
financements. Un seul objectif à cela, que le petit écran ne soit plus la « vache à
lait » du cinéma français [134].
Dès 2001, le CNC a débuté des études sur le sujet, et la Ministre de la Culture et
de la Communication de l�époque, Catherine Tasca, a répondu aux inquiétudes des
professionnels de la filière par des mesures significatives et des missions
d�expertise faisant suivre une évolution juridique aux difficultés économiques.
Jean-Jacques Aillagon, son successeur, a pris la relève en commandant deux
rapports. Rendu le 28 janvier 2003, le rapport de Serge Toubiana sur La politique
de protection du patrimoine cinématographique [129] a permis d�identifier les
priorités des pouvoirs publics ainsi que la place qui doit être occupée par les
institutions privées dans de nouveaux modes de financement. Par ailleurs, le 3
février 2003, Jean-Pierre Leclerc (conseiller d�Etat, administrateur de France
Télévisions) a remis au Ministre de la Culture et de la Communication son rapport
sur Le financement de la production cinématographique [112]. Après avoir rappelé
les « présupposées politiques du système », l�auteur a donc analysé l�état actuel du
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
35
secteur afin de pouvoir proposer des mesures novatrices, notamment concernant
les SOFICA, le Compte de Soutien, les régions, le mécénat et les amortissements
fiscaux [111].
S�inspirant de ces deux rapports, ainsi que des idées émises lors du colloque du 20
février 2002 sur L'avenir du cinéma en France et en Europe [147], Jean-Jacques
Aillagon a donc pu présenté, le 30 avril 2003, son bilan de restructurations, intitulé
La politique de l�Etat en faveur du financement du cinéma. Son projet, censé être
mis en place au 1er janvier 2004, réaffirme le rôle central de la télévision. Mais,
surtout, il prévoit une normalisation de la taxe sur la vidéo, des aides aux éditeurs
de vidéos pour encourager la croissance des ventes de films français (et par là
même inciter la vidéo à contribuer davantage au financement de la production), des
soutiens aux tournages, et des aides à l�exportation et au préfinancement,
accompagnées des possibilités d�exonération de la taxe professionnelle. En outre,
il envisage une hausse de l�avance sur recette jusqu�à trois millions d�euros d�ici à
2005, ainsi qu�une augmentation des fonds d�aides à la production par les
collectivités locales. Pour cela, Jean-Jacques Aillagon entend débloquer dix
millions d�euros redistribués de la manière suivante : deux euros dépensés par une
région dans la production cinématographique et un euro complété par le CNC. Les
pouvoirs publics se décident donc enfin à encourager l�engagement des
collectivités territoriales, afin que celles-ci deviennent des sources non-
négligeables de financement. Il s�agit d�un grand pas en avant, car il n�y encore
pas si longtemps, cette idée paraissaient saugrenue à certains dirigeants. De même,
le Ministre désire, malgré leur réticence, la dotation de structures spécialisées pour
les régions qui n�en possèdent pas. Par ailleurs, il aimerait moderniser le dispositif
fiscal avec la création d�un crédit d�impôt tels que ceux existants en Irlande, en
Belgique ou en Allemagne. Enfin, il songe à réformer les SOFICA afin qu�elles
financent davantage le cinéma indépendant, grâce à deux tiers des sommes
investies contre un tiers actuellement [119 et 135].
Les réactions aux diverses idées émises ont, dans l�ensemble, été assez variées.
L�ARP a réagi de manière mitigée au rapport Leclerc mais elle a bien accueilli les
mesures d�Aillagon, tandis que le Syndicat des Producteurs Indépendants s�est
montré consterné par ces deux exposés. Par ailleurs, certains professionnels n�ont
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
36
refusé que certains points des textes, notamment, l�augmentation de la taxe vidéo.
Certains, comme Yann Gaillard, préfèreraient un changement d�assiette et non une
hausse des taux [126]. Toutefois, nous avons pu observer que nombreux sont les
professionnels du secteur qui, faute de mieux, font confiance au Gouvernement et
attendent, dépités, l�amélioration de leur situation.
Les Pouvoirs Publics, fidèles à l�habitude nationale du soutien à la Culture, ont
donc émis une réglementation pour tenter de sauver l�industrie cinématographique
française. Mais il faut aussi faire confiance à une conjoncture favorable. Selon le
Département des Etudes Stratégiques sur l�Audiovisuel et le Cinéma [146], les
perspectives d�évolution des différents marchés sont relativement encourageantes.
Le marché de la vidéo est le plus prometteur, il pourrait devenir la principale
source d�amortissement des films français en 2006.
Mais la préservation de la filière n�est pas l�unique objectif : toutes ces
transformations doivent aussi rendre la système français « eurocompatible » [126],
et satisfaire Bruxelles, qui entend favoriser l�émergence d�une industrie
européenne du cinéma, en mettant la pression sur la France, leader du cinéma en
Europe.
3.2. La démarche européenne
Le seul moyen pour la France de sortir de la crise qui la mine est
d�envisager l�avenir au niveau européen. Pour Bruxelles, elle doit se servir de son
rang pour montrer l�exemple aux autres pays [62]. C�est la raison pour laquelle,
comme l�a souvent répété la Commissaire européenne Viviane Reding, son
système doit être parfait, car il s�agit de créer une coalition contre les films
américains qui monopolisent le marché du cinéma européen. Selon Roland Blum
[122], « le cinéma français constitue la seule alternative possible au cinéma
américain », en cela, elle doit satisfaire à l�impératif européen, « d�où la nécessité
d�adapter les règles du jeu pour rendre le système français sinon transposable du
moins interconnectable avec ceux en vigueur dans d�autres pays européens » [123].
Malheureusement, en 2001, Patricio Jeretic [18] nous indiquait qu� « aucun
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
37
mouvement vers une harmonisation des systèmes d'aide nationaux, convergeant
vers un seul modèle européen » n�était décelable en Espagne et en Italie.
Toutefois, le système de soutien français étant un modèle envié en Europe,
Bruxelles continue de rêver à une reprise généralisée de la croissance et de
systèmes d'aides communautaires pour former une grande coalition autour du
cinéma européen [147]. Son objectif, à terme, est d�ériger un véritable « espace
cinématographique européen », tout en conservant les particularités des cinémas
nationaux et en renforçant les actions communes en faveur de la promotion du
cinéma européen [128 et 147].
Dans les mois à venir, la Commission européenne doit réexaminer l�ensemble des
systèmes d�aides nationaux au cinéma. Chacun des quinze Etats de l�Union
européenne travaille, aujourd�hui, pour trouver les voies d�une coopération. Une
esquisse a d�ailleurs déjà été publiée le 17 mars 2003, réaffirmant la légitimité des
systèmes nationaux d�aides au cinéma. Pourtant, le 9 janvier 2004, une nouvelle
difficulté a encore vu le jour. L�instance européenne a émis l�idée de créer un
« marché intérieur européen du cinéma ». Mais les Etats, dont la France, craignant
une déstabilisation des économies locales se sont montrés contre. Pour eux, une
collaboration européenne est nécessaire mais la conservation du patrimoine
national et de l�identité culturelle aussi, et il ne faut pas vouloir en faire trop d�un
seul coup. L�indépendance des Etats doit être conservée, c�est une chose
primordiale.
De ce fait, il est clair que voir les choses dans un contexte européen serait
favorable à la France et lui permettrait de progresser [128]. Cependant, les
problèmes rencontrés et les idées contradictoires font obstacle, pour le moment, à
la réussite d�une construction européenne en matière de cinéma.
Ainsi, le paysage cinématographique français connaît une mutation délicate qui
met en cause une profession divisée, des diffuseurs de télévision en pleine rivalité,
l'Etat et les autorités de Bruxelles. Il convient donc de régler dans un délai rapide
ces nombreuses difficultés si on ne veut pas que l�industrie du cinéma français ne
soit anéantie par des questions de finances. Néanmoins, comme le montre le
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
38
dossier de Télérama concernant Cinq idées reçues [66], il faut modérer ces aspects.
L�inquiétude pousse, effectivement, à voir les choses en plus noir qu�elles ne le
sont vraiment. Il arrive que les gros films sur lesquels on avait beaucoup misé
soient des échecs. C�est le cas de Bon voyage, de Jean-Paul Rappeneau réunissant
toute une pléiade d�acteurs illustres. De même, le DVD, sur lequel on mise
beaucoup, n�est pas encore devenu « Le » nouveau financier du cinéma, il en est
encore loin. Certes, les enjeux culturels et économiques sont prépondérants [128],
mais, comme le souligne Laurent CRETON [8, p. 108], « le cinéma a toujours été
en crise, [�] elle fait partie de son mode de fonctionnement, [�] et elle est
productive ». En outre, même si le poids économique du cinéma s'est affaiblit, le
financement du cinéma français demeure un modèle original qui, malgré ses
diverses évolutions, a fait ses preuves. Aujourd�hui encore, le système d�aide
français joue en faveur de la persistance du cinéma français face au déclin des
autres cinémas européens. Et s�il s�agit d�un sujet polémique, c�est qu�il englobe,
en plus de ses soucis internes, des problèmes plus larges, plus « politiques », tels
les déficits financiers dus aux manques de subventions et aux déséquilibres des
diverses sources de financement, ou plus sociales, avec les difficultés rencontrées
par les intermittents du spectacle.
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
39
Bibliographie
Cette bibliographie a pour objectif d�être le plus exhaustive possible. Afin
d�en faciliter la lecture, nous avons choisi de la classer simultanément par thème et
par type de document. Cette méthode nous permet donc de savoir si la référence
citée est un livre, un rapport ou un travail universitaire ou encore un périodique.
Nous utiliserons la légende suivante :
Livre Rapport / Travail universitaire Périodique
Par ailleurs, il convient de signaler que nous avons consulté, pour l�élaboration de
cette bibliographie :
NADJI F., BOUDIA D. Guide de rédaction de références bibliographiques [en ligne]. Villeurbanne : Doc�INSA, 2001. Disponible sur : <http://csidoc.insa-lyon.fr/docs/refbibli.html> (consulté en décembre 2003) Cependant, sur les conseils de certaines personnes du corps professoral de la
Sorbonne (Paris IV), je me suis permis quelques modifications en ce qui concerne
la présentation des articles de périodiques. Contrairement aux normes de l'INSA,
nous avons indiqué le titre de l'article en police normale et celui du journal ou de
la revue en italique.
1. L�économie du cinéma en France et en Europe :
1.1. Un peu d�histoire :
1. DUBET Eric. Economie du cinéma européen : de l'interventionnisme à l'action entrepreneuriale. Paris : L'Harmattan, 2000, 286 p. ISBN : 2-7384-9043-3 (br.)
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
40
2. DURIEUX Isabelle. France, terroir de cinéma. L�Expansion, 19 février 1998, n°567, p. 65.
1.2. Ouvrages et articles généraux sur les finances du cinéma :
1.2.1. La situation en Europe :
3. FOREST Claude. L�argent du cinéma, introduction à l�économie du septième art. Paris : Belin, 2002, 238 p. (Collection Belin Sup - Economie Gestion).
4. FOREST Claude. Economies contemporaines du cinéma en Europe : l�improbable industrie. Paris : CNRS Editions, 2001, 369 p. ISBN : 2-271-05937-2 (br.)
5. MARCHETTI P. La production d��uvres audiovisuelles dans l�Union Européenne. Paris : Economica, 1997.
1.2.2. Le cas français:
6. MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION. Financement, production, patrimoine : pistes pour l�industrie du cinéma, Lettre d�information du Ministère de la Culture et de la Communication, mars 2003, n°104, p. 12.
7. CRETON Laurent. L�économie du cinéma. Paris : Nathan Université, Octobre 2003, 127 p. (Collection 128, numéro 275). ISBN : 2-09-191165-8
8. CRETON Laurent. Le cinéma et l�argent. Paris : Nathan, (1994), 2001, 287 p. (Collection « Cinéma »).
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
41
9. CRETON Laurent. L�économie du cinéma : perspectives stratégiques. Paris : Nathan, 2000, 200 p. ( Collection « Cinéma »).
10. DUVOCHEL Alain, DUVOCHEL Jacqueline. Droit et financement des productions audiovisuelles : mécanismes et mode d'emploi. Toulouse : A.G.E.M.A.V., 1988, 190 p.
1.3. Les différentes modalités d�aide au financement du cinéma :
1.3.1. En Europe :
11. BLÁZQUEZ Francisco, CABRERA Javier, NIKOLTCHEV Susanne. Aides nationales à la production cinématographique. OBS, avril 2001.
12. CNC, OBSERVATOIRE EUROPEEN DE L�AUDIOVISUEL. Analyse comparative des systèmes d�aides nationaux, Volume I : les mécanismes publics d�aide au cinéma et à l�audiovisuel en Europe. Paris : 1999.
13. CNC, OBSERVATOIRE EUROPEEN DE L�AUDIOVISUEL. Analyse comparative des systèmes d�aides nationaux, Volume II : Monographies nationales. Paris : 1999.
14. DIBIE Jean-Noël. Les mécanismes de financement du cinéma et de l�audiovisuel en Europe : Les aides et les soutiens financiers, cinéma et télévision dans 24 pays d�Europe. Etude pour le Conseil de l�Europe, Paris : Dixit, 1992, 335 p.
15. FOUGEA Jean-Pierre, ROGARD Pascal. Les aides au financement, Cinéma et Télévision, régionales, nationales, européennes, à l�écriture, au développement, à la production. Paris : Dixit Editions, Octobre 2001, 416 p. ISBN : 2-84481-039-X
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
42
16. HEROLD Anna. Les aides publiques européennes au cinéma dans le cadre de l�OMC. European University/Institute Florence, juin 2003.
17. JERETIC Patricio. Le financement de la production cinématographique en Espagne et en Italie. Paris : CNC / CEA, 2001, 35 p.
18. LE FLOCH-ANDERSEN Lone. Les mécanismes d'aide publics au cinéma et à l'audiovisuel en Europe 1995-1999. OBS, janvier 1999.
19. REDING Viviane. Défendre les cinémas européens, c'est les aider à voyager. Le Monde, 8 mai 2003, p. 28.
20. VIVANCOS Patrice. Cinéma et Europe : Réflexions sur les politiques européennes de soutien au cinéma. Paris : L�Harmattan, 2000, 152 p. (Collection Champs Visuels).
1.3.2. En France :
21. La société des écrans et la télévision : l�économie, l�état et l�audiovisuel, les circuits de financement. Esprit, n°3, 2003, 19 p. ISSN : 0014-0759
22. ASSOCIATION DES AUTEURS RÉALISATEURS PRODUCTEURS. Onzièmes Rencontres Cinématographiques de Beaune, 25-26-27-28 octobre 2001 : notes préparatoires aux débats. Paris : ARP, 2001, 31 p.
23. ARP ET VILLE DE BEAUNE. Onzièmes Rencontres Cinématographiques de Beaune, 25-26-27-28 octobre 2001. Paris : ARP, 2002, 196 p.
24. CHAPERON Isabelle. Les marchés innovent dans le financement du cinéma, Les Echos, 29 mars 2002, p. 18.
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
43
25. GOLDBRONN Frédéric, STEIN Catherine, BARIAT Ludovic. Guide des aides à la création audiovisuelle et multimédia 2002-2003. Paris : Vidéadoc, 2002, 199 p.
26. LEQUERET Elisabeth. L' état des aides. Cahiers du cinéma, nº 564, janvier 2002, p. 19.
1.3.2.1. L�IFCIC :
27. FRODON Jean-Michel. Les défis de l�Ifcic, assurance-vie des films. Le Monde, 30 mai 2001, p. 31.
28. LAMASSOURE Patrick. IFCIC ou SOFICA : à chacun son guichet. Le Film Français, 15 septembre 1995.
29. MANSOZ Mathilde. L�IFCIC : l�aide au financement. Cinéma 72, 1er décembre 1994, pp. 4-5.
1.3.2.2. Les SOFICA et le financement par les banques :
30. SOFICA : aider le cinéma en défiscalisant. 60 Millions de consommateurs, 1er novembre 2003.
31. BALLYLINCH Anne. Faut-il en finir avec les SOFICA ?. Les Cahiers du Cinéma, n° 557, mai 2001, pp. 88-89.
32. CONTER Elizabeth. Banques et cinéma : des affinités sélectives�Le Film Français, 15 février 2001.
33. VULSER Nicole. Les financiers du cinéma appellent à une démocratisation des SOFICA. Le Monde, 6 juin 2002, p. 34.
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
44
1.3.2.3. L�aide issue des chaînes de télévision :
34. Les chaînes de télévision ont investi 254,65 millions d�euros dans la production cinématographique 2002. La correspondance de la presse : quotidien d�information et de documentation professionnelle, 12 mars 2003.
35. BIDET Eric. Le rôle de la télévision et de la vidéo dans le financement et l�amortissement du cinéma français. Paris : 1989, 100 p.
36. CRETON Laurent (sd). Le cinéma à l�épreuve du système télévisuel. Paris : CNRS Editions, 2002, 314 p.
37. DROMARD Thiébault. Les chaînes mises à contribution pour le financement du cinéma. Le Figaro Economie, 5 février 2003, p. 10.
38. FERENCZY Aurélien. Le cinéma français maintenu à flot par le financement du petit écran. Télérama, n° 2614, 16 février 2000.
1.3.2.4. Les apports du CNC :
39. La coopération du CNC avec les collectivités territoriales. CNC info, n°10, décembre 2003 / janvier 2004.
40. Le soutien financier aux industries techniques de la cinématographie et de l�audiovisuel. CNC info, n°3, avril 2003.
1.3.2.5. L�argent du DVD :
41. Financement du cinéma : toujours la télé, mais plus pour la vidéo. Satellifax, 5 mai 2003, pp. 1-2.
42. GONZALES Paule. DVD : le fantasme du jackpot. Le Figaro, 28 octobre 2003.
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
45
43. HOMER Sébastien. Le grand écran surveille le petit. L�Humanité, 31 octobre 2003, p. 21.
1.3.2.6. Les régions :
44. ATELIER DE PRODUCTION CENTRE VAL DE LOIRE. Politiques territoriales de soutien à la production cinématographique et audiovisuelle: guide : mode d'emploi 2001. Château-Renault : APCVL, 2000, 172 p.
45. COMMISSION NATIONALE DU FILM FRANCE. Les collectivités territoriales et la production cinématographique & audiovisuelle : compte-rendu, quatre tables rondes en région. Paris : Commission Nationale du Film France, 2002, 191 p.
46. DELATTRE Mélanie. Les régions font leur cinéma. Le Figaro Entreprises, 6 octobre 2003, p. 66.
47. GANNE Valérie. Guide des financement régionaux. Ecran Total, n°467, Spécial Cannes 2002.
48. MARJANOVIC Vladan. Les régions et la production cinématographique et audiovisuelle. Mémoire de Diplôme d'études approfondies en droit public interne, Paris 2, 1996, 196 p.
Indice Dewey : 791.430 232.
49. MONDENARD (DE) Béatrice. Toujours plus d�argent en région. Ecran Total, Spécial Cannes n°2, 16-22 mai 2001, Suppl., n°370, p. 4.
50. MONDENARD (DE) Béatrice. Les nouvelles perspectives de l�aide des collectivités locales. Ecran Total, Spécial Cannes n°2, 16-22 mai 2001, Suppl., n°370, p. 10.
1.3.2.7. L�Etat :
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
46
51. GARCON François. Le financement de la production : étatisation ou privatisation des crédits ?. Ecran Total, n°443, semaine du 4 au 10 décembre 2002.
52. LORINGUER Jean-Philippe. Le financement du cinéma : réflexion sur les aides gouvernementales. Paris : 1999, 70 p.
1.3.2.8. Les coproductions :
53. Les coproductions internationales au secours des films français, Le Monde, 9 avril 2003, p.30.
2. Une véritable « crise » du cinéma :
2.1. Analyses des difficultés actuelles :
2.1.1. En France :
2.1.1.1. Analyses de la crise :
La fin de l�exception française. Journal des Finances, 7 mai 2003, p. 30. 54.
55. ARBAUDIE Marie-Claude. 2001, l�année de tous les succès� ou de tous les dangers ?. In BERJON Jean-Christophe, MARCADÉ Nicolas (sd). L�annuel du cinéma 2002 (tous les films de 2001), Paris : Editions Les Fiches de Cinéma (CMC), 2002.
56. BALLYLINCH Anne. Topographie d'un système féodal. Les Cahiers du cinéma, nº 559, juillet-août 2001.
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
47
57. BERJON Jean-Christophe, MARCADÉ Nicolas (sd). 2000, ça ira mieux demain ?. L�annuel du cinéma 2001 (tous les films de 2000), Paris : Editions Les Fiches de Cinéma (CMC), 2001.
58. BERJON Jean-Christophe, MARCADÉ Nicolas (sd). De nouveaux enjeux économiques. L�annuel du cinéma 2001 (tous les films de 2000), Paris : Editions Les Fiches de Cinéma (CMC), 2001.
59. BOUZET Ange-Dominique. Le cinéma voit la vie en morose. Dossier Cinéma français : sueurs froides. Libération, 24 octobre 2003, p. 4.
60. BRANCO Paulo, Vive l�exception cinématographique. Libération, 17 mai 2002, p. 5.
61. CHEVALLIER Marc. La fête est finie. Alternatives économiques, n° 214, 1er mai 2003, pp. 29-31.
62. DACBERT Sophie, DROUHAUD Sarah. Entretien avec Nathalie Bloch-Lainé : Dans un contexte de marché, nous achetons les films pour leur potentiel plus que par obligation. Le Film Français, 25 octobre 2002.
63. DERVILLE Claire. Les régions divisées sur l�aide au financement du cinéma. Le Figaro Economie, 14 juillet 2003, p. 4.
64. FERENCZY Aurélien, GUICHARD Louis. Comment va le cinéma français ? Le point sur cinq idées reçues. Télérama, n° 2814, 20 décembre 2003.
65. FRODON Jean-Michel. Malgré ses succès, l'industrie du film est entrée dans une période de crise. Le Monde, 4 janvier 2003, p. 18.
66. GARSON Charlotte. Les indépendants dans le rouge. Les Cahiers du Cinéma, n° 583, octobre 2003, pp. 49-52.
67. GONZALES Paule. Les nécessaires économies du cinéma français. Le Figaro, 24 janvier 2002, p.12.
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
48
68. KAGANSKI Serge, MORAIN Jean-Baptiste, NICKLAUS Olivier, SARRATIA Géraldine. Au bord de la crise. Les Inrockuptibles, 21 mai 2003.
69. LEQUERRET Elisabeth. Le cinéma enchaîné. Les Cahiers du Cinéma, n°548, juillet-août 2000, p. 46.
70. MATHIEU Alain. Et si l�Etat tuait le cinéma ?. Le Figaro, 19 avril 2002, p. 15.
71. MINISTERE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION. David Kessler a remis son premier rapport sur l��uvre audiovisuelle. Lettre d�information du Ministère de la Culture et de la Communication, n°96, 1er avril 2002, p. 4.
72. PERONNAU Marie. Le pavé dans la mare de Jean Cluzel. Le Figaro Economie, 27-28 septembre 2003, p. 8.
73. REGNIER Isabelle. La production indépendante fragilisée par la perte d'une source de financement. Le Monde, 11 décembre 2002, p. 33.
74. REGNIER Isabelle. Le cinéma cherche de nouveaux financiers. Le Monde, 29 octobre 2002, p. 30.
75. RENOUARD Jean-Philippe. Janvier 2002 [en ligne]. Disponible sur <http://vacarme.eu.org/article238.html >. Consulté janvier 2004.
76. SCHWARTZENBERG Emmanuel. LEPETIT Jean-François : Il faut soutenir les producteurs indépendants. Le Figaro Economie, 8 décembre 2003, p. 8.
77. SCHWARTZENBERG Emmanuel. Le cinéma français face à tous les dangers. Le Figaro Economie, 27-28 septembre 2003, p. 8.
78. SCHWARTZENBERG Emmanuel, GONZALES Paule. Le cinéma se bat pour son financement. Le Figaro, le 5 octobre 2002, p. 12.
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
49
79. TOUBIANA Serge. Où va le cinéma français , Débat, n°112, 1er novembre 2000, pp. 161-169.
80. SILBERT Nathalie. Le cinéma français se penche sur son financement. Les Echos, 4 octobre 2002, p. 13.
81. VULSER Nicole. A l�heure de Cannes, la vigueur fragile du cinéma français. Le Monde, 15 mai 2003, p.30.
82. VULSER Nicole. Le cinéma français au bord de l�implosion. Le Monde, 17 mai 2002, p. 33.
2.1.1.2. Le rôle de Canal+ et Vivendi
83. ARBAUDIE Marie-Claude. Entretien avec Pierre Lescure : La fusion est essentielle pour l�avenir de Canal+ et donc du cinéma français. Le Film Français, 5 janvier 2001.
84. BALLYLINCH Anne. L�épine cachée de la méga-fusion Vivendi-Universal : inquiétudes sur une fusion. Les Cahiers du Cinéma, janvier 2001, n°553, pp. 19-22.
85. DAGNAUD Monique. Canal+ condamné à la modestie. Libération. 23 mai 2003, p.4.
86. DELMAS Benoît, MAHE Eric. Western médiatique ou les mésaventures du cinéma au pays de Vivendi.Paris : Fayard, Août 2001. (Collection Mille Et Une Nuit).
87. DELMAS Benoît, MAHE Eric. Les soldes du citizen Messier.In : BERJON Jean-Christophe, MARCADÉ Nicolas (sd). L�annuel du cinéma 2002 (tous les films de 2001). Paris : Editions Les Fiches de Cinéma (CMC), 2002.
88. DURIEUX Isabelle. Le libéralisme Hollywood à l'assaut du cinéma français. L�Expansion, 30 avril 1998, n° 572, pp. 80-82.
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
50
89. GONZALES Paule. Les investissements ciblés de Canal + et TPS. Le Figaro, 7 mai 2003 p. 12.
90. LEQUERRET Elisabeth, REGNIER Isabelle. Cinéma français : bilan de santé après la fusion Vivendi-Universal ; jusqu�ici tout va bien�. Les Cahiers du Cinéma, janvier 2002, n°564, p. 10-12.
91. PEIGNE-GIULY Annick, ROBERTS Isabelle. Canal + voudrait en faire moins. Dossier Cinéma français : sueurs froides. Libération, 24 octobre 2003, p. 4.
92. TREMBLAY Odile. L'exception française face à la culture Universal. Courrier international, 3 janvier 2002, n°583, p. 11.
2.1.2. Au niveau européen :
93. BAKKER Kees, LANGE André, NEWMAN-BAUDAIS Susan. Fragilisation de la situation financière des entreprises cinématographiques en Europe malgré l�augmentation des aides publiques. OBS, octobre 2002.
94. DUPONT Joan. Le cinéma occidental à bout de souffle? [en ligne]. Les courriers de l'Unesco, 2000. Disponible sur : <http://www.unesco.org/courier/2000_10/fr/doss12.htm>. Consulté en janvier 2004.
95. PINSON Grégoire. Viviane Reding : L'industrie cinématographique européenne a besoin d'aides. La Tribune, 12 janvier, 2004, p. 17.
96. PINSON Grégoire, REPITON Isabelle. Divisions à Bruxelles sur le financement. La Tribune, 12 janvier 2004, p. 17.
2.1.2.1. En Allemagne :
97. SOTINEL Thomas. Fin de boom financier pour le cinéma allemand. Le Monde, 11 octobre 2000, p. 34.
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
51
2.1.2.2. En Angleterre et en Grande-Bretagne :
98. A la recherche du cinéma anglais. Les Echos, 23 mai 2003, p. 47.
99. BECKETT Andy. Les paradoxes du cinéma britannique : les Américains l�adorent, les Anglais le boudent. Courrier International, 11 avril 2001, n°597, pp. 42-43.
100. DARKE Chris. Cinéma anglais : la fin de la renaissance. Traduit de l�anglais par Baptiste PIAGAY, Les Cahiers du Cinéma, novembre 2001, n°562, pp. 28-29.
2.1.2.3. En Italie :
Mostra de Venise : le cinéma italien crie famine sur la Lagune. Les Echos, 3 septembre 2002, p. 16.
101.
RAUGER Jean-François. A Venise, le cinéma italien attend une politique de soutien et des aides fiscales. Le Monde, 4 septembre 2002, p. 31.
102.
2.1.2.4. Au Portugal :
VULSER Nicole. Le cinéma portugais cherche des clés pour sortir d'une grave crise financière. Le Monde, 17 mai 2003, p. 27.
103.
2.2. Les travaux du CNC : Bilans globaux d'une situation complexe :
Bilan 2001. CNC info, n°280, Mai 2001. 104.
Bilan 2002. CNC info, n°283, Mai 2002. 105.
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
52
Bilan 2003. CNC info, n°287, Mai 2003. 106.
La production cinématographique 2002. CNC info, n°3, avril 2003. 107.
3. Les diverses solutions émises pour résoudre la crise :
3.1. Les rapports officiels
3.1.1. Le rapport Leclerc et analyses par la presse
ALMERAS Catherine. Rapport Leclerc sur le « dispositif français de soutien à la production cinématographique, Plateaux, 1er trimestre 2003, n° 172.
108.
Un rapport propose de nouvelles pistes pour aider la production de films. Le Monde, 6 février 2003, p. 32.
109.
Dans son rapport sur le financement de la production cinématographique, M. Jean-Pierre Leclerc propose de "préciser les obligations de contribution des chaînes de télévision". La correspondance de la presse, 4 février 2003.
110.
DERVILLE Claire. Cinéma : le rapport Leclerc sur le financement du 7e art suscite réprobations et scepticisme. Les chaînes rejettent le rapport cinéma. Le Figaro Economie, 2 février 2003, p. 12.
111.
112. LECLERC Jean-Pierre. Réflexions sur le dispositif français de soutien à la production cinématographique [en ligne]. Paris : Ministère de la Culture, 2003, 139 p. Disponible sur : <http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/rapports/leclerc/rapportleclerc.pdf> et <http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/rapports/leclerc/annexes.pdf>. Consultés en décembre 2003.
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
53
3.1.2. Les mesures de Jean-Jacques AILLAGON : texte et interprétation :
113. AILLAGON Jean-Jacques. La politique de l�Etat en faveur du financement du cinéma ; Texte de la présentation orale en Conseil des Ministre le 30 avril 2003 [en ligne]. Paris : 2003. Disponible sur : <http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/communiq/aillagon/cinema-comm300403.htm>. (Consulté en novembre 2003).
114. DACBERT Sophie, LECLERC Fabrice. Portrait de Jean-Jacques Aillagon, Ministre de la Culture et de la Communication. Le Film Français, 16 mai 2003.
115. GONZALES Paule. Aillagon présente son plan d�aide pour le cinéma français. Le Figaro Economie, 2 mai 2003, p. 10.
3.1.3. Les autres travaux :
116. MINISTERE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION. Dossier : onze mesures pour réformer le financement du cinéma. Lettre d�information du Ministère de la Culture et de la Communication, n°106, mai 2003, p. 7.
117. Les orientations de la politique de soutien aux industries cinématographiques, Projet de loi de finances pour 2004, adopté par l�Assemblée Nationale. Paris : Assemblée Nationale, 21 novembre 2003.
118. Revoir la règle du jeu : mieux évaluer l�efficacité des aides publiques au cinéma, Rapport d�information parlementaire. Paris : Sénat, 15 mai 2003.
119. BLUM Roland, COMMISSION DES AFFAIRES ETRANGÈRES. Les forces et les faiblesses du cinéma français sur le marché international. [en ligne]. Paris : 87 p. Disponible sur : < http://www.assemblee-nationale.fr/legislatures/11/pdf/rap-info/i9197.pdf >. (Consulté en décembre 2003).
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
54
120. CENTRE NATIONAL CINEMATOGRAPHIQUE. Rapport du groupe de travail sur le financement de la production cinématographique. Paris : 2002.
121. CLUZEL Jean, OFFICE PARLEMENTAIRE D�ÉVALUATION DES POLITIQUES PUBLIQUES. Les aides publiques au cinéma français : le prix d�une réussite. Paris : Assemblée Nationale, 1998, 215 p.
ISBN : 2-11-100729-3, Indice Dewey : 791.42.
122. COUVEINHES Pierre. Les industries techniques du cinéma et de l�audiovisuel : situation du secteur et recommandations pour l�avenir [en ligne]. Paris : octobre 2002, 20 p. Disponible sur : <http://www.cnc.fr/b_actual/r5/ssrub4/couveinhes/couveinhes.pdf >.(Consulté en novembre 2003).
123. GAILLARD Yann, LORIDAN Paul. Rapport d�information fait au nom de la commission des finances du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation sur les aides publiques au cinéma en France. Paris : Editions du Sénat, 2003, 114 + 120 p.
124. OFFICE PARLEMENTAIRE D'ÉVALUATION DES POLITIQUES PUBLIQUES. Rapport sur l'efficacité des aides publiques en faveur du cinéma français. Paris : Office parlementaire d'évaluation des politiques publiques, Assemblée Nationale / Sénat, 1998. Indice Dewey : 384.830 944.
125. RENARD Jacques. Rapport sur Eurimages. Paris : Ministère de la Culture, 2002, 18 p.
126. TOUBIANA Serge. Toute la mémoire du monde ; mission de réflexion sur le patrimoine cinématographique en France. Chapitre III [en ligne]. Paris : 27 janvier 2003, 77 p. Disponible sur : <http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/rapports/toubiana/toubiana.pdf >. (Consulté en novembre 2003).
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
55
3.1.4. Les décrets :
127. Décret relatif au soutien financier de l�industrie cinématographique, NOR : MCCK9800773D, décret n°99-130 [en ligne]. 24 février 1999. Disponible sur : <http://www.legifrance.gouv.fr/texteconsolide/PCHQN.htm>. (Consulté en décembre 2003).
3.2. Les comptes-rendus des journalistes
128. Tenter d�adapter un système devenu obsolète. Le Monde, 1er mai 2003, p. 26.
129. Un nouveau scénario pour l�avance sur recettes ?. Le Monde, 8 octobre 2002, p. 29.
130. DROUHAUD Sarah. Financement : les nouvelles pistes se concrétisent. Le Film Français, 7 novembre 2003.
131. DROUHAUD Sarah. Diversification du financement : réalité ou utopie ?. Le Film Français, 1er novembre 2002.
132. FRODON Jean-Michel et VULSER Nicole. Le gouvernement réforme le financement du cinéma. Le Monde, 1er mai 2003, p. 26.
133. GARÇON François, RAMPELBERG Stéphane. Comment améliorer le financement du cinéma. Le Figaro, 13 août 2002, p. 8.
134. SANTIAGO Amigorena. Changer le financement du cinéma. Le Monde, 7 février 2001, p. 19.
135. SILBERT Nathalie. Jean-François Lepetit : L'Europe devrait s'inspirer de la France dans le cinéma. Les Echos, 28 janvier 2004, p. 28.
VULSER Nicole. Le CNC suggère des réformes radicales dans le financement du cinéma. Le Monde, 18 septembre 2002, p. 32.
136.
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
56
4. La crise vue de l�extérieur
4.1. Le point de vue de THE ECONOMIST (Etats-Unis)
137. Vivendi: a French exception. The Economist, 6th July 2002.
138. French culture : Messier and Messier. The Economist, 12nd January 2002.
139. Canal Plus: Minus. The Economist, 1st January 2002.
4.2. Le point de vue de HOLLYWOOD REPORTER (Etats-Unis)
140. Dialogue with Pierre Lescure (former chairman of Canal Plus). Hollywood Reporter, August 27, 2002. ISSN : 0018-3660.
4.3. Le point de vue de EL MUNDO (Espagne)
141. Francia modifica las tasas sobre las cintas de video para aumentar la financiacion al cine. El Mundo, 20 de Enero de 2003.
142. Las ayudas publicas, unico salvavidos del cine europeo ante acoso de EEUU. El Mundo, 21 de Febrero de 2002.
5. Quel avenir ?
143. DÉPARTEMENT DES ETUDES STRATÉGIQUES SUR L�AUDIOVISUEL ET LE CINÉMA. Les modes de financement du film
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
57
français sont-ils adaptés aux perspectives d�évolution de ses différents marchés ? Paris : Desac, 2003, 70 p.
144. ROGEMONT Marcel. Quel avenir pour le cinéma en France et en Europe ?. Paris : Editions de l�Assemblée Nationale, 2002, 200 p.
145. SIRITZKI Serge. Les perspectives du cinéma français. In BERJON Jean-Christophe, MARCADE Nicolas. L�annuel du cinéma 2003 (tous les films de 2002). Paris : Editions Les Fiches de Cinéma (CMC), 2003.
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
58
Table des annexes
ANNEXE 1 : LE CLIN D��IL DE KAK, 24/10/2003 ....................... 60
ANNEXE 2 : DISCOURS DE J.J. AILLAGON, 30/04/2003 .............. 61
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
59
Annexes
Annexe 1
Le clin d��il de KAK, Le Film Français, 24 octobre 2003
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
60
Annexes
Annexe 2
Le ministre de la Culture et de la Communication, Jean-Jacques Aillagon, a
présenté ce matin, en Conseil des ministres, une communication sur la politique de
soutien au financement du cinéma en France.
Mercredi 30 avril 2003
Le cinéma représente un enjeu culturel et économique essentiel pour notre pays. Sa
vitalité et son succès actuels tiennent au talent de ses professionnels, mais aussi au
système de financement original dont s'est doté la France. Cet atout doit être
préservé. Mais des signes de fragilité apparaissent et des évolutions doivent être
anticipées. Des adaptations de ce système sont à l'évidence nécessaires.
Ainsi que l'a indiqué le Président de la République lundi dernier devant l'ensemble
des équipes des films sélectionnés pour le festival de Cannes 2003, ces adaptations
doivent principalement viser à diversifier et à pérenniser les sources de
financement du cinéma et à contribuer à la localisation en France de davantage de
tournages. Dans cette perspective, le ministre de la culture et de la communication
a indiqué, ce matin, les mesures suivantes :
1 - La normalisation de la taxe sur les vidéogrammes et, parallèlement, la
bonification des aides aux éditeurs de vidéo. Ces mesures devront permettre
d'encourager la croissance des ventes des films français en vidéo et d'inciter la
vidéo à contribuer au financement de la production cinématographique.
2 - La création de véritables fonds d'aide à la production par les collectivités
locales au travers d'un cofinancement ambitieux par l'Etat, qui abondera les fonds
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
61
Annexes
apportés par les collectivités locales dans la limite globale de 10 Millions d'Euros,
contre 1,5 M� actuellement.
3 - La modernisation, au cours des prochains mois, du dispositif fiscal français afin
d'encourager davantage les tournages en France. Les solutions proposées par Jean-
Pierre Leclerc dans son rapport au ministre de la culture et de la communication en
matière fiscale sont immédiatement mises à l'étude.
4 - L'amplification des aides à l'exportation, notamment à travers la mise en place
par l'IFCIC d'un nouveau programme de garantie destiné à permettre le
préfinancement des films sur la base de leur potentiel à l'exportation.
5 - Des mesures soutenant les entreprises les plus fragiles et les productions les
plus innovantes, en particulier les entreprises de production indépendantes et les
industries techniques. Ainsi, le Gouvernement proposera d'élargir aux industries
techniques le champ des entreprises que les collectivités locales peuvent décider
d'exonérer de taxe professionnelle.
Enfin, sur le plan européen et international, le Gouvernement continuera à
défendre vigoureusement notre système de financement du cinéma et, plus
généralement, la diversité culturelle, notamment dans le cadre de la Convention
pour l'avenir de l'Europe et dans les instances internationales et européennes.
La politique de l'Etat en faveur du financement du cinéma
Texte de la présentation orale en Conseil des ministres le mercredi 30 avril 2003.
Communiqué de presse du 30 avril 2003, disponible sur :
http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/index-discours.htm.
OUDARD Céline | DESSID| Note de synthèse bibliographique| 2004 Droits d�auteur réservés.
62