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La décision territoriale en conflit. Ville de Québec, 1989 à 2000.
Essai de modélisation spatiale.
Mathieu Pelletier, boursier FQRSC étudiant au doctorat
12e colloque étudiant pluridisciplinaire du CRAD
Florent Joerin, directeurPaul Villeneuve, co-directeur
École Faculté d'aménagement, d'architecture et des arts visuels (FAAAV)
École supérieure d'aménagement du territoire et de développement régional (ÉSAD))
Le contexte de la recherche:la dimension spatiale de l’analyse de l’activité conflictuelle: un état des lieux
Questions recherches et objectifs:
La persperctive théorique et conceptuelle de l’activité conflictuelle:
du processus décisionnel en conflit à l’espace des acteurs.
Une méthodologie pour une modélisation spatiale adaptée de l’activité conflictuelle:
…et ses 3 dimensions: la durée, l’intensité et la fréquence
Conclusion:
Plan de la présentation
Le développement urbain et régional est confronté à des enjeux complexes pouvant générer des crises et des ruptures
• S’il est vrai que les acteurs du territoire n’ont jamais disposé d’autant d’information et d’outils pour concevoir et mettre en œuvre leurs projets d’aménagement
• Il est aussi vrai que ces projets se confrontent très souvent à une vigoureuse opposition de la population
Dans ce contexte, le conflit est fréquent, les solutions sont malaisées à concevoir et les consensus sont plus difficiles à trouver
Contexte
“Au-delà des adaptations du processus de décision, adaptations dont la necessité (…) n’est pas à remettre en question, la multiplication des controverses entraîne aujourd’hui d’autres types d’analyses. (….)C’est ainsi que l’on voit se développer un certain nombre de travaux destinés à détecter localement les acteurs ou les facteurs susceptibles de générer une controverse.” Le Floch (2000)
Faire l’analyse spatiale de la relation:conflits ↔ caractéristiques socio-
environnementales
Contexte
Requière une connaissance suffisante de l’objet d’étude tant sur le plan fondamental (on parle de quoi?) que sur le plan spatial.
Comment modéliser spatialement des phénomènes socio-évenementiels essentiellement vécus?
Question de recherche et objectifs
Point important qui ressort de la vaste littérature sur l’activité conflictuelle:
La nécessité d’en formaliser davantage la dimension conceptuelle.
1.L’activité conflictuelle à travers les processus décisionnels
2.Approche pour modéliser spatialement l’activité conflictuelle
Le processus de décision
• Le cheminement, impliquant un ensemble d’acteurs, qui va de l’émergence d’un projet jusqu’à la décision de sa mise en oeuvre.
• Le jeu des acteurs est de nature à co-évoluer avec la décision.
• Les protagonistes, en situation de décideurs, étaient leurs positions, les formulent, les débattent et, éventuellement, il y a un renversement dans les prises de position.
• Caractéristiques: une durée, un objet, un lieu, un degré de participation, …et une activité conflictuelle potentielle
Dans la vaste gamme des processus décisionnels possibles, cette recherche cible ceux dont l’objet est un projet territorial.
Un projet pour lequel une décision doit être prise et qui a des effets significatifs sur le territoire, soit directement par son emprise, soit indirectement par ses conséquences.
La décision territoriale conflictuelle
Les espaces de la décision territoriale
À la décision territoriale sont associés trois espaces distincts :
l’espace de l’action correspond à l’emprise objective du projet
l’espace des conséquences fait échos aux impacts réels ou supposés
l’espace des acteurs met en scène l’ensemble des acteurs ayant un rôle dans le conflit
Échelles géographiques associées aux espaces de la décision territoriale.
AgglomérationArrondissement
Quartier
Lot
acteursaction
conséquences
Les espaces de la décision territoriale
L’espace des acteurs et la notion de proximité spatiale
L’espace des acteurs des décisions territoriales matérialisent la représentation spatiale de l’activité conflictuelle.
La notion de proximité spatiale
La proximité spatiale joue un rôle dans la dynamique du conflit dans la mesure où les populations riveraines définissent leur participation en fonction de la distance entre leur habitation et le projet territorial.
Proximité (projet) ↔ Légitimité
Relation “proximité-légitimité”
Processus décisionels territoriaux conflictuels: Base de données sur l’activité conflictuelle (Trudelle et al., 2004)
Recension des conflits, 1965-2000: Le Soleil
Les variables relevées: les protagonistes les enjeux véhiculés les actions entreprises les dates de début et de fin, la durée du conflit le nombre d’articles relatant chacun d’eux leur couverture de presse, en cm2 leur (s) localisation(s) l’intensité (Analyse factorielle)
210 conflits urbains (ancienne ville de Québec,
1989 à 2000)
Pour une modélisation spatiale adaptée de l’activité conflictuelle
Fréquencede l'action des acteurs des conséquences des conflits
Lot Lot Lot 26Lot Quartier Lot 42Lot Quartier Quartier 45
Quartier Quartier Quartier 43Quartier Quartier Arrondissement 2
Lot Arrondissement Lot 16Lot Arrondissement Quartier 1Lot Arrondissement Arrondissement 4Lot Arrondissement Agglomération 2Lot Agglomération lot 8Lot Agglomération Agglomération 4
Quartier Arrondissement Quartier 1Quartier Arrondissement Arrondissement 1
Arrondissement Arrondissement Arrondissement 9Agglomération Agglomération Agglomération 6
210
Espace
Nombre total de conflits:158
Considération 1: Comment cibler les conflits où la relation de proximité est déterminée ?
Une typologie des décisions territoriales conflictuelles
Considération 2: L’espace de l’action ou l’espace des conséquences propre à chaque décision territoriale ?
il est plus aisé de cartographier les lieux où l’action est prise que les conséquences d’une décision territoriale (le bruit, les odeurs, la modification des comportements,…)
Vers une proposition de la modélisation de l’espace des acteurs en conflit
• La théorie des ensembles flous permet d’opérationnaliser la relation: proximité spatiale ↔ légitimité.
• Le principe fondamental de cette théorie est que l’appartenance à un ensemble, traditionnellement complète (1) ou nulle (0), peut être partielle. Le degré d’appartenance peut donc être exprimé par une variable entre 0 et 1.
Les ensembles flous
Proposition de la modélisation de l’espace des acteurs
À l’espace de l’action
20 anneaux concentriques – 10 mètres Rayon de 200 mètres autour de l’espace de l’action.
L’espace de l’action + 20 anneaux concentriques = Espace des acteurs
Proposition de la modélisation de l’espace des acteurs
Distance à Degré d'appartenanceZone l'espace d'action à l'espace des acteurs
espace d'action / 1 0 12 10 0,83 20 0,6404 30 0,51205 40 0,40966 50 0,32777 60 0,26218 70 0,20979 80 0,1678
10 90 0,134211 100 0,107412 110 0,085913 120 0,068714 130 0,055015 140 0,044016 150 0,035217 160 0,028118 170 0,022519 180 0,018020 190 0,014421 200 0,0115
Proposition de la modélisation de l’espace des acteurs
3 dimensions:
la durée : varie d’un conflit à l’autre l’intensité : varie d’un conflit à l’autre et la fréquence spatiale: la fréquence spatiale de tous les conflits est identique = 1
Chaque conflit à une singularité qui lui est propre (jeu d’acteurs, objet, enjeux, etc.), la fréquence spatiale d’un conflit ne peut donc être elle aussi que singulière.
Comment représenter ces dimensions propres à chaque conflit à l’espace des acteurs qui lui est associé ?
Les dimensions de l’activité conflictuelle
Où Vj = Valeur de la caractéristique de la zone jηj = Degré d’appartenance à l’espace de la zone j [0,1]
Sj = Superficie de la zone j
SE = Superficie équivalente =
Vi = Valeur de la caractéristique du conflit (intensité, durée, fréquence (1))
iE
jjj VS
SV
k
jjS1
La répartition de la fréquence, de l’intensité et de la durée est fonction à la fois - de la distance à l’espace de l’action (degré d’appartenance) et - du rapport de la superficie propre à une zone sur la superficie totale des zones constituant l’espace des acteurs.
La représentation spatiale des dimensions de l’activité conflictuelle (équation)
La représentation spatiale des dimensions de l’activité conflictuelle
Durée des conflits
La représentation spatiale des dimensions de l’activité conflictuelle
L’intensité des conflits
La représentation spatiale des dimensions de l’activité conflictuelle
Fréquence spatiale des conflits
Conclusion Nécessité de définir le concept de conflit dans sa
dimension spatiale À travers les espaces Relation de proximité qui est à la base de la
construction de l’espace des acteurs.
Réflexion conceptuelle permet de faire une représentation spatiale de l’activité conflictuelle.
Condition à la pertinence de l’étude de la relation statistique entre le conflit et son lieu.
Relation a un sens logique. Espace des acteurs et les caractéristiques sociales et environnementales.
Merci
Conclusion
Les avantages: Une représentation spatiale multi-facettes de l’activité conflictuelle (F.I.D.) Une représentation spatiale complète du phénomène (points)Analyse d’espaces
Les inconvénients: Dimension arbitraire dans la représentation de l’espace des acteurs.
Pourquoi 200 mètres (+/-) autour de l’espace de l’action
L’intensité:
requiert l’emploi d’un indicateur global
Axe « de complexité »
(la multiplicité des acteurs)
• nbre acteurs / durée• nbre interventions diff. acteurs / durée
Axe « d’importance »
(la couverture médiatique)
• superficie couverture journalistique / durée• nbre articles / durée
L’intensité du conflit
Espaces de l’action
Espaces des acteurs
L’espace des acteurs et la notion de proximité spatiale
Considérations :
1.Conflits aux acteurs régionaux et nationaux
Proximité (projet) ↔ Légitimité
2.Proximité au projet terrrtorial
Direct ►Emprise ►Espace de l’actionIndirect ►Conséquences ► Espace des conséquences
Nature de la réaction
NOOS - Not On Our Street
NIMBY - Not In My Back Yard
PIMBY - Please In my Back Yard
NIABY - Not In Anyone's Back Yard
LULU- Locally Undesirable Land Use
NIMTOO - Not In My Term Of Office
NIMEY - Not In My Election Year
CAVE - Citizens Against Virtually Everything
BANANA - Build Absolutely Nothing Anywhere, Near Any place
NOPE - Not On Planet Earth
L’objet
Conflit d’administration
Conflit de localisation
Conflit patrimonial
Conflit environnemental
Conflit d’implantation
Conflit d’aménagement
Conflit d’usage
Conflit d’accessibilité
L’activité conflictuelle est un objet multidisciplinaire (histoire, sociologie, économie, géographie)
Point en commun: l’analyse d’un type de conflit à la fois. Ces multiples classifications démontrent:
• qu’il n’est pas aisé d’établir des frontières afin de cloisonner les différents types de conflits
• témoignent de la difficulté d’aborder le sujet dans sa globalité.
La nécessité de formaliser davantage la dimension conceptuelle de l’activité conflictuelle.
Problème de recherche
Le processus de décision
• Le cheminement, impliquant un ensemble d’acteurs, qui va de l’émergence d’un projet jusqu’à la décision de sa mise en oeuvre.
• Pt en commun: succession d’opérations cognitives:
• Le modèle H.Simon: 4 phases. L’un des plus connu: Simple et robuste à la fois
1) Renseignements : définition du problème2) Conception : recherche, élaboration et analyse des
solutions possibles 3) Choix de la solution 4) Révision : évaluation de l’efficacité des solutions
degré d'appart durée Superficie Superficie équivalente durée pour chacune des zonesZone1 1 5 5 25 25 0,7143Zone2 0,8 5 4 50 40 1,1429Zone3 0,6 5 3 75 45 1,2857Zone4 0,4 5 2 100 40 1,1429Zone5 0,2 5 1 125 25 0,7143Zone6 0 5 0 150 0 0,0000
15 175 5,0000