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La Démocratie religieuse by Charles MaurrasReview by: Emile PoulatArchives de sciences sociales des religions, 23e Année, No. 46.2 (Oct. - Dec., 1978), p. 279Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30124444 .

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BULLETIN DES OUVRAGES

qu'en cherchant i designer une 6lite d'artistes, sinon coup6s du peuple au moins trbs peu influencds par lui dans leur production, I'A. indique d'abord - a son insu ? - son appar- tenance iddologique. II y a 1h matibre i rdflexion sur les liens de l'historiographie et de l'iddologie.

Yvon Lranvouez.

46.396 MERLO (Grado G.).

Eretici e inquisitori nella societh piemontese del Trecento, con l'edizione dei processi te- nuti a Giaveno dallinquisitore Alberto de Castellario (1335) e nelle valli di Lanzo dali' inquisitore Tommaso di Casasco (1373). Tu- rin, Claudiana Editrice, 1977, 317 p., 4 pl. h.-t.

Un des meilleurs livres r6cents sur l'h6r6- sie mdidvale. Les montagnes du Pi6mont occidental au XIVe siicle sont le cadre d'une enqu&te &rudite qui fait en m~me temps pro- gresser de fagon consid6rable la probl6ma- tique g6n6rale de l'histoire de l'h6r6sie dans deux domaines au moins : celui des rapports entre h&r6sie et < religion populaire " ; G. Merlo voit dans l'h6rdsie une ' religiosit6 cri- tique' qui se distingue a la fois de la

, religion populaire , et de la < religion sa-

vante des clercs tout en leur 6tant li6e par I'effet d'6changes circulaires continus. Et celui des fonctions sociales de l'hdr6sie,

qui pour l'auteur est un mouvement de pro- testation des communaut6s rurales menac6es par les transformations de la socidt6 pi6- montaise et notamment par l'essor des villes. Un remarquable travail, suivi de l'&dition de deux registres d'inquisition in6dits dont la lecture est des plus instructives.

Jean-Claude Schmitt.

46.395 MAURRAS (Charles). La D6mocratie religieuse. Paris, Nouvelles Editions latines, 1978, XI-580 p.

Reprint d'un ouvrage paru en 1921 et tire par Maurras lui-m~me de trois autres ou- vrages ant6rieurs dont il constitue l'&dition d6finitive, revue, amend6e et abr6g6e par ses soins : Le Dilemme de Marc Sangnier (1906), La Politique religieuse (1912), L'Action fran- raise et la religion catholique (1913). Un << Avis au lecteur >> de Jean Madiran et des

, Notices biographiques > de Jacques Vier (qui auraient pu &tre plus pr6cises i peu de frais et, partant, plus utiles) actualisent cette r66dition : trois livres en un, cons- tituant une piece capitale de la grande pol6- mique qui a sign6, au sein du catholicisme frangais, un v6ritable schisme politico-reli- gieux de pens6e et d'engagement. Schisme aujourd'hui encore non r6duit, non sur- mont6, s'il est vrai qu'i la question : ' Que reste-t-il aujourd'hui de Maurras et de San- gnier ? , il est vain d'escompter une r6- ponse ferme et unanime.

Emile Poulat.

46.397 MESLIN (Michel). L'Homme Romain des origines an I" sicle de notre are. Paris, Hachette, 1978, 296 p. (Coll. < le Temps et les Hommes 4).

M. Meslin nous en prnvient d'entr6e de jeu : il ne s'agit pas ici d'un ouvrage d'his- toire 6v6nementielle, mais d'un ' essai d'an- thropologie . De fait, le livre se pr6sente comme une vision de Rome 6clair6e des travaux de G. Dum6zil, mais aussi d'ethno- logues travaillant sur d'autres soci6t6s que la soci6t6 romaine et des historiens de l'dcole des Annales. Autant que permet d'en juger la bibliographie succincte contenue dans les notes, ce travail s'inspire des th6ories de L6vi-Strauss, mais aussi de travaux tels que ceux de Chaunu, de Vovelle, Agulhon, etc. Disons-le tout de suite, il est agr6able de voir enfin la soci6t6 romaine consid6r6e com- me une soci6td archaique au m~me titre que celles de l'Afrique ou de l'Am6rique.

L'A. dtudie d'abord les principaux op6ra- teurs logiques propres a la mentalit6 ro- maine : les notions d'abord h6ritdes d'un lointain pass6 indo-europ6en que les travaux de G. Dum6zil ont mises en lumibre depuis plus de vingt-cinq ans, telles que le a fas ',

le , ius , le c mos

,, etc. Viennent ensuite

l'espace et le temps. Une fois ces cadres mentaux clairement cern6s, M. Meslin s'in- terroge sur l'attitude du Romain devant le destin, sur sa ' passion du pouvoir

,, sur son comportement dans la collectivitd, les formes de son bonheur, son attitude devant la mort et vis-i-vis des dieux. II pose enfin la question essentielle : l'homme romain est-il une personne ,

? De cet ensemble se d6gage le portrait d'un

Romain homme d'action, soucieux d'effica- cit6, juriste minutieux, ne se pr6occupant des ' signa divins que dans la mesure ohi ils int6ressent ses objectifs immidiats, et chez qui apparait (tardivement il est vrai) un v6ri- table statut personnel. Soyons francs : ce por- trait est quelque peu d6cevant et manque de l'originalitd qu'on pouvait attendre d'une m6- thode anthropologique. L'homme romain que nous propose M. Meslin ressemble 6trange- ment i celui que pourrait nous d6peindre le

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