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La dépêche de l’Aube www.ladepechedelaube.org Hebdomadaire de la fédération de l’Aube du Parti Communiste Français n° 1199 du 14 septembre 2012 - Prix : 0,58 € Les écuries d’augias Souvenez-vous d’Hercule, pas celui de Pif le chien, mais le vrai, celui à qui on demanda de nettoyer les écuries d’Augias. Déjà à cette époque, chevaux, vaches cochons polluaient dan- gereusement le sol. Hercule tombait à point. Et pour ce net- toyage infect et dégradant, on lui promettait l’immortalité. à Troyes, Hercule Baroin a décidé de nettoyer le canal. La gloire est au bout. Pour l’instant, c’est 3 mètres de boues accumulées là en 30 ans. On a d’abord récupéré les poissons qui se nourrissaient de merde et du coup, nous nourrissaient de même. On a décidé qu’il n’y avait pas de métaux lourds dans le cloaque (mon œil !). Elle fera merveille pour encou- rager les légumes. Mais tout au fond, je suis sûr qu’on va retrouver toutes les turpitudes que le pouvoir gaulliste troyen a enterré soigneu- sement en les habillant de vertus républicaines : les comités de Salut public de 1958, le MiL créé en 1981 pour s’opposer à la gauche, l’uni fasciste à l’université, le SAC meurtrier, et le dernier né du gaullisme, le Comité aubois pour le respect de l’État de Droit. Pour l’anecdote, on pourra y trouver aussi des produits plus éphémères, légions d’honneur et autres décorations de complaisance. Toutes ces boues particulièrement malodorantes, même sans plomb, ni cadmium, possèdent donc un certain risque de survie. Elles doivent être traitées de façon particulière, car elles reprennent plus facilement du poil de la bête quand la gauche est au pouvoir… même quand celle-ci ne présente pas de caractère spécialement belliqueux. L’HUMEUR DE MALICETTE JEAn-P AuL MARAT - L’ AMi Du PEuPLE - 1790 “à quoi sert d’avoir aboli les privilèges de l’aristocratie si c’est pour les remplacer par les privilèges des riches ?” Fête de l’Humanité rendez-vous au stand de l’Aube Convivialité, bonne humeur, luttes au menu... et les petits plats dans les grands. L’équipe de l’Auberge Champenoise est fin prête pour vous accueillir ce week-end. Encore une ! Depuis 1930 à Bezons, sauf pendant l’occu- pation, jamais une rentrée so- ciale sans que carillonne le tocsin de la “solidarité prolé- tarienne”. L’expression est de Cachin et garde plus que ja- mais tout son sens, toute son actualité. En 1936 pendant le Front Populaire, elle dépasse les 300 000 visiteurs. Chiffre énorme pour l’époque, mais le peuple était en marche, uni et conquérant pour de grandes avancées sociales. Solidarité, luttes riment cette année avec Sodimédical. Les salariés de Plancy sont de la fête où s’exprime en acte la solidarité des travailleurs et de toutes les couches de la po- pulation pour du changement concret maintenant et pas à la Saint-Glinglin. En 1789, peu après la Bastille, le lieu- tenant de police de Paris écri- vait : “le peuple est maintenant conscient de sa force”. La fête de l’Huma est un des cataly- seurs de la force populaire qui gronde devant les injustices, s’impatiente devant l’immobi- lisme et rue devant le mors de l’austérité qu’on voudrait lui passer. C’est la fête de toutes les mobilisations citoyennes. Au détour des allées, on fait le plein. Le plein d’idées, de joie, celle de se retrouver entre amis, militants, de parler une même langue, l’espéranto de ceux qui bataillent et ferrail- lent inlassablement pour une autre société. Mais bon, ne flâ- nez pas trop quand même ! Les cuirassiers de la logis- tique sont entrés en lice mardi au stand de l’Aube. Puis les chevau-légers de l’intendance culinaire avant nos voltigeurs et voltigeuses du restaurant. Comme tous les ans, on s’est décarcassé pour que l’Auberge Champenoise soit digne de sa renommée acquise de fête en fête. Alors venez nous dire bonjour, venez débattre. Les sujets de mécontentement sont nombreux dans notre départe- ment et les luttes aussi. Ren- dez-vous au stand de l’Aube, avenue Yasser-Arafat. PAR RÉMI un car pour l’huMa le 16 septeMbre n départ à 5 h 30 de Bar-sur-Seine (place du marché) n à 6 h 30 de Troyes (fédération du PCF) n à 7 h 15 de Romilly-sur-Seine (parking F.-Mitterrand) prix : 15 € (gratuit moins de 15 ans) Face aux vrais responsables de la crise et des inégalités qui se creusent... “on ne peut pas ne pas s’indigner !” Le dernier ouvrage de Joseph Stiglitz, Le Prix de l’inégalité, est un véritable brûlot contre l’ultralibéralisme et son “sys- tème de marché [qui] ne fonc- tionne pas”. Plus justement, il fonctionne au service des plus riches (1%) et creuse de plus en plus les inégalités en affai- blissant la croissance. Selon le prix Nobel d’économie, la richesse des 1% de nantis pro- vient de « distorsions écono- miques, comme les monopoles, la puissance des banques ou la capacité des dirigeants à profiter des faiblesses de la loi pour augmenter leurs propres revenus ». Des propos, surtout dans leur dernière partie, qui devraient agréablement tin- ter aux oreilles des salariés de Sodimédical, entre autre. QUESTION DE BON SENS Certes, ce que J. Stiglitz dit, d’autres le disent aussi. Pour une large part, son argumen- taire est celui que nous déve- loppons au PCF et au Front de gauche. Dire que lorsqu’un grand patron comme Bernard Arnault (LVMH), 4 ème fortune mondiale, amasse beaucoup d’argent, il le doit d’abord à un état et une communauté nationale, dire aussi que pour que les entreprises tournent, il faut des routes, des trains, des salariés formés à l’école, dans des lycées, collèges et universités, soignés par un système de santé... dire tout cela tombe tellement sous le bon sens ! L’évidence est sous nos yeux qui, face à la crise, finissent par être dessillés à Athènes, Rome, Madrid et ail- leurs. Peut-on accumuler des milliards sans exploiter le travail d’autrui, sans spolier autrui et la société dans la- quelle on vit ? « La richesse des riches ne vient pas de leur contribution à la société. Ils n’ont pas inventé le transistor ou le laser ni internet, ils ont pris l’avantage sur d’autres », déclare Joseph Stiglitz. BRISER LE CERCLE VICIEUX à propos de la crise actuelle, « les banques ont affaibli l’éco- nomie en prenant l’argent en bas de l’échelle sociale pour le remettre en haut », dit-il en- core. Qu’attendre donc d’une politique de gauche, si ce n’est qu’elle remette la société sur ses pieds ? Pour tous ceux qui ont élu le Président de la Ré- publique, remettre la France sur ses pieds, c’est aller vers plus de justice sociale, plus de sécurité dans la société et sur- tout aller plus vite dans l’em- ploi. Pour aller dans ce sens, là encore une évidence, il faut refuser le traité européen qui va verrouiller l’austérité. Sti- glitz toujours : « si un gouverne- ment coupe dans les dépenses de l'état, comme cela va se passer en France, vous avez moins de demande, moins d'emplois, moins de revenus, moins de recettes fiscales et plus de chômeurs à indemni- ser. Ce n'est pas ça qui va amé- liorer le budget de l'état ! [...] On ne peut pas ne pas s'indi- gner. Quelque chose ne tourne pas rond ». Il faut donc casser le cercle vicieux dette, austé- rité, diminution de croissance et ainsi nouvelle augmenta- tion de la dette. L’exigence de mettre un coup d’arrêt aux po- litiques néfastes est au coeur de la fête de l’Humanité. Au coeur du nouveau livre de l’économiste Joseph Stiglitz est le degré d’inéga- lité insoutenable auxquel a conduit l’ultralibéralisme. Une très lourde menace pour la société, l’économie ... et la démocratie. PAR LDA Joseph Stiglitz (à gauche dans le médaillon) atterré par les propos de Christine Lagarde, directrice générale du FMI. la grande queson, c'est la façon dont on façonne les marchés à travers l'acon polique. PLus jamais ça ! Les salariées de Sodimédical veulent que leur combat soit utile à tous les salariés qui, demain, peuvent être confrontés comme elles à un patron voyou délocalisateur. Elles ont souhaité que le spectacle soli- daire qu’offre à leur combat l’humoriste Didier Porte, soit aussi l’oc- casion d’engager le débat politique sur la question des délocalisations. n Débat public à 19 h 00 La défense de l’emploi réclame la conquête de droits nouveaux pour les salariés, notamment le vote d’une loi contre les licenciements boursiers. Avec notamment la participation d’Yves Dimicoli, économiste, membre de la direction nationale du PCF, M e philippe brun, avocat des Sodis, et des Fralib, etc.

La dépêche EAn AuL AMi Du PEuPLE - … · Souvenez-vous d’Hercule, pas celui de Pif le chien, mais le vrai, celui à qui on demanda de nettoyer les écuries d’Augias. Déjà

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Page 1: La dépêche EAn AuL AMi Du PEuPLE - … · Souvenez-vous d’Hercule, pas celui de Pif le chien, mais le vrai, celui à qui on demanda de nettoyer les écuries d’Augias. Déjà

Ladépêchede l ’Aube

www.ladepechedelaube.org

Hebdomadaire de la fédération de l’Aube du Parti Communiste Français n° 1199 du 14 septembre 2012 - Prix : 0,58 €

Les écuries d’augiasSouvenez-vous d’Hercule, pas celui de Pif le chien, mais levrai, celui à qui on demanda de nettoyer les écuries d’Augias.Déjà à cette époque, chevaux, vaches cochons polluaient dan-gereusement le sol. Hercule tombait à point. Et pour ce net-toyage infect et dégradant, on lui promettait l’immortalité.

à Troyes, Hercule Baroin a décidé de nettoyer le canal. Lagloire est au bout. Pour l’instant, c’est 3 mètres de bouesaccumulées là en 30 ans. On a d’abord récupéré les poissonsqui se nourrissaient de merde et du coup, nous nourrissaientde même. On a décidé qu’il n’y avait pas de métaux lourdsdans le cloaque (mon œil !). Elle fera merveille pour encou-rager les légumes.

Mais tout au fond, je suis sûr qu’on va retrouver toutes lesturpitudes que le pouvoir gaulliste troyen a enterré soigneu-sement en les habillant de vertus républicaines : les comitésde Salut public de 1958, le MiL créé en 1981 pour s’opposerà la gauche, l’uni fasciste à l’université, le SAC meurtrier, etle dernier né du gaullisme, le Comité aubois pour le respectde l’État de Droit. Pour l’anecdote, on pourra y trouver aussides produits plus éphémères, légions d’honneur et autresdécorations de complaisance.

Toutes ces boues particulièrement malodorantes, mêmesans plomb, ni cadmium, possèdent donc un certain risquede survie. Elles doivent être traitées de façon particulière,car elles reprennent plus facilement du poil de la bête quandla gauche est au pouvoir… même quand celle-ci ne présentepas de caractère spécialement belliqueux.

L’HUMEURDE MALICETTE

JEAn-PAuL MARAT - L’AMi Du PEuPLE - 1790

“à quoi sert d’avoir aboli les privilèges de l’aristocratie si c’est pour les remplacer par les privilèges des riches ?”

Fête de l’Humanité

rendez-vous au stand de l’Aube

Convivialité, bonne humeur, luttes au menu... et les petits plats dans les grands. L’équipe de l’Auberge Champenoise est fin prête pour vous accueillir ce week-end.

Encore une ! Depuis 1930 àBezons, sauf pendant l’occu-pation, jamais une rentrée so-ciale sans que carillonne letocsin de la “solidarité prolé-tarienne”. L’expression est deCachin et garde plus que ja-mais tout son sens, toute sonactualité. En 1936 pendant leFront Populaire, elle dépasseles 300 000 visiteurs. Chiffreénorme pour l’époque, mais lepeuple était en marche, uni etconquérant pour de grandesavancées sociales.Solidarité, luttes riment cetteannée avec Sodimédical. Lessalariés de Plancy sont de la

fête où s’exprime en acte lasolidarité des travailleurs etde toutes les couches de la po-pulation pour du changementconcret maintenant et pas àla Saint-Glinglin. En 1789,peu après la Bastille, le lieu-tenant de police de Paris écri-vait : “le peuple est maintenantconscient de sa force”. La fêtede l’Huma est un des cataly-seurs de la force populaire quigronde devant les injustices,s’impatiente devant l’immobi-lisme et rue devant le mors del’austérité qu’on voudrait luipasser. C’est la fête de toutesles mobilisations citoyennes.

Au détour des allées, on fait leplein. Le plein d’idées, de joie,celle de se retrouver entreamis, militants, de parler unemême langue, l’espéranto deceux qui bataillent et ferrail-lent inlassablement pour uneautre société. Mais bon, ne flâ-nez pas trop quand même !Les cuirassiers de la logis-tique sont entrés en lice mardiau stand de l’Aube. Puis leschevau-légers de l’intendance

culinaire avant nos voltigeurset voltigeuses du restaurant.Comme tous les ans, on s’estdécarcassé pour que l’AubergeChampenoise soit digne de sarenommée acquise de fête enfête. Alors venez nous direbonjour, venez débattre. Lessujets de mécontentement sontnombreux dans notre départe-ment et les luttes aussi. Ren-dez-vous au stand de l’Aube,avenue Yasser-Arafat.

PAR RÉMI

un car pour l’huMa le 16 septeMbre n départ à 5 h 30 de Bar-sur-Seine (place du marché)n à 6 h 30 de Troyes (fédération du PCF)n à 7 h 15 de Romilly-sur-Seine (parking F.-Mitterrand)

prix : 15 € (gratuit moins de 15 ans)

Face aux vrais responsables de la crise et des inégalités qui se creusent...

“on ne peut pas ne pas s’indigner !”

Le dernier ouvrage de JosephStiglitz, Le Prix de l’inégalité,est un véritable brûlot contrel’ultralibéralisme et son “sys-tème de marché [qui] ne fonc-tionne pas”. Plus justement, ilfonctionne au service des plusriches (1%) et creuse de plusen plus les inégalités en affai-blissant la croissance. Selonle prix Nobel d’économie, larichesse des 1% de nantis pro-vient de «distorsions écono-miques, comme les monopoles,la puissance des banques oula capacité des dirigeants àprofiter des faiblesses de la loipour augmenter leurs propresrevenus». Des propos, surtoutdans leur dernière partie, quidevraient agréablement tin-ter aux oreilles des salariésde Sodimédical, entre autre.

QUESTION DE BON SENS

Certes, ce que J. Stiglitz dit,d’autres le disent aussi. Pourune large part, son argumen-

taire est celui que nous déve-loppons au PCF et au Frontde gauche. Dire que lorsqu’ungrand patron comme BernardArnault (LVMH), 4ème fortunemondiale, amasse beaucoup

d’argent, il le doit d’abord àun état et une communauténationale, dire aussi que pourque les entreprises tournent,il faut des routes, des trains,des salariés formés à l’école,dans des lycées, collèges etuniversités, soignés par unsystème de santé... dire toutcela tombe tellement sous lebon sens ! L’évidence est sousnos yeux qui, face à la crise,finissent par être dessillés àAthènes, Rome, Madrid et ail-leurs. Peut-on accumuler desmilliards sans exploiter letravail d’autrui, sans spolierautrui et la société dans la-

quelle on vit ? « La richessedes riches ne vient pas de leurcontribution à la société. Ilsn’ont pas inventé le transistor

ou le laser ni internet, ils ontpris l’avantage sur d’autres»,déclare Joseph Stiglitz.

BRISER LE CERCLE VICIEUX

à propos de la crise actuelle,«les banques ont affaibli l’éco-nomie en prenant l’argent enbas de l’échelle sociale pour leremettre en haut », dit-il en-core. Qu’attendre donc d’unepolitique de gauche, si ce n’estqu’elle remette la société surses pieds ? Pour tous ceux quiont élu le Président de la Ré-publique, remettre la Francesur ses pieds, c’est aller versplus de justice sociale, plus de

sécurité dans la société et sur-tout aller plus vite dans l’em-ploi. Pour aller dans ce sens,là encore une évidence, il fautrefuser le traité européen quiva verrouiller l’austérité. Sti-glitz toujours : «si un gouverne-ment coupe dans les dépensesde l'état, comme cela va sepasser en France, vous avezmoins de demande, moinsd'emplois, moins de revenus,moins de recettes fiscales etplus de chômeurs à indemni-ser. Ce n'est pas ça qui va amé-liorer le budget de l'état ! [...]On ne peut pas ne pas s'indi-gner. Quelque chose ne tournepas rond». Il faut donc casserle cercle vicieux dette, austé-rité, diminution de croissanceet ainsi nouvelle augmenta-tion de la dette. L’exigence demettre un coup d’arrêt aux po-litiques néfastes est au coeurde la fête de l’Humanité.

Au coeur du nouveau livrede l’économiste Joseph Stiglitz est le degré d’inéga-lité insoutenable auxquel a conduit l’ultralibéralisme.Une très lourde menacepour la société, l’économie... et la démocratie.PAR LDA

Joseph Stiglitz (à gauche dans le médaillon) atterré par les proposde Christine Lagarde, directrice générale du FMI.

la grande question, c'est la façon dont on façonne les marchés à travers l'action politique.

PLus jamais ça !Les salariées de Sodimédical veulent que leur combat soit utile à tousles salariés qui, demain, peuvent être confrontés comme elles à unpatron voyou délocalisateur. Elles ont souhaité que le spectacle soli-daire qu’offre à leur combat l’humoriste Didier Porte, soit aussi l’oc-casion d’engager le débat politique sur la question des délocalisations.

n Débat public à 19 h 00La défense de l’emploi réclame la conquête de droits nouveaux

pour les salariés, notamment le vote d’une loi contre les licenciements boursiers.

Avec notamment la participation d’Yves Dimicoli, économiste,membre de la direction nationale du PCF, Me philippe brun,avocat des Sodis, et des Fralib, etc.

Page 2: La dépêche EAn AuL AMi Du PEuPLE - … · Souvenez-vous d’Hercule, pas celui de Pif le chien, mais le vrai, celui à qui on demanda de nettoyer les écuries d’Augias. Déjà

Société nouvelle La Dépêche de l’Aube 22ter, av. Anatole-France 10000 - TROYES Tél.: 03 25 73 32 82 - Fax: 03 25 73 84 13 - SARL au capital de 300 €. Durée : 99 ans Gérant-directeur : Jean LEFEVRE - Associés à parts égales : Jean Lefèvre, Anna Zajac, Hugues Petitjean, Françoise Cuisin, Geneviève Delabruyère - Inscription CommissionParitaire : n° 0216 C 87550 - Abonnements : 1 an = 30 € - Régie, publicité, petites annonces : La Dépêche de l’Aube - Imprimerie JMI, parc du Grand Troyes, quartierSavipol Fondateur, 8, rue Robert-Schuman 10300 - SAINTE-SAVINE.

Après la douche froide, lundi dernier au Tribunal de Commerce de Troyes, les Sodis ont repris espoir à l’issued’un entretien avec la ministre de la Justice, C. Taubira.

L’intention du procureur de donner suite à la demande deliquidation de l’entreprise, nouvelle manoeuvre de Lohmannet Rauscher pour arriver à ses fins et faire supporter par la col-lectivité sa casse de l’emploi, avait choqué. Le mot n’est pastrop fort puisque le représentant du ministère public n’étaitpas sans ignorer les décisions favorables aux salariés, notam-ment celle de la Cour d’Appel de Reims rendue mi-juillet.L’interrogation hantait tous les esprits : la justice tolérerait-elle les arguties dilatoires d’un patron voyou ; allait-elle créerun précédent, un nouveau “modus operandi” que les déloca-lisateurs ne manqueraient pas d’imiter ? La ministre de la Jus-tice, rencontrée mercredi par les salariés et leurs avocats,semble résolue à mettre en branle les rouages nationaux etinternationaux pour que Lohmann et Rauscher applique lesjugements prononcés. La ministre, garante de l’État de droit,joue donc son rôle, celui de protéger les plus faibles et de veil-ler à l’application des jugements prononcés.Selon Me Brun, elle s’est déclarée “étonnée et choquée” par ladécision du procureur et a promis “d’y mettre bon ordre”, s’en-gageant “à faire le nécessaire”. Le dossier revenant mardi de-vant le tribunal de commerce, le vrai changement pour lesSodis sera-t-il, après deux ans de lutte, qu’un jugement histo-rique pour tout le monde du travail soit enfin appliqué ?

Sodimédical

Justice enfin pour les salariés ?La cérémonie commémo-rative du massacre de Buchères le 24 août ad’abord été à l’origineconfidentielle, les munici-palités précédentes nevoulant pas y inviter préfets et associations derésistants.

«C’est la faute des maquisards»tenait lieu d’explication,comme à Oradour-sur-Glaneou à Maillé. On en oubliaitpresque que c’étaient les Alle-mands qui avaient commis cescrimes. Le récit totalementpartisan de M. Stacofe en estune illustration (Lire la bro-chure : «Témoignages»).M. Pétré, l’instituteur, eut lecourage d’organiser, dans lesannées 50, des veillées noc-turnes avec les enfants desécoles, près de la lanterne desmorts construite en 1947. Onne voit plus guère malheureu-sement aujourd’hui des en-fants et leurs maîtres assisteraux cérémonies. Le monde achangé, me répondra t-on. Lefameux «devoir de mémoire»implique cependant qu’on aillese projeter dans le futur. Nedoit-on pas s’inquiéter du scoredu FN qui pullule ici à près de25 % aux dernières présiden-tielles ? Je trouve que ces cé-rémonies officielles, malgré

quelques rappels historiquesutiles, ratent leur fonctiond’avertisseur. Les cérémoniesaussi émouvantes soient-ellesdoivent être aussi des leçonsd’histoire. Or, l’histoire c’estnotre identité, c’est la construc-tion de notre avenir. Le passédistille des leçons qu’il nousfaut décrypter.Quand Daniel Lebeau est ar-rivé, il a heureusement changéla donne et invité les autori-tés civiles officielles et les as-sociations à se joindre auxcérémonies, ce qui était unefaçon correcte de rendre hom-mage aux 67 martyrs quin’étaient pas morts, faut-il lerappeler encore, à cause ducoup de fusil malheureux d’unrésistant, mais à cause de latactique odieuse de la terrebrûlée propre aux SS en dé-bandade. Ceux-ci massacrè-rent environ 300 personnesdans l’Aube, tout au long deleur fuite.Une autre crainte que peu-vent avoir les anciens com-battants de la Résistance,c’est la réduction de toute laRésistance à l’Appel du Géné-ral de Gaulle. C’est une ver-sion devenue «officielle» au fildes années. Qu’on se rende àBuchères ou à Creney*, il n’ya plus que De Gaulle commerésistant, pire, ce sont ses loin-

tains descendants politiquesde l’UMP qui tentent de s’enapproprier la gloire. S’il yavait un héros organisateur,unificateur à magnifier c’estpourtant bien Jean Moulin.Son nom hélas, n’apparaît plusguère. Quant aux pauvrescommunistes assassinés àCreney par les fascistes alle-

mands et bretons, leur appar-tenance politique a disparu eton invite même les gens à lamesse pour le salut de leurâme, bien qu’ils fussent athéesou agnostiques, parfois mêmemusulmans ou juifs. La laï-cité républicaine doit être res-pectée en ce domaine commeen bien d’autres.

ANNONCES LÉGALES

cérémonies de buchères et creneyPAR JEAN LEFÈVRE

AUBOISE DE DISTRIBUTIONSociété à Responsabilité Limitée

en liquidationAu capital de 10 000 euros

Siège : 6 Chemin des Vignes, 10700 TORCY LE GRAND498 971 985 RCS TROYES

L'Assemblée Générale Extraordinaire réuniele 20 août 2012 a décidé la dissolution antici-pée de la Société à compter de ce jour et samise en liquidation amiable sous le régimeconventionnel dans les conditions prévuespar les statuts et les délibérations de laditeassemblée.Elle a nommé comme liquidateur MonsieurChristophe GARGUILLO, demeurant àCOURLANGES (10280) 14 rue SaintGeorges, pour toute la durée de la liquidation,avec les pouvoirs les plus étendus tels quedéterminés par la loi et les statuts pour pro-céder aux opérations de liquidation, réaliserl'actif, acquitter le passif, et l'a autorisée àcontinuer les affaires en cours et à en enga-ger de nouvelles pour les besoins de la liqui-dation.Le siège de la liquidation est fixé à TORCYLE GRAND (10700) 6 Chemin des Vignes.C'est à cette adresse que la correspondancedevra être envoyée et que les actes et docu-

ments concernant la liquidation devront êtrenotifiés.Les actes et pièces relatifs à la liquidation se-ront déposés au Greffe du Tribunal de com-merce de TROYES, en annexe au Registredu commerce et des sociétés.

Pour avis, Le Liquidateur

SARL AD CONCEPT

Société à responsabilité limitée au capital de 100.000 €

Siège social : ST PARRES AUX TERTRES (Aube)

43 bis rue du General de GaulleRCS TROYES D 523 492 833

Suivant délibération de l’assemblée généraleextraordinaire du 28 Juin 2012, les associés,statuant dans le cadre des dispositions del’article 68 de la loi du 24 Juillet 1966 ont dé-cidé de ne pas dissoudre la société.Le dépôt légal sera effectué au greffe du tri-bunal de commerce de TROYES

Pour avis, le représentant légal

Clôture de liquidationAube & Oxygène SARL en liquidation au Ca-

pital de 2500 euros Siège social: 1 rue de lamaladière 10410 St Parres Aux Tertres, RCSTROYES B 537 782 229 L’AG de clôture de liquidation du 01/09/12 aapprouvé le compte définitif de liquidation,déchargé Mme Mayeur Sophie épouse Miratdemeurant 1 rue de la maladière 10410 StParres Aux Tertres, de son mandat de liqui-dateur, donné à cette dernière quitus de sagestion et constate la clôture de la liquidationà compter de la date précitée. Les comptesdu liquidateur sont déposés au greffe du Tri-bunal de commerce de Troyes.

Avis de modificationLES CAVES DE BOUIX

Société à Responsabilité LimitéeCapital : 15.000 euros

Siège social: 4 Chemin du Chemineau10110 POLISOT

RCS TROYES 478.019.201Par assemblée générale extraordinaire endate du 31 juillet 2012 les associés ontconstaté la démission de ses fonctions de gé-rant de M. Serge HENRIOT, la nomination deMme Marie-José GILLET demeurant à POLI-SOT (10110) 4 Chemin du Chemineau aux-dites fonctions, le passage de la formepluripersonnelle de la société à la forme uni-personnelle, et ce à compter du 31 juillet2012.

Pour insertion, la gérance.

Clôture de liquidationSARL COLLIN DAVID

SARL au capital social de 3000 EurosSiège social : 2 rue de Saint Rémeau

10160. AIX EN OTHER.C.S. TROYES 482 216 116

Le 02/08/2012, l'assemblée générale a ap-prouvé les comptes de liquidation, a dé-chargé le liquidateur de son mandat, lui adonné quitus de sa gestion et a constaté laclôture de liquidation à compter du02/08/2012.La société sera radiée au RCS de TROYES.

Pour avis.

Avis de résiliation de Location GéranceSuivant acte SSP du 1er septembre 2012, lecontrat de location gérance portant sur lefonds artisanal de traitement et revêtementdes métaux décapage, sablage et peinturesur tous métaux, exploité à TORVILLIERS(10440) zone Industrielle, qui avait étéconsenti par acte SSP du 23 février 2001, parMonsieur Rémi CARPENTIER demeurant 3rue cordonnier 10440 TORVILLIERS à laSARL DECAP'AUBE au capital de 8.000euros, dont le siège social est TORVILLIERS(10440) Zone Industrielle, immatriculée auRCS de TROYES sous le numéro435.023.643, a été résilié à compter du 1erseptembre 2012, sans indemnité de part nid'autre.

* Sur le lieu où furent fusillés à Creney les 53 patriotes, le maire afait planter 53 arbres ce qui est un joli symbole. Par contre, il a faitinscrire sur la plaque commémorant ce martyre «victimes de la se-

conde guerre mondiale», ce qui fait tiquer à juste titre les associa-tions de résistance. Ces martyrs en effet furent des héros engagésdans la lutte contre la barbarie nazie. C’est donc en soldats qu’ils sonttombés, abattus par la gestapo de Rennes (en repli). Dans ce com-mando nazi, il y avait plusieurs membres de la Milice Perrot, auto-nomistes bretons engagés dans le «Bretonischen Waffenverband der

SS ». Les auteurs de ce massacre ont échappé à l’épuration et ontobtenu leur naturalisation en Allemagne ou en irlande, ainsi que l’in-dique un travail des historiens Rémois J.-P. et Jocelyne Husson.

MÉMOIRE

pacte budgétaire européen

En quoi représente-t-il un danger pour chacun d’entre nous etpour la mise en oeuvre d’une politique de gauche en France ?

réunion citoyennen le 20 septembre à 19 h 00

Salle du Grand Salon à Sainte-SavinesoDiMéDical - rasseMbleMent

MARDI 18 SEPTEMBRE à 8 H 30devant le tribunal de commerce de Troyes

Journée importante pour les Sodis puisque sera examinée lademande de liquidation de l’entreprise ; audience cruciale aprèsles déclarations de la ministre de la Justice. Soyons nombreux àvenir les soutenir et à leur témoigner notre solidarité.

n°19 - septembre

le polar iMagine 2013téléchargement sur

http://projet.pcf.fr/27755

pacte budgétaire européen

n le 27 septembre à 18 h 15Espace Ambroise-Croizat à Romilly

réunion publique