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88 SÉLECTION DES ANALYSES DU CENTRE DE DOCUMENTATION DE LA SOFCOT ment initial du canal en moyenne de 22 % a été amélioré au moins de 50 % pour les 30 cas qui ont été contrôlés par TDM. La correction a été meilleure pour les fractures thoracolombaires que pour les lombaires. Le plâtre a été maintenu en place en moyenne 3,2 mois, mais les critères d’ablation du plâtre ne sont pas précisés. Il n’y a eu aucune complication, aucun escarre cutané, aucune phlébo-thrombose. Les 2 cas de radiculalgies initiales ont été soulagés, par contre les 2 cas avec ébauche de syndrome de la queue de cheval sont restés inchangés. En conclusion, la réduction orthopédique et la contention par plâtre des burst fractures thoracolombaires et lombaires est un traitement fiable sans risque et efficace, surtout pour les thoraco- lombaires. Les contre-indications sont l’atteinte médullaire ou de la queue de cheval, le rétrécissement canalaire supérieur à 60 %, l’index sagittal supérieur à 15 q (fig. 3), l’instabilité ligamentaire postérieure, l’obésité, le polytraumatisme ou le traumatisme tho- racique. Functional and radiographic outcome of thoracolumbar and lum- bar Burst fractures managed by closed orthopaedic reduction and casting P. TROPIANO, R.C. HUANG, C.A. LOUIS Spine, 2003, 28, 2459-2465. Fixation postérieure et bénéfices du double abord dans la tuberculose vertébrale Les auteurs rapportent une série importante de 77 cas de tuber- culose vertébrale traités chirurgicalement par double abord. Dans chaque cas, un abord antérieur permettant l’excision de l’abcès et la mise en place de greffons était réalisé, suivi par un temps d’ostéosynthèse et de greffe postérieure. Les résultats étaient favorables concernant l’évolution neurologique puisque sur les 50 patients (soit 65 % des cas) présentant des déficits, seuls 4 n’avaient pas récupéré au dernier examen. La correction de la cyphose était satisfaisante en zone thoracique et lombaire, plus hasardeuse en région lombo-sacrée (seulement 4 cas). La perte de correction était modérée (environ 3 q) comparé aux études précédemment publiées et traitant de corrections par voie antérieure isolée. Les auteurs insistent donc sur l’apport que représente l’ostéosyn- thèse postérieure en permettant un nursing et une rééducation plus active ainsi que le maintien de la correction obtenue par voie antérieure. Les auteurs ont eu peu de complications (6,5 %) relatives au greffon antérieur comparé au 59 % d’une précédente étude indi- enne rapportant de nombreux cas de migration du greffon tri- cortical antérieur. Les auteurs insistent sur le caractère beaucoup plus sécurisant des cages utilisées dans leurs derniers cas et qui ne migrent pas en raison de leur incarcération dans les plateaux vertébraux adjacents. Commentaire : étude intéressante. Les techniques opératoires employées sont particulièrement bien détaillées. Role of posterior stabilisation in the management of the tubercu- losis of the dorsal and lumbar spine G.D. SUNDARARAJ, S. BEHERA, V. RAVI, K. VENKATESH, V.M. CHERIAN, V. LEE J Bone Joint Surg (Br), 2003, 85, 100-106. Ostéotomie trans-pédiculaire de décompression : intervention lourde mais bilan flatteur Il s’agit d’une série rétrospective de 59 patients opérés pour 37 déformations rachidiennes et 22 tumeurs ou infections. Trente- six patients ont pu être reconvoqués et examinés. Le reste de l’étude porte sur l’examen des dossiers cliniques et radiologiques. Cette article présente une excellente description agrémentée de nombreux schémas de la technique d’ostéotomie postérieure par soustraction pédiculaire dite « de la coquille d’œuf ». Outre les temps principaux de l’intervention, les auteurs insistent sur la pra- tique systématique d’un réveil peropératoire, l’installation du patient sur une table permettant de réaliser des radiographies de face et de profil. L’évidemment corporéal est effectué à la curette et l’intégralité du fourreau dural est contrôlé durant le temps de mise en compression de la colonne postérieure. Aucun patient n’a présenté d’aggravation des troubles neu- rologiques pré-existants ou d’apparition de nouveaux signes neurologiques. La fusion de la colonne était obtenue dans 100 % des cas. La correction moyenne obtenue de profil était de 26 q de lordose (16 q à 43 q) pour le seul niveau de l’ostéotomie trans-pédiculaire. La perte de correction était en moyenne de 5 q au plus long recul. Les pertes sanguines étaient importantes, 2,3 litres en moyenne et jusqu’à 9 litres ! Ces pertes étaient plus importantes dans les cas de corrections de déviations rachidienne qu’en cas de chirurgie tumorale. Au total, 17 % des patients ont présenté une complica- tion postopératoire, majoritairement des problèmes pulmonaires. Pour les auteurs, cette technique est une bonne alternative aux voies combinées antérieure et postérieure. Elle permet la correc- tion de la déviation rachidienne et la décompression canalaire en un seul temps. Elle a été appliquée ici aux déviations rachidi- ennes, aux tumeurs et aux infections, mais les auteurs pensent pouvoir la conseiller en traumatologie pour les fractures avec cyphose importante. Ils recommandent toutefois un abord uni- pédiculaire afin de minimiser les pertes sanguine. Ils pensent que cette technique serait particulièrement utile en cas de fracture traitée avec quelques semaines de retard, se réduisant mal par les traditionnelles manœuvres de ligamentotaxis. Le saignement important doit néanmoins inciter à la prudence et à l’anticipation par équipe anesthésique. Commentaire : le détail de la technique opératoire est parfaite- ment bien décrit. Le taux de fusion est excellent et la correction de 26 q par étage offre en effet de belles perspectives thérapeu- tiques. Cette technique ne peut s’appliquer dans le cas de tumeurs qu’à des fins non carcinologiques. Les auteurs ne rap- portent pas leur expérience d’ostéotomies simultanées à plu- sieurs niveaux selon la même technique. Transpedicular decompression and pedicle subtraction osteot- omy (eggshell procedure) : a retrospective review of 59 patients D.B. MURREY, C.D. BRIGHAM, G.M. KIEBZAK, F. FINGER, S.J. CHEWNING Spine, 2002, 27, 2338-2345. MEMBRE INFÉRIEUR La détente de l’aileron rotulien externe peut être obtenue par incisions multiples en « filet » La libération par section continue conventionnelle, de l’aileron rotulien latéral pour traiter une instabilité patello-fémorale et équilibrer l’appareil extenseur au cours d’une prothèse totale de

La détente de l’aileron rotulien externe peut être obtenue par incisions multiples en « filet »

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ment initial du canal en moyenne de 22 % a été amélioré aumoins de 50 % pour les 30 cas qui ont été contrôlés par TDM. Lacorrection a été meilleure pour les fractures thoracolombairesque pour les lombaires. Le plâtre a été maintenu en place enmoyenne 3,2 mois, mais les critères d’ablation du plâtre ne sontpas précisés.Il n’y a eu aucune complication, aucun escarre cutané, aucunephlébo-thrombose. Les 2 cas de radiculalgies initiales ont étésoulagés, par contre les 2 cas avec ébauche de syndrome de laqueue de cheval sont restés inchangés.En conclusion, la réduction orthopédique et la contention parplâtre des burst fractures thoracolombaires et lombaires est untraitement fiable sans risque et efficace, surtout pour les thoraco-lombaires.Les contre-indications sont l’atteinte médullaire ou de la queuede cheval, le rétrécissement canalaire supérieur à 60 %, l’indexsagittal supérieur à 15q (fig. 3), l’instabilité ligamentairepostérieure, l’obésité, le polytraumatisme ou le traumatisme tho-racique.Functional and radiographic outcome of thoracolumbar and lum-bar Burst fractures managed by closed orthopaedic reduction andcasting

P. TROPIANO, R.C. HUANG, C.A. LOUISSpine, 2003, 28, 2459-2465.

Fixation postérieure et bénéfices du double abord dansla tuberculose vertébrale

Les auteurs rapportent une série importante de 77 cas de tuber-culose vertébrale traités chirurgicalement par double abord.Dans chaque cas, un abord antérieur permettant l’excision del’abcès et la mise en place de greffons était réalisé, suivi par untemps d’ostéosynthèse et de greffe postérieure. Les résultatsétaient favorables concernant l’évolution neurologique puisquesur les 50 patients (soit 65 % des cas) présentant des déficits,seuls 4 n’avaient pas récupéré au dernier examen. La correctionde la cyphose était satisfaisante en zone thoracique et lombaire,plus hasardeuse en région lombo-sacrée (seulement 4 cas).La perte de correction était modérée (environ 3q) comparé auxétudes précédemment publiées et traitant de corrections par voieantérieure isolée.Les auteurs insistent donc sur l’apport que représente l’ostéosyn-thèse postérieure en permettant un nursing et une rééducationplus active ainsi que le maintien de la correction obtenue parvoie antérieure.Les auteurs ont eu peu de complications (6,5 %) relatives augreffon antérieur comparé au 59 % d’une précédente étude indi-enne rapportant de nombreux cas de migration du greffon tri-cortical antérieur. Les auteurs insistent sur le caractère beaucoupplus sécurisant des cages utilisées dans leurs derniers cas et quine migrent pas en raison de leur incarcération dans les plateauxvertébraux adjacents.Commentaire : étude intéressante. Les techniques opératoiresemployées sont particulièrement bien détaillées.

Role of posterior stabilisation in the management of the tubercu-losis of the dorsal and lumbar spine

G.D. SUNDARARAJ, S. BEHERA, V. RAVI, K. VENKATESH,V.M. CHERIAN, V. LEEJ Bone Joint Surg (Br), 2003, 85, 100-106.

Ostéotomie trans-pédiculaire de décompression : interventionlourde mais bilan flatteur

Il s’agit d’une série rétrospective de 59 patients opérés pour37 déformations rachidiennes et 22 tumeurs ou infections. Trente-six patients ont pu être reconvoqués et examinés. Le reste del’étude porte sur l’examen des dossiers cliniques et radiologiques.Cette article présente une excellente description agrémentée denombreux schémas de la technique d’ostéotomie postérieure parsoustraction pédiculaire dite « de la coquille d’œuf ». Outre lestemps principaux de l’intervention, les auteurs insistent sur la pra-tique systématique d’un réveil peropératoire, l’installation dupatient sur une table permettant de réaliser des radiographies deface et de profil. L’évidemment corporéal est effectué à la curetteet l’intégralité du fourreau dural est contrôlé durant le temps demise en compression de la colonne postérieure.Aucun patient n’a présenté d’aggravation des troubles neu-rologiques pré-existants ou d’apparition de nouveaux signesneurologiques. La fusion de la colonne était obtenue dans 100 %des cas.La correction moyenne obtenue de profil était de 26q de lordose(16q à 43q) pour le seul niveau de l’ostéotomie trans-pédiculaire.La perte de correction était en moyenne de 5q au plus long recul.Les pertes sanguines étaient importantes, 2,3 litres en moyenne etjusqu’à 9 litres ! Ces pertes étaient plus importantes dans les casde corrections de déviations rachidienne qu’en cas de chirurgietumorale. Au total, 17 % des patients ont présenté une complica-tion postopératoire, majoritairement des problèmes pulmonaires.Pour les auteurs, cette technique est une bonne alternative auxvoies combinées antérieure et postérieure. Elle permet la correc-tion de la déviation rachidienne et la décompression canalaire enun seul temps. Elle a été appliquée ici aux déviations rachidi-ennes, aux tumeurs et aux infections, mais les auteurs pensentpouvoir la conseiller en traumatologie pour les fractures aveccyphose importante. Ils recommandent toutefois un abord uni-pédiculaire afin de minimiser les pertes sanguine. Ils pensent quecette technique serait particulièrement utile en cas de fracturetraitée avec quelques semaines de retard, se réduisant mal par lestraditionnelles manœuvres de ligamentotaxis. Le saignementimportant doit néanmoins inciter à la prudence et à l’anticipationpar équipe anesthésique.Commentaire : le détail de la technique opératoire est parfaite-ment bien décrit. Le taux de fusion est excellent et la correctionde 26q par étage offre en effet de belles perspectives thérapeu-tiques. Cette technique ne peut s’appliquer dans le cas detumeurs qu’à des fins non carcinologiques. Les auteurs ne rap-portent pas leur expérience d’ostéotomies simultanées à plu-sieurs niveaux selon la même technique.

Transpedicular decompression and pedicle subtraction osteot-omy (eggshell procedure) : a retrospective review of 59 patients

D.B. MURREY, C.D. BRIGHAM, G.M. KIEBZAK, F. FINGER,S.J. CHEWNINGSpine, 2002, 27, 2338-2345.

MEMBRE INFÉRIEUR

La détente de l’aileron rotulien externe peut être obtenue parincisions multiples en « filet »

La libération par section continue conventionnelle, de l’aileronrotulien latéral pour traiter une instabilité patello-fémorale etéquilibrer l’appareil extenseur au cours d’une prothèse totale de

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SÉLECTION DES ANALYSES DU CENTRE DE DOCUMENTATION DE LA SOFCOT 89

genou, a l’inconvénient d’interrompre la capsule articulaire,d’endommager la vascularisation patellaire et de pouvoir induired’autres complications.Un agrandissement en filet de l’aileron latéral est décrit par lesauteurs pour éviter ces ennuis.Une libération « en filet » de l’aileron externe a été pratiquée surtreize genoux (consécutifs) au cours d’une arthroplastie totale etrevus avec un recul de deux ans minimum. La technique consisteà faire des incisions longitudinales, multiples parallèles, de 5 à10 mm (figures 1 et 2, p. 1912), en respectant les artères articu-laires supéro et inféro-externes.Aucune complication n’a été notée.

Mesh expansion release of the lateral patellar retinaculum duringtotal knee arthroplasty

W.L. HEALY, R. IORIO, P. WARRENJ Bone Joint Surg (Am), 2003, 85, 1909-1913.

Resurfaçage rotulien secondaire pour douleur antérieureaprès PTG : déception

Sur une série consécutive de 623 arthroplasties totales du genou,sans resurfaçage rotulien, 20 patients ont été réopérés pour miseen place secondairement d’un bouton rotulien en raison dedouleur antérieure résiduelle. Ces 20 patients ont été revus defaçon rétrospective avec un recul moyen de 36 mois (12 à104 mois). Le délai moyen entre l’arthroplastie initiale et laréintervention était de 31 mois (13 à 91 mois). 6 patients ont euégalement dans le même temps opératoire une section de l’aileronrotulien externe et 6 patients un changement de l’insert tibial enpolyéthylène. 2 des 20 patients ont reçu un bouton rotulien ayantune forme asymétrique pour s’adapter à l’arthroplastie initiale.Les patients ont été évalués à l’aide du score AKS et par un auto-questionnaire évaluant la satisfaction, l’intérêt des 2 interventionschirurgicales réalisées et leur retentissement sur la qualité de vie.Une évaluation radiographique a également été réalisée.Tous les patients ont été améliorés après la 1re prothèse totale degenou mais seulement 50 % des patients estimaient avoir eu uneamélioration de leur qualité de vie et 44 % estimaient avoir euune diminution de leur douleur. Il semble cependant que l’évalu-ation clinique de l’arthroplastie initiale est été effectuée de façonrétrospective au moment du dernier examen. Après mise enplace de l’implant rotulien, les résultats apparaissent peu favor-ables avec d’importantes douleurs résiduelles et un score fonc-tion qui s’est notamment aggravé dans 5 cas. Seuls 6 patients,soit 30 %, ont été significativement améliorés, subjectivement55 % des patients ont estimé être améliorés après cette secondeintervention. Seuls 4 patients étaient indolores. Des complica-tions ont été rapportées avec 3 instabilités rotuliennes, 1 fracturespontanée traitée par l’ablation du bouton rotulien et ostéosyn-thèse, et 3 déficits d’extension active. D’autre part, 2 des20 patients ont eu par la suite une reprise de leur arthroplastietotale de genou. Radiologiquement, un alignement incorrect ducomposant fémoral dans le plan sagittal a été noté dans 75 % descas, il apparaît être le principal défaut mis en évidence.Au total, il s’agit d’une intervention secondaire dont le résultatfinal est loin d’être satisfaisant et qui ne permet pas de régler lesproblèmes de douleur antérieure résiduelle après arthroplastietotale du genou.La question concernant la mise en place systématique d’un bou-ton rotulien au cours d’une arthroplastie totale de genou rested’actualité et n’est pas résolue par cet article.

Secondary resurfacing of the patella for persistent anterior kneepain after primary knee arthroplasty

H.E. MUONEKE, A.M. KHAN, K.A. GIANNIKAS, E. HÄGGLUND,T.H. DUNNINGHAMJ Bone Joint Surg (Br), 2003, 85, 675-678.

Infection bilatérale sur PTG. Résultats satisfaisants dutraitement en 3 temps : résection nettoyage simultanés,réimplantation décalée

Les auteurs étudient les résultats et complications du traitementdes infections simultanées des 2 genoux après arthroplastietotale bilatérale (PTG).Entre 1976 et 1999, 21 patients d’âge moyen de 71 ans ont ététraités pour infection simultanée des 2 genoux après PTGbilatérale. Deux patients sont décédés au cours des 2 annéespostopératoires et 1 perdu de vue après un an. Les 18 patients res-tant sont suivis en moyenne cinq ans. À l’arrivée, les 21 patientsavaient des symptômes apparus depuis moins de trois semaines.Onze malades (22 genoux) ont été traités par tentative de sau-vetage des prothèses avec nettoyage chirurgical et antibio-thérapie. Dix malades (20 genoux) ont été traités dans unpremier temps par arthroplastie de résection. Sept de cesmalades (14 genoux) ont subi une réimplantation secondaire dePTG (dont 2 dans le même temps opératoire), et ce après unintervalle moyen de 3 mois (de 6 semaines à 5 mois). Les14 PTG de reprise en 2 temps ont un bon résultat fonctionnel audernier contrôle et aucune n’a nécessité de reprise chirurgicaleau cours des 2 années post-implantation.En revanche, sur les 11 patients (22 genoux) traités par tentativede sauvetage prothétique, 9 (18 genoux) ont présenté unerécidive d’infection nécessitant réintervention (résections arthro-plastique bilatérale chez 7 malades, amputation de cuissebilatérale chez 1 malade, et nettoyages chirurgicaux bilatérauxrépétés chez 1 malade). Seuls 2 des 7 patients ayant subi unerésection arthroplastie bilatérale ont été repris par PTG bilatéralesecondaire après 6 semaines d’antibiothérapie dirigée, les5 autres patients n’ont pas été réimplantés du fait d’une demandefonctionnelle très limitée et surtout de comorbidités médicalesprohibitives. Les auteurs énumèrent les complications postopéra-toires survenues chez 11 patients. 19 complications graves sontnotées, sans décès peropératoire ni durant les premiers 30 jourspostopératoires. Le taux de mortalité à 2 ans est de 9,5 %.Une des conclusions importantes de cette étude est que la conser-vation de la prothèse s’accompagne d’un résultat médiocre, l’anti-biothérapie échouant dans le contrôle de l’infection dans plus de80 % des cas, et la réimplantation d’une PTG après une résectionarthroplastie tardive dans ces cas n’ayant été possible que chez2 patients sur 11, alors que cette intervention en 2 temps de princ-ipe a été un succès chez 7 des 10 malades ainsi traités.À la Mayo Clinic, où cette étude a été menée, la résection nettoy-age est faite des 2 côtés dans un même temps opératoire, parcontre la réimplantation est pratiquée en 2 temps séparés pourlimiter les risques emboliques et cardio pulmonaires.

Results of treatment of infection in both knee after bilateral totalkne arthroplasty

L.H. WOLFF, J. PARVIZI, R.T. TROUSDALE, M.W. PAGNANO,D.R. OSMON, A.D. HANSSEN, G.J. HAIDUKEWYCHJ Bone Joint Surg (Am), 2003, 85, 1952-1955.