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en Cotes d’Armor > JANVIER 2007 ASSOCIATION DÉPARTEMENTALE POUR LE DÉVELOPPEMENT DE LA MUSIQUE ET DE LA DANSE EN CÔTES D’ARMOR La diffusion des musiques actuelles

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en Cotes d’Armor>

JANVIER 2007

ASSOCIAT ION

DÉPARTEMENTALE

POUR LE DÉVELOPPEMENT

DE LA MUSIQUE

ET DE LA DANSE

EN CÔTES D ’ARMOR

La diffusion des musiques actuelles

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Les musiques actuelles : qu’entendez-vous par là ?

Une définition des musiques actuelles a été élaborée dans le cadre de la concertation nationale. Réunie depuis le printemps 2004, cette concertation a pour but de formuler des propositions pour le développement des musiques actuelles sur l’ensemble du territoire. Elle est composée de membres représentatifs du secteur professionnel et des collectivités publiques.

« L’expression « musiques actuelles » englobe à la fois le jazz, la chanson et les musiques dites traditionnelles, ainsi que les musiques caractérisées par un usage systématique de l’amplification, dites « musiques amplifiées ».Les musiques actuelles constituent une pluralité de familles musicales, dont l’histoire et les références les rattachent à un socle commun dans lequel elles se reconnaissent.

Aujourd’hui, du fait de leur capacité constante de renouvellement et, par conséquent, de l’émergence de multiples formes musicales hybrides, le paysage de ces musiques recèle de formes riches et complexes, qui se manifestent par l’invention continuelle de nouveaux genres et de nouvelles dénominations.

L’ensemble des acteurs impliqués dans ce secteur a pris l’habitude de regrouper les musiques actuelles en quatre familles qui connaissent de multiples formes de croisement, d’hybridation et de fusion :

• le jazz et les musiques improvisées,

• les musiques traditionnelles et les musiques du monde,

• la chanson en tant que genre, même si la forme chantée est commune à une grande partie des familles musicales concernées,

• les musiques actuelles amplifiées,qui utilisent l’amplification électrique comme mode de création, et sont divisées en trois sous-familles : le rock, blues, pop, fusion, métal, indus, hardcore, punk… ; le hip-hop, R’n’B, ska, reggae, ragga, dub, funk… ; les musiques électroniques. »

Preambule

,

Preambule

,

Preambule

Cette étude a été réalisée par Julien Pion, chargé de mission Musiques Actuelles.

Nous remercions l’ensemble des acteurs qui ont participé à ce travail.

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Sommaire

La diffusion des musiques actuelles en Côtes d’Armor3

Introduction 4

1re partie :

Etat des lieux / partie descriptive 6

Les cafés concerts 7

Paysage et constats 8

Conclusion 11

Les festivals 12

Paysage et constats 12

Conclusion 16

Les lieux de diffusion 16

Les lieux spécialisés musiques actuelles et amplifi ées 17

Les salles de diffusion généralistes 18

Les autres lieux 19

Conclusion 19

Les autres vecteurs de la diffusion 20

Les animations diverses 20

Les tremplins 21

La diffusion d’événements ponctuels 22

Conclusion 22

2e partie :

La diffusion des musiques actuelles dans le département : analyse et conclusion 23

Un volume global d’activité important 24

Chacun son rôle mais une complémentarité à rechercher 24

Des musiques amplifi ées moins représentées 24

Des musiques actuelles qui déroutent parfois 25

Les musiques actuelles comme champ d’expérimentation des politiques culturelles 25

Une volonté partagée de se mettre autour de la table 25

Un lieu dédié dans le département ? 25

Notes 26

Sommaire

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Après avoir effectué et restitué, le 11 février 2006, l’étude diagnostic dans le domaine de la répétition et de la ressource, voici la seconde partie consacrée à la diffusion des musiques actuelles dans les Côtes d’Armor. Cette seconde partie, amorcée dès février, prend principalement en compte des données actualisées au mois de septembre 2006. L’intégralité de l’étude a donc été menée sur une année et demi, d’avril 2005 à octobre 2006.

Cette partie dresse une photographie, à un instant donné, de la situation du département en terme de diffusion. Elle a pour but :

• d’accompagner le Conseil Général dans ses réflexions ainsi que dans l’adaptation de sa politique en direction des musiques actuelles sur le territoire,

• de permettre à l’addm 22 de mettre en place un plan d’action opérationnel dans le cadre de sa « mission musiques actuelles »,

• de servir de base à la mise en place d’actions concertées tant au niveau départemental que, éventuellement, régional.

Cette étude est le fruit :

• des rencontres régulières de l’addm 22 avec les différents acteurs,

• des entretiens réalisés selon une grille précise,

• des quelques 200 questionnaires envoyés aux structures recensées,

• des sources bibliographiques assez nombreuses sur le sujet1,

Ce que contient l’étude

Une phase descriptive et une phase analytique suivant une architecture basée sur les 5 vecteurs de diffusion identifiés dans le département (cf. schéma ci-après).

L’étude mettra donc en lumière :

• la physionomie des acteurs de la diffusion des musiques actuelles,

• le rôle de chacun des vecteurs de diffusion,

• les craintes, contraintes, attentes, économies, projets et points de vue des différents acteurs,

• les points forts à entretenir et les difficultés à résorber,

• la physionomie du maillage du territoire.

Ce que ne contient pas l’étude

Cette étude ne concerne pas le champ des musiques traditionnelles. Bien que faisant également partie de la définition posée au préalable, ces musiques ont déjà fait l’objet d’une étude de l’addm 22, rendue publique en janvier 2006.

Introduction

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La diffusion des musiques actuelles en Côtes d’Armor5Introduction

Les vecteurs de la diffusion

Les animations diverses

Les cafés-concerts

Les festivals

Les salles de spectacles

Les concerts organisés ponctuellement

Animations touristiques organisées par les municipalités

Animations gastronomiqueset/ou patrimoniales

Animations commerciales

Diffuseurs occasionnels

Diffuseurs réguliers

Salles spécialisées

Salles de diffusion généralistes

Autres lieux

Les initiatives isolées

Les tremplins

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Etat des lieux / partie descriptive

1re partie

en Cotes d’Armor

>

La diffusion des musiques actuelles

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La diffusion des musiques actuelles en Côtes d’Armor7

Définition : Débit de boissons organisant des concerts de façon régulière ou occasionnelle, directement ou par l’intermédiaire d’une association support.

94 lieux ont été recensés dans cette catégorie2 :

• 17 ont déclaré avoir cessé leur activité de diffusion musicale au cours de l’année 2006,

• 9 sont restés injoignables,

• 68 sont en activité,

35 structures en activité ont répondu au questionnaire (taux de réponse de 51 %).

Les cafés-concerts

Les cafés-concets

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Paysage et constats

Une répartition des lieux qui suit celle de la population

74 % des établissements actifs recensés se trouvent dans des communes de moins de 5000 habitants. La répartition des lieux accompagne globalement celle de la population, sauf sur le pays de Guingamp et du Trégor-Goëlo.

Une structuration commerciale prédominante

Les structures étudiées ont majoritairement un fonctionnement commercial, à but lucratif. Sur les 30 lieux dont le mode de fonctionnement est connu, 2 sont des associations3.

Une activité concert qui repose sur des fonds propres

L’activité artistique de 90 % des lieux fonctionne uniquement avec des fonds propres. Les autres, dont l’activité est assurée par l’intermédiaire d’une association, fonctionnent avec des subventions publiques allant de 20 % à 60 %.

Les licences d’entrepreneur de spectacles sont rares

6 lieux la possèdent. Ce chiffre s’explique par le nombre de structures organisant moins de 6 représentations par an et, pour les autres, par un manque de temps et de connaissance sur la réglementation liée au spectacle vivant.

Une activité en diminution

Le nombre des café-concerts a tendance à diminuer, les lieux qui disparaissent ou arrêtent leurs activités de diffusion en 2005 et 2006 étant plus nombreux que ceux qui décident de mettre en place un projet. 3/4 des lieux étudiés ont moins de 6 ans d’existence, posant ainsi la question de la longévité des projets.

Pays % de cafés % Populationconcerts actifs du département

Pays de Saint-Brieuc 34,8 % 33.58 %Pays du Trégor-Goëlo 27,5 % 20.89 %Pays de Dinan 17,4 % 17.72 %Pays de Guingamp 8,7 % 13.38 %Pays du Centre Bretagne 7,2 % 7.89 %Pays du Centre-Ouest Bretagne 4,3 % 6.52 %

Répartition des lieux

Pays deSaint-Brieuc(34,8%)

Pays de Guingamp(8,7%)

Pays du Trégor Goëlo(27,5%)

Pays du Centre BretagneOuest (4,3%)

Pays du CentreBretagne (7,2%)

Pays de Dinan(17,4%)

Structuration juridique %

Entreprises individuelles 53 %SARL (Société à responsabilité limitée) 23 %EURL (Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) 10 %SNC (Société en nom collectif) 7 %Associations 6 %

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La diffusion des musiques actuelles en Côtes d’Armor9

Les cessations d’activité

Sur les 17 lieux ayant cessé d’organiser des concerts en 2006, 6 sont situés sur le Pays de Guingamp, 5 dans le Trégor. Ils se trouvent majoritairement en milieu rural.

• 9 ont cessé l’intégralité de leur activité (fermeture ou changement de propriétaire).

- 7 pour des raisons indépendantes de l’organisation de concerts.

- 2 pour des raisons inconnues.

• 8 continuent leurs activités mais sans concerts.

- 3 car l’activité est trop coûteuse.

- 3 pour des problèmes de voisinage.

- 2 pour des raisons inconnues.

Les cafés-concerts : paysages et constats

PAYS DE SAINT-BRIEUC

PAYS DE GUINGAMP

PAYS DU CENTRE BRETAGNE OUEST

PAYS DU CENTRE BRETAGNE

PAYS DE DINAN

PAYS DU TREGOR-GOELO

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Les structures qui débutent leur activité

Pour ces 10 structures l’activité est en phase de découverte.

• 2 reprennent l’activité de diffusion de leur prédécesseur. Généralement, la mise en place d’une activité de diffusion coïncide avec l’ouverture du lieu.

• 4 se trouvent dans le pays de Saint-Brieuc, dont 3 au sein de la communauté de communes du Pays de Moncontour.

• Aucun dans le Pays de Centre Bretagne.

• 9 sur 10 se situent en milieu rural.

Les structures ayant plus d’un an d’existence (58 lieux recensés)

• 16 % organisent moins de 6 manifestations par an.

• 65 % organisent de 6 à 20 concerts par an.

• 19 % en organisent plus de 20.

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Les musiques non amplifi ées privilégiées

59 % des choix artistiques se dirigent vers des esthétiques définies comme non amplifiées : jazz, chanson, musiques traditionnelles et du monde. Le rock arrive en 4ème position, loin devant les autres esthétiques. Les musiques électroniques, le rap, le métal et le punk sont largement moins diffusées.

La moyenne des superficies des lieux étudiés est de 76 m2. La surface réduite du café est donc plus adaptée à la diffusion de musiques définies comme non amplifiées4.

Une activité importante tournée vers la scène locale

La programmation des lieux concerne, dans 70 % des cas, des artistes bretons (35 % d’artistes des Côtes d’Armor). Environ 200 concerts sont consacrés à l’année, dans ces lieux, à des groupes du département5. 22 % sont des artistes venant des autres régions de France et 8 % de l’étranger.

La principale matière du choix artistique est le support sonore envoyé par les artistes. Plus de 2000 CD de démonstration transitent dans les 27 lieux dont le nombre de « démos » reçues est connu, soit une moyenne d’environ 75 par lieu en une année.

Des lieux où se créent les rencontres artistiques

Le café est parfois un espace où se rencontrent les artistes. Les rendez-vous sont généralement programmés et ouverts à tous, permettant ainsi des échanges et l’entretien de liens artistiques entre musiciens. 10 % des lieux recensés organisent des moments où chacun peut venir avec son instrument rencontrer d’autres musiciens6.

De petits lieux de proximité

Les jauges couvertes sont généralement de moins de 100 personnes avec une fréquentation moyenne de 60 personnes par concert. La fréquentation annuelle est connue pour 18 des lieux recensés. Ils totalisent ensemble un public de 22 620 personnes à l’année, soit une moyenne de 1 256 personnes par lieu en une année .

Selon certains témoignages, il existe une différence entre la clientèle du café et le public des concerts. Le fonctionnement du lieu devient alors ambivalent : d’un coté un bar chargé de tisser du lien parmi les citoyens riverains et de vendre un service, de l’autre un lieu de concerts qui accueille un public venant d’autres horizons.

Une activité largement gratuite

Les consommations sont souvent l’unique source de financement du concert avec, occasionnellement, la mise en place d’une billetterie ou d’une majoration sur les consommations. Pour la majorité des lieux, l’entrée est gratuite.

Des structures compétentes pour limiter les nuisances sonores

4 structures interrogées déclarent avoir des problèmes de nuisance sonores. 3 structures ont cessé leurs activités pour problèmes avec le voisinage. Les lieux concernés sont situés dans des communes rurales. Il existe donc peu de problèmes de ce type même si, à travers les témoignages, ce sujet constitue une préoccupation constante.

Les genres diffusés

Chanson MusiquesTraditionnelleset du monde

Jazzblues

Métal

punk

Rock Rap Musiquesélectroniques

Reggae

Ragga

2624

28

9

21

69 9

Provenance du public %

commune et périphérie proche 79 %département 10 %population touristique 7 %région 4 %

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La diffusion des musiques actuelles en Côtes d’Armor11Les cafés-concerts : conclusion

Une volonté de s’intégrer dans le paysage sonore

8 des 35 lieux ayant répondu au questionnaire ont réalisé des travaux d’insonorisation. Si ces travaux permettent de régler la question du voisinage ils ne résolvent pas complètement celle du volume sonore à l’intérieur du lieu. Ces deux aspects ne relèvent d’ailleurs pas de la même réglementation8. L’effet de cette réglementation, dans des lieux adaptés à des esthétiques peu sonores, fut une autolimitation en termes de nature et de fréquence des programmations.

Des lieux en quête de soutien…

… fi nancier

Rémunération des artistes et techniciens, défraiements, accueil et communication constituent les postes de dépense dans le cadre de l’organisation de concerts. A ceci s’ajoute le paiement des droits d’auteurs auprès de la Sacem. Cette addition de frais paraît importante aux responsables compte tenu de la prise de risque de l’organisation et du caractère non garanti de la fréquentation du public.

… logistique

Les projets sont essentiellement portés par une seule personne. Au-delà de l’organisation de la soirée il faut faire venir le public. Le temps passé pour l’organisation de concerts et pour la communication est donc important. Une attention particulière est aussi apportée aux programmations des autres lieux afin d’éviter les chevauchements d’agendas. Cette articulation nécessaire est parfois difficile à trouver. Cela impliquerait que les lieux se connaissent davantage.

… et administratif

Au moment de la mise en place de l’activité culturelle, les exploitants découvrent une réglementation précise qu’ils n’avaient parfois pas imaginée (licence d’entrepreneur de spectacles9, sécurité du public10, acoustique du lieu11, droits d’auteurs, droit du travail…). Certains entrevoient difficilement l’intérêt d’effectuer ces démarches. A cet égard, beaucoup reconnaissent aussi leur méconnaissance. Derrière ces aspects se pose la question du salariat des artistes et du respect du droit du travail. Ce sujet, aujourd’hui comme hier, alimente de nombreux débats dans le monde des musiques actuelles.

Le système associatif envisagé comme élément de solution

Travailler en partenariat avec une association élaborant un projet culturel au sein du lieu constitue souvent une perspective intéressante pour l’exploitant. Dans la volonté de dissocier activité commerciale et culturelle, l’intervention de l’association permet une simplification dans l’organisation des concerts. Elle prend le relais sur les déclarations, la rédaction des contrats et l’organisation générale. De plus, l’association a la possibilité de bénéficier d’aides publiques12.

Conclusion

L’activité de diffusion dans ces lieux diminue sur les deux dernières années. Ils constituent pourtant un maillage du territoire homogène sur lequel il est possible de s’appuyer dans la mise en place d’un 1er niveau de diffusion des artistes locaux. Ce sont aussi des lieux de proximité, de culture et de sociabilité. Ils se définissent souvent comme lieux d’émergence et de rencontre où se nouent les contacts et les affinités artistiques. Ils réclament pour la plupart un accompagnement dans la pérennisation de leur activité. Ils sont en quête de clés leur permettant de mieux appréhender le cadre légal de l’activité, mais aussi de partenaires publics et associatifs pour surmonter les difficultés d’ordre financier et logistique. Ces structures auraient également besoin de se connaître davantage.

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Le réseau Musiques et Danses en Bretagne recense 159 festivals de musiques actuelles dans la région. Les Côtes d’Armor en accueillent environ 30 %. 46 festivals ont été recensés dans le département, 19 ont répondu au questionnaire (taux de réponse de 41 %). Pour les données budgétaires il est possible de s’appuyer sur le Conseil Général. Concernant les chiffres de détention de la licence, nous nous appuierons sur ceux de la DRAC Bretagne. Les informations sur la période, le positionnement géographique et la structuration juridique émanent de l’addm 22.

Paysage et constats

Une activité festivalière importante

La durée moyenne d’un festival dans le département est d’environ 3 jours. Si l’on additionne la durée des 46 festivals recensés nous arrivons à 150 jours de programmation sur une année, soit à peu près 40 % du calendrier, sans prise en compte des chevauchements de programmation, des rares manifestations bisannuelles et des animations diverses.

En moyenne, 8 groupes ou artistes sont programmés par manifestation. Les 30 festivals dont la programmation est connue représentent 239 artistes.

Une forte activité sur le pays de Saint-Brieuc

Il existe une concentration forte des festivals autour du pôle briochin (50 % des festivals). Si l’on dresse un parallèle avec le recensement de 1999, la proportion de festivals par habitant est nettement moins forte dans les pays du Trégor-Goëlo, de Guingamp et du Centre Ouest Bretagne.

Définition : événements musicaux organisés périodiquement (d’une année sur l’autre ou tous les deux ans) avec plusieurs artistes sur la même affiche autour d’un projet culturel et artistique tourné vers les musiques actuelles amplifiées ou en lien direct avec ces esthétiques13. Les festivals dédiés aux musiques traditionnelles bretonnes ne seront pas étudiés ici14. Ils constituent néanmoins des moments pendant lesquels des artistes de musiques actuelles amplifiées peuvent se produire.

Les festivals

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La diffusion des musiques actuelles en Côtes d’Armor13

Une structuration associative prédominante

Les festivals recensés dans le département sont essentiellement issus de projets associatifs. 2 sont organisés par des collectivités locales (Les Insolites à Dinan, organisé par la CODI et Zic O’ Loustics à Plœuc-sur-Lié, festival jeune public organisé par la Communauté de Communes Centre Armor Puissance 4). 2 événements sont le fait de regroupements d’associations. La mutualisation des énergies et des compétences permet ici de mener les projets plus sereinement.

Les festivals : paysages et constats

PAYS DE SAINT-BRIEUC

PAYS DE GUINGAMP

PAYS DU CENTRE BRETAGNE OUEST

PAYS DU CENTRE BRETAGNE

PAYS DE DINAN

PAYS DU TREGOR-GOELO

DINANLes InsolitesDinanZikJazz en Place

GUINGAMPfestival Rock a L'Ouest

LOUDEACTy Pestak

PORDICPordic Chroniques

QUESSOYSons d'Automne

SAINT-BRIEUC- Art Rock

- Complet Mandingue- Cité Rap

- La Fête à Léon- Numeripop

- Des petits riens

SAINT-LORMELLes FennecsANDEL

Andel'Ir

BEGARDJava dans les bois (tous les 2 ans)

BINICAutour du Blues

BOBITALFestival des Terre Neuvas

GLOMELRencontres internationales de la clarinette populaire

GOMENEGomene Jazz Festival

SAINT-ANDRE-DES-EAUXLes Papillonades

LANFAINSLe Petit Village

LANGOURLAJazz in Langourla

MESLINOctobre Rock

MONCONTOURLes Mardivertissants

PLENEUF-VAL-ANDREVal LatinaJazz à L'Amirauté

PLOEUC-SUR-LIEZic O' Loustics

PLOUGRESCANTLes Irreducktibles

POMMERETArocknofolie's

YFFINIACYffirocks

ETABLES-SUR-MERLes Pieds dans le sable

QUINTINFestival des chanteurs de rue

PLEBOULLEFestival D CLIC ZIKBELLE-ISLE-EN-TERRE

Festival Blues des 2 rivières

LANGUEUXFestival Marée Haute

SAINT-CAST-LE-GUILDOL'Assovajeunes

LANLEFFLes Routes de Lanleff

PLEUMEUR-BODOUCosta Del Rock

PLERINLa Petite Grange

SAINT-BRIEUCVoir encadré

TREDARZECGospel en Presqu'île

POMMERIT-LE-VICOMTEAmarres Lovées

CHEZEBlues au Château

PENVENANFestival de Buguélès (tous les 2 ans)

PLAINE-HAUTEFestival de la mi septremble

LANRODECLes Barrik enchainées

Effectif % Population du Pays (1999)

Pays de Saint-Brieuc 23 50 % 181 083 (33.58 %)Pays de Dinan 8 17.4 % 112 630 (20.89 %)Pays de Guingamp 6 13 % 95 560 (17.72 %)Pays du Trégor-Goëlo 4 8.7 % 72 173 (13.38 %)Pays du Centre Bretagne Ouest 1 2.2 % 42 539 (7.89 %)Pays du Centre Bretagne 4 8.7 % 35 161 (6.52 %)

Pays

Pays de Saint- Brieuc

Pays de Dinan

Pays de Guingamp

Pays du Trégor-Goëlo

Pays du CentreBretagne Ouest

Pays du CentreBretagne

4

1

4

6

8

23

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Le bénévolat comme clé de voûte

Les festivals fonctionnent avec une quantité importante de bénévoles. 2000 ont été recensés15. Ils se retrouvent autour du projet associatif à différents niveaux d’implication. Pour certains, les festivals jouent un rôle important en terme de formation. Les bénévoles y côtoient les professionnels du spectacle vivant et un certain nombre de vocations peuvent naître. Sans le bénévolat, les festivals n’existeraient pas.

Un vivier d’emploi important

Les structures disposant de salariés permanents sont très rares (4 sur les 19 structures ayant répondu au questionnaire). Un régisseur général est parfois salarié sur la période d’organisation et le festival reste un vivier d’emploi important pour les artistes et les techniciens.

Des fi nancements publics omniprésents

Les collectivités sont rarement organisatrices de festivals. Elles constituent par contre les vecteurs essentiels de leurs financements. Un festival dans le département fonctionne en moyenne avec environ 53 % d’autofinancement et 40 % de subventions16.

Les principaux financeurs sont, à proportion quasi égale (pour environ 23 % des festivals), le Conseil Général et les Communes. Viennent ensuite la Région et les structures intercommunales (environ 9 % des structures pour chacune).

Des projets à longévité variable

13 % des festivals recensés sont nouveaux dans le paysage musical du département. Leur 1re édition s’est déroulée après le 1er novembre 2005. Aucune 1re édition en 2006 dans les pays de Guingamp, du Trégor-Goëlo et du Centre-Bretagne-Ouest. Le plus ancien festival recensé date de 1979. 43 % ont été créés avant 2000.

2 festivals ont été annulés durant l’été 2006 : le festival des Fennecs à Aucaleuc et Les Pieds dans le sable prévu sur la plage du Moulin à Etables-Sur-Mer.

Printemps et été focalisent la plus grande partie de l’activité festivalière

80 % des festivals se déroulent au printemps (26.1 %) et, majoritairement, en été (54.3 %).

Les festivals se déroulent d’avril à novembre, avec un point culminant en juillet, août et septembre. Après les mois d’avril et mai qui marquent le début de la saison, le mois de juin correspond à un ralentissement d’activité. Le mois de juin est celui des examens et de la clôture de l’activité annuelle dans de nombreuses entreprises. De plus, la fête de la musique, autour du 21 juin génère une activité musicale importante. Si le mois de juin marque un ralentissement de l’activité festivalière il ne signifie pas, bien au contraire, une baisse de l’activité musicale.

Répartition par saison

Hiver(4,3%) Printemps

(26,1%)

Eté(54,3%)

Automne(15,2%)

Période

janv fév mars avril mai juin juillet août sept oct nov déc

5

6

4

8 8 8

4

3

Un support pour les artistes bretons

Les artistes bretons constituent environ 60 % de la programmation :

• 31 % d’artistes du département,

• 28 % d’artistes des autres départements de la région,

• 26 % d’artistes d’autres régions de France,

• 14 % d’artistes internationaux.

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La diffusion des musiques actuelles en Côtes d’Armor15

Le festival est le vecteur où les musiques amplifi ées sont les plus représentées.

Le rock est en tête des esthétiques programmées. La chanson et le jazz sont en bonne place au même titre que les musiques électroniques dans toute leur étendue. Les esthétiques les moins représentées sont le rap, le métal et le punk.

Le plein air offre plus de possibilité pour la diffusion d’esthétiques définies comme amplifiées. 50 % des festivals étudiés se déroulent en plein air, directement ou sous chapiteau. Les 3/4 des événements en plein air se déroulent en milieu rural.

Un public nombreux originaire du département

La fréquentation 2005 est connue pour 16 festivals17. Leur fréquentation cumulée est d’environ 255000 personnes sur 2005, équivalant à près de la moitié de la population des Côtes d’Armor au recensement de 199918.

Les chiffres de provenance se basent sur l’estimation des organisateurs qui n’ont pas forcément effectué d’étude systématique de leur public :

• 77 % du public vient du département dont 61 % de la localité ou de la périphérie proche,

• 11,5 % viennent des autres départements de la région,

• 11,5 % sont des touristes

Peu de problèmes de nuisances sonores

Un seul festival affirme avoir eu des problèmes de gestion sonore par le passé. Ce problème s’est résolu par un changement de site. Situé à l’origine dans l’agglomération, il se déroule dorénavant dans un champ à la périphérie.

La quasi absence de problèmes avec le voisinage s’explique de plusieurs façons. Les festivals sont programmés à l’avance et, pour certains, sont devenus des « institutions ». Ils se déroulent une fois dans l’année, laissant ainsi le temps aux riverains de prendre leurs dispositions. Ils sont également, pour la plupart, soutenus par les collectivités, donnant ainsi une légitimité publique à ces événements.

Des festivals en quête de soutien fi nancier et logistique

Ne plus pouvoir garantir la richesse du festival est une préoccupation constante. Les projets suivent la volonté d’attirer plus de monde ou de maintenir un certain niveau, correspondant à une augmentation du budget d’année en année. A ceci s’ajoute le facteur de la prise de risque. Une édition peu suivie peut s’avérer fatale. L’équilibre est donc difficile à trouver.

Le bénévolat étant prédominant, les organisateurs prennent de leur temps libre pour mettre en place les projets. La locomotive de ces événements est constituée, au mieux, de 3 ou 4 personnes. Les responsables doivent aussi créer les conditions de la relève surtout en milieu rural où les responsables, passé un certain âge, ont tendance à migrer. L’une des activités consistera à accompagner les jeunes volontaires, afin de permettre aux projets de durer.

Des festivals attentifs au respect des lois mais recherchant un accompagnement

Un tiers des structures recensées disposent d’une ou de plusieurs licences d’entrepreneurs de spectacles19. Les festivals génèrent un public nombreux induisant beaucoup de responsabilités. Le cadre légal du projet est donc soigneusement étudié. Mais si les festivals ont intégré, pour la plupart, les subtilités de toutes les démarches administratives20,

Les festivals : paysages et constats

Genre musical

Chanson

Musiquestraditionnelles et dumonde

Jazz - blues

Métal - punk

Rock

Rap

Musiquesélectroniques

Reggae, Ragga 16

20

9

27

10

21

16

23

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le travail qu’elles représentent (volume de déplacements, appels, courriers et entretiens) est l’un des principaux facteurs de démotivation. L’apprentissage sur le tas et le manque de temps empêchent d’aborder ces nombreuses démarches sereinement.

Des projets qui vont au-delà de l’organisation d’un simple événement

Les festivals sont souvent liés à un certain nombre de valeurs « humanistes » : actions liées à l’économie solidaire, au commerce équitable, à l’éducation populaire, à l’aide de pays dans le besoin, à la solidarité pour de grandes causes, à la promotion, de manière générale, de l’art comme moyen de changer sa perception du monde.

Les festivals ont aussi souvent l’ambition de développer une activité culturelle sur un territoire. Ils entrevoient leur rôle dans le paysage au-delà de l’organisation d’un unique événement au cours de l’année. Ils envisagent de diffuser les artistes locaux et de dynamiser leur territoire.

Conclusion

Les festivals constituent un pan bien particulier de la diffusion des musiques actuelles amplifiées. Ils pourraient même les symboliser. Issus du milieu associatif, ils évoluent dans la sphère de l’économie non marchande entre marché et institution. Ils fonctionnent souvent dans la précarité tout en véhiculant des valeurs et générant des richesses économiques. Ils drainent un public important tout en recherchant la (re)connaissance. Ils constituent en outre un vecteur de diffusion intéressant pour les musiques amplifiées.

Ils représentent aussi un vivier de projets pour développer de nouvelles choses sur le territoire. Plus exactement, les associations organisatrices sont autant de relais pour appuyer une action au cours de l’année. Elles constituent une énergie essentielle qui manque de clés pour progresser et de moyens pour augmenter leur activité.

Cette partie concerne l’étude des lieux équipés pour la diffusion de spectacles et qui assurent une programmation régulière. Nous avons réparti ces lieux en 3 catégories :

• les lieux spécialisés dans la diffusion des musiques actuelles et amplifiées (2 structures21),

• les salles de diffusion généralistes (13 structures),

• les autres lieux : (pas de panel précis).

Sur les 13 lieux « généralistes » recensés, 6 ont répondu au questionnaire : taux de réponse inférieur à 50 %. Les informations sur la programmation ont été collectées à partir des plaquettes de présentation des saisons culturelles de ces structures.

Les lieux de diffusion

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La diffusion des musiques actuelles en Côtes d’Armor17

Les lieux spécialisés musiques actuelles et amplifi ées

Des projets qui s’insèrent dans le monde rural

L’Appel d’Airs à Trebry est situé au cœur du Mené et le Bacardi à Callac en Centre Bretagne. Ces lieux sont animés de la volonté de mettre en place une activité culturelle régulière dans leur territoire. Ils constituent, aujourd’hui dans le département, des outils de diffusion en milieu rural.

Des initiatives privées au fonctionnement réactif

Ces lieux sont d’anciennes discothèques reconverties en lieux de concerts. Ils sont constitués en SARL et ont établi un partenariat avec une association pour l’activité artistique.

Au même titre que pour certains cafés-concerts, on retrouve ici la volonté de séparer l’activité commerciale de l’activité culturelle et de créer un cadre juridique pour bénéficier d’aides financières.

Ils ont un mode de fonctionnement très réactif leur permettant de programmer des artistes sur des délais assez courts. Cette réactivité permet une fréquence de programmation importante.

Un rôle spécifi que dans la diffusion des musiques amplifi ées

Le terme de « spécialisé » ne correspond pas forcément à la programmation de ces lieux qui touche résolument tous les horizons. Ils permettent effectivement la diffusion d’esthétiques qu’il est difficile d’écouter ailleurs. Les sound-system techno, reggae et ragga y trouvent des lieux d’accueil là où ailleurs ils pâtissent de l’image diabolisée de la free-party.

Le Bacardi est également devenu un haut lieu du punk dans la région. Ils offrent aux associations de tous les horizons des possibilités intéressantes de partenariats, et aux artistes de développer des projets de résidence.

Un terrain de découverte et d’émergence actif toute l’année

Ces lieux permettent aux groupes locaux de jouer dans de bonnes conditions au contact d’artistes de renommée nationale ou internationale. Ils représentent une activité importante. L’Appel d’Airs organise environ 50 événements par an, le Bacardi 60. Chaque lieu accueille environ 10 000 personnes par an, avec un public de tout le département. L’Appel d’Airs a une capacité de 400 personnes, le Bacardi 700. Le Bacardi officie depuis la fin des années 80, l’Appel d’Airs est de création récente.

Les lieux spécialisés musiques actuelles et amplifi ées

PAYS DE SAINT-BRIEUC

PAYS DE GUINGAMP

PAYS DU CENTRE BRETAGNE OUEST

PAYS DU CENTRE BRETAGNE

PAYS DE DINAN

PAYS DU TREGOR-GOELO

COLLINEESalle Mosaïque

DINANThéâtre des Jacobins

GUINGAMPLe théâtre du Champ au Roy

LAMBALLEQuai des Rêves

LANGUEUXTerrasse du Point VirguleSalles des Grands Prés

LANNIONLe Carré magique

LOUDEACOffice Municipal Culturel

PLEDRANSalle Horizon

PLOUFRAGANCentre Victor Hugo

PORDICCentre culturel de la Ville Robert

SAINT-BRIEUCLa PasserelleLa Citrouille

MJC du Point du jour

TREGUEUXBleu Pluriel

TREGUIERThéâtre de l'Arche

CALLACLe Bacardi

TREBRYL'Appel d'Airs

POMMERIT-LE-VICOMTELe Bathyscaphe

VIEUX-MARCHELa Quincaillerie

Lieux municipaux ayant une programmation à l'annéeLieux en préfiguration

Lieux de difusion spécialisésLieux alternatifs

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Des lieux spécialisés dans une logique de survie

Equilibrer le budget sur une année, et ce, malgré les subventions dont ils bénéficient de la part du Conseil Général et de la Région, s’avère être un exercice difficile. Outre la prise de risques artistique, il faut entretenir le bâtiment, acquérir et entretenir le matériel et assurer la communication. Les lieux et leurs associations se posent donc concrètement des questions liées à leur survie.

Les salles de diffusion généralistes

Un réseau de lieux ayant en commun une programmation pluridisciplinaire

Ces 13 lieux d’origines diverses22

programment tant du théâtre que de la danse ou de la musique. Le critère de définition est donc, plus que la taille23 ou la source du financement, la nature de la programmation. Non spécialisés dans la diffusion des musiques actuelles, ces lieux leur ouvrent cependant une partie de leur saison, tout en développant de nombreux partenariats. On y trouve :

• des salles municipales ayant une programmation et disposant d’un personnel salarié,

• des structures associatives conventionnées par l’Etat (cf. carte).

Des lieux urbains surtout présents dans le nord du département

2 structures sont situées dans des communes de moins de 2000 habitants. Ces lieux sont donc davantage situés en milieu urbain, contrairement aux autres vecteurs de diffusion étudiés jusqu’à maintenant. 11 sont situés dans la partie nord du département, révélant ainsi un déséquilibre nord sud important.

Des lieux de proximité et des outils de partenariat

Pour la plupart des responsables de lieux généralistes, la structure doit être un lieu de proximité et de vie pour les citoyens, un lieu de rencontre et de projets avec les acteurs locaux. Les lieux revendiquent donc leur rôle d’accompagnateur et de structures ressources vis à vis :

• des acteurs des musiques actuelles et amplifiées en développant les partenariats24,

• des artistes en développant les résidences ou les master-class.

Des lieux qui s’investissent dans la culture hip hop et le jeune public

On assiste à une présence régulière du slam (notamment à Lamballe, Pordic et Ploufragan) et de la danse hip hop, faisant de ces lieux un réseau de diffusion important de certaines cultures urbaines25. Par ailleurs, ces lieux diffusent du rock mais surtout du jazz, de la chanson ou des musiques traditionnelles et du monde. Ils ont aussi une programmation importante de spectacles jeune public dans toutes les disciplines.

% de lieux généralistes % population

Pays de Saint-Brieuc 53,8 % 33.58 %Pays du Trégor-Goëlo 15,4 % 20.89 %Pays du Centre-Bretagne 15,4 % 7.89 %Pays de Dinan 7,7 % 17.72 %Pays de Guingamp 7.7 % 13.38 %Pays du Centre-Ouest-Bretagne 0 % 6.52 %

Répartition des lieux de diffusion généralistes

Un maillage très développé sur le pays de Saint-Brieuc

Pays de

Saint- Brieuc (7)

Pays de Dinan

(1)

Pays de Guingamp

(1)

Pays du

Trégor-Goëlo (2)

Pays du CentreBretagne (2)

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La diffusion des musiques actuelles en Côtes d’Armor19

« On est spécialistes sur rien, généralistes sur tout »

Permet-on une visibilité satisfaisante en faisant de tout mais à petite dose ? La pluridisciplinarité est une caractéristique de ces lieux mais aussi une limite. Avec 15 ou 20 dates par an26, il est difficile d’équilibrer les genres sur la saison et de remplir les salles à chaque fois. Pour certains responsables, les lieux doivent avoir une spécificité plus forte afin de créer une complémentarité et de chercher d’autres publics.

Des outils pour la découverte et la sensibilisation du public

Les lieux généralistes se revendiquent comme un outil pour une première approche de la musique et pas seulement pour la jeunesse. L’aspect institutionnel des lieux est effectivement un critère de sécurité pour les parents dont les enfants fréquentent les concerts. Cette revendication correspond aux volontés de développer le travail sur le jeune public.

Les autres lieux27

Un volume important de lieux municipaux

Certaines municipalités mettent à disposition d’associations ou d’autres structures privées le lieu de fête de la commune pour accueillir des concerts de musiques actuelles. C’est souvent ponctuel, mais cela peut être régulier, d’autant plus si le lieu a été conçu en partie pour accueillir des spectacles. Il est possible dans ce cadre d’évoquer la salle de l’Estran à Binic ou l’Ancre des mots à Erquy. Certains palais des congrès, comme à Perros-Guirec, organisent aussi des événements.

Afin d’entrevoir les possibilités et d’identifier les volontés municipales d’accueillir des concerts, un recensement des lieux municipaux du département serait nécessaire.

Des lieux « alternatifs » eux aussi généralistes

Le projet culturel du Bathyscaphe s’insère sur le site d’une ancienne entreprise agricole. Y sont organisés un festival pluridisciplinaire en été et environ 20 concerts par an. Pour la Quincaillerie, le nom du lieu évoque de lui-même son passé. Ils sont à la fois lieux de spectacle et de résidences, de découverte des arts visuels, de théâtre, de danse ou de musique.

Peu de salles de grande capacité disponibles à la location

A Saint-Brieuc, la salle municipale de Robien est louée pour l’organisation de manifestations musicales 6 à 8 fois par an. Ce lieu peut accueillir 1 000 personnes mais il est actuellement sous exploité ne disposant pas, d’une part, d’un équipement adapté, d’autre part d’une acoustique satisfaisante. Son aménagement nécessiterait d’importants investissements pour la ville.

Les halls du parc des expositions Equinoxe à Brezillet pouvant accueillir environ 1 000 personnes sont loués par les promoteurs locaux environ 6 fois par an. Ils accueillent des concerts de grande capacité et pour le grand public. La structure privée gérant le parc a pour projet, fin 2008, d’aménager une partie de l’espace Equinoxe pour recevoir des manifestations culturelles dans de bonnes conditions.

Conclusion

Les deux structures « spécialisées » du département peinent à fonctionner. Elles sont aujourd’hui les seules à permettre une diffusion régulière des musiques amplifiées dans de bonnes conditions.

Les lieux généralistes, quant à eux, permettent une diversité dans la diffusion culturelle mais recherchent entre eux une meilleure articulation. Ils offrent en outre d’intéressantes perspectives de partenariats à de nombreux acteurs. Ce sont des structures sur lesquelles il est possible de s’appuyer pour faire évoluer les projets dans de bonnes conditions. Le réseau de diffusion généraliste apparaît également comme un outil de première sensibilisation du public dans le domaine culturel. Leur rôle dans la « formation » du public est important.

Emerge également de l’étude une volonté générale de travailler en intelligence sur la clarification du rôle de chacun dans un projet global. Pour ce faire, une réflexion départementale sur les musiques actuelles est nécessaire.

Les autres lieux

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20

Les animations diverses

Des animations pour la plupart gratuites et estivales

Les 23 événements d’animation ici étudiés sont le plus souvent gratuits et estivaux. Ils sont d’ordre touristique, commercial, gastronomique et/ou patrimonial28. Ils sont organisés par (cf. carte) :

• les communes dans presque 50 % des cas,

• des associations de commerçants à des fins de promotion économique,

• des associations de professionnels,

• des structures commerciales,

• des comités des fêtes,

• des associations « épicuriennes » ou patrimoniales, jalonnant ainsi un calendrier de fêtes gastronomiques assez fourni dans le département,

• les offices de tourisme.

Des manifestations centrées autour de l’activité économique

Ces festivités se déroulent exclusivement en agglomération et se concentrent là où se trouve l’activité économique. Elles se déroulent, dans 50 % des cas, dans des cités côtières et, pour 50 %, sur le Pays de Saint-Brieuc.

Des événements qui mettent en scène de nombreux partenariats

L’organisation de ces événements met en scène des partenariats divers, notamment avec des structures ou associations culturelles : l’Office Municipal Culturel à Loudéac pour les Mercredis d’Loudia, Erquy en scène pour les Mercredis celtiques ou Perros Animation Adultes Jeunesse (PAAJ) organisant le podium Jeunes Talents dans le cadre des Jeudis de Trestraou.

En dehors des vecteurs précédents, il existe des moments musicaux divers que nous distinguons en trois catégories :

• les animations estivales,

• les tremplins,

• les concerts ponctuels.

Les autres vecteurs de la diffusion

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La diffusion des musiques actuelles en Côtes d’Armor21

Une programmation artistique essentiellement « non amplifi ée »

Les champs des musiques traditionnelles et du monde, de la chanson ou du jazz sont privilégiés. Des artistes locaux comme des artistes d’envergure nationale ou internationale y sont programmés.

Une pratique de la gratuité en débat

De nombreux témoignages dressent le constat d’une habitude de la gratuité véhiculée par ces événements. Au même titre que le téléchargement gratuit de musique enregistrée, ces animations sont parfois perçues comme dévalorisantes pour le milieu artistique. La culture y devient un élément promotionnel car c’est sur cette base que le public se déplacera, en dehors de l’attrait naturel du site géographique. Par ailleurs, pour d’autres, l’art y trouve son public et ces animations participent, à leur façon, à la diffusion de la culture dans le département29.

Les tremplins

10 tremplins ont été recensés dans le département pour l’année 2005. Le tremplin peut se définir comme un ou plusieurs concerts de groupes issus de sélections sur écoute d’un jury. Les groupes entrent en compétition pour accéder au prix fixé.

Les tremplins comme moyen d’accompagnement des groupes lauréats

Les Jeunes Charrues en concert

Le festival des Vieilles Charrues a mis en place un réseau de structures chargées d’organiser une sélection annuelle. Dans les Côtes d’Armor, 3 associations sont concernées : la Citrouille à Saint-Brieuc, Y’a du Riff Ici à Lannion et Craze Breizh Krew au Moustoir, organisant la sélection sur le Centre Bretagne. Le vainqueur se produit lors du festival avec la possibilité d’y côtoyer de nombreux professionnel.

Il bénéficie d’un accompagnement technique sur la mise en place de son répertoire et, depuis peu, d’une formation administrative de 4 jours sur le statut de l’artiste, les techniques de promotion, le milieu du disque, de l’édition ou du spectacle.

Le tremplin Mozaïc Crédit Agricole

Il fut organisé pour la dernière fois en 2006. Son organisation sur le département était assurée par l’association Wild Rose. Le vainqueur gagnait la possibilité d’ouvrir le festival Art Rock et de bénéficier de ses outils de promotion.

Le tremplin du Bacardi

Il donne aux vainqueurs la possibilité d’effectuer une première partie lors de la saison du lieu ou d’y travailler leur répertoire durant une semaine dans de bonnes conditions.

Le tremplin Riboul

Organisé par la Citrouille, il permet au lauréat, désigné par vote du public, d’enregistrer dans les studios de la MJC du Point du Jour.

Les tremplins

PAYS DE SAINT-BRIEUC

PAYS DE GUINGAMP

PAYS DU CENTRE BRETAGNE OUEST

PAYS DU CENTRE BRETAGNE

PAYS DE DINAN

PAYS DU TREGOR-GOELO

DINANRevel Rock

LANNIONLes Tardives

LOUDEACLes mercredis d'Loudia

SAINT-BRIEUCLes Nocturnes

Les jeudis animationLa fête du Maquereau

BINICLa Fête de la Morue

ST-QUAY-PORTRIEUXFête de la Coquille St JacquesPlace aux artistes

HILLIONFête de la moule

PERROS-GUIRECLes jeudis de Trestraou

TREBEURDENMercredis du castel

PAIMPOLLes Mardis du port

ST-CAST-LE-GUILDOAnimations du mercredi

PLERINMercredis des RosairesQuais en fête

PLOUHAJeudis en fête

JUGON-LES-LACSFestilacs

LAMBALLELes Régalades

TREGUIERLes mercredis en fête

ERQUYLes Mercredis celtiques

organisée par la municipalité

organisée par l'office de tourisme

organisée par une association de commerçants

organisée par une association professionnelle

organisée par une association "épicurienne" ou "patrimoniale"

organisée par une structure commerciale

organisée par le comité des fêtes

GUINGAMPLes jeud'his de Guingamp

MUR-DE-BRETAGNEMarchés nocturnes du vendredi

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La progression des artistes en question

La notion de tremplin suggère que le groupe récompensé évolue, s’élève grâce à l’événement. Les autres tremplins, peu nombreux, organisés par des associations locales, sont davantage mis en place pour créer une occasion de diffusion sur un modèle particulier. L’audience de ces concerts et les capacités des organisateurs permettent un accompagnement limité des artistes.

La diffusion d’événements ponctuels

Des événements mis en place dans le cadre d’un projet plus global

Peu d’associations ne se consacrent qu’à ce type de diffusion, et ce pour plusieurs raisons :

• beaucoup tentent d’instituer l’événement d’année en année, les plaçant ainsi dans la catégorie des festivals,

• certains mouvements, comme le mouvement techno, ont une culture de l’organisation ponctuelle. Les acteurs de ce milieu nous sont peu connus.

L’essentiel de la programmation ponctuelle recensée est donc le fait de structures qui organisent par ailleurs des festivals, qui œuvrent dans le cadre de cafés-concerts ou qui ont une activité hors diffusion.

Nous avons pu constater, notamment dans l’analyse des festivals, que l’un des principaux projets des organisateurs était de mettre en place une activité à l’année, revendiquant ainsi un rôle plus vaste dans le paysage des musiques actuelles.

Des promoteurs locaux peu présents dans le paysage départemental

L’absence de lieux de grande capacité et le manque d’identification du département comme passage des grandes tournées nationales ou internationales, pose la question de la présence des promoteurs locaux sur le territoire30. 2 structures privées commerciales officient aujourd’hui dans ce domaine : Feria prod, entreprise basée à Pléneuf-Val-André et Mabuss productions, basée à Loudéac. Opérant sur des événements de tailles diverses et, pour Mabuss productions, sur un champ d’activité plus large, ces structures ont peu de possibilités sur le département d’assurer la promotion de grands spectacles.

Conclusion

Les animations diverses peuvent fournir une possibilité de diffusion intéressante pour les groupes locaux. La dimension touristique garantit la présence d’un public nombreux. Il est en revanche important d’être vigilant sur la place des artistes lors de ces événements dédiés à une certaine forme de promotion.

Les tremplins, pour leur part, posent une question importante : comment favoriser la progression des artistes ? Ils posent la question des moyens pouvant être mis en œuvre pour accompagner les groupes dans leur progression. Le tremplin peut ainsi constituer un moyen de repérer les besoins des artistes et de mettre en place les actions appropriées.

La programmation ponctuelle est assez peu développée. Elle fait néanmoins partie des objectifs de nombreuses structures. Ce mode de diffusion constitue un baromètre des initiatives des structures en dehors de leur mode d’intervention principal. La multiplication de ces événements traduirait donc que les structures en question ont trouvé les moyens de développer leur activité, ce qui aujourd’hui n’est pas le cas.

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La diffusion des musiques actuelles en Côtes d’Armor23La diffusion des musiques actuelles dans le département : analyse et conclusion

La diffusion des musiques actuelles dans le département : analyse et conclusion

2e partie

en Cotes d’Armor

>

La diffusion des musiques actuelles

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Un volume global d’activité importantLes initiatives sont nombreuses et le tissu des acteurs de la diffusion multiple et varié. Sur tous les vecteurs de diffusion étudiés, les structures recensées totalisent une diffusion d’environ 1 000 événements sur l’année 2005. Si le département entretient une offre culturelle conséquente, la pauvreté des possibilités est à noter notamment dans le domaine des musiques amplifiées. Richesse en nombre d’initiatives ne signifie pas que tout va pour le mieux.

Chacun son rôle mais une complémentarité à rechercher

Activité importante rime avec diversité des acteurs. On passe de la sphère commerciale à la sphère publique en passant par les nombreux acteurs associatifs évoluant dans l’économie « non marchande ». Ainsi, le maillage du territoire, tel qu’il est, représente un atout à développer pour le département et qu’il est possible d’utiliser. Certains projets peinent, en outre, à exister dans la durée.

Le café-concerts comme lieu culturel de proximité

Les cafés-concerts constituent un maillage territorial dense sur lequel il serait pertinent de s’appuyer pour la promotion des artistes du département. Ils revendiquent davantage d’aide et de soutien pour continuer à remplir leur rôle « historique » : celui de la culture de proximité, de convivialité, d’apprentissage et de découverte. Leurs demandes vont vers une information plus précise sur l’environnement juridique lié au spectacle vivant. Ils ont besoin de clés pour progresser, s’organiser et enrayer le déclin de leur activité. Ils ont aussi besoin de mieux se connaître et de mieux se faire connaître.

Des structures organisatrices de festivals sources de diffusion pérenne des musiques actuelles

L’activité festivalière importante draine un public nombreux tout en permettant une alternative importante pour les musiques amplifiées. Mais dans leur diversité, les festivals ne permettent pas une diffusion pérenne des musiques actuelles tout au long de l’année. Beaucoup envisagent de développer leur activité dans ce sens et recherchent un accompagnement qui puisse les y aider. Permettre à ces multiples projets associatifs de progresser rendrait possible une plus grande expression des musiques amplifiées dans le département.

Des lieux spécialisés fragiles et indispensables

Les lieux spécialisés du département peinent à fonctionner et à irriguer tout le territoire départemental. Leur savoir-faire est un atout à ne pas négliger. Pour le champ des musiques amplifiées ils constituent des lieux adaptés et identifiés. Ils sont aussi des passages obligés pour faire évoluer les pratiques dans de bonnes conditions. Ils souhaitent également faire évoluer leurs activités en proposant des résidences aux artistes.

Un réseau de diffusion généraliste source de partenariats

Les lieux de diffusion généralistes permettent de représenter toutes les disciplines artistiques. Concernant les esthétiques musicales diffusées, elles dépendent des choix de chaque responsable et de l’insertion de ces choix dans les politiques locales. Ces lieux sont aussi des outils de partenariat indispensables au développement de nombreuses initiatives, et sont souvent prêts à recevoir et à accompagner les projets. Ils constituent des vecteurs importants de la diffusion des musiques actuelles mais ne se sentent pas forcément compétents pour accueillir des musiques amplifiées. Un encouragement et un accompagnement des partenariats peuvent donc s’avérer nécessaire. A noter que ces lieux sont surtout présents dans le pays de Saint-Brieuc.

Des musiques amplifi ées moins représentées

Le rock reste bien représenté dans tous les vecteurs de diffusion. La donne est différente pour le rap, le métal, la musique punk ou certaines musiques électroniques.

La question sonore fait partie intégrante des musiques amplifiées et constitue une préoccupation constante de tous les acteurs de la diffusion, de la répétition et de la ressource. Si les problèmes relevés sont rares, cette question ne laisse personne indifférent. Elle constitue parfois l’un des principaux paramètres dans les relations entre acteurs de la diffusion et élus locaux ou entre artistes et diffuseurs. Le fait sonore apparaît comme l’un des principaux facteurs dans la représentation moindre de ces esthétiques, mais ce n’est pas le seul.

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La diffusion des musiques actuelles en Côtes d’Armor25La diffusion des musiques actuelles dans le département : analyse et conclusion

Des musiques actuelles qui déroutent parfois

Les projets mis en place nécessitent un sens aigu de l’organisation ainsi qu’une forte structuration en terme de méthodologie de projet. Les acteurs des musiques actuelles sont souvent déconcertants car ils évoluent dans la spontanéité, la réactivité et la prise de risques.

Les musiques amplifiées véhiculent aussi, et ce à travers toute leur histoire, des représentations qui ne sont pas seulement tributaires du fait sonore. Comme le jazz, à sa naissance, était assimilé à la musique du diable, les musiques d’aujourd’hui sont parfois rendues responsables de maux divers31.

Elles déroutent également les collectivités par la multiplicité des cordes qu’elles font vibrer. Le témoignage de Laurent Henart, maire adjoint chargé de la culture à la mairie de Nancy va dans ce sens : « Les musiques actuelles, c’est facilement intergénérationnel, interdisciplinaire et ça mélange les pratiques amateurs et professionnelles. C’est un levier puissant pour démocratiser la culture, mais c’est compliqué pour un élu. On est dans une zone grisée. On n’est pas simplement dans la culture, mais aussi dans la politique associative, l’éducation, la politique des quartiers sensibles ou des zones rurales. On est aussi dans le voisinage et le « vivre ensemble », la santé publique…, des choses qui d’habitude ne se marient pas beaucoup avec la culture. »32

Les musiques actuelles comme champ d’expérimentation des politiques culturelles

Il est question ici de musiques et de pratiques qui accompagnent les représentations culturelles d’une grande partie de notre société, qui en constituent son reflet à travers les générations. Ce domaine peut donc constituer un champ d’exploration transversal pour les collectivités. Un champ d’investigation pertinent pour changer, par la concertation, les rapports entre collectivités et acteurs culturels.

Le présent et l’avenir des musiques actuelles se situe dans le rapprochement des acteurs et des collectivités territoriales. Cela signifie une adaptation des deux « mondes » au fonctionnement de chacun, l’adaptation de chacun à un nouveau fonctionnement qui implique de se remettre en question, de réfléchir à de nouvelles formes de collaboration. Pour se faire, la concertation est nécessaire.

Une volonté partagée de se mettre autour de la table

Des partenariats multiples sont à imaginer pour que chacun puisse progresser dans ses projets. De l’avis de nombreuses personnes, il faut se mettre autour de la table, mettre en place une subsidiarité efficace et discuter des problèmes afin de les résoudre. Pour se faire, il est important de replacer la réflexion sur les musiques actuelles au niveau d’une réflexion plus globale sur la place de la culture sur le territoire33. L’un des paradoxes des musiques actuelles réside dans la volonté de mettre en valeur les esthétiques défendues aux côtés de la peur de leur enfermement dans une case close et hermétique. Replacer ces questions dans une réflexion globale revient à considérer les musiques actuelles et amplifiées à égalité avec les autres formes artistiques.

Un lieu dédié dans le département ?

Le questionnement sur les musiques actuelles en Côtes d’Armor est, dans la quasi-totalité des témoignages, inséparable de la question de la création d’un lieu. Nous avons tenté de synthétiser les points de vue sur cette question.

Un lieu phare dédié aux musiques actuelles dans le département doit être un « partenaire », un « grand frère », une « locomotive », un « guide » sachant travailler en intelligence avec les autres mais sans établir un monopole, sans faire cavalier seul, sans dicter sa loi. Il doit être un outil de mise en réseau et de développement des initiatives existants déjà sur le territoire.

D’autres témoignages sont plus sceptiques : Il faudrait d’abord développer l’existant et pérenniser les initiatives déjà en marche. Par ailleurs, l’absence de lieux pousse à davantage de dynamisme. La création d’un lieu dédié pourrait alors constituer un moyen de couper l’élan des initiatives locales.

Il doit y avoir au préalable un projet global de territoire qui reconnaisse la complémentarité de tous les acteurs et établisse des pistes concrètes de la progression de chacun. Il doit permettre l’accompagnement et la diffusion des artistes locaux et se poser la question du public. Et surtout, ce projet doit être mis en place de façon concertée et prévoir son évaluation.

Les témoignages considèrent Saint-Brieuc comme un lieu logique de l’irrigation du territoire. Les points de vue divergent sur la capacité du lieu de concerts. Une jauge d’environ 500 places debout parait pertinente pour beaucoup. Certains acteurs du pays de Dinan et du Trégor-Goëlo appellent aussi de leurs vœux la création d’un lieu spécifique dans leurs pays respectifs34.

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Notes

26

1. Les travaux et études sur la diffusion des musiques actuelles en Côtes d’Armor réalisés ces dernières années :

- « La diffusion des musiques actuelles », addm 22, mars 2001.

- Dossier spécial dans Ficelle (publication bisannuelle Ficelle (publication bisannuelle Ficelle (de l’addm 22), n° 37, avril 2006.

- Le guide de l’organisation de concerts, addm 22, 1999. Réalisé en partenariat avec le CAC Sud 22, ce document fut réactualisé en 2004. Sa sortie a donnée lieu à des rencontres dont les comptes rendus font aussi partie de la matière de cette étude.

- La Citrouille, par son étude de 2003, dresse également un panorama de la diffusion dans le département.

- Le pays du Trégor-Goëlo et son état des lieux sur les pratiques musicales fournit des éléments, confi rmant les constats de l’étude réalisée par Dominique Aubin en 1997 à la demande du Conseil Général.

- Une vision du paysage des musiques actuelles au sein de la CODI (communauté de communes de Dinan) est aussi possible par le biais de l’étude effectuée par le Kiosque, école de musique et de danse de Dinan.

- Le rapport du Conseil Economique et Social de la municipalité de Saint-Brieuc (avril 2006), assez synthétique, pointe le manque d’activités culturelles notamment pour les jeunes.

2. Sont recensés les lieux qui organisent moins de 6 concerts par an au même titre que les structures plus actives. Toutes ces structures ont reçu un questionnaire et ont été relancées 3 fois. Les relances téléphoniques ont permis d’avoir une vision d’ensemble de la fréquence de programmation ou, du moins, du degré d’activité. Pour la description géographique il est possible de se baser sur l’ensemble des lieux recensés.

3. N’inclut pas les structures dont les programmations sont effectuées par une association.

4. Cette superfi cie est trop faible pour mettre en place un système de sonorisation afi n de réguler le son à une moyenne de 105 décibels (seuil à respecter dans le cadre de la réglementation). Le café-concerts est aussi un espace d’expression pour les groupes « débutants ». La maîtrise du matériel permettant un son d’ensemble cohérent est donc en apprentissage.

5. Ce chiffre se base sur la programmation connue de 31 lieux qui totalisent 541 concerts par an.

6. Répartition par pays des lieux proposant des scènes ouvertes et des « bœufs » :

- 3 sur le pays de Dinan : le Penalty à Ploubalay, la Forge à Sévignac, l’Eprouvette à Saint-André-Des-Eaux,

- 3 dans le Trégor-Goëlo : le Pixie à Lannion, la Capsule à Kerbors, le Kerganer à Lanloup,

- 1 sur le Pays de Saint-Brieuc : le Couleur Café à Sainte-Anne-du-Houlin,

- 1 dans le Centre-Bretagne : le Moulin à Saint-Goueno,

- 1 en Centre-Ouest-Bretagne : le Trémargat Café,

- aucun sur le Pays de Guingamp.

7. 2 des lieux dont la fréquentation est connue diffusent moins de 6 concerts par an. Ce chiffre est donc calculé en fonction de structures dont l’activité est importante et régulière.

8. La loi cadre du 31 décembre 1992 donne lieu à 2 décrets : Celui du 15 décembre 1998 « relatif aux prescriptions applicables aux établissements ou locaux recevant du public et diffusant à titre habituel de la musique amplifi ée » et celui du 18 avril 1995 relatif à la lutte contre les bruits de voisinage.

9. Les catégories de licences : fi che pratique de l’irma n° 8 : http://www.irma.asso.fr/article.php3?id_article=100Licence de 1re catégorie : exploitants de lieux de spectacles aménagés pour les représentations publiques. L’entrepreneur doit être propriétaire, locataire ou titulaire d’un titre d’occupation du lieu qui fait l’objet de l’exploitation. Il doit, en outre, avoir suivi un stage de formation à la sécurité des spectacles ou justifi er de la présence d’une personne qualifi ée.Licence de 2e catégorie : producteurs de spectacles ou entrepreneurs de tournées, qui ont la responsabilité d’un spectacle et notamment celle d’employeur à l’égard du plateau artistique.Licence de 3e catégorie : diffuseurs de spectacles qui ont la charge, dans le cadre d’un contrat, de l’accueil du public, de la billetterie et de la sécurité des spectacles, et les entrepreneurs de tournées qui n’ont pas la responsabilité d’employeurs à l’égard du plateau artistique.

10. Le café devenu lieu de spectacle doit changer de catégorie d’ERP (Réglementation relative à la sécurité des Etablissements Recevant du Public) et les aménagements pour la sécurité du public seront plus lourds (systèmes d’alertes, sorties de secours, matériaux ignifugés…).

11. Visite d’un acousticien et, le cas échéant, réalisation de travaux d’isolation.

12. Le Conseil Général des Côtes d’Armor a mis en place un dispositif d’aide aux associations diffusant dans le cadre des cafés-concerts. L’activité de l’association doit être signifi cative et respecter l’intégralité du cadre légal lié à l’organisation de concerts (licence d’entrepreneur de spectacles, respect du droit du travail…).

13. Les animations touristiques, commerciales, d’ordre gastronomique ou patrimonial, qui ont généralement lieu en période estivale, n’entrent pas dans cette défi nition et seront étudiées ultérieurement.

14. Cf. « La musique et la danse bretonnes en Côtes d’Armor », étude diagnostic de l’addm 22, janvier 2006.

15. 15 questionnaires renseignent le nombre de bénévoles. 1000 bénévoles sur les 3 plus grands festivals.

16. 7 % restants issus du sponsoring, mécénat, de partenariats ou structures professionnelles (Sacem, Adami…).

17. L’analyse s’est déroulée durant l’été 2006. La fréquentation 2006 est donc connue pour peu de festivals.

18. 220 000 personnes sur les 3 plus gros événements.

19. Cf. note n° 9

20. Liste non exhaustive des démarches liées à l’organisation d’un festival :

- démarches d’obtention de la licence d’entrepreneur de spectacle,

- contrats et démarches liées à l’embauche des artistes et techniciens,

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La diffusion des musiques actuelles en Côtes d’Armor27

- démarches liées à la sécurité,

- assurances,

- billetterie,

- autorisations préfectorales,

- autorisations municipales,

- ouverture de débit de boissons,

- formalités fi scales,

- démarches particulières pour l’emploi d’artistes étrangers,

- relations avec la sacem…

- … ainsi qu’avec les fi nanceurs potentiels…

21. A ceux-ci s’ajoute la Citrouille, Scène de musiques actuelles (SMAC) de 1998 à 2000, et dont la réouverture est aujourd’hui étudiée. Durant 8 ans, afi n d’établir une continuité, elle organise un certain nombre de concerts :

- les Jeunes Charrues en concert au centre culturel Victor Hugo à Ploufragan,

- le tremplin Riboul au centre culturel Victor Hugo à Ploufragan,

- la fête de la musique dans les rues de Saint-Brieuc,

- la tournée des Trans à la Passerelle,

- le Club à Gégé : 6 concerts par an dédiés aux groupes locaux à la MJC du Point du Jour,

- les concerts pédagogiques Peace & Lobe, spectacles de sensibilisation aux risques auditifs pour un public scolaire, au petit théâtre de la Passerelle.

Elle dispose de studios de répétition et d’enregistrement et d’un centre de ressources. Elle développe des actions d’accompagnement de groupes et des formations (Cf. 1er

volet sur la répétition et la ressource).

22. Origines :

- 3 de ces lieux sont d’anciens théâtres,

- La Passerelle, anciennement Centre d’Action Culturelle de Saint-Brieuc, est une association créée en 1978. Le nouveau bâtiment date de 1982 et la labellisation « scène nationale » de 1990,

- 4 furent créés au cours des années 1990,

- 5 sont des produits du 21ème siècle (il est possible d’en ajouter un 6ème à Langueux qui verra le jour en 2007).

23. Les jauges vont de 150 à 1000 places.

24. Exemples de partenariats :

- au Théâtre du Champ au Roy à Guingamp avec le festival Rock à l’Ouest.

- au Centre Victor Hugo à Ploufragan avec la Citrouille.

- à l’OMC de Loudéac avec l’inter-association Pestak.

- au Centre culturel de la Ville Robert à Pordic avec l’association Djeouty.

- à Lamballe dans le cadre des soirées Zic Zac Zoom issues d’un partenariat entre les associations locales et Quai des Rêves.

- au Théâtre des Jacobins à Dinan dans le cadre du festival les Insolites, matérialisé pour certains événements par un partenariat avec La Sauce Musicale.

- à Bleu Pluriel à Trégueux avec l’association Rat n’ Roll.

- à la Passerelle à Saint-Brieuc avec l’association Wild Rose ou avec la Citrouille.

25. Cet état de fait accompagne l’ambivalente singulière de ces cultures, entre un milieu « rap » et « graffi ti » assez souterrain et un milieu « slam » et « danse » plus à même de satisfaire le grand public et entrant de plus en plus dans la sphère « institutionnelle ».

26. Ces lieux totalisent sur l’année un volume de 122 spectacles musicaux.

27. D’autres lieux pourraient être cités, manifestant ainsi la diversité des initiatives : le foyer des jeunes travailleurs à Guingamp, une ferme autogérée dans le même pays, la salle du Moulin à sons à Loudéac, le casino Val André… Certains hauts lieux de la diffusion de musiques amplifi ées ont aussi disparu. Le Wagon à Saint-Brieuc était devenu une scène punk identifi ée à l’échelle européenne. Installé sur le port du Légué, ce lieu a accueilli en 7 ans plus de 300 concerts : www.cridelormeau.com/pages/strilen.asp?annee=2004&ordre=10)

28. 2 événements ne fi gurent pas dans cette catégorie : Jazz à l’Amirauté à Pléneuf-Val-André, car centré autour du jazz ; les Mardivertissants car issu d’un projet culturel interassociatif de jeunes du pays de Moncontour et dont la motivation est centrée sur la musique.

29. C’est l’objet du débat lancé par le Cri de l’Ormeau à la fi n de l’été 2005. Partant du constat que la gratuité concernait 70% des manifestations de l’été, le journal demande l’avis de ses lecteurs sur cette question. On y trouve des contributions de divers acteurs culturels. Le paradoxe d’une gratuité assimilée à la liberté mais rendue possible notamment par l’argent public dans le cadre d’une valorisation « commerciale » pose question. Pour certains, la gratuité transforme la culture en divertissement et porte un coup à l’économie du spectacle vivant. Pour d’autres, si l’artiste est rémunéré légalement et qu’aucune interférence sur son message artistique n’est constatée, pourquoi pas ? http://www.cridelormeau.com/pages/magazine/actionculturelle/debats.htm

30. Leur rôle est d’organiser sur place l’arrivée d’un spectacle, ou d’assurer l’organisation globale de spectacles.

31. « Drôle d’ambiance, l’état d’urgence », communiqué du 16 janvier 2006 signé par diverses structures professionnelles des musiques actuelles : www.foruma.fr/article.php3?id_article=712

32. in forumag, Les Inrockuptibles, n° 533, 15 février 2006, p. 17.

33. Depuis 2001, l’approche globale a été validée par les Etats membres de l’Unesco dans le cadre de la déclaration universelle sur la diversité culturelle. Depuis deux ans, c’est également cette motivation qui anime le groupe de travail interprofessionnel du spectacle vivant, réunissant les acteurs culturels du département suite à la réfl exion menée par l’addm 22 et l’ODDC sur le régime de l’intermittence du spectacle en Côtes d’Armor.

34. Le collectif Y’a du Riff Ici milite, depuis de nombreuses années, pour la création d’un lieu dans le Trégor-Goëlo : cf. étude sur la répétition et la ressources, p. 24.

Notes

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